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 leave no path untaken Ft Sebastian

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Addison Adler

Addison Adler

crédits : @me
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quartier : Northside : Dans le manoir de sa soeur / Possède un loft Downtown
physique : Des cicatrices verticales sur les poignets, vestiges d'une tentative de suicide. Elle les caches la plupart du temps sous des bracelets. Une autre au bas ventre après une opération de l'appendice.

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MessageSujet: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptySam 8 Sep - 20:31

leave no path untaken.
EXORDIUM.
Assise devant mon miroir je viens repousser mes cheveux derrières mes épaules, mon visage est marqué par la fatigue de ces dernières semaines. Le procès arrive, celui qui verra cette salope gagnée encore une fois et m'ôter le peu de choses qu'il me reste et tout ça pour quoi ? Pour une putain d'histoire de cul, une parmi tant d'autre et qui n'aurait jamais dû prendre une telle ampleur, ce n'était pas le but de ce jeu, ça ne l'avait jamais été. Je pousse un soupir, vient jeter un énième coup d'oeil au message que Sebastian m'avait envoyé, confirmant ainsi l'heure de notre rendez-vous, j'avais insisté pour que l'on se voit chez lui, parce que je ne voulais pas prendre le risque d'être vu avec lui ou plutôt qu'elle nous voit ensemble, parce qu'elle avait réussi à finalement m'effrayer et ce n'était pas là, chose facile. J'aurai pu lui proposer mon appartement, pas ici bien évidemment, mais j'avais encore mon chez moi Downtown, seulement je crois que j'avais envie de voir s'il ferait l'effort de me recevoir chez lui, de se débrouiller aussi subtilement qu'il avait su le faire quand il s'agissait de faire un tour entre mes cuisses. Mon portable retombe finalement sur la coiffeuse et je viens de nouveau contempler mon reflet qui me laisse relativement perplexe.

Une fois le travail de longue haleine, terminé sur mon visage qui a repris un aspect un minimum humain, je viens me planter devant mon placard pour choisir quoi mettre, auparavant j'aurai sans doute opter pour le truc le plus affriolant que je puisse y trouver, mais aujourd'hui ce n'était plus vraiment l'idée. Quelques coups sont frappés à ma porte alors que je jette une robe sur mon lit. J'invite son auteur à entrer et vois les boucles brunes de ma soeur apparaître dans l'encadrure de la porte. Elle n'y reste pas et entre, enfin se traîne vu les blessures qu'elles se traînent encore et vient s'asseoir sur mon lit. « Tu vas où comme ça ? J'hausse une épaule. Je vais faire un tour. Ses sourcils se hausse et elle vient croiser ses jambes l'une sur l'autre. Un tour ? Je me retourne vers elle et roule des yeux. Je vais voir un ami sherlock ! J'attrape finalement un pantalon fluide noir et l'enfile. Qui ça ? Je laisse échapper un rire amusé, même s'il ne l'est clairement qu'à moitié. C'est quoi cet interrogatoire ? Le visage de Maxime reste sérieux, teinté d'inquiétude, je le vois bien. Relax Maxime okay, je sais que je dois me tenir à carreaux, je compte pas aller braquer Prada ! Un sourire finalement vient marquer ses traits et elle secoue la tête à la négative. Ca ne devrait donc pas être un soucis de me dire qui tu vas voir du coup. Je pousse un soupir et vient m'asseoir à côté d'elle, une blouse noire attraper au hasard entre les mains. Je vais voir Sebastian et je sais ce que tu vas me dire, mais ne le fait pas et ne t'inquiète pas, il faut juste...il faut qu'on parle c'est tout. Je vois bien que ça ne lui plaît pas, que ce soit sur ses traits qui se renfrognent ou sur sa gestuelle qui se tend. Tu as déjà oublié que si tu es dans tous ce foutoire Addison c'est à cause de lui ? Je ne comprends pas pourquoi tu vas le voir ! Moi non plus pour être sincère même si je ne lui en dirais rien. La vérité c'est que je ne sais pas pourquoi j'y vais, ni où ça mène très franchement, je suis toujours en colère contre lui, ça ne changera rien au fait qu'il m'a traité de la façon dont il m'a traité et je crois ou peut-être que je le sais au final, ce n'est qu'un simulacre d'amitié, parce que c'est bien là quelque chose que l'on avait jamais été. Vois ça comme une clôture. J'hausse une épaule et vient déposer un baiser sur sa joue. Je serai sage comme une image c'est promis, ne t'inquiète pas d'accord ? » Elle n'avait pas vraiment le loisir d'en faire autrement de toute façon. Je me lève, enfile mon corsage et vient terminer de m'habiller dans un silence de plomb.

Me voilà une bonne heure plus tard devant chez lui, un regard sur le cadran de ma voiture m'indique que j'ai cinq minutes de retard, autrement dit je suis à l'heure, selon les règles inculquées par ma mère, en effet, selon elle, il est inconvenant d'être trop ponctuel, tout comme il l'est d'être en retard, mais cinq minutes, cinq minutes a, a priori quelque chose de parfaitement convenable. Me voilà donc devant sa porte, celle que je n'ai pas franchie depuis cette visite impromptue de novembre qui n'avait rien laissé de très positive derrière elle et je viens y appose quelques coups, l'estomac un peu serré je dois bien l'avouer. Lorsqu'elle finit par s'ouvrir sur la silhouette familière de Sebatian, je ne peux m'empêcher de me dire que ma soeur avait raison et que je fais là une grosse erreur.
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Sebastian O'Malley

Sebastian O'Malley
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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyLun 10 Sep - 17:04



leave no path untaken
EXORDIUM.

Il s'est risqué à lire une énième fois les messages envoyés et, au-delà de cet aspect stressé, Sebastian n'est pas encore à même de comprendre. En sa tête ne réside qu'une idée sûre et correcte, quelque-chose de bienfaisant contrairement aux rencontres qu'ils avaient déjà essuyé, Addison et lui, par le passé. Aussi, il ose un soupire, affalé dans le canapé de cette grande maison vide pour l'occasion. Elle est partie, avec ses traits fermés, pas même un mot une fois la porte claquée et Jake qui s'est permit d'à nouveau le condamner. Il est des comptes à réclamer et pourtant, pourtant il n'a pas encore cette idée. Non, toutes ses pensées se sont perdues sur celle qui doit arriver, celle qu'il va devoir aider et au mieux, du mieux qu'il puisse faire malgré tout ce qu'il sait déjà et qu'il n'a pas révélé. Peut-être aurait-il fallu qu'il s'en occupe bien avant, avant que tout ça ne devienne aussi dérangeant. Mais Mia a toujours été ainsi, dans l'excès pour ce cœur qu'elle tient à faire sien pour donner de splendeur à sa misérable vie. Un soupire, encore un et le corps fin du blond qui se relève, bravant les ombres de son séjour pour errer. Il ose les cent pas, fait le tour de la maison pour essayer de se trouver une conscience qui ne vient pas. Parce qu'il sait quels auraient dû être les actes à achever pour s'épargner ces situations compliquées ; il l'a toujours su et malgré l'efficacité de cette idée déjà pour d'autres raisons achevés, il sait que bien des âmes n'ont pas fini de le hanter. Mia pourrait être l'une de celles-ci ; la voix de Billy. Il secoue le tête, tente de l'évincer, c'est comme s'il était là, assit sur le canapé qu'il vient finalement guetter. Mais rien, rien si ce n'est les ombres épaisses qu'il s'est permit à faire régler. C'est vers chez lui qu'elle rode le plus souvent, c'était une erreur que d'accepter que ses pas la mène jusque-là. Une vérité qui se fraye un chemin jusqu'à sa conscience pour finalement l'animer, l'amener à retrouver son téléphone délaissé sur les derniers messages envoyés. Et s'il souhaitait la prévenir, lui dire de ne finalement pas venir, les quelques coups déposés contre sa porte l'en empêche dans la foulée. C'est le courage prit à deux mains qu'il vient ouvrir, déposer son regard clair sur la jeune femme qu'il n'a pas croisé depuis longtemps, bien des semaines se sont d'ors et déjà écoulées. Il cherche ce qui pourrait être à dire en cet instant précis, il cherche ce qu'il pourrait faire entendre pour lui éviter une hostilité en soit légitime. C'est sa faute si des fautes parviennent jusqu'à son existence, jusqu'à cette partie de sa vie qu'il ne côtoie pas puisque défaite de ses transes. Aussi, il n'en dit rien, se décalant seulement de l'entrée pour la laisser passer, entre les murs de sa demeure s'enfoncer. Elle revient faire traîner son essence dans le séjour immédiatement rejoint, réanimant leur deux fantômes des instants passés. Il a la tête qui commence à tourner, l'impression que ses médicaments non pris commencent à manquer.

C'est avant tout vers ceux-là qu'il ose se diriger, sagement patients sur son buffet, un verre déjà servi et préparé. Quelques secondes avant qu'il n'en revienne à celle qu'il a convié, ça malgré son mariage encore bancale et son attitude à peine réparée. Sebastian se lance à nouveau dans une guerre des tranchées. « Tu veux quelque-chose à boire ? » Ce sont les premiers mots qu'il lui décroche en s'approchant, réajustant l'une de ses mèches décolorées pour essayer de ne pas paraître un peu dépassé. « Installes-toi, t'inquiète. » Et il fait de même, les coudes trouvant le chemin de ses genoux, les mains venant se croiser juste devant ses traits fatigués. Il avait redouté ce moment durant bien des nuits, à imaginer tout ce qu'il pourrait avoir à dire, tout ce qu'elle pourrait avoir à reprocher et maintenant qu'ils y sont, Sebastian redoute que ce soit une bonne idée. Mais il lui doit son aide, au moins sa présence, il lui doit bien plus qu'il n'ose l'imaginer au vu du pétrin dans lequel il l'a conduite à la séduire durant bien des soirées. Mais il doit s'y confronter, elle est là pour ça, il a promit – oui promit – de l'aider. « Comment tu te sens ? » La question n'est pas la mieux choisie mais elle est la seule à pouvoir l'y mener, là, en plein cœur de ce problème qu'il doit résoudre et au plus vite pour Addison, sa vie dérangée et sa place mise en danger. Il ne s'était pas imaginé, quelques années plus tôt, que les choses se termineraient ainsi ; Mia s'en est prit à elle, à Irene. Elle continuera jusqu'à obtenir ce qu'elle souhaite, ce qu'il ne peut lui offrir, vérité qu'il garde encore muette. Il est stupide, trop affectif. Il est stupide, fatiguant à ne pas vouloir se faire trop vif. Et Dieu sait qu'il le faudrait, Dieu sait qu'il ne s'est pas risqué sur ce qu'il fallait. C'est en y songeant qu'il ose son regard sur elle, l'azur clair de ses prunelles contre ses traits tout aussi fatigués, si ce n'est pas plus au vu de ce qu'elle doit surmonter.    
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Addison Adler

