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 leaving the past | taylor

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Elijah Haynes

Elijah Haynes
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quartier : west side, l'appartement au-dessus du Penitent ; possède une maison isolée aux abords de Chicago légalement grâce à sa fausse identité (David Castle), retapée entièrement par ses soins
physique : il a le dos lacéré, seul et unique cadeau de sa génitrice lorsqu'il était plus jeune. il a également quelques cicatrices de blessures par balle, dont l'une se trouve à sa clavicule suite aux tirs portés par les serbes lors des attentats de noël. mais aussi une cicatrice à la cuisse droite d'un coup de couteau. ses bras sont remplis de tatouages, sa main gauche porte encore fièrement la croix celtique, allégeance à l'irish mob faite à new-york, ainsi qu'un petit coeur sur l'intérieur du poignet, similaire à celui que Jade s'est fait en même temps

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MessageSujet: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptyDim 19 Mai - 17:44

taylor & elijah
« T'es sûr de ton coup ? » Les grands yeux de O'More se braquent sur lui, comme outrés. Il devine à sa posture qu'il ne doute pas, cet homme-là est bien des choses mais trop loin d'être l’archétype du menteur. Un soupire brave la frontière de ses lèvres tandis que le contact visuel se rompt. Il doit réfléchir, essayer de se souvenir. Haynes lutte contre toutes ses pensées pour remettre bien des visages qu'il a oublié. Mais rien, rien pour l'instant. C'était il y a vingt-ans, probablement bien plus. Et, finalement, c'est le vibreur de son téléphone qui le rappelle à l'instant, l'azur clair de ses prunelles à lui se posant sur le nom de Jade. Il est attendu, il n'a que trop traîné dans cette rue. A l'abri des regards, à l'abri de la curiosité, du monde même qui vient lui amener une nouvelle erreur de son passé. Lui qui pensait que Chicago, dans son immensité, serait un havre de paix rêvé pour un exilé... il s'est trompé. « Par curiosité, si je n'suis pas sûr, t'en connais beaucoup toi des cinglés qui abandonnent une carrière dans la police parce que le sang les fait bander ? Ah, et j'oubliais, qui s'appelle comme toi dans la foulée ? Sois pas trop con tu veux, cette gamine sait de qui elle parle et elle a pas l'air vraiment d'humeur à laisser tomber. » Le regard se relève, détaille l'homme qui parle, qui vient exploser toutes les possibilités de doute qu'il aurait pu faire germer. Le cœur bat, vacille sous sa poitrine maintenant qu'il peine à se faire serein quant à cette nouvelle. Et si Jade l'apprend ? Non, il se refuse à l'imaginer. « Ok, ok. Je fais quoi alors ? J'attends qu'elle se pointe la bouche en cœur en m'appelant papa ? J'attends qu'elle balance l'info un peu partout ? Je crois que t'as oublié un truc essentiel quand tu parlais avec elle parce que si j'en crois tes services, je suis mort. » Il tique là-dessus, cette nouvelle famille s'étant assuré de faire disparaître toute trace de son existence – ne subsiste plus que David Castle. Rien que cet homme-là, ni plus ni moins. Et pourtant, voilà qu'on cherche encore à le retrouver. Un énième soupire s'extirpe tandis que Eamonn ne répond pas, ne prenant pas le risque de plus s'impliquer – il fait partie de ceux qui doivent faire profil bas, il ne le blâmera pas. « Fais comme tu le sens mais tu dois t'en occuper. Si on apprend qu'une gamine te cherche dans le coin, ils vont commencer à douter de ton sort. » Il acquiesce, laisse l'ombre flippante prendre ses distances et quitter la ruelle dans laquelle ils se sont isolés. Quant à lui, il s'offre quelques secondes de repos, de silence. Quelques secondes à peine où les faits s'ancrent dans sa tête pour ne laisser de place qu'à cela – s'il ne fait rien, qui sait ce qui adviendra.

Aussi, depuis cette soirée, quelques jours ont passé. Il n'a pas cessé d'y penser, essayant de se souvenir en vain de cette période lointaine de son existence. S'il s'était douté d'une possible grossesse pour Jessie, il en a oublié les autres femmes ayant partagé ses draps avant New-York, avec Jade. C'est ce qui le travaille le plus, au final. Et si ce n'était qu'un piège de plus de la part de Halloran ? Et s'il plongeait, la tête la première, dans une impasse plus évidente que jamais ? Des nuits d'insomnies à imaginer cette probabilité, Elijah croit devenir plus névrosé qu'il ne l'est. Raison pour laquelle il a osé. Ses jambes l'ont promené, dans le West Side il a erré dans les ombres jusqu'aux abords d'un immeuble en particulier. Le silence règne, les esprits sont aux abois. Par-delà les haies bien taillées, un maigre vent se dresse contre les aventuriers revenant d'une longue journée. Lui patiente, sagement. Lui guette, plus paranoïaque qu'avant. Il a apprit les alentours par cœur, connaît la moindre ruelle, le moindre cul de sac. Elijah est devenu le traqueur qu'il avait pu être fut un temps, les réflexes n'ont pas été oubliés. L'homme redevient l'animal qu'on avait tenté d'enfermer. Et c'est sur ses gardes qu'il a franchit la large porte du hall, monter les escaliers jusqu'à la porte qu'on lui a renseigné. Quelques coups, pas un mot, pas un bruit. Rien, personne. Personne pour l'instant. Pas encore, il lui faut attendre un quart d'heure. Une estimation précise, à quelques minutes près, parce qu'une silhouette féminine, petite, s'impose enfin à son champ de vision. L'arme toujours cachée sous sa veste, la capuche qui s'abaisse pour laisser ses traits se dévoiler. Elijah lui fait face, plus que jamais sur la défensive. « Tu me cherchais. »
"Birds are silent for the night, cows turned in as daylight dies. But one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. (@witcher soundtrack; lullaby of woe // beerus)
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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptyDim 26 Mai - 12:24



Leaving the past



Sept. 2018

Je le regarde en biais alors qu’il est entrain de trier ses papiers. Je finis de nettoyer le matos avant la fermeture de la morgue mais j’arrive pas à m’enlever un truc de l’esprit. Ça tambourine là-dedans depuis des semaines, voire des mois et j’suis certaine que celui dont j’observe la nuque en sait plus qu’il ne me fait croire. J’dis pas que je le connais par cœur mais presque, je ne serais pas étonnée qu’il décide de la boucler juste pour me foutre dans une merde noire dont je n’ai, pour le moment, aucunement conscience de son ampleur.

