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 [starbuck] asshole | judith

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Matthew Goodwin

Matthew Goodwin
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MessageSujet: [starbuck] asshole | judith   [starbuck] asshole | judith EmptyVen 27 Jan - 22:48




asshole ft. judith
   

Il cherche, veut comprendre. Il essaie de se souvenir, il songe à ces noms, tous ces noms qui hantent son esprit comme la plupart des images qu'il imprime dans l'espoir de pouvoir en tirer ne serait-ce qu'un petit élément, une fraction de seconde parmi des milliers. Il lutte, bataille. Il se perd dans les lignes, dans les récits qu'il parcoure d'un œil vif, attentif. Il n'entend plus, Matthew ne distingue plus que les nombreux murmures qui vont et viennent, ceux qui frappent comme pour accentuer le devoir psychologique dont il doit faire preuve sans que la mémoire ne soit trop impliquée pour autant. Avancer sans avoir à reculer. Ses affaires se sont dispersées, tout traîne encore à des endroits auxquels il ne revient pas encore. Le quadragénaire fouille tout un passé qui ne lui appartient pas, il cherche des mots, quelques dires abandonnés sur des pages que plus personne ne foulent. Chicago et son histoire, celle que beaucoup oublie, celle que beaucoup dépasse sans même remarquer l'ombre qu'elle porte. Un sourire s'accrocherait presque à ses lèvres s'il n'était pas à ce point tombé dans des profondeurs qui lui sont personnelles, quelque chose d'opaque, d’envoûtant, quelque chose qu'il aime à côtoyer quand le commun des mortels lui devient... ennuyant. Il n'a que ça, il n'a besoin que de ça : ce pas d'avance sur le monde, sur ces citoyens, sur ceux qui l'entourent sans qu'il n'en approuve pourtant leur présence. Non, il est exécrable et le seul instant de répit qu'il puisse donner à son personnel, à ceux qui pensent être un ami rare de Goodwin, ce seul instant n'est nul autre que celui-ci. Parce qu'il se tait, parce qu'il se croit seul, errant dans un monde plus noir que ce qu'ils peuvent penser, plus horrible qu'il n'oserait le dire à quiconque d'autre que cette conscience qu'il porte silencieusement, derrière un regard vide, neutre à tout, derrière un masque dur qui – avec les années – s'est avéré ne pas en être un. Il n'est rien qu'une machine, un verre de connaissance dont le fond ne se comble jamais. Rien ne lui importe plus que cela, jamais rien n'est parvenu à le faire en tout cas, si ce n'est la musique mais ce sujet s'avère être encore un tout autre chapitre de l'existence qu'il mène ; parfois malgré lui d'ailleurs. Finalement, c'est une porte de sortie qu'il tente d'apercevoir, quelque chose qui pourrait lui servir, quelque chose qui lui sera nécessaire dès lors que les ombres se seront complètement abattues autour de lui. En attendant, Matthew lutte, Matthew essaie. C'est sa manière à lui de se détendre, sa manière à lui de passer le temps bien que ses nerfs n'en soient pas moins sollicités pour autant. C'est le risque quand l'esprit est habitué à fonctionner pour des choses même minimes, pour des choses qui dépassent l'entendement mais, dans son cas, presque chaque jour. Il aime le compliqué, il préfère la difficulté à la simplicité, à cette banalité effroyable ; davantage pour l'impasse dans laquelle il se trouve, ce mur construit sur son chemin par sa propre faute.

