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 you silent my song

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Milo Lawson

Milo Lawson

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MessageSujet: you silent my song   you silent my song EmptyDim 5 Nov - 19:17


 
And call it love or call it murder Kill me quietly Close the door then take it further
taylor & milo

 
« Alors, elle dit quoi ? » me demande ma soeur, les bras croisés sur sa poitrine, mordillant nerveusement sa lèvre inférieure.
« Elle dit que tu dois nettoyer avec un coton et de l’alcool. »
Ellie pousse un petit couinement plaintif et je grimace d’un air désolé. Je sais à quel point ma soeur n’est pas à l’aise avec la vue du sang. Quand elle m’a vu débarquer avec mon teeshirt imbibé, elle a failli tourner de l’oeil.
« Je vais faire tout seul, t’inquiète. »
« Non. Je vais le faire » soupire-t-elle, fermant les yeux un instant, essayant de se faire à cette idée. Elle laisse retomber les bras le long de son corps, triture nerveusement les manches de son pull trop long et recommence à gémir en grimaçant. Je souris malgré tout. Malgré la douleur et le sentiment cuisant de honte… Et pourquoi ne le ferais-je pas ? Ma soeur est prête à passer outre sa phobie de l’hémoglobine pour mes beaux yeux et ma meilleure amie est en chemin pour me prendre en charge. Je suis aimé. Vraiment.
Je commence à comprendre que Zara, elle, ne m’aime pas vraiment… Ellie et Taylor vont réparer le mal qu’elle m’a fait. Elle détruit, taillade, casse alors qu’elles vont me soigner et prendre soin de moi. C’est ça l’amour. N’empêche… N’empêche ça fait mal parce que moi, je l’aime cette « sale putain des bas quartiers » comme l’a qualifiée Taylor dans le texto que je viens de recevoir et auquel j’oublie de répondre.
« Bon allez, qu’on en finisse » décrète Ellie en prenant son courage à deux mains et en s’avançant dans la salle de bain pour fouiner dans son armoire à pharmacie. « Merde… C’est périmé depuis 4 mois… Tu crois que ça marche quand même ? »
« J’sais pas… Peut-être oui. C’est un peu comme de l’eau, non ? De l’eau vraiment propre…avec de l’alcool dedans. Et l’alcool ça se périme pas. J’crois que c’est safe ! » je décide.
« Elle a dit des cotons hein ? Genre des cotons de démaquillage ? »
« Ben…Y a d’autres cotons ? »
« J’en sais rien Milo ! J’suis pas médecin ou cotonnière moi ! »
« OK, OK, c’est pas grave ! J’pense que c’est bon » je tente de la rassurer alors qu’elle pousse un nouveau soupir et s’appuie une seconde à son évier, rassemblant ses forces pour affronter ce qui l’attend. Quand elle est prête, elle revient vers moi avec ses cotons et son spray désinfectant périmé. Elle s’agenouille devant moi et grimace, le visage crispé.
« Tu peux y arriver » s’encourage-t-elle toute seule en commençant à asperger son coton d’alcool avant de rapprocher sa main tremblante de mon torse pour commencer.
« Si tu fermes les yeux tu vas faire n’importe quoi… » je lui signale en la voyant faire.
« La ferme » marmonne-t-elle en rouvrant les yeux de mauvaise grâce, avant de se mettre au travail, poussant encore quelques gémissements écoeurés. « J’te fais pas mal ? »
« Ca pique… » j’articule entre mes mâchoires crispées, essayant de prendre sur moi pour ne pas la décourager.
« Bien sûr que ça pique, espèce de crétin ! Qu’est-ce que c’était que cette idée débile aussi ! T’en a pas marre de faire l’imbécile ? » me sermonne Ellie, faisant référence au bobard que je lui ai servi pour ne pas avoir à lui avouer la vérité. Par SMS à Taylor, ça a été plus ou moins facile mais en face à face…je me suis découragé. Du coup, au lieu de raconter à ma jumelle que Zara m’a attaqué avec un tesson de bouteille de bière, je lui ai dis que j’avais voulu escalader un grillage pour récupérer un ballon de basket avec lequel je jouais et m’étais éraflé dessus… Comme elle n’y connait rien en blessure de guerre, c’est passé crème.
Je ne réponds rien et serre les dents en attendant qu’elle en ait terminé avec sa désinfection des enfers.
« Mais merde ! »
« Quoi ? »
« Ca fait des petits bouts partout ! »
« Hein ? »
« Des bouts de peluche de coton partout ! Ça se dépiote dans ta coupure ! Merde ! »
Je baisse les yeux et constate qu’effectivement des morceaux de coton se sont détachés. Génial !
« Merde… Elle avait dit des compresses sinon… »
« Tu m'dis ça maintenant ? Toute façon j’ai pas de compresses moi ! Elle croit que je tiens un hospice ou quoi ? » s’agace ma soeur.
« Laisse tomber, c’est pas grave, elle fera elle-même quand elle arrivera… »
« Elle arrive quand ? »
« Dans pas longtemps. On va laisser comme ça en attendant, OK ? »
« Mais si ça s’infecte ! Faut que j’retire les bouts de coton ! »
« Non, touche plus. »
« J’vais prendre la pince à épiler… »
« Non, Ellie, c’est pas grave. Laisse, OK ? »
Je pose mes deux mains pleines de sang séché pour avoir comprimé mes plaies sur ses épaules et elle pousse un lourd soupir.
« Tu fais chier Milo. »
Là-dessus, elle se lève dans un nouveau soupir et quitte la salle de bain, m’y laissant seul.

Je jette un oeil sur mes plaies et le sang qui s’en est échappé et a goutté le long de mon torse tatoué, pour venir imbiber le haut de mon pantalon. Elle a été trop loin cette fois. Et si elle s’était attaquée à ma gorge au lieu de simplement taillader mon torse… Est-ce que ce n’est pas cette partie qu’elle visait quand je l’ai faite dévier de sa trajectoire ? Elle m’a tailladé les avants bras à certains endroit et deux doigts aussi… Si ça avait été le poignet, est-ce que j’aurai pu me vider de mon sang et crever comme une merde au milieu de son salon ?
Bien sûr que j’aurai pu. Cette idée me parait absurde et en même temps… En même temps je sais que ça aurait pu arriver. Un accident stupide. Une mort stupide.
« Non. Elle aurait pas laissé faire ça » je tente de me raisonner.
Mais…est-ce que j’y mettrai ma main à couper ? Je ne crois pas qu’elle avait conscience de ce qu’elle faisait. Pas vraiment. Quand elle part dans ses colères, elle n’est plus elle-même, elle n’a pas vraiment conscience de ce qu’elle fait. Elle me l’a expliqué elle-même à maintes reprises après nos disputes. C’est comme si elle était hors de son corps. Elle n’est plus capable de se contrôler et elle regrette toujours sincèrement ce qu’elle fait dans cet état de nerfs.
Sauf que ça ne change rien à ce qu’elle m’a fait subir pendant sa dernière crise de colère… Cette fois elle a été trop loin. Vraiment ? Est-ce que me taillader est pire que de m’avoir cassé le bras ou ouvert le crâne ?
J’sais pas. J’suis un peu largué.
« Hey. On va tester ta glycémie » lance Ellie en revenant à mes côtés, mon appareil dans une main et une cannette de Cola dans l’autre. « T’as perdu du sang, c’est plus prudent. »
J’acquiesce, penaud et attrape mon matériel de test. Mais je tremble trop. Je n’arrive à rien. Je prends une longue inspiration, essaie de me calmer, de reprendre mes esprits, mais ça ne marche pas.
« Qu’est-ce qui s’passe ? » s’inquiète tout à coup ma soeur en passant une main dans mes cheveux.
Je relève les yeux vers elle, et c’est en constatant que je la vois floue que je réalise que je suis en train de chialer. Je l’avais pas vue venir celle-là…
« Oh Milo, non. Si tu pleures je pleure ! » m’accuse Ellie dont les yeux commencent à s’embuer aussi et qui passe ses deux bras autour de mon cou pour me contraindre à venir me blottir contre elle. Laissant échapper mon testeur de glycémie, je l’enlace à mon tour et me laisse aller dans ses bras. Je me sens complètement vidé. Vidé et mort de trouille. J’ai aucune idée de ce qui va se passer maintenant. J’ai l’impression qu’une saloperie va encore me tomber sur le coin de la tronche, mais je ne sais pas laquelle. Je réalise seulement maintenant que, depuis l’attaque, je suis sur les nerfs, que je lutte sans m’en rendre compte pour contenir tout un flot de sentiments qui à présents m’assaillent.

Je ne sais pas trop combien de temps ça dure. Ellie me pose des questions mais je n’arrive pas à parler. Je reste prostré, refusant de la laisser s’éloigner, me cramponnant à elle. Ce n’est que lorsque l’interphone émet une sonnerie que je me résigne à la libérer de mon étreinte.
« C’est Taylor. Bouge pas, OK ? Je reviens tout de suite » me glisse-t-elle en essuyant ses propres joues encore un peu humide, avant de se relever. « T’as mis du sang sur mon pull… » constate-t-elle avant de déposer un baiser sur mon front et de s’éloigner en vitesse pour aller ouvrir à Taylor.
Je me retrouve à nouveau seul. Et je déteste ça… Je renifle, essuie mes yeux broutants de fatigue contre mes paumes et essaie de me préparer à recevoir Taylor. J’aurai dû lui renvoyer un message, lui dire de ne pas parler de Zara à Ellie qui n’est au courant de rien. Non, merde, j’aurai dû tout raconter à Ellie… Qu’est-ce que j’ai foutu ?
Je suis en train de me maudire, les genoux relevés devant moi, la tête entre les mains lorsque Taylor fait son apparition, ma jumelle sur les talons. Elle a l’air furax. Et de la voir dans cet état me fait sentir affreusement coupable et honteux. Alors je recommence à chialer comme une merde, cachant mon visage dans mes mains pour leur épargner ça.   


