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 ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance

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Lloyd Hatfield

Lloyd Hatfield
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
crédits : avatar : shiya / codage sig : frimelda
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quartier : un appartement dans le Loop, Downtown, sur le même pallier que celui de sa mère, atteinte d'agoraphobie sévère et cloitrée depuis des années maintenant
physique : depuis son accident, survenu le 31/10/16, la main droite de Lloyd, piétinée durant un mouvement de foule, présente des cicatrices dues aux opérations subies pour la réparer

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MessageSujet: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyLun 14 Aoû - 20:42

To every thing there is a season : a time to weep & a time to laugh ; a time to mourn, and a time to dance

Tito & Lloyd

Lloyd observe la réaction des garçons en souriant. Un sourire teinté de tristesse parce qu’il sait pourquoi ils sont là...
Ils parlent d’emmener les garçons à Orlando depuis des années mais n’avaient jamais vraiment pris le temps de s’organiser jusqu’à présent. Et puis Merrin était née et Tito et lui avaient décidé de remettre ce voyage à plus tard, quand la petite serait en âge de profiter du parc. Seulement Emilio était mort et la donne avait changé... C’est maintenant qu’ils ont besoin de se changer les idées et de changer de décor. Et quoi de mieux pour ça que d’aller faire un tour au pays de la fantaisie et du merveilleux ?
Lloyd a donc proposé l’idée à Tito et - même si son ami secouriste a un peu rechigné à cause de l’aspect financier de ce voyage et du temps qu’il a l’impression de pomper à son meilleur ami – il a finit par accepter.  Et les voilà sur place, après un trajet jusqu’à l’aéroport, deux heures trente d’avion et pratiquement une heure de voiture pour arriver à Magic Kingdom.
Et les sourires émerveillés de Saul et Vito valent tout l’argent du monde. Lloyd aurait bine entendu aimé partager ce moment de bonheur et de détente avec sa fille, mais Merrin aurait été une charge plus qu’autre chose étant donnée son jeune âge et, disons le franchement : son caractère.
« Merci ! Merci, merci, merci ! » s’époumone Saul qui vient successivement enlacer les deux adultes et sautille joyeusement. La réaction de son frère est un peu plus mesurée mais la joie se lit néanmoins sur son visage un peu émacié.  
« De rien bonhomme » lui sourit Lloyd en passant une main dans ses cheveux pour les ébouriffer gentiment. « T’es content ? »
« Roh ouais ! C’est le plus beau jour de ma viiie ! »
C’est au moins la troisième fois qu’il l’entend celle-là. Depuis que Tito et Lloyd ont annoncés aux garçons où ils se rendaient, à l’aide de devinettes. Les garçons n’en croyaient pas leurs oreilles et Saul – aussi sensible que son père – s’est mis à pleurer de joie sur son siège.

Lloyd échange un coup d’œil complice avec son meilleur ami, l’air de dire : Tu vois que c’était une bonne idée ? Et puis ils redonnent leur attention à la queue qu’il leur reste à affronter avant d’atteindre les tourniquets et puis, finalement : l’intérieur du parc à thème. Le pompier promène son regard sur le monde pendant que Tito donne quelques instructions de sécurité à ses garçons, au cas où ils se retrouveraient séparés. Les garçons ne l’écoute que d’une oreille, tout comme Lloyd qui aperçoit tout à coup une jeune fille avec des oreilles de Minnie et sursaute.  
« Oh ! On a oublié ! » s’écrie-t-il subitement en laissant tomber son sac à dos devant lui, s’agenouillant pour fouiller dedans alors que Tito s’inquiète un peu.
« Vous avez oublié les billets ! On va pas pouvoir entrer ? » s’affole à son tour le plus jeune des fils Hernández.
« Non » ricane Lloyd en leur jetant un rapide coup d’œil. « Pire ! »
« Quoi ? Quoi ? »
« On a oublié d’enfiler ça… » leur annonce-t-il en sortant quatre paire d’oreille de Mickey, qu’il gardait jusque là caché dans son sac.
« Hors de question ! » s’exclame directement Vito en reculant de quelques pas, agitant ses bras pour appuyer ses propos. « J’vais pas mettre ce truc ! »
« Oh si, tu vas mettre ce truc. On va tous mettre ce truc et avoir l’air idiots et heureux ensemble ! » continue de rire Lloyd en distribuant un serre-tête à Tito et un autre à son petit dernier.
« Jamais d’la vie ! »
« Trop bien ! »
« C’est l’jeu mon pauvre Vito ! Pas d’oreilles de Mickey, pas de parc ! Faut vivre l’expérience à fond ou pas du tout ! »
« Jamais ! »
Et là-dessus, Lloyd fait mine d’essayer de l’attraper et Vito cherche refuge derrière son père. Grossière erreur…



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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyMer 16 Aoû - 15:08

A time to laugh and dance.


L’idée m’a tout de suite emballé mais la seule chose qui m’a fait hésiter était l’argent. Ni Lloyd ni moi ne roulons sur l’or alors un séjour à Disneyworld… Et puis, Lloyd passe déjà beaucoup de temps avec nous alors rajouter ça en plus… J’avais peur qu’il ne se force pour nous faire plaisir mais il était vraiment motivé alors du coup, j’ai fini par céder. Nous nous sommes montrés raisonnables et avons opté pour un simple week-end, nous n’aurions pas pu nous offrir plus sans nous mettre en difficulté. Lloyd a laissé Merrin à sa mère car elle est trop petite pour pouvoir profiter du parc mais nous nous sommes promis de l’y amener quand elle sera plus grande. Nous avons gardé la surprise, n’avons pas dit aux garçons où nous allions mais même sans savoir où nous allions, ils se sont montrés tout de suite contents de partir un peu. C’est à l’aide de devinettes que nous leur avons fait comprendre où nous nous rendions et nous étions à quelques minutes de l’aéroport quand ils ont compris. Voir les larmes de joie de Saul m’a beaucoup ému. Il avait trop pleuré pour de tristes et terribles raisons ces derniers temps, le voir si heureux… Oui, c’était merveilleux. Vito est resté plus dans la réserve, comme la plupart des adolescents en fait. Tout sourire, certes, mais pas d’explosion de joie comme Saul qui après ça nous a remercié à plusieurs reprises. Et, lorsque nous arrivons enfin devant le parc, il nous remercie encore en venant nous câliner Lloyd et moi. Je l’embrasse sur le front et me met à sourire, de plus en plus heureux à chaque seconde. Heureux. Moi. C’est un concept un peu étrange qui m’échappe encore un peu mais oui, je suis heureux d’être là, en vie, avec mes deux fils, avec mon frère. Il me manque. Bien sûr qu’il me manque, et que j’aurais voulu qu’il soit avec nous mais bien que l’absence soit douloureuse et pesante, je m’accroche au reste, à eux, qui sont là avec moi. Et je me laisse même aller à rire avec joie quand Saul nous affirme qu’il s’agit du plus beau jour de sa vie. Un regard vers Lloyd et je hoche brièvement la tête. On se comprend et oui, il avait raison de vouloir venir.

Nous en avons tous besoin.

Nous faisons la queue, Saul devient de plus en plus pressé et lorsque nous passons enfin les tourniquets, les yeux de mon plus jeune fils valent toutes les files d’attente du monde. J’en ai les larmes aux yeux mais je me reprendre rapidement, déjà parce que je ne veux pas me mettre à pleure ici devant tout le monde et aussi parce qu’il faut que je donne quelques instructions aux garçons.

« Saul. Vito. Par ici. » je dis en leur faisant signe. Difficile d’attirer leur attention, même Vito a les yeux qui brillent. « Vous restez avec nous. Vito, tu tiens la main de ton frère. Saul, tu ne lâche pas la main de Vito et si jamais nous sommes séparés, vous allez au point d’accueil le plus proche et… Hey ! C’est par ici que ça se passe ! » Saul rit, Vito affiche un sourire innocent mais il a également envie de rire, je le vois. Je souris. « Sérieusement, si nous sommes séparés, vous vous rendez au point d’accueil le plus proche et vous m’appelez ou Lloyd. Nous gardons nos télép… »

Je suis coupé dans ma phrase par Lloyd qui annonce que nous avons oublié quelque chose. Quoi ? Hein ? Nous avons oublié nos téléphones, c’est ça ? Non, le mien je l’ai dans mon sac. Il a oublié le sien ? Saul s’imagine tout de suite que nous avons oublié les billets mais non plus. Lloyd ricane et ça me revient. Les oreilles de Mickey ! Je laisse échapper un petit rire et me redresse. Vito s’offusque immédiatement, bien entendu, fier adolescent qu’il est, et je me contente de lever les yeux au ciel avant d’enfiler ma jolie paire d’oreilles. Saul est aux anges bien sûr, et je sors mon téléphone, bien décidé à immortaliser tous ces bons moments. Lloyd est bien décidé, lui, à faire mettre les oreilles à Vito qui vient se réfugier derrière moi. Petit client d’œil complice avec Lloyd. En deux temps, trois mouvements, je récupère les oreilles et me retourne brusquement vers Vito pour les lui mettre sur la tête. La seconde d’après, j’immortalise ça avec une photo. Il s’empresse de retirer les oreilles.

« Ah non non ! Si tu ne les gardes pas, je te promets que j’imprime cette photo et la fait circuler dans le quartier et au collège à la rentrée !
- Quoi ?! Papa ! C’est du chantage !
- Oui, c’est vrai, mais tu ne me laisses pas le choix.
- Allez Vitoooo ! »

Saul affiche une moue déjà absolument irrésistible d’ordinaire mais là, avec les oreilles, il est encore plus craquant. J’adresse un sourire à mon aîné. L’espace d’une seconde, cette pensée me paralyse mais ça ne dure pas.

« Allez, ne fais pas ta mauvaise tête. Tu as vu comme nous avons l’air cool avec ? »

J’écarte les bras, laisse Lloyd venir se placer à côté de moi, Saul bondit sur place juste devant moi et Vito passe d’une moue boudeuse à un petit sourire.

« Mouais… Bon… Mais en partant demain je supprimer la photo !
- Ok, ça marche. »

Je lui tends la main, histoire de donner un petit côté plus sérieux à cette promesse, il me la serre, et renfile les oreilles. Je souris de plus belle.

« J’adore. C’est génial, merci mon grand. »

Je lui adresse un clin d’œil.

« Excusez-moi ! » je dis en tendant le bras vers un couple qui passe à côté de nous. Je leur tends mon téléphone. « Est-ce que vous pourriez nous prendre en photo s’il vous plaît ? »

Large sourire de leur part et c’est la femme qui prend le téléphone. Nous nous rapprochons tous les quatre, affichons un sourire et elle immortalise ce moment. Je m’approche d’elle pour récupérer le téléphone.

« C'est génial les oreilles ! » elle me dit avant de s’éloigner.

Je me retourne vers mes garçons et Lloyd. Je regarde Vito en particulier.

« Tu vois ? Tout le monde adore !
- Ouais...
- On y vaaaa ?
- Oui. Hm… Lloyd ? Tu as le plan ? Je ne sais pas par où commencer ! »

Je n’avais jamais mis les pieds ici alors forcément… Une chose est certaine : nous allons nous amuser, en n’en pas douter et pendant deux jours, nous allons vivre sans être accablé par la douleur. Deux jours, c’est mieux que rien.



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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptySam 19 Aoû - 16:01

To every thing there is a season : a time to weep & a time to laugh ; a time to mourn, and a time to dance

Tito & Lloyd

L’ambiance est bonne enfant et Lloyd ne peut faire autre chose que sourire face à la situation. Ca lui fait bizarre, il n’a plus tellement l’habitude. Ses zygomatiques lui font presque mal. Bien sûr, il s’est forcé à sourire ces dernières semaines, mais aujourd’hui, alors qu’il partage se moment de complicité avec Tito et les garçons, ça lui vient naturellement. Il se prête donc à l’exercice de la photo avec plaisir, content de pouvoir offrir tout ça à la famille endeuillée et terriblement meurtrie de son meilleur ami. Il va devoir travailler dur pour compenser cette dépense mais ça vaut largement le coup et il ne s’en plaindra certainement pas.
Il remercie la femme qui les appris en photo puis accorde son attention à Tito qui lui demande s’il sait par où commencer. Il acquiesce et tire le plan qu’il a récupéré avant la queue pour le déplier et exposer ses intentions au reste de sa troupe.
« Bon, là c’est Main Street. C’est là qu’il y a toutes les boutiques, donc je propose qu’on se garde ça pour la fin de journée, quand on commencera à en avoir marre. »
« Marre ? Jamais ! »
Lloyd passe une main dans les cheveux de Saul qui proteste parce qu’il a manqué de faire tomber ses oreilles de Mickey.
« Moi j’veux faire le Big Thunder Mountain ! »
« C’est par là, du côté de Frontierland. On peut commencer par là si vous voulez. Y a le Splash juste à côté. »
« Mais ça va pas faire peur ? »
« Non, t’inquiète. Au pire, tu pourras te faire pipi dessus, on sera dans l’eau et personne ne le saura. »    
« C’est dégueu ! » grimace Vito, qui commence à taquiner son frère à propos de fuites urinaires, pendant que Lloyd repli le plan et qu’ils commencent à se mettre en route.