Et il en jure, hurlant au-travers la bibliothèque, quelques feuilles volantes venant se perdre ici et là. Il se croit toujours, il l'a toujours été finalement, dans sa tête. Matthew ne prend pas conscience de la place qu'il prend, de l'ampleur que prennent ses idées dans toute l'allée qu'il occupe depuis son arrivée entre ces murs. Ce qu'on vient lui faire remarquer, ce qui l'amène à froncer les sourcils tandis qu'il pose ses perles claires sur tout son bazar ; mais surtout sur l'inutilité de la chose. Il désespère, acquiesce seulement à la personne qui comprend qu'elle ne pourra rien en tirer ; personne ne le peut vraiment, de toute manière. Mais ça suffit à Matthew pour revenir à la surface triste de la réalité, remballant ses affaires, récupérant ce qui lui importe le plus pour quitter les lieux sans se soucier de ce qu'il laisse derrière lui ; parce qu'ils sont habitués, de toute manière. Ce n'est pas la première fois, ce ne serait sûrement pas la dernière. Quand il quitte les archives, son regard se pose sur un accident qui vient d'avoir lieu, une situation déjà prise en charge, quelques personnes surprises, choquées, attendant devant le spectacle de pouvoir rassasier cette soif discrète de drame. Il soupire, fermant les yeux, enfonçant ses mains dans les poches de son long manteau. « Pathétique. » C'est tout ce qu'il trouve à dire avant de reprendre le cours de son après-midi, retrouvant les rues animées de Chicago à la recherche d'un café, de quelque chose du genre qui pourrait lui offrir de quoi alimenter son manque soudain de sucre. C'est le souci qu'il peut avoir à errer durant des heures entre les murs de son esprit, là où personne ne parle, là où personne ne vient le déranger. Et, durant son attente dans l'une des files du Starbuck rejoint, il y pense à nouveau, il essaie d'imprimer chaque mot, chaque petit indice qui pourrait l'aider quant aux affaires louches dans lesquelles il s'est ancré stupidement. Goodwin sait qu'un long chemin est désormais à faire mais il veut avoir le plus d'arme possible pour quand l'horizon sera atteignable. Il veut pouvoir avoir l'avantage, presque amoureux de cette sensation-ci. Mais si ses idées s'étaient faites claires et précises, elles s'estompent aussi certainement que cette neutralité si légendaire à ses traits, le quadragénaire bousculé dans un léger mouvement de foule. « C'est pas vrai. La race humaine est-elle aussi STUPIDE pour ne pas savoir user des yeux qu'elle possède ; à moins que ce soit génétique pour certains ! C'est quoi votre problème ? » Réaction démesurée, le problème des mauvaises journées, du pied gauche – le matin – en premier posé. Il a cette arrogance qui dérange, cette manière odieuse de répondre à quiconque venant s'approcher un peu trop de lui, comme ici finalement puisque le contact fut dérangeant, plus pour sa matière grise que sa personne même. Finalement, pas mal de regard se sont posés sur eux, lui s'en fout complètement, relevant enfin ses perles bleutées sur la personne qui vient de... « Sérieusement ? » Souffle-t-il en levant le regard au ciel, constatant les dégâts sur son manteau, la réaction autour d'eux lui faisant comprendre que ce doit d'ailleurs être chaud. Il se le dit enfin, cette journée n'est qu'une perte de temps.
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: [starbuck] asshole | judith   [starbuck] asshole | judith EmptyMar 31 Jan - 0:33



ASSHOLE
MATTHEW & JUDITH
Je baille à m’en décrocher la mâchoire. Je suis explosée, j’ai du mal à m’accorder au rythme du travail la nuit. Surtout que je suis assez stressée quand même, je me mets vachement la pression pour éviter de continuer à péter des verres. Je vois bien que le boss me regarde avec cet air de « visiblement aussi douée que sur la barre ». Connard. Ça c’était gratuit, oui.
Je suis super grognon ce matin. La nuit a été longue, je sais pas pourquoi, pas plus que les autres fois pourtant mais voilà. Je me réveille avec deux heures d’avance. Qui de sensé se réveille avant son alarme faite pour ça ? Le silence règne dans mon appartement pourri mais bizarrement, je ne suis même pas déçue de me réveiller les yeux sur la peinture écaillée. C’est tellement plus agréable que le béton gris des cellules.
L’image de mes petits mètres carrés d’inconfort ne me quitte pas. Chaque fois que je fais un pas dehors, je me rappelle de la sensation d’oppression qui ne m’a pas quittée, cinq ans durant. Chaque fois que je fais un pas dedans, je me rappelle du son des grilles se refermant dans mon dos.

Je me lève enfin, et visiblement il était bien temps parce que le son d’une musique s’élève de l’autre côté du mur qui sépare mon appartement d’un de mes voisins. Une vieille musique country un peu trop forte. Ça ne me dérange pas vraiment en réalité. J’aime réapprendre à appréhender le monde autour de moi, les sons du monde réel, pas celui qu’on nous impose derrière les barreaux, les bruits sont heureusement très différents. Cette frontière sonore qui existe entre ces deux mondes est une bénédiction pour moi.

Un petit tour à la douche, je m’habille et me dirige vers ma cuisine pour manger un petit truc. J’aimerais sortir un peu avant de retourner au boulot. L’absence d’à peu-près tout ce qui devrait être normalement dans un frigo normal me fait grogner. Je vais devoir sortir même pour petit-déjeuner ? La barbe. Check dans le congelo, plus de glace : voilà ce qui me décide à mettre mon manteau et à m’embarquer pour une aventure humaine incroyable. Aller faire les courses.

