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 L'audace n'est que le commencement ...

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Fanny I. Fleury-Arnaud

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MessageSujet: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyVen 2 Juin - 2:11



L'audace n'est que le commencement ...



Ce soir, tu repensais à de lointains souvenirs, enfin lointain, cela dépends du point de vue évidemment, pour toi c'est assez lointain, mais si tes parents étaient encore là, pour eux, cela ne serait pas si lointain, tu le sais pertinemment parce que pour eux, le temps filait à la vitesse de la lumière. Une année s'écoulait pour eux comme un mois pour toi, tu en avais presque l'impression parfois quand tu n'étais qu'une simple serveuse dans ce bar. Tes parents avaient toujours des milliers d'idées à mettre en oeuvre, c'est pour cela que les burgers du moment changeaient aussi souvent à l'époque. Aujourd'hui tu as gardé cette tradition, mais les burgers changent un peu moins souvent à vrai dire. Et oui, tu essayes de faire au mieux pour satisfaire une clientèle pas toujours des plus commodes. Mais ce soir, tu repensais à cette première soirée ici au Blue Frog's alors que tu n'étais encore qu'une enfant. Oui, tu n'avais pas guère plus de 13 ans quand vous êtes arrivés ici, à moins que ce ne soit une année de moins. Il faudrait que tu regardes tes bulletins scolaires de l'époque pour le savoir. C'est ainsi que tu te mets à fouiller dans de vieux cartons. Parce que tu vis dans le même appartement depuis tout ce temps, au dessus du Blue Frog's, sauf que maintenant, il est tout à toi. Mais comme tu n'utilisais pas toutes les pièces tu as fais du rangement, mais jamais tu n'as pu te résoudre à jeter quoique ce soit. Alors, si jamais tu veux te replonger dans certains souvenirs, tu sais où est ce que tu dois te rendre, tout est bien étiqueté et ranger à sa place. Tu cherches donc le carton où il y a tes affaires scolaires à l'intérieur et tu le trouves enfin, après quelques instants d'hésitation. Il était bien dans l'ancienne chambre de tes parents qui contient quelques cartons importants à tes yeux. Cette chambre qui te parait si vide à chaque fois que tu y entre dedans, même des années après. Souvent tu t'allonges sur le lit et tu t'endors, c'est dans ces moments là que tu fais tes plus beaux rêves, comme si tu étais entourée d'un cocon protecteur. Mais là, tu as juste envie de te souvenir de quand tu es arrivée ici. En regardant le bulletin scolaire, tu te rends compte que tu es arrivée là quand tu avais donc 12 ans, tout juste en 2003 donc déjà. Le temps passe vite, tu ne pensais pas que quelques années plus tard, tes parents ne seraient plus là et que tu aurais pris malgré toi leur succession. Tu ne sais pas si c'est simplement un gâchis énorme, ou si c'est autres choses de différents. Tu ne sais toujours pas pourquoi tes parents sont morts, tu n'as pas l'ombre d'une piste à te mettre sous la dent, pas un seul témoin, rien du tout et la police n'aide pas vraiment, enfin, l'affaire doit être classé au fin fond d'un carton, à cause du manque de preuve. C'est drôle quand on y repense quand même, n'est ce pas ? Allez, tu regardes l'heure, il est 20h, tu as un peu faim, mais en regardant ce qu'il y a dans le frigo tu te rends compte que tu n'as rien, et qu'il faudrait faire des courses mais ce soir, tu n'as pas l'âme d'en faire. Alors, tu descends pour voir comment se porte le Blue Frog's. Ce soir, le gérant n'est pas là, c'est une de ces soirées où il est de repos en général même s'il est un peu là tout le temps, comme toi à vrai dire. Tu n'as pas d'horaires spécifiques mais tu es souvent là, en même temps, tu habites juste au dessus, alors s'il y a un soucis, tu peux rapidement arriver. Malgré ta jeunesse, tu inspires la confiance mais aussi la crainte, parce que tout se passe dans la détermination et l'audace de ton regard Fanny. Mais ce soir, tout se passe bien, plus que ça même. Alors tu viens derrière le bar et tu observes les gens. Tu vois des habitués, et puis, tu vois surtout Leo. C'est un habitué aussi, il est déjà venu chanter ici pour ton plus grand bonheur, alors tu lui fais un petit sourire. Il est auxiliaire pour personnes âgées, un noble métier pour de noble personne. Tu ne sais pas si tu en aurais eu le courage, toi tu aurais voulu devenir pompier, pour sauver des vies, c'était ce que tu devais faire, mais la mort de tes parents à tout fait capoter. Alors, un jour, tu te dis que tu vendras le Blue Frog's et que tu t'engageras. Tes parents n'approuveraient pas, alors pour le moment, tu ne le fais pas, tu n'as que 25 ans, tu as encore le temps quoiqu'il arrive. Peut être l'an prochain ? En tout cas, tu fais en sortes de toujours tenir la condition physique qu'il faut, au cas où. Perdue dans tes pensées, tu continue d'observer Leo sans te rendre compte que tu le fixes peut être avec un peu trop d'insistance.

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Leo Mills

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyLun 5 Juin - 17:28

ft. fanny
L'audace n'est que le commencement.

Quelques notes, une perdition des plus salvatrices. Leo s'y perdrait presque, dans cette ambiance qui n'appartient qu'à ses sons, qu'à ses paroles, qu'à cette musique qu'il vient créer et offrir pour le plus bonheur de ceux qui se sont tournés vers lui, ceux qui se sont présentés dans l'espoir d'avoir un peu de bon temps ; pari réussi. Parce qu'il les perçoit ces sourires, toutes ces bonnes ondes enfin partagées. Car ça lui avait manqué, plus que de raison, de pouvoir s'ouvrir musicalement à autrui, ne donner qu'un peu de joie quand les temps commencent à se faire plus durs qu'ils n'avaient pu l'être quelques semaines auparavant, lorsque l'hiver peinait à s'estomper. Alors il le savoure, ce moment, il laisse ceux qui se risquent jusqu'à lui le remercier tandis qu'il range ses biens, acceptant l'aide d'un serveur plutôt poli et franchement séduisant ; mêler l'utile à l'agréable disaient-ils. S'en suit l'invitation à prendre un verre, cadeau de la maison s'il en croit ce qu'on lui dit et ce à quoi il sourit, sympathiquement, comme pour ne rien changer à ses habitudes. Ça suffit à Leo pour savoir que sa soirée ne sera pas mauvaise, que les choses pourraient être pires ; elles l'ont déjà été et, d'ailleurs, suffisamment. Assez pour qu'il ne fasse le choix de les oublier, rien que pour ce soir, rangeant finalement sa guitare pour la laisser en sécurité derrière le bar, là où celui qui lui était venu en aide disparaît un instant pour finalement ne pas revenir, pas de suite en tout cas. A sa place, une jeune femme qu'il commence à connaître de par ses nombreux allés et venues par ici. Propriétaire de ce qu'il a cru comprendre, une âme charitable qui aura accepté son dérivé de jazz et qui aurait su lui donner une chance agréable, une chance des plus inestimables de ce que certains diraient, ça au vu des pourboires qu'il parvient à récupérer de ses prestations, insistant néanmoins souvent pour que tout ça ne leur revienne. Parce qu'il ne joue pas pour l'argent mais bien pour le plaisir, pour cette passion partagée qu'ils auront su finalement apprécier. Raison pour laquelle il vient lui rendre son sourire, celui qu'elle vient offrir en salutation alors qu'il essaie de se frayer un chemin dans la petite foule de plus en plus dense pour la soirée dans l'espoir de trouver une place, rien qu'une petite place, n'importe où, juste dans l’optique de pouvoir se reposer, baisser les bras ne serait-ce qu'un court instant, une fraction de seconde qui viendrait marqué le véritable commencement de cette soirée. Une petite place qu'il parvient enfin à trouver tandis que quelques uns de ses amis le rejoignent, la conséquence d'un sourire qui ne fait que croître alors qu'il se propose d'aller chercher les verres, gentleman comme toujours, désireux de toujours faire avant les autres, de retrouver aussi les traits d'un serveur intéressant bien qu'il s'abstienne encore de le dire. De le dire mais pas de le montrer, parce qu'il y revient, ce dernier, prêt à le servir comme si personne d'autre n'était en train d'attendre ; ironiquement parlant.

Et si son attention s'était faite accaparée par la présence de cet homme, c'était sans compter le regard qu'il sent peser sur lui depuis peu ; pas méchamment mais de manière assez insistante. Aussi, son regard vient balayer les alentours jusqu'à ce que ses prunelles ne se posent sur la petite blonde postée un peu plus loin. Il lui faudra un petit moment de réflexion pour finalement s'élancer, demandant à celui qu'il était venu sollicité s'il peut servir ses amis à sa place, délaissant un généreux pourboire d'avance auquel ce dernier répond par un clin d’œil ; geste qui arrache un large sourire à Leo qui se défait de sa place, de quelques pas seulement. « Vous avez de la chance que ce ne soit que moi. » Sa voix s'extirpe d'entre ses lèvres, plus sûre lorsque quelques verres d'alcool viennent souiller ses veines et le sang qui y voyage. « D'autres vous auraient demandé ce que vous cherchez. » Plaisante-t-il, sous-entendant l'humeur massacrante de certains lorsqu'ils se risquent ici, parlant aussi en connaissance de cause pour s'être déjà presque fait frappé en pleine musique parce qu'il dérangeait une conversation ; souvenir qui lui arracherait presque un rire franc quand il y repense. « Les gens s'énervent pour rien maintenant, de toute manière. » Et c'est malheureusement vrai, n'importe qui le saurait. « Qu'est-ce qui vous arrive pour être aussi songeuse ? » Demande-t-il finalement, conscient que ce ne sont pas ses affaires mais il était parvenu à arracher de lourds secrets à Daniel en seulement quelques mots alors pourquoi pas elle ? Après tout, il n'a jamais été que celui à qui on donne sa confiance aisément parce qu'il l'est, finalement, de confiance. Il l'a toujours été. Et bien qu'il en soit content, le but premier de sa question fut de calmer son inquiétude quant à des traits qu'il commence à bien connaître. Elle savait ce qu'il faisait, ce qu'il était. Elle sait certaines choses concernant sa vie et les tourments qui grognent dans un recoin de son âme. Ils ne sont plus inconnus et il part de ce principe-ci pour s'oser à s'occuper de ce qui pourrait, elle aussi, la tourmenter. S'occuper des autres pour ne pas avoir à s'occuper de soi. « Ah, au fait. C'était dans ce que les gens m'ont donné. » Se souvient-il finalement, sortant de sa poche quelques billets abandonnés sur le dos de son piano, un peu plus tôt, petite somme qu'il n'accepte pas comme chaque soir passé ici et qu'on lui dira sûrement une fois de plus de garder. Il fait partie de ceux dont la bonté les perdra, de ceux qui pensent que le monde – un jour – pourrait leur rendre cet élan de gentillesse instinctif à l'égard du monde. Des idiots, en somme. C'est ce qu'il est, un idiot au cœur trop grand et à l'espoir facile ; parce qu'il n'a pas su l'être au bon moment, parce qu'il n'a pas su prendre conscience de l'importance que ça aurait pu avoir. Désormais masque aux ténèbres qu'il renferme, à ce chagrin qui sent s'élargir et contre lequel il ne peut néanmoins rien faire.

