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 we can't help those who love despite themselves | daya

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Leo Mills

Leo Mills
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MessageSujet: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyLun 3 Avr - 20:57



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daya & leo


Il semblerait que les ombres se soient invitées à ses côtés, lancinantes sur le parquet mal lavé, parfois encore imbibé d'un sang qui ne lui appartient pas mais qui, en vérité, pourrait presque souiller ses mains. C'est vers ces quelques traces que ses perles claires viennent se perdre, regard lamentable d'une âme en peine de vie, en peine d'activité. Ils appellent ça un jour de repos, il appelle ça de la torture. Parce qu'il n'y a rien, parce que rien ne subsiste entre les murs de ce petit appartement si ce n'est ses songes qui se perdent et viennent presque, lui semblerait-il, raisonner au-delà de la chambre dans laquelle il erre aujourd'hui. Et si l'agacement est de mise quand à la productivité quasi nulle de cette journée, il ne s'en lève pas pour autant, se laissant crouler dans son lit comme dans l'espoir que la nuit vienne déposer son manteau rapidement sur cette ville qu'il maudit autant qu'il l'aime. Durant un court instant, Leo se laisse porter par des souvenirs qu'il avait su maitriser jusqu'alors, quelques brides d'un passé détruit par le hasard malheureux de la vie, par la malveillance de personnes comme ceux qui les ont conduit jusqu'ici. Claudia lui manque, Abraham aussi en vérité. Et il est seul, perdu dans un monde qu'il croit cruel malgré la beauté qu'il parvient encore à y percevoir. Tout n'est que paradoxe, un mélange atroce de sentiments, de ressentiments qu'il n'arrive pas forcément à distinguer des autres, à gérer même ; malgré lui. Parce qu'il est impuissant, dans tous les cas. Quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, quoi qu'il tente ; rien ne changera et les choses resteront telles qu'elles sont depuis ce malheureux jour. Abraham cours à sa perte, se brisant jour après jour, risquant plus qu'il n'était parti gagné. Quant à Claudia, si sa petite vie orne encore l'existence même de l'Humanité, il espère qu'elle ne manque de rien, il espère le meilleur, effrayé à l'idée de ce qu'il pourrait advenir en imaginant le pire. S'en suit, dans l'obscurité précoce de la pièce, un soupire interminable qui l'amène à légèrement se redresser. On vient briser son silence, on vient offrir un peu de grabuge à ce sanctuaire morne et tortionnaire. Puis, plus rien si ce n'est le vague souvenir d'un vibreur énervé. Leo lutte contre cette flemme innommable qui le ronge, contre cette volonté de ne rien faire si ce n'est attendre, attendre que les choses ne s'arrangent d'elles-même, en une fraction de seconde, en un battement de cœur. En vain, car c'est le nom de son frère qui l’interpelle sur le message reçu, c'est la possibilité de lui éviter plus d'ennuis qu'il n'en possède déjà qui vient s'imposer à son regard ; il est toujours là, quelque part, risquant sa liberté – peut-être même sa vie – pour une cause qu'il ne considère pas comme sombre. Et ça vient le frapper, ça vient s'ancrer dans sa tête comme une vérité indélébile qu'il se devra d'endurer tout au long de sa petite existence : on ne peut pas aider ceux qu'on aime malgré eux. Et pourtant.

Pourtant, il donne une adresse à la jeune femme qui a accepté de le contacter malgré les ordres, malgré l'interdiction de communiquer ce genre d'informations. Il se risque à son encontre dans l'espoir de pouvoir offrir davantage de temps à Abraham avant que son âme ne vienne se faire prisonnière de barreaux froids et souillés par des maux qu'il n'ose pas imaginer. Parce qu'il connaît la noirceur qui habite son frère, sans doute à la sienne similaire. C'est la raison de son nouveau soupire avant de rejoindre la douche, l'eau brûlante qui vient faire rougir chaque centimètre de peau qu'il termine par habiller, continuant dans sa lancée. C'est armé de courage qu'il parvient à rejoindre les ruelles froides d'une ville qui peine à se remettre de son hiver. La foule s'est estompée, les cœurs cherchent la chaleur quand le sien sait qu'elle ne pourra y résider. Aussi, c'est un triste sourire qui s'invite contre ses lèvres tandis qu'il marche, paisiblement, peu habitué à être à l'heure lors de ses rendez-vous, traînant les pieds quand il peut se le permettre ; ici y comprit. Il lui aura alors fallu plus d'une petite demi-heure pour rejoindre les coordonnées laissées à la jeune femme plutôt qu'un quart d'heure en temps normal. Et si son courage s'était fait présent jusqu'alors, c'est à moitié certain qu'il lui va lui échapper qu'il franchit la porte du bar comme déjà attristé par les nouvelles qu'il pourrait recevoir de la jeune femme selon ses questions. Il craint de les poser, il craint le pire. Il l'a toujours craint depuis l'absence de Claudia dans les couloirs assombris de cette grande maison, aujourd'hui délaissée. Une avancée entre les murs rejoints, un regard allant ici et là, cherchant la silhouette de la Belle pour finalement y parvenir, la rejoignant pour s'installer là où elle siège. « Je ne m'attendais pas à ce que vous acceptiez. » Sa voix brise le silence qui régnait au-dessus de cette petite table, cachée des lumières du centre de la pièce ; il devine aisément pourquoi. Car, si l'ambiance est chaleureuse et réchauffante, les visages qu'il croit avoir reconnu n'ont jamais été signe de bon augure. « Et j'avoue que j'ai eu un putain de mal à venir aussi. » Confit-il, inquiet ; comme tout grand-frère l'aurait été dans sa situation. C'est le souci avec Leo, la bonté et le cœur trop grands. « Désolé pour l'endroit, la voiture est au garage et j'avais la flemme de prendre le métro. » A ça il l'invite dans la foulée à prendre un verre, tout de même galant sur certaines choses, interpellant l'un des serveurs qui passaient par là pour demander son verre et selon de Daya qu'il essaie de ne pas regarder, comme par peur de ne percevoir – dans son regard – l'étendu des maux qu'il devra porter sur ses épaules et l’embarra dans lequel il pourrait rapidement se retrouver en décidant de se mêler de ce qui, soyons clairs, ne le regarde même pas. « Merci de bien vouloir m'aider, pour ça. Vous n'étiez pas obligée. »
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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyDim 9 Avr - 19:46

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Δ Leo & Daya




Lorsqu’elle pénètre dans le bar, Daya ne peut s’empêcher de se dire qu’elle fait probablement une terrible erreur, si sa présence ici avec ce type venait à être découverte, elle risquait gros, c’est sans doute pourquoi elle tourna deux fois les talons entre sa voiture et l’entrée pas vraiment sûre de ce qu’elle s’apprêtait à faire surtout pas après la débâcle Judith…mais malgré tout, malgré les risques, malgré tout ce qui pourrait la retenir rien ne saurait égaler son désir d’avancer cette enquête, de trouver les responsables de son désarroi et de la mort de toutes ces pauvres âmes innocentes, c’était après tout là le fondement de son job non ? Ainsi, elle avait fini par franchir le seuil de ce bar qui ne lui rappelait pas que des bons souvenirs, la dernière fois qu’elle y avait mis les pieds, une bagarre générale s’était déclenchée et de par sa simple présence qui plus est sur son temps personnel, elle avait écopé d’un blâme qui à son sens n’était en rien justifié…Allez comprendre !

Elle se dirigea vers le fond de la salle dans un box un peu à l’écart, jetant un coup d’œil alentours, les serveuses s’agitent et la clientèle est plutôt calme, mais l’endroit reste tout de même bien rempli. Elle attrape la carte qui trône devant elle et appose un regard distrait dessus, faisant défiler devant ses yeux les mots sans vraiment les lire. Lorsqu’on lui avait filer le dossier « Leo Sanders » elle avait un peu rechigné, il faut dire que le brief qu’on lui avait fait ne l’avais pas vraiment enchanté, encore un type qui tirait sur la corde de l’apitoiement et de la pitié. Bien évidemment, elle ne remettait pas en cause la tragédie que ce dernier avait subi et traverser, mais elle n’appréciait que moyennement qu’il utilise son statut d’orphelin acculé par les épreuves pour pouvoir obtenir des passe-droits de la part des services de police, mais elle avait une hiérarchie à respecter et elle s’était donc débarrassée de ses aprioris pour rencontrer le jeune homme et voir ce qu’il avait à dire ou plutôt à demander. Bien évidemment elle avait du entendre de sa bouche son histoire ou en tout cas celle de son frère en version on ne peut plus raccourcie, elle n’en doutait pas, puis était venue le sujet de s présence, le vrai et si Daya s’était trouvé intéressé par la démarche malheureusement ce n’était pas à elle de prendre la décision d’accepter un quelconque accord avec lui. Elle avait donc enregistré sa demande, lui avait expliqué que si la hiérarchie donnait suite, il serait enregistré comme indic dans les fichiers de la police et que par la même aurait des comptes à rendre…Ce n’était pas une décision qui se voulait prise à la légère. C’est sur cette constatation qu’elle l’avait renvoyé chez lui en lui indiquant qu’elle reviendrait vers lui dès qu’une décision aura été prise, elle nota son contact, lui adressa un sourire et disparut plaider sa cause, qui finalement lui paraissait intéressante sur un terme plutôt moyen.

Si elle voyait là une occasion intéressante et une chance à saisir de récupérer des informations sur les KOS et accessoirement sur leur nouvel ennemi, les responsables de Daya n’y virent pas le même intérêt, ce qui l’avait intérieurement fait bouillir, à croire qu’ils n’avaient pas si envie que ca de faire avancer cette enquête qui pesait désormais sur de nombreux services. Parce qu’au point où ils en étaient à part relier les événements à un gang des pays de l’est et à une vendetta contre les KOS (Oui bon ca c’était surtout dans la tête de Daya, mais ca lui semblait tellement évident…deux attaques, trois si on comptait le cuir qui s’était fait poignarder devant le nouveau joujou du club par un type affublé d’une croix serbe tatouée. ). Bref, elle avait donc recontacté Sanders pour lui expliquer que malheureusement l’anti-gang ne serait en mesure de donner suite à sa proposition qui était considérée comme ayant peu de chance d’être prolifique, la flic avait tout de même noté ses coordonnées sur un morceau de papier qu’elle avait discrètement collé dans sa poche…juste au cas où…

La suite est plutôt facile à deviner. Certes, elle n’avait pas recontacté le blond tout de suite, mais frustré par le manque de rebondissement (tout comme la plupart de ses collègues d’ailleurs) elle avait franchi le pas. « Je ne m'attendais pas à ce que vous acceptiez. » La voix qui s’élève au-dessus d’elle la tire soudainement de ses pensées, elle lève un regard un peu plus vivant que quelque secondes auparavant vers l’homme qui vient de se présenter à sa table et lui adresse un signe de la main pour l’inviter à s’asseoir. « Et pourtant…. » Elle haussa les épaules en attendant qu’il veuille bien s’installer et se fondre un peu plus dans le décor. « Il est clair que vous n’avez pas choisi l’endroit le plus discret du monde, mais…on fera avec ! » Elle ponctua sa phrase d’un sourire discret, juste pour ne pas effrayer davantage le jeune homme qui semble bien loin d’être très à l’aise. À peine attablé, celui-ci interpella un serveur et commanda une boisson en l’invitant à faire de même. « Une bière. Blonde de préférence. » Souffla-t-elle à l’employé, de toute façon ce n’est pas comme si elle comptait véritablement s’éterniser dans un endroit qui risquait de voir pénétrer un collègue ou une tête connue.

