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Sebastian O'Malley

Sebastian O'Malley
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physique : tatouage représentant son allégeance aux kings sur le bras gauche, quelques cicatrices de guerre ici et là, une plus accentuée à la jambe droite qui lui a valu son retour au pays et une entaille mal cicatrisée au ventre suite au coup de couteau de sa maitresse, Mia

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MessageSujet: wake | irene   wake | irene EmptyLun 25 Sep - 1:05



wake
EXORDIUM.

Il resserre le nœud papillon qu'il a choisit de porter pour l'occasion, celui qu'elle ne connaît que trop pour le lui avoir rappelé son existence, pas plus tard que récemment, en une photo envoyée, une photo retrouvée. Les conséquences ne sont pas les mêmes mais il compte y donner le ton identique, l'hymne d'une soirée romantique. Alors il fait au mieux, laissant une main pressée se perdre dans ses cheveux à moitié rasés, tentant vainement de limiter la casse, s'essayant à une bonne face. Sebastian y passera peut-être une heure, si ce n'est pas plus, songeant à cette soirée, à tout ce qu'elle pourrait raviver, prêt à prendre sur lui pour ne rien gâcher. Parce qu'il est dans une phase optimiste, souhaitant prouver que les choses peuvent encore bien fonctionner. Ça, sur les conseils donnés parfois implicitement, sur ceux que Talia était parvenue à lui faire entendre lors de ses nombreux égarements. C'est ce à quoi il songe, ce sur quoi il se perd un court instant tandis que les secondes s'écoulent, tandis que le monde continue cette effroyable course contre la montre. Il grimace pourtant, venant s'asseoir sur l'un des fauteuils du salon qui, ce soir, dans sa solitude brutale, lui paraît bien grand. Il ose un regard sur les alentours, sur ces murs dont il a déjà fait et refait le tour. La nostalgie, brutale, tortionnaire, meurtrière. Elle revient s'immiscer jusqu'aux tréfonds de son âme, lui rappelant ô combien il peut avoir besoin de sa femme. Un léger rire qui vient franchir la barrière de ses lèvres, celle qui se brise en une seule et unique fraction de seconde tandis qu'il relève le regard, tandis qu'il vient contempler son reflet fluet. Un soupire, une nouvelle grimace tandis qu'il essaie de se faire assurer, il lui faudra tout retrouver. Aussi il se lève, bien décidé à agir, quitte à peut-être en pâtir ; psychologiquement, en tout cas, ne contrôlant que faiblement ses névroses et ses bas. Et il lui faudra de la patience, de la décence. Ce sur quoi il médite jusqu'à parvenir à l'appartement de celle qu'il pourrait maudire pour s'être offert le luxe de le laisser à son propre sort, bien que la décision qu'elle ne s'y prépare ce soir ne vienne que de lui. Le besoin de surprendre, la volonté d'imaginer et de découvrir ce à quoi il aurait pu s'attendre. Et il sait qu'elle saura ne pas le décevoir, il se doute qu'elle parviendra à jouer le jeu. Parce que leur quotidien a toujours été ainsi, Irene a toujours su quand suivre ses pas, quand les éviter, quand lui rappeler que tout pourrait fonctionner. Un triste sourire qui s'estompe aussitôt qu'il vient frapper, tentant un semblant de sérieux, cachant un malaise qui s'amenuise dès que le fossé entre eux se brise.

Il vient poser les yeux sur la féminité de celle qui a épousé, celle qui vient raviver sa mémoire quant à ces nombreux soirs passés à tout vouloir savoir. Sebastian en revient peut-être vingt ans en arrière, pratiquement, lorsque rien ne semblait pouvoir les atteindre, lorsque rien ne semblait pouvoir s'avérer si compliqué. Il choisit de s'appuyer sur cela, sur ces nombreuses images, sur tout ce qui est venu alimenter leur histoire et ses nombreuses pages. « Tu es... magnifique. » Ça lui échappe tandis qu'il demeure à sa place, gentleman, patient. De la patience. Ne rien presser, ne rien imposer. Sebastian tient sa position, se contentant pour l'instant de cette simple vision déjà plus qu'une légère dose de satisfaction. « Si tu n'as pas fini de te préparer, je peux attendre en bas. » Et il persiste sur cette voie, déjà presque prêt à tourner les talons pour rejoindre l'extérieur et son air frais, les légères brises qui lui permettraient d'oublier qu'il a probablement l'air stupide. Parce qu'il ne sait pas bien faire, parce qu'il n'a jamais su le faire et il tente de s'y tenir, là, malgré ce qu'il est, ce qu'il a pu être, malgré les névroses dans sa tête. Celle qu'il secoue rapidement, essayant de réfléchir, convenablement, derrière cette douleur qu'il s'inflige comme pour ne rien gâcher à ce tout début de soirée. « On va faire ça, je t'attends en bas et tu m'y rejoints dès que tu t'en sens prête. » Lui fait-il finalement entendre, lui offrant un sourire avant de lui tourner le dos, s'engouffrant dans l'ascenseur dans lequel, finalement, il parvient à souffler, frapper tout de même sa tête désorientée. « Ta gueule, bordel. Ta gueule. » Des mots qui se perdent dès lors qu'il parvient à l'extérieur, dès lors qu'il retrouve la rue et sa fraîcheur. Quelques secondes, quelques minutes et ses tremblements qui se font presque oppressants. Il sait qu'il sera ridicule à prendre sur lui ainsi, il sait que tout pourrait aisément basculer simplement parce qu'il n'est qu'un fou à lier. Et ça l'agace, plus que nécessaire, ses émotions décuplées par un manque de sommeil assuré en plus des séquelles qu'il garde des événements passés. Et, finalement, c'est dans la portière de sa voiture qu'il vient cueillir une petite aide, matérialisée en un cachet qu'il se dépêche d'avaler, destiné à légèrement le calmer quand enfin, il la perçoit. Quand enfin, elle daigne le rejoindre. Et O'Malley n'en retrouve que son sourire, venant se présenter à elle, là, du haut de son mètre quatre-vingt huit devant les siens, quelques centimètres en moins. « Je me suis dit que tu n'apprécierais pas tellement la moto pour ce soir, du coup je l'ai laissé avec mon cuir, tu t'en doutes. » Se sent-il le besoin de faire entendre, bien décidé à lui montrer sa bonne volonté. Puis, une légère pause, les perles claires qui se perdent sur ses formes, sur cette grossesse qu'elle aborde et qu'il n'a que trop peu l'occasion de commenter. Chose qu'il ne fait pas, d'ailleurs, pas sans qu'elle ne le fasse d'abord, se contentant d'un sourire avant de se souvenir. « Ah, oui... J'ai une requête à te faire, pour ce soir seulement. Tu es en droit de la refuser, bien-sûr, j'imagine que je serai à même de comprendre, enfin je crois ; il en rigole nerveusement, bêtement, fouillant l'une de ses poches avant de venir s'emparer de l'une des mains féminines pour y déposer l'alliance qu'elle lui avait abandonnée. Si tu pouvais la porter. Juste pour ce soir et si elle te dérange autant pour ensuite, je la reprendrai, comme avant. »
 


Dernière édition par Sebastian O'Malley le Dim 29 Oct - 20:35, édité 1 fois
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Irene Howard

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MessageSujet: Re: wake | irene   wake | irene EmptyVen 27 Oct - 21:45

Wake
Irene & Sebastian

Acte II: The Dance.


