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Josef M. Miller

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MessageSujet: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyMer 24 Mai - 0:56

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Nat & Josef



Il n’a pas dormi de la nuit, erre tout simplement dans les rues, entre la haine et la peine.
Mains dans les poches, veste en cuir sur le dos, il se les caille un peu mais s’en fout. Les toutes premières lueurs du jour commencent à se pointer, il est courbaturé, fourbu, des douleurs le lançant à des endroits du corps qu’il ne connaissait même pas. Et si le combat avec ce sauvage, l’incarnation pure de la dérive, de la perte de soi et de la haine, lui a été salvateur sur le moment, voir quelques heures après, en cette seconde il ressent tous les effets négatifs de la soirée chaotique qu’il a passé.
Pourquoi se mettre dans des états pareils pour une nana ? Si elle n’avait été une parmi tant d’autre, autant dire qu’il serait passé à autre chose, l’aurai envoyé se faire foutre pour aller continuer son train de vie. Mais là, venant de Daya, c’était un coup de couteau dans dos et en plein cœur. Car au-delà du fait que ça soit elle qui est porté l’assaut, l’humiliation restait amère, violente. Il se sentait salit, manipulé. Un sale pion sur une vieil échiquier où Daya a menée son jeu, il doit l’admettre, d’une main de maitre.

Il la revoit encore face à lui, le visage noyé de larmes, expression perdu, désolé, dans le regard. L’image lui noue le ventre, lui tord le cœur, lui fait de la peine. Parce que malgré toute la colère et la déception qu’il éprouve à son égard, il réussit malgré tout à se sentir touché par son désespoir. Mais jamais il ne l’avouerait et surtout, jamais ça ne serait une excuse pour être plus conciliant, pour être plus compréhensif. Il ne veut pas chercher à savoir le pourquoi du comment, il ne veut pas savoir ce qu’il lui ait passé par la tête pour lui faire un coup de pute de cette envergure. Il n’en ai foutrement pas capable, pas maintenant.
Et cette pauvre Judith qu’il a malmenée alors qu’elle est elle-même victime de cette farce. Comment a-t-elle vécu la nouvelle de son côté ? Certainement aussi mal que lui. Il se demande qui de lui ou de Judith est le plus à plaindre.
Les deux, très certainement.

Mains dans les poches, il croise son reflet dans une vitrine d’un magasin d’électronique. Il a la gueule cassée, il ne s’en était pas rendu compte jusqu’ici. Il sentait bien la douleur dans sa mâchoire, la lancée dans l’arcade, se convertissant parfois en maux de tête mais il n’imaginait pas qu’il puisse avoir cette tronche. Arcade ouverte, œil légèrement gonflé, lèvre éclatée et un bleu déjà apparent sur la mâchoire que l’on voit malgré sa barbe de 4 jours. Il a le tee-shirt tâché de sang, dégueulasse de crasse après avoir chuter sur le sol un bon nombre de fois sous les coups. Le jean on en parle même pas. Un état pitoyable, un reflet qu’il ne reconnait pas.
Il ne se reconnait pas.
Josef se rend compte qu’en plus d’être physiquement fracassé, il l’est tout autant de l’intérieur. Il ne sait pas pourquoi il sent de vieux démons remontés le long de ses côtes douloureuses, de sa gorge serrée. Son identité envolée, ses proches inconnus, son quotidien oublié. Et maintenant cette femme venu lui écraser toute dignité d’un coup de talon.
Il étouffe, se sent soudainement oppressé. Comme ces nuits à l’hosto où il entrait soudainement en crise identitaire, ne contrôlant plus cette folie qui le gagnait à n’avoir qu’un néant à la place des souvenirs.
Et parmi ces douleurs, un visage surgit. Une évidence.

Le pompier se remet en route, essaie de se repérer mais même s’il est sortie de son coma depuis plusieurs mois, Chicago est bien trop grand pour qu’il ne se souvienne de toutes les rues, de tous les coins. Quelques mètres plus loin, il s’arrête à une bouche de métro et se plante devant un plan de métro où il trouve la station souhaitée rapidement. Il ne tarde pas, prend le tout premier métro de la journée qui le mène droit du côté de Southside.
Le soleil est déjà au rendez-vous lorsqu’il se présente devant la porte des Manning, petit déjeuner à la main. Il hésite une seconde avant de frapper. S’il y a bien une personne qu’il a envie de voir ce matin, c’est elle. Le seul visage qui lui a rappelé des sensations, des choses positives et qui, il le sait, saurait le remonter vers le haut. Et puis, tout simplement parce qu’il a besoin de Natalia. Ne serait-ce que d’être près d’elle, l’entendre parler à Eliott, la regarder s’occuper de son gamin comme la mère formidable qu’elle est.

Il opte pour quelques coups à la porte plutôt que de sonner, se demandant même si quelqu’un lui répondra vu l’heure qu’il est.
Et la porte s’ouvre… mais pas sur la personne qu’il pensait.

- Salut.
James se tient devant lui, fraichement habillé, douché. Faut croire qu’il n’est pas le seul à côtoyer l’aube. Désolé, j’sais qu’il est tôt. Est-ce que Nat est levée ?

Manning le détail, certainement surprit de voir le pompier débarquer si tôt et surtout la gueule en vrac, tâchée de sang.

- Ouais. Elle prépare Eliott, j’vais la chercher. Entre.

Josef l’aime bien ce type. Enfin, pour peu qu’il le connaisse. Disons qu’à partir du moment où il rend sa frangine heureuse, il n’a aucune raison de le détester. Pourtant, il ne loupe pas certains regards de James que le pompier n’arrive pas tellement à déchiffrer. Impossible de savoir si c’est de la méfiance ou tout autre forme d’incertitude.
Josef le remercie d’un geste de la tête alors que James quitte le couloir pour aller chercher sa femme. La fatigue s’abat soudainement sur les épaules du pompier, ses yeux le brûlent d’épuisement et il étouffe un bâillement dans le creux de son poing.
Bâillement qui lui arrache un râle de douleur. Fais chier tiens.
Il entend les pas feutrés de Natalia s’approcher alors qu’il est adossé contre l’évier de la cuisine, se faisant la réflexion qu’il aurait pu au moins essuyer un peu plus proprement le sang séché sur son visage…

- Désolée de débarquer à l'improviste et si tôt. Elle est là, dans l’encadrement de la cuisine et son cœur se soulage instantanément à la vue de la personne qui lui est certainement le plus proche. Mais j’ai ramené le petit Dej’ pour m’faire pardonner.

Pardonner de lui imposer sa présence aussi tôt le matin mais surtout de lui imposer une tronche comme la sienne. Une tronche à faire peur.
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Natalia Manning

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyJeu 1 Juin - 22:44

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Δ  Natalia & Josef



C’est le cri tonitruant de son fils suivi de ses pleurs déchirant qui avait sorti Natalia du sommeil profond dans lequel elle était plongée. Son coeur battait la chamade dans sa poitrine et ses yeux s’étaient ouverts avec précipitation, tout à fait le genre de réveil brutal auquel elle ne semblait pas réussir à s’habituer, quand bien même ils étaient plus que récurrents ces derniers mois. Elle se roula contre son mari qui s’était lui aussi réveillé…difficile de faire autrement en même temps. « J’y vais. » lui dit-elle dans un soupir, se frottant les yeux en se relevant péniblement. La jeune femme se met sur ses jambes et se dirige vers la chambre du petit garçon qu’elle entend l’appeler entre deux sanglots, lorsqu’elle pénètre dans la chambre, celle-ci est baignée dans la faible lumière de la veilleuse accroché au mur et Eliott est recroquevillé dans ses draps le visage luisant de larmes. Elle s’empresse alors évidemment de le rejoindre et de le prendre dans ses bras pour le rassurer et le calmer. « Tout va bien mon trésor, c’était juste un cauchemar. » La Serbe le berce lentement tandis que le petit essaye tant bien que mal de s’exprimer, elle passe une main sur son front trempé et dépose un baiser sur le sommet de sa tête. « Shhhh, c’est rien, maman est là maintenant. » Il continue de pleurer, mais la pièce devient lentement silencieuse et elle le sent respirer à vive allure contre sa poitrine, elle le rallonge et reste de longues minutes près de lui, son coeur se brise un peu de le voir dans cet état et elle se sent tout bonnement impuissante, certes la psychologue qu’il voyait depuis maintenant presque trois mois les avait prévenus que les séances risquaient dans un premier temps de provoquer chez lui un comportement erratique et des terreurs nocturnes plus intenses et clairement, elle n’avait pas exagéré la chose. Il est difficile de dire si elle s’inquiète plus de l’un ou de l’autre, le cumul rend son jugement difficile, tout comme le manque de sommeil que son enfant lui impose ces derniers temps et si James n’était pas là pour s’en occuper la moitié du temps, elle serait probablement dans un état plus que désastreux. Lorsque que finalement, les yeux du petit garçon commence à se fermer, Natalia esquisse un mouvement pour se relever, mais il se remet à chouiner, elle s’arrête donc immédiatement, désireuse de pouvoir retourner se coucher sans avoir à se relever d’ici cinq minutes. « Maman, tu restes avec moi siteuplait ? Je veux pas rester avec eux tout seul. » Finit-il par lui dire en lui adressant de grands yeux suppliants, la jeune femme fronce légèrement les sourcils, surprise par la fin de sa phrase. « Qui eux ? Y a personne d’autre que nous et papa à la maison mon coeur. » La lèvre inférieure du blondinet se met en mouvement, menaçant d’une nouvelle crise de larmes, alors elle décide pour y parer de s’allonger auprès de lui, ramenant le corps chaud de son petit garçon contre le sien. « C’est les autres enfants maman, ceux qui sont morts à noël, j’aime pas, il me font peur avec les monstres » Son sang se glace d’effroi et elle peine à déglutir, les propos qu’il tient sont tout bonnement terrifiants et elle ne sait sur le moment pas vraiment quoi répondre à ca... « Ce sont juste de mauvais rêves Eliott d’accord ? Il n’y a pas de monstres et pas d’enfants et tu sais pourquoi ? Parce que papa et maman sont là pour te protéger et ils ne peuvent pas venir te faire de mal, parce qu’ils existent juste là-dedans. Elle tapote gentiment son doigt contre la tempe de son enfant et lui adresse un sourire rassurant. Alors quand ils viennent dans tes rêves, il faut que tu te concentres très fort sur quelque chose qui te rend heureux, tu crois que tu peux faire ca ? » Il l’écoute attentivement et hoche lentement la tête. « Ca peut-être Fish qui me rend heureux ? » Elle laisse échapper un rire réjoui. « Oui ca peut-être Fish mon trésor ! Elle dépose un baiser sur son nez et remonte la couverture sur lui. Allez, on essaye de dormir maintenant, maman reste avec toi. »

