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 Music is the answer ø Matthew

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Judith C. Williams

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MessageSujet: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyVen 24 Fév - 13:07



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Début de soirée au crash, je fais un premier tour d’horizon, prend des commandes par-ci par-là. Pour l’instant il n’y a pas foule, c’est normal, c’est le début. Je suis plutôt tranquille pour l’instant, donc passe aux toilettes et m’observe quelques secondes histoire de checker que tout est bien en place. Je suis maquillée, pas trop, mais juste assez pour que cela se remarque, rouge à lèvres plutôt chair, un peu rosé. Mes cheveux sont remontés en une coiffure un peu sophistiquées, quelques mèches retombent devant mes yeux et sur le côté de mon visage mais rien qui m’embêterait durant mon travail. Parure assortie, boucles d’oreilles pendantes et collier court qui ne risque pas de retomber sur mon haut décolleté. Short court, lamé or, bien sur, histoire de montrer le maximum de peau. Je porte des talons, également, je m’y suis faite maintenant, ça va. Je gère, le taff est un peu redondant, mais bon au moins c’est tranquille, je suis habituée aux horaires maintenant.

Je finis par sortir, rejoint la salle en musique, le monde afflue tranquillement, ça ne se bouscule pas, personne n’est encore bourré, tout va bien donc. Je rejoins le bar une seconde, récupère un truc et me dirige ensuite vers l’étage, monte les marches tranquillement, fredonnant la musique qui tourne dans la salle de strip.
Je me dirige vers le bureau de Max et toque franchement, attend qu’il me donne l’autorisation d’entrer et lorsque c’est le cas, j’entrouvre la porte et passe la moitié de mon corps, un pied dehors, un pied à l’extérieur.

« Ça va ? » Il me répond à sa manière, on échange des banalités, quelques minutes, histoire de. Il est là derrière son bureau, toujours un cigare cloué au bec. Je sais pas comment il fait pour évoluer au coeur de cette fumée. Je fume moi aussi, oui mais ça rend tellement de matière !

« Je voulais te dire aussi qu’on a commandé des trucs tout à l’heure, essentiellement de l’alcool et notamment tequila et whisky. La livraison se fera en fin de semaine mais voila, histoire que tu saches. » j’entre dans la pièce, pose le bon de commande sur son bureau. « On a jusque demain pour modifier ou se rétracter, alors je te laisse checker et valider. » Je hausse les sourcils, lui souris et me dirige vers la sortie pour retourner bosser.

Je redescends tranquillement donc et rejoins le barman derrière le comptoir. On a tout préparé tout à l’heure alors y’a pas grand chose à faire pour l’instant donc je m’occuper avec deux trois trucs, le genre de choses qu’on peut pas faire dans le rush à savoir, trier et ranger correctement les bouteilles, etc. Kurtis passe pas loin et je lui adresse un geste de la main avant de me replonger dans un rangement que je fais un peu durer. Je sers deux trois verres, avant qu’une forme familière ne se dégage du reste des clients. Je fronce les sourcils alors que le brun du starbuck (et du homewrecker…) se pose sur un tabouret au bar. Je finis de servir le type qui est venu me demander un cocktail, le regard rivé sur le grand type plus loin.
Mon collègue va pour aller vers lui mais je le devance, l’attrape par le bras.

« Je m’en occupe. » Et le dépasse sans un mot pour m’approcher du type, plaque mes mains sur le comptoir et interrompt sa réflexion. « Je vais commencer à croire que vous me faites suivre. Est-ce que je dois commencer à regarder par-dessus mon épaule ? » Je lui adresse un mince sourire qui s’étire uniquement sur la partie droite de mon visage. Mi-figue mi-raisin donc. « Je vous sers quelque chose ? »


EXORDIUM.


hop:
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Matthew Goodwin

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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyDim 5 Mar - 23:17



 
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« Je vais commencer à croire que vous me faites suivre. Est-ce que je dois commencer à regarder par-dessus mon épaule ? » Il avait l'esprit ailleurs, il espérait pouvoir se perdre dans les profondeurs qui se sont creusées dans sa tête un peu plus que quelques minutes. Pourtant, il n'en cache pas le rictus qui vient naître sur ses lèvres, ce même sourire qui ne lui ressemble vraiment pas mais qui parvient à se faire visible, parfois, quand la réalité de l'instant et l'absurdité d'une telle satisfaction lui échappent. Ce qu'elle ne laisse pas apparaître facilement, quant à elle. Chose qui l'intéresse davantage, parce qu'elle lui porte de l’intérêt, il le comprend désormais, il le voit et s'en amuserait presque de voir à quel point l'humanité peut être curieuse quand quelque chose lui échappe. C'est le cas, non ? Sinon, aurait-elle prit la peine de s'avancer dans sa direction, car les hasards – à ses yeux – ne sont pas de mises. Tant de questions auxquelles il ne donnera pas suite puisque, dans le fond, les réponses lui importent peu. Il essaie seulement de se hisser aux lieux rejoints pour un petit temps seulement, un achat récent déposé à ses pieds comme St-Graal de tout ce qu'il peut désormais posséder. Un coup d’œil vers ce trésor avant que la voix de la jeune femme ne lui revienne, tendre et curieuse, délicieuse pour celui qui se délecte d'un contact social esquivé jusqu'alors. Évidement que de la compagnie ne fait pas de mal mais lui l'évite, au mieux, par lassitude, par besoin de silence, par besoin d'intelligence ; ce que lui inspire bizarrement la Belle à qui il revient, ses perles bleues claires à nouveau levées vers sa silhouette. « Je vous sers quelque chose ? » Une question des plus habituelles à laquelle il hausse simplement les épaules, venant balayer la salle du regard dans l'espoir de trouver une idée de réponse, en vain pour ne rien changer. Parce qu'il est différent, parce qu'il est loin de ce qui se fait d'ordinaire et, en vérité, c'est l'impulsivité – oui, choquant, je sais – qui l'a mené jusqu'ici plutôt que la véritable envie de consommer quoi que ce soit. Et, pourtant, il sait qu'il va devoir contourner les coïncidences qu'elle pourrait s'inventer, tout ce que laisse à penser ses actes à la manière dont il les entreprend. Matthew irait presque en soupirer de cette mauvaise habitude que peut avoir l'Homme ; probablement peu conscient d'en faire partie, parfois. Aussi, il en revient à la jeune femme, une nouvelle fois, se redressant légèrement sur son assise comme pour retrouver le peu de prestance que l'endroit même peut arracher à quiconque s'y risquant. « Peu importe. Ce que vous me conseillez. » Lance-t-il enfin, des mots qui lui arracheraient presque les lèvres tant son ton parle pour son ressenti des lieux mais se plaindre ne lui est pas permis, Goodwin s'est imposé seul cette venue entre ces murs ; inconsciemment puisque rongé par ses songes mais tout de même.

« Ça ne vous ennui pas, cette ambiance ? » Souffle-t-il finalement quand elle lui revient, armée d'un verre qu'elle lui destine, comme convenu. « Disons que ces lieux ne sont pas ce qui inspire le plus de sympathie, quand on peut en posséder. » Des mots qui lui viennent sans trop de mal tandis qu'il s'offre une gorgée, rien qu'une en avançant ce qu'il doit à la Belle pour cette première consommation ; sûrement la dernière également, Matthew n'étant pas des plus à l'aise dès lors qu'il s'agit de faire les choses hors de son chez-lui. « Rassurez-vous, je doute rester plus longtemps que quelques minutes. Les sorties ne sont pas ma tasse de thé. » Encore faudrait-il que quelque chose le soit, quelque chose d'autre que son travail, compagnon éternel des jours passés, défilés. Pourtant, ses yeux vont et viennent tout de même sur les alentours, chacun de ses déplacements ne sont jamais réellement des hasards finalement, parce qu'il a à faire par ici, il a à comprendre, à trouver, à capturer chaque instant pour pouvoir utiliser le plus néfaste à son avantage. Mais pas ici, pas ce soir, pas cette fois. Goodwin soupire à nouveau, terminant son verre d'une traite, stupidement, quelques minutes transformées en quelques secondes, pour ne rien changer à son comportement. « Vous pensez réellement tenir le coup ? » Laisse-t-il entendre tandis qu'il retrouve toute sa hauteur, son nouvel instrument maintenant logé entre ses doigts, son écharpe dans l'autre. « Je veux dire, certains sont sûrement pires que moi l'autre jour. » Des paroles qui pourraient faire sourire. Matthew n'a pas l'impression d'être l'être humain le plus odieux et le plus désagréable qui puisse être, remportant ce titre depuis tellement d'années qui en a oublié l'existence. Alors non, sa remarque n'a rien d'une mauvaise blague, aucun rictus ne vient s'accrocher à ses lèvres tandis qu'il contemple la Belle d'un air plus sérieux qu'il pourrait d'ordinaire en user. « Néanmoins, je dois avouer que vous croiser régulièrement commence à m'amuser ; pour conclure sur une note un peu plus différente. » Offre-t-il enfin, captant son regard allant de lui jusqu'à ce qu'il tient, précieusement, entre ses mains ; souvenir des raisons qui l'ont poussé à sortir, à quitter son antre imprégné de fumée. La seule raison qui puisse l'amener en extérieur quand son travail ne se manifeste pas, en vérité. « J'imagine que je suis probablement la première personne à me rendre ici accompagné de ce genre d'instrument ? Ça en plus d'insulter l'humanité par plaisir, non ? » Tente de plaisanter, chose qui ne lui va pas forcément mais à laquelle il s'essaie, bêtement ; désormais malgré lui puisque sourire le gêne, de plus en plus depuis sa rencontre avec la jeune femme. Question à laquelle il obtient rapidement une réponse, rien qu'en un coup d’œil donné sur ses alentours, quelques regards posés sur lui, sourcils froncés, curiosité déplacée. Un soupire, une lassitude des plus tenaces. « Vous vous y connaissez ? » Simple question, léger intérêt à vrai dire. Elle serait bien la première au cours de son existence à lui paraître intelligente, intéressante ; ou presque en tout cas.
Codage par Emi Burton