Rampe rampe petit serpent. Il lui en aura fallut du temps avant de s'apercevoir que l'histoire continuait encore. Rampe rampe petit serpent. Il lui en aura fallut du temps pour s'apercevoir que le point ne s'était finalement pas correctement glissé là où elle aurait voulu l'insérer. Il lui en aura fallut du temps, beaucoup trop d'ailleurs pour s'apercevoir que rien ne s'était apposé derrière les mots, derrière les dernières phrases et les dernières syllabes qu'elle aurait voulu prononcer et qui se sont finalement couchées sur du simple papier. Pas de point final. Pas de fin pour l'histoire, pas de clou, pas de finish au spectacle. Pas de rideau qui tombe sur les actes, qui abat son tissus sanglant d'un lourd poids sur les scènes dramatiques. Il lui en a fallut du temps pour se rendre compte que rien ne s'était substitué à cette conclusion qu'elle avait tant désirée quelques mois plus tôt ; que rien n'avait comblé le trou qu'elle avait laissé en quittant, en claquant la porte du théâtre minable de leur vie. Le bilan qu'elle s'était évertuée à construire sur des mois d'absence en substituant sa présence par celle d'un coûteux avocat avait été superbement ignoré. La comptine continuait. Malgré elle. Rampe rampe petit serpent. La comptine se racontait encore et toujours, entamant une nouvelle fois un de ses nombreux et innombrables refrains. La chansonnette claironnait sans arrêt au loin, sans qu'elle ne l'eut entendue, laissant sa mélodie s'éteindre doucement avec sa garde, repartant de plus belle pour battre cette fois en fanfare au plus profond de ses entrailles. Le récit avait poursuivi sa course, arrachant les pages blanches qu'elle désirait laisser sur son passage, galopant dans son sillage, creusant la distance entre eux, laissant de l'encre noir dans les sillons, enjambant les espaces vides et sombres de ses lettres pointues pour finalement tâcher là, sur son ventre, son épiderme froid. La plume avait parcouru assez de chemin pour raconter l'histoire à nouveau, pour reprendre là où tout s'était arrêté. Les chapitres s’enchaînent de plus belle, reprenant leur éternel schéma habituel. Là, se déroule le passage que certains spectateurs apprécient le plus. Là, se déroule ce calme après la guerre, là où les premiers pas se font sur le champ de bataille désert. Le sol est fertile, docile, les corps sont propres, lavés de ces horreurs qu'ils se sont jetés, blancs et légers ; les colombes de paix s'envolent au dessus d'eux pour signer le traité. Le serpent à dégueulé sa dernière charge, il a lâché toutes ses balles mortifères pour n'être plus qu'un pâle vermisseau gluant, rampant et traînant à terre. Rampe rampe petit serpent. Pitié pour l'ennemi en chien de fusil qui se planque derrière le masque de la défaite et du pardon. La vipère qu'il reste et demeure a tout de même pu entre temps insérer ses crocs et liquéfier l'esprit de sa victime encore consciente. Un poison qui se répand, lacère les veines pour déchiqueter les chairs. Un venin qui, jusque dans la moelle, tord les os et les ondule, déforme le corps et le craquelle, le bosselle avec cet enfant, là, présent ; fruit du démon, fruit qui germe, qui pousse et qui défonce tout l'épiderme tendu, distendu, tordu. Ça la dégoutte.