***

Elle s’affère dans la cuisine, les gestes sont bien rôdé et fort heureusement parce qu’elle se sent plus fatiguée encore qu’avant d’aller se coucher, d’autant plus que ce matin, il avait été nécessaire de se lever plus tôt que prévu pour cause de sortie scolaire au musée d’histoire naturelle, programme qui cela va sans dire rendait Eliott plus qu’excité. James était venu la réveiller alors qu’elle s’était finalement résigné à dormir dans le lit de son fils, ce qui n’avait rien de très confortable, mais au moins elle n’avait pas eu à se relever au cours de la nuit, elle s’était ensuite préparée avant de s’acquitter de la préparation du petit-déjeuner. Son mari avait fini par la rejoindre, l’attrapant par la taille pour la ramener contre lui et obtenir un peu plus d’infos sur ce qui avaient terrorisé leur fils cette nuit, elle lui avait fait un topo global et la conversation avait vite trouvé sa limite chacun d’eux étant un peu démuni face au comportement à adopter. « Peut-être que tu devrais ramener cte sale bestiole ici. Elle lève un doigt menaçant devant lui. Et non ca m’enchante pas, mais peut-être que ca aiderait avec les terreurs nocturnes. » Le sourire victorieux de James lui fait secouer la tête à la négative contrastant avec celui qui s’affiche également sur ses lèvres. « Je savais que tu résisterais pas longtemps, il est trop mignon. » La Serbe roule des yeux tandis que son mari enroule ses bras autour de sa taille « Non, il est pas mignon et je te préviens-je m’en occuper pas, tu te débrouilles avec ! » Ajoute-t-elle finalement avec un air sérieux. « Deal ! » lui répond son mari avant de l’entraîner dans un baiser.

« Maaamaaan » Natalia s’écarte de James et hausse les épaules. « Dommage pour toi. Elle lève un sourcil. le devoir m’appelle ! »
« Ce n’est que partie remise de toute façon ! Et il a l’air bien sûr de lui. Vas-y, je m’occupe de son petit-déj ! »

***

« Josef est là. »
Natalia se redresse et jette un coup d’œil surpris à son mari. « À cette heure ? » Le motard lève les épaule, visiblement pas plus avancé qu’elle. « Oncle Josef !!! » Se met à sautiller Eliott la tête à peine sortie du pull que sa mère vient de lui enfiler. « Nope, toi, tu reste avec moi, on finit de se préparer. Natalia le regarde avec un air interrogateur. « crois moi » lui dit-il alors dans le silence le plus total. La serveuse se dirige alors vers son salon et aperçoit la silhouette du pompier dans sa cuisine et à mesure qu’elle s’approche, elle comprend pourquoi son mari à préféré gardé le petit à l’écart, car oncle Josef fait littéralement peine à voir, le visage marqué et du sang séché sur les bords de son visage et ses vêtements. Elle se renfrogne presque instantanément. « Désolée de débarquer à l'improviste et si tôt… Mais j’ai ramené le petit Dej’ pour m’faire pardonner. »

« Bon dieu Josef, qu’est-ce qui t’es arrivé ?? Elle franchit les quelques mètres qui les séparent encore et attrape le menton du pompier entre ses doigts pour regarder son visage, c’est le genre de blessures qu’elle connaît bien pour les avoir vues à de nombreuses reprises sur son inconscient de mari. Tu t’es battu avec un mur ou quoi ? » Elle relâche son emprise et pose ses poings sur ses hanches, attendant une réponse que finalement, elle ne lui laisse pas vraiment le temps d’apporter. « Ramène-toi à la salle de bains, je dois avoir de quoi limiter les dégâts et hors de question que mon fils te voit dans cet état ! » Elle prend presque immédiatement la direction de la salle d’eau et laisse Josef y entrer. Je vais aller te chercher un t-shirt. Les serviettes sont sous l’évier. » Elle récupère alors un t-shirt dans le placard de son mari et le rejoint dans la chambre de leur fils pour lui demander de le déposer à l’école avant de rejoindre le pompier. « Tiens ! » Elle lui tend le vêtement et reste le regard fixé sur son visage franchement amoché. « Alors ? il s’est passé quoi ? »

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyVen 7 Juil - 0:21

- Bon dieu Josef, qu’est-ce qui t’es arrivé ??

Rien et un tas de choses à la fois. Il a été bien trop con de se présenter ici dans cet état alors qu’Eliott se trouve dans la pièce d’à côté et que le gamin est déjà suffisamment traumatisé par ce qu’il s’est passé dernièrement. C’est pas comme si Josef n’était pas au courant de tout ça… Mais à l’aube du jour, le cœur en miette, la fierté souillée et l’humiliation pour seule compagnie, il n’a tout simplement pas su quoi faire d’autre que de venir voir sa meilleure amie de toujours, sa sœur, la seule personne qui arrive aujourd’hui à lui faire sentir qu’il n’est peut-être pas totalement paumé dans ce monde qu’il ne reconnait plus tellement. Il a besoin de Natalia, aussi égoïste que cela puisse être de sa part.
En attendant, la jeune serbe saisit le menton de son ami entre ses doigts fins pour observer la moindre microcoupure qui orne son visage désormais abîmé et gonflé à certains endroits. Josef grimace légèrement et ravale la douleur pour lui faire face, un pauvre sourire sur les lèvres.

- Tu t’es battu avec un mur ou quoi ?

Un vieux mur plutôt résistant et surprenant ouais.
Pas qu’il sous-estimait son adversaire mais Elijah s’est retrouvé bien plus à la hauteur qu’il n’aurait pu le penser. Cette animalité dans ce regard, cette rage qu’il mettait dans chacun de ses gestes savamment calculés et précis, Josef ne les avait pas vu venir mais ne les a pas regrettés pour autant.

- Ramène-toi à la salle de bains, je dois avoir de quoi limiter les dégâts et hors de question que mon fils te voit dans cet état !

Il comprend, acquiesce, ne bronche même pas. Natalia manifeste une colère à son égard qui n’en est pas vraiment une, bercée également par l’inquiétude de savoir ce qu’il s’est passé et pourquoi son ami d’enfance frappe à sa porte dans cet état. Malgré cela, il la trouve attendrissante, trouvant en quelques instants tout ce qu’il recherchait en venant ici. Le simple fait de voir la jeune femme apaise ses maux même s’il n’en dit rien. Le vide qui s’est creusé depuis qu’il a compris que Daya n’était qu’une petite garce manipulatrice ne cesse de s’ouvrir, agrandissant la brèche sanguinolente mais surtout acide d’amertume.

- Je vais aller te chercher un t-shirt. Les serviettes sont sous l’évier.
- Merci.

… Est la seule chose qu’il trouve et réussit à dire pour l’instant, maintenant qu’il se trouve dans la salle de bain dont la lumière lui agresse la rétine. Yeux plissés, paupières brûlante, Josef s’observe dans la glace pour constater les évidents dégâts.

- Nom de dieu.

Entre une vitrine et une glace, le résultat n’est effectivement pas le même. Pas qu’il ne se reconnaisse plus mais force est de constater qu’il va en garder les stigmates pendant quelques jours, voir, quelques semaines.
Il se penche et sort une serviette noire de sous l’évier qu’il humidifie pour ensuite tenter de nettoyer le sang sur son visage, tout en étouffant quelques jurons douloureux. Maigre punition pour avoir voulu jouer au Warrior pour une femme qui lui a fait mordre la poussière de la trahison.
Natalia revient rapidement, Josef tentant toujours de se débarbouiller sans trop souffrir.

- Tiens !

Il saisit le tee-shirt de nouveau face à son amie mais ne l’enfile pas tout de suite, subissant le regard analytique de Natalia.

- Alors ? il s’est passé quoi ?

Avant les plaintes, avant les confidences : les explications. Et ce n’est que devant le fait accompli que Josef se dit que ça n’est peut-être pas la meilleure idée du siècle que devenir ici. Natalia est bienveillante, toujours présente pour son frère amnésique, certes… mais Josef n’est pas certain que cette bienveillance durera bien longtemps lorsqu’elle apprendra qu’il s’est de lui-même frotter à un type pour se faire volontairement dérouiller la gueule.
Tout ça pour une femme, en plus de ça.
Il hésite quelques secondes, sourcils légèrement froncés, tapotant le tee-shirt dans la paume de sa main.

- Tu te souviens du film Fight-Club ?

Oui, elle s’en souvient, il en est certain. Et comment lui-même réussit à s’en souvenir ? Pas de miracle, il l’a tout simplement visionné il y a peu sous les conseils d’Aaron, ce dernier lui ayant raconté qu’ils se l’étaient mater tous les trois plus jeunes.

- Bah voilà.

Bah voilà quoi ? Il marque une pause avant de reprendre.

- J’ai trouvé des types dans une espèce de cave avec ce concept-là, j’y suis aller pour voir puis j’ai finalement fait un combat. Juste un seul.

Comme si ça allait changer quelque chose aux yeux de Natalia qu’il en ait fait un ou dix…

- J’avais pas prévu de tomber sur un type aussi coriace. Et bien plus vieux que moi en plus de ça.