Ø

J’ai pas fais ces fichues courses. Une envie sortie de nulpart de faire plutôt du shopping s’est présentée à moi et je l’ai accueillie à bras ouvert. Je voudrais acheter des nouvelles fringues pour le boulot. Enfin des morceaux de fringues, serait plus correct. Mais je vais pas tenir sur 2 t-shirts et 2 shorts. Ça va être rapidement middle.
Mais avant ça, un café ! J’en ai bien besoin, j’ai pas les yeux en face des trous et d’ici quelques heures je vais devoir m’exercer à tenir le plus grand nombres de verres sans tout faire tomber.
Y’a la queue au starbuck mais je m’en fiche. J’inspire les notes de café qui font de cet endroit un lieu presque reposant, cosy. Les bruits de la céramique contre le verre ou encore du déchirement d’un papier, toute cette ambiance qui fait un café, j’apprécie. Comme d’habitude, café noir long et un sucre, j’ai un journal sous le bras, je vais aller me poser à une table histoire de profiter un peu de cet instant de tranquillité. Pas de musique à fond, pas de mec bourré qui te hurle sa prochaine commande. Ouais, mon cerveau a besoin de ça.

Je me dirige vers une table dans le fond quand un mouvement dans mon dos me bouscule en avant. Évidemment je me prend les pieds dans un pied de table et bouscule à mon tour un type à ma gauche. Mieux encore, je lui renverse la moitié de mon café dessus. Le type s’énerve et :

« C'est pas vrai. La race humaine est-elle aussi STUPIDE pour ne pas savoir user des yeux qu'elle possède ; à moins que ce soit génétique pour certains ! C'est quoi votre problème ?
— Hey ! Oh ça va j’ai pas fais…
— Sérieusement ? »

Je reste interloquée par la violence des mots du mec et aussi par le fait que mon café brulant ne lui tire pas une seule expression de douleur. Ho ? Ho qui va la, qui j’entends galoper pas bien loin… Ah bah oui le voilà mon caractère de merde. Non mais oh pour qui il se prend lui ?

« Excusez-moi mais j’aurais pas brûlé votre amabilité plutôt que votre peau ? » Nope Judith, no no… « Nan parce que l’espace d’une seconde j’ai cru que vous insultiez à peu près tout le monde de stupide pour un simple accident. J’avais pas réellement de problème avant que vous n’ouvriez la bouche, mais vous si apparemment. »

Je me tourne et récupère des serviettes dans mon dos. Ça va oui, on n’a pas élevé les cochons ensemble non plus ! Je dépose brutalement mon café sur la table et dépose une par une un peu à la hâte les serviettes blanches que je viens de récupérer. Oh si ça y est il m’a agacé et même si j’imagine que je devrais plutôt être désolée… ben c’est pas vraiment le cas.

« Voilà monsieur ! » Sarcasme quand tu nous tiens.


EXORDIUM.


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Matthew Goodwin

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MessageSujet: Re: [starbuck] asshole | judith   [starbuck] asshole | judith EmptyVen 3 Fév - 23:34