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyLun 17 Sep - 1:14

leave no path untaken.
EXORDIUM.
Il reste aussi silencieux que moi alors qu'il se décale de quelques centimètres pour me dégager un passage vers l'intérieur de cette maison que mes pas ont foulé plus d'une fois et je viens d'un vague geste de l'épaule, réajuster mon sac qui y repose avant de m'avancer et de l'y rejoindre toujours dans ce silence de plomb qui semble être plus parlant que toutes les banalités que l'on pourrait bien pouvoir s'échanger. Je me tiens-là droite et soucieuse au milieu de son salon, mon regard balayant les alentours familiers, rien ne me semble très différents, si ce n'est quelques éléments me rappelant l'enfant né il y a peu et qui est le sien. L'idée réveille en moi une colère sous-jacente quand je pense que je suis en voie de perdre de nouveau le mien par sa faute quand lui à tout le loisir de profiter du sien sans se poser de question. Je ne dis rien, sait pertinemment que je n'en serais pas là en ce qui concerne mon fils si j'avais choisie une voie différente, je sais que c'est de ma faute, mais il a pourtant sa part de responsabilité quelque part au milieu de tout ça. Sa voix me tire de mes songes alors que dans mon dos il me demande si je veux boire quelque chose et je ne devrais pas c'est une évidence, l'alcool n'a jamais eu un effet très positif sur mes inhibitions et mon contrôle de moi-même, mais en l'instant je doute pouvoir faire sans, alors je me retourne et acquiesce d'un signe de tête. « La même chose que toi…; je me contente de lui dire cela en désignant du regard le verre qu'il tient déjà entre ses mains. Si nos anciens nous, pouvaient nous voir là tout de suite, ils nous trouveraient sans aucun doute pathétiques à souhait dans toutes leurs excentricités et leurs excès. - Installes-toi, t'inquiète. Mes mains viennent se croiser sur ma poitrine, alors que j'esquisse quelques pas vers le canapé et y dépose mon sac, mon regard vient sonder la vue que la fenêtre m'offre sur l'extérieur avant que finalement je ne me décide à m'asseoir et l'observe venir me rejoindre pour quant à lui prendre place dans le fauteuil adjacent. C'est plutôt inhabituel de me voir si silencieuse, les traits tirés par un tourment qui me dépasse, un pétrin duquel ni mon argent, ni mes contacts ne semblent cette fois pouvoir me tirer et je dois reconnaître que derrière les apparences que je m'efforce de présenter dans ma vie quotidienne, toutes ces fois où je peux laisser à penser que je prends peut-être les choses trop à la légère, la vérité elle, est bien différente : la vérité c'est que je suis complètement courbé sous un désarroi trop lourd que je ne sais pas gérer, que je n'ai jamais su géré autrement par le passé qu'en m'en prenant à ma propre personne et c'est en grande partie la raison de ma présence auprès de lui aujourd'hui.

- Comment tu te sens ? Une exclamation faussement amusée s'échappe de mes lèvres l'espace d'une courte seconde alors que je viens dodeliner de la tête dans une expression négative. – Foutue…impuissante…stupide…inquiète…seule…fait ton choix ! Une main qui vient se perdre sur mon front pour s'égarer dans ma chevelure blonde. En colère, j'aurai sans doute dû l'intégrer dans la liste, voir le mettre en premier, parce que c'est ce qu'il provoque chez moi à chaque fois que mon regard se porte sur lui. Je pousse un soupir, vient perdre mon regard sur mes mains que je triture nerveusement. Je suis fatiguée et j'ai peur du contrecoup que toute cette merde va avoir sur…ma prochaine phase descendante. Parce que savais à quel point elles pouvaient être violentes lorsqu'elles faisaient suite à un choc émotionnel et lui aussi... Tous les efforts que j'ai faits et qui pouvaient me rendre mon fils ont volés en éclats et je risque de perdre mon job, sans parler de tout le fric que j'ai dû allonger pour ne pas que mes « frasques » comme l'a gentiment décrit l'agent de mon père ne viennent entacher sa réputation. » Parce que oui cet aspect n'était pas anodin, le statut de mon père était suffisant pour que les médias puissent se réjouir de choses comme celle-là et j'imaginais sans mal que si j'avais moi-même dû payer plus d'un silence, je n'étais pas la seule à l'avoir fait, en réalité ce n'était pas tant d'avoir à sortir de l'argent dont je disposais de toute façon en quantité qui me posait problème, c'est plus l'image que cela renvoyait à mon père, qui malgré tous ses défauts restait quelqu'un dont je cherchais toujours l'approbation et dont le silence concernant cette affaire me pesait plus que je ne voulais bien le reconnaître.
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Sebastian O'Malley

Sebastian O'Malley
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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyVen 21 Sep - 14:40



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EXORDIUM.

Il réajuste les manches de son polo blanc, baisse d'ors et déjà la tête après que sa question soit posée. C'était la pire qu'il puisse énoncer, la pire qu'il puisse oser. Et pourtant, pourtant elle a traversé la barrière de ses lèvres, déversée jusqu'à la jeune femme qui – immédiatement – laisse un rire ironique répondre en premier lieu. Oui, c'était une erreur étant donné les événements qu'elle a à essuyer, tout ce qu'elle doit désormais braver ; ça avec pour cause l'obsession maladive d'une femme dont elle ne connaît rien. Par sa faute, en somme. Il tique, n'ose pas encore relever le regard dans sa direction. « Foutue… impuissante… stupide… inquiète… seule… fais ton choix ! » Et la voilà, sa culpabilité retrouvée, celle qui orne parfois ses songes quand il se risque à y penser. Il ne vient rien dire, rien ajouter. Il se contente de jouer avec le liquide qui danse dans le verre qu'il s'est servi avant d'avoir déposé celui de la jeune femme sur la table basse. Que pourrait-il ajouter, de toute manière, si ce n'est des excuses qui n'arrangeront pas ce dans quoi elle est en train de couler. « Je suis fatiguée et j'ai peur du contrecoup que toute cette merde va avoir sur… ma prochaine phase descendante. » Néanmoins, à ces mots-là, il relève l'azur de ses prunelles, détaillant la jeune femme, celle avec qui il partageait finalement bien plus que quelques draps défaits autour d'une soirée improvisée. Non, dans sa tête, au cœur de ses songes, ce qu'ils partagent va bien au-delà ; bien qu'il ait tu cette vérité à celle que ça vient concerner. C'était pour ça qu'il avait toujours été différent avec elle, différent, un peu plus humain, moins poussé qu'il pouvait l'être en d'autres temps. Les ébats qu'ils partageaient ne ressemblaient en rien à ceux qu'il pouvait d'ordinaire avoir ; réalité qu'elle ne peut savoir. Lui faire entendre qu'il ferait tout son possible pour l'aider parce qu'il tient réellement à elle contrairement aux autres serait mal venu, d'autant qu'elle n'y avait déjà pas cru. Alors maintenant ? Hors de question. « Tous les efforts que j'ai fais et qui pouvaient me rendre mon fils ont volé en éclats et je risque de perdre mon job, sans parler de tout le fric que j'ai dû allonger pour ne pas que mes « frasques », comme l'a gentiment décrit l'agent de mon père, ne viennent entacher sa réputation. » Évidemment. Ça n'est pas passé inaperçu, ça ne le peut pas au vu du milieu dans lequel elle trempe. Un soupire vient finalement ponctuer la phrase de la blonde, Sebastian se risquant à son tour à enfouir ses traits contre la paume de ses mains. Il cherche ce qu'il pourrait y faire, la manière dont il pourrait aider. Il cherche ce qui pourrait être défait, tout ce qu'il pourrait lui épargner à défaut de pouvoir revenir en arrière. Ils sont loin de leurs premiers délires, des choses qui faisaient que rien ne semblait pouvoir les arrêter. Ils sont loin de ces instants d'inconsciences quand rien ne comptait. Ils sont loin de la délivrance qu'ils aimaient à partager. Trop loin, ils se sont fait piéger, lui le premier, elle essuyant son incapacité à y remédier ; tout comme Irene en avait été affectée, physiquement parlant et avec brutalité. Il se doit de reprendre ses responsabilités.

« Je suis désolé, pour ton fils. » Ce n'est presque qu'un murmure qui vient flirter avec l'espace silencieux du séjour. Mais en ces mots vient se trahir toute sa sincérité, toute celle dont il pourrait user pour lui faire entendre que oui, vraiment, il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour l'aider ; tout comme elle l'avait fait par le passé, pour bien des choses qu'il ne saurait plus vraiment nommer. « On va arranger ça. Ok ? Il ose relever la tête, venir lui faire face. Il ose se redresser et venir prendre place à ses côtés. C'est risqué mais nécessaire puisque Sebastian est encore la première cause de toute cette descente à braver. Hé, je vais t'y aider. Je vais faire tout ce que je peux pour ça. Elle est peut-être cinglée et maligne mais pas intouchable. » Ses mots se perdent jusqu'à elle, sa main venant s'oser contre l'une des siennes au risque de se faire jeter ; et ce serait mérité, en soit, ce serait plus que mérité. « Qu'est-ce que je peux faire, Addison ? » Et il y vient, ne se confond pas en banalité en sachant qu'ils n'en ont pas la notion. Et l'heure n'est plus vraiment aux formules de politesse, ils ont bien pire à régler avant que l'affaire ne l’entraîne davantage et la blesse. L'espace d'un court instant, il en oublie l'engueulade avec Irene quant à cet instant précis, le fait qu'elle soit avec Jake – ce connard – partie sans vraiment un air surpris. Malgré tout ce qu'il était parvenu à réinstaurer entre eux deux, il la perd à nouveau ; Mia parvenant indirectement à raviver certains de ses maux. Elle parvient à ses fins, même sans le savoir. « Qu'est-ce que tu as contre elle, toi ? »    
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Addison Adler