Il tente une trace d’humour qui tombe à l’eau, la jeune serbe n’ayant certainement pas envie de rire en apprenant que son abruti de meilleur ami a été se faire volontairement fracasser la gueule. D’ailleurs, il prend soin de raconter son histoire à l’envers, ne mentionnant pas tout de suite Daya et ce jeu qu’elle a si bien mené sans qu’il ne se rende compte de quoi que ce soit. L’humiliation est encore trop vive, lui colle une boule dans la gorge. Blessé et plus en colère que jamais, il ne sait pas par où commencer pour lui expliquer à quel point il se sent terriblement con, brutalement seul et vide. C’est comme refaire face à ce mur de plomb qu’il n’a jamais réussi à franchir, tous ses souvenirs derrière dont il n’en verrait plus jamais la couleur.
Et il n’a de toute façon pas le temps d’enchainer, de prendre le temps de le lui expliquer que Natalia réagit aussitôt à l’inconscience de son abruti de Josef.
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Natalia Manning

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyMar 25 Juil - 6:47

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« Tu te souviens du film Fight-Club ? »

Elle lève un sourcil et croise les bras sur sa poitrine et c’est ainsi la seule réponse qu’elle lui apporte, parce que la sienne n’en est pas une et qu’il est bien trop tôt selon elle pour faire des subtilités, surtout dans l’état dans lequel il se trouve. « Bah voilà. » Si c’est de l’humour, ca ne le fait pas rire du tout et si c’est là son explication, il allait clairement falloir qu’il trouve beaucoup mieux que ca…Encore une fois, elle ne bronche pas et se contente de lui jeter un regard à la fois dubitatif et impatient, il allait falloir qu’il passe à table, et cela, incessamment sous peu si il ne voulait pas voir les gestes bienveillants de la Serbe tourner au vinaigre.

« J’ai trouvé des types dans une espèce de cave avec ce concept-là, j’y suis aller pour voir puis j’ai finalement fait un combat. Juste un seul. »

Et la suite n’est pas vraiment pour lui plaire, des combats de rue ? Sérieusement ? Ca ne lui ressemblait pas vraiment, mais tant de choses avaient changés le concernant et si elle ne s’était pas entièrement adapté au nouveau personnage qu’il représentait, c’était là un enchaînement d’actions qu’elle n’aurait su anticiper, voir même, envisager. Sa bouche s’arrondit sous la surprise, tandis que le pompier joue la carte de l’humour, ce qui tombe bien évidemment à plat, il serait difficile de faire autrement quand le visage qui nous fait face est tuméfié de la sorte.

« Est-ce que tu plaisantes ? » Elle déplace ses bras et pose fermement ses poings sur ses hanches, elle réalise alors que le volume sonore qu’elle vient de laisser échapper risque fort bien d’attirer l’attention pas seulement de son mari, qui soit dit en passant ne s’en étonnerai guère, ayant été le premier témoin de la situation, mais surtout celui de son fils qu’elle ne souhaite pas ne serait-ce qu’inquiéter. Elle marque donc une pause avant de prendre une inspiration et de continuer sur un ton nettement moins élevé. « Depuis, quand tu te comportes comme le dernier des abrutis hein ? Ca va pas ou quoi putain Josef ! Non seulement, tu te mets en danger consciemment, mais en plus, tu viens chez moi dans cet état pour faire quoi ? des traits d’humour ? Est-ce que ta perdue l’esprit ? Je te rappelle que j’ai un enfant de six ans dans la pièce d’à côté et que la dernière chose dont il a besoin, c’est d’assister à ce genre de spectacle et encore moins de se retrouver avec un oncle défiguré, blessé ou pire encore ! Et moi ? tu veux qu’on parle de moi ? Oui parce qu'apparemment toi ca te paraît sensé alors bon! Tu crois pas que j’ai assez dégusté dernièrement ? Faut aussi que je m'inquiète pour toi maintenant ? Elle pousse un soupir agacé et secoue la tête à a négative de façon répétée. C’était bien la dernière chose dont elle avait envie de s’inquiéter, jusqu’ici elle n’avait jamais vraiment rencontré ce genre de problème avec lui, c’était plutôt le terrain de son mari et honnêtement elle estimait que c’était déjà bien assez à gérer pour en plus devoir se faire un sang d’encre pour Josef. Force était de constater que cette époque était désormais révolue et qu’il ne lui laissait guère le choix. La prochaine fois que t’as envie de te défouler, tape dans un sac et réfléchie un peu bordel ! » Elle ne lui laisse pas vraiment de répit, c’est vrai, mais l’inquiétude à laisser place à la colère et si de toute évidence ca ne le gêne pas plus que ca d’aller se faire tabasser au coin d’une rue, tous les moyens sont bon pour lui ouvrir les yeux, quitte à user de son enfant pour éclairer la lanterne visiblement éteinte de son meilleur ami. La jeune femme s’approche de lui et lui ôte sans ménagement la serviette qu’il tient entre ses mains. « Assied toi. » Oui, parce qu’il fait approximativement trois têtes de plus qu’elle et qu’elle ne risque pas de pouvoir faire grand chose si ils restent tous les deux plantés de la sorte. Natalia ouvre le robinet et passe sa main sous l’eau pour ne l’en retirer que lorsque son contact s’avère tiède. Elle y glisse alors le coin de la serviette avant de refermer l’arrivée d’eau et de se diriger vers son ami qui entre-temps s’est exécuté sans demander son reste. Elle s’applique ensuite à le débarrasser du sang sécher qui couvre les plaies qui bardent son visage, ignorant les crispations que cela provoque chez lui. « T’as mal ? C’est bien fait ! » Elle s’arrête et le regarde un instant croisant son regard qu’elle soutien sans faille avant de se remettre au travail précautionneusement, restant silencieuse, préférant le laisser parler, plutôt que d’avoir à lui soutirer le pourquoi du comment, elle sait qu’il a bien compris ce qu’elle pensait de tout ca à présent.

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyMer 9 Aoû - 13:46

- Est-ce que tu plaisantes ?

Il a tenté de le faire oui mais l’effet est retombé comme un soufflet, le visage de Natalia traduisant suffisamment le choc mais aussi le mécontentement d’apprendre que son abruti de meilleur ami a été se frotter à des mecs pas nets juste histoire de se prendre des torgnoles dans la gueule. Le ton monte et ça suffit à Josef pour grimacer, redoutant l’incendie Manning.

- Depuis, quand tu te comportes comme le dernier des abrutis hein ? Ca va pas ou quoi putain Josef ! Non seulement, tu te mets en danger consciemment, mais en plus, tu viens chez moi dans cet état pour faire quoi ? des traits d’humour ? Est-ce que ta perdue l’esprit ? Je te rappelle que j’ai un enfant de six ans dans la pièce d’à côté et que la dernière chose dont il a besoin, c’est d’assister à ce genre de spectacle et encore moins de se retrouver avec un oncle défiguré, blessé ou pire encore ! Et moi ? tu veux qu’on parle de moi ? Oui parce qu'apparemment toi ca te paraît sensé alors bon! Tu crois pas que j’ai assez dégusté dernièrement ? Faut aussi que je m'inquiète pour toi maintenant ?

C’est ce qu’il appellerait une énorme claque dans la gueule. Elle n’est pas physique mais est tout aussi douloureuse que si ça avait été le cas. En quelques mots, Natalia lui remet les idées en place en lui rappelant que de 1) Ses problèmes de cœur face à un gamin de 6 ans qui risque d’être choqué pour des semaines de voir son oncle dans cet état, n’a aucune importance. Un point pour elle. Que de 2) qu’il aurait mieux fait de fermer sa gueule, de ne pas trop la ramener parce que vu les circonstances, l’humour on en a rien à péter. Deuxième point pour elle. 3) Natalia a suffisamment mangé chaud avec les derniers évènements entre Décembre et ce qu’il s’est passé lors de cette soirée pour qu’il ne vienne avec ses petits problèmes à la con. Troisième et dernier point pour elle.
Conclusion ? Il venait de se comporter comme le pire des connards égoïste en moins de cinq minutes. A tel point qu’il ne trouve absolument rien à redire, fermant sa gueule malgré son air renfrogner de celui qui est blessé, voir vexé. Mais il ne l’ouvre pas parce que sa sœur à raison sur toute la ligne, tout simplement.

- La prochaine fois que t’as envie de te défouler, tape dans un sac et réfléchie un peu bordel !

Ca n’aurait pas été suffisant mais ça, il doute que Natalia le comprenne. La lassitude l’étreint soudainement, lui enlevant tout courage pour se débattre ou ne serait-ce qu’essayer de se défendre. Défendre de quoi ? Quand t’as joué au con, t’assumes mon vieux.
Natalia lui arrache sans ménagement la serviette qu’il tenait entre les mains en lui donnant l’ordre de s’asseoir. Le pompier ne bronche pas avant de prendre position sur le rebord de la baignoire, évitant soigneusement le regard de son amie. Par honte, culpabilité et agacement contre lui-même. Il venait de redescendre de son petit nuage de colère en quelques phrases et la chute n’était pas forcément agréable.
Elle lui essuie le sang séché à l’aide d’un morceau de serviette imbibée d’eau tiède et il ne peut contrôler les crispations de son visage tant la douleur est insidieuse et aiguë à certains endroits.

- T’as mal ? C’est bien fait !

Leur regard se croise, s’affronte mais aucun mot n’est formulé. Josef finit par clore les yeux et d’inspirer profondément, se laissant faire sans broncher, encore une fois. S’il y avait bien une personne capable de le refoutre à sa place, c’était bien Natalia. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, ça n’avait rien d’étonnant et elle est d’ailleurs la seule à pouvoir se vanter d’être encore dans les souvenirs de Josef. Il ne se souvient pas d’évènements précis mais n’a rien perdu de son affection pour elle, ayant conservé tout l’amour à son égard sans avoir eu l’obligation de retravailler leur lien. Il sait qu’il tient à elle, qu’ils sont liés par quelque chose de plus fort qu’une simple amitié, proche d’une fraternité profonde et sincère.