« Si tu as une question, c’est maintenant. Parfois, j’me demande si ce type ne vient pas d’ailleurs. Eamonn ne prend pas la peine de se retourner et je ne m’étonne même plus. Je termine de désinfecter les scalpels et les déposent soigneusement sur la table, surmonté d’un tissu bleu marine.
- J’suis sûre que vous ne m’avez pas tout dit. Il soupire, je l’entends d’ici. J’suis habitué à ses silences et à l’air discret qu’il laisse filer entre ses lèvres. J’l’imagine de là où je suis, fermant les yeux, saoulé avec mes milles questions mais j’m’en branle. C’est le seul qui peut répondre à tout ça et j’le sais.
- Tu es encore fixé là-dessus.
- Parce que je sais que vous en savez plus que ça. Je range la petite table en inox, l’air de rien. Et que si vous m’mentez, je finirais par le savoir et ça, vous le savez. Je marque une pause. J’insisterais autant de fois qu’il le faut, j’ai le droit de savoir où il est et qui il est. Et j’lui dis ça parce que je sens bien qu’il sait un truc, plus qu’il ne voudrait l’admettre. Et puis c’est certainement pas avec le peu d’informations que me donne ma mère que j’vais réussir à pister ce mec.
- N’espère rien, je t’ai déjà dit qu’aux dernières nouvelles, ton père était mort. » Je la boucle, cette fois. Ca m’fait chier parce que j’ai l’impression que quelque chose ne tourne pas rond mais c’est pas la première fois qu’il me sort ce discours. Pas la première fois qu’il me dit de ce ton calme d’arrêter de me faire de fausses illusions au point que ce soir, je n’suis plus sûre de rien. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de continuer de chercher un cadavre ? Oui. Parce que j’veux en savoir plus sur ce type. D’où il vient, qui il était, j’sais pas putain.
J’ai 28 ans et j’apprend seulement maintenant que mon père n’est pas mon père biologique, que le vrai est probablement à Chicago sans que ma mère ne le sache et qu’en plus de ça, j’arrive trop tard parce qu’il est déjà six pieds sous terre.
Allez tous vous faire foutre, putain.
Ça me dérègle les idées, créer une foutue fanfare de questions dans le crâne. Des questions dont j’aurai visiblement jamais la réponse et ça me fout les nerfs. J’en veux à ma mère, à mon père, au deuxième aussi et à peu près à tout le monde ce soir. Même à Eamonn qui, pourtant, n’a rien de mandé lui non plus.

C’est peut-être complètement con cette sensation d’avoir perdu un bout de son identité avec cette nouvelle de la taille du Mexique qui vient vous écraser la gueule. Ouais, ça l’est certainement. Surtout quand l’auteur de votre naissance est déjà mort. Vos réponses, avec.

±

6 Oct. 2018 – tard le soir

Je rentre du taff, sac à dos sur l’épaule, réfléchissant déjà à ce que je vais foutre de mes deux jours de congés. Probablement passé chez Ayleen ou resté là-bas même pendant mes jours off. A voir ce qu’elle a prévu de son côté. A moins que je n’fasse une petite soirée avec Sadie, aussi. Parce que ça fait un bail. Et il faut aussi que j’aille voir mon frère. Puis ma mère.
Ouais, finalement j’vais peut-être rester avec ma meuf planquée sous un plaid avec une boisson chaude et on s’arrêtera là. Mais qui dit Ayleen, dit grossesse ; Et ça m’fout la trouille, au fond. Parait que passé minuit, il est trop tard pour les questions existentielles donc je vais me contenter de monter les marches de mon immeuble et d’aller me pieuter, directement. Je fais jouer mon jeu de clé entre mes doigts, grimpant tranquillement les escaliers jusqu’à arriver proche de mon paillasson.

« Putain ! C’est un cri du cœur, un sursaut presque ridicule qui me fait faire deux pas en arrière quand je vois un type qui attend près de ma porte. Il défait sa capuche, laisse entrevoir ses traits qui me tétanisent sur place. Pas parce que j’le connais mais plutôt parce qu’il n’a pas la gueule d’un mec qui vient sympathiser avec vous pour prendre un café. Il a un truc dans ce regard qui vous réveillerait un mort. Mon cœur s’emballe, aussitôt je le détail de A à Z, de la barbe à ses chaussures usées. Ma première question est de savoir s’il vient là pour me buter ou non. Rien n’est plus badant que des types aussi louches qui vous attendent devant chez vous. J’ai mille questions qui me passent par la tête, mille peur qui se forment, se concrétisent et me foutent un peu la gerbe.
- Tu me cherchais. J’hausse les sourcils alors que mon cerveau carbure pour trouver une solution de fuite ou de défense si ce type venait à me sauter sur la gueule. Je reste à une distance raisonnable, me souvenant que Sadie n’est pas là avant demain matin et que j’sais pas si notre vieille voisine m’entendra gueuler s’il m’agresse.
- Ah bon ? Pas au courant. J’ai le cœur qui palpite entre mes côtes, me dit que j’suis peut-être tombé sur un dégénéré dont le kiff est de coincé des jeunes femmes à l’entrée de chez elle pour mieux les massacrer. Vous êtes qui, un nouveau voisin ? Vous foutez quoi d’vant chez moi, comme ça ? » Et instinctivement, je loge ma clé entre mon majeur et mon annulaire, pour former une espèce de poing américain au cas où ce mec à la gueule de sauvage viendrait m’étriper. Même en 2018 être une meuf est un problème et rien que pour ça, je me sens immédiatement en danger.
J’en mène pas large, recule même d’un pas, prête à dévaler les escaliers, me voyant déjà hurler à la mort en espérant de réveiller même les plus morts de cet immeuble.

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Elijah Haynes

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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptyLun 3 Juin - 16:37

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L'azur se perd, guette la silhouette qui s'avance avant de reculer, de se tenir à l'écart comme sur la défensive ; nombreux sont ceux qui optent pour ce réflexe. Et ça pourrait amener un sourire mais, cette fois, rien ne déforme ses traits, rien ne vient s'y inscrire si ce n'est une once d'agacement tenace. De toutes les histoires auxquelles il a dû faire face, il espérait que celle-ci ne prenne pas autant d'ampleur ; et pourtant. Les erreurs de son passé lui reviennent, dures, violentes, envahissantes. Elles s'imposent sans qu'il ne puisse y parer, reconnaissant tout de même qu'elle n'ait pas fait son chemin jusqu'à Jade dont la grossesse n'aurait pas aidé à encaisser cette énième nouvelle, cet énième fantôme revenu des ombres d'un monde oublié. « Ah bon ? Pas au courant. Il tique, prend sur lui pour ne pas insister. Il doit être sûr de ce qu'il avance – peut-être sait-il trompé. Mais l'assurance lui revient, ça fait quelques temps que Eamonn lui en parle, quelques temps qu'elle insiste ; pour ne pas dire quelques mois presque. Elle est la jeune femme dont ils ont parlé, celle qui hante la morgue avec ce frère improvisé, cette gargouille aux mots acérés. Et, l'espace de quelques secondes, il hésite à laisser tomber. Elijah pourrait se contenter de cette réponse, de cette hésitation de sa part. Il pourrait laisser la parole de cette jeune femme faire son œuvre, ne pas insister, l'histoire en serait réglée. Mais ne rien dire reviendrait à lui laisser l'opportunité de continuer, de chercher et chercher encore jusqu'à, qui sait, atteindre la seule qui ne devrait pas en être informée. Aussi, derrière la statue de marbre qu'il peut être, Haynes sent la panique s'agrandir et les craintes pleinement se former. Elles hantent, rongent, attisent les braises de cette paranoïa qu'il n'a jamais réussi à éliminer. Non, il ne peut pas reculer, pas maintenant qu'il peut éventuellement tout arranger, éloigner le nuisible qu'il voit en elle depuis qu'elle s'est mise à le chercher. Vous êtes qui, un nouveau voisin ? Vous foutez quoi d’vant chez moi, comme ça ? » Il voit sa réticence, il voit la panique, cette peur silencieuse qui prend d'assaut ses traits pour ne plus rien laisser ; plus rien si ce n'est cette espèce de stresse qui grimpe et s'installe au fur et à mesure qu'elle contemple l'ombre qu'il est. Et si cette vue lui plaît d'ordinaire, il se souvient aussi de la mise en garde du légiste, de cette protection qu'il a fait valoir à l'égard de celle qui lui fait face. Les menaces ont été claires, sincères. Elles se sont installées entre eux deux dès lors qu'il laissait entendre qu'il viendrait la trouver, qu'il viendrait lui faire entendre qu'elle devrait arrêter ses recherches et, avant tout, bien la fermer. Raison pour laquelle, finalement, ses mains quittent ses poches, se présentent à la jeune femme comme pour lui faire comprendre qu'il ne tentera rien, qu'elle ne risque rien.