Lloyd échange un nouveau regard avec Tito et ils emboitent le pas aux garçons qui ont pris les devants. Les deux hommes sont fréquemment amenés à les rappeler à l’ordre et leur demander de ralentir en leur rappelant qu’ils ont deux jours devant eux et qu’ils auront largement le temps de tout faire, et ce plusieurs fois.
Ils font un détour par le château de Disney que les garçons veulent voir d’un peu plus près et Lloyd les prend en photos devant l’édifice coloré. En voyant les touristes affluer par vague, Vito commence ceci dit à se stresser et à devenir un rien désobligeant pour qu’ils rallient Frontierland au plus vite.
Quand ils arrivent finalement devant l’attraction, le temps d’attente annoncé est de plus d’une heure, ce qui contrarie beaucoup les garçons. Les deux adultes essaient tant bien que mal de les rassurer et leur promettent qu’ils ne verront pas le temps passer et qu’il fallait s’y attendre, mais ça ne prend pas tellement. Vito commence à faire un peu la tête et il enfonce son casque audio sur ses oreilles pour se mettre dans sa bulle et écouter sa musique. Saul, lui, est plus conciliant et propose à son père et son "oncle" de jouer à un jeu de devinettes pour tuer le temps. Ils doivent donc tous choisir un personnage Disney et faire découvrir de qui il s’agit aux autres joueurs en ne répondant que par oui ou non à leurs interrogations.
Après trois parties, Saul commence à se lasser et se risque à déranger son frère pour parler avec lui de l’attraction et se rassurer sur sa nature. Se montrant plus patient avec son cadet qu’avec son père, l’adolescent se prêt à l’exercice et Lloyd en profite pour glisser deux mots à son meilleur ami.
« Comment tu t’sens Bro ? »



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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyVen 25 Aoû - 18:04

A time to laugh and dance.


Le parc est immense et je ne sais franchement pas où donner de la tête. C’est Lloyd qui a le plan de toutes les façons mais même si j’avais moi, récupéré le plan, je le lui aurais donné parce que je sais qu’il se débrouillera mieux que moi ici.  Je me penche vers Lloyd, les garçons, eux, tendent le cou, et nous observons donc le plan alors que Lloyd nous indique où nous nous trouvons. Nous nous trouvons dans la rue principale, la rue des boutiques. Je jette un regard circulaire et effectivement, nous sommes entourés de boutiques toutes plus belles les unes que les autres. C’est là que je réalise que nous avons bien fait de ne prendre que deux jours et une nuit. Déjà que ça nous a coûté cher mais au moins, nous allons pouvoir gâter les garçons et Merrin aussi. On va pouvoir lui acheter tout un tas de choses. Mon sourire s’élargit à la pensée de peluches en pagaille qu’elle découvrira à notre retour. Vito est le premier à réclamer un manège et vu le nom, j’imagine que ça doit être un manège à sensations. Le faire ne me gêne pas mais je sais que Saul ne pourra pas tout faire malheureusement. Nous avons prévu, avec Lloyd, de nous relayer quand Saul ne pourra pas monter dans un manège à cause ou de son âge ou de sa taille. Cependant, il peut visiblement faire celui-ci sinon Lloyd le lui aurait fait remarquer. Je laisse échapper un petit rire quand Lloyd mentionne la possibilité pour Saul de faire pipi vu que nous serons dans l’eau et le rire redouble quand Vito s’offusque avant d’enquiquiner, gentiment, son petit frère. Je les observe quelques instants, sourire aux lèvres, heureux de les voir heureux. Heureux de voir qu’ils sont encore capables de cette légereté, de cette innocence de leur âge malgré les événements tragiques.

Non. Je ne dois pas penser à ça.

Je me gifle mentalement, et après un regard échangé avec Lloyd nous nous mettons en route ou plus, exactement, nous suivons les garçons qui ont bien compris où se trouvait le manège et nous devons, Lloyd et moi, les calmer à plusieurs reprises car ils vont trop vite. Ceci dit, je les reprends à chaque fois avec le sourire parce que je ne suis pas contrarié par leur attitude : c’est parce qu’ils sont contents et impatients. Nous faisons un détour par le château de Disney que je découvre avec sans doute les mêmes yeux que mes garçons. C’est tellement magnifique… Cet endroit est véritablement magique. C’est étrange, la sensation qu’être ici procure. Je sors de nouveau mon portable pour prendre des photos mais Vito termine par nous rappeler à l’ordre : il voit trop de monde arriver et veut que nous avancions. Bien que son attitude soit un peu limite, je ne dis rien : là encore, je sais que ce n’est pas un manque de respect de sa part, c’est l’impatience qui parle. Lorsque nous arrivons enfin jusqu’au manège, le temps d’attente annoncé est immense et même si nous avions prévenu les garçons, ils en sont contrariés. A juste titre. Moi aussi je trouve ça long mais il va falloir que nous prenions notre mal en patience pour les grosses attractions, c’est comme ça. Il faudra que nous nous levions tôt demain matin pour profiter du parc dès l’ouverture et moins faire la queue. Nous avons beau leur assurer que cela va passer vite, Vito passe en mode « boudeur » et enfile le casque de son MP3. Je secoue la tête avec un petit sourire en levant les yeux au ciel. J’ai parfois du mal à m’habituer à son âge… Je vois encore le petit garçon et non pas le jeune adolescent. Saul réagit moins mal et finalement, nous nous mettons à jouer à des devinettes. Malheureusement, nous avons beau nous prêter au jeu, Saul se lasse et s’en retourne finalement vers son frère pour discuter de l’attraction. L’espace d’un instant j’ai peur que Vito ne le repousse, ce qui entraînera une réprimande de ma part, mais il ne le fait pas. Il retire un écouteur et se met à discuter avec son frère de l’attraction. Petit sourire rassuré et nous avançons de quelques pas. Un coup d’œil à ma montre : cela ne fait que vingt minutes ?...

« Comment tu t’sens Bro ? » me demande soudain Lloyd.

Je reporte mon regard sur lui et hésite un instant : est-ce qu’il me demande comment je me sens en général ou comment je me sens là, tout de suite, maintenant ? Sans doute maintenant. Je lui souris.

« Moi ça va, ne t’en fais pas. J’adore cet endroit. » je lui avoue en souriant un peu plus largement. « Je trouve ça même bizarre l’effet que ça a sur moi. Je me sens léger, limite j’ai l’impression d’avoir des dizaines d’années de moins. C’est sympa et ça fait du bien. » Je sais qu’en cet instant mon regard en dit long. Je ne tiens à entrer dans les détails, je sais qu’il aura compris ce que je veux dire : ça fait du bien de pouvoir respirer, de pouvoir se sentir vivant, de pouvoir juste penser à autre chose même si, irrémédiablement, mes pensées s’en retournent vers Emilio régulièrement bien que nous nous trouvions dans un endroit féérique. « Tu as vraiment eu une bonne idée, merci Bro. » petite pression amicale sur l’épaule et nous nous avançons encore un peu. La file d’attente a l’air d’aller un peu plus vite, ou peut-être est-ce simplement une impression.

« Papa, ça fait combien de temps là ? » me demande soudain Vito.

Je jette un nouveau coup d’œil à ma montre et adresse un sourire à mes fils car Saul s’est également retourné vers nous.

« Nous avons fait la moitié de l’attente.
- La moitié seulement ?
- Mais ça va passer vite, le plus dur est fait !
- On peut regarder des vidéos sur ton téléphone s'il te plaît ? »

J’hésite. Ce n’est pas l’endroit mais en même temps, il faut bien qu’ils tuent le temps. Je tends le téléphone à Vito.

« C’est Vito qui l’utilise et pas plus de dix minutes, j’aimerais conserver la batterie pour les photos.
- On va regarder des vidéos sur le manège. »

Je tends un peu le cou et vois Vito fouiller sur YouTube pour trouver des vidéos sur le Big Thunder Mountain. Je me retourne vers Lloyd.

« Je préfère ne pas savoir comment c’est. » Pas par frousse, pour avoir la surprise. « Et toi ? Est-ce que ça va ? »

Là encore mon regard en dit long. Lui aussi a vraiment besoin de se changer les idées et je veux m’assurer que ce petit voyage joue bien son rôle sur lui comme il joue son rôle sur moi.




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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyDim 27 Aoû - 9:37

To every thing there is a season : a time to weep & a time to laugh ; a time to mourn, and a time to dance

Tito & Lloyd

Lloyd réfléchi sincèrement à la question de son meilleur ami. Est-ce que ça va ? Non. Bien sûr que non, ça ne va pas. Comment est-ce que ça pourrait aller alors qu’ils ont enterré Emilio, qu’il y a près de quinze ans à cette date, il enterrait son frère cadet, que sa vie sentimentale est un désastre, qu’il ne se sent plus à la hauteur professionnellement parlant et qu’il n’arrive plus à se sentir à l’aise face à sa propre fille ? Rien ne va. Ou plutôt, tout va de travers. Il ne sait plus où donner de la tête, à quoi se raccrocher ou à qui. Tito est trop fragile pour qu’il s’y essaie et il ne peut pas le lui reprocher étant donné ce qu’il traverse. Sa mère ? Même combat. Depuis la mort de Kevin, elle s’est refermée sur elle-même et a peur de son ombre, terrée seule au fond de son appartement. Ses autres collègues ? Il vient seulement de revenir et s’il commence à se plaindre, ils vont le prendre en grippe, c’est certain. Sans compter qu’eux aussi ont leur propre problème. Daniel ? Non. Lui aussi est trop fragile émotionnellement et il n’a pas envie de lui imposer ses états d’âme. D’autant que, de son côté, Daniel ne lui fait plus part de ses soucis, préférant avoir avec lui des échanges plus légers…
« Oui, oui. Ça va » assure-t-il donc à son ami, puisque c’est la seule réponse acceptable.
Et puis c’est vrai que, là, tout de suite, il a été contaminé par la bonne humeur et l’enthousiasme des garçons. Donc il n’a pas à se plaindre. D’une manière générale de toute manière : il n’a pas à se plaindre. Parce que tout ce qui lui arrive, il l’a mérité. Il a tué son jeune frère et a contribué à faire perdre la tête à sa propre mère, il a consommé de la drogue lors d’une soirée ce qui l’a conduit à être arrêté durant près de sept mois et l’a empêché de profiter pleinement de sa fille qui le lui fait payer aujourd’hui. Quant à Felix…eh bien s’il avait réagi autrement, s’il n’avait pas pris la mouche face à son refus d’aménager dans son appartement, elle serait encore à Chicago et pas en plein milieu d’une zone de guerre pour le fuir. Donc il n’a pas à se plaindre et il faut qu’il assume le poids de ses erreurs.
C’est d’autant plus important aujourd’hui, alors qu’il tente de faire retrouver leur sourire à Vito et Saul, et tente de soulager un peu la peine de son meilleur ami. Ça a l’air de fonctionner un peu. Se plonger dans l’organisation de ce weekend lui permet d’avoir un objectif et de garder son esprit un minimum occupé.
« Ah regarde ! La fille a vomi ! » s’écrie tout à coup Saul en détournant son regard de la vidéo que son frère et lui regardent.
« Quoi ? Dans le train de la mine ? Comment on peut vomir là-dedans ? » s’en mêle Lloyd qui se penche au-dessus des deux garçons pour revoir la vidéo avec eux.
Après quoi, il passe presque tout le reste du temps de queue à leur faire la conversation.

