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 tick of the clock ▬ milo

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Elijah Haynes

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quartier : west side, l'appartement au-dessus du Penitent ; possède une maison isolée aux abords de Chicago légalement grâce à sa fausse identité (David Castle), retapée entièrement par ses soins
physique : il a le dos lacéré, seul et unique cadeau de sa génitrice lorsqu'il était plus jeune. il a également quelques cicatrices de blessures par balle, dont l'une se trouve à sa clavicule suite aux tirs portés par les serbes lors des attentats de noël. mais aussi une cicatrice à la cuisse droite d'un coup de couteau. ses bras sont remplis de tatouages, sa main gauche porte encore fièrement la croix celtique, allégeance à l'irish mob faite à new-york, ainsi qu'un petit coeur sur l'intérieur du poignet, similaire à celui que Jade s'est fait en même temps

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MessageSujet: tick of the clock ▬ milo   tick of the clock ▬ milo EmptyDim 12 Mar - 20:05



tick of the clock
ft. milo


Retour à la vie civile. Ses prunelles claires se portent tout de même sur chaque recoin de la grande salle qu'il surplombe depuis le comptoir, détaillant parfois – sans même s'en rendre compte – la fenêtre remplacée durant de longues minutes, le temps d'une brève balade au détour de sa mémoire, lorsque la douleur s’immisçait, violente, dans toute son épaule. Une grimace s'en suit, cette soif insatiable de vengeance quant à celui qui est venu lui faire entendre qu'importe l'endroit où il se trouve, il ne sera jamais en sécurité. Personne ne peut l'être totalement, aussi, Jade y comprit. C'est ce qui l'avait ramené à sa raison, pas des plus claires ni des plus légales mais des plus captivantes, des plus vivantes. C'est l'admettre qui avait permis à Elijah de retrouver son souffle, plein et entier ; bien que tout ne lui soit pas totalement destiné. Il l'a comprit. Il lui aura fallu du temps mais il y sera parvenu, sa présence entre ces murs comme preuve irréfutable de cette pensée nouvelle enfin ancrée en lui. Il doit reprendre le cours de sa vie car celle-ci, désormais, se situe au cœur même de ces rues. Il ne retournera pas à New-York, il ne retrouvera pas ses frères ; ceux à qui il pensait pouvoir faire confiance et qui, aujourd'hui, n'aspirent qu'à sa mort. Il ne reviendra pas sur ses pas, devant avancer, faire son chemin, réapprendre à vivre sans en oublier ce pourquoi il est fait. Alors oui, il lui aura fallu un petit temps pour accepter une énième fois toutes ces vérités, tout ce avec quoi il se doit désormais de composer. Il va lui falloir apprendre la ville, les moindres recoins qu'elle cache, arpenter ses veines principales pour parvenir à en faire son terrain de jeu, son théâtre pour chacune des pièces à venir. Elijah doit réapprendre à vivre avec sûreté et il se fait la promesse d'y parvenir, pour lui autant que pour Elle. Elle qui ne quitte plus ses songes, Elle qui est parvenu à lui rendre toute sa splendeur, toute sa grandeur. Elle qui est venue lui faire entendre qu'être à moitié n'est pas vivre comme ce qu'il avait pu promettre, parole envolée désormais retrouvée. Il en revient à ce qu'il a toujours été, à cette hauteur qu'il laisse supposer que tout peut s'arranger, ce que Shawn ne manque pas de lui faire remarquer, à sa manière, le tact en moins. Ça lui arrache un sourire tandis qu'il se redresse, allant pour récupérer ses affaires pour laisser son ami et employé faire son après-midi avant de reprendre le flambeau pour la soirée, guettant son téléphone dans l'attente d'une réponse de Milo à un message envoyé depuis quelques jours déjà.

Et si ses songes se tournent vers lui dans un petit instant de réflexion, c'est sans compter son regard qui s'arrête sur une silhouette qu'il ne connaît que trop et que Shawn salue aussitôt. Pourtant, tout lui semble si lointain, comme si son absence s'était faite plus longue qu'il n'ose l'imaginer, peinant à retrouver la notion correcte du temps. Il met un moment à remettre ces traits à la place de l'image qu'il avait pu en garder, détaillant sa démarche, le moindre indice visible qui pourrait témoigner de toutes ces journées ratées. Mais rien, rien ne lui vient si ce n'est un froncement de sourcils quant au sourire qu'il garde à l'égard de leur aîné, plutôt satisfait de le voir revenir ; ou rassuré, plutôt. Quant à lui, Elijah laisse ses affaires retrouver leur précédente place derrière le comptoir alors qu'il s'appuie contre l'encadrement de la porte qui sépare l'arrière-boutique de la grande salle encore légèrement vide pour l'heure ; chose qui ne devrait pas durer. Il ne dit rien, laissant les choses se faire, le gamin lui venir. Il ne précipitera pas les choses, conscient de la gêne qu'il lui insuffle déjà à son égard et ça depuis leur rencontre lors de Thanksgiving. Raison pour laquelle il reste à sa place, détaillant simplement les alentours avant d'en revenir à lui, pleinement à lui une fois ses pas s'étant osé jusqu'à sa personne. « Comment tu te sens ? » C'est la seule question qui lui importe pour l'instant, la seule qui puisse vraiment avoir de l'impact sur ce qui pourrait advenir en suite. Parce qu'il craint de connaître les raisons de son absence, parce qu'il craint d'avoir fait confiance à un gosse dans responsabilité ; lui qui, malgré son allure de tatoué irresponsable, lui donnait une image inverse de celle qui tente de s'inscrire dans sa tête. Car, dans le fond, Elijah commencerait presque à l'apprécier, pas tant pour son style atypique et la preuve évidente qu'il soit différent des autres, mais parce qu'il craint la candeur qu'il possède et le mal qui pourrait y être fait ; comme à Savannah, comme à Dexter ou Rose, comme à Jessie aussi. Ils n'ont rien de la force qu'il connaît, rien de ce qu'il peut posséder, de ce que Jade peut posséder. Ils lui paraissent faible et, en ça, ils lui paraissent bons ; rayons clairs d'un Bien qu'il ne porte plus, rappels constants de sa corruption, durs mais nécessaires. Réflexe stupide de celui qui n'a toujours vu le monde qu'au travers de son existence. Il pense pouvoir acheter sa rédemption en aidant ceux qui lui sont proches, ceux qu'il apprécie, ceux qui – en soit – sauraient aisément vivre sans sa présence et qui, d'ailleurs, le feraient très certainement mieux. Néanmoins, cette vérité, il l'a chasse d'un rapide coup de geste, offrant toute son écoute au jeune homme à qui il fait pleinement face, loin d'être menaçant, seulement curieux. « Tu viens donner ta démission ou essayer d'en discuter ? » Et s'il pensait ménager ses mots, il n'y parvient pas au mieux, bourru de base, dénoué – lui aussi finalement – de tact en la matière, loin des conventions sociales et de tout ce qu'elles nécessitent.
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Dernière édition par Elijah Haynes le Jeu 6 Avr - 20:31, édité 1 fois
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Milo Lawson

