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 Prostitution informatique par service à sens unique

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MessageSujet: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyLun 18 Sep - 17:35

Prostitution informatique par service à sens unique
Daya & Maeve
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Lincoln Park.
Fin Mai 2017.

Assise sur un banc aux mille prénoms gravés dans son bois, je laisse mon regard dériver vers les terrains de sport, regardant de loin un match de basket se disputer entre deux équipes d'ethnies différentes. L'on repassera pour le brassage culturel...mes lèvres s'étirent lentement en un sourire à la pensée de Milo et du dernier match auquel j'ai assisté, avant de jeter un nouveau regard à mon portable pour y vérifier l'heure. Je suis en avance, comme toujours dans ce genre de rendez-vous et j'essaie d'étouffer avant qu'elle ne monte la colère qui menace. Car ce rendez-vous n'a rien de plaisant. Ni pour le côté personnel, ni pour son aspect professionnel. Je n'ai rien à gagner à être ici. J'évite simplement de perdre gros.

Quelques semaines plus tôt, un fantôme du passé a débarqué dans mon appartement avec grandiloquence et menaces non déguisées. Enfin si, déguisées sous une proposition non négociable et impossible à refuser. Sauf que je l'ai fait. J'ai refusé, par orgueil, par fierté, pour tout un tas d'autres idées que je ne sais même pas moi-même. Et j'ai attendu que ça me tombe sur le coin du nez, j'ai attendu de me prendre cette violente claque en pleine gueule. J'ai eu beau tenter de couvrir mes traces, j'ai attendu patiemment le moment où les flics débarqueraient dans mon appart pour perquisitionner mes ordinateurs et autre matériel et m'inculperaient pour violation de vie privée et données confidentielles, revente de données sensibles, piratage et emploi non déclaré....et probablement tout un tas d'autres chefs d'accusation dont j'ignore les titres poétiques.
Sauf qu'à cette époque, les menaces de Daya avaient glissé sur moi sans aucun effet. Je n'avais alors rien à perdre si ce n'est ma liberté et étant condamnée à ne pas vivre très vieille, ce n'était pas un réel problème en soit. Et puis il y a eu Taylor...Son retour dans ma vie, notre deuxième chance, et l'hypothèse d'aller en prison ou même d'avoir des ennuis judiciaires pour une chose aussi conne que quelques piratages informatiques n'était pas d'actualités. Parce qu'avec le retour de Taylor dans ma vie, j'avais à présent quelque chose à perdre, quelqu'un à décevoir, et pas des moindre. Je lui collai déjà une maladie sur le dos, inutile d'en rajouter une couche avec mes conneries plus que futiles.

C'est pourquoi, hier, j'ai envoyé un texto à Daya pour lui signifier mon changement d'avis et de me retrouver dans ce Park, ici-même, dans à peine cinq minutes maintenant. Elle ne se demandera pas comment j'ai eu son numéro, après tout, c'est pour ces mêmes compétences qu'elle est venue frapper à ma porte il y a peu.

Et l'angoisse monte quelque peu face à l'inconnu qui se profile devant moi. Je ne sais pas ce que va me demander la flic mais je sais pas avance que ça n'amènera rien de bon dans ma vie. Si elle a besoin de moi pour des informations et qu'elle ne peut pas les demander à son service ou prendre le risque qu'il persiste des traces dans la base de données, c'est que ces données sont plus que sensibles, autrement plus que ce que j'ai l'habitude de chercher de mon côté. Et sensible, dans ce genre de métier, dans ce milieu, rime avec dangereux. Un terrain sur lequel je me suis toujours interdit d'aller marcher. C'est pourtant exactement ce qu'elle va me demander, j'en suis certaine, et l'idée ne me plaît guère. Mais je n'ai plus vraiment le choix. Je ne l'ai jamais réellement eu. Et ai auparavant je m'en fichais, ce n'est plus le cas. Et comme ce changement d'avis est déjà aveu de faiblesse, je suis foutue, quoi qu'on en dise.

Je jette un nouveau coup d'oeil à l'heure. Daya ne devrait plus tarder maintenant et je place mon téléphone en silencieux histoire de ne pas être importunée. Je n'ai aucune envie que cet entretien s'éternise et j'espère secrètement qu'elle mettra de côté ce petit rictus que je déteste tant et qu'elle ira droit au but. Changer d'avis et accepter de me coucher devant elle ne veut pas dire que je ne peux pas lui en coller une si l'envie me prenait. Je range finalement mon portable dans mon sac dans un geste agacé et fourre mes mains, que je n'arrive plus à occuper, à l'intérieur des poches de ma veste, perdant à nouveau mon regard au loin tandis que ma jambe tressaute dans un mouvement nerveux.

*Magne-toi Laghari, qu'on en finisse !*



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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyJeu 28 Sep - 2:51



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Maeve to Daya :
« J'ai changé d'avis. Si ton chantage ou ta proposition, appelle ça comme tu veux, est toujours d'actualités, je serais au Lincoln Park demain à 16H. Près des terrains de sport.  M.W. »


Un vague sourire vient s'afficher sur les lèvres de Daya. Quand était-il de sa bien jolie assurance à deux balles et de son petit discours bourré de certitudes ? Il semblerait que Maeve se soit finalement servie de ce qui pouvait bien lui rester de cervelle pour voir les choses avec un peu de jugeote et autant dire qu'elle était extrêmement juste niveau timing…En effet, l'indienne avait rendez-vous à la fin de la semaine avec un de ses amis de la cyber, ce n'était pas vraiment là une rencontre professionnelle, mais elle comptait bien lui faire part des deux-trois informations qu'elle avait dénichées par…le plus grand des hasards sur une petite hackeuse à surveiller de près ! Changement de plan fallait-il croire, il lui faudrait trouver un autre sujet de conversation pendant ce déjeuner. La jeune femme balance son portable sur son bureau et se repenche sur son dossier, elle s'occuperait de répondre à son ancienne colocataire plus tard…ce qu'elle avait fini par faire, sobrement et rapidement.

Daya to Maeve :
« Mieux vaux tard que jamais! Bien, j'y serais. »


***

« Hey Laghari ? Elle lève la tête d'un air distrait vers Howells et lui adresse un signe de tête pour savoir ce qu'il veut. T'as pas la copie du carnet de Skorobogatov quelque part ? J'arrive pas à remettre la main dessus. – Dis plutôt que t'as la flemme de chercher dans ton merdier. Elle laisse échapper un sourire, puis un éclat de rire en secouant la tête tandis qu'il hausse les épaules d'un air coupable, mais assumé. Je dois avoir ça dans un de ces dossiers. Elle lui tend une pile de trois dossiers au-dessus de leurs écrans d'ordinateur qui se font face. Amuse-toi bien ! – Trop aimable ! » Le sourire de la flic s'élargit sur ses lèvres et elle se replonge dans l'étude des différentes affiliations Serbes rencontrées à Chicago ces dix dernières années et autant dire qu'il y en a bien plus qu'on ne le croit. « Oh au faite. Lâche-t-elle sans vraiment décoller de la feuille de papier qu'elle décortique mot à mot. J'ai un truc à faire en ville, tu peux couvrir pour moi ? Ca prendre pas plus d'une bonne heure ! – Si c'est pour aller t'amuser avec ton mec alors non. Cette fois-ci elle relève la tête et lui adresse un air fatigué. – J'aimerais bien ! Mais non c'est beaucoup moins fun que ça, je dois aller voir ma psy, tu te rappelles c'est la condition pour que tu puisses jouir de ma présence. Sa psy ? la bonne blague ! Ceci étant-dit elle était sûre qu'en jouant la carte du traumatisme, elle limiterait les questions qui pourraient éventuellement franchir la bouche de son partenaire, bien souvent trop bavard. – T'enflamme pas Daya tu m'as pas manqué tant que ça ! Il lève un sourcil et joue la carte du bonhomme sans émotion. – Ah oui ? Tu veux peut-être retourner faire équipe avec Simmons ? Elle lui adresse un sourire moqueur, c'était un personnage haut en couleur sur lequel on pouvait sans doute disserter pendant deux heures, mais là n'était pas vraiment le sujet. – Ca va, ca va, c'est bon je te couvre ! » Sourire triomphant et pas un mot, elle se contente de se remettre une fois de plus au travail.

Seize heures tapante, elle avance dans le parc, qui à cette heure est plein à craquer, il faut dire que la météo plus que clémente de cette fin de mois de mai attire les foules à l'extérieur et les sorties d'école s'étant faites il y a peu, le nombre de marmots qui pullulent autour ne l'étonne pas vraiment. Elle l'aperçoit un peu plus loin s'affaire dans son sac et la simple vision de cette jeune femme avec qui elle avait tant partagée à une époque, fait remonter en elle une bouffée irritante et aigre, qu'elle ravale bien vite, elle n'est pas là pour ressasser les vieilles histoires, elle veut ce qu'elle est venue chercher ici aujourd'hui et se tirer, ni plus, ni moins. Elle sort ses mains des poches de son jean et vient se placer face à elle. « Intéressant choix de lieu de rendez-vous…le lieu public de référence après le café ou le bar bondé, ça la ferait presque sourire de se dire que Maeve n'avait pas envie de se retrouver complètement seule avec elle, mais elle n'en fait rien et se contente de s'asseoir sur le banc qu'elle occupe, s'acquittant de laisser un espace suffisant entre elles deux. Contente de voir que tu as retrouvé ton bon sens Maeve ! Ce n'est pas vraiment une attaque même si effectivement elle ne peut s'empêcher de lui balancer ce qui lui semble être la vérité pleine et entière, cela ne lui plaira sans doute pas, mais tant pis ce n'est pas vraiment son problème. Il s'en est fallu de peu. »

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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyJeu 28 Sep - 19:16


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Je ne la vois pas arriver. Mains dans les poches, jambe tremblante, je fixe les joueurs de basket au loin, les enviant presque de cette impression d'insouciance qu'ils dégagent. J'essaie d'oublier toutes les raisons que me pousseraient à quitter ce banc et rentrer chez moi pour profiter des possibles derniers instants de liberté qu'ils me restent. Je me focalise sur la seule mais non moins importante raison qui me pousse à rester, à tomber à genoux devant mon ancienne alliée et amie, à me coucher sur la table pour mieux obéir à ses futures directives. Et quand une ombre me cache le soleil et qu'une fine silhouette me fait face, me dominant de sa position debout, je me concentre dix fois plus sur la pensée de Taylor pour ne pas répliquer de manière acide, me contentant de ravaler les paroles qui menaçaient de sortir, et de ravaler ma fierté par la même occasion.
Je m'abstiens de répondre à son commentaire sur le lieu du rendez-vous. Comme si la première fois n'avait pas suffit. Comme si la voir s'imposer dans mon appartement, sur mon territoire intime, ne m'avait pas déjà collé suffisamment la nausée. Il était hors de question qu'elle vienne de nouveau dans ce lieu. Sans compter le risque trop élevé qu'elle croise le chemin de ma petite amie. Je n'ai aucune envie de mentir à Taylor, mais pas davantage envie de lui imposer mes problèmes et cette partie de ma vie. Elle a déjà assez à faire avec sa propre vie, inutile d'ajouter un boulet à ses pieds.