D'un geste sec, Irene se détourne de son reflet soigné pour ignorer superbement ce rond qui commence à peine à se dessiner contre sa robe. Les formes galbées sont imprimées par les coutures moulantes et les échantillons d'organza qui dévoilent ça et là ces endroits stratégiques et mesurés de peau dénudée. La poitrine devenue bien généreuse, recouverte à peine par les quadrillages sombres du tissus, le côté d'une cuisse innocemment montrée, elle asperge les effluves d'un parfum coûteux dans les creux et les plis de son corps de moins en moins filiforme. Le paon gracieux se pare de ses plus belles plumes, fait tourner le tube de rouge à lèvre entre ses doigts fins, fait claquer ses talons et entrechoquer ses genoux pour fouler rapidement le parquet lisse du salon. « Bonsoir. » La porte d'entrée s'ouvre et écrit avec elle les prémisses d'un tout nouveau chapitre bien que déjà lu et imprimé en plusieurs exemplaires. Les gonds qui soupirent sonnent avec eux ce moment prévisible qu'elle préfère entre eux, ce moment de l'histoire qu'elle chérie. Sorciers, c'est l'instant où les deux parties amorcent leurs mantras, déclenchent leur rituel ancestral accompagnés de leurs incantations fétiches. Leurs silhouettes s'activent, se masquent et se déguisent prêtes à danser ce tango bizarre d'hypocrisies, cette parade nuptiale de fantaisies. Le ver perdant qui glisse et s'enroule sur lui même, monte et descend le regard sur elle pour s'enfoncer dans la boue de sa propre honte et y jeter sa bave de compliments sincères. « Tu es... magnifique.» Il rampe enfin le petit serpent. « Merci. » Je le sais. Après des heures et des heures de préparation pour décocher ces simples mots, bien sûr qu'elle l'est. Elle cache sa joie dans le creux de son épaule, faussement timide alors qu'il cède déjà à ses apparats. « Non, je suis... » Il la coupe, tenant absolument à descendre immédiatement, lui laissant  le privilège d'arborer un sourire amusé jusqu'à ce qu'elle prenne uniquement son sac à main et non son manteau malgré le froid automnal au dehors. Stratège, le restaurant ne se trouvant qu'à quelques rues d'ici, ils iront à pied, elle les épaules au vent à sa suite, ayant dans l'idée de prétexter des bouffées hormonales pour toutes questions posées. Seulement, en bas, il attend, devant une nouvelle voiture. Une américaine d'un noir provoquant, éclatant, cinglant ; la réplique parfaite de la toute première. Crise de la quarantaine ? « Jolie voiture, on dirait celle que tu avais quand on s'est rencontrés. » Il esquisse un sourire, lui faisant noter qu'ils ne prendront pas sa bécane pour ce soir. Elle s'en satisfait bien que cela aille de soit selon elle. Elle longe du bout des ongles l'une des arrêtes du capot, écoutant avec attention la suite qu'il déclame, insistant presque pour qu'elle porte à nouveau l'alliance qu'il placarde au fer rouge contre sa paume. Brûlant, l'anneau réveille une douleur et le fantôme de sa présence jadis contre son annulaire qui tremble et qu'elle crispe. « Pourquoi tu ne me la mets pas toi même ? » Se faisant violence pour exécuter ce difficile mouvement de la danse, elle lui tend à son tour l'objet, présentant sa main pour qu'il soit encore puissant sur leur engagement. Ça fait partie du jeu, ce sont les règles. Pour pouvoir poursuivre la partie il faut qu'elle cède elle aussi du terrain. « Tu ne m'as pas laissé le temps de te dire que je te trouvais très élégant aussi tout à l'heure. » Sincère, elle capture les doigts masculins restés contre les siens, leur tirant dessus dans le but de déposer un baiser fugace contre sa joue piquante. Contrairement à ses plans, elle ne se frotte pas discrètement à lui, écoutant subitement son cœur pour ce geste ci. Et puis elle s'écarte, montant dans le véhicule. Elle laisse défiler devant elle les maigres minutes de route, ne lâchant pas le conducteur du regard. Une fois à l'intérieur du restaurant qu'ils ont toujours eut l'habitude de fréquenter, Alexander, le patron, les accueille à dose de grandes embrassades. « Ah ! Ça fait plaisir de vous revoir les amoureux. Alors ça fait combien de temps maintenant 19 ? 20 ans de mariage ? Hein ? C'est ça ? 20 ans que je vous vois à ma table c'est dingue ça. Je vous met au même endroit que d'habitude ? On a une nouvelle carte, vous allez m'en dire des nouvelles. » Il commence à les emmener, une main dans le dos jusqu'à ce qu'Irene se stop, net, y mettant un peu de force pour calmer l'enthousiasme ambiant. « Non, j'ai envie de changer pour une fois. » Un rictus volontairement langoureux parcours sa lèvre quand elle se tourne vers Sebastian pour qu'il approuve sa volonté. Chose qu'il exécute sans broncher.

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Sebastian O'Malley

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MessageSujet: Re: wake | irene   wake | irene EmptyJeu 2 Nov - 14:41



wake
EXORDIUM.

« Jolie voiture, on dirait celle que tu avais quand on s'est rencontrés. » Bien-sûr qu'elle se souvient, évidemment qu'elle sait quel chemin il choisit de faire sien. Et ça lui arrache un sourire, quelque-chose qui parvient à faire taire les songes qui s'engouffrent dans sa tête au fur et à mesure qu'il laisse ses perles claires traîner sur elle. C'est un défi de taille, une promesse silencieuse qu'il va devoir tenir, au moins pour lui. Et Sebastian, déjà, s'en sentirait presque trembler, continuant dans sa lancée, laissant sa requête s'énoncer. Celle qu'il laisse s'installer en guettant le regard de l'intéressée, celle qu'il est venu déloger de sa tour protégée. « Pourquoi tu ne me la mets pas toi même ? » Un rictus qui vient se perdre le long de ses lèvres, un rictus qui en dit long sur ce qu'il pourrait avoir à dire, le double-sens que viennent prendre ces mots dans l'esprit du Sergent d'Armes. Il s'en abstient, s'en souvient de cette promesse qu'il détient entre ses mains. Assez pour s'exécuter, agir en silence tandis qu'il se saisit de sa main dont sa douceur lui aurait presque échappé, il aurait voulu davantage y goûter. Bref est l'instant, rapides sont ses mouvements et, finalement, l'espace de cette soirée, ils seront à nouveau mariés, comme si rien de tout ceci ne s'était passé. C'est l'idée qu'il s'en fait, sa volonté pour ce soir malgré tout ce qu'il a fait s'engendrer. « Tu ne m'as pas laissé le temps de te dire que je te trouvais très élégant aussi tout à l'heure. » Une petite pause, l'impression que l'air se bloque dans des poumons déjà malmenées par ses cigarettes et leur fumée. Sebastian savoure cet instant, cette fraction de seconde importante à l'homme qui se laisse embrasser, baiser léger déposé contre une barbe laissée. Ça, avant qu'elle ne lui échappe, avant que ses mains ne quittent les siennes, avant que ses doigts ne terminent de caresser les siens, rejoignant une voiture retrouvée rien que pour cette occasion réfléchie et au mieux organisée. Et s'il parvenait lentement à se calmer, c'était sans compter ce regard sur lui qui n'a pas cessé. Il la sent le détailler, peut-être imprimer finalement tout ce qui traîne sous ses yeux fatigués. Détail qu'il ne fera pas entendre, prenant sur lui, comme souvent, essayant de ne pas avoir le regard qui fuit. Ça aura duré quelques minutes à peine, le temps d'un trajet plus que court qui les mènera là où ils aiment à se retrouver malgré tout ça. Ils y ont fêté leurs anniversaires, toutes ces années passées à se supporter, toutes ces années passées à LE supporter. Sebastian garde son sourire, laissant ce vieil ami, propriétaire des lieux, les accueillir et vers leur table les conduire. Mais pas cette fois, pas ce soir, à son grand désarroi comme à celui de O'Malley qui en fronce les sourcils, descendant l'azur pâle de ses prunelles sur son petit bout de femme. « Non, j'ai envie de changer pour une fois. » Et comment lui refuser ? Sebastian acquiesce, intimant à l'homme qu'il les reçoit de s'exécuter, ça malgré toutes ces années à user de similarités pour leurs soirées passées.