« Je sais pas ce que tu imagines mais tu peux lâcher tes clés, je ne compte pas te sauter dessus. Il essaie d'instaurer un maigre climat de presque confiance, il essaie de faire valoir la vérité – aussi dure puisse-t-elle être à imaginer. Il insiste un peu plus, ose un pas dans sa direction, les mains toujours en évidence. C'est tout ce qu'il peut faire, tout ce qu'il peut mettre en œuvre pour prouver sa bonne foi. Elijah n'a pas la moindre idée de ce qu'il est en train de faire, de ce qu'il pourrait en tirer à s'imposer. Il prend des risques, vient offrir à une nouvelle âme la vérité sur son état et sa mort faussée. Eamonn m'envoie. Je crois que tu l'as un peu saoulé durant ces dernières semaines avec tes questions, donc si tu en as encore, c'est le moment. » Il prend sur lui pour ne pas paraître trop menaçant, ne pas entrer dans le vif du sujet, lui dire qu'elle doit disparaître et ne plus le chercher, qu'elle doit oublier cette malheureuse histoire et faire comme si ce qu'elle savait n'était qu'un mensonge de plus dans ce vaste monde. Il guette à son tour, détaille la moindre émotion qui se glisse sur son faciès. Il fait attention au moindre geste, au moindre pas qu'elle pourrait tenter. Si c'est un piège, il doit avoir l'avantage, il doit pouvoir en réchapper. Le colt sagement coincé sous sa veste, il prie de cette foi toute retrouvée qu'il n'ait pas à en user.
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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptyMer 12 Juin - 18:55



Leaving the past



J’ai pas confiance, j’me sens pas en sécurité et il suffit de voir sa gueule de barbue pas aimable pour comprendre que j’ai mille et une raison de flipper comme j’suis déjà entrain de le faire. J’ai la gorge sèche, la langue pâteuse et le sang qui bat furieusement aux tempes, qui me donne l’impression qu’un tambour sourd s’y joue. Si ça continue comme ça, j’vais me rompre le cou dans les escaliers après avoir fais un malaise.
Clés entre mes doigts en guise d’arme, je reste sur le qui-vive, attentive aux moindres gestes brusques. On remercie ces derniers mois et année de galère à se faire taper sur la gueule, agressée par des types camés, poussée au cul par un putain de gang de trou du cul. Alors quand cet inconnu sort les mains de ses poches, mon cœur bondit avant que le soulagement ne m’étreigne. Rien dans les mains, pas de mauvaises surprises.

« Je sais pas ce que tu imagines mais tu peux lâcher tes clés, je ne compte pas te sauter dessus.
- Compte là d’ssus. Tu fais trois fois ma taille et mon poids. Il n’a clairement pas besoin d’arme pour me casse la nuque en deux avec la grosseur de ses paumes. Putain, on dirait des pattes d’ours ses machins. Une claque dans la gueule et c’est trois tours que j’fais dans mon futal. Il avance d’un pas et j’peux pas reculé au risque de chuter plus bas et de mourir. Vous approchez pas ou j’cris. Ma voix n’a rien d’assurée, j’ai le courage sur la tronche mais la peur au ventre.
- Eamonn m'envoie. Je crois que tu l'as un peu saoulé durant ces dernières semaines avec tes questions, donc si tu en as encore, c'est le moment . » L’expression : La Terre se dérobe sous vos pieds, je la comprends mieux. C’est exactement ce qu’il se passe. Cette impression de chute, que le sol n’a plus rien de solide, qu’il devient un amas de chewing-gum et qu’il n’est plus en mesure de vous tenir debout. Je ne sais même pas comment je fais pour que mes genoux restent solidement droits, que mes jambes ne se dérobent pas sous le poids de la surprise mais surtout, du choc.
Celui que je cherche depuis des mois, est là, devant moi. Celui que j’aurai pu un jour, appeler « papa » se tient face à ma gueule qui perd toutes ses couleurs, aux yeux agrandit, à la bouche entrouverte puis, sceller en une ligne blanche. Le choc est innommable, mon dos s’appuie contre le mur derrière moi sans que je ne réussisse à le lâcher du regard. Mes yeux parcourent ses traits, cherche la moindre ressemblance avec moi sans parvenir à réfléchir clairement. Le cœur tressaute, les tripes se contractent et l’existence prend un autre tournant tandis que je fais face à mon géniteur. Jamais je ne l’aurai imaginé … comme ça. J’saurais même pas dire si j’ai un jour réussis à l’imaginer. Et j’met dix plombs à retrouver ma voix, rauque, perdant toute méfiance. Ou presque.

« Eamon m’a dit que t’étais mort. Et de toute évidence, ce connard m’a menti. Pourquoi ? Pour m’protéger ? Pour le protéger lui ? J’en sais foutrement rien et de toute façon, ça ne changera pas la situation dans laquelle j’me trouve. Je me rends compte que j’voulais le retrouver mais j’suis pas foutue de savoir « pourquoi ». Pour le voir ? Lui poser des questions ? Juste le regarder comme j’le fais maintenant ? Et c’est lui qui m’a saoulé à jamais vouloir m’répondre autre chose. » Il est mort, cherche pas plus loin. Ça sert à rien, il est six pieds sous terre. Mon cul, putain. Il m’a manipulé et menti, certainement pour des raisons qu’il juge bonne mais ça me frustre et, d’un côté, j’ai la satisfaction de pouvoir me dire que j’avais pas complètement tord quand j’lui disais que ça puait le mensonge ou les cachotteries à plein nez. Je baisse légèrement ma garde sans pour autant le quitter des yeux, avant d’enchainer.

