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Sujet: What the hell ▬ Baby Mer 12 Juin - 0:48
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Babylon Mulrooney
crédits : tetra (avatar) + anaëlle (signature) messages : 283 quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne. physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.
Sujet: Re: What the hell ▬ Baby Ven 14 Juin - 17:03
« Tu piges pas quoi dans, soit tu payes, soit tu te barres ? » Dans le genre gars relou, on ne peut pas mieux faire. Il me tient la jambe depuis quelques minutes, de trop longues minutes. Il essaye de négocier comme si on était dans un vide grenier alors que bordel, j’ai pas forcément envie de baiser avec ce gars qui pue l’alcool à des kilomètres et qui ne semble pas comprendre que, contrairement à lui, j’ai besoin de fric. J’en ai besoin pour ne pas devenir qu’un tas d’os, pour donner à mon corps et à mon âme la dose de poudre qu’il leur faut pour ne pas finir dans la tourmente absolue. Il va bien finir par lâcher prise ce weirdo et aller s’envoyer en l’air avec quelqu’un qui voudra de lui, gratuitement. Pourtant, il a l’air d’insister et ça commence à me courir. Je souffle un bon coup, de lassitude avant de prendre mes affaires et de me barrer sans lui adresser un mot, ou un regard. Il n’a qu’à prendre racine ici si ça lui chante ou même m’insulter autant qu’il le souhaite moi, j’ai autre chose à foutre que de perdre mon temps avec un connard pareil et si ça s’trouve, j’aurai pu être ailleurs depuis longtemps et m’envoyer un gars généreux et plein d’pognon. Des bruits de pas précipités me parviennent jusqu’aux oreilles, sentiment profond qu’il a changé d’avis et qu’il est trop au bord de l’implosion pour aller chercher désespérément quelqu’un qui voudra de lui ce soir. J’avais tort. L’alcool, probablement le manque et le refus ont dû lui retourner le cerveau et lui coller une vague de colère soudaine. Il me chope par les cheveux, exerçant une emprise tant importante que ça me déstabilise, allant m’coller face au mur comme un vulgaire déchet. Il est proche, j’suis coincé. Mon cœur tambourine sauvagement contre sa cage, la peur me dévore les entrailles mais je ne me laisse pas abattre, mon instinct de survie prenant le dessus. Je me débats, réussissant à le repousser sauvagement et à retrouver ce sentiment de liberté, ôtant toute oppression de sa part qu’il exerçait sur mon être. Le premier coup part, ça m’fait mal. Mon nez me tue. Je porte ma main à mon visage, trop distrait par la douleur, réalisant à peine ce qu’il m’arrive. Le second coup me couple le souffle, en plein dans le ventre. J’ignore combien de fois il a fini par m’atteindre, tout ce que je sais, c’est que ma tête tourne, que mon corps me fait horriblement mal, que ce bitume est froid. Je finis par sombrer dans l’inconscience, sans pouvoir lutter.
Les murs sont blancs, cette lumière m’éclate la rétine. Il y a cette ambiance morbide mais apaisante puis, cette odeur stérile mêlée à la bouffe dégueulasse de l’hôpital, de produits d’entretiens qu’use le personnel afin de désinfecter les chambres. Ca sent l’malade, la mort, j’ai toujours eu horreur de ces lieux. C’est grâce à ces odeurs que je réussis à me situer. Je regarde autour de moi, encore dans les vapes avant de glisser le regard à mon bras perfusé de je ne sais quel produit. Fais chier. J’sais même pas quelle heure il est, quel jour on est et depuis combien de temps j’ai comaté. Mais je me sens foutrement mal, j’ai chaud, j’ai des sueurs froides et dans ma caboche c’est le bordel. Il faut que je me tire. Je m’arrache la perf’ avant de me redresser, grimaçant et gémissant de douleur. J’ai l’tournis, je suis pas sûr de réussir à me barrer mais ça ne me freine en rien. Je prends mes fringues, perdant plus de temps à les mettre qu’autre chose, me rendant compte que je suis plus amoché que je ne le pensais. J’ai pas vu ma gueule mais ça doit être quelque chose. Je quitte la chambre, prenant sur moi pour ne pas avoir l’air trop suspect, veillant à ne croiser personne. J’ai besoin d’la coke, j’ai besoin d’un putain de rail. J’aurai plus mal, j’aurai plus ces sueurs froides à la con. La cocaïne, remède à tout.