« Merci de bien vouloir m'aider, pour ça. Vous n'étiez pas obligée. »
Elle croisa les bras sur sa poitrine et s’avança un peu dans son siège. « Je pense qu’il va falloir mettre les choses parfaitement au clair au préalable, ne vous méprenez pas, je suis toute disposé à échanger des informations avec vous…je dis bien échanger, je ne suis pas là pour vous aider Mr Sanders, je suis là parce que vous dites pouvoir me donner des informations clés sur ce qui se passe chez les KOS, ce n’est qu’a cette condition que je vous documenterai sur votre frère… » Le serveur revint bien rapidement avec leur commande qu’il déposa sur la table avec un sourire amicale, interrompant la jeune femme dans ses précisions. Une fois celui-ci repartit à ses occupations, l’Indienne reprit la parole. « Je pense que nous avons tout deux à gagner dans cet accord, néanmoins et comme vous vous en doutez ceci devra rester entre nous…je veux être sûre que vous êtes conscient de ce que tout ceci veut dire et les conséquences que ca peut impliquer. » Après tout ce n’était qu’un civil qui allait fourrer son nez-là où il ne devrait vraiment

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Leo Mills

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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyLun 17 Avr - 2:23



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Et le voilà, cet abruti de doute. Il vient hanter les songes du blond jusqu'à lui rappeler que ses intentions sont peut-être plus odieuses que certains actes de son frère, celui même sur qui il tient à avoir un œil et ça, par le biais de celle qu'il détaille rapidement, celle qu'il essaie de comprendre en un regard bien que ça lui soit encore impossible. Il ne se prétend pas grand observateur mais se sert de cet espoir pour appréhender les choses, s'y essayer en tout cas. Tout ça avant de baisser la tête, avant de ravaler sa salive, stresser par ce qui pourrait advenir, stresser par toute cette pression qu'il accumule sans pour autant être sûr de la gérer. Pauvre âme en détresse, tue par fierté, tue par nécessité de solitude après que le monde se soit mêlé de son bonheur, décidé à lui reprendre, à lui voler cette dernière parcelle jusqu'alors stable, désormais loin. Très loin. Trop loin. Alors, perdu dans ses songes qui n'appartiennent qu'à lui, Leo secoue rapidement la tête, venant se défaire de ses souvenirs, de toute cette mélancolie qui le prend lorsque l'esprit se fait distrait. Leo s'en sépare, en revenant à l'heure grave qui se joue, à cette sortie décisive sur le souhait de contrôle qu'il peut avoir sur celui qu'il tient à préserver des procédures longues et – pourtant – justifiées qui pourraient l'atteindre. C'est un risque que prend la Belle qu'il détaille à nouveau, l'azur de ses prunelles perdu sur ses traits, sur cette expression qu'elle aborde, finalement tout aussi tendue qu'il n'a pu l'être jusqu'ici ; encore maintenant, en vérité. Puis, ses paroles se perdent dans le petit espace qu'ils animent tous les deux à coup de murmures et de messes basses, à coup de discrétion et de remerciements ; qu'elle vient d'ailleurs défaire, aussi naturellement qu'elle n'aurait pu le faire, les bras désormais croisés sur sa poitrine. « Je pense qu’il va falloir mettre les choses parfaitement au clair au préalable, ne vous méprenez pas, je suis toute disposé à échanger des informations avec vous…je dis bien échanger, je ne suis pas là pour vous aider Mr Sanders, je suis là parce que vous dites pouvoir me donner des informations clés sur ce qui se passe chez les KOS, ce n’est qu’a cette condition que je vous documenterai sur votre frère… » Et elle a l'art de poser les choses à sa manière, donnant son point de vue sans autre alternative que celle qu'elle propose, évidement. Leo en sourit, détournant finalement le regard, aidé par le serveur qui dépose leur commande devant eux avant de tourner les talons, laissant Leo avec – pour seule issue – l'acceptation de ses conditions. Mais, à bien y réfléchir, c'est un marché qui en vaut aisément le coup, sentimentalement parlant et de son point de vue, seulement. Alors il acquiesce, en revenant à la jeune femme et ses nouvelles paroles. « Je pense que nous avons tout deux à gagner dans cet accord, néanmoins et comme vous vous en doutez ceci devra rester entre nous…je veux être sûre que vous êtes conscient de ce que tout ceci veut dire et les conséquences que ça peut impliquer. »

Il fronce les sourcils avant de l'imiter, prenant ses aises sur la chaise qu'il est venu occuper, offrant finalement un léger sourire trop confiant pour la situation, pour ce qu'il est venu quérir ici. Alors, il s'offre une gorgée de ce qu'on est venu lui servir puis soupirant, retrouvant enfin la parole. « Évidement que je connais les conséquences, je ne compte pas aller le crier sur tous les toits. » Ironise-t-il en désignant le plafond d'un rapide geste de la main comme pour illustrer ses propos ; mauvaise habitude que de parler à l'aide de gestuelle. « Quant à ma condition, je veux être au courant avant toutes procédures à son encontre. » C'est un pari risqué et pourtant, il tente tout de même la donne, s'essayant à cet air grave bien que loin des ténèbres dont il aime à user d'ordinaire. Ce soir, il est la clarté, cette paix qu'on aime à côtoyer. Tout le meilleur que le monde puisse offrir, en vérité, si ses paroles n'avaient pas été celles-ci ; bien-sûr. « Vous pouvez enfermer les autres, faire ce que vous voulez mais je ne veux pas que Abraham soit impliqué. Je suis sûr qu'il ne fait que suivre, comme un pauvre petit chien d'appartement, pour avoir un peu de reconnaissance après ce qui s'est passé. Ça lui donne l'impression d'agir pour ça alors qu'en soit, il ne fait rien ; pour lui comme pour eux. Il ne fait rien. » Répète-t-il quand même lorsque ses phrases se perdent jusqu'à Laghari. Il tient à avoir la main mise sur ce détail, sur cette importance-ci. Parce qu'il ne laissera rien lui arriver, au risque de se retrouver de l'autre côté de la ligne, au risque de perdre toute cette innocence aux yeux de ceux qui aspiraient à davantage pour une personne comme lui, au risque de perdre toute l'avancée sur sa misérable petite vie à en devenir. L'auxiliaire de vie est près à tout pour cette dernière parcelle de famille qu'il lui reste, ça à défaut d'avoir pu sauver Claudia des néants qui la consument peut-être, là où il ne peut aller, là où il ne peut la trouver. Un nouveau soupire, un regard qui se baisse tandis qu'il imagine déjà la réponse négative qu'elle risque de lui servir, ce froncement de sourcils avant qu'elle ne se lève, peut-être, pour rejoindre le manteau crépusculaire qui recouvre Chicago et ses ruelles délavées, malfamées à ces heures oubliées. « Ça ne paraît pas forcément équitable et pourtant, ça en vaut le coup. » Se risque-t-il à ajouter, imbibant à nouveau ses lèvres du liquide cher qu'il s'est risqué à prendre, osant une rapide main dans ses poches pour s'assurer de s'être muni de ses papiers et, donc, du peu de liquide qu'il peut lui rester. Aussi, il s'avance davantage dans la conversation, brûlant quelques étapes, atteignant très certainement même ce qui ne le regarde pas, l'air de rien, retrouvant à nouveau le chemin de ses prunelles qu'elle ne dégage pas de sa personne, le plus simplement du monde. « Si on vous a refusé de m'utiliser pour tout ce qu'il y a à savoir, pourquoi vous risquez de vous attirer des merdes quand même ? » La question est sincère et pleine d'audace, Leo sachant la curiosité comme étant un vilain défaut ; un écart qu'il n'a jamais su corriger et dont il aime user de toute manière.
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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyLun 17 Avr - 19:39

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« Évidement que je connais les conséquences, je ne compte pas aller le crier sur tous les toits. » Une évidence pour lui qui ne l’est pas nécessairement pour elle, des indics, elle en a vu passer, des types sûrs d’eux (ou pas d’ailleurs) et qui avaient beau être persuadés que cela n’avait rien de compliquer, que ce n’était que des informations disséminées si et là et rapporter en échange de plus ou de moins, la finalité n’en était pas moins parfois percutante. Juste des informations…et c’est justement cette dépréciation de l’acte lui-même qui poussait certains à les partager peut-être un peu trop. Elle ne dit rien, cela ne servira que trop peu si ce n’est à ce qu’il se braque un peu plus, il n’est pas détendu, elle pourrait le voir à des kilomètres et en soit elle le comprend tout à fait, elle ne l’est pas du tout non plus bien qu’elle essaye tant que possible de donner le change, mais ce qu’elle fait aujourd’hui, cette rencontre elle-même sort d’une zone plus ou moins confortable, non seulement elle n’a pas le soutien de cette hiérarchie qui s’impose toujours plus sur son travail, mais surtout elle a bien plus à perdre que le blondinet qui se présente aujourd’hui face à elle, tout du moins elle en a l’égoïste impression. Son travail représente aujourd’hui plus que jamais sa vie entière, pour lui, elle a perdu l’intensité du lien qu’elle avait pu un jour entretenir avec sa famille, trop d’absences, trop de secrets et trop peu de partage, elle ne leur en veut pas, elle est loin d’être idiote et sait que la séparation annihile doucement les sentiments les plus profonds, mais quand elle se retourne sur une solitude trop pesante alors il est bien plus facile de s’en formaliser plus que de mesure. Si il n’y avait que le ce travail, si ce n’était qu’une question de passion ou de vocation alors il ne serait pas si dur de franchir les lignes étroitement dessinées autour d’elle, mais elle avait franchie ce gouffre sans réellement le reconnaître, elle était partie dans une croisade qui la dépasserait sûrement et qui lui avait déjà coûté ce qu’elle ne pensait pas vouloir posséder avant de le perdre définitivement. C’est pourquoi la jeune femme devait s’assurer qu’elle ne tomberait pas, qu’elle tenait entre ses mains la clé pour retrouver son chemin et enfin pouvoir fermer cette douloureuse page qui n’en finissait plus de la hanter nuit après nuit et c’était lui qui renfermait cette vérité, il fallait que ca soit le cas.