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MessageSujet: Re: tick of the clock ▬ milo   tick of the clock ▬ milo EmptyDim 2 Avr - 17:08



elijah & milo
tick of the clock



Une inspiration, un pas en avant. Je dois prendre mon temps. C’est ce que le psy a dit. Que je ne devais pas me précipiter pour répondre aux attentes des autres, que je devais m’écouter. Alors c’est ce que je fais. Et je crois bien que je suis prêt. Je crois bien que c’est le jour J. Le jour où je vais être capable de remettre les pieds dans le West Side. Plus précisément, dans la rue où la fusillade a éclaté il y a de cela de nombreuses semaines. Mais pour moi, ça remonte hier. A cause de ma chute et de ma commotion, je ne garde que des souvenirs flous des évènements, mais mon imagination a décidé de faire le reste et elle fait un boulot monstrueusement efficace…
Pendant un temps, la fumette m’a aidé à anesthésier ma cervelle malmenée, mais ça n’a pas duré. Je crois qu’en fait, ça a empiré les choses. Je me suis mis à délirer, à bader et c’est pire à présent. Je ne sais plus différencier ce qui est vraiment arrivé de ce que j’ai inventé. J’ai cherché à me renseigner un peu, j’ai voulu regarder des vidéos amateurs tournées au moment des faits, mais ça m’a simplement rendu plus malade et inquiet encore. J’ai arrêté ça. J’ai arrêté d’essayer de contacter les gens ayant vécu la même chose que moi. Je vais me contenter du récit de Taylor et de celui d’Ayleen avec qui j’en ai finalement parlé dernièrement.
Je veux laisser ça derrière moi. Je veux passer à autre chose. Je veux arrêter d’avoir peur. Je veux retrouver l’ancien moi. Celui qui riait d’un rien, qui s’émerveillait de tout. Celui qui ne portait aucun jugement sur les gens qu’il croisait et ne s’attendait pas au pire à chaque coin de rue. Je veux avoir confiance à nouveau. En moi et dans les autres… Et puisque le changement ne peut venir que de moi, alors je me lance.

Je n’ai pas prévenu Elijah que j’allais passer au Penitent. Juste au cas où je ne serai finalement pas capable de me rendre jusque là-bas. Je ne veux pas qu’il me prenne pour un trou du cul. Enfin ceci dit, c’est certainement déjà le cas. Comment considérer autrement un type qui, du jour au lendemain, arrête de venir bosser, sans prévenir personne ? Est-ce que lui ou Shawn ont pensé que j’avais peut-être été tué au cours de la fusillade ? Ce n’est pas totalement impossible. Enfin depuis le temps, la liste des victimes ayant été rendue publique, ils ont du être rassuré sur ce point… Bref. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Si je suppose que Shawn va m’accueillir à bras ouverts, je ne suis pas aussi sûr que ça de la réaction du propriétaire du bar. Son SMS ne m’a pas tellement aiguillé sur sa façon de me considérer. Vu l’ironie, je suppose qu’il est en colère mais j’en sais rien.
Je serai fixé dans quelques instants.
Parce que voilà, j’y suis. Ca me frappe tout à coup. Je viens de traverser la rue et j’y suis déjà. Je fais face au Penitent. Je me trouve dans la rue que le van a empruntée. Je vais suivre l’itinéraire des tueurs. Je vais pénétrer dans le premier endroit touché… Enfin pour le moment, je n’en suis pas encore là. Mon courage commence d’ailleurs à se faire la malle, alors que ma gorge se noue, que ma bouche s’assèche et que mes yeux s’embuent malgré moi.
Je serre les dents et essaie d’encaisser la vague de terreur qui me submerge tout à coup. Peut-être que j’aurai dû demander à Taylor, Ellie ou Ayleen de m’accompagner… Peut-être que j’ai eu tort de penser que je pourrai affronter tout ça tout seul… J’ai du mal à respirer et j’ai l’impression que mes genoux vont céder sous mon propre poids.
Quand je veux fermer les yeux pour me ressaisir, je m’aperçois que c’est pire. Les images commencent à défiler. J’entends les cris, les détonations, les bruits de verre lorsque la vitrine du salon vol en éclat. Je revois la flaque de sang s’épanouir lentement mais sûrement sous le corps de Reese… Alors je rouvre les yeux et m’appuie au mur derrière-moi, abruti par la peur, pris de vertige.

C’est à ce moment que mon portable sonne dans ma poche. D’une main tremblante, je l’extirpe de la poche de ma veste et commence à pleurer en constatant que c’est ma sœur qui cherche à me joindre. Je suis incapable de parler dans un premier temps et Ellie se charge de faire la conversation. Elle est au courant de mon projet et se doutait que j’aurai besoin de soutien. Un soutien qu’elle m’apporte. Notre échange ne dure pas très longtemps mais il suffit à me donner l’impulsion nécessaire pour mener mon projet à bien.
Me sentant un peu mieux, un peu plus confiant, je raccroche après l’avoir remercié et lui avoir promis de la rappeler sitôt que je sortirai. Je renifle distraitement, essuie mes yeux encore un peu rougis et prend une longue inspiration. J’avance ma jambe et j’avance. Un pas, un second, jusqu’à atteindre la porte d’entrée du bâtiment. Il ne porte aucune marque de ce qui s’est passé. Des travaux ont été effectués et tout a été remis en état. Tant mieux. Je ne sais pas si j’aurai pu supporter de voir des impacts de balles à gauche et à droite dans les murs…
L’ambiance est la même que d’habitude. Comme s’il ne s’était rien passé… La vie a repris son cours. Les clients papotent à voix basse, la musique est en sourdine et Elijah trône sur son bar depuis son comptoir. Il n’y a pas grand monde mais ce n’est pas si étrange que ça. D’abord parce qu’il est tôt et ensuite parce que…disons que le propriétaire des lieux à des idées très arrêtées et n’apprécie qu’un certain style de clientèle. La rumeur a bien circulé à ce propos.
« Milo ? Alors ç-ç-ça ! Couilles ! Putain ! » s’exclame la voix familière de Shawn.
OK, peut-être que son syndrome de la Tourette est aussi à blâmer… Les gens sont cons et cruels parfois.
Peu m’importe à moi. Le revoir me fait un bien fou. Ca me rend tout nostalgique, tout fébrile et je suis sur le point de fondre à nouveaux en larmes. Je savais qu’il n’avait pas été blessé mais malgré tout, je suis heureux de constater par moi-même qu’il est en un seul morceau… On se tombe dans les bras l’un et l’autre. Comme je l’escomptais, il est aussi content de me revoir que l’inverse est vrai. Après une longue accolade et quelques tapes sur les épaules, nous nous séparons et je croise le regard d’Elijah.

Je retrouve presque immédiatement mon sérieux, ne sachant pas trop à quel sauce mon employeur compte me bouffer… Mais il n’a pas l’air spécialement énervé. En tout cas, son expression m’encourage suffisamment pour que j’ose l’approcher et venir me planter devant lui.  
« Bonjour boss » je le salue pudiquement.
« Comment tu te sens ? » me demande simplement Elijah, apparemment vraiment concerné par la réponse que je pourrai lui apporter.
« Toujours comme si j’étais passé dans un broyeur… Enfin un peu mieux. »
Je préfère jouer la carte de la sincérité. Je ne vais pas tourner trois-cents ans autour du pot de toute manière… Avant que j’ai pu lui renvoyer sa question, il enchaine, me demandant sans beaucoup de tact si je suis ici pour négocier ma démission. Son ton me rend un peu nerveux et je baisse les yeux un instant, les mains enfoncées dans les poches de ma veste cloutée.
« En fait j’étais pas trop là-dedans M’sieur Haynes » je continue sur ma lancée de franchise. « J’voulais déjà voir si j’étais capable de v’nir jusque là. J’voulais voir comment vous alliez. Vous et puis Shawn et le bar. C’était pas gagné. J’ai failli r’partir au moins dix fois… Enfin c’est pas vot’ souci c’est vrai… J’ai pas été très correct » je reconnais, me souvenant tout à coup qu’Elijah, contrairement à Shawn n’est pas mon ami mais mon employeur. Il se fiche certainement comme d’une guigne de mes petits soucis. « J’voulais m’excuser aussi donc. De pas avoir donné signe de vie et tout ça… Mais maintenant que j’suis là…j’veux bien en discuter si ça vous va. »  
Je manque d’ajouter "Autour d’un verre si possible", mais me retient. Faut pas abuser… Avec mon diabète j’évite l’alcool, surtout quand je suis en état de stress, mais là, j’aurai bien besoin d’un petit remontant.      

