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 you owe me one ø DAYA

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Judith C. Williams

Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: you owe me one ø DAYA   you owe me one ø DAYA - Page 3 EmptyMer 7 Mar - 23:27




you owe me one

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guess what ? we’re roomies now

« Merci, je m’en souviendrais. C’est gentil. Je secoue la tête, ce n’est pas gentil mais : Non, c’est normal.
— La réciproque est la même d’accord. J’ai eu plus de temps qu’il n’en faut pour avancer et j’y suis encore…doucement mais sûrement comme on dit. Je lui adresse un sourire, me rapproche. Mais toi c’est maintenant que tu vas avoir besoin de tout ça et si jamais tu as besoin d’extérioriser ou juste de penser à autre chose, n’hésite pas d’accord…je risque pas de te juger…
— Je sais. Je crois que t’en fais déjà bien assez. Je garde les lèvres pincées dans un sourire fatigué mais quand même présent, encourageant, comme je peux. Néanmoins, je reviens assez rapidement sur la suite, sur le sujet de la plainte, puis de Josef. Et je peux dire que je suis étonnée de sa réponse. J’affiche un réel air de stupéfaction. Je sais pas pourquoi je suis partie du principe qu’elle ne l’avait pas fais. Puis les explications s’enchainent et je l’écoute. Je dois dire que quelque part ça m’énerve. C'est un monde difficile, je suis pas blanche et je suis une nana et crois moi c'est déjà suffisant comme étiquette à se trimballer dans ce milieu, alors ajouter celle de la victime….non. Oui, ça m’énerve que ce genre de considérations empêchent de lui faire justice. C’est bien qu’elle ait porté plainte, oui, mais elle ne peut même pas élever la voix sur une tentative de viol. C’est important, ce n’est pas quelque chose qui se minimise et voilà qu’elle a été obligée de choisir entre se taire ou porter une étiquette toute sa vie, toute sa carrière, sans pouvoir avancer. Je ne dis rien, évidemment, alors qu’elle continue à m’expliquer ce qui a suivi cette décision. Les passages chez le psy pour récupérer ses accréditations, elle m’assure qu’elle en a déjà bien parlé. Je l’observe, ne peut m’empêcher de me demander si c’est suffisant. Je n’ai pas pour autant envie d’insister, de la pousser à en dire plus encore. Pas pour moi, je l’écouterais des heures s’il y avait besoin, mais pour elle. L’effort qu’elle vient de faire est déjà conséquent. Je pense qu’elle sait, maintenant, qu’elle peut le faire à tout moment. J’ai pas envie de l’envahir, j’imagine que je me suis déjà bien assez imposée en plus de remuer la merde, maintenant.

Daya fait une pause, semble chercher ses mots alors que l’on va aborder le sujet de Josef. Elle commence à me dépeindre un tableau classique, ok. C’est vrai que sur tout ça au final je n’ai eu que la version de Jo, avec lequel j’ai beaucoup discuté, longtemps, autour de trois, quatre ou dix verres. Surtout la partie où il essayait de la reconquérir après son accident et, du coup, son amnésie. A l’époque je trouvais ça mignon, qu’il se donne autant, qu’il ait décidé de tout faire pour que ça fonctionne.
Je le reconnais bien dans sa façon de s’être énervé, peut-être que c’est une chose qu’il a gardé, pré et post accident. C’est peut-être un peu pour ça que je ne suis pas allée chez lui, alors que j’aurais pu, je sais qu’il m’aurait ouvert la porte. Mais je n’avais l’envie ni le besoin de me confronter à sa colère, justifiée je sais et je comprends, je l’aurais été surement tout autant. Ce n’est même pas quelque chose que je lui reproche. Il est juste comme ça. Mais je suis trop fatiguée pour gérer. …j'ai juste pas envie que ca change. Je veux pas qu'il me voit comme une victime, je veux pas qu'il pense à ca à chaque fois qu'il me regarde ou qu’il me touche. Je fronce les sourcils, ne peux pas m’en empêcher. Je en peux pas dire que je comprends, la vérité c’est que je trouve ça horrible pour elle de se dire qu’il ne verrait qu’une victime en elle. Ce n’est pas juste. Ce n’est pas comme ça que cela doit se passer. J'essaye d'aller de l'avant et lui dire ne ferait que me ramener en arrière… Je l’observe alors qu’elle se pense pour récupérer sa tasse et ensuite me dire qu’elle va se resservir, puis m’en proposer. Je veux bien, merci. Je lui tends ma tasse, qu’elle récupère avant de s’éloigner. Je l’entends dans mon dos s’agiter, j’entends la céramique glisser sur le plan de travail, le café couler. J’observe mes mains, fait bouger mes doigts, glisse un ongle sur la couverture. Je profite du silence qui s’est imposé pour réfléchir, à ses paroles essentiellement. J’ai pas envie de ressasser mes cauchemars et autres conneries. Je sais qu’il faudrait que je dise quelque chose, essayer peut-être de lui amener mon point de vue. Est-ce que je devrais le faire ? Aussi, oui. Est-ce qu’elle en a envie ? J’en doute. Je suis bien placée (peut-être pas la mieux, certes mais quand même bien) pour savoir qu’on n’a pas forcément envie d’entendre l’avis des autres dans ce genre de situation. Mais qui lui dirait, si ce n’est pas moi, puisqu’elle n’en a causé à personne ? Puisqu’elle garde ça pour elle seule ? Est-ce vraiment vivable ? Est-ce qu’elle est vraiment en voie de guérison ? Tout un tas de questions, 0 réponses concrètes en réalité.