« J’viens pas vous réclamez de la thune ou foutre le bordel, j’voulais juste… vo... te voir. C’est peut-être ce qu’il se dit, que cette gamine qui tombe de nulle part espère pouvoir lui soutirer quelque chose, peu importe quoi. La vérité c’est que je sais même pas moi-même ce que je voulais en le cherchant, à voulant l’avoir face à moi. Ma mère n’a aucune photo de toi, elle n’savait même pas que t'étais dans l’coin. Elle ne sait pas non plus que je l’ai activement cherché, est certainement très loin de se douter que je l’ai aujourd’hui face à moi. Je me demande si le revoir, lui, éveillerait chez elle de bons souvenirs. Et chez lui ? Ca se trouve il l’a déjà oublié. J’me fais aucune illusion, j’ai passé l’âge d’espérer faire partie de ta vie ou un truc comme ça mais j’sais pas, j’voulais juste … ouais, j’voulais juste voir à quoi tu ressemblais. J’me sens conne, un peu. J’sais pas quoi foutre de mes bras, ni de mon corps entier si ce n’est que de le laisser en appuie contre le mur pour être sûre que mes jambes ne me fassent pas défaut. Qu’est-ce qui t'as décidé à te montrer ? » Parce que si un type comme lui est censé être mort, j’me doute qu’il ne décide pas du jour au lendemain de se présenter comme ça, par pur bonté. Encore moins à l’heure où les tarés prospèrent.
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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptyVen 14 Juin - 22:07

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Des années. Ça fait des années qu'il n'attend plus de miracle, ni même de clémence de la part de ce Dieu mesquin, bien planqué. Des années qu'il estime sa lignée éteinte, perdue à jamais. Et ça lui convenait, jusqu'à Jade. Mais l'ironie du sort frappe, vient semer un chaos des plus démentiels sur les ruines de sa pathétique existence. Le loup solitaire a laissé derrière lui quelques traces de sa présence, quelques fruits de sentiments passagers. Ils se dressent face à lui, au fur et à mesure qu'il tente ses pas vers l'illusion d'un quotidien parfaitement rangé, aux côtés d'une seule femme – la seule qui fut en mesure de lui voir l'autre côté de cette ligne dont il se tenait jusqu'alors à l'écart. Alors oui, il pourrait en esquisser un sourire, ne pas prendre ces choses avec autant de sérieux – mais elles se dessinent à ses jours quand il en a le moins besoin. S'il s'avère que cette jeune femme dit vrai, la fille Lincoln ne s'en relèverait pas. D'abord Erin et maintenant, celle-ci ? L'ironie, oui, pure et entière, à son apogée. Quand il n'aspire qu'à une famille, Dieu lui en laisse quelques-unes à portée. Un soupire, l’œil qui guette, le regard qui toise. Le silence s'installe, se pose là dans la salle, hall dénué de toute vie si ce n'est la leur. Leur présence et leurs mots qui s'estompent dans la torpeur de la jeune femme. Il regrette déjà de s'être aventuré jusqu'ici, ayant craint le piège toute la nuit – osant salir la confiance qu'il portait en Eamonn, en vain d'ailleurs. Elle ne représente pas une menace, n'en porte pas les épaules toujours. Elle n'est rien si ce n'est une âme perdue, en quête de réponses qu'elle aurait peut-être dû ne pas avoir – il le devine, le sait au fond de lui. Tout ce qu'il touche terni, perd de cette brillance autrefois flamboyante. « Eamonn m’a dit que t’étais mort. Second coup dans l'amitié qu'il porte à la gargouille, il lui a bien dit qu'il n'était plus de ce monde – elle est celle qui a insisté. Et c’est lui qui m’a saoulé à jamais vouloir m’répondre autre chose. » Et peut-être aurait-il dû continuer, s'abstenir de lui en parler ? Quoi que, les pas acharnés de la jeune femme l'aurait peut-être conduit jusqu'au bar, jusqu'à eux, jusqu'à Jade. Mauvaise idée. « J’viens pas vous réclamez de la thune ou foutre le bordel, j’voulais juste… vo... te voir. A vrai dire, s'il s'attendait à toutes les phrases du monde, celle-ci n'avait pas traversé ses songes. Il fronce un peu les sourcils cette fois, s'imagine les états sentimentales que doivent porter ces mots mais les siens ne viennent pas. Il ne comprend pas, rien que ça. Ma mère n’a aucune photo de toi, elle n’savait même pas que t'étais dans l’coin. Et lui ignore complètement qui elle peut être. Pourtant il cherche, lutte un peu. Il tri ses souvenirs, va aussi loin que possible dans sa mémoire mais rien n'aide et rien n'y fait. J’me fais aucune illusion, j’ai passé l’âge d’espérer faire partie de ta vie ou un truc comme ça mais j’sais pas, j’voulais juste… ouais, j’voulais juste voir à quoi tu ressemblais. Il réprime un rire, ne sait pas vraiment comment prendre ces derniers dires, la banalité des faits qu'elle énonce. Rien que ça, le voir. Qu’est-ce qui t'as décidé à te montrer ? »

Les mains se baissent enfin, rejoignent les poches à nouveau. Il hésite sur les mots, sur la vérité. Il hésite sur la chaîne de pensées qui s'est construite, celle qui continue maladroitement son défilé. Elijah défait un instant le bleu de ses yeux, arpente les murs tristes du hall dans lequel ils se toisent. Mais il lui revient, un soupire entre les lèvres. « Pas grand-chose, la curiosité peut-être. Une pause, le silence qui revient, qui s'ancre dans le fossé qui les sépare encore et qui ne semble pas vouloir décroître. Mais si tu n'attendais que ça du nom que tu sembles avoir en main, il fallait juste te servir de google. Un rictus mais la réalité des faits est là, elle aurait eu sa version des faits, se serait abstenue de chercher plus avant cet homme qui en cache plus qu'on en dit. Qu'elle voit la bête qu'ils en ont fait, qu'elle s'épargne quelques maux, quelques questions. Qu'elle s'évite un fardeau trop lourd pour son petit dos. Néanmoins, je pense que tu seras assez déçue. Internet sait manier les faits pour en faire une drôle de vérité, la leur en soit. » Qu'elle soit prévenue, ce qu'elle pourrait y lire viendra rompre son innocence à jamais – si tant est que ce ne soit pas déjà fait, travailler avec Eamonn n'est pas le loisir le plus saint qui puisse être. « Je peux savoir ce qui te fait dire que c'est vraiment moi que tu cherches ? T'as l'air d'avoir au moins vingt-cinq ans... ta mère est sûre de ce qu'elle avance ? » Et le besoin de savoir, d'être sûr. Le besoin d'entendre qu'il n'est pas en plein milieu d'une farce orchestrée. Il veut l'entendre dire ce qu'elle sait, ce qu'on lui a compté. Il veut l'entendre justifier ses recherches et ses longues semaines à répéter les mêmes questions sur ce nom oublié. Elijah Haynes flirtait avec les ténèbres et aurait dû y rester.
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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptyDim 7 Juil - 12:43



