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 call me an asshole | josef

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Jakob Hanson

Jakob Hanson
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
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quartier : en plein south side, professionnellement parlant. officieusement, il possède une maison dans le conté de Dixmoor, en banlieue de chicago
physique : deux cicatrices, blessures par balle datant de ses années de front. une large cicatrice au niveau du flan droit, résultat d'une bagarre de bar - un coup de couteau n'ayant pas été esquivé. il possède aussi une balafre assez laide sur le côté droit de la tête, là où une balle l'a frôlé de très près durant son infiltration chez les kings of speed.

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MessageSujet: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptySam 2 Déc - 22:27



call me an asshole
EXORDIUM.


C'est un fracas tout de même violent, quelque-chose qui l'amène à freiner avec autant de force qu'il est capable de donner sur la pédale tout juste enfoncée. Une seconde, une fraction de cette dernière durant laquelle le temps semble s'arrêter et les souvenirs remontés. Le bruit infernal des balles, des explosions qui grondent ici et là, tout autour de lui sans qu'il ne puisse s'en cacher, sans qu'il ne puisse possiblement les parer. L'instinct, les réflexes inhumains. Jakob cherche son arme, cette prolongation métallique à laquelle il s'est fait dépendant durant ses années de front. Il cherche et, durant une putain de minute se croit encore lorsque seule la terre le cachait de ceux qui devaient tenter de le tuer, de les tuer. Lui, les autres, toutes ces vies envoyées pour des comptes auxquels ils n'ont jamais participé. Et il lui faut un moment pour remettre les choses en ordre, pour se donner les moyens psychologiques d'accepter que tout ce qu'il croit entendre appartient au passé, que rien de tout ça n'est en train d'arriver. Non, il fait au mieux pour se souvenir de la route depuis Dixmoor jusqu'ici, de la route silencieuse qu'il vient de braver avec pour seule distraction la conversation qu'il pouvait avoir avec Irene par message. Ceux-là qui, d'ailleurs, l'ont mené jusque-là. La tête qui se secoue, les songes qui se rangent, les souvenirs qui s'évanouissent. Jake se remet doucement du choc, de cette perte de conscience rapide pour relever enfin la tête, pour perdre son regard au-delà du pare-brise. Une légère fumée et une masse encore ombragée sous ses yeux qui s'animent, qui bougent plus qu'il ne le craignait. Ça lui suffit à s'apaiser, même légèrement. Ça suffit à la masse qu'il représente à s'extirper du véhicule pour rejoindre le froid qui règne au dehors, ces températures qui se sont baissées sans que personne ne puisse s'y habituer. Mais il omet ça, il se fout de savoir ce qu'il pourrait couvrir plus tard, là, l'important réside en cette présence qui – au mieux – se relève devant lui, encore chancelante, encore instable malgré la vitesse réduite à laquelle il roulait jusqu'alors. Néanmoins, le choc reste le même et il ne le sait que trop, assez pour rapidement s'en approcher. « Ça va ? » Ouais, question con Jake, vraiment. Pourtant, il attend une réponse, laissant l'une de ses mains s'avancer au-devant de son être, réflexe humain établi à l'égard de cette colère déjà palpable qui pourrait en plus éclater, celle qu'il devine déjà à la manière dont l'autre se met presque à grogner. Évidemment, et s'il souhaite éviter tout problème, Jakob n'est pas en mesure de lui faire entendre que ça ne servirait à rien de réagir comme un con ; parce qu'il possède en son camp toutes les raisons pour le faire. Et il essaie d'y voir clair, il essaie d'établir ne serait-ce qu'un contact visuel avec l'homme qu'il vient de renverser ; par sa faute, entièrement sa faute, son téléphone d'ailleurs encore dans sa main, le message qui s'est envoyé à la jeune femme qu'il allait visiter.

« Yo, tu tiens le coup ? » Il continue d'avancer, réduisant la distance qui les séparait jusqu'alors tandis qu'il entend l'autre ronchonner, l'autre homme qui commence à davantage s'énerver. La raison ? La manière dont tout ça vient de se passer, tout ce que ça peut impliquer. Jakob insiste, Jakob sent ses réflexes revenir, cette pression faisant battre son cœur sans qu'il ne puisse trouver une issue à tout ce qu'il appréhende déjà. Car Chicago est ainsi, sur les nerfs, prête à en découdre de tout ce qu'elle a enduré, tout ce qui pourrait chaque jour arrivé, avec des personnes aussi hasardeuses qu'il ne l'est. Un soupire et un dernier coup d’œil tandis que l'autre se risque à se dévoiler, tandis que l'autre vient enfin pleinement lui faire face et c'est un rire nerveux qui s'échappe d'être ses lèvres, qui vient animer ses traits jusqu'alors éteints, défaits de toutes émotions puisque peu à même d'en choisir une dans toutes celles qui hantent son for intérieur. « Oh boy... » Et il guette, baisse sa main, se redresse, défait ses impulsions inconsciences tandis qu'il guette Josef, ce connard qu'il n'a pas vu depuis trop longtemps maintenant. Et pourtant, pourtant il le reconnaît, sans aucun effort, sans trop fouiller sa mémoire des plus sollicitées. Non, il l'aurait reconnu n'importe où maintenant qu'il y pense, maintenant qu'il l'a devant lui. « Environs trois millions d'abrutis et faut que j'te renverse toi, sans déconner. » Et il hésite à s'avancer, sachant ce que cet ami pourrait avoir à lui reprocher en plus de l'avoir percuté. Il s'est passé du temps depuis leur dernière entrevue, il s'est passé du temps depuis la dernière fois qu'ils se sont offerts une petite soirée dans toutes ces petites rues. Et il s'attend à une accolade, s'il s'attend à des retrouvailles, les traits qu'il perçoit le long du visage de ce dernier ne sont en aucun cas ceux auxquels il s'attendait. L'espace d'un instant, Jakob s'imagine n'être plus qu'un monstre, qu'une bête de foire comme lorsqu'on essayait de faire disparaître le sang qui s'était accumulé contre ses joues, comme lorsqu'on essayait de le nettoyer de ses horreurs. La manière dont il le regarde, cette façon qu'il a de le toiser, il s'était attendu à tout, oui, sauf à ça. Parce qu'il fronce à nouveau les sourcils, parce qu'il s'imagine déjà le pire. Peut-être que le coup fut plus violent, peut-être qu'il ne s'est pas rendu compte de son allure, peut-être qu'il se trompe et sur toute la ligne concernant ce qui vient de se passer. Peut-être, oui. Et il va pour prononcer son nom, il va pour davantage s'avancer mais quelque-chose, en lui, l'en empêche, quelque-chose vient l'en empêcher au-delà des regards pleins de jugement de ceux qui observent la scène, de ceux qui klaxonnent un peu plus loin avant de les devancer, de les doubler non sans se taire, laissant quelques insultes à leur encontre. « Alors quoi, tu comptes me rentrer d'dans pour faire un peu d'show ? » Question qui se pose tandis qu'il attend, les sourcils toujours froncés, un peu d'appréhension tout juste ancrée en lui tandis qu'il l'observe, tente de comprendre ce à quoi il essaie de jouer. Et si l'idée est de le culpabiliser, eh bien, c'est chose de plus en plus aisée.      
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Josef M. Miller

Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyLun 25 Déc - 20:38

Call me an aasshole
EXORDIUM.
- Hop hop ! Souviens toi c’est à toi d’payer gros naze ! Judith marque une pause et prend son air de grande princesse sauveuse du monde entier. Mais comme j’suis trop gentille, ça sera pour moi aujourd’hui.
- Madame est bien trop bonne.
- Bah ouais je sais. Tu t’en rends compte que maintenant ?

Josef éclate de rire, bien trop content de retrouver son amie l’espace d’un déjeuner. Ça faisait un moment qu’ils n’avaient pas prit le temps de se retrouver tous les deux, comme ça, entre potes. Judith a mis un certain moment avant de ressortir, de retrouver goût à ce genre de sortie et Josef n’est pas mécontent de la retrouver.  Elle a également mis un certain temps avant de lui lâcher le morceau, de lui expliquer ce qu’il s’était réellement passé ce soir là où elle s’est fait tabasser, fracasser par un groupe de parents endeuillés et que tout ça l’a conduit à des cours de self défense avec un dénommé Mad Max.
Mad Max… Josef se demande si ce prénom est représentatif de l’état d’esprit du mec et il n’sait pas si ça le rassure ou le dérange.

Les deux amis se quittent sur une énième blague de Judith, une taquinerie, un « gros moche » balancé avec autant d’amour que de délicatesse alors que Josef dépose un baiser affectueux sur sa tempe. Casque sur la tête, il enfourche sa moto en la saluant et prend la direction de son appartement, jouant des vitesses et de l’adrénaline que ces instants lui procurent à chaque fois. Il ne s’en lassera jamais et s’il en écoute ses proches, il lui arrivait de temps en temps de partir en weekend sur de long trajet, lui, sa moto et parfois un pote. Peut-être qu’il devrait se laisser tenter par cette perspective. A voir avec qui maintenant.
Le choc, il le voit à peine venir. Juste une ombre, un sursaut et black-out pour quelques secondes qui lui paraissent être des minutes entières. La première chose qu’il se dit alors qu’il ouvre les yeux, grimaçant doucement de douleur c’est qu’il a eu de la chance de ne pas rouler comme un putain de taré et qu’il se trouvait en vitesse réduite au moment où le parechoc l’a envoyé valdinguer un peu plus loin. Deuxième chose : L’utilité de son casque. Bordel, il aurait clairement pu se rompre le crâne contre le bitume vu le roulé boulé effectué.
Josef se remet debout en douceur, chancelant légèrement après un léger tournis. Le choc à quand même été suffisamment violent pour le désorienter quelques secondes mais maintenant qu’il constate qu’il va « bien », la chose qui l’inquiète c’est sa moto un peu plus loin, renversée sur le côté.

- Ça va ?
- A ton avis putain !

C’est contre le responsable qu’il grogne dans son casque qui étouffe sa voix tout comme ses mots qu’il ne doit certainement pas entendre. Une douleur le lance dans le genou, certainement rien de plus grave qu’un hématome mais ça l’emmerde quand même. Pour être honnête, toute la situation le fout de mauvaise humeur parce que la journée n’a pas fonctionné de façon très glorieuse. Seul le repas avec Judith avait réussi à rehausser le taux d’humeur. Cet accident venait de tout faire dégringoler d’un coup de parechoc.

- Si ma moto est morte, j’te bute bordel.

Il ronchonne, grogne comme un vieil ours contre la terre entière. Et pas manqué, la peinture de sa moto est éraflée et le pot d’échappement est mort. Les nerfs lui montent, son cœur s’emballe contre ses côtes. Il commence à étouffer dans son casque, prit de bouffée de chaleur et s’en débarrasse d’un geste rageur, foutant le bordel dans ses cheveux par la même occasion. Il vient faire face au responsable, prêt à lui faire un sermon et il s’arrête net lorsqu’il le voit ricaner comme ça. C’est qu’en plus ce gros con trouve ça drôle ?

- Oh boy...

Oh boy quoi putain !

- Environs trois millions d'abrutis et faut que j'te renverse toi, sans déconner.
- Attends, t’as dis quoi espèce de connard ?