Quand vient leur tour de passer, les garçons sont partagés entre excitation et appréhension. Saul s’installe à côté de son père et Vito prend place dans le wagon avec Lloyd. Celui-ci s’assure que ses oreilles sont bien en place sur sa tête et son sac à dos bien calé entre ses jambes, avant d’attraper la barrière de sécurité que l’employé du parc fait descendre vers lui.
« Prêt ? »
« Grave ! »
Il entend Saul et son père discuté un peu à l’avant et puis le petit train s’emballe et l’attraction commence. Les virages se succèdent, les montés et descentes s’enchainent et, l’espace de quelques minutes, Lloyd peut se vider la tête et ne plus penser à rien d’autre que l’instant présent. Il imite tous les autres et pousse des cris, les bras levés pour prouver sa témérité.
Mais alors qu’il commence à vraiment apprécier le tour, le wagon revient à son point de départ et le petit groupe est contraint de céder sa place aux prochains touristes. Ils débriefent avec excitations, se coupant la parole les uns et les autres alors qu’ils passent devant le kiosque présentant la photo prise durant l’attraction. Ils se moquent des uns et des autres jusqu’à ce que la photographie soit remplacée par celle du groupe suivant, puis reprennent leur route, dirigeant leurs pas vers l’attraction suivante. Le soleil commence déjà à taper et Lloyd n’est pas mécontent de savoir que le prochain tour de manège risque de les tremper.
Là encore, ils doivent faire montre de patience car la queue est longue. Ils en profitent pour prévoir leur prochain objectif et établissent finalement un emploi du temps pratiquement complet de leur journée, en prenant en compte les horaires de parade puisque Saul veut absolument en voir une.

Lloyd jette quelques coups d’œil à son téléphone et finit par envoyer quelques messages à sa mère, lui demandant de lui envoyer des photos de Merrin, pour savoir ce qu’elle fait. Il sait bien que l’emmener aurait été une mauvaise idée. Elle est trop petite. Mais peut-être qu’il aurait dû laisser Tito et ses fils partir seuls, en famille. Pourquoi est-ce qu’il a tenu à participer ? Pour être là au cas où ? Pour s’assurer que tout se passe au mieux ? Pour se changer égoïstement les idées aussi ? En attendant, sa fille, elle se, se retrouve encore seule, avec sa vieille mère agoraphobe pour seule compagnie. Pas de tour au parc pour elle ce weekend. Elle ne pourra pas sortir de l’appartement et sera surveillée comme du lait sur le feu… Ce qui ne va pas lui plaire et générer une ou deux crises. Est-ce que sa mère va savoir les gérer ? Bien sûr que oui. Elle a élevé deux garçons dont l’un souffrait d’un retard mental et d’un problème de gestion de la colère… N’empêche qu’il n’est pas tranquille.
Tito finit par remarquer son état de nervosité et l’interroge pour savoir si tout se passe bien à Chicago.
« Oui, c’est juste… J’aurai aimé qu’elle… Enfin je sais que c’est stupide, Merrin n’aurait pas pu venir, elle est trop petite. N’empêche que je me sens un peu coupable d’être là et pas elle. De la laisser encore une fois… »
Alors qu’il sait à quel point tout peut aller vite. Il pourrait la perdre, comme Tito a perdu son enfant. Comme ces familles ont perdu le leur pendant la fusillade de Noël sur West Side. Il suffirait d’une fuite de gaz, d’une mauvaise chute, qu’elle avale de travers… Et s’il lui arrive quelque chose pendant qu’il est en train de s’amuser dans un par d’attraction à des kilomètres de là ?
Merrin va finir par le détester. Elle va le détester… Il n’est jamais là. Toujours absent, à gauche ou à droite pendant qu’elle reste avec sa grand-mère ou des inconnus à la crèche, quand il ne fait appel à une baby-sitter. Et si c’est à lui qu’il arrive quelque chose ? Est-ce qu’elle se souviendra seulement de lui ? Non. Elle l’oubliera. Elle ne gardera aucun souvenir de lui et quand elle posera des questions, qu’est-ce qu’on lui répondra ?
Lloyd sent monter l’angoisse. Cette angoisse qui l’empêche souvent de fermer l’œil la nuit et lui fait avoir des palpitations dans la journée…  



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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyDim 27 Aoû - 18:20

A time to laugh and dance.


Lloyd m'assure que ça va et j'ai envie de le croire mais quelque chose dans son regard me dit le contraire. J'ai l'impression de me voir dans un miroir, quand j'assure que tout va bien mais que mon regard me trahit sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Lui aussi est particulièrement affecté par la mort d'Emilio, il y a aussi les dates difficiles en cette période pour lui, j'en ai parfaitement conscience. Si je n'en parle pas c'est parce que je ne veux pas en rajouter, pas le forcer à y penser plus qu'il n'y pense déjà mais peut-être a-t-il besoin d'en parler. Peut-être le faut-il. J'ouvre la bouche mais suis coupé quand Saul s'exclame qu'une fille a vomi dans la vidéo. Pas maintenant. Pas ici. Nous parlerons mais plus tard. Maintenant et ici, ce sont les garçons, leur moment, leur joie, leur vie de gosse qui n'est pour une fois pas gâchée par d'horribles nouvelles... Lloyd se mêle d'ailleurs bien volontiers à la conversation des garçons, preuve qu'il ne souhaite pas davantage discuter de comment il va. Je me penche aussi pour regarder la vidéo et le reste de l'attente est ponctué par certaines appréhensions de la part de Saul que Lloyd et moi rassurons autant que possible. D'ailleurs, lorsqu'il est temps pour nous de grimper dans le wagon, Saul souhaite s'installer avec moi et non pas avec son grand-frère. Il a trop peur et préfère faire le manège avec son père alors que Vito, lui, étant plus vieux et pas peureux pour deux sous, ne voit aucun problème à ne pas faire le manège avec moi. Il semble même particulièrement heureux de partager ce moment avec Lloyd. J'aime leur complicité à tous les deux. J'en souris.

« Papa, j'ai peur... » me souffle tout bas Saul qui s'accroche à mon pantalon.

Je glisse un bras autour de ses épaules avant que la barrière de sécurité ne soit baissée par l'employé du parc. Je me penche vers lui pour lui parler tout bas à l'oreille afin que Vito n'entende pas. Je sais qu'il aura tendance à se moquer s'il sait que Saul a peur.

« Aucune raison, tu vas voir c'est très amusant. Et si tu as trop peur, tu te caches contre moi, d'accord ? »

Il hoche la tête et si quand le wagon commence à se mouvoir il garde ses petits mains accrochées à mon pantalon, lorsque la peur disparaît et que l'excitation et l'amusement la remplacent, il me lâche pour lever les bras et crier à pleins poumons, large sourire sur le visage. Et moi aussi j'en profite. Pendant tout le temps de l'attraction, ne subsiste que les sensations parfois un peu trop brusques de certains virages, que l'amusement. Ma tête se vide totalement et cela fait un bien fou. Lorsque le train s'arrête, Saul et moi avons à peu près la même coiffure et nous crions au même moment, bien que le train soit à l'arrêt, juste parce que nous sommes contents. Même âge mental que Saul en ce qui me concerne en cet instant. Nous partageons tous les quatre nos impressions, Lloyd et moi étant autant sur piles que les enfants bien que nous soyons des adultes et quand le calme revient, c'est juste pour pouvoir établir le programme de la journée. Saul tient à voir au moins une parade et moi aussi. Vito a beau prétendre que ce n'est pas intéressant, je pense qu'il changera d'avis en voyant la parade. Nous nous dirigeons ensuite vers le second manège où nous allons être visiblement trempés ce qui ne sera pas un mal vu qu'il commence à faire chaud. Je sors d'ailleurs les casquettes des garçons pour qu'ils les mettent sur leurs têtes. Les oreilles de Mickey retrouvent leur place par-dessus la casquette. L'attente est moins longue pour cette attraction et c'est tant mieux. Saul et Vito se lancent dans un mini débat concernant la parade et tandis que mon plus jeune affirme qu'il ne doit rien exister de plus beau au monde, mon plus vieux (et cette pensée une fois encore me retourne l'estomac) affirme que c'est peut-être beau mais que c'est pour les bébés. Et pendant que mes garçons essayent de convaincre l'autre à tour de rôle qu'il a raison, j'observe Lloyd du coin de l'oeil qui envoie des messages depuis son téléphone. Pas un ou deux. Plus. Au bout d'un moment, je termine par m'inquiéter : il se serait passé quelque chose avec Merrin mais il n'ose pas le dire à cause des garçons ? Alors je me penche vers lui.

« Il s'est passé quelque chose ? Tout va bien là-bas ? » en parlant de Chicago bien sûr. Lloyd répond de but en blanc que tout va bien mais il m'avoue qu'il aurait aimé que Merrin soit là. Il a bien conscience qu'elle est trop petite mais qu'il se sent coupable d'être à Disney alors qu'elle est restée à Chicago, alors qu'il l'a « laissée encore une fois ». Ce « encore une fois » me met la puce à l'oreille.

« T'en fais pas ! On reviendra avec elle quand elle sera plus grande ! » affirme tout à coup Vito qui avait visiblement les oreilles qui traînaient. Il le dit avec une telle candeur que c'en est particulièrement adorable. « Hein papa ? »

Sourire de ma part.

« Oui, on reviendra.
- Trop cool ! »

Je reporte mon attention sur mon ami et me rapproche de lui, pose une main amicale et réconfortante sur son épaule. C'est près de son oreille que je m'exprime, histoire que cette fois-ci les garçons ne nous entendent pas.

« C'est normal de se sentir coupable. Tu sais, je me sentais toujours coupable quand je partais et c'était pour le travail alors pour des loisirs, c'est encore pire parce que t'as l'impression de ne pas assurer et limite de trahir ton enfant mais... Elle n'aurait rien pu faire et toi non plus si tu l'avais emmenée. Elle est avec ta mère et tout va bien, non ? »

Il confirme que d'après sa mère tout va bien, en tout cas pour le moment. Elle a même envoyé des photos.

« Montre-moi. »

Et pendant que les garçons papotent, nous regardons les photos de Merrin. Je souris.

« On reviendra. » j'assure cette fois-ci à mon ami tout bas. « Et se construira tout un tas de superbes souvenirs avec elle aussi. C'est promis. Tu es un bon père. » j'ajoute plus bas.

« C'est à nous !
- Venez ! »

Encore une pression amicale sur l'épaule de Lloyd qui est du coup forcé de ranger son portable. Les garçons me rendent leurs casquettes que je range rapidement dans le sac à dos avant que nous nous installions. Vito insiste pour se mettre tout devant, Saul, veut se mettre avec son frère et finalement, Lloyd se retrouve avec moi derrière les garçons. L'attraction commence d'abord calmement, les décors sont superbes. Saul fait des remarques sur chaque personnage Disney que l'on croise alors que Vito lui, tend le cou, impatient de se retrouver dans la première descente qui, pour le coup, est très légère mais suffit à nous éclabousser un peu, déclenchant les rires de Saul. Vito, lui, en veut plus. Lloyd le rassure en lui disant que ça va venir et cela vient vraiment. La grande chute est magistrale. Lorsque nous entamons la descente, il y a ce petit moment où le rondin penche un peu dans le vide sans chuter, ce petit moment qui rend la chute encore plus fantastique. Hurlement de part, comme de la part des autres et nous fonçons vers le bas. Lorsque le rondin s'écrase dans l'eau, nous sommes trempés. Littéralement trempés et nos rires se mêlent à ceux de garçons. Lorsque nous descendons du rondin, Saul bondit partout, Vito également parce que ça lui a vraiment plu. Je leur fais remettre leurs casquettes.

« On peut faire le Space Mountain s'il vous plaît ? » demande Vito qui en veut encore plus bien sûr.

Je regarde ma montre, jette un coup d'oeil à Lloyd qui me confirme silencieusement ce que je pense.

« Il risque d'y avoir du monde et on va manquer la parade. On va à la parade et on ira après ?
- Mais c'est nul la parade...
- Tu n'as jamais vu, tu n'en sais rien. »

Pas content Vito.

« Tu sais, Saul ne pourra pas faire le Space Moutain et devra attendre que tu aies fini l'attraction... »

Ce qui n'est pas terrible. Je fronce les sourcils et me tourne vers Lloyd.