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Dernière édition par Milo Lawson le Sam 16 Déc - 13:42, édité 1 fois
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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptyDim 5 Nov - 20:20

you silent my song
EXORDIUM.
Elle est morte. Tellement morte.
Je vais bousiller cette pute, la réduire en charpie, la passer sous une moissonneuse batteuse et faire une composition florale avec ce qu’il restera de son corps pour l’envoyer à ses parents avec un mot : En mémoire de la putasse que vous avez pondu et que vous n’avez pas osé tuer à la naissance.
Parce que moi j’vais le faire. Je suis plus remontée qu’une pendule, plus remontée qu’un chrono prêt à se déclencher pour faire péter une bombe qui détruira une surface de la taille du Mexique. Et ça tombe bien parce que c’est la taille de son gros cul de connasse endimanché.

Je ne me suis jamais vu dans une colère aussi profonde et aussi froide, une colère que je soupçonne d’être quasi-meurtrière tant j’ai le sang qui boue au creux de mes veines. Même les KoS n’ont jamais réussi à me mettre dans une fureur aussi violente. Parce qu’aucun d’eux n’a touché à mon frère, à mon « soulmate », mon Milo. Le toucher lui revient à me toucher moi. Non, c’est même pire que ça. Je me rappelle sans mal la colère explosive de Milo lorsque j’ai débarqué chez lui avec le visage complètement fracassé. Ici, j’assiste à un effet miroir.

- Qu’est-ce tu fous, ça va ?
- Ouais.
- T’es sûre ? T’as l’air furax.
- Non. Il y a plus de Ketamine ?
- Si, dans l’autre réserve. Ils ont déplacé certaines boites ce matin.

Je ne prends pas la peine de remercie Eleonor qui me laisse passer alors que je manque de la bousculer de mon pas rageur. Je vois rouge, partout. Du sang, celui de Milo que Zara a osé faire couler avec un tesson.
Un PUTAIN de tesson bordel de merde ! Je savais que c’était une putain de malade, qu’elle était complètement frappé mais de là à lever la main sur mon meilleur pote ? De là à tenter de le tuer ? Parce que si c’est pas une tentative de meurtre, je sais pas ce que c’est. J’ai envie de retourner le monde, d’appeler toutes mes connaissances calées en juridique et lois pour faire valoir ceux de Milo pour qu’on aille détruire cette malade mentale, flic ou non. J’en ai tellement rien à foutre de savoir si elle travaille du côté de la justice parce que ce qu’il vient de se passer là est une preuve suffisante pour attester de sa folie régénératrice. Elle ne s’en sortira pas comme ça, je le jure sur la paire d’yeux bleutés de Milo que je ne la laisserais pas s’en sortir comme ça.
Et c’est avec une batte de baseball que j’me ramènerais chez elle, s’il le faut.

Je fourre tous les produits dans un sac de secours que j’emprunte à l’hôpital, en ayant vérifié rapidement si je n’ai rien oublié. Ni aiguilles, compresses, anesthésiants si besoin de points et tout le reste. Et je me speed, cours littéralement jusqu’à la bouche de métro la plus proche pour me rendre chez sa frangine qui doit trembler comme un arbre sous un ouragan de devoir essuyer toute cette hémoglobine sur le torse de son propre frère.
Le métro me semble bien trop long, durer une éternité. Pile le moment où vous n’avez pas d’autres choix que d’attendre et de vous confronter à vous-mêmes, à des questions, des réflexions.
Est-ce que c’est la première fois que ça arrive ? Qu’elle pète les plombs, non. Mais qu’elle essaie de lui faire du mal ? Une boule d’angoisse et de frustration commence à germer au creux de mon estomac alors que des évidences se glissent sous mon nez, me narguent.
Est-ce que son bras cassé, c’est elle aussi ? Son crâne ouvert ?
Putain. Tout ce que j’espère, c’est d’être parano. Tout ce que je souhaite c’est qu’il me dise que c’est la première fois. Parce que si c’est pas le cas, alors je ne répondrais plus de rien et je mettrais cette ville à feu et à sang pour retrouver cette pute.

Je joue des coudes à la sortie du métro, pousse sans un pardon. Pas le temps. Et je me précipite jusqu’à chez Ellie, monte les marches trois par trois parce que ce putain d’ascenseur est encore en panne et je frappe plusieurs coups, souffle court et impatiente mais tentant de contrôler un minimum mes nerfs qui menacent d’exploser. Mais ça n’arrivera pas, parce que Milo a certainement besoin d’autre chose que de ma propre colère.
Mains dans les poches de ma veste, je laisse échapper un hoquet de surprise lorsqu’Ellie m’ouvre, le pull plein de sang.

- Bordel de merde, ça sort d’où tout ça !
- C’est pas le mien c’est le sien. Il s’est vraiment pas loupé le pauvre.

Je fronce les sourcils, marque un temps d’arrêt.
Comment ça il s’est pas loupé.
L’évidence est simple, il ne lui a rien dit. Pourquoi ? Par honte ? Culpabilité ? Pour pas l’inquiéter ?

- Il est dans la salle de bain.

Je prends les devants, sac à dos sur l’épaule en me défaisant de mon écharpe. J’ai soudainement trop chaud dans cet appartement et plus j’approche de la salle d’eau, plus ma colère monte, ma température avec jusqu’à ce que je pousse la porte.
Un pavé de ciment me tombe dans l’estomac quand j’assiste à cette scène qui éclate mon cœur en morceau. Je croise le regard humide de Milo qui se met à chialer comme un gosse, visage entre les mains, mes propres yeux commençants eux-mêmes à s’humidifier de le voir dans un état pareil. Si j’exclue la foi où nous nous sommes disputés violemment après les évènements de Noël, je ne l’ai jamais vu comme ça, aussi… détruit. Honteux. Je n’sais même plus.
Je déglutis, ravale larmes et rage parce qu’il n’a pas besoin que j’me mette à chialer à mon tour puis me tourne vers Ellie.

- Tu peux nous laisser le temps que je m’occupe de lui ? J’emprunte un ton tranquille, doux. J’veux bien que tu nous fasses du thé aussi, ça va lui faire du bien.
- D’accord.

Donner une tâche à sa sœur impuissante, qui n’comprend pas pourquoi son frangin se met à chialer après s’être juste fait mal tout seul, selon lui. Histoire de l’occuper pendant que moi j’m’occupe de lui. Que j’tente de recoller ses morceaux de lui qu’il est entrain de laisser filer au travers son sanglot qui raisonne contre les murs de carrelés de la salle de bain. Je ferme la porte et pose mon sac, me défait de mon manteau que je lâche négligemment dans la douche avant de me mettre à genoux à côté de lui.

- Viens là.

Je l’attire contre moi, sa tête contre ma poitrine alors que mes bras l’entourent affectueusement, tendrement. Une de mes mains caresse gentiment sa nuque. Je le laisse pleurer tout ce qu’il doit pleurer, si ça doit lui prendre une bonne heure pour vider son sac, qu’il le fasse, je ne le lâche pas. Je ravale, refoule ma haine envers Zara qui ne fait que trouver des multiplicateurs auprès de l’état de Milo que je tiens contre moi. Pour l’instant, je l’isole contre ce monde de merde et contre ce qu’elle a pu lui faire, lui offre pour quelques minutes une bulle de réconfort dont il a bien besoin.

- J’suis là, je vais m’occuper de toi. T’en fais pas.


Et j’parle pas que de ses plaies qui saignent encore sur ses bras, ses doigts et le reste de son corps. Je parle du reste. De ce que cette garce lui fait et a certainement fait subir. Je parle de l’après parce que j’vais le sortir de là, des griffes de cette putain de psychopathe, quitte à le cacher chez moi. J’expliquerais deux trois trucs à Maeve, elle comprendra, d’autant plus qu’elle connait Milo. Au moins le temps qu’on dépose une main courante contre elle, qu’on la traine devant ses collègues pour qu’elle réponde de ses actes de malade mentale.
Le temps passe, s’écoule et je finis par m’écarter légèrement de lui, croisant son regard humide et affolé.

- J’ai rien dis à ta sœur, t’inquiète pas. Je prends son visage entre mes mains. J'vais pas te lâcher frangin.

Un murmure que lui seul peut entendre, parce que je sais que les murs de cet appartement sont aussi épais que du papier pour cigarette. Ma main passe dans ses cheveux en bordel avec du sang séché sur quelques mèches et je l’invite étaler ses jambes pour que je contemple l’ampleur des dégâts.

- Putain. J’inspecte, dents serrées. Putain.

C’est tout ce que j’trouve à dire face à l’étendu du carnage. Cette salope ne l’a pas loupé. Plusieurs entailles sont présentes sur le torse, certaines plus profondes que d’autres. Et du sang. Partout. Des bleus aussi. Qui ne datent pas d’aujourd’hui.
Bordel.
Je me retiens plus que jamais d’évoquer Zara, de commencer à gueuler, essayant avant tout de me focaliser sur mon meilleur ami qui tremble et je n’arrive pas à savoir si c’est la peur, le stress ou la fatigue. Un coup d’œil à ses pieds où je ramasse son testeur de glycémie. Un coup d’œil vers Milo et la canette de coca neuve sur l’évier me suffit pour comprendre qu’il n’a pas encore été fait.
Et le résultat est une putain de catastrophe…

- Bois ça tout de suite et reste assit. Doucement.

Je lui ouvre la canette, fulmine de rage en regardant de nouveau le résultat de l’appareil.

- J’vais la détruire Milo. Sur ma vie, cette putain est morte avant minuit.

Les mots m’échappent mais tant pis, je veille sur lui, un regard malgré tout bienveillant.
Elle a tenté de le tuer. Je m’en persuade. Insuline trafiquée, coups et blessures et tentatives de meurtre. C’est tout ce que je vois en cette seconde où je l’imagine broyée sous mes mains minuscules.