Je prends conscience que je n’arriverais pas à me barrer, à me rendre jusqu’au dealer du coin et m’acheter ma consommation du jour. Ils ont des réserves de médoc, j’vais pouvoir trouver de quoi me remettre sur pieds rapidement, de quoi me défoncer. Surtout si je me fais choper et qu’ils me refoutent dans ma chambre, j’crois que je vais pas survivre longtemps. Je trouve une salle qui comporte une réserve de médoc et, vu que je suis un gars chanceux, se trouve un code à la porte. « Fais chier ! » Dis-je faiblement, totalement perdu, désorienté. Je me planque, préférant attendre que quelqu’un vienne faire le code histoire que je le mémorise et que je me serve comme un roi. J’prie pour qu’un idiot ou une idiote arrive vite, j’suis dans un état lamentable.
Vœux exaucé. J’attends que l’infirmière parte avant de me ruer sur la porte et de composer le code à quatre chiffres avant d’ouvrir la porte, me sentant plus victorieux que jamais. Je fouille, cherchant désespérément des anxiolytiques. « Dépêche-toi … » Dis-je plus pour moi-même, dans le stress et la panique totale, ne prenant pas la peine de voir si quelqu’un débarquait, beaucoup trop absorbé par l’idée de trouver mon bonheur et de me doper qu’autre chose. Une voix m’interpelle, un foutu courant électrique me parcours de haut en bas, me donnant la sensation d’avoir subi une mini crise cardiaque. Ai-je rêvé ? Je me retourne et je sursaute en voyant la personne s’approcher de moi. Bordel. Je n’aurais même pas de quoi me justifier et me sortir de cette merde. Je croise son regard et soudainement, je sens ma gorge se serrer. Il y a ce quelque chose, ce regard qui prend aux tripes chaque fois qu’on le croise, qui ne changera jamais chez elle. Comment oublier cette fille avec qui j’avais passé des bons moments, à rire et à manger comme des trous sans fonds, à profiter de notre insouciance sans jamais penser qu’un jour, on aurait cette vie là. J’ai honte de me tenir face à elle, dans un état pitoyable. Tout ce que j’espère, c’est qu’elle m’a oublié, qu’elle ne se souvienne plus. « Baby ? » Ce surnom résonne dans ma tête comme un sombre murmure, un surnom que j’ai aimé il fut un temps et que je déteste aujourd’hui, me rappelant de doux souvenirs trop douloureux. Elle s’est malheureusement souvenue. Je ne m’attendais absolument pas à la retrouver, encore moins dans cet hôpital. Je suis partagé entre le bonheur de revoir une amie perdue de vue avec laquelle je n’ai que de bons souvenirs et l’envie de fuir afin qu’elle garde cette image de ce gosse perdu mais heureux d’un tout petit rien … pas celle de ce tox’ en manque, totalement amoché et qui vendrait son âme au premier démon venu. « Tay’ … aide-moi putain. » Ce n’est absolument pas mon genre à quémander de l’aide. Je ne fais pas la manche comme la plupart des sans domicile fixe le font, je ne demande rien à personne et je n’ai aucunement envie que l’on éprouve de la pitié pour moi. Je ne le mérite pas, je suis ici à cause de moi et, moi seul. « Je dois me tirer de là, je peux pas rester ici … j’ai pas les moyens. »
Taylor M. Obrien
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Sujet: Re: What the hell ▬ Baby Dim 7 Juil - 13:44
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Babylon Mulrooney
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Sujet: Re: What the hell ▬ Baby Mar 9 Juil - 17:57
