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 an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie

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Babylon Mulrooney

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quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne.
physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyJeu 11 Juil - 22:49

The ideal of calm exists in a sitting cat
EXORDIUM.
La journée se clôt sur une note plutôt bonne. Une journée où le calme est appréciable, où les clients ne m’emmènent pas chez eux dans le seul but de se défouler sur mon corps, abîmé par la haine et le manque d’humanité des autres. Une journée où je ne traîne par cette âme, comme un prisonnier traînerait son boulet de forçat. Mon corps se rassasie de la nouvelle dose que je lui procure, mêlant harmonieusement mes pensées, délaissant mes craintes sur le bas-côté, mon cœur fané par ces sentiments qui me poursuivent comme un esprit vengeur le ferait. Cette hécatombe psychique qui finira par avoir raison de moi, un jour. Je regagne ces rues où les vautours errent lorsque la pénombre finit par surplomber la Cité des Vents, où le regard s’arrête à chaque coin de rue, à chaque mouvement ou respiration qui parviennent à mes oreilles. Un coin retiré et tranquille est choisi. Je m’y installe, sortant ce sandwich volé dans un supermarché que je déballe afin de pouvoir me rassasier. Un soupire, à la fois lassé et satisfait. Lassé de cette piteuse vie, de ces éternelles rues, de cette solitude qui me gagne à chaque fois que je retourne flâner sur les trottoirs, dans ces coins où personne ne pourra me retrouver si l’envie leur prend de me chercher. Mes pensées s’arrêtent sur cet homme qui me cogne le cœur à chaque fois qu’il ose me rappeler qu’un jour, il a existé et qu’aujourd’hui, il compte toujours. Une photo saisit du portefeuille, un maigre sourire se dessine sur mes lèvres. Pour ces rares fois, je n’éprouve pas la moindre douleur. Une nostalgie, des doux souvenirs qui me bercent. Il était beau, Caïn. Il avait ce physique à m’en couper le souffle, ce regard qui m’intimidait toujours autant après tant d’années, ce cœur si précieux et si touchant mais si robuste que, je suis sûr, personne n’aurait jamais pu corrompre. Il était mon monde, mes espoirs et mes rêves. Et il a laissé ce vide que je n’ai jamais pu combler et, je suis sûr, que je n’y arriverais jamais. Dans ce monde tordu, tu étais le seul qui soit aussi beau.

Précieusement, la photo de ce qui fut une fois « nous » finit par rejoindre la place qui lui est attribuée, une place où je l’espère, personne n’y mettra jamais la main. Un miaulement me sort de mes pensées, un chat hésite à s’approcher. Mon cœur fond, l’hésitation ne se pose pas. « Viens p’tit chat. » Un bout de jambon est tendu en sa direction. Il s’approche, confiant et s’en saisit. Il ne s’éloigne pas, ne pose aucun écart entre nous. Seuls ses yeux rayonnent dans l’obscurité, le noir de sa robe épousant l’obscurité. Il se frotte, son ronronnement conquiert mon cœur et les caresses lui sont données. « T’es tout doux ! C’est quoi ton p’tit nom ? » Comme si j’attendais une réponse. Il ne leur manque plus que la parole aux animaux. J’enlève le jambon de mon sandwich avant de le déposer au sol, près de moi afin qu’il puisse se rassasier à son tour, avoir de quoi manger de sain, autre que le reste dans les poubelles ou de vieilles souris agonisantes. « T’as une tête à t’appeler … hm … Ozzy. » Et le chat roucoule, mange avec appétit. J’attrape ma couverture, sentant le froid me gagner, le bout du nez déjà gelé. Je m’y enroule, ne terminant pas mon sandwich au cas où l’animal aurait encore faim. Il se glisse entre mes jambes, prend ses aises et s’installe. Je le garde, couvert sous la couverture, heureux d’avoir une compagnie féline au moins pour quelques minutes. Des bruits de pas pressent mon palpitant, mon regard cherche, l’ouïe aux aguets. Mon corps se crispe malgré moi, le dos collé contre le mur. Une silhouette se dessine, imposante mais aux pas tranquilles. Un homme qui doit chercher quelque chose, le regard dispersé dans les moindres recoins que je parviens à deviner une fois qu’il se trouve un peu plus près de moi. « Vous cherchez quelque chose … ? » Dis-je d’une voix hésitante, un peu sur la retenue.



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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyVen 12 Juil - 3:05

Open up drink it in don’t ask too many questions. Become the vessel for the shame they feed you through suggestion. There’s a rumor on the breeze secrets that bring you to your knees. We made the problem we are the poison. Close your eyes surrender your beliefs to them for holding, Wait patiently to hear what ever-changing lines are showing. There’s a whisper on the wind eventual storm that’s rolling in. They have the answers cure for cancer we’ve become that we’ve become (@asking alexandria ; the violence // beerus)
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Un soupire et la tête qui se perd entre ses bras. Les appels ne font que poursuivre, devenant de plus en plus nombreux – jamais il n'aurait imaginé que la situation puisse être ainsi. Elle est honteuse, désespérante et crevante. L'espace de quelques secondes, il croit le monde plus noir qu'il ne le pensait, plus horrible encore qu'il ne l'était dans ses pensées ; Ronnie commence à douter de l'humanité. Elle s'abreuve d'un amour inconditionnel pour finalement le briser, délaisser les protagonistes de ce dernier sur des bas-côtés – aucun animal ne mérite pareille cruauté. Et pourtant. Un énième soupire et Emy qui force le passage entre ses jambes, essayant à trouver ses traits de quelques coups de langue. Le sourire se dessine, revient animer les traits exténués. Elle lui rappelle la chance qu'il peut avoir de l'avoir sauvée. Elle n'a rien gagné, c'est lui qui lui doit toute son avancée. Cette chienne est un pilier, un havre de paix pour le cœur du roux qui commence à fatiguer. « Tu devrais peut-être y aller, c'est moi qui reste cette nuit. » La voix le rappelle à lui, l'amène à se redresser, à essayer de paraître moins à cran qu'il ne l'est réellement – peine perdue. Si Luci affiche un maigre sourire, il se doute qu'elle comprend tout ce qui se joue dans la tête du tatoué. Elles sont nombreuses les interrogations, source infatigable de tourments et de pression. Il laisse un maigre rire s'extirper d'entre ses lèvres, retrouve sa hauteur pour aller l'enlacer ; il a de la chance de pouvoir l'avoir à ses côtés, elle et Ben qui ne s'est toujours pas défilé. « Merci d'être là. » Un nouveau sourire et un baiser déposé sur sa tempe, Ronnie s'en remet à l'air un peu plus frais, l'été reprenant ses bienfaits. « J'vais faire un tour en rentrant voir si y'a pas d'autres abandons dans les environs. J't'appelle si j'trouve quelque-chose. » Elle acquiesce, le laisse filer et Ronnie, en vérité, ne se fait pas prier. Il appréhende tout de même, essaie à ne pas trop s'inquiéter – il a l'impression que la situation avec Rose devient compliquée. Les choses changent, lentement. Elles gagnent en ampleur, s'entassent là où il ne peut aller, dans les recoins de son âme où il n'a aucun accès. Une énième soupire, la lassitude du moment. Le jeune propriétaire des lieux s'en remet à la chienne qui patiente, attend sagement, la laisse dans la gueule comme déjà prête à partir, à pouvoir se reposer. Elle est la doyenne des lieux, la maîtresse qui commande et qui surveille – si tout ça est nouveau et épuisant pour lui, ça l'est aussi pour elle. « Aller beauté, on fait un tour et on rentre. » Un baiser déposé sur le pelage d'or d'Emy et il reprend la route, conduit un peu jusqu'aux abords du West Side. Les derniers abandons ont été signalés là, dans ces ruelles froides et humides, dangereuses pour l'animal errant, un peu paumé. Il s'imagine le pire des scénarios, sait d'ailleurs que des combats de chiens s'organisent ici et là. Un frisson parcoure la colonne vertébrale tandis qu'il se gare, récupérant la laisse de sa belle en la tenant fermement. Hors de question qu'il la laisse seule dans la voiture en plein dans les bas quartiers – jamais il ne pourrait le risquer. Sans elle, il ne fera que tomber.

Quelques pas, les ruelles sont rejointes. Quelques pas de plus, les yeux qui lorgnent partout, qui flirtent avec les ombres. Ronnie essaie à y percevoir le moindre son, la moindre présence – avant de sursauter. Pas attentif, loin d'être capable de voir partout et nul part, la voix qui s'élève à ses côtés le fait presque hurler... et Emy, grande vaillante, se hisse derrière lui. Aucune menace, seulement une neutralité des plus rares au vu de l'heure avancée et de l'ambiance glauque qui reste bien installée. « Vous cherchez quelque-chose… ? » Il lui faut tout de même quelques secondes pour reprendre son souffle, rire un peu de surprise, se sentant plus con que jamais. « J'suis désolé, je pensais pas que quelqu'un pourrait être là... uh, non. Rien de particulier. La laisse de Emy est resserrée, dans le doute. Il tient la présence de sa chienne à ses côtés, l'empêche d'avancer malgré ce qu'elle semble flairer. Curieuse comme une pie, prête à tout pour renifler ce qu'elle ne connaît pas mais qu'elle peut approcher. J'suis le proprio du nouveau refuge pour animaux, dans le South, et on m'a dit que y'avait pas mal de chiens laissés dans l'coin. J'venais juste voir si j'pouvais faire quoi que ce soit. » Il se justifie, tient à faire entendre qu'il ne cherche pas vraiment les emmerdes, ni même quoi que ce soit d'autre qui puisse être trouvé dans le coin d'ailleurs. Il n'est pas Phoenix, Ronnie commence à tourner la page de cette période triste de son existence. « Vous allez bien ? J'veux dire, vous faites quoi là ? » De la curiosité, certes, mais loin d'une quelconque hostilité. Il ne cherche qu'à aider, sa main ne se tend pas qu'aux animaux vulgairement balancés.
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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyVen 12 Juil - 22:29