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyDim 30 Sep - 6:28

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EXORDIUM.
Mon regard reste fermement arrêté sur mes mains, à présent jointes sur mes cuisses. La raison en est simple, je n'ai pas envie de voir ce qui peut se peindre sur son visage à mesure que je lui réponds, à mesure que je me dévoile dans un rôle qui n'est que très rarement celui que je revêts, parce qu'être une victime est très certainement la dernière chose que je souhaite et pourtant…

Pourtant, c'est exactement ce que je suis là, assise sur son canapé, c'est aussi ce que je suis chez moi quand ma sœur essaye et cela je le sais de bon coeur, de me remonter le moral, de m'aider…enfin je le suis face à cette femme qui doit jubiler derrière les portes closes de sa maison. Je prends une lourde et silencieuse inspiration, je me sens soudainement au bord du gouffre, celui sur lequel je reviens sans cesse marcher, essayant chaque fois de garder un équilibre qui m'empêche d'y sombrer définitivement et sachant cela, je réalise que je ne devrais pas être ici parce qu'il n'y a rien qu'il puisse faire ou dire qui changeront quoi que ce soit au fait que j'ai déjà perdue

« Je suis désolé, pour ton fils. C'est plus fort que moi et je viens au moment précis où il vient mentionner mon enfant, relever mon regard vers lui et ça n'est pas un contact bienveillant, je suis agacé par l'air qu'il essaye à présent de porter, j'ai bien du mal à croire en la sincérité qu'il essaye de montrer parce qu'il peut être désolé, il est la raison pour laquelle tout cela arrive, il est responsable et cela au même niveau d'égalité que Mia. Mon air froid est la seule réaction que j'arrive à transmettre alors que j'en reviens à mes mains.  On va arranger ça. Ok ? Je laisse échapper un soupir nasal totalement blasé.  Il y a tant de choses dans cette toute petite phrase qui sonnent comme une parfaite ironie…Il se redresse et je l’observe du coin de l’oeil venir prendre place à mes côtés. Hé, je vais t'y aider. Je vais faire tout ce que je peux pour ça. Elle est peut-être cinglée et maligne mais pas intouchable. Sa main qui vient se perdre contre la mienne empêche instantanément mon esprit de venir retourner le moindres des mots qu'il ose prononcer, cette manie innée de toujours tout trop analyser. Je me fige entièrement et reste ainsi…je le suis toujours lorsqu'il vient me demander ce qu'il peut faire et j'ai juste envie de lui demander de tout faire disparaître, cette réponse naïve et chimérique que j'ai par-dessus toute envie de voir prendre vie tout en sachant parfaitement que ce ne serait jamais possible…il était déjà trop tard. Puis il me demande ce que j'ai contre elle et je réalise que je suis toujours complètement stoïque, absente et complètement inexpressive…

« Je crois que tu en as déjà assez fait … Je finis par ôter ma main de la sienne et tourne mon regard brisé vers le sien. Ton aide. Je suis déjà venue la chercher et de toute évidence ça ne m'a pas vraiment réussie hein ?! Je prends une inspiration, secoue la tête à la négative. C'est une erreur que je ne compte pas réitérer. Je lève machinalement ma main devant moi, peut-être que je ne devrais pas rejeter toute la faute sur lui, après tout je suis loin d'être complètement innocente de façon générale. Alors, je reprends, cette fois-ci d'une voix un peu moins tranchée et agressive. Je…j'ai rien Seb parce que tu n'as pas daigné venir appuyer mes propos quand je me suis fait arrêter pour l'avoir cogner…on sait pertinemment que ce n'est clairement pas l'envie qui m'en manquait, mais tu es bien placé pour savoir que si je t'ai dit qu'elle m'avait piégé c'est qu'elle m'avait piégé ! Est-ce que je t'ai déjà menti sur quoi que ce soit ? Non, la réponse était non, contrairement à lui et très honnêtement je ne savais plus comment lui faire confiance. Je ne savais même plus ce qui était vrai, ce qui était faux ou ce que ce tête-à-tête pourrait vraiment changer. Je crois que je n'avais de toute façon ni la force, ni vraiment l'envie de me battre pour quoi que ce soit, ce n'était que repousser une échéance qui finirait de toute façon par tomber. Je ne suis pas sûre qu'il y ai quoi que ce soit à arranger...»
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Sebastian O'Malley

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyVen 5 Oct - 23:28



leave no path untaken
EXORDIUM.

Les traits impassibles, l'impression que ses mots ne l'atteignent pas. Elle est là mais à la fois si loin, si loin de ce qu'ils ont pu être, de tout ce qu'ils avaient par le passé partagé. Les choses changent, doucement, le plus lentement possible pour qu'il prenne conscience que tout, dans sa vie depuis peu, lui échappe. Il n'a le contrôle sur rien, il ne possède plus aucun coup d'avance. Les jeux se font et Sebastian commence à s'en faire éliminer. Il a le palpitant qui s'en alarme à y songer, l'homme qui croyait pouvoir tout diriger perd les fils de ceux qu'il croyait ses marionnettes. Stupide et arrogant. Bête se retrouve l'homme qui se croyait intelligent. « Je crois que tu en as déjà assez fait… ; et ça a le mérite d'être clair, bien assez pour qu'il n'en baisse la tête. La main de la blonde lui échappe, quittant la chaleur qu'il voulait rassurante de la sienne pour préférer l'absence de tout ce qui le concerne. Ça vient le blesser, en vérité, plus qu'il n'aurait voulu l'imaginer. Mais il n'a pas à la blâmer, il n'est personne si ce n'est la cause de tout ce qui commence à l'abattre de bien assez près. Chose aisée à deviner au regard qu'elle vient poser sur lui, à la fois si triste et brisée. Ton aide. Je suis déjà venue la chercher et de toute évidence ça ne m'a pas vraiment réussie hein ?! Elle marque un point et lui assigne un nouveau coup immatériel. Il sent les lames de ses mots se logées dans sa peau sans qu'il ne puisse y parer ; non, en sa présence ici réside des responsabilités qu'il se doit d'endosser. C'est une erreur que je ne compte pas réitérer. Il finit par acquiescer. Seulement acquiescer tout en restant silencieux. Il n'a pas les mots pour lui faire entendre qu'il est réellement désolé, il a apprit par sa femme que ses excuses ne valaient plus autant qu'elles ne l'auraient pu par le passé. Un soupire avant que l'azur de ses prunelles ne se perde sur le sol devant lui, les mains qui s'agitent entre elles, qui se frottent comme pour faire passer le malaise qu'il sent lentement s'installer. Dieu qu'il aurait voulu l'esquiver et c'est elle qui, finalement, vient à le briser, d'une voix un peu moins hostile elle vient s'adresser à sa masse fatiguée, quelque-peu exténuée. Je… j'ai rien Seb parce que tu n'as pas daigné venir appuyer mes propos quand je me suis fait arrêter pour l'avoir cogner… ; la vérité qui lui revient, irresponsable prit sur le fait. On sait pertinemment que ce n'est clairement pas l'envie qui m'en manquait, mais tu es bien placé pour savoir que si je t'ai dit qu'elle m'avait piégé c'est qu'elle m'avait piégé ! Est-ce que je t'ai déjà menti sur quoi que ce soit ? C'est à ce moment qu'il vient relever ses traits, relevant le regard sur son visage qui viendrait presque déjà témoigner de la surprise qu'elle pourrait avoir s'il répondait que oui. Car la réponse est non, non elle ne lui a jamais menti ; contrairement à lui. Et pour la première fois à l'égard d'une autre âme que celle de sa femme, sa culpabilité se manifeste, parcourant ses veines comme un dangereux poison pour ce qu'il peut être. Je ne suis pas sûre qu'il y ai quoi que ce soit à arranger... »

Il a des frissons qui se manifestent, qui viennent se perdre le long de sa colonne vertébrale quand elle se risque à ces derniers mots ; ces derniers maux, la preuve même que tout fut gâchée à l'instant même où il se refusa de décrocher, donnant aux choses le titre d'inchangées. Les mains qui se délient, qui viennent finalement se perdre contre son faciès défait. Il songe, s'essaie à réfléchir, à se convaincre qu'il pourrait tout rattraper, lui offrir cette vie qu'il est venu en partie complètement déranger. Addison est désormais la deuxième femme qu'il soit parvenu à briser par sa stupidité. « Tout est à arranger... ; un soupire, un murmure qui s'extirpe d'entre ses lèvres pour venir se briser dans l'air qu'ils peinent tous deux à respirer. Il est lourd, pesant, oppressant les poumons des quelques inspirations auxquelles ils se risquent. Et le brasier ne fait qu'augmenter, aidé par l'alcool qu'il a servi, celui qu'ils n'ont aucun mal à consommer. Ils en ont besoin, plus que quiconque en cet instant et, en soit, elle bien plus que lui dont les arrières sont tenues et assurées. Le Prince n'est pas tombé ; pas physiquement en tout cas, le karma ne s'étant pas encore matérialisé. Et je vais faire en sorte que ça se fasse rapidement. » Une promesse à moitié prononcer, il ose son regard vers elle en osant s'exprimer, faire entendre cette idée qui vient s'ancrer dans sa tête d'écervelé. « Je connais du monde aussi, ce sera pas un souci, d'accord ? Une question qui reste un peu en suspens avant qu'il n'essaie un nouveau pas vers elle, une main tendue, le bout de ses doigts venant accrocher tendrement la mâchoire de la Belle pour la forcer à le regarder. Au moins cette fois, rien que cette fois. Il se refuse à croire qu'il puisse la perdre maintenant, pas en sachant qu'il commence à s'apercevoir qu'elle puisse peut-être être la seule qui le comprenne... totalement. Parce qu'elle sait, connaît, arpente depuis longtemps ces mêmes tourments. Je te demande de me faire confiance une dernière fois, Addison. Juste une dernière fois et si après tout ça tu ne souhaites plus qu'on se voit, j'y concéderai. » La voix douce et calme, l'inverse de ce qu'il avait pu être parfois à l'égard de la jeune femme. Sebastian y met du cœur à la convaincre, à essayer de lui faire entendre qu'ensemble ils pourraient tout vaincre.    
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Addison Adler