Alors c'est à une autre table qu'il les mène, là, sous un peu plus de regards indiscrets, sous un peu plus de lumière qu'à l'accoutumer. Sebastian l'accepte, sans broncher, parce qu'il n'a pas le droit de s'imposer. Pas ce soir, pas en sachant ce qu'il essaie de réinstaurer pour ne serait-ce que l'avoir. Là, sous ses yeux, rien qu'un instant, qu'un instant de plus. Une vérité, un ressenti puissant derrière cet art à la manipuler. Elle a été celle qui lui a permis une vie, quelque-chose semblable à du répit quant à sa maladie, quant à ses névroses, toute cette malheureuse folie. Il secoue la tête, tentant de ne pas y songer, de se défaire de cette douleur qu'à laisser cette solitude qui ne l'a que trop rongé. Non, au lieu de ça, il n'apporte d'attention qu'à la jeune femme qui accepte qu'il soit, pour ce soir, son compagnon. Rien que pour ce soir, peut-être, mais Natalia ne lui a que trop dit de ne pas baisser les bras. Alors il tentera de s'y faire, bien décidé à forcer ses perversités à se taire, en même temps que sa colère, que tout ce qu'il sentait en lui comme prêt à se défaire. « J'aimais bien le coin qu'on avait avant. » Histoire de lui faire entendre qu'il appréciait autant quand tout se passait bien, qu'en un sens, bien qu'invisible aux yeux d'autrui, tout ce qu'ils avaient pu construire lui manque bien plus que ce qu'il laisse à penser, n'allant pourtant pas raviver une vérité délaissée. Des mots qu'il laisse se perdre un peu dans l'instant présent avant que son ami et hôte ne revienne vers eux, tout fier de présenter sa nouvelle carte aux deux amants dont le regard se croise, parfois, pas assez de fois pour le Sergent d'Armes dont l'enthousiasme décroit, laissant sa place à une inquiétude qui croît. « Tu comptes vraiment me faire signer toutes ces conneries ? » La question s'impose, elle vient finalement briser l'instant magique de retrouvailles déjà faites et refaites au fur et à mesure des années, là, quand ses erreurs venaient tout briser ; pour ne jamais rien changer. Il est stupide, trop sûre de lui, d'elle ; jusqu'à récemment, jusqu'à ses papiers laissés sur la table d'un séjour qu'il aimait – avant tout ça – tant. Sécurité défaite, brisée. Idiot. Parce qu'il aurait pu leur épargner tous ces obstacles à surmonter, parce qu'il aurait pu suivre toutes les démarches médicales conseillées. Mais l’ego, l'orgueil, la peur d'une faiblesse qui ne sera jamais sienne. Trop fier, au final, pour s'avouer malade d'une quelconque façon, d'une manière qui mènerait à faire de quelques dires des réalités qu'il n'est pas prêt à assumer. Il est là, le souci d'un homme comme Sebastian ; l'image importe beaucoup trop puisque élevé de cette manière. L'image. « Il y a autre chose que tu voudrais changer en plus de notre table ? » Et, encore une fois, il se laisse prendre au dépourvu par tout ce qui semble commencer à remuer en lui malgré le sourire calme qu'elle affiche, cette manière de lui rappeler qu'il est le seul à tout gâcher, tout le temps, peut-être même ce soir. Aussi il soupire, va pour s'excuser des questions posées bien que les mots ne viennent pas s'énoncer. Pas encore. Rien qu'une réponse, rien que celle-ci.
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Irene Howard

Irene Howard
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MessageSujet: Re: wake | irene   wake | irene EmptyVen 10 Nov - 22:25

Wake
Irene & Sebastian

Acte II: The Dance.


« J'aimais bien le coin qu'on avait avant. » Évidemment. Un sourire presque amusé s'esquisse sur la peinture figée de son visage légèrement maquillé. La toile tendue par des touches de malice, ça et là, elle ne pipe mot et n'écarte pas plus la commissure closes de ses lèvres. Ça ne la quitte pas, ça ne la quitte plus. Irene rit presque silencieusement de la remarque, de la réplique. Prévisible. Évidemment qu'il préférait l'ancien coin lui. Évidemment qu'il n'aurait rien changé, triant avec difficultés ces millions de cartes à jouer entre les doigts. Abattre le passé, tourner l'as du souvenir sans modifier ne serait-ce que l'une de ces putains de règles éternelles et trop usées ; il risque, joue, perd, s'agace du premier trépas. Comme un pauvre et simple pion de bois, loin des avantages et apanages du Roi, il avance laborieusement vers la nouvelle table, tire vers lui l'une des nouvelles chaises. Sa veste de costard froissée se soulève d'un coup sec, dégagée par des coups de bras, des manifestes de son impatience ; elle frôle et épouse maladroitement la ligne de ses hanches osseuses qui se balancent, s'ancrent dans son assise qu'il racle contre le sol. La nappe de métis aux éclats argentés glisse sur son passage, se plie, contourne et détourne les couverts et les assiettes grises de Sèvres. Il la rajuste. Alors Irene aussi prend place, s'arrêtant, juste un instant, pour constater à quel point ce minime changement lui coûte, lui pèse déjà puisqu'il n'en profite guère pour lui passer derrière afin de l'asseoir, galant pour cette fois. Tant pis. Alexander revient vers eux, deux catalogues de cuir fins entre les doigts. Il les regarde, ouvre les cartes, a une légère expression d'hésitation quand il lit les premières lignes avant de se soumettre à la tradition. Le bouquin aux impressions dorées et aux prix précisés atterrit tout naturellement entre les mains masculines tandis qu'elle, elle hérite de l'apanage que l'on offre un peu trop volontiers aux femmes ; cette superbe naïveté faussement jouée, ce corps monnayée pour quelques dollars sur le caviar en plus. « Je vous laisse choisir du coup, je reviens dans une dizaine de minutes ça vous va ? » Polie, elle acquiesce,  chaleureuse hypocrite, suivant sa marche vers les cuisines du regard. Sebastian lui, l'ignore, dans sa superbe il continue juste de la contempler, animé par des traits imbibés de nervosité. Consciente du miroir bleuté qui s'attarde lourdement sur son reflet de féminité, elle reprend son imposture. Elle soigne avec grâce sa posture. La poitrine bombée, surélevée par cette tranche de table, offerte, elle aligne ses vertèbres sous la constellation à peine voilée de ses quelques grains de beauté.