La jeune femme prend place à mes côtés sur le banc, conservant une distance de sécurité et je m'efforce de ne pas la regarder, ne voulant attiser la colère et le ressentiment si proche déjà de la surface. De nouveau mes mâchoires se serrent quand Daya reprend la parole et je ferme les yeux. Mon bon sens...quelle blague. Mon « bon sens » se résume à un prénom, à un visage, à ce qu'il représente et la promesse d'une avenir moins chaotique. Je me moquais de ses menaces il y a quelques mois. Je me moquais de la prison. Je me moquais de tout ça parce que je n'avais rien à perdre. Et avoir finalement quelque chose à perdre est la seule et unique raison qui me pousse aujourd'hui à être ici, avec ce couperet si proche de la nuque. « Il s'en est fallu de peu »....J'inspire profondément, tournant finalement mon visage dans sa direction. « On a compris Daya. T'as gagné. Félicitations. » Ironie jusqu'au bout des ongles et je secoue la tête de gauche à droite de mépris. Elle s'en moque je le sais. Visiblement elle se moque d'un tas de choses maintenant. Bien loi de la jolie métisse que j'ai connu plus jeune... 

Je laisse un léger silence s'installer, regardant devant moi, attendant qu'un couple passe devant nous et qu'il s'éloigne pour reprendre. « La fin justifie les moyens pas vrai ? » Je n'attends pas réellement de réponse à cette question. Ce n'est qu'une simple constatation. « Tu as sûrement tes raisons. Du moins j'ose le croire. Et j'ai les miennes. » Encore une fois je ne la regarde pas, préférant offrir mon attention aux badauds qui nous entourent pour ne pas exploser en public. Voilà la raison de notre présence ici. La volonté de conserver un minimum de dignité et la foule peut m'y aider. « Alors faisons ça vite. Dis-moi ce que tu veux et qu'on en finisse »

Je n'ai aucune envie de l'écouter m'expliquer par A plus B que ce qu'elle fait est juste, qu'elle avait de très louables raisons de venir me faire chier toutes ces années après et foutre le bordel dans ma vie. Je n'ai pas envie de l'écouter me dire qu'elle m'a laissé le choix alors que clairement....non. Je n'ai pas envie de soutenir son regard supérieur et de la voir lever la patte pour me pisser métaphoriquement dessus. Je n'ai pas envie d'écouter ses petites remarques assassines et sa médaille de grande gagnante. Elle est venue il y a plusieurs semaines pour une raison précise, c'est cette raison que je veux entendre.
Je veux faire ce qu'elle me dira de faire, lui donner ce pour quoi elle est revenue dans ma vie et la voir disparaître, si possible pour de bon cette fois-ci.

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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyMar 3 Oct - 23:04



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Elle l'observe de là où elle se tient, elle remarque les crispations qui animent légèrement son visage, ses yeux qui se ferment parfois et les respirations un peu profonde qu'elle prend. L'entièreté de son être laisse apparaître son agacement, son envie de se lever et de partir, ce qui n'étonne en rien la jeune femme soyons honnêtes, elle n'en attendait certainement pas moins de son ancienne amie et pourtant malgré l'évidente vérité, cette dernière ne bouge pas et reste fermement planté sur son côté du banc. Daya ne précipite rien, pas tant qu'elle veuille faire durer le plaisir, elle n'a certainement guère plus envie que sa voisine de partager plus de temps qu'il n'en faut, mais elle doit cependant reconnaître qu'elle prend tout de même le temps, juste quelques secondes pour apprécier sa victoire aussi infime soit-elle et comme un vague écho à sa pensée, c'est justement l'idée même qui s'échappe des lèvres de Maeve, La vérité c'est qu'elle est plus satisfaite par le fait de pouvoir avoir un levier supplémentaire, de pouvoir avancer et s'approcher du but que de faire de la brune sa marionnette. Parce que ce dont elle a besoin plus que de revanche en l'instant c'est d'un peu d'espoir.

Il serait facile de coller sur le dos de l'Indienne de trop nombreuse étiquettes et certaine d'entre elles seraient bien plus méritées, ce qu'elle avait subi et qui avait fait lentement vaciller sa lucidité et son équilibre mental, l'avait poussé à faire des choses dont elle n'était pas forcément fière, qu'elle regrettait même, mais elle n'était plus vraiment maîtresse de ses propres actions ou en tout cas elle n'en avait plus vraiment l'impression. Alors, elle se cachait comme elle en avait désormais pris l'habitude, derrière cette image parfaitement rôdé : un sourire, un air sévère, un éclat de rire laissé innocemment échappé, de la colère, toutes ses émotions rassurantes de part leurs banalités qui tenaient éloigné les questions qui ne sauraient être posées.

« La fin justifie les moyens pas vrai ? Tu as sûrement tes raisons. Du moins j'ose le croire. j'ai les miennes. Alors faisons ça vite. Dis-moi ce que tu veux et qu'on en finisse » C'est ce qu'elle continue de se dire, que toutes ces petites choses condamnables qu'elle faisait servaient une perspective beaucoup plus grande et beaucoup plus importante, qui peut-être un jour rendrait tous ces sacrifices justifiés. Alors, oui elle avait ses propres raisons et dieu sait qu'elle aurait préféré que ca ne soit pas le cas, mais le choix ne lui avait pas été donné elle faisait juste avec à sa façon qui même si elle n'était pas la bonne était la seule qui la soulageait un peu. Daya laisse planer un silence, juste un instant, distraite par quelques passants qui s'aventuraient un peu trop près d'elles et de leur conversation, puis elle s'éclairci la gorge et se tourne légèrement vers son rendez-vous pour lui faire face et répondre à sa question. « Je ne t'apprends rien je pense. Parce que si elle en était arrivée à faire commerce des informations qu'elle avait l'habilité de dénicher, c'était sans doute pour plus que la satisfaction d'exercer un hobbie un peu hors du commun, en tous les cas elle l'imaginait, mais bon elle ne connaissait guère la femme qui se trouvait face à elle, quand bien même elles se fussent connues un jour, elles n'étaient plus les mêmes personnes à présent. Enfin peu importe, ne perdons pas de temps inutilement je suis d'accord. J'ai besoin que tu me fournisses toutes les informations que tu peux trouver sur une dénommée Irene O'Malley. Oui parce que la flic n'avait visiblement pas appris de ses erreurs avec Judith et avait juste et cela par obligation choisie de porter ses espérances d'informations sur une autre, une femme qui plus est particulièrement fragile depuis le décès de son enfant si on en croyait son dossier. Et j'entends par là les informations que je ne trouverais pas moi-même dans les fichiers qui la concernent ça va sans dire. Je veux connaître ses habitudes, ses secrets, qui elle est en dehors de son image de chirurgienne et d'épouse tiré à quatre épingles. Je veux savoir ce qui se cache derrière la façade et je suis persuadée que c'est tout à fait dans tes cordes. » Bien évidemment elle n'en savait pas tant que ça sur Maeve, ces seules informations provenant de la bouche de Taylor qui avait mentionné cela au détour d'une conversation et donc sans lui donner une liste longue comme le bras de ses attributions évidemment, mais elle agissait tout de même comme si elle savait, un peu de bluff n'avait jamais fait de mal a personne et de ce qu'elle avait pu comprendre, elle était loin d'être mauvaise dans ce qu'elle faisait. Ca se tentait, elle ne risquait de toute façon pas grand-chose à voir ce que Maeve serait en mesure de trouver ou non.
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Dernière édition par Daya Laghari le Dim 29 Oct - 16:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptySam 7 Oct - 18:35

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« Je ne t'apprends rien je pense »
J'ouvre la bouche avec la ferme intention de lui dire de ne pas me mettre dans la même catégorie qu'elle, sous aucun prétexte, mais préfère me raviser, serrant les dents et fixant mon regard au loin. Partout ailleurs sauf sur elle. Ça ne sert à rien. De jouer sur les mots, de rebondir sur les attaques, de faire valoir mon sens aiguisé du verbe et de laisser s'exprimer mon humour mordant. J'ai perdu la partie. Je me suis allongée comme une vulgaire traînée et n'ai pas les moyens de faire la maligne présentement. J'aimerais être n'importe où sauf ici, mais je ne le peux pas.
Et c'est une position que j'exècre. Pas seulement pour cette soumission non volontaire et désagréable, pas plus que pour les souvenirs gâchés que je pouvais avoir de Daya, de nous, de l'amitié qui nous a lié un jour. Pour le futur incertain que ce deal forcé laisse profiler. Parce que maintenant que j'ai cédé, rien ne pourra l'empêcher de revenir à la pêche aux informations. Je suis le puits dans lequel elle peut trouver l'eau dont elle a besoin, pourquoi irait-elle s'emmerder à aller chercher plus loin ? Même si la policière a sous entendu que ce marché serait le seul, je ne peux pas croire sa simple parole. Il suffira qu'elle se retrouve à nouveau coincée pour une raison ou une autre pour venir à nouveau me menacer de me balancer si je ne lui obtiens pas d'autres informations. Et ça me met hors de moi. Bien que je me contienne, que je ne montre qu'un dixième du volcan qui bouillonne en moi, cette colère sourde est belle et bien là.
Alors je reste silencieuse, pour ne pas exploser en public, pour ne pas lui offrir une bonne raison d'aller susurrer mon nom à ses collègues qui se feront une joie de débarquer à ma porte. Et même si aucune preuve directe n'est présente chez moi – j'ai toujours essayé d'être plus maligne que ça – je n'ai pas la force en ce moment de survivre moralement à une enquête et une hypothétique mise en accusation. Je possède déjà ma très personnelle épée de Damoclès, je n'en ai pas besoin d'une seconde.