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Dernière édition par Leo Sanders le Mar 26 Sep - 18:23, édité 1 fois
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Fanny I. Fleury-Arnaud

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyMar 6 Juin - 14:15



L'audace n'est que le commencement ...



Ce soir, comme chaque soir passé ici, tu étais la petite blonde souriante derrière le comptoir qui fait souvent son tour en salle pour savoir si tout convient à ces clients, les réguliers que tu commences à bien connaître, et ceux qui sont là de façon occasionnelle, tu ne fais pas de distinction. Parce que tu le sais, c'est en voyant tout le monde et en prenant de leurs nouvelles que tu gagnes leur coeur et que peut être ils reviendront ici pour devenir des habitués. Tu le sais parce que depuis que tu es devenue propriétaire, tu as su gagné des clients de cette façon afin de te faire un bon chiffre d'affaire, encore plus confortable que du temps de tes parents, un temps où tu n'étais qu'une humble serveuse qui s'efforçait de simplement bien faire son travail. Aujourd'hui, tu es au dessus de tout cela, parce que tu as l'appartement à l'étage mais surtout parce que tu es propriétaire du lieu. Mais tu n'as pas changé ta façon de travailler, non. Tu restes très souriante, courtoise, aimable, tu es même devenue plus généreuse parfois en offrant quelques verres, par-ci par là. L'autre jour, un de tes réguliers n'avait pas assez d'argent pour payer son dernier verre. Il n'avait pas sa carte sur lui, et même s'il n'habite pas loin, il t'avait dit qu'il pouvait passer chez lui pour la récupérer et retirer un peu d'argent pour compléter le tout. Mais tu lui as gracieusement offert le verre avec un doux sourire et quelques paroles aimables. S'il avait consommé plus que prévu, c'était qu'il se sentait bien dans le cadre du Blue Frog's, n'est ce pas ? Oui, c'était une certitude. Pour tes employés, tu faisais en sorte d'avoir seulement des gens souriants. Si vous voulez postuler et que lors de l'entretien d'embauche, vous n'êtes pas assez souriant, vous pouvez être sûrs de ne pas être pris. Après, il y a un minimum à avoir, mais si vous tirez la tronche pendant que vous êtes observés par toi, Fanny, les chances sont très minces. Surtout qu'en général, le Blue Frog's ne manque pas de personnels. La transition entre tes parents et toi a été un peu difficile, mais depuis, tu as réussis à prendre le dessus pour que tout aille bien pour toi. Et c'est le cas, tu as instauré ta patte sur le bar, tout en restant dans la continuité de ce que tes parents proposaient. Tu as imposée un peu plus de régularité pour les burgers par exemple, les changements se sont fait au mois, plus au grès des envies de tes parents qui pouvaient décidés de changer de recette du jour au lendemain en fonction des courses qu'ils pouvaient faire. Pour le reste, tu n'as pas changer tellement de choses. Tu as privilégié le personnel, en fonction de leur besoin, tu as donc adapté leur temps de travail. Certains avaient besoins de plus d'argent, et si tu n'avais rien à leur reprocher, tu as accepté de leur augmenter leur contrat par exemple, de même pour ceux qui avaient besoin de souffler, ou d'avoir une plus grande vie de famille. Au final, après la période de transition, tu as embauchée deux personnes.

Mais ce soir, s'il y avait suffisamment de mains pour servir tout le monde, tu avais décidé de venir voir comment cela se passait. Leo avait donné un petit concert, quelques choses qu'il savait faire à merveille, dont le secret était bien gardé, mais que la majorité des personnes aimaient. Il y a parfois des mécontents, mais cela est inhérent à votre commerce, les bars, les restaurants et tout. Il était donc là avec des amis et toi, tu venais d’apparaître, tu lui avais fait un petit sourire en guise de salutations avant de te perdre dans les méandres de ton esprit, pensant à ces souvenirs que tu venais tout juste d'explorer à l'étage au dessus. Tu ne t'étais pas rendue compte qu'après ton sourire, tu avais continué de le fixer de façon abrupte et presque trop insistante, comme si tu n'étais pas encore rentrer dans la peau de Fanny, la propriétaire du Blue Frog's et que tu étais simplement une jeune femme parmi les autres. Sa première remarque te fit sourire d'avantage, te faisant par la même occasion revenir sur terre, pour ainsi dire. Instinctivement alors tu détournais le regard quelques instants, comme pour lui dire inconsciemment que ce n'était pas ce que tu voulais qu'il pense. Ce n'était que lui, que Leo, le doux musiciens, passionné qui venait là de temps en temps. Vous n'êtes pas encore les meilleurs amis du monde, non, mais une certaine complicité s'est développée entre vous deux, comme si cela pouvait aller plus loin, jusqu'à des confidences qu'il ne devrait pas entendre. Mais à qui pourrait-il le répéter ? Et puis Fanny, est ce que tu as vraiment des choses à cacher ? Non, tout le monde connait ton histoire, du moins, les événements assez récents. Tu n'étais que la serveuse des propriétaires, puis ils sont morts, tes parents sont morts et malgré tes envies d'ailleurs, tu n'as pas voulu salir leur mémoire en accédant à leur voeux, celui où tu as repris le Blue Frog's qui continue d'avoir bonne réputation. Il faut dire qu'il est quand même bien situé dans la ville alors cela y fait, mais il est plus simple de faire couler une affaire, que de la maintenir à un bon niveau. Mais tu as repris fièrement le flambeau, tu as eu l'audace de le faire, et cette audace paye actuellement. Leo te dit que les gens s'énervent pour un rien et cela te laisse échapper un petit rire. Il fait évidemment référence à ce client qui l'a frappé l'autre jour alors qu'il jouait avec passion une chanson un peu mélancolique. Soit disant, il jouait trop fort et l'homme ne pouvait pas parler correctement. Mais, le client a été rabroué gentiment. S'il ne veut pas entendre de musique, il peut se mettre plus loin, ou alors, partir d'ici. Le client a décidé de partir, te semble-t-il ce jour là, mais bon, ce n'est pas ton affaire, le type a eu de la chance que Leo ne porte pas plainte, il a eu de la chance d'avoir à faire à Leo, parce qu'il s'était amusé à te toucher, cela n'aurait sans doute pas été le même résultat. Soit il s'en serait pris un bon entre les jambes, soit tu serais allé porté plainte pour coups et blessures. Mais peu importe, cette histoire prêtait plus à rire qu'autre chose à présent. Il te demanda alors ce qui te laissait songeuse de la sorte.

" Pardonnez moi, ce n'était pas volontaire. Mais si je suis songeuse, c'est simplement, parce que je repense à ce qui s'est passé ici, avec mes parents. Je me suis replongée dans un vieux carton, pour ressortir mes vieux bulletins de notes, rien d'important en somme. "

Et finalement, tu balayes de la main ces pensées avec un petit geste de celle de droite, pour l'agrémenter d'une petite moue avec les yeux regardant le ciel. Tu ne sais pas ce qu'il attendait vraiment comme réponse, peut être autres choses, mais si tu es restée figée sur Leo, ce n'est pas simplement pour non plus. Tu aimes l'écouter jouer de la musique, tu aimes cette passion qu'il a pour cela, et en fin de compte, tu aimes l'homme plus que tu ne veux bien te l'admettre. C'est un véritable passionné, que ce soit pour la musique, ou pour son travail avec les personnes devenues d'une grande sagesse avec le temps. Puis finalement, il te pose les pourboires qu'il a reçu sur son piano sur le comptoir. Il n'a jamais voulu les garder pour lui, preuve s'il en est qu'il vient surtout ici pour transmettre sa passion, pour se faire plaisir et pour faire plaisir aux personnes qui sont là. C'est quelques choses que tu ne comprends pas totalement cependant, mais toi à l'époque, les pourboires te faisaient un petit plus à la fin du mois, un petit plus non négligeable l'été notamment. Mais le fait qu'il refuse de garder l'argent, te fait comprendre qu'il est vraiment passionné et désintéressé à l'intérieur. Tu te dis qu'il n'y a finalement pas tant de personnes comme lui sur terre, que toi-même tu es sans doute moins pure et bonne que lui à l'intérieur. Si tu savais jouer du piano, tu ne te priverais pas de garder tes pourboires pour toi seule, puisque le mérite n'en revenait qu'à toi.

" Vous êtes sûr que vous ne voulez pas les garder ? Les gens vous ont donnés cette argent parce qu'ils ont appréciés votre prestation, il vous revient de droit. Gardez-le, je vous en pris. "

Tu ne voulais pas faire suppliante, et s'il refusait, tu n'insisterais pas le moins du monde, mais voilà, c'était son argent, et toi-même tu en avais bien assez, tu n'en manquais pas vraiment, alors tu partageras avec les autres lorsque la soirée sera finie ou presque, puisque de toute évidence, malgré ton beau petit discours, il n'en voudra quand même pas.

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Leo Mills

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyJeu 8 Juin - 22:51



ft. Fanny
L'audace n'est que le commencement.