« Tu comptes vraiment me faire signer toutes ces conneries ? » Volte face, elle tourne la tête vers lui, elle détourne l'ambre orangé et clair, elle le pose tel un îlot de terre sur la mer tempétueuse de ce mari qui persiste et signe, résiste, demeure encore insoumis. Homme des superlatifs, il en fait trop et ça lui arrache un rictus à peine perceptible ; agacé. Des caisses, encore. Des tonnes. Aigris par éducation, teinté de pseudos valeurs et de faux principes à peine respectés il tente de rabattre les murs hauts des habitudes, de clore les fenêtres rassurantes des prévisions, le doux confort du connu face au dérangement imprévisible du changement. Il déploie de plus belle son jeu. Il s'improvise cavalier, troque sa toque de pauvre pion pour plus de quoi ? De sincérité ? Elle prend une profonde inspiration entre ses narines poudrées, arborant encore et toujours cette impassibilité qui lui est propre. La peinture de son sourire ne s'effrite pas quand elle le dévisage avec attention. Calme. Douce. Presque bienveillante. Elle voit en réalité qu'il est flippé, terrorisé. Elle le voit. Il tente le tout pour le tout, incapable de retenir les chevaux de ses maux, de laisser au moins ne serait-ce qu'une place à une quelconque stratégie de séduction. Il dépose paniqué ça et là sur l'échiquier de cette soirée ses quelques jetons limés, cassés avec toute cette technique passée, dépassée par les nouveautés. Il tente un coup de poker, peu maîtrisé, qui ne laisse aucune place au bluff à en juger par ses traits tirés qu'il ne prend même pas la peine de masquer. « Il y a autre chose que tu voudrais changer en plus de notre table ? » Quoi ? Toi ? Elle y a songé. Plus d'une fois elle y a songé, c'est vrai, ayant même trouvé au détour de quelques réflexions de trop le bon et parfait candidat. Elle y a songé. Plus d'une fois durant ces années elle a ouvert son PC, tapant dans une barre de recherche blanche ces noms de sites empoisonnés. Ces noms de sites pour les couples de moins en moins passionnés, pour les célibataires qui rêvent à être aimés ou bien tout simplement baisés. Elle y a songé. Mais ça, il ne le saura pas.
« A ton avis qu'est ce qu'il y aurait exactement à changer pour ne pas avoir à signer justement toutes ces... "conneries" selon toi ? » Vraiment intéressée, elle mise sur une voix claire et raisonnée, sérieuse ; consciente que la suite de leur dîner pourrait bien être compromise par quelques sursauts brutes du passé. « On ne va pas se mentir mon cœur, les premiers essais n'ont pas vraiment été concluants entre toi et moi. Soyons francs là dessus. Et je pense que c'est quelque chose à garder en tête pour cette nouvelle fois tu ne crois pas ? Apprendre de nos erreurs... Il y a forcément plusieurs petits ajustements à faire. Des efforts, des concessions... » Avant d'elle même en faire une : « Dans les deux camps évidemment. » Quittant son regard pour un peu plus d'actes soit disant détachés, elle triture de ses ongles manucurés un de ses doigts crispé, se laissant aller à imaginer cette quinte flush royale qu'elle vient volontairement d'y déposer. « Qu'est ce que tu voudrais bien changer toi ? » Alexander malheureusement revient, coupant toute initiative de réponse à cette requête qui, finalement, lui entaille le gosier par une remontée acide de stresse. Il revient, fière, accompagné de son sommelier et de deux bouteilles de leur vin préféré. « Bon vous voulez changer ce que vous voulez manger mais un petit cadeau de la maison avec vos crus favoris ça ne se refuse pas n'est ce pas ? »


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MessageSujet: Re: wake | irene   wake | irene EmptyMar 21 Nov - 23:29



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EXORDIUM.

« A ton avis, qu'est ce qu'il y aurait exactement à changer pour ne pas avoir à signer justement toutes ces... "conneries" selon toi ? » Le retour du bâton. Sebastian tient son regard mais son cœur, lui, semble s'en défaire. La morale, les conventions, toutes ces choses qu'il est venu brisé avec, en excuses bidons, ses maladies à la con. Il le sait, au plus profond de lui, Sebastian le sait. Elle devrait partir, loin, aussi loin qu'humainement possible si elle tient à vivre ne serait-ce qu'un instant de paix, de bonheur. Un instant de liberté volé quand il l'a sortait des atrocités de sa réalité. Et s'il tenait, son regard s'en baisse, instinctivement, déviant sur toute autre chose alentour. Lâche, ce soir, il l'est. Contrairement à son passé, à tout ce qu'il a enduré. En cette soirée, O'Malley n'est pas apte à assumer avec fierté. Et s'il s'était préparé à l'idée que ce soit à lui de jouer, elle revient s'imposer, la voix féminine qui n'en finit plus de s'intéresser aux réponses qu'il pourrait avoir à donner. Elle joue, mise sur ce dîner pour récupérer des réponses aux questions peut-être trop longtemps posées. Et il la laisse faire, il laisse sa voix portée, ses mots se balancer et le trouver, lui. Lui et son attention particulière, lui et ce courage téméraire qu'il aimerait faire taire. Parce qu'il sait, malgré toutes ces années passées, qu'elle ne saura jamais lui pardonner. Tout comme lui ne le pourrait. La culpabilité et son venin, cette impression que toute rédemption faite à l'essaie sera en vain. « On ne va pas se mentir mon cœur, les premiers essais n'ont pas vraiment été concluants entre toi et moi. Soyons francs là dessus. Et je pense que c'est quelque chose à garder en tête pour cette nouvelle fois tu ne crois pas ? En plein cœur, en plein milieu de la cible. Elle vient toucher une vérité qu'il tente de rabaisser, une vérité qui ne fait que lui rappeler qu'il n'a fait que flancher, sans jamais pleinement se redresser, convaincu d'user de fierté quand il ne joue que de lâcheté, que de faiblesses déguisées. Apprendre de nos erreurs... Il y a forcément plusieurs petits ajustements à faire. Des efforts, des concessions... » Davantage de son côté, il ne le sait que trop, bien qu'elle soit probablement persuadée que ce ne soit pas assez. Si elle savait, tous ces démons qui marchent dans sa tête, déterminés à la briser, tous ces spectres qui n'ont jamais cesser de jouer à le culpabiliser. « Dans les deux camps évidemment. » Un soupire, un léger rire tandis que son regard porte sur le reste des lieux plutôt que sur elle. Elle qui a raison, elle qui ramène – en vérité – une certaine raison. Une raison que Sebastian, malgré sa conscience déjà prête à assumer, et son cœur ne sont pas en mesure d'expliquer, d'accepter. Car ce serait admettre sa folie, ses névroses, le fait qu'il ne soit pas totalement celui qu'on croit, celui qu'il croit, celui qu'il croit qu'elle voit. Et les songes gagnent jusqu'à ce qu'elle ne vienne s'amuser avec ses doigts crispés, s'accaparer une attention à peine absenter. « Qu'est ce que tu voudrais bien changer toi ? » Et la réponse peine à venir, pourtant simple, évidente. Il est celui qui doit changer.