Daya revient dans mon champ de vision et me tend ma tasse de café. « Merci beaucoup. Je lui souris alors qu’elle revient s’asseoir, semble plus sure d’elle-même, si c’est vraiment le bon terme à utiliser. Le silence plane encore quelques longues secondes avant que je me décide. Excuse-moi, je pense pas que t’aies envie que je t’emmerde avec ça… Mais je me sentirais mal d’pas t’le dire t’sais. C’est juste… Je sais pas trop comment dire ça alors, désolée si c’est un peu maladroit. C’est que, je comprends ta motivation de pas lui en parler. Je comprends vraiment et je vais pas te dire que tu dois le faire, en réalité, ça t’appartiens, c’est affreux, inhumain, mais c’est à toi et t’en fais ce que tu veux, t’es loin d’être obligée. Mais… t’sais j’pense pas qu’il te verrait comme une victime. T’es pas une victime, t’es une battante. Je dis pas ça dramatiquement, parce que c’est beau ou parce que ça fait cool. J’ai juste un mal fou à me dire que déjà t’auras pas justice avec la plainte parce que tu dois sauver ta carrière, et maintenant tu dois te retenir d’en parler à l’homme que t’aimes parce que t’as peur qu’il change d’attitude ? Je veux dire, t’as l’impression de l’épargner et de te protéger. Mais… je m’arrête une seconde, consciente que je reprends mon attitude de bavarde, fais une pause, réfléchis. Mais il pourrait au contraire être un soutien, un plus ! Je crois pas une seconde à ces conneries de soi-disant devoir de causer de tout à son conjoint. Simplement, dans ce cas, j’imagine pas la peine de devoir porter ça seule. Maintenant moi je sais, mais je suis pas Josef. Je suis pas la personne dans ton quotidien qui t’accompagne dans les p’tites choses. J’suis certaine qu’il verrait pas une victime, d’ailleurs c’est pas à toi d’avoir honte de ça, encore une fois, par la force des choses c’est ce qu’ils t’ont fait mais c’est pas toi qui toi subir ça. Je sais qu’il n’aurait que l’envie de t’aider et de te supporter, comme la première fois et si ça doit être le fait de ne plus en parler davantage et de respecter ton silence, ce sera ça. »


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Daya Laghari

Daya Laghari

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physique : Une cicatrice près du sein gauche vestige de la balle qui à bien failli lui coûter la vie lors du massacre de Noël et une autre sur le genou droit, dû à un petit accident lorsqu'elle était gamine

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MessageSujet: Re: you owe me one ø DAYA   you owe me one ø DAYA - Page 3 EmptyVen 9 Mar - 6:09