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«  Pas grand-chose, la curiosité peut-être. Pour voir quelle gueule j’avais, certainement. J’crois que si j’apprenais que j’avais un enfant caché, j’aurai « besoin » de voir au moins son visage. Juste … pour voir, savoir.  Mais si tu n'attendais que ça du nom que tu sembles avoir en main, il fallait juste te servir de google.Néanmoins, je pense que tu seras assez déçue. Internet sait manier les faits pour en faire une drôle de vérité, la leur en soit.
- C’est justement pour ça que j’ai pas voulu l’faire. J’voulais me faire mon propre avis et m’démerder toute seule. » Je n’dis pas que ça ne m’a pas démangé, c’est faux. J’ai tourné mille fois en ouvrant mon ordinateur, tapant le prénom et effectivement, « Haynes » n’a pas tardé à suivre derrière en recherche automatique avant de me dérober. Si j’lis quoi que ce soit sur lui, mon avis sera biaisé et j’ai pas envie. J’veux me faire ma propre image comme j’suis déjà entrain de le faire, là. A l’imaginer comme un solitaire, un type bourru, pas très commode mais pas méchant pour autant. Mon « père » restera mon père, mais j’peux pas m’empêcher d’imaginer quel genre de paternel il aurait pu être.
Certainement du genre à me la faire fermer d’un regard, avec ses yeux glacials.
Ceci dit, il attise ma curiosité sur le contenue de sa personne que j’pourrais trouver sur le net mais si j’risque d’être déçu, c’est peut-être pas une bonne idée d’y fourrer le nez. Grosse curieuse que j’suis, je finirais par céder.

« Je peux savoir ce qui te fait dire que c'est vraiment moi que tu cherches ? T'as l'air d'avoir au moins vingt-cinq ans... ta mère est sûre de ce qu'elle avance ? J’hausse un sourcil, haussant les épaules. Pas qu’il sous-entend que ma mère soit une menteuse, j’peux pas lui en vouloir de se poser la question et de vouloir être sûr à 100% qu’elle ne s’est pas planté dans les calculs.
- J'en ai 28. Je plonge les mains dans les poches de mon manteau. De ce que j’ai compris t’étais sa première fois et elle n’a vu personne d’autres entre temps. Elle a rencontré mon pè… enfin, son mari actuel un an après. Donc à moins d’avoir la gestation d’un zèbre ou d’un éléphant… j’vois pas d’autre solution que toi. » Malheureusement pour lui. Peut-être malheureusement pour moi, allez savoir. Je me sens un peu plus détendu que tout à l’heure, moins stressée à ce qu’il veuille me pousser dans les escaliers. Et bizarrement, il a un truc qui capte mon attention et ma curiosité. J’dis pas que je le considèrerais un jour comme mon père, il n’a rien demandé, il n’a pas non plus fait de mal à ma mère, il m’a pas voulu, il savait même pas que j’étais là. Mais c’est à croire si, spontanément et humainement, la génétique joue toute seule sa carte à vous pousser à connaitre celui qui a aidé à votre conception.

« Désolée, du coup. J’me doute bien que c’est pas vraiment le genre de nouvelle qu’on accueille à bras ouverts. Je ne baisse pas les yeux, continue de l’observer, un peu moins impressionné maintenant qu’il est à visage découvert et lui-même moins tendu. Tu … J’hésite, inspire et fini par lâcher. Tu veux entrer ? Boire un truc, j’sais pas. Discuter. J’te demanderais rien, promis. »
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Elijah Haynes

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physique : il a le dos lacéré, seul et unique cadeau de sa génitrice lorsqu'il était plus jeune. il a également quelques cicatrices de blessures par balle, dont l'une se trouve à sa clavicule suite aux tirs portés par les serbes lors des attentats de noël. mais aussi une cicatrice à la cuisse droite d'un coup de couteau. ses bras sont remplis de tatouages, sa main gauche porte encore fièrement la croix celtique, allégeance à l'irish mob faite à new-york, ainsi qu'un petit coeur sur l'intérieur du poignet, similaire à celui que Jade s'est fait en même temps

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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptyMar 9 Juil - 20:59

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Non, elle ne sait rien. Il le voit dans l'innocence de son regard – et elle ne ment pas. La jeune femme se tient devant lui avec seulement la peur de voir un inconnu errer devant chez elle ; rien de plus. Un bref soupire brave les lèvres tandis qu'il laisse l'instant s'imposer, ses dires s'inscrire dans cette rencontre improvisée. Il voudrait qu'elle se trompe. Au fond de lui, Elijah s'attend à une information qui lui rappellerait quelque-chose – ou rien d'ailleurs, pourvu que ça ne lui revienne pas. Il l'espère avec ténacité, laisse la brune qu'il est venu voir prendre la parole et le rassurer. Mais les syllabes qu'elle fait entendre éveille bien un souvenir, quelques maigres images perdues depuis un certain temps dans les tréfonds de son âme. « J'en ai 28. Il était bien plus jeune, un peu plus insouciant, loin de l'embarra que pourrait provoquer une première fois. Il ne pensait à rien, n'envisageait rien si ce n'est une carrière du côté légal, des études prestigieuses qui n'aboutiront pas – qu'il ne commencera même pas. De ce que j’ai compris t’étais sa première fois et elle n’a vu personne d’autres entre temps. Elle a rencontré mon pè… enfin, son mari actuel un an après. Donc à moins d’avoir la gestation d’un zèbre ou d’un éléphant… j’vois pas d’autre solution que toi. » Un rictus déçu, le monde qui perd un peu de sa sûreté. C'est pire que de devoir admettre que ce n'est pas une farce mais bien une vérité. Celle qui lui fait face... est bien celle qu'il aurait pu connaître s'il était resté, quelques années par le passé. Il aurait pu, mais a disparu. Envoyé ailleurs, loin des tourments, de la douleur. « Désolée, du coup. J’me doute bien que c’est pas vraiment le genre de nouvelle qu’on accueille à bras ouverts. Non, c'est un fait – d'autant plus pour un homme dans son genre. L'une de ses mains balaie les traits, essaie à le défaire de toutes les questions qui règnent dans sa tête ; en vain. Elles demeurent, s'empressent de prendre un peu plus de place encore dans la conscience troublée de l'homme que le temps semble rattraper. Tu… Tu veux entrer ? Boire un truc, j’sais pas. Discuter. J’te demanderais rien, promis. » L'azur de ses prunelles se relève, détaille la plus jeune pour essayer de trouver quoi répondre, de savoir comment agir. Rester ou partir. Le choix est entre ses mains, la décision doit se jouer entre l'audace et un nouvel exil. Il hésite, réellement. L'humanité réclame qu'il prenne la fuite pour laisser en paix cette jeune femme pour qui il ne peut rien quand l'instinct réclame à ce qu'il reste, assume les fautes passées, ce qu'elles ont engendrées : cette même demoiselle n'ayant rien demandé – ne comptant même pas le faire, si elle dit vrai. Et, en soit, une part de lui est tentée de la croire. La curiosité reprend ses droits, gagne à nouveau l'avantage sur ses autres émotions ; Elijah acquiesce, accepte.