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyLun 8 Oct - 0:12

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EXORDIUM.
La question réellement n'en est pas une parce que pour une raison qui m'échappe il est de ceux qui savent, il sait tout de ce qui ronge mon esprit, de ce que j'ai pu faire aux autres et à moi-même parce que, de bien des façons il y a entre lui et moi une connexion que je ne peux avoir avec personne d'autres, pas avec Ben, pas même avec ma sœur, parce que leur compréhension du mal qui guide le moindre de mes pas n'est qu'une théorie médicinale qui leurs a été inculqués par des discours bien rodés, par des histoires issues du passé et que les mots ne peuvent que bien partiellement décrire. La vérité c'est qu'il faut le subir pour pouvoir véritablement en avoir une conscience entière et c'est quelque chose que Sebastian est en mesure de faire. Il relève son regard vers moi et j'ai l'impression qu'il s'apprête à dire quelque chose, mais il n'oserait pas venir braver la vérité que je viens de lui tendre, il ne me ferait je l'espère pas cet affront en l'instant, mais rien. Rien ne se passe et je finis donc par laisser entendre ce qui est pour moi une réalité : il n'y a rien qui ne puisse être défait à présent, ce n'est je le pense qu'un destin qui n'attendait que l'instant pour venir briser les fondations branlantes que j'avais réussies à faire tenir jusqu'ici par un miracle incertain. Mon regard revient après ça se perdre dans un imaginaire invisible en face de moi, je n'ai pas vraiment la force de laisser mon esprit parler, je suis fatiguée et je sens, je sais, ne connais que trop bien cette frêle prise de conscience qui précède ces longues journées dépouillée et insipide dans lesquels je m'éteins avec un soulagement néanmoins douloureux. Il n'y a rien de pire que ces phases qui semblent finalement pouvoir vous remplir d'un peu de repos, mais qui ne cache au final qu'un cauchemar infini dans lequel on se retrouve pris au piège dans véritable porte de sortie.

« Tout est à arranger... J’aimerais le croire, mais je ne peux m’empêcher de penser que le mal est déjà fait et qu’il est peut-être temps d’arrêter de panser des maux incurables. Et je vais faire en sorte que ça se fasse rapidement.  C’est là que se trouve le fossé qui se creuse entre lui et moi depuis des mois, depuis en vérité qu’il avait choisi contrairement à moi, la voie de la rédemption…il n’y était pas encore, c’est sans doute quelque chose qu’il arpentera encore bien longtemps avant de pouvoir véritablement en savourer les fruits, mais il avait franchie le seuil qui pourrait potentiellement le conduire à réparer ce qui pouvait encore l’être…j’avais cru pouvoir le faire il y a longtemps, mais la force m’avait manqué, je n’étais pas de ceux qui pouvaient être réparés. Je connais du monde aussi, ce sera pas un souci, d'accord ? Le verre sur la table sur lequel mes prunelles se posent, semble finalement m'appeler, me conjure de venir m'y noyer jusqu'à oublier tout ce qui me range au niveau le plus bas que je puisse sans doute atteindre. Ça n'avait jamais été mon poison de prédilection, l'alcool avait toujours été plus récréatif qu'autre chose, mon vice était tout autre et désormais inenvisageable en tous les cas sur ce sol que j'avais déjà et par bien dès fois fouler, venant apporter par association un coup supplémentaire au mariage déjà bien trop souillé de Sebastian. Ça ne m'avait jamais dérangé de savoir qu'une autre souffrait de mes actions, que je venais à bafouer son propre foyer par mes indiscrétions et ce n'était toujours pas le cas ; ce que je voyais sans aucun doute comme une raison supplémentaire de mériter tout ce qui pouvait bien à présent me tomber dessus, ça ne découlait que de choix que j'avais fait en toute connaissance de cause et je ne pouvais pas vraiment me défaire de la responsabilité qui m'incombait. Ce procès que je viens intérieurement à me faire, m'éloigne de ce qui se passe dans ce salon, de ce qu'il s'essaye à me dire et je finis par raccrocher alors que ses doigts viennent forcer avec bienveillance mon visage vers lui. Je te demande de me faire confiance une dernière fois, Addison. Juste une dernière fois et si après tout ça tu ne souhaites plus qu'on se voit, j'y concéderai. » Je ne bouge pas, ne m'échappe cette fois-ci pas et reste juste muette mes prunelles accrochées au regard sincère qu'il me réserve. « Fait ce que tu penses devoir faire Seb…je n'attends plus grand-chose de tout ça….ma mâchoire se serre un peu, connaître et penser n'a pas vraiment le même goût que la réalité que mes mots, dit à voix haute, viennent ancrée. Ma main vient se saisir de la sienne et libère mon visage, mais cette fois-ci je la garde enfermé dans la sienne, dans un geste je le crois inconscient. Mon mar..mon ex-mari ne laissera pas ni l'argent, ni le pouvoir s'immiscer dans ses décisions concernant notre fils et…je c'est finalement une bonne chose, il a raison je n'ai rien de bon à apporter à mon fils. Un instant de silence s'impose alors que mes émotions viennent guider la suite de mon discours qui s'érige au fur et à mesure. Ce n'est pas ta faute. C'est dit à présent, les responsabilités se doivent d'être prise même s'il est peut-être un peu tard. Ça ou autre chose, la finalité aurait été la même je le sais. Je t'ai laissé entrer dans ma tête et dans mes draps avec tout ce que ça impliquait, parce que pour une raison que je ne peux pas expliquer, il n'y a rien que je puisse te refuser…j'aurai dû savoir…tout ce qu'on sait faire toi et moi c'est détruire tout ce qu'on touche.  Mon regard se pose sur ma main qui enferme la sienne un peu plus fort à présent, puis finalement je viens lui rendre sa liberté pour venir attraper le verre sur lequel je lorgnais depuis plusieurs minutes. Et dieu sait qu’on est sacrément bon à ca. Je lève mon verre devant moi et en avaler une large gorgée, puis une autre, la main serrée fermement autour du verre qui retrouve peu à peu de sa transparence. J’avais juste crue que je serai capable de me détruire toute seule. » Et je viens en ponctuation finir d’avaler le reste d’alcool, noyant mon pathétisme dans le fond de ce verre.

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Sebastian O'Malley

Sebastian O'Malley
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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyDim 14 Oct - 22:25



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EXORDIUM.

« Fais ce que tu penses devoir faire Seb… je n'attends plus grand-chose de tout ça… » C'est clair, concis. Direct mais finalement comprit. Elle n'en attend pas plus que ça, n'accordera pas sa totale confiance à ce qu'il a brisé par son irresponsabilité. Et est-ce qu'il pourrait se risquer à l'en blâmer ? Évidement que non, l'idée s'en défait aussitôt, quittant ses songes pour se perdre dans les limbes de ce qu'il condamne à ne plus errer, à disparaître aussi certainement qu'il s'essaie à garder un semblant de calme retrouvé. Et derrière toutes ces émotions qui s'entrechoquent, elle n'en enlève pas sa main. La chaleur lui parvient, douce et brûlante, tolérer bien qu'elle en soit intolérante. Paradoxe continue de tout ce qu'il ressent pour cette femme échouée ici, en quête de réponses à des questions qui n'ont pas suivi. « Mon mar.. mon ex-mari ne laissera pas ni l'argent, ni le pouvoir s'immiscer dans ses décisions concernant notre fils et… c'est finalement une bonne chose, il a raison je n'ai rien de bon à apporter à mon fils. » Le visage qui se baisse, la culpabilité qui s'en mêle ; peut-être. C'est difficile à exprimer, à expliquer même intérieurement pour le roux qui n'ose affronter les traits défaits de sa convive. Non, il se contente de faire savoir sa présence par son contact sans pour autant faire face aux accusations silencieuses qu'il lui imagine sur sa personne. Ce serait légitime ; après tout, Mia ne se risque à ce cirque que parce qu'elle possède une place entre ses bras. S'il avait su que les choses seraient ainsi, peut-être que Sebastian se serait risqué à réfléchir sur certaines décisions de sa vie. « Ce n'est pas ta faute. » Elle vient lire dans ses pensées, se perdre dans les méandres de son esprit un peu désabusé. Lui qui ne s'habitue pas encore aux conséquences qui s'en sont déversées de ses péchés, il s'essaie à en appréhender la suite logique des résultats de sa stupidité. « Je t'ai laissé entrer dans ma tête et dans mes draps avec tout ce que ça impliquait, parce que pour une raison que je ne peux pas expliquer, il n'y a rien que je puisse te refuser… j'aurai dû savoir… tout ce qu'on sait faire toi et moi c'est détruire tout ce qu'on touche. » Un point de marqué, la vérité de rétablie en quelques mots bien choisis. Pourtant, ce soir, aucun sourire ne vient se perdre le long de ses lèvres. Aucun rictus un peu amusé par cette conclusion donnée ; non, cette réalité des faits vient rappeler à son être qu'ils n'ont finalement fait que cela en effet : se détruire pour mieux se lier. Et en cela réside enfin un fait qu'il n'arrivait pas à éclairer, elle se trouve là l'importance qu'il a – pour elle – développé. « Et dieu sait qu’on est sacrément bon à ça. » Et Dieu sait qu'il aurait voulu leur éviter ça maintenant que le fardeau de ce savoir réside aussi sur ses bras. S'en douter est un fait qu'il ne pensait pas avoir à assumer, pas avec autant de difficultés à la clé. Sa femme, son amante et la folle qui s'essaie à se l'accaparer. « J’avais juste cru que je serai capable de me détruire toute seule. »