Il ravale sa salive, va pour se redresser avant que Alexander ne vienne lui emprunter l'attention qui lui était destiné. Il revient, fier, coupant court à tout ce jeu, à toute cette descente au cœur de ses propres enfers. Sebastian respire, au mieux, Sebastian se défait de son stresse, des sentiments qui se sont accumulés quand les mots se préparaient, là, enfermés dans une cage dont le Sergent d'Armes s'extirpe, le voix de cet ami venant l'y aider. « C'est gentil, merci. » Et sa voix, là, vient trahir bien des choses, bien des changements. Des changements importants. Sa tête commence à lui faire mal, cette impression de nausée dès qu'il essaie de tout régler, de tout gérer. Sebastian se fatigue, bêtement. Et il attend, n'écoutant pas plus que ça les derniers mots du gérant. Non, il attend, sagement, jusqu'à ce qu'ils ne soient à nouveau tous les deux, rien que tous les deux. Choix fait officiellement, au moins auprès des deux femmes qu'il avait pour habitude de visiter, quelque soit le sens du terme utilisé. Tout ne s'agit plus que d'eux deux. Sebastian et Irene, comme aux premiers jours, comme lorsque rien ne semblait pouvoir arriver. Ce sont des souvenirs revisités qu'il vient s'imaginer, se rappeler tandis qu'un maigre silence s'est installé, le quadragénaire semblait retrouver un peu de sûreté. Semblait, le mot est exact, illusion brisée quand il en revient à ce regard qu'il parvient à croiser. « Je suis désolé ; les mots semblent venir de très loin, laissant sa voix se faire presque fébrile. Sebastian puise en lui toutes les forces qu'il peut être en mesure de retrouver pour essayer de faire terminer ce qu'il n'aurait pas dû commencer. Je ne voulais pas te gêner, ni même t'énerver. » Et les mots sont sincères, énoncés parce qu'il doit tout rectifier. Tout recoller maintenant qu'ils ont tant à gérer, maintenant qu'ils ont une promesse d'avenir à réussir à faire fonctionner. O'Malley s'en redresse, O'Malley vient s'emparer de cette main délaissée à quelques millimètres de la sienne qu'il tient à faire cesser de trembler. Il doit jouer le jeu des concessions, des confessions aussi, surtout. « Je changerai, je ferai ce qu'il faut... ; et il marque une pause, il laisse une fraction de seconde, peut-être plus, se perdre entre elle et lui. J'essaierai. » Car en ces syllabes résident toutes les vérités qui pourraient désormais advenir, s’engrainer. Ses mains s'accrochent à la sienne, à celle qu'elle est venue abandonner un peu trop près, les doigts délaissés sur cette alliance récupérée. Sebastian s'y perd, usant de cette douleur éprouvée silencieusement, tout ce qu'il pourrait être, ici, en mesure de perdre pour, dans un sens, taire tout ce qui pourrait – à ce contact – se réveiller. Il en use pour ces efforts à faire, pour aider cette volonté de lui prouver que, peut-être, tout irait par la suite s'améliorer. Parce qu'il a à proposer, parce qu'il a certaines idées, des suggestions trop longtemps imaginées pour qu'elles ne puissent pas fonctionner. Il veut y croire, Sebastian n'a jamais souhaité que cela, au moins depuis juin si une certaine vérité est à utiliser, lui qui – oui, avant ça – pensait que rien n'était à changer. « Choisis, commande, mange. On ne devrait pas parler de ça là, pas ce soir ; un sourire et ses mains qui viennent se défaire de la légère étreinte féminine, retrouvant le menu laissé un peu plus tôt par celui qui guette, au loin, qu'ils ne se décident à l'appeler, près à servir, à écouter. Cet homme qu'il gratifie d'un sourire avant que son regard n'en revienne à Irene, Irene et sa tenue, Irene et ce choix d'être ainsi vêtue. Tu es vraiment magnifique là-dedans. » Un sourire courtois et le regard qui s'en baisse néanmoins, déterminé à ne pas afficher cette faim.  
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Irene Howard

Irene Howard
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MessageSujet: Re: wake | irene   wake | irene EmptyLun 25 Déc - 17:46

Wake
Irene & Sebastian

Acte II: The Dance.


Acide, amère, dégueulasse. La remontée âpre qui se fait dans le creux blanc de la gorge diaphane s'étiole dans l'espace étroit d'une bouche bien trop close. Étau serré et crispé à la force simple de l'agacement, le diaphragme serré par une ribambelle de maux qui l'accablent, Irene retient le flot acerbe des palabres de sa colère pour renvoyer cet Alexander au diable. La table de jeu est renversée par son arrivée, le tapis vert est tout simplement retourné, les cartes de ses mains sont arrachées, les jetons nonchalamment jetés par les coups hasardeux de ses foutues phrases d'une affligeante banalité. Au sol, s'écrasent les dés, les pièces de l'échiquier marquant ses avantages, l'avance érigée avec de la manipulation et de la difficulté, la distance qui creusait, qui l'enfonçait. La reine a la couronne brisée voit sa tour s'envoler, son cavalier disparaître, et les gardes-fous noirs de l'adversaire se redresser. « Merci, merci Alexander, c'est un gentil geste de ta part. Nous allons prendre une bouteille de Chardonnay et une autre de Slyrs pour monsieur. Nous te ferons signe quand nous aurons envie de commander hm ? » L'air pincé de la défaite propre aux coups de poker assurés qui foirent, aux paris finis, perdus, Irene siffle son échec et mat' entre les dents collées de sa mâchoire. Elle n'esquisse qu'un sourire, hypocrite évidemment, qui met l'autre en fuite. « Merci à toi. » Il ne lui reste plus que des pions de bois, cassés, fendus, poussiéreux. Il ne lui reste plus que de simples valets aux déplacements limités qui traînent pathétiquement à ses pieds. La roue qu'elle a elle même lancé ne cesse désormais plus de tourner, elle ne souhaite plus s'arrêter s’entraînant au gré du hasard, maintenant le suspens de ce qui va ensuite découler. La boule ronde vacille, oscille entre les nombres, entre les cases, entre leurs regards qui se jugent et se jaugent dans l'expectative d'un revirement de situation. Mais il ne parlera pas. Voilà tout ce qu'elle récoltera. Des ébauches d'excuses, des fragments de phrases, de liste, par-ci, par-là, en parcimonie. Insuffisants, les grands aveux ne se feront pas entre eux. Impossible de rejouer, de relancer, de le faire céder, de lui soutirer ce monologue plein de remords et de demandes à foison de pitié. L'occasion s'est enfuie, aussi simplement qu'elle était tombée. Sebastian tend une main, qu'une main mais pas cette autre joue qu'elle espérant tant. Il promet de changer sans énumérer exactement ce qu'il lui faut véritablement modifier. Il n'est qu'abaissé. Il n'est qu'à terre pour lui plaire, en surface, pour la satisfaire. Loin d'avoir les genoux rappés, encore plus loin de se mettre à ramper comme elle l'avait si souvent rêvé. Il se relèvera, c'est en lui, c'est inscrit dans ses compliments, dans ses mimiques, dans son sourire de sale gosse qu'on vient à peine de réprimander. Il triomphera, comme toujours. Alors la patience se perd. Irene cherche, contemple les probabilités, ces possibles actions dissipées et désespère. Agacée, elle finit par triturer sous la table cette robe fendue pour la rabattre sur toutes les parcelles de sa féminité volontairement mise à nue. A quoi bon le manipuler quand tout autour est fait pour le faire gagner ? A quoi bon jouer des apparences quand c'est tout ce qui pèse dans les deux côtés de leur misérable balance ?