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Milo Lawson

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptyLun 6 Nov - 9:40


 
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C’est honteux. Je me suis fait taper par une fille. Enfin c’est même pas ça le souci en vérité. Le souci c’est que…Cette fille là… Je l’aime. Comme le gros couillon que je suis. Parce qu’elle n’est pas aussi mauvaise que ce que mes blessures peuvent le laisser penser. Oui, elle est pleine de violences, mais c’est parce qu’elle n’a pas eue une vie facile et a dû apprendre très tôt à se défendre par elle-même. Trop tôt… Elle est perdue. Zara ne sait plus qui sont ses alliés et qui sont ses ennemis lorsque son Autre Elle prend le dessus. Mais quand elle est elle-même, quand nous sommes tous les deux dans l’intimité, elle n’est pas du tout comme ça. Elle est douce, fragile, drôle. Par moments je la regarde après un de nos délires et je me dis que Taylor et elle pourraient s’entendre à merveille ! Sauf que Zara déteste Taylor…elle déteste d’office toutes les femmes qui gravitent autour de moi et qu’elle se persuade lui être supérieur en tout. Malgré ses grands airs, je sais qu’elle n’a que très peu d’estime d’elle-même. Ce qui n’est pas anormal quand on sait qu’elle a été violée par son oncle chez qui elle se réfugiait pour éviter de se faire tabasser par son propre père alcoolique et violent. Une sale histoire. De sales histoires, quand on sait qu’elle a été de nouveau agressée sexuellement à la faculté de police et a subi de nombreux bizutage à cause de son caractère jugé trop fort. Ses collègues ont voulus la remettre à sa place mais elle n’a jamais baissé les bras. Le souci, c’est qu’elle n’arrive plus vraiment à baisser les armes non plus et qu’elle s’en sert sur tout le monde, sans distinction dès qu’elle se sent menacée.
C’est pour ça que je chiale. Parce que je sais que Taylor la déteste et que je n’arriverai pas à la convaincre que tout ça est ma faute, que j’ai écouté lamentablement. Elle va me demander de la quitter, de renoncer à elle et je ne suis pas certain d’en avoir envie malgré tout. Malgré la douleur, malgré ce que j’ai découvert aujourd’hui… La manipulation, le mensonge, le danger auquel ma petite amie m’a exposé en trafiquant mon insuline. Je sais que c’est un jeu dangereux et que je n’ai pas le contrôle que j’imaginais avoir sur tout ça mais… J’aimerai essayer encore.
Maintenant que Tay est là, devant moi, je réalise que venir ici et la contacter était sans doute une erreur. J’aurai dû m’en tenir avec elle aussi à cette histoire stupide de grillage à laquelle Ellie ne va plus croire maintenant. Elle n’est pas stupide ma soeur. Je vais devoir lui avouer à elle aussi et elle va détester Zara, me traiter d’imbécile et me rappeler à quel point je suis nul et dépend de tout le monde. Ellie a beau s’ne plaindre, je la connais et je sais qu’au fond, elle adore m’avoir à charge. Enfin pas forcément quand elle doit laver es chaussettes sales, mais c’est le principe de se sentir responsable de quelqu’un, d’avoir une mission, d’être importante et utile. Elle a besoin de ça pour exister.

Taylor est à présent assise à côté de moi et, après avoir déposé toutes ses affaires, elle m’invite à venir dans ses bras. Je ne refuse pas cette offre. Même si je sais d’avance que nos avis vont diverger, qu’elle ne comprendra pas et que nous nous disputerons sans doute, j’ai besoin d’elle. J’ai envie de cette étreinte comme j’ai désirée celle d’Ellie un peu plus tôt. Ca me fait du bien de lâcher prise un peu, de ne pas tout garder. Ce n’est pas dans mes habitudes et mentir à tout le monde pendant des mois… Disons que ça n’a pas été simple de lutter contre ma propre nature. Un partie de moi se sent soulagée de ne plus avoir à porter ce fardeau seul, même si ça va entrainer de nombreuses complications.
Je m’accroche donc à Taylor et me laisse aller, pleurant tout mon soule, sentant mes forces m’abandonner alors que je m’abandonne dans ses bras. Je suis à bout. Physiquement et moralement. Un peu comme après Noël… Mais si je commence à repenser à ça, je n’aurai plus qu’à aller me pendre. Une crise existentielle à la fois, merci.

Après un moment, le flot de larmes se tarie un peu et Taylor en profite pour m’obliger à croiser son regard, attrapant mon visage certainement bouffi par les larmes entre ses mains fraiches. Elle me prévient qu’elle n’a rien dit à Ellie et, conscient que rien d’articuler ne pourra pour l’instant franchir mes lèvres, je me retiens de lui dire qu’elle le saura bien assez tôt. Encore une fois, Ellie n’est pas idiote, même si elle est parfois sacrément chiante. Mais ce qui compte, c’est qu’elle m’annonce qu’elle ne va pas me lâcher.
Elle commence par vouloir m’examiner et je me laisse faire, trop épuisé pour lutter d’une quelconque façon contre elle, même si je suis bien plus grand et sans doute encore un peu plus lourd. Mais pas de beaucoup. Le stress et ma consommation accrue d’herbe m’ont fait fondre comme neige au soleil. Je sens qu’elle va dire quelque chose. Elle veut dire quelque chose. Et ça me donne envie d’éclater de nouveau en sanglots. Parce que je ne veux rien entendre. Mes lèvres disparaissant presque alors que je les serrent avec force pour retenir le moindre son.
Taylor décide de me faire faire un test de glycémie et, conscient que le résultat ne va pas être très jouasse, je me prête à l’exercice. Comme je l’envisageais, je suis à un poil de cul de l’hypoglycémie. De toute façon je le sentais. J’ai la tête qui tourne, les oreilles qui carillonnent joyeusement et je me sens vaseux. Tay me passe la canette de Coca apporté précédemment par ma frangine et m’oblige à en avaler quelques gorgées pour me resucrer. Là encore, je m’exécute docilement.  
« J’vais la détruire Milo. Sur ma vie, cette putain est morte avant minuit. »
Et c’est parti… 
Je renifle, repose la canette au sol et pousse un lourd soupir las.
« Tu vas rien faire du tout Taylor. J’veux pas… J’veux pas d’ça, OK ? J’t’ai pas appelé pour ça… J’t’ai appelé pour t’occuper de ça » je lui dis mollement, levant mes avants bras pour lui montrer mes entailles. « Le reste c’est mon busness… Zara c’est mon business. Ca regarde personne d'autre qu'elle et moi… »

  


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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptyMar 14 Nov - 11:40

you silent my song
EXORDIUM.
Je pense qu’on ne pouvait pas s’attendre à une autre réaction de ma part. Une bulle de violence gonfle au creux de ma poitrine et maintenant que je m’occupe de Milo, j’ai qu’une envie c’est d’aller défoncer l’autre conne qui lui sert de petite amie. Si on peut appeler ça une petite amie. Personne touche à mon frère, personne touche à un seul cheveu de Milo encore moins pour lui faire du mal et même si j’mesure qu’un mètre cinquante-trois, je n’hésiterais pas à bourrer dans le lard de qui que ce soit, quitte à me prendre une droite dans la gueule. Rien à foutre de savoir aussi si elle est flic ou non, je la massacre dès que j’en ai l’occasion pour avoir osez faire preuve d’autant de violence envers mon ami.
Et je le fais savoir parce que j’ai pas pour habitude de faire preuve de filtre.

- Tu vas rien faire du tout Taylor. J’veux pas… J’veux pas d’ça, OK ? J’t’ai pas appelé pour ça… J’t’ai appelé pour t’occuper de ça.

Je fronce les sourcils, l’observe alors qu’il me montre ses deux avants bras ensanglantés, deux longues tiges de fer.

- Le reste c’est mon busness… Zara c’est mon business. Ca regarde personne d'autre qu'elle et moi…

Je suis déjà entrain de m’activer, ouvrant mon sac à dos pour en sortir la boite de premiers secours que j’ai faites à l’hôpital. Je prends du coton et du désinfectant.

- TON business ? Ça l’était avant qu’elle n’essaie de te dépecer comme un lapin Milo.

J’ai les nerfs, la haine, ça s’voit et s’entend. S’il veut que je me contente de fermer ma gueule et de le soigner, il peut toujours courir et il le sait. Comme si j’allais faire l’impasse face à ce à quoi j’assiste. Cette salope va le payer, point barre. J’arrive pas à croire qu’elle en soit venu à ça, avec un tesson de bouteille putain.

- Elle aurait pu te tuer, merde. Je lève un regard vers lui, gardant un de ses bras dans ma main. Attention, ça va piquer un peu.

Je pose délicatement le coton sur ses blessures, les plus superficiels pour le moment. Même si je suis une grande gueule qui m’agite, surtout dans ce genre de cas, je reste une interne en deuxième année qui sait s’y prendre et à aucun moment je ne violence ses plaies ou ne le violente lui tout court. Au contraire. Mes gestes sont en parfaits contrastes avec ce qu’il se passe dans ma tête : un violent orage. Je nettoie le sang en douceur, prenant garde à ne pas lui faire trop mal même si je ne peux rien faire contre la brûlure du désinfectant.

- Et ça m’regarde. Tout autant que mon problème avec les KoS te regardait, on a toujours fonctionné comme ça et c’est pas aujourd’hui que ça changera. T’es mon frère. Tes emmerdes sont les miennes et vice versa.

Ton ferme sans pour autant être brutal. C’est pas tellement le moment de lui gueuler dessus et ça n’est pas ce que je fais. Même si encore une fois j’ai un putain de volcan à la place du cerveau mais ça ne servirait qu’à rameuter sa frangine qui ignore encore que son propre frère se fait tabasser par une malade mentale.
J’pourrais lui en vouloir de ne m’avoir rien dit parce que ça, cette situation, date pas d’aujourd’hui… mais comment lui reprocher un truc que j’ai moi-même fait ?

- Depuis combien de temps ça dure ? Et ne m’dis pas que c’est la première fois.

J’en ai vu passer aux urgences des nanas ou des mecs qui se faisaient taper sur la gueule par leur conjoint(e), par leur parent, de la famille et je sais reconnaitre une première fois d’une récidive. Milo est au bord du craquage et je n’ai pas manqué des bleus passés qui tendent à me faire croire qu’ils sont aussi de la main de cette catin.
Je continue sans m’interrompre de nettoyer ses bras, en douceur, à défaut de pouvoir faire mieux pour l’instant.