« Est-ce qu'on se sépare tu crois ? De toute façon il faudra qu'on attende à l'extérieur pendant le Space Mountain. Tu veux aller le faire avec Vito et je vais à la parade avec Saul et on se retrouve après ? »

Je ne sais pas. Je suis franchement dubitatif sur ce coup-là, c'est pour cela que je préfère questionner mon ami. Après tout, nous sommes venus ensemble c'est pour prendre les décisions ensemble.




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Lloyd Hatfield

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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyLun 28 Aoû - 16:20

To every thing there is a season : a time to weep & a time to laugh ; a time to mourn, and a time to dance

Tito & Lloyd

Il sait bien que Tito a raison et les paroles de Vito devraient lui redonner un peu de baume au cœur, mais ça n’est pas ce qui se passe. Parce que "quand elle sera plus grande" lui paraît affreusement lointain et manque de concret. Lloyd sait que c’est maintenant qu’elle a besoin de lui et qu’il n’assure pas. C’est maintenant qu’elle a besoin de passer du temps avec lui et il n’est jamais là. Il est là pour tout le monde sauf sa propre fille… Il est présent pour Tito et ses garçons, présent pour ses collègues, pour les victimes des accidents sur lesquels il intervient mais il n’est pas fichu d’être présent physiquement et émotionnellement pour Merrin. Il le sait et ça le bouffe. Il le sait et au lieu de redoubler d’attention pour elle, il prend la fuite. Quel genre de père est-il, si ce n’est le plus mauvais de l’histoire ?
Tito essaie de lui remonter le moral en l’incitant à lui montrer les photos que Maureen lui a envoyé, mais ça non plus, ça ne fonctionne pas vraiment. La voir, avec son air triste sur les clichés qui lui sont parvenus ne l’aide pas du tout. Elle a des poupées dans les mains, un gâteau sur le cliché suivant, mais ses yeux ne sourient pas, ils sont mélancoliques. Ca lui brise le cœur.
Pensant bien faire, ayant certainement noté la même chose que lui sur les photos, son meilleur ami lui répète une fois encore qu’ils reviendront avec elle pour qu’ils se créent de beaux souvenirs. Et ce qu’il ajoute lui fait l’effet d’un coup de poignard en pleine poitrine.
Un bon père.. C’est faux. Un bon père serait avec sa fille. Peut-être que pour l’instant, il est un bon ami, mais il n’est pas un bon père. Pas plus qu’il n’a été un bon fils ou un bon frère. Les larmes lui montent immédiatement aux yeux et il garde la tête baissée, faisant mine de continuer d’observer une des photos sur son téléphone. La dernière chose qu’il veut, c’est inquiéter Tito ou les garçons.

Heureusement, la diversion parfaite se présente à lui lorsque les garçons, tout excités, annoncent que c’est à leur tour de grimper dans l’embarcation. Reniflant discrètement, Lloyd les laisse choisir leur place et s’installe tout au fond, soulagé que plus aucun des membre de la famille Hernandez ne puisse le voir.
Il entend les enfants s’émerveiller devant le décor mais n’y prête pour sa part aucune attention. Il pense à Merrin, à sa mère, à Kevin et à son père. Son père. Le seul à l’avoir vraiment cerné… Le seul à le traiter pour ce qu’il était vraiment : un moins que rien, égoïste. C’est ce qu’il a toujours été. Il ne voulait pas d’enfant. Merrin lui a été imposé et il l’a refilée à sa mère chaque fois qu’il en a eu l’occasion. Elle se sent rejeté et, quand elle l’exprime en faisant des colères, il la repousse encore au lieu d’assumer ses erreurs. Il fait tout de travers. Il est le pire père du monde…
Il essaie de faire bonne figure, de ravaler ses larmes et de répondre aux questions des garçons qui ignorent heureusement tout de ses états d’âme. Il n’a pas le droit de craquer ici. Il n’a pas le droit de gâcher ce moment. Ils méritent de prendre du bon temps. Il ne peut pas leur faire ça…
Lloyd s’entraine à sourire durant tout le reste de l’attraction qui termine en apothéose et les arrose tous copieusement. Tant mieux, ça lui permettra de dissimuler les quelques larmes qui ont réussis à s’échapper malgré lui. Tout le monde a l’air ravi alors il les imite pour donner le change.

Et puis les ennuies arrivent. Saul veut aller voir la parade qui commencera dans une demi-heure sur Main Street alors que son frère ainé veut aller faire le Space Mountain. Tito tente de garder le groupe soudé, mais l’adolescent ne démord pas de son idée. Et finalement, c’est vers lui que se tourne le père de famille pour qu’il tranche.
« Emmène-le faire son attraction » conseille-t-il à Tito. Il pense que Vito a besoin d’un petit moment en tête à tête avec son père… « Je vais accompagner Saul à la parade. Tu as ton téléphone de toute manière. Vous nous appelez quand vous avez terminé et on se retrouve aux tasses, comme on avait dit. J’ai hâte de te voir vomir Bro ! Ensuite on ira manger pour te remplumer » se force-t-il à plaisanter avant d’attraper la main de Saul pour s’éloigner avec lui.

Il tente de faire la conversation au garçonnet, lui demandant s’il y a certains personnages qu’il a plus hâte de voir que d’autres. Saul est réceptif et du genre bavard, alors ça fonctionne plutôt bien. S’il était parti avec Vito, la conversation aurait rapidement tourné court et ils se seraient tous deux enfermés dans leur mutisme… Ca n’aurait été bénéfique pour aucun d’eux. Avec Saul, c’est plus facile. Il est plus enthousiaste, plus innocent et ne remarquera sans doute rien de son état.
« Faut pas que tu penses à Merrin » lui lance-t-il soudain, lui prouvant à quel point il est mauvais juge et s’est trompé sur le niveau de perspicacité du fils de Tito.
« Qu’est-ce qui te fait dire que je pense à elle ? »
« Je le sais c’est tout » lui répond Saul dans un haussement d’épaule, pendant qu’ils se fraient un chemin parmi la foule pour être bien placé. « Moi j’essaie de pas penser à Emilio… Mais c’est pas très facile. J’aurai bien aimé qu’il soit là aussi… Mais bon, c’est comme ça. On peut pas toujours avoir ce qu’on veut. »
« C’est vrai… C’est très mature de ta part Saul… »
« Je sais. Je suis très mature. Ma maitresse me le dit aussi. »
La spontanéité avec laquelle il lui répond arrache un sourire amusé à Lloyd qui place ses deux mains sur ses épaules alors que le gosse reporte son attention sur la rue. Quelques secondes plus tard, une musique tonitruante se lance, annonçant le lancement de la parade et l’arrivée des chars…  
 


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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyMer 30 Aoû - 15:33

A time to laugh and dance.


Lloyd tranche rapidement et me dit que je dois emmener Vito faire le Space Mountain. Faire l’attraction ne me dérange pas mais j’aurais pensé qu’il aurait voulu vivre des sensations fortes plutôt que d’assister à la parade. Je ne relève cependant pas son choix puisque cela me convient et que cela semble convenir aux garçons, particulièrement à Vito dont les yeux se mettent à briller d’une toute nouvelle lueur. Lloyd poursuit en me disant que je n’aurai qu’à les appeler pour qu’on se retrouve aux tasses (auxquelles j’espère par contre échapper) comme c’était prévu. Je hoche la tête : ce programme me va. Je laisse échapper un petit rire quand Lloyd m’annonce qu’il a hâte de me voir vomir et que nous irons manger après.

« Il m’en faut plus que ça ! » je réponds sur un ton léger car j’ai confiance. Les vrilles, les loopings, ce ne sont pas des choses qui risquent de me rendre malade. J’ai fait trop de voyages en hélicoptères pour ça, j’ai l’estomac bien accroché. Les tasses par contre c’est une autre affaire. Quand ça tourne… J’ai des souvenirs de quand j’étais gosse où la moindre minute passée sur un tourniquet me faisait vomir alors… Nous nous séparons donc. J’observe Lloyd et Saul s’éloigner avec malgré tout un petit pincement. Je n’aime pas trop que l’on se sépare même si c’était inévitable. Je ne suis pas inquiet pour Saul, je sais qu’il est en sécurité avec Lloyd mais je suis davantage inquiet pour Lloyd en fait. J’ai peur que la parade ne parvienne pas à lui changer suffisamment les idées.

« On y va papa ? »

La voix de Vito me rappelle à l’ordre et je me tourne vers mon garçon, large sourire aux lèvres.

« On y va. » je lui réponds avant de passer un bras autour de ses épaules. L’espace d’une seconde j’ai peur qu’il me rejette car en grandissant, il est devenu moins tactile, moins à l’aise avec les gestes trop affectueux, plus particulièrement en public (les joies de l’adolescence), mais il ne me repousse pas, au contraire, sa main vient même se poser sur mon poignet. Et je souris bêtement, heureux de ce moment de complicité avec lui. Il est vrai que cela fait longtemps que nous n’avons pas fait quelque chose juste lui et moi. Avant la mort d’Emilio c’était fréquent mais depuis… Depuis, notre vie a été mise en pause en fait, voilà tout. C’est en silence que nous nous dirigeons vers le Space Mountain, et tout comme Vito, j’observe les alentours, remplis mon esprit d’images que j’espère garder très longtemps en mémoire. Lorsque nous arrivons enfin pour faire l’attraction, le panneau annonce 45 minutes d’attente : c’est long mais pas trop, raisonnable on va dire.

« Y’a plus qu’à attendre. » je dis à mon fils qui, à ma surprise, ne se détache pas de moi. Je le vois, son petit sourire aux lèvres. « Tu es content ? »

Son sourire s’élargit.

« Oui. Je suis content qu’on soit venus. » Il relève son visage vers moi et tout à coup, il m’apparaît plus grand. Quand a-t-il pris ces quelques centimètres ? Et sans que je m’en aperçoive. Une pointe de culpabilité nait et elle pourrait être balayée par les mots que Vito prononce ensuite mais c’est l’inverse qui se produit. « Et je suis content qu’on fasse l’attraction rien que tous les deux. »

J’observe mon garçon en silence. Mon sourire se fane.

« Je suis désolé mon grand. Je sais que j’ai p...
- T'assures papa. »

Il me coupe. Je fronce les sourcils, surpris qu’il tienne ce discours. Comment peut-il prononcer ces mots alors que, même si j’ai essayé d’être là pour eux, je n’ai pas été exemplaire et parfait comme j’aurais dû l’être ? Comment peut-il penser ça alors que je pleure leur grand-frère au point de parfois les délaisser eux ? J’ai beau faire au mieux je sais que parfois, je ne suis pas celui dont ils ont besoin. Vito prend soudain un air sérieux.

« Je suis pas un père, je sais pas ce que ça fait. Mais j’sais que tu nous aimes. Et je sais aussi que je l’aimais et que ça me fait mal alors à toi, ça doit te faire encore plus mal. »

Je déglutis difficilement, nous faisons quelques pas dans la file d’attente et il poursuit en plantant son regard décidé dans le mien.

« Tu fais de ton mieux papa, je le sais. » Nouveau petit sourire de sa part, il me semble voir une pointe de gêne. « Mais c’est vrai que ça me manque… Nous deux. »

Je me remets à sourire aussi, affichant à mon tour un regard décidé.

« Je vais arranger les choses. C’est promis.
- Je sais. C’est vrai que t’as pas peur du tout de vomir ? »

C’est ainsi qu’il met fin au sujet délicat, douloureux, de la mort d’Emilio bien que son prénom n’ait pas été prononcé. Nous discutons avec Vito des probabilités pour que nos corps ne supportent pas l’attraction et lorsque nous nous installons, une pointe de stress fait son apparition : et si je vomis ?

« Papa ça va être génial ! » me dit Vito alors que le wagon commence à s’avancer.

J’affiche un sourire un chouilla crispé.

