DDD est dans la place

Il était une fois une petite souris ...

... qui voulait se faire aussi grosse qu'une baleine. Vous ne la connaissez pas cette histoire, n'est ce pas ? C'est normal, c'est l'histoire de DDD, D au cube pour les intimes, enfin, c'est l'histoire qu'il va tenté de mettre en oeuvre à vrai dire, car pour le moment, si la souris est en train de prendre de l'épaisseur, de se métamorphoser, elle n'a pas encore atteint la taille qu'il faut pour tout balayer sur son passage, même si elle commence à faire parler d'elle bien entendu et qu'elle agace certains, bientôt, elle n'agacera plus personne car toutes les personnes gênantes étant sur son chemin ne seront plus là, morte, ou alors mise au rebut car devenue obsolète (coucou Thomas Hunt). Mais parlons peu, parlons bien, de ce très cher Donald "Donnie" Darko. Il faut donc savoir qu'il est l’aîné de quelques minutes des deux jumeaux, c'est lui le dominant quoi, l'autre lui doit le respecter, enfin si on veut parce que leurs parents, c'était pas trop ça, surtout quand on voit ce qu'ils ont donné comme prénom à leurs enfants. Parce que oui, c'est Donald Dorian Darko, donc même si on ne le surnommait pas Donnie, le duck aurait eu droit au D au cube. Mais son frère, c'est encore pire, et c'est pas une blague, ces initiales sont mortelles : DCD, pour Denny Chris Darko, à croire qu'ils l'ont fait exprès. Au moins, cela leur a permis de cultiver la différence, parce que bon, DCD c'est quand même pas terrible pour des initiales, y'en a des pires sans doute, mais Denny l'a mal vécu. De toute façon, pour ce qu'ils ont connus de leurs parents, c'est pas forcément très glorieux, car leur père a eu la glorieuse bonne idée de se retrouver tétraplégique quelques mois après leur naissance. Ils n'ont jamais vu leur père marcher, à part sur quelques photos où il était debout, et sur quelques films, celui de leur naissance par exemple mais en vrai, cela n'a jamais pu être le cas. Donc leur mère travaille, travaille, limite, ces petits s'éduquent tout seul, c'est facile pour personne surtout pour notre grand duc. Il devait tout partager avec son frère, et heureusement que les couches jetables existaient, sinon, il aurait même été obligé de partager ça avec lui, un comble. Il l'a toujours eu en travers de la gorge, salement et même aujourd'hui encore, il en ressent les effets. Sa mère faisait ce qu'elle pouvait, mais ce n'était presque que de la récupération ce qu'ils avaient, c'était moche, ou pas très beau, c'était ce que les autres ne voulaient pas, alors leur mère pouvait acheter ça pour pas cher, mais ça ne valait pas un clou. Et plus il grandissait le Donald, plus il voyait la différence avec les autres gamins et ça l'a rendu aigri. Pourquoi lui il pouvait pas avoir quelques vêtements de marques ? Pourquoi il pouvait pas avoir un peu de viande pour son repas de midi, au lieu d'avoir toujours les mêmes saletés ? Pourquoi il pouvait pas avoir des stylos tout beaux, neufs à chaque rentrée ? Parce que son père était une loque, toujours de mauvaise humeur, même pas là pour le réconforter alors que c'était de sa faute, il avait qu'à faire attention sur ce chantier. Et puis, leur mère, enfin, si on peut appeler ça une mère, parce qu'elle était jamais là. Il était comme inférieur aux autres, sa situation ne lui plaisait pas, mais monsieur était "trop exigeant" pour leur situation.

Et à trop tirer sur la corde, elle a fini par céder, leur mère était en train de devenir aussi une loque, presque pire que leur père, elle gérait plus rien, tentant vainement d'accumuler deux voire même trois boulots. Même s'il était jeune à ce moment là, Donald se demande toujours si cela n'aurait pas été mieux si leur mère n'avait pas plutôt fait le trottoir que de se ruiner la santé dans des boulots payés à coup de truelles. Mais le sauveur est sortie de son hibernation, puisque leur oncle est arrivé, tel zorro sur son cheval blanc, ou alors c'est un cheval noir, peu importe. Il avait donc un oncle, première nouvelle, et en plus un oncle qui avait de l'argent. Il ne comprenait pas la logique, pourquoi ne pas avoir fait appel à lui avant ? Mais non, leur mère avait voulu s'en sortir seule et se ruiner la santé. Bon plan, bravo maman, c'est parfait comme plan de vie tout ça. Surtout qu'il avait une de ces classes sur sa moto. Mais non, leur mère avait préféré le frère de celui-ci qui n'avait été selon ces propres dires qu'un simple ouvrier avant de devenir un loque même pas ambulante vu qu'il ne pouvait pas bouger de la journée. Denny le craignait, mais le canard, non, Donald Duck l'admirait et regrettait tellement de l'avoir seulement pour oncle. Mais en fait, elle se le tapait aussi. Bah oui, ça ne devait pas être folichon avec un homme cloué au lit incapable de bander. Alors elle s'était tourné vers celui qui l'avait aidé financièrement et visiblement, pas que financièrement. Peut être qu'il en a une plus grosse remarquez, mais Donnie n'a jamais voulu vérifier. En tout cas, il l'a dit à leur père, et ça l'a achevé, enfin, avec l'aide de Denny évidemment. Cela aurait dû lui déplaire, mais non, c'était presque normal que cela arrive un jour. Après tout, leur père ne pouvait rien faire, il était impuissant à tous les niveaux, alors ce qui devait arriver arriva. Il n'avait rien d'autres à faire, et évidemment, l'Ours était passé par là pour que tout cela passe comme une lettre à la poste. Ils venaient de perdre leur père, et cela ne semblait pas toucher leur coeur déjà devenu insensible alors qu'ils n'avaient que treize années au compteur.