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Daya and Judith



You owe me one


Elle se lève, s'échappe plus qu'elle ne se déplace. Il est soudainement difficile pour elle de se sentir à l'aise alors qu'elle se trouve dans sa propre maison et c'est un sentiment qui n'a rien d'agréable. L'indienne s'anime de geste rôdé et presque automatique, alors qu'elle vient remplir dans leur entièreté les deux tasses qu'elle avait ramené avec elle et les déposer dans le micro-onde. Elle ne prononce pas un mot, s'attele à ignorer les sentiments de doute et de fragilité qui semblent s'être emparé d'elle et qui la laisse frêle et chancelante sur ses pieds. Elle se revoit dans son lit inerte et vide, elle arrive à percevoir avec une précision déconcertante ce qu'elle avait ressentie alors, tandis que Taylor essayait maladroitement et avec insistance de la tirer de cette torpeur qui la dévorait avec conviction. Sa poitrine semble se serrer alors qu'elle se force à prendre de minces respiration pour retrouver le calme qu'elle avait finalement réussi à créer. Elle créer des images apaisantes, des souvenirs réconfortants qu'elle fait défiler devant ses yeux et après quelques instants elle commence finalement à en sentir les bienfaits. La sonnerie oppressante de l'appareil vient la sortir de son mécanisme avec brutalité...ses deux minutes sont écoulées et c'est en prenant une respiration plus conséquentes qu'elle reprend ses gestes, jetant un peu de sucre au fond des tasses, faisant tinter à deux reprises la cuillère contre les parois de céramique avant de la jeter dans l'évier.

Daya revient ainsi sur ses pas et vient retrouver Judith à qui elle tend sa tasse fumante. Elle se sent légèrement mieux, même si c’est un sentiment pour l’instant encore fort instable et chancelant. Elle se rassoit, en tailleur cette fois sur les draps froissés du lit d’appoint qu’elle a fait sien ces dernières semaines. « Excuse-moi, je pense pas que t’aies envie que je t’emmerde avec ça… Mais je me sentirais mal d’pas t’le dire t’sais. C’est juste… Je sais pas trop comment dire ça alors, désolée si c’est un peu maladroit. Elle relève son regard vers la jeune femme, un peu curieuse, mais surtout soucieuse de devoir s'imposer d'autres images pénibles, elle ne l'arrête cependant pas, respectant la parole qu'elle lui avait donnée et avec laquelle elle le savait, risquait d'apparaître des questions. L'effort qu'elle met à faire preuve de tact est apprécié par Daya, ce n'est pas si facile dans ce genre de situation, elle ne le sait que trop bien. C’est que, je comprends ta motivation de pas lui en parler. Je comprends vraiment et je vais pas te dire que tu dois le faire…  Et pourtant c’est exactement comme ca que cette précision sonne, comme si elle allait justement lui dire ou essayer de la convaincre pour être plus exacte, que cacher quelque chose d’aussi présent dans sa poitrine à celui avec qui elle partageait sa vie n’était pas un choix judicieux… Mais… t’sais j’pense pas qu’il te verrait comme une victime. T’es pas une victime, t’es une battante… Une exclamation ironiquement amusé s'échappe gauchement de ses lèvres, ce n'est pas contre Judith ou contre ses propos, c'est juste qu'elle ne se perçoit pas du tout comme une battante. Elle l'avait été il fut un temps, avant que tout ca n'arrive, elle s'était battue tant de fois pour ce qu'elle voulait que ce soit personnellement ou professionnellement, elle avait fait de nombreux sacrifices pour obtenir ce qu'elle voulait de cette vie, mais tout avait changé ce soir-là, au mieux elle était désormais une survivante, mais elle avait perdu et la foi et la force de se battre et la détermination qu'elle appliquait à laisser cette noirceur amener par ce pathétique et insensé désir de vengeance en était la preuve la plus parfaite. J’ai juste un mal fou à me dire que déjà t’auras pas justice avec la plainte parce que tu dois sauver ta carrière, et maintenant tu dois te retenir d’en parler à l’homme que t’aimes parce que t’as peur qu’il change d’attitude ? Je veux dire, t’as l’impression de l’épargner et de te protéger. Mais…   Oh c'est sûr que ce n'était pas juste, ca ne l'était jamais pour les victimes, ca l'était rarement pour les conséquences qu'en retirait les agresseurs si tant était qu'ils en subissaient. Si l'Indienne aimerait que les objections de Judith réveillent chez elle quelque chose, lui donne une nouvelle perspective, elle sait que ca n'arrivera pas, elle le sait avant même qu'elle ne prononce les mots, parce qu'ils font sens, mais ne l'atteint pas, elle le sent, elle ne s'y laisse pas prendre malgré tout le bon sens dont elle peut faire preuve. Mais il pourrait au contraire être un soutien, en plus ! […] J’suis certaine qu’il verrait pas une victime, d’ailleurs c’est pas à toi d’avoir honte de ça […] Je sais qu’il n’aurait que l’envie de t’aider et de te supporter, comme la première fois… » Elle ne remet pas vraiment en question le fait que Josef la soutiendrait, elle sait qu'il le ferait, parce que c'est le genre de personne qu'il était et qu'il est toujours, mais il ne s'agit pas de lui et c'est ce qui fait la différence, parce qu'il s'agit d'elle et de ce dont elle a besoin et elle doute avec une certitude qui lui appartient que cette information ne pourra pas rester sans conséquence, son regard changera forcément et c'est la dernière chose qu'elle veut, parce qu'aujourd'hui il représente cette autre vie, celle qu'elle cherchait avant. La lumière qui vient briser l'obscurité qui occupe le reste de ses journées, aussi cliché et insipide que cela puisse paraître et sans ca, elle ne sait pas où elle risquait de finir, mais elle doute que cela implique un happy-ending.