La surprise est de taille, l’électricité se défile à grande vitesse le long de mes parois veineuses, ce coup de jus désagréable qui nous dévore, cette sensation soudaine d’engourdissement. Le visage est familier, un visage si doux d’une fille pourtant si coriace. Les souvenirs se ravivent, prennent vie, des souvenirs agréables et qui auraient pu me faire sourire dans d’autres circonstances. Là, je n’y arrive pas, surpris dans tous mes états, à la recherche de quoi me doper. Pris comme un voleur. L’enfant que je fus n’existe plus depuis longtemps, ce gamin paumé mais si vif et chaleureux, blindé d’insouciance, celui qui était heureux. Du moins, qui pensait l’être. Mon corps, mes traits sont ravagés par les échecs, détruits par la vie et la délinquance, par la perversion de ceux qui me dérobe rien qu’une nuit, qu’une heure ou deux. La panique déferle comme un torrent au creux de mes entrailles, mêlé au manque et à mon incapacité à réfléchir la tête reposée. Les murs se sont hissés autour de moi, m’enfermant dans une impasse dont je ne suis pas sûr de pouvoir m’en sortir. Je me suis égaré, perdu dans les eaux du Styx où mon âme demeure sans cette dose qui fait toute la différence. « Doucement, calme-toi. » L’oxygène se meurt, l’inconscience me dérange, mon corps me fait mal. J’ai envie d’oublier. La chaleur de ses mains m’apaise un tant soit peu, le faible soupir se faufile entre mes lèvres. Une main se glisse autour de son poignet, ne l’empoignant qu’à peine. L’émotion me gagne de peu, un visage enfin familier ici. Ce n’est peut-être rien pour certains mais pour moi, c’est beaucoup. Un semblable de repère dans cette immense ville où la possibilité de recommencer une nouvelle vie pourrait se présenter à moi. « On ne t’as pas loupé. » Ils ne me loupent jamais. Les faibles n’usent de la violence car ils ne connaissent que ça, car les mots leur manquent puisqu’ils sont incapables d’éprouver quoi que ce soit. Ma main relâche son poignet, mon regard dévie ailleurs, perdu. « Tu vas avoir des emmerdes si la sécu te trouve là. Viens. » S’ils découvrent que je suis illégalement ici, que je gagne ma vie de façon douteuse et que seul le bitume me sert de lit.
Elle me guide, m’emmène dieu je ne sais où. Je me laisse faire, docile, l’esprit ailleurs, poigné par le manque. Les nausées me font vaciller, je ne saurais absolument pas me souvenir du chemin. L’air absent, les prunelles vides, la flamme s’éteint. J’entre à l’intérieur d’une salle, aidé par Taylor. « Installe-toi là, j’vais m’occuper de toi. » Je prends place sur le lit, agissant par pur mécanisme. Les bouffées de chaleur deviennent pesantes, la folie me hante et me bouffe petit à petit tout ce qui reste de sain. La nervosité me donne la bougeotte, incapable de me concentrer. « Qu’est-ce que tu fous à Chicago ? » Un soupir, las. Pourquoi ai-je fui ? Si c’est pour finir de vivre la même vie, de rester cloîtrer dans cette misère, d’avoir cru possible un changement de vie radical. « Je devais fuir. » Fuir cette vie, l’Irlande, ces souvenirs douloureux, ces lieux qui me rappelaient tant et qui me faisaient du mal. « Sinon, j’crois que j’me serais tiré une balle. » Elle prend soin de moi, malgré qu’elle fasse preuve de douceur, la douleur m’irrite petit à petit. Le manque n’aidant en rien. Les plaies me piquent, les hématomes à peine frôler me font mal. L’impulsivité fait rage, ma main dégage vivement la sienne d’une pulsion agressive. « Putain tu m’fais mal avec ton truc de merde ! » Je lui crache mes nerfs en pleine figure, irrité par ce vide qui n’est pas comblé. Et je m’en veux, je me maudis, moi qui ne bronche jamais. Mes prunelles s’emplissent de honte, mes épaules se voûtent, cherchant désespérément à me dissimuler. « Désolé … » Murmurais-je entre mes dents. Ce petit gars n’est pas moi, agressif et colérique, rejetant toute aide qui lui ait donné. Bien sûr que le sentiment de reconnaissance envoûte mon cœur mais je suis confus, perdu entre mon angoisse, ma crise, mes remords, mon humiliation. « J’suis content de te revoir … ‘fin, j’aurai quand même aimé te voir dans d’autres circonstances. » J’essaye de rester en place, de lutter contre la douleur qui m’assaille et cette confusion qui me pousse dans les retranchements de la folie. « Tu répares les gueules cassées ? »