Dernière édition par Matthew Goodwin le Jeu 4 Mai - 18:27, édité 1 fois
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyMer 19 Avr - 0:17



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« peu importe. ce que vous me conseillez. » Je lui adresse un sourire charmant, comme à tous les autres clients mais plus sincère cette fois.
« Moi, j’aime le whisky. Le bon whisky. » Je lève les sourcils à son attention et récupère un verre, glaçon, un bon whisky que je chope sur une étagère dans mon dos, là où sont entreposés les meilleurs alcools. Je fais mon boulot tranquillement alors que le type élève à nouveau la voix.

« ça ne vous ennui pas, cette ambiance ? » M’ennuyer ? Je lui tends son verre en l’interrogeant du regard. « disons que ces lieux ne sont pas ce qui inspire le plus de sympathie, quand on peut en posséder. » Je laisse échapper un petit rire sarcastique, il me fait rire. J’ai bien compris qu’il était complètement conscient de sa situation, visiblement ne pas blairer le monde autour de lui ça ne le gène pas plus que ça. Remarque comme ça il est plutôt tranquille, c’est une solution comme une autre après tout.

« Croyez-moi, il y a des endroits bien moins sympathiques, même pour vous monsieur et quelque soit votre niveau de sympathie. » Mon sourire reste le même, posé et amusé. Je dois dire qu’il m’a bien tapé sur les nerfs, certes, mais il a quand même un sacré côté chelou qui me rend curieuse malgré tout. Il me paie la consommation que je viens de lui servir et j’encaisse.
« rassurez-vous, je doute rester plus longtemps que quelques minutes. les sorties ne sont pas ma tasse de thé.
— J’espère que ce n’est pas moi qui vous fait fuir. Je lui adresse un petit regard provocateur pour la forme, comme, je l’imagine, il doit être habitué venant de ma part maintenant. Mais j’me demande, qu’est-ce qui est votre “tasse de thé“ du coup ? Pas les gens, pas les sorties, j’imagine pas trop le bruit. Ça devient rapidement restreint. Vous avez un chat ? » Je me moque gentiment, c’est plus rigolo de le pousser à me parler en réponses à des provocations qu’à paraître trop intéressée. Pas que je le sois totalement, dans le sens où qu’il soit là ou non ça ne changera rien à ma soirée. Mais, il est là, alors pourquoi pas essayer de savoir deux trois trucs au passage ! Je m’occupe de remplir un plateau avec des commandes qu’on a reçu quelques minutes plus tôt tandis que le type dont je ne connais toujours pas le nom se tire son verre d’une traite.

« vous pensez réellement tenir le coup ?
— Je vous rassure, je suis une grande fille, tout va bien pour moi. Dis-je en essuyant un verre fraîchement lavé.
— je veux dire, certains sont sûrement pires que moi l'autre jour.
— Hmmm pas sur ! » Je le taquine, repose mon verre et relève la tête.

Ok. Je reste bloquée quelques secondes, l’air complètement perplexe par cette vision on ne peut plus cheloue. Mon regard se pose sur l’instrument qu’il tient entre ses doigts. Lui m’observe je crois, avec un air sérieux qui ne semble quasiment jamais le quitter, mes yeux quant à eux font des aller-retour étonnés entre l’objet (précieux) qu’il a soulevé devant lui et son regard tranquille.

« néanmoins, je dois avouer que vous croiser régulièrement commence à m'amuser ; pour conclure sur une note un peu plus différente.
— Je vois ça. » J’essaie de reprendre un peu de consistance, éviter de rester en mode poisson hors du bocal trop longtemps, jette un œil autour de moi, remarque les regards tournés vers le mec debout devant mon comptoir avec un violon entre les doigts.
Des années, cela fait des années que je n’avais pas vu la forme d’un violon se profiler sous mes yeux. Ils n’avaient pas de tels objets en prison, puisque je peux aisément deviner la richesse du bois qui constitue l’instrument et donc en déduire qu’il doit valoir une coquette petite somme. J’imagine qu’il est inutile de nier cette envie subite de faire le tour des courbes et des contre-courbes du violon. Bien que je ne suis même plus sure de savoir en jouer. Quoi qu’il en soit à cet instant l’envie de lui arracher des mains (prudemment tout de même) l’objet qu’il exhibe me démange. Bien entendu je suis civilisée et en plus, comme je suis prise de court, je préfère laisser mes mains faire leur travail habituel plutôt que de céder à ces pulsions.

« j'imagine que je suis probablement la première personne à me rendre ici accompagné de ce genre d'instrument ? ça en plus d'insulter l'humanité par plaisir, non ?
— Hm… plutôt oui, pour une fois vous y voyez clair ! » Je plaisante en essayant d’éviter la vague de souvenirs qui me revient de plein fouet dans la gueule. Y’a pas plus clair, la simple vue de l’objet me projette 7 ans en arrière, bien avant toute cette merde, quand je pouvais encore prétendre pouvoir m’essayer à une carrière de musicienne, avant la mort, le procès, la prison, tout ça. La musique a toujours fait vibrer en moi une corde particulière.

« vous vous y connaissez ? » Je dépose les verre que j’étais en train de remplir sur le plateau jusque-là vide et cogite ma réponse, je me suis ressaisie, mon visage s’est figé dans son expression charmante habituelle, celle que j’adresse à tous les clients du crash, ma tête de travail, et tâche d’ailleurs de m’y remettre. Je reste un instant silencieuse, dispose un petit bol d’olives au centre, l’addition en dessous puis pose mes mains sur le comptoir devant le type au violon.

« Je m’y connais. Le violon n’est pas l’instrument dont je joue le mieux, mais je peux sans prétention dire que je me débrouille. Je lui adresse un sourire tranquille. Ça fait un moment que je n’avais pas vu un si bel objet. Je pousse un léger soupir avant de me redresser. Je vous prie de m’excuser pour l’instant, j’ai des commandes à déposer. » Mon sourire s’élargit et je m’éloigne aussitôt, le plateau entre mes mains, je déambule d’un pas plutôt assuré bien que je ne sois pas spécialement concentrée à cet instant là. Est-il possible que jusque-là j’ai oublié mon attrait pour la musique ? A quel moment cela a cessé de me manquer ? De multiples questions me traversent l’esprit tandis que je sers mes clients, passe entre les tables pour récupérer les verres vides ou laissés à l’abandon. C’est à ce moment là que je l’aperçois. Plus loin devant moi, je capte sa silhouette et suit du regard la trajectoire du sien pour capter que lui aussi, aux côtés du vigile, s’intéresse au grand brun avec qui je discutais quelques minutes plus tôt. Mes pas se dirigent automatiquement vers eux et j’arrive pour n’entendre qu’une phrase.

« Vire-moi c’guignol.
— Hm ! Charmant comme toujours boss ! » Je lui adresse un sourire amusé alors qu’il a l’air passablement agacé par le petit numéro du type au violon et qu’il proteste à sa manière. Je cale mon plateau entre ma hanche et mon bras et me place dos au comptoir. Je pose machinalement une main sur son bras et réplique sur un ton plus sérieux cette fois : « J’m’en occupe, te dis-je. Sourire tranquille, et c’est reparti pour la connerie : C’est fou ça, Serveuse, Princesse et maintenant vigile, va falloir m’augmenter Max ! » Je m’éloigne, coupe court à la conversation avant qu’il ne dise quoi que ce soit, ne lui laisse pas trop de choix et retourne vers le violoniste.