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C'est la manière dont on le regarde qui l'amène à réagir de la sorte, presque autant que l'interruption du cours de ses songes. Il n'apprécie pas vraiment qu'on puisse juger la manière dont il se comporte, la façon dont il puisse parler parce qu'à ses yeux, il n'agit pas différemment que le reste du monde. Il est de l'autre côté du miroir, là où rien n'a réellement d'importance, là où tout est éphémère aux yeux de quiconque s'y risquant ; lui, Matthew, s'y est perdu. Il s'y est noyé, rongé par ce besoin de réussir, d'avoir raison, dévoré par cette arrogance qu'il nourrit et qui l'aura transformé en cet homme précis, associable, loin d'une quelconque sociabilité, uniquement touché par ce qu'ils appellent musique, ce qu'il appelle art. Alors, finalement, oui, ça l'irrite comment on en vient à se tourner vers lui, ces froncements de sourcils à son égard comme pour lui faire entendre qu'il n'est pas comme les autres ; il le sait. Il ne le sait que trop et s'en contente aisément. Pourtant, il ne dit rien de plus, soufflant seulement en venant se défaire de son manteau, tâtonnant au mieux sur ses vêtements pour voir l'étendu des dégâts, chose qui l'amène à lever les yeux au ciel dans un soupir interminable. Il est exécrable, l'a toujours été et ne s'en cache pas, persuadé finalement qu'il en possède le droit. « Excusez-moi mais j’aurais pas brûlé votre amabilité plutôt que votre peau ? » Viens enfin son tour de froncer les sourcils, d'interroger stupidement celle qui lui fait face pour la manière dont elle lui répond. C'est rare mais toujours aussi attrayant que de faire face à quelqu'un possédant un minimum de répondant que ça l'en étonne. Il ne s'y attendait pas et ça vient rendre sa journée plus intéressante qu'elle n'avait pu l'être jusqu'alors. Il s'en prend à l'humanité et son porte-parole réplique enfin avec autant de hargne qu'il ne peut en mettre dans ses accusations parfois démesurées. Et, finalement, tandis qu'il va pour lui répondre que non, ça a été fait il y a déjà bien longtemps, elle lui coupe l'herbe sous le pied, récupérant son temps de parole pour en user tant qu'elle le peut. « Nan parce que l’espace d’une seconde j’ai cru que vous insultiez à peu près tout le monde de stupide pour un simple accident. J’avais pas réellement de problème avant que vous n’ouvriez la bouche, mais vous si apparemment. » Sans rire ? Ça lui arrache presque un rictus amusé, ce qu'il ne dissimule bien évidemment pas tandis qu'elle vient déposer quelques serviettes, cet air méprisable de teinter sur ses traits, ce qui ne manque pas de rendre Matthew plus indifférent qu'il n'a pu l'être jusqu'alors. Il a l'habitude d'irriter les gens, il a l'habitude de ce genre de regards sur lui, alors un de plus. « Voilà monsieur ! » Lance-t-elle, sarcastique au possible, un maigre reflet de sa propre personne.

« Seulement, si les simples accidents n'étaient pas aussi récurent étant donné que les gens sont juste de bons idiots, je pense que je n'aurai aucun problème. Hors, la preuve vient se présenter d'elle-même, désolé que vous soyez la gagnante de ces circonstances. » Ose-t-il dire, essuyant le reste de café chaud qui tâche désormais la chemise blanche qu'il portait sous son manteau. « A quel point c'est censé faire mal ? Que je sache au moins quoi faire avant que ça ne s'aggrave, ce qui – d'ailleurs – serait dommage pour vous. » Souffle-t-il finalement, plaisantant dans le fond ; bien que sa manière de rire soit toute aussi originale que son entrée en matière dans la société qui continue sa route derrière les murs de sa solitude ; aussi surprenant que cela puisse paraître à ses yeux. Et, tandis qu'il essaie de se rhabiller au mieux, le regard que portent certaines personnes à son égard ne font que l'agacer plus encore, amenant le quadragénaire à dégénérer légèrement, soufflant bruyamment, lassé de cette mauvaise habitude que peut avoir quiconque face à quelqu'un de plus ou moins différent. Il sait qu'on le regarde pour cette neutralité quant à la manière dont on vient de le brûler, il sait qu'un tas de questions fusent dans l'esprit de chaque être encore entassé autour d'eux. Ça l'exaspère, ça lui fait perdre le peu de patience qu'il lui restait suite aux heures passées dans une cage pleine d'un passé qui ne lui aura – malheureusement – rien apprit de plus que ce qu'il ne sait déjà. Décidément, la journée toute entière s'annonce mal ; c'est un fait qu'il ne peut nier. Alors Matthew retrouve toute sa hauteur, enfilant son manteau pour retrouver la chaleur de ce dernier, s'y engouffrant avant de passer devant la file d'attente sans même se soucier des remarques qu'on peut lui faire, hermétique à toute parole tant qu'il ne s'y intéresse pas un minimum. « Café renversé. Mettez m'en un autre. » Et il a de la chance de passer souvent par cette rue, entre ces murs, parce qu'on le sert, parce qu'on ne bronche pas en sachant comment il peut être. Ça ne sert à rien avec lui, ça n'a jamais servi. Puis, il en revient à la brune qui s'est trouvé être la malchanceuse de cette journée, plus que lui, puisque devant le subir lui ; lui et le besoin viscérale de le frapper qu'il insuffle. « Voilà madame ! » Lance-t-il en imitant maigrement la voix de la jeune femme lorsqu'elle s'était prise au jeu de l'insulte ; bien que les siennes soient dissimulées, plus polies finalement que lui et ses rapports envers autrui. « Tâchez de ne pas le renverser, cette fois. D'autant que je ne suis pas sûr que les réactions seront les mêmes. » Il fait référence à la douleur que les autres peuvent ressentir, sans même faire attention qu'il pourrait aussi parler de la façon dont il la reçu. C'est à double tranchant mais pas une seule fois, jamais, Goodwin n'en vient à se remettre en question. Car son monde est compliqué, si silencieux, loin de toutes conventions normales, loin de tout ce que chacun connaît. Lui s'est fait ses règles, son univers, ses codes. Il est loin, loin de tout, vraiment. Et, tandis qu'il laisse sa voix s'estomper, il maintient le café devant elle en attendant qu'elle ne daigne le prendre. « Quoi ? C'est pas ce que les gens font ? »
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: [starbuck] asshole | judith   [starbuck] asshole | judith EmptySam 11 Fév - 15:31