Taylor M. Obrien
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Sujet: Re: What the hell ▬ Baby Mar 16 Juil - 20:40
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Babylon Mulrooney
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Sujet: Re: What the hell ▬ Baby Ven 19 Juil - 18:25
L’âme est fiévreuse, quémande une aide silencieuse, hurle de cette torture infligée par cette poudre qui ne lui a pas été donné. Le manque est une abomination, maladif. Les sens se perdent, se mélangent. Les pensées sont brouillées, déconnectées et dirigées vers un monde qui n’est pas le mien, ni celui des communs des mortels. Chaque parcelle de mon épiderme est insupportable, ces voix qui murmurent titillent cette folie qui s’abreuve de ce vide que je cherche à combler, de cette absence de raison. Ce manque de forces, de volonté où tout est remis en question, où les pensées morbides frôlent mais n’osent s’intégrer. L’impuissance, cette vie qui se dérobe, l’existence qui n’a plus le même sens. Les réponses sont apportées à cette question que je me suis souvent posée. L’envie de construire ma vie différemment ailleurs, de pouvoir m’en sortir en rencontrant d’autres personnes, certaines sur qui je pourrais me reposer sans avoir peur, sans que l’on m’abandonne au détour d’une rude épreuve. Les réponses restent vagues, l’absence de concentration témoigne de l’obsession portée à celle qui m’engourdit et me donne le sentiment de pouvoir surmonté tout. Absolument tout. Un faible sourire n’éclaire mon visage que d’une faible lueur de cette joie sincère de ces retrouvailles qui n’auraient jamais dû se passer ainsi, l’état actuel révélant cette vie de bohème qui s’est imposée à moi. « Plus maintenant. J’m’occupe plutôt de la fin du voyage. Des morts, quoi. » Un frisson me parcourt l’échine, le haut du dos voûté par ce mot lugubre qui m’horripile tant. « Et j’suis bien contente d’être arrivé à temps avant de te retrouver sur ma table d’autopsie. » Aujourd’hui, pour l’instant. Un jour, peut-être n’aurais-je pas cette chance. Un jour, peut-être découvra-t-elle par surprise ce corps inanimé et sans vie qui un jour fut mien. Son rire me glace, égaré dans ce monde qui me retient prisonnier, bien plus calme et docile désormais. L’azur croise son regard, un regard qui n’a jamais changé, même des années après. Cette vivacité qu’elle dégage, cette aura positive qui émane d’elle ne l’a pas quittée. Taylor était cette fille avec qui je pouvais m’évader, rêver d’un monde différent de celui dans lequel j’aspirais. Son rire a toujours été communicatif, tout comme sa chaleur. Elle me redonnait espoir en ces rêves auxquels je ne croyais plus. « Ecoute, j’suis pas conne, ni aveugle, j’me doute que t’étais pas dans la réserve pour faire l'inventaire. » Les orbes fuient, les doigts se lient entre mes cuisses, les lèvres se pincent. « Ca fait combien de temps que t’es en manque ? » L’inquiétude. Combien de personnes s’inquiètent de mon état ? De cette dépendance que j’ai développé depuis de trop longues années, maintenant ? Ils se comptent sur les doigts de la main et à l’heure actuelle, je dirais qu’il n’y en a zéro.