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EXORDIUM.
Nourrir les animaux errants est devenu comme un besoin, préférant me sacrifier et leur apporter malheureusement le strict minimum, n’ayant pas réellement de quoi me payer un festin qui deviendrait le leur. J’ai un peu plus de mal à approcher certains chiens, parfois beaucoup trop vif et apeurés, mais ça ne m’empêche pas de leur laisser de quoi se rassasier. J’ai plus l’habitude de voir des petites boules de poils félines venir se frotter à moi, cherchant à se réchauffer. Bien sûr que ça me brise le cœur de ne plus les revoir, ne sachant absolument pas ce qu’il est advenu d’eux. Bien sûr que si j’avais les moyens, j’aurai pu faire de grandes choses, les sauver certains. Je suis aussi pauvre, abandonné qu’eux, affamé parfois et, moi non plus, je ne sais pas ce qu’il adviendra de moi dans quelques secondes, minutes, heures, jours. Notre vie est sur la sellette, dépend des autres. La rue est damnée. Elle s’insuffle de ces âmes innocentes, ne cesse de les détruire. Les vagabonds rodent, cherche une pureté à corrompre. Je l’ai appris à mes dépends. Je ne suis rien. Ils ignorent que leur attention apportée me donne le sentiment d’exister le temps d’une seconde, de n’être pas qu’une vulgaire poubelle à foutre, qu’un défouloir. Ce chat au nom d’Ozzy réchauffe mon cœur, m’apaise, me donne l’impression d’être utile autrement. Je lui donne cet amour que j’ai à donner, cette affection que j’ai besoin d’extérioriser. Il me donne cette chaleur, brise la solitude et me rend tout ce que j’ai à lui apporter. Il se dissimule, cherche à se réchauffer, se colle afin d’absorber un peu de ma chaleur. Un homme brise le silence, accompagné d’un chien, à la recherche de je ne sais trop quoi. Au lieu de me méfier et de me mêler de ce qui me regarde, la spontanéité me gagne. L’envie d’aider mon prochain. Je l’effraie, autant que son animal. Un sentiment de culpabilité. « J'suis désolé, je pensais pas que quelqu'un pourrait être là... uh, non. Rien de particulier. » Un mince sourire lui est adressé, un simple hochement de tête avant de retourner dans mon silence, enveloppé dans ma couverture. Le bleu azur s’attarde sur le chien qui n’émane aucune agressivité, bien trop de douceur pour ces infâmes rues. « J'suis le proprio du nouveau refuge pour animaux, dans le South, et on m'a dit que y'avait pas mal de chiens laissés dans l'coin. J'venais juste voir si j'pouvais faire quoi que ce soit. » Il a l’air d’éprouver ce besoin de se justifier auprès de moi, qui ne lui doit rien. Bien que je ne le connaisse pas, j’admire beaucoup cet homme qui a l’air d’aimer les animaux autant que moi. Un homme qui peut venir en aide à ce chat, à ces autres amis à quatre pattes qui cherchent désespérément un peu d’amour. « Vous allez bien ? J'veux dire, vous faites quoi là ? » Le sourire devient amer, s’évapore.

« Je vis ici. » Assumer honteusement auprès de chaque personne qui oseraient s’intéresser à moi. Comment aurais-je pu mentir ? Faire semblant ? Et pourquoi faire, d’ailleurs ? « Mais, vous tombez bien. » Déjà attaché à lui, je sais que je dois m’en séparer avant qu’il ne s’en aille dès l’aube, finir dans les bas fond, torturé par des hommes sans cœur ou finir par mourir de faim. Rien que ces pensées me font beaucoup trop de mal pour que je puisse jouer à l’égoïste, pour n’avoir de cette compagnie si attachante, que quelques heures. J’ôte la couverture de mes épaules, la petite bête s’éveille et guette le chien face à lui, ne manifeste aucune agressivité. Je l’entoure de mes bras avant de me relever, caressant son pelage de mes phalanges tatouées d’un « hope ». « C’est le seul que j’ai croisé ce soir. J’aimerais savoir si … vous pouvez le prendre avec vous ? » Conscient que j’en demande sûrement de trop, que je lui fais peut-être perdre son temps avec ce simple chat. « Il fait froid et, si je peux au moins le sauver lui ce soir, je dormirais plus tranquille. » Je n’irais pas me plonger dans les bras de Morphée, à savoir que le lendemain il repartira, la chance de se présentera pas à lui deux fois. Elle ne se présente jamais à ceux qui arpentent les rues, qui y vivent. « Et si vous voulez, vous pouvez me laisser votre numéro. Si j’en recroise, je vous téléphonerais. Je n’ai malheureusement pas le pouvoir de me déplacer jusqu’à votre refuge. »



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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyDim 14 Juil - 1:52

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« Je vis ici. » Un frisson parcoure le dos, autant pour la réponse que le vent frais qui, peu à peu, gagne en ampleur. Plus la nuit s'installe, plus elle devient rude. Aussi, l'espace de quelques secondes, il s'imagine à la place de cet homme tout juste rencontré, celui qui vient user d'une rare honnêteté. Ça lui rappelle ces nombreuses soirées à ne pas savoir comment rentrer, à ne plus savoir où il était. Ronnie en déglutit, une once de peine s'inscrivant le long des traits. L'Homme peine à se relever, L'Homme peine à changer. « Mais, vous tombez bien. » Ah oui ? Il fronce un peu les sourcils, essayant de deviner d'avance ce qu'il pourrait avoir à lui dire, appréhendant tout de même ce qu'il pourrait avoir à lui dire. Il tient sa place, détaille le jeune homme qui vient lui faire face, gardant précieusement la laisse de sa chienne en main – comme craignant qu'elle ne veuille user d'un nouvel élan d'amour face à cet inconnu qui n'inspire rien de plus qu'un trop plein d'innocence et de gentillesse ; première impression qu'il se donne. Puis, les prunelles claires détaillent l'animal qu'il porte, qu'il approche et qui ne réagit pas plus que ça, visiblement habitué aux humains – mais aussi aux autres animaux. Une âme errante qu'une autre a recueilli pour la nuit ; il se doutait qu'une aura de bonté l'entourait. « C’est le seul que j’ai croisé ce soir. J’aimerais savoir si… vous pouvez le prendre avec vous ? » Il ose, avance sa main pour le caresser, sentant Emy essayer de venir elle aussi le rencontrer. Elle insiste au point qu'il ne soit obligé d'arrêter, retenant le labrador dont l'amour commence à déborder. « Il fait froid et, si je peux au moins le sauver lui ce soir, je dormirais plus tranquille. » Il esquisse un sourire en relevant son regard sur lui, sur cette silhouette amaigrie qui jure devant la sienne. Ils sont des opposés bien sévères. « Et si vous voulez, vous pouvez me laisser votre numéro. Si j’en recroise, je vous téléphonerais. Je n’ai malheureusement pas le pouvoir de me déplacer jusqu’à votre refuge. » Les dires qui s'ancrent, qui s'imposent – qui proposent une aide qu'il n'avait même pas demandé et qui lui arrache un sourire satisfait. Bien-sûr qu'il reste des personnes encore capables d'humanité, bien-sûr que le monde peut ne pas encore s'écrouler. Il y songe d'ailleurs, pensait la candeur évanouie depuis maintenant des années – il s'était trompé et cette rencontre lui fait comprendre cela, tout autant que le comportement du chat. Serein, tranquille et confiant ; s'il avait été battu, torturé, l'animal essaierait de se cacher. Il y a épargné, même ce soir près de celui qu'il a abordé. Un soupire, les caresses qui continuent. Ronnie sait d'avance que lui trouver une place ne sera pas chose aisée mais il ne peut pas refuser, n'en possède pas la force. Ses bras n'ont jamais fait que s'ouvrir lorsqu'une situation comme celle-ci s'imposait, la présence de Emy en témoignant plus qu'aisément finalement.

« C'est gentil, je vais vous donner ça. » Il le dit avec un sourire tranquille, essayant en même temps de chercher une solution pour l'animal qu'il lui tend. Mais rien, aucune issue ne s'impose à lui – si ce n'est une. Tant pis, il le fera, une âme de plus à l'appartement ne gênera pas. « Vous faites plus que le sauver en tout cas parce que, comme j'ai plus vraiment de place pour les chats, je vais le prendre chez moi et, ma foi, j'pense qu'il va y rester. » Un rire s'extirpe, brave les lèvres du tatoué qui s'y accroche déjà. C'est con à quel point ce genre d'ours puisse être aussi tendre. Parce qu'il s'apprête à faire un détour jusqu'au refuge pour récupérer ce dont il a besoin, parce qu'il s'apprête clairement à perdre du temps de repos rien que dans l'espoir d'un peu plus de confort pour ce nouveau rescapé. Il a raison, il fait trop froid pour laisser dehors qui que ce soit. « V'nez, restez pas là. Ma copine n'est pas là pour deux jours, vous s'rez au moins couvert pour la nuit. » Il le dit sur un coup de tête, ne réfléchissant pas tellement – pour ne rien changer. Une habitude qu'il ne parvient pas à perdre, qui pourrait lui attirer bien des ennuis mais il place déjà une drôle de confiance en le blond, assez pour lui permettre de s'installer chez lui ne serait-ce que pour la nuit, là où il fait bon. « J'm'appelle Ronnie, au fait, et vous en faites pas pour Emy, plus chaleureuse qu'elle, on ne fait pas. » Il s'essaie à un sourire, entreprend déjà quelques pas jusque la voiture. « Non, vraiment, v'nez j'insiste. J'arriverais pas à me tirer en vous sachant là en fait, j'peux pas. » S'il a joué d’honnêteté, c'est à son tour d'en user.
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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyDim 14 Juil - 14:49