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Milo Lawson

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptyMar 14 Nov - 14:41


 
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Je ne sais pas trop quoi faire. Je suis reconnaissant à Taylor d’être venue si vite et de vouloir me défendre comme elle le fait. Mais en même temps, ça ne m’aide pas. Parce que la dernière chose que je souhaite, c’est de la voir se frotter à Zara…elle ne gagnerait pas un tel combat, même avec toutes la meilleure volonté du monde. Ou al rage du monde, en l’occurrence. Mais bref. Je ne veux pas qu’il lui arrive quoi que ce soit. Et je n’ai pas envie qu’elle aille s’en prendre à ma petite amie, tout court. Je suis partagé entre une foule de sentiments et d’envie et je suis trop fatigué pour gérer ça.
J’essaie de le faire comprendre à Taylor, lui dire que tout ça me regarde, mais elle ne l’entend pas de cette oreille. Evidemment. A sa place, je n’accepterait pas non plus. Je serai déjà en train de péter les rotules du connard qui aurait osé lever le petit doigt sur elle. Quand elle m’a privé de ma chance de casser la gueule de celui qui lui avait refait le portrait, je l’ai mal pris. J’ai laissé coulé parce que je savais qu’elle n’aurait plus jamais à croiser sa route mais voilà…
« Elle m’aurait pas… »
Mais le picotement m’empêche de terminer ma phrase. Je serre les dents, grimace et aspire une goulée d’air en prenant usr moi pour ne pas gémir comme une fillette. C’est vrai que ça pique cette merde ! Je vois bien qu’elle essaie d’être la plus délicate possible et je ne lui en voudrai pas pour ça mais… Outch quand même.
Je décide de garder les mâchoires scellées pendant qu’elle continue de me prodiguer des soins. A quoi bon parler de toute façon ? Pour dire quoi ? Elle va s’entêter, je vais lui tenir tête et on ne va jamais s’en sortir. J’suis trop fatigué pour ces bêtises, franchement. Je préfère siroter encore un peu ma canette, dès qu’elle m’en laisse l’occasion.
Evidemment, Taylor est incapable de se taire bien longtemps de son côté. Elle me rappelle justement de quelle manière j’ai souhaité m’investir dans ses problèmes avec les Kings of Speed. Je suis à deux doigts de lui dire que, selon moi ça n’a rien à voir, et puis je laisse tomber. Ca va ut pas le coup. J’ai pas envie de me fâcher avec elle alors qu’elle veut seulement m’aider… Ce serait le comble franchement.

« Depuis combien de temps ça dure ? Et ne m’dis pas que c’est la première fois. »
Je referme la bouche que je venais d’ouvrir pour protester et finit par simplement soupirer. Je me laisse encore quelques secondes de répit, que j’utilise en buvant une nouvelle gorgée hyper sucrée de Cola de la main qu’elle n’est pas en train de désinfecter.
« T’sais bien depuis quand… » je finis par lâcher, croisant finalement son regard.
Mais je vois bien que, même si elle sait, elle va jouer les débiles mentales, juste pour m’entendre en parler. Ce que je n’ai aucune envie de faire… Mais comme elle a fait un pas vers moi, il va bien falloir que je fasse un pas vers elle. Sans compter que quand elle a été dans la merde, Taylor m’a tout déballé… Si je garde des informations… Ce ne serait pas loyal et je ne pourrai plus jamais exigé la vérité de sa part.
« Au début c’était juste quelques disputes. Des insultes ou…enfin des trucs qui volaient un peu, mais rien de bien méchant. J’sais que j’ai un caractère de merde et j’ai l’habitude de me faire engueuler comme du poisson pourri par Ellie ou même toi quand je faisais pas la vaisselle, tu t’souviens ? » je tente de la dérider un peu. En vain. Je soupire, grimace quand le désinfectant fait son oeuvre sur une plaie particulièrement profonde et reprends. « C’était vraiment un accident mon bras. J’suis mal tombé. ‘fin quand j’ai voulu m’rattraper j’ai mis tout mon poids dessus et crac ! »
Je me souviens encore très nettement du bruit et de la douleur qui a irradié. Assez fort pour que je tourne de l’oeil quelques instants. Je ne l’ai raconté à personne ça. Officiellement, je me suis blessé sur un terrain de basket, avec des potes et j’ai réagi comme un vrai mec. Bon Officiellement du coup, c’est moins réjouissant et viril.
« La tête aussi. J’suis tombé sur la table basse. Elle était super emmerdée. J’t’assure que c’étaient des accidents. Tu sais faut pas croire que c’est que sa faute. Je suis chiant. Et je lui gueule dessus moi aussi. J’l’ai même bousculée une fois ou deux… C’est juste qu’elle a plus de force que moi et que ben comme c’est une fille je retiens mes coups. »    
Sauf qu’aujourd’hui… Je ne peux pas dire que c’est un accident. Et puis elle n’est pas stupide, elle voit bien les autres bleus sur mon corps, les restes d’un oeil au beurre noir. Et puis elle va bientôt se souvenir de toutes ces fois où j’ai annulé des soirées avec elle avec des prétextes bidons, pour qu’elle ne constate pas les dégâts.

Je soupire, dépité, sentant les larmes me remonter aux yeux.
« C’est la merde Taylor… J’suis dans la merde » je peine à articuler.
Taylor ne sait pas encore que j’ai perdu mon job à cause de Zara. Ca aussi je le lui ai caché. Je l’ai caché à tout le monde. Je n’ai plus de revenu, plus d’appartement, plus rien. Il ne me reste même pas ma dignité.
  


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Dernière édition par Milo Lawson le Sam 16 Déc - 13:13, édité 1 fois
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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptySam 9 Déc - 21:05

you silent my song
EXORDIUM.
- T’sais bien depuis quand…

Oui mais je veux l’entendre dire, c’est peut-être con, voir égoïste, mais je veux le pousser à exorciser ce qu’il cache pour qu’il puisse voir la réalité en face. Il la voit, c’est pas la question, c’est simplement que le problème qui risque de survenir est le même que toutes ces femmes et ces mecs que l’on voit passé à l’hosto et qui finalement refuse d’admettre que s’ils se retrouvent avec un bras péter et un coquard sur la gueule, c’est la faute de l’autre et non pas parce qu’ils l’ont cherché.
Je veux qu’il m’en parle, qu’il déballe ce qu’il a à déballer, je veux pouvoir l’aider au mieux. C’est ça ou je vais moi-même trouver cette pute pour lui refaire le portrait.

- Au début c’était juste quelques disputes. Des insultes ou…enfin des trucs qui volaient un peu, mais rien de bien méchant. J’sais que j’ai un caractère de merde et j’ai l’habitude de me faire engueuler comme du poisson pourri par Ellie ou même toi quand je faisais pas la vaisselle, tu t’souviens ?

Oui je m’en souviens mais j’ai pas trop le cœur à rire de tout ça et je ne veux pas plonger tête la première dans sa tentative de tourner tout ça à la blague parce que ça n’est pas drôle. Je sais que c’est sa manière à lui de gérer les choses et c’est bien pour ça que je ne dis rien, que je me contente d’attendre en acquiescent seulement en guise de réponse.
Il commence à tourner la situation à son avantage à elle en se positionnant à la place du coupable alors que putain, rien ne justifie ce qu’il vient de subir.

-  C’était vraiment un accident mon bras. J’suis mal tombé. ‘fin quand j’ai voulu m’rattraper j’ai mis tout mon poids dessus et crac !

Cette fois, je me redresse et je me retrouve brutalement propulsée quelques jours ou semaines en arrière où Milo me racontait son accident de Basket et moi qui me foutait de sa gueule en lui disant qu’entre le genou et le bras, décidément, ce sport allait le faire terminer en modèle légo où il faudrait trouver dans tout chicago les pièces détachées. Sauf que le responsable de se démontage en règle n’est pas le sport mais cette putain. Et je n’ai rien vu, je l’ai cru les yeux fermés parce qu’il m’a dit ça tout sourire, l’air tranquille, sans éveiller le moindre soupçon.

- La tête aussi. J’suis tombé sur la table basse. Elle était super emmerdée. J’t’assure que c’étaient des accidents. Tu sais faut pas croire que c’est que sa faute. Je suis chiant. Et je lui gueule dessus moi aussi. J’l’ai même bousculée une fois ou deux… C’est juste qu’elle a plus de force que moi et que ben comme c’est une fille je retiens mes coups.

Non, j’veux qu’il arrête ça. J’veux qu’il arrête de la défendre comme si RIEN n’était de la faute de Zara et qu’il a absolument chercher tout ce qu’il lui ait arrivé. J’ai la boule au ventre, l’estomac qui se tord, la gorge qui se noue. Je n’ai jamais été aussi peinée qu’aujourd’hui de le voir dans cet état, de l’entendre prononcer ces mots. Elle a réussi un tour de force en lui faisant comprendre que si tout ça lui arrivait, c’est qu’il l’avait bien cherché, au fond.
J’arrive pas à y croire, comme si la situation n’est pas réelle, qu’elle sort tout droit d’un film mélancolique qui vous fait chialer parce que vous vous identifiez aux personnages. Sauf que cette fois, c’est la vraie vie, la réalité, et j’ai le cœur qui palpite d’une colère sourde et d’une inquiétude profonde. Je ne supporte pas l’idée que l’on puisse lui faire du mal, mais là de savoir qu’il a été maltraité tout ce temps et que ce que je considérais comme des accidents n’étaient que des traces de violence de la part de cette malade mentale ?
Il est tellement persuadé que c’est sa faute qu’il serait capable de me trouver une excuse pour ce qu’il a subit là.

- C’est la merde Taylor… J’suis dans la merde

Les larmes reviennent à ses yeux qui brillent de nouveau, articulant difficilement ces quelques mots.
Je repose mes affaires et attire son visage dans mon cou pour une nouvelle étreinte, lui montrer physiquement ma présence et qu’il peut compter sur moi les yeux fermer. Je dépose un baiser sur sa tempe, tendre, fraternel, parce que c’est lui et moi contre le reste du monde.
Je finis par m’écarter, ma main sur sa nuque et le fixe, le regard plus tendre, plus doux.

- J’vais te sortir de là mon vieux, ok ? Je n’te laisserai plus tout seul avec elle, c’est fini. Quitte à ce que tu reviennes vivre à la maison quelques semaines le temps qu’on te trouve un autre appart’ mais tu ne retourneras pas vivre avec elle, tu m’entends ?