Irene O'Malley.
Un prénom. Un nom. Enfin je sais pourquoi Daya est venue frapper à ma porte après tout ce temps et malgré la colère, je ne peux nier qu'une certaine curiosité pointe le bout de son nez. Sur cette femme qui l'intéresse suffisamment pour ne pas risquer laisser de traces de recherche chez les flics. Suffisamment pour se dévoiler face à moi tout en menaçant de me pourrir la vie. Que peux-tu donc valoir, Irene O'Malley, pour m'avoir fait risquer la prison et susciter autant l'intérêt de l'indienne ? Qui es-tu ? Une question qui ne restera pas longtemps en suspens puisque je m'apprête à aller fouiller sa vie intime de fond en comble...heureusement pour moi cela fait de nombreuses années que j'ai arrêté de me poser de cas de conscience quant à mes activités. Je me fiche de fouiller leur intimité, de pénétrer dans leur sphère privée et de voir les squelettes au fond des placards. La vérité est que j'oublie tout au bout d'un certain temps. Leur nom, leur visage, leur histoire. À deux ou trois exceptions près.

Je finis par prendre un calepin dans ma besace pour griffonner le nom de ma prochaine victime informatique. Et j'imagine, dans une logique basique, sans doute un peu trop, que j'ai à faire à une criminelle en cavale. Que mon action contribuera à quelque chose de plus grand que moi ou toute autre connerie qui me dépasse.Jusqu'à ce que la fliquette à mes côtés ne me balance qu'elle est chirurgienne. Je relève mon visage vers elle, arquant un sourcil. Réellement Daya ? Comment as-tu pu tomber si bas ? Qu'est-ce qu'une chirurgienne pouvait bien avoir à se reprocher pour lancer à ses trousses la jolie métisse, qui plus est en empruntant un réseau sous terrain comme moi ? Je détourne à nouveau les yeux, les fixant sur le nom écrit au stylo bleu sur le papier blanc. Irene O'Malley, apparemment toujours tirée à quatre épingles, selon les dires de ma compère. Apparemment avec un joli masque sous lequel j'irai bientôt voir son vrai visage. Et même si je n'ai pas réellement envie de m'immiscer dans la vie de cette inconnue, même si quelque part, ça m'agace de céder, je me rassure en me disant que c'est moi ou elle et qu'à choisir, je préfère que ce soit elle. « Ouais c'est dans mes cordes » Je range le papier dans la poche arrière de mon jean, fourrant à nouveau les mains dans mes poches. « Autre chose ? Quelqu'un d'autre ? » Pas un regard. Comme j'ai dit. Droit au but.

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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyDim 29 Oct - 16:12



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Elle ne dit rien et l'indienne ne peut voir autre chose dans l'attitude qui lui est apposée qu'une façon silencieuse de lui faire part de sa réticence à exécuter la demande qu'elle lui imposait aujourd'hui. La jeune femme était là c'est vrai, elle avait finalement cédée pour une raison qui lui échappait et qui ne l'intéressait pas, tout ce qui comptait c'était qu'elle avait fini par obtenir ce qu'elle voulait et elle n'avait pas eu pour cela à faire plus d'efforts que ça. C'était finalement une affaire qu'elle pouvait considérer comme rondement menée et sans anicroches et c'était une victoire, mince sans aucun doute, mais une victoire quand même. L'indienne s'explique, laisse s'échapper au compte-goutte les informations qu'elle possède, les partages avec celle qui est assise à ses côtés, elle l'observe, elle qui a le regard rivé sur le calepin qu'elle vient de sortir de son sac et sur lequel elle griffonne le nom d'Irène. Daya était intimement persuader qu'il y avait quelque chose de ce côté-là, c'était sans doute tirer sur la corde sans être vraiment sûre d'y dénicher des réponses, car les probabilités étaient en réalités plus qu'aléatoires, mais son instinct lui soufflait qu'aussi incertain était ce plan il pouvait tout aussi bien changer la donne.

La cible en question était assurément loin d'être idiote, elle s'en doutait bien, on n'accédait pas à ce type de poste, on n'associait pas ces deux vies aux antipodes l'une de l'autre sans avoir un minimum de jugeote et si la flicette en ignorait les tenants et les aboutissants, elle savait une chose, la chirurgienne était dans une passade difficile, elle était fragilisée, avait enclenché ce détachement de son époux et du club auquel il était rattaché et au vu des informations qu'elle avait vaguement péchées elle-même, elle n'était pas disposée à faciliter les choses au motard. C'est ce qui l'avait amené là aujourd'hui, c'est ce pourquoi elle l'avait choisie, parce qu'il n'y avait rien de plus dangereux qu'une femme bafouée et pleine de colère et c'était précisément sur ce point sensible qu'elle voulait appuyer. Il y avait aussi le fait que les autres épouses n'étaient pas nécessairement aussi impliquées dans la vie du club et que la seule autre possibilité qui lui restait était juste…complètement hors limite, d'une parce que Josef ne lui pardonnerait jamais si elle touchait un cheveu de Natalia et de deux parce que la jeune femme savait qu'elle était agent de police, certes peut-être pas précisément à l'anti-gang mais elle imaginait sans mal que ca ne changeait de toute façon pas grand-chose, dans ce milieu un flic reste un flic. Non Irène était exactement l'opportunité qu'elle attendait et il était hors de question qu'elle ne manque le coche.

« Autre chose ? Quelqu'un d'autre ? »
Froid, sec et sans lui accorder le moindre regard. Ça se comprend, ce n'était pas son choix, pas réellement sa décision, mais il y avait autre chose, une colère, une rancœur endormie qui accentuait la réserve qu'elle lui jetait à la figure et Daya avait beau avoir cherchée après leur dernière rencontre, elle n'avait su déterminer ce qui avait bien pu la provoquer, toutes ces années auparavant. Aujourd'hui comme hier elle ne comprenait toujours pas pourquoi, pourquoi elle avait fermée cette porte aussi subitement et sans préavis, ce qui avait provoqué cette rupture sortie de nulle part, elle avait essayé de savoir à de nombreuses reprises, mais malgré tous ces efforts Maeve ne l'avait pas laissée s'approcher suffisamment pour obtenir ne serait-ce qu'un semblant de réponse…Elle hausse les épaules comme pour se répondre à elle-même, elle ne cherche plus à présent, elle a laissé cette histoire s'éteindre et disparaître il y a bien longtemps maintenant et ses pseudo-retrouvailles ne faisaient que la conforter dans cette idée. Certaines choses n'étaient pas faites pour être réparées, ni même comprises apparemment.

« Non. Juste elle. C'était le deal et je n'ai qu'une parole. Elle hausse un sourcil, le visage fermé. Après ça je disparais. À moins que tu ne veuilles garder le monopole pour ça ? Bon d'accord c'est plutôt facile, mais c'était quand même un tant soit peu mérité. Elle lève les mains devant elle comme pour se défendre. Facile, je sais ! Besoin d'autres choses ou son nom te suffira pour faire tes recherches ? Oh et quand puis-je espérer un retour ? »

Daya jette un regard sur la montre qu’elle porte à son poignet et vient ensuite déposer ses mains sur ses cuisses, attendant patiemment la réponse qui lui permettra de mettre les voiles et de retourner sur son lieu de travail ou bien trop de dossier l’attendait encore et si elle voulait être à l’heure pour son rendez-vous avec Josef alors il valait mieux qu’elle ne perde pas trop de temps. Qui plus est ce n’était pas comme si elles étaient tout deux perdues dans des babillages inutiles bien au contraire.
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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyLun 6 Nov - 1:48

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Les maxillaires serrées à l'extrême je me retiens une nouvelle fois de l'envoyer copieusement se faire foutre. Un regard noir pour toute réponse. Oui, c'est facile, petit, pitoyable. Et si aucun mot ne franchit mes lèvres mon regard seul parle pour deux. Je finis par détourner le regard, fermant les yeux quelques instants pour tenter d'évacuer toute la colère accumulé en si peu de temps. Quelques malheureuses minutes en sa compagnie et je sens déjà le vase menacer de déborder. « Je me débrouillerai » est la seule réponse qui franchit la barrière de mes lèvres. Oui, un nom seul me suffit, tant que je ne cherche pas une Jane Smith ou une Jane Doe. Quant au temps que cela me prendra...j'aimerais lui dire quelques jours, quelques semaines tout au plus mais ça ne fonctionne malheureusement pas ainsi. Plus les recherches sont poussées, plus les données deviennent sensibles et plus il me faut faire des détours inimaginables pour obtenir ce que je désire sans être repérée. Et je refuse d'accélérer la machine et de me faire griller pour les beaux yeux de la jeune indienne. Même si je souhaite que tout ceci soit terminé et ne plus la revoir. Jamais. Si vraiment Daya n'a qu'une seule parole comme elle le prétend, alors c'est ce qu'elle fera. Disparaître comme elle est arrivée. Sans invitation. « Le plus rapidement possible mais je ne peux rien promettre tant que je ne sais pas ce que je cherche. » Tout est trop flou pour le moment. Je ne sais pas qui est cette femme, les secrets enfouis qu'elle cache, les relations qu'elle préférerait cacher et tous ces squelettes que je m'apprête à déterrer. « Je t'appelle quand j'ai ce que tu veux. » J'attrape ma besace et me lève. « Et j'insiste bien sur le fait que c'est moi qui t'appelle. Me harceler ne me fera pas aller plus vite. » Autrement dit ne fais pas chier ! Et sur cette bonne parole, je prends la direction de la sortie du parc, encore sur les nerfs de cet entretien furtif.