De la rose apprêtée il ne reste plus que les épines acérées, que des pétales émaciées, arrachées depuis plusieurs années. Le scotch et la colle apposés de façon fébrile pour merveilleusement se pavaner devant lui au dessus des anciennes blessures du passé ne font que couler après cette unique opportunité manquée. Fragile, porcelaine craquelée, fissurée, elle laisse malgré elle, malgré sa volonté de tout contrôler, de tout maîtriser quelques gouttes de sentiments perler. « En tout cas, ce qui m'énerve c'est d'être interrompue comme ça par des personnes qui veulent bien faire et font juste chier. » Les doigts presque tremblants de la maniaque lissent mécaniquement les plis de la nappe. Rajustant pour la énième fois les couverts et leur parallélisme sans accorder un regard aux yeux perçants qui la fixent encore après sa foutue envolée de compliments. Irene sous tension laisse tomber sa danse de serpent, son jeu d'enfant pour expulser en torrent la vérité de ses craintes et de ses tourments « Ce n'est pas que je ne l'aime pas, c'est un brave homme mais c'est la première fois que l'on se retrouve vraiment ensembles et je n'ai pas envie de voir ces moments interrompues par des politesses sordides pour te pousser à la consommation et que tu y laisses tout le contenu de ton portefeuille. Je n'ai jamais apprécié ses méthodes, parce que ses bouteilles il finit quand même par nous les faire payer. » Énervée, elle a le souffle court, le regard qui dévie, qui ailleurs court. Elle les veut ses excuses, elle les veut ses remords, ses ressentiments. Elle la veut sa honte, elle le veut en demande formelle son pardon et sa tourne et vire dans sa tête comme d'affreux tourbillons. Nausée au bord des lèvres, chaleur qui l'enveloppe, elle s'emporte, elle tire sur la laisse beuglante de ses exigences. « Écoute, je pense que tu peux comprendre mes réserves pour le nombre incalculable de fois où ce genre de promesses ont été faites mais je n'ai pas envie d'y croire et de me rendre compte une fois que le bébé sera né que tu m'auras encore bernée, que tu auras été trop faible pour céder aux fesses d'une pimbêche qui passe avec ses IST et la culotte sous le bras...J'..j'ai pas envie de revive ça, de te faire confiance aussi facilement alors qu'on sait très bien que tu es incapable de garder une promesse ni ce que tu as entre les jambes dans ta poche. Tout ce qui reste de notre mariage c'est « dans la richesse, la maladie et pour le pire ». Tu vois...tu vois cet imbécile là ? Oui, il me rappelle de très bons moments que nous avons passé ce qui en soit pour me reconquérir pourrait bien marcher et aller avec ta stratégie mais ensuite, tu sais ce qu'il me rappelle ? Les fois où ces moments ont été brisés. » Trémolos incontrôlés dans la voix, elle pince l'arrête de son nez pour parvenir à se calmer, à correctement respirer, se poser pour tout énoncer, pour retenir de nouveau ce qui vient de craquer avec force toute sa légendaire impassibilité. « Bon, écoute, je...je suis désolée. Je suis là pour suivre ce que tu veux, pour recommencer parce que c'est ce que tu as décidé et que j'ai un fond d'espoir mais je n'ai plus envie de pleurer, de stresser, de m'en faire. J'ai vraiment envie que tout se passe bien ; parce qu'il n'y a pas que nous dans l'équation aujourd'hui ; il n'y a jamais eu que nous mais nous avons été stupides et égoïstes alors si c'est pour remettre le couvert de nouveau nous nous devons d'être à la hauteur, pour ce qui va arriver mais pour lui aussi... » Elle déglutit, vide le verre de vin qui lui a été servit, laissant le silence quelques minutes exprimer le son strident de leur disharmonie. « Je..Excuse moi Sebastian. La fatigue du travail, les montées hormonales, tout ça ne font pas bon ménage. Je devrais peut être rentrer et on devrait reprendre cette conversation dans de meilleures conditions. »

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Sebastian O'Malley

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MessageSujet: Re: wake | irene   wake | irene EmptyJeu 11 Jan - 22:30



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EXORDIUM.