Son index glisse sur le bord arrondie de sa tasse et si son regard voudrait venir se perdre dans le liquide brunâtre et fumant qui dort sous ses mains, elle le maintient fermement dans celui de Judith, lui accordant l'attention qu'elle a amplement mérité et essayant de garder la tête haute, même si ce n'est que pour les apparences. Finalement, lorsque le silence commence à reprendre ses droits, elle saisit ce tour de paroles ou plutôt de réponse qui lui est donné. « C'est...c'est plus compliqué que ca. C'est facile de se dire que ca n'aura que cet aspect de soutien, mais en réalité...je sais pas vraiment comment expliquer ca, mais même si admettons qu'il ne me colle pas inconsciemment cette étiquette de victime, je pourrais pas m'empêcher de le faire moi-même je le sais. Elle pousse un vague soupir, esquissant une moue embêtée. Parce qu'il saura, parce que je me poserais constamment la question de savoir s'il y pense, parce que ca viendra forcément s'immiscer entre nous d'une façon ou d'une autre et je veux pas prendre ce risque, parce que j'ai besoin que cette relation reste intacte, je veux la préserver parce que j'ai pas eu cette chance avec le reste du monde. Tu vois ce que je veux dire ? C'est un peu compliqué d'exprimer le pourquoi du comment, peut-être ne fait-il sens que pour elle, c'est même fort possible, mais c'est après tout, tout ce qui importe au final. Je remets pas en cause son désir de m'aider ou de me soutenir, je sais que tu as raison et qu'il le ferait, mais je veux pas qu'il ait ce rôle, je veux juste cette normalité même si elle est prétendue, j'ai besoin de pouvoir me raccrocher à cette personne que j'arrive à être avec lui. Elle vient chercher un éclair de compréhension ou peut-être d'approbation dans le regard de son interlocutrice. Puis elle hausse finalement les sourcils comme un réflexe de conservation avant de porter sa tasse à ses lèvres. Il a déjà suffisamment subit avec ce qui m'est arrivé à Noël, même s'il ne dis rien je sais que ca a été dur pour lui. Ca ne serait bon pour personne de venir en rajouter inutilement. J'en ressens pas le besoin, c'est vraiment pas quelque chose que je me retiens de faire, tu comprends ? »
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: you owe me one ø DAYA   you owe me one ø DAYA - Page 3 EmptySam 10 Mar - 11:14