[…]

Comme prévu les jours se sont écoulés, puis les semaines, et puis les mois. Non pas que je n'ai pas terminé mes recherches depuis un moment mais mon séjour à l'hôpital a quelque peu contrarié mes plans. Je n'avais pas réellement prévu de passer huit jours dans cet endroit aux odeurs d'acétone et au revêtement aseptisé...
Si bien que j'en ai oublié, pendant un temps, Daya et ses menaces à peine voilées. Mises de côté comme un mauvais souvenir promptement oublié. Elle a d'ailleurs tenu bon puisque jamais elle n'a appelé pour avoir de nouvelles sur mes recherches. Pas de messages non plus. Et quelque part j'apprécie. À vrai dire, si je n'étais pas tombée par hasard hier sur la pochette grise renfermant toutes les informations récoltées sur Irene  O'Malley, j'aurai continué ma vie sans plus me soucier de mon ancienne colocataire et amie. J'ai longuement hésité avant de lui envoyer des messages en l'invitant à venir prendre ce qu'elle a demandé. Non pas que je veuille jouer avec le feu mais je n'ai pas tellement envie que Daya me voit dans cet état. Mon malaise cardiaque date d'il y a quinze jours à peine et me semaine de repos à l'hôpital ne m'a pas redonné bonne mine. Je suis d'une pâleur extrême, des cernes violacées entourent des yeux rougis par le manque d'oxygène circulant dans mon corps, je ne peux pas me mouvoir comme je le souhaite sous peine de voire trente six chandelles parce que chaque effort me demande une quantité d'énergie monstrueuse . Oh, et comme si tout ça ne suffisait pas je dois passer la moitié de mes journées non loin d'une bouteille à oxygène, une canule dans chaque narine pour être certaine que j'ai assez d'air et que mon cœur ne fatigue pas trop. Alors non, je n'ai pas envie qu'elle me voit ainsi, mais je n'ai pas envie de faire traîner les choses d'avantage.
Surtout après tout ce que j'ai appris sur cette fameuse Irene. Je n'ai pas eu d'autres choix que de gratter la fine pellicule de vernis recouvrant le personnage pour découvrir quelques secrets qu'elle aurait préféré, j'en suis certaine, ne pas voir entre de mauvaises mains. Mais c'est elle ou moi, et tout ceci se retrouvera bientôt dans les mains de l'inspecteur Laghari.

[…]

Il ne lui aura fallu que vingt-quatre heures pour répondre à l'affirmative à mes messages. Et heureusement, en cet fin d'après midi Taylor est en garde à l'hôpital. C'est qu'il est difficile pour moi de rester seule autrement que lorsque cette dernière travaille. Nous vivons quasiment ensemble depuis mon malaise, et même si ce n'est pas pour me déplaire, je suis soulagée qu'elle ne soit pas là quand Daya va pointer le bout de son nez. Elle ne devrait pas tarder mais je rester sagement vautrée sur le canapé, respirant l'oxygène de la bouteille posée à côté de moi au sol. Je lui ai fait savoir, dans le dernier message que je lui ai envoyé, qu'elle pouvait se permettre d'entrer après avoir frappé. Le moins d'efforts possibles, c'est ce qu'a dit le médecin. Un coup d'oeil à mon téléphone pour vérifier l'heure. Arrivée imminente si elle est du genre ponctuelle. Et je ne peux m'empêcher de faire la comparaison sur mon état entre notre dernière rencontre et celle-ci. Triste ironie...
Mais je ne peux plus reculer. Tout ce que je veux maintenant c'est clore ce chapitre. Une bonne fois pour toutes.

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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyVen 17 Nov - 5:55



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Le regard noir qu'elle lui envoie la fait doucement sourire, si Maeve s'attendait à autre chose que de la rancune et quelques petites provocations alors c'était bien naïf de sa part et soit dit en passant ce n'était que bien peu de choses compte tenu de ce qu'elle lui avait fait il y a maintenant des années. Avait-elle déjà oublié le petit manège qu'elle avait montée et lui avait gentiment joué jusqu'à ce que quoi ? ca ne l'amuse plus ? elle trouve mieux à faire ? Peu importait qu'elle en fût la raison, ce n'était plus vraiment quelque chose qui la tourmentait à présent. Ainsi, c'est sans aucun doute ce qui expliquait qu'une partie d'elle cherche un peu à en faire de même ou en tout cas le fasse sans scrupules, pas nécessairement dans un désir de méchanceté, mais plutôt dans une idée de prêter pour un rendu, il n'y avait pas de raison pour qu'elle ne profite pas de sa camarade comme elle avait sur le faire par le passé après tout.

Elle se débrouillerait…ce n'était pas vraiment la question, mais visiblement elle avait envie d'être buté et d'ouvrir le moins la bouche possible, ce qui en soit n'était franchement pas plus mal, vu les inepties qui en étaient sortie la dernière fois qu'elles s'étaient toutes deux entretenues. La flic fixe son interlocutrice d'un air impatient, ce n'était pas vraiment une réponse qui la satisfasse, bien évidemment elle ne s'attendait pas à trouver la vie entière d'Irene O'Malley devant sa porte dès le lendemain matin, mais il aurait été appréciable de pouvoir se fixer une fourchette temporelle, pas que ce soit des plus urgent, elle n'était même pas sûre de trouver quelque chose qu'elle pourrait véritablement utiliser, mais malgré tout son instinct et son expérience, lui laissait entendre que si et c'est ce qui la rendait si avide d'informations. Tout dépendait de cela aujourd'hui, peut-être que ca ne sera pas le cas demain, peut-être que quelque chose de plus sérieux, de plus tangible viendra lui tomber tout cuit dans le bec et dieu sait qu'elle ne désire rien de plus que cela, mais en attendant cette femme représentait la suite de sa vengeance, sa guérison, son retour à une vie normale…. Alors, oui le plus rapidement possible ne lui semblait pas assez et cela peut, peut-être se lire sur son visage, mais ses lèvres elles, restent cependant closes, laissant l'opportunité à Maeve de lui indique et de façon relativement conclusive, qu'elle la contacterait lorsqu'elle serait en possession de ses informations et elle insiste sur le fait qu'elle ne veut pas être contactée dans l'entre-temps, ce qui provoque un lever de sourcils presque automatique chez Daya, une moue vient parer le bas de son visage puis finalement c'est avec un air amusé, voir presque moqueur qu'elle hoche la tête., « N'abuse tout de même pas de ma patience, je n'en ai plus beaucoup. » mais, elle tourne déjà les talons, bien trop pressé de s'échapper, bien trop pressé de lui tourner le dos sans un mot supplémentaire. Une habitude en somme.
[…]

« J'ai les infos que tu as demandé. Passe quand tu veux. Je ne travaille pas en ce moment.Oh et rentre directement après avoir frappé. »


Ce n'était pas qu'elle avait oublié cette requête, loin de là, mais en toute franchise, elle avait eu beaucoup à faire et surtout beaucoup à gérer ces derniers mois pour vraiment prendre le temps de secouer un peu le postérieur de miss je joue les hackeuses, mais je peux pas pirater une putain de boite gmail, un whatsapp ou un pauvre réseau informatique de particulier sans que ca me prenne six mois. Peut-être que finalement Taylor avait un peu surenchérit sur les capacités de sa copine…on moins elle aurait essayé hein, puis bon de toute façon entre Judith, le retour de ses cauchemars, de ses angoisses, les antidépresseurs qu'elle se trouve obligé de gober comme des bonbons de nouveau et tout ce petit manège qu'elle essaye de ne pas vraiment afficher devant Josef, disons que c'est assez éprouvant moralement, physiquement aussi pour ne rien enlever à ce tableau paradisiaque…puis il y avait le travail qui prenait un temps fou et renforçait seconde après seconde sa frustration et cette sensation de sel jeté sur une plaie encore grande ouverte à chaque fois qu'une porte leur était claquée à la tronche parce que procédure, parce que règles, parce qu' « on ne fait malheureusement pas ce que l'on veut avec la loi, inspecteur Laghari », parce que bla-bla-bla. « Tout va bien ? » Elle sort de ses pensées et hoche la tête avec vigueur avant de déposer son téléphone écran retourné sur la table du restaurant dans lequel l'avait amené son petit-ami. « Oui désolé. » Il lui adresse un sourire avant d'attraper son verre. « Sûre ? » Elle lui adresse un sourire avant d'attraper sa main. « Le boulot…mais ca peut attendre demain. » Finit-elle par dire en glissant sa main dans la sienne comme tous ces couples ringards et trop amoureux le font tout le temps, sauf que là et avec lui ca lui semblait tout de suite beaucoup moins cheeesy. L'amour rend aveugle il paraît.