Il ne lui en faut pas plus pour monter crescendo dans sa mauvaise humeur, son poing déjà serré, prêt à lui foutre une bonne droite dans la gueule. Ca le démange, vraiment. Ses phalanges fourmillent, son sang s’enflamme dans ses veines alors qu’il ne comprend pas ce que grand con est entrain de lui sortir. Et ça a l’air de le choquer que Josef réagisse comme ça, aussi en pétard. En même temps, il s’attendait à quoi, sérieusement ? Il le renverse, bousille sa moto et en plus il ricane comme un débile. A tous les coups il est tombé sur un type a qui il manque des cases.

- Alors quoi, tu comptes me rentrer d'dans pour faire un peu d'show ?

Josef hausse les sourcils.

- Ah ouais, c’est c’que tu veux ?

La droite fuse violemment et cogne brutalement contre la pommette du brun qui accueille le coup, surprit, comprenant pas vraiment ce qu’il se passe. Josef lui, n’a jamais été aussi lucide qu’en cette seconde où il sent déjà l’excitation d’un combat crépiter au creux de ses tripes. Ca lui rappelle le Fight Club, les combats auprès d’Elijah et de ces autres têtes de nœuds qu’il aime à démolir… autant que lui-même se fait démolir. Et on pourra dire ce que l’on veut sur ce genre de pratique clandestine, ca lui a forgé les phalanges et la puissance qu’il donne à ses coups. Et cet abruti en a fait les frais, à son plus grand plaisir.

- Bah te voilà servit tête de con.

Et il prêt à le resservir s’il continue à le prendre pour le dernier des demeurés. Il finit par s’approcher et le pointer du doigt, menaçant.

- Premièrement, j’suis pas ton pote donc tu vas descendre d’un étage. Deuzio, j’vois pas c’qui te fais marrer mais tu vas beaucoup moins ricaner quand tu vas devoir payer les réparations parce que crois-moi que j’vais te faire cracher le moindre centime.

Et il sera intransigeant là-dessus. C’est sa moto putain de merde.
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Jakob Hanson

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyLun 1 Jan - 22:29



call me an asshole
EXORDIUM.


Il le voit grogner dans son coin, se faire complètement indifférent à l'idée que Jake soit là, bien là, vivant, en un seul morceau. Non, tout ce qui importe, c'est le tas de ferraille qu'il rejoint tandis que Hanson jure, tandis qu'il essaie de se faire à l'idée que son ami soit devenu complètement cinglé. Journée de merde ou pas, il ne lui donne pas le droit de se comporter de la sorte. Raison pour laquelle il sourit, raison pour laquelle il vient oser parler, lui faire entendre le fin fond de ses pensées. Ces mêmes pensées qui viennent arracher davantage de colère à celui qui s'avance, qui vient, les sourcils froncés, prêt à faire chier. C'est comme ça qu'il l'imagine, comme ça qu'il le ressent parce qu'il n'a pas ce même regard qu'autrefois, parce qu'il n'a cette même attitude qu'à l'accoutumer, celle qu'il pouvait avoir lorsque, parfois, ils parvenaient à se croiser. « Ah ouais, c’est c’que tu veux ? » Il lève les bras dans sa direction, il lève les bras comme lui dire 'oui, viens'. Mais il n'attend pas que la question soit posée, Josef s'élance, Josef frappe et de plein fouet. Il lui faut une seconde, peut-être deux pour totalement encaisser le coup, pour complètement prendre conscience de ce qui vient de se passer. Jakob en reste choqué, un peu paumé. Parce qu'il ne comprend pas, ne parvient pas à s'imaginer tout ce qui a pu le toucher pour qu'il en soit ainsi demeuré. Aussi, il s'en tient à sa place, il s'en tient à sa position tandis qu'il s'assure que sa mâchoire n'a pas bougée, tandis qu'il s'assure qu'il n'est pas à lui rendre la pareille simplement par souci d'égalité. « Bah te voilà servit tête de con. » C'est à ces mots-là qu'il vient grimacer, à ces mots-là qu'il commence à se rendre compte que non, définitivement non, quelque-chose ne va pas. La raison ne lui vient pas, les causes également. Il est loin d'imaginer, loin de savoir tout ce qui hante l'esprit de son ami, les barrières qui se sont élevés concernant des moments passés, des connaissances usées. Et tandis qu'il fronce les sourcils, tandis qu'il s'en tient encore au peu de sang-froid qu'il possède, Jakob le laisse s'approcher, son doigt venant le pointer. « Premièrement, j’suis pas ton pote donc tu vas descendre d’un étage. Deuzio, j’vois pas c’qui te fais marrer mais tu vas beaucoup moins ricaner quand tu vas devoir payer les réparations parce que crois-moi que j’vais te faire cracher le moindre centime. » Et s'il s'était promis de simplement laisser couler, plus tard essayer de le rappeler ; c'est plus fort que lui, instinctif, sa main venant trouver le poignet de celui qu'il avait renversé, laissant cette dernière se bloquer dans son dos tandis qu'il le tient, le maintient ; l'usage militaire ayant du bon en ces instants-là. Il le sent se débattre, grogner tout bas, les clés de bras ayant toujours cet effet-là.

« J'ai tout mon temps, j'peux rester longtemps comme ça à attendre que tu te calmes putain. » Sa voix vient se perdre aux oreilles de Josef qu'il maîtrise, qu'il maintient au mieux comme dans l'espoir de lui remettre les idées en place. Il peine à croire qu'on puisse tourner la page sur une amitié aussi facilement, il peine à croire que des choses aient été faites à son encontre pour qu'une telle rage lui soit offerte. Jake se met patient, bloc de marbre dans le dos du motard. Ça pendant quelques secondes, peut-être une minute ; là, sous les yeux de passants intrigués, de voitures un peu trop pressées. « C'est bon, t'es calmé connard ? » La question se pose tandis qu'il relâche, doucement, tandis qu'il libère son bras, tandis qu'il s'en défait d'un pas. Et les prunelles qui guettent, ses réflexes qui reviennent malgré lui, malgré les efforts à tenir le front éloigné de ses pensées. Il tique, grimace, guette l'animal sauvage du coin de l’œil tandis qu'il garde sa place, qu'il garde un minimum de distance car échanger des coups relèvent de la dernière chose qu'il aurait voulu à l'égard de Miller. « Alors quoi, fini les poignées de main et les bières, on s'fout sur la gueule quand on se croise maintenant? » Il ose, vient lui demander quelques comptes bien que la question soit encore ici sous-entendue. Il essaie de comprendre par lui-même en même temps, il essaie de se faire une raison quant à ce virement de situation mais rien, rien. Aucune possibilité, son esprit ne cherche pas assez loin, son esprit n'imagine pas tout ce qui peut arriver quand il s'évanouit dans la nature comme à son habitude la plus tenace. Et, il finalement, il soupire, se défait de sa place, osant quelques pas ici, là, ailleurs qu'en face de ce qui semble le considérer comme une proie. « Bordel Miller c'est quoi ton problème. » Il vient trahir cet agacement qui commence à monter, cette colère qui s'immisce en lui avec une telle facilité. C'en est déconcertant, autant pour lui d'ailleurs. Parce qu'il aimerait pouvoir tenir, essayer de ne rien dire. Il aimerait lui faire entendre que ça ira, il paiera et puis basta mais le coup porté, cette attitude de chien enragé : tout l'en empêche. Tout. « Au pire, tu sais quoi, prendre la bagnole et je m'occupe d'emmener ta bécane si y'a que ça pour te faire plaisir. J'te ramène tout ça dès que c'est fait. Ça t'suffirait pour pas avoir l'air d'un espèce de cinglé qui reconnaît même pas ses potes, bordel, sans déconner. » Et il essaie déjà de s'assurer qu'il possède sur lui son téléphone, sa plaque, son arme de service, tous ses papiers pour ne rien manquer. Ça avant de venir tendre ses clés à ce vieil ami, à cette connaissance qu'il respecte et apprécie malgré son comportement nouveau, malgré cette altercation qu'il lui pardonne pour l'instant à défaut d'en savoir les causes. « Écoute, j'ai pas que ça a faire, décide toi Josef, j'ai pas toute la journée pour prendre dans la gueule ta connerie de mauvaise humeur ok ? »      
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Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptySam 6 Jan - 17:36

Call me an aasshole
EXORDIUM.
Il ne voit pas arriver la clé de bras qui le bloque sur place, sentant la présence de ce type dans son dos, ne faisant qu’accroitre sa colère déjà bien trop présente. Il se redresse, piqué au vif, presque vexé que ce connard ait été aussi rapide et qui, en plus, ose le soumettre à une technique aussi humiliante devant les badaud qui lorgnent sur la scène comme des putains de vautours.

- J'ai tout mon temps, j'peux rester longtemps comme ça à attendre que tu te calmes putain.
- Lâche moi sale con !

Pour qui il se prend putain ! Le pompier se débat, têtu, mais chaque geste est une douleur supplémentaire qui le lance jusqu’à l’épaule, voir dans le cou, tandis que ce mec le maintient en respect comme une petite merde. Ca lui bouffe les entrailles et il enrage, a envie de lui foutre une nouvelle droite en pleine gueule mais il n’est absolument pas capable de bouger, de se manifester. Il n’a d’autres choix que d’arrêter de se débattre comme un animal, d’arrêter de bouger s’il n’a pas envie de se retrouver avec une épaule démise en prime.

- C'est bon, t'es calmé connard ?

Il ne répond pas, lâche un grognement frustré, mâchoire serrée.
A tous les coups, il est tombé sur un flic, il doute qu’un type lambda soit aussi rapide et efficace avec le combat sans qu’il n’ait des antécédents derrière.
Josef sent la prise se relâcher en douceur et la seule chose qui le retient de ne pas sauter sur la gueule de ce type c’est que potentiellement il risquerait de s’en manger le double puisqu’il a l’air de s’y connaitre. Pas qu’il soit très frileux à l’idée de se prendre quelques coups, ça ne le gêne jamais au fight club mais ici reviendrait à ce qu’ils ne se donnent en spectacle et ça n’est peut-être pas la meilleure solution à adopter. Même si ses phalanges le démangent alors qu’il s’écarte brusquement de ce connard dont il ne connait même pas le nom.

- Alors quoi, fini les poignées de main et les bières, on s'fout sur la gueule quand on se croise maintenant?
- Quoi ? De quoi tu m’parles.

Il comprend que dalle à ce que lui raconte ce type, se demandant s’il n’est pas entrain de le confondre avec quelqu’un d’autres, un autre pote avec qui il passait du temps… Il continue de l’observer alors que l’inconnu bouge devant lui, le guette, l’observe, méfiant prêt à riposter à la moindre attaque surprise cette fois.

- Bordel Miller c'est quoi ton problème.

Josef se redresse, piqué au vif. Comment est-ce qu’il vient de l’appeler ?
Son nom est sorti de sa bouche avec facilité, comme s’ils étaient des connaissances de vieilles dates…
D’un coup, la lumière se fait à tous les étages. Et ça se voit sur la gueule de Josef qui marque un temps d’arrêt, regard dans le vide. Il est certain et formel, ce type, il ne le connait pas. Mais lui, si. Et à ce problème, une seule solution…
Putain.

- Au pire, tu sais quoi, prendre la bagnole et je m'occupe d'emmener ta bécane si y'a que ça pour te faire plaisir. J'te ramène tout ça dès que c'est fait. Ça t'suffirait pour pas avoir l'air d'un espèce de cinglé qui reconnaît même pas ses potes, bordel, sans déconner.

Josef est sonné, désarçonné. Voilà exactement le genre de situation qu’il déteste, méprise et qui le ramène brutalement en arrière à devoir faire face à une vingtaine de visage qu’il ne reconnait même pas. Ce type s’ajoute à la longue liste d’inconnu et ça le frustre. Le mec vient lui tendre le jeu de clé de sa bagnole visiblement mais le pompier les réceptionne à peine au creux de sa main, sonné.