 

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Elijah Haynes

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MessageSujet: Re: tick of the clock ▬ milo   tick of the clock ▬ milo EmptyJeu 6 Avr - 20:33



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Il essaie de tempérer les choses, parce qu'il a besoin de cette nouvelle main-d’œuvre, parce qu'il va avoir besoin de ce support pour les longues heures de traque qui l'attendent. Aussi, il pensait bien faire, il pensait avoir choisi ses mots proprement avant de constater que le regard de son interlocuteur se soit baissé de suite après. Pourtant, il n'ajoute rien, se contentant de garder son regard sur lui comme pour tenter de comprendre, comme pour essayer d'y voir un peu plus clair quand à l'absence qu'il a laissé derrière lui après les tragiques événements qui se sont déroulés dans la rue même où ils se tiennent aujourd'hui, l'épaule du mercenaire encore légèrement douloureuse quand à la manière dont il avait dû improviser ; l'homme de ce soir-là également, ayant fait de son mieux pour pouvoir le laisser s'évanouir dans les ruelles voisines et les ombres qu'elles abritent. Alors oui, il veut simplement savoir, loin d'être à même de pouvoir le blâmer puisque aujourd'hui compréhensif ; un pas de fait, d'acquis dans l'avancée vers une humanité un peu plus présente sous les décombres des années de solitude qu'il traîne derrière lui, ça grâce à Jade, le Loup uniquement racheté par la chaleur de son amour. Aussi, c'est attentif qu'il en vient à écouter les paroles du gamin, gardant l'azur pâle de ses prunelles sur lui comme pour tenter de le mettre confiance ; loin d'imaginer que ça puisse mener le contraire de ses attentes. Il est loin d'imaginer sa posture, loin d'envisager la manière dont peuvent le voir les autres. « En fait j’étais pas trop là-dedans M’sieur Haynes. J’voulais déjà voir si j’étais capable de v’nir jusque là. J’voulais voir comment vous alliez. Vous et puis Shawn et le bar. C’était pas gagné. J’ai failli r’partir au moins dix fois… Enfin c’est pas vot’ souci c’est vrai… J’ai pas été très correct. » Ça lui arrache un léger sourire, quelque chose qui se perd dans le froncement de sourcils quant aux derniers mots que Milo laisse se perdre dans le renfoncement du bar qu'ils animent à eux deux, Shawn guettant d'un œil ce qui peut bien se passer. « J’voulais m’excuser aussi donc. De pas avoir donné signe de vie et tout ça… Mais maintenant que j’suis là…j’veux bien en discuter si ça vous va. » De nouvelles phrases auxquelles il n'offre, pour l'instant, qu'un soupire tandis que son regard en revient à toiser le plus jeune, allant de ses traits inquiets à ceux de son autre employé qui tente de lui insuffler de la pitié quant à la manière dont le tatoué se tient. Et il hésite un instant, peu sûr d'assurer son rôle, ne sachant pas vraiment quoi faire jusqu'à tenter une approche un peu plus humaine, faisant appel aux souvenirs de Jade et de toute l'humanité dont elle peut faire preuve, même malgré ces derniers jours, même malgré tous les maux qu'elle porte et, ça, par sa faute. Compréhensif, une fois de plus, il doit l'être : il doit essayer de l'être, davantage en tout cas.

Un rapide coup d’œil sur son téléphone, à nouveau, guettant les quelques messages qui s'affichent, ceux de Jade qui afflux comme dans l'espoir que le harcèlement le fasse répondre. Ça lui arracherait presque un sourire tandis qu'il en revient rapidement au jeune homme, à la raison qui l'a mené là, à ce qu'il doit désormais décider pour l'avenir de ce qui est encore son employé, en vérité. Il va pour poser ses affaires, pour s'asseoir à l'une des tables aux côtés desquelles ils se tiennent puis se ravise en voyant Shawn continuer de le toiser, essayant de faire passer quelques mots jusqu'à lui bien qu'en tentant bêtement de n'utiliser aucun son. Ça suffit au quadragénaire pour perdre patience quant à la manière dont il doit agir, réagir pour le coup. « Aller, viens. » Ses mots parviennent jusqu'à Milo malgré la manière dont il se tourne pour rejoindre la porte – d'ordinaire toujours fermée – du fond du bar, le seul passage qui puisse mener chez lui depuis ces murs-là. « On sera un peu plus tranquille et tu auras ta chance de m'expliquer ce que toi tu veux. » C'est ce qu'il croit judicieux de faire, ce qu'il pense convenable quant à ce qu'il a déjà pu entendre de la part du plus jeune. Il n'a pas l'air d'un mauvais gars, il lui rappellerait presque quelqu'un qu'il avait pu porter en son cœur avant que les choses ne se compliquent, avant que la vie ne devienne ce chaos innommable. C'est ce qui joue, pour l'instant, en sa faveur ; c'est ce sentiment de déjà-vu, cette affection qu'il porte  un peu trop facilement envers ces esprits de lumières qui commencent à parler et à reprendre ses droits dans les prunelles brisées, autrefois assombries, du mercenaire. Finalement, ils parviennent jusqu'au grand séjour plus ou moins rangé, les photos de Jade toujours accrochée au mur, cette obsession qui ne s'éteint pas, qui se perd dans les méandres de sa folie dès lors que le crépuscule déclare son règne quotidien ; ça, en plus des nombreuses bouteilles qui jonchent la table basse, le fauteuil qui fait face au canapé assiégé par son terre-neuve qui relève simplement la tête en les voyant entrer. Elijah le gratifie d'une caresse pour l'encourager à le suivre jusqu'à ses gamelles, laissant alors de la place à Milo s'il souhaite s'installer, ce à quoi l'invite Elijah tandis qu'il traîne dans la cuisine, cherchant quoi boire en plus de ses cigarettes. « J'ai pas grand chose à te proposer, du coca, du... jus de fruit ? ; des mots qui s'énoncent dans un froncement de sourcils, cherchant d'où ça pourrait venir. Sinon de l'eau, ou... j'en sais rien, du whisky et tout un tas d'autres conneries, j'imagine. » Lâche-t-il en venant déshabiller son fauteuil des cadavres de bouteilles pour ensuite s'y installer, déposant ses propositions sur la table basse, accompagnées de verres dont le sien qu'il sert déjà. « Et détends-toi, je vais pas te tuer parce que t'es pas venu. On a tous nos raisons d'avoir été absents. » Souffle-t-il en laissant la plaie de son épaule apparaître aux yeux du plus jeune, ça comme dans l'espoir qu'il comprenne qu'il ne lui imposera aucun tord qui ne soit pas nécessaire.