[…]

Elle s'était contentée de lui répondre qu'elle passerait le lendemain et c'est après sa journée de travail et avant d'aller rejoindre Judith pour boire un verre que Daya s'arrête dans le Westside pour récupérer ce qu'elle espère changera un peu la donne pour elle. La jeune femme gare sa voiture et grimpe les quelques étages qui la séparent de cet appartement qu'elle avait eut loisir de pénétrer il y a maintenant presque six mois de cela, lorsqu'elle arrive devant la porte elle s'apprête à frapper lorsqu'elle se rappelle qu'elle lui a dit d'entrer sans attendre qu'elle vienne lui ouvrir ce qui lui semble un peu particulier, mais bon…elle frappe donc quelques coups à la porte, suffisamment vifs pour qu'elle puisse les entendre avec certitude et pénètre à l'intérieur. Elle aperçoit son hôte depuis l'entrée, qui est assise dans son canapé et elle trouve ca encore plus étrange qu'elle ne se lève pas ou qu'elle ne soit pas déjà en train de lui coller ses trouvailles entre les bras et bon vent, elle fronce un instant les sourcils, puis se dit qu'elle estime peut-être que le moindre effort n'est pas de rigueur. « Contente de voir que tu n'as pas oublié notre petit marché ! » lui lance-t-elle pas vraiment méchamment en s'approchant d'elle, avant de finalement découvrir le triste spectacle qui explique son manque de vigueur totale.
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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyMer 29 Nov - 18:46



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« Contente de voir que tu n'as pas oublié notre petit marché ! »

En temps normal deux prunelles noires et électriques auraient rencontré les siennes, et une réplique acerbe aurait franchi la barrière de mes lèvres.  Quelque chose pour la faire descendre de son piédestal ou tout simplement pour exorciser un tant soit peu la colère qui m'habite depuis quelques semaines. Mais rien. Je n'ai pas la force pour ça. Je n'ai même pas la force de me lever de ce canapé pour aller me chercher le sandwich que Taylor a laissé à mon attention avant de partir pour sa garde à l'hôpital, alors déverser ma rage sur la fliquette qui me fait face ? Encore moins. En ai-je seulement envie ? Non plus. Faire ce malaise, ce grand pas en avant vers ma mort certaine aide à relativiser les querelles, qu'elles soient anciennes ou récentes. Daya est un peu des deux. Une rancœur amère de plusieurs années et partagée. Pas pour les mêmes raisons mais partagée. Et puis ce chantage – ou tout autre qualificatif employé – de ces derniers mois. C'est ironique dans le fond. Après avoir passé tant ces six derniers mois à la haïr je n'en ai aujourd'hui plus la force.
Je relève mes yeux sur elle et aucun colère ne vient me trahir, aucun agacement. Juste une intense fatigue dont je ne parviens pas à me défaire. « J'ai eu un léger.....empêchement » Doux euphémisme que ce dernier mot alors que mon regard se porte sur la bouteille à oxygène à côté de moi. Je finis d'ailleurs par retirer lentement les canules de mes narines, histoire de ne pas rendre le tableau que je forme plus pathétique qu'il ne l'est déjà. Les accrochant à la bouteille, je renifle bruyamment. J'ai eu du mal à me faire à ces trucs et chaque fois que les enlève à présent j'ai la sensation désagréable qu'il me manque quelque chose.

Je me redresse un peu sur le canapé sans pour autant me lever, revenir en position assise les deux pieds au sol me prenant déjà un temps infini. Bordel ! Pourquoi chaque mouvement me demande une telle quantité d'énergie ? Je prends de longues inspirations, jusqu'à ce que la tête arrête de me tourner, avant de me pencher en avant pour tenter de récupérer la pochette jaune dans laquelle se trouve ce que l'indienne est venue chercher, en vain. Trop loin. Fermant les yeux de frustration et de dépit, je serre les mâchoires, retenant un juron. Je me redresse à nouveau en position assise, pointant du doigt la fameuse pochette. « Tout est là-dedans. » Je confie en hochant lentement la tête. « Du moins, tout ce que j'ai pu trouver. Et il y avait un peu de matière je dois l'admettre. Je veux dire qu'il y aura forcément un truc intéressant pour toi là-dedans. Enfin, à toi d'en juger. »

Et de ne plus me parler de Irene O'Malley et de ses affiliations. Je n'ai aucune envie de tremper dans ce genre d'affaires, ou avec certaines des personnes qui rodent dans la périphérie de cette bonne femme. La même qui a sous ses ailes ma petite amie. Je connais ce nom maintenant que Taylor et moi filons à nouveau le parfait amour. J'entends ce nom à chaque fois qu'elle me raconte ses journées à l'hôpital. Docteur O'Malley par ci, docteur O'Malley par là...et malheureusement j'en connais un rayon sur le fameux docteur. Sans doute trop. Des choses que je suis pas censée connaître, d'autres que j'aurai préféré ne jamais savoir. Mais le fait est là. Cette affaire dépasse le simple stade d'un piratage d'informations personnelles. Il empiète sur ma vie personnelle et ça ne me plaît pas. J'ai toujours fait en sorte que les deux restent loin l'un de l'autre et ne se mélangent pas. C'est pourquoi je ne veux plus de tout ceci ici. Je ne veux plus entendre parler de cette femme ailleurs qu'à l'hôpital quand elle torture la femme qui partage ma vie pour, au final, son plus grand bien. Que Daya fasse ce qu'elle pense être juste, ou pas d'ailleurs. Mais loin de moi . Et surtout loin de Taylor. J'ai assez de problèmes à gérer en ce moment sans m'en rajouter. D'ailleurs en parlant de problèmes. « Hum...ça t'ennuierait de m'apporter la boîte de médicaments posée sur le comptoir de la cuisine ? Avec un verre d'eau ? » Je plante mes iris dans les siennes. « S'il te plaît. » Et je détourne les yeux, gênée par cette situation.

Encore une fois je n'aime pas que les gens me voient comme ça. C'est le genre de choses qui me posent déjà problème avec mes amis et mes proches, alors avec Daya..

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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyVen 8 Déc - 6:08



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Un léger empêchement c'était bien le moins qu'on puisse dire. Daya a beau être ampli de rancune, elle n'est pour autant pas insensible au triste spectacle auquel elle assiste et se sent soudainement coupable de cette entrée en matière un peu brutale. Bien sûr et si elle se radoucit un peu dans sa posture pour commencer, elle ne compte pour autant pas jouer les sœurs sourire et allez lui donner de grandes tapes dans le dos…parce que la pitié ce n'était pas vraiment son truc et elle était plutôt bien placée pour savoir que c'était de toute façon rarement ce qui était attendu par les pauvres égratignés par le sort. Elle aussi en un sens était passé par un stade d'impuissance totale, celui où vous vous retrouvez en quelque sorte prisonnier d'un corps qui ne suit plus vraiment la cadence que vous voudriez lui imposer, un corps meurtrie et abîmé par un corps étranger que l'on doit pourtant subir, aussi difficile cela soit-il et si elle ignore tout du mal qui ronge la jeune femme, la bouteille d'oxygène à laquelle elle est reliée ne se présente pas vraiment comme un bon signe.

La flic reste debout un peu séché par le tableau, elle n'est pas un monstre et se refuse donc à jouer au petit jeu qui avait réglé leurs récentes rencontres et transformer leur échanges en joutes verbales, le problème c'est que du coup elle ne sait pas trop quoi dire. Le silence s'installe et rend l'ambiance encore plus tendu qu'elle ne saurait l'être sans cela, qui aurait cru cela possible ? Maeve se sépare des tubes qui encombraient jusqu'ici son nez et s'agite lentement sur son siège, alors que l'indienne reste immobile sur le côté du canapé et la regarde se tendre pour attraper un dossier sur sa table basse. La scène semble durer une éternité et n'est pas vraiment concluante ne rendant le tout qu'un peu plus grave. Finalement, son ancienne colocataire lui indique que tout se trouve dans la pochette jaune qu'elle n'avait pas réussi à saisir. Daya s'approche alors et se penche pour attraper ce qui lui revient, puis alors que sa camarade reprend la parole, elle ouvre déjà le dossier pour en constater le contenu. « Du moins, tout ce que j'ai pu trouver. Et il y avait un peu de matière je dois l'admettre. Je veux dire qu'il y aura forcément un truc intéressant pour toi là-dedans. Enfin, à toi d'en juger. » Oh elle l'espère parce qu'après tout c'était le deal non ? Sa tranquillité contre des informations utilisables et elle savait qu'il y en avait derrière la façade parfaite et bien rangée de l'épouse O'Malley, il y avait déjà beaucoup de casseroles facilement dénichables dans son passé pas aussi parfait que l'allure lisse et soignée qu'elle s'impose, mais de celle-ci, elle n'avait pas la moindre utilité, c'était ce qui était profondément enfouie et caché qui l'intéressait, ce sur quoi elle pourrait appuyée. « Parfait. Ses yeux se pose sur des copies de conversations par textos, des e-mails, mais aussi des relevés bancaires et un tas d'autres documents qu'elle prendra le temps de lire et découvrir un peu plus tard dans l'intimité de son atelier. Je n'en doutais pas un instant et je vais te croire sur parole, je vérifierais tout ca plus tard de toute façon et si tu as rempli ta part du marché alors je remplirai la mienne et je disparaîtrais comme je suis apparue. Son visage reste de marbre face à elle, même si honnêtement ca lui fait tout drôle de la voir comme ca. Elle se racle la gorge après quelques secondes de silence puis finalement croise ses bras sur sa poitrine. Je n'ai qu'une parole après tout. Elle hausse les épaules. Contrairement à ce que tu peux croire. Ses bras retombent finalement le long de son corps. Ne te donne pas la peine, je connais le chemin. » Et il n'y a rien là d'autre qu'une constatation, cela ne sert à rien qu'elle essaye de bouger, si toutefois elle en avait eu l'intention ce qui est loin d'être une certitude. Elle s'apprête à lui dire au revoir, lorsque finalement elle lui demande et à sa plus grande surprise son aide. Rien de fou, mais autant dire que Daya imagine sans mal que ca doit lui arracher la bouche de lui demander de lui ramener ses médicaments et un verre d'eau. Elle ne répond rien, mais s'exécute évidemment, reposant le précieux dossier sur la table et se dirige vers la cuisine. C'est un peu triste tout de même et elle se demande ce qui peut bien lui être arrivé. Une fois sa petite mission accomplie et le flacon de médicament, dont le nom inscrit dessus ne lui dit rien du tout, en main elle revient sur ses pas et tend le verre à la jeune femme. « Ca à l'air sérieux. J'espère tout de même que tu te rétabliras vite Maëve. » Sur ce elle dépose les médicaments devant elle et se penche pour récupérer à son tour sa propriété et quitter cet endroit où de toute façon elle n'est pas la bienvenue.
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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyDim 10 Déc - 21:45