-  Écoute, j'ai pas que ça a faire, décide toi Josef, j'ai pas toute la journée pour prendre dans la gueule ta connerie de mauvaise humeur ok ?
- J’suis pas de mauvaise humeur du con, j’te reconnais juste pas.

Ca fuse, avec une pointe de mépris mais avec moins d’agressivité dont il a pu faire preuve tout à l’heure. L’idée de se dire qu’avant son accident ce type lui était visiblement très connu le met en rogne et l’agace. A croire que ces conneries de pertes de mémoires ne prendront jamais fin, réussiront à lui revenir en pleine gueule à un moment ou à un autre.
A quel point ils étaient proches ? A quel point ils se connaissent ? Juste connaissance ? Potes ? Meilleurs amis ? A l’écouter, ils s’entendaient suffisamment bien pour que l’autre en soi presque vexé.

- J’ai eu un accident il y a un an et quand j’me suis réveillé, je me souvenais plus de rien. Il plante son regard dans celui de son vis-à-vis. Les toubibs ont dit que j’ai perdu tous souvenirs des visages, de ceux que je connaissais. Les lieux et souvenirs aussi.

Son propre appartement est lui-même devenu un lieu de vie froid, inconnu, qui l’a longtemps mis mal à l’aise et Josef a dû attendre plusieurs mois avant de se sentir réellement de nouveau chez lui. Sans parler de sa réintégration chez les pompiers où ses propres collègues lui étaient inconnus, comme si ce dernier venait d’être engager dans une nouvelle caserne, dans une nouvelle ville.

- Je n’sais même pas d’où j’te connais, comment et depuis combien de temps. Il refourgue les clés de la bagnole contre la poitrine de celui qui est visiblement un ami. Et vu que ça fait visiblement minimum un an qu’on s’est pas vu, j’me demande si on est vraiment pote toi et moi… T’étais où, t’as disparu à l’étranger pendant tout ce temps ? J’ai pas le souvenir de t’avoir vu ne serait-ce qu’une fois à l’hosto.

C’est pas un reproche mais il jauge, essaie de comprendre ce qui les lies. Même ceux qui avec qui Josef était le moins liés étaient venu lui rendre visite mais lui ? Il n’en a aucun souvenir.
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Jakob Hanson

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physique : deux cicatrices, blessures par balle datant de ses années de front. une large cicatrice au niveau du flan droit, résultat d'une bagarre de bar - un coup de couteau n'ayant pas été esquivé. il possède aussi une balafre assez laide sur le côté droit de la tête, là où une balle l'a frôlé de très près durant son infiltration chez les kings of speed.

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyMar 9 Jan - 22:34



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EXORDIUM.


Ses traits l’hébètent un peu mais Jake choisi de ne pas y faire attention, Jake choisit de jouer ce même tableau que d'ordinaire, ces mêmes arrangements auxquels ils ont déjà eu recours par le passé. Ils étaient amis, ils étaient proches et cette distance là, ce fossé qu'il constate l'ennui plus qu'il ne pourrait tenter de l'expliquer. Parce que Josef avait été un repère parmi ceux qu'il s'était trouvé ici, ceux qu'il s'était construit depuis le recommencement de cette vie. Aussi, il soupire, va pour tourner les talons, ramasser l'amas de métal endommagé mais non, non, l'autre s'anime enfin. Miller retrouve ses facultés, venant l'empêcher d'avancer, sa voix retrouvant son chemin jusqu'à cette présence qui vient de le désarmer. « J’suis pas de mauvaise humeur ducon, j’te reconnais juste pas. » Première claque, violente, brutale. Elle vient et s'offre à sa conscience dans un bruit sourd. Il n'est pas sûr de comprendre, pas même sûr de le vouloir en vérité. Au lieu de ça, Jakob fronce les sourcils. Au lieu de ça, l'ancien militaire renforce son équilibre à même ce sol qu'ils foulent tous deux en plus des passants intéressés par le spectacle. Comme quoi ce monde est toujours aussi fou, jusqu'à pourrir l'esprit de ceux qu'il a du laisser malgré lui. Oh que oui, malgré lui. « J’ai eu un accident il y a un an et quand j’me suis réveillé, je me souvenais plus de rien. » Ces mots se font un chemin jusqu'à ce qui tente de réfléchir, jusqu'à ces couloirs où semblent essayer de se mettre en ordre tout ce qu'on vient lui annoncer. Une pression qui s'exerce contre son cœur, une envie de rigoler plus nerveuse que sincère. Hanson se retient, Hanson laisse son regard se porter sur les alentours plutôt que sur cet inconnu auquel il fait face. Cet inconnu qu'avait été cet ami à qui il devait pourtant tellement. « Les toubibs ont dit que j’ai perdu tous souvenirs des visages, de ceux que je connaissais. Les lieux et souvenirs aussi. » Et cet énième couche, cette impression d'avoir failli à un devoir, à une parole qu'il aurait pu faire, par le passé. Désormais, ses souvenirs ne sont plus aussi sûrs qu'il ne l'aurait pensé. Jakob en soupire, Jakob tente d'en cacher cette surprise qui, néanmoins, se peint aisément le long de ses traits. C'est inattendu, surprenant. C'est douloureux, aussi, pour celui qui, à son retour de front, s'était forcé à se doter d'un minimum d'humanité, de sentiments. « Je n’sais même pas d’où j’te connais, comment et depuis combien de temps ; et les clés qui retrouvent sa personne, cette confiance qui s'envole aussi certainement que tout ce qu'ils auraient pu ici partager. C'est bizarre, déstabilisant, vraiment. Et vu que ça fait visiblement minimum un an qu’on s’est pas vu, j’me demande si on est vraiment pote toi et moi… T’étais où, t’as disparu à l’étranger pendant tout ce temps ? J’ai pas le souvenir de t’avoir vu ne serait-ce qu’une fois à l’hosto. »

Il lui faut quelques instants pour se remettre de tout ce qu'il vient de lui dire, de tout ce qu'il vient de lui apprendre. Il sait, désormais, pourquoi il n'a pas réussi à le retrouver, pourquoi tant de mots ne sont pas passés. Il sait, désormais, les raisons qui les ont tant éloigné. Et, instinctivement, Jakob s'en culpabilise. Parce qu'il n'a pas insisté, parce qu'il n'a fait que laisser passer, attendre sagement que leur chemin n'en vienne à de nouveau se croiser. Et, en toute franchise, il s'était imaginé bien des retrouvailles dont celles-ci ne faisaient pas partie. « Ouais, je sais, j'avais... des choses à faire. » Qu'il laisse entendre en jaugeant son regard, en guettant ses réactions, sachant que ça ne suffirait pas. Bien-sûr que ça ne suffirait pas ; mais la confiance s'est défaite, brisée, aussi brutalement que tout ce qu'il venait de lui lâcher. « Des trucs à finir, quoi. Enfin, tu sais ; non, il ne sait pas. Jake tique, s'excuse d'un bref geste de la main à l'intention de son interlocuteur. C'était pour le taf, je pouvais pas me permettre de quitter le bled où j'étais et, comme tu peux l'voir, personne m'a vraiment mit au courant. » Car s'il avait su ; oui, s'il avait su. Mais aucun des « si » envisagés jusqu'ici n'avaient aidé à refaire le monde, ses souvenirs, tous ces instants qu'il garde en mémoire et qu'il aurait voulu remodeler. Non, ça n'a jamais aidé et ça n'aidera pas. « Je pensais que tu préférais ne pas avoir à faire à quelqu'un comme moi pour, pour c'que j'faisais donc je t'ai foutu la paix en revenant. » Et c'est vrai, en un sens. Dire qu'il y a toujours pensé serait un mensonge mais, parfois, oui quelques fois, ses songes s'étaient tourné vers ce vieil ami, cet homme qui aimait à prendre un peu de son temps pour pouvoir le sortir, changer les idées d'un ancien militaire évitant les crises de délire. C'est ce qui peine Jake en cet instant, finalement. « Je suis désolé de... » De quoi exactement ? Il n'en vient pas à le formuler, il n'en vient pas à rendre cet instant aussi réaliste qu'il ne l'est. Parce que ce serait admettre qu'il a été idiot. Parce que ce serait admettre que bon nombre de ses tentatives à se sociabiliser ont plus ou moins échoué ; lui qui s'était persuadé qu'il pourrait au mieux s'y habituer. Josef est ici la preuve même que les choses n'ont pas vraiment changé, le front l'a à jamais isolé. « Désolé de ne pas avoir été là pour toi pour tout ça. » Parce que c'était son rôle, en soit, parce qu'ils avaient été proches et, même s'il n'en est peut-être pas de même pour celui à qui il fait face, aux yeux de Jake cet homme-là avait été ce qui se rapprochait le plus d'un meilleur ami. Miller l'avait bien plus aidé que ce dont il pourra possiblement un jour se rappeler ; si tant est qu'ils soient amené à, un jour, en discuter.      
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Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyMar 16 Jan - 16:07

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EXORDIUM.
- Ouais, je sais, j'avais... des choses à faire.
- Ouais, visiblement.

Des choses plus importantes que de voir un soi-disant potes. Est-ce qu’ils le sont vraiment d’ailleurs ? Le pompier se dit qu’il ne devrait pas juger si vite. Après tout, il sait quedal de la vie de ce type, ça s’trouve c’est un médecin sans frontière qui rentre tout juste de mission ou un truc dans le genre.

- Des trucs à finir, quoi. Enfin, tu sais

Josef le regarde, hausse un sourcil du type « sérieusement ? » avant que le mec devant lui ne s’excuse d’un geste de la main, comprenant sa boulette. Non, il sait pas justement même si apparemment il devrait et que c’est suffisamment important pour comprendre cette longue absence.

-  C'était pour le taf, je pouvais pas me permettre de quitter le bled où j'étais et, comme tu peux l'voir, personne m'a vraiment mit au courant.

Le pompier pige que dal mais il peut au moins voir qu’il est sincère, qu’il se sent terriblement con et qu’il sait pas trop comment aborder le sujet, les choses, presque avec maladresse. La frustration s’installe de ne pas remettre ne serait-ce qu’un prénom sur ce visage si atypique. De ne pas se souvenir d’une chose, une couleur, une odeur, un flash. Juste un truc qui pourrait le mettre sur la voie de leur lien, de leur amitié qui semblait quand même suffisamment important à en voir la gueule souriante de cet inconnu tout à l’heure lorsqu’ils se sont revus.

- Je pensais que tu préférais ne pas avoir à faire à quelqu'un comme moi pour, pour c'que j'faisais donc je t'ai foutu la paix en revenant.

Quelqu’un comme lui ? Josef ne sait toujours pas de quoi il parle et il sentirait presque un mal de crane s’annoncer lentement mais sûrement de faire face à autant d’inconnu d’un coup. Il déteste cette sensation d’être le seul à ne rien piger à ce qu’il se passe, à ce qui se raconte. Comme ces soirées entre potes où ils se racontent ces souvenirs que Josef ne comprend pas, ne saisit pas. Un malaise qui reste toujours présent, même un an après. Une sensation d’être parfois à côté de la plaque… Enfin, une sensation. C’est clairement la vérité.

- Je suis désolé de... Désolé de ne pas avoir été là pour toi pour tout ça.

- Toi au moins t’as la décence de les présenter tes excuses. Il hausse les épaules, un peu désabusé alors qu’il époussette son jean légèrement déchiré sur les genoux. Disons que ce séjour à l’hosto m’a au moins valu un ménage rapide et efficace de cette liste de potes que j’reconnaissais même pas.