Mais leurs malheurs ne se terminent pas à ce moment là, sinon leur vie serait presque trop agréable après tout. Ils ont seize ans lorsque leur mère décède d'une tumeur au cerveau, rien que ça. Visiblement, cela n'a pas été pris à temps, et lorsqu'ils ont voulu voir ce qui clochait réellement chez elle, il était trop tard ou presque. Elle n'a pratiquement pas eu de traitement, elle a été balayé en quelques mois. Mais Donnie n'a pas même versé une larme comme si la mort de sa génitrice était quelques choses qui devait arrivé, comme si cela était quelques choses de normal, alors que ça ne l'était pas. On n'est pas sensé mourir à l'aube de ces 40 ans, pas de cette façon. Mais c'était arrivé, et les garçons ont été envoyés chacun de leur côté dans des familles. La séparation avec son frère n'est même pas douloureuse pour lui, il est plus embêté de ne pas avoir accès à son matériel informatique, parce que durant tout ce temps, il s'est passionné de façon assez important pour ce domaine là. Impossible pour lui de faire des études dans ce domaine cependant, trop cher, surtout pour une famille d'accueil qui lui paye tout. Il n'a que peu d'argent, mais il a du temps, alors, il va dans les cybercafés, les cyberbases de la ville pour s'amuser à tester ces créations, de jolis petits virus qu'il balance de façon presque random à droite à gauche quand ça lui chante. Mais cette passion n'est pas sans conséquences, il a quelques embrouilles avec la police qui le repère, là où il va. Mais heureusement, l'Ours sort toujours de sa tanière quand il le faut. Et puis, au fil du temps, Chicago devient trop petit pour lui. Alors il décide de s'en aller avec quelques dollars en poche. Il bourlingue dans différentes villes à la recherche d'un boulot qui pourrait lui plaire, mais il semblerait que sa vie ne trouve aucun sens, comme s'il était condamné à errer ça et là pour le restant de ces jours. Mais finalement, il reçoit un coup de fil, son frère qu'il n'a pas vu depuis leur séparation ou presque est malade, comme leur mère, une tumeur au cerveau, mais qui a été prise à temps, il n'est pas encore condamné, mais du coup, il ne peut plus travailler et les soins coûtent de l'argent. Même s'il n'a jamais été très proche de son frère, c'est son frère, la dernière famille proche qu'il lui reste alors, après  une réflexion rapide, il lâche tout là où il avait échoué, et il revient à Chicago. Pour l'argent, il sait où se tourner, l'Ours mal léché a toujours une solution, mais ce dernier vient de quitter les KOS pour des raisons improbables. Alors Donnie agit comme sa mère l'avait fait à l'époque, il fait des petits boulots pour payer ce qu'il y a à payer. Il finit par se faire engager par le garage qui appartient aux Kings of Speed. Il bosse au garage depuis quelques mois, essayant de se faire bien voir lorsqu'il devient enfin un membre des Kings, enfin, il entre dans le processus pour devenir membre, puisque la première étape est celle de prospect. Il veut de l'argent, il veut mener une vie meilleure, c'est la solution qu'il attend depuis déjà trop longtemps. Il sait que ce ne sera pas facile, mais il y arrivera, il le faut, il n'y a plus le choix. Et pour ça, il compte bien se mettre dans la poche le président des Kings : Ezra Cavanaugh qui semble l'apprécier et la réciproque est vraie. Il est son nouvel exemple à suivre, sauf peut être pour le métier qu'il exerce mais pour tout le reste, il est l'exemple qu'il faut suivre. Récemment, en plus, Donnie a rencontré une jeune femme dans un café, une serveuse avec qui il commence à bien s'entendre. Elle pourrait être la pierre angulaire de son futur, son soutien sans faille dans son périple pour arriver un jour tout en haut de la hiérarchie des Kings of Speed, à moins qu'elle ne soit son épée de Damoclès, celle qui pourrait tout lui faire perdre. Mais pour le moment, ils ne sont pas en couple, mais ils forment un couple en devenir, peut être pour le pire, ou le meilleur.