Aussi, l'ombre s'écarte de la porte, laisse le chemin se dessiner pour la brune qu'il est venu surprendre, jauger. Il laisse les pas briser l'impression d'un possible fossé, se risquer jusqu'à la porte qu'elle ouvre et devant laquelle elle l'invite à entrer. Il hésite un instant mais s'y risque enfin. Rien qu'un instant, quelques minutes – aucun mal ne pourrait en découler. Il se le dit, choisit d'y croire avec persévérance tandis qu'il emplie la pièce de ses ténèbres, foulant un petit havre de paix qu'il fissure par sa simple présence. C'est une évidence que personne ne pourrait nier, personne si ce n'est les yeux bienveillants de ceux qui ne savent pas ; sa nouvelle hôte ne le sait pas. « Je n'aurais rien à te donner de toute manière. » La voix rocailleuse s'élève, brasse l'air pour laisser s'installer sa mélodie brisée. Haynes ment mais estime ce choix nécessaire – elle ne doit rien attendre, pas de lui. Elle n'est pas sa famille, ne peut pas l'être – sûrement pas maintenant. « Je... pour ce que ça vaut, je me souviens d'elle. Pas de son prénom mais je me souviens d'elle. » Il ose alors, debout, fantôme terrifiant englobant l'entièreté de la pièce par son ombre. Le regard s'arrête un instant sur la jeune femme avant de contempler les alentours, avant de découvrir cet environnement qu'il n'aurait pas dû approcher, au moins l'épargner – viendra le jour où le manque de réponses sera plus douloureux que jamais, le jour où elle cédera et se remettra à chercher. Viendra le jour où elle saura. L'espace de quelques secondes, le Loup lui rappelle quel prix peut avoir sa liberté ; après tout, elle n'est rien. Rien si ce n'est une nouvelle ayant prit un retard que personne ne pourrait rattraper. « Taylor, c'est ça ? »
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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptyMar 16 Juil - 21:32



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J’m’attendais pas vraiment à ce qu’il accepte, alors quand je le vois acquiescer doucement, je marque un temps d’arrêt avant de prendre les devants, ouvrant la porte de l’appartement que je partage avec Sadie. Je le laisse entrer le premier, c’est pas comme s’il pouvait craindre quelque chose de moi. Il me faudrait un putain d’escabeau rien que pour pouvoir couper une mèche de ses cheveux.

« Je n'aurais rien à te donner de toute manière. » J’hausse les épaules, j’m’en fous. Encore une fois, j’veux rien de lui. Pas de thune, pas d’aide pour quoi que ce soit. Juste connaitre ce type qui a mit enceinte ma mère, avec qui elle a vécu une relation d’été passionnelle, fougueuse, qui lui a marqué l’esprit. Et la vie, visiblement. J’lui demande pas non plus d’être le père qu’il n’a jamais pu être. J’ai juste besoin de savoir parce que j’suis une putain de curieuse qui ne trouveras jamais satisfaction tant que je n’aurai pas creusé et apprit par moi-même. Je délaisse mon manteau sur le canapé, l’invite à s’assoir d’un geste après avoir allumer l’allogène du salon, diffusant une lueur tamisée. Et j’ai cette fois tout le loisir de l’observer, pour de bon.
Un ours. Un loup. Les deux, j’en sais foutrement rien. Une barbe broussailleuse, des cheveux en bataille, quelques rides. Un regard à vous glacer les sangs, une stature impérieuse. Ce mec me ferait faire trois fois le tour de ma culotte avec une simple gifle dans la gueule. Pas étonnant qu’il m’a foutu la trouille, tout à l’heure.

« Je... pour ce que ça vaut, je me souviens d'elle. Pas de son prénom mais je me souviens d'elle. Il a une aura qui me gobe, comme si j’étais qu’un morceau de fromage posé sur le piège à souris. Je papillonne des yeux et revient à lui, me remet en mouvement.
- C’est déjà ça. Je me dirige vers la cuisine, rempli deux tasses de café encore chaud. Signe que Sadie n’est pas partie il y a si longtemps que ça. Elle s’appelle Héléna. Elle se souvenait que de ton prénom, j’suis même pas sûre qu’elle te reconnaitrait. » Des détails dont il se fout probablement, mais qui semble presque important de le mentionner. Comme pour lui rappeler que ni elle, ni moi, ne cherchons quoi que ce soit. Enfin, plus elle que moi. Si elle sait que j’l’ai cherché comme je l’ai fait, elle va me péter une crise, me dire que ça s’fait pas de débarquer 28 ans après, que c’est dégueulasse de lui infliger ça. Et elle a sûrement raison. Mais j’ai l’droit au moins de le voir une fois. Comme une espèce de recherche d’identité, espérer me voir dans le fond de ses prunelles. Avant toutes mes emmerdes, ça n’aurait pas été important tout ça. J’aurai probablement gueulé, râler, puis laisser couler en me raisonnant qu’effectivement, j’ai aucun droit de ressasser le passé d’un homme qui ne m’connait pas. Mais quand vous êtes passé par les étapes les plus dégueulasse vous concernant, de la médiocrité à la petite merde que vous pensez être, ça devient important. Stupide, certes, mais important.

« Taylor, c'est ça ?
- Ouais. O’brien. Eamonn a déjà du te l’dire. Je récupère une des tasses et m’approche pour la lui tendre. Tiens, j’sais pas comment tu l’prend mais y a du sucre si tu veux. Je désigne le pot métallique au milieu de la table de la cuisine. Est-ce que cette situation est foutrement gênante ? Putain, oui. Mais rien à foutre, quitte à être là à s’faire la conversation, j’veux aller jusqu’au bout. C’est certainement la première et dernière fois que j’le vois, autant en profiter. Face à lui, tasse entre mes paumes et le cul contre la table, je retrouve ce regard qui est difficilement soutenable, sans comprendre pourquoi. J’suis désolée d’avoir autant insisté. J’crois qu’O’More a sérieusement songé à me foutre la gueule dans un des frigos pour m’faire taire. » Je ricane, me marre de ma propre connerie qui est certainement proche de la réalité. Celui que j’ai autant détesté que respecté, se trouve être un type que j’apprécie particulièrement aujourd’hui. Et pas seulement parce qu’il peut me faire buter d’un claquement de doigts.
Je bois une gorgée du liquide amer et chaud avant de reprendre, encore une fois par pure curiosité.