« Pardonnez moi, ce n'était pas volontaire ; à cela, il n'offre qu'un rapide coup de main comme pour lui faire comprendre que ce n'est rien, Leo n'est pas contrariant, il ne l'a jamais été. Aussi, il ne la blâme pas, pas le moindre du monde, davantage en l'écoutant, davantage en laissant la Belle se justifier. Mais si je suis songeuse, c'est simplement, parce que je repense à ce qui s'est passé ici, avec mes parents. Il aurait préféré qu'elle ne le fasse pas. Parce qu'il baisse la tête, gêné. Parce qu'il connaît cette manière de se perdre et les séquelles que ces songes peuvent laisser. Il les connaît sûrement même par cœur pour les expérimenter chaque soir que Dieu fait, là, entre les murs d'un appartement qu'elle n'a pourtant jamais songé. Claudia lui manque, plus que de raison, sûrement autant que ses parents quand elle vient en parler. Ce pourquoi il ne réagit pas, ne donnant en réponse à la petite blonde qu'un silence compatissant comme par peur de s'étaler sur le sujet, comme par besoin de ne pas succomber à la tentation de parler de sa sœur et donc de ceux qu'elle s'est vue perdre aussi par le passé. Je me suis replongée dans un vieux carton, pour ressortir mes vieux bulletins de notes, rien d'important en somme. » Aussi il acquiesce, mêlant un triste sourire au regard qu'il vient poser sur elle. Il n'y a pas de mots, pas de phrase miracle pour apaiser la conscience qui se torture sans qu'on ne puisse y faire quoi que ce soit. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, d'avoir cherché. Leo a fait son possible pour se défaire de ses tourments, pour se défaire des ombres qu'à laisser la disparition de sa mère, de sa sœur, de son frère aussi, finalement, en grande partie. Il n'est pas sans savoir la douleur que laisse la solitude quand elle s'invite et s'ancre dans la vie d'une quelconque personne, dans la sienne comme elle a pu déjà le faire par le passé. Il compati, c'est là tout ce qu'il soit en mesure de faire tandis qu'il s'essaie à un autre sujet, délaissant ses pourboires à la jeune femme qui lui prête volontiers son bar afin d'exercer ce dans quoi il n'a pas su percer. « Vous êtes sûr que vous ne voulez pas les garder ? Les gens vous ont donnés cette argent parce qu'ils ont appréciés votre prestation, il vous revient de droit. Gardez-le, je vous en prie. » Et c'est sur une note un peu plus joviale qu'il retrouve son sourire, levant les yeux au ciel tandis qu'il s'adosse davantage contre le comptoir, essayant de se soustraire à ce qu'il croit être des mensonges finalement, bêtement bien-sûr mais tout de même. Il ne croit mériter cet argent, il ne croit pas l'avoir gagné justement, amoureux des musiques qu'il produit et qu'il fait entendre, laissant toute sa passion se déverser sur les touches qu'il caresse mais loin d'être à même de penser que quiconque puisse réellement apprécier.  Confiance tremblante en ce qu'il compose, confiance fragile quant à ce qu'il croit un peu trop personnel pour être tout à fait compris.

« Donnez-les au jeune homme là-bas, alors. » Dit-il finalement, sachant ce sujet un peu trop tumultueux. Parce qu'elle insistera pour qu'il garde les quelques billets présentés et il fera de même pour qu'elle les lui prennent. C'est un cercle vicieux, quelque chose qui n'en finit plus et qui pourrait durer bien longtemps. Alors il y met court, venant de ce fait contempler un peu le garçon qui s'éloigne pour servir d'autres tables, s'intéresser à d'autres regards que le sien. Ce qui lui arrache un sourire, bien que triste, lui qui s'était trouvé un but pour ce soir, il s'en défait aussi rapidement qu'il n'en revient à sa nouvelle compagnie, tout aussi agréable à ne pas s'en méprendre. « La dernière fois que je suis venu, vous n'étiez pas là. Vous avez raté l'ignorance la plus totale de la part de la salle, c'était... honteux à souhait. » Vient-il ajouter sur une note un peu plus enthousiasme, bien décidé à en rire plutôt qu'à en pleurer ; après tout, il n'agit ici d'abord pour lui avant de le faire pour les autres. C'est un plaisir qu'il doit assouvir pour parvenir à le partager, il ne reviendra pas sur cette croyance. « J'ai eu de la chance que l'une de vos employés joue le jeu des applaudissements ; continue-t-il sur sa lancée, sachant que ces remarques pourraient faire sourire la Belle à qui il s'adresse. Je suis parti tout de même après, je ne voulais pas déranger comme la dernière fois. » Nouveau rire, nouveau souvenir qui vient lui rappeler à quel point la bonté peut être une option qui, aussi surprenant que ce puisse être, n'est pas attribuée au monde entier. « Rassurez-vous, en tout cas, ils sont un peu plus compatissants ce soir, vous n'aurez pas à en virer. » Une nouvelle plaisanterie, un nouveau sous-entendu quant à ce qu'ils ont déjà vécus, ici même d'ailleurs. Mais c'est aussi pour cette raison qu'il y revient, aussi souvent que possible. Parce qu'il se souvient de la manière dont elle avait pu réagir, de la manière dont elle était venue défendre le fruit de son imagination. Fanny s'était permise de rappeler qu'elle considérait sa musique comme étant la bienvenue et que, quiconque viendrait songer le contraire serait invité à rejoindre les portes par lesquelles il serait entré. Une consolation qu'il accepte à bras ouverts, davantage entre ces murs. « Vous ne vous lassez pas de cet endroit, sans indiscrétion ? » Parce qu'il s'est attardé sur ceux-là, parce qu'il est venu balayer la salle du regard, songeant au temps qu'elle a dû passer à faire remonter une affaire qu'elle aurait pu laisser tomber, sans remord peut-être, ou par amour pour ce qui n'est plu. Non, finalement, il comprend. « Je veux dire, vous n’espérez pas autre chose ? » Il se rattrape, il réoriente sa question, il fait au mieux pour ne pas avoir à raviver d'autres mauvais souvenirs ; comme ce qu'il a déjà pu faire, malgré lui, vraiment. « Si je peux me permettre, dîtes-moi si je vais trop loin bien-sûr, mais vous semblez encore... jeune ? » Et sa voix se teinte d’admiration ; car c'est le cas. Partir sur de grandes choses aussi tôt, il ne l'imaginait pas. Ce pourquoi il ne la juge pas, n'étant que sagesse, cherchant plutôt à savoir si ses rêves ne sont pas différents de ceux qu'elle fait perdurer pour quelqu'un d'autre.

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Fanny I. Fleury-Arnaud

Fanny I. Fleury-Arnaud

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyMar 20 Juin - 19:01



L'audace n'est que le commencement ...



Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu l'as fixé de la sorte, pourquoi lui, pourquoi pas un autre, pourquoi pas un point imaginaire sur le mur d'en face. Mais tu l'as fait, heureusement, Leo n'est pas le genre de personne qui t'en tiendra rigueur, parce que tu sais, enfin, tu es persuadée qu'il aime venir jouer du piano par ici dans ce lieu mythique qu'est le Blue Frog's. Enfin, pour toi ce lieu n'a rien de véritablement mythique, mais il est tellement particulier que pour le moment, tu ne te vois pas ailleurs même si tu sais que tu n'y feras pas ta vie entière. Au bout d'un moment, tu changeras d'air, même si tu sais que tu y réfléchiras à deux fois, sans doute même trois, parce que la symbolique de ces murs est si forte pour toi, tellement encrée en toi que tu ne sais pas si tu réussiras à t'en séparer véritablement. Peut être que tu en resteras la propriétaire à vie mais que petit à petit tu ne géreras plus grand chose ici, tu ne sais pas, tu ne saurais dire, une chose est sûre, tu as le Blue Frog's dans la peau et même si tes parents sont morts ici, il te le rend bien. Tu as dit à Leo que ce soir, tu t'étais laissé gagner par la nostalgie, et même si tu le vis bien à présent, elle t'a rongée férocement pendant plusieurs mois, elle te ronge toujours insidieusement de l'intérieur, mais elle est plus calme. Tu n'es plus là à pleurer sur ton sort comme cela fut le cas au tout début. Tu as du faire un deuil qui n'était pas prévu, tu as du faire un deuil trop rapidement, tu as t'imprégner de cette armure de façade, celle où tu es souriante, tout le temps, celle où tu es de bonne humeur, à chaque moment. Pourtant, même si cette armure est devenue ta seconde nature, par certains moments, tu repenses trop fort à certaines choses, tu te dis que tes parents pourraient être là pour t'aider, te conseiller, et qu'aujourd'hui, tu ne serais pas la propriétaire des lieux, mais peut être simplement une sorte de manager, à moins que tu ne sois encore plus ou moins en bas de l'échelle. Quoiqu'il arrive, tu as du apprendre vite, sur le tas pour devenir celle que tu es aujourd'hui. Tu n'as pas eu le choix, cela a été abrupt, tu es passée de la jolie petite serveuse, à la propriétaire des lieux en quelques minutes même s'il a fallu plusieurs mois pour t'y faire. En tout cas Leo ne dit rien par rapport à cette nostalgie qui a pu te prendre durant quelques heures aujourd'hui. Il semble te comprendre dans son regard triste, sans vouloir en ajouter une possible couche. Qui n'a jamais perdu un être cher ? Personne évidemment, personne n'est dans ce cas là, alors tout le monde peut te comprendre même si perdre ces deux parents, d'un coup, comme ça, n'est pas la plaie de tout un chacun. Tu ne connais pas assez Leo pour savoir quel être ou quels êtres chers il a pu perdre, et tu préfère ne pas lui demander, parce que même si tu l'apprécie, tu n'es sans doute pas assez proche encore de lui pour rentrer dans ce genre de détails là. Ici, tous les habitués connaissent ton histoire Fanny, tous, Leo y compris, cela fait partie du folklore entourant le Blue Frog's même si la plupart des touristes n'ont absolument aucune idée de ce qui a pu se passer, à quelques mètres de là, et c'est sans doute tant mieux.

Leo te pose alors ces pourboires sur le comptoir, les gens ont appréciés ce qu'il a fait, mais il n'en veut pas, il n'en veut jamais alors que pourtant, il a largement mérité ces quelques billets, ce n'est pas forcément une très grosse somme, mais avec ça, il pourrait s'acheter quelques bricoles utiles, un peu de nourritures, mais il ne semble pas en vouloir, comme si l'argent n'avait aucune importance pour lui. Tu ne dis pas que tu es accrochée à l'argent comme une sangsue, mais bon, il en faut pour vivre, pour faire tourner une affaire comme celle-ci. Il vient ici pour faire partager sa passion de la musique, alors cette argent lui revient vraiment de droit. Tu ne vas pas lui dire qu'il n'a plus le droit de revenir, tu aimes ce qu'il fait et visiblement tu n'es suis pas la seule. Mais lui, aime-t-il vraiment ce qu'il fait ? Parfois tu te le demande, comme s'il venait ici, simplement pour extérioriser quelques choses de personnels, comme si justement, il ne venait ici que dans ce but là, comme pour donner un peu de son âme aux clients qui sont là. Personne encore ne t'as dit qu'il fallait le virer ou qu'ils n'aimaient pas ses prestations. Certains te demandent même s'il sera là certains soirs, et quand ils réservent à l'avance, te demande leur réserver une place, un soir où Leo sera là. Parce qu'il vient régulièrement, les gens sont habitués à le voir, même s'il ne le veut pas, il fait partie du paysage du Blue Frog's. Certains pensent même qu'il est un employé du bar restaurant, mais non, ce n'est pas le cas, il est juste là pour jouer sa musique, pour faire contempler son art à tous ceux qui sont là au moment où il se délecte de ces notes si particulières. Il te dit alors de donner l'argent à un jeune homme dans un coin du bar. Est ce que le jeune homme s'est montré particulièrement attentif à sa musique ? Ou bien le désigne-t-il comme ça, par défaut ? Tu ne saurais dire, la tête du jeune homme ne t'est pas inconnue, puisqu'il désigne un des serveurs qui officie aujourd'hui. Peut être qu'il l'aime bien, qu'ils ont appris à sympathiser un peu ensemble depuis qu'ils sont tous les deux là, à moins que ça ne soit sans rapport. Mais tu ne vas pas insister plus par rapport à cet argent et tu le donneras au serveur. Ah non, tu as mieux, tu le feras donner à Leo, cela aura sans doute plus d'impact.