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La chance se présente, celle de pouvoir remettre l’animal à un être qui ne lui voudra jamais de mal. Une confiance vite placée lorsque les mots ont franchi le seuil de ses lèvres. Une lueur d’espoir, de pouvoir au moins sauver une vie ce soir, lui donner la possibilité de sortir de la rue, de trouver peut-être une famille aimante et qui ne l’abandonnera pas. Si personne ne peut le faire pour moi, j’ai au moins envie de le faire pour lui, ne comprenant que très bien à quel point la survie est difficile, bien plus pour ces êtres vivants qui ont besoin des Hommes. Je tente sans savoir s’il est possible qu’il le prenne avec lui, j’essaye parce que ça me tient à cœur. Les présentations sont faites, Ozzy ne semble absolument pas réticent à l’idée de faire connaissance avec un canidé, au contraire. Une caresse est donnée à ce chien débordant d’amour, qui semble avoir tant à donner autant aux humains qu’à ses amis les animaux. Des caresses données à ce chat égaré qui n’a pas seulement conquis mon cœur qui ne demande qu’à aimer. « C'est gentil, je vais vous donner ça. » Je ne peux faire grand-chose de plus dans ma situation mais, si je peux au moins aider et me rendre utile, c’est déjà ça de pris. Rendre service d’une toute autre façon, tiré hors de la débauche dans laquelle je baigne et dont j’aimerais pouvoir m’en sortir un jour. « Vous faites plus que le sauver en tout cas parce que, comme j'ai plus vraiment de place pour les chats, je vais le prendre chez moi et, ma foi, j'pense qu'il va y rester. » Un soulagement, convaincu qu’il sera couvert d’amour et qu’il ne manquera plus jamais de rien. Comblé par cette nouvelle, j’irai regagner le monde des songes sereinement. C’est tout ce que je lui souhaitais. Aucune once de méfiance est ressentie envers l’homme, dégageant tant de positivité, de bienveillance qui me pousse à lui faire instantanément confiance. Inexplicable. « V'nez, restez pas là. Ma copine n'est pas là pour deux jours, vous s'rez au moins couvert pour la nuit. » Pris de court, surpris par la bonté spontanée qui me caresse d’une douceur sans faille. La réponse ne vient pas, l’effet de surprise me sonne, balbutiant quelques mots incompréhensibles. « « J'm'appelle Ronnie, au fait, et vous en faites pas pour Emy, plus chaleureuse qu'elle, on ne fait pas. » Un duo qui fait la paire. Tel maître tel chien. « Non, vraiment, v'nez j'insiste. J'arriverais pas à me tirer en vous sachant là en fait, j'peux pas. » Le temps de réfléchir ne se présente pas. Touché en plein cœur par cette honnêteté brûlante et rare.

Mes affaires rassemblées à la va vite, la boule de poils gardée dans mes bras, je m’élance en sa direction. Le train ne repassera pas une deuxième fois. Pas celui-là, plus ce soir et ni demain. « Je … c’est gentil de votre part. » Les mots me manquent. « Enchanté, en tout cas. Moi c’est Babylon. Et lui, j’l’ai renommé Ozzy. Il a l’air d’apprécier. » Les pas s’arrêtent une fois arrivé à destination. Une fois l’autorisation de grimper à bord du véhicule donné, je m’y réfugie, laissant la petite bête désormais adoptée s’installer aisément sur mes jambes. « Vous savez, je ne voulais pas vous amadouer avec lui dans l’espoir que vous m’prenez avec … » Le besoin de me justifier, de m’expliquer et de continuer sur cette lancée de l’honnêteté. La pensée ne m’a même pas traversé, ayant toujours l’envie de me débrouiller par moi-même et de ne pas avoir cette impression de profiter des autres. Parce que, que je le veuille ou non, j’en profite d’une certaine façon. « Mais j’suis content que vous le gardez avec vous. Je sais qu’il ne manquera de rien et qu’il sera bien entouré. » En bonne compagnie, avec ces deux âmes qui semblent donner sans rien attendre en retour. Sans compter la copine à ce prénommé Ronnie. Une main est tendue en direction du labrador, la laissant me couvrir d’affection, le sourire niais collé aux lèvres. Adorable, une tendresse infaillible et pure qui me tire de ma réalité crève-cœur, qui m’emporte ailleurs. Ces deux êtres me touchent bien plus qu’ils ne le pensent, un cadeau envoyé par les cieux. Cette main tendue qui en vaut milles. L’homme ne saura jamais combien il vient me marquer bien qu’il ne sera de passage dans ma vie, comme tous les autres. Il fera parti de ces souvenirs qui m’empêchent de sombrer et de mettre fin à la torpeur qui me ravage de ses flammes ardentes. Le temps de trajet s’est écoulé à toute vitesse, scrutant le lieu qui m’est inconnu à travers la fenêtre de l’automobile. L’esprit se ferme, le corps se crispe, la peur ravive des images passées que j’aurai aimé oublier. Marqué par le passage d’un homme dépourvu de vie. Protection inconsciente envers l’animal au pelage d’un noir corbeau, le regard inquiet malgré moi tourné vers l’homme barbu. « On est où … ? Vous allez nous enfermer ? »


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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyMar 16 Juil - 1:52

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« Je … c’est gentil de votre part. » Non, c'est juste le moindre qu'il puisse faire ; et ça lui arrache un sourire peiné. Alors quoi, c'est le seul à avoir encore un semblant d'humanité dans les parages ? Ronnie s'en contente en tout cas, rejoignant lui aussi le véhicule, laissant Emy grimper à l'arrière et se coucher aussitôt – non sans garder un œil sur le chat qu'elle a connu un peu plus tôt. « Enchanté, en tout cas. Moi c’est Babylon. Et lui, j’l’ai renommé Ozzy. Il a l’air d’apprécier. » Un sourire tandis qu'il l'invite à l'imiter, cherchant déjà à remettre un peu de chauffage dans cette voiture pas encore totalement apprivoisée. C'est que ça le touche plus qu'il ne l'aurait imaginé, cette bonté là. Peu sont les âmes qui s'inquiètent des animaux errants désormais. Peu sont ceux prêts à beaucoup pour éviter qu'il ne leur arrive le moindre malheur – et, en un sens, ça lui fait un bien fou de voir qu'il n'est pas le seul à essayer de changer la donne. Si ce gars dort bien en pleine rue chaque soir, il aurait pu n'accorder d'attention qu'à sa survie plutôt qu'à celle du chat qu'il garde contre lui. Non, tout espoir n'est pas perdu ; il demeure encore quelques étincelles de candeur éparpillées ici et là dans ce monde atrophié. « Vous savez, je ne voulais pas vous amadouer avec lui dans l’espoir que vous m’prenez avec… » Un froncement de sourcils, la culpabilité qui immédiatement se fraye un chemin jusqu'en lui. Il est tenté d’enchaîner, de lui faire savoir que même sans le chat, s'il l'avait croisé, il lui aurait très certainement proposé la même chose mais le blond ne lui en laisse pas tellement le temps. « Mais j’suis content que vous le gardez avec vous. Je sais qu’il ne manquera de rien et qu’il sera bien entouré. » Quant à ça, il ne reviendra pas là-dessus ; plutôt souffrir que de laisser ces boules de poils mourir dans un coin obscur et délaissé ; Ronnie ne le permettrait pas, jamais. Ce à quoi il songe en continuant à conduire, les yeux posés sur la route pour ne pas trop embêter celui qu'il a invité vers un peu de confort pour cette nuit au vent glacé. Un détour s'impose, rejoignant d'abord le refuge pour y trouver de quoi accueillir ce nouveau venu. Mais, quand il pose son regard sur Babylon pour lui faire savoir qu'il n'en a pas pour l'instant, l'inquiétude qu'il lit sur ses traits l'arrête dans ses mouvements. « On est où… ? Vous allez nous enfermer ? » Le cœur se serre, les poumons se privent d'air ; quelles horreurs ont pu atteindre celui qu'il a choisi d'aider dans sa misère ? Tout un tas de questions se pose, s'imprime dans sa tête tandis qu'il s'arrête dans sa lancée, prit de court par cet état nouveau instauré sur le faciès du blondinet. Ça lui fait bien mal de voir que l'humanité s'évapore à ce point, en fait.

« Non... non, c'est mon refuge. Celui dont j'ai parlé, j'allais juste chercher de quoi pouvoir accueillir le chat chez moi. » Il laisse ses mots essayer de se faire rassurant, la voix basse, loin d'être menaçante. Il garde même ses distances pour accentuer cette volonté, celle de ne pas plus l'effrayer. Ronnie n'a pas tellement les mots pour contrer ce qui se passe, complètement paumé et loin d'imaginer ce qui a bien pu lui arriver ; s'il savait. « J'en ai pour deux secondes, même pas. J'peux même vous laisser les clés de la voiture si ça peut vous rassurer... » Et ça lui coûte, de dire ça. Ça le stresse tellement qu'il s'imagine déjà Babylon prendre la fuite avec sa caisse et Emy derrière. Il déglutit un peu, peu sûr de la manière dont il doit désormais agir – et s'il faisait fausse route, si c'était lui qui risquait gros ce soir ? Ronnie laisse quelques secondes s'écouler, la panique s'emparant de lui à l'idée qu'on puisse le tromper, lui enlever tout ce qu'il chérit en ces temps troublés. « J'peux faire ça ouais, j'peux faire le nécessaire pour que vous ne pensiez pas à mal mais j'veux être sûr que vous allez pas juste me baiser et partir sans rien dire avec ma chienne dans la caisse le temps que j'file essayer de trouver un peu de confort pour celui-là. » La main désigne le chat mais le regard n'ose pas se poser sur celui qu'il a recueilli avec l'animal pour la nuit. Non, il craint d'y voir un sourire, un air faussement brisé. Il craint que le mal est perverti tous les cœurs jusqu'à ceux qu'il estime pouvoir être pur. Lui qui était sûr d'être tombé sur quelqu'un bien devient paranoïaque en y songeant, imaginant le pire des scénarios, la pire des fins. Sans cette chienne, Rose s'éloignant tout doucement, il ne sera plus rien.
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Babylon Mulrooney

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physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyMar 16 Juil - 15:17

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EXORDIUM.
Chercher à se justifier à chaque fois, à chaque main tendue acceptée, à chaque mot dit ou geste fait qui pourraient être déplacé. Se justifier à chaque fois pour se préserver, pour trancher ces idées que l’on peut se faire des plus démunis, gagner une confiance loin d’être souvent réciproque. Mené vers une route inconnue, une destination étrange de nuit qui ravive des souvenirs qui n’avaient pas à revenir au premier plan, en pleine lumière. La question est posée malgré moi, cherchant à savoir le sort qui pourrait nous être réservé, à moi et cette petite bête qui n’a rien demandé. La naïveté de ses premiers gestes, sans jamais chercher à creuser plus loin. Je n’ai toujours su voir que ce que l’on essaye de me faire croire, acheté facilement par la bienveillance et le cœur que l’on peut combler bien plus facilement que d’autres. Les erreurs n’ont jamais été apprise. « Non... non, c'est mon refuge. Celui dont j'ai parlé, j'allais juste chercher de quoi pouvoir accueillir le chat chez moi. » Un hochement de tête d’approbation, plaçant mes croyances en ces simples mots. Mon emprise protectrice sur ce chat errant s’amoindrie. Aucun mensonge n’est prononcé, ni divulgué. La méfiance s’est barrée, aussi vite qu’elle s’est installée. « J'en ai pour deux secondes, même pas. J'peux même vous laisser les clés de la voiture si ça peut vous rassurer... » Et s’il se barre chercher un flingue ? Ou de quoi me bâillonner pour me foutre dans une cage comme un vulgaire animal ? Image que tout le monde se fait d’une putain qui vit en pleine rue, sur qui on se défoule quand on ne peut le faire sur personne d’autre. Un soupire. Image que je tente de chasser de ma caboche désorientée, de cette paranoïa folle. « J'peux faire ça ouais, j'peux faire le nécessaire pour que vous ne pensiez pas à mal mais j'veux être sûr que vous allez pas juste me baiser et partir sans rien dire avec ma chienne dans la caisse le temps que j'file essayer de trouver un peu de confort pour celui-là. » La gorge se serre, blessé par les paroles qui manquent de confiance. Les prunelles s’abaissent vers ce chat somnolant, à qui une caresse est donnée.