Pas qu’il ne le prend à la légère mais il ne va pas chialer sur son sort éternellement. Il en a chier comme pas possible pour se sortir de cet état de folie de ne devoir faire face qu’à un éternel trou noir d’oubli. Josef se remémore sans peine ces jours plus difficiles que d’autres, à mordre violemment une des serviettes humides de la salle de bain de sa chambre pour ne pas hurler comme un dément de se confronter à ce mur de béton.
Aujourd’hui, de nouveaux souvenirs se construisent et les choses sont bien plus agréables lorsqu’il peut partager un minimum.

Mais avec ce type, ça n’est pas le cas et c’est frustrant, presque douloureux quelque part.

- ça serait pas mal que tu commences par me dire comment tu t’appelles. Même si j’arriverais certainement pas à remettre quoi que ce soit te concernant mais ça sera un bon début.

Josef redresse sa moto dont le pot d’échappement est foutu et la peinture éraflée. Il ne pourra rien en faire tout de suite de toute façon et il n’a pas l’énergie de la trainer jusqu’au garage le plus proche pour ça. Il se contente de la mettre sur le bord du trottoir, devant un café et la cale avec la béquille et l’antivol.

- Et vu que j’ai rien pigé à ce que tu m’as raconté à propos de ton taff et du bled dont tu m’parles, j’te propose à ce que tu me paie un café pour éclairer ma lanterne pétée. Le pompier se redresse, plantant son regard dans celui du fameux Jakob. J’crois qu’on a deux trois trucs à se raconter.

C’est soudain, presque imprévisible de sa part et c’est au fond ce qu’il est devenu : Imprévisible. On le lui a déjà fait plusieurs fois la remarque, qu’il restait ce même Josef mais avec un truc en plus que lui-même ne saurait pas expliquer.
On s’demande pourquoi.
La colère est retombée presque brutalement, une sorte d’abattement sur les épaules lui pèsent sans savoir réellement pourquoi. De la lassitude, peut-être. Ou tout simplement qu’il se dit qu’il va peut-être pouvoir retrouver les fragments de son passé dans les dires de Jakob.
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Jakob Hanson

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyMer 17 Jan - 22:36



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EXORDIUM.


« Toi au moins t’as la décence de les présenter tes excuses. » Un froncement de sourcils de la part de celui qui essaie de comprendre, de trouver les mots justes quant à l'annonce qu'il vient de se prendre dans la gueule. Jakob essaie d'y voir clair, de se raisonner quant aux gens que Josef vient implicitement parler et, instinctivement, l'envie de lui rappeler les notions de « respect » s'invite en lui. Rapidement réprimée, rattrapée par sa raison qui tente de lui faire entendre qu'il n'est pas en mesure de faire la moindre leçon puisque le dernier au courant, le dernier à en avoir eut vent. Non, au lieu de ça, Jake en baisse simplement la tête, fuyant un peu le regard de ce bon ami désormais envolé. Une bonne culpabilité vient tout de même s'immiscer dans les tréfonds de sa personne, rappelle constant qu'il n'a jamais été plus là que ça. Jakob n'a jamais quitté le front, toujours mêlé à des guerres qui – parfois – ne concernent que lui. Lui et ses songes. Lui et ses cauchemars. Lui et ses tourments. « Disons que ce séjour à l’hosto m’a au moins valu un ménage rapide et efficace de cette liste de potes que j’reconnaissais même pas. » Et ça a le mérite d'être clair. Jake acquiesce, Jake en tient désormais une légère distance, désireux de ne pas s'imposer, sachant déjà les tords causés. « Ce serait pas mal que tu commences par me dire comment tu t’appelles. Même si j’arriverais certainement pas à remettre quoi que ce soit te concernant mais ça sera un bon début. » Là-dessus, le regard relevé, Jake s'en excuse brièvement avant de lui accorder son attention, avant de venir faire entendre son prénom. Josef acquiesce seulement, comprenant peut-être qu'il n'avait pas totalement tord. Et il l'imagine avoir songé que – peut-être – certaines choses auraient pu remonter. Merde. Jake essaie de se convaincre que l'avoir su plutôt n'aurait rien changé ; pas même si, au lendemain, il s'était trouvé à ses côtés. Ça, tandis que l'autre s'anime une nouvelle fois, relevant le cadavre de métal qu'il chevauchait pour venir le délaisser contre l'un des trottoirs voisins, Jakob prenant sur lui pour ne pas l'aider, ne pas davantage s'imposer en sachant l'amnésie qu'il essuie. « Et vu que j’ai rien pigé à ce que tu m’as raconté à propos de ton taf et du bled dont tu m’parles, j’te propose à ce que tu me paie un café pour éclairer ma lanterne pétée. » Et Jake en reste bouche bée. Parce qu'il ne l'a jamais vu ainsi, parce que cette relation n'est plus que d'une froideur sans nom. Ça le touche, peut-être un peu trop, il en sent ses sens déjà de base diminués un peu plus s'esquinter tandis que le regard de l'autre homme vient retrouver le sien, ne pas le lâcher en attendant qu'il ne vienne accepter. Chose qu'il fait d'un bref geste de la tête. « J’crois qu’on a deux trois trucs à se raconter. » Si seulement ce n'était que ça. Il laisse un demi-sourire s'installer avant d'oser bouger, fermer les portières de sa voiture déjà sur le bas-côté.

Aussi, il le suit, vient s'inviter sur le café devant lequel ils se sont violemment croisé. Et il les sent, les regards tournés ; ceux qui n'ont rien manqué de la scène, ceux qui essaient d'y voir un peu plus clair. Il la sent, cette attention curieuse qui n'est pas prête de s'envoler ; c'est ce qui vient l'agacer, quelque-peu le faire hésiter. Peut-être qu'il aurait fallu qu'il lui laisse de quoi payer ses réparations avant de s'éloigner, avant de le laisser, abandonner derrière la dernière rencontre qu'ils auraient pu avoir. Mais ils en sont là, par le plus grand des hasards et Jake compte là-dessus pour y voir une espèce de signe, quelque-chose qui ne soit pas si anodin. Et, perdu dans ses pensées, dans la contemplation de cet ami dépassé, Jake n'en voit pas le serveur arriver. Il en oublie de ce qu'il aurait pu faire, toutes ces banalités auxquelles ils n'avaient plus eut recours par le passé ; celles qui se réinstaurent d'elles-même cette drôle de journée. Jakob essaie d'en revenir à leur réalité, secouant brièvement la tête, portant son regard ici et là jusqu'à se souvenir du pourquoi ils se sont installés là. Il est hébété par ces nouvelles, pris de court par ses tourments et cette culpabilité qui reprend son règne de plus belle. « Pardon, j'vais vous prendre un whiskey. » Il fait entendre sa commande, laissant à Josef le loisir de s'offrir ce qu'il souhaite ; il ne comptera pas, comme il n'a jamais compté pour leur sortie improvisée, parce qu'il est des choses qui ne pourraient néanmoins changer. « Et, du coup ; il tousse, se rassied un peu mieux sur la chaise tout juste rejointe. Jakob cherche ses mots, sachant désormais que chacune de ses phrases pourraient – qui sait – le bousculer ; chose qu'il aimerait lui épargner, chose qu'il aimerait ne pas lui infliger. Mais pour pouvoir se situer, il sait qu'il n'a pas à le ménager. Un an déjà, de ce qu'il lui a fait entendre. Un an que ces choses-là se sont passées, un an qu'il est revenu à lui bien que psychologiquement amoché. Daya est restée ? » Il se souvient de son prénom pour le côtoyer depuis peu, pour voir celle qui s'occupe de son lien avec la brigade anti-gang le porter. C'est ce qui l'avait fait pensé à Josef, récemment. C'est ce qui avait tourné ses songes dans sa direction quand sa présence dans les ruelles mornes et défaites échappait à ses réflexions. « Tu m'en parlais des fois et ça avait l'air de bien fonctionner ; t'as pas eu le temps de me la présenter. » Il essaie de se faire précis, il tente de voir si les souvenirs se sont simplement effacés ou s'ils demeurent quelque-part, coincés. Et Dieu sait qu'il aimerait que tout ça ne soit qu'une mauvaise blague. Il aurait aimé apercevoir ce sourire de petit con s'inscrire le long de ses traits, de ses lèvres. Il aurait voulu savourer de nouveau cette poignée de main qui, malgré son absence, ne s'estompait jamais. Jake en décale son regard de sur Josef, finalement, flirtant avec les alentours plutôt que sa personne ; finalement blessé de voir que l'un des derniers amis qu'il possédait n'est plus qu'une enveloppe qu'il est le seul à connaître et à encore apprécier. Une vérité pour laquelle il n'en vient pas à le blâmer pour autant. Des choses arrivent et il ne peut rien contre cela, aucun d'eux deux ne le peut.       
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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyVen 26 Jan - 0:19

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EXORDIUM.
Ils partent s’installer dans un café non loin de l’accident et la sensation est étrange pour Josef. Il ne connait pas ce type, pourrait tout simplement baisser les bras et lui dire qu’il est désolé mais qu’à ce stade… difficile de pouvoir recoller quelconque morceau. Mais peut-être que c’est parce que sa gueule lui revient ou qu’il est blasé de devoir jeter l’éponge à chaque visage inconnu qu’il redécouvre que cette fois, il insiste. S’ils étaient si potes que ça, aucune raison que ça ne leur revienne pas… si ?
Les deux hommes vont s’installer un peu plus loin, à l’abri des oreilles et des quelques clients déjà présents. Le serveur ne tarde pas à se ramener.

- Bonjour Messieurs, qu’est-ce que je vous sers ?

Josef adresse un regard à Jacob qui le fixe, perdu dans le vide.

- Eh vieux, t’es toujours là ?
-  Pardon, j'vais vous prendre un whiskey.

Retour à la réalité, le pompier fronce les sourcils avant de se tourner lui-même vers le serveur.

- Un café pour moi. Merci.


Il acquiesce, se barre et Josef se concentre de nouveau sur ce type qu’il détaille, en silence.

- Et du coup, Daya est restée ?


La question surprend Josef, il ne s’attendait pas à cette première… Question, justement. Plutôt à, qu’est-ce que tu deviens, et le taff ? Toujours Pompier ? La famille ?
Mais pas sa relation avec sa petite amie qui, il y a un an, ne l’était visiblement plus. Josef percute bien que Jakob n’est pas le mec le plus à l’aise de la planète en cet instant, comme s’il craignait de … de quoi d’ailleurs ? Le froisser ? Il ne se souvient de rien alors difficile de pouvoir le blesser sur quoi que ce soit.

- Tu m'en parlais des fois et ça avait l'air de bien fonctionner ; t'as pas eu le temps de me la présenter.

Le pompier plisse les yeux, réfléchit. Il se souvient que lors de son réveil, ils n’étaient pas ensemble et qu’avant de perdre la mémoire, non plus… Qu’ils se sont quittés il y a plus de quatre ans maintenant et ce calcul lui fait carrément froid dans le dos. Depuis combien de temps n’avait-il pas vu ce type ? Où est-ce qu’il était passé depuis tout ce temps ?

- Attends… On s’est pas vu depuis combien te temps toi et moi ?

Ca l’intrigue, l’inquiète aussi un peu parce qu’un ami comme lui ne disparaitrait pas comme ça aussi longtemps putain.