ASSHOLE
ft. MATTHEW
C’est qu’il sourit en plus le con ! C’est fou ça quand même, je me demande si c’est moi qui suis un aimant à mecs arrogants où si c’est la norme à Chicago. Parce que je voudrais pas dire mais en une semaine j’ai adressé la parole à deux types et ils se révèlent tous les deux plutôt casse-couilles visiblement.

Bref, je balance les dernières serviettes que j’ai dans les mains en direction de la poubelle et m’apprête à partir, mon café gâché —mais que voulez-vous je roule actuellement pas sur l’or alors tant pis pour le deuxième café— mais le type mal-aimable ne semble pas en avoir finit avec moi et élève à nouveau la voix.

« Seulement, si les simples accidents n'étaient pas aussi récurent étant donné que les gens sont juste de bons idiots, je pense que je n'aurai aucun problème. Hors, la preuve vient se présenter d'elle-même, désolé que vous soyez la gagnante de ces circonstances. »

Je fronce les sourcils, ai l’impression qu’il est en train de me faire une gigantesque blague, mais non ! Non non ! C’est qu’il a l’air sérieux dans son petit délire méprisant et j’avoue que ça me coupe un peu la parole. Mes arguments actuels se résumant à un flot d’insultes incohérentes je ne vais peut-être pas ouvrir la bouche. Et puis il y a autre chose aussi, j’aimerais qu’on m’explique donc pourquoi ce type ne hurle pas au désastre parce que je lui ai brûlé la peau mais parce que « les gens sont juste de bons idiots ». A ce que je sache un café tout juste sorti de la machine, c’est brûlant. Le type n’a même pas moufté un chouïa. D’ailleurs :

« A quel point c'est censé faire mal ? Que je sache au moins quoi faire avant que ça ne s'aggrave, ce qui – d'ailleurs – serait dommage pour vous.
— Excuuuusez moi ? »

Mais sans plus de cérémonie, il se redresse, se rhabille comme il peut. Ses fringues sont tâchées par le café que je lui ai renversé dessus mais que veux-tu, je ne me sens même pas mal, en vue de son arrogance qu’il me jette à la gueule comme un torchon sale. Et il se barre. Ok. D’accord. Je le suis du regard et constate que son mépris ne s’arrête pas à ses paroles ou simplement à une rencontre fâcheuse, accidentelle, mais c’est bien visiblement un trait de caractère qui doit lui être propre. Il passe devant le monde affolant qui précède la caisse du Starbuck sans même prendre la peine de jeter un regard aux gens qui, bien sur, grognent. Il passe devant une nana qui allait pour payer et interrompt la caissière. Ce qui me semble plus fou encore est que celle-ci obtempère quasi-immédiatement, s’excuse auprès de la nana devant elle, passe les ordres à ses collègues et se reconcentre sur sa cliente sans faire plus que ça attention au type méprisant. Très bien. Donc c’est la journée de l’absurde, ça ne pose aucun problème à personne, sauf à moi. Les autres ont déjà tourné le regard.