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Milo Lawson

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MessageSujet: Re: tick of the clock ▬ milo   tick of the clock ▬ milo EmptyJeu 20 Avr - 8:51



elijah & milo
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Je ne sais pas trop bien comment prendre le sourire qu’il m’adresse pendant que je me justifie. Est-ce qu’il est fâché ? Est-ce que c’est un sourire du genre carnassier ? Est-ce qu’il s’apprête à me bouffer tout cru et me fiche dehors à coup de pieds aux fesses ? J’ai envie de croire que non. J’ai envie de croire que c’est un sourire plein de compréhension et tout ça. Ca m’arrangerait… Ca me permettrait d’avoir une petite marge de manœuvre et d’oser lui demander mon solde si jamais on en vient à parler de ça. Parce qu’avant de déserter mon poste pendant des semaines, j’ai trimé pour obtenir mon chèque. Je ne suis jamais passé le récupérer et je sais qu’il y a eu des dégâts à rembourser etc. mais j’aimerai tout de même en voir la couleur.  
Le sourire s’efface un peu et il soupir quand je lui demande s’il veut effectivement qu’on parle de tout ça. C’est pas bon signe. Il jette en plus de ça un regard sur son téléphone et je me décompose un peu. Il avait un rendez-vous ? Il veut me faire passer un message ? Me faire comprendre qu’il a suffisamment perdu de temps avec moi déjà ? Incertain, anxieux, je jette un coup d’œil en direction de Shawn pour obtenir un peu de réconfort. Et ça fonctionne. Il m’adresse un sourire apaisant et je reprends un peu constance.
Quoi qu’il arrive, j’aurai mérité qu’il m’envoie bouler. Mais ce qu’il faudra que je retienne de cette journée, de ce moment, c’est que j’ai eu la force de revenir sur le lieu de la fusillade. Enfin presque…parce que c’est au salon de tatouages que j’étais, pas ici. Je n’ai rien vu de ce qu’il s’est passé ici… Mais c’est un premier pas. Un fameux premier pas pour moi qui ai passé ces derniers mois à errer sans but dans l’appartement de Taylor.

« Aller, viens » me propose tout à coup Elijah Haynes, alors que je commençais à me demander s’il n’allait pas falloir le rebooter. « On sera un peu plus tranquille et tu auras ta chance de m'expliquer ce que toi tu veux. »
Soulagé, je lui adresse un faible sourire de soulagement et lui emboite le pas. Non seulement il accepte de me parler mais en plus : il accepte carrément de le faire dans ses appartements, auxquels je n’avais jusque là jamais eu accès. Par mesure de sécurité tout de même, je jette un nouveau coup d’œil en direction de Shawn, pour tâter la température de l’eau… Mais cette fois, le voir froncer les sourcils ne me tranquillise pas du tout. Apparemment, il ne s’imaginait pas que les choses tourneraient de cette manière et se demande certainement pourquoi notre entretien aura lieu là-bas et pas dans la réserve ou une autre pièce de ce genre… Est-ce que c’est mauvais signe ? Est-ce qu’il prévoit de me tuer à l’abri des regards et de découper mon corps en morceaux avant de me jeter dans le Lac Michigan ? Je vois trop loin bien sûr. N’empêche que par moments, je le trouve un peu flippant le patron. Il a ce truc dans le regard… Et puis cette barbe qu’il se tapait pendant un moment lui donnait un air sauvage inquiétant. J’ai même pensé à le googeler une fois ou deux, pour être bien sûr qu’il n’était pas un tueur en série activement recherché ou un pédophile en fuite…mais j’ai renoncé. Parce que c’est pas cool de juger les gens sur leurs apparences et Elijah a toujours été réglo avec moi. Pas forcément aussi ouvert et gentil que Shawn, mais réglo. Et ça me va.

J’examine les lieux, aussi impressionné qu’un gosse de huit ans convoqué pour la première fois dans le bureau de son directeur. Mon regard tombe évidemment très vite sur les photos d’une belle brune accrochée un peu partout. Je l’ai déjà vue mais je ne me souviens pas de son nom. Vu comme il les affiche, on pourrait penser qu’ils sont en couple ou qu’il est veuf mais non, je l’ai vue trainer près du bar et elle n’avait pas l’air d’une revenante. Elle n’avait pas non plus l’air d’être la femme ou même la copine du patron… Sa fille ? Il l’aurait eu très jeune mais c’est possible… Mais alors pourquoi y a pas de photos d’Erin ? Shawn m’a un peu parlé d’elle et de Jessie…
Mais mon attention est vite détournée par du mouvement. Celui d’un énorme chien. C’est pas que j’aime pas les chiens c’est juste que…j’aime pas qu’ils mettent leurs poils sur moi et je ne veux surtout pas qu’il me lèche avec leur langue qu’ils utilisent pour se lécher les boules… Traitez-moi d’intolérant si vous voulez. Ils ont suffisamment de défenseurs, ils n’ont pas besoin de moi.
Heureusement, Elijah l’entraine avec lui vers la cuisine et je reste planté comme un couillon, sans trop savoir quoi faire. Je suis censé les suivre ? Je suis censé m’asseoir ? Mais c’est plein de poils… J’suis pas trop porté sur l’hygiène mais les poils de bestiaux, franchement ça m’écœure un peu. C’est comme se retrouver dans une douche pleine de poils de cul et de cheveux ! Je ficherai pas un pied là-dedans alors pourquoi m’asseoir sur un canapé plein de poils de bête ?
« J'ai pas grand chose à te proposer, du coca, du... jus de fruit… Sinon de l'eau, ou... j'en sais rien, du whisky et tout un tas d'autres conneries, j'imagine » me lance Haynes depuis ce qui doit être sa cuisine.
Moi je suis encore en train de réfléchir à ce que je dois faire. Je ne veux pas le vexer en refusant de m’installer. Alors je prends mon courage à deux mains et, au moment où il réapparait avec plusieurs boissons, je m’installe prudemment sur le bord du sofa.

« Et détends-toi, je vais pas te tuer parce que t'es pas venu. On a tous nos raisons d'avoir été absents. »
Ah oui. J’avais presque oublié pourquoi j’étais là avec cette terrible histoire poilue. Je lui adresse un sourire encore un peu crispé.
« C’est gentil. Ce serait con de mourir après avoir survécu à tout ça » je lui réponds, essayant d’être drôle, ou je ne sais quoi… C’est raté je crois. J’en suis presque certain. « J’vais prendre un whisy. Juste un doigt. C’pas bon avec mon diabète mais j’crois que j’en ai besoin là… »
Il me sert donc un fond de verre qu’il me tend, avant de se servir lui-même. Le silence s’étire jusqu’à ce que nous trempions tous deux nos lèvres dans nos verres respectifs. Finalement, c’est moi qui prends la parole pour rompre le silence.
« Shawn m’a dit que vous aviez été touché… »
En revanche, les journaux n’en ont pas parlé. C’est bizarre et à vrai dire, j’aimerai bien connaître le fin mot de cette histoire, mais je n’oserai jamais aborder directement le sujet. Je lui lance une petite perche là, on verra s’il la saisi ou pas. Si non, je laisserai couler. Ca ne fera qu’un mystère de plus autour de ce grand brun ténébreux déjà plein de mystères pour moi. Et sans doute le restant du monde…


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Elijah Haynes

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MessageSujet: Re: tick of the clock ▬ milo   tick of the clock ▬ milo EmptyLun 1 Mai - 16:16