- Eh doucement ! Il se retire vivement de la main de Natalia, grimaçant de douleurs. Je sais que j’ai merdé mais c’est pas une raison pour te venger sur ma gueule d’handicapé.

Il croise de nouveau son regard pour constater qu’elle n’a pas décolérer de ce qu’il lui a dit. Il est loin le Josef de tout à l’heure qui fanfaronnait comme un abruti.
Le pompier pousse un soupire et se laisse de nouveau faire.

- Je suis désolé, ok ? Ça ne suffira pas à te faire arrêter de grogner mais c’est vrai, je suis désolé.

Il lève un œil d’excuse vers elle avant de poursuivre.

- J’ai merdé, j’ai pété les plombs j’ai pas forcément d’excuses mais même si j’aurai dû réfléchir dix fois avant de me pointer d’ici, je savais pas quoi foutre d’autre. J’avais besoin de te voir, de te parler. Il grimace en silence sous une énième douleur qui lui rappelle la violence des coups qui lui ont été attribués. J’crois qu’il m’arrive encore de flipper de perdre contacte avec la réalité, j’sais pas comment expliquer.

Il n’a pas tellement de mot pour décrire ce qui lui est tombé sur la gueule après qu’il soit passé chez Daya. Le toubib lui a dit qu’il ne devrait plus rencontrer le moindre problème de crises désormais, qu’il était au moins totalement guéri à ce niveau-là grâce à la rééducation et à quelques séances chez le psychiatre des pompiers. Pourtant, cette nuit Josef a clairement eu l’impression d’un gouffre sous ses pieds, un vide intersidéral qu’il ne savait pas comment combler si ce n’est que par la violence.

- Daya s’est foutu de ma gueule. Dans tous les sens du terme. On s’est rendu compte avec une amie qu’elle sortait et flirtait avec nous deux, en même temps. Sans savoir que l’on se connaissait.

Il lâche un juron marmonné, suivant un soupir de mépris. Josef était profondément blessé mais surtout humilié, encore nerveux.

- J’ai été régler mes comptes avec elle et c’est après que j’ai péter les plombs. J’en sais rien, c’est un peu flou mais c’est comme si j’avais eu besoin de ça pour me remettre les pieds sur terre avant de n’être déconnecté.

Il hausse les épaules, ses deux mains accrochées sur le rebord de la baignoire, se sentant terriblement con mais aussi vulnérable. Sentiment qu’il n’apprécie absolument pas en cette seconde.

- Bref, j’suis désolé. J’aurai dû te prévenir avant de débarquer ici à l’improviste.
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Natalia Manning

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyLun 28 Aoû - 5:49

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Δ  Natalia & Josef




Visiblement il n'apprécie plus autant la douleur que quand il se faisait joyeusement cogné sur la tronche, c'est bien dommage pour lui parce que Natalia n'en a prestement pas grand-chose à faire. Elle est parfaitement consciente de ses gestes qui sont clairement mesurés, pas franchement pour lui faire passer un quelconque message bien que cela puisse être le cas, mais plutôt pour lui faire payer sa bêtise quelques minutes de plus. Il se recule et pinaille et elle plante son regard dans le sien, figeant son geste dans l'espace, clairement pas ni touché, ni apaiser par ses tentatives pour calmer le jeu, c'est un peu tôt pour ça et il ne lui donne pour l'instant aucune réelle raison de le faire, tout du moins estime t-elle. Il finit par pousser un soupir et se redresser pour qu'elle puisse continuer à nettoyer les plaies qui barrent son visage. Elle lui tourne un instant le dos et rallume le robinet pour humidifier de nouveau la serviette qu'elle tient entre ses mains. « Je suis désolé, ok ? Ça ne suffira pas à te faire arrêter de grogner mais c’est vrai, je suis désolé. »

Non effectivement ça ne suffira pas, elle tourne son regard vers lui qui affiche un air un peu penaud, mais elle n'est pas encore tout à fait prête à lui faire de grand sourire et à lui coller une tape dans le dos. Elle termine ce qu'elle est en train de faire tandis que le pompier se lance dans des explications cette fois-ci un peu plus poussées et vient le rejoindre pour continuer à soigner ses blessures. « J’ai merdé, j’ai pété les plombs j’ai pas forcément d’excuses mais même si j’aurai dû réfléchir dix fois avant de me pointer d’ici, je savais pas quoi foutre d’autre. J’avais besoin de te voir, de te parler. Oui bon s’il la prend par les sentiments aussi elle ne risque pas de faire passer un quelconque message pour le décourager de recommencer. J’crois qu’il m’arrive encore de flipper de perdre contact avec la réalité, j’sais pas comment expliquer. » Elle pousse un soupir, mais ne répond pas, pour autant ses gestes semblent s'adoucir progressivement l'encourageant sans doute à poursuivre. Elle peut comprendre qu'il se sente peut-être perdu ou tout du moins un tant soit peu désorienté, qui ne le serait pas dans sa situation ? Bien sûr le pus dur est derrière lui et sa santé n'est plus en péril, mais il est toujours sujet à ce trou béant dans son esprit, au manque de toutes ces choses qui avaient forgé son caractère, sa personnalité et ses choix de vie…aujourd'hui il ne pouvait en quelque sorte que les subir sans les avoir véritablement choisis et elle imagine que cela doit être parfois pesant et perturbant pour le trentenaire.

« Daya s’est foutu de ma gueule. Dans tous les sens du terme. On s’est rendu compte avec une amie qu’elle sortait et flirtait avec nous deux, en même temps. Sans savoir que l’on se connaissait. » Elle se stoppe dans son geste et le regard avec un air ahuris, quoi ? Elle n’était pas très sûre d’avoir compris ce qu’il venait de lui dire. Il lâche un juron et ses traits se renfrognent immédiatement, laissant apparaître un mélange de colère et de profonde tristesse, à moins que ce ne soit de la déception, probablement un mélange des trois. Il continue et justifie ainsi ce qui l’avait conduit à agir de la sorte, à vider son esprit et exorciser sa colère au travers de ses poings, elle comprend un peu mieux sans doute, même si rien de tout ça ne lui semble suffisant pour véritablement oublier le visage tuméfié qu’elle s’applique à nettoyer. « Bref, j’suis désolé. J’aurai dû te prévenir avant de débarquer ici à l’improviste. » A bien y réfléchir, elle ne pouvait pas vraiment le blâmer surtout pas quand à peine quelques semaines avant elle menaçait cette pétasse de serveuse de lui péter la gueule si elle s'approchait encore d'un peu trop près de son mari, sans compter qu'elle n‘avait pas franchement été très tendre avec ce dernier non plus…enfin bon elle n'avait pas non plus été jouer les wonderwoman dans un combat de rue. « Attend elle a quoi ? Est-ce que t'a dit UNE copine ? Elle fronce les sourcils. Depuis quand Daya est bi ? C'est nouveau ça, bon d'accord c'est pas comme si elles se connaissaient très bien, mais elle l'avait suffisamment fréquenté quand elle vivait chez Josef pour justifier d'être surprise par cette révélation, bien que bon peut-être que c'était déjà le cas, mais qu'elle ne l'avait simplement pas révélé. Natalia reste tout de même un peu perplexe, elle n'aurait pas imaginé que la flic puisse être ce genre de personne, mais les gens changent fallait-il croire. Elle pousse un soupir et finit par s'asseoir à côté de lui. Ecoute je suis désolée. Elle laisse retomber la serviette sur ses genoux. Je comprends que ça t'ait mis hors de toi, je sais à quel point elle compte pour toi et…si j'avais été dans cette situation à ta place j'aurai sûrement tué James alors ! La jeune femme hausse les épaules. J'étais d'ailleurs pas loin y a quelques temps alors ce serait malvenu de ma part de te juger, mais putain la prochaine fois que tu te sens comme ça, appelle-moi au lieu d'aller jouer les malin dans des streetfight. Elle se tourne vers lui et lui adresse un regard menaçant. Si t'as besoin que je te botte le cul y a pas de soucis Josef ce sera avec plaisir! Elle hausse les sourcils et le fixe une seconde avant de lui coller son poing dans l'épaule. Et… »

« Nath ! »
Elle lève son index vers le pompier. « Toi tu restes ici ! » puis part rejoindre le couloir d’où son mari vient de l’appeler, en prenant bien soin de refermer la porte derrière elle.
« J’emmène Eliott à l’école. »
« Je veux voir tonton Josef moiiii » Natalia adresse un sourire à son fils puis s'accroupie pour se mettre à la hauteur de son petit garçon. « Tonton Josef est malade mon trésor, tu ne peux pas le voir sinon tu vas attraper ses microbes ! Elle lui adresse une grimace. Mais il a promis que dès qu'il ira mieux tu pourrais aller passer TOUT un week-end avec lui (elle prend bien soin de hausser le ton pour être sûre que le balafré l'entende) et vous ferez tout ce que tu as envie d'accord ? » Un large sourire se peint sur le visage de l'enfant. « Ouiiiiiiiii » Sa mère laisse échapper un rire amusé. « Ahah vient me donner un baiser maintenant. » Il s’exécute immédiatement. « Et moi j’ai le droit d’en avoir un aussi maman ? Elle secoue la tête à la négative avec un sourire et vient coller un baiser sur les lèvres de son mari. Tout un week-end hein ? Elle lui adresse un sourire et il se met à rire. Ca va aller ? »

« Oui t'inquiètes pas, je t'appelle plus tard okay. » Elle re-dépose rapidement ses lèvres sur les siennes avant de leur souhaiter une bonne journée et de les regarder partir. Une fois la porte refermer sur sa famille, elle ouvre de nouveau, celle de la salle de bain. « Allez grand malin on passe dans le salon ! » Elle s'avance dans la pièce récupère de quoi désinfectez et panser ses plaies et le rejoint dans la pièce principale où il s'était installé. « Bon alors elle t'as sortie quoi comme excuse ? »

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptySam 16 Sep - 17:04

- Attend elle a quoi ? Est-ce que t'a dit UNE copine ? Depuis quand Daya est bi ?