Le temps parait long, une éternelle boucle qui se répète, un cauchemar qui ne prend pas fin. Le temps paraît long, déréglé alors que lorsque je souhaite qu’il s’arrête, il file à grande vitesse. « Trop longtemps. » Les repères ont été effacé de mon quotidien, n’ayant aucune idée de quel jour nous sommes. L’information est parfois recherchée, donnée par inadvertance à ces oreilles tendues sans le vouloir. « J’ai plus d’coke, j’ai plus d’thune, j’suis là actuellement au lieu d’taffer pour pouvoir m’en payer. C’est la misère. » Elle ignore à quel point, n’en est-il pas mieux ainsi ? La déception n’est-elle pas assez grande ? « Franchement, à choisir, j’préférerais me retrouver sur ta table d’autopsie plutôt que dans cet état. » Cruelle fatalité, les paroles sont pensées. L’idée m’est souvent parvenue, m’a souvent traversé l’esprit. La force de croire en quelque chose de meilleur me pousse à me battre chaque jour, à chasser les idées noires et dérangeantes. La cocaïne m’aide à aller de l’avant, à voir au-delà de la triste réalité. Elle me maintient en vie. Une vie artificielle, un monde que j’imagine. « T’façon, soit pas surprise si un jour j’me retrouve sur ta liste. Ils sont tous virulents ici. Pas aimable du tout. C’est mon vieil accent qui les irrite ou ils sont cons d’naissance ? » Un peu de tout ? Les prunelles osent, rencontrent celles qu’elles ont voulu fuir, incapable d’affronter l’amertume. Ma main cherche la sienne, la serre entre mes doigts. Un contact doux, anesthésiant sous ses doigts rongés par le mal et la douleur psychologique de ce trouble qui me hante. « Merci de t’être occupée de moi. J’peux rentrer, maintenant ? »
Taylor M. Obrien
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Sujet: Re: What the hell ▬ Baby Lun 22 Juil - 19:19
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Sujet: Re: What the hell ▬ Baby Mar 23 Juil - 19:07
Rester dans le vague, le tableau donné n’ayant rien d’artistique. Les souvenirs brisés, l’image que j’aspirais évanouie et disparue. Il n’y a que la détresse, l’obsession, le manque qui cherche à être comblé mis au devant de la scène. Conscient que l’image donnée aurait pu être meilleure, plus valorisante si je l’avais voulu, vendant qu’un aspect de la réalité que j’occupe. « Dis pas ce genre de conneries, arrête » Des conneries qui m’assaillent et me traversent plus d’une fois l’esprit en ces temps rudes, où le doute est semé, où le désespoir siffle une mélodie aigüe, insupportable. Les jours sans s’accumulent et se suivent. Un soupire échappé. L’irritation diminue, étant plus docile, plus calme, acceptant l’aide reçu bien qu’elle soit quelque fois douloureuse et gênante. Le seul bien auquel je pense est celui qui ne cesse de me conduire un peu plus à ma perte. Les blessures ne sont qu’une futilité absurde, elles finiront par se panser d’elle-même, le corps se défendra comme il l’a toujours fait. « Ca dépend, t’es toujours le p’tit merdeux que tu étais avant ? » Sourire en coin peinant à être réprimé. Certaines choses ne changent pas. Je sais juste à qui dois-je m’en prendre si l’envie d’emmerder quelqu’un me traverse l’esprit. Je sais rester à ma place et me soumettre, aussi. « Ils sont névrosés. L’ère du burn out, très certainement. » Compassion totale, les pieds dedans, victime et acteur de cette ère. Une époque difficile pour tout le monde, où personne, voir très peu se soucient des autres. J’ai encore la chance de connaitre cette compassion, les mains qui se tendent vers moi ne demandant qu’à m’aider, sans retour. « Pas encore, bientôt. » La frustration