Derrière la douleur éprouvée par la blessure, il y a de la compréhension. N’aurais-je pas moi aussi douté d’un inconnu que j’ai ramassé en pleine rue ? Sans être sûr de la véracité de ce qu’il désire montrer ? N’est-ce qu’une comédie qu’il vend à ceux qui le veulent bien ? L’homme n’a rien de méchant, l’inquiétude parle. La voiture n’a rien de sentimental à ses yeux mais cette chienne, cette chienne semble être tout pour lui. « Je n’ai aucun intérêt de vous faire ça, je ne suis pas un monstre. » Le regard se relève, cherche le sien. Les regards ne mentent jamais. « Et jamais je ne ferais une chose pareille. » Parce que l’obscurité ne m’a pas encore atteint, parce que le poison ne s’est pas diffusé jusqu’à l’organe vital. Il ne l’a pas encore atteint et l’atteindra peut-être un jour. « Je vous attends dehors, le temps de m’en griller une. Vous pouvez la verrouiller, si ça peut vous rassurer. » Les gestes sont joint aux paroles. Le chat est déposé à la place que j’occupais, la porte refermée derrière moi. Le dos repose contre le tas de ferraille, la cigarette est consumée. De toute façon, je n’aurais pas pu aller bien loin. Je n’ai jamais touché un volant ou des pédales de ma vie, je n’ai jamais cherché à savoir ce que les panneaux de signalisation peuvent signifier. L’abîme azur se perd dans la fausse candeur de l’obscurité qui ne laisse que peu de place aux faibles lumières qui peinent à éclairer l’endroit où les formes se dispersent et se tordent. Le silence humain règne sur le royaume malfaisant du crépuscule, la cigarette se consume comme les ténèbres consument cette vie sans importance que ceux qui l'ont laissé entrer dans la leur, finiront vite par l'oublier. Le mégot cesse de rougeoyer, enveloppé dans un mouchoir pour ne pas gâcher la beauté et la propreté de ce lieu. La présence de Ronnie est manifestée, l’attente que la porte soit à nouveau déverrouillée. Le chat regagne sa place sur mes genoux, un doux baiser est déposé entre ses deux oreilles. « C'est sympa ici. Vous pourrez me faire visiter un jour et me montrer toutes les petites bêtes ? »



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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyJeu 18 Juil - 0:18

Open up drink it in don’t ask too many questions. Become the vessel for the shame they feed you through suggestion. There’s a rumor on the breeze secrets that bring you to your knees. We made the problem we are the poison. Close your eyes surrender your beliefs to them for holding, Wait patiently to hear what ever-changing lines are showing. There’s a whisper on the wind eventual storm that’s rolling in. They have the answers cure for cancer we’ve become that we’ve become (@asking alexandria ; the violence // beerus)
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Emy. Emy sans qui il ne serait probablement plus en vie. Bien-sûr qu'il s'inquiète, qu'il laisse le doute s'installer. Ronnie prend une profonde inspiration, essayant de calmer toute la peur qui s'entasse dans l'entièreté de son être. Il aimerait pouvoir placer une réelle confiance en cet homme, quelque-chose de facile, de simple – mais l'instant s’emplit de doute, ses mots encore en suspens. Le museau de la chienne vient se perdre contre son oreille, contre son cou, réclamant l'attention qu'il hésite un instant à lui donner – il veut être sûr de ne rien perdre ce soir. Il veut être sûr que sa bonté ne l'a pas mené dans un piège des plus élaborés. La main tatouée se perd dans la crinière blonde de l'animal, les prunelles portées sur un vide qu'il est le seul à percevoir, l'oreille tendue, attentive. Il faut qu'il parle, il faut qu'il rassure. Il n'attend que ça, l'homme naïf au cœur plus grand qu'il ne l'imaginait lui-même. « Je n’ai aucun intérêt de vous faire ça, je ne suis pas un monstre. » Et l'air rejoint les poumons, s'y perd avec une violence telle que la vie semble lui revenir, pleine et entière. Dieu seul sait pourquoi, en cet instant, il le croit. Il entend et imprime ces dires avec trop de facilité. « Et jamais je ne ferais une chose pareille. » Alors il ne s'était pas trompé, le cœur de ce dernier est bien aussi pur qu'il ne l'avait décelé. Une conscience abrite la carcasse amaigrie, une envie de faire en sorte que l'atmosphère s'apaise. Ronnie lui revient, osant un bref sourire tandis qu'il reprend, Babylon, optant pour le raisonnable, pour une main tendue, un deal des plus parfaits. « Je vous attends dehors, le temps de m’en griller une. Vous pouvez la verrouiller, si ça peut vous rassurer. » Il acquiesce, sans un mot. Il acquiesce et s'anime, l'homme, quittant l'habitacle quand le blond fait de même. Il délaisse la voiture, Emy qui guette son départ, n'aboie pas pour autant – confiante. Elle l'est, elle, ne décelant pas le danger en ces cœurs trouvés. Ça le rassure, en soit, ça lui permet de s'éloigner, de rejoindre les locaux où sont gardés tout ce qu'il est parvenu à trouver, à récupérer. Il fait vite, tout de même. Il s'active pour prendre le nécessaire, de quoi meubler un peu plus l'immense appartement qu'ils se sont offerts avec Rose, celui dans lequel il erre seul depuis quelques jours. Trop grand pour lui, même malgré Emy. Une nouvelle âme ne sera pas de refus pour cet endroit puant de plus en plus la rupture. Un soupire brave les lèvres tandis qu'il verrouille une énième fois les locaux, s'assure de voir si Luci est encore là, quelque-part ; rassuré par la faible lumière qui émane des locaux d'à côté. Elle veille encore, elle tient sa place. Tous sont en sécurité ici, c'est bien assez pour lui faire regagner la voiture et son invité improvisé. Un bref rictus adressé, la voiture ouverte, les places regagnées. Ronnie essaie à retrouver son naturel enjoué – le temps du malaise est passé. « C'est sympa ici. Vous pourrez me faire visiter un jour et me montrer toutes les petites bêtes ? »

Un sourire, des plus sincères de surcroît. De retour sur la route, il reprend la parole, lui laissant entendre qu'il y sera le bienvenu – peu importe quand, finalement. La confiance revient, reprend ses droits. Elle s'instaure doucement, assez jusqu'à l'appartement. « J'vous laisse prendre le chat, Emy connaît la route, j'vais m'occuper de tout ça. » Il désigne le nouveau mobilier, s'en emparant avant de quitter la voiture pour rejoindre son petit monde silencieux depuis quelques journées. « Allez-y, entrez, j'vous laisse poser vos affaires et jeter un coup d’œil dans la cuisine si quelque-chose vous fait envie le temps que j'installe ça. » Il désigne la pièce d'un bref coup d'épaule, le labrador courant s'y réfugier pour attendre sa gamelle, toute surexcitée. Quant à lui, il essaie déjà de positionner ce qu'il a prit au refuge ici et là, cherchant l'installation adéquate dans le séjour afin que le confort de ce chat soit total. Le temps de quelques secondes, il craint de voir revenir Rose ; il craint la dispute qui pourrait en découler, ou peut-être pas qui sait. Les tensions sont palpables dernièrement, un peu plus menaçantes qu'elles n'avaient pu l'être par le passé, la présence toujours impeccable de Luci au refuge n'aidant en rien le couple à se retrouver. C'est qu'elle reste butée sur ses idées, c'est qu'elle persiste à croire que la jeune femme engagée n'a d'envie que de le détourner de ce qu'ils sont et de ce qu'ils ont acquis depuis qu'elle est rentrée. Un énième soupire tandis qu'il termine d'arpenter les lieux, revenant au blond qu'il a laissé seul quelques minutes. « Alors, envie d'un truc ou j'en sais rien ? »
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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyVen 19 Juil - 14:19

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Méfiance compréhensive bien que blessante. Une habitude qui commence à être lassante. Ronnie n’y peut rien, ceux qui sont dans son cas non plus. Une croyance en l’humanité perdue, l’espoir qui perdure mais qui se meurt au fil du temps, des jours qui passent. Et la cruauté inonde les rues sans relâche, prend vie lorsque chacun regagne son lit, erre à la recherche d’âme à tourmenter. Certaines peinent à survivre dans cette pénitence, reculée dans une ombre pensant naïvement être inatteignable alors qu’elles sont déjà marquées par le diable. L’air se perd dans mes poumons, ajoutant cette toxine qui ne les mène qu’à une usure plus précipitée. Attendre dans la pénombre et dans les eaux glacées de l’obscurité m’est bien égal si le cœur est rassuré. C’est ce qui a toujours compté. Les maux causés par les soupçons s’évaporent, comme s’il ne s’était jamais rien passé, comme si l’échange angoissant n’avait jamais existé. A-t-il réellement existé ? N’est-ce point une autre folie de cette caboche qui débloque ? « J'vous laisse prendre le chat, Emy connaît la route, j'vais m'occuper de tout ça. » Emmener à l’appartement de cet homme dont seul le nom et le passe-temps ne sont connus. Trimballé de canapé en canapé de ces visages qui disparaitront aussi vite qu’ils ont pénétré dans cette vie morne. La bête est agrippée, découvre les alentours qui lui seront sien. Un pincement au cœur à l’émeraude croisée. Une chance que l’homme puisse l’héberger, s’en occuper. Si ça avait été en mon pouvoir, je l’aurais gardé précieusement, l’ami me serait devenu fidèle, l’affection aurait été réciproque de ces deux être débordant d’un amour qu’ils ne peuvent donner sans n’avoir de retour. Il le peut, lui, désormais. « Allez-y, entrez, j'vous laisse poser vos affaires et jeter un coup d’œil dans la cuisine si quelque-chose vous fait envie le temps que j'installe ça. » Les membres se tendent à l’intérieur de l’appartement, n’osant m’y aventurer et prendre l’aise d’observer si quelque chose me conviendrait. Je ne me fais pas prier pour autant, rejoignant la pièce désignée vers laquelle la chienne s’est dirigée à toute hâte. Je laisse Ozzy rejoindre le sol, partir à la découverte de son nouvel et, je l’espère, dernier habitat. La couverture est rangée à nouveau dans ce sac de voyage y refermant ma vie. « Alors, envie d'un truc ou j'en sais rien ? » L’attention est portée à l’homme au cœur sur la main, un sourire se dévoile avant que le regard ne se porte ailleurs.