« Je risque de crier.
- Moi aussi mais c’est pas grave ! »

La petite descente donne le ton et après nous attendons. La musique s’échappe des enceintes incrustées dans les sièges et plus les notes s’accélèrent, plus la tension monte : ce truc va partir d’un seul coup et ça v… Bim. C’est parti. On fonce vers le haut, je m’accroche aux poignées du harnais de sécurité, et je hurle parce que la vitesse à laquelle on va me donne l’impression qu’on va traverser le plafond mais arrivés en haut, c’est la chute et là, tout s’enchaîne à une vitesse folle. Bien sûr que je crie, Vito aussi, mais pas par peur, juste parce que je trouve ça absolument génial. Vrilles, looping, accélérations. De l’adrénaline à l’état pure dans un décor spatial magistral. Petit moment de calme, j’échange un regard avec Vito dans la pénombre et c’est reparti. Lorsque le wagon ralentit et que nous nous retrouvons au point de départ, Vito et moi avons les cheveux complètement en bataille. Nous descendons du manège et échangeons un « high five » qui claque fort. Nous crions presque au même moment que c’était génial.

« On le refera tout à l’heure ! » je dis à Vito parce que oui, je veux refaire cette attraction avant la fin de la journée. Et je veux que Lloyd la fasse également ! Je jette un coup d’œil à ma montre et réalise que nous sommes dans les temps, peut-être même que nous allons arriver aux tasses avant Lloyd et Saul. J'appelle rapidement Lloyd qui m'annonce qu'ils nous attendent déjà. Vito et moi quittons l’attraction, passons en mode débriefe de toutes les sensations que le manège a procurées et arrivons bientôt aux tasses. Saul court vers nous et je le réceptionne. Vito lui fonce jusqu’à Lloyd sans doute pour tout lui raconter, comme Saul semble décidé à le faire.

« C’était trop bien papa !
- Tant mieux !
- T’as vomi ?
- Ah ah ! Non, je n’ai pas vomi ! Et tu sais quoi ? Quand on reviendra avec Merrin quand elle sera plus grande, tu seras assez grand pour le faire le Space Mountain et on le fera ensemble !
- Trop cool ! »

Nous nous dirigeons vers Lloyd et Vito qui fait de grands gestes pour illustrer le Space Mountain.

« Lloyd ! Papa il a pas vomi ! »

Sourire victorieux sur mes lèvres alors que Saul révèle à mon meilleur ami que j’ai bel et bien l’estomac solide.

« Par contre, je ne monte pas là-dedans, je vous préviens. » je dis en désignant les tasses d’un geste du menton. « On va manger ? Tu avais un endroit en tête Bro ? »

Allons remplir nos estomacs et prendre des forces parce que la journée est loin d’être terminée.



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quartier : un appartement dans le Loop, Downtown, sur le même pallier que celui de sa mère, atteinte d'agoraphobie sévère et cloitrée depuis des années maintenant
physique : depuis son accident, survenu le 31/10/16, la main droite de Lloyd, piétinée durant un mouvement de foule, présente des cicatrices dues aux opérations subies pour la réparer

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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyJeu 31 Aoû - 12:04

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Tito & Lloyd

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la parade est dépaysante. Tout cet endroit l’est de toute façon, et c’est bien dans cette optique qu’il a été créé. Pour transporter ses visiteurs dans un autre endroit, un endroit magique, hors du temps et où tout semble possible. L’espace d’une bonne demi heure, Lloyd parvient à apaiser un peu son mal être et à se concentrer sur autre chose que ses regrets et son chagrin. L’enthousiasme de Saul n’y est pas étranger non plus. Il a bien fait de l’accompagner plutôt que d’aller avec Vito faire une attraction. Il aurait eu du mal à supporter l’attente interminable our grimper dans le manège. De longues minutes de torture pour deux petites minutes de plaisir… De toute façon, il a très vite senti que l’adolescent avait besoin de se retrouver un peu seul avec son père. Il traverse une période déjà compliquée en soi (l’adolescence est loin d’autre une partie de plaisir) et avec la mort d’Emilio qui s’ajoute…Tito va avoir du fil à retordre à n’en pas douter et son fils a besoin de le sentir présent pour lui.
« C’était trop BIEN ! » s’exclame le cadet des fils Hernandez alors qu’ils se fraient un chemin parmi les visiteurs qui commencent à peine à se disperser maintenant que la parade est officiellement terminée. Lloyd tient fermement sa main dans la sienne, en repoussant la pensée qu’il pourrait la lâcher… Comment expliquerait-il un truc pareil à Tito ? Désolé vieux, j’ai perdu ton fils à Disney World… Mais heureusement, rien ne se passe et ils parviennent à s’extirper de la foule sans trop de soucis, dirigeant leurs pas vers le nord du parc d’attractions.

Aucune trace de Tito ou Vito devant les tasses qu’ils observent tourbillonner sur la musique d’Alice au Pays des Merveilles.
« J’peux avoir une glace ? »
« Plus tard. »
« Mais j’en veux une maintenant… »
« Ca je m’en doute Saul, mais ce n’est pas l’heure. Je t’en paierai une à quatre heure si tu veux toujours. »
Le gamin fait la mou mais le pompier ne se laisse pas attendrir. Il lui propose néanmoins de s’éloigner un peu pour faire du repérage et admirer les décors de cette partie du parc. Saul accepte et ils se baladent un moment, jusqu’à recevoir l’appel de Tito qui leur annonce qu’ils arrivent.
Abandonnant l’univers de Winnie l’Ourson, Lloyd et Saul retournent donc sur leurs pas pour se rapprocher de la Mad Tea Party où ils patientent encore quelques minutes. Ils sont en train de se moquer d’un père de famille qui hurle peu virilement dans l’attraction lorsque Saul se détourne subitement et s’éloigne en courant. Le grand blond est sur le point de le rappeler et de le sermonner lorsqu’il remarque que c’est vers son père qu’il se dirige si hâtivement. Il ravale donc ses propos et est, de son côté, rejoint par Vito, qui semble ravi.  
« J’adore la coupe » le taquine Lloyd en désignant ses cheveux sombres et ébouriffés. « Ca devait décoiffer. »
« Grave ! C’était épique putain ! »
Lloyd hausse les sourcils d’un air vaguement réprobateur et désigne Tito du menton. Vito comprend le message qu’il essaie de lui faire passer et hausse une épaule.
« C’est bon, il a pas entendu » répond-t-il, faisant référence au gros mot qu’il vient de prononcer. « C’était trop bien en tout cas ! Faudra qu’tu le fasses ! »
« Avec plaisir. »
Là-dessus, ils sont rejoints par les deux autres et Saul est fier de lui annoncer que son paternel a su maitriser son estomac. Lloyd lui sourit et vient donner une tape sur l’épaule de son meilleur ami.
« Par contre, je ne monte pas là-dedans, je vous préviens. On va manger ? Tu avais un endroit en tête Bro ? »
« Hey, c’est pas parce que t’es une poule mouillée qu’on doit se priver ! » le contre Lloyd. « On mangera quand on aura fait notre tour. »
Le secouriste se retrouve donc en charge de tous les sacs et Lloyd entraine les garçons dans la queue pour qu’ils puissent aller se donner le tournis.

Décision qu’il regrette très rapidement. Parce que lui qui s’est moqué de son ami et de sa fragilité se retrouve à avoir la nausée après quelques tours de la tasse que Saul et Vito font tourner avec acharnement. Quand il sort finalement de l’attraction, son teint pâle tire sur le vert et il a du mal à marcher droit. Evidemment, tout le monde se moque copieusement de lui et il n’est pas suffisamment en forme pour se défendre. Il se contente de lever son majeur en direction de son meilleur ami, faisant rire aux éclats les garçons. Et les réprimandes de leur père face à ce geste obscène ne font qu’entretenir leur hilarité.
Il lui faut près d’une demi-heure pur se remettre. A ce moment, ils sont attablés dans un petit restaurant peu cher et proposant de la malbouffe hors de prix, franchise Disney oblige… Lloyd est incapable d’avaler plus quelques bouchées de sa pizza et renonce à son dessert qu’il cède à Saul.
« Bon les gars, partez sans moi, j’vais vous ralentir. Je vais rester là et cuire au soleil. »
« Naaaan ! »
« Fais pas ta mauviette Cap ! »
« Laissez-moi j’vous dis. Vous direz à Merrin que j’ai été ravi de la connaitre… »
« Papa va t’porter ! »
« Aaah…voilà une proposition intéressante. Bro ? Tu ferais ça pour moi ? J’te rappelle que je l’ai fit pour toi à la course de LakeFront y a pas si longtemps » lui glisse le grand blond en buvant une gorgée de son eau.
« Quoi ? Tu nous as pas raconté ça p’pa  ! »
« Ah oui ? Tu leur as pas raconté ça, p’pa  ? » se moque Lloyd, ravi de la tournure que prend al situation.  

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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyJeu 31 Aoû - 17:25

A time to laugh and dance.


Une pouille mouillée ? Moi ? Totalement et j’assume en affichant un large sourire réhaussé par ma moustache. Je lève les mains.

« Ah comme tu veux ! Je vous attends là ! »

Et je récupère toutes nos affaires alors que Lloyd accompagne les garçons. Qu’il y aille, moi ça me va très bien comme ça. Je ne mettrai pas les pieds dans une tasse. JA-MAIS. Je m’installe donc autour de l’attraction et m’assois sur un banc pour observer les garçons et Lloyd s’installer dans une tasse. Très vite, les tassent se mettent en route et rien qu’à les regarder, j’en ai le tournis. Madre de dios. Heureusement que je n’y suis pas allé. Et il me semble que Lloyd doit être du même avis que moi vu la tête qu’il tire, enfin, quand j’arrive à distinguer son visage au milieu des tasses qui tournent et encore, et encore, et enc… Ouh la, je détourne le regard et m’intéresse au ciel. Voilà, au moins le ciel ne tourne pas parce que j’ai peur de vomir rien qu’en les regardant. Ce n’est que quand l’attraction est terminée que je détourne mon regard du ciel et quand j’aperçois Lloyd, je manque totalement de solidarité et me mets à rire parce que bon sang, s’il voyait sa tête… Il a voulu faire le mâlin et il en paye le prix. C’est… Hilarant. Il lève son majeur dans ma direction et j’écarquille les yeux.

« Pas devant les garçons Bro ! » je m’offusque, juste un peu, parce que je fais attention devant les garçons, et c’est pareil avec la vulgarité. Je tiens à ces choses-là. Le problème est que dans les circonstances actuelles, son geste et ma réaction entraîne davantage de rires de la part des garçons et du coup de ma part aussi. Tant pis. Tant qu’ils ne reproduisent pas le geste… Nous rions encore un peu et finalement Lloyd s’assoit sur le banc, pour récupérer. Et il lui faut pas mal de temps pour y arriver. Je finis par cesser de me moquer, tapote amicalement son épaule, lui offre même un peu d’eau qu’il refuse au départ, incapable d’avaler quoi que ce soit. C’est finalement près d’une bonne demi-heure plus tard que nous nous retrouvons dans un restaurant où nous allons clairement manger des plats on ne peut plus gras et absolument pas équilibrés mais les garçons sont aux anges. Lloyd tente bien de manger mais il n’y parvient pas vraiment. Les garçons mangent avec appétit et moi aussi en fait même si je ne termine par mon Giant Bacon Burger qui est bien trop immense pour moi bien que je sois un bon mangeur. Quand Lloyd décide d’abandonner son dessert pour le donner à Saul, il le fait en se la jouant dramatique. Je laisse échapper un petit rire alors que je termine mon sorbet au citron. Les réactions des garçons sont aussi hilarantes que l’est le comportement de Lloyd qui se la joue soldat au bout de sa vie. Je manque de m’étouffer quand Saul propose soudain que je porte Lloyd.

« Quoi ? »

Et Lloyd se précipite sur l’occasion pour me rappeler que lui a fait ça pour moi pendant le marathon. Oui je m’en souviens bien mais les g… Voilà. Les garçons n’étaient pas au courant de ce « détail » de la course et alors que Vito affirme que je ne leur ai pas raconté ça, Lloyd en profite pour insister. Je plisse les yeux et retrousse le nez en affichant une vilaine grimace.

« Ah t’es moche comme ça papa ! 
- Je sais ! 
- Bon tu nous racontes ?! »

Le petit air victorieux et hilare de Lloyd me donne envie de rire. Je lève les yeux au ciel, termine mon sorbet et essuie ma bouche avec lenteur avant de cesser de sourire et d’afficher un air dramatique.