« Quant à ma condition, je veux être au courant avant toutes procédures à son encontre. »
Elle lève un sourcil, les bras toujours croisés sur sa poitrine. Voilà une demande qui lui semble un tant soit peu compliquée, elle n’est pas en mesure de pouvoir ralentir des procédures sur lesquelles elle n’est pas programmée, mais rien ne l’empêche de poser des limites aux demandes inconsidérées du jeune homme qui d’ailleurs continue ses explications ou plutôt ses réclamations. « Vous pouvez enfermer les autres, faire ce que vous voulez mais je ne veux pas que Abraham soit impliqué. Je suis sûr qu'il ne fait que suivre, comme un pauvre petit chien d'appartement, pour avoir un peu de reconnaissance après ce qui s'est passé. Ça lui donne l'impression d'agir pour ça alors qu'en soit, il ne fait rien ; pour lui comme pour eux. Il ne fait rien. » Elle a franchement envie de rire devant la naïveté de Sanders, son frère à choisie sa condition, il a choisie de rejoindre les Kings of Speed et il a enduré leur longue période de prospectorat, qui elle le sait est loin d’être une ballade de santé, alors cette vision angélique de son frère est une perception complétement illusoire, il n’a rien d’un type bien, aucun d’entre eux ne l’est quoi qu’on en dise. La flic plonge, les mots qui ne sortent pas de sa bouche dans le verre de bière qui attend sagement devant elle et qui retrouve une seconde plus tard sa place avant qu’elle ne pose ses mains de chaque côté pour une mise au point supplémentaire. Équité ou non, là n’est pas vraiment la question.

« Je ne suis pas à la tête de mon service Mr Sanders, je ne décide pas des procédures, ni du moment de leur mise en action, je ne peux pas vous prévenir d’une exécution si celle-ci est faite dans l’urgence et sans l’intervention de ma brigade, néanmoins, je peux vous donner un peu d’avance si cela était amené à arriver, a vous d’utiliser ce temps à bon escient ! Je peux également détourner l’attention d’Abraham, mais pour ca il vous faudra me donner de quoi nourrir mes chers collègues avec quelques pistes sur ses petits copains. » Elle reprend une gorgée du liquide ambré avant de poursuivre pour à son tour précisé sa pensée. « Je ne suis pas là pour vous arnaquer, ni pour vous promettre monts et merveilles, ce que j’espère n’est pas non plus votre intention. (oui parce que cela valait sans dire que si elle était à même de mettre l’attention sur d’autre membre que son bien-aimé frangin, elle pouvait tout aussi bien faire le contraire en cas d’incartade) alors voilà le marché que je peux vous proposer, je vous donne de l’avance, des mises en garde si quelque chose se prévoit et en échange, vous m’amenez ce gang que vous méprisez au moins tout autant que moi sur un joli plateau ! c’est à prendre ou à laisser et bien évidemment, il ne prendra effet que quand vous m’aurez prouvé que vous détenez effectivement des informations utiles ! » et elle insiste sur ce dernier mots, son aide n’est pas gratuite, elle n’est pas là pour faire la charité ou pour rendre la vie des « frères maudits » un tant soit peu plus facile, elle est là pour faire affaire, rien d’autre.

Elle se rapproche à son tour un peu plus du centre de la table, comme si ils étaient amenés à se faire de plus discrètes confidences que celle sur lesquelles ils déblatéraient depuis quelques minutes. On passait sur un terrain beaucoup moins professionnelle, mais qui pourrait jouer en sa faveur si sa réponse est suffisamment convaincante, elle le sait alors elle tâche de ne pas y réfléchir trop longtemps, prenant uniquement quelques secondes de plus au préalable en buvant une énième gorgée de bière. « Parce que les Kings of Speed et par défaut, les gangs qui gravitent autour d’eux sont plus qu’aujourd’hui un danger quotidien pour vous, pour moi et pour le reste de la population et que je ne veux pas rester assise derrière mon bureau à attendre que la solution viennent par elle-même, pas à l’allure où vont les choses dans les rues de Chicago. » Elle sait qu’elle n’a pas besoin d’en dire plus, il sait très bien de quoi elle parle, tout le monde vit avec cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête depuis des mois et personnellement, elle en a plus qu’assez. Bien évidemment ce que l’Indienne vint de dire est réelle, c’est une des raisons qui la pousse à franchir les limites de ses attributions, mais ce n’est que le dessus d’un iceberg bien plus sournois et insatiable que ca, un iceberg qui lui maintient la tête sous l’eau sans qu’elle ne puisse s’en détacher.
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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyDim 23 Avr - 19:29



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Si ses conditions sont à écouter, il en va de même pour celles de la jeune femme qui ne tardent pas, invitées au centre de la conversation par la Belle qui, d'ailleurs, s'assure de bien avoir son attention. Chose qu'elle obtient, rapidement, parce qu'il n'est pas là pour lui faire du tord ; davantage en sachant le marché qu'ils sont en train de conclure. Tous deux aspirent à une vie tranquille malgré eux, malgré ce qu'ils traînent, lui par son frère, elle par son métier. Alors il devine aisément la raison pour laquelle elle s'assure de toutes ces choses qu'elle laisse prendre forme en quelques phrases auxquelles il acquiesce simplement. Parce qu'il ne pourrait répondre autrement que par-cela, loin de vouloir compliquer les choses. Il sait que les risques sont désormais à prendre en compte, il sait que le pire est sûrement à prévoir et, malgré ça, il choisit d'enterrer cette vérité dans un recoin de sa tête, là où rien ne semble vraiment avoir d'importance, là où bien des faits n'ont aucun sens. Là où une certaine obscurité règne, en vérité. Car son frère fait partie de cette partie de lui, là où quelque chose semble se réveiller tandis que les mots de la jeune femme lui parviennent à nouveau, teintés d'une sûreté qu'il ne pourra pas nier quant à la volonté de son interlocutrice dans cette quête qu'il s'impose, quant à lui, par amour fraternel. Pauvre idiot. « Alors voilà le marché que je peux vous proposer, je vous donne de l’avance, des mises en garde si quelque chose se prévoit et en échange, vous m’amenez ce gang que vous méprisez au moins tout autant que moi sur un joli plateau ! c’est à prendre ou à laisser et bien évidemment, il ne prendra effet que quand vous m’aurez prouvé que vous détenez effectivement des informations utiles ! » Un marché qui lui semble de plus en plus équitable, assez pour qu'il ne s'en détente un peu plus, assez pour que la réflexion ne se fasse pas aussi dure qu'elle n'avait pu l'être quelques minutes plus tôt. Il parvient à y voir du bon, une aide précieuse quant à cette volonté qu'il s'est trouvé afin de sortir son frère de là ; toujours dans le déni quant à ce qu'il a sûrement déjà dû faire pour obtenir la place qu'il garde au sein du gang, aveugle à l'idée que cette noirceur soit toute aussi présente chez Abraham que chez lui finalement. Aussi, il va pour accepter, songeant encore à quelques détails mais bien conscient de ne pouvoir tirer plus que ce qu'on lui offre déjà ; ça avant que l'inspecteur ne vienne reprendre la parole, cette fois-ci dans une voix un peu plus faible, le corps élancé de quelques centimètres de plus dans sa direction. « Parce que les Kings of Speed et par défaut, les gangs qui gravitent autour d’eux sont plus qu’aujourd’hui un danger quotidien pour vous, pour moi et pour le reste de la population et que je ne veux pas rester assise derrière mon bureau à attendre que la solution viennent par elle-même, pas à l’allure où vont les choses dans les rues de Chicago. »

Que pourrait-il dire de plus à cela ? Toutes les raisons de la rancœur qu'il porte à l'égard de ces gens sont résumées au cœur des mots qu'elle vient de laisser échapper d'entre ses lèvres, une idée inscrite au plus profond de ses prunelles desquelles il défait son regard, contemplant un peu les alentours, désormais presque parano, persuadé de ne voir que le mal au-dessus de bon nombre de personnes présents ici. Et un soupire s'extirpe d'entre ses lèvres tandis qu'il essaie de retrouver une position convenable sur sa chaise, réajustant la veste qu'il porte dans un souci d'immobilité qui a tendance à l'agacer. Leo retrouve son sérieux, tout son sérieux, tandis qu'il en revient à celle qu'on lui a présenté et avec qui, maintenant, il s'apprête à jouer les héros solitaires des pauvres citoyens apeurés des mafieux. Cette idée aurait pu lui arracher un sourire si son frère n'était pas à compter parmi ceux-là. « Je connais déjà le nom d'un type ; souffle-t-il finalement, usant de cette même voix basse à laquelle elle avait pu avoir recours avant lui, Leo se faisant prudent, plus qu'au courant que l'habit ne fait pas le moine. Ils planquent chez lui pas mal de leur stock de... enfin vous voyez. C'est sûrement la plus petite des planques mais c'est tout ce que j'ai pour l'instant. J'avais tendance à ne pas l'écouter quand il commençait à trop parler. » Avoue-t-il enfin, laissant tout de même entendre que son frère puisse être bavard ; souvent même un peu trop, loin d'imaginer les ambitions de son aîné, loin d'imaginer que ce dernier pourrait se servir de ses dires dans l'optique de le sauver de ceux qu'il ose appeler famille quand son frère lutte pour vivre, quand sa sœur porte encore le statut de « disparue ». Puis, alors que sa voix se perd dans le brouhaha de la pièce qui, d'ailleurs, commence à s'animer, c'est avec un peu de mal qu'il essaie de réfléchir, en revenant aussitôt à sa nouvelle partenaire de maux. « Ils sont toujours trois là-bas, il me semble. Ce mec-là à un frère et l'autre c'est un de leurs meilleurs potes, plutôt costauds si ça peut aider. Je dois avoir l'adresse quelque-part, j'ai dû récupérer Abraham plus d'une fois là-bas. » Continue-t-il sur sa lancée, fouillant alors son téléphone à la recherche des messages de son frère, à la recherche de cette unique preuve qu'il peut, pour l'instant, lui fournir ; espérant que ça puisse suffire à conclure leur marché ; aussi compromettant soit-il pour tous les deux. « Là, voilà. » Et le téléphone se tend en direction de la jeune femme, Leo la laisse en faire ce qu'elle souhaite, désireux de ne pas envenimer les choses en lui demandant d'abord de promettre qu'elle le tiendra au courant, ça comme un enfant à qui on aurait promit une glace en bord de mer. Il s'en abstient, retrouvant ce penchant taiseux qu'il tient parfois, rarement en fait tant que ça ne vient pas concerner son frère. « Et pour notre marché, alors ? » Demande-t-il finalement, enfouissant ses mains dans ses poches pendant qu'elle s'affaire avec son téléphone, Leo s'attendant à tout sauf à un refus de sa part, convaincu que leur besoin d'en finir avec ces gens soit plus fort qu'une potentielle raison.  
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Daya Laghari