Josef arque un sourcil, regardant Natalia d’un air passablement surprit.

- Sérieux ? C’est tout ce que tu retiens quand j’te dis ça toi ?

Il grimace aussitôt pour avoir prononcé ces paroles qui lui arrache une énième douleur sur le coin du visage. Sûrement une autre punition pour avoir débarqué ici sans prévenir avec sa gueule de Légo.
Et à bien y réfléchir, la réflexion de Natalia était loin d’être anodine. Depuis quand Daya avait-elle des attirances pour le même sexe qu’elle ? Josef n’a aucun souvenir de ce détail avant de prendre conscience que de toute façon, il n’a plus souvenir de rien. Il a certainement dû le savoir avant son accident et ne pas avoir l’occasion de l’apprendre de nouveau jusqu’à aujourd’hui de la plus jolie des manières …

Perdu dans ses pensées, il ne vit pas tout de suite sa meilleure amie s’assoir à ses côtés.

- Ecoute je suis désolée.

Il balaie d’un geste mou ses mots. La personne qui devait le plus s’excuser dans cette pièce, c’était lui et il en avait parfaitement conscience.

- Je comprends que ça t'ait mis hors de toi, je sais à quel point elle compte pour toi et…si j'avais été dans cette situation à ta place j'aurai sûrement tué James alors ! J'étais d'ailleurs pas loin y a quelques temps alors ce serait malvenu de ma part de te juger, mais putain la prochaine fois que tu te sens comme ça, appelle-moi au lieu d'aller jouer les malin dans des streetfight. Si t'as besoin que je te botte le cul y a pas de soucis Josef ce sera avec plaisir!

Il n’a ni le temps de lui en demander plus sur cette histoire avec James, ni quoi que ce soit d’autre d’ailleurs qu’ils furent interrompus par la voix de son mari, à l’extérieur de la salle de bain. Josef s’apprête à se lever, peut-être par réflexe, il n’en sait trop rien mais se fait bien vite stopper par Natalia qui lui ordonne de ne pas bouger de sa place.
Il abdique, poussant un soupire lasser. C’était bien fait pour sa gueule. Imaginait-il un seul moment de pouvoir voir Eliott avec cette tronche ? Bien sûr que non. Pas après les traumatismes que le petit a vécu à Noël dernier et même si quelques mois le séparent maintenant de l’attentat, ça ne change rien au fait qu’il ait été profondément marquer.
Comme beaucoup d’entre eux, d’ailleurs. Lui le premier où, certaines nuits, il se retrouve face à des cauchemars qu’il aurait aimé plus que tout oublier.

Il se redresse pour se planter de nouveau devant la glace et constater les dégâts maintenant qu’il avait l’impression d’être plus lucide. Ces derniers allaient le marquer pour plusieurs jours et il devait trouver de quoi mentir à son entourage et notamment à ses collègues concernant ces bleus. Ou il pouvait tout simplement ne rien dire, c’était également une option.

- Je veux voir tonton Josef moiiii.

Les mots d’Eliott le sorte de son observation et il vient coller son oreiller près de la porte… Chose inutile vu que pour la suite, Natalia semble prendre un soin tout particulier à articuler chacune de ses paroles et à parler suffisamment fort pour que Josef entende et surtout saisisse le message suivant : Il devra garder Eliott tout un weekend où le gamin pourrait faire tout ce qu’il veut. Là est sa « punition » pour se faire certainement pardonné de son geste de ce matin…
Si c’était le « mal » à payer pour ça alors, il signait tout de suite. Garder Eliott n’avait jamais été un soucis et l’idée de l’avoir un weekend l’enchanterait s’il n’avait pas l’impression d’avoir un trou béant en plein milieu du thorax.

Il s’écarte, secoue la tête avant d’entreprendre de terminer de nettoyer les tâches de sang de son cou, d’un air distrait. Le pompier s’applique, tentant de chasser les images d’une Daya en larmes, suppliante de l’écouter tout en essayant de digérer cette colère brûlante.

- Allez grand malin on passe dans le salon.

Il la suit sans se faire prier, en silence jusqu’à la pièce principale où il part s’installer, non content de retrouver un univers qui lui est familier, presque chaleureux. Natalia revient vers son ami, avec de quoi désinfecter en main. Il ne sait même pas pourquoi il lui inflige ça alors qu’il aurait tout aussi bien pu rentrer chez lui, se démerder seul – il est pompier, merde ! – pour APRES venir la voir. Mais force est de constater qu’il avait tout simplement besoin de la présence de celle qu’il considérait comme sa sœur avant tout.

- Bon alors elle t’as sortie quoi comme excuse ?

Il lâche un rire sec et amer.
La scène lui revient en mémoire avec une précision douloureuse et acide. Il se revoit débarquer sans prévenir – comme souvent -, tâter le terrain, vicieu, jusqu’à jouer de ses soit-disants sentiments à la con en lui disant qu’il avait tout simplement envie de la voir avant de lâcher la bombe d’un ton acerbe. Ensuite, ce fut un flot de haine qui s’était déversé sur elle sans qu’elle ne puisse rien y faire, ni l’en empêcher, ni le contredire et pour être honnête, il ne l’aurait pas supporter. Rien que d’y repenser, il a l’impression de retrouver ce feu brûlant qui s’était glissé des heures plus tôt dans ses veines et qui l’avait poussé à se mêler au Fight Club.
Josef grimace légèrement sous le désinfectant, le faisant revenir sur terre par la même occasion.

- Je n’lui ai pas laissé le temps de m’en donner, j’avais pas la patience d’écouter un nouveau tissu de mensonge à la con.

La fin de sa phrase est suffisamment acide pour comprendre qu’il la terriblement mauvaise et qu’il en est terriblement blessé même s’il ne l’admettra pas.

- J’étais au bar avec cette pote et au fil de la discussion on s’est rendu compte que la nana dont elle me parlait depuis des semaines et qu’elle comptait se serrer d’ici peu n’était autre que la même femme que j’ai emmené à Miami et avec qui j’étais en passe d’entamer une nouvelle relation.

Une bile acide lui remonte le long de la gorge. Il déglutit difficilement, n’accordant pas un seul regard à Natalia, bien trop fier et pudique de ses propres douleurs pour les afficher clairement. Il serre la mâchoire, le cœur cognant violemment dans sa poitrine, comme prêt à exploser.
Elle s’était tellement foutue de sa gueule… Putain.

- Je suis allé directement chez elle après, pour justement avoir des explications… Il marque une pause avant de reprendre. Mais une fois sur place, je lui ai juste cracher tout ce que j’avais à lui dire à la gueule avant de me tirer après lui avoir fait clairement comprit que j’voulais plus ni la voir, ni entendre parler d’elle.

Josef était un homme de sang-froid, son métier lui imposant de garder la tête froide afin d’être en pleine possession de ses moyens pour agir le plus rapidement et de la façon la plus logique et pragmatique possible face aux situations d’urgence. Mais cette fois ? Il avait clairement pété les plombs. Comment aurait-il pu faire autrement après ce qu’il venait de comprendre et d’apprendre ? Il avait tout donné pour cette nana, TOUT.
Le retour de flamme était d’une violence à laquelle il ne s’y attendait pas.

- Honnêtement ? J’en ai strictement rien à foutre de ses excuses. Si c’est pour entendre des justifications toutes faites, très peu pour moi. Et même sans ça, j’ai ni envie de l’écouter, ni de la voir tout court.

Après tout ce qu’ils avaient vécus ensemble, entre le réveil de Josef, sa réhabilitation, l’attentat de Noël, l’opération et la convalescence de Daya… Il avait du mal à prendre conscience à quelle vitesse tout ça avait volé en éclat mais surtout à quel point elle avait réussi à se jouer de lui, le manipulant comme un pantin.
Et ça, c’est sans parler de Judith qu’elle a autant manipulé que lui.
Le pompier pousse un soupire désabuser, lassé. Il aimerait presque oublier, encore une fois. Juste cette passade, cette histoire, pour ne plus sentir le poids qui l’écrase et l’étouffe désormais.
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Natalia Manning

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyLun 25 Sep - 4:26

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Δ  Natalia & Josef


Josef s'exécute sans rechigner et passe dans le salon maintenant déserter par tout le remue-ménage matinale habituel. Le pompier s'installe dans le canapé et elle réunit compresse et désinfectant avant de récupérer la serviette humide dont elle s'était servie quelques minutes auparavant, puis part le rejoindre. Lorsqu'elle ose émettre la question de savoir ce qu'avait bien pu répondre Daya, il laisse échapper un rire un peu jaune, visiblement la pilule était on ne peut plus difficile à digérer, ce qu'elle voulait bien imaginer, il s'était impliqué rapidement et complètement dans l'idée de cette relation qui au final n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'exister entièrement et elle ne pouvait que supposer la déception qui lui était tombée dessus. En toute honnêteté elle avait été la première surprise de constater que Josef était retombé aussi aisément amoureux de son ex petite-amie, pas qu'elle eut douter de l'affection qu'ils eut put se porter il y a de cela des années lorsqu'ils étaient ensemble, mais elle trouvait ça curieux de voir de quelle façon le destin les avaient rapprochés de nouveau et contre toute attente lorsque le contexte s'y prêtait le moins. Lorsque le pompier lui avait fait part des sentiments qui l'animaient et de son souhait de reconquérir la flicette malgré les barrières plus qu'épaisses qu'elle tentait de mettre entre eux, il serait mentir de dire qu'elle ne s'était pas demandée si c'était là une très judicieuse idée, après tout ils n'avaient pas eu une rupture facile…Enfin ce n'était pas à elle d'en être juge, c'était un grand garçon et elle n'avait pas plus idée que lui de ce que l'avenir lui réservait, aussi elle s'était bien gardé de le retenir plus que ça. Alors qu'elle termine de passer le tissu humide sur les dernières traces de sang séché, elle se dit que peut-être qu'elle aurait dû au moins le réfréner un peu, calmer cet enthousiaste qui manquait du recul qu'il avait perdu avec sa mémoire, mais elle n'était pas sûre qu'il aurait été de toute façon à même de l'entendre, s'il était ne serait-ce qu'un peu comme elle, alors toute tentative de lui dicter sa conduite face à celle qu'il aimait n'aurait été que peine perdue.