Il peut même rester des mois à la maison, je m’en contrefous. On l’a déjà fait et s’il le faut, on le refera. Je refuse à ce qu’il refoute un pied chez cette conne, je refuse de passer une nuit à me demander si Zara ne va pas tenter de le buter dans son sommeil pour lui avoir fait un quelconque affront qu’elle juge condamnable. On en voit tellement passer à l’hosto, aux urgences… Ces femmes qui n’osent rien dire, jusqu’au jour où il est trop tard et que leur mari ou leur mec lève le poing de trop, mal placé, trop fort. Ces hommes qui ne bronchent pas, se taisent, par honte parce que vous comprenez, aujourd’hui, se faire taper sur la gueule par sa meuf, votre image d’homme en prend un coup.
Ca me rend malade, ça me donne la gerbe.

- Enlève toi du crâne que tout ça est de te faute, même si t’as parfois un caractère de merde ça ne justifie JAMAIS à ce qu’elle te lève la main dessus, compris ? Ça veut dire quoi, que maintenant Maeve doit me tarter la gueule parce que je la renvoie chier ? Non. T’es coupable de rien et t’as pas mérité non plus ces coups de tessons.

Il n’a rien mérité de tout, la seule chose qu’il mérite c’est un bonheur réel, pas une tarée de psychopathe qui assoie son autorité sur lui en le brutalisant.
Je reprends le désinfectant et continue mon job, toujours concentré sur lui et essayant de lui faire le moins mal possible.

- Tu n’peux pas laisser passer ça Milo. Va falloir porter plainte. Flic ou non, ça ne lui donne pas tous les pouvoirs sur toi. T’as des preuves ne serait-ce qu’avec ton insuline et j’étais là quand elle t’a menacée de te tuer et de te pourrir la vie, on doit bien pouvoir faire quelque chose avec tout ça.

Les éléments ne manquent pas et peut-être que si je passe un coup de fil à Daya, elle pourra m’expliquer deux trois procédures à effectuer pour être encore plus efficace. Mieux encore, peut-être qu’elle connait quelqu’un dans le bon secteur qui pourrait prendre notre dossier en charge et assurer à Milo un appuie certains pour mettre à pied cette malade et la trainer en justice.

- J’suis désolée d’avoir rien vu.

Je serre les dents, ne le regarde pas, continue de nettoyer ses plaies. J’aurai pu l’aider depuis plus longtemps que ça, j’aurai pu lui éviter toutes ces merdes… Et si Zara avait porté le coup de trop ce soir ? Je n’ose même pas imaginer l’éventualité, encore moins l’idée à ce que nous avons frôlé une vie sans lui.

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptySam 16 Déc - 13:45


 
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Je ne sais pas ce que je vais faire. Je sais que Taylor ne me laissera pas tomber. Ellie non plus. Malgré nos petites disputes, mes silences et absences, ma jumelle m’a encore ouvert sa porte ce soir. Bon, le fait que j’étais blessé et pas en parfaite santé a sans doute un peu joué mais voilà. Je sais que je ne suis pas seul et qu’elles vont tout faire pour me permettre de rebondir. N’empêche que, pour la première fois sans doute, je me sens coupable. Je me sens comme un véritable poids, une gêne, un raté… Je suis sans domicile, sans emploi et ma copine vient de me taillader après des mois de sévices que j’ai endurés tant bien que mal. C’est la lose la plus parfaite et elles vont devoir ramasser les pots cassés. Ca m’emmerde pour elle. Ca me dérange de leur imposer ça. De leur imposer mon histoire, mes larmes, mes conneries à réparer. Encore.
Taylor me prend dans ses bras et me rassure, comme je m’attendais à ce qu’elle le fasse donc. Ca ne m’aide pas à me sentir mieux, au contraire. Ca me fait réaliser à quel point je suis un cas désespéré et désespérant. Mais je suis trop à bout pour chercher à protester, pour relever la tête et assumer les erreurs. Je me cramponne lamentablement à elle, attendant effectivement d’être sauvé. Je me laisse porter par le courant, décide de lui faire entièrement confiance et de la laisser tout gérer à ma place. Parce que je ne sais faire que ça… J’ai beau parfois jouer les durs, je suis un lâche et je ne suis pas armé pour affronter le monde. Mes armes à moi, ce sont mes proches, l’amour qu’ils éprouvent pour moi et que j’essaie de leur rendre. Je leur suis aussi loyal que possible et ils le sont en retour.    
Je renifle et hoche la tête lorsqu’elle me propose de revenir vivre chez elle. En vérité, je pense que je vais plutôt m’installer chez Ellie, pour ne pas m’imposer encore chez ma meilleure amie. Surtout qu’elle s’est remise avec Maeve. Je ne veux pas être un poids pour elles deux ou me retrouver à tenir la chandelle… Et puis ça fait longtemps que je n’ai pas côtoyé ma soeur et j’ai envie d’être avec elle. Je ne fais pas part de mes raisonnements à Taylor pour l’instant cependant. Je n’ai pas la force de m’exprimer. Si c’est pour sangloter, hacher tous mes mots à force de sanglots, ça ne vaut pas le coup d’essayer de prendre la parole.

Tay se lance ensuite dans le genre de discours que je redoutais d’entendre. Parce que je sais qu’elle a raison, que tout ça est absurde, mais ça ne change rien à ma façon de voir les choses. Elle n’était pas là, elle ne sait pas… Et puis mes sentiments sont encore trop confus pour être capable d’appréhender ce genre de sujet. Je ne veux tout simplement pas entendre ça.
Oui, si les rôles étaient inversés, je serai furieux, j’irai moi-même casser la gueule de Maeve et je ne le tolèrerai pas mais…mais ça me semble différent. Parce que c’est à moi que ça arrive et pas à elle et que je suis amoureux fou de Zara. Fou…c’est sans doute le mot crucial de cette phrase… Je le sais et ça ne change rien.
« Tu n’peux pas laisser passer ça Milo. Va falloir porter plainte. »
Je me redresse subitement, les yeux écarquillés par l’horreur. Porter plainte ? Non ! Non et re-non ! C’est hors de question ! Je n’écoute même pas les arguments de Taylor à ce sujet. L’idée de me pointer chez les poulets pour aller porter plainte contre Zara me parait aussi absurde que dangereuse. Et ça va à l’encontre de tout ce que je pense. Hors de question que je joue les rats et que j’aille faire un truc pareil. Moins je vois de flicaille et mieux je me porte, merci beaucoup.
« Ca c’est hors de question Tay ! Même pas en rêve ! J’vais pas aller voir des flics pour ça ! C’est entre elle et moi » je proteste donc, pendant qu’elle a repris les soins. Je renifle bruyamment et essuie mes yeux larmoyants. Mon coeur recommence à battre à toute vitesse dans ma poitrine. Je ne sais pas trop si je suis agacé ou apeuré… « Elle ferait sûrement tout capoter en moins de temps qu’il en faut pour dire : Milo est trop pas crédible. C’est pas possible Taylor. Déjà je veux pas parler aux flics tout court et ensuite, tu sais pas comment ils sont. Quad je me suis ouvert le crâne, elle était de service et son partenaire était là. Il a pas bronché Taylor. J’te jure qu’il a pas pipé mot. Il a cru tout ce qu’elle lui a raconté et il me regardait même de travers ! Comme si j’étais pas assez bien pour elle, comme si tout ça c’était ma faute. Ca marchera jamais et j’ai pas envie de faire ça. Franchement c’est mort Tay. Mort de chez archi-décédé ! »
Je sais bien qu’elle ne va pas apprécier mais c’est un point ur lequel je ne reviendrai pas. Je ne porterai pas plainte. Non, non et non.
« Et dis pas de conneries plus grosse que toi. T’as pas besoin de t’excuser pour quoi que ce soit » je rebondi avant qu’elle n’ait pu râler plein sa panse et essayer de me mettre du plomb dans la cervelle ou tenter de négocier avec moi. « T’as pas vu parce que j’ai pas voulu que tu vois. Tout comme t’as pas voulu que je sache pour la dette de ton frère. Maintenant arrête de te prendre la tête. »

Ellie choisi ce moment pour venir frapper à la porte et nous interrompre.
« C’est prêt. Vous en êtes où ? » s’enquiert-elle, mal à l’aise, consciente d’interrompre quelque chose d’important. Je constate qu'elle a changé de pull, pour ne plus porter celui sur lequel j'ai mis du sang.
« On a presque terminé. Tu veux bien rester avec moi ? »
C’est lâche. C’est vraiment lâche parce que Taylor sait que je ne veux pas mettre ma soeur au courant de tout ça… Ce qui va l’obliger à ravaler sa bile pour l’instant et ne pas poursuivre sur le sujet. A moins qu’elle décide de tout balancer ? J’espère que non… Mais en même temps, je l’aurai bien cherché. Quand on prend le risque de jouer, on prend du même coup celui de perdre.
« Oui, OK. Je peux aider Taylor ? Désolée si j'ai merdé avec le coton et tout ça...  »

  


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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptyMer 27 Déc - 16:34

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EXORDIUM.
- Ca c’est hors de question Tay ! Même pas en rêve ! J’vais pas aller voir des flics pour ça ! C’est entre elle et moi

Forcément qu’il va protester, forcément qu’il ne sera pas d’accord. Putain.
Ca me frustre, ça va m’bouffer, j’le sais. Parce que si j’le laisse repartir tout à l’heure en me disant qu’il va la retrouver, j’vais me faire un million de film sur ce qu’il va se passer et je me refuse d’abandonner mon frère là-bas, comme si de rien n’était. Je serre les dents, ne bronche pas. Je sens bien que j’ai plutôt intérêt à ne pas trop le brusquer au risque à ce qu’il ne se braque définitivement. On va y aller molo, étape par étape, même si j’ai envie de passer à la vitesse supérieure.
Il renifle, les yeux brillants et j’ai envie de le serrer dans mes bras, de le protéger de ce monde de merde et d’enculé.

- Elle ferait sûrement tout capoter en moins de temps qu’il en faut pour dire : Milo est trop pas crédible. C’est pas possible Taylor. Déjà je veux pas parler aux flics tout court et ensuite, tu sais pas comment ils sont. Quad je me suis ouvert le crâne, elle était de service et son partenaire était là. Il a pas bronché Taylor. J’te jure qu’il a pas pipé mot. Il a cru tout ce qu’elle lui a raconté et il me regardait même de travers ! Comme si j’étais pas assez bien pour elle, comme si tout ça c’était ma faute. Ca marchera jamais et j’ai pas envie de faire ça. Franchement c’est mort Tay. Mort de chez archi-décédé !