« Monsieur ? Je vous conseille de ranger ça avant que mon chef ne descende, il voudrait pas qu’on vole la vedette à nos jolies danseuses ! Je plaisante, air charmant, posée à côté de lui même si au fond je suis plus que sérieuse. Si cela vous intéresse, j’ai quelques minutes à vous accorder. J’suis surement pas la plus intéressante des serveuses mais vous, vous avez un bel objet entre les mains, j’s’rais ravie d’en entendre un peu dessus et j'avais l'impression que vous étiez sur le départ. Alors ? »


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Matthew Goodwin

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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyJeu 4 Mai - 18:30



 
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« Je m’y connais. Le violon n’est pas l’instrument dont je joue le mieux, mais je peux sans prétention dire que je me débrouille ; un sourire, un regard qui se baisse sur ce dont ils sont en train de parler. Je vous prie de m’excuser pour l’instant, j’ai des commandes à déposer. » Il acquiesce seulement, laissant la jeune femme s’éclipser dans son dos tandis que ses prunelles, à lui, se portent sur la porte qu'il hésitait à rejoindre quelques secondes plus tôt, avant que son intérêt ne soit attirer par cet air curieux trahi sur les traits féminins. Jamais, ô grand jamais, il ne s'était trouvé sur le chemin d'une personne capable de ressentir cette même passion. C'est la raison pour laquelle il ne bouge pas, la raison pour laquelle il ne quitte pas encore les lieux. Il se doit de voir jusqu'où se porte l’intérêt qu'elle porte au bijou qu'il s'est offert. Aussi, il se détourne de la sortie, laissant ses perles claires se porter ici et là, cherchant la silhouette féminine des yeux avant d'y parvenir. Là, fine à côté de deux autres un peu plus large, il devine déjà la situation à la manière dont on le regarde, à la manière dont on essaie de lui faire entendre qu'il dérange en une gestuelle un peu trop abusée. Ça l'amène à sourire, provoquant, pour ne rien changer. Matthew se contente de s'affaisser un peu plus, campant sa position comme pour souligner le fait qu'il ne bougerait pas, pas encore en tout cas. Et s'il trouve ça plus que satisfaisant que de faire comprendre ses volontés, il se souvient également de ce qu'il doit encore escorter chez lui et donc des ennuis qu'il se doit d'éviter. Les songes actifs, la jeune femme l'en sort, revenue, ce sourire toujours accroché à ses lèvres, quelque chose qui perdure et qu'il devine causé par ce qu'il est venu raviver – sûrement – sans le vouloir. « Monsieur ? Je vous conseille de ranger ça avant que mon chef ne descende, il voudrait pas qu’on vole la vedette à nos jolies danseuses ! Un nouveau sourire qui vient se perdre sur sa personne, pour la première fois bien que sincère et amical. Il s'est perdu dans la simple idée qu'une autre âme, celle qu'il pensait être la moins à même de comprendre, soit à portée de main ; persuadé plus que convaincu de pouvoir en tirer de l’intérêt. Ce serait s'intéresser à quelqu'un d'autre que sa propre personne, une première, vraiment. Si cela vous intéresse, j’ai quelques minutes à vous accorder. J’suis surement pas la plus intéressante des serveuses mais vous, vous avez un bel objet entre les mains, j’s’rais ravie d’en entendre un peu dessus et j'avais l'impression que vous étiez sur le départ. Alors ? » Il la détaille un court instant, réellement intéressé cette fois-ci, ça y est. Elle est parvenue à éveiller quelque chose en lui, une sensation qui l'amène à accepter tandis qu'il vient protéger l'instrument de ses bras.

« Je vous attend dehors, dans ce cas. » Les mots se perdent à l'encontre de la Belle tandis qu'il s'anime cette fois avec plus d'enclin, rejoignant la porte de sortie pour s'engouffrer dans la ruelle plus que vivante en cette heure avancée. Quelques klaxons, quelques sirènes, une foule fourmillant autour de lui, allant et venant. Quelques conversations égarées et des rires qui se perdent dans l'espace ouvert d'un extérieur pollué. Matthew se perd dans la contemplation du monde, les doigts flirtant près du revêtement de ce qu'il était parti quérir un peu plus tôt, là, entre la fermeture de sa protection et l'espace qu'il y a volontairement laissé entrouvert. Il contemple la vie et l'air monotone qu'elle apporte aux concitoyens de Chicago. Un sourire las se perd sur ses lèvres tandis qu'il ne parvient pas à défaire sa vue d'un point qu'il est le seul à percevoir, ça après avoir chercher ses cigarettes dans ses poches, après s'en être offert une dans l'espoir que ce petit laps de temps ne s'estompe aussi miraculeusement que son dédain pour l'espèce humaine et, donc, celle qui se voit attendre patiemment. Puis, délaissé dans des pensées qui s'entremêlent, Matthew se surprend même à ravoir quelques notes en tête, quelques créations d'un passé réprimé, quelques brides d'une preuve même qu'un jour, lointain, il y eut des émotions près d'un cœur comme le sien, près d'un être dans son genre. Il se souvient des douleurs et des pertes, de tout ce qui l'a mené là et de tout ce qu'avait engendré ces maux avant qu'un silence salvateur ne vienne s'abattre définitivement dans sa tête. Un triste sourire et, aussitôt, ses prunelles retrouvent leur obscurité, là, quand la brune vient à nouveau lui faire face, satisfaite visiblement de le voir encore là ; ou plutôt ce avec quoi il s'est présenté. « Service fini ou vous osez vous défaire de quelques minutes pour ensuite y retourner ? » Question sans importance, à ce qu'il croit, mais qu'il pose tout de même, par réflexe, essayant de savoir combien de temps il aura à lui accorder ; ou plutôt l'inverse. Il aime à penser qu'il ne restera pas de son plein gré, convaincu que l'attachement à une présence, aussi minime soit-il, ne soit qu'une perte de temps pour des choses bien plus importantes. C'est là sa vision des choses bien que l’intérêt qu'il porte désormais à cette serveuse ne vienne démontrer tout le contraire, là, au tribunal de sa conscience. « Vous aviez l'air... surprise, je crois, quand vous l'avez vu. Vous ne jouez plus ? » Question bête, il devine déjà la réponse pour se souvenir de la manière dont elle l'avait regardé, comme avide de l'avoir un peu plus auprès d'elle. Et il comprend, mieux que personne, pour se perdre dans la satisfaction qu'insuffle la moindre mélodie issue de ce dernier. Il ne s'en passerait pas, il ne le pourrait pas. Parce qu'il tient entre ses mains l'unique preuve d'une quelconque humanité au fond de lui, le seul lien qui soit assez fort pour ne pas le faire sombrer dans une folie des plus solitaires. Loin dans les abysses de son être, ce qu'il possède ici préserve l'Homme qui s'est abandonné derrière une machine calculatrice et froide.
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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyVen 12 Mai - 18:29



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« Je vous attend dehors, dans ce cas. »

Et il s’échappe quasiment aussi rapidement qu’il n’est arrivé. Je l’observe s’éloigner. Je m’attendais à plus de résistance, davantage de « je fais ce que je veux, moi, ô que les gens sont stupides », plus de « c’est donc ce que les gens font menacé par l’apparition d’un objet brillant d’intellect ? ». Mes propres réflexions me font sourire, alors que je l’imagine parfaitement irrité par cette demande que j’ai tenté de faire la plus courtoise possible. Mais apparemment, j’imagine mal, car il n’a rien dit et s’est contenté de sortir. Je me retourne, Max est toujours là et observe dans notre direction. Je lui adresse un signe de la main et retourne à mon boulot, je termine ce que j’étais en train de faire puis je prends ma pause. Je ne me presse pas non plus, je ne veux pas avoir l’air de lui courir après, même si je dois l’avouer, de toutes façons c’est plus qu’évident malgré le masque indifférent que j’essaie de garder sur le visage : il m’intrigue. Comment peut-on être aussi éloigné des conventions sociales et ne pas s’en douter ? Enfin, ceci dit, je suis persuadée qu’il est au courant, mais que ça l’amuse. Mais ce soir, dans l’histoire, ce n’est pas lui, ni même son comportement facilement outrancier qui m’intrigue, c’est plutôt le renvoi en arrière que je viens de me prendre en pleine face. Pas juste quelques mois et pas seulement le temps de la prison. Six ou sept ans, je dirais. C’est le nombre d’années qui me séparent de la dernière fois ou j’ai touché un instrument.

Subitement je me demande si j’ai oublié comment on faisait. Parce que je n’ai certainement pas isolé de ma mémoire ce que ça fait, de jouer d’un instrument que l’on aime. J’avais juste enfermé la sensation dans une boite hermétique, pour éviter de subir trop régulièrement le manque et les conséquences de l’absence de musique dans ma vie.

Je dépose mon plateau et m’extrais de mes pensées, cherche mes clopes dans un tiroir sous le comptoir et vais récupérer un manteau au hasard pour sortir.

« Service fini ou vous osez vous défaire de quelques minutes pour ensuite y retourner ? »

Je referme le manteau long et bleu marine autour de moi, remonte le col, pour éviter d’être saisie par le froid, mordant. Ce qui est peine perdu en vue de ma tenue très légère de serveuse d’un club de strip.