« C’est une bien sombre histoire… » je dis donc en prenant un ton soudain très sérieux ce qui fait davantage rire les garçons qui ont bien conscience que j’en fais des tonnes. Et du coup, je me mets à rire aussi tout en m’affalant contre le dossier de ma chaise. « Je vais en entendre parler longtemps de cette histoire une fois que je vous aurai raconté… Bon. On a fait la course, le marathon. Vous vous souvenez ? » Ils hochent la tête. « Bon, eh bien j’ai eu du mal à suivre la cadence, c’était très difficile. J’ai eu un point de côté, et je leur ai dit de me laisser derrière, un peu comme tonton Lloyd vient de faire en fait. » Regard complice avec Lloyd avant que je ne reporte mon attention sur les garçons. « Et il m’a porté. »

Les garçons écarquillent les yeux.

« Non !
- Sérieux ?
- Oui, oui. Jusqu’au bout de la course. 
- La honte papa !
- Oui bon je sais ! »

Nouveau rire de ma part et je me tourne vers Lloyd.

« Je t'en dois une donc, si tu veux que je te portes Bro, je vais le faire. Avec fierté. Et honneur.
- Oh oui allez faites-le ! »

Je hausse les sourcils en affichant un large sourire jusqu'à ce que Lloyd accepte. Les garçons semblent ravis.

« Bon. Vous décidez de la prochaine destination pendant que je vais payer et quand je reviens, je serai ta monture. »

Petit clin d'oeil à Lloyd alors que je m'éloigne. On doit payer chacun son tour, c'est ce que nous avons décidé. Je règle donc l'addition et lorsque je rejoins Lloyd est les garçons, ils se sont mis d'accord pour que nous allions faire le bateau de pirates des Caraïbes : attraction sympathique et relativement calme qui va nous permettre de profiter tout en digérant notre repas. Parfait. Et je confis mon sac à dos à Vito pour pouvoir porter Lloyd. Les garçons sont morts de rire lorsque Lloyd grimpe. Moi aussi et du coup, j'ai du mal à le faire tenir. Je dois m'y reprendre à deux fois pour qu'il soit bien installé et nous voilà partis. Nous attirons le regard de certains mais aucun de nous quatre ne s'en inquiète. Nous nous amusons, c'est tout ce qui compte. Saul pouffe davantage encore quand Lloyd me traite de vieil âne. Je tente d'ailleurs d'imiter le cri de l'âne, de façon absolument ridicule mais ça a le mérite de faire encore plus rire les garçons. Finalement, Lloyd descend de mon dos peu de temps après que nous ayons quitté le restaurant et les garçons applaudissent.

« J'suis désolé Bro. » je lui dis en récupérant mon sac. « Parce que je suis plus lourd que toi et ça a dû être horrible à la course. »

Les garçons n'en peuvent plus de rire et c'est dans cette ambiance légère que nous arrivons jusqu'à l'attraction où il n'y a presque pas d'attente. Les garçons sont assez impatients. Je me tourne discrètement vers Lloyd.

« Est-ce que ça va aller Bro ? Tu veux rentrer un peu à l'hôtel ? »

Parce que mine de rien, il est possible que la pause repas n'ait pas été suffisante et qu'il ait besoin de se poser un peu.


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Lloyd Hatfield

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quartier : un appartement dans le Loop, Downtown, sur le même pallier que celui de sa mère, atteinte d'agoraphobie sévère et cloitrée depuis des années maintenant
physique : depuis son accident, survenu le 31/10/16, la main droite de Lloyd, piétinée durant un mouvement de foule, présente des cicatrices dues aux opérations subies pour la réparer

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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyJeu 31 Aoû - 18:17

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Tito & Lloyd

Il ne s’attend pas vraiment à ce que Tito le porte, même si l’idée amuse tout le monde. Il n’a plus la tête qui tourne ou levante trop en vrac, mais ses jambes sont encore un peu cotonneuses. En tout cas, une chose est certaine : on ne l’y reprendra plus… Les tasses, c’est terminé pour lui. Merrin aura beau tempêter, crier, il ne codera pas et ne remontera jamais dans ces tasses de la mort.
Tito se charge de régler leur addition pour le midi et Lloyd tient compagnie aux garçons à l’extérieur. Il aimerait s’allumer une cigarette mais s’est promis de ne pas fumer ce weekend et va essayer de s’y tenir. A la place, pendant que les garçons se disputent pour savoir s’ils enchainernt avec Pirate des Carïbe ou la Maison hantée, le grand blond envoie un énième message à sa mère pour s’assurer que tout va bien à Chicago. Elle lui renvoie une photo de Merrin, endormie dans le lit de son père et son coeur se pince. Il lui demande ce qu’elle fait là et sa mère lui explique qu’elle y a grimpé en douce juste après son repas et est tombée comme une souche.
Il est encore en train de contempler la photo de sa fille assoupie sur son propre oreiller, son doudou étroitement serré contre elle lorsque Tito revient. Il fait rapidement disparaitre son téléphone et voit son ami confier son sac à dos à son fils.
« Oh alors on le fait vraiment ? » s’assure Lloyd alors que tout le monde s’enthousiasme.
Lloyd se prête donc au jeu et grimpe dans le dos de son ami qui s’est baissé. Ils vont avoir l’air ridicules… Lloyd dépasse le secouriste de plusieurs centimètres et ce dernier pèse à trouver son équilibre. E fait, le plus jeune est sur le point de lui dire d’abandonner lorsque Tito parvient enfin à se redresser et à faire quelques pas.
Et les voilà donc en route vers l’attraction de Pirates des Caraïbes qui a récemment été rénovées pour mettre en scène les personnages du film de Johnny Depp. Saul est hilare, Vito enchaine les photos et Tito peine sous le poids de son ami qui se surprend à sourire de bon coeur.
Après trois ou quatre minutes, Lloyd a finalement pitié de son meilleur ami. ou alors, il commence à avoir honte u regard des autres visiteurs du parc qui les dévisage. Quoi qu’il en soit, il fait comprendre à son ami qu’il souhaite regagner la terre ferme, se moquant de lui pour se faire.
« J'suis désolé Bro. Parce que je suis plus lourd que toi et ça a dû être horrible à la course. »  
« C’était horrible. Je confirme » lui sourit Lloyd en repensant à la dite course qu’il avait lamentablement perdu face à Josef et Lou. « Pas de barbe à papa pour toi tout à l’heure. Ni sucette ! Nada ! »
Les garçons continuent de rire alors qu’ils s’engagent dans la queue de l’attraction, un peu déserté à cette heure puisque tout le monde est à table.

Alors qu’ils se laissent un peu distancer, Tito lui propose de renoncer et d’aller se reposer un peu à l’hôtel s’il le souhaite. L’espace d’un instant, il est tenté d’accepter. Mais il sait qu’il n’a pas envie d’aller se reposer. Ce qu’il veut faire, c’est aller se lamenter sur son sort, s’isoler et ce ne serait pas bon. Il faut qu’il reste là. Peut-être que ce serait mieux pour Tito de partager un moment seul avec ses deux garçons encore endeuillés, mais égoïstement, Lloyd ne veut pas les laisser seul. Parce que lui aussi, a besoin de Tito… Il a besoin de se nourrir de la bonne humeur des garçons, de leur entrain à tous les trois pour tenir le coup.
« Ca va aller. Mais rappelle-moi d’écouter tes conseils de vieux croulant la prochaine fois. J’suis plus aussi jeune et fringuant que j’le pensais… C’est déprimant. J’adorai ce genre de trucs avant » soupire-t-il alors qu’ils rejoignent les garçons, qui ont atteint la fin de la file, pas si longue que ça curieusement.
Les garçons recommencent leurs prédictions sur ce qui les attend et c’est l’occasion pour tout le monde de parler du dernier film de la franchise sorti. Lloyd est apparemment le seul à ne pas l’avoir vu et les garçons se font une joie de lui raconter tout ce qu’il a manqué. Ils en sont encore là lorsque leur tour arrive. Les jeunes montent devant et Tito et lui prennent leurs aises sur la banquette derrière.
Ils admirent les automates plutôt réalistes, Vito prend pas mal de photos et Lloyd tente de persuader Saul que la descente qui les attend et marque la fin de l’attraction est plus impressionnante encore que celle du Splash Mountain. Saul commence à s’inquiéter et Lloyd est obligé d’avouer son mensonge, pour ne pas s’attirer davantage les foudres de son meilleur ami…

A la sortie du manège, ils vont une fois de plus jeter un oeil sur la photo prise durant le tour, puis se mettent en route pour rejoindre la Maison Hantée, un peu plus loin. Là encore, Lloyd et Vito s’associent pour terrifier le plus jeune de la troupe, qui trouve refuge dans les jambes de son père, partagé entre l’envie de le taquiner et celle de le défendre et le rassurer. La queue dure presque une heure. Leur record depuis le début de la journée, ce qui n’est pas anormal vu que le nombre de visiteurs a presque doublé depuis leur arrivée.
Finalement, ils enterrant dans la réplique d’un somptueux manoir et Lloyd recommence à faire l’imbécile pour amuser la galerie et compenser la fatigue. Il en fait sans doute un peu trop mais peu importe. Ca a l’air de fonctionner.
 

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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyVen 1 Sep - 17:19

A time to laugh and dance.


Horrible de me porter ? Je veux bien le croire. Et c’était tellement horrible qu’il veut me priver de barbe à papa, et de sucette. Je laisse échapper un petit rire en même temps que les garçons, affiche une moue faussement boudeuse que je parviens à maintenir quelques minutes alors que nous nous dirigeons vers la queue de l’attraction où il n’y a pas trop de monde, tant mieux. Les garçons nous dépassent et je me contente de garder un œil sur eux avant de proposer à Lloyd que nous retournions à l’hôtel s’il souhaite se reposer, offre qu’il décline. Je lui souris avec une certaine compassion quand il me demande de lui rappeler, la prochaine fois, d’écouter mes conseils. C’est, selon lui, le fait qu’il ait pris de l’âge qui ne lui permet plus de faire ce genre de choses. Je doute quand même… Est-ce qu’en vieillissant on peut devenir aussi sensible ? Moi j’ai toujours été malade, donc c’est différent, et puis il n’est pas si vieux que ça quand même… Peut-être que d’autres facteurs entrent en compte, la fatigue, la nervosité, je ne sais pas. Je n’insiste ceci dit pas sur le sujet parce que je n’ai pas envie que Lloyd ne se remette à ruminer encore de sombres choses. Nous retrouvons bientôt les garçons qui nous attendent au bout de la file et j’affiche un sourire satisfait quand je vois que la file d’attente n’est vraiment pas trop longue. Les garçons commencent à parler de l’attraction et bien sûr nous dévions sur le dernier film sorti, que j’ai été voir avec eux et que j’ai personnellement adoré. Lloyd l’ayant manqué, il a droit au résumé détaillé des garçons et ils n’ont finalement pas le temps de terminer leur récit que c’est déjà notre tour. Nous prenons place sur la banquette derrière et l’attraction commence. J’apprécie les décors qui sont sublimes et qui nous replongent dans un univers que j’aime beaucoup et que les garçons, eux, adorent. Vito prend beaucoup de photos avec mon téléphone et quand Lloyd commence à mentir à Saul sur le fait que la descente qui nous attend fait encore plus peur que l’autre, cela me fait d’abord sourire. Jusqu’à ce que Saul ne commence à s’inquiéter. Heureusement, Lloyd s’empresse de lui avouer que c’était une blague, ce dont je suis intérieurement reconnaissant : je ne voudrais pas que Saul se mette à pleurer et qu’une partie de la journée soit gâchée pour ça. La descente n’est franchement pas effrayante et lorsque nous quittons l’attraction, nous nous arrêtons encore pour regarder les photos. Germe l’idée d’en prendre au moins une même si elles coûtent cher. Je décide finalement de ne pas prendre cette photo mais plutôt d’attendre d’autres attractions.

Et l’attraction suivante d’ailleurs,  nous la rejoignons rapidement : la maison hantée.

Cette fois-ci, Vito s’associe à Lloyd pour effrayer Saul qui vient se réfugier dans mes jambes et si je peux trouver ça un peu drôle qu’ils le taquinent, je finis malgré tout par rassurer mon cadet. Je lui demande même s’il préfère ne pas faire la maison hantée mais il m’affirme qu’il veut bien la faire tant que je reste avec lui, ce que je lui promets. Nous pénétrons, après une attente vraiment longue, à l’intérieur du manoir et je suis impressionné tant on s’y croirait. Saul aussi l’est puisqu’il se cramponne à moi. Si Vito et moi rions du comportement de Lloyd, Saul, lui, reste simplement contre moi et regarde autour de lui, avec crainte. Je le rassure une nouvelle fois et lorsque nous commençons à descendre, les images sur les murs l’effrayent trop et il cache son visage contre moi. Vito, lui, semble se régaler. J’échange un regard inquiet avec Lloyd et lorsque nous arrivons aux wagons, mon inquiétude grandit quand je vois Saul en larmes. Il pleure silencieusement mais il pleure. Je frotte son dos et m’approche de Lloyd et Vito.