Daya Laghari

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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyMar 25 Avr - 0:57

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Δ Leo & Daya



Elle perçoit l’anxiété grandissante de son interlocuteur, elle le voit à sa façon de se mouvoir maladroitement, cherchant à trouver un peu de confort dans une situation qui ne laisse que peu de place pour cela, elle le discerne dans le regard qu’il lance autour de lui à la recherche d’un peu de quiétudes qu’il ne trouve pas. Dans une certaine mesure, elle le comprend plus qu’il ne pourrait l’imaginer, la différence étant ici qu’elle a une certaine habitude de ce genre de situation, celle qui vous oppresse et vous sorte un peu trop de votre petite zone de confort, elle a appris à dissimuler ses émotions, à les barricader derrière une façade impassible presque inébranlable…dieu qu’elle aimerait pouvoir y voir une vérité sans faille, mais c’est malheureusement une toute autre image que lui renvoie son reflet lorsque seule, elle retrouve les blessures et les douleurs qui la meurtrissent depuis des mois. Elle s’y perd sans doute un peu plus chaque jour et avec les conséquences de ce leurre voit disparaître les repères qui lui permettaient encore de garder la tête hors de l’eau, de garder cette petite étincelle qui menaçait de s’éteindre depuis que sa volonté et son âme avaient été meurtries dans une rue sordide de la ville. Il y avait pourtant encore un repère qu’elle refusait de perdre quand bien même, c’était déjà le cas et c’était cette infime possibilité qui l’empêchait de se perdre encore un peu plus dans un désir de vengeance incontrôlable. Daya ne dit rien, à quoi bon lui dire que ce type de comportement n’attirait que trop l’attention et n’aidait en rien à obtenir la discrétion souhaitée…de toutes les façons, ils étaient suffisamment en retrait pour passer inaperçu auprès de la plupart de la clientèle, sans quoi elle aurait depuis longtemps mis les voiles et puis jusqu’ici il semble véritablement non seulement écouter, mais aussi prendre en compte ce qu’elle dit et ce n’est pas toujours le cas. Ca la rassure en un sens, d’avoir à faire à quelqu’un qui sait garder la maîtrise de lui-même et se révèle être plutôt attentif, ca en dit déjà pas mal sur sa capacité à réellement avoir des informations à fournir, qu’elles soient déjà en sa possession ou non.

« Je connais déjà le nom d'un type… Ils planquent chez lui pas mal de leur stock de... enfin vous voyez. C'est sûrement la plus petite des planques mais c'est tout ce que j'ai pour l'instant. J'avais tendance à ne pas l'écouter quand il commençait à trop parler. » Elle ne peut nier que la révélation la surprend, elle ne s’attendait pas à des informations si importantes que celle qu’il lui propose en l’instant. Un renseignement de cette ampleur est un levier considérable et il lui arrive sur un plateau d’argent. À croire que les KOS devenaient imprudent, jusqu’ici, il avait été difficile pour les services de police de les confondre dans les différents business dans lesquels ils baignaient jusqu’au cou, certains biens que répréhensible ne les intéressait que trop peu, les attaqué sur ces terrains n’aurait pas servie à grand chose, cela aurait été comme coupé la tête du serpent pour en voir pousser deux de plus, non le véritable impact ce trouvait dans les armes et elle était bien placée pour le savoir et aujourd’hui, aujourd’hui, elle avait trouvé par procuration un membre un peu trop bavard. « C’est exactement le type d’informations que j’attends alors je vous invite à être plus intéressé la prochaine fois que votre frère décidera de se montrer loquace. Est-ce qu’il vous en a dit plus sur cette planque ? » Il semble un peu perdu dans ses pensées lorsqu’elle laisse échapper sa question, mais elle n’a pourtant pas besoin de réitérer ou de le rappeler à elle avant qu’il ne reprenne la parole pour préciser les déclarations qu’il venait de lui faire. Un instant pourtant son regard dévie vers l’entrée par laquelle vient de rentrer deux types un grand brun et un blond bien plus petit et pendant une petite seconde qui éclate soudainement comme une bulle de savon, elle perd tout intérêt pour le duo qui se révèlent loin d’être celui qu’elle avait un instant cru voir. « Ils sont toujours trois là-bas, il me semble. Ce mec-là à un frère et l'autre c'est un de leurs meilleurs potes, plutôt costauds si ça peut aider. Je dois avoir l'adresse quelque-part, j'ai dû récupérer Abraham plus d'une fois là-bas. » On passait encore un niveau au-dessus, non seulement ce type-là avait des infos, mais en plus, il était désormais un témoin à charge et si elle ne montre rien de son intérêt sur cet aspect-là, il n’en reste pas moins le plus important, parce que si besoin est, elle avait désormais un appui légal à soumettre. « Vous les avez clairement vus ? Vous pourriez les reconnaitre sur photos si je vous les présente ? » Il lui tend son téléphone, qu’elle attrape, délaissant le contour froid du verre qu’elle tenait entre ses doigts. C’est un message qui apparaît à l’écran, bref, mais quelque peu décousue, une adresse dans le Westside clôturant la demande, elle appuie sur le bouton permettant de transmettre le texto et se l’envoi sur le téléphone prépayé dont le numéro est déjà en possession de Sanders. Celui-ci posé sur la table s’allume un instant et fait vibrer le bois salis de la petite table, puis elle lui tend de nouveau l’appareil pour qu’il puisse le ranger.

« Et pour notre marché, alors ? »
Un sourire en coin vient marquer les lèvres de la jeune femme, autant dire qu’il ne perd pas le nord une seule seconde celui-là. Évidemment, elle n’a pas d’information aussi conséquente que celle qui vient de lui fournir à lui communiquer néanmoins elle a conscience qu’elle ne peut le laisser sans rien lui donner en retour. « Considéré, notre marché conclu…Actuellement et en toute honnêteté les KOS sont garder à l’œil, mais il ne sont pas la cible de quelconques enquêtes, néanmoins au vu du lien indirect qui peut les relier aux terroristes ce n’est pas impossible qu’ils se retrouvent sous le microscope selon l’avancée de l’enquête. Elle boit une gorgée de sa bière qui n’est plus si fraîche désormais. Bien évidemment, vous en serez informé dès que je le serais moi-même. » Elle repousse son verre devant elle et laisse ses bras tendus sur la table. « Je vous conseille cependant de garder un œil sur votre frère, ce n’est pas tellement le moment de sortir du lot quand on porte ce genre de cuirs.»
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Leo Mills

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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyVen 5 Mai - 0:02



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Ils avancent, doucement, désormais main dans la main. Parce qu'il est parvenu à comprendre son regard, ces traits qui ont changé aussi aisément que sont sortis ses mots à lui. Il lui a donné une piste intéressante, quelque-chose qui serait exploitable et il espère que ça fonctionnera ; au moins pour elle et son enquête, pour lui également dans son désir de défaire son frère du gang qu'ils ont abordé. Parce qu'il tient à le sauver, parce qu'il veut parvenir à le sortir des ténèbres qu'ils représentent, loin d'être à même d'admettre qu'il s'y soit risqué par sa faute. C'est une erreur qu'il tient à rattraper, quelque chose qu'il tient à corriger finalement, ce pourquoi il s'active, ce pourquoi il se donne autant de mal pour avoir une aide interne à ceux qui pourraient nuire à Abraham. Puis, la voix de la jeune femme lui revient, enthousiaste évidement. « Considéré, notre marché conclu… Actuellement et en toute honnêteté les KOS sont garder à l’œil, mais il ne sont pas la cible de quelconques enquêtes, néanmoins au vu du lien indirect qui peut les relier aux terroristes ce n’est pas impossible qu’ils se retrouvent sous le microscope selon l’avancée de l’enquête. Il acquiesce à ses mots, ayant un presque repère temporel pour pouvoir agir ne serait-ce qu'un petit peu, sortir son frère du lot. Puis, ses souvenirs lui reviennent, doucement, perdant de vue cet avenir pour se concentrer sur un passé qui le ronge. Puis... Bien évidemment, vous en serez informé dès que je le serais moi-même. » Il s'accroche à la main que représente la voix du lieutenant dans sa tête. Parce qu'il se perd, facilement, lorsque tout vient concerner cette dernière parcelle de famille qui lui échappe chaque jour un peu plus ; malgré lui. « Je vous conseille cependant de garder un œil sur votre frère, ce n’est pas tellement le moment de sortir du lot quand on porte ce genre de cuirs. » Et, un conseil qu'il prend très au sérieux, fronçant un peu les sourcils avant d'en saisir le message. Les événements ont été durs, lourds pour beaucoup et les pensées, autrefois favorables à la protection qu'offraient les Kings of Speed, sont remises en cause. Parce qu'ils sont ceux qu'on a voulu toucher, même le plus gros des idiots le devinerait et, en toute franchise, Leo est loin de l'être. D'autant que, finalement, cette noirceur qu'il cache l'aide franchement à comprendre tout ce qui se passe, tout ce qui se trame ici et là. La rage que porte certaines personnes, enfouie dans les recoins les plus reculés de l'esprit, il l'attise chaque seconde à porter son regard sur ses alentours, cherchant le moindre faux-pas, la moindre erreur de ceux qui lui ont pris son frère comme dans l'espoir de pouvoir décharger toute cette haine qui pullule ses songes, ce subconscient brisé qui peine depuis à se battre pleinement. Leo sait que cette histoire pourrait mal se finir, il sait que bien des informations que la jeune femme lui fournira finiront par le perdre ; de honte mais surtout de colère.