« Voilà madame ! »

Je sursaute, ne l’avais pas vu revenir et mon regard perplexe glisse de ses yeux (beaucoup plus hauts que les miens) jusque sa main tendue vers moi, qui contient un autre gobelet de café qu’il semble me destiner. « Tachez de ne pas le renverser, cette fois. D’autant plus que je ne suis pas sûr que les réactions seront les mêmes. »

Mes yeux plissés remontent jusqu’aux siens, je n’ai toujours pas bougé. Cet homme a au moins un mérite, celui de m’avoir coupé la parole. Généralement mon caractère plutôt pourri sa manifeste par mon vocabulaire fleuri et ma prose intarissable quand il s’agit de faire preuve de sarcasme. Il a réussi l’impensable, me surprendre et me faire taire, tout en même temps ! (jaloux, max ?:red:) Et quand je pense qu’il a enfin fini, il en rajoute une couche.

« Quoi ? C’est pas ce que les gens font ? »

Je bats des cils. Parce que monsieur est impatient ? Je croise les bras bien, l’observe avec un air désabusé cette fois, décidée à ne pas prendre le gobelet de café. Pas tout de suite.

« Non généralement c’est pas comme ça que ça se passe, mais vous m’avez pas l’air extrêmement doué avec le monde autour de vous, je vais vous expliquer. »

Je décroise les bras et lui montre le type – volontairement malpolie je suis – qui m’a bousculée un peu plus tôt.

« Alors voyez normalement c’est lui qui devrait me repayer un café — oui, vous ! Le type en question lève les yeux vers moi, interpellé par ce que je raconte. Parce que c’est vous qui n’avez pas fait attention et c’est moi qui en fait les frais. »

Je me retourne vers mon interlocuteur et embrasse la salle du regard avant de revenir poser mes yeux dans les siens. « Secundo, les gens ne font pas ça, n’insultent pas le reste du monde sans réfléchir, et ce avec mépris, lorsqu’il s’agit d’un simple accident. Voyez ? »

Je me décide enfin à lui enlever le gobelet des mains, sans vraiment d’amabilité pour le coup.

« Mais bon comme vous l’avez déjà entre les mains, autant compenser votre attitude déplaisante avec ça. Et là, normalement, je suis censée vous dire merci mais ne vous y attendez pas, ça n’arrivera pas. » Je porte le gobelet à mes lèvres, m’arrête une seconde. « long, noir, un sucre ? » Là j’abuse un peu mais peu importe. Je bois une première gorgée du café brûlant. Cette boisson doit circuler en partie de moitié à la place du sang dans mes veines.

« Parfait ! Étrangement parfait. J’ai besoin de vous expliquer encore comment fonctionne l’être humain ou je peux retourner à mes occupations ? Il faut le dire sinon, aucun problème, si ça peut vous permettre de retrouver un semblant d’amabilité. » Question rhétorique, je redresse mon sac pour le reposer correctement sur mon épaule.

« Et tâchez de n'agresser personne cette fois ! Les conséquences ne seraient peut-être pas les mêmes. » A mon tour de lui répondre sur le ton d'une piètre imitation qui se veut volontairement mal-aimable. Je lève les yeux au ciel, lui adresse un regard sans équivoque puis me détourne avec la ferme intention de m’en aller, enfin, à mon « shopping ».


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MessageSujet: Re: [starbuck] asshole | judith   [starbuck] asshole | judith EmptyVen 17 Fév - 15:53