Ca me fout un coup au bide mais ne l’interrompt pas, le laisse cracher ce qu’il a à cracher. J’ai envie de hurler, sur tout ce que j’ai de plus cher j’ai envie de brûler le monde entier. Personne n’a le droit de le toucher, personne n’a le droit de le réduire à l’était de petite merde. Elle a failli le tuer. Ça aurai pu être lui dans un de ses sacs en vinyle noir que je réceptionne plusieurs fois par jours pour faire une autopsie. Ça aurait pu être son visage de grand con qui m’aurait hanté, couleur de marbre, lèvres violacées, avec des multiples coups et blessures.
J’peux pas laisser passer ça, putain.
J’suis prête à ouvrir ma gueule mais il me devance. Ce petit con me connait trop bien.

- Et dis pas de conneries plus grosse que toi. T’as pas besoin de t’excuser pour quoi que ce soit. T’as pas vu parce que j’ai pas voulu que tu vois. Tout comme t’as pas voulu que je sache pour la dette de ton frère. Maintenant arrête de te prendre la tête.

Un point pour lui. Même si ça n’est pas ce qui me préoccupe le plus honnêtement. Loin de là.
Je lâche un soupire, lèvres pincées tout en continuant de nettoyer ses plaies une par une. La porte s’ouvre, Ellie débarque et je ne la regarde pas, concentrée sur ma tâche.

- C’est prêt. Vous en êtes où ?
- On a presque terminé. Tu veux bien rester avec moi ?

Mon regard glisse brutalement vers Milo et je secoue la tête, à la négative. Pas pour lui dire de ne pas faire ça mais plutôt pour souligner la lâcheté dont il fait preuve à cet instant. Putain, c’est pas comme si j’allais le bouffer bordel de merde. Il coupe court, sa manière à lui de me faire comprendre qu’il a plus envie d’en parler parce qu’il espère profondément que je n’en touche pas deux mots à sa sœur.
Mais est-ce que c’est réellement dans son intérêt de faire comme si de rien n’était, de faire comme si tout ça n’était pas réel ? Est-ce que ça ne revient pas au même que de fermer les yeux sur des violences conjugales, de ne pas appeler les flics quand tu entends ton propre voisin taper sur la gueule de sa copine ?
Si, c’est exactement la même chose. Non-assistance en personne en danger. Et le jour où cette pute ira trop loin, portera le coup de trop, je ne pourrais plus jamais me regarder dans une glace de n’avoir RIEN fait.

- Oui, OK. Je peux aider Taylor ? Désolée si j'ai merdé avec le coton et tout ça...
- Non, t’inquiète Ellie. T’as parfaitement géré le truc. Vraiment.

Et je suis sincère. Nous n’sommes pas tous à l’aise face à ce genre de situation et je sais qu’elle déteste la vue du sang ou tout ce qui s’en rapproche.

- La seule personne qui a merdé ici c’est Zara.

Les mots m’échappent, spontanément. Je suis une impulsive, une sanguine et surtout, j’suis pas du genre à cacher des trucs aussi horribles, pas quand ça concerne la vie et la survie d’un de mes potes. Il ne veut pas me laisser agir et l’aider alors soit, j’me démerderai autrement pour réussir à l’aider même si pour ça, il faut qu’il me déteste, qu’il me fasse la gueule. J’suis prête à prendre le risque si ça peut m’assurer sa survie.
Ellie ne capte pas tout de suite, regarde Milo puis moi et mon regard est suffisamment appuyé sur mon ami pour faire comprendre que tout n’a pas été dit.

- C’est quoi cette histoire.
- Si tu lui dis pas, j’le fais. Tu pourras me faire la gueule, ne plus jamais vouloir m’revoir mais j’préfère encore ça plutôt que de te retrouver dans un putain de sac à la morgue ou devenir un légume sur un lit d’hôpital.

Je sais que je prends un risque en la jouant de cette façon et que j’aurai clairement pas apprécier que Milo aille balancer ma situation à je n’sais qui. Mais entre ma carrière et sa vie, le choix est vite fait.

- Milo, qu’est-ce qu’elle raconte ? Qu’est-ce que tu ne m’as pas dit !

Ellie est loin d’être conne, elle peut être parfois envahissante avec lui mais la stupidité n’est certainement pas ce qui la définit, bien au contraire. Sa sœur capte qu’il y a quelque chose de bien plus grave qui se cache sous ses plaies encore ouvertes mais dont le saignement a été arrêté par mes soins.
Faut pas croire, j’me sens mal d’avoir lâcher cette bombe tout comme je me sens mal d’avoir trahi mon meilleur ami en cette seconde. Généralement, c’est Milo et Taylor contre le reste du monde… Mais cette fois, sa vie est en danger et ça n’est pas négligeable. Je ne veux pas que l’on arrive à la fois de trop. Et c’est peut-être horrible mais je fais tout ça en connaissance de cause, en sachant pertinemment qu’Ellie ne remettra pas ma parole en doute. On se connait depuis qu’on est petit, elle m’a toujours considéré comme la plus raisonnable des deux parce que, vous comprenez, Taylor elle au moins à un job mais Milo, lui, batifole à droite et à gauche, n’en faisant qu’à sa tête. Et même si sa sœur critique ce mode de vie, j’l’ai toujours encouragé de mon côté. Mais cette fois, c’est autre chose, la situation est différente et il est hors de question que je ferme ma gueule.

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptySam 30 Déc - 20:08


 
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Tel est pris qui croyait prendre. Une fichue expression qui s’applique plutôt pas mal à ma situation actuelle… J’ai joué et j’ai perdu. C’était très bas  comme manœuvre et je ne m’attendais pas du tout à ce que Taylor s’abaisse à mon niveau ! Mais c’est ce qu’elle a fait en mêlant ma jumelle à notre échange. Ma bouche s’ouvre et je m’apprête à protester, lorsqu’un sentiment de résignation puissant s’abat sur moi. De toute façon à quoi je m’attendais ? Ellie est trèèès loin d’être stupide et mon histoire n’aurait pas tenu al route très longtemps face à elle et son esprit déductif acéré. Si elle n’avait pas si mauvais caractère et n’était pas si blasée par à peu près tout dans l’univers : elle et ma meilleure amie pourraient s’entendre comme cul et chemise. Et alors ce serait ma fin…
Je sens le regard de ma sœur peser sur ma carcasse décharnée et ensanglantée. Je baisse les yeux, espérant m’attirer sa sympathie et m’en tirer à bon compte. C’est lâche ça aussi, je sais bien mais je n’ai pas envie de me prendre un deuxième savon. Une fois qu’elles se seront associées toutes les deux, je n’aurai plus aucune chance de m’en sortir. Elles vont prévoir la suite de tout ça et je vais être obligé de suivre le mouvement. Ellie et Tay vont me trainer au poste de police et je n’aurai pas d’autre choix que de porter plainte contre Zara pour apaiser leur soif de vengeance… Et alors quoi ? Qu’est-ce que ça changera ? Ca va juste m’attirer des ennuies, c’est certain !
« Milo, qu’est-ce qu’elle raconte ? Qu’est-ce que tu ne m’as pas dit ! » s’agace ma sœur, les bras croisés sur son buste, attendant ma réponse. Je ne vais pas pouvoir me défiler cette fois. Taylor m’a poussé sous les feux des projecteurs, elle m’a mis le cul entre deux chaises la garce des bas fonds !
Alors je m’octroie un tout petit plaisir, une toute petite vengeance… Je l’exclu de l’échange que je m’apprête à avoir avec ma frangine.  
« Tay ? T’veux bien sortir pendant que j’parle à Ellie ? »  

Elle n’a pas d’autre choix que d’accepter. Avant de sortir, elle appuie doucement sa main sur l’épaule de ma sœur, comme pour lui transmettre un peu de courage, ce qui n’arrange pas vraiment le niveau de nervosité d’Ellie, qui grimpe à vu d’œil… Elle referme la porte sur son passage et se rapproche d’un pas, ses grands yeux verts, tout à fait différents des miens s’attardant sur mon visage penaud. Elle laisse s’échapper quelques secondes, et puis rompt le silence de la pièce d’eau minuscule de son appartement de naine à ma place.
« C’est elle qui t’a fait ça, pas vrai ? Ta connasse de copine flic, hm ? »
« C’était un acc… »
« Oh, conneries Milo ! Me prends pas pour une conne tu veux ? Je le savais ! Je savais que cette fille était toxique ! » s’agace-t-elle en commençant à faire les cents pas dans la pièce (ce qui veut dire qu’en gros, elle tourne en rond en évitant mes grandes pattes étendues devant moi….)
« T’énerves pas Ellie… »
« Bien sûr que je m’énerve, triple andouille ! Cette folle dingue t’a fait du mal ! Je vais la tuer ! Je vais prendre sa grosse tête sans cheveux et je vais l’écrabouiller avec…avec… » Je la vois farfouiller dans le décor, à la recherche d’une arme quelconque, et elle finit par se munir de la brosse à chiotte. « Avec ça ! C’est tout ce qu’elle mérite cette saleté de sauvage ! »
Je ne peux pas m’empêcher de sourire à cette remarque et elle pointe son arme vers moi.
« Hey doucement avec ça ! Tu vas m’asperger de merde ! »
« J’te défends d’te moquer Milo ! T’as pas…t’as pas idée… »
Bon et quand elle se met à chialer, je perds toute envie de ricaner effectivement. Alors je me redresse à la place et, en évitant soigneusement de toucher la brosse, je l’en débarrasse et la range pour pouvoir la prendre dans mes bras. Elle m’enserre le cou avec force mais garde ses distances à cause de mes blessures.
« Je savais qu’un truc clochait. Je le savais et j’ai rien fait, c’est ma faute. »
« Mais non, c’est pas ta faute Ellie. C’est la faute de personne, c’est… »
« Oh si ! C’est la faute de cette grosse pute ! Tu vas voir ! »
« Roh t’y mets pas toi aussi !»
« Et pourquoi tu voulais rien m’dire hein ? Taylor a droit de savoir mais pas moi ! » recommence-t-elle à s’énerver en me donnant une tape sur l’épaule.
« Non, c’est pas ça. Taylor vient juste de le savoir aussi, t’inquiète c’est… »
« Taylor l’a su direct et moi je dois le découvrir après, parce qu’elle te balance ? Tu déconnes Milo ! Tu déconnes à plein tube ! »
Et ça continue comme ça pendant de longues minutes encore. Elle s’agace, me câline, pleure, s’énerve à nouveau et tourne en boucle. Finalement, j’aurai sans doute dû garder Taylor avec moi… Finalement, la sonnerie de son téléphone portable retentit et nous coupe dans notre étreinte. Ellie renifle, s’essuie les yeux et lit son message avant de me proposer d’aller boire notre thé avant qu’il soit complètement foiré. Parce qu’elle, je cite, ne veut pas s’être fait chier pour rien.