Pourtant, malgré cette instabilité, malgré toute cette noirceur qui réside dans les abysses de son être, Leo se contente seulement de lever son verre, un faible sourire accroché à ses lèvres quant à la manière dont elle se fait un peu plus positive. Car, si elle se voit sortir un peu plus sa tête de l'eau quant à certaines choses, Sanders quant à lui croit sombrer davantage, coincé entre une vérité et un souhait qu'il aimerait croire comme étant seule réalité. Un jour, il se devra d'admettre que Abraham est réellement l'un d'entre eux et ça, de son plein gré. Il se devra de faire un trait sur cette dernière étincelle familiale qu'il lui reste, Claudia disparue à jamais, cette joie qui survivait à travers eux pour lui également. Un soupire, des paupières qui se ferment un court instant avant d'en revenir aux lueurs des néons de l'endroit dans lequel ils se tiennent encore, prêt à entamer un nouveau chapitre de cette histoire. Leo réfléchit jusqu'à en perdre le fil. « Je peux vous poser une question ?... ; il guette sa réaction, cherchant ses mots, les phrases à employer pour décrire ce qu'il essaie de savoir mais rien ne vient encore. Rien ne s'impose alors il laisse son visage rejoindre le creux de ses mains, un court instant, rien qu'une fraction de seconde pour ensuite de nouveau faire face à la Belle qui l'accompagne. Vous feriez quoi, vous ? La question se pose, simple et pourtant si compliquée. Il en rigole même, sachant le ridicule de l'instant, de sa demande pour finalement se justifier. Je veux dire, j'aimerai l'aider. Je veux l'en sortir mais comment je dois m'y prendre. Vous les connaissez, sûrement mieux que moi. Et s'en suit un rire triste, quelque chose d'ironique tandis que ses perles claires se perdent sur les alentours, là, posées sur des points qu'il est le seul à percevoir. J'ai l'impression de ne plus connaître mon propre frère. » Les mots qu'il énonce sont lourds, pesants de sentiments. Quelque chose vient enserrer ses tripes pour lui couper presque le souffle, le dire est plus dur que le penser et il s'en rend compte, malgré lui. Ça vient s'abattre dans sa tête, un ouragan des plus tumultueux faisant rage dans les souvenirs poétiques et gentillets qu'il garde de ce que fut ces dernières années ; ça avant que tout ne bascule définitivement. « Désolé, vous aurez ce qu'il vous faut. » C'est tout ce qu'il trouve à dire en venant se redresser légèrement, cherchant son portefeuille pour déjà déposer quelques billets sur la table. « Vous voulez autre chose ou ça vous dit de sortir, j'vais aller m'en fumer une. » Il change de sujet, il passe à autre chose parce qu'il n'est doué que pour cela, aller de l'avant sans se laisser le temps de souffler, sans s'offrir la moindre seconde de répit quant aux tourments qui le veillent. Leo ravale sa souffrance en rendossant son costume de pitre, comme souvent ; comme toujours en vérité. C'est sa manière à lui de fuir la réalité des choses, tous ces maux qui nourrissent son ombre.  
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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyVen 12 Mai - 19:03

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« Je peux vous poser une question ? »
Elle relève les yeux un peu surprise du ton utilisé, qui lui laisse entendre que la question s’éloigne un peu du sujet sans doute enfin en tous les cas, c’est de cette façon qu’elle le perçoit et ce n’est pas l’attitude qui s’impose de sa posture qui l’en éloigne. Il passe son visage entre ses mains et replonge son regard dans le sien qui attend clairement la suite de ses propos qui jusqu’ici ne sont pas suffisamment clair pour qu’elle puisse répondre. Il finit par élever la voix pour lui demander ce qu’elle ferait à sa place…et c’est en soit une bonne question, elle comprend bien qu’il parle de son frère et de la frustration qu’il peut éprouver à le voir traîner parmi cette bande de malfrats qui aujourd’hui non plus cette image de gardien que la population avait bien voulu leur coller malgré les agissements plus que répréhensibles dont ils font preuve derrière leur grand discours communautaire. Elle se souvient de la fois ou elle avait essayé d’expliquer à sa mère qu’ils n’avaient rien des anges gardiens dont ils se dessinaient les ailes, qu’ils étaient dangereux et qu’il valait mieux rester à bonne distance, mais elle n’avait pas su le comprendre, trop naïve, trop friande de cette idée d’une Amérique asile et fédératrice, qui plus est le seul exemple qu’elle avait sous le nez était leurs voisins : lui était l’un d’entre eux, quant à elle, elle était juste particulièrement douée pour vendre son pain et faire passer sous couvert de principes moraux qu’elle ne devait que trop peu suivre les idéaux si chers à sa mère. En soit Daya n’avait rien contre ce couple qui l’avait vu grandir et qu’elle avait toujours bien-aimé, mais le poids de sa connaissance du milieu avait fini par briser cette image charmante et artificielle et il ne lui restait désormais les concernant qu’un profond sentiment de déception.

Oh que oui, elle les connaissait, probablement mieux qu’il ne le pensait, à dire vrai, il semblait que les Kings et elle ne pouvait faire sans se croiser, si grandir près de certains d’entre eux n’avait pas été suffisant, elle avait quelque année plus tard leur chemin, d’un peu plus loin ceci dit. Lorsqu’elle s’était mis avec Josef, il ne parlait déjà plus avec sa meilleure amie depuis plusieurs années et si elle avait croisé son visage sur de nombreuses photos, elle n’avait pas tout de suite su pourquoi la jeune femme n’était plus dans les parages, il avait fallu pas mal de temps au pompier pour bien vouloir lui expliquer la raison pour laquelle leur séparation restait quelque chose de profondément blessant pour lui et encore une fois les Kings en étaient le centre, enfin en l’occurrence un Kings. Elle secoua la tête un peu pensive, il était compliqué pour elle de pouvoir apporter une réponse à Leo alors une qui lui serait satisfaisante ? C’était probablement mission impossible…Elle haussa les épaules, mais n’eut pas le temps de mettre ses idées encore chaotiques en mot avant que le jeune homme ne reprenne la parole pour s’excuser. Avait-il pris son manque de réactivité pour un refus de répondre ? Un manque d’intérêt ? Car ce n’était là pas du tout le cas « Vous voulez autre chose où ça vous dit de sortir, j'vais aller m'en fumer une. »

Elle acquiesce d’un signe de tête et entreprend de rassembler ses affaire, laissant le liquide ambré qui de toute façon n’est déjà plus très frais sur la table. L’Indienne suit son interlocuteur vers l’extérieur, l’air est glacial et elle referme bien vite les pans de son manteau sur elle, une buée légère et blanchâtre s’échappe de sa bouche tandis qu’elle observe Sanders allumer une cigarette. C’est ainsi le moment qu’elle choisit pour revenir sur sa question à laquelle, elle n’a pas eu l’occasion de répondre. « Par rapport à votre question… Elle croise les bras contre sa poitrine, espérant conserver un peu de chaleur en barrière au froid mordant qui les assaille. C’est difficile à dire, je crois que je ferais comme vous, que j’essayerais de limiter la casse, mais malheureusement, vous ne pouvez pas prendre la décision pour lui…ce serait bien trop facile, c’était aussi là le problème des gangs quel qu’ils soient, leur membre avaient l’impression de faire partie de quelque chose de plus grand et de plus important que tout autre chose, c’était en soit assimilable à une religion, l’aspect sectaire était prédominant quoi que l’on puisse en penser et bien qu’on soit loin d’associer les deux. J’aimerais vous dire qu’il y a une solution, mais la plupart de ceux qui sortent de ces gangs le font soit parce qu’ils vont en prison, soit parce qu’ils…Elle hésite à finir, mais la fin de sa phrase est de toute façon plus qu’évidente. n’y survivent pas. Rare, son ceux qui se retourne contre leur nouvelle « famille » Elle emphase le mot de guillemets invisibles dessiner dans l’air vide qui les entoure. C’est un risque trop important, non seulement pour eux, mais aussi pour leur famille…je me doute que ce n’est pas ce que vous espériez entendre, mais c’est mon expérience de la chose. » Elle pince ses lèvres avec un air sincèrement désolé, il lui fait de la peine, elle comprend la douleur et l’impuissance qui peut le saisir, elle essaye de se mettre un instant à sa place et ce n’est même pas suffisant pour ne serait-ce que percevoir l’intensité de la chose. « Je crois qu’a part continuer d’essayer et le protéger comme vous le pouvez, ca ne dépend pas de vous, cependant si je peux me permettre un conseil : Ne vous perdez pas dans un sauvetage impossible… » C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, c’est vrai, elle est là avec ses jolis conseils sur le fait de garder un peu de logique et de ne pas vouloir combattre le dragon seul et pourtant, c’est exactement ce qu’elle est en train d’essayer de faire, pour des raisons bien différentes, c’est vrai, mais la finalité est la même, quand bien même ce n’est pas un frère qu’elle met en péril, mais sa santé mentale et plus encore sa propre vie.
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Dernière édition par Daya Laghari le Sam 10 Juin - 16:39, édité 1 fois
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Leo Mills

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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyLun 15 Mai - 21:59



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Le vent clair et frais de l'extérieur lui permet de remettre ses esprits en place, la plupart en tout cas. Parce qu'il se perd, un court instant, dans le méandre de ses songes comme dans l'espoir de trouver une issue à toute cette histoire, toutes ces affaires qui ne terminent jamais vraiment. Il sait qu'il fait peut-être une erreur, il sait que tout peut être perdu en un seul et même moment. Aussi, un soupire s'extirpe d'entre ses lèvres, délaissant une fumée épaisse qui s'estompe aussi rapidement que toutes ces questions, toutes ces pensées venues prendre d'assaut sa conscience qui en revient presque immédiatement à la jeune femme, sa voix servant de main tendue au blond qui, parfois, sans même s'en rendre compte, se noie dans des obscurités qui n'appartiennent qu'à lui. « Par rapport à votre question… C’est difficile à dire, je crois que je ferais comme vous, que j’essayerais de limiter la casse, mais malheureusement, vous ne pouvez pas prendre la décision pour lui… » Un sourire triste, une réponse qu'il aurait dû prévoir et à laquelle, en vérité, il s'attendait. Il le sait depuis trop longtemps et pourtant, il tient bon, cherchant à remettre les choses en place, à réparer son erreur. Parce qu'il est parti au cœur même de cette désolation parce que lui, dans ses ombres, s'était défait de sa personne. En plus de perdre Claudia, il est lentement en train de perdre le dernier membre de sa famille, celle qui s'était brisée avant tout ça, celle qui perd en liens. Aussi, son regard se baisse, Leo tentant d'avaler cet avis qu'il ne condamne pas, évidemment. Il a demandé un regard extérieur sur cette histoire, rassurée et à la fois désolée de voir que celui puisse rejoindre celui qu'il tente vainement de faire taire. « J’aimerais vous dire qu’il y a une solution, mais la plupart de ceux qui sortent de ces gangs le font soit parce qu’ils vont en prison, soit parce qu’ils… n’y survivent pas. Rare, son ceux qui se retournent contre leur nouvelle « famille ». » Ce mot lui glace le sang. Évidemment, il ne le sait que trop et pourtant, il refuse de totalement l'admettre, convaincu qu'un jour, Dieu seul sait quand, il pourrait sortir son frère de ce qu'ils blâment tous deux là, protégés par le manteau de la nuit et les ténèbres qu'il laisse régner. Car, aussi audibles soient leurs paroles, elles ne font que se perdre dans l'espace vaste qu'offre Chicago et ses ruelles. « C’est un risque trop important, non seulement pour eux, mais aussi pour leur famille…je me doute que ce n’est pas ce que vous espériez entendre, mais c’est mon expérience de la chose. » Il acquiesce, peu enclin à formuler une phrase correcte au vu des mots qui lui parviennent, sincères, plus honnêtes que ses propres pensées, lui qui tient à se voiler la face, autant qu'il sera en mesure de le faire ; malgré lui, malgré cette vérité suspendue au-dessus de sa tête. « Je crois qu’a part continuer d’essayer et le protéger comme vous le pouvez, ça ne dépend pas de vous, cependant si je peux me permettre un conseil : ne vous perdez pas dans un sauvetage impossible… »