Il vient l'imiter, lever son verre pour se perdre dans une douce gorgée. Elle est là, la brûlure – au-delà de celle qu'il s'inflige silencieusement, intérieurement – longeant sa trachée comme pour le faire taire pour une bonne durée. Lui et ses mots parfois exagérés, parfois surjoués. A vouloir prôner de l’honnêteté, Sebastian s'enferme dans un mutisme qu'il n'avait pas imaginé. Un silence dont il ne prend même pas conscience, enfermé peu à peu dans des idées qui ne concernent que ses pensées un peu déséquilibrées. Le choque entre tout ce qu'il pourrait imaginer ; « détruire tout ce qu'il touche ». A commencer par sa femme pour terminer par celle qu'il a convié ; quitte à tout risquer, tout jusqu'à ce mariage pour lequel il s'était mit à batailler. Stupide, insensé. Un peu paumé qu'il est. « Est-ce que tu peux essayer de pas dire de la merde, s'il te plaît. » Les mots prononcés, perdus vers le sol de son séjour désormais mal lavé, un peu de poussière éparpillée. Irene commence à manquer, il prend conscience que sans elle, il n'est qu'un rat qu'on essaierait de tuer pour taire ses souffrances et les abréger. La culpabilité, bien présente, bien ancrée. Le cœur qui bat à une allure folle comme pour ne rien arranger, la vérité encore bloquée dans sa gorge serrée. Il est en train de tout briser, tout ce qu'il touche en effet. « Je compte pas vraiment te laisser te détruire toute seule, comme tu dis. Et j'aimerai posséder ne serait-ce qu'un moyen de te prouver que tu pourrais apporter beaucoup à ton fils... ; une petite pause, l'envie de lui faire entendre que malgré ses écarts, il estime avoir su donner à James bien plus qu'il ne l'imagine malgré son immaturité, sa maladie et tout ce qui pouvait en résulter. Ça me donnerait aussi l'opportunité de te montrer qu'on peut être bons à autre chose que ce que tu imagines. Tu ne mérites pas d'être réduite qu'à cela... » Et malgré ça, dans un recoin de sa tête, l'idée se fait : cette simplicité ne le dérangeait pas. Après tout, ils n'avaient pas à penser, seulement à se libérer, se perdre dans des ombres qui leurs appartenaient. Il était là le charme de ces flirts, l'impression qu'il pouvait l'éviter au-dessus de tout avant que le monde, à nouveau, ne le heurte. « En ce qui me concerne, même si je pense que tu ne le penses pas et que tu ne souhaites pas l'entendre, tu m'apportes plus que tu le crois. Et c'est bien plus, bien plus que ça... » Bien plus que de se détruire bruyamment sous n'importe quel drap. Il l'admet enfin, silencieusement mais s'y met, cette vérité – oui – bien tenue entre ses mains.
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Addison Adler

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyMar 23 Oct - 21:44

leave no path untaken.
EXORDIUM.
Ce n'est pas tant que dans l'idée de le voir me rassurer, ce n'est pas le but de mes propos, je ne suis pas venue chercher du réconfort, pas même une quelconque distraction. Je ne fais qu'énoncer les réalisations auxquelles je suis parvenue et qui étaient jusque là rester tues. Ce n'est pas vraiment quelque chose de nouveau, je suis déjà passée par là il y a longtemps, mais à l'époque les choses étaient bien différentes, c'était avant Ben, avant Jack…avant que mes actes ne viennent à ruiner d'autres vies que la mienne et surtout avant que je ne sois proprement médicamenté. Ce n'est pas quelque chose qui se présente aujourd'hui comme une solution et je ne sais plus vraiment comment m'y prendre, comment envisager les choses, construire un avenir qui ne serait pas fait que d'excentricité et de réponses sordides à des pulsions qui le sont pour la plupart tout autant. Je porte machinalement le verre resté entre mes mains vers mes lèvres dans l'élan d'une des cafardeuses pensées qui m'assaillent, mais je ne termine pas mon geste me rappelant que ce dernier est vide, ce qui n'est sans doute pas un mal à dire vrai. Alors, je le repose sur la table devant moi et reste là, droite et muette.

C'est drôle comme le silence peut revêtir différentes formes et je ne suis pas sûre d'aimer celui qui s'étend entre lui et moi, parce que je suis déjà dans le doute, j'ignore ce qui m'a poussé à venir, je sais…en tous les cas j'imagine que la raison pour laquelle lui m'a demandé de venir est de se donner bonne conscience. Un soupir presque inaudible s'échappe de mes lèvres et je viens jeter un coup d'œil dans la direction de Sebastian dont le visage semble contempler avec intérêt le sol de son propre salon.  « Est-ce que tu peux essayer de pas dire de la merde, s'il te plaît. Il peut se voiler la face tant qu'il veut, je sais que ce que j'avance est réel. Je ne réponds rien, mon visage ne change pas d'un iota, j'attends juste la suite, parce que je sais qu'il y en a une qui ne devrait pas tellement se faire attendre.  Je compte pas vraiment te laisser te détruire toute seule, comme tu dis. Pour cette partie c’est déjà fait et je dois bien dire que son apport dans le petit cirque de ma vie a été plus que conséquent, néanmoins je ne pense pas qu’il soit nécessaire de relever, là encore je ne suis pas là pour ça et il le sait déjà de toutes les façons. Et j'aimerai posséder ne serait-ce qu'un moyen de te prouver que tu pourrais apporter beaucoup à ton fils... Ça me donnerait aussi l'opportunité de te montrer qu'on peut être bons à autre chose que ce que tu imagines. Tu ne mérites pas d'être réduite qu'à cela... Je l'entends, mais ses paroles glissent sur moi très honnêtement et ce n'est pas dû au fait qu'elles sortent de sa bouche, c'est juste que personne ne semble comprendre ce que j'ai finie par comprendre et si je ne m'étais pas avancé sur le fait que le monde lui-même puisse le faire y compris ma sœur, quelque part je crois que j'espérais que lui le pourrait parce que finalement il était l'un des seuls autour de moi à en avoir les moyens.

Ca ne semblait pourtant pas être le cas et je me trouvais à le regretter, c’était peut-être ça finalement que j’étais venue chercher ou quelque chose qui aille dans ce sens en tout cas. En ce qui me concerne, même si je pense que tu ne le penses pas et que tu ne souhaites pas l'entendre, tu m'apportes plus que tu le crois. Et c'est bien plus, bien plus que ça... » Je laisse échapper une exclamation suivie de près par un intense silence. « J'apprécie tes efforts pour…me réconforter, mais t'as pas à faire tout ça. Je viens légèrement me tourner vers lui. Si tu savais tout ce que j'ai fait…ou à ce stade ce que je n'ai pas fait tu ne dirais pas ça…Il est mieux avec son père, ça m'a pris du temps, mais je l'ai compris maintenant. Qu'est-ce que tu veux que j'offre à mon fils ? Je l'interroge très sérieusement du regard avant d'écarter mes bras. Regarde la vie que je mène… Je secoue ma tête à la négative. Elle n'avait rien de celle qui serait bénéfique de quelque façon que ce soit à un enfant ou à qui que ce soit en réalité. Tu sais, j'admire le fait que tu fasses tous ces efforts pour ton mariage, que tu ai décidé de te médicamenter et de reprendre ta vie en main, c'est quelque chose que je suis incapable de faire…mais je reconnais que c'est louable et méritant et c'est la raison pour laquelle je pense que c'est mieux si tu t'occupes de régler TES problèmes avec Mia plutôt que de te soucier des miens… un mince sourire, pas vraiment heureux ceci dit, vient éclairer mon visage juste une seconde. Je saurais me débrouiller tu sais, j'ai suffisamment d'argent pour ça et ce n'est pas ton rôle de toute façon…En réalité, je devrais même pas être là, tu ne devrais pas mettre en péril ta relation avec ta femme juste parce que tu te sens coupable, parce que je suis persuadée qu'elle n'apprécierait pas de me savoir chez elle. Je lève une épaule. Et à juste titre. C'est quelque chose dont je n'avais jamais vraiment eu quelque chose à faire et encore aujourd'hui ce n'était pas tant elle le sujet, c'était lui et tout le travail qu'il y mettait et qui me laissait voir que je n'avais rien à apporter de plus que des barrières et des embûches. Je t'en veux pas Seb et tout ira bien pour moi. T'as pas besoin de moi, plus maintenant. » Je viens déposer furtivement ma main sur sa joue, j'imagine que je ferais mieux de partir.


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Sebastian O'Malley

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyMer 7 Nov - 14:23



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EXORDIUM.

Il use de ses belles paroles, il s'essaie à ce rôle qu'il a trop longtemps délaissé ; certes, avec la mauvaise personne mais la tentative est là, présente, bien ancrée... et vaine. Elle vient se perdre dans la pièce presque de manière aussi éphémère que leur respiration en partie silencieuse. Ça le frappe, aussi sournoisement qu'il n'aurait pu l'imaginer, un peu prit de court ; le manque de cachet et l'adrénaline de quelques verres n'ayant en rien à apaiser cet effet. « J'apprécie tes efforts pour… me réconforter, mais t'as pas à faire tout ça. Et sa présence qui lui devient un peu claire, un peu plus nette ; la Belle se tourne un peu plus vers lui, prenant en grippe l'azur de ses prunelles qu'il ne parvient pas à abaisser. Pas encore, sa volonté commençant à manquer. Il a été stupide de croire que les choses pourraient finalement bien se passer ; parce qu'elle a raison, dans le fond de ses dires, ils ne sont bons qu'à se détruire. Si tu savais tout ce que j'ai fait… ou à ce stade ce que je n'ai pas fait tu ne dirais pas ça… Il est mieux avec son père, ça m'a pris du temps, mais je l'ai compris maintenant. Qu'est-ce que tu veux que j'offre à mon fils ? Il ne continue pas, gardant les mots rassurants qu'il pourrait avoir sur le bout de la langue. Addison a commencé à être claire sur cette idée, il n'est rien qui puisse lui faire changer l'avis qu'elle s'en fait ; et quand bien même lui y était parvenu avant la mort de James, il croit posséder encore assez de ressource pour sa fille. S'il savait. Mais la volonté de croire à ses propres mensonges s'est toujours faite plus forte que le reste ; encore aujourd'hui. Encore aujourd'hui malgré ses dernières dires et les choses qu'il laisse s'installer en lui ; la peur de voir Addison lui échapper comme Irene, comme Mia, comme toutes celles qu'il pensait pleinement posséder. Regarde la vie que je mène… Tu sais, j'admire le fait que tu fasses tous ces efforts pour ton mariage, que tu ai décidé de te médicamenter et de reprendre ta vie en main, c'est quelque chose que je suis incapable de faire… mais je reconnais que c'est louable et méritant et c'est la raison pour laquelle je pense que c'est mieux si tu t'occupes de régler TES problèmes avec Mia plutôt que de te soucier des miens… Cette fois, son regard s'en relève entièrement, bien ancré dans celui de la jeune femme dont la voix s'éteint à peine. Les mots glissent en lui comme un poison parce qu'il croit entendre la finalité de ces instants dans les sous lignes de ses énonciations. La fin de l'échappatoire qu'elle lui offrait. La fin du gouffre dans lequel il aimait à se perdre en suivant ses pas, accroché à sa main. Je saurais me débrouiller tu sais, j'ai suffisamment d'argent pour ça et ce n'est pas ton rôle de toute façon… En réalité, je devrais même pas être là, tu ne devrais pas mettre en péril ta relation avec ta femme juste parce que tu te sens coupable, parce que je suis persuadée qu'elle n'apprécierait pas de me savoir chez elle. Et alors ? C'est la question qui lui vient, soudainement. Elle est défaite de toute réalité, en vérité complètement horrible et pourtant, il en vient à se le dire. Et alors ? Pour l'instant, c'est elle dont il doit s'occuper. Il a dit qu'il le pourrait. Il sait qu'il le pourrait. Et à juste titre. Je t'en veux pas Seb et tout ira bien pour moi. T'as pas besoin de moi, plus maintenant. »