- Quand j’me suis réveillé, Daya m’a expliquée qu’on était plus ensemble depuis presque quatre ans. Le serveur revient avec leur boisson respective et Josef s’écarte et laisse son café prendre place mais qu’il délaisse pour l’instant. Bon… ceci dit, j’ai trimé pour la récupérer et on s’est remit ensemble depuis Avril.

Et ils en ont chié pour en arriver là aujourd’hui. Entre les semaines de galère a tenter de la reconquérir, cette histoire avec Judith – ou plutôt, ce malentendu – puis la conquête de nouveau, Josef et Daya ont trimé pour le couple qu’ils construisent ensembles et tranquillement depuis.
Le pompier recentre son attention sur Jacob, sourire en coin.

- Du coup, il est encore temps de te la présenter. Un jour, si tu veux.

Peut-être lorsqu’ils se seront réapprivoiser mais avant ça, Josef compte bien avoir toutes les cartes en main, toutes les explications puisque plusieurs choses lui échappent en cette seconde.

- Donc, explique-moi. Il verse du sucre dans son café qu’il touille en silence. Où est-ce que tu étais pendant tout ce temps pour être aussi à la ramasse ? J’en juge qu’on se connait visiblement depuis un bail quand même.

Le pompier prend une première gorgée de café, son regard clair scrutant le visage de Jakob qu’il trouve incroyablement tendu.

- Et arrête de tirer cette tronche, j’suis pas en sucre. J’préfère que tu m’expliques clairement ce qu’il s’est passé, se passe et tiens, t’as qu’à aussi m’raconter comment on s’est connu toi et moi.

Josef est curieux, a la sincère envie de savoir, de comprendre et de connaitre à nouveau ce type pour qui il devra peindre de nouveau souvenir désormais. Il a déjà dû voir certains amis se faire la malle parce qu’il n’était pas foutu d’aligner deux souvenirs les concernant, certains n’ayant pas eu la patience de tout recommencer de zéro.
Jakob sera peut-être de ceux là.
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Jakob Hanson

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physique : deux cicatrices, blessures par balle datant de ses années de front. une large cicatrice au niveau du flan droit, résultat d'une bagarre de bar - un coup de couteau n'ayant pas été esquivé. il possède aussi une balafre assez laide sur le côté droit de la tête, là où une balle l'a frôlé de très près durant son infiltration chez les kings of speed.

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyMar 6 Fév - 22:02



call me an asshole
EXORDIUM.


Ses derniers mots se perdent autour de la table qu'ils animent de leur deux carrures et il sent un lourd poids se poser contre ses épaules. Parce qu'il voit le regard de Josef se perdre un peu plus dans les tourments d'un trou béant. S'il savait, s'il savait combien de temps ont passé depuis leur dernière rencontre ; chose qu'il réalise peut-être désormais. Et, instinctivement, Jake se sent con de venir jouer sur des faits qui ont désormais quelques années au compteur. Peut-être aurait-il fallu qu'il s'abstient, peut-être aurait-il fallu qu'il se taise, qu'il le laisse faire entendre les périples traversés, aussi difficiles que ça puisse être à énoncer. Ils ont un peu de temps devant eux, Jake peut bien lui consacrer aujourd'hui tout ce qu'il veut. Et il n'aura peut-être pas le choix. « Attends… On s’est pas vu depuis combien te temps toi et moi ? » Il relève son regard sur lui, il en revient à ses traits qui n'ont pas tant changé mais dont l'inquiétude et les difficultés restent gravées. Il n'a pas vraiment les mots exacts pour pouvoir répondre à cela alors que tant de choses reposent en cette vérité qu'il tient entre ses bras. Jake laisse finalement un sourire un peu maigre s'installer contre ses lèvres, portant ses prunelles sur les alentours en essayant de trouver quoi dire, quoi répondre. Comment répondre, surtout. Et, par chance, la voix de son vieil ami lui revient, partie sur cette lancée, bien décidée à toujours plus lui en demander. Comment pourrait-il l'en blâmer, n'appelle-t-on pas ça de l’intérêt ? « Quand j’me suis réveillé, Daya m’a expliquée qu’on était plus ensemble depuis presque quatre ans. Au moins oui, en effet. Ça remonte à son infiltration dans le centre de Oak Lawn, à cette perdition voulue dans l'espoir de pleinement les savoir foutus. Trois ans ensuite à se taire, à n'être qu'une ombre dans les esprits de ceux qui se souviennent. Jakob ne parvient qu'à baisser la tête, parce qu'il est des choses qu'il ne peut redire malgré cette confiance aveugle qu'il pourrait lui offrir. Bon… ceci dit, j’ai trimé pour la récupérer et on s’est remit ensemble depuis Avril. Du coup, il est encore temps de te la présenter. Un jour, si tu veux. » Et le rire qui vient se perdre, là, se fait sincère. Parce qu'il est une chose que Josef n'a pas perdu, c'est cette mauvaise habitude à plaisanter sur tout ce que les autres iraient plutôt esquiver. « T'as plutôt intérêt, maintenant. » Qu'il laisse entendre à l'égard de cette vieille connaissance un peu perdue, laissant l'une de ses mains se perdre sur le verre enfin amené. « Donc, explique-moi. Où est-ce que tu étais pendant tout ce temps pour être aussi à la ramasse ? J’en juge qu’on se connaît visiblement depuis un bail quand même. Un geste de tête qui vient trahir qu'en effet, bien un temps effroyablement long s'est passé depuis qu'ils se sont connus, ces deux-là. Jakob peine parfois à croire que cette vie antérieure puisse être le passé de celle qu'il mène désormais et pourtant. Bordel, et pourtant. Et si l'envie d'en dire tellement lui brûle la trachée autant que le whiskey servit, Jake s'en retient encore. Peut-être à tord. Forcement à tord. Et arrête de tirer cette tronche, j’suis pas en sucre. J’préfère que tu m’expliques clairement ce qu’il s’est passé, se passe et tiens, t’as qu’à aussi m’raconter comment on s’est connu toi et moi. »

De nouveau ce rire, cette impression que les choses ne feront que s'empirer alors qu'il vient lui faire entendre qu'au contraire, tout est à délier, à apaiser et ses mots, la manière dont il viendra les choisir – à savoir pas du tout, n'impacteront pas davantage sur son état. Pourtant il en doute, dans le fond, Jake n'est pas sûr que raconter un passé oublié ne soit forcément une bonne idée. Chose qu'il aimerait faire entendre, vision des choses qu'il aimerait faire valoir mais ce regard que Josef vient poser sur lui, cette attente aisément visible au fond de son regard l'en empêche. Évidement. Et s'il est plutôt brute, loin de se soucier en premier lieu des autres quand il a des choses à dire, ici tout se fait différent. « On m'a envoyé à Oak Lawn en deux mile treize, tu connais ? ; question qu'il pose, Dieu seul sait pourquoi. Peut-être pour s'assurer qu'il ne lui en voudrait pas, pour s'assurer qu'il comprendrait la raison de sa disparition. J'y suis resté trois ans avant de pouvoir revenir sur Chicago. Le taf, toutes ces conneries quoi. Une légère pause, le retour d'une dure réalité qui lui revient de plein fouet. Et il ose, Jake, il ose venir trahir un secret jusqu'alors bien gardé. Mais dans ce regard, dans ce foutu regard il retrouve ce qu'il avait pu connaître par le passé. Il croit l'apercevoir, en tout cas, assez pour s'en bercer. L'anti-gang, pour faire simple. Sur le terrain. J'ai foutu en l'air des petites merdes d'irlandais qui cherchaient à venir emmerder le monde ici ; comme si cette pourriture de ville n'avait pas assez de connards à gérer. » La bombe qui se pose, s'installe, n'éclate pas encore. Il attend, jauge les traits de Miller qui se tient encore là, à l'écoute, prêt à boire toutes les informations qu'il pourrait avoir à lui donner concernant bien des faits aujourd'hui oubliés. « Quand j'suis revenu, eh bien, j'ai dû refaire un peu le tour de tout le monde, retrouver quelques uns de ceux que j'avais perdu de vue avant de me remettre au travail. J'suis là pour ça principalement, en fait. Il se fait sincère, honnête, parce qu'il n'a jamais su jouer du contraire. Je pensais retourner sur Detroit, rendre la vie moins dure à mes vieux mais... ; petite pause, un élan de volonté de sa part qui se doit d'être trouvé car ce qu'il a à avouer là, ce qu'il a à faire entendre, il n'est pas toujours aisé de l'énoncer. Mais j'ai encore quelques sursauts de là-bas, des réflexes, tu vois ? Non, il ne voit pas, ne s'en souvient pas. De l'Afghanistan, de l'Irak. Tout ça. Je me résous pas à leur imposer ça alors j'ai accepté de continuer, et y'a deux trois autres petites choses qui me retiennent assez ici maintenant. C'est paradoxale, tu vois ? » Et il s'ancre dans ce qu'il raconte, il s'ancre dans ses dires parce que, en un sens, ça vient le délivrer, raviver une amitié passée qui pourtant est à recommencer. Tout est à refaire, tout est à remettre à l'ordre du jour. Parce qu'il est là, installé, probablement pour un long moment. Parce qu'il est prêt à peut-être renouer, se défaire des murs dans lesquels il aimait à se cacher. Sa vie, en dehors de celle qu'il doit tenir, peut ne pas à nouveau se finir. Et cet instant, là, ce simple présent laisse cette idée s'installer. Parce que ça ne lui semble pas si différent d'autrefois. Un café, quelques dires et un vent léger qui, finalement, à un moment les reprend.        
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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyJeu 8 Fév - 23:34

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EXORDIUM.
Il attend patiemment une réponse, même s’il sait que tout ce que lui dira Jakob ne lui éveillera aucun souvenir, cependant il veut au moins en apprendre un peu sur ce type qui est visiblement un ami de longue date. Autant tout recommencer de zéro, non ?

- On m'a envoyé à Oak Lawn en deux mile treize, tu connais ?
- J’ai dis que j’avais perdu la mémoire, pas que j’étais ignare.

Il lui lâche ça avec un sourire amusé. Ca fait bien longtemps que Josef ne s’offusque plus de ce genre de demande – si tant est qu’il s’en soit offusquer un jour -, se contentant d’y répondre et de rappeler que ce sont ses souvenirs tels que l’enfance qui ont disparu mais pas ses apprentissages de la vie commune, culturel et historique. C’est en ça que la mémoire l’impressionne… Son cerveau avait clairement fait une sélection de ce qu’il oublierait ou non.

- J'y suis resté trois ans avant de pouvoir revenir sur Chicago. Le taf, toutes ces conneries quoi.
- Hum. Josef acquiesce. Quel genre de taff du coup ?

Pour être rester trois ans là-bas c’est que ça devait être quelque chose de prenant, non ? Et durant la pause qu’impose Jakob, Miller essaie d’imaginer dans quoi pouvait tremper cet ami, quel genre de job lui conviendrait mieux avec sa gueule de pitt-bull un peu fracassé. Un truc dans la sécurité, probablement. L’armée ? Ou sportif professionnel ? Il s’amuserait presque à lui inventer une vie comme entraineur d’une bande de gosse au basket.

- L'anti-gang, pour faire simple. Sur le terrain. J'ai foutu en l'air des petites merdes d'irlandais qui cherchaient à venir emmerder le monde ici ; comme si cette pourriture de ville n'avait pas assez de connards à gérer.