" Comme vous voudrez, vous n'aurez qu'à lui donner dans ce cas, je suis certaine que cela lui fera très plaisir. Il bosse bien, et dur, mais il n'a pas eu de formation particulière, alors il a parfois un peu de mal, mais il est véritablement passionné, alors entre passionnés vous devriez vous comprendre. "

Tu lui souris légèrement, comme pour lui faire comprendre que tu aimes ce qu'il joue même si ce ne sont pas des grands standards la plupart du temps, mais des mélodies personnelles, ou des reprises de chansons que tu ne connais pas forcément. Il vient alors te parler de l'avant-dernière prestation qu'il a fait ici. Tu n'as pas pu être là malheureusement et visiblement, ça ne s'est pas forcément très bien passé, mais bon, tu ne peux pas être là en permanence, même si tu apprécie le Blue Frog's tu as une vie à côté, n'est ce pas ? Ce soir là, les gens l'ont totalement ignoré, comme s'il n'avait pas été là, et cela te rends triste pour lui. Il ne le mérite tellement. Mais cela est la réalité des choses, certaines personnes ne sont pas aussi sensibles que lui ou toi. Si tu avais été là, les choses ne se seraient pas passés comme ça, il peut en avoir la certitude, tu aurais toi-même joué le jeu et fait en sorte que les clients aussi le joue, parce que durant son petit numéro, tu serais passée aux tables, et tu leur aurais parler de Leo, mais tu n'étais pas là pour le faire, alors leur insensibilité à pris le pas sur le reste, comme si ce monde partait en déliquescence. A vrai dire, c'était vraiment le cas, mais bon, tu ne pouvais rien y faire. Mais ton personnel avait joué le jeu, comme pour te prouver que tu ne l'avais pas choisi par hasard, comme pour te prouver que tu n'avais pas fait de mauvais choix. Peut être même que c'était le serveur à qui il veut donner le pourboire qui a joué le jeu la dernière fois, sûrement même. Ah mais non, il avait parlé d'une employée, ce n'était donc pas lui mais peu importe. Le pauvre est parti ensuite, de peur de trop déranger. Tu en diras quelques mots à ton gérant, parce que ce n'est clairement pas normal ce qui s'est passé ce soir là, vraiment pas normal.

" Je suis désolée que ce soit passé ainsi Leo la dernière fois. Croyez moi que je ferais en sorte que ça ne se reproduise pas. Si nécessaire, je virerais une nouvelle fois les clients condescendants. En tout cas vous auriez dû vous faire payer votre verre et votre repas en compensation. D'ailleurs, vous avez envie de quelques choses ce soir, c'est moi qui offre. "

Comme toujours lorsque tu étais là, même s'il y avait de grandes chances pour qu'il refuse un repas complet, comme si cela était pour compenser les pourboires, ou quelques choses comme ça. Tu ne voulais pas le forcer à la consommation cependant, ce n'est pas ton genre même si tu proposes toujours un café et un dessert à chaque client, ou presque. Tu te souviens une fois avoir virer une bande de garçons qui se moquaient de Leo justement, qui se fichait de sa musique. Tu t'étais assise juste à côté d'eux, comme si tu étais une client lambda pour les écouter, et ce que tu avais entendu ne t'avait pas plu du tout. Lorsque tu leur as dit qu'ils pouvaient s'en aller, ils étaient tout penauds, ils ne savaient plus quoi dire. Ils ont à peine pris le temps de finir leur assiette, de payer la note et de s'en aller. Même si tu avais perdu quelques clients, tu ne tolérais pas un tel manque de retenue. Que cela ne leur plaise pas était un fait, mais rire et se foutre aussi ouvertement du musicien n'était pas une chose qui te plaisait, peu importe s'ils avaient à peine ton âge ou pas. Dans ce genre de situations, ton âge n'est pas un frein, au contraire. Puis Leo lança un débat que tu avais déjà eu plusieurs fois en tête, mais la nostalgie avait toujours été la plus forte. En tout cas, tu lui fais un grand sourire, celui que tu fais finalement à peu de personnes, parce que celui-ci est vraiment franc et massif. Tu aurais pu aller voir ailleurs, tu aurais pu échouer, tu aurais pu vivre ton rêve, ta vocation, mais non. Tu es restée même si durant des semaines tu t'es posée la question. Devais-tu continuer sans tes parents ou ne devais-tu pas continuer ? Aurais-tu les épaules assez larges pour cette mission difficile mais pas impossible ? Tu aurais très bien pu laisser ce rôle à ton gérant, et si durant quelques mois, il a joué ton rôle, tu as finis par reprendre le dessus. Le temps a prouvé que tu avais les épaules assez larges pour tenir sur ton dos le Blue Frog's, en restant dans la continuité, mais aussi en le faisant à ta sauce, le personnalisant, juste ce qu'il fallait pour te l'approprier.

" Je pense que je ne pourrais jamais me lasser du Blue Frog's Leo. Jamais ce ne sera le cas. Après, c'est vrai, je suis jeune, j'ai encore la vie devant moi, je ne la passerais pas entièrement ici, c'est une certitude, mais ma jeunesse n'est en rien un handicap. Bien sûr, j'avais dans l'esprit de devenir soldat du feu. J'ai dû mettre ce rêve dans un coin de ma tête pour le moment, mais qui sait ce qui pourrait arriver dans quelques années ? Peut être que je finirais par vendre le bar et que je me lancerais corps et âmes en tant que pompier. Mais être ici est devenu une véritable seconde nature, et je veux rendre fiers mes parents, alors je serais ici le temps que je le juge nécessaire. Et vous y serez toujours le bienvenue. Toujours. "

Tu as essayé de ne pas trop t’étaler, parce que tu aurais pu en dire tellement, trop, mais ta réponse est sincère, très sincère. Oui, tu aimes être au Blue Frog's, mais oui tu aurais voulu devenir pompier. Tu continue à t'entrainer dur régulièrement pour garder cette condition physique irréprochable d'ailleurs. Un jour peut être que tu réaliseras ce rêve d'enfant, celui réservé habituellement aux petits garçons, celui qui était le tien, parce qu'au fond de toi, tu as ce courage, cette part de bravoure que personne ne pourra t'enlever. C'est sans doute ce courage qui t'a permis de faire face et de faire en sorte que le Blue Frog's reste au top.

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Leo Mills

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyDim 9 Juil - 15:08



ft. Fanny
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L'idée se glisse et s'ancre dans la tête de la jeune femme presque autant que la sienne, y aller. Il devrait y aller et lui donner et le simple fait d'y penser vient faire naître un sourire le long de ses lèvres qu'il cache en détournant le regard un instant, rien qu'un instant. Quelques fractions de secondes d’intimité pour une timidité qu'il ne contrôle pas toujours ; pas cette fois en tout cas. C'est honteux, ça le met mal à l'aise alors il essaie de passer à autre chose, il essaie de se concentrer sur les dires qu'il est venu énoncer, sur ces questions indiscrètes qu'il ne regrette pas d'avoir posé. Parce qu'en vérité, il ne la connaît que trop, de vu parfaitement mais pas tellement, pas plus que ça et ça l'attriste, lui, l'homme au grand cœur et à la parole facile. Ça l'attriste de ne pas avoir osé de pas plus tôt, de conversation quant elle se risquait à ses côtés, une mélodie en fond, l'ambiance propice pour celui qu'elle considère finalement comme un artiste. Ce qui l'enchante, ça lui fait plaisir ; plus qu'il ne pourrait finalement le dire. Et elle vient lui faire savoir que son talent ne devrait pas être ignoré, ça suite aux souvenirs d'une soirée qu'il n'oubliera pas, qu'il ne pourrait oublier. Ça l'amuse, en soit, d'y songer mais le regard que laisse percevoir Fanny lui laisse comprendre qu'elle n'aurait rien permis de ces actes-ci. Ça le réconforte dans ce qu'il essaie d'accomplir, apporter du plaisir à autrui et s'il y parvient ne serait-ce qu'à l'égard de la jeune femme, c'est une victoire comme les autres qu'il saurait apprécier. Mais elle demeure têtue, convaincue, il mériterait mieux et s'il n'était pas aussi modeste, Leo serait probablement d'accord. « En tout cas vous auriez dû vous faire payer votre verre et votre repas en compensation. D'ailleurs, vous avez envie de quelques choses ce soir, c'est moi qui offre. » Pour ne rien changer. Il lui rend son sourire, cette gentillesse dont elle use si souvent lorsqu'ils se croisent, comme ce soir, comme d'autres soirs. Leo acquiesce, poliment, loin d'être à même de pouvoir en user, là n'est pas son habitude, il l'a déjà dit, mainte et mainte fois finalement. Elle ne l'écoute pas, pas quand il vient se faire aussi tenace qu'elle ne pourrait l'être, un duel de force qui ne dure jamais trop longtemps ; chacun acceptant les choix de l'autre, ça sans que les propositions ne perdent de leur valeur. Elle le prouve ici, belle âme au grand cœur. Ce pourquoi il se risque finalement sur un sujet plus sérieux, plus dur, quelque chose qui vient faire perdre un peu d'éclat au regard qu'il guettait jusqu'alors. Il s'en veut déjà, se sentant rougir quand ce sourire l'atteint, ce sourire qu'il ne croise que peu souvent, celui qu'on aimerait apaiser au vu des secrets qu'il porte et qui l'écrasent. Et ce qu'elle laisse entendre vient lui rappeler ô combien l'univers peut-être cruel, parfois même un peu trop. Assez pour aider bien des âmes à se renforcer, parce qu'elle l'est finalement, forte. Fanny est désormais l'une des femmes les plus fortes qu'il puisse connaître et elle mérite haut la main ce titre, le peu d'histoire qu'elle lui permet d'entendre venant affirmer ce rang dans sa tête.