« Tu l’connais comment ? J’ai pas eu le droit à tous les détails mais j’me dis que s’il a réussit à te trouver et à te pousser jusque chez moi alors que t’es soit disant mort, c’est que vous devez vous connaitre depuis un moment, non ? » Franchise un peu brusque, peut-être. Mais j’ai pas l’intention de passer par quatre chemins, tout comme j’ai pas l’impression qu’il aura la patience pour ça.
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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptySam 20 Juil - 17:09

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L'espace d'une seconde, il s'abandonne aux souvenirs de cet été oublié, de cette amourette passée – ce temps où il était loin de se douter qu'une telle rencontre viendrait à se produire après bien des années. Il se souvient des soupires, des sourires. Il se souvient de cette légère idylle à peine consumée – mais désormais éternelle par cette fille imposée, sortie des ombres et avide de vérité. Elle est la première de sa lignée effacée, de celle qu'il ne pensait se construire qu'au cours d'un événement comme celui qu'il attend depuis quelques mois maintenant. Mais Erin s'est imposée, Taylor ensuite ; tant de secrets en un passé brisé, embrumé. Tant de choses qu'il n'a pas su, qu'il n'a pas cherché. Elijah était loin de se douter de tout ce qu'il avait pu semer ; stupide, peut-être. Trop loin du monde commun, sûrement. « Ouais. O’brien. Eamonn a déjà du te l’dire. » Rappelé à l'instant présent par la voix de la jeune femme, celle qui s'anime dans les lueurs tamisées qu'elle a enclenché. Une ambiance feutrée, qui éloigne des regards indiscrets. Ce qu'il vient de découvrir est ici en sécurité – il le croit, Eamonn lui a certifié. Eamonn oui, il lui a tout dit. L'homme au silence éternel et à la voix de marbre a promit. « Tiens, j’sais pas comment tu l’prends mais y a du sucre si tu veux. » La tasse est tendue, la jeune femme tenant tout de même une certaine distance – il ne peut l'en blâmer, il sait l'image qu'il peut renvoyer. « J’suis désolée d’avoir autant insisté. J’crois qu’O’More a sérieusement songé à me foutre la gueule dans un des frigos pour m’faire taire. » Et un sourire cette fois, une réelle couleur de sincérité sur le rictus qu'il laisse s'ancrer contre ses traits fatigués. Elijah y songe, une nouvelle fois, à cette gargouille qui l'a tant tanné. Ce n'est pas elle contre qui il voulait s'élever, mais bien lui pour avoir d'abord refusé de s'en mêler. Puis, derrière l'apaisement bref de ce moment, la question tombe – bien dressée. Elle emplie le séjour de cette gêne, de ce silence qu'elle instaure. « Tu l’connais comment ? J’ai pas eu le droit à tous les détails mais j’me dis que s’il a réussit à te trouver et à te pousser jusque chez moi alors que t’es soit disant mort, c’est que vous devez vous connaître depuis un moment, non ? » Pas tellement, non. Les mots ne se font pas encore entendre, l'azur clair de ses prunelles venant d'abord jauger les traits de la jeune femme, y lisant tout ce qu'il pourrait avoir manqué pour n'y trouver, finalement, que de la curiosité. Quelques réponses qui résultent d'une nécessité, d'un besoin qui tiraille les tripes depuis qu'elle doit savoir la vérité. Il aurait presque de la peine pour cette gamine qui n'a pas idée de ce qu'est l'homme qu'elle vient de trouver. Il pourrait lui faire entendre qu'elle devrait s'écarter, fuir, réclamer un peu d'aide au vu de la présence qui vient l'accompagner en cette soirée mais le cœur n'y est paradoxalement pas. Un lien invisible et indescriptible l'empêche d'user de sa voix – au moins pour ça.

Il esquisse un maigre sourire, quelque-chose qui dévie des traits de la jeune femme, déportés sur les fenêtres de l'appartement. Il lui faut des mots, quelques informations de plus – elle n'attend que cela ; et il ne peut pas la blâmer. Les mains viennent néanmoins se défaire de la tasse qu'elle lui avait tendue, se frottant entre elles avant qu'il ne se redresse, avant que sa hauteur ne revienne s'imposer. Le manteau est retiré, les longues manches qui cachaient les tatouages ne peuvent plus rien nier. Tout est trahi tant qu'il revient au canapé, s'y assoit sans encore rien énoncer. L'encre parlera pour lui sur ce point, les réponses sont principalement sur ses mains. « On ne se connaît pas plus que tu l'imagines, si ça peut te rassurer. Disons que certaines choses ont fait que nos chemins furent finalement le même. » Le café est récupéré, bu de moitié. Il laisse un bref silence s'installer, peut-être lui faut-il du temps pour tout encaisser ? Mais Eamonn a été clair sur son cas, elle sait. Elle sait et il la protège, lui épargne le sort que d'autres curieux auraient pu recevoir s'ils avaient été à sa place. Soit, c'est son choix, sa responsabilité – tout comme elle devient en partie la sienne depuis que ses traits se sont dévoilés. « Tu as toujours été dans le coin, avec ta mère ? Si mes souvenirs sont bons, à l'époque, elle rêvait d'autres projets que ce genre d'endroits. » Un maigre rictus mais tout de même visible. L'essaie à se faire sympathique, l'envie de taire l'espèce de crainte qu'il croit percevoir dans son regard – mais ces instants ne sont jamais faciles. Ils ne l'ont pas été avec Erin et Jessie. Ils ne l'ont pas été quand Jade est revenue, abîmée, en partie brisée. Tous ceux qu'il a laissé, jamais les choses ne se sont réellement améliorées – quoi que son passé n'était pas empli d'autant d'obscurité. Elles ont échappé à l'enfer qu'est son existence et ses alentours.
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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptyMer 24 Juil - 18:18



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Assise sur le canapé, j’attends, avec une certaine forme de fascination, je l’avoue. C’est ce qu’il dégage, un charisme étrange, presque dérangeant mais qui fascine. Le genre de type dont vous avez envie de connaitre les histoires certainement glauques mais sans trop de détails pour être sûre de pouvoir correctement dormir ce soir.
Quoi que, c’est foutu pour moi la joli nuit pleine de paillettes pour moi. Avec sa venue, j’suis bonne pour une nuit blanche à jouer à qui veut gagner des millions avec moi-même.
Elijah Haynes est-il :
A – un banquier
B – Un fermier
C – Un acrobate
D – Un nécrophile

J’pense que j’en ai pour trois heures de débat avec ma propre personne.
Ou pas.
Il quitte son manteau, se défait de ce vêtement aux longues manches et le premier détail qui me saute à la gueule ? Sa main gauche. La croix celtique qu’il arbore sur le dessus, prenant toute la place. Impossible de la louper.
Fais chier, bordel de merde.

« On ne se connaît pas plus que tu l'imagines, si ça peut te rassurer. Disons que certaines choses ont fait que nos chemins furent finalement le même. » Certaines choses comme quoi ? Ce putain de gang dont Eamonn fait partie ? J’aurai dû me douter que tout partait de là, encore une fois. Avec les incidents des deux dernières années, peut-être que je connais enfin la cause de toutes mes emmerdes puisqu’il semblerait que je sois génétiquement prompt à être mêlé, quoi que je fasse, à un de ces gangs à la con. Mes épaules s’affaissent légèrement malgré moi, me laissant complètement tomber au fond du canapé. C’est pas que j’sois déçue, j’m’attendais à rien. Mais peut-être que j’le suis un peu finalement, tout simplement parce que j’ai l’impression que toute ma vie tourne autour de ça. Autour d’eux.