A cela, il s'était permis un léger rire, quelque chose d'échapper à la frontière de ses lèvres, évaporer en une légère fumée. Leo tente d'inscrire tout ça contre son esprit, là, en rouge, aussi brutalement que possible comme dans l'espoir de pouvoir se raisonner. Mais le pourrait-il réellement, après tout ça, après toutes les tragédies essuyées sans jamais parvenir à un dénouement positif ? Bien-sûr que non, et c'est ce pourquoi il choisit de se redresser, retrouvant sa hauteur et faisant à nouveau barrage à toutes ces idées, toutes ces possibilités ; aussi morbides soient-elles. Il veut oublier que la réalité des choses résident dans les précédents dires de la brunette, contemplant alors la rue avant d'en revenir pleinement à elle, avant de changer de sujet, de partir sur toute autre chose que cette conscience qui le ronge et le perd, qui l’abîme et le fatigue. « Pour l'info que je vous ai donné, je n'ai aucune idée du lien qu'il peut avoir avec le reste des Kings. Ça tombe, c'est seulement parce que certains en consomment mais vous aurez peut-être quelques chances. » Laisse-t-il entendre, désireux de ne pas lui porter non plus de faux espoirs quant aux brides d'éléments qu'il peut tirer des conversations avec son frère ; ça quand ce dernier daigne se confier ne serait-ce qu'un petit peu. Car les choses vont être un peu plus compliquées désormais, parce qu'il se doute que les récents événements ne vont pas arranger leur conscience ni même leur envie de l'ouvrir. Il soupire, à nouveau, trahissant des songes hargneux et envahissants sans pourtant vouloir pleinement en parler ; car ce serait compromette leur récent marché, ces échanges de bons procédés dont il pourrait pouvoir tirer profit quant à Abraham. Alors oui, finalement, il choisit de faire barrage à ces tracas, à tout ce qui se joue actuellement dans les abysses de ses esprits plus ou moins embrumés. « Pour le reste, j'essaierai d'avoir des détails précis sans trop me faire remarquer. Ils ont l'air sur la défensive depuis peu, Abraham ne vient plus tellement chez moi ; seulement quand ils en ont réellement besoin pour telle ou telle raison. » Il préfère que les choses soient claires, lui faire comprendre que ses venues jusqu'à lui sont plutôt aléatoires, loin d'être régulières. Parce qu'il n'en reste pas moins une bonne personne, désireuse de ne pas offrir de faux espoirs en sachant que cette affaire, personne n'en doutera, commence à prendre une tournure des plus sérieuses. Aucun des membres de ce gang n'est à l’abri et ils le savent, se taisent, disparaissent lentement vers l’obscurité qu'ils aiment à côtoyer. Ce ne sera pas chose aisée que de parvenir à leur fin mais, là, dans un court instant, les perles claires de Leo se perdent sur la jeune femme qui, à ses traits seulement, parvient à le convaincre : ils peuvent aller loin s'ils s'en donnent les moyens. « Je sais pas pourquoi vous prenez autant de risques mais méfiez-vous quand même. » Un sourire, une attention qui se laisse entendre avant de s'estomper, envolée au gré des quelques brises de vent qui parviennent jusqu'à eux. « J'vous raccompagne ? Pour me faire pardonner cette soirée pleine de notes négatives. J'vous assure, j'suis plus joviale d'ordinaire. » Un nouveau masque, un plein d'énergie presque retrouvé. Leo en revient à cette nature, à ce caractère habituel. Il en revient à cette paix d'esprit et à cette joie contagieuse.   
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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyJeu 18 Mai - 23:08

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Δ Leo & Daya




Le désespoir et la tristesse se lisent sur son visage avec une clarté presque frappante, elle sait tout ce que ce type a traversé, il est tristement célèbre pour ca apparemment et elle trouve ca profondément désolant. On ne se pose que très rarement la question de savoir ce qui nous définie au regard des autres quand bien même, c’est en partie ce qui nous forge, ce qui nous pousse à agir d’une façon ou d’une autre. Certains se construisent autour d’une beauté évidente, d’autre autour d’une intelligence remarquable ou d’un courage étonnant, mais quand est–il lorsque ce qui nous défini n’est autre que la fatalité ? L’Indienne éprouve une certaine pitié pour ce type, pas dans le sens péjoratif du terme évidemment, mais elle ne peut réellement s’empêcher une certaine empathie pour lui, lui qui n’avait pas choisie de ce confronter à cette réalité sombre et mordante qui ne cessait de l’acculer année après année, l’isolant toujours un peu plus du reste du monde tel qu’il pouvait être perçu par ses pairs. Elle ne lui dit pourtant pas ce qu’elle sait qu’il souhaiterait entendre, ces mots rassurants dont il a certainement tellement besoin, elle ne le fait pas parce qu’elle estime que ce ne serait pas lui rendre service que de le prendre ouvertement pour un idiot, parce qu’il n’a pas l’air d’en être un au contraire, il a l’air de parfaitement comprendre le monde qui l’entoure et elle n’est pas de ceux qui cachent leur franchise derrière des propos enrubannés, ce n’est pas ainsi qu’elle a été élevée. Le souvenir de son père lui parvient l’espace d’un instant, une seconde bien trop courte où elle revoit son visage souriant, bienveillant, ce visage qui lui manque tant et qu’elle a parfois l’impression d’oublier derrière des souvenirs un peu trop flous et beaucoup trop douloureux, mais pas celui-ci, celui-ci est net et lui montre une expression qu’elle a tant de fois pu observé que ce soit de près ou du coin de l’œil. Son père, celui-là même qui lui a appris la franchise et qui devrait probablement se retourner dans sa tombe en constatant à quel point elle s’était éloigné de ce précepte ces derniers temps…mais la fin en justifiait les moyens, une expression derrière laquelle elle est bien trop heureuse de pouvoir si facilement se cacher.

Il écoute, mais reste profondément silencieux, en même temps que pourrait-il dire à cela ? Elle ne faisait qu’énoncer la vérité, aussi après un silence qui n’en est pas vraiment un car il est couvert par les bruits de la ville qui ne s’endormira que bien plus tard, il reprend la parole, non pas pour lui apporter une réaction, mais pour tempérer l’information qu’il lui a donnée, comme s'il n’était plus si sûr de lui. « Pour l'info que je vous ai donné, je n'ai aucune idée du lien qu'il peut avoir avec le reste des Kings. Ça tombe, c'est seulement parce que certains en consomment mais vous aurez peut-être quelques chances. » Daya acquiesce d’un hochement de tête, peu importe le lien que le type en question avec le gang, l’importance n’est pas vraiment là, ce qu’elle voit dans ce renseignement, c’est une opportunité, c’est un coup d’avance dans sa poche et dans son métier, c’est loin d’être négligeable. « Ne vous inquiétez pas de savoir si vos informations sont utiles ou non, ca c’est ma partie du job, alors n’hésitez pas à me communiquer tout ce que vous savez ou serez à même d’apprendre, je ferais le tri moi-même. » Elle ponctue sa phrase d’un léger sourire, plus d’encouragement que réellement réjoui.

« Pour le reste, j'essaierai d'avoir des détails précis sans trop me faire remarquer. Ils ont l'air sur la défensive depuis peu, Abraham ne vient plus tellement chez moi ; seulement quand ils en ont réellement besoin pour telle ou telle raison. » Elle apprécie son dévouement qu’il, elle le sait n’est pas tant pour la cause que pour sauver son frère des griffes d’une vie qu’il n’approuve pas, une vie dangereuse et funeste dans laquelle ce dernier s’est embarqué au détour d’une rencontre probablement, à la recherche de quelque chose dont lui seul connaît la teneur. Sait-il seulement pour quoi il a signé ? Le regarde de l’indienne est compatissant, elle ne saurait dire si l’homme face à elle est trop naïf ou seulement dévoué. « Ne cherchez pas trop à obtenir des détails, c’est un pari sur le long terme, la précipitation n’amène jamais rien de bon croyez moi, si une seule personne n’a ne serait-ce qu’un infime soupçon sur vous alors ce sera la fin de nos possibilités. » Et cela sans aborder le fait que sa vie elle-même pourrait se voir menacer, pas par son frère, mais par ce qu’il considère maintenant comme les siens et dans ce genre de milieu il n’y a pas de place, ni de miséricorde pour les taupes. Elle se garde bien de le lui dire même si ca la démange franchement, mais elle sait au fond que de tout ca il a déjà connaissance et qu’il se plonge tout de même dans la profondeur de ses eaux sombres e connaissance de cause.


« Je sais pas pourquoi vous prenez autant de risques mais méfiez-vous quand même. » Lui par contre ne se retient pas de la mettre en garde et il lui arrache ainsi un sourire, elle trouve ca très charmant. « Ne vous en faites pas pour moi., je suis une grande fille. » La flic sait parfaitement pourquoi elle fait ca, c’est la seule façon pour elle d’obtenir son salut, la seule façon de se libérer du poids qui pèse sur sa poitrine, elle ne peux pas continuer comme ca, elle ne peux pas continuer à guetter derrière elle, à se demander qui ou quoi va lui tomber dessus si elle relâche son attention ne serait-ce qu’un instant et de toute façon, elle n’a plus que ca, c’est elle contre le reste du monde désormais. Certaines prières mal intentionnées avaient finalement été exaucées. Le sourire de Daya finit par s’échapper, mais son regard reste braquer sur le blond qui lui propose de la raccompagner, s’excusant du caractère négatif de la soirée, comme si il s’agissait là d’un rendez-vous un peu raté. Elle laisse échapper un rire amusé. « Ma voiture est de ce côté. Lui répond, elle en indiquant du doigt la direction en question. C’est très gentil de votre part. D’autant que le South Side n’est pas le coin le plus sûr de Chicago et que c’est dans ce quartier que sa vie avait un jour basculé alors qu’elle rejoignait un peu comme ce soir son véhicule. Je n’en doute pas un instant ! de votre côté joviale, je veux dire, en même temps ce n’est pas vraiment de circonstances. Elle esquisse un vague sourire avant de reporter son regard sur le bout de la rue tandis qu’ils s’avancent tout deux au milieu des gens qui déambulent. Vous devriez essayer de ne pas les laisser contrôler votre vie, ce serait dommage de perdre de vue le bon côté qu’elle peut avoir. Et elle devrait essayer de suivre ses propres conseils. Et… j’en ai fini avec ma philo de bas étage c’est promis. » termine t-elle par dire en riant.