« Seulement une pause. Dix minutes, quinze si je pousse. Le patron n’est pas chiant si on n’abuse pas sur les pauses. » Sourire tranquille, je glisse mes mains dans mes poches et sort mon paquet de clopes pour en glisser une entre mes lèvres. « Vous aviez l'air... surprise, je crois, quand vous l'avez vu. Vous ne jouez plus ? »

Je secoue la tête à la négative par réflexe, vaguement et hausse les sourcils d’un air désabusé. Je suis plus dans l’enceinte à proprement parler du Crashdown, je peux me permettre cinq minutes durant d’avoir cet air-là, nettement moins jovial.

« Ça fait des années maintenant. J’avais mis ça dans un coin de ma tête, histoire de dire que ça m’manquerait pas, un truc dans l’genre. Avec le temps les choses passent à c’qu’on dit. Incroyablement stupide à mon sens, j’sais pas pour vous. Alors du coup oui j’étais surprise… Et premièrement pas parce que j’ai pas touché un violon depuis un moment, mais parce que vous aviez pas n’importe lequel avec vous et que vous l’avez exhibé en plein milieu d’un club de strip. C’est possible d’être plus étrange que vous ? »

Je cherche un briquet dans mes poches, que je ne trouve pas alors fronce les sourcils et redresse la tête pour la pencher sur le côté avec un sourire mutin.

« Me voilà étrangement sincère avec vous… Du feu par hasard ? »

Je range mon paquet et reprend ma cigarette entre mes doigts dans l’attente d’une réponse — positive ou négative.

« Guitare, violon, piano, mais mon instrument de prédilection je vous laisse deviner lequel ? »


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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyLun 15 Mai - 20:39



 
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« Seulement une pause. Dix minutes, quinze si je pousse. Le patron n’est pas chiant si on n’abuse pas sur les pauses. » Contrairement à lui s'il estime qu'une tête n'a pas été vu depuis un petit temps, chose qui l'amène presque à sourire dans son coin, silencieusement, son regard toujours porté sur les alentours plutôt que sur celle qui s'est offert quelques minutes en sa compagnie. « Ça fait des années maintenant. J’avais mis ça dans un coin de ma tête, histoire de dire que ça m’manquerait pas, un truc dans l’genre. Avec le temps les choses passent à c’qu’on dit. Incroyablement stupide à mon sens, j’sais pas pour vous ; un rictus qui s'étend le long de ses traits quand, enfin, il pose son regard sur sa personne. Elle est surprenante, désormais. Elle l'est plus qu'elle n'a jamais pu l'être jusqu'alors, il le sait, il le lui fait comprendre à la manière dont il la regarde, la contemple pour ainsi dire. Parce qu'elle vient de gagner en importance aux yeux du bouclé, elle vient d'attirer tout son intérêt en seulement quelques secondes, en une fraction de temps. Alors du coup oui j’étais surprise… Et premièrement pas parce que j’ai pas touché un violon depuis un moment, mais parce que vous aviez pas n’importe lequel avec vous et que vous l’avez exhibé en plein milieu d’un club de strip. C’est possible d’être plus étrange que vous ? » S'il ne voit pas le mal de ses actes, il devine que les choses auraient pu être tout autre à la manière dont elle lui en parle. Il s'est perdu là par curiosité, parce qu'il pensait utile de se risquer ici et là, au plus près de l'ennemi comme pour leur rappeler qu'un spectre rôde autour d'eux, que s'ils détiennent bien des choses à son encontre, il en est de même pour lui. Non, en vérité, certaines choses ne s'expliquent pas et, dans son cas, chercher un raisonnement cohérent s'avère fastidieux à ce que l'on dit. Une raison qui ne tente pas de s'installer, elle ne s'y aventure pas, ce qui le réconforte. Parce qu'elle gagne en point. Parce qu'elle... comprend, lui semblerait-il. « Me voilà étrangement sincère avec vous… Du feu par hasard ? » Un froncement de sourcils quant à ses premiers mots, une recherche au fond de ses poches quant aux derniers. Matthew lui tend le briquet tandis que son autre main continue de garder précieusement son bien. « Guitare, violon, piano, mais mon instrument de prédilection je vous laisse deviner lequel ? » Et instinctivement, ses doigts le serre davantage. Il sait très bien lequel énoncer parce qu'il a comprit, par son regard, le manque qu'elle venait de découvrir à nouveau. Pourtant, il n'en dit rien, se contentant de l'imiter, cherchant son paquet de cigarettes pour en sortir une, une qui trouve déjà le refuge de ses lèvres, embrassant la flamme qu'il vient faire apparaître jusqu'à cette première inspiration salvatrice pour le potentiel cancer qu'il abrite, lui a-t-on déjà dit.

« J'y vois une certaine issue, pour ma part. » Les mots lui viennent, seuls, s'imposent à cet instant de silence tombé. Ça, tandis qu'il détourne à nouveau le regard, contemplant la rue bondée, si lointaine à son esprit qui n'entend plus ses battements, cette vie qui s'intensifie selon les heures, selon les faits. Là, ancré dans cette conversation qu'il n'a jamais tenu à personne, Matthew croit réentendre à nouveau, légèrement. « Une manière de se faire comprendre quand rien d'autre ne permet cela. » Il en laisse deviner aisément sur sa personne, sur cette solitude qu'il apprécie mais qui grandit, là, au fond de lui. Il la croit protectrice, salvatrice pour un esprit comme le sien ; loin de voir qu'elle n'est que la raison pour laquelle son ego s'avère aussi dense, la raison pour laquelle son monde s'est défait du reste, univers à part, là où personne ne vient déranger ses songes et ses désirs, aussi peu répandus soient-ils. Lui qui semblait avoir été déserté par n'importe quelle émotion, n'importe quelle sensation, vient laisser supposer qu'une certaine conception de la beauté et de l'agréable résident dans les recoins de son âme, là où les ombres se sont installées en grande partie. « Désolé. Je n'ai pour habitude de parler de ces choses-là, y comprit de cet instrument. Peu de personnes savent en jouer, comme s'ils cherchaient tous à paraître aussi stupides qu'ils en ont déjà l'air. » Un sourire sympathique malgré la sincérité qu'il trahie quant à ce qu'il vient de dire sans aucune honte, le plus naturellement du monde ; même malgré les remarques déjà faites de la part de la même jeune femme qui se tient aujourd'hui à ses côtés, remontant l'estime qu'il pouvait avoir de sa personne au cours de leurs nombreuses entrevues pourtant fortuites. « Quant à vous, vous me surprenez. » Il accompagne ses mots d'un regard dans sa direction, un sourire venant traîner à nouveau le long de ses lèvres alors qu'il la laisse savourer cet instant ; les compliments de sa part ne sont pas à prendre à la légère. « Aussi, j'admets volontiers avoir été mauvais quant à l'image que je pouvais avoir de vous jusqu'alors. » Il s'y risque, à ces paroles, non sans oublier qu'elle peut avoir du répondant. C'est ce qui l'avait frappé la première fois qu'ils s'étaient croisés, d'ailleurs, et il n'est pas sans savoir qu'elle pourrait en user ici au vu de ce qu'il laisse entendre ; pourtant convaincu que sa remarque ne puisse être plus sympathique qu'alors. Ce pourquoi il accompagne ses derniers dires d'un bref sourire, de quoi lui laisser supposer le ton sur lequel prendre tout cela. Après tout, elle lui prouve petit à petit qu'elle est intelligente, assez pour parvenir à le faire rester non pas par devoir social mais par envie. « Et si je vous donnais l'opportunité de renouer avec ça ? » La proposition se fait instinctive bien que, dans le fond, plus réfléchie qu'elle n'en a l'air. Il guette sa réaction, la potentielle réponse qui pourrait s'en suivre, Matthew se fait confiant quant à ce qu'il laisse s'installer ici. « Qui sait, vous pourriez davantage me surprendre. Ça ne s'oublie pas si aisément. » Parce qu'il commence à comprendre, il perçoit enfin qu'ils ont un rapport commun quant à ce qu'il tient précieusement. Une échappatoire ; c'est ce qu'il veut croire, en tout cas, habitué à penser que le monde pourrait – parfois – penser comme lui.
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyMar 16 Mai - 14:43



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« J'y vois une certaine issue, pour ma part. »

Je l’observe tandis que son regard reste fixé devant lui. Je l’écoute, comprends que l’issue est la musique. Mais l’issue à quoi ? Je ne le connais pas, en tout cas pas assez pour prétendre pouvoir comprendre ce à quoi il fait référence. Je ne sais réellement pas qui il est, nos échanges généralement courts m’ont suffit à saisir grossièrement quelques traits de sa personnalités et ça s’arrête là. Il en sait surement plus que moi à ce stade, il connaît surement plus de choses sur moi que moi sur lui. Malgré ça, j’ai l’impression qu’il subsiste un semblant de compréhension, quelque chose d’indicible. Quelques semaines plus tôt j’aurais juré n’avoir aucun point commun avec un type aussi désagréable, mais je me trompais lourdement. Si je ne le connais, je ne suis pas pour autant dupe ou stupide. Cette façade d’ingratitude qu’il se donne, est-ce simplement un masque ?