« Tu as toujours été dans le coin, avec ta mère ? Si mes souvenirs sont bons, à l'époque, elle rêvait d'autres projets que ce genre d'endroits.
- Ouais, j’ai grandi ici. J’ai un sourire qui franchit la barrière de mes lèvres malgré moi lorsque je l’entends évoquer ma mère. J’crois que la grossesse surprise ne l’a pas franchement aidé à réaliser les rêves qu’elle avait à cet âge-là. J’incrimine personne, mais à mon sens c’est ce qui la certainement « forcé » à revenir par ici, à s’installer et à y faire sa vie. Mais de ce que j’en sais, elle n’en est pas malheureuse. Après elle a rencontrée son futur mari qui avait déjà un gosse. Et que j’pensais être mon véritable grand frère, de sang j’entends. Elle est devenue instit’, elle aime son job et visiblement, elle se plait suffisamment à Chicago pour pas avoir envie d’bouger. » Un trait que je n’lui comprend pas quand j’me demande au moins une fois par mois si j’devrais pas me barrer loin de cette ville maudite et source d’emmerde. Je bois une gorgée de mon café avant de reporter un regard sur sa main gauche qui entoure sa tasse. Il faut bien que j’la pose à un moment cette question.

« Black Crows, du coup ? Enfin, j’suppose que c’est le « chemin » qui vous ont fait vous croiser avec Eamonn. J’hausse les épaules, ça va m’servir à rien de l’entendre mais j’sais pas, curiosité. Ça ne changera rien à la réalité, qu’il trempe certainement dans des trucs chelous, morbide ou j’sais pas quoi d’autres. Comme les KoS. J’suppose que finalement ils sont tous plus ou moins dans la même veine, même s’ils se canardent la gueule comme des cons. T’as fait quoi depuis tout ce temps ? J’veux dire, depuis que t’as connu ma mère ? »
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MessageSujet: Re: leaving the past | taylor   leaving the past | taylor EmptySam 27 Juil - 16:35

taylor & elijah
L'air déçu, il le devine sur les traits qui s'affaissent, sur les épaules qui s'abaissent. Néanmoins, pas un mot ne brave les lèvres, l'azur de ses prunelles allant guetter la suite mais déviant aussitôt, ailleurs, ailleurs que sur ce visage dépité. Elle ne savait pas, elle ne sait rien – innocente qu'elle est. « Ouais, j’ai grandi ici. » Et le contraste opère, quand il lui revient, son sourire pare son faciès d'une drôle de sincérité. Elle doutait de ses souvenirs, il ne peut pas vraiment l'en blâmer. « J’crois que la grossesse surprise ne l’a pas franchement aidé à réaliser les rêves qu’elle avait à cet âge-là. » Non, c'est sûr – mais au moins, ça l'a tenu à l'écart de ce que lui laissait derrière lui ensuite. Les méfaits qui souillent ses mains, ils demeurent cachés, là-bas, dans la Grosse Pomme l'ayant exilé. Tout ce dont il se souvient de l'avant, ce sont des rêves évoqués, des idylles évanouies depuis qu'il s'est enfuit. Brutal retour aux ombres qu'elle n'a pas su voir, qu'elle n'aurait jamais deviné. Pas à cette époque, pas encore. « Mais de ce que j’en sais, elle n’en est pas malheureuse. Après elle a rencontré son futur mari qui avait déjà un gosse. » Il acquiesce, écoute avec attention ce chemin parallèle au sien – plus calme, plus serein, bien plus saint. Tant mieux, des images qu'il garde, aussi floues soient-elles, elle ne méritait pas tellement la douleur, l'horreur. « Elle est devenue instit’, elle aime son job et visiblement, elle se plaît suffisamment à Chicago pour pas avoir envie d’bouger. » Cette fois, c'est un sourire qui s'ancre le long de ses lèvres face aux mots qu'elle énonce. Il hausse les sourcils, un peu surpris – quiconque voyant les ombres de cette ville aurait l'envie de fuir mais elle est à l'écart de tout ça, visiblement. Elle plus que sa fille qui, à force de recherche, découvre une drôle de vérité. S'il avait su, il lui aurait épargné sa visite, sa présence aux promesses hostiles et assombries. Cette gamine en sait déjà trop, plus qu'elle ne le devrait, lourd fardeau imposé sur son dos. « Black Crows, du coup ? Enfin, j’suppose que c’est le « chemin » qui vous ont fait vous croiser avec Eamonn. » Un bref geste de la tête, cette dernière qui se penche un peu – tique effroyable dont il ne se défait pas. Il n'a pas tellement de mots à lui servir, pas en guise de réponse adéquate. Elle devine, sait vers quelle route se tourner pour savoir quelques vérités ; intelligente. « T’as fait quoi depuis tout ce temps ? J’veux dire, depuis que t’as connu ma mère ? » Et curieuse. Il ne peut réprimer le faible sourire qui s’accroît quand il l'écoute, toutes ces questions qui viennent le trouver dans le but de pouvoir la situer quant à tout ça. Il soupire, finalement. Elijah tait les réponses instinctives qui lui reviennent – quand bien même les sensations sont douces et étranges, la garde ne se baisse pas.

Les mains en reviennent à la tasse confiée, au café qu'elle lui a servit. Une gorgée, une deuxième avant que le tout ne soit déposé une énième fois, avant que le regard n'aille et vienne sur les coins de l'appartement puis sur la jeune femme qui lui fait face. « Pas grand-chose. » Et c'est sincère, il n'a pas tellement à faire entendre, pas plus que ça à divulguer. Il ne lui dira pas ce qu'il est, ce qu'il a été – autant que sa vie en soit tenue écartée. « J'ai vécu à New-York pendant tout ce temps. Je suis arrivé ici il n'y a que trois ans. » C'est tout ce qu'il peut dire, tout ce qu'il peut faire entendre – et c'est même déjà trop. Mais le besoin de savoir mène parfois vers les pires noirceurs ; s'il ne dit rien ce soir, elle saura trouver ses réponses toute seule. « Eamonn a l'air de te faire confiance. » Une parade, le sujet qui lui revient, Haynes instaure sa ligne directive, peu enclin à parler de son passé ; cette partie de lui qu'il a dû laisser, cette même partie qu'on essaie parfois à lui rappeler. « De toutes les personnes qui ont cherché à me trouver depuis, tu es la première à ne pas tenter de me tuer. » Il ose un sourire, sincère qui plus est – lui pour qui les dires énoncés sont d'un naturel déconcertant, oubliant que son monde n'est pas celui que les autres foulent forcément. Mais les noirceurs ont des vices, bien des mauvaises surprises. Il s’éclaircit un peu la voix, s'y essaie en tout cas malgré la cigarette l'ayant altérée. « Tu t'es assurée sa sympathie juste pour me trouver ? » De l'audace, une question claire et nette, posée sans hésiter, sans trembler. Il doit savoir si ses précédents dires ont un peu de vrai, il doit s'assurer qu'il n'encoure rien à s'être aussi stupidement exposé.  
"Birds are silent for the night, cows turned in as daylight dies. But one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. (@witcher soundtrack; lullaby of woe // beerus)
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