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ft. milo


« C’est gentil. Ce serait con de mourir après avoir survécu à tout ça. » Il se retient un sourire, laissant ses perles claires se porter sur le sol qu'il guette, comme peu confiant de sa stabilité ces derniers temps ; parce qu'il pense que tout s'écroule, parce qu'il voit son monde se détruire petit à petit. Pourtant, il n'en dit rien, concentré sur l'instant, sur les dires du jeune homme qui tente de retrouver un minimum d'aisance face à lui, ce que Elijah ne parvient visiblement pas à offrir, brute de nature, loin de toute sociabilité, pourtant décidé à faire de son mieux ; avec détermination d'ailleurs. Raison pour laquelle il prépare un verre pour son invité surprise, pour le gringalet qui – il le devine – ne tient pas à tenir son regard plus qu'il ne devrait le faire poliment au départ. Aussi Haynes n'insiste pas, faisant affaire dans son coin jusqu'aux nouveaux mots de son interlocuteur. « J’vais prendre un whisy. Juste un doigt. C’pas bon avec mon diabète mais j’crois que j’en ai besoin là… » Un haussement d'épaule, il ne le blâme pas, rien ne l'aurait empêché de boire de ce liquide-ci lorsque sa plaie s'avérait encore bien ouverte, pas même une maladie qu'il ne faut pas prendre à la légère. Puis, en vérité, il ne sait pas réellement ce que c'est, il n'a pas la moindre idée de la manière dont il faut agir avec les personnes qui en sont atteintes. Aussi, il se fout de la manière dont il devrait réagir, faisant confiance à Milo pour qu'il ne s'occupe de lui seul, comme un grand. Il n'a pas à être aussi sympathique, après tout. Il ne doit rien à personne et cette humanité ne l'a que trop perdu par le passé. Alors il s'abstient tout commentaire, donnant le verre servi à Lawson, prenant ensuite place, Judas faisant de même pour rester auprès de son maître, réaction que Haynes récompense de quelques caresses jusqu'à ce que le chien ne s'étale par terre et soit hors de portée de ses doigts. « Shawn m’a dit que vous aviez été touché… » Et un sourire, sincère. Le voilà enfin ce fameux sujet. La discussion qui dérive et qui vient se perdre dans les limbes de son existence, comme souvent parce qu'on ne sait rien de lui, parce qu'on veut y parvenir sans pourtant trop avancer. Ça l'amuse autant que ça l'agace, sentiment paradoxal qui s'immisce jusqu'au cœur de ses prunelles. Elijah fronce les sourcils, un peu étonné que lui et Shawn en soit à ce genre de discussions presque autant que de comprendre qu'il s'en inquiète ; ou peut-être pas, après tout, la politesse des choses lui échappe encore clairement. Et les questions s'invitent dans son crâne, elles viennent prendre d'assaut ses songes sans qu'il ne puisse s'en défaire, il aimerait en savoir davantage, voir jusqu’où leurs conversations se portent. Mais rien, rien ne vient. Rien ne sort si ce n'est un rire mêlé d'un soupire.

Puis, finalement. « Ce n'était rien. Shawn a tendance à accentuer les choses. » Dit-il seulement, réajustant sa chemise, cachant au mieux le pansement qui – depuis – prend une place importante contre sa peau. Car la douleur ne s'en défait pas, ultime rappel de l'affront qui lui a été fait, bien qu’involontairement, ça s'imprime enfin dans sa tête. Elijah comprend que rien ne tourne plus autour de lui, Elijah perd de cet égocentrisme autrefois si tenace. Il retrouve les ombres et le silence, cette absence de tout et surtout d'attention, il est la banalité : il aimerait l'être, en tout cas. Aussi, il relève la tête, s'essayant à un sourire convainquant envers le plus jeune. « Tu sais, parfois mieux vaut ne pas s'en faire pour les autres et commencer à s'occuper de soi. » Lui laisse-t-il entendre, faisant référence à la difficulté qu'il semblait avoir eu à venir s'il en croit ses dires, toutes ses paroles qui, dans le fond, pour sa logique, n'ont aucun sens. Mais il tient à se faire compréhensif, vraiment, il tient à s'essayer à quelque chose d'un peu moins brute, Jade avait souvent compté sur lui pour cela. Un nouveau pas, une nouvelle tentative. « Bref, tu comptes faire quoi ? » Assez ratée, cette dernière. Pourtant, ça lui semble correct, tout à fait normal. Tout lui semble si simple alors qu'il se comporte comme toujours, distant et froid ; une habitude qui viendrait expliquer la manière dont Milo se tient, comme prêt à partir, prêt à s'enfuir. « Tu me dis ce que tu veux, on voit les possibilités. Shawn m'a demandé de ne pas te foutre dans la merde et comme tu bossais bien, j'ai pas non plus envie d'être un connard. » Au moins, ça a le mérite d'être clair et compréhensible. Haynes vient jouer sur la carte de l'humanité, il vient glisser sur la pente d'un nouveau monde dans lequel il ne se sentira jamais à l'aise, ça même malgré les faux semblants, cette impression qu'il aurait fait ça tout au long de sa vie. Il est loin de savoir ce qu'il fait, loin d'être à même de pouvoir gérer et sa clarté et ses ombres. Elijah patauge dans un océan de contraires plus fort que sa détermination même. « C'est selon ce que toi tu veux faire, finalement. » Il lui laisse le choix, tenter une nouvelle occasion de fouler ces locaux ou partir, peut-être définitivement. Il n'a pas l'esprit à prendre cette décision, pas en sachant encore que trop peu se comporter comme un véritable être humain. Jusqu'alors, laisser les choses se faire avait été la meilleure de ses solutions, Milo se révèle être sa première situation de « crise », son premier souci en tant que « patron ». Que de nouveautés qu'il n'a pas encore trop l'envie d'assumer. Aussi, il se fait patient de la réponse, à l'écoute aussi, du moins il s'y essaie. Car tout est à apprendre, tout est à comprendre. Elijah va devoir s'élever au-dessus de tout son passé, de toutes ces années à se tapir dans des ombres opaques à l'écart du monde, à l'écart de tout ce dans quoi il se tient actuellement. Il lui faudra du temps et Milo, dans un sens, se fait entraînement quant à tout ça.

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MessageSujet: Re: tick of the clock ▬ milo   tick of the clock ▬ milo EmptySam 6 Mai - 11:53



elijah & milo
tick of the clock


J’attrape le verre de whisky qu’il me tend, essayant de me détendre un peu, comme il me l’a suggéré.  Je ne propose pas un toast, mais je lève vite fait mon verre dans sa direction avant de la porter à mes lèvres. Je vais éviter de le prendre cul sec. Je peux descendre une bière en quelques secondes mais avec les alcools forts, j’évite. Le passage du liquide ne se fait pas sans douleur. Ma gorge me chauffe un peu et je le sens glisser dans mon œsophage pour rejoindre mon estomac vide.
Gardant mon fond de verre à peine entamée en mains, je décide de rompre le silence qui s’est installé. Je le fait avec la première chose qui me passe par la tête. C’est un sujet que je m’étais promis de ne pas aborder, pour ne pas faire remonter de pénibles souvenirs à la surface, mais ça vient tout seul. Peut-être parce qu’une part de moi à besoin de revivre tout ça… Au moins un peu. pour mieux guérir. Allez savoir !
« Shawn m’a dit que vous aviez été touché… » je lui lance donc, attendant confirmation de sa part, l’information n’ayant été relayée par aucune autre source. Bien sûr, je fais confiance à Shawn et je me doute qu’il ne raconterait pas ça juste pour le plaisir, mais…voilà.
Elijah se contente de sourire dans un premier temps. Un sourire que je trouve bien énigmatique et un rien déplacé, vu les circonstances. Et puis il finit par prendre la parole pour sous entendre que notre collègue a un peu exagéré les choses. Mes sourcils se froncent. Je suis perplexe. Qu’est-ce qu’il veut dire par là ? On s’est fait tirer dessus ou bien on ne s’est PAS fait tirer dessus. Soit il a été touché, soit il n’a pas été touché… Que ce soit grave ou pas, c’est une autre affaire mais c’est pas ce que je lui demandais. Et la suite du discours de son patron est encore plus déstabilisante…
« Hem…sans doute ? » je lui répond, sans trop savoir si c’est ce qu’il fallait dire ou pas.