« Un thé, si vous avez. Sinon, un verre d’eau suffira. S’il vous plait. » Une caresse envers cette chienne qui n’a que d’amour à donner, aucune once de méchanceté dans cet être plein de compassion à l’histoire inconnue. L’animal qui calme les mœurs et les peines que le monde puisse apporter. Les animaux sont bien plus efficaces que n’importe quelle substance chimique pour se soigner de n’importe quelle maladie et beaucoup, beaucoup les méprise et leur inflige ce mal qu’aucun d’eux ne mérite. Il n’y a que la parole qui leur manque et, c’est bien dommage. « Elle est vraiment trop adorable. J’finirais presque par tomber amoureux. » Sourire attendri, le regard charmé par tant de tendresse. Je cesse de l’embêter, ne souhaitant pas l’étouffer ou la lasser de cette affection que j’ai besoin de donner. « Vous êtes de Chicago ? » L’intérêt traîne jusqu’à lui, la curiosité frémissante. Et je m’installe sur l’une des chaises présentes, absorbant l’atmosphère de cet appartement où le vide se reflète et résonne contre les murs. « Et vous pouvez m’tutoyer. J’aime pas trop ça, ça fait vieux. » Un faible rire s’échappe. Un âge où je me sens déjà trop vieux pour continuer à vivre longtemps ainsi, dans de telles circonstances. Un âge où j’en ai déjà trop vu et vécu. « En tout cas, j’vous remercie vraiment d’avoir offert une autre vie à ce chat …vous avez installé quoi ? »



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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyDim 21 Juil - 15:31

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« Un thé, si vous avez. Sinon, un verre d’eau suffira. S’il vous plaît. » Il acquiesce, laisse Emy lui barrer la route un court instant. Ronnie s'active, fouille rapidement dans ses tiroirs afin de voir ce que Rose a pu acheter la dernière fois, un bref soupire bravant les lèvres. Non, il n'a pas à laisser ses songes l'accabler, pas cette fois. Il secoue brièvement ses traits, sortant deux tasses, un peu tous les thés qu'il possède pour celui qu'il a invité. L'eau est mise à chauffer, ses boites déposées sur la table qu'il rejoint enfin, délaissant son regard sur sa chienne qui quémande tout l'amour possible auprès du blond. Ça lui arrache un large sourire que de voir sa princesse se comporter de la sorte, le cœur se serrant encore à l'idée que, s'il n'avait pas été là, elle aurait pu y passer. Personne ne mérite ce sort-là, surtout pas ces bêtes qui n'aspirent qu'à un toit, qu'à de l'amour. « Elle est vraiment trop adorable. J’finirais presque par tomber amoureux. » Il hausse les sourcils, ne fait qu'approuver ce qui vient d'être énoncé. Tout le monde termine par prononcer cette phrase, personne ne sait y résister. Elle sait y faire, cette boule de poils. Elle sait y faire avec l'esprit de chacun, elle sait y faire pour offrir quelques battements de plus aux cœurs les plus meurtris – c'est un peu l'idée ce soir, face à celui qui les accompagne pour la nuit. « Vous êtes de Chicago ? Et vous pouvez m’tutoyer. J’aime pas trop ça, ça fait vieux. » Un rire sincère, la gêne qui s'immisce jusqu'à son esprit. Oui, ça fait vieux mais il est ainsi, usant de toutes les politesses du monde depuis qu'il essaie à se racheter auprès du monde, de l'humanité même. Il croit pouvoir se sauver, taire les jugements qu'on pourrait lui porter. Ronnie essaie à être un nouvel homme depuis peu, depuis tant de travers exposés. Il veut pouvoir rappeler au Grand Homme d'en-haut qu'il n'est pas si mauvais. « En tout cas, j’vous remercie vraiment d’avoir offert une autre vie à ce chat …vous avez installé quoi ? » Les yeux dévient de la présence qui s'est installée à sa table, portés sur les petites installations qu'il a semé à droite et à gauche – conscient que c'est encore peu mais déjà bien assez, plus que certains animaux qu'on prend seulement pour décorer les appartements des beaux quartiers. « J'ai mit un peu de tout en fait. J'ai calé des croquettes dans sa gamelle et de l'eau quand même, la base. Puis j'ai commencé à monter un arbre à chat. Celui sur lequel le chat s'est même déjà installé, appréciant sûrement la vue et la hauteur qu'offre ce dernier. Je vais tenter d'en installer un deuxième je pense dans ma piaule. » Il désigne le couloir, la porte du fond. Il veut faire au mieux pour cette nouvelle âme, conscient qu'il peut avoir beaucoup à lui apporter – et, il s'estime heureux de voir le chat déjà bien à l'aise, rassuré à l'idée qu'il n'ait pas été torturé.

« Mais sinon ouais, j'ai toujours été dans le coin. » Pour répondre à sa question, revenir sur ce qu'il a laissé en suspens. Ronnie se redresse un peu, essayant de lutter contre l'envie d'une cigarette – il doit arrêter, il doit essayer, vraiment. Au lieu de ça, il joue avec ses doigts, attend que l'eau se mette à bouillir pour y revenir. « J'te laisse regarder ce qui te fait envie dans les thés que j'ai. Il désigne les boîtes métalliques qu'il a laissé sur la table, y revenant à son tour en déposant les tasses à côté. J'ferais un truc à manger un peu plus tard s'tu veux. » Là-dessus, il en revient aux sachets qui patientent, optant pour une boisson à la menthe – ses préférés. « Et toi, du coup ? J'veux dire, t'as toujours été de Chicago aussi ? » Il relève ses perles bleues claires sur celui qui lui fait face, sur cet homme qu'il tient à aider au moins pour la nuit. Les températures n'en peuvent plus de baisser, de plus en plus froides, annonçant un hiver rude et compliqué. L'espace de quelques secondes, il hésite à poser davantage de question, à se renseigner un peu plus sur celui qu'il a récupéré. Et si Babylon était voué à devoir braver la saison à venir de la pire des manières ? Ça lui jette un froid dans le dos, Ronnie un peu désolé de ne pas avoir plus à proposer. Le cœur sur la main, l'esprit trop bon bien qu'il soit persuadé qu'il ne mérite rien. « Ah et hésites pas à me tutoyer aussi, j'suis pas si vieux que ça non plus. » Un rictus amusé, les mains tatoués qui se perdent autour de la tasse qu'il s'est servit.
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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyMar 23 Juil - 2:19

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EXORDIUM.
L’intérêt est porté sur l’homme dont seul le prénom est connu, son lieu de vie ainsi que sa charmante compagnie canine. Bien qu’il semble avoir beaucoup de compassion pour ceux qui sont dans le besoin, animaux comme humains, l’homme peut être bondé de surprise et s’avérer être moins charmant. Le jugement n’est jamais porté aux premiers abords, l’image toujours façonné au fil des paroles qui déferlent et encore parfois au fil du temps qui passe. Il n’a rien qui pousse à la méfiance, ne dégage aucune aura malveillante. Mais l’homme aux nombreux tatouages m’intrigue, le mystère demande à être briser, la curiosité me chatouille. Il a ce quelque chose qui me pousse à m’intéresser au plus près. Cette belle gueule de mauvais garçon au comportement exemplaire. N’est-ce qu’un repenti parmi tant d’autre ? Un homme qui s’est énormément remis en question et qui a fini par fuir ce monde miteux dans lequel je me retrouve coincé ? Une vérité inconnue et pourtant, rien que cette idée me pousse presque à l’admirer sans en avoir réellement conscience. Ou n’est-il qu’un homme au grand cœur qui aime parfois se faire empoisonner par les méfaits de la société ? Que sais-je. « J'ai mit un peu de tout en fait. J'ai calé des croquettes dans sa gamelle et de l'eau quand même, la base. Puis j'ai commencé à monter un arbre à chat. » Arbre sur lequel le nouvel habitant semble avoir déjà découvert. Une aisance qui m’arrache un sourire attendri, assuré qu’il ne manquera plus jamais de rien. « Je vais tenter d'en installer un deuxième je pense dans ma piaule. » Le regard s’attarde sur la porte au fond du couloir, désignée par le propriétaire des lieux. Ce chat aura une belle vie, bien meilleure à laquelle il était destiné. Si seulement ils pouvaient tous avoir cette chance là. Le monde ne serait que meilleur. « Mais sinon ouais, j'ai toujours été dans le coin. » Attention portée sur l’homme, les prunelles découvrent les moindres traits de dessins sur sa peau, la curiosité dévore ce qu’il a à m’offrir. La nervosité décelée, attardé sur ses doigts avec lesquels il joue. Intimidé par ma présence, par une réalité à dissimuler, s’empêchant de trop l’ouvrir pour ne pas fauter. Ou autre chose. « J'te laisse regarder ce qui te fait envie dans les thés que j'ai. » L’innocence caresse mes gestes, à la recherche d’un goût qui m’inspire, mon choix se portant sur un sachet de thé à la myrtille, m’emparant de la tasse déposée sur la table, prenant soin de le remercier. « J'ferais un truc à manger un peu plus tard s'tu veux. » Abuser d’une telle gentillesse n’a jamais été mon genre, refusant systématiquement non par manque de politesse mais par respect. « Et toi, du coup ? J'veux dire, t'as toujours été de Chicago aussi ? » Ma vie aurait été peut-être bien différente, si j’étais né ailleurs, dans une autre famille, loin de mes origines dont je suis fier malgré tout. J’y pense souvent, avec ces « sis » avec lesquels, nous pouvons refaire le monde. La conclusion est-elle que, sans tout ça, je ne serais pas l’homme que je suis aujourd’hui. Je n’apprécie pas grand-chose chez moi mais contrairement à beaucoup, je sais aimer et donner, parfois sans retour. « Ah et hésites pas à me tutoyer aussi, j'suis pas si vieux que ça non plus. » Un petit sourire mêlé à un rictus timide.