« Ca à l'air sérieux. J'espère tout de même que tu te rétabliras vite Maeve. » Je me contente d'acquiescer, la remerciant pour le verre d'eau et les médicaments. Ça n'a pas que l'air. C'est sérieux. Assez sérieux pour que la peur de la mort se manifeste, pour que les regrets et les remords s'installent, s'insinuent et parasitent mon quotidien. Pour ce que je n'ai pas eu le temps de faire, pour les erreurs que j'ai faîtes. En avoir une devant les yeux n'aide en rien. Avoir ses deux prunelles marrons face à moi sans animosité me rappelle avec un peu trop d'insistance ce que j'ai foutu en l'air. Je ne parviens plus à me cacher derrière la rancœur ou les fausses excuses. Elle est là, dossier en mains, prête à quitter les lieux pour de bon avec la promesse de disparaître de ma vie comme j'ai disparu de la sienne il y a de longues années, et je me dis qu'il n'y aura pas d'autres occasions. Pour répondre aux questions qu'elle peut se poser, pour lui offrir au moins la vraie raison de cette inimitié. Elle pourra toujours continuer de me détester demain, mais elle saura au moins pourquoi. « Attends. » Je relève mes yeux sur elle alors que la policière se tourne à nouveau vers moi.

Coincée. Maintenant que j'ai amorcé le truc, je me sens coincée. Je ne peux plus revenir en arrière sans passer pour une idiote mais je me suis rarement sentie aussi stupide qu'à cet instant. Après tout ce temps, je ne suis pas certaine que ça vaille encore la peine, que l'indienne veuille entendre ce que j'ai à dire, mes justifications qui n'en seront certainement pas de son point de vue. Mais...je ne risque pas de gâcher quoi que ce soit. Peu importe ce qui nous a lié par le passé, c'est mort. Je ne peux pas lui faire plus de mal que je lui en ai déjà fait. Et je ne peux pas m'en faire plus à moi-même. « Je....je.....merde je ne sais même pas par où commencer » J'expire bruyamment, ouvrant la boîte pour faire tomber deux pilules que je porte à mes lèvres, les faisant descendre avec une grande gorgée d'eau. Je garde le verre en main juste pour avoir quelque chose de concret et de réel à quoi me raccrocher. « J'en ai assez de fuir les conflits. C'est ce que j'ai toujours fait. Quand les choses deviennent trop compliquées à gérer je m'éclipse. Je disparais. » Je souris tristement plus pour moi-même que pour la jolie métisse, laissant mon regard se perdre un instant. « J'ai failli perdre l'amour de ma vie pour cette lâcheté. » Parce que j'ai fui Taylor au lieu de lui parler. Parce qu'ils nous a fallu trop de temps pour enfin nous retrouver. « Je t'ai perdu par cette lâcheté. Je t'ai blessé. Et j'en suis désolée » J'ose relever le regard sur elle, gênée, un peu honteuse aussi. De lui balancer tout ça après tout ce temps.

Mais j'ai appris que le temps était une notion trop aléatoire. Qu'il m'en restait moins que ce que j'avais prévu initialement. Alors maintenant est toujours mieux que jamais. Parce que jamais est peut-être demain. Et parce qu'encore une fois, je n'ai plus rien à perdre. « Je ne suis pas partie du jour au lendemain parce que je ne tenais plus à toi. » Je laisse passer un ange, sentant mes yeux s'embuer. Je refuse néanmoins de laisser la moindre larme passer la barrière de mes yeux. Je ne veux ni sa pitié, ni sa condescendance. Je ne crois pas qu'elle m'offrirait de toute façon. « Je suis partie parce que je t'aimais un peu trop. » Ce qui doit, pour le moment, ne pas avoir de sens pour elle. Personne ne part parce qu'il aime une personne, à part pour la préserver. Mais je n'ai préservé que moi dans cette histoire dans un pur égoïsme. « Vivre avec toi, passer tout ce temps en ta compagnie m'a fait.....je.....j'ai commencé à développer des sentiments pour toi. Des sentiments plus qu'amicaux. Je n'arrêtais pas de penser à toi, de penser à ça. Constamment. Si je devais te le dire ou pas. Ce que ça changerait.... » Tout évidemment. Prétendre le contraire est un pur mensonge, une vile utopie. Nous n'aurions plus vécu ensemble. Nous n'aurions plus été les mêmes amies. Je m'en serais voulu de la même façon. Pour des raisons différentes certes, mais je m'en serais quand même. « Et puis tu étais avec Josef à l'époque. Et plus le temps passait moins je supportais de vous voir tous les deux. Vos regards amoureux, vos gestes tendres, la façon dont tu rayonnais quand tu étais avec lui. Je me suis mis à le détester. Et je sais que c'était injuste pour lui mais c'est comme ça. » Je hausse les épaules, ayant toujours gardé une certaine rancune totalement injustifiée pour le grand brun. « D'un autre côté je ne voulais pas que tu changes ta façon d'être à cause de moi. Je ne voulais pas que les choses changent, même si c'était inévitable... » Je laisse le silence reprendre ses droits durant quelques instants avant de reprendre. « Et je me suis retrouvée coincé. Alors un jour j'ai pris mes affaires et je me suis tirée. C'est con mais je crois que je t'en voulais de me faire ressentir ça. Je crois que je t'en ai voulu pendant longtemps. Je crois surtout que c'était à moi que j'en voulais. À moi et mon orgueil qui m'a empêché de revenir. » Je ferme les yeux quelques instants. Au moins, elle m'a écouté jusqu'au bout, c'est déjà ça. « Je sais qu'il est trop tard. Je sais que ça n'a plus d'importance aujourd'hui. Mais tu avais raison. Tu avais le droit de savoir pourquoi. Maintenant tu sais. »

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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyMar 19 Déc - 5:47



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Elle ramasse ce qu'elle est venue chercher et tourne les talons, elle n'a pas la moindre envie de passer plus de temps qu'il n'en faut entre ces murs de toute façon. C'était drôle de se dire qu'il fut un temps c'est deux là étaient de très bonnes amies, qu'elles avaient pu un jour partager un véritable quotidien, quand aujourd'hui passé plus de cinq minutes dans ne serait-ce que le même environnement semblait compliquer, pénible et désagréable. C'était dommage sans doute, mais c'était ainsi, les années s'étaient de toute façon écoulées et avait effacées les dernières traces de cette amitié bafouée et malmener sans raison apparente. « Attends »

Daya ne s'attendait pas à être interrompue dans son geste, mais c'est pourtant ce qui se passe et autant dire qu'elle s'attend à une autre demande du type est-ce tu peux aussi m'apporter ca ou ca, mais ce n'est pas tout à fait ce qui se passe et autant dire qu'elle est bien loin de se douter de ce qu'elle s'apprête à entendre. L'indienne lui jette un regard interrogatif alors qu'elle relève ses prunelles hésitantes vers elle, les mots ont visiblement du mal à faire leur chemin ce qui n'est pas vraiment usuel lorsqu'il s'agit de Maëve et les sourcils de la flic se froncent. La jeune femme elle, prend tout de même le temps d'enfourner quelques pilules dans sa bouche et d'avaler quelques gorgées d'eau, la laissant ainsi poireauter avec pour seule information qu'elle ne savait pas par ou commencer…de quoi pouvait-elle bien parler ? Avait-elle des informations supplémentaires à lui fournir concernant l'épouse O'Malley ou est-ce que ce qui ressemblait à un élan dramatique était finalement le début maladroit d'excuses vieilles de plus de sept ans ?

Conflit ? Compliqué ? Daya vient croiser ses bras contre sa poitrine, son dossier toujours fermement coincer entre ses doigts. Elle a bien du mal à voir ce qui pouvait bien avoir été compliqué quand elle avait décidé de mettre les voiles, parce que l'indienne avait eu tout le loisir de ressasser, de se repasser en boucle les derniers jours, les dernières semaines qui avaient précédé son départ précipité et elle avait eu beau retourner la moindre parole, la moindre action dans tous les sens, elle n'avait obtenu aucun résultat, rien…tout se passait bien, rien n'était sortie de l'ordinaire….Alors oui, elle s'estime prestement en droit de douter que les choses aient véritablement besoin d'être compliquées pour ca.

Ainsi et malgré les efforts visibles que la hackeuse entreprend pour dire ce qu'elle essaye vaguement d'exprimer, Daya ne se laisse pas le moins du monde attendrir, ni par la bouteille et les médicaments, ni par cet air fautif qu'elle affiche, parce que quand bien même et il serait mentir de dire le contraire, cela la touche, ce n'est pourtant pas suffisant pour oublier qu'il avait suffit de peu pour que celle qui lui faisait face ne décide un jour qu'elle n'avait plus besoin de s'encombrer de sa colocataire et soi disant amie, sans égards aucun pour elle. « Je t'ai perdu par cette lâcheté. Je t'ai blessé. Et j'en suis désolée. Voilà, on y était donc, c'est à ca que ressemblait ses excuses, elles étaient finalement là et pourtant elle ne lui apportait aucun soulagement contrairement à ce qu'elle avait imaginé, réalisant finalement que si pour cela il était certainement bien trop tard, il ne l'était peut-être pas pour des explications et pour l'instant elle n'estimait pas en avoir reçu. Le visage de Daya reste froid et impassible, en vérité elle ressent soudainement une bouffée de colère qui va de pair avec les souvenirs de la peine et de la déception qu'elle lui avait infligée, elle la regarde, mais ne dis rien, elle n'a pour l'instant rien à répondre à ca, ce n'est rien de plus que frustrant.