« Je vais demander à ce qu’on sorte. »

Non négociable. J’échange un regard entendu avec Lloyd : on ne va pas priver Vito de l’attraction mais il est hors de question que Saul la fasse.

« T’as trop peur Saul ? » lui demande d’ailleurs son frère et Saul se contente de hocher la tête tout en essuyant ses larmes.

« Tu vas faire l’attraction avec Lloyd et nous on va vous attendre dehors. Ok ?
- Oui. Ok. »

Large sourire de sa part, il ébouriffe les cheveux de son frère et retourne près de Lloyd.

« A tout à l'heure. » je dis à mon ami alors que l’on se sépare. Je m’approche du personnel du parc et leur explique la situation. L’un d’entre eux nous fait passer par l’issue de secours et rapidement, nous nous retrouvons à l’extérieur, au cœur de la réplique d’un cimetière dont nous sortons très vite. Nous nous installons sur un banc, Saul reste contre moi.

« Pardon papa…
- Non mon grand, tu n’as pas à t’excuser. Tu as le droit d’avoir trop peur. Tiens. »

Je sors la bouteille d’eau et un mouchoir. Il boit, s’essuie le visage mais reste contre moi.

« Tu veux me dire ce qui t’a fait peur ? »

Il secoue négativement la tête. Visiblement, même en parler lui fait peur. Je sens que la nuit va être difficile, il va cauchemarder, c’est sûr. Je récupère la bouteille d’eau et sors plan avant de l’étudier avec Saul.

« Est-ce qu’il y a un endroit où tu voudrais aller ? »

Mais il ne regarde pas le plan, il regarde la bateau blanc un peu plus loin qui s’avance tranquillement sur l’eau.

« On peut faire ça ? »

Un coup d’œil sur le plan : le Liberty Square Riverboat. C’est juste à côté.

« Oui. Par contre, on ne va pas le faire sans Lloyd et Vito. On va aller les attendre devant, ça te va ? »

Et il sourit enfin de nouveau. Je sors mon téléphone, envoie un message à Lloyd qu’il lira en sortant du manège avant de prendre Saul par la main. Nous nous dirigeons tous les deux jusqu’au quai fait tout de bois où nous pourrons embarquer sur la bateau.

« Tu vas voir, on va avoir l’impression de voyager dans le temps.
- Ah bon ?
- Oui. »

Et je commence à lui expliquer à quelle époque on utilisait ces bateaux en attendant que Lloyd et Vito nous rejoigne.



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Lloyd Hatfield

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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyDim 3 Sep - 9:18

To every thing there is a season : a time to weep & a time to laugh ; a time to mourn, and a time to dance

Tito & Lloyd

Peut-être qu’il a été trop loin. Est-ce que ce sont ses tentatives pour taquiner Saul qui ont malheureusement portées leurs fruits et lui font renoncer à la suite de l’attraction ? La balade en chariot est pourtant la plus intéressante à regarder, c’est vraiment dommage. Il se sent coupable et son regard interroge silencieusement son meilleur ami pour savoir à quel point il lui en veut pour ça. mais Tito ne lui accorde pas vraiment d’attention, préférant l’accorder toute entière à son cadet qui pleure en silence. Lloyd ne sait plus quoi faire. Est-ce qu’il doit s’excuser ? Est-ce qu’il doit renoncer à poursuivre l’attraction et emboiter le pas à son ami et son fils ? Mais ça reviendrait à priver Vito… Tito lui propose justement de faire l’attraction avec lui pendant qu’il va attendre dehors.
« Exc… »
Mais Tito ne le laisse pas aller au bout de ses excuses. Il le coupe, lui lançant un simple « A tout à l’heure » qui termine de refroidir le pompier. Il el regarde s’éloigner avec Saul, juste avant que Vito ne le tire par le bras pour l’inciter à grimper sur le tapis roulant menant aux large fauteuils de l’attraction.
« Tu crois que c’est ma faute ? »
« Hein ? Non j’crois pas. C’est encore un bébé » se contente de lui répondre Vito en haussant les épaules, alors qu’ils se sont installés.
Lloyd grimace et se perd dans ses pensées au moins aussi sombres et morbides que le décor qu’ils traversent, auquel il ne prête finalement pas d’attention.
Il repense à ce que Tito lui a dit tout à l’heure, à propos du fait qu’il soit un bon père. mais visiblement c’est faux. Il fait tout de travers. Pas étonnant que Merrin le repousse si souvent, se montre agressive avec lui. Pas étonnant que Felicity se soit tirée à l’autre bout du monde pour éviter d’avoir à partager sa vie plus longtemps.
« Lloyd ! Faut descendre ! » ricane Vito qui a déjà quitté le fauteuil et s’approche de la sortie.
Le pompier s’arrache à ses pensées et saute du siège en marche à la dernière seconde, sous el regard réprobateur de la femme chargée de gérer cette portion du manège. Il rattrape Vito qui le taquine gentiment alors qu’ils sortent, la lumière éclatante du soleil leur piquant les yeux après tout ce temps passé dans l’obscurité.
« Pas de message. Et toi ? » demande Vito après avoir jeté un oeil sur l’écran de son portable.
« Hein ? Oh, oui… » Lloyd consulte à son tour son téléphone et remarque qu’il a effectivement reçu un SMS de Tito. « Ils sont près du ferry. »
« Oh le vieux bateau là ? »
« Ouais. »
« Mais c’est pas une vraie attraction ! ON arrête pas de changer le programme » se lamente l’adolescent. « Ca va pas bouger. J’ai envie d’un truc qui déménage ! »
« Ca peut être sympa… »
« Mouais… Bon, allons-y. »

Ils s’éloignent du manoir soi-disant hanté pour rejoindre les quais du Liberty Square Riverboat et retrouver Saul et son père, trainant des pieds l’un comme l’autre, mais pas vraiment pour les mêmes raisons. Ils ne leur faut pas trop longtemps pour els repérer et Saul se lance dans des explications sur le fonctionnement du bateau qu’ils s’apprêtent à emprunter. Tito a du le briefer juste avant. Lloyd va s’appuyer à la barrière de sécurité et observe l’eau pendant que Vito enchaine avec la description de ce qu’il a vu dans la Maison Hantée. Malgré sa peur, son cadet veut tout entendre dans le détail et décide que demain, il essaiera peut-être de le faire.
Tito finit par laisser ses garçons discuter ensemble et se rapproche de Lloyd, venant apposer sa main sur son épaule. Une fois de plus, il lui demande si tout va bien et cette fois, le pompier est trop déconnecté pour chercher à mentir.
« Non. J’crois que j’vais suivre ton conseil et aller me reposer un peu à l’hôtel » lui lance-t-il en jetant un coup d’oeil en direction des deux fils de son meilleur ami qui ne les entendent pas. « C’est plus d’mon âge ces trucs là. Puis après ces maudites tasses, j’ai peur de pas supporter une balade en bateau. »
C’est une excuse complètement minable. Il est après tout spécialisé pour les interventions en milieu aquatiques et n’en est pas à son premier tour sur l’eau…
« J’aurai l’portable si jamais y a un souci » s’empresse-t-il d’enchainer pour ne pas laisser à son ami le temps de relever. « J’vais prévenir les garçons. »
Il s’éloigne rapidement pour dire aux garçons qu’il ne va pas les accompagner et va aller se reposer un peu. Evidemment, ils tentent de le convaincre de rester, trouve cette décision « complètement naze », mais Lloyd ne cède pas et profite que la queue avance enfin pour faire embarquer les visiteurs pour s’éclipser.

Sans un regard en arrière, il s’éloigne du ponton pour rejoindre l’hotel qu'il ne quittera que le soir venu, au moment de rejoindre Tito et ses garçons pour le diner. Inutile de leur gâcher la journée. Et puis ces heures passés tous les trois leur seront selon lui bénéfiques. Après ce qu'ils viennent de traverser, ils ont besoin de se retrouver.  
Et lui a besoin d'être seul de toute manière.

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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptyDim 3 Sep - 20:05

A time to laugh and dance.


Lorsque Lloyd et Vito nous rejoignent, il me semble qu'aucun des deux ne semblent particulièrement emballés : est-ce que finalement la maison hantée n'était pas si bien que ça ? Est-ce qu'ils ont été déçus ? Est-ce qu'ils n'ont pas envie de prendre le bateau ? Saul se met rapidement à partager ce que je lui ai expliqué sur le bateau et alors que Vito lui, raconte la maison hantée (qui en fait était très bien). Saul veut tout entendre, est très intéressé, au point qu'il émet la possibilité d'y retourner demain : pourquoi pas ? Tout en surveillant les garçons du coin de l'oeil, j'observe Lloyd qui s'est isolé et je fronce les sourcils avant de m'approcher de lui. Je pose ma main sur son épaule et quand je capte son attention, je lui adresse un petit sourire avant de lui demander si tout va bien. La réponse est rapide, et bien différente de tout à l'heure. Je perds aussitôt mon sourire quand il m'annonce qu'il ne va pas bien et qu'il va aller se reposer un peu à l'hôtel. Qu'il aille broyer du noir tout seul alors que nous pourrions faire en sorte de lui changer les idées ? Non, hors de question. Les tasses, ce ne sont qu'une excuse... Il n'a pas le moral à cause de Merrin, c'est sûr, et ce n'est pas en restant seul dans la chambre d'hôtel que cela va aller mieux. Comme s'il ne pouvait pas, lui, supporter une simple balade en bateau... Je ne veux pas qu'il s'éclipse et j'ouvre la bouche, prêt à trouver tous les arguments possibles pour le faire rester avec nous mais Lloyd semble vraiment décidé puisqu'il ponctue la brève conversation en m'annonçant qu'il aura le portable si besoin et qu'il va prévenir les garçons. Et il me plante là. Je soupire, me sentant particulièrement nul... Ce voyage, c'était l'occasion de nous changer les idées à tous les quatre et voilà qu'il va aller se lamenter tout seul dans la chambre d'hôtel. Et le problème est que je ne peux pas me laisser porter par la tristesse que cela me procurer. Je ne peux pas car je dois aux garçons, à mes deux amours, de tenir le coup, d'être là, d'être ce papa dont ils ont tant besoin. Alors, je prends une profonde inspiration et les rejoint. Bien sûr que les garçons protestent mais Lloyd n'en démord pas et bientôt, il s'éclipse me laissant seul avec mes fils. J'observe mon ami s'éloigner et soupire. Les garçons aussi sont assez contrariés. Sans Lloyd c'est...

Différent.
Moins bien.
Beaucoup, beaucoup moins bien.

« Bon. Vous êtes prêts pour voyager dans le temps ? » je demande aux garçons, prenant sur moi. Ils finissent par hocher la tête et après quelques secondes sur le bateau quand il a quitté le quai, ils retrouvent leurs sourires habituels et moi aussi. Bien sûr, une partie de moi n'est pas là. Une partie de moi pense à Lloyd, à Emilio aussi, mais l'autre partie fait en sorte d'être avec les garçons, de profiter de chaque moment. Et puis, la balade est franchement dépaysante, ce qui n'est vraiment pas désagréable. La balade en bateau terminée, nous nous mettons d'accord pour faire les derniers manèges à sensation dès le lendemain matin et partons en direction d'Adventureland pour faire l'Indiana Jones Adventure. C'est un bon compris entre un manège pour les plus jeunes et un manège à sensation. L'attente est moyennement longue et pour tuer le temps, je raconte aux garçons de quoi parlent les films avec Harrison Ford qu'ils n'ont pas encore vus mais que je leur promets de leur montrer une fois à la maison si l'attraction leur plaît. Et l'attraction leur plaît. A moi aussi. C'est tout simplement splendide, parfois un peu effrayant mais Saul ne panique pas comme dans la maison hantée. Il crie parfois mais rit juste après, et Vito aussi est parfois surpris par certains automates. Lorsque nous sortons de là, les garçons affirment qu'ils veulent voir tous les films et je leur promets donc un véritable marathon lorsque nous serons de retour. Un coup d'oeil à ma montre, il y a encore deux bonnes heures avant le dîner. Je demande aux garçons ce qu'ils veulent faire et la réponse fuse de la part de Saul.