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Dernière édition par Daya Laghari le Sam 10 Juin - 16:39, édité 1 fois
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Leo Mills

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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyDim 4 Juin - 20:57



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« Ne vous en faites pas pour moi., je suis une grande fille. » Un sourire qui vient fendre quelques émotions négatives jusqu'alors installées le long de ses traits, Leo n'en doute pas. Il sait qu'elle pourrait aisément s'en sortir seule comme lui le pourrait, peut-être même de manière un peu plus sombre. C'est ce qui l'effraie, dans le fond, par rapport à cette voie qu'il choisit de suivre, cette volonté de défaire son frère quoi que ça puisse en coûter. Il a l'espoir facile et une volonté des plus téméraires en ce qui concerne ce souhait mais, pourtant semblable aux saints, Leo choisira toujours cela. Et, instinctivement, c'est vers Claudia que ses songes se portent, là où elle pourrait éventuellement se trouver, là où elle pourrait sûrement l'attendre, les attendre en vérité. C'est aussi ce pourquoi il tient à écarter son jeune frère de ces gens-là, ce pourquoi il pourrait se laisser convaincre par les ténèbres pour y parvenir. Et cette perdition s'avère être la cause de sa dernière demande, celle pour raccompagner la Belle qui – pourtant – lui a aisément fait entendre qu'elle saurait faire face seule, un récent souvenir, tout récent même, qui vient ranimer son sourire qui s'accroche une énième fois à ses lèvres. « Ma voiture est de ce côté ; un coup d’œil vers la direction qu'elle suppose d'un bref geste de la main, direction qu'il suit du regard avant de hausser les épaules comme pour lui faire entendre que ce n'est rien. C’est très gentil de votre part. » Ce à quoi il acquiesce simplement, ne faisant rien de plus que ce qu'on lui a longuement enseigné, le respect d'autrui, la courtoisie ; sa mère y tenait avant qu'elle ne rejoigne l'opacité de ce monde. C'est un hommage qu'il fait perdurer, une image qu'il tient à tenir au cas où, qui sait, Dieu la laisserait l'apercevoir. Une idée réconfortante pour les cœurs abîmés, davantage le sien qui peine à surmonter l'absence de ceux qui lui ont été chers à un moment donné, ceux qui lui ont été trop rapidement arrachés. Tellement vite, tellement violemment qu'il hésite, parfois, à admettre sur cette existence soit réel. Mais, parmi toutes ces fantaisies, Leo a su se souvenir d'avoir la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Aussi, il relève la tête quand Daya en revient à lui, laissant sa voix se porter jusqu'à lui comme pour, peut-être, le tirer de ses ombres ; avec succès au vu des mots qu'elle vient lui faire entendre. Personne ne pourrait douter de cette part de lui, cette partie si lumineuse qu'elle pourrait finalement être jalousée. S'ils savaient, ceux qui s'y risque... « Vous devriez essayer de ne pas les laisser contrôler votre vie, ce serait dommage de perdre de vue le bon côté qu’elle peut avoir. Et… j’en ai fini avec ma philo de bas étage c’est promis. » Un soupire amusé s'extirpe enfin d'entre ses lèvres tandis qu'il lève un peu les yeux, contemplant une nuit qu'ils ne percevront jamais totalement ici, enfouissant ses mains dans ses poches tandis qu'ils marchent légèrement, lentement aussi comme pour retarder le trajet jusqu'à la voiture ; et si ce n'est pas le cas de Daya, ça l'est de Leo qui profite d'un peu de compagnie.

« C'est pour les laisser contrôler ma vie que j'essaie de contrôler la sienne. » Laisse-t-il entendre, peu sûr que ça ait vraiment un sens, bien que dans sa tête tout soit plus ou moins logique. C'est à double tranchant et il s'en rend compte, finalement, essayant de trouver des mots justes tandis qu'ils perdurent sur leur lancée, Leo n'y faisant plus réellement attention ; le prétextant en tout cas. « J'veux dire, si j'arrive à l'en tirer, j'aurai plus à faire à eux. » Une explication simple mais qui semble convenir, du moins, il le pense assez pour s'arrêter là, en revenant à la rue qu'ils arpentent doucement pour finalement marquer l'arrêt puisque le véhicule atteint. Quelques secondes, une petite minute qui aura suffit à lui laisser prendre conscience du manque de sens que peuvent avoir ses phrases, davantage en cet instant puisqu'elles viennent concerner tout ce qu'il aurait voulu protéger. Ça lui arrache un rire triste, quelque chose qui se trahi alors qu'il baisse la tête comme dans l'espoir de contrôler l'ouragan émotionnel qui s'invite à chaque fois que ces visages s'invitent dans l'océan de ses souvenirs. « Quand notre sœur a disparue, j'ai pas été là pour lui comme je l'aurais dû, en fait. » Vient-il confier, peu enclin à parler de cette fameuse soirée d'ordinaire, plutôt ouvert sur l'instant parce qu'il se sait à parler avec la seule personne qui ait été jusqu'alors de confiance à ses yeux. Elle lui a prouvé en acceptant de le rencontrer, elle lui a prouvé en acceptant de minimiser les dangers d'une justice qui rôde dans ses alentours. « J'imagine qu'il croit avoir trouver le moyen de s'en sortir, ou pire, de la retrouver et je vais qu'il s'y prend mal. Le pire, dans tout ça, c'est que c'est de ma faute alors, ouais, je pense qu'il faudrait pas que je m'obstine au point de dépendre de sa venue mais j'arrive pas à voir ce que je pourrais faire d'autre pour l'instant. » Vient-il faire entendre, lamentablement d'ailleurs. Parce qu'il laisse échapper à quel point, finalement, une triste vérité réside derrière un masque tellement baigné d'une lumière qui semble désormais si irrationnel. Et pourtant, il ne s'en cache pas, Leo ne le peut pas. Pas cette fois, pas au vu de ce qu'il vient de dire. Aussi, il porte simplement ses prunelles claires sur la rue qui continue de s'étendre un peu plus avant, imaginant – comme souvent – la silhouette d'une enfant, le spectre d'un homme à ses côtés : fantôme d'une sœur et d'un frère qui, depuis trop longtemps, manque à l'appel d'une âme qui n'aspire qu'à leur présence. « J'ai l'espoir con que tout puisse s'arranger par la suite et j'ai besoin de vous pour ça alors il va falloir prendre sur soi et faire ce qu'on a à faire. Peut-être qu'à la fin, vous aurez ce que vous voulez et je récupérerai mon frère. » Des mots qui s'estompent au gré d'une légère brise, dansant contre eux pour finalement se défaire, aussi éphémère que toutes ces images qu'il s'imagine avant d'en revenir aux réalités les plus probables quant à l'issue de ces quêtes. « Je sais très bien que ça pourrait ne jamais être le cas, ne vous en faites pas. J'suis assez lucide pour savoir que c'est pas aussi facile mais c'est mieux de penser que oui. » Laisse entendre celui qui s'était promis de changer de sujet et qui, pourtant, malgré ça, continue sur sa lancée, désormais adossé contre la voiture de la jeune femme, les mains toujours dans les poches.   
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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyVen 7 Juil - 4:39

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« C'est pour les laisser contrôler ma vie que j'essaie de contrôler la sienne. »
Elle n’est pas sure de bien comprendre ce qu’il essaye de dire, en toute réalité ca n’a même pas le moindre sens pour elle. Elle fronce les sourcils l’espace d’un instant, mais ne dis rien, imaginant sans mal qu’une suite ne saurait tarder à se profiler. Alors elle se contente d’observer du coin de l’œil cet homme dont elle ne connaît que les innombrables pages qui constituent son dossier ou plutôt celui de sa tristement célèbre famille et qui ne représente sans doute qu’une image grossièrement tracée de ce qu’il a été un jour et qu’il n’est probablement plus. Car de ce gamin dont elle connaît l’histoire, il ne semble pas rester beaucoup, en tous les cas dans l’observation silencieuse de cette nuit, elle ne le connaît pas et pourtant, elle vient de placer une confiance plus que certaine dans sa parole. C’est un jeu dangereux et elle en a conscience, peut-être pas aussi hasardeux que celui auquel elle s’adonne depuis de nombreuses semaines, mais aux conséquences tout aussi redoutables. L’Indienne à parfois, comme en cet instant précis, la sensation d’avoir emprunté le mauvais chemin, de se laisser porter sur une voie qu’elle ne maîtrise pas, qu’elle n’a pas envie de voir se dérouler devant elle et pourtant, elle continue bêtement d’avancer dans cette direction parce que c’est la seule qui lui semble avoir du sens, et cela, malgré la certitude qu’elle ne pourrait la mener que vers une destination funeste, pavée de douleur et de souffrance. L’être humain avait cette capacité considérable à s’enfermer dans des illusions qui le dépassent, qui n’ont de sens que celui qui lui est donné et si il était facile, presque enfantin d’en voir le véritable visage lorsqu’on prenait le rôle de simple spectateur, l’esprit le plus vif du monde n’y verrait pourtant que du feu si il s’agite dans le corps de celui qui s’est persuadé d’une chimère illusoire et elle était aujourd’hui du mauvais côté de la barrière.

« J'veux dire, si j'arrive à l'en tirer, j'aurai plus à faire à eux. »
Effectivement, c’est un raisonnement qui pourrait être qualifié de logique si bien sûr, on occultait le fait que s’extraire d’un gang n’est pas chose facile et qu’en général, les fins heureuses sont plutôt rare voir même complètement utopique, mais de cela Daya ne dit mot, ce n’est ni pas sa place et elle n’a aucune envie de briser tous les espoirs et ce qui peux motiver Leo à tout faire pour atteindre son but, parce que de toute évidence, il a besoin de pouvoir se raccrocher à cette idée et parce qu’elle aussi à besoin qu’il s’en donne les moyens. La voiture de l’Indienne apparaît alors dans son champ de vision et c’est vers elle qu’elle dirige donc ses pas, son indic sur les talons. Ils s’arrêtent tout deux près du véhicule et elle laisse perdurer le silence auquel le jeune homme a laissé place, elle n’a pas envie de lui balancer des banalités toutes trouvées alors elle préfère se taire. De toute façon, il finit par reprendre la parole, mentionnant sa sœur et ce qu’il croit avoir manqué après sa disparition. Il se blâme, ce qui en soit n’est pas vraiment étonnant, il s’était retrouvé à la mauvaise place, celle de leader, celui qui devait prendre toute cette charge macabre sur ses frêles épaules, qui devait rester stoïque, tête haute et absorber la douleur de ceux qu’il s’était donné pour mission de protégé, mais ce n’était pas si facile que ca et la plupart de ceux-là finissait rongé par une culpabilité qu’il était les seuls à distinguer. La jeune femme ouvre la bouche pour exprimer son opinion sur le sujet, bien qu’elle ne fût pas sûre d’y être invité, mais là encore elle est prise de court par son interlocuteur qui poursuit son discours et étoffe un peu plus sa pensée. C’est d’une tristesse bien plus que saisissante…elle ne peut s’empêcher de répondre mentalement à la fin de sa phrase par un « tourné la page », « le laisser faire ses erreurs et tâcher d’avancer de son côté » ? Bien évidemment, il est bien plus facile de penser ainsi, en situation, abandonner une idée aussi fortement ancrée, aussi vitale que celle qui le pousse à se mettre aujourd’hui en danger est nettement plus compliquée et elle est, pour le coup, bien placée pour le savoir.