m’arrache un frémissement, l’heure de la dose repoussée encore une fois. « Et je n’allais pas faire comme si je n’te connaissais pas. » Et dans cet état, je l’aurai souhaité bien que partagé entre l’envie de rester encore auprès d’elle et celle de me barrer comme un voleur, par seule envie de rassasier mon système. « Comment est-ce que tu t’es retrouvé dans cette merde ? Est-ce que t’as réussi à te trouver un job ? » La mâchoire se contracte, le regard fuit dans un recoin de la salle. « J’connais peut-être quelqu’un qui peut voir pour une place dans un centre de désintox. »
« Ne m’fout pas là-bas. J’ai pas envie d’aller dans un putain d’centre. » Un pas de plus vers la mort. Le quotidien ne sera que plus difficile à affronter, l’esprit lucide. La drogue me permet de survivre, me donne ce sentiment d’assurance. Si on me soigne et qu’on me planque à nouveau dans la rue, dans ce putain de quotidien, c’est fini. « J’ai … J’en ai besoin, Tay. J’vis dans la rue, j’fais un boulot d’merde pour pouvoir survivre, me nourrir, avoir le strict minimum. Ne m’enlève pas ça. » La voix supplie, la seule aide qui ne sera jamais acceptée. Pas dans ces conditions. « J’veux pas que t’aies pitié, que tu m’plaignes ou, j’sais pas quoi. Ca fait longtemps que j’vis cette vie. J’suis venu ici pour tourner la page, me reconstruire …oublier. » L’Irlande, les emmerdes, cette famille de gosses de riches et, ces souvenirs qui reviennent encore et toujours à lui. Les prunelles rivées vers l’horloge, le stress ne cesse de grimper, les doigts s’entremêlent entre eux, nerveusement. Le système nerveux m’envoie ces pulsions, bougeant sous les nerfs, tenant difficilement sur place. « Si j’peux pas rentrer tout d’suite, file-moi quelque chose. J’vais finir comme ces vieux tarés qu’on ramasse dans les poubelles, là. J’veux pas finir comme un putain d’taré. A l’asile. » La patience atteint ses limites. Je quitte la table sur laquelle je me suis installé, le sentiment de perdre totalement le moindre de mes moyens. « Juste un peu … pas beaucoup ! » Les pensées se bousculent, les émotions se perdent et se mélangent. La scène est pathétique, subjugué d’une honte colossale. « Je … j’suis une merde putain…J’suis désolé je … AIDE-MOI ! »
Taylor M. Obrien
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Sujet: Re: What the hell ▬ Baby Ven 26 Juil - 18:00
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Sujet: Re: What the hell ▬ Baby Sam 27 Juil - 14:57
Le refus catégorique d’une grande aide qui aurait pu m’être bénéfique. J’ai envie de m’en sortir, de pouvoir aller de l’avant, de me reconstruire mais je ne me sens pas prêt à me détacher de cette addiction qui me retient à cette putain de vie. Je ne me sens pas prêt à affronter la réalité sans son soutien, sans la sentir dans mon organisme, ce sentiment de puissance. J’ai besoin de régler d’autres problèmes avant, de sortir de la rue, de me trouver un travail convenable, d’oublier Caïn, ce fantôme qui ne cesse d’hanter et de pourrir mon existence. Un vide que je n’ai jamais parvenu à combler tant son souvenir reste ancré et n’a jamais souhaité appartenir complètement au passé. On peut tout me prendre, ma liberté, mon âme affamée, mes souvenirs, l’argent malhonnête que je gagne. Tout, sauf la drogue. « Babe, c’est c’qui donnera un sens à ta vie pour le reste de tes jours. » Vivre clean, subir la douleur et la vivre à plein poumons ? Errer dans ces rues mal famées l’esprit saint ? Frappé chaque jour de plein fouet par le manque d’humanité ? Non. Et je recherche désespérément de quoi combler