…Je suis partie parce que je t'aimais un peu trop. Quoi ? Elle ne comprenait plus rien, C'était à se demander si elles avaient véritablement vécu la même vie, qu'est-ce qui était compliqué, qu'est ce que…elle l'aimait un peu trop ? Qu'est…oh ! Un déclic se fait soudainement dans l'esprit habituellement bien plus analytique de Daya et…non, non ca ne pouvait pas être ca, c'était une idée complètement idiote, elle l'aurait sû si…j'ai commencé à développer des sentiments pour toi. Des sentiments plus qu'amicaux. Je n'arrêtais pas de penser à toi, de penser à ça. Oh. Non apparemment c'était ca. Comment ? Vraiment ? Elle ne cache pas sa surprise, c'était clairement quelque chose qu'elle n'avait absolument pas vu venir. Elle ne comprend pas pourquoi elle ne lui en a pas parlé, pourquoi si elle l'aimait tant que ca, elle avait choisie de l'effacer complètement de sa vie, pourquoi lui avoir fait croire à une culpabilité qui n'avait jamais existé ? La raison était là sous ses yeux et elle avait du sens elle voulais volontiers le reconnaître, mais pourtant pour elle tout ca restait incompréhensible. Viens ensuite Josef ou en tout cas l'argument qu'elle fait de lui et de leurs premières années de bonheur, celles qui avaient fini un jour par leur exploser en plein visage. Elle ne sait pas quoi dire, c'est principalement pourquoi elle reste complètement muette pour l'instant, elle se bouge cependant et vient s'appuyer contre l'accoudoir du canapé dans lequel est assis Maeve. Ca fait un paquet d’informations à procéder. Est-ce que les choses auraient changées ? Oui sans aucun doute, est-ce que ca justifiait de disparaître ? Elle ne le croit pas. Elles étaient à l’époque suffisamment proches pour gérer ça, en tout cas elle aimait à la croire.  Je sais qu'il est trop tard. Je sais que ça n'a plus d'importance aujourd'hui. Mais tu avais raison. Tu avais le droit de savoir pourquoi. Maintenant tu sais. » Elle sait oui et ca lui fait de la peine pas pour la vendeuse, mais pour elle, elle a le sentiment d'avoir été trompée et bafouée, peut-être que finalement ne pas savoir lui avait rendu service, parce que maintenant elle avait juste l'impression que ce n'était pas suffisant. Elle prend un instant pour digérer tout ca et pour savoir quoi y répondre, mais aucun semblant de réponse ne lui semble correct ou approprié. Elle se dit même qu'elle devrait partir, l'espace d'un instant, mais elle n'en fait rien, en lieu et place de cela elle se penche et pose le dossier sur la table avant de glisser ses mains le long de ses cuisses et de se relever. « Je te comprend pas Maëve. Elle secoue la tête et se plante là sur place, les poings sur les hanches. T'aurais dû m'en parler… tu crois pas que je méritais mieux que ca ? Que j'avais le droit de savoir ? C'est une vraie question, elle en est là, à se demander si vraiment elle s'était ne serait-ce que poser la question. J'ai passé des semaines, DES MOIS !! à essayer de comprendre, à repasser ce que j'avais pu dire, ce que j'avais pu faire pour provoquer ca, parce que ca ne pouvait venir que de moi pas vrai ? Tu crois pas que je méritais de savoir pourquoi ? Que je méritais juste un peu de considération ? Et pas d'être ghoster comme ça, de ne pas trouver porte close et messagerie quand elle avait essayé à tant de reprise de comprendre. On était censé être amie putain, pas juste des copines ou des colocs, des amies… t'était censé pouvoir tout me dire et pas me laisser derrière toi quand ca y est t'as décidé que ca te convenait plus ! Elle écarte les bras et les laisses finalement retombés le long de son corps. Est-ce que tu sais au moins dans quelle merde tu m'as foutue ?? Non parce que y a pas que mes sentiments que t'a piétiner ! T'as pas la moindre petite idée du bordel que ca a engendrer, de ce qui s'est passé pour moi et tu sais pourquoi ? parce que ca t'as pas intéressé et c'est pas faute d'avoir essayé Maeve…et après ca tu veux me faire croire que tu m'aimais ? Elle pousse un profond soupir et vient finalement se rassoir au niveau de l'accoudoir, elle n'a pas la moindre envie d'être plus prêt que ca de son interlocutrice la tout de suite. Elle passe ses mains sur son visage et secoue la tête à la négative. Je sais pas quoi te dire…je pense pas que ca ait de l’importance de toute façon, ca en avait pas y a sept ans alors aujourd’hui…» Finalement c’était un peu comme se prendre une claque dans la tronche une deuxième fois.
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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyLun 25 Déc - 22:44

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Daya & Maeve
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 « Je te comprends pas Maeve » Et je n'attends pas que tu le fasses. Non pas que je ne me comprenne pas moi-même, bien au contraire. Je sais exactement les raisons qui m'ont poussé à faire une chose pareille. Mais comment expliquer avec des mots ce genre de ressenti ? On ne peut pas. Les mots sont trop crus, ils déforment trop, ils déforment tout. Comment prétendre à l'auto préservation quand on blesse autant une personne ? Comment oser dire qu'on l'aimait alors qu'on a brisé une amitié prometteuse ? Comment demander pardon pour un orgueil si profondément développé qu'il a tout gâché ? Comment justifier un 'modus operandi' bien trop souvent employé ? J'ai réitéré la chose après elle, encore et encore, choisissant la fuite plutôt que la confrontation. Optant pour le silence par peur de ce qui pourrait être dit. J'ai agi de la même façon avec Taylor et l'ai perdu. Par ma faute. Par mon unique et entière faute. L'avoir de nouveau à mes côtés est une réelle chance. Et ça m'aide également à remettre en ordre certains travers. À me remettre en question et à essayer de réparer ce qui peut être réparé.

Je ne suis pas stupide pour autant. Je sais que la relation que j'ai pu partagé avec Daya est morte depuis trop longtemps que je ne pourrais pas réparer les pots cassés. Nous ne pourrons probablement jamais redevenir amies dans un futur plus ou moins proche mais comme elle continue de le répéter, elle a le droit de savoir. Et si j'évite son regard alors qu'elle répond à mon aveu – laissant une boule se former dans ma gorge – j'enregistre chacun des mots que laissent échapper ses lèvres. Je le mérite. Je le mérite cent fois. Et tout ce qu'elle dit est vrai. Presque tout. Parce qu'elle ne peut évidemment pas mettre des mots justes sur mon propre ressenti à l'époque, parce qu'encore une fois, tout ceci est trop complexe pour être résumé ici, tant d'années plus tard. Ça ne l'empêche pas d'avoir raison pour le reste. Elle méritait mieux. Elle méritait ces explications au moment où j'ai décidé de mettre les voiles pour me préserver et ne plus ressentir toutes ces choses pour elle. Avant de laisser ma rancune prendre le pas et de lui en vouloir injustement pour tout ce qui naissait en sa présence.
Et la métisse a encore raison quand elle balance que je n'ai aucune idée de ce que j'ai fait, des conséquences de mes actions, de ce que ça a engendré. Mais je ne peux pas réparer ça, ne peut pas colmater la brèche que j'ai créée avec de simples mots, de simples excuses.

La flic s'assoit sur l'accoudoir et je reste immobile, laisse le silence reprendre ses droits, fermant les yeux quelques secondes. Je suis épuisée. Et cette conversation n'aide en rien. Mais c'est peut être ma seule occasion. « C'est ce que j'ai toujours fait. Fuir. Quand les choses deviennent trop compliquées, quand je me retrouve dos au mur. Le chaos émotionnel n'est pas mon meilleur costume. Alors je fuis. Je ne dis pas que c'est bien ou logique ou quoi que ce soit mais c'est ce que je fais. Ce que je faisais. » Je prends une longue inspiration, essayait de ne pas m'emballer trop au risque d'avoir de nouveau besoin de l'oxygène. « Et tu n'as pas à croire ce que je te dis. Tu n'as pas à croire que je tenais à toi. Que je t'aimais. Tu peux continuer à me....me....tu peux continuer à nourrir les sentiments que tu as pour mi, aussi négatifs soient-ils. » Et qui je serai pour juger ? « Je sais que je ne peux pas réparer ce que j'ai fais et encore une fois j'en suis désolée. Ce n'était pas ta faute. C'était la mienne. Uniquement la mienne. Et je ne te demande pas de me pardonner. » Je relève quelques secondes les yeux vers elle. « Il fallait juste que tu saches » Je fuis à nouveau son regard, jouant avec mes doigts. « Juste au cas où » Et je ne prends pas conscience que je dis cette dernière phrase à haute voix.

••••

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Daya Laghari

Daya Laghari

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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyMar 2 Jan - 20:45



Until you realize how easily it is for your mind to be manipulated, you remain the puppet of someone else's game.

Daya and Maeve



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Non elle ne peut pas dire que c'est bien parce que ca ne l'est pas, comment cela pourrait être justifiable ? Elle avait choisi de la punir pour quelque chose sur lequel elle n'avait aucun contrôle, quelque chose dont elle ignorait jusqu'à l'existence et rien dans tout cela n'était juste. L'égoïsme dont Maeve avait preuve allait à l'encontre de ce qu'elle disait éprouver et elle avait raison sur un point il n'y avait aucune logique si ce n'était un désir d'auto-préservation qui aurait peut-être pu se résoudre autrement. Daya n'avait pas l'audace de prétendre qu'elles auraient pu toute deux trouvé une façon de gérer cette situation plus que délicate, mais une chose était certaine à son sens, la façon de faire et les blessures qui en avaient découlé auraient sans aucun doute pu être évités, parce qu'elle voulait croire qu'elle aurait compris que son amie ait besoin de s'éloigner, de laisser mourir ses sentiments qui n'auraient jamais été réciproques, peut-être auraient-elle pu sauver une partie de cette amitié à laquelle elle tenait vraiment si seulement elle lui avait laissé la chance de s'y essayer.