asshole ft. judith
   

« Non généralement c’est pas comme ça que ça se passe, mais vous m’avez pas l’air extrêmement doué avec le monde autour de vous, je vais vous expliquer. » Il n'est pas sûr de le vouloir et pourtant, elle ne lui laisse pas vraiment le choix quant à ce qu'il souhaite. Pas cette fois, en tout cas. Parce qu'elle s'anime, parce qu'elle reprend la parole avec enclin, désignant l'homme qui l'a bousculé, ça sans gêne, comme dans ses propres habitudes finalement. Ce qui l'amènerait presque à sourire si l'occasion se présentait réellement mais l'énergie manque à ces muscles-là, plus que d'ordinaire en tout cas. Alors, au lieu de ça, il la regarde faire, parler, expliquer ; comme elle dit. Il contemple ses gestes et la manière dont elle vient introduire l'autre homme dans l'instant, celui-ci n'osant pas la moindre remarque, ce qui l'amuse enfin vraiment, ce qu'il ne cache pas, d'ailleurs, tenant toujours le fameux café qui, désormais, fait polémique. Puis, l'attention lui revient directement, les yeux clairs de la jeune femme venant fixer l'azur des siens, ceux qu'il ne détourne pas d'un seul millimètre. « Secundo, les gens ne font pas ça, n’insultent pas le reste du monde sans réfléchir, et ce avec mépris, lorsqu’il s’agit d’un simple accident. Voyez ? » Il fronce les sourcils, signe d'incompréhension. Après tout, il ne l'a pas insultée personnellement, elle n'était pas la seule visée. C'est sur ce point qu'il n'arrive pas à mettre le doigt, sur cette manière de s'offusquer quand il ne fait qu'évoquer une vérité propre à tout le monde et non pas à une seule âme ; à savoir la sienne. Et, là-dessus, elle se sert enfin dans sa main, venant s'emparer du café qu'il tenait jusqu'alors sans broncher, une fois encore. « Mais bon comme vous l’avez déjà entre les mains, autant compenser votre attitude déplaisante avec ça. Et là, normalement, je suis censée vous dire merci mais ne vous y attendez pas, ça n’arrivera pas. » Instinctivement, il se détache, il essaie de réfléchir, de voir le mal quand lui n'est pas à même de s'en rendre compte. « Parfait ! Étrangement parfait. J’ai besoin de vous expliquer encore comment fonctionne l’être humain ou je peux retourner à mes occupations ? Il faut le dire sinon, aucun problème, si ça peut vous permettre de retrouver un semblant d’amabilité. » C'est à son tour de fermer les lèvres et de chercher ses mots, à son tour de ne pas savoir quoi dire et ça, pour la première fois depuis bien trop longtemps. Ça le stupéfait, assez pour qu'il n'en reste cloué sur place, contemplant simplement la jeune femme et s'arme de son sac, ses lèvres venant laisser entendre qu'elle n'en a pas fini. Et si toutes les personnes un tant soit peu normales se seraient contenter de tourner les talons dans l'espoir de ne plus avoir à suivre cette conversation, pour lui il n'en est rien puisqu'elle n'attise que plus de curiosité qu'il n'en possède déjà. « Et tâchez de n'agresser personne cette fois ! Les conséquences ne seraient peut-être pas les mêmes. » En effet.

Il ne s'était jamais imaginé dans ce genre de conversations, de celles qui se font courtes de son plein gré car l'être humain, malgré son appartenance, lui paraît si peu intéressant mais celle-ci, ô celle-ci. Un sourire s'en dessine presque le long de ses lèvres tandis qu'on continue de le dévisager, chose qui ne l'atteint pas plus que ça, le quadragénaire de nouveau perdu dans ses songes et ce, pendant quelques fractions de secondes à peine. Elle l'intrigue, elle ne fait que ça et ce sont ses traits qui reviennent avec acharnement dans sa tête alors qu'elle vient de se détourner de sa présence, de sa personne même, il y a de ça seulement quelques petits moments. Aussi, instinctivement, il revient attraper son bras, sans aucune gêne, sans penser qu'en effet, rien de ce qu'il entreprend n'est réellement banal. Pourtant, ce n'est pas par méchanceté qu'il agit ici, ni même par provocation, car les mots qui s'échappent d'entre ses lèvres lui sont rares et bourrés d'impact. « Je suis désolé. » Ça lui vient sans qu'il n'ait trop à réfléchir parce qu'il sait, dans le fond, comment retenir les gens. « Pardonnez-moi. J'ai été odieux. » De ce qu'elle lui a fait comprendre, bien qu'il ne soit pas du même avis, se pensant simplement réaliste quant à toutes ces âmes qui l'entourent ; malgré lui, la plupart du temps. Mais le fait qu'on puisse lui couper la parole, le fait qu'on puisse le remettre à sa place parvient à lui faire comprendre qu'il n'est pas aussi seul qu'il aime à le penser, il existe encore quelques personnes capables de penser décemment. « Mais je ne m’appuierai pas sur vos conseils pour la prochaine fois, je regrette, je n'ai pas à me plier à la stupidité d'autrui. Néanmoins, j'avoue avoir fait une erreur en vous insérant dans ma pensée de fond quant aux autres. » Lance-t-il, ce sérieux toujours accroché à ses traits, un air faussement renfermé. Il n'est pas doué mais tente de l'être dans sa manière de se comporter, bien que ses mots – quant à eux – soient complètement sincères. Il se doit de faire aller parole et corps ensemble, chose qui n'est pas aisé à faire quand l'habitude n'y est pas. Matthew est plutôt du genre à attendre que la tempête ne passe, la jugeant dans des songes qui n'appartiennent qu'à lui avant que tout ne lui échappe dans un léger geste de la main, la futilité ne lui étant d'aucune utilité ; d'ordinaire en tout cas. Finalement, la fatigue vient à le rendre plus négligeant. « Long, noir, un sucre la prochaine fois. Je m'en souviendrais. » Dit-il toujours avec autant de naturel qu'il pourrait en user, adressant un dernier sourire à son interlocutrice, lui laissant désormais la possibilité de partir, sachant qu'ils pourraient être amenés à se revoir, il veillera sur ce point pour les jours à venir, peut-être les semaines maintenant qu'il se souvient ce pourquoi il s'était retrouvé-là. Mais il s'en fait un rappel, une note écrite accrochée dans un recoin de sa tête, de cet énorme palais contenant tout et n'importe quoi jusqu'à, désormais, les traits de ce visage.
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: [starbuck] asshole | judith   [starbuck] asshole | judith EmptyVen 24 Fév - 13:08