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« C'est...c'est plus compliqué que ca. C'est facile de se dire que ca n'aura que cet aspect de soutien, mais en réalité...je sais pas vraiment comment expliquer ca, mais même si admettons qu'il ne me colle pas inconsciemment cette étiquette de victime, je pourrais pas m'empêcher de le faire moi-même je le sais. En réalité je pense que le fond du problème se trouve là. Je sais pas si j’oserais lui balancer ça dans la tronche, c’est plutôt pas agréable et je comprends tout à fait ce qui est insupportable dans ce qu’elle me dit. Le regard des autres, toujours le même, plein de pitié, de questions, de bienveillance. C’est naturel et les gens s’en rendent pas compte mais c’est pas toujours ce qu’on a envie de voir. Néanmoins, ici, je sens bien qu’il y a autre chose, je suis pas teubée. J’pense que le souci vient plutôt de ce qu’elle pensera voir dans les yeux de Josef. De son propre reflet, c’est elle qui projettera ça à travers lui. Est-ce qu’on peut lui en vouloir, sérieusement. Ça me peine et m’emmerde pour elle.

Je comprends et acquiesce alors qu’elle me demande si je vois ce qu’elle veut dire. Ça doit pas être simple à exprimer mais je comprends le gros, protéger ce qu’ils ont, persuadée que se confier ne ferait que s’insinuer entre eux, changerait peut-être ce semblant de normalité auquel elle se raccroche. Ça ne devrait pas se passer comme ça, elle pourrait avoir l’occasion de parler sans que le monde autour d’elle la renferme sous l’étiquette de la victime, pour toujours. Ça devrait. Mais comme beaucoup de choses, et spécialement pour nous les nanas, ce genre de trucs collent à la peau toute notre vie. Je remets pas en cause son désir de m'aider ou de me soutenir, je sais que tu as raison et qu'il le ferait, mais je veux pas qu'il ait ce rôle, je veux juste cette normalité même si elle est prétendue, j'ai besoin de pouvoir me raccrocher à cette personne que j'arrive à être avec lui. J’acquiesce à nouveau, je comprends. Encore une fois. Je porte la tasse à mes lèvres en silence, avant qu’elle reprenne une dernière fois la parole, ramenant Noël sur le tapis puis finissant par me dire qu’elle ne se retient pas, que ce n’est pas quelque chose qui la ronge et qu’elle voudrait absolument lui dire en ayant peur de tout ce qui a été précité. Dernière question pour savoir si je suis la conversation, dernier geste de la tête de ma part alors que j’acquiesce une troisième, dépose la tasse et enchaîne à mon tour. J’comprends. Je t’embêterais plus avec ça, c’juste, j’me sentais pas d’être là, pis un moment de quitter c’t’appart sans avoir essayé même un peu, et t’avoir dis c’que j’pensais. Je préfère quand on est franc avec moi et c’est une faveur que je fais à tout le monde. Je comprends bien pourquoi et, si c’est pas ton désir, moi je garderais la bouche fermée en tout cas. S’il sait un truc ça ne sera pas de moi, ça c’est sur. Je lui adresse un sourire léger, un peu encourageant. J’espère que t’arrives quand même à trouver ton équilibre dans tout ça, ça laisse des traces, je sais. C’est bien d’avoir cette relation, à laquelle tu te raccroches, te permets d’avoir un repère de « normalité », j’appuie les guillemets mais j’imagine qu’on se comprend à cet instant. Tous ces trucs avec mon père, ça m’a empêché d’avoir des relations pendant longtemps. J’me suis barrée d’chez moi tôt, genre vers 12/13 ans, après une procédure d’émancipation, pour vivre chez ma tante. Ça m’a aidé à vivre plus sainement, mais au final… j’ai pas réussi à m’ouvrir aux autres, mon monde tournait autour de mon jumeau qui était avec moi, ma tante et mon petit frère qu’on ne pouvait pas faire sortir de là-bas. C’était ça mes repères. Si j’suis là maintenant c’est aussi pour vivre autrement, me sortir de ma zone de confort. Not so true. Mais visiblement les ennuis me suivent partout j’ai envie de te dire. Enfin… bref, voilà quoi. Donc des secrets, j’en garde, peut-être naturellement chiante mais y’a aucun problème avec ça. Mais du coup j’insiste, si t’as le besoin d’en parler, de soutien dans n’importe quelle démarche… ‘fin t’auras qu’à m’appeler, jour et nuit. Tu penses tu pourras faire ça ? »