L'information bien qu'elle soit difficile à digérer commence pourtant à faire son chemin et Daya inconsciemment commence à chercher dans les tréfonds de ses souvenirs, des indices, des signes qu'elle n'avait pas su identifier, des gestes qui auraient pu rendre tout cela difficile pour sa colocataire à l'époque. Est-ce qu'elle avait eu envers elle une attitude que cette dernière aurait pu interpréter comme une provocation latente et quotidienne ? Est-ce qu'elle affichait tant que ca le couple qu'elle formait avec Josef à l'époque ? Mais les souvenirs sont lointains, flou et partiellement disparus, parce que les années avaient fait leur travail sur des images qu'elle n'avait pas pu chérir et qu'elle avait ardemment tâché de boucler quelque part afin les faire disparaître. L'utilisation du passé sur la fin de sa phrase n'est pas anodin elle le sait, l'évidence est là, mais elle n'arrive pourtant pas bien à en saisir le sens, parce que si vraiment elle avait changée c'était là une bonne chose, mais en quoi cela amènerait une quelconque différence pour l'Indienne ? Ce n'était pas une consolation suffisante face à tout ce qu'elle avait perdue ce jour-là.

« Et tu n'as pas à croire ce que je te dis. Tu n'as pas à croire que je tenais à toi. Que je t'aimais…. » Les mots s'ils avaient déjà été prononcés, n'en était cependant pas plus facile à entendre, ca lui laissait une sensation étrange de l'entendre parler d'elle de cette façon, elle ne savait pas vraiment quoi en penser, ce qui était sûr cependant c'est que ca la déstabilisait aussi sûrement que la première fois. Et pourtant elle la crois…elle ne l'explique pas, rien ne lui certifie que ce ne sont pas là juste des mots, une excuse qui laisserait un trop grand questionnement tut, non, elle la croit, son instinct le lui souffle, son esprit ne remet pas vraiment en question cette révélation soudaine et inattendue. Quant aux sentiments qu'elle-même éprouve pour la jeune femme chétive assise non loin d'elle, elle ne sait pas, elle avait passé tant d'année à la détester et à la blâmé qu'elle avait bien du mal à percevoir autre chose sous cette couche si solidement installée et qui, il fallait bien le dire tenait encore relativement bien la route même après cette mise en lumière, parce que la finalité était la même et la blessure qui avait été ouverte ne s'en trouvait ni moins grande, ni moins pénible. Etait-elle-même réparable ? Daya ne le pensait pas, pas en l'instant en tout cas et si ca lui faisait mal au coeur de se le dire, même si quelque part elle avait fini par entendre ce qu'elle avait cherché depuis si longtemps, même si Maeve avait fini par prononcer ces mots qui la dédouanaient de toute responsabilité, elle ne se sentait pas mieux, elle était toujours attristée et avait l'impression désagréable d'être de retour sept ans auparavant. La jeune femme glisse ses mains sur son visage et vient repousser ses cheveux en arrière, un soupir s'échappe de ses lèvres et bien qu'elle ne sache pas quoi dire, elle s'y essaye pourtant.

« Je ne sais pas quoi te dire Maëve. Je n'ai aucune raison de remettre en question ce que tu me dis, mais je ne sais pas pour autant ce que tu attends de moi…il s'est passée sept ans. Elle tourne son regard vers elle et lorsqu'elle se saisit du sien, y reste planté. Je sais même pas s'il reste quoi que ce soit à éprouver parce que je suis restée dans le noir trop longtemps pour qu'il reste quoi que ce soit de ce qu'on a pu avoir un jour. Elle pousse un soupir las. Tu aurais dû essayer de me parler, ca n'aurait peut-être pas fait une grande différence pour toi, mais pour moi si…tu ne m'as pas laissé une seule chance, tu as juste tournée la page parce que c'est ce qui était le plus facile pour toi et je sais pas si je peux te pardonner ca, je sais pas si j'en ai envie….Je comprend bien que tu n'es pas dans les meilleures conditions et je ne sais pas si tu fais ca pour moi ou pour toi, mais tu me prends au dépourvu et….je suis désolée de ce qui t'arrive Maëve, vraiment, ca à l'air sérieux et je ne te souhaite pas du mal, mais je ne suis pas sûr de pouvoir t'aider à soulager ta conscience si c'est ce que tu essayes de faire… »

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MessageSujet: Re: Prostitution informatique par service à sens unique   Prostitution informatique par service à sens unique EmptyDim 21 Jan - 18:19

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Je me suis rarement sentie aussi minable qu'en cet instant. Aussi épuisée, physiquement et moralement. Sans force. Ni celle de me relever, ni celle de me défendre avec hargne comme à l'accoutumée. Il n'y a d'ailleurs rien à défendre. Cet échange, ce face à face tardif n'est que la conséquence à mes agissements passés. Qui me reviennent en plein visage. Mais je ne me pose pas en victime. Parce que ce n'est pas moi qui ai subi cette situation. Certes, j'en ai souffert aussi, je me suis punie seule avec un tel comportement mais c'était ma décision, mon choix. Je ne pouvais faire qu'avec et aller de l'avant en tentant d'oublier. Mais Daya...elle n'a jamais eu de réponses (jusqu'à aujourd'hui). Elle a du faire face avec ce grand point d'interrogation. Se remettre en question sans pourtant avoir commis le moindre impair. Et j'ai conscience du mal que je lui ai fais, de ce que j'ai brisé en prenant cette décision il y a quelques années. De ce que notre relation pourrait être si je n'avais pas tout envoyé promener. J'ai conscience de la confiance brisée, de ce que nous avons été, sommes aujourd'hui et ne serons jamais plus. Je sais que j'ai mal agi, que les dégâts causés sont irréparables.
Mais je ne veux pas de son pardon. Du moins ce n'est pas la raison pour laquelle je lui ai fait cet aveu. Je ne sais d'ailleurs pas ce que je veux, tout comme elle. Je comprends son indécision puisque je suis loin d'être certaine de mes propres attentes. Mais le pardon n'en fait pas partie. Je pourrais aisément vivre en sachant que je ne lui inspire que des sentiments négatifs ou au mieux, pas de sentiments du tout. Je ne souhaite pas non plus, dans une utopie enfantine, retrouver ce que nous avons perdu. Ce qui est mort est mort. Et il existe aujourd'hui un trop grand fossé entre nous. Un gouffre qui ne peut pas être comblé.

Et puis ce n'est pas comme si j'avais prévu de tout balancer aujourd'hui, ici et maintenant. La voir sur le départ, me dire que peut-être je la voyais pour la dernière fois – soit parce qu'elle tiendra parole soit parce que je ne serai plus là – m'a spontanément lancé dans cette direction. Et je ne regrette pas, parce qu'au moins elle sait. C'est finalement tout ce qui importe dans ce stratagème qui n'en est pas vraiment un. Daya connaît mes raisons et même si elles ne justifient rien le point d'interrogation associé à mon nom a disparu. S'est au moins estompé. Je ne cherche pas à atténuer ma responsabilité ou à nier ce que j'ai fait, me contentant d'aller dans son sens.

« Je ne sais pas quoi te dire Maeve. Je n'ai aucune raison de remettre en question ce que tu me dis, mais je ne sais pas pour autant ce que tu attends de moi…il s'est passée sept ans.  » J'évite soigneusement son regard, honteuse, lasse. « Je n'attends rien de toi Daya. Je n'attends rien de tout ça. » Mon regard reste obstinément sur mes doigts qui s'entremêlent nerveusement. « Je sais même pas s'il reste quoi que ce soit à éprouver parce que je suis restée dans le noir trop longtemps pour qu'il reste quoi que ce soit de ce qu'on a pu avoir un jour.  » J'inspire profondément, accusant le coup sans être particulièrement blessée. Je n'ai que ce que je mérite et encore une fois mes attentes sont quasiment nulles, ce qui facilite grande cet échange. « Tu as raison, il n'y a plus rien à sauver. » Je relève lentement mon regard dans le sien, le soutenant quelques secondes avant de le reporter ailleurs.

Le reste de son discours me rappelle un peu trop celui que m'a tenu Taylor quand je lui ai avoué être malade et que c'est ma maladie qui m'a poussé à rompre avec elle la première fois. Et il est tout aussi légitime de me le prendre en pleine face aujourd'hui qu'il y a quelques mois par ma petite amie qui était encore mon ex à l'époque. Ça ne rend pas la chose plus aisée. Et peut-être que la métisse a raison. Peut-être que je le fais juste pour moi, pour soulager ma conscience et m'alléger de ce poids avant de crever. Peut-être que cette conversation n'est qu'un acte égoïste de plus. Je soupire, exténuée. J'ai envie de dormir. Besoin de dormir. Ces derniers jours ont été éprouvants. Celui-ci encore plus. « Je sais que j'ai tout fait de travers. Je sais que j'aurais dû t'en parler au lieux de fuir comme je le fais toujours. Et encore une fois je suis désolée. Tu méritais une meilleure amie. » Et c'est vrai. Une amie plus solide que moi, qui ne se serait pas débinée quand les choses devenaient plus compliquées. « Je ne sais pas pourquoi je fais ça...je....tu... » Je m'interromps quelques secondes, m'embrouillant toute seule. « Il fallait que tu saches et maintenant tu sais. » Et je n'ai rien  d'autre à ajouter qui pourrait plaider en ma faveur ou atténue ce sentiment d'injustice que je lui ai instillé. Elle a ce qu'elle voulait. Le dossier sur O'Malley. Les choses ont été posées à plat. Chacune peut repartir vivre sa vie, aussi courte soit-elle.

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