Josef reste silencieux, l’observe et l’écoute.
Ce métier, il commence à le connaitre d’un point de vue extérieur. Le rythme, les planques, les infiltrations. Daya lui a déjà donné la possibilité d’en voir la couleur même si le pompier ne saura jamais réellement ce qui se cache dans les couloirs sécurisés de cette section hautement dangereuse. Il se demande s’il connait sa petite amie, s’ils sont même collègue proche. Josef ne connait qu’à peine ceux avec qui elle travaille, entends des noms par-ci par-là sans jamais vraiment les rencontrer. Daya tient à garder cette frontière séparant vie privée et job bien entretenu et surtout suffisamment large pour éviter quelconque travers.

- Quand j'suis revenu, eh bien, j'ai dû refaire un peu le tour de tout le monde, retrouver quelques uns de ceux que j'avais perdu de vue avant de me remettre au travail. J'suis là pour ça principalement, en fait.

Mais visiblement Josef ne faisait pas partie de ce « tout le monde » et sans vraiment en savoir la raison, quelque part, ça le vexe. Juste légèrement, une petite étincelle douloureuse qu’il chasse rapidement d’un clignement de paupières. Il a cru comprendre à quel point ce job était suffisamment compliqué pour parfois perdre le nord.
Miller garde son regard braqué dans celui de Jakob et en oublie son égoïsme affligeant de se sentir vexé pour quelque chose dont il ne se souvient pas. Ce qui l’interpelle en cette seconde est le regard de son ami. Terne, peut-être un poil angoissé. Celui qui porte les marques d’une expérience lourde, traumatisante. Il a déjà croisé ces yeux mais ne saurait pas dire où, ni par qui.

- Je pensais retourner sur Detroit, rendre la vie moins dure à mes vieux mais... Mais j'ai encore quelques sursauts de là-bas, des réflexes, tu vois ?

Il fronce les sourcils, secoue brièvement la tête en signe de négation.
Non, il ne voit pas mais à conscience que tout ça n’est qu’un réflexe.

- De l'Afghanistan, de l'Irak. Tout ça. Je me résous pas à leur imposer ça alors j'ai accepté de continuer, et y'a deux trois autres petites choses qui me retiennent assez ici maintenant. C'est paradoxale, tu vois ?

Mieux, oui. Josef acquiesce, prend une gorgée de sa boisson encore bien chaude.

- SPT ?

Il ne doute pas une seule seconde que Jakob sait de quoi ils parlent. On en entend que trop rarement parlé aux infos. Les journaux leur bourre le crâne des guerres faite là-bas, du nombre d’ennemis tués, mais aussi des soldats tués au combat, mais rarement il entend parler de ceux qui reviennent, profondément traumatisé, perturbé par des cauchemars incessants du terrain, des balles, de la mort. L’idée que Jakob puisse en faire partie l’affecte même si en cette seconde, il reste malgré tout un inconnu.

- Et t’es pas censé être suivi par un psy pour ce genre de truc ?

Ce qui lui semble logique pour lui ne l’est peut-être pas dans l’armée, même s’il lui semble inconcevable de lâcher des soldats comme ça, dans la nature, après un retour de terrain.

- Donc t’as abandonné l’armée pour l’anti-gang, c’est ça ? Il cherche à recoller les morceaux de son histoire, retracer une suite logique pour mieux saisir le personnage, sa personnalité mais surtout pour mieux le connaitre. C’est foutrement étrange d’ailleurs de faire ça avec un parfait inconnu. J’sais pas t’aurai pu choisir fermier ou prof de sport avec des gosses ?

Josef esquisse un sourire, essaie de rendre toute cette situation moins dramatique. Ca n’est pas qu’il dénigre les sentiments de Jakob, loin de là, mais il se dit que la dernière chose dont il a envie, c’est peut-être de s’apitoyer ?
Et puis merde, de quel droit pourrait-il décider pour lui alors qu’il ne le connait même pas ? Qu’il ne sait pas quel genre de type il est sur ce plan ?

- Comment tu le vis aujourd’hui ? Ça va ?

Sa question est sincère, peut-être moins que s’il ressentait toute l’affection qu’il a un jour éprouvé pour ce type mais quand même.

C’est quoi ces deux trois choses qui te retient ici ?
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Jakob Hanson

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyJeu 15 Fév - 15:13



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EXORDIUM.


Il voit à la manière dont les traits de ce vieil ami s'affaissent qu'il comprend, qu'il suit un peu tout ce foutu cheminement. C'est lourd, creusant, c'est lourd, tellement pesant. Et pourtant, pourtant il délie sa langue, il délie ses mots pour venir les perdre dans le petit îlot qu'ils animent tous deux. C'est lui faire entendre que les choses ont été différentes de ce qu'il aurait pu imaginer, de ce qu'il pensait pouvoir vivre une fois rentré des fronts chaotiques essuyés. Alors il ne baisse simplement le regard, venant défaire ses prunelles de celles qu'il vient de retrouver, celles d'un homme qu'il pensait facilement pouvoir retrouver. Il s'est trompé, sur toute la ligne, depuis cet instant tout juste passé. Et, tandis qu'il y songe, tandis qu'il essaie de faire taire tous les souvenirs récemment remontés, c'est la voix de Josef qui l'en sort aussi simplement qu'il y est entré. « SPT ? » Un sigle qu'il n'apprécie pas à entendre tant il regorge de vérité pour lui et ses esprits abîmés ; chose qu'il n'a jamais admise comme par peur de rendre le tout plus vrai qu'il ne peut l'être. Il soupire alors, bravant pour la première fois depuis longtemps un mutisme concernant cela. Il acquiesce, laisse un faible « yup » s'extirper d'entre ses lèvres qu'il trempe rapidement contre son whiskey, la vue posée ailleurs que sur les éventuels jugements de ce vieux frère. « Et t’es pas censé être suivi par un psy pour ce genre de truc ? » Il laisse, à cela, un faible rire franchir les remparts de ses lèvres avant d'en revenir à Josef. Josef et sa question, Josef et cet intérêt même s'il ne sait même plus qui il est. Jake s'en amuse, Jake s'en réconforte finalement ; comme il peut. Peut-être que tout n'est pas forcément perdu. « Je l'ai été, pendant trop longtemps si tu veux mon avis. » Qu'il laisse entendre en un sourire avant que l'échange ne se poursuive, avant de comprendre à quel point Miller essaie de renouer avec ce qui ne lui reviendra peut-être jamais. « Donc t’as abandonné l’armée pour l’anti-gang, c’est ça ? J’sais pas t’aurai pu choisir fermier ou prof de sport avec des gosses ? » Et enfin, un rire sincère. Quelque-chose qui lui échappe sans qu'il n'ait à forcer, sans qu'il n'ait même à y penser. Il le regarde, secoue la tête de droite à gauche comme pour lui faire entendre qu'il est encore sacrément con. Et ça lui avait manqué, bordel que ça lui a manqué ce genre d'instants, d'entrevues brèves et pourtant tellement salvatrices pour celui dont la vie n'est plus qu'un véritable fiasco. Puis, finalement, ces rictus s'éteignent, s'estompent aussi certainement que ne tombe la prochaine question. « Comment tu le vis aujourd’hui ? Ça va ? » Il tique, n'a pas la moindre idée de ce qu'il devrait répondre, des mots qu'il lui faudrait user. « C’est quoi ces deux trois choses qui te retiennent ici ? » De la curiosité, des réponses à des questions qu'il se posera peut-être jusqu'à la fin de sa vie. Jake le comprend, en soit. Jake ne fait même que cela, comprendre pour mieux être à même de s'ouvrir ; lui qui ne le fait pourtant jamais, pas même avec celle qui s'avère désormais ultime repère.

« Je crois que je m'en sors pas trop, pour l'instant. Mais, tu sais, j'ai pas abandonné, j'me suis sauvé j'crois. Lanti-gang, c'est surtout pour m'éviter de tuer le premier morveux qui viendrait me faire chier en cours de sport parce qu'il est fatigué, t'vois ? » Qu'il fait entendre, essayant de se faire convaincant, essayant de le rassurer même s'il n'y est pas obligé. Il doute que l’intérêt de Josef soit le même qu'autrefois ; non pas qu'il doute mais il le sait, et ça suffit au trentenaire pour ne pas en faire trop, pour ne pas avoir à faire entendre des tourments qui ne l'intéressent probablement plus. « C'est bien plus rare qu'à l'époque, tout ça, dans ma tête. Il précise, vient se rendre un peu plus stable aux yeux de cet homme qu'il pensait revoir un jour bien que dans d'autres circonstances. Parce qu'il fait partie de ceux à qui il tient, à qui il tenait assez pour ne rien imposer, davantage cette présence brisée. Il ne se serait pas permis de lui faire voir ô combien ses années de service l'ont détruit, pas en sachant ce qu'il cherchait à accomplir à l'époque. Et, désormais, il prend conscience qu'il pourrait de nouveau envisager cette solution, disparaître un peu, de nouveau se faire oublier pour ne pas aggraver cet air coupable qu'il porte à chaque chose que Jake explique. Un soupire, l'impression que le temps se fait un peu plus lourd malgré un hiver qui va pour s'installer. Jakob s'en fait simplement stressé. Ça va mieux maintenant mais j'évite de reprendre contact avec ceux avec qui j'étais le plus proche. J'ai pas que ça a foutre de vous imposer les souvenirs de ce que j'ai dû faire là-bas, tu vois ? » Inconsciemment, il s'explique sur cette disparation à son encontre. Inconsciemment, il vient faire entendre qu'il lui aurait épargné davantage de maux qu'il n'en possédait peut-être déjà. « Y'en a qu'une qui sait ce qui s'est passé et que j'laisse faire. Elle est l'une des choses qui me retiennent ici et je crois, sans te mentir Miller, que si c'était aussi simple que je l'imaginais, j'l'aurais déjà mariée. » Il en rigole, il laisse un rire s'extirper de nouveau du fin fond de sa gorge tandis qu'il dévie son regard, qu'il fuie les commentaires qu'il pourrait avoir là-dessus. Il sait qu'il a l'air d'un con quand il en parle, il ne le sait même que trop. « Mais c'est comme ça. Compliqué et frustrant à souhait. Tu connais ça toi la frustration, d'une autre manière mais t'vois où j'veux en venir, c'est bien assez. Petite pause, la fin du verre qui déjà disparaît, le liquide ambré n'aura pas fait long feu. Enfin, on s'en fout de tout ça. J'suis content de revoir ta gueule après tout c'temps, même si c'est pas forcément ton cas mais comme c'est pas ta faute, je t'en veux pas. T'en es où, maintenant ? » C'est à son tour de se risquer à cette question, à son tour de prendre un peu de nouvelles malgré son absence trop longue, bien trop longue même. Il vient rattraper le temps passé, il vient rattraper tout ce qu'il ignore peut-être, tout ce qu'il aurait pu tenter de trouver par lui-même, ne serait-ce que par amitié pour celui qu'il a finalement percuté. Et s'il est des questions qu'il sait comme pouvant attendre, il en est une qu'il se décide à formuler, une qui vient hanter son esprit, espérant un minimum de réconfort dans la réponse qu'il pourrait lui apporter. Mais l'espoir reste faible, Jake n'est pas de ceux dont l'espoir se fait aisé. « Ils t'ont dit que ça reviendrait, à force ? Ta mémoire ? »        
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Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyLun 26 Fév - 0:08

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EXORDIUM.
- Je crois que je m'en sors pas trop, pour l'instant. Mais, tu sais, j'ai pas abandonné, j'me suis sauvé j'crois. Lanti-gang, c'est surtout pour m'éviter de tuer le premier morveux qui viendrait me faire chier en cours de sport parce qu'il est fatigué, t'vois ?