Il sent la présence sur sa joue se faire insistante, comme un contact destiné à se perdre dans les limbes de souvenirs qu'il tient à garder. Au-delà de ça, la chaleur semble s'en dérober. Les frissons parcourent son dos jusqu'à se perdre à la lisière de sa crinière blonde un peu ébouriffée. Le temps d'un instant, d'un misérable et court instant, il ose fermer les yeux, songer à cette douce folie qu'il sent s'amenuir au fur et à mesure que la main de la belle s'en retire. Et puis plus rien, plus rien si ce n'est les profondeurs froides et tristes de son âme, la douloureuse réalité de cet instant ; il n'a qu'elle qui puisse combler la perdition dans laquelle il baigne depuis des années et des années encore. Rien qu'elle au-delà de l'amour qu'il porte à Irene, de l'idylle au cœur de laquelle Mia s'est perdue avec volonté. Rien qu'elle qui soit à même d'entendre, de comprendre tout ce qui se joue en lui dès lors que les choses commencent à être compliquées. Comme ici, comme maintenant. Le manque de médicament, les verres qu'il n'a pas épargné en rentrant. L'absence de stabilité pour cette névrose qui remonte sans l'en préparer vraiment. Poison qui parcoure ses veines, qui augmente la montée de ses idées un peu abîmées. La volonté de faire valoir ce que lui veut, ce que lui tient à faire perdurer. Il ne la laissera pas lui échapper, pas aussi facilement après avoir osé faire entendre ces sortes de sentiments. Elle n'a pas le droit de le laisser, pas lui, pas aussi facilement quand lui peine à se dire qu'un jour, il devra faire sans. Sans tout ça, sans cette contrée des plus calmes et sécurisées. Alors, instinctivement, sa main se ferme sur son poignet ; ni trop doucement, ni trop violemment. Le juste milieu pour qu'elle attende, qu'elle entende. Le juste milieu pour lui faire comprendre que ses pas n'ont pas à les éloigner, pas encore. Pas tant qu'il ne l'aurait pas décidé. « Dis-moi les choses clairement, tu veux. La voix un peu plus dure, la veste qui se retourne. La voix qui vrille et suit les états-d'âmes qui n'ont pas réussi à demeurer stables. Ne dis pas que j'ai pas besoin de toi quand c'est toi qui veut te tirer. » Il insiste, cette fois, braque le bleu de ses prunelles dans celles de la jeune femme qu'il retient. Envolées les bonnes intentions, envolées la volonté de faire au mieux, de faire mieux finalement. Il a l'esprit qui lui joue des tours, ses habitudes maladives qui reprennent le dessus. « Alors quoi ? Essayer de te réconforter autrement qu'en te baisant c'était pas l'idée que tu te faisais en venant là, hm ? » Il a le ton dur, cet aspect haineux qui ne se manifeste d'ordinaire jamais lorsque le cœur de celle-ci se fait proche de lui. Et pourtant, l'y voilà, à s'imaginer qu'elle se soit lassée de ce qu'ils s'étaient créé, une issue nette à l'envers de leur miroir.  
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Addison Adler

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyDim 11 Nov - 21:54

leave no path untaken.
EXORDIUM.
Je romps ce bref contact un peu à contre-coeur, plus parce que je sais que ma présence ici et peu en importe vraiment la raison n’est pas une bonne idée, pas avec un passif comme le notre, pas alors que me sent complètement perdue et impuissante. Pourtant je dois reconnaître que je n’ai pas envie de partir, pas alors que je suis potentiellement en train de lui dire définitivement au revoir. Pourtant je suis persuadé en cet instant précis que c’est la chose à faire, je ne dis pas que ca réglera quoi que ce soit, pas pour moi en tout cas, mais peut-être que pour une fois si je le peux, je devrait m’essayer à faire quelque chose de bien. Dans un geste rapide ses doigts viennent se refermer autour de mon poignet de façon ferme et résolue, me retenant du moindre geste, de celui que je n’ai pas encore eu l’audace de faire. « Dis-moi les choses clairement, tu veux. Je pensais pourtant l’avoir fait…je ne sais pas quoi dire de plus que ce qu’il sait déjà, il doit choisir la vie qu’il veux mener et clairement c’est quelque chose qu’il a déjà fait et cette dernière est totalement incompatible avec ce que nous sommes, ce qu’on a toujours été. Pas quand l’un de nous n’est que périodiquement en contrôle. Je n’aime pas le ton qu’il prend : sévère, dur, en tout cas pas dans ces circonstances, ce n’est pas ce que j’attend, ce n’est pas ce dont j’ai besoin, ni ce qu’il m’avais promis… Ne dis pas que j'ai pas besoin de toi quand c'est toi qui veut te tirer. Je laisse un soupir m’échapper et mon regard vient se détourner un instant, un court instant où il s’échappe par dessus mon épaule avant de revenir se planter dans le sien. La tête qui se penche et mon air qui se pare d’une dose de chagrin…J’ouvre la bouche, mais je n’ai pas vraiment l’occasion de venir lui dire que ce n’est pas ce que je dis, pas comme ca, pas comme il le laisse entendre en tout cas. Alors quoi ? Essayer de te réconforter autrement qu'en te baisant c'était pas l'idée que tu te faisais en venant là, hm ? »

Machinalement ma main cherche à présent à retrouver sa liberté, parce qu’il vient à me traiter exactement comme tout les autres et ca me blesse. En temps normale très honnêtement je ne le prend plus vraiment pour moi, je sais ce qui se dit et la plupart du temps je m’en contrefiche, mais quand ca vient de ceux qui m’importe réellement alors ca n’a soudainement plus du tout le même goût d’indifférence, c’est amer et cuisant.  « Hmm parce que c’est tout ce qui m’intéresse n’est-ce pas…Je secoue la tête, désenchantée qu’il en arrive là, qu’il s’éloigne de celui sur lequel j‘était venue m’appuyer. Je ne suis pas venue ici pour coucher avec toi Sebastian, je suis ici parce que pour une raison qui n’est probablement pas raisonnable tu voulait que je le soit…La culpabilité reste je pense la véritable raison, même si je ne remet pas en cause qu’il puisse me porter une certaine affection bien évidemment, mais celle-ci n’avait pas été suffisante quand il avait décidé et je le comprenait tout à fait de donner une véritable chance à son mariage et je doutait que ca ait changé, la culpabilité était la seule variable dans une histoire qu’ils avaient déjà vécue. Même si ca va à l’encontre de tout ce que tu as essayer de faire ces derniers mois. Je suis là parce que je suis égoïste et que j’avais besoin de me sentir comprise, j’avais besoin que quelqu’un me crois…Je sais que ma sœur n’a pas douté une seconde de mon histoire rocambolesque de mise en scène et de piège finement monté par Mia, mais je sais aussi qu’elle est la seule et ou qu’en soit le lien qui s’était tissé entre moi et l’homme qui me fait face, son manque de foi en moi m’avait anéantie aussi sûrement que les agissements de sa maîtresse. Même si ca voulait dire te remettre face à tout ce bordel. Aka le poison qui nous maintient curieusement en vie, bien plus, tristement, que les médicaments desquels on pourrait s’abreuver. Ma voix n’a à présent plus rien d’assurée, je n’ai moi-même plus rien de toutes ces qualités qui l’ont tenu près de moi.  Parce que soyons plus clairs alors, je suis tout ce que tu ne veux plus être à présent Seb et me connaissant…te connaissant, il vaut mieux limiter la casse et que je m’en aille cette fois parce que je te ferais basculer, je le sais et tu le sait...Je finirais par te faire de nouveau faire toutes ces choses, prendre toutes ces mauvaises décisions et je ne veux pas que ca se passe comme ça…parce que je t’apprécie et parce que je tiens vraiment à toi… »


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Sebastian O'Malley

Sebastian O'Malley
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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyVen 30 Nov - 0:12



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EXORDIUM.

Il sent sa présence lui échapper, sa main s'en défaire sans qu'il ne vienne pour autant répliquer. Sebastian la laisse s'enfuir, réinstaurer cette distance qu'il avait lui-même créé. Stupide, indécis. Il part dans un extrême malgré la présence même de son opposé, aux portes même de son esprit embrumé. « Hmm parce que c’est tout ce qui m’intéresse n’est-ce pas… ; l'azur de son regard la toise encore avant qu'un soupire ne vienne briser ce contact visuel. Il tient ses mots, ses paroles. Il tient en laisse la hargne qui s'essaie à prendre le plein pouvoir sur son âme. Il en secoue même la tête, Sebastian, peu sûr désormais du monde dans lequel il est. La balance entre deux phases, l'impression que son monde s'estompe autant qu'il se construit, le paradoxe ultime d'un homme depuis trop longtemps défait. Je ne suis pas venue ici pour coucher avec toi Sebastian, je suis ici parce que pour une raison qui n’est probablement pas raisonnable tu voulais que je le sois… ; autant que toi, il se retient également de le dire. Il a les pensées qui fusent, qui hurlent, qui hantent et prennent d'assaut chaque recoin de sa tête. Il aimerait pouvoir penser mais la fatigue et l'adrénaline l'en empêche encore. Elle va partir, c'est tout ce qu'il retient. Elle va partir, défaire ses liens des siens. Même si ça va à l’encontre de tout ce que tu as essayer de faire ces derniers mois. Je suis là parce que je suis égoïste et que j’avais besoin de me sentir comprise, j’avais besoin que quelqu’un me croit… ; sa voix, désormais, il l'entend à peine. Le visage baissé, les songes occupés. Sebastian peine à tout entendre, à tout écouter. C'est lointain, comme défait. Alors qu'elle est encore là, à essayer de lui faire entendre qu'il aurait dû l'être quand se passait l'histoire avec Mia. Il aurait dû l'entendre à ce moment-là, c'est en elle qu'il aurait dû placer sa foi. Et au fur et à mesure qu'il accepte enfin sa culpabilité, il y revient, doucement. O'Malley peine à reprendre conscience mais s'y risque à nouveau, prêt à ne plus lui tourner le dos. Une erreur de plus car désormais, les mots l'atteignent et de plein fouet. Parce que soyons plus clairs alors, je suis tout ce que tu ne veux plus être à présent Seb et me connaissant… te connaissant, il vaut mieux limiter la casse et que je m’en aille cette fois parce que je te ferais basculer, je le sais et tu le sais... Je finirais par te faire de nouveau faire toutes ces choses, prendre toutes ces mauvaises décisions et je ne veux pas que ça se passe comme ça… parce que je t’apprécie et parce que je tiens vraiment à toi… » Les mots s'ancrent en lui immédiatement, même bien avant que tous les sens lui soient parvenus. Ils se perdent en lui, poison imminent qu'elle avait prédit. Bien-sûr qu'il cédera, il n'a toujours fait que cela lorsqu'il s'agissait de ses bras.