« Oh, et dis-moi, t’as quel âge alors ? Parce que, j’considère les trentenaires déjà comme des vieux … » Le ton amusé, totalement décontracté. Rien que du second degré. La trentaine est encore loin mais, elle arrive souvent bien plus vite, tout comme la vingtaine. La trentaine fait toujours plus mal. « Je suis irlandais. Je viens de Cork. Ca fait déjà cinq mois que je suis venu m’installer ici. » Dans l’espoir de changer, de pouvoir passer à autre chose, tourner la page et me racheter une réputation tout comme une conduite. « L’Irlande me manque, pour sa culture et ses paysages mais, ma vie d’avant … » Absolument pas. Le cauchemar reste le même malgré le changement d’air. Les souvenirs par contre, ils sont beaucoup moins douloureux et finissent par finir dans un coin de ma tête, à l’abandon. Seul le souvenir de Caïn tient à survivre. « J’ai fait de mauvais choix. J’essaye de me construire une nouvelle vie ici, de me racheter auprès de je ne sais quel dieu. C’est difficile quand on ne connait plus que la dépravation et qu’on a oublié ce qu’était la ‘vraie vie’. » Un égarement soudain qui crée une gêne, ce sourire crispé adressé à l’américain. « J’suis désolé. Je me suis un peu emporté. » Parce qu’il sait mettre à l’aise, Ronnie. Parce que quelque chose me pousse à lui faire confiance sans que le regret ne me ronge après que les torts ont été prononcé. Mes lèvres trempent dans l’eau infusée de ce thé à la myrtille choisi, prennent qu’une petite gorgée, l’eau encore beaucoup trop chaude. Le paquet de cigarettes est attrapé, sorti de la poche de cette veste récemment volée. « Je peux fumer ? » En attendant que l’eau se refroidisse de peu. « …Tu en veux une ? » Ignorant la raison de sa nervosité, si lui aussi aime s’empoisonner. Le paquet est tendu, poliment, afin qu’il puisse se servir sans peine. « Par contre, je n’ai pas réellement faim mais si toi t’as envie … ! Je peux même t’aider, si tu veux. Bon, j’sais pas cuisiner, ça ressemblera à rien mais, l’important c’est de participer, nan ? »




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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptySam 27 Juil - 12:34

Open up drink it in don’t ask too many questions. Become the vessel for the shame they feed you through suggestion. There’s a rumor on the breeze secrets that bring you to your knees. We made the problem we are the poison. Close your eyes surrender your beliefs to them for holding, Wait patiently to hear what ever-changing lines are showing. There’s a whisper on the wind eventual storm that’s rolling in. They have the answers cure for cancer we’ve become that we’ve become (@asking alexandria ; the violence // beerus)
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« Oh, et dis-moi, t’as quel âge alors ? Parce que, j’considère les trentenaires déjà comme des vieux… » Son rire n'est pas caché, bien trahie. Ronnie lève les mains en signe de paix, les lèvres fendues d'un large sourire. « J'suis à vingt-neuf, j'm'en sors encore bien. » Pour quelques mois encore, mais il tient sa langue, désireux de se sentir encore un peu « jeune », si tant est que ce mot puisse vouloir encore dire quelque-chose. « Je suis irlandais. Je viens de Cork. Ça fait déjà cinq mois que je suis venu m’installer ici. » S'installer... Ronnie acquiesce sans enchérir, laissant les mots du plus jeune se frayer un chemin jusqu'à lui, jusqu'à cet appartement où il choisie de lui laisser un peu de paix. Mieux vaut l'inconnu, parfois, que la douleur des vents d'en bas. « L’Irlande me manque, pour sa culture et ses paysages mais, ma vie d’avant… » est plus compliqué ; il croit l'entendre ajouter. Les traits se font conciliants, Ronnie s'y essaie en tout cas. Il n'a pas tellement de paroles réconfortantes à faire entendre, n'en possède pas tellement le droit. Il ne connaît rien, devine seulement – s'affaire à imaginer quelle pourrait être l'histoire du blond qui se tient devant lui. En vain, bien-sûr – il n'est pas devin. Chaque vice est différent, et s'il parvient à se défaire des siens, il se doute que d'autres puissent être plus coriaces, plus tenaces. « J’ai fait de mauvais choix. J’essaye de me construire une nouvelle vie ici, de me racheter auprès de je ne sais quel dieu. C’est difficile quand on ne connaît plus que la dépravation et qu’on a oublié ce qu’était la ‘vraie vie’. » Un haussement d'épaules, cette vérité qui emplie la cuisine dans laquelle ils se sont égarés. Il la connu, ce tournant sinueux et dégueulasse. Il la connu, s'en veut parfois d'en être sorti – plus ou moins – quand d'autres galèrent encore ; ou y reste. Une pensée pour Maeve, le cœur lourd et les poumons serrés. S'il avait pu lui éviter ces travers partagés, peut-être aurait-elle été présente pour encore bien des années. « J’suis désolé. Je me suis un peu emporté. » La main qui se lève, la voix qui fait entendre que ce n'est rien – bien au contraire. Une gorgée brève, le dos qui rejoint le confort de la chaise tandis qu'il commence à comprendre quels tourments hantent les esprits de celui qu'il a invité. Dieu qu'il aimerait pouvoir y faire quelque-chose malgré ses moyens limités. Le grand cœur derrière la silhouette d'ours mal léché. « Je peux fumer ? » L'azur de ses prunelles lui revient avant de dévier sur le paquet qu'il délaisse sur la table. Putain d'addiction qui continue à le rattraper. « …Tu en veux une ? » Il soupire, se laisse avoir – la volonté encore faible, tremblante. « Par contre, je n’ai pas réellement faim mais si toi t’as envie … ! Je peux même t’aider, si tu veux. Bon, j’sais pas cuisiner, ça ressemblera à rien mais, l’important c’est de participer, nan ? »

Le bâton de cancer allumé, les poumons qui – paradoxalement – semblent revivre sous le poison qui s'immisce. La culpabilité au bord des lèvres, Dawson s'abreuve de cette douce gangrène, le regard qui revient sur Babylon. « T'inquiètes, ça peut attendre. J'me ferais à bouffer plus tard, j'suis pas pressé. » Une nouvelle bouffée de fumée, les lèvres qui retrouvent la tasse encore chaude, exaltante vu la fraîcheur qui s'impose, revient en force. Il n'y a aucun doute sur la question, il sera mieux ici. « Pour ce que ça vaut, en tout cas, sache que j'suis passé par... ce genre de choses. J'ai, comme qui dirait, un petit problème de boisson et j'essaie de sortir de tout ça, surtout depuis que ma sœur est décédée – la cigarette y comprit, bien qu'à côté ce ne soit pas grand chose. » Un maigre rire, le souvenir de Maeve qui reste, hante, s'ancre chaque jour un peu plus dans les ombres de son être. Sa sœur comme il l'appelle, cette jeune femme – meilleure amie, sœur de cœur plus que de sang ; mais il tait cette vérité. Elle était sa famille avant tout. « Faut dire aussi que ma copine n'a pas tellement supporté tout ça. C'est encore assez compliqué... enfin bref. J'me remets doucement et si moi j'peux l'faire, j'imagine que tout le monde peut un jour se relever. » Un clin d’œil, des mots qu'il essaie à rendre réconfortant au vu des brides énoncées un peu plus tôt sur la vie de son face à face. S'il peut contribuer à lui donner un peu d'espoir, Ronnie tiendra sa position quant à ce discours. « Chicago a pas mal de conneries à offrir mais j'me dis qu'en cherchant bien, il doit y avoir pas mal de bons trucs aussi. Ça viendra, j'pense. » Un sourire, une volonté de bien faire. Le revoilà, ce grand cœur trop ouvert. « Enfin bref, hésites pas à faire comme chez toi tant que t'es là, la salle de bain est dans l'couloir et le canapé peut se déplier pour qu'tu sois tranquille. Tu r'pars quand tu veux ok ? »  
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Babylon Mulrooney

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quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne.
physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptySam 27 Juil - 17:56