le manque, les moyens perdus, les sens en perdition, habité par la folie qui s’installe avec grâce au point de m’en donner mal à la tête, de m’en donner la nausée. Je lutte, j’ai peur des conséquences, de ce qu’il risque d’arriver si le corps n’est pas rassasié. « Calme-toi et reviens t’installer, laisse-moi finir. » Une possibilité évanouie, la patience absente moi, qui n’arbore jamais un tel tempérament. D’habitude calme, une patience à toute épreuve, d’une douceur enivrante. Une image digne. Je n’ai rien, absolument rien de tout ça. Je délire, m’emporte, cherche une porte de sortie. Une lumière pour m’éclairer. Rien qu’une image pathétique, une scène dramatique. « J’te donnerais rien, j’suis désolée. » Et insister ne vaut pas la peine. « Je n’prendrais pas le risque de perdre mon job, j’me suis déjà suffisamment mise dans la merde toute seule comme ça. J’veux pas non plus prendre le risque d’être responsable d’une overdose. » A peine concentré sur ses paroles qui n’ont plus aucun sens, d’un naturel compréhensif et attentif aux besoins et aux dires de chacun. Rien qu’une âme en peine assoiffée, brûlante sous le manque. Absent, un vivant presque mort. Auto-destruction. « « j’peux t’aider mais pas comme ça Babylon. » Les pas s’arrêtent, l’esprit crépite et me somme de mettre fin à cette galère, à prendre mes jambes à mon cou et me barrer comme un mal propre, disparaissant à nouveau dans ces innombrables rues à la recherche de mon ultime bonheur. « Si tu galères à c’point, j’peux voir pour t’héberger si tu veux. T’auras un toit pour quelques temps, de quoi bouffer chaud et pourquoi pas foutre de l’argent de côté pour te trouver un truc à toi en continuant de bosser. » Une proposition, une aide non méritée.
Je ne mérite pas toutes ces mains tendues, la chaleur de ses cœurs qui ne veulent que mon bien, m’aider au possible. Un drogué qui se vend pour pouvoir se payer sa dose quotidienne, qui a fini par s’oublier. Un gars qui se contente du strict minimum. Un gars qui pourtant, tente de rendre la pareille à chaque fois, usant de ce qu’il a gagné pour pouvoir faire plaisir aux autres, aussi. Un gars qui ne parvient pas à gérer l’argent qu’on lui donne en échange de plaisirs vicelards. « Je n’peux pas accepter, Taylor. » La voix tremble, se perd dans cette chance que je laisse passer. Si je finis sous son toit, mes emmerdes finiront par l’attraper, elle aussi. Elle n’a pas besoin de ça, Taylor mérite mieux, le meilleur au monde. Je ne la connais plus mais au fond, je sais. Elle n’a rien de tous ces hommes et toutes ces femmes qui ne se nourrissent que du malheur des autres. « J’ai pas envie qu’mes emmerdes finissent par t’atteindre. » Je le refuse. « Et j’pourrais pas t’aider financièrement, pas tout de suite. J’pourrais pas te rendre le service que t’es prête à me rendre. » Pas dans l’immédiat, ni dans les mois à venir, ou dans quelques années. Peut-être pas, dieu seul sait où je serais et si j’appartiendrais encore au monde des vivants presque morts. Les doigts se perdent dans mes cheveux blonds, sensation engourdie. « T’y peux rien. » Aucune raison de s’excuser, moi seul responsable de ce gros merdier. Transporté par mes pulsions, vivement élancé en direction de cette porte jurant l’intimité, cachant une sombre vérité aux yeux de quiconque, je l’ouvre. Ouverture sur cette liberté, à ce retour dans ce monde apocalyptique. Je fuis, sans demander mon reste, obsédé par l’appel de l’addiction, ne pensant qu’à elle, attiré vers le monde extérieur où les rapaces attendent. Obnubilé par elle, rien d’autre ne compte.