« On devrait aller voir Lloyd. »

J'observe mon cadet qui sourit.

« Faut qu'on lui raconte l'attraction ! Et puis il va s'ennuyer tout seul...
- On pourrait aller lui acheter des trucs en y allant ?
- Vous êtes sûrs ? Il est encore tôt et il...
- Oui. C'est nul qu'il soit tout seul. »

Je les regarde un instant, hésite.

« Bon. On fait encore une attraction, après on va acheter quelques confiseries et des petits souvenirs et on le rejoint. Est-ce que ça vous va ?
- Oui !
- Oui ! »

Sur quoi, nous poursuivons l'aventure pour aller découvrir la maison de Tarzan dans les arbres. Il n'y a presque personne si bien que c'est le moment parfait pour tout découvrir et nous prenons notre temps pour le faire, nous attardant sur les détails sur lesquels les créateurs ont très bien travaillé. Lorsque nous quittons l'arbre, Saul y va de son idée d'aller faire du camping dans des arbres un jour. Vito est emballé par l'idée et je ne peux les calmer qu'en leur promettant que je regarderai si je peux trouver cela quelque part. Direction les achats. Nous repartons finalement avec beaucoup de sucres d'orge, quatre immenses sucettes, quelques peluches (je ne compte pas même si je devrais) et j'achète également, sur proposition des garçons, une paire d'oreilles de Mickey qui sont plus grandes que celles offertes par Lloyd : celles-ci sont immenses, et pour lui. Vito y tient particulièrement et je soupçonne une petite vengeance personnel. Finalement, nous retournons à l'hôtel les bras un peu trop chargés et lorsque nous arrivons devant la chambre d'hôtel, c'est Saul qui cogne à la porte puisqu'il a une main libre contrairement à moi et Vito. Lloyd nous ouvre et nous affichons les garçons et moi un large sourire alors qu'il observe nos mains pleines.

« On a un peu paniqué, je lui explique alors que nous pénétrons à l'intérieur de la chambre.
- Tiens ! C'est pour toi ! » lance Saul en tendant les immenses oreilles de Mickey vers Lloyd.

J'observe mon ami avec un sourire, espérant que cela l'aidera à retrouver le sourire.

« T'es obligé Cap ! » ajoute Vito alors qu'il pose les achats sur le lit de Lloyd
Je dépose à mon tour les achats sur le lit, laissant Vito convaincre Lloyd de porter les oreilles on ne peut plus protubérantes.

« Papa, on va manger où ?
- Je ne sais pas. Voyons... »

Et je commence à regarder les différents restaurants tout en observant Lloyd et Vito du coin de l'oeil : est-ce qu'il se sent un peu mieux au moins ?



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Lloyd Hatfield

Lloyd Hatfield
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quartier : un appartement dans le Loop, Downtown, sur le même pallier que celui de sa mère, atteinte d'agoraphobie sévère et cloitrée depuis des années maintenant
physique : depuis son accident, survenu le 31/10/16, la main droite de Lloyd, piétinée durant un mouvement de foule, présente des cicatrices dues aux opérations subies pour la réparer

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MessageSujet: Re: ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance   ORLANDO, FL ; a time to laugh & dance EmptySam 9 Sep - 15:09

To every thing there is a season : a time to weep & a time to laugh ; a time to mourn, and a time to dance

Tito & Lloyd

Le trajet jusqu’à l’hotel semble s’étirer sur une véritable petite éternité. Il lui faut retourner à l’entrée du parc, prendre la bonne sortie, grimper dans une navette bondée, faire le trajet en bus et traverser un tas de couloir pour atteindre la chambre réservée à leur nom. Lloyd cogite durant tout ce temps. A-t-il fait une erreur en quittant les garçons ? Aurait-il dû prendre davantage sur lui pour leur permettre de ne pas se faire du souci ? Il espère cependant que ce n’est pas le cas, qu’ils l’ont déjà oublié et profite de leur après-midi en tête à tête avec leur père. Le pompier continue d’être persuadé que ça leur fera du bien, qu’ils ont besoin de retrouver un peu, de se faire à l’idée de ce à quoi ressemblera dorénavant leur famille, amputée tragiquement de deux de ses membres… Il pense à Dona, à la chance qu’elle a de ne pas avoir vécu tout ç, de ne pas avoir à endurer le supplice que doit vivre Tito à l’heure actuelle. C’était une femme forte, moins émotive que son mari ou du moins, pas aussi démonstrative. Mais comment aurait-elle géré la perte d’un de ses garçons ? L’aurait-elle seulement laissé s’engager dans l’armée et suivre les traces de son père ? Mais Lloyd n’aime pas cette façon de raisonner, qui l’amène à se demander, tout comme Tito l’a fait, si la mort d’Emilio n’est pas sa faute, parce qu’il a laissé son fils entrer dans l’armée… Hors il ne peut pas concevoir une seule seconde que son meilleur ami soit responsable d’une manière ou d’une autre. Emilio voulait s’engager, était un patriote. C’était son choix. Est-ce que son père a bien fait de l’accepter ? Bien sûr…
Lloyd essaie de focaliser ses pensées sur autre chose. Il tente de se concentrer sur ce qui se trouve autour de lui, mais tout ce qu’il voit, ce sont des couples heureux avec leurs enfants endormis dans des poussettes ou dans leurs bras, ou encore trainant des pieds en baillant à sen décrocher la mâchoire. Ce qui le ramène à Merrin. Merrin qu’il a laissé derrière lui, à Chicago et qui lui manque terriblement.
Dans le principe, il sait que ça n’est que provisoire, l’affaire d’un weekend. Mais il n’arrive pas à s’en convaincre tout à fait. Tito pensait revoir son fils. Ses parents pensaient revoir Kevin. Et ça n’est pas arrivé. Ils ne se sont pas méfiés et leur enfant leur a été arraché. Et si quelque chose se passait ? Après tout, un accident est déjà survenu alors qu’il avait laissé Merrin seule avec sa mère. Si au lieu d’une simple bosse sur la tête, cette fois c’était sérieux ?
La panique commence peu à peu à l’envahir.

Le temps d’arriver dans la chambre d’hotel et de s’y enfermer, il est en proie à une véritable crise. Il se laisse tomber derrière la porte et sort son téléphone portable d’une main tremblante pour composer le numéro de sa mère et lui demande précipitamment de lui passer sa fille. Elle s’y refuse et il s’emporte, la menace pendant qu’elle l’écoute patiemment et tente de le calmer. Finalement il reste au téléphone durant près d’une quinzaine de minutes, le temps qu’il s’apaise et qu’elle parvienne à le convaincre que rien de mal n’arrivera à sa fille durant son absence. Il n’y croit pas mais il parvient à se faire une raison. Entre temps, Merrin s’est réveillée et Maureen la lui passe.
Lloyd l’écoute parler de "popotam", "crcrodile" et "bonome". Ca lui fiche le cafard et en même temps, ça lui fait un bien fou. Il nage entre deux eaux, navigue entre deux sentiments totalement contradictoires. Et quand, mal fin de leur conversation, il lui promet de revenir, lui souhaite un bon weekend et que pour la première fois, il l’entend répondre « Bon weekend papa », il fond en larmes. Bien sûr, il raccroche avant de se laisser aller pour ne pas perturber la petite.
Ca dure un moment. Un long moment. Jusque là, il a réussi à se contenir, à ravaler son propre chagrin pour pouvoir aider Tito au mieux. Il n’a pas vraiment pleuré quand ils sont allé récupérer la dépouille de Emilio à la base aérienne. Il n’a pas pleuré non plus durant les moments où les invités, amies et proches de la famille Hernandez défilaient pour présenter leurs condoléances. Lloyd n’a pas pleuré le jour de l’enterrement du fils de son meilleur ami. Il ne se l’est pas autorisé. Et depuis, il serre les dents, à s’en faire mal à la mâchoire.
Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui il relâche la pression, il laisse tout sortir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas mea à voir. mais peu importe, car personne n’est là pour le voir justement…
A un moment, le flot de larmes cesse. Il reste encore un moment assis par terre, et puis finalement, se redresse pour aller se rafraichir le visage. Il va ensuite boire un grand verre d’eau et s’allonge sur le lit. En moins de cinq minutes, il sombre dans un sommeil profond, sans rêves.

Il est réveillé par des coups frappés à la porte de la chambre. Déphasé, Lloyd ouvre les yeux et se redresse, sans avoir aucune idée de l’endroit où il se trouve. Et puis les souvenirs de son voyage à Orlando remontent en une seconde et, se doutant de qui se trouve derrière la porte, il se hate d’aller ouvrir.
Comme il s’y attendait, il trouve la famille Hernandez sur le pas de la porte de chambre, les bras chargés de sacs. Lloyd frotte ses yeux encore gonflés de fatigue (et sans doute d’avoir trop pleuré) et il se décale pour leur permettre de pénétrer dans leur chambre. Il a du mal à suivre tout ce qui se passe. Saul lui cri dans les oreilles et lui tend une paire d’oreilles de Mickey énorme. Vito s’en mêle, lui ordonne de les enfiler, rapport à leur discussion de ce matin, mais Lloyd se contente de les garder en mains pendant que le plus jeune s’inquiète de ce qu’ils vont pouvoir diner.
C’est.à peu près la dernière chose qu’il a envie de faire. L’idée de faire pénétrer quoi que ce soit dans son organisme lui file la nausée…
« Bon tu les mets alors ? »
« Hm ? Quoi ? »
« Ben tes oreilles ! »
« Mais j’en avais déjà une paire…je comprends pas bien pou… »
« C’était mon idée ! La vengeance est un plat qui se mange froid, Cap ! »
Il s’essaie à sourire mais ça n’est pas convainquant.
« On a acheté plein d’autres conneries. »
Tito le reprend pour son langage et Vito lève les yeux au ciel comme seuls les adolescents savent le faire.
« Regarde, j’vais t’montrer » finit-il par enchainer, avec que Saul vient l’aider à tout déballer.
« On a des sucettes ! T’avais dis que tu m’en achèterais une plus tard ou une glace ! »
« Ah oui, c’est vrai, désolé… »
« C’est pas grave ! Bon alors on mange où ? »
Tito leur fait part de ses idées et ils choisissent un restaurant avec un décor de pirate. Lloyd attend le bon moment pour se défiler, mais quand ils commencent à se préparer à y aller et qu’il annonce qu’il se sent encore barbouillé et va plutôt resté dans la chambre, les garçons protestent.
« Ah non ! Pas encore ! »
« On est venu à quatre et on va rester à quatre ! Papa, dis-lui ! »
« Oui ! Ca va être chouette ! Ils disent que y a du faux tonnerre et tout ! Ca va être trop bien ! »
« Mais ils ont pratiquement que des plats à base de poissons ou crustacés. Je ne mange pas… »
« Oh, ils font aussi des frites ! Cherche pas d’excuses. Allez, tu viens et puis c’est tout. Avec tes oreilles ! » décide Vito en jetant la paire d’oreilles dans sa direction, avant de l’attraper par le bras pour le trainer de force vers la sortie.
Alors, contraint et forcé, n’ayant pas le coeur de les contrarier, Lloyd les suit sans beaucoup d’entrain. Il s’agace. Il voudrait réussir à faire semblant pour eux mais ça lui demande un effort qui lui semble tout à fait insurmontable à ce stade.
Sitôt qu’il en a l’opportunité, alors que les garçons marchent en avant et se rejouent leur journée, Lloyd prend Tito à part. Sa gorge est horriblement nouée et ils l’impression désagréable qu’il va craquer de nouveau. Ce qui est bien la dernière chose qu’il souhaite.
« J’suis désolé Bro. J’sais pas c’qui m’arrive. J’suis KO… J’suis désolé. J’te jure que j’essaie de faire semblant. Si tu sens que ça gâche le séjour des garçons, je prends un billet de retour. Ou j’vous attends à l’aéroport pour pas qu’on perde d’argent. C’est sans doute ce qu’il y a de mieux à faire. Je partirai pendant la nuit comme ça ils…»
Mais le secouriste l’interrompt finalement.

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