« Une manière de se faire comprendre quand rien d'autre ne permet cela.
— Hm, je comprends. »

Ce n’est pas juste une parole en l’air, une liaison dans notre conversation. La musique n’a pas de langage a proprement parler, c’en est un, particulier, qui traverse les âges, les cultures, les différences quelles qu’elles soient. Il n’y a pas un musicien similaire, comme un artiste différent qui parle à sa manière. Il n’est pas nécessaire de poser des mots sur le papier, les notes d’une composition une fois jouée sont universelles. C’est la beauté de la musique, de permettre au musicien de se partager en mélodies.

Je tire à nouveau une taffe sur ma cigarette. C’est vrai, ça me manque, et peut-être qu’il serait temps d’envisager à économiser, pour me racheter, je sais pas, même une guitare, quelque chose qui me permettra de renouer avec cet élément particulièrement qui à toujours fait partie de moi. Un jour plus jeune je me disais prédestinée, venue au monde avec l’oreille absolue, ça permet déjà de partir un sacré avantage, de permettre à ses sentiments de se mêler plus facilement à la musique.

Je relève les yeux pour observer le profil du bouclé, un peu plus grand que moi. Si sa conception de la musique est semblable à la mienne, il doit bien y avoir quelques sentiments sous la couche de marbre qu’il traine avec lui. La musique ne s’exempt pas de sensations, d’émotions à l’état pur. C’est du moins ce que j’en pense.

« Désolé. Je n'ai pour habitude de parler de ces choses-là, y comprit de cet instrument. Peu de personnes savent en jouer, comme s'ils cherchaient tous à paraître aussi stupides qu'ils en ont déjà l'air.
— Ah, je vous retrouve bien là. » Il sourit et moi aussi. Peut-être que finalement ce n’est qu’un masque. « Quant à vous, vous me surprenez. » Mon regard qui était redescendu pour suivre le défilement des voitures se redirige vers celui du bouclé. J’imagine que c’est un compliment en tout cas venant de sa part, ce qui me semble rare puisqu’il qualifie à peu près tout le monde de stupide. J’en prends note et souris vaguement en retour du sien. Peut-être que j’ai trouvé la porte menant à un échange un peu moins superficiel et plus agréable en affichant mon intérêt particulier pour la musique. Pourquoi pas après tout, s’il a été odieux à notre première rencontre, la suite s’est également révélée surprenante et je suis de nature curieuse. Je ne fais pas preuve d’une réelle introversion finalement.

« Aussi, j'admets volontiers avoir été mauvais quant à l'image que je pouvais avoir de vous jusqu'alors.
— Je vous ai bien rendu la pareille, mais vous pouvez être surprenant également, finalement. »

Cette image, j’en devine les contours assez facilement, c’est justement ce que je cherchais quelque part en débarquant ici sous une nouvelle identité : ne plus être Elizabeth, l’enfant meurtrière. L’anonymat est une ressource dont on ne profite pas assez, on n’a pas assez conscience de la chance de pouvoir disparaître dans une foule avant de voir son visage placardé dans les journaux, à la télé, qui traverse le pays, avec un arrière-plan on ne peut plus éloigné de la vérité. Je retiens un soupir, déteste me rappeler cette période insupportable. Ça m’a prouvé la facilité que les gens ont à avaler tout un tas de conneries, suffit que l’emballage soit un peu joli. Ça m’a desservi autre fois, aujourd’hui j’en joue. Judith la simple et jolie serveuse, qui passe et qu’on oublie.

« Et si je vous donnais l'opportunité de renouer avec ça ? »

J’affiche un air perplexe. J’ai du mal à comprendre tout à fait comment et pourquoi il se donnerait de me permettre de jouer à nouveau. Après tout, on s’est croisés trois fois, et c’était généralement pour que je lui casse les pieds. Je fronce les sourcils, termine ma cigarette et jette le mégot un peu plus loin.

« Qui sait, vous pourriez davantage me surprendre. Ça ne s'oublie pas si aisément. »

Je souris vaguement, baisse la tête et redirige mon regard vers la route. J’essaie de décrypter en silence s’il s’agit d’une vaste farce, s’il veut autre chose derrière cette proposition. Bien que j’affiche ma confiance à tout va, j’avoue volontiers que je ne suis pas sure de savoir sur quel pied danser.

« Puisque j’ai commencé à être honnête autant continuer. Je repose mon regard dans le sien. Qu’est-c’qui vous pousse à faire ça pour moi ? Après tout, on n’se connaît pas vraiment. Enfin, pourquoi et comment ? »

Je l’observe, cherche une réponse dans ses yeux mais je ne suis pas sure d’y trouver quelque chose me convenant. Je ne sais même pas quelle réponse chercher.

« Vous méprenez pas sur les intentions derrière mes questions. J’imagine que je serais ravie de pouvoir jouer à nouveau. Mais qu’est-c’qui s’passe si la partie surprenante de ma personnalité s’arrête là ? Peut-être que j’ai réellement oublié alors à votre avis, je décevrais qui le plus : vous ou moi ? J'suis pas en train de dire que j'ai un truc à prouver, mais vous voyez l'topo. »


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Matthew Goodwin

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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyJeu 25 Mai - 15:37



 
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Ce sont des propositions disproportionnées qu'il évoque, des possibilités peut-être vaines. Pourtant, ça ne lui effleure pas l'esprit, Matthew sait qu'il ne pourrait se défaire de ce qu'il est parvenu à apprendre, de ce qui est venu se faire réceptacle d'une humanité qu'on dit perdue. Aussi, il croit – dur comme fer – qu'il pourrait trouver quelques maux dans une nouvelle mélodie, d'autres ténèbres que les siennes qui lui feraient oublier les douleurs d'un univers qu'il aurait voulu détruire il y a de ça des années, son propre monde, cette parcelle inexistante si ce n'est dans sa conscience. Il s'essaie sur ce chemin, sur cette route méconnue, loin d'être arpentée depuis bien des années déjà. Il en soupirait si son attention n'était pas accaparée par la jeune femme qui affiche un sourire, quelque chose d'hésitant tout de même qui relève quelques questions qu'il garde tout de même pour lui, par nécessité plus que par envie. Aujourd'hui, seulement, il s'affaire à faire preuve de retenue. Puis. « Puisque j’ai commencé à être honnête autant continuer. » Un hochement de tête, une invitation à poursuivre sur sa lancée, de quoi maintenir cette conversation, de quoi en faire quelque chose d'un peu plus profond. « Qu’est-c’qui vous pousse à faire ça pour moi ? Après tout, on n’se connaît pas vraiment. Enfin, pourquoi et comment ? » Et finalement, le voilà, ce soupire. Il s'extirpe, venant se briser sur les quelques brises glacées de ce mois encore frais. Puis un sourire, une légère gêne qui vient teindre ses traits parce qu'il ne connaît pas les mots nécessaires pour répondre à cette question, à cette colle qu'elle vient poser là, entre eux deux sans trop lui laisser l'opportunité d'y échapper ; après tout, il était celui qui s'était risqué sur le sujet, le seul qui soit à blâmer. « Vous méprenez pas sur les intentions derrière mes questions. J’imagine que je serais ravie de pouvoir jouer à nouveau. Mais qu’est-c’qui s’passe si la partie surprenante de ma personnalité s’arrête là ? » Question légitime à laquelle il cherche déjà une réponse, quelques mots, quelques maux aussi, nécessaires, qu'il fera entendre parce qu'il est de ceux-ci ; la parole facile et les dires instinctifs. « Peut-être que j’ai réellement oublié alors à votre avis, je décevrais qui le plus : vous ou moi ? J'suis pas en train de dire que j'ai un truc à prouver, mais vous voyez l'topo. » Il aurait fallu qu'il n'entende rien, il aurait fallu que Matthew ne se porte jamais sur cette question. Et si c'était le cas, et si Judith n'était rien de plus qu'une âme comme toutes les autres, comme toutes celles qu'il fuit au mieux dans l'espoir de conserver le peu de sympathie qu'il peut garder à l'égard d'autrui. C'est quelque chose qui s'impose, qui vient se perdre dans sa tête tandis que ses perles claires balaient la ruelle jusqu'à retrouver leur chemin jusqu'au visage de la Belle ; plus que sérieuse quant aux mots qui s'évanouissent au gré d'un vent heureusement faiblard.