Josef ricane, amusé, essayant de s’imaginer cet homme qu’il ne connait plus entrain d’aboyer sur des mômes pas assez motivés pour lui. Il ne sait pas s’il doit vraiment le croire quand il dit qu’il est sauvé mais il essaie. Il ne connait plus rien de sa vie, n’est pas dans sa tête, il est bien obligé de faire avec le peu qu’il a pour l’instant.

- C'est bien plus rare qu'à l'époque, tout ça, dans ma tête. Ça va mieux maintenant mais j'évite de reprendre contact avec ceux avec qui j'étais le plus proche. J'ai pas que ça a foutre de vous imposer les souvenirs de ce que j'ai dû faire là-bas, tu vois ?
-  On est là aussi pour ça vieux. A quoi ça sert d’avoir des proches si ça n’est pas pour t’aider à remonter la pente quand ça va pas. Tu l’aurais certainement fait si les rôles avaient été inversés.

C’est instinctif, spontané, Josef se dit que Jakob n’a rien d’une ordure et qu’il sait être là pour ses potes si besoin. Il l’a vu dans son regard lorsqu’il s’est planté en moto, lorsqu’il l’a reconnu.

- Y'en a qu'une qui sait ce qui s'est passé et que j'laisse faire. Elle est l'une des choses qui me retiennent ici et je crois, sans te mentir Miller, que si c'était aussi simple que je l'imaginais, j'l'aurais déjà mariée.

Cette fois le pompier se redresse, curiosité piquée au vif de voir cet ami lui lâché ça comme ça.  Il le découvre, petit à petit et se rend compte qu’il y prend plaisir de découvrir de nombreuses facettes au fur et à mesure qu’ils discutent tous les deux. Comme un tableau qui se dévoile. Ca n’a duré que le temps d’une phrase mais Jakob s’est affaissé, a lâché prise à la seconde où il a parlé de cette nana dont il est raide dingue vu comme il en parle. Et ça l’intrigue.

- Mais c'est comme ça. Compliqué et frustrant à souhait. Tu connais ça toi la frustration, d'une autre manière mais t'vois où j'veux en venir, c'est bien assez.
- Plutôt ouais. J’ai cru plus d’une fois que ça allait me rendre fou.

Si tout ses souvenirs se trouvent aujourd’hui mort, il se souvient bien assez de ce mur de béton qu’il affrontait à chaque fois qu’il tentait de se remémorer quoi que ce soit avant l’accident. Un véritable supplice que devoir se buter contre cette façade qui ne cèdera jamais malgré tous ses efforts, malgré des heures à tenter de retrouver ne serait-ce qu’une odeur, un son comme celui du piano qu’il pratiquait si souvent avant. Il se revoit craquer, au bord de la folie que d’avoir perdu toute identité, tout ce qui faisait de lui Josef Miller.

- Enfin, on s'en fout de tout ça. J'suis content de revoir ta gueule après tout c'temps, même si c'est pas forcément ton cas mais comme c'est pas ta faute, je t'en veux pas. T'en es où, maintenant ?

- Même si j’me souviens pas de ta tronche de Pitbull j’suis quand même content de retrouver un ami.

Et le temps que le pompier prenne une gorgée de café avant de lui répondre, Jakob le devance, formule une question qu’il a déjà entendu un million de fois maintenant de la bouche de ses proches.

-  Ils t'ont dit que ça reviendrait, à force ? Ta mémoire ?


Josef esquisse un sourire désolé qui répond déjà certainement à cette question.

- Les médecins sont sûrs de rien mais j’ai 99% de chance que ça ne revienne pas. Il hausse les épaules, il s’y est fait depuis. L’a accepté. Mais il m’est arrivé une fois d’avoir un fragment de souvenir. Ça s’est produit d’un coup, sans prévenir.

Cette fameuse semaine à Miami, avec Daya alors qu’il avait décidé de l’éloigner de toute cette merde après avoir failli mourir. Un moyen pour lui de permettre à la jeune femme de reconnecter avec des pensées plus saines mais aussi de l’extirper de ses murs qui la rendaient folle. Il n’a pas vu venir ce souvenir dans cette chambre d’hôtel, n’avait pas vu venir le flot d’émotions que ce dernier lui inspirerait.
Est-ce que ce genre d’instant allait se reproduire ? Josef en doutait fortement.

- Depuis, rien. Je m’y suis fait. C’est pas comme si j’avais vraiment eu le choix.
Il boit une gorgée de café avant d’enchainer. J’ai cru que j’allais devenir dingue les premiers jours. Comme si tu étais bloqué dans une pièce de 3m² sans possibilité de sortie. J’avais beau forcé, cherché : rien. J’savais même pas qui j’étais, ce qui faisait de moi ce Josef Miller qu’ils connaissaient tous.

Le pompier ne sait pas ce qui le pousse en cette seconde à se confier, à évoquer toute cette période atroce de sa vie qu’il aurait aimé oublier, ne jamais se souvenir.
Il finit par hausser les épaules, préférant passer à la suite.

- Je suis resté dans les pompiers et j’ai été promu Lieutenant. J’ai plus de paperasse à faire et moins d’interventions mais ça me va pour l’instant. Tant que je peux continuer sur le terrain, c’est cool. Je vis toujours au même endroit et comme dit plus tôt, Daya et moi nous nous sommes remit ensemble.

Et jamais il ne regrettera d’avoir persisté, de s’être acharné pour lui prouver qu’il en valait la peine, que ce couple en valait la peine et malgré les épreuves passées, ils pouvaient être fiers de ce qu’ils étaient entrain de construire. Josef était plus heureux que jamais auprès de cette femme qui le comblait et le rendait meilleur chaque jour.
Il termine son café sans pour autant vouloir prendre congé. Il prend goût à cette entrevue impromptue, à (re)découvrir ce personnage qui se tient devant lui.

- Tu n’vas pas passer à côté … c’est qui cette fameuse femme qui te retiens ici ? Cherche pas, j’veux tout savoir. Tu m’dois bien ça pour la moto et pour avoir été absent, espèce de faux frère.

C’est presque surprenant à quel point Josef pouvait parfois ressortir de vieux réflexe sans s’en rendre compte. Comment le pourrait-il puisqu’il ne se souvient de rien.

- Qu’est-ce qui t’empêche de lui passer la bague aux doigts ?



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Jakob Hanson

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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyDim 4 Mar - 16:00



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« Les médecins sont sûrs de rien mais j’ai 99% de chance que ça ne revienne pas. Mais il m’est arrivé une fois d’avoir un fragment de souvenir. Ça s’est produit d’un coup, sans prévenir. » Le sourire qu'il avait pu afficher avant de se risquer à cette réponse aurait déjà dû lui suffire. Et, en vérité, ça a été le cas. Pourtant, Jake s'est senti le besoin de l'entendre, d'au mieux l'écouter. Jake s'est senti obligé d'en savoir davantage sur cette amitié qu'il aurait dû préserver d'une toute autre manière qu'en essayant de le protéger de tout ce qu'il pourrait provoquer. Il s'en sent con, désormais, un peu pris de court par cette absence totale de souvenirs des soirées qu'ils avaient pu passer ensemble, de tous ces dires qu'ils avaient pu échanger quand, dans l'obscurité d'un soir, il en venait à se trouver. Raison pour laquelle c'est un maigre soupire qui accompagne les dernières paroles de Josef, cet homme qui – néanmoins – lui semble désormais bien plus fort qu'il n'avait pu l'être. Ou peut-être que cette longue absence lui joue des tours mais le fait qu'il puisse en parler aussi aisément le confortait dans cette idée, cette nouvelle vision qu'il peut désormais lui attribuer. « Depuis, rien. Je m’y suis fait. C’est pas comme si j’avais vraiment eu le choix. » Chose à laquelle il acquiesce, un triste sourire accroché le long des lèvres aux dires de ce vieil ami. Bien-sûr qu'il n'a pas le choix mais l'accepter s'avère déjà être un grand pas ; un pas qu'il n'aurait peut-être pas fait, à sa place, si son passé avait été tout autre. Et s'il s'était trouvé être égoïste et stupide, Jake lui aurait sûrement envié cette finalité ; chose qui, néanmoins, ne lui vient même pas à l'esprit. « J’ai cru que j’allais devenir dingue les premiers jours. Comme si tu étais bloqué dans une pièce de 3m² sans possibilité de sortie. J’avais beau forcé, cherché : rien. J’savais même pas qui j’étais, ce qui faisait de moi ce Josef Miller qu’ils connaissaient tous. » Cet homme qu'il reconnaît tout de même entre les traits qu'il lui laisse percevoir, les paroles qu'il laisse entendre, cette entièreté qui ne lui paraît pas si différent de ce qu'il fut autrefois. Mais Jakob s'abstient de le dire, de le faire remarquer, désireux de ne pas rendre les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà parce qu'il sait, perçoit dans son regard qu'au-delà de l'aisance d'en parler, des séquelles demeurent encore. Des changements qui, néanmoins, font désormais partie intégrante de sa vie ; tout comme ce qu'il vient de nouveau lui confier, son nouveau rôle au sein des pompiers, sa demeure inchangée et cette femme ré-apprivoisée. Celle qu'il évoque en arrachant à Jake un rire qu'il ne dissimule pas, plutôt content pour lui, fier de constater que cet homme saura toujours s'en sortir quoi qui puisse advenir. Un rire qui ne se perd pas quand, de nouveau, les mots de Miller l'atteigne, de plein fouet, cette question quant à un sujet sur lequel il était déjà passé.

« Tu n’vas pas passer à côté … c’est qui cette fameuse femme qui te retiens ici ? Cherche pas, j’veux tout savoir. Tu m’dois bien ça pour la moto et pour avoir été absent, espèce de faux frère. » Ces derniers mots, ces deux derniers assemblements de syllabes lui arrachent un sentiment qui, en vérité, lui a tant manqué. Parce que rien ne diffère vraiment d'antan, rien n'a tellement changé. Et il s'en rend compte, en cet instant précis, Josef venant rire d'une absence qui – par le passé – ne l'aurait pas gêné. Ou à peine. Parce qu'il comprend, parce qu'il sait – savait – tout ce qui pouvait le toucher. Et c'est ce dont il se souvient à l'instant même où il se risque à cette remarque, à cette trêve de plaisanterie qui le touche plus qu'elle ne le blesse. Jake donnerait beaucoup pour rappeler à la mémoire de cet homme-là tous les souvenirs qu'ils ont en commun. Et, y songeant, en oubliant presque le début de sa question, le sujet de cette nouvelle conversation, il laisse son rictus s’agrandir quand le motard y revient. « Qu’est-ce qui t’empêche de lui passer la bague aux doigts ? » Question piège dont la réponse pourrait en agacer plus d'un. Parce qu'il a un code d'honneur qu'il aime à faire respecter, qu'il aime à rappeler à ceux qui l'oublie si aisément ; dans les vices d'un monde qui aime à enseigner le contraire. Lui enfreint quelques lois primordiales à ce code.