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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: you owe me one ø DAYA   you owe me one ø DAYA - Page 3 EmptyDim 25 Mar - 20:23



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Elle pense vraiment tout ce qu'elle vient de dire et ce n'est pas par manque de réflexion, bien évidemment qu'elle avait pensée à lui dire, peut-être pas tout certes, mais au moins à lui rappeler ce qu'il avait un jour su, mais la conclusion à laquelle elle finissait toujours par revenir était que cela n'apporterait rien de plus à leur relation, au contraire, ca ne pouvait qu'insinuer de la distance, que détériorer ce qu'elle mettait tant d'énergie à construire avec lui, ce qu'elle voyait chaque jour un peu plus comme une éventuelle porte de sortie qu'elle réussirait peut-être à franchir un jour...Bien que cela restait du domaine de la supposition, elle ne voulais pas pour autant  la voir disparaître, pas en sachant que ce serait sans retour, aucun. Judith ne lui donne pour seule réponse que des hochements de tête, ca lui suffit, elle n'a pas besoin de long discours sur le pourquoi elle devrait faire preuve d'honnêteté ou sur la certitude que Josef ne changerait pas, qu'il serait même le pilier qui pourrait la sauver, parce que ce n'était que des putains de foutaises, le genre de remarques qui bien que souvent dis avec bienveillance n'était qu'un ramassis de conneries ne pouvant sortir que de la bouche de personne n'ayant pas la moindre idée de ce qu'ils sont en train de dire et fort heureusement ici, Daya savait que Judith ne faisait malheureusement pour elle pas partie de cela. Elle affirme d'ailleurs comprendre, lui promet de ne pas insister et explique la raison de son insistance qui en soit et en tout cas à ses yeux n'en présentait pas vraiment les caractéristiques, ce n'est en tout cas pas comme cela qu'elle l'avait pris, loin de là. L’indienne secoue la tête à la négative, elle manque d’énergie, mais le fait pourtant avec promptitude, elle ne se sent pas oppressée par l’opinion de Judith ou par la franchise dont elle avait décidé de faire preuve, ce n’est pas comme si de toute façon ce type de récit avait la moindre chance de laisser son auditeur sans voix, la nature humaine pousse l’autre à juger, justifier ou au moins essayer d’insuffler un peu de soulagement à l’âme meurtrie dont on ne peut pas toujours vraiment partager la peine. Je comprends bien pourquoi et, si c’est pas ton désir, moi je garderais la bouche fermée en tout cas. S’il sait un truc ça ne sera pas de moi, ça c’est sur. Il n'y a de toute façon pas grand-monde qui serait en mesure de pouvoir faire quelconques révélations à Josef ou en tout cas pas sur la vérité dans son ensemble et c'était là une piste sans faille si jamais toutefois il était amené à l'engager sur ce sujet qu'elle comptait bien ré-enterrer aussi profondément que possible une fois cette conversation close. Un sourire vient fleurir sur les lèvres de la blonde et en réplique un sur celles de la flic, il n'est pas forcé, mais pas pour autant prononcer, il a cependant le mérite d'exister et de répondre partiellement à ce qu'elle lui promet en l'instant. J’espère que t’arrives quand même à trouver ton équilibre dans tout ça, ça laisse des traces, je sais. C’est bien d’avoir cette relation, à laquelle tu te raccroches, te permets d’avoir un repère de « normalité »Elle veut y croire en tout cas, elle en a l'impression en quelque sorte... il n'est pas idéal c'est vrai et pourrait soulever bien des questions et des objections, mais c'est un pas énorme pour elle, en une année, elle a sue se relever et se reconstruire et si certes ce n'est pas sur des fondations tout à fait saines et immaculés, la partie qui concerne sa relation avec Josef l'est ou en tout cas elle aime à le croire, parce que si elle lui dissimule toute une facette de son existence et de son passé, tout ce qui importe et fait le fondement de leur couple est vrai, plus vrai que tout le reste.