Je suis bien contente de l’entendre abréger cette conversation pour nous orienter sur autre chose. Sur le sujet de ma venue. Elijah n’a jamais été du genre à faire la conversation et à tourner au tour du pot. Lui c’est plutôt le genre qui se ramène, chope le pot et le brise au sol pour voir ce qui en sort, Link mode !
« C'est selon ce que toi tu veux faire, finalement. »
Je déglutis puis avale une nouvelle gorgée de mon whisky, que je ne savoure pas comme il le faudrait. J’ignore s’il m’a servi quelque chose de bon, de cher, mais pour moi, c’est juste un truc brûlant supposé me filer un peu de courage. Et peut-être donner l’illusion à mon patron que je ne suis pas une tapette.
Est-ce que je veux continuer à bosser ici ? A quelques mètres de l’endroit où Reese et Daya se sont fait tirer dessus… A l’endroit ou des familles ont été détruites, ou des enfants innocents sont tombées sous les balles de détraqués sans foi ni loi ? Est-ce que j’appréciais mon boulot avant tout ça ? Sauf que je ne peux pas uniquement me fier à mon ressenti. Le fait est que j’ai besoin d’argent… J’en avais besoin avant tout ce merdier et avec la pause que je me suis accordée, j’en ai deux fois plus besoin. Taylor assume seule depuis trop longtemps et je vois bien qu’elle a besoin d’être soulagée.
Je ne peux pas penser qu’à moi dans cette histoire… Je dois me reprendre en mains. C’est pour ça que je suis là aujourd’hui, face à Monsieur Haynes.  
« Je voudrai retravailler pour vous je crois » je lui répond donc, réalisant en formulant cette phrase à haute voix que c’est vrai.
Enfin bien sûr, je préfère travailler aux côtés de Shawn que d’Elijah, pour des raisons évidentes, mais quand même. Le patron a toujours été réglo avec moi et, même si ça ne paie pas des masses, je suis bien traité.
« En fait, j’aimerai même faire plus d’heures si c’est possible… »
Ouais, parce que si je peux envisager de revenir bosser au Penitent, il n’est pas envisageable pour moi de remettre les pieds au Speakeasy.
« Si vous pouviez me laisser une chance, j'apprécierai beaucoup. Cette fois, je vous décevrai pas, M'sieur Haynes. »
Et pour le prouver que je suis un homme, je termine mon verre d'une traite et le repose sur la table devant moi, mon regard plongé dans celui du grand brun parfois inquiétant. Mais pas en cet instant.

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Elijah Haynes

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physique : il a le dos lacéré, seul et unique cadeau de sa génitrice lorsqu'il était plus jeune. il a également quelques cicatrices de blessures par balle, dont l'une se trouve à sa clavicule suite aux tirs portés par les serbes lors des attentats de noël. mais aussi une cicatrice à la cuisse droite d'un coup de couteau. ses bras sont remplis de tatouages, sa main gauche porte encore fièrement la croix celtique, allégeance à l'irish mob faite à new-york, ainsi qu'un petit coeur sur l'intérieur du poignet, similaire à celui que Jade s'est fait en même temps

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MessageSujet: Re: tick of the clock ▬ milo   tick of the clock ▬ milo EmptyMer 10 Mai - 14:37



tick of the clock
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La chance, il vient lui servir en quelques mots, quelques syllabes qui se perdent dans l'espace qu'ils animent faiblement. Il s'en rend compte, de cette humanité retrouvée, il s'en rend compte, de cette avancée dans un univers auquel il pensait ne jamais pouvoir s'habituer. La preuve ? Elle est là, dans les yeux du gamin qui fuient tout contact avec lui et qui, pourtant, en laisse deviner tellement. Ça lui arrache une légère grimace, ou un sourire, il ne sait pas vraiment comment le prendre, comment parvenir à vivre avec cette idée en sachant que ses ombres n'ont pas finies de s'étendre dans ses alentours. Que de faibles lueurs puissent revenir illuminer ses cieux sombres ne changeront pas le passé qu'il traîne et la nature qu'il contrôle encore avec peine et beaucoup de mal ; bien qu'aisément ici, allez savoir pourquoi. Aussi, il en vient à faire de même, laissant ses mots se perdre dans son séjour, ses prunelles claires parvenant enfin à se défaire du gamin pour parcourir rapidement les lieux, ce mur prit d'assaut par un visage qu'il n'a fait que creuser, tirer par un chagrin qu'il a causé et qu'il cause encore. Sa mémoire vient placer cette vérité sur ces images pleines d'une joie enterrée. Il s'en défait rapidement aussi, s'affalant légèrement tandis qu'il guette du coup de l’œil Milo, l'une de ses mains posée sur Judas qui se fait plus que sage en présence de leur invité, aux côtés de son maître comme pour profiter de sa maigre présence ces derniers temps. Puis, finalement, sa voix revient, elle brise le léger silence qui s'était immiscé entre eux deux, offrant une réponse à une question qu'il pensait devoir reformuler aujourd'hui ou plus tard, qu'importe de toute manière puisqu'ils s'imposent, les mots attendus. « Je voudrai retravailler pour vous je crois. » Son coude s’appose contre le dossier de ce sur quoi il se tient, ses perles claires de nouveau posées sur Milo. Il en attend davantage, entendant à son ton qu'il n'en a pas fini, pas encore. Haynes se fait patient, à l'écoute, Haynes se fait humain, plus qu'il ne l'a jamais été avec qui que ce soit d'autre que sa Jade. « En fait, j’aimerai même faire plus d’heures si c’est possible… Si vous pouviez me laisser une chance, j'apprécierai beaucoup. Cette fois, je vous décevrai pas, M'sieur Haynes. » Un nouveau sourire, quelque chose qui se perd dans l'instant. Il ne s'y habituera pas, jamais, il ne veut pas entendre ce genre de banalité. Monsieur Haynes renvoie à son père, à Joshua et il craint que ce titre lui revienne, bien que d'une meilleure manière, il en conçoit. Pourtant ça bloque, ça vient le faire déglutir tandis qu'il laisse son rictus s'estomper, petit à petit, rapportant son regard sur le gamin qui, cette fois, attend une réponse de sa part, une réponse dont il cherche encore les bons mots pour parvenir à la construire. Mais, avant ça : « Elijah, vraiment. Utilises le. »

Un clin d’œil, un léger coup de tête sur la droite comme à son habitude lorsqu'il parle, lorsqu'il se risque à jouer de sa voix ; prestance un peu exagérée, parfois. Il a conscience de l'image qu'il renvoie, davantage ici, davantage sous ces prunelles-ci. De quoi renforcer la confiance, l'ego même, surtout. « Si ça peut te rassurer, il ne se passera plus rien ici. J'y mets une parole que je tiendrai, là-dessus. » Il doit lui faire entendre, il doit lui faire comprendre qu'il ne laissera plus aucune tragédie défaire la vie paisible qu'il pensait pouvoir mener. C'est une promesse qu'il fait, d'abord pour lui-même bien qu'il ne l'avouera pas. Au final, il parvient à pleinement se redresser, laissant l'azur de ses prunelles se poser sur les photos qui ornent son mur, sur ce visage qui le maintient dans la réalité des choses. C'est à lui qu'il s'en remet, à ces traits-là comme dans l'espoir de réussir à faire les choses bien, comme dans l'espoir de voir ses horizons s'éclaircir davantage ; par simple paix d'esprit, en premier lieu. « Je peux augmenter tes heures, Shawn a besoin de bras supplémentaires et je vais devoir m'absenter quelques temps. » Lance-t-il finalement, quittant ses songes, tout ce qui se trame dans sa tête sans qu'il ne puisse y remédier, de toute manière. Il peut simplement faire taire des pensées, les coincer dans un recoin de son âme en attendant que la cage ne s'ouvre à nouveau. Il soupire alors, guettant son invité momentané comme pour s'assurer silencieusement qu'il puisse réellement lui faire confiance quant au contrat qu'il s'apprête à signer. « Si, à mon retour, tu tiens le coup et que tu souhaites garder cette planche horaire, ce sera définitif. Ça ne me pose pas de problème et mon seul employé permanent, jusqu'à maintenant, apprécie bosser avec toi ; plus qu'avec moi, parfois. » Ses traits s'étirent en quelques choses de sincère, une sympathie qu'il ne feint pas, pas cette fois. Il admet seulement que ses songes se soient noircis tout autant que son caractère, que sa personne ces derniers temps, sa blessure comme rappel éternel de ce qui fut fait ; peut-être pas volontairement à son encontre mais fait tout de même, il n'en démordra pas. « Gardes toi le reste de la semaine pour te reposer, on rouvre normalement qu'à partir de lundi. Shawn gère pratiquement seul depuis ce soir-là, j'ai eu quelques soucis avec mes soins, et il a besoin de repos. Profites-en. » C'est tout ce qu'il parvient à dire, à établir, la seule solution qui lui vienne à l'esprit parce qu'il sait qu'il ne peut, de toute manière, pas se permettre de le renvoyer. Il a besoin de lui et, aussi fou que ça puisse paraître, il apprécie que ce soit ce genre de types. Il n'aura aucun souci avec lui, c'est la manière dont il le perçoit, ce qu'il laisse s'inscrire dans sa tête pour  user du peu d'humanité qu'il lui reste après toutes ces années passées dans des ombres hargneuses. Il inscrit en lui une part de ce qui reste de l'Homme, un nouveau rappel en somme : il peut encore changer, il peut encore s'en sortir. Rien n'est définitif, rien n'est pour toujours. « Ta réponse ? »