Aussi, il lui rend son sourire, il vient laisser ce faible rictus s'accrocher à ses lèvres tandis qu'elle vient affirmer qu'il sera toujours le bienvenu, évidemment, il n'en doutait pas ; pas le moindre du monde d'ailleurs. Elle s'est toujours faite accueillante, avide de l'entendre jouer, s'émerveiller de ses propres sons. Ça l'a conforté dans l'idée qu'il ne jouait pas pour rien en plus de son plaisir personnel. Non, la belle parvient à lui ouvrir les yeux sur les définitions qu'on pourrait attribuer au plaisir, à toutes ces choses qui nous échappe sans qu'on ait vraiment eu le temps de s'en rendre compte. Elle parvient à faire remonter une vérité des plus simples, à savoir que réfléchir n'a jamais été pleinement une solution ; car sans ça, la Belle serait déjà sur un tout autre chemin que celui qui les mène toujours ici, quelques soirs, elle par mémoire, lui par ce qu'il croit être un devoir. « C'est gentil, je n'hésiterai pas à venir un peu plus souvent alors. » Plaisante-t-il, estimant déjà monopoliser bien des soirées entre ces murs, parfois pour le plaisir des autres, parfois un peu moins. « En tout cas, vous êtes courageuse. » Fait-il enfin entendre en se décidant à se redresser, se laissant tenter par les bouteilles qui trônent là sous ses yeux, sous quelques lumières finement choisies, accueillantes, attirantes. Les bars ont toujours su faire vendre ce qu'ils pouvaient avoir de mieux, et cet endroit n'a jamais manqué à cette liste malgré les retenues du blond qu'il choisit de faire taire rien que pour ce soir. Aussi, il se risque à une commande que la jeune femme vient appuyer comme offerte, chose qui pourrait presque le mettre mal à l'aise mais sur laquelle il essaie au mieux de ne pas se concentrer. Il faut savoir abandonner, parfois ; davantage quand celle qu'on accompagne pour un moment parvient à se faire aussi têtue. Et ça vient s'imposer à nouveau, ce besoin de faire entendre qu'il ne souhaitait en aucun cas lui rappeler de douloureux moment. « Je suis désolé si mes remarques vous ont gêné ; tente-t-il alors de dire, venant guetter le regard de la Belle comme pour être sûr qu'elle acceptera ses excuses, probablement inutiles. Mais en soit, Leo reste ce qu'il a toujours été, un ours trop plein de gentillesse qui n'a de cesse d'être distribué, parfois à tord, parfois mérité. Aussi, il ne s'attardera pas sur cette conversation, loin de s'en foutre mais plutôt mal à l'aise de s'être fait aussi intrusif. J'y pensais, sinon ! Vous m'avez confié que vous aimez ce que je joue, peut-être que vous pourriez venir là où je travaille ? Je vous préviens, c'est loin d'être aussi... animé qu'ici, les personnes que j'accompagne ont laissé leur jeunesse passer mais ils sont tenaces et j'aime à leur rappeler que tout ça peut n'être que dans la tête. » Il s'arrête, essayant de s'assurer qu'elle vienne suivre ce qu'il énonce, remerciant le serveur qu'il contemple parfois, avide, d'un sourire plus séduisant que sympathique, réflexe sur lequel il revient rapidement. Concentré, il a du mal à l'être, parfois. « Je travaille dans une maison de repos, c'est pour ça que je disais tout ça. J'ai déjà dû vous en parler en fait. » Il se rattrape, au mieux, comme toujours. Tête en l'air.

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Fanny I. Fleury-Arnaud

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyJeu 27 Juil - 19:21



L'audace n'est que le commencement ...



Est ce que tu crois que tu devrais tenter ta chance avec lui ? Est ce que seulement tu veux te risquer à cela ? Non, tu ne le connais pas assez, et puis si cela se trouve, il est gay et tu ne l'intéresses même pas. Pourquoi tu penses qu'il peut l'être ? Parce que tu vois sa façon de regarder le serveur, tu te dis que s'il lui donne cette argent, ce n'est peut être pas aussi désintéressé que ça au fond, comme s'il offrait un petit cadeau d'amitié pour commencer, avant que cela ne devienne plus que cela, plus intense, plus intime. Leo est légèrement mal à l'aise vis à vis de cela, tu peux le voir mais ça ne te dérange pas, il fait ce qu'il veut, du moment, qu'il vient de temps en temps se faire plaisir ici et qu'il égaye les soirées un peu morose des gens de ce monde de fou. Leo n'est clairement pas reconnu à sa juste valeur, c'est un artiste qui a échoué dans les grandes lignes, dans les lignes du monde, mais ici, il est chez lui, au Blue Frog's, comme une deuxième ou troisième maison selon ces références, parce que tu supposes que sa première maison est son petit chez lui, puis son lieu de travail et qu'après ici c'est aussi chez lui, sa troisième maison donc, en quelques sortes. Même s'il ne considérait pas le Blue Frog's comme une de ces maisons, il pouvait venir quoiqu'il advienne aussi souvent qu'il le voulait, il le savait en même s'il y avait de la timidité dans son regard, il venait souvent ici. Il faut dire qu'une fois tu n'avais pas été là, et cela s'était mal passé, alors les prochaines fois, tu seras là, pour que son orgueil bien placé ne soit pas touché en plein coeur. Personne ne devrait avoir à subir cela, surtout dans ton établissement, surtout ici. Alors tu lui dis que s'il désire quelques choses ce soir, c'est toi qui offre, tu peux bien lui donner ce peu, même s'il ne désire qu'une boisson, il l'aura, tout ce qui est à la carte, il peut l'avoir, et personne n'aura rien à en redire. Tu l'aimes bien Leo, même si au final, tu te rends compte que vous n'avez jamais vraiment pris le temps de discuter lui et toi, choses que tu vas réparer ce soir, parce qu'il le vaut bien. Tu l'écouterais toute une journée sans te lasser, tu en es presque persuadée. Peut être qu'il se lasserait avant toi d'ailleurs, et cette idée te fait sourire, parce quand il le faut tu sais faire preuve de beaucoup de patience. Mais la patience n'est rien quand vos oreilles sont doucement cajolées par une belle mélodie, alors tu te dis que ce ne serait même pas de la patience, juste une passion musicale qui te consumerait, qui vous consumerait, lui en jouant, toi en l'écoutant. Tu lui parles un peu de ton vécu, du pourquoi c'est toi la propriétaire de ces lieux, mais surtout de ceux à quoi tu aspirais avant de reprendre le flambeau, bon gré mal gré. En tout cas, tu lui dis et lui affirme qu'il sera toujours le bienvenue ici, ce qui à l'air de le ravir. Mais il ne pouvait pas en être autrement. Il te dit qu'il n'hésitera pas à venir plus souvent et ce sera avec joie. Il fera toujours comme à son habitude, il préviendra suffisamment à l'avance pour pouvoir monopoliser la petite scène avec son piano. Il n'est pas impossible que tu organises d'autres petites choses mais en règle général, il a tout loisir de venir. Puis, il vient à te dire que tu es courageuse. Ton regard se montre plus expressif que tu ne le veux. Tu ne te sens pas si courageuse que cela à vrai dire, enfin, pas plus que ça, mais peut être que tu ne t'en rends même pas compte, alors tu attends son explication. Mais aucune ne vient, comme si cela était normal qu'il te trouve courageuse. Il se met alors à regarder les bouteilles et finalement, il choisit un verre qu'il aura gratuitement. Tu le fais bien savoir à la personne qui le lui sert, c'est offert par la maison, et ça le gêne presque. Mais il vient mettre un peu plus de vie ici, alors il y a bien droit. Tu repenses au fait qu'il te trouve courageuse. Cela doit sans doute venir du fait que tu as su faire front suite au décès de tes parents, même si ça n'a pas été simple tous les jours, surtout au début. Mais tu es là, depuis plusieurs années maintenant, et l'affaire tourne bien comme tes parents l'auraient voulu. S'ils étaient encore là, tu serais sans doute en train d'éteindre un feu à l'heure qu'il est, ou simplement de relever une grand-mère qui serait tombée dans son escalier. Tu n'aurais peut être pas rencontrer Leo, tu ne sais pas, tu ne lui aurais peut être pas adressée la parole de la sorte. Puis il s'excuse encore par rapport à ces questions, ce qui te fait sourire.

" Ne vous formalisez pas sur cela. Après, tout, vous venez souvent ici mais nous n'avons pas vraiment l'occasion de discuter de la sorte, donc il faut en profiter un peu. "

Mais pas trop non plus, mais ça tu te gardes de le lui dire, car sinon, il risque de ne jamais te poser d'autres questions, parce qu'il aura peur de mal faire, ce qui ne serait pas forcément exact. Tu ne caches pas ta vie aux yeux des gens, mais tu n'es pas là non plus pour attirer leur pitié, tu n'en veux pas, parce que finalement, tu n'en as pas besoin. Ton histoire est triste, c'est un fait, mais tu es une grande fille à présent et tu sais te débrouiller comme il faut. Puis soudain, il te fait une proposition que tu n'aurais jamais soupçonné venant de sa part, preuve s'il en est qu'il t'apprécie, sinon, il ne te le proposerait pas. Il te propose de venir le voir sur son lieu de travail, une maison de retraite. Tu ne te souvenais plus qu'il travaillait dans ce domaine mais maintenant qu'il le dit, cela te revient, vous aviez du en parler rapidement au détour d'une petite conversation.

" Oui, ça doit être moins animé, c'est un autre charme. Et vous leur jouer de la musique aussi ? Comme ici, ou vous faites d'autres choses ? En tout cas, l'invitation me plairait bien oui, c'est quand vous voulez. "

Tu es ton propre patron donc, tu peux y aller quand tu veux, mais surtout quand ça l'arrange, parce que tu ne t'y connais pas très bien en personnes âgées alors tu ne veux pas devenir un boulet en plus pour lui, en tout cas un poids en plus, ce serait dommage quand même.