« Je n’lui ai pas laissé le temps de m’en donner, j’avais pas la patience d’écouter un nouveau tissu de mensonge à la con. » Elle penche la tête sur le côté et hausse légèrement les épaules, c'était une façon de voir les choses c'est sûr, bien que ce soit tout à fait le genre de choses dont elle aurait été incapable, rester sans explications lui semblait terriblement difficile dans ce genre de situation. Elle laisse couler une bonne dose de désinfectant sur une compresse et l'écoute rentrer dans des explications un peu plus développées sur le pourquoi du comment et surtout sur la source de toute cette histoire. Le hasard prenait parfois des chemins plus qu'étranges pour se révéler, quelles étaient les probabilités pour que ces deux-là ne se connaissent ? N'en viennent à découvrir le pot-aux-roses ? Parce qu'elle doutait fortement que Daya ne l'ait fait en connaissance de cause, ca n'avait absolument aucun sens. Le ton et l'attitude de son meilleur ami lui fait de la peine, elle ressent sans mal sa détresse et le poids de sa désillusion et sans qu'elle ne s'en rendent vraiment compte ses propres gestes s'adoucissent et trahissent ainsi sa compassion.

« Je suis allé directement chez elle après, pour justement avoir des explications…Mais une fois sur place, je lui ai juste cracher tout ce que j’avais à lui dire à la gueule avant de me tirer après lui avoir fait clairement comprendre que j’voulais plus ni la voir, ni entendre parler d’elle. » Cette fois, elle fronce les sourcils, ca ne lui ressemble vraiment pas beaucoup, mais là encore c'est une constatation difficile à faire, il ne s'est écoulé que quoi ? Sept mois depuis son accident, depuis qu'il est devenu ce type-là…celui qui se bat dans la rue, qui transpire une confidence qu'elle ne lui connaissait pas, qui s'emporte de façon irréfléchie et impulsive. Attention elle n'avait rien contre celui qui se tenait devant elle, bien au contraire, malgré tous ces changements plus que perceptibles, elle arrivait toujours à retrouver au fond, celui avec lequel elle avait grandie, néanmoins et de temps à autre elle ne pouvait que constater ces évolutions. Elle arrête son geste dans un claquement de langue et laisse retomber ses mains sur ses genoux, jetant un coup d'œil interrogateur et sans doute un tant soit peu critique envers le trentenaire.

«  Honnêtement ? J’en ai strictement rien à foutre de ses excuses. Si c’est pour entendre des justifications toutes faites, très peu pour moi. Et même sans ça, j’ai ni envie de l’écouter, ni de la voir tout court. » La Serbe ne dit rien, tout du moins pas dans l'immédiat et continue de nettoyer les plaies sur son visage, puis il pousse un soupir fatigué et elle s'arrête, pose la compresse à côté d'elle sur la table basse sur laquelle elle s'est assise et pousse elle-même un soupir. « Je suis désolée Josef…Je sais à quel point tu t'es investie dans cette relation et je sais que t'espérais plus que ça. Elle lui adresse un sourire un peu triste, véritablement peiné pour lui, pour cette tristesse qu'il affiche malgré lui. Tu es en colère et dans l'immédiat tu ne veux pas risquer d'entendre ou de risquer de souffrir encore plus je le comprends, mais je te connaît et je ne suis pas sûr que l'ignorance va vraiment t'aider…Tu es sûre de ne pas vouloir savoir ? Daya est loin d'être une idiote et ce que tu me racontes là, à l'air…négligé, brouillon. Elle hausse les épaules et secoue la tête. Enfin j'imagine qu'elle n'est pas à l'abri de faire des erreurs c'est sûr, mais c'est tellement…la jeune femme laisse planer une seconde de silence, cherchant ses mots. Je suis choquée je crois, j'aurais jamais vu venir une chose pareille. »

Natalia attrape la main de son meilleur ami et la ramène vers elle, enserrant ses doigts autour des siens dans un geste bienveillant, rassurant. « Est-ce que t'es sûre que cette nana disait la vérité au moins ? Parce que dès fois les choses ont l'air d'être d'une certaine façon et en creusant un peu on peut se rendre compte que non…qu'on a mal interprété certaines informations… Est-ce qu'elle parlait d'expérience ? Oui évidemment, mais ça, il l'ignorait, elle avait bien évidemment évité de rendre public son petit esclandre d'il y a quelques semaines, qui était lui baser sur des interprétations douteuses, que son mari avait fini par descendre en quelques secondes seulement, quand il avait réussi à finalement en placer une. Il lève un œil vers elle et elle y perçoit une pointe d'agacement sous cette couche d'amertume et de souffrance. J'essaye juste de comprendre…sa main libre vient rejoindre leurs mains entrelacées et se poser au-dessous de celle du pompier qu'elle tient toujours…De t'aider…si je peux faire quoi que ce soit Jo dis-le moi d'accord ? » Elle cherche une validation, qu'il se confie plus qu'en surface, parce qu'elle sait que sous la colère qu'il a visiblement on ne peut plus exorciser cette nuit, se cache quelque chose de bien plus douloureux à exprimer.

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyMar 10 Oct - 9:57

- Je suis désolée Josef…Je sais à quel point tu t'es investie dans cette relation et je sais que t'espérais plus que ça.

Il balaie ses mots d’un geste de la main. Natalia n’a pas à s’excuser, elle n’y est pour rien, n’a rien à se reprocher. Mais il apprécie malgré tous les mots de la jeune maman. Ca n’est pourtant pas grand-chose, mais suffisamment pour se sentir soudainement soutenue et ça lui suffit pour ce matin.

- Tu es en colère et dans l'immédiat tu ne veux pas risquer d'entendre ou de risquer de souffrir encore plus je le comprends, mais je te connaît et je ne suis pas sûr que l'ignorance va vraiment t'aider…Tu es sûre de ne pas vouloir savoir ? Daya est loin d'être une idiote et ce que tu me racontes là, à l'air…négligé, brouillon.

Le pompier l’écoute sans broncher, serrant les poings sur ses genoux. Il sait bien qu’elle ne prend absolument pas sa défense mais que, comme à son habitude elle tente de le raisonner, de le faire redescendre un peu pour au mieux observer la situation. Natalia n’avait pas tort. Si en cette seconde Josef voyait rouge et qu’il refusait toute confrontation, il n’en serait certainement plus de même lorsque son esprit sera un peu plus apaisé que ce matin. Pour le moment, il ne voit que la colère, la déception et la douleur. Allez voir Daya pour demander une quelconque explication n’est pas envisageable et ne le sera peut-être jamais.

- Enfin j'imagine qu'elle n'est pas à l'abri de faire des erreurs c'est sûr, mais c'est tellement… Je suis choquée je crois, j'aurais jamais vu venir une chose pareille.
- A qui le dis-tu.

Il se tempère, se passe une main dans ses cheveux déjà en désordre. Lorsqu’il y réfléchit, lui-non plus n’aurait jamais imaginé quelque chose d’aussi tordu de sa part ; Mais après tout, comment pouvait-il en être aussi sûr ? Pour lui, il ne la connaissait que depuis quelques mois, voir bientôt un an, contrairement au reste de son entourage. C’est pour cette raison que, sans l’admettre, il se fit au jugement de Natalia… Elle connait Daya, au moins un minimum puisque Josef a partagé 4 années de sa vie avec elle donc si sa propre sœur est aussi surprise, c’est qu’il doit y avoir une raison… Non ?
Non. Son esprit torturé se refuse à tout raisonnement logique pour l’instant, préférant se noyer dans cette haine bouillante.
C’est la main de Natalia qui le ramène à l’instant présent, le pompier appréciant ce contact rassurant et chaud, encerclant ses doigts autour de ceux de la jeune femme.

- Est-ce que t'es sûre que cette nana disait la vérité au moins ? Parce que dès fois les choses ont l'air d'être d'une certaine façon et en creusant un peu on peut se rendre compte que non…qu'on a mal interprété certaines informations…

Cette fois Josef tique et le fait comprendre d’un seul coup d’œil envers son amie d’enfance. Il ne comprend pas vraiment pourquoi elle essaie tant de la défendre ou de lui trouver une foutue excuse. Elle a merdé, point. Est-ce qu’ils ne pouvaient pas se consacrer uniquement sur ça ? C’est la colère qui parle, qui le rend si à cran, si tendu. Et Natalia le sent.

- J'essaye juste de comprendre… De t'aider…si je peux faire quoi que ce soit Jo dis-le moi d'accord ?

Le pompier accueille sa deuxième main dans un soupire et baisse les yeux sur leurs doigts étreints. C’est tout ce qu’il cherchait en venant ici. Un réconfort, une présence, et Josef voit bien que Natalia tente de lui donner tout ça sans compter, sans réfléchir. Il se sent brutalement fatigué, presque vidé de toute énergie vitale. Le contre-coup du combat, de cette violente dispute qu’il avait menée seul sans laisser la moindre occasion à Daya de répliquer d’une pirouette mensongère.

- Je sais, désolé.

Il secoue doucement et pousse un long soupire avant de se laisser aller au fond du canapé, gardant l’une des mains de Natalia dans les siennes. Son regard se perd quelques secondes sur le mur d’en face où réside une photo d’Eliott tout bébé. Il ne se souvient de rien de cette époque, de celle de sa naissance, de celle où il l’a vu pour la première fois. Et c’est exactement le genre de souvenir qui lui manque, qu’il aimerait retrouver pour apaiser parfois ses esprits brouillés.