Un long silence vient suivre, pressant pour l'homme qui sent le liquide carmin de ses veines se faire un peu plus pressant encore. La migraine monte, l'impression d'une gueule de bois peinant à passer. Sebastian commence à douter de ses propres volontés ; lui qui tenait à donner une chance à son mariage commence à se dire qu'en ce souhait ne réside qu'une impossibilité. Parce qu'elle est là, la blonde trop longtemps fréquentée, la seule qui jusqu'alors était parvenue à l'écouter. Un soupire et sa paume vient retrouver ses traits fatigués, tiraillés par ses tourments et ses démons déchaînés. Aucun médicament n'est venu les affaiblir, pour un temps les arrêter. Que ce soit sa nymphomanie comme sa bipolarité. Le néant remonte et l'obscurité triomphe. « Je te crois. » La voix est à peine audible, sortie des tréfonds de sa gorge enrouée par les émotions qui commencent à l'affubler. « C'est pas que je ne veux plus l'être, c'est que je ne dois plus l'être. Une pause, l'impression que ses paroles lui arrachent la bouche tellement elles sont démonstratrices de sa personnalité bien plus bancale qu'elle n'y paraît. Je ne peux plus être comme ça Addi... Ça ne veut pas dire que je ne veux pas l'être. Un long soupire et la masse corporelle du quadragénaire se relève enfin, osant quelques pas, tremblants, incertains ; dans son propre séjour, Sebastian commence à errer, à se battre avec toutes ses volontés, tous ses souhaits trop peu réalisés. Il paraît que la vie n'est pas forcément comme on pourrait l'espérer, la sienne commence presque à pleinement le lasser. Il n'a désormais de contrôle que sur la manière dont il pourrait éventuellement se tuer. Ah, et les voilà d'ailleurs, les idées noires. L'indice le moins caché de sa maladie, de ce problème encore tenu secret. Merde, j'viens clairement de te dire que t'es loin du compte et que j'me rends compte comme un connard que c'est de toi dont j'peux pas me passer et tu trouves quand même le moyen de dire que tu vas te barrer, qu'en gros je m'y prends trop tard pour ouvrir ma gueule ? Oui, j'ai fais le con avec Mia mais tu vois pas que j'essaie d'arranger le truc là ? Je peux pas rester les bras croisés en me disant que tout s'arrêtera là sans avoir au moins essayer. » Il est là, en plein milieu de son séjour, un pied dans les promesses qu'il s'était faite à l'égard d'Irene, l'autre au plus près de la jeune femme présente et de ce qu'ils peuvent représenter : la folie plus ou moins canalisée. « Moi aussi, je tiens à toi. » Du calme à la colère, de la colère à la détresse.  
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Addison Adler

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyMer 12 Déc - 0:44

leave no path untaken.
EXORDIUM.
Le silence est ma seule réponse et j'ignore si c'est quelque chose que j'aurai dû voir venir, probablement à dire vrai…il n'y a que peu à répondre à la vérité que je viens de lui énoncer. Je ne le fais pas de gaité de coeur, peu nombreux voir inexistant sont ceux qui partagent cette normalité complètement déséquilibrée qui est la mienne ou devrais-je dire la nôtre en l'occurrence. C'est plus compliqué qu'on ne pourrait le penser de trouver un semblant de compréhension, certain s'y essaye, comme ma sœur qui en fait plus que ce qui lui incombe, en tait plus qu'elle n'en dit sur le sujet et je ne saurais dire à quel point son soutien est primordiale, mais malgré tout, elle n'est pas en mesure de me comprendre comme lui le peux et c'est là quelque chose qui va bien au-delà de l'attraction physique ou du jeu dans lequel nous nous étions lancés sans réfléchir. C'est peut-être l'idée même de me retrouver de nouveau seule à jouer à ce jeu malheureux qui me garde immobile, assise sur le canapé d'une autre à chercher le regard d'un époux qui n'est pas le mien.  « Je te crois. » Ils sont là, les mots que j’avais crus m’appartenir et pour lesquels j’avais finalement dû trop batailler et si j’en apprécie le son, ils ont, je dois bien le dire, perdus de leur sens, il n’y avait rien de terriblement satisfaisant dans ce que l’on était forcé d’extorquer. Et pourtant je m’en contente, parce que j’en ai malgré tout besoin, il me faut quelque chose à laquelle me raccrocher, n’importe quoi en vérité, c’est là que j’en suis au milieu de l’accumulation qui submerge mes dernières défenses. La faiblesse, la fragilité, l’impuissance, tout ce que je ne veux pas être, tout ce que je condamne, tout ce que je suis inexorablement derrière les apparences que j’endosse jour après jour comme une seconde peau que j’essaye désespérément de rendre réelle. C'est pas que je ne veux plus l'être, c'est que je ne dois plus l'être. Il me rappelle à lui derrière le son de sa voix et les mots qu’il dévoile avec difficultés et c’est sans efforts que je comprends tout ce qu’il sous-entend, je ne peux que le comprendre après tout je suis moi aussi arrivée à cette conclusion maintes et maintes fois et… je suis de toute évidence toujours en train de m’y essayer. Je ne peux plus être comme ça Addi... Ça ne veut pas dire que je ne veux pas l'être. Il vient à répéter la même chose une fois de plus. Peut-être pour s'en persuader, peut-être pour me persuader, je n'en sais rien et ne m'y attarde pas, l'observant plutôt se lever et venir arpenter la pièce des mille pas qu'il retenait sans doute, l'air agité qui semble avoir remplacé son inquiétude n'a pas vraiment de secret pour moi et la vision qui s'impose à moi me tire un soupir soucieux, ma tête dodeline lentement avant que je ne me fixe, droite et bienveillante. Je reste pourtant là, assise et figée, parce que j'essaye de me tenir à ce que je viens de lui dire et ce n'est pas franchement quelque chose de facile, pas maintenant alors que je suis engloutie par une fatigue proche de l'extrême faiblesse que je méprise tant, je suis perdue, dépassée et je ne sais plus comment sortir ma tête de l'eau. Merde, j'viens clairement de te dire que t'es loin du compte et que j'me rends compte comme un connard que c'est de toi dont j'peux pas me passer et tu trouves quand même le moyen de dire que tu vas te barrer, qu'en gros je m'y prends trop tard pour ouvrir ma gueule ? Mon regard se glace et mes sourcils se froncent, il me perd dans sa déclaration, il ne fait que souffler le chaud et le froid constamment et je ne sais plus ce qu’il veut, pas plus que je ne suis à même d’identifier mes propres désirs. Peut-être qu’il y a du vrai, peut-être que c’est trop tard, tant de choses ont changé la donne depuis nos premières incartades. Oui, j'ai fais le con avec Mia mais tu vois pas que j'essaie d'arranger le truc là ? Je peux pas rester les bras croisés en me disant que tout s'arrêtera là sans avoir au moins essayer. Moi aussi, je tiens à toi. »  

Finalement, je finis par me lever et fait quelques pas hésitants vers lui, m'arrêtant dans une retenue toute nouvelle à une distance raisonnable. « C'est pas ce que j'ai dis…Une main vient se perdre dans mes cheveux et les repousse en arrière, me laissant une seconde de plus, une seconde suffisante pour savoir quoi dire, mais pas quoi penser. Je ne sais pas […] je ne sais pas quoi te dire parce que je ne sais vraiment plus ce que tu veux Seb…tu veux aller mieux, mais tu veux garder tes mauvaises habitudes, tu veux donner une chance à ton mariage, tu me repousses, tu me retiens…qu'est-ce que tu attends de moi ? qu'est-ce que je suis censé être ? Je m'arrête, cherche son regard qui me fuit j'ai l'impression, un pas en avant et je viens enfermer mes doigts autour de son bras sans brutalité, laissant ma main glissée pour venir chercher la sienne. Je ne te tourne pas le dos, je veux juste te donner une vraie chance de changer et quand tu auras stabilisé tout ça, alors peut-être que s'il reste une place pour moi… Mes prunelles restent définitivement perdues sur sa main, la mienne. J'essaye de faire ce qu'il faut, pour une fois et ça n'a rien de facile, ça ne me paraît pas d'une évidence certaine non plus, mais c'est là où cette histoire m'a conduit et je n'ai plus la force de me battre pour quoi que ce soit ou qui que ce soit, pas même moi. J'ai pas envie de partir…peut-être que c'est plus facile pour lui de le croire, je ne sais pas, mais la vérité est là, quand bien même il ne peut pas être l'épaule sur laquelle je puisse me reposer, même un instant, parce qu'il me déclare toutes ces choses, mais je ne suis pas sûre qu'elles seront encore vraies demain. Ma main lâche la sienne et vient se poser sur sa joue avant que mes lèvres ne viennent rejoindre calmement et tristement les siennes. Mais je peux pas non plus rester… »

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Sebastian O'Malley

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyJeu 20 Déc - 21:48



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EXORDIUM.