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MessageSujet: Re: tick of the clock ▬ milo   tick of the clock ▬ milo EmptyJeu 11 Mai - 19:31



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J’aurai peut-être pas trop du faire mon malin avec mon fond de verre. Maintenant, j’ai un chat coincé dans la gorge. J’étouffe une première quinte dans mon poing, priant pour que mon regard ne devienne pas tout larmoyant et que ça passe. Il est en train de me sermonner à propos du fait que je n’utilise pas son prénom lorsque mes épaules sont secouées par une seconde quinte. La dernière heureusement. N’empêche, c’est un peu humiliant. J’peux fumer tout ce que je veux, j’ai consommé des tas de pilules qui m’en ont littéralement fait voir de toutes les couleurs mais y a rien à faire : l’alcool, j’ai du mal. L’alcool, j’ai surtout pas vraiment l’habitude. J’essaie de ne pas trop provoquer le destin et se souler la tronche toutes les semaines quand on est diabétique, c’est franchement pas malin. J’suis un peu casse-cou mais pas complètement con, merci !
Bref, j’encaisse mon verre comme je peux pendant que mon patron reprend la parole pour m’assurer qu’il ne se passera plus rien dans son bar. J’en déduis qu’il fait référence à la fusillade et je ne vois pas très bien comment il pourrait me garantir ça… Est-ce qu’il a fait blinder les vitres ? Est-ce qu’il a fait mettre un système de défense quelconque, genre super bouclier protecteur à la Star Wars ? Ca paraît peu probable… N’importe quel trou du cul pourrait décider un beau jour de franchir les portes du Penitent, armé, et tirer dans le tas. A moins qu’il ait fait installer un détecteur de métaux à l’entrée pour repérer ce genre de menace ? Nah, y a peu de chance.
Donc je prends sa promesse comme ce qu’elle est : une série de mots. C’est gentil de sa part d’essayer de me rassurer cela dit. J’apprécie le geste ! Je lui réponds donc par un sourire gentil. Du genre : Bien essayé mais ça prend pas trop M’sieur Hay…Elijah !
Loin de s’appesantir sur le sujet, le patron du bar enchaine en accédant à ma requête. Yes ! J’occulte un peu cette histoire à propos de la quelle il compte s’absenter, pour me concentrer uniquement sur le fait qu’il accepte non seulement de me reprendre, mais de le faire sur un taux horaire supérieur. J’ai besoin de fric et ça m’arrange pas mal. En plus, vu comme l’entrée est sélective (merci le racisme du boss !), j’ai franchement pas à me plaindre de la charge de travail. Le bar tourne bien, mais il n’est que rarement bondé. Et avec ce qui s’est passé récemment, je doute que la clientèle ait vraiment doublé… Ça promet d’être tranquille.

« Si, à mon retour, tu tiens le coup et que tu souhaites garder cette planche horaire, ce sera définitif. Ça ne me pose pas de problème et mon seul employé permanent, jusqu'à maintenant, apprécie bosser avec toi ; plus qu'avec moi, parfois. »
Je laisse échapper un petit rire amusé à cette remarque. Bon, peut-être un peu flatté aussi ! Faut dire que j’apprécie beaucoup Shawn et je suis content d’apprendre que la réciproque est vraie. J’en doutais pas tellement en vérité, mais c’est toujours plaisant de s’entendre dire qu’on est apprécié par ses collègues.
« C’est juste que j’accepte parfois d’partager mes pourboires avec lui, M’sieur Hayn…Elijah, pardon » je me reprends, faisant mine avec ma remarque de jouer les modestes. Ce qui n’est absolument pas crédible pour qui conque m’a fréquenté plus de trois minutes vingt-sept.
« Gardes toi le reste de la semaine pour te reposer, on rouvre normalement qu'à partir de lundi » enchaine le gérant du Penitent, qui me paraît tout à coup bien moins impressionnant que précédemment. En fait, je crois que c’est la première fois que je me sens véritablement détendu en sa présence. Est-ce que c’est le whisky ? Est-ce que c’est le fait de me trouver dans ses appartements, ce qui prouve (non pas qu’il veut me tuer) qu’il me fait confiance ? Ou peut-être que c’est juste la première fois que je le vois autant sourire… « Shawn gère pratiquement seul depuis ce soir-là, j'ai eu quelques soucis avec mes soins, et il a besoin de repos. Profites-en. »
« Oui, OK » je m’empresse de lui répondre, avant qu’il ne réalise ce qu’il vient de me dire et change d’avis. Quatre jours de congé supplémentaire avec l’assurance d’un temps plein et la rémunération qui va avec ? Ça me va TOUT A FAIT !
« J’vous suis très reconnaissant, patron ! » je lui lance sincèrement, me redressant pour venir serrer sa main vigoureusement, un sourire jusqu’aux oreilles. Il m’imite, se dressant devant moi. Il doit mesurer 15 bon cm de moins que moi, n’empêche qu’il me paraît toujours aussi impressionnant. « J’suis bien content d’avoir eu les couilles de venir ! …Enfin j’veux dire… La même chose sans les gros mots. »
Je ne sais même pas pourquoi je m’excuse. Ce type a engagé un vieillard atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, putain de couilles !
Putain, j’suis hyper content. Soulagé. Je plane. Sans doute un peu les effets de l’alcool ingurgité à jeun. Mais aussi la satisfaction d’être venu jusque là, d’avoir tenu le coup et affronté ma plus grande peur. Je ne me pensais pas capable de remettre un pied dans cette rue et pourtant je m’y trouve. Je me trouve dans le bar qui a été touché par la fusillade et je parle à un homme qui a été blessé… Je suis en train d’apercevoir la lumière au bout du tunnel. Un putain de tunnel dans lequel je pensais errer encore très longtemps. J’entame mon processus de guérison et en fin de compte, ce n’est pas aussi difficile que ça me le semblait avant de faire le premier pas.