Daya ouvre la bouche, enfin elle pense à l'ouvrir pour répondre verbalement à tout cela, mais son invité n'a pas attendu que son fil de pensée se dénoue de cette façon et c'est maintenant de son père qu'elle parle...cette putain de raclure de chiotte qui ne mériterait même pas ce nom pour ce qu'elle en sait. Ce qu'elle entend ne l'étonne pas vraiment, mais lui fait mal au coeur, ce n'est pas de la pitié dans le mauvais sens du terme qu'elle éprouve envers sa camarade, mais une profonde tristesse, non seulement cet homme lui avait volé son enfance et certainement l'insouciance qui devait normalement s'y accrocher, mais son ombre planait visiblement encore au-dessus d'elle-même après tout ce temps...c'était triste et ca résonnait de façon évidente chez elle, bien qu'elle n'avait pas autant de recul pour le moment. Si j’suis là maintenant c’est aussi pour vivre autrement, me sortir de ma zone de confort.. Mais visiblement les ennuis me suivent partout j’ai envie de te dire. Enfin… bref, voilà quoi. Donc des secrets, j’en garde, peut-être naturellement chiante mais y’a aucun problème avec ça. Et c'était là quelque chose de tout à fait remarquable de sauter le pas de cette façon, de faire cette démarche difficile de véritablement se donner une chance d'avancer et de laisser derrière soi toutes ces putains de casseroles, c'était un sacrifice. Clairement. ! Et c'était un sacrifice qui demandait une putain de paire de balls, que de toute évidence elle possédait. La suite lui tire une moue affligée, encore une fois elle comprend cette sensation d'éternel recommencement, de se sentir poursuivie par le destin ou peu importe comment le sort peut-être appeler et si elle n'avait pas l'audace de prétendre connaître ni la jeune femme, ni sa vie, elle n'avait pas vraiment envie de lui laisser croire que ca s'arrêtait là, même si elle n'en savait rien....la nature humaine....toujours la nature humaine.

Mais du coup j’insiste, si t’as le besoin d’en parler, de soutien dans n’importe quelle démarche… ‘fin t’auras qu’à m’appeler, jour et nuit. Tu penses tu pourras faire ça ? »   Probablement pas. Ca ne veut pas dire qu'elle n'apprécie pas l'offre ou la démarche, c'est simplement qu'elle se connaît suffisamment pour savoir que de nouveau, elle voudra juste ranger ses mauvais souvenirs dans un coin reculé de sa mémoire, qu'elle voudra de nouveau se concentrer sur ce qui pourra soulager la sensation lancinante de déchirement qui continue pourtant de la tiraillé avec une effarante constance...et discuter de cette nuit là où de celle qui l'avait vu s'écrouler sur le trottoir dégueulasse d'une rue sordide ne l'aide pas, elle le sait au fond d'elle, même si elle ne saurait pas expliquer pourquoi.

« Dis pas ca ! Elle fronce les sourcils en secouant instinctivement la tête. Des ennuis y en aura toujours malheureusement... mais de toute évidence t'es pas du genre à attendre que ca se passe, pas vrai ? Je veux dire si t'as survécu à ton propre père et eu le cran d'avancer...y a sûrement pas grand-chose que tu peux pas faire ! Elle vient poser sa main sur son épaule et la pousse un peu, gentiment et avec encouragement. Elle le pense vraiment, cette gonzesse cachait bien plus de ressources qu'elle ne lui en aurait attribué dans un premier temps. Et tu la dis toi-même t'es venue ici pour vivre autrement alors ne laisse pas ca t'en empêcher okay ! Elle lui adresse un clin d'oeil. À quoi bon continuer de dramatiser leurs situations respectives ? Ce qui devait être dit avait été dit et il leur fallait maintenant reprendre le fil du temps et du présent et ce n'était pas si facile qu'on pourrait le penser. Et merci pour ta franchise, c'est...je préfère aussi enfin tant que tu n'es pas trop franche avec mon copain. Elle laisse échapper une exclamation amusée, dernière mise en garde introduite avec légèreté et même si elle ne remet pas en doute la parole de la jeune femme, mieux vaut prévenir que guérir pas vrai ? Je ne pense pas en avoir besoin, mais je te promets que si c'est le cas tu seras la première au courant ! Merci Judith. J'espère que tu sait que la réciproque est tout aussi vraie ! Et en attendant je vais te trouver de quoi t'aider à dormir d'accord ? »
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MessageSujet: Re: you owe me one ø DAYA   you owe me one ø DAYA - Page 3 EmptyMer 11 Avr - 11:24