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Leo Mills

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptySam 16 Sep - 21:15



ft. Fanny
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« Ne vous formalisez pas sur cela. Après, tout, vous venez souvent ici mais nous n'avons pas vraiment l'occasion de discuter de la sorte, donc il faut en profiter un peu. » Des mots qui lui arrache un sourire tandis qu'il vient à y penser, en effet, longs ont été les instants passés ici sans qu'il ne s'en approche, sans qu'il ne vienne lui adresser la parole, sans qu'il n'en ait réellement l'occasion en tout cas. Aussi, oui, il compte en profiter, faire au mieux, tenir sa place sur le comptoir, celle qu'il vient de s'octroyer et qu'on lui jalouserait presque dans certains cas. Il est un privilégier pour sa musique, pour sa personne, pour ce qu'il peut offrir bien qu'à sa manière. Et si certains se seraient vanté de pouvoir avoir cette chance, Leo n'en fait rien, l'acceptant presque avec gêne tant son but n'a jamais été celui-ci. Ce qu'il souhaitait entreprendre est déjà acquis, le plaisir d'une musique qui pourrait ensuite plaire. Elle lui a plu, à elle, et c'est suffisant en sachant qu'il n'est actuellement nul autre part qu'au cœur de son établissement. Raison pour laquelle il s'y risque, raison pour laquelle il lui donne cette invitation, celle à le rejoindre, celle à venir le trouver là où il passe la plupart de ses jours, là où il s'engouffre dès lors qu'une légère peine s'abat contre son esprit un peu trop fragile ; davantage ces derniers temps. Il n'a aucune idée de la manière dont elle pourrait le prendre, loin de penser à mal, loin d'imaginer que certains pourraient prendre cette avance pour de la drague. Lui reste dans l'idée qu'il peut avoir à faire à une potentielle amie, une âme avec qui il pourrait aisément s'entendre, davantage en sachant qu'elle sait l'entendre comme il voudrait être entendu, parfois, lorsque ses notes se perdent dans les méandres de présences peu agréables et loin d'être aussi attentives qu'elles ne devraient l'être. Elle a su se faire intérêt en plus d'être agréable et c'est ce qu'il vient apprécier, ce qu'il vient découvrir avec un peu plus d'intimité ; Leo a toujours su se faire sociable, plus qu'il ne pourrait au départ y paraître par son silence et cette manière de tout observer sans jamais trop insister. Puis, finalement, au-delà de ses pensées. « Oui, ça doit être moins animé, c'est un autre charme. Et vous leur jouer de la musique aussi ? Comme ici, ou vous faites d'autres choses ? En tout cas, l'invitation me plairait bien oui, c'est quand vous voulez. » Une invitation acceptée, un projet à mettre en œuvre ; Leo parvient déjà à imaginer le sourire de la Belle et l'enthousiasme de ses résidents. Parce qu'ils apprécient la visite, davantage quand elle vient accompagner l'homme qu'il peut être à leur égard. Raison pour laquelle ça l'enchante déjà, raison pour laquelle il la gratifie d'un merci avant de revenir sur bien de ses dires.

« J'essaie de les faire jouer avec moi, principalement. » Il s'y risque, il vient tenter de piquer sa curiosité, plutôt fier de ce qu'il parvient à faire avec ces personnes-là, avec toutes ces âmes qui n'aspirent qu'à vivre malgré les longues années déjà écoulées. « Au début, ils font les timides mais ils savent se faire aussi fous que moi dans certains cas et c'est ce pourquoi j'aime autant ce que je fais en musique. Ils m'aident beaucoup à trouver de l'inspiration, ils sont pleins de surprises et c'est assez impressionnant des fois. » Vient-il confier, enfin, de plus en plus à l'aise à l'idée de parler de lui, plutôt d'eux, parce qu'ils sont aussi une partie de sa vie désormais. Aussi, il se perd dans ses explications, lui laissant comprendre que bien de ses morceaux ont été conçus avec ces personnes, avec finalement ce qu'ils devraient appeler « patients » plus qu'« amis » ; bien qu'il en soit désormais incapable. « Sinon je les prends en photo. J'adore ça aussi, la photographie, depuis que je suis un peu plus jeune. J'avais la mauvaise habitude d'embêter ma petite sœur avec ça... ; un sourire un peu bloqué, une once de tristesse qui se loge le long de ses traits. Il peine à continuer, baissant le visage en venant évoquer ce qu'on a pu lui enlever mais il persiste, sachant l'histoire de la Belle toute aussi douloureuse que la sienne. Elle ne peut que comprendre, c'est ce qu'il vient penser, ce qu'il essaie de se faire entendre. Ça me permet d'avoir encore quelques souvenirs de quand elle était encore là. » Termine-t-il finalement, conscient d'avoir dévié, d'avoir perdu cette joie tout juste ravivée. « Désolé. » Il s'excuse, s'offrant une gorgée de ce qu'on lui a apporté, essayant de prendre sur lui, d'offrir un nouveau chemin à cette conversation qu'il a pu faire ternir. Aussi, il en vient à sortir son téléphone qu'il déverrouille, fouillant la galerie de photos qu'il possède dans celui-ci, usant de quelques secondes pour finalement lui tendre un aperçu des visages qu'il peut côtoyer chaque jour dès lors qu'il franchit les portes de la maison de repos. Il lui offre une bride de ce qu'elle pourrait découvrir, là, en ligne, les patients avec qui il se considère bien assez proches, posant devant une série de photos qu'il avait pu faire, désormais exposée dans le couloir des appartements des lieux comme pour rappeler à chacun qu'ils ne sont pas seuls, plus maintenant. « Ce sont les personnes dont je m'occupe et là, ce sont les photos que j'ai déjà pu prendre d'eux. Je ne fais que du noir et blanc mais ils aiment assez alors j'ai pas arrêté ni même essayé autre chose. » Continue-t-il finalement sur sa lancée, se rapprochant un peu de la Belle comme pour tenter de lui illustrer ses dires en se servant de la photo qu'il agrandit sur chaque visage, sur chaque sourire qu'il aime souvent à contempler. « Ils aiment avoir de la compagnie alors je pense que vous serez très bien reçue. » Et il pense ce qu'il vient lui dire, ce qu'il vient faire entendre en continuant de faire défiler ses photos comme dans l'espoir qu'elle ne regrette pas d'avoir déjà accepté. « Ça les aide à ne pas se sentir comme dans un centre mais plutôt chez eux avec des amis. »

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Fanny I. Fleury-Arnaud

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyDim 24 Sep - 17:10



L'audace n'est que le commencement ...



Tu es heureuse de l'avoir ici, de temps en temps, pour égayer les soirées, parce que même s'il ne le revendiquera jamais, il fait partie de l'histoire du Blue Frog's à présent, même si aucun contrat officiel ne le lie à celui-ci. Mais il est venu, plusieurs fois, et nul doute qu'il reviendra encore et encore pour faire admirer à nos oreilles de belles mélodies, celles qu'il sait bien joué, dont il a le secret. En tout cas toi, tu aimes beaucoup, et tu espères que les clients aussi. Tu n'as pas connu de baisse de fréquentation les soirs où il a été annoncé, au contraire, tu avais même souvent un peu plus de monde, enfin, la plupart du temps. Mais certains ne sont pas réceptifs, et c'est bien dommage, parce que finalement, il se fond à la perfection dans le décor comme s'il était là en permanence, alors qu'il passe le plus clair de son temps dans cette maison de retraite dans laquelle il vient de t'inviter. C'est une invitation qui te surprends un peu, mais en vérité, elle te fait terriblement plaisir. Parce que même s'il vient de temps en temps jouer un peu de musique ici, vous ne vous parlez pas autant qu'il le faudrait pour tisser votre amitié, mais ce soir semble être un autre soir, celui où les fils s'entremêlent pour devenir plus forts. Tu acceptes bien entendu son invitation, tu ne te voyais pas la refuser, parce que mine de rien, tu ne vois pas beaucoup de personnes âgées, tu ne les connais pas bien, et si dans le futur tu réalises ton rêve, peut être qu'il te faudra en aider plus que tu ne le crois ou que tu ne le penses. Parce qu'être soldat du feu, ce n'est pas simplement faire des gestes héroïques en permanence, non, tu le sais bien, c'est aussi faire des gestes simples mais que certaines personnes ne peuvent plus faire ou alors elles sont ont besoin d'aide pour cela. Leo semble ravi que l'invitation soit acceptée, puisqu'un petit merci sort de ces lèvres avant qu'il t'en dise un peu plus, mais il n'a pas à te remercier, parce qu'il aurait très bien pu ne rien proposer du tout, ne jamais te faire cette invitation, ô combien intéressante à tes yeux. Il te dit donc qu'il essaye de les faire jouer avec lui, ce qui doit donner certains moments magiques, et très drôle. Parce que ces personnes âgées n'ont peut être pas toujours le sourire, Leo réussi à leur faire oublier leurs maux et leurs douleurs l'espace de quelques instants, et cela n'a pas de prix dans une vie. Quand on ne va pas bien et qu'une personne réussi à suffisamment rayonner dans votre vie pour vous faire oublier ces tracas, croyez le ou pas, mais il ne faut pas abandonner cette personne. Leo avait réussi ce prodige, ce soir avec toi, l'espace de quelques instants. Alors bien sûr, tu n'es sans doute pas la plus à plaindre, mais tu n'es pas celle qui a eu le plus de chances non plus. Alors tu prends cela comme un baume apaisant. Tu souris évidemment lorsque tu imagines ces personnes jouant de l'instrument de Leo, faisant des fausses notes, et riant de cela, mais peut être que certaines sont douées, et que les duos formés sont splendides, sympathiques au moins. Il vient alors te confirmer ce que tu pensais, ils sont une source d'inspiration pour lui, ce qui ne t'étonne pas le moins du monde. Ils font preuve de courage, d'un vrai courage, pour rester en vie, pas le même que le tien, pas le même que celui que Leo a pu te dire précédemment, et cela l'inspire, lui donne la force d'avancer, d'aller de l'avant. Parce qu'il ne fait pas que ça, il les prends en photo aussi, parce qu'il aime bien ça, même si cela lui fait remonter une présence aujourd'hui disparu. Toi aussi tu as toujours bien aimé jouer au photographe, parce que les photos, c'est ce qui représente le mieux les souvenirs à vrai dire. Comme pour Leo, c'est dans les photos de tes parents que tu puises le plus de force pour aller de l'avant, parce que cela te permets de garder leur souvenir encore et toujours vivant, comme pour sa soeur. La conversation qui était devenue joyeuse, s'envole vers quelques choses de plus triste, mais il faut faire avec tous ces souvenirs, les bons, comme les plus douloureux. Vous avez tous les deux votre cargaisons de souvenirs douloureux, et il n'est pas rare qu'ils remontent à la surface au gré d'une conversation comme celle-ci et qu'une larme vienne couler le long d'une joue, ou alors que les yeux viennent s'embuer légèrement. Mais il faut faire avec, et savoir montrer quelques faiblesses de temps à autres, parce que personne n'est surhumain au point d'oublier ce genre de choses, il en va ainsi, et tu es bien placée pour le comprendre. La mort d'êtres chers est souvent un fardeau, au début, puis petit à petit il devient plus léger, et même si parfois il retombe lourdement sur vos épaules, il est plus simple d'en tirer de la force que de le traîner comme un vulgaire boulet de prisonnier. Leo s'excuse alors d'avoir remis la conversation dans le mauvais sens, mais ce n'est pas grave, parce que cela fait partie de la vie. Il sort alors son téléphone pour te montrer ce qu'il pourrait se passer le jour où tu iras sur son lieu de travail. Les visages sont usés, cela ne fait aucun doute, mais ils sont rayonnant pour la plupart, et c'est tout ce qui compte. Tu lui souris, tu sais d'avance que cette journée va te plaire, même si au début, ce sera peut être toi la plus timide finalement. Parce que oui, tu ne l'es pas vraiment, mais tu nages dans un environnement que tu connais bien, dans l'inconnu, tu es un peu moins à l'aise. Mais en voyant ces sourires, en écoutant ce que Leo avait à te dire, tu es certaines que tout le monde en ressortira gagnant, parce qu'il ne peut pas en être autrement, n'est ce pas ?