Je suis tout ému. Je pourrais chialer. De bonheur, de soulagement, et peut-être quand même un peu d’appréhension. Parce qu’il me reste sans doute encore pas mal de pas à effectuer avant d’atteindre la lumière… Mais j’ai l’impression que je n’aurai pas à m’aventurer sur ce chemin tout seul. Il y a du monde pour m’accompagner, m’encourager, peut-être même me retenir si je trébuche un peu, me porter si je m’écorche en chutant malgré tout…  
« J’suis vraiment content » je lâche d’une voix un peu tremblante, réalisant seulement maintenant que je continue de maintenir sa main rêche entre les miennes et que ce contact semble le crisper un peu. Alors dans un autre gloussement un peu grisé, je relâche sa main et passe la mienne dans mes cheveux. « J’peux trainer un peu ? En tant que client. J’laisse des pourboires plutôt pas mal » je plaisante en attendant son aval, m’attendant maintenant à ce qu’il m’escorte vers la sortie de son appartement.    
J'ne observe d'ailleurs une dernière fois les murs, certain de ne pas remettre les pieds ici avant longtemps, et me risque à désigner l'un des portraits d'une jeune femme brune au regard envoutant.  
« C'est une actrice ? J'l'ai déjà vue quelque part... ELle est sacrément jolie. »

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Elijah Haynes

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MessageSujet: Re: tick of the clock ▬ milo   tick of the clock ▬ milo EmptyDim 14 Mai - 13:37



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ft. milo


« J’vous suis très reconnaissant, patron ! » Ça sonne d'une manière qui lui est méconnu. Il ne s'y fera pas, pas de suite, Elijah le sait et l'admet ; toutes ces choses sont encore compliquées, un rêve bancal qui tente vainement de se stabilité à sa réalité. Et il le laisse faire, se contentant d'un rapide coup de tête, d'un bref sourire comme pour ne pas qu'il vienne à songer qu'il n'en a que faire. Les choses, aujourd'hui, le touche davantage que dans un passé pas si lointain que cela, il a fait des progrès, d'énormes pas en avant quant à ce qu'il avait pu être, quant à ce qu'il doit désormais être pour préserver sa liberté, cette paix fragile qui subsiste au fond de lui. Et s'il pensait que ce serait tout, c'était sans compter la main qu'il vient lui serrer, s'emparant de la sienne qu'il secoue avec enthousiasme. Haynes le laisse faire, Haynes se contente de lui offrir un regard qu'il espère amical plus que nonchalant ; ce qui doit avoir un aspect positif au vu du regard que l'autre porte le long de ses traits. « J’suis bien content d’avoir eu les couilles de venir ! …Enfin j’veux dire… La même chose sans les gros mots. » Un rire s'extirpe d'entre ses lèvres tandis qu'il garde son regard braqué sur lui, tentant de calmer cette légère euphorie que Milo laisse parler pour lui ; bien qu'il ait l'habitude de ses réactions, l'habitude de se trouver à ces différences flagrantes entre eux deux. Il s'y est fait, avec le temps, tout comme il s'est fait à Shawn et ses pulsions, ce qui franchit la barrière de ses lèvres, ce pour quoi il ne s'excusera jamais d'ailleurs, convaincu d'avoir fait le bon choix parmi ceux qui s'étaient présenté à lui à l'ouverture du Penitent. « J’suis vraiment content. » De nouveaux mots et un nouveau signe de la tête, suivi d'un regard qui vient se porter sur sa main, sur la sienne également qui ne s'en défait pas. Ça fait quelques secondes déjà, presque une petite minute et s'il apprécie voir qu'aucune banalité ne réside chez ce gamin, il n'en reste pas moins très à l'aise de cette manière. Chose qui doit aisément se trahir puisqu'il lâche enfin prise, gêné, permettant aux muscles du quadragénaire de se détendre un peu plus qu'ils n'avaient pu l'être au départ. « J’peux traîner un peu ? En tant que client. J’laisse des pourboires plutôt pas mal. » A cela s'invite un geste de la main de la part du propriétaire des lieux, l'invitant à rejoindre l'escalier emprunter mais ses pas dévient, sa marche le mène jusqu'au pan de mur qu'il tente d'esquiver, parfois, bêtement. Il en baisse la tête, instinctivement, la voix de Milo s'élevant à nouveau dans la pièce qu'ils animent maigrement tous les deux. « C'est une actrice ? J'l'ai déjà vue quelque part... Elle est sacrément jolie. » Il semblerait qu'un rictus soit parvenu à se frayer un chemin jusqu'au coin de ses lèvres mais il ne perdure pas, effacer aussi rapidement qu'il n'a levé les yeux sur les portraits qu'ils contemplent.

Et, lorsque ses prunelles en viennent à détailler ce qu'il laisse traîner là depuis trop longtemps, quelque chose se sert, quelque chose vient rappeler à sa conscience ô combien ses ténèbres peuvent être pénibles. Sa mémoire, quant à elle, tente de le dissuader d'admirer cette beauté perdue, rappelant à cette paix d'esprit les incendies essuyés, tous ces maux endurés. S'en suivent quelques pas en arrière, un soupire qui s'estompe dans l'espace vaste qui s'étend devant lui tandis que ses mots peinent à s'inviter au creux de sa gorge. Il déglutit, secouant rapidement la tête pour parvenir à penser convenablement, il fait au mieux, il ne fait plus que cela depuis qu'il est de nouveau sur pied. Réfléchir, songer, voir au-delà de cette impulsivité qui lui est propre. Elijah s'assagit, doucement. « Elle est ce que j'ai pratiquement perdu en venant ici. » C'est tout ce qu'il trouve à dire, sa présence à Chicago témoignant du contraire mais ses agissements, la manière dont le fossé se creuse entre eux deux lui laisse l'opportunité de pouvoir l'affirmer sans trop d'hésitation : elle est loin, cette époque-là. Ces longues journées à pouvoir la regarder, à imaginer ce que pourrait être sa petite vie si rien de toute cette folie n'avait été sienne. Si rien de toutes ces erreurs le concernant n'avaient pas été commises. « T'as dû la voir quelques fois, oui. C'était sûrement les dernières fois. » Laisse-t-il entendre de la même manière, revenant sur ses pas, commençant à ranger les deux verres qu'il avait pu sortir, s'assurant que son chien ne manque de rien pour en revenir à Milo qui, il le craint, commence à posséder quelques questions à son égard, des questions auxquelles il ne pourra probablement pas répondre, des questions qui se doivent de rester dans des ombres qui lui sont heureusement inaccessibles. Il ne veut pas les connaître, ni même se retrouver dans une zone de conflit comme celles qu'il a déjà dû essuyer par le passé. « Je crois qu'elle ne me supporte pas et je suis à peu près sûr que tu sais pourquoi. » Il fait référence à la manière dont il le regarde parfois, à la manière dont se tient à l'écart de sa personne parce qu'il est trop renfermé, trop loin d'une sociabilité banale, loin de tout en vérité, silencieux et habitué aux ténèbres. « Tu veux descendre annoncer la bonne nouvelle à Shawn ? » Il change de sujet, il revient sur l'idée de base. Elijah s'éloigne de ce qui le concerne à nouveau pour s'en retourner au reste, à ce qui le maintient derrière son masque. Il veut garder cet élan de sympathie, il veut parvenir à changer la donne en ce qui le concerne depuis que cette plaie à son épaule est apparue et s'il ne le peut pas avec Jade, il le fera avec les deux seules âmes assez proches de lui pour l'apercevoir tous les jours, les deux êtres qui sont au final ses deux seuls employés. Alors un léger sourire s'accroche le long de ses lèvres, une nostalgie d'un temps où, au cœur de ses ombres, là-bas à New-York, une personne autre que la jeune femme qui orne son mur était parvenu à lui faire retrouver cette étincelle d'humanité. Tout lui revient, tout recommence. Lui qui pensait s'être perdu pour toujours, il le comprend : il n'y a pas de « pour toujours ».

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