Nous retrouvons donc Taylor dans le salon qui sert aussi de chambre, de bureau et de cuisine à ma frangine. Elle nous attend sur le lit qui sert également de canapé, face à la table basse et je m’installe à ses côtés. Ellie s’installe au sol, comme elle a toujours aimé le faire et avale une gorgée de son thé.
« Bon, c’est quoi le plan ? Comment on pourri la vie de cette connasse maintenant ? »
« On fait rien du tout… Comme j’expliquais à Tay, ce sera ma parole contre la sienne et on sait tous comment ça va finir… Elle est flic et je suis une petite merde sans emploi et sans logement maintenant. »
« T’es pas sans logement, tu vas vivre chez moi à partir de maintenant et tu bosses au Penitent ! »
« …Non. »
« Quoi "non" ? Tu veux pas habit… »
« Non, je bosse plus au bar. Je me suis fait virer… Elle est venue faire un scandale, elle… »
« Non mais je rêve ! Milo !  Tu peux pas m’cacher des trucs pareils ! Tu savais ? » demande Ellie en se tournant vers Taylor, déjà prête à se défouler sur elle…  


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Dernière édition par Milo Lawson le Ven 5 Jan - 10:04, édité 1 fois
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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptyVen 5 Jan - 0:43

you silent my song
EXORDIUM.
Je viens de lui faire le genre de coup bas qui restera inscrit pour de longues années à venir, connaissant Milo, il m’en reparlera même sur mon lit de mort.
Il la mauvaise, sévèrement et j’peux pas lui en vouloir mais c’est soit ça, soit cautionner en silence ce qu’il se prend dans la gueule depuis visiblement le début. Je tiens trop à cette tête de con pour faire ça, quitte à ce qu’il me fasse la gueule pour les trois prochaines semaines.
Ellie réagit au quart de tour, forcément, inquiète jusqu’au bout des ongles, agacée.

- Tay ? T’veux bien sortir pendant que j’parle à Ellie ?

Je l’ai dit, qu’il l’avait mauvaise. A tel point qu’il me le fait payer en m’excluant de la conversation… Sauf que ça ne m’atteint pas autant qu’il ne peut l’espérer. Si se retrouver seul avec sa sœur peut lui permettre d’ouvrir grand les yeux alors soit, j’accepte sans aucun problème. Je sais à quel point Ellie peut être persuasive même si pour ça il faut qu’elle use de toute la chiantise dont elle sait faire preuve.
Je les laisse donc en tête à tête joyeux entre frangin/frangine et me dirige vers la seule et unique salle de ce studio pour m’assoir sur le lit, bras entre les jambes. Tout ça, ça pue la merde. Parce que je n’suis même pas sûre qu’Ellie réussisse véritablement à faire entendre raison à Milo et même si mon meilleur ami m’a exclue de leur règlement de compte, j’entends absolument tout, sa sœur gueulant, pleine de colère, d’amertume, d’inquiétude. Et elle a toutes les raisons de l’être, moi-même j’en veux au point d’aller trouver cette truie et de l’égorger moi-même.
Je me passe une main sur le visage, dégaine mon téléphone portable et hésite un long moment pour appeler Daya ou même lui envoyer un texto pour savoir ce qu’elle peut trouver sur Zara, si elle a des antécédents connus de violence ou quelque chose qui pourrait nous aider. J’ai une amie flic, putain, c’est un atout et on pourrait s’en servir merde. Si je lui explique le truc, j’suis sûre qu’elle m’aidera de la meilleure façon alors pourquoi est-ce que cette tête de nœud préfère y retourner, la queue entre les jambes et ne pas porter plainte contre elle ?
L’amour. Ou plutôt, la possession, l’emprise qu’elle a réussit à établir sur lui. Elle est nocive, dangereuse, voir mortelle. Et il est hors de question que je passe une journée supplémentaire sans rien faire. Je culpabilise à mort, il n’a pas idée comment, de n’avoir rien vu tant j’avais le nez plongé dans ma propre merde. Comment est-ce que nous en sommes arrivés là lui et moi ? On s’est toujours tout dit, tout confié, même nos emmerdes. Mais là ? On chie et on déconne sévère, tous les deux, à se faire des cachotteries comme deux inconnus.

Un mal de crâne commence à poindre, les sons provenant de la salle de bain se faisant de moins en moins supportables. Je fouille dans la poche de ma veste et en sort une plaquette de médocs dont j’avale une gélule, prévenant le mal qui pointe.
La porte s’ouvre enfin et Ellie ressort de la pièce, furax, suivit d’un Milo un peu plus penaud. Il vient s’installer à côté de moi pendant que sa frangine prend place sur le sol, thé devant nous.

Et nous sommes repartie pour une dispute ou plutôt un débat.
On lui casse la gueule ou on lui casse pas la gueule. Parce que moi j’serais d’avis pour qu’on aille la trouver et qu’on lui fasse la misère jusqu’à ce qu’elle en chiale.

- T’es pas sans logement, tu vas vivre chez moi à partir de maintenant et tu bosses au Penitent !
- …Non.
- Quoi "non" ? Tu veux pas habit…
-Non, je bosse plus au bar. Je me suis fait virer… Elle est venue faire un scandale, elle…
- Attends.. quoi ?
- Non mais je rêve ! Milo ! Tu peux pas m’cacher des trucs pareils ! Tu savais ?

Je me redresse, piquée au vif, sous le regard assassin d’Ellie.

- Wow non ! J’étais au courant de rien ok !
- Mon cul ! Vous êtes toujours entrain de faire vos coups en douce tous les deux !

Non mais c’est pas possible qu’elle va passer ses nerfs sur ma gueule maintenant ?

- Arrête Ellie ! J’te dis que j’étais au courant de rien putain, tu crois que j’en aurai quelque chose à foutre de te le cacher là, maintenant ?

C’est pas comme si j’étais le genre de nana à ne pas être cash. Dans un autre contexte, dans un monde où Zara n’aurait jamais vu le jour et que Milo aurait juste perdu son emploi, ouais, j’lui aurai rien dis et aurai joué l’innocente jusqu’au bout en cet instant précis… mais là, non, parce que de toute façon, j’en savais foutrement rien.
Je me tourne vers mon meilleur ami, pas déçue mais en pétard parce que plus ça va, plus j’en apprend des belles.

- Putain mais t’en as pas marre de le protéger Taylor, sérieux ? Regarde à quoi ça mène franchement ! Qui m’dit que t’étais pas au courant pour ça aussi et que t’as juste fermer ta gueule parce qu’il a dû te demander de rien dire !

La goutte qui fait déborder le vase. Le son de sa voix me perce les tympans, le médicament n’ayant pas encore eu le temps de faire effet et mes nerfs s’enflamment en un claquement de doigts. J’ai le cœur qui bat violemment contre mes côtes, vexée et presque blessée parce qu’elle vient de dire.
Regarde à quoi ça mène de le protéger.
Sauf que je le protégeais pas parce que je savais RIEN, que je n’ai justement rien pu faire.
Je me redresse d’un bond, de mon mètre cinquante et le toise froidement, brûlante de colère.

- Et toi, t’en as pas marre de le surprotéger à chaque fois ? T’en as pas marre de passer ton temps à gueuler ? Tu fais quoi d’autre à part monter sur tes grands chevaux pour dire que c’est d’ma faute ou d’la sienne ! J’éclate littéralement, j’ai jamais hésité à lui dire ses quatre vérités et ça n’est pas aujourd’hui que ça changera. Et puis merde, tu crois que c’est l’moment de commencer à régler tes comptes sérieux ? C’est pas un concours pour savoir qui à la plus grosse et qui était au courant avant qui. On a plus important à faire et à penser alors tu descends tout de suite de trois étages, compris ?

Rien à foutre de savoir comment elle va le prendre, ni si Milo m’en voudra mais on a autre chose à foutre de se mettre sur la gueule pour savoir qui était le premier dans l’esprit de mon meilleur ami pour les confidences. Furieuse, je me rassoie lourdement sur le lit, grimaçant de douleurs alors que mes tympans sifflent déjà douloureusement. J’ai la haine contre Ellie mais surtout la haine contre Zara qui est la seule et unique responsable de toute cette merde.