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EXORDIUM.
Vingt-neuf ans d’existence, si peu de différence et ses yeux semblent en avoir déjà vu de trop. Toute une misère qui ne mériterait d’exister ou d’être pensée une seule seconde. Ce cœur si pur est le résultat d’une galère vécue, l’homme loin d’avoir un physique d’enfant de cœur. Une carrure importante, dominant de loin la mienne. Un physique qui pourrait s’avérer être intimidant, s’il l’imposait. J’ignore ce qu’il a vécu, qui peut-il être mais une chose est sûre, il ne fera jamais de mal à un animal, ces êtres si vulnérables, mourant chaque jour sous la main de l’Homme. Si même les plus cruels peuvent être capable de s’attacher à ces bêtes, ils sont capables de s’attacher à quiconque. Simplement aveuglé par une haine alimentée depuis des années. Personne ne naît mauvais, on le devient à cause des autres. J’aurai pu finir comme eux, je le pourrais encore mais ça m’est impossible. Je n’arrive pas à détester l’être humain, malgré tout le mal qu’on ait pu me faire. J’aime chaque âme qui s’intéresse à moi, qui entre dans ma vie. Je m’y attache avec facilité. Et souvent, pendant un court laps de temps, j’existe. Ils me font vivre, m’anime, ces marionnettistes. Ils me rappellent que je suis une âme bien vivante, et non pas ce fantôme errant au repos éternel, bloqué dans ce monde où personne ne le voit. Solitude amère. La rue me pousse à croire qu’au bout du compte, qu’importe combien je compte et, si je compte sincèrement, je suis seul. La première bouffée injecte son mortel poison au creux de mes poumons, savourant le plaisir que cette dose procure. « T'inquiètes, ça peut attendre. J'me ferais à bouffer plus tard, j'suis pas pressé. » Personne n’est pressé, le temps ne nous est pas compté. Pas tout de suite, plus ce soir, si ce n’est l’espérance de vie que l’on raccourcit à chaque bouffée aspirée, frôlant nos poumons déjà tuméfiés. Quelques gorgées de la chaude boisson sont avalées, le goût éveille mes papilles, appréciant ce mélange délicat et cette saveur de myrtille qui comble mon plaisir. « Pour ce que ça vaut, en tout cas, sache que j'suis passé par... ce genre de choses. J'ai, comme qui dirait, un petit problème de boisson et j'essaie de sortir de tout ça, surtout depuis que ma sœur est décédée – la cigarette y comprit, bien qu'à côté ce ne soit pas grand chose. » Surpris que l’homme s’ouvre à son tour, se confie vis-à-vis du vice contre lequel il essaye de lutter. Un regard coupable s’arrête sur la cigarette proposée, qui se consume peu à peu entre ses doigts. L’ignorance vous colle une abominable honte, le genre de honte ou l’on a envie d’être une putain de tortue, rien que pour pouvoir se cacher sous une carapace. Touché malgré tout, par cette confession, ne connaissant que très bien l’effet d’un problème aussi énorme, aussi compliqué. Une immoralité de laquelle, on ne parvient pas aussi facilement à s’en sortir. « Faut dire aussi que ma copine n'a pas tellement supporté tout ça. C'est encore assez compliqué... enfin bref. J'me remets doucement et si moi j'peux l'faire, j'imagine que tout le monde peut un jour se relever. » Personne n’est tout le monde. Chacun est différent, chacun parvient à s’en sortir à sa façon. J’ai envie de m’en sortir, autant que j’ai envie de continuer à m’enfoncer parce que la normalité, le monde des communs des mortels m’effraie. J’ai envie de continuer à m’enfoncer, jusqu’à ce que je réussisse à me foutre littéralement en l’air. Jusqu’à ce que mourir ne me fasse plus peur. « Chicago a pas mal de conneries à offrir mais j'me dis qu'en cherchant bien, il doit y avoir pas mal de bons trucs aussi. Ça viendra, j'pense. » Un haussement d’épaule timide, peu convaincu par les dires. Si Cork ne m’a pas offert de belles choses, mis à part cette histoire d’amour qui s’est terminé sur une dégringolade chaotique, pourquoi Chicago me ferait don d’une belle vie ? N’est-ce pas mon destin, de crever dans un coin, dans de terribles circonstances ? « Enfin bref, hésites pas à faire comme chez toi tant que t'es là, la salle de bain est dans l'couloir et le canapé peut se déplier pour qu'tu sois tranquille. Tu r'pars quand tu veux ok ? » Cette ville m’offre de belles âmes, de belles rencontres et des amis sur lesquels je peux au moins compter, je l’espère. Des opportunités qui, parfois, je me vois refuser, parce que je n’aime pas abuser de la charité des autres. La frustration de ses services que je ne pourrais jamais rendre.

Ronnie est précieux, un homme unique. Aucune réelle ombre ne le guette, si ce n’est ses problèmes dérangeants au quotidien. Personne ne peut être parfait, personne n’y arrive. On s’ennuierait à mourir et qu’est-ce que j’les aime, les défauts des autres. Ils font tout le charme d’un être vivant, qu’ils soient humains ou non. « Merci, Ronnie. Je ne t’embêterais pas longtemps. Je te remercie déjà de m’accueillir au moins pour une nuit et, de prendre soin de moi. » Un sourire chaleureux, sincère. « Je suis désolé d’apprendre ça. Et … désolé de ne pas t’avoir aidé non plus avec la clope. C’était pas intentionnel … » Bien que j’étais dans l’ignorance totale et que je ne pouvais pas le savoir, je me sens obligé de m’excuser, d’aller même jusqu’à me justifier. Le besoin de prouver qu’il n’y a aucune méchanceté. « On tombe bêtement dans des conneries parce qu’on sait plus comment arrêter d’souffrir. » Les prunelles rivées sur la cigarette consommée de moitié. « Et une fois qu’on est d’dans, on arrive plus à s’en passer, parce qu’on se sent mieux. Parce qu’on oublie. » Ou on y pense mais la douleur est anesthésiée, les blessures indolores. « Moi, j’y arriverais pas. Je n’ai pas la volonté. La drogue, c’est tout ce que j’ai. » Peu fier de cet aveux. Une grande admiration portée envers celui chez qui je me suis réfugié. Il faut une volonté de fer pour parvenir à échapper au contrôle des ténèbres, se battre contre leurs appels incessants à en éveiller la sombre folie. Personne ne mérite de vivre un tel calvaire et peu comprennent pourquoi est-ce que l’on finit par s’engouffrer dans de tels travers. Et ils ne comprendront jamais, avant de vivre ce par quoi nous sommes passés. « Je t’admire, en tout cas. J’sais que c’est pas simple. Tout comme pour notre entourage. J’espère que ça finira par s’arranger. » Entre lui et sa copine, lui qui m’a laissé penser que ce qui les unit bat de l’aile. Une situation que personne ne devrait connaitre. Une raison qui pourrait pousser l’homme à replonger. Et je ne le lui souhaite pas. « Tu ne m’en veux pas si je m’absente quelques minutes ? » Réchauffé par la chaleur de l’appartement mais rêvant d’une plus intense chaleur aquatique qui ôte les traces de cette vie malsaine. Le mégot rejoint le cendrier dépourvu de toute trace de désespoir, les dernières gorgées de ce fabuleux thé avalées et je quitte cette chaise que j’occupais, me retirant de la cuisine, trainant mon sac derrière moi comme je traine mes souvenirs, me réfugiant dans la salle de bain pour pouvoir me détendre, me retrouver quelques minutes à peine. Je ne tarde pas, retrouvant le nouveau visage qui a marqué son passage dans cette médiocre vie, armé de vêtements propres qui étaient soigneusement rangés dans mon sac, la chevelure blonde humide retenue par un élastique. « Voilà, maintenant je brille ! J’espère que je te fais pas trop mal aux yeux ? »



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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptySam 3 Aoû - 15:24

Open up drink it in don’t ask too many questions. Become the vessel for the shame they feed you through suggestion. There’s a rumor on the breeze secrets that bring you to your knees. We made the problem we are the poison. Close your eyes surrender your beliefs to them for holding, Wait patiently to hear what ever-changing lines are showing. There’s a whisper on the wind eventual storm that’s rolling in. They have the answers cure for cancer we’ve become that we’ve become (@asking alexandria ; the violence // beerus)
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« Merci, Ronnie. Je ne t’embêterais pas longtemps. Je te remercie déjà de m’accueillir au moins pour une nuit et, de prendre soin de moi. » La main se lève, fait savoir que ce n'est rien – bien au contraire. Le plaisir est là, inscrit dans les gênes généreux de l'homme qui, au rictus sincère, essaie à ne pas trop rougir. Disons que son grand cœur est rarement récompensé mais, pour la première fois depuis longtemps, on parvient à lui faire savoir qu'il agit de la bonne manière. Une première, un pas vers cette rédemption tant voulue, tant réclamée. « Je suis désolé d’apprendre ça. Et … désolé de ne pas t’avoir aidé non plus avec la clope. C’était pas intentionnel … » Et le rire s'accentue un peu, l'âme éprise de cette gêne dont il fait part, le blond. S'il savait que ce n'est rien, qu'en soit, il n'est qu'une maigre excuse à l'envie qui tambourine dans les poumons, dans les affres de son être manquant clairement de volonté. Ronnie n'est pas encore totalement prêt à arrêter – et pourtant, bien des efforts sont faits. Aussi, il lui fait savoir une fois encore que ce n'est rien. Non, vraiment, le péché lui serait venu tout de même, certes plus tard mais il se serait imposé. Le roux n'y échappe jamais vraiment, chaque instant instaure une étincelle de manque, chaque tourment ravive la flamme qu'il essaie à éteindre, à étouffer. « On tombe bêtement dans des conneries parce qu’on sait plus comment arrêter d’souffrir. » Les pensées lues, en partie. La douleur, c'est ce qui l'amène parfois au bord du gouffre, là, devant la chute inévitable. Et s'il replongeait, la chute serait-elle aussi dure que par le passé ? Les pans de ses tréfonds pourraient-ils être remontés ? Non, bien-sûr que non. La réponse est sue mais pas souvent écoutée. « Et une fois qu’on est d’dans, on arrive plus à s’en passer, parce qu’on se sent mieux. Parce qu’on oublie. » Un soupire, les songes qui s'égarent malgré les liens qu'il essaie à leur instaurer. Ils ne sont plus très loin, les ténèbres de l'homme qu'il essaie d'être, rattrapé par celui qu'il avait été. Double personnalité qui continue de batailler, métaphore ratée – Dawson, dans le fond, n'a pas tellement changé. « Moi, j’y arriverais pas. Je n’ai pas la volonté. La drogue, c’est tout ce que j’ai. » Il acquiesce alors, ne juge pas ; Ronnie est passé par là, d'une certaine manière, bien que les deux ne se comparent pas. Lui peut se permettre quelques essaies, il ne manque pas de quoi que ce soit, possède même un toit. « Je t’admire, en tout cas. J’sais que c’est pas simple. Tout comme pour notre entourage. J’espère que ça finira par s’arranger. » Dieu qu'il l'espère aussi, il n'a pas la moindre idée de ce qui pourrait advenir de toutes ses tentatives si Rose s'évapore, quittant cet appartement sans un regard, lui qui galère encore. « C'est gentil. » Et il le pense, beaucoup n'ont pas ces mots pour ce couple qu'il essaie à faire perdurer. Ses amis l'adorent mais se foutent un peu de cette facette de la vie, et il comprend – bonne poire à la rancœur peu développée. « Tu ne m’en veux pas si je m’absente quelques minutes ? » Quelques minutes. Quelques minutes pour trouver de quoi manger plus tard, quelques minutes pour pouvoir faire cette vaisselle tout juste salie. Quelques minutes avant qu'il ne revienne. « Voilà, maintenant je brille ! J’espère que je te fais pas trop mal aux yeux ? »