" Je suis certaine que ça sera une magnifique journée pour tout le monde Leo, pour vous, pour eux, pour moi. C'est beau ce que vous faites pour ces personnes, vraiment. La musique, la photo, c'est vraiment bien, s'ils arrivent à se sentir chez eux, avec des amis plutôt que dans un centre pour personnes âgées, c'est que votre travail est remarquable, mais ça ne m'étonne pas. J'aime beaucoup ce que vous faites en terme de musique, et il semblerait que cela reflète ce que vous êtes intérieurement. J'ai déjà hâte d'être à cette journée, ça me changera de mon quotidien ici. "

Mais pas seulement, cela allait te casser une certaine routine, celle où tu es au Blue Frog's évidemment, mais aussi parce que peut être tu allais te faire de nouveaux amis dans ce centre pour personnes âgées. Peut être que tu trouveras un grand-père, une grand-mère, peut être que tu te trouveras simplement un père et une mère de substitution même s'ils seront plus âgés. Peut être qu'ils le deviendront tous, parce que tu ne voudras pas créer de jalousie comme Leo sait si bien le faire, peut être que tu t'attacheras grandement à eux et que lorsqu'ils vont partir, tu verseras à nouveaux des larmes de tristesses pour la mort de quelqu'un. Mais déjà, tu ne penses plus à cela. Tu penses aux joies de cette journée à venir, et cela ressort sur ton visage. Tu n'aurais jamais pensé qu'une journée comme celle-ci te donnerait autant l'eau à la bouche, comme si le spectacle qui allait être proposé était le plus merveilleux au monde. Mais cela allait être le cas, et Leo en serait le parfait chef d'orchestre, et toi dans tout cela, tu seras son assistante, encore allait-il falloir que tu t'en montres digne.

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Leo Mills

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyMar 26 Sep - 18:09



ft. Fanny
L'audace n'est que le commencement.

De l'enthousiasme, c'est ce qu'elle vient lui offrir, ce qu'elle vient lui laisser entrapercevoir. Et ça l'amuse, en vérité, maintenant qu'il se rend compte de ce à quoi il vient de l'inviter. Et c'est stupide, ça paraît stupide, Leo s'en rend vraiment compte, un peu tard cependant. Alors il se contente de sourire, bêtement, un peu gêné bien que flatté. Parce qu'il ne pensait pas que ça pourrait ainsi la réjouir, parce qu'il n'imaginait pas sa demande recevoir cet accueil-là. Leo est surpris, agréablement, et il se laisse bercer par ce plaisir que de parler de ce qu'il aime pour l'instant le plus au monde à défaut d'avoir ce qui lui manque, cette petite blonde qu'on a arraché à ses bras – poétiquement parlant – alors qu'il pensait que rien, jamais, ne pourrait leur arriver. « Je suis certaine que ça sera une magnifique journée pour tout le monde Leo, pour vous, pour eux, pour moi. » Et il le pense aussi, dans le fond, au fur et à mesure qu'il laisse défiler les dernières photos qui s'invitent sur son écran, celui qu'il tient comme dans l'espoir qu'elle puisse pleinement profiter de ce qu'il vient lui montrer. Leo insiste, Leo en abuse, Leo devient cet espèce d'enfant qu'on aime à réjouir pour son sourire. Rictus qui n'en décroit plus, plus maintenant qu'il s'apprête à organiser une journée pour qu'elle puisse rencontré tous ceux qu'elle a vu. « C'est beau ce que vous faites pour ces personnes, vraiment. La musique, la photo, c'est vraiment bien, s'ils arrivent à se sentir chez eux, avec des amis plutôt que dans un centre pour personnes âgées, c'est que votre travail est remarquable, mais ça ne m'étonne pas. » Que de compliments auxquels il se contente sur l'instant à baisser la tête, cachant un sourire timide qu'il tient à laisser discret, autant que possible. Parce qu'il trouve encore la situation un peu spécial, n'aimant pas être vu de la sorte ; paradoxe grandiose pour l'homme qui se donne en spectacle parfois, le soir, assis devant un piano qui ne fait entendre que lui. Puis. « J'aime beaucoup ce que vous faites en terme de musique, et il semblerait que cela reflète ce que vous êtes intérieurement. » Si elle savait, si elle pouvait voir la vérité sur les tréfonds de son être, peut-être que Fanny comprendrait qu'elle se trompe, qu'elle est loin du compte. Et pourtant, il ne la reprend pas, appréciant l'idée qu'elle vient se faire de sa personne, de tout ce qu'il ne montre pas. Ça le rassure, dans un sens, plus qu'il ne saurait pleinement le dire, heureux de constater que sa noirceur, sa tristesse, demeurent cachées. « J'ai déjà hâte d'être à cette journée, ça me changera de mon quotidien ici. » Et à cela, à ces mots-là, Leo relève simplement la tête, lui offrant un sourire tandis qu'il perd son regard sur les alentours, sur la clientèle modérée de ce soir, lui ne le trouve pas si mal ce quotidien, bien que présent bien moins souvent.

« Je vais tenter de prévoir ça rapidement alors. Je vous laisse mon numéro ? » Demande-t-il simplement, s'apprêtant déjà à trouver du papier, un crayon, de quoi noter comme dans l'espoir de plus rapidement y arriver à cette fameuse journée. Parce qu'il veut s'en changer les idées, parce qu'il veut offrir à ses résidents cette possibilité. Leo redevient cet enfant, pourtant bien trop grand. « Désolé, c'est juste que ça me fait plaisir. » Et elle n'imagine pas vraiment à quel point, car les ombres sont épaisses, ses ténèbres tenaces. C'est la raison pour laquelle il n'en cache pas sa joie, son sourire, cette envie des plus irrésistibles de faire avancer le temps. Alors, il lui faudra être patient, prendre sur lui, essayer d'en faire ses prochaines nuits. Et, en parlant de celles-ci. « Par curiosité, je peux vous demander à quelle heure termine votre serveur ? » Il en vient à retrouver un peu d'assurance, une légère once de timidité qui s'estompe dans son euphorie tandis qu'il désigne d'un rapide coup d’œil celui dont il parle, ce même garçon qui avait pu les servir, ce même homme qui, du coin de l’œil, les guette à son tour. Chose qui arrache un sourire à Leo, un rictus triste et satisfait à la choix, la volonté d'avancer malgré tout ce qu'il peut tourner vers Aiden, à commencer par ses pensées. « En tout cas, je vous laisse ça et si vous avez besoin d'un peu d'animation, ou même de conversation d'ici notre sortie, ce sera avec plaisir. » Vient-il finalement faire entendre en lui tendant le petit morceau de papier récupéré, celui sur lequel viennent se perdre quelques chiffres qu'il connaît par cœur ; contrairement aux autres, contrairement à ceux qui traînent dans son téléphone dont il oublie jusqu'au deuxième nombre. « Bon, je ne vais pas tarder. » Termine-t-il finalement par faire entendre, cherchant ses affaires du regard, rassemblant tout ce qui lui appartient avant de faire s'attarder son regard sur les pourboires qui lui furent laissé durant la soirée. Il s'y perd un court instant, une fraction de seconde, avant d'oser poser sa main dessus ; finalement. « Je vais les garder, finalement. Ça me permettra de vous offrir quelque-chose, en retour de votre hospitalité ici ; première pause, il guette sa réaction, ce sourire qu'il ne décroche plus de ses lèvres. Ça fait croître le sien, cette joie qu'il a de rencontrer une personne qui soit finalement à même de comprendre ce qu'il aime ; pour la première fois depuis trop longtemps. Vous savez quoi, on pourrait aller manger un soir avant tout ça. Ça me donnera de la matière pour vous... te... présenter à tous mes petits vieux enfants. » Propose-t-il alors dans la foulée, loin de se faire dragueur – quoi que l'idée ne lui aurait pas déplu, aussi bien porté sur les hommes comme sur les femmes – mais plutôt désireux d'apprendre à la connaître. Parce qu'il sent Aiden lui échapper, parce qu'il sent sa vie doucement basculée et une amitié, rien qu'une parmi tant d'autres envolées, il ne peut pas la refuser.

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyJeu 28 Sep - 17:25



L'audace n'est que le commencement ...