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Milo Lawson

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptyVen 5 Jan - 11:21


 
And call it love or call it murder Kill me quietly Close the door then take it further
taylor & milo

 
Ca va chier. Je le sens, je le sais. Ellie est en mode furax et elle va hercher quelqu’un sur qui se défouler. Apparemment, elle préfère s’ne prendre à Taylor plutôt qu’à moi parce que je ne suis pas en forme, ou quelque chose dans ce goût là. Je pousse un soupir, rejette ma tête en arrière et passe mes deux mains sur mon visage avec dépit. C’est pas possible… Comment est-ce que tout ça a pu dégénérer aussi rapidement ?
J’ai pas envie d’avoir à jouer les arbitres ce soir, je suis trop mort. J’ai pas non plus envie qu’elles se lancent dans un plan de vengeance en mode Ocean Eleven ou je ne sais quel film d’espionnage à la con avec un plan de la mort…
Je veux pioncer pour mille ans et oublier tout ça. Je veux qu’on me foute la paix, mais c’est apparemment trop demandé.
« Oh comme c’est pratique de me faire passer pour la chieuse de service juste après m’avoir vidé ton sac en pleine tronche ! Comme ça t’as sorti ce que t’avais à dire et moi je dois fermer ma gueule sous peine de passer pour… »
« STOP ! Fermez TOUTES LES DEUX vos bouches ! » j’interviens avant que ça ne devienne physique entre elles. La dernière chose dont j’ai besoin et envie ce soir, c’est d’assister à un catfight franchement. ! « Et arrêtez de parler come si j’étais pas dans la pièce et capable de vous entendre, c’est relou » je les sermonne dans un soupir. « J’ai rien dit à aucune d’entre vous. Taylor a deviné et toi aussi t’as deviné Ellie. T’as tout de suite su au fond ce qui se passait. Vous êtes des génies avec de très grands chevaux toutes les deux ! Contentes ? »
« Milo… »
« Non ! J’veux plus rien entendre. Personne ne va me protéger ou me surprotéger et je vais gérer tout ça MOI-MÊME, à ma façon et vous n’avez pas votre mot à dire ! J’vous aime toutes les deux et j’vous remercie de m’avoir bichonné ce soir. Merci de m’avoir hébergé et merci de m’avoir rafistolé » je leur lance en les observant respectivement tandis que je les remercie pour les services rendus. « Maintenant j’ai envie de dormir. Je suis crevé et j’ai pas envie de vous entendre piailler pendant des heures. C’est ma merde et je vais la gérer comme un grand. Je vais avoir besoin d’un endroit où crécher, c’est sûr, mais pour le reste c’est on business, pas le vôtre. Maintenant venez tout de suite me faire un câlin et serrez-vous la main pour faire la paix, sinon je vous bouffe. »

Je parviens miraculeusement à conserver mon sérieux et les observe tour à tour bougonner. Ellie finit par se rapprocher et me colle une petite tape à l’arrière du crâne, que j’encaisse dans un petit "outch" indigné. Elle décroise ses bras le temps de tendre une main en direction de Taylor et une fois leur poignée de main échangée, j’attrape ma sœur par son pull et l’incite à s’installer sur mes genoux. Je dépose un baiser sur sa joue puis étend mon bras pour attraper Tay par la nuque et réitérer mon geste.
« Je te laisse tranquille pour cette nuit Milo, mais demain, que tu le veuilles ou non, on reparlera de tout ça. »
« Non, on… »
« Je vais te laisser gérer si tu veux, mais tu vas faire quelque chose. Tu ne dois pas laisser passer ça. Tu feras ça comme tu l’entends mais tu feras quelque chose Milo. Sinon je m’allie à Taylor et crois-moi, tu préfères nous voir nous bouffer le nez que nous associer » me menace ma jumelle. « On suivra ton plan mais tu as intérêt de nous en pondre un. »
Je les observe tour à tour, constate à quel point elles sont déterminées l’une comme l’autre et pousse un soupir de capitulation.
« OK. Demain je réfléchirai à quelque chose et je vous laisserai m’aider si j’ai besoin… Ca vous va ? »
« Deal » acquiesce ma sœur avant de serrer ma main dans la sienne. « Et maintenant tu me bois ce thé jusqu’à la dernière goutte, que je me sois pas faite chier pour rien. Et me sors pas que c’est froid sinon j’te... »
« Oui Chef, merci Chef » je lui souris en voyant qu’elle ne sait pas comment terminer sa menace. Il faut dire que c’est un peu malvenu vu les circonstances… La dernière chose que je veux, c’est qu’elle soit mal à l’aise ou qu’à l’avenir, ce qui m’est arrivé la fasse changer d’attitude à mon égard. J’aime qu’elle me menace.
Toujours un peu mal à l’aise, Ellie se relève, attrape sa tasse et va la boire un peu plus loin en pianotant sur le clavier de son portable.

Je soupire en attrapant ma propre tasse et me tourne vers Tay, toujours assise à côté de moi.
« Deal pour toi aussi ? » je lui demande dans une moue contrariée. « Tu me laisses du leste pour cette fois ? Tu me laisses gérer ? Je vous tiendrai au courant comme j’ai dit à Ellie… »



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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: you silent my song   you silent my song EmptyDim 14 Jan - 17:17

you silent my song
EXORDIUM.
Ca s’emballe, ça gueule un peu plus fort et j’ai envie de lui faire fermer sa gueule à venir jouer les drama queen. Comme si c’était le moment. Et le cri de Milo me fait frissonner de douleur alors que je me crispe, me rétracte au creux de mes épaules, ma paume sur mon oreille la plus proche de lui. Je grogne mais me tais, ne bronche pas plus que ça pour éviter d’envenimer les choses et la situation.

- Et arrêtez de parler come si j’étais pas dans la pièce et capable de vous entendre, c’est relou. J’ai rien dit à aucune d’entre vous. Taylor a deviné et toi aussi t’as deviné Ellie. T’as tout de suite su au fond ce qui se passait. Vous êtes des génies avec de très grands chevaux toutes les deux ! Contentes ?
- Milo…
- Non ! J’veux plus rien entendre. Personne ne va me protéger ou me surprotéger et je vais gérer tout ça MOI-MÊME, à ma façon et vous n’avez pas votre mot à dire ! J’vous aime toutes les deux et j’vous remercie de m’avoir bichonné ce soir. Merci de m’avoir hébergé et merci de m’avoir rafistolé

Je l’écoute sans rien dire, encore une fois. Il en a gros sur la patate et j’préfère le laisser évacuer ce qu’il a évacuer mais j’la venir l’embrouille parce que Milo est une putain de tête de mule et que même si ce p’tit con est en danger il va préféré s’écouter plutôt que de nous laisser faire. Parce qu’il ne veut mêler personne à ça et qu’il veut gérer seul son problème. Comment l’en blâmer quand j’ai moi-même agit comme ça il y a peu ?

- Maintenant j’ai envie de dormir. Je suis crevé et j’ai pas envie de vous entendre piailler pendant des heures. C’est ma merde et je vais la gérer comme un grand. Je vais avoir besoin d’un endroit où crécher, c’est sûr, mais pour le reste c’est on business, pas le vôtre. Maintenant venez tout de suite me faire un câlin et serrez-vous la main pour faire la paix, sinon je vous bouffe.
- Tu blagues là j’espère ?

Bien sûr que non, il ne blague pas. Loin de là puisqu’Ellie est la première à se manifester, collant une claque derrière la tête de Milo avant de tendre la main vers moi. Putain, j’ai l’impression de me retrouver dans un dessin animé ou un sketch. Je me résous à en faire de même parce que j’ai pas envie que cette situation s’éternise et que Milo a de toute façon raison, nous entendre nous gueuler dessus pendant mille ans est certainement la dernière chose dont il a besoin. Je me laisse même attirer vers mon meilleur ami, sans broncher alors que mes yeux contemple le carnage de ses plaies, celles infligées par cette maudite garce que j’ai toujours autant envie de crever.

- Je te laisse tranquille pour cette nuit Milo, mais demain, que tu le veuilles ou non, on reparlera de tout ça.
- Non, on…
- Je vais te laisser gérer si tu veux, mais tu vas faire quelque chose. Tu ne dois pas laisser passer ça. Tu feras ça comme tu l’entends mais tu feras quelque chose Milo. Sinon je m’allie à Taylor et crois-moi, tu préfères nous voir nous bouffer le nez que nous associer
- Je valide.
- On suivra ton plan mais tu as intérêt de nous en pondre un.

Et qu’il ne cherche même pas à dire non. La proposition d’Ellie est un bon compromis même si pour moi il me parait insuffisant tant j’ai envie d’aller exploser cette grognasse. Visiblement les mots de sa sœur on suffisamment d’effet pour qu’il abdique, passe un deal avec sa sœur.
Il gère, seul mais fait quelque chose et si ça foire, on s’en mêle. Et crois moi que pour s’en mêler, on le fera car si j’m’entend pas toujours super bien avec Ellie, je sais au moins une chose c’est que lorsque la santé ou la vie de Milo est concernée, on peut se montrer incroyablement mauvaises toutes les deux.
Je me redresse légèrement, me desserre de l’étreinte de mon meilleur ami alors qu’il attrape sa tasse et que j’en fais de même, buvant une gorgée devenue légèrement tiède. Plus par automatisme qu’autre chose. Histoire de m’occuper l’esprit qui ne cesse d’être focaliser sur Zara et toute la haine que j’ai envers elle. Chaque entaille sur la peau de Milo me donne envie d’aller lui arracher les dents une à une.

- Deal pour toi aussi ? Tu me laisses du leste pour cette fois ? Tu me laisses gérer ? Je vous tiendrai au courant comme j’ai dit à Ellie…


Je soupire et pose ma tasse.

- Est-ce que j’ai vraiment le choix ? Mon regard se perd dans le sien, je serre les dents au possible et surtout ravale cette colère qui me donnerait presque des brûlures d’estomac. Oui, j’vais te laisser gérer Milo mais promets moi au moins que tu resteras dormir ici ou à la maison, ok ?

Histoire que je ne passe pas mes nuits à me demander si elle n’a pas réussi à le crever cette fois.

- Et si t’as le moindre problème, tu m’appelles, à n’importe quelle heure et je rapplique. J’déconne pas.

Du style, n’hésite pas à le faire, peu importe où je suis, je m’en fou. Je refuse de le laisser tomber. Je sais que c’est un grand garçon et que même s’il est parfois naïf, il n’est pas pour autant plus con qu’un autre, qu’il saura gérer le truc mais … ouais bref.

- Bon, maintenant tu me laisses finir de te rafistoler ? T’as besoin de strap sur deux trois endroits et j’ai pas envie que ça s’infecte et que tu perdes un membre pour négligence médicale.

Je lance ça sur un ton léger alors que j’ai encore la boule au ventre et la rage au cœur. Mais j’fais l’effort pour lui, pour lui simplifier la vie, la tâche et pour rendre tout ça plus simple. Parce que si pour nous c’est la merde, j’ose imaginer pour lui. Ce con est amoureux, ça s’voit et ça se sent. Je me redresse et pars chercher ce qu’il faut dans la salle de bain, ramassant en même temps la merde que j’y ai mise avec tous ces cotons que je jette dans la poubelle, me relave les mains et reviens vers Milo, kit de soin et sac à dos en main.

- Et on ne chouine pas.


Fausse menace et fausse remontrance. Il pourrait bien chouiner toute une nuit que je resterais là pour prendre soin de lui. Peu importe le temps que ça me prendra.

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