« Eh bien, je ne sais pas ; menteur, prévisible aussi. J'imagine qu'on arrête de se croiser. » Ça a le mérite d'être clair, malheureusement. Et il n'en mesure pas les conséquences que pourraient avoir de tels mots, Matthew prouve encore qu'un faussé s'est creusé entre lui et une possible sociabilité ; presque retrouvée s'il en oublie le doute qu'elle vient faire planer, crainte sur laquelle il choisit de ne pas s'arrêter. « Mais vous ne pouvez pas être si inintéressante, je sais reconnaître ces gens-là. » Laisse-t-il entendre tandis qu'il laisse un filet d'air nouveau s'extirper d'entre ses lèvres, soudainement porté par une envie de mesurer davantage les choses. Aussi, il termine sa cigarette, celle qui vient se perdre à ses pieds tandis qu'il se retourne vers elle, son long manteau flottant derrière lui comme pour lui donner davantage de prestance. Frimeur. « Tenez. » Ça s'estompe aussi rapidement qu'il n'a énoncé ces syllabes, ses prunelles détaillant ses traits tandis qu'il lève son instrument, encore habillé de sa protection. Car c'est là tout ce qu'il trouve à faire pour s'assurer qu'il ne fait pas une erreur, pour s'assurer que son jugement n'a pas été faussé par cette solitude lancinante et envahissante, celle qui s'est immiscée dans sa vie dès lors qu'il quittait les conventions sociales et – presque – la parole à l'égard du monde. Il craint que tout ne soit qu'une volonté feinte par sa propre imagination, illusion rassurante de là où il erre depuis bien des années. Il craint d'avoir fait de la jeune femme un leur. Ce pourquoi il la toise, avec insistance tandis que ses mains, à lui, se défont de son bien désormais le plus précieux. Parce qu'elle avait cette admiration cachée au cœur de ses prunelles, elle possédait cette curiosité des plus alléchantes pour l'homme qui, sans honte, cherche à retrouver cette étincelle là, priant pour qu'elle ne revienne scintiller en cet instant-même. Et l'observateur ne s'en recule pas déçu, agréablement surpris de voir que ça ne l'effraie pas plus qu'elle ne l'avait laissé pensé. Habitée par le mensonge, il sait qu'elle n'aurait pas été aussi à l'aise à l'idée de lui tenir, rien que quelques secondes, un petit temps qui s'écoule – lui semble-t-il – à toute vitesse, ce bijoux de musique désormais installé entre les mains féminines. « Je ne remettrai pas mon avis en doute. Puis-je vous laisser une adresse ? » La question se pose tandis qu'il récupère ce qui lui appartient, mettant fin à cette expérience pour le moindre intéressante ; pour lui en tout cas, très certainement originale pour celle qui en fut l'objet. « Donnez moi votre téléphone. » Et il fait comme il l'a toujours fait, choisissant comment et bien décidé à agir de la manière qui lui importe. « Je vais vous laisser quelques coordonnées. » Parce qu'il tient à avoir raison, parce qu'il fera le nécessaire pour lui prouver qu'il ne se trompe pas sur ceux qu'il aborde, ceux vers qui il se risque d'aussi près qu'il ne l'ait aujourd'hui de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyDim 4 Juin - 19:56



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« Eh bien, je ne sais pas ; menteur, prévisible aussi. J'imagine qu'on arrête de se croiser. »

Au moins il a le mérite d’être clair, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, y compris moi dans la petite boucle des menteurs perpétuels. Un menteur honnête. C’est quelque chose. J’ai réussi à dissimuler la surprise sur mon visage. Arrêter de se croiser, donc. Qu’est-ce que cela veut dire si on créé volontairement des rencontres, cette fois ? Qu’est-ce que cela suggère ? Les relations hommes-femmes ne sont pas nécessairement centrées sur un rapport de séduction, au contraire. Néanmoins, je me pose cette question, sortie de nul part. Je dis pas qu’il y a séduction. Je dis pas que je me pose légitimement la question par rapport à nos précédents échanges. J’ai perdu mon point d’argument principal.

« Mais vous ne pouvez pas être si inintéressante, je sais reconnaître ces gens-là. » Je lui souris et fronce les sourcils en même temps. J’ai un peu l’impression de danser la valse avec un infirme sur un pont prêt à céder sous une tempête de neige. Un truc dans le genre. Néanmoins, je suis capable de reconnaître que ça me fait plaisir, quelque part. Je crois. Je ne cherche pas à être spéciale, je ne suis qu’une serveuse de strip club après tout, généralement les opinions sur celles et ceux qui font cette profession sont rapidement abattues. Mais il ne semble pas se formaliser de quoi que ce soit d’autre que ma discussion. Dans un monde d’apparence, c’est une perche qu’il m’est impossible de ne pas saisir.

Je souris un peu en observant sa gestuelle. Si son cerveau semble être un labyrinthe compliqué d’avis tranchés, sa manière d’être est beaucoup plus clairement lisible. Enfin, à mes yeux. Il a une manière tout à fait particulière de se mouvoir, très théâtrale. Il a de l’allure, un air arrogant posé sur un visage déroutant. Il est grand, le col de son manteau lui donne un air mystérieux. Je ne comprends pas cette manie de vouloir être sur le devant de la scène quand je recherche l’inverse. En somme, il est l’opposé de moi, en une simple et brève lecture de son langage corporel, qui n’a peut-être rien de vérifié au final. Mais ce qu’il me fait penser. Il se fait remarquer, j’essaie de me faire disparaître, il essaie de surprendre, je veux paraître banale.

Sauf qu’à cet instant il me donne l’impression de ne plus l’être ou en tout cas de me donner une perche pour l’être un peu moins, révéler le visage que je cache derrière mon masque d’argile savamment appliqué tous les matins. « Tenez. » Je suis prise de court alors qu’il me tend sans préambule correct son bien sous écrin. Je suis son geste et récupère l’instrument sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. Ce contact est le premier et le plus long que j’ai eu depuis des années avec un violon, je meurs d’envie de jouer un air, c’est sur, mais il y a aussi un brin de peur dans mon regard. J’imagine que comprendre que je ne sais plus émettre une note correcte détruirait une partie de moi tout à fait sensible. Avoir l’oreille absolue n’est pas suffisant, bien que ça m’a aidé, beaucoup, à comprendre la musique, à saisir les tons. Mais composer et, surtout, interprété, nécessite des sentiments et une profondeur d’âme que l’on ne se découvre qu’à travers la musique.

« Je ne remettrai pas mon avis en doute. Puis-je vous laisser une adresse ?
— Hmmmm… Il récupère le violon et je fronce les sourcils. Je n’ai pas compris l’objet de ce passage de main à main et j’hésite un instant, un peu interloquée par ce revirement de situation, à nouveau.
— Donnez moi votre téléphone. »

Je croise mes bras sous ma poitrine, soudain décidée à faire l’inverse de ce qu’on me demande. Petit problème d’autorité depuis toujours. Je suis curieuse, quand même et ça me trouble. J’ai toujours été du genre à ne pas laisser tomber les choses, mon envie de comprendre, de savoir, me menant à leur achèvement.

« Je vais vous laisser quelques coordonnées.
— Quelle adresse ? »

J’hésite, quelques secondes, garde mon regard méfiant dans le sien. Ce n’est pas comme s’il me demandait la mienne, mais même. Je n’ai pas pour habitude de faire confiance en une seconde et ce pour n’importe quel motif. Néanmoins, je dois avouer que la curiosité, tentante, me fait violence. Est-ce que j’y perds réellement quelque chose ? Je reste sur ma position encore un instant avant de me résigner à décroiser mes bras et saisir mon téléphone dans ma poche pour le lui tendre.

« Vous gagnez par curiosité. Il attrape l’appareil et je ne le lâche pas encore. Mon vieux portable pourri. Pour conclure avec la même franchise : je reste méfiante. Je suis curieuse, mais prudente. Ne faites pas durer le suspense trop longtemps même si j’imagine que la mise en scène, silencieuse, vous plairait. » Je lâche l’appareil, pas de menace, juste un fait. Je l’observe se débrouiller avec et glisse mes mains dans mes poches.

« Vous pratiquez depuis longtemps ? Est-ce le seul instrument dont vous savez jouer ? Vous composez ? » A mon tour de poser des questions.