Cette soirée avait été encore plus douce que tu ne l'avais imaginée. Pourquoi est ce que tu n'avais jamais vraiment pris le temps de parler avec Leo ? Pourquoi ? C'était une question que tu te posais quand tu voyais la bonne alchimie qu'il y avait entre vous ce soir, comme si finalement, vous ne faisiez que vous découvrir pour la première fois ce soir. Pourtant, il est déjà venu ici, plusieurs fois, te laissant les pourboires qu'il a reçu, ne le prenant jamais pour dire qu'il reviendrait une prochaine fois après avoir bu ou mangé quelques choses. Disons que tu ne t'étais pas assez préoccupée de lui jusqu'à ce soir où la discussion avait été réelle, franche, et agréable, au delà d'une conversation banale habituelle. Comme quoi, cela est bien de vouloir changer un peu les habitudes, cela permet de réellement rencontrer quelqu'un, de véritablement faire connaissance. Et puis, tu n'aurais pas pensé qu'une journée en maison de retraites aurait pu paraître si excitante. C'était le mot qu'il fallait employer n'est ce pas ? Oui, au vue de ce que tu disais, au vue de ton sourire, c'était ce qui était à employer en la circonstance. Tu ne réalisais pas trop encore, mais tu n'avais jamais vu Leo en dehors d'ici à vrai dire, la réciproque était donc vrai aussi, peut être qu'il n'est pas le même en dehors de ces murs. Peut être était-il encore mieux avec son vrai travail, celui où il s'occupait avec attention et amour de ces personnes d'un âge mur, remplies de sagesse. Il semblait en prendre soin si ce qu'il disait était vrai, et tu n'avais aucune raison de remettre cela en cause ou en question évidemment. Tu lui disais donc que tu avais hâte d'être à cette journée, et presque immédiatement, Leo te disais qu'il allait prévoir ça rapidement, te donnant par la même occasion son numéro. Tu ne l'avais pas déjà ? Possible mais cela n'avait pas d'importance puisque de toute évidence, tu ne t'en étais jamais vraiment servi en dehors de savoir s'il comptait venir prochainement se produire ici. La notion professionnelle était en train d'être dépassée pour devenir plus personnelle, alors tu lui donnais une petite feuille de papier, celle où tu notes les commandes avec le stylo qui allait avec. Cela lui fait plaisir, et le plaisir est réciproque, cela doit clairement se voir sur ton visage. Puis il te demande à quelle heure fini le serveur, ce qui te fait sourire. Tu as bien compris le pourquoi de la question alors tu regardes la grande horloge qui trône au dessus du comptoir. En théorie, il devrait avoir fini d'ici peu de temps, dans le timing pour pouvoir parler lui avec Leo, et peut être plus si affinités. Ton personnel est qualifié, alors leurs penchants sexuels, tu ne leur demandes pas, du moment qu'ils font un bon travail, le reste, ils agissent comme ils le désirent.

" Il ne devrait pas trop tarder à finir son service si cela vous intéresse. "

Quelques minutes, de toute façon, maintenant qu'un rendez-vous était presque convenu pour que tu passes une journée avec lui à son travail, il ne devrait plus trop tarder, n'est ce pas ? Et c'est ce qu'il te dit évidemment. Il te donne en tout cas le morceau de papier avec son numéro écrit dessus, te disant que tu pouvais l'appeler pour d'autres occasions que celles habituelles en quelques sortes. La relation professionnelle était véritablement en train de devenir plus personnelle, et ce n'était pas pour te déplaire, Leo a l'air d'être un chic type vraiment, alors le compter parmi tes amis te sera une joie non dissimulée.

" Je n'hésiterais pas promis. "

Et c'était tout ce qu'il y avait de plus sincère, tu n'es pas du genre à user de langue de bois même si tu ne vas pas t'amuser à le harceler et à l'appeler chaque jour, chaque soir avant d'aller dormir. Votre relation n'est pas celle-ci, et personne ne saurait dire ce qu'elle deviendra, mais en tout cas, une amitié certaine s'est créée. Il va donc y aller, enfin, il ne va pas tarder, ce qui semble plutôt logique vu l'heure qu'il est. Peut être qu'il travaille tôt demain, ou qu'il travaille tout simplement et que donc, il lui faut dormir un peu pour pouvoir s'occuper de ces amis, tout du moins de ces personnes âgées qui s'apparentent à des amis à présent. Puis finalement, il conserve les pourboires ce qui te fait plaisir, il le mérite tellement. Mais s'il les conserve ce n'est pas pour lui, c'est pour toi, pour te remercier de ton hospitalité, ce qui te fait sourire. Après tout, il fait ce qu'il veut, c'est son argent, même s'il devrait le conserver pour d'autres choses que de te les rendre sous une autre forme.

" C'est votre argent Leo mais vous savez, vous n'êtes pas obligé de m'offrir quelques choses. Je suis vraiment ravie que vous puissiez venir ici, ça me fait plaisir. "

Il n'est pas obligé, mais il le fera sans aucun doute, il est comme ça, généreux alors qu'il doit avoir plus besoin d'argent que toi. Mais tu ne peux pas le forcer à agir contre son gré, ce n'est pas ton genre, pas du tout même. Tu dis les choses mais si les gens ne veulent pas agir en conséquence, c'est eux que ça regarde. Puis il te propose un repas, pour te donner de la matière à propos de ces personnes, comme si ainsi tu pouvais mieux les connaître et ainsi être dans ton élément le jour où tu le rejoindras à son travail. L'invitation te plait même si tu ne te fais aucune illusion, pas encore tout du moins.

" Oh oui, ce serait avec plaisir, j'aime bien voir ce que fait la concurrence, parfois ça me donne des idées pour ici. Mais oui, ça me permettra de mieux les connaitre, c'est une merveilleuse idée. "

Et par la même occasion, ça te permettra de mieux connaître Leo aussi, parce que finalement, tu ne le connais pas encore très bien même si à travers la conversation de ce soir, tu as appris finalement beaucoup de choses.

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Leo Mills

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MessageSujet: Re: L'audace n'est que le commencement ...   L'audace n'est que le commencement ... EmptyLun 9 Oct - 21:32



ft. Fanny
L'audace n'est que le commencement.

« C'est votre argent Leo mais vous savez, vous n'êtes pas obligé de m'offrir quelque chose ; et il aurait pu s'en contenter, se limiter à ça, sourire, accepter mais l'idée ne l'a pas quitté. Il s'imagine déjà cette fameuse journée et il ne parvient pas à la voir autrement qu'avec cela. Alors il se tait, Leo n'en rajoute pas, convaincu qu'il saura la surprendre et, finalement, sûr qu'elle ne refusera pas. Car les invitations, même surprises, ne sont jamais vraiment à décliner de toute manière. Il mise là-dessus, un peu malicieux mais pas méchamment, non pas du tout. Je suis vraiment ravie que vous puissiez venir ici, ça me fait plaisir. » Nouveau sourire, un remerciement murmurer parce qu'il le pense, vraiment, ça lui fait du bien de pouvoir extraire tous ces songes écrits musicalement là où l'on accepte, là où on l'apprécie. Et, jusqu'à maintenant, Fanny a été la seule à le recevoir avec autant de gentillesse à son égard, autant de sympathie. De quoi lui rappeler qu'il reste des cœurs tout à fait honorables encore battants. Puis. « Oh oui, ce serait avec plaisir, j'aime bien voir ce que fait la concurrence, parfois ça me donne des idées pour ici. » Maligne, ça le fait sourire, même rire finalement tandis qu'il se redresse déjà, apprêté à partir mais pris dans les paroles de la jeune femme. Il lui semble que ce genre d'instants lui a échappé depuis trop longtemps, depuis bien des mois. Aiden échappant à ses mains, attiré là où son attention n'est plus demandée, là où il n'a plus à s'en soucier. Un pincement au cœur mais Leo l'accepte, silencieusement, essayant de se changer les idées, secouant légèrement la tête comme pour pleinement s'en défaire, en revenant à la petite blonde, à cet élan de courage et de bonté tout juste réellement rencontré. « Mais oui, ça me permettra de mieux les connaître, c'est une merveilleuse idée. » Et par ces derniers mots, elle vient accepter de pénétrer dans sa vie, de manière un peu plus curieuse, un peu plus sûre. Elle vient s'ancrer dans un cercle restreint qui l'entoure, de ceux qui l'acceptent réellement malgré ses penchants, cette saleté de générosité, ce trop grand cœur. Elle vient et Leo sait qu'elle saura ne pas en abuser. Parce qu'il est une aura autour de la jeune femme, quelque chose de perceptible qui sait aisément mettre en confiance ; bien qu'elle doit facilement s'en servir, le contrôler. Fanny n'a pas l'air de ce genre de femmes qui laisse tout un tas de personnes s'approcher de ce qu'elle est, de ce qu'elle pourrait être ; parce qu'elle s'est risquée à lui parler de ce qu'elle aurait aimé avant tout ça. Ils ont fait quelques pas ensemble, finalement, ils ont avancé plutôt que de seulement se croiser.

« Alors on fait comme ça. » Conclut-il en s'assurant de tout avoir sur lui, téléphone, partition, les clés de son maigre appartement sûrement bien sombre vu l'heure tardive qu'il parvient à distinguer d'un rapide coup d’œil. Il s'en sent déjà perdre tout enthousiasme, ne sachant pas vraiment si la route la plus courte sera emprunter pour rejoindre les ressors de son canapé. « N'oubliez pas de m'envoyer un message surtout. » Lui rappelle-t-il dans la foulée, venant finalement se faire hésitant devant elle parce qu'il tient à la saluer avant de reprendre ses enjambées. Puis, finalement, il l'enlace, le plus  naturellement du monde, lui offrant un dernier sourire pour ensuite quitter les lieux et perdre, malgré lui, ce sentiment de légèreté. Fanny est parvenue à lui offrir cela, finalement, en lui laissant porte libre à ses délires musicales, ceux qui prennent et rongent, ceux qui mettent parfois des mois à naître pour ne plus le quitter, ne plus les quitter de ce qu'il a su comprendre dans cette conversation de ce soir. Elle l'a toujours écouté, s'en est toujours inquiétée. Et c'est quelque chose qui le rassure, en soit, que de savoir qu'il ne fait pas ça spécialement pour lui ; bien que ce soit déjà une raison aisément suffisante. Non, il s'y accroche même, convaincu de pouvoir faire plus, de pouvoir en toucher davantage. Il veut satisfaire, il veut prouver au monde qu'une sorte de paix réside là où on l'attend le moins. C'est ce qu'il a toujours aimé, ce qu'il tente de faire naître dans des endroits comme celui-ci, visiblement non pas en vain. Alors c'est avec un maigre sourire qu'il parvient à rejoindre ses appartements, un maigre sourire qu'il retrouve l'obscurité pompeuse de sa solitude, là où ne subsistent que des murmures à peine audibles, délires réalistes paradoxales des souvenirs qu'il garde d'un temps où rien, vraiment rien ne semblait gangrener son âme. Tout est différent, perdu, peut-être à jamais parce qu'elle n'est pas là, parce qu'ils ne sont plus là et si la jeune blonde peut être en mesure de lui épargner davantage de descendre dans ses enfers, alors il prend le risque de la convier à ses côtés. Malgré tout, malgré sa noirceur, sa presque dépression, malgré ses tourments, cette tristesse qui hante le cœur même de ses prunelles. Malgré tout ce qu'elle pourrait voir et lui donner l'envie de fuir. Il croit, en un sens, qu'elle pourrait lui être bénéfique. Les amis servent à ça, de toute manière. Ils aident, tendent des mains. Ils se sont liens entre précipice et surface. Elle l'a été, ce soir, Fanny lui a permis de tenir bon ne serait-ce que quelques heures en sachant qu'à nouveau, il perd.

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