Et y penser l'amène à perdre un peu de cette joie retrouvée, de cet enclin à pleinement pouvoir en parler. Parce qu'il pourrait passer des heures à faire entendre tout ce que cette femme lui a apporté, tout ce qu'elle a été en mesure de faire pour lui probablement sans vraiment s'en rendre compte. Irene s'est fait d'un soutien monstre pour celui qui, depuis son retour du front, pensait ne pas avoir le courage nécessaire de vaincre, de continuer sur cette lancée retrouvée. Et pourtant, pourtant elle est parvenue à lui faire voir le monde autrement, cette finalité abîmée enseignée là où le sang souille les planchers, les étendues de sable ensoleillées. « Elle en a déjà une ; légère pause et il voit les sourcils de cet ami se froncer, son interrogation monter. Il croit déjà entendre les questions qu'il s'attend à se voir poser, celles qui viendraient lui demander ce qu'il entend par cette phrase énoncée. C'est la femme d'un gars avec qui j'étais là-bas. » La bombe se lâche, explose aussi certainement que la réponse se pose. Il ne mâche pas ses mots, se doute que omettre ces quelques détails rendraient le tout un peu plus beau. Mais rien ne l'est et certainement pas ses choix, ses agissements, tous leurs adultères commis depuis des années déjà en arrière. « Le seul pote que j'avais, en fait. Il était mon coéquipier. » Ça a le mérite d'être clair, de rendre l'instant un peu plus gênant ; surtout pour lui, en vérité. Et, en une fraction de seconde, il s'imagine déjà les pensées que Josef pourrait se faire à son sujet, son sujet à elle il entend car le sien, en soit, importe peu. Il sait d'ors et déjà qu'il ne vaut pas grand-chose et cette trahison encore secrète en témoigne bien assez facilement. « Pour sa défense, la première fois que c'est arrivé, il venait de la frapper. » Pour sa défense à elle, pas son honneur à lui ; parce qu'il a goûté aux baisers de la femme de cet ami, parce qu'il a servi d'échappatoire à celle qui – peut-être – ne rêvait que de vengeance. Peut-être. Il tique, grimace un peu avant de perdre son regard sur les alentours, s'essayant à réfléchir sur la manière dont il pourrait continuer ; comme par peur de la rabaisser elle alors qu'il n'aspire qu'au contraire. « Ça n'excuse rien, je suis con, mais c'est moi qui l'ait mené jusque tout ça. J'pense pas qu'elle soit à blâmer. » Il se perd dans des justifications, dans des explications qui finalement le dépasse. Jake est loin d'être à l'aise avec les mots, les dires, ces sentiments qu'il n'arrivera jamais à ternir. « Ça s'est fait sur l'coup. J'préfère me dire que ça ira pas si loin... autant pour elle que pour Seb. » Il termine là-dessus, guettant les réactions de son interlocuteur avant d'en laisser un maigre rire s'extirper d'entre ses lèvres, franchir cette barrière jusqu'alors close pour s'imposer entre eux deux. « Malheureusement, j'peux pas me permettre de m'en aller maintenant que je sais ce qui peut se passer, entre eux deux, tu vois ? »         
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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyMer 14 Mar - 22:48

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- Elle en a déjà une

Il fronce les sourcils, se demande comment il en est arrivé à aimer une femme mariée même si Josef sait bien que ce genre de chose ne se contrôle pas. Enfin, mariée… c’est ce qu’il en déduit en tout cas.

- C'est la femme d'un gars avec qui j'étais là-bas.
- Ah…
- Le seul pote que j'avais, en fait. Il était mon coéquipier.
- Putain… tu fais pas les choses à moitié mon vieux.

Il ne dit pas ça sous un ton de reproche mais plutôt compatissant. Tomber amoureux de la femme de votre seul et unique pote d’armée, on peut pas dire que ça soit la situation la plus confortable au monde. Josef se dit qu’il doit sacrément être raide dingue d’elle vu la façon dont il en parle. Vu que c’est en majeur partie pour elle qu’il reste dans cette ville alors qu’il semble plus avoir besoin que quiconque de se tirer d’ici.

- Pour sa défense, la première fois que c'est arrivé, il venait de la frapper.
- … Tu déconnes ?

Le pompier a l’impression d’avoir les pieds dans un bordel sans nom où Jakob semble y être jusqu’au cou. Femme mariée mais battue dont il est amoureux… et dont elle semble amoureuse aussi. Alors pourquoi elle ne divorce pas et ne se tire pas avec le type qui se tient en face de lui ? Il ne juge pas, il sait que c’est loin d’être facile, que l’on ne se libère pas de l’emprise de nos démons aussi facilement… mais merde.

- Ça n'excuse rien, je suis con, mais c'est moi qui l'ait mené jusque tout ça. J'pense pas qu'elle soit à blâmer. Ça s'est fait sur l'coup. J'préfère me dire que ça ira pas si loin... autant pour elle que pour Seb.


Seb. Le fameux mari il suppose. Il découvre tout ça, se demande s’il était déjà au courant d’avant de l’existence de ce type mais il en doute. Quoi que tout pourrait être possible finalement.

- Malheureusement, j'peux pas me permettre de m'en aller maintenant que je sais ce qui peut se passer, entre eux deux, tu vois ?
- Ouais.

Il voit surtout la merde dans laquelle se fourre Jakob en restant auprès d’une femme qu’il aime et qu’il ne peut toucher, avec qui il ne peut s’imaginer quelconque avenir. Josef a l’impression que ce type est enchainé de partout et que la seule chose qu’il puisse faire c’est de contempler les dégâts en fermant gentiment sa gueule.

- T’as pas à te justifier. Ca à l’air d’être un merdier sans nom ton histoire. Ca excuse à peu près tout.


C’est un putain d’euphémisme. Le pompier boit une nouvelle gorgée de son breuvage noir, corsé finalement. D’ailleurs, il en finit la tasse avant de la déposer devant lui, croisant ses bras sur la table, se concentrant de nouveau sur celui qui est censé être son ami. Tout ça est tout neuf pour Josef et même s’il a un peu de mal à se repérer, c’est tout naturellement qu’il se montre présent, attentif voir curieux. Ou plutôt soucieux.

- Je sais pas comment tu as fais pour ne pas aller défoncer la gueule du fameux « Seb ». A moins que tu ne l’ai fais mais que tu aies omit de le précisé dans ton histoire…

Sourire en coin, il ne lâche pas Jakob des yeux. Josef s’imagine un instant à sa place et se dit que si c’était Daya à la place de cette femme, il n’hésiterait pas à aller foutre son poing dans la gueule de l’autre con. Il ne peut envisager un seul instant que l’on puisse faire du mal à la femme qu’il aime, que quelqu’un n’ose la toucher ou la blesser. Josef le sait déjà qu’il entrerait dans une de ces colères noires, violentes et incontrôlable.

- Et pourquoi elle n’part pas avec toi…
Regard interrogateur. Comment elle s’appelle ? Elle m’a l’air d’être tout sauf heureuse avec lui et puis tu pourrais te tirer d’ici, avec elle, loin de cette merde.

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Jakob Hanson

Jakob Hanson
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MessageSujet: Re: call me an asshole | josef   call me an asshole | josef EmptyDim 18 Mar - 16:44



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EXORDIUM.


« Ouais. » Bien-sûr qu'il voit, Josef n'est pas stupide. Bien au contraire, et il s'en souvient, il se remémore cette vérité parce qu'elle demeure ancrée, visiblement, bien en lui installée. Il soupire alors, Jake, il soupire parce qu'il n'a pas la moindre idée de ce qu'il pourrait rajouter. Son interlocuteur connaît les conséquences de tels actes ; de par son travail ou son imagination, qui sait. C'est ce qu'il se dit, ce à quoi il songe tandis qu'il s'offre un instant de silence, rien qu'une fraction de seconde le temps de remettre en place ses pensées, ses idées, tout ce qu'il n'a jamais pu vraiment énoncer. « T’as pas à te justifier. Ça à l’air d’être un merdier sans nom ton histoire. Ça excuse à peu près tout. » Ou rien du tout, chose qu'il s'abstient de préciser, osant néanmoins un sourire pour ne pas y manquer. Un sourire qui se transforme en un faible rire quand la suite arrive, quand il vient lui faire entendre qu'il n'aurait pas su se tenir. Il ne l'a pas fait, mais tient ses mots, ses dires, cette partie de la vérité qui – parfois- fait remonter une pointe de culpabilité. Parce qu'il sait, ne l'a jamais oublié, ces faits-là ne sont pas ses histoires et il n'aurait pas du s'en mêler ; pas en sachant ce qui en est découlé. Son premier baiser avec cette femme mariée, cette âme là destinée à un ami qu'il n'a que trop apprécié par le passé. Il guette les alentours, n'ose pas encore pleinement faire face à cet ami retrouvé qui, malgré tout ce temps passé et cette amnésie essuyée, semble presque encore pouvoir lire en lui de manière bien aisée. Puis, malgré son absence de mot, malgré cette non-réponse qui vient s'installer, trahir peut-être cette vérité cachée, ce sont d'autres mots qui parviennent à s'attirer son attention, celle qu'il vient rapidement détourner, sur lui de nouveau tout poser. « Et pourquoi elle n’part pas avec toi… Comment elle s’appelle ? Elle m’a l’air d’être tout sauf heureuse avec lui et puis tu pourrais te tirer d’ici, avec elle, loin de cette merde. » Il tique, grimace un peu, perd de ses couleurs tandis qu'il cherche ses mots, les paroles qui pourraient aller avec cette dernière question, cette dernière possibilité, celle à laquelle par le passé il a tant rêvé. Dix ans. Ça fait dix ans qu'il s'imagine partir à ses côtés, pour ne jamais revenir pas même par nécessité. Bordel qu'il aimerait tout quitter, tout laisser, s'abandonner à de nouveaux jours un peu plus heureux, bien moins dangereux. Mais les jeux sont faits et les liens qui les tiennent, eux deux, de leurs côtés ne sont pas aisés à délier.

« J'crois que c'est pas l'envie qui lui manque. Bref rire, le regard qui encore se détourne pour se perdre sur toute autre chose ; autre chose que les mots qu'il se doit d'énoncer à cet homme tout juste retrouvé. Parce que ce serait admettre qu'il n'est que l'issue, la dernière porte vers laquelle se retourner. Et même pour un homme dans son genre, ce type de personne dont on ne personne qu'à peine le cœur, il reste certaines faiblesses difficiles à accepter, à gérer, à éduquer. Mais ça fait vingt ans qu'elle est avec lui, à peu près. Vingt putains d'années et ils ont perdu leur fils quand il y a eu tout le bordel à noël dans West Side. C'est pas facile pour elle de se dire qu'elle pourrait partir après toutes ces merdes là. » Bien-sûr que non, pas en sachant la déchéance dont Sebastian peut user quand il se sent en danger, cette instabilité retrouvée ; celle que le front a peut-être exagéré. Et lui qui ne devrait pas s'en soucier, comme ces amants insensés, ne le fait que trop depuis que tout ça s'est passé. Stupide, il l'a toujours été, n'a jamais vraiment cessé. « Mais elle est bloquée avec lui, pour l'instant. Le tableau reste le même. Attendre avec peut-être l'histoire enchantée à la fin ou s'y risquer et mettre ma tête à prix par ces connards qui n'auront finalement que ça à faire. Sans compter que Irene sera ciblée aussi. » Et il se rend compte de sa bombe lâchée, de tout ce qu'il vient de laisser lui échapper. Bordel, elle est vraiment une faiblesse qu'il se doit de cacher. Jake en soupire, passant rapidement ses paumes contre ses traits pour en défaire cet agacement contre sa propre personne plus qu'envers ce vieil ami qui n'a que d'inquiétude à son égard malgré son amnésie, l'effacement de toutes ces années de sa vie. « Sebastian fait partie du gang qu'était justement visé ce noël-là, quand tout ça s'est passé. S'ils apprennent que... c'est arrivé avec elle, enfin tu vois ? J'veux pas me retrouver là-dedans. » Histoire de bien mettre les pieds dans le plat et, malgré ça, il sent que Josef ne le trahira pas ; quelque-chose dans le regard qui lui donne cette impression-là.         
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