- Si t’avais vu le regard et la réaction de Judith, je t’assure que tu n’aurais même pas pensé à remettre en doute sa parole. Il se souvient parfaitement de la scène, de la réaction de son amie lorsque Josef commençait à comprendre ce qui se tramait. L’incompréhension, une pointe de peur puis la déception et la douleur. Autant dire que Judith morfle autant que le pompier lui-même. En plus de ça, elle n’a absolument aucune raison de me mentir. Ça ne lui apporterait rien d’autres que des emmerdes. Et crois moi, il n’y a pas plus honnête et plus expressive qu’elle, vu sa gueule quand je lui ai montré une photo de Daya…

Il balaie l’espace d’un geste de la main, désabusé. Et visiblement pas besoin d’aller mentir pour la créer puisqu’elle est déjà là, à leurs pieds.
C’est la première fois qu’il prononce le nom de son amie et la réaction de Natalia ne lui vient pas tout de suite.

- Et la réaction de Daya m’a suffi pour comprendre que ni l’une ni l’autre ne mentait.


Comment est-ce qu’elle avait réussi son coup ? C’était un mystère qu’il n’était certainement pas près de résoudre pour l’instant, pour peu qu’il en ait réellement l’envie.

- Pour l’instant, la dernière personne que j’ai envie de voir, c’est elle. Je sais qu’à un moment ou un autre, ça finira par me travailler et que je vais certainement avoir besoin d’explications mais pas maintenant. Ça ne servirait à rien en l’état. J’ai encore du mal à encaisser qu’elle ait pu et réussi à se foutre autant de ma gueule et qu’en plus de ça, je n’ai absolument RIEN vu. J’comprends pas, merde.

La douleur le lance de nouveau sous les yeux et tout le reste de son crâne qui semble s’embraser d’un coup. La main de Natalia toujours dans la sienne, il déglutit avant de se redresser.

- Tu la connais depuis « plus longtemps » que moi. Quel genre de nana c’était avant que je n’oublie tout ça ? Il tourne un regard confus vers la jeune femme, cherchant quelques réponses qu’elle pourrait lui apporter, il l’espère. J’ai l’impression d’avoir manqué un truc, de louper quelque chose.

Et même si aujourd’hui il arrive bien mieux à composer avec ça, certains moments toute logique lui échappe jusqu’à se butter de nouveau contre ce mur qui n’en finit pas de s’ériger contre ses souvenirs.
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Natalia Manning

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyDim 29 Oct - 16:42

For the love I'm trying to replace

Full of broken thoughts I cannot repair
Beneath the stains of time the feelings disappear

Δ  Natalia & Josef


Le corps de son ami est tendu et il contient les émotions qui peuvent bien le traverser et qui de toute évidence sont menées de front par la colère, elle peut le voir et le sentir alors qu'elle termine de poser des straps sur les plaies qui barrent son visage. Elle essaye autant qu'elle le peut de se montrer compatissante, car elle l'est de sa situation et de l'évidente déception qu'il subit et si elle avait montré jusque là ses talents de moraliste elle avait fini comme d'habitude par les ranger au placard pour les remplacer par l'éternelle bienveillance qu'elle avait toujours démontrée à son égard. La jeune femme finit par laisser retomber sur la table basse ce qui occupait ses mains pour s'emparer de celle du pompier qui resserrent presque immédiatement ses doigts autour des siens. Elle ne peut s'empêcher de s'interroger sur les motivations de sa petite amie ou plutôt son ex…Encore, c'est tout de même étrange, ca ne ressemble en rien à la personne plutôt attentive et consciencieuse qu'elle avait côtoyée plusieurs années auparavant et ce n'était pas là des traits de caractères qu'elle pouvait imaginer pouvoir avoir foncièrement changés. Ca l'agace, elle sent immédiatement son corps se tendre lorsqu'elle laisse s'échapper l'idée à voix haute, qui plus est le regard qui lui jette se suffit à lui seul pour lui faire comprendre que ce n'est pas idéalement le genre de discours qu'il avait besoin d'entendre, alors elle précise sa pensée, l'atténue un peu, parce qu'elle ne voulait rien de plus au final qu'aider Josef, envers et contre n'importe qui comme ca l'avait toujours été…enfin à une exception prêt.

Il s'excuse. Un léger rictus vient marquer le coin des lèvres de la jeune femme, ce n'était pas comme s'il avait dit quoi que ce soit et il n'avait pas besoin de justifier quoi que ce soit, pas sur ce sujet-là et surtout pas à elle en tout cas. La colère semble finalement s'être rangée en deuxième ou peut-être troisième position derrière la tristesse et la fatigue et il se laisse retomber lourdement dans le fond de son canapé, ce qui en soit n'est généralement pas la meilleure des idées si on a la moindre intention de le quitter à un moment ou l'autre, cette vieillerie est un véritable piège fixé solidement au milieu de son salon, mais qu'importe ca reste son endroit de prédilection quand même. Natalia ne le quitte pas du regard et observe les changements qui s'opèrent et ca l'attriste profondément de voir qu'après tout ce qu'il avait traversé contre toute attente plutôt brillamment et avec beaucoup plus de facilité que les médecins et son entourage ne l'avait imaginé tout ce merdier, il se retrouvait quand même là…six mois après le coeur brisé par la même femme, toujours la même. Elle suit son regard qui s'est perdu derrière elle et appose un silence auquel les lieux ne sont guère habitués et elle dérive vers la photo qu'il semble analyser avec attention ; Eliott devait avoir trois peut-être quatre mois et dors paisiblement dans ses bras, elle ne se rappelle pas du moment en soit, à dire vrai elle n'avait pas prêtée attention à cette photo depuis un bail, il faut dire qu'elle faisait plus ou moins partie des murs depuis belle lurette aujourd'hui, elle s'apprête à rebondir sur une plaisanterie en rapport censé détendre un tant soit peu l'atmosphère, mais elle n'en a guère le temps puisque son éclopé d'invité reprend soudainement la parole.

« Si t’avais vu le regard et la réaction de Judith, je t’assure que tu n’aurais même pas pensé à remettre en doute sa parole… Une seconde…ou peut-être deux de flottement interviennent dès qu'il prononce ce prénom, ca lui en ferait presque grincer des dents et si ce n'est pas le cas, sa mâchoire se contracte bel et bien. Elle n'écoute pas vraiment la fin de sa phrase, trop préoccupée à se dire que non c'est juste impossible, que des nanas avec un prénom de pouffiasse comme ça y en a sûrement mille en ville qu'en plus la coïncidence serait beaucoup trop énorme on est pas dans un putain de soap opéra, le tout pas forcément dans cet ordre. Enfin quand même…non, non c'était idiot. Il agite sa main d’un geste ample et cela la sort de ses pensées et elle se recadre ainsi sur ce qu’il est en train de lui dire…Et la réaction de Daya m’a suffi pour comprendre que ni l’une ni l’autre ne mentait. »

Rude, en plus de se rendre compte que la personne que l'on aime et envers qui on se dévoue nous trompe et nous ment, le découvrir comme ça n'a rien de très appréciable, surtout pas quand ca met en jeu une seconde relation. « C'est moche, surtout de découvrir ça comme ca, surtout si c'est avec une amie…La jeune femme pousse un soupir et ressert ses doigts contre la paume du pompier. Je t'ai jamais entendu parler d'elle avant, elle sort d'où ? Tu la connaîs depuis longtemps ? Elle marque un court instant de silence avant de froncer les sourcils. Y a un truc que j'ai du mal à saisir, elle avait jamais fait le rapprochement entre ta Daya et la sienne ? Non parce que bon la question pourrait se poser, je présume que t'as pas du manquer l'occasion de lui en parler vu que globalement et tu m'excuseras mais t'avait un peu que son nom à la bouche pendant un moment… Elle laisse un sourire à la fois taquin et amicale étirer ses lèvres avant de finalement adresser une légère grimace. Je suis désolée…je trouve juste que cette histoire est pas claire, t'es sûre que tu veux pas entendre ce qu'elle a à dire ? » Ca manquait de sens, ca manquait de logique, mais en même temps peu d'histoire de ce genre en étaient pourvues, c'était même souvent l'essence même de la chose.

Bien évidemment c'est trop tôt pour qu'il n'envisage l'idée et elle peut le comprendre, peut-être même n'en aura-t-il jamais l'envie, il n'était après tout plus la personne qu'elle avait connue et qui lui aurait sans doute privilégier les explications. « … J’ai encore du mal à encaisser qu’elle ait pu et réussi à se foutre autant de ma gueule et qu’en plus de ça, je n’ai absolument RIEN vu. J’comprends pas, merde. Tu la connais depuis « plus longtemps » que moi. Quel genre de nana c’était avant que je n’oublie tout ça ? J’ai l’impression d’avoir manqué un truc, de louper quelque chose. »

Et quelque part elle comprend, parce qu'elle a plus ou moins ressentie la même chose il y a de cela quelques semaines, à tort certes, mais ca n'enlevais en rien à ce qu'elle avait pu ressentir sur le moment. C'était étrange cette façon qu'avait l'être humain à se rendre coupable, à être celui qui culpabilise de n'avoir rien, vu, de ne pas avoir pu prévoir ce qui pourrait se passer, quand au final c'était vous qui avait été la victime et non pas le bourreau. C'est ce qu'elle s'était dit elle aussi, pourquoi elle ne s'était rendu compte de rien ? pourquoi est-ce qu'elle l'avait cru, pourquoi est-ce qu'elle l'avait laissé revenir dans sa vie ? Au milieu des insultes et des idées de violence qui l'avaient poussée à littéralement attaquer son mari, mais c'était là un tout autre level. En tout cas toutes ces questions elle se l'imaginait pouvaient sans mal s'appliquer à la relation qu'entretenait Josef avec Daya. C'est une question difficile qu'il finit par lui poser, elle n'avait jamais été vraiment très proche de l'indienne, bien qu'elles aient partagées de nombreux moments ensemble autour du pompier néanmoins, elle était tout de même en mesure de pouvoir lui fournir ne serait-ce que son point de vue sur la jeune femme. « Je ne sais pas trop…c'était quelqu'un de bien, d'honnête. Elle hausse les épaules, machinalement. Quelqu'un de sympa, pas du genre à se prendre la tête, honnêtement Jo, je vais pas te mentir elle faisait ressortir le meilleur de toi, vous étiez bien ensemble, elle t'a rendu plus confiant, plus heureux et c'est la raison pour laquelle je l'aimais bien, enfin tout du moins jusqu'à ce que ca tourne court…votre rupture a été dure pour toi, même si c'est ce que tu voulais toi aussi. Elle marque un silence. Je pensais vraiment que c'était la bonne, que vous alliez fonder une famille et tout le tintouin, mais ca n'a pas marché la première fois alors peut-être que vous n'êtes juste pas fait pour être ensemble, elle laisse échapper un gloussement non pas amusé, mais plutôt contraint. En tous les cas elle n'aurait jamais fait une chose pareille auparavant et si c'est le genre de personne qu'elle est devenue alors tu mérites beaucoup mieux crois moi. »

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Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: For the love I'm trying to replace - ft Nat   For the love I'm trying to replace - ft Nat EmptyLun 6 Nov - 12:23

- Je t'ai jamais entendu parler d'elle avant, elle sort d'où ? Tu la connaîs depuis longtemps ?