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hello you, not my friend, a nothing in my world but everything collapsed so,
guess what ? we’re roomies now

« Dis pas ca ! Des ennuis y en aura toujours malheureusement... mais de toute évidence t'es pas du genre à attendre que ca se passe, pas vrai ? Je veux dire si t'as survécu à ton propre père et eu le cran d'avancer...y a sûrement pas grand-chose que tu peux pas faire ! C’est encourageant et agréable, mais je pense qu’elle me pardonnera de ne pas y croire dans l’immédiat. Et ça fait un bien fou, de ne pas avoir à croire à tout ça tout de suite, de ne pas avoir à se gaver de bonnes intentions, de bonnes ondes, se forcer à sourire et à dire que ça va aller. Ne pas avoir tout, tout de suite. C’est quelque chose qui ne s’attend que de quelqu’un qui a vécu une situation similaire, qui peut comprendre, qu’il est parfois bon de laisser le temps faire son œuvre et pas les soi-disant principes de vie qu’on voit partout et autres conneries. Mais ça reste agréable à entendre, un léger sourire perle sur mes lèvres alors qu’elle me pousse un peu, dans la continuité de ses paroles. Et tu la dis toi-même t'es venue ici pour vivre autrement alors ne laisse pas ça t'en empêcher okay ! L’indienne m’adresse un clin d’œil et je garde pour l’instant les lèvres closes. Je me dis que je verrais bien comment les choses tournent, comment je vais me débrouiller pour me remettre en route, revenir dans le jeu sans trop de traumatismes à gérer. Je n’ai aucune confiance en l’avenir à l’état actuel des choses et préfère attendre que les premières blessures guérissent, que les cauchemars s’éteignent un peu. Avec un peu de chance je saurais rapidement me remettre sur pied et arrêter de chouiner à tous les coins.

— Et merci pour ta franchise, c'est...je préfère aussi enfin tant que tu n'es pas trop franche avec mon copain.
— T’inquiètes. Ma main glisse sur mes lèvres comme pour les sceller. J’aime beaucoup Josef, ce n’est pas un secret, mais rien ne justifierait que je lui raconte les secrets de sa copine, et même au-delà que Daya soit sa meuf. Ce sont ses histoires, ses secrets, ses marques, personne a part elle n’a le droit de regard et d’annonce sur ce genre de choses. Je ne suis que témoin qui arrive trop tard, une aide potentielle, une oreille à l’écoute et une main tendue si besoin mais je ne me permettrais pas de faire des démarches à l’encontre de ses envies. Je respecte presque religieusement le secret. C’est peut-être les seules choses qui nous restent dans ce monde hyper-connecté, hyper-ouvert, parfois superficiel et surtout flou quand aux conditions de séparation du privé et du public. Je ne fais pas partie des réseaux sociaux pour cette raison précise. Je n’ai pas besoin de ça.
— Je ne pense pas en avoir besoin, mais je te promets que si c'est le cas tu seras la première au courant ! Merci Judith. J'espère que tu sais que la réciproque est tout aussi vraie ! Et en attendant je vais te trouver de quoi t'aider à dormir d'accord ?
— On sait jamais, dans tous les cas n’hésites pas. Et merci, également. Je lui adresse un léger sourire. C’est vrai que je suis fatiguée et que ça me ferait bien de dormir d’un sommeil de plomb. Si t’as ça je veux bien oui, il faut vraiment que je dorme. Désolée encore de t’avoir réveillée si tôt. Daya s’éloigne quelques minutes et le salon retombe dans le silence, ce qui est plus qu’agréable. Mon café est terminé de moitié, je ne finirais pas le reste qui a déjà refroidi à ce stade. Lorsqu’elle revient, elle a la gentillesse de m’amener avec les cachets un verre d’eau. Je casse le tout parce que ma mâchoire me fait mal et que je mange la plupart de mes repas en purée. Je finis par m’allonger, fermer les yeux, l’entend faire ses derniers pas dans la pièce à vivre, ce qui a quelque chose de presque reposant. Daya me souhaite une bonne nuit, ce à quoi je réponds avec un sourire. Merci Daya, pour tout. »


— THE END — 

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