ASSHOLE
ft. MATTHEW
Je vais pour continuer sur mon programme de la journée mais je me sens tirée en arrière, retenue par une main étrangère que je devine rapidement être celle du brun alors que je me retourne d’un geste sec, braquant mon regard dans le sien. Je défais mon bras de sa prise quasi-immédiatement, ça peut paraître sauvage ou précipité mais je ne supporte qu’on fasse intrusion dans mon espace vital de cette manière. J’ouvre la bouche pour répliquer quelque chose d’aussi sec que mon geste dégagé mais il me coupe l’herbe sous le pied, de nouveau avec brio.

« Je suis désolé. Pardonnez-moi. J’ai été odieux. » Je hausse les sourcils, étonnée par la tournure que prend la situation. Des excuses ? Qui me paraissent sincères en plus ? Je ne me réjouis pas mais ça me fait malgré tout plaisir. Je ne sens aucune trace d’ironie ni dans sa voix ni dans son regard. Je me redresse, me repositionne un peu mieux en face de lui et essaie de détendre mes traits jusque-là tirés. « Je suis ravie de vous l’entendre dire. » Voila tout ce que je répondrais pour accepter ses excuses qui me semblent amplement méritées.

« Mais je ne m’appuierai pas sur vos conseils pour la prochaine fois, je regrette, je n'ai pas à me plier à la stupidité d'autrui. Néanmoins, j'avoue avoir fait une erreur en vous insérant dans ma pensée de fond quant aux autres. »

Je n’arrive pas trop à deviner si c’est un compliment ou non. Je l’observe, juste, avec un air tout à fait perplexe et ne bouge pas pour l’instant, je me contente de soutenir son regard sans affront ni méchanceté. Je ne me considère pas comme différente de la moyenne, hormis mes petites histoires secrètes qui font que malgré tout j’appartiens au groupe de « ces gens-là ». La presse, à l’époque, m’a suffisamment racontée à tort et à travers, me plaquant des surnoms macabres, m’inventant des secrets, des histoires, un passé qui n’était pas le mien, pour que je considère mon anonymat et ma banalité comme des trésors. Je constate seulement qu’il n’est très visiblement pas doué du tout avec sa propre espèce ce qui le rend surement plus spécial que je ne le suis, ce qui est une bonne chose de mon point de vue.

« Long, noir, un sucre la prochaine fois. Je m'en souviendrais. »

Il sourit et moi j’affiche un instant, un visage étonné. Comment je suis censée prendre ses paroles ? Une prochaine fois ? Est-ce qu’il se joue du hasard et se dit qu’on se recroisera ici ? Est-ce qu’il m’invite pour un rendez-vous ? Dieu non, qu’on m’épargne cette perspective. Lui ou un autre, je refuse. Je finis par fermer la bouche, je ne sais pas quoi dire et je déteste être dans cette position.

« Hm… » Bon allez reprends-toi Judith. Depuis quand tu perds tes moyens comme ça ! La surprise n’est pas une excuse ! Je me redresse, passe une main sur le col de mon manteau comme pour le renfermer, et reste là quelques secondes, mon nouveau gobelet de café dans la main.

« Si vous vous trompez vous n’aurez plus aucune excuse par la suite. » Pour ladite prochaine fois. Je lui adresse un sourire poli, ingénu. « Bonne journée monsieur. » Sur ces mots, je me retourne enfin et reprend ma marche pour continuer mon programme de la journée. Je sors du starbuck plus pensive qu’à mon arrivée. Décidément, les rencontres que je fais à Chicago sont de plus en plus étrange.

SUITE AU CRASHDOWN
Intermède LA


EXORDIUM.
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