Il réfléchit brièvement, essayant de se remémorer depuis quand Judith occupe plusieurs instants de sa vie.

- Ouais, je la connais depuis quelques semaines, voire quelques mois. Je l’ai rencontré au pif dans un bar et je n’sais plus comment s’est venu mais on a commencé à discuter et de fil en aiguille on en est devenu à être potes.

Inutile de préciser qu’ils ont lamentablement terminés sur un banc comme deux SDF après une soirée bien arrosée où ils n’ont pas été foutus de retrouver le chemin du retour, tous seuls…
Le silence ne dure pas, Natalia reprend la parole et Josef y concentre toute son intention malgré les douleurs lancinantes sur son visage.

- Y a un truc que j'ai du mal à saisir, elle avait jamais fait le rapprochement entre ta Daya et la sienne ? Non parce que bon la question pourrait se poser, je présume que t'as pas du manquer l'occasion de lui en parler vu que globalement et tu m'excuseras mais t'avait un peu que son nom à la bouche pendant un moment…
- T’es chiaaante…

Mais il ne peut s’empêcher de lui-même sourire face à cette dernière remarque. Ouais bon, il veut bien concevoir qu’il ait tellement été transporté par l’euphorie de reprendre un semblant de contrôle dans sa vie qu’il a pu effectivement un peu la bassiner avec ses histoires. Avant que son sourire ne se perde dans les limbes de ses pensées.
Et si Natalia avait raison ? Est-ce qu’elle n’aurait pas pu percuter avant ? Est-ce qu’elle ne l’avait déjà d’ailleurs pas fait plus tôt sans le lui dire ?

- Je suis désolée…je trouve juste que cette histoire est pas claire, t'es sûre que tu veux pas entendre ce qu'elle a à dire ?

Il marque à son tour une pause et se remémore le visage de Judith. A moins d’être une excellente comédienne, non, il ne doute pas de la véracité des propos. Et a bien y réfléchir, ça n’est peut-être pas si fou que de ne pas avoir capter tout de suite qu’ils parlaient de la même personne. Chose qu’il explique à Natalia, songeur. Et surtout plus calme qu’il ne l’était tout à l’heure.

- C’est pas si improbable que ça parce que si je réfléchis bien, j’en ai pas parlé tant que ça avec Judith. Et quand elle me parlait de « sa » meuf, que c’était une peintre, mais je savais même pas son prénom à ce moment-là, c’était au stade du flirt et elle voulait pas se porter la poisse. Quant à moi, idem, je l’ai pas évoqué plus que ça.

Il hausse les épaules et enchaine sur le fait qu’il ait du mal à encaisser ce qu’il s’est passé, qu’il n’a effectivement rien vu venir. C’est presque lamentable lorsqu’on y pense. Trop aveuglé par cet amour qui, ce matin, lui donne l’effet d’une bonne gueule de bois qui lui tiendra la jambe pour plusieurs jours, voire semaines. Et comme il le dit à sa meilleure amie d’enfance, il a l’impression de passer à côté de quelque chose, d’un détail qui lui aurait échappé. N’importe quoi qui pourrait expliquer ce revirement de situation qui lui apparait presque irrationnel maintenant que toute cette colère redescend lentement et qu’il trouve le réconfort d’une personne proche comme Natalia.

- Je ne sais pas trop…c'était quelqu'un de bien, d'honnête.

De bien, d’honnête.
Quelle grosse blague, l’honnêteté n’a pas été la première des qualités que la jeune femme avait su lui montrer la veille… Pourtant, il ne dit rien, n’affiche rien, se contentant d’écouter Nat.

- Quelqu'un de sympa, pas du genre à se prendre la tête, honnêtement Jo, je vais pas te mentir elle faisait ressortir le meilleur de toi, vous étiez bien ensemble, elle t'a rendu plus confiant, plus heureux et c'est la raison pour laquelle je l'aimais bien, enfin tout du moins jusqu'à ce que ca tourne court…votre rupture a été dure pour toi, même si c'est ce que tu voulais toi aussi. Je pensais vraiment que c'était la bonne, que vous alliez fonder une famille et tout le tintouin, mais ca n'a pas marché la première fois alors peut-être que vous n'êtes juste pas fait pour être ensemble En tous les cas elle n'aurait jamais fait une chose pareille auparavant et si c'est le genre de personne qu'elle est devenue alors tu mérites beaucoup mieux crois moi.

Il encaisse, encore parfois perturbé par l’évocation d’un souvenir qui ne lui rappelle rien. Aucune émotion, aucune sensation. Ça le déstabilise d’entendre la jeune femme lui parler de toutes ces choses comme étant des faits réels, lui donnant l’impression que tout ça appartient à quelqu’un d’autre que lui. Il la croit les yeux fermés mais a du mal à imaginer que c’est de lui dont on parle, de ses propres souvenirs évaporés, envolés au profit d’un blackout, d’un mur de béton qu’il n’a toujours pas réussi à détruire et qui ne le sera peut-être jamais.
Josef l’écoute décrire la jeune femme qui correspond effectivement à ce qu’il connaissait d’elle avant-hier soir. Si tout ça s’est produit une fois, il semblerait que Daya ait eu le même effet sur lui pour la deuxième fois. Plus confiant, plus heureux. Elle l’avait aidé à sortir de ce trou noir qu’était l’absence de ses souvenirs, elle l’avait accompagné le temps de sa remise en forme, de la reprise de son job tout comme lui avait été présent lors de l’attaque de Noël où il l’a accompagné, bout à bout. Ils se sont mutuellement soutenus, ont mutuellement apportés quelque chose de positif à l’autre. Pour une deuxième fois, se détruire. Et il ne comprend pas pourquoi la finalité devait être la même que la précédente.

Natalia avait peut-être raison, peut-être n’étaient-ils tout simplement pas fait pour être ensemble, qu’à un moment ou à un autre, un élément extérieur ou non viendra foutre la merde et foutre en l’air tout ce qu’ils ont pu tenter de bâtir. Et cette nouvelle, il a du mal à l’encaisser. Quand bien même il ressent une colère profonde pour Daya, il n’en est pas moins presque douloureux d’entendre ce genre de vérité qui est malgré tout, la bienvenue.

Il se tourne vers Natalia, constatant qu’il s’était perdu dans ses pensées, sans décrocher un mot.

- T’as sûrement raison, peut-être qu’on est juste pas fait pour être ensemble si c’est pour se prendre la gueule comme ça un moment donné.

Le pompier se passe une main dans les cheveux, signe de lassitude, d’abattement. Il aurait aimé que les choses tournent autrement mais il ne se fait pas plus d’illusion. Il devra tirer une croix sur Daya, point barre. Aussi douloureuse soit cette décision.

- Si la Daya que tu me décris existe vraiment alors j’comprends pas comment elle a pu autant changer en « si peu de temps ». Il réfléchit quelque seconde, sincèrement perturbé par le tableau que lui peint Natalia et la femme qu’il a découvert hier soir. Peut-être que j’essaierais d’élucider tout ça mais plus tard.

Il n’était certainement pas prêt à confronter Daya, pas en l’état. C’était un coup à ce qu’il reparte dans une colère noire. Il s’abstient également de dire que vu tout ce qu’il lui avait claqué dans la gueule, il y avait peu de chance pour que Daya elle-même ne veuille le revoir ou même lui reparler.
Qu’il croit.
Josef se tourne vers sa meilleure amie qu’il attire contre lui, dans une étreinte sortie de nulle part, spontanée.

- Merci. Ca m’a fait du bien de venir te voir et te parler comme si j’avais dix ans.

Pour ce qu’elle lui a dit, le fait qu’il méritait beaucoup mieux, pour cette tendresse donnée.

- Et encore désolé d’avoir débarqué dans cet état. Est-ce que je peux me racheter en te payant un brunch ?

C’est le moins qu’il puisse faire pour lui avoir causé une frayeur pareille et pour l’avoir importuné aussi tôt le matin, pour l’avoir dérangé dans son petit quotidien familial. D’autant plus qu’un moment avec Natalia ne lui fera pas de mal, il a l’impression que ça fait une éternité qu’ils ne se sont pas retrouvés tous les deux, pour profiter entre frères et sœurs, discuter de tout et de rien. De sa vie à elle, de son fils et mari qu’elle chérie tant.

D’un geste affectueux, il claque – doucement, promis, il ne veut pas casser sa jambe en deux – le genou de Natalia, sourire aux lèvres.

-  Bon, on y va ? Comme ça tu me parleras de toi, de ton fils et du pourquoi t’étais pas loin de suivre l’exemple du mauvais grand frère que je suis.

Il prend tout ça avec humour et auto-dérision, préférant mille fois se concentrer sur la personne de Natalia, sa vie, plutôt que sur ses propres emmerdes qu’il préfèrerait enterrer pour au moins la journée avant de rejoindre ses collègues à cette course de charité.  Un bras autour des épaules de Natalia et le pompier dépose un baiser sur son front, non sans grimacer légèrement de douleur.
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