Un sourire pour accueillir de nouveau le plus jeune dans la cuisine, Emy faisant de même dès lors qu'il leur revient. « Ça va, j'suis pas encore aveugle. » Il hausse les épaules, reprend le rapide ménage de sa cuisine dans la foulée, laissant à Emy le soin de faire attention à leur hôte. Celui vers qui il se retourne ensuite, venant s'installer avec lui. « J'vais te faire le lit avec le canapé et j't'ai préparé de l'eau, tout ça. Normalement, y'a de quoi manger aussi pour plus tard vu que j'ai cru comprendre que pour l'instant ça te faisait pas envie. T'as besoin de rien d'autre ? » Le grand cœur parle encore, essaie à faire en sorte que rien ne manque. C'est une première pour lui que de se lancer dans ce genre de situations, face à l'inconnu – ceux qui profitent de son hospitalité d'ordinaire n'étant que des amis, des proches à qui il peut avoir à faire presque tous les jours. D'où l'envie de bien faire, d'où l'envie de ne rien oublier – il tient à rendre la soirée un peu plus facile pour Babylon. Il sait les tourments qu’abritent la nuit, les rues de cette trop grande ville du péché. « Ah et, autant que tu saches d'avance que Emy aime bien tester le canapé quand quelqu'un vient dormir. Elle va sûrement aller et venir entre ma piaule et le salon. Mais je peux la garder avec moi si tu préfères pouvoir être tranquille. » Un coup d’œil sur la chienne qui s'est enfin calmée, assise à côté d'eux, attendant sagement qu'on ne s'occupe encore d'elle avant que le chat ne rappelle sa présence, le labrador délaissant les deux hommes pour rejoindre sa nouvelle compagnie. « Pour l'chat, je pense que je vais le laisser s'habituer à ici pendant quelques semaines, j'verrais pour qu'il puisse venir avec nous après quand on bouge. Tu pourras venir prendre des nouvelles s'tu veux. » 
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MessageSujet: Re: an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie   an animal’s eyes have the power to speak a great language.- ronnie EmptyLun 5 Aoû - 16:28

The ideal of calm exists in a sitting cat
EXORDIUM.
Nulle ombre démoniaque ne guette l’homme qui m’a tendu la main, abrité sous son toit tout en prenant soin de répondre à mes besoins, de s’assurer que je ne manque de rien. Qu’importe le passé, les démons qui ont un jour demeuré en son essence, aujourd’hui, l’homme n’est que bon. Un cœur si grand qui ne demande qu’à aider les plus démunis, autant les animaux que les êtres humains. J’ai raison de croire que chacun n’est pas mauvais, même le plus grand des meurtriers. On ne naît pas mauvais, on le devient. Par le mal infligé, causé par ceux qui ont souffert un jour, par ceux qui ne connaissent rien d’autre que le chaos et l’enfer. Je ne suis qu’un damné parmi tant d’autre, dangereux par ma naïveté, à soulager les peines des âmes hurlantes en les attirant dans une tourmente qui ne prendra fin que par la mort. Une aide meurtrière, insouciante et innocente pourtant. La drogue tendue dans l’espoir de pouvoir mieux atténuer la douleur, rien qu’une fois, rien qu’un instant. Les baisers donnés mais si empoisonnés de cette souffrance devenue éternelle, de ce mal de vivre qui ne cesse de me corrompre chaque jour qui passe, chaque pas de plus vers un drame inévitable. Aider mon prochain en pensant faire les choses bien, dans ma réalité, de mon propre vécu. Parler d’une addiction librement, sans se sentir jugé. Parler à quelqu’un qui a un jour connu le cauchemar interminable duquel il a su se défaire, compréhensif de cette dépravation vers laquelle on se tourne lorsque l’on pense avoir tout perdu, que l’on cherche inconsciemment à rester en vie en se jetant dans les bras d’une telle spirale infernale. Sans la drogue et, lui sans l’alcool, peut-être ne ferions-nous plus parti de ce monde. Celui des vivants. « C'est gentil. » Sincère, une admiration, un encouragement qui viennent du cœur. Il mérite le repos, désormais. Si le repentit cherchait à se racheter une conduite, il l’a fait, suffisamment je pense. Il n’y a rien qu’à voir la façon dont il se comporte envers ces êtres vivants qui ne demandent qu’à être aimé ou encore avec ma personne. Beaucoup trop bon pour ce monde qui ne le mérite pas. Je m’évade quelques minutes, profite de la chaleur obtenue de ce jet d’eau agréable, de cette douche méritée. La saleté de ces rues souillées par le vice ôtée, les membres réchauffés. Seules les traces des nombreux passages demeureront éternellement malgré les innombrables douches que je pourrais prendre. Salit jusqu’au plus profond de mon épiderme par leurs fourbes caresses, empoisonnés de leurs baisés endiablés. Un humour marqué, une petite vanne jetée naturellement suivit d’un sourire. Une caresse donnée à Emy, ses marques d’affections apaisantes, agréables. Une chienne qui a tant à donner, tout comme celui qu’elle accueille chaleureusement. « Ça va, j'suis pas encore aveugle. » Et un jour, je le souhaiterais. Comme je l’ai tant souhaité pour d’autre. Un baiser déposé sur le haut du crâne de la chienne qui finira par me manquer, à qui je finirais par souvent penser. Une pensée futile pour d’autre mais qui me remontera le moral. Penser à elle, à Ronnie, à cette soirée passée en leur compagnie rare. « J'vais te faire le lit avec le canapé et j't'ai préparé de l'eau, tout ça. Normalement, y'a de quoi manger aussi pour plus tard vu que j'ai cru comprendre que pour l'instant ça te faisait pas envie. T'as besoin de rien d'autre ? » L’attention portée au maitre des lieux, un fin sourire adressé. Toujours aussi gêné d’une telle attention, si douce, si tendre et si pure. Si familière, si douloureuse. La tête secouée négativement en guise de réponse. « Ah et, autant que tu saches d'avance que Emy aime bien tester le canapé quand quelqu'un vient dormir. Elle va sûrement aller et venir entre ma piaule et le salon. Mais je peux la garder avec moi si tu préfères pouvoir être tranquille. » Enchanté par cette idée, de passer une nuit en bonne compagnie, protéger par un être débordant d’une chaleur touchante, pour qui on se prend facilement d’affection. Une compagnie qui change, loin de ces démons qui guettent et rodent, attendent le moment propice pour se ruer sur l’âme frêle endormie, plus vulnérable. « Pour l'chat, je pense que je vais le laisser s'habituer à ici pendant quelques semaines, j'verrais pour qu'il puisse venir avec nous après quand on bouge. Tu pourras venir prendre des nouvelles s'tu veux. » Touché par la proposition, pour l’animal auquel je me suis déjà attaché, que j’aurai aimé garder dans d’autres circonstances. Boule de poils qui à l’air de se faire à sa nouvelle vie qui ne sera que plus belle en compagnie de ces deux belles âmes.

Les prunelles guettent le félin au pelage noir corbeau, le regret de quémander de l’aide désespérément pour l’animal dont je ne peux m’en occuper, qui ne sera que plus malheureux si l’égoïsme comblerait mon cœur de son venin. Le rappel d’une vie qui n’a rien de normal, de ces plaisirs dont je ne cesse de me priver, par obligation, car je n’en ai pas le choix. « Je viendrais prendre de vos nouvelles autant que je le peux. » Touché par le récit de l’homme, par son attention portée à mon égard, tout comme son animal. Trois âmes qui finiront probablement par sortir à leur tour de cette vie de bohème, qui finiront par m’oublier comme ils le font tous. Rare sont ceux qui me gardent auprès d’eux et d’un sens, c’est sur ceux en qui je peux compter le plus. « Ca me dérange pas qu’elle vienne me tenir compagnie, au contraire. Ça me fait plaisir. » Une présence différente de celles dont j’ai fini par être habitué, rejeté dans la seconde où l’humain juge ne plus avoir besoin de moi, jeté comme un vulgaire déchet lorsque l’humain ivre de la veille, reprend son entière conscience. Du réconfort différent, pour au moins ce soir. Certainement le meilleur. « Laisse-moi t’aider ! Tu as déjà fait beaucoup pour moi ce soir. » Aussitôt dit, aussitôt dirigé jusqu’au canapé, plein de bonne volonté, prêt à lui rendre service, redevable. Affalé sur le canapé désormais transformé en lit, plus à l’aise. « Il est confortable, en plus ! » Tout est toujours plus confortable que le macadam des ruelles mal éclairées, grouillant de créatures sanguinaires. L’abîme azuréen observe l’homme, le corps se redresse, la main désigne la place à mes côtés. « Tu as encore quelques minutes, pour moi ? » Intérêt porté à l’homme qui me rappelle celui pour qui j’aurai tout donné. Sa gentillesse, sa patience, sa douceur, sa volonté mais différent, pourtant. « J’ai envie d’apprendre à te connaître. Les gens vont et viennent dans ma vie, certains ne s’intéressent pas à moi ou simplement pour ce que je peux leur donner. J’en ai, des amis. Beaucoup m’ont déjà aidé mais … t’es différent. Vous me touchez réellement, toi et Emy. » Un faible sourire se dessine sur mes lèvres, difficilement. Assis en tailleur, mes mains viennent se glisser sur mon tibia, les prunelles perdues, fixent un point invisible. « Je n’ai plus personne. Seulement quelques amis. Une petite poignée mais sur eux, je sais que j’peux compter. J’avais pas cette chance à Cork. J’étais seul, manipulé par ces gens qui se disaient être des amis. Mes parents m’ont foutu à la porte alors que j’avais, quoi, quinze, seize ans. J’ai fait de la merde, de mauvais choix. Puis j’l’ai rencontré,lui. J’voyais enfin le bout de ce calvaire, j’avais un toit, je me droguais encore mais plus tant qu’ça. Il a disparu, du jour au lendemain. » Un profond soupire, la tristesse frémissante, la nostalgie saisissante. « Je n’sais pas ce qu’il est devenu, pourquoi il m’a abandonné. Je n’sais même pas s’il est encore vivant. Et c’est là qu’j’ai vraiment merdé, où j’ai vraiment plongé dans toutes ces conneries. » Le désespoir gronde, la réalité frappe et cogne. Les prunelles rivées vers le sol. « J’ai jamais réussi à m’relever. J’ai trop sombré. »



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