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Matthew Goodwin

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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyJeu 8 Juin - 21:48



 
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Il s'amuse de la manière dont elle se replie, de la manière dont elle se méfie. Parce qu'il connaît cette réaction, plus que n'importe qui pour en être la raison, le plus souvent. Il est ce qui inspire de la méfiance, de l'appréhension quant à ce qui peut arriver, quant à ce qui finit par arriver aussi, parfois, peut-être ici aussi. Il vient lui donner l'opportunité de renouer avec ce qu'elle semble avoir délaissé, avec ce qu'elle lui a avoué avoir abandonné. Matthew vient remuer ce qui ne le regarde pas, ce qu'il veut pourtant apprivoiser. Parce qu'elle se fait unique perle d'une passion qu'il ne pensait jamais pouvoir partager, pas de cette manière, pas en imaginant – bien qu'encore légèrement – qu'une autre âme puisse presque égaler la sienne. C'était inconcevable quelques heures auparavant, c'était inimaginable quelques années auparavant. Et le voilà, jugeant une personne quelconque sur ses réactions. Du zèle, c'est ce dont il fait preuve alors que sa détermination n'en décroit pas, bien décidé à lui donner son adresse dans l'espoir qu'elle n'y vienne, un jour ou l'autre, avec cette volonté musicale, ce besoin de retrouver le plaisir de sons délaissés. Et pour lui, dans tout ce petit jeu absurde ? La possibilité, peut-être, de s'ouvrir. Parce qu'elle partage ce même silence, lui semblerait-il, cette même perdition dans une solitude des plus profondes. Ou c'est là ce qu'il souhaite voir de sa part, parce qu'elle se fait unique main tendue à un plaisir commun avec autrui en ce qui le concerne. Trop de possibilités qui se perdent dans les méandres de son âme puisque convaincu de ne pas se tromper, comme souvent, comme toujours en vérité. Imbu de sa personne, persuadé que chacune de ses idées n'est que vérité absolue. Ce pourquoi il maintient sa position, l'azur de ses prunelles en revenant enfin aux traits féminins qui peinent encore à lui accorder ne serait-ce qu'une légère étincelle de confiance. Mais il se fait prêt à la gagner, plus sûr que jamais. Il veut la gagner, il veut s'offrir cette nouveauté qu'elle pourrait être, loin d'être préparé à une possible chute, loin d'être à même d'imaginer qu'en effet, peut-être, tout ne pourrait n'être que déception. Inconcevable, on y revient. Bien de nouvelles choses lui paraissent désormais inconcevables. Puis, finalement. « Vous gagnez par curiosité. Sourire en coin, une lueur victorieuse venant s'installer au cœur de ses perles bleues, grisées par le temps, peut-être par l'usure. Pour conclure avec la même franchise : je reste méfiante. Je suis curieuse, mais prudente. Ne faites pas durer le suspense trop longtemps même si j’imagine que la mise en scène, silencieuse, vous plairait. » S'en suit un clin d’œil tandis qu'il s'empare enfin totalement du téléphone, venant y laisser une adresse dans des contacts auxquels il ne prête pas la moindre attention. « Vous pratiquez depuis longtemps ? Est-ce le seul instrument dont vous savez jouer ? Vous composez ? » Et, enfin, les questions. Les voilà, rapides et imposées, n'offrant comme possibles issues que des réponses qu'il n'a qu'à fournir et qui, malgré l’intérêt qu'il commence à lui porter, l'ennui plus que de raison.

Parce qu'il est celui qui pose les questions, pas celui qui y répond et le silence qu'il laisse régner un instant témoigne de ce fait, ça vient parler pour lui tandis qu'il continue sur sa lancée avant de rendre le bien à la jeune femme, un coup d’œil sur sa montre par la même occasion. « Vos cinq minutes sont écoulées. » Laisse-t-il entendre tandis qu'il se redresse, enfouissant à son tour l'une de ses mains dans ses poches, retrouvant le contact rassurant de son bien entre ses doigts. « Ça vous coupera peut-être de tout ça. Croyez-moi, il n'y a rien de mieux que de pouvoir échapper à toutes ces choses ; lui laisse-t-il entendre, désignant d'un rapide coup de tête les alentours, toutes les âmes qui errent sans réel but autour d'eux, de ce qu'il en pense en tout cas. Ce n'est qu'un refuge que les autres ne peuvent atteindre. » Une phrase dont il est fier et qu'il aime à faire entendre, ça à quiconque viendrait lui demander ce pourquoi nombreuses de ses heures libres sont perdues dans un jeu incessant, complainte de notes qu'ils ne sont pas à même de comprendre. Il aime à la servir car même celle-ci, bien des gens n'ont pas le recule nécessaire pour comprendre. Arrogant, évidement. Méprisant à l'égard d'autrui, persuadé de ne valoir que bien plus. Hormis peut-être ici, envisageant une éventuelle égalité dont l’inexistence pourrait blesser, heurter un ego qui s'était fait si sûr, si convaincu d'avoir trouvé un respectable à cette détresse silencieuse. Lui qui se croit consentant à ce flirt avec la solitude. « Vous devriez y aller, je ne voudrais pas qu'on m'accuse de vous voler votre temps de service en plus de m'être imposé dans ce lieu... plutôt pathétique. » Preuve même de la médiocrité et de la déchéance humaine, bien qu'il vienne s'abstenir d'en dire plus. Son avis n'est peut-être pas le même et il craint de mettre en péril la brèche qu'il croit apercevoir en elle. Brèche qu'il doit alimenter, qu'il croit devoir alimenter comme dans l'espoir qu'elle n'en soit que plus exploitable. Aussi, il lui doit des réponses, aussi barbant que ce puisse être. « Je ne compte plus les années depuis que j'ai commencé à jouer ; lance-t-il finalement sans trop prévenir de son retour sur le sujet, en revenant à elle tandis qu'il tente – vraiment – de fouiller ses souvenirs pour lui faire entendre ces banalités qui le concerne. Du piano en plus du violon. Un peu de triangle bien qu'inutile. Et je compose. Beaucoup. Beaucoup trop. » Il insiste sur ses derniers mots comme pour tenter de se faire passer un message, car trop de notes résonnent dans sa tête, conjointes d'insomnies dérangeantes. « Que pensez-vous de jeudi ? En soirée ? » Il instaure à nouveau la manière dont lui voit les choses, la manière dont il les voit s'organiser et dont il veut les voir se faire. Matthew, dans toute sa splendeur, loin des conventions, loin des normalités qui accompagnent la sociabilité ; quelle qu'elle soit. Nouveau coup d’œil sur sa montre. « Quelques secondes, je crois, avant qu'ils ne vous cherchent. »
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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyDim 16 Juil - 14:47



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Intermède LA

« Vos cinq minutes sont écoulées. »

Je lève les yeux au ciel, irritée par le manque de réponse qu’il m’accorde. Ou peut-être, comme je l’ai déjà soupçonné, que le silence est une réponse dont il use, peut-être qu’il se dit qu’on devrait comprendre, plus tôt que ça. Ou justement se poser toutes les questions que je suis en train de me poser actuellement. Je tique. Tomber dans le panneau de l’être mystérieux qui ne répond pas par arrogance ? Trop simple pour que je cède.

J’ai récupéré mon portable que j’ai glissé dans ma poche sans regarder encore ce qu’il y a laissé. Je me doute de ce qui traine maintenant parmi mes contacts, qui à ce jour ne s’élèvent pas à un chiffre faramineux.

« Ça vous coupera peut-être de tout ça. Croyez-moi, il n'y a rien de mieux que de pouvoir échapper à toutes ces choses ; je suis son regard. Il est évident que ce n’est pas le métier dont tout le monde rêve. Ce genre de lieux est suivi d’une sacrée hypocrisie, tout le monde y va et les premiers dans les listes sont ceux qui les décrient. C’est facile, ici, c’est surfait, mais c’est parfait pour me fondre dans la masse. Quand on devient un objet qui se trimballe sur des talons hauts, plus personne ne remarque vraiment le visage, n’imprime le nom. Ce qui m’arrange. Ce n'est qu'un refuge que les autres ne peuvent atteindre. » Je lui souris, contre toute attente. Je suis d’accord et à la fois pas du tout avec cette affirmation. A mes yeux la musique est un langage plus qu’un refuge, qui est à la fois universel et pas donné à tout le monde. Mon rapport à la musique est intime et pourtant tout à fait éloigné de moi depuis six longues années maintenant. Quand je vois la possibilité d’un échange sur le même pied d’égalité, lui s’imagine peut-être un moyen plus élitiste encore de s’isoler, de s’éloigner du commun des mortels. La musique est l’occasion de tout se dire. Et en cela, je suis davantage curieuse de ce qu’il pourrait ressortir d’un de nos échanges en la matière. Malgré la peur d’avoir tout perdu, tout oublié, de me décevoir en constatant l’oubli de cette langue.

« Vous devriez y aller, je ne voudrais pas qu'on m'accuse de vous voler votre temps de service en plus de m'être imposé dans ce lieu... plutôt pathétique.
Le client est roi. Mais beaucoup moins s’il vient s’amuser avec un violon en plein milieu du club. » Je lui souris, amusée. On ne lui dira rien, ais il a malgré tout raison, je devrais y aller. Max est assez cool pour nous laisser gérer nos pauses, à nous de ne pas abuser avec ça. Tant pis pour mes questions en suspens, visiblement. « Mais vous avez raison, je devrais. » Je pose un sourire entendu sur mes lèvres et referme mes bras autour de ma poitrine. Je vais pour faire un pas en avant mais il élève la voix à nouveau pour revenir sur un sujet abordé plus tôt, évité et maintenant relancé sur le terrain sans raisons apparentes — en tout cas pour moi.