« J'ai l'espoir con que tout puisse s'arranger par la suite et j'ai besoin de vous pour ça alors il va falloir prendre sur soi et faire ce qu'on a à faire. Peut-être qu'à la fin, vous aurez ce que vous voulez et je récupérerai mon frère. »  Et elle l’espérait vraiment autant pour lui que pour elle, parce que si leur but était en tout point différent dans l’idée, a finalité était pourtant la même : se libérer d’un carcan bien trop lourdement serré autour de leurs gorges. La jeune femme pousse un soupir, un léger sourire qui n’est pas vraiment là pour habiller ses lèvres d’une expression significative de bonheur ou d’amusement, mais plutôt pour transcrire cet idéal, aux allures de mirages, auquel elle essaye de croire tant bien que mal. Une suite réactive qui lui laisse sans doute entendre toute la candeur de ses propos et elle ne sait vraiment comment il pourrait l’interpréter, mais cela suffit pour lui faire temporiser ses illusions. « Je sais très bien que ça pourrait ne jamais être le cas, ne vous en faites pas. J'suis assez lucide pour savoir que c'est pas aussi facile mais c'est mieux de penser que oui. » Elle lui adresse un sourire cette fois pleinement amicale. « Et ce n’est pas moi qui vais dire le contraire. C’est vrai que c’est un combat qui peut sembler perdu d’avance et ce serait totalement naïf que de penser le contraire, mais qui ne tente rien n’a rien non ? Je crois que ni vous, ni moi n’avons de toute façon le choix, je ne peux pas plus que vous restez les bras croisés à regarder ma vie…Elle marque une courte pause, un instant, une seconde, prenant conscience qu’elle a brusquement dévié de ce discours neutre au possible qu’elle tenait jusque-là, puis elle reprend comme si de rien n’était, prenant gare cette fois-ci de revenir dans les rangs. Et celle de milliers d’autres prendre un tournant aussi funeste sans utiliser tous les moyens en ma possession pour faire quelque chose, sortir de derrière ce bureau et faire bouger les choses. Elle hausse les épaules, avant de fourrer ses mains dans ses poches, pour les ressortir presque aussitôt. Au moins autant que je le peux. Un court instant de silence s’interpose avant qu’elle le fasse disparaître en suivant. Je ne peux certainement pas me mettre à votre place, personne ne le peut, mais je ne pense pas être très loin de la vérité en vous disant que vous ne devriez pas vous fustiger comme ca. Elle pose machinalement une main compatissante sur son bras et lui adresse un regard bienveillant. Vous n’aviez pas les moyens de gérer une situation pareille, personne ne l’aurait eu et vous avez fait du mieux que vous avez pu, maintenant, je comprend que vous cherchiez à réparer ce qui vous semble le mériter, mais je ne pense pas que vous soyez le coupable dans toute cette histoire… » Et elle n’a rien de mieux à dire, ca peut sembler futile et peut-être n’a-t-il rien à faire de son avis, mais quelque chose lui dit que c’est le genre de chose que l’on a toujours besoin d’entendre, car, qui sinon les autres ne peuvent nous décharger de ce fardeau douloureux qu’est la culpabilité ?  « Soyez rassurez en tout cas, je n’ai qu’une parole et je vous aiderais du mieux que je le peux en échange de votre coopération. »
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MessageSujet: Re: we can't help those who love despite themselves | daya   we can't help those who love despite themselves | daya EmptyVen 21 Juil - 22:23



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daya & leo

« Et ce n’est pas moi qui vais dire le contraire. » Bien-sûr que non, comment le pourrait-elle, prête à suivre ses pas, prête à prendre davantage de risques pour aider une cause qui n'est pas la sienne en premier lieu ? Aussi il le devine, plus encore qu'au départ. Ses motivations, à elle, sont bien assez insistantes, bien assez importantes pour qu'elle n'en vienne jusqu'à risquer autant, bien des choses qui ne pourraient être par la suite récupérées. Lui, ça, il ne l'oublie pas, il n'y parvient pas. Convaincu que quelques prix seront à payer pour ce qu'il s'apprête à faire, ce qu'il va tenter de trouver dans les paroles incessantes de son frère qui croit pouvoir lui faire confiance. Bien que loin de penser mal faire, Leo croit surtout pourvoir le défaire de ce qu'il croit comme le retenant prisonnier, là, au loin, dans des recoins plus sombres que n'avait pu l'être l'âme de Sanders lorsqu'ils apprenaient la disparition d'une petite sœur qu'ils avaient promis de protéger. Un soupire, une tête qui se balance délicatement de la droite vers la gauche, Leo tente de se défaire de ses songes, de ses souvenirs, de tout ce qui vient heurter son cœur comme pour lui rappeler ô combien ses tourments peuvent être violents. Non, il ne veut pas sombrer, pas encore, plus maintenant. Aussi, c'est à la jeune femme qu'il revient, déterminé, c'est sur elle qu'il pose les yeux, elle qu'il vient de quitter finalement qu'une fraction de seconde, retrouvant sa détermination, le message sous-entendu que cette affaire, toutes ces histoires peuvent lui tenir à cœur. Il acquiesce alors, simplement, comprenant, ne jouant que pour lui finalement ; ça à l'inverse de ce qu'elle ajoute ensuite, prônant de vouloir sécurité bien plus que sa vie. Lui le fait pour son frère, uniquement cela, chose qu'il ne rajoute néanmoins pas. Mais elle le comprend, elle le sait, la jeune femme l'a compris. Ce n'est qu'une histoire personnelle, que de la culpabilité et de l'amour, le besoin de réparer un lien qui s'est brisé, une marche montée en pensant que cette avancée n'est la faute de personne si ce n'est de la sienne. Il est aisément lisible, aussi clair qu'il ne voudrait l'être, bien que peu souvent en vérité ; ici le sujet est trop sensible, trop dur, rongeant chaque pierre de ses remparts pour ne laisser qu'une triste vue sur la vérité qui le hante. Elle réconforte cela, elle essaie de stabiliser les fondations, ne serait-ce que légèrement. « Vous n’aviez pas les moyens de gérer une situation pareille, personne ne l’aurait eu et vous avez fait du mieux que vous avez pu, maintenant, je comprend que vous cherchiez à réparer ce qui vous semble le mériter, mais je ne pense pas que vous soyez le coupable dans toute cette histoire… » Il en étouffe même un léger rire, quelque chose qui se brise contre la barrière de ses lèvres avant qu'il ne relève la tête, avant qu'il ne vienne faire face à la vie qui, quant à elle, fait perdurer sa course, cette douloureuse routine qui ne s'estompera jamais. Il aimerait que ce soit aussi simple, il prierai pour que ce soit aussi simple. « Soyez rassurez en tout cas, je n’ai qu’une parole et je vous aiderais du mieux que je le peux en échange de votre coopération. »

« Chose que vous aurez. » Laisse-t-il aussitôt entendre, s'appuyant une énième fois contre la voiture qu'ils ont rejoint, délaissant ses perles claires sur le bitume sous ses pieds, là où se perdent bien des contemplations et des vérités. Leo y perd seulement quelques instants tout un tas de pensées, des images qu'il aurait voulu évincer, ça depuis bien un temps dépassé. En vain, toujours en vain, davantage ce soir, davantage en sachant qu'il pourrait user de plus de moyen, de plus d'aide dans une quête qu'il ne voit pas encore comme inenvisageable. Il court à sa perte, une vérité pour l'instant évidente puisque rien n'est à sa portée, rien de ce qu'il croit déjà savoir. Mais l'espoir facile, la conviction de pouvoir changer le monde, leur monde, Leo choisit d'essayer, persuadé de pouvoir y arriver. Aussi, il relève la tête, il revient à la belle, à celle qui lui adresse ce sourire compatissant qui, dans le fond, réchauffe l'antre froide où patiente son esprit, son cœur, toutes ses volontés encore impensées. « Le meilleur est à venir, alors. » Souffle-t-il tendrement, osant un nouveau sourire, quelque chose de sincère qui vient trahir, néanmoins, toute la peur que cette décision tout juste prise puisse engendrer. Il le sait, plus que quiconque. Il connaît leur méthode, la manière qu'ils peuvent avoir de fonctionner. Il connaît les histoires, les récits, toutes ces paroles qui ont construit les légendes et les mises en garde. Leo ne les a que trop entendu et pourtant encore convaincu de ne pas être vu. Aveugles, ils le deviennent, l'un pour des raisons fraternelles, l'autre pour une quête qui reste encore inconnu à l'esprit du blond. Ils pourraient accomplir de bonnes choses comme couler ensemble, dans les limbes d'essais fragiles et non terminés. Des extrêmes dont ils connaissent les risques, les répercutions et auxquels ils feront face ; Leo jusqu'à l'obtention de ce désir de retrouver Abraham à défaut de pouvoir serrer à nouveau Claudia dans ses bras. Sauver l'un pour apaiser la perte de l'autre, se sauver soi-même en ayant l'impression de ne pas tout avoir gâché. Puis, finalement, il ose un pas, un deuxième, essayant de ne pas y penser. La nuit va être longue et les questions nombreuses ; sûrement autant pour lui que pour elle. « Je vais vous laisser rentrer, ils sont déchaînés dans le quartier quand vient le week-end. » Plaisante-t-il enfin, libérant l'accès à la portière, plongeant ses mains dans ses poches en osant un énième sourire à la Belle qu'il guette, peu désireux de poursuivre sur un sujet qui hantera déjà bien assez leurs soirées à venir ; si ce n'est pas leurs journées. « Je vous appellerai, dès que j'en saurai un peu plus sur ce qu'ils font, ce qu'ils essaient de faire, ce que Abraham me permet de savoir. J'essaierai d'appeler au plus vite mais d'ici-là, reposez-vous. Je m'occuperai des premières parties, vous ferez le reste des concerts. » Lui propose-t-il finalement, avant qu'elle ne vienne monter dans sa voiture, le blond s'étant rapproché, tenant encore la portière comme pour s'assurer qu'elle l'écoute, comme pour s'assurer qu'elle saura ne rien risquer avant qu'ils ne soient sûrs des choses. Il ne veut rien mettre en jeu tant qu'il n'est pas assuré de pouvoir merveilleusement jouer ses cartes, il ne risquera rien, il ne risquera pas cet avenir avec son frère ; pas bêtement.
Codage par Emi Burton
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