Tout aurait pu être simple, rapide. Tout aurait pu se terminer là et pourtant. Le voilà à faire les cent pas, essayant de convaincre le cœur d'une autre de rester, de s'éterniser ; ça malgré celle qu'il a fait virer. Il a les songes qui essaient de se stabiliser, l'impression que rien ni personne ne puisse désormais comprendre tout ce qui vient se jouer. Sebastian n'est plus que seul, seul avec lui-même et sa stupidité, l'unique responsable qui soit à même d'en payer les frais. Néanmoins, Addison demeure à sa place, prête à plonger, à s'abandonner dans les mêmes précipices que ceux devant lesquels il erre. Il la connaît, possiblement mieux que quiconque ; et inversement. De là à pouvoir affirmer qu'il savait ce qui se passerait ? Ce serait mentir et il trahi sa surprise quand elle en vient à se lever, à oser ces quelques pas vers lui et sa nervosité. « C'est pas ce que j'ai dis… ; il en fronce les sourcils, se retient le moindre mot, le moindre geste. Ça ne suffit pas, il veut en entendre davantage ; loin d'imaginer que ce qu'il s'est risqué à dire ne lui reviendra jamais. Je ne sais pas… je ne sais pas quoi te dire parce que je ne sais vraiment plus ce que tu veux Seb… tu veux aller mieux, mais tu veux garder tes mauvaises habitudes, tu veux donner une chance à ton mariage, tu me repousses, tu me retiens… qu'est-ce que tu attends de moi ? Qu'est-ce que je suis censée être ? » Il entrouvre les lèvres mais aucun mot ne les franchie. Il demeure silencieux, aussi muet qu'il n'avait pu l'être durant trop longtemps avant d'en arriver à cet instant. Les heures se sont écoulées, le temps ne s'est pas arrêté. Il n'a rien à lui demander, rien à espérer ; et pourtant, l'espoir peine à s'estomper. Derrière le savoir de sa tromperie, O'Malley ne peut s'empêcher d'imaginer quelle pourrait être la vie auprès d'une autre mélodie que celle chantée depuis vingt ans, auprès d'une âme aussi malade que la sienne finalement. Il en vient à baisser le regard, rattrapé uniquement quand elle ose davantage s'avancer, sur lui déposer une main qui vient à glisser, sur la sienne se refermer. « Je ne te tourne pas le dos, je veux juste te donner une vraie chance de changer et quand tu auras stabilisé tout ça, alors peut-être que s'il reste une place pour moi… ; une pause, un silence des plus lourds et Sebastian ne parvient pas complètement à réfléchir. Il a le cœur qui s'emballe, les membres qui menacent de lâcher. Il a les songes qui n'en peuvent plus de s'entremêler, désormais bien emmêlés ; le palpitant d'ors et déjà dérangé. J'ai pas envie de partir… ; c'est à ces mots qu'il termine par se raccrocher, essayant de ne pas céder à tout ce qui essaie de s'installer. La voix de la belle, pourtant, s'estompe rapidement, ne laissant plus que cet effroyable silence qu'il n'accepte pas. Pas en cet instant, pas maintenant que sa maigre retenue se brise lentement. Aussi, quand sa main se défait de la sienne, il laisse le choix à Addison de lui échapper, de quitter cet endroit maudit avant que tout ne puisse les rattraper. Raté. Le baiser se dépose, ses lèvres effleurent à peine les siennes et le contact de sa main contre sa joue ravive de vieux brasiers. Mais je peux pas non plus rester… »

Le parfum change, la saveur également. Le tout se transforme à l'instant même où ses lèvres sont parvenues sur les siennes. Il a le palpitant qui s'emballe, l'impression que rien ne puisse contrer ça ; pas même les médicaments. Ça semble s'installer, se perdre dans les recoins de son esprit comme dans l'espoir de perdurer. Lui, dont les idées sont trop souvent changeantes, se risque à penser à l'après. Même malgré la raison qui essaie de le rappeler, même malgré la bienséance qui voudrait qu'il mette un terme à cette mascarade qui n'a que trop durée. Après tout, il est marié, père d'une petite fille à peine née. Il a des obligations, des règles à respecter, des vœux à redorer. Sebastian sent néanmoins son sang bouillir sous ses veines malmenées, sollicitées par le flux qui n'en peut plus d'augmenter. Toutes ses remparts, toutes ses barrières sont sur le point de céder. Il est là, l'effet qu'elle a toujours eut sur l'homme faible qu'il a toujours été ; ce joyau d'émotions qu'ils ont su partager à l'abri du monde entier. Ou presque. Les mains viennent quérir la hanche de la jeune femme, la rapprocher davantage, l'inciter à rester, à se perdre contre lui qui revient l'embrasser. Il lui en faut plus, sa présence semblable à une addiction dont il ne pourra plus se défaire. Sans l'aide des traitements engagés, Sebastian n'est que l'ombre qu'il avait été par le passé. Ce fantôme qui vient à elle quand la nuit s'est installée, quand rien ni personne ne peut – entre eux – se manifester. Et s'il s'y perd avec cœur, avec volonté, entamant une maigre danse jusqu'à la bloquer contre lui et son buffet, dans les tréfonds de son âme crie encore une voix à peine audible ce qu'il oublie de ses promesses, de ce qu'il devait essayer de faire perdurer. Pourquoi faut-il que sa vie, son âme, son cœur soient aussi compliqués ? « T'as raison ; à bout de souffle, les lèvres encore apposées sur les siennes, il s'essaie à respirer, déposant également son front contre le sien dans la foulée. Il a l'une de ses mains encore sur son dos, là, sous le tissu qu'elle porte, et l'autre sur le meuble qu'ils sont venus heurter. Il faut que tu partes... sinon la place que tu pourrais avoir viendra davantage empiéter sur celle d'une autre. » Il a le regard baissé durant ses mots, les traits qui n'osent pas y faire face. Il a le cœur qui s'essaie à valoir sur la raison et les deux entament une bataille des plus douloureuses. La main jusqu'alors encore libre ose replacer quelques mèches lâchées, caresser sa joue dans un geste qui semble s'éterniser. « Je suis désolé... d'avoir tout gâché. » Et là-dessus, il parvient à s'écarter, rendant à la jeune femme son entière liberté.  
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Addison Adler

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MessageSujet: Re: leave no path untaken Ft Sebastian   leave no path untaken Ft Sebastian EmptyLun 24 Déc - 23:36

leave no path untaken.
EXORDIUM.
La confusion est totale et j'ai l'impression désagréable de n'être que spectatrice de mes propres mouvements, des mots qui m'échappent et de cette situation entière. Je suis fatiguée, perdue dans un brouillard qui a finalement quelque chose de partiellement réconfortant, une espèce d'abri brumeux et vide dans lequel je réussie un peu à respirer, bien mieux en tout cas que dans cette réalité qui s'effondre sous mes pieds. Son silence tout au long de mon discours ne me dérange pas, je ne suis pas vraiment sûre d'attendre une réponse, j'ai juste besoin de lui dire, d'exorciser ce qui peut bien peser sur mes épaules avant de partir, parce que c'est la finalité et elle n'est que trop évidente. De bien des façons nous avions fait sens pendant un temps bien plus long que je ne l'aurais d'abord cru, mais ce n'était plus le cas et ça depuis un certain temps déjà et je ne sais pas vraiment ce qui nous avait pourtant gardés dans ce cercle commun, la peur de briser une habitude trop difficilement trouvée ou peut-être juste une affection clairement mal placée. L'évidence est là et si mon inclinaison ne va pas si facilement dans ce sens je m'y force pourtant et vient déposer sur ses lèvres un baiser sage et peiné, je n'ai pas envie de partir c'est vrai et je ne l'explique pas plus que ça, je me contente de le ressentir et de m'y tenir, je dois m'y tenir. Il est temps pour moi de tourner cette page là en tout cas tel qu'elle avait été écrite jusque là. Pourtant, lorsque ses mains me ramène contre lui et que ses lèvres reviennent se plaquer sur les miennes mon intention se désagrège subitement et silencieusement en ce qui semble être des milliers de morceaux. Je n'appose pas de résistance, je ne l'encourage pas non plus, pas dans l'immédiat en tout cas, je me laisse juste porter par cet instant d'affection qui bien rapidement se laisse transformer en une passion plus évidente qui vient à me sortir un peu de cette apathie qui avait pris possession de moi ces derniers temps. Mes mains viennent s'accrocher à sa nuque alors que j'alimente au moins autant que lui ce baiser qui semble me redonner un peu de vie. Il avait toujours eu ce genre d'effet sur moi et sa main qui glisse sous le tissu qui me recouvre me tire un frisson d'exaltation, je me laisse pousser contre le meuble du salon et perd mon souffle contre le sien alors que mon corps vient se fondre contre le sien.

« T'as raison. Il s’arrête, fige ses mots sur mes lèvres encore empreinte du goût des siennes et alors que mon souffle peine à me revenir et que ma poitrine s’élève encore à une trop vive allure il termine de détruire l’instant trop court que l’on vient de partager. Il faut que tu partes... sinon la place que tu pourrais avoir viendra davantage empiéter sur celle d'une autre. Parce qu'elle est encore là, bien évidemment qu'elle l'est, entre nous, tout autour dans cette maison qui est la sienne, dans l'esprit de cet homme qui lui aussi lui appartient. C'est avec cette constatation clairement étalée dans son regard qui m'a déjà échappé, que je laisse mes bras redescendre le long de mon corps et quitté la stabilité de ses épaules. L'instant ne prête plus qu'à me voir franchir cette porte définitivement sans doute, en toute honnêteté je ne sais plus vraiment si je crois aux absurdités que j'ai sue lui tendre un peu plus tôt, je ne crois pas vraiment à cette idée d'amitié, je n'en suis probablement pas plus capable que lui. Sa main sur ma joue me tire une inspiration difficile et alors que mes yeux se ferment une seconde, un sourire contrit m'échappe. Je suis désolé... d'avoir tout gâché.»

Le bout de mes doigts viennent effleurer mes lèvres dans la lignée d'un simple hochement de tête et je m'empare de la liberté qu'il vient de me rendre pour m'éloigner de la tension qui règne encore tout autour de nous. Je ne réfléchis pas alors que je viens près du canapé récupérer mon sac et mon manteau, que je ne prends même pas la peine d'enfiler, je le glisse simplement sur mon bras et marque un arrêt fugace avant de finalement et sans me retourner me diriger vers l'extérieur…c'était sans doute le seul au revoir nécessaire pour nous.


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