« Je ne compte plus les années depuis que j'ai commencé à jouer. Il semble réfléchir. Du piano en plus du violon. Un peu de triangle bien qu'inutile. Et je compose. Beaucoup. Beaucoup trop. » Mon visage fermé s’éclaire, mon pas bien lancé se stoppe aussi tôt et je pose mes yeux dans les siens. Mes lèvres pincées s’étirent en un sourire tranquille. Finalement se pourrait-il que ce soit lui qui tombe dans le panneau de la femme agacée qui s’en va presque sans un mot ? Je ne peux pas m’empêcher d’avoir l’air amusé, pour ça et pour le triangle, aussi.

« Merci.
— Que pensez-vous de jeudi ? En soirée ? »

Je laisse échapper un rire léger mais sincère, surprise par la tournure des choses. Évidemment, il reprend la main sur l’échange, se focus sur ce qui l’intéresse. Il se pourrait que ma méfiance s’éloigne. Un meurtrier ne peut pas jouer de triangle. Mes mains glissent dans mes poches et je réfléchis.

« Quelques secondes, je crois, avant qu'ils ne vous cherchent.
— C’est d’accord. »

Je lui souris.

« J’ai hâte d’entendre vos compositions au triangle. » A nouveau, comme les premiers échanges, un peu de provocation, un peu d’amusement. Parce que c’est comme cela que je suis, et que je cache l’éventuelle gêne à l’idée de débarquer chez un type que je ne connais qu’à peine pour un échange peu conventionnel. Toute cette situation sort de l’ordinaire, du moment où je l’ai rencontré à cet instant précis où l’on se retrouverait pour simplement jouer du violon. J’espère qu’il ne s’agit pas d’une vieille métaphore pour d’autres choses. « J’apporterais quelque chose. Si j’y pense. » Mon sourire s’agrandit une nouvelle fois.

« À jeudi alors. » Et je m’éloigne, non sans lui adresser un dernier signe de tête. Je ne sais pas ce qui m’attend là-bas, mais je suis curieuse. En attendant je retourne bosser, mais mon esprit est clairement moins présent qu’en début de soirée.


EXORDIUM.
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Matthew Goodwin

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MessageSujet: Re: Music is the answer ø Matthew   Music is the answer ø Matthew EmptyMer 16 Aoû - 21:44



 
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ft. judith


Imposer, il n'a jamais su faire autrement. Le pourrait-il un jour, Dieu seul le sait et pour l'instant, ça lui suffit assez pour accrocher ce sourire satisfait le long de ses lèvres tandis qu'il laisse planer le doute, le suspens d'un potentiel refus qu'il n'envisage pas. Parce qu'il commence à analyser ses traits, le moindre de ses rictus, la curiosité qui vient animer ses traits à chaque coup d’œil poser sur son extravagante personne. Puis... « C’est d’accord. » Un nouveau sourire, un regard qui se perd sur les alentours comme pour ne pas accorder trop d'importance à cette petite victoire qu'il savoure déjà intérieurement. Parce qu'on vient lui donner l'occasion de parler, de s'exprimer, de le comprendre. Car c'est là sa langue, la seule manière qui lui soit donnée d'exister, de pleinement exister ; bien qu'elle n'en sache rien, bien que personne ne l'est jamais réellement vu. Peut-être Jade, Jade qui s'est perdu dans les méandres de ses notes plus d'une fois, évidement mais si ce n'est elle et son niveau plutôt novice, il n'existe pas d'oreille capable de comprendre ses complaintes. Et s'il pense la jeune femme capable de le faire, elle n'en devient que plus intrigante. Peut-être davantage dès lors qu'elle passera le pas de sa porte, l'encadrement d'un monde qui n'a jamais appartenu qu'à lui jusqu'à peu. C'est une nouvelle, une première, un pas vers de l'inconnu dont il ne s'approche pas tellement en temps normal. « J’ai hâte d’entendre vos compositions au triangle. » Un peu de provocation, elle qui ne veut lui faire croire qu'elle ne retient que le risible. Il aurait dû s'en douter mais ne dit rien, taisant les commentaires qu'il aurait pu avoir à l'égard de cette pratique qu'il ne jugera pas, pas en en portant le savoir. « J’apporterais quelque chose. Si j’y pense. » Il acquiesce alors, n'ajoutant rien, convaincu que rien ne soit à ajouter, plus maintenant, pas alors qu'une porte encore sombre ne vient s'imposer à cette routine lassante, trop morose. Et le sourire qu'elle lui accorde renforce cet instant, cette prise de conscience soudaine qui lui vient en pleine tête, foulant le parquet de son esprit dans un fracas presque réconfortant pour l'homme jusqu'alors invisible. Parce qu'il s'était tu, délaissant bien des songes planqués dans des notes, échappant au monde par sa fenêtre entrouverte ; quelques lignes créées venues flirter avec les brises légères des soirées avancées. « À jeudi alors. » Laisse-t-elle finalement entendre, revenant sur ses pas, quittant son champ de vision, la ruelle jusqu'alors sans importance aux yeux du lieutenant qui se souvient enfin qu'ils n'étaient pas les seuls à vivre, à perdurer dans un instant qui lui semblait coupé. Il en revient à cette réalité défaite, à cet univers auquel il appartient sans l'impression de le faire, pas de son plein gré, loin de posséder la sensation d'y appartenir. Il est celui qu'on ne voit pas, celui qu'on oublie, celui pour qui on ne s'inquiète pas, partenaire, amant d'une solitude respectée.

Et, finalement, aussi bizarre que ça puisse paraître, il en ressent un léger pincement, quelque-chose qui vient raviver des sens qu'il ne connaît pas, pas assez pour pouvoir les appréhender, les justifier, les contrôler. Quelque-chose lui échappe, quelque-chose se défait du contrôle absolu qu'il peut avoir sur sa propre personne, sur tout ce qu'il a pu être, tout ce qu'il a toujours été jusqu'alors. Car la perspective d'être comprit effraie, car la perspective d'être entendu trouble ; peut-être même un peu trop parce qu'il lui faut un petit temps pour s'animer, pour retrouver le chemin à suivre et les ruelles à passer. Des pas qu'il lui faut faire jusqu'à cet appartement qui lui semble si éloquent, finalement trop. C'est un nouveau regard qu'il vient poser dessus, quelque-chose de différent tandis qu'il s'élance, osant un pas, puis deux, se risquant à parcourir son séjour jusqu'à déposer ce qu'il est parti acquérir sur le bureau qui fait face à la porte. Il se défait de tout ce qu'il tenait, tout ce qui hantait ses mains tandis que ses réflexions s'amassent et heurtent sa tête, l'esprit enfumé qui tente de se défendre contre cet assaut qui le tiendra sûrement cette nuit. Parce qu'il va y penser, ruminer, songer au pire comme à cette possible délivrance qu'il saura trouvé. Pas un jour, Rome n'a pas su tenir debout par elle-même durant ses premières vingt-quatre heures, mais petit à petit. Au fur et à mesure, peut-être, Matthew saura s'ouvrir. A sa manière, de la seule façon qu'il connaisse. Il est loin d'imaginer une quelconque déception, loin d'imaginer qu'elle puisse ne plus se souvenir, enjoliver les souvenirs qu'elle garde d'une époque qui lui semblait lointaine. Pour ne rien changer, Goodwin ne s'est concentré que sur ce qu'il voulait savoir, ce qu'il voulait entendre, l'aspect bénéfique de cette découverte qui lui servirait à lui plutôt qu'à elle. Il n'a jamais songé qu'à lui, ici comme ailleurs, aujourd'hui comme par le passé. Au final, rien n'est tellement différent contrairement à ce renouveau qu'il croit déjà commencé. Un soupire, un corps qui s'abandonne dans le fauteuil tandis que ses prunelles se cachent, tapies dans les ombres d'une paupière lourde. Trop lourde. Les heures ont passé plus qu'il n'aurait pu l'imaginer, trop pour qu'il ne puisse y résister. L'obscurité accueille, apaise. Elle vient faire taire les possibles tourments du quadragénaire qui chute dans le crépuscule d'un sommeil profond et dont les parois invitent l'imaginaire fracassé de l'homme qui croit y vivre une réelle liberté, défait de sa prison silencieuse. Quelques notes, quelques compositions qui vont et viennent, qui s'étalent dans l'inconscient de celui qui finira par les récrire, plus tard, là, lorsque l'esprit pensera pouvoir de nouveau s'éveiller. Quelques notes, quelques compositions qu'il sera à même de présenter, de faire entendre, quelques secrets encore implicites codés en des sons qu'il faut longtemps à comprendre. Car si les états-d'âmes sont aisément assimilables, les mots – quant à eux – n'ont jamais été que des énigmes compliquées. The game is on.
Codage par Emi Burton
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