La voix de la Belle lui parvient finalement ; là, malgré ses dires, malgré ses nouvelles promesses, malgré le pas qu'il s’apprête à faire avec une certaine volonté. Non, ces dires viennent s'ancrer en cet instant, derrière une tonalité joncher d'agacement, de colère, de remords. Il le comprend, ne le blâme pas ; Sebastian, ce soir, n'est pas en état. Parce que tout est différent dans sa tête ce soir, parce que tout est différent dans l'élan de volonté qu'il possède depuis peu, depuis que ses phases s'alternent moins souvent. Chose qu'il tait, vérité qu'il garde. Irene n'a pas besoin de savoir cette partie-là de leur quotidien séparé, elle n'a plus à devoir s'en soucier. Pas ici, pas comme ça, pas en sachant qu'elle s'essaie à lui rouvrir légèrement ses bras. Aussi, il soupire, écoute. Sebastian tend l'oreille pour encaisser les reproches, les remarques, toutes ces choses qu'elle devait lui dire, toutes ces choses qu'il n'a jamais osé entendre. Il les écoute, cette fois. Et ça a l'effet d'un gifle. C'est brutal, inattendu. Les mots viennent se graver, fer rouge qui vient abrutir la peau qui s'enflamme et se consume. Il n'est plus que l'ombre de sa personne, tout autre homme que celui qu'elle a pu connaître ; chose qu'elle lui fait remarquer, chose qu'elle vient lui faire comprendre. Il le sait, le front l'a changé, Caleb l'a changé, ses frères l'y ont aidé. Il est devenu plus fort, plus résistant, plus grand. Mais aussi plus libre, plus horrible. Trop sûr, trop arrogant, trop orgueilleux. On est venu offrir davantage de consistance à ses vices en oubliant qu'un jour, dans un passé désormais trop lointain, il fut un homme de valeur et dont l'exemple était à prendre. C'est ce qui l'amène à baisser les yeux, ce qui l'amène à grimacer dans son coin avant que ses perles claires ne viennent se perdre sur les environs pour ne pas avoir à lui faire face ; pas durant ce discours-là, pas alors qu'elle le démonte déjà. « Bon, écoute, je...je suis désolée. Je suis là pour suivre ce que tu veux, pour recommencer parce que c'est ce que tu as décidé et que j'ai un fond d'espoir mais je n'ai plus envie de pleurer, de stresser, de m'en faire ; une pause et, enfin, il ose. Il ose la contempler, sur elle déposer ses prunelles quelques peu agacées. Parce qu'il n'a rien à dire, parce qu'il n'a pas les moyens, les arguments nécessaires à lui faire éviter le pire. Au lieu de ça, il garde encore un instant le silence. Un instant qu'il fait perdurer parce qu'elle y revient, à ce qu'elle peut avoir à lui faire écouter. J'ai vraiment envie que tout se passe bien ; parce qu'il n'y a pas que nous dans l'équation aujourd'hui ; il n'y a jamais eu que nous mais nous avons été stupides et égoïstes alors si c'est pour remettre le couvert de nouveau nous nous devons d'être à la hauteur, pour ce qui va arriver mais pour lui aussi... » Et quoi dire, quant à tout ça. Quoi dire en sachant que des excuses, il n'en possède plus. Sebastian n'en dit rien, comme très rarement, silencieux au plus haut point. Elle connaît ses gardes, à elle d'en faire ce qu'elle souhaite. « Je..Excuse moi Sebastian. La fatigue du travail, les montées hormonales, tout ça ne font pas bon ménage. Je devrais peut être rentrer et on devrait reprendre cette conversation dans de meilleures conditions. »

Il lève la main, l'empêche finalement de s'y essayer. Car si les mots ne viennent pas, ses volontés ne s'en cachent pas. Il l'a mené ici pour une raison, une seule qu'il se doit d'essayer de mener à son terme ; au moins pour s'assurer qu'il n'a rien perdu de ce qu'il possédait, jusqu'à sa propre femme trop longtemps délaissée. Il n'a fait que trop d'erreurs, que trop d'écart, loin d'être à même de voir que l'essence de ce qu'il pourrait être résidait en elle. Il tique, laisse ses traits se froisser dans une réflexion silencieusement gardée. Il n'a aucune idée de ce qu'il doit désormais faire, de ce qu'il pourrait lui faire entendre. Parce qu'il n'est pas celui qu'on souhaite écouter, parce qu'il n'est pas celui en qui la confiance se place. Il le sait, l'a comprit, imprimé quand elle venait à lui dire, épingler les fausses raisons qui le pousse à suivre ses envies. Évidement. En ça, il prend également conscience des faveurs qu'elle parvient à lui faire, de cette attention qu'elle parvient à faire tenir malgré ce qu'elle sait, ce qu'elle imagine, tout ce dont elle se doute et qu'elle omet pour ce soir ; rien que pour ce soir, ou presque. Sebastian ose, Sebastian se risque laisser sa main aller cueillir la sienne, s'élevant brièvement pour venir s'installer à ses côtés, pour venir pleinement pouvoir lui parler. Il se fout des regards, cette fois, il se fout des coups d’œil incessant du propriétaire des lieux en leur direction, bourré d'espoir qu'ils ne les appellent. Pour O'Malley, ce soir, rien n'a vraiment plus d'importance que celle qu'il est allé chercher, que celle qu'il s'est vu invité ; jeune ado raté qui croit encore pouvoir compter sur l'idée de l'impressionner. Il guette son regard, sa personne, la moindre émotion qui – contre ses lèvres, sous ses yeux – résonne. « Je suis à toi, Irene. » Sa voix s'invite dans l'espace restreint qui les maintient encore l'un et l'autre séparément. Il garde ce fossé entre eux deux, il le laisse se creuser autant qu'il le faudrait ; parce qu'il sait, dans le fond, qu'il perd bien plus qu'il gagne. Parce qu'il sait qu'il n'est plus qu'en période d'essai, de celle qu'on pense avoir déjà raté. Il laisse cette possibilité s'immiscer jusqu'aux tréfonds de son âme. Parce qu'il est un raté. Parce qu'il le sera jusqu'à comprendre, comprendre qu'elle est tout ce qui pourrait lui permettre d'exister. Et il lui faudra y songer, lorsque cette volonté de bien faire, d'en saisir s'estompera de ses songes, là, sous des phases descendantes brutales et profondes, des phases douloureuses et dangereuses. Il lui faudra s'en souvenir avant le pire. Sebastian soupire, Sebastian se défait du contact qu'il venait de créer, délaissant la main de sa femme pour venir perdre un léger sourire nostalgique avant de laisser sa voix le trahir ; trahir le peu de gentillesse qui lui soit resté, ce peu d'humanité contrôlé. « Je peux les faire valoir, ces promesses ; une pause tandis que l'azur de ses prunelles demeure ailleurs, dans un lointain qu'il est le seul à voir, le seul à pouvoir créer – pour l'instant se creusant une faille dans sa noirceur pour ne serait-ce que l'imaginer. Et il baisse la tête, déjà honteux de ce qu'il s'apprête à dire, déjà honteux de faillir ainsi devant ce qu'il pensait n'être qu'un trait de lui et non une maladie. Force est de constater qu'il avait tord, réalité encore silencieusement conservée. Il existe des traitements qui peuvent calmer, tout ça. Je pourrais les tenir, j'ai compris ça. » Et il laisse quelques secondes s'écouler, quelques instants s'écraser dans les tensions de cet instant. Sebastian soupire, reprenant sa place devant la jeune femme, devant la belle brune dont la parole ne lui est pas encore revenue. « Et si tu souhaites rentrer, je comprendrais. Je tenais seulement à ce que tu saches ça, ce soir. » Et elle acquiesce. Elle lui sourit tendrement, le regard embué de ses larmes, ses perles éternelles d'objet cassé. Elle lui demande si ils peuvent rentrer ensembles tout de même, passer la nuit l'un à côté de l'autre. Il ne peut que céder bien résolu à donner plus de vie à ce qu'il vient d'être juré et promis.
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