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 hush hush darling ft Josef

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Daya Laghari

Daya Laghari

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MessageSujet: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyLun 26 Fév - 5:01



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Daya and Josef



hush hush darling


La discussion qu'elle avait eut avec Joan lui tournait dans la tête depuis plusieurs jours et elle se demandait si c'était elle qui manquait de patience ou si vraiment il y avait lieu de s'inquiéter comme elle le faisait. C'est vrai que le décès de Lou ne remontait qu'à quelques semaines et elle n'attendait pas de son petit-ami qu'il s'en remette en un claquement de doigts bien sûr, mais il semblait se complaire dans son chagrin et plus encore dans un état de colère et de paranoïa franchement avancé.  Ca la mettait en colère, contre lui c’est vrai, mais aussi contre elle-même parce qu’elle avait beau essayer, elle n’arrivait pas à l’aider, à le faire parler, pas des choses ayant de l'importance en tout cas. Est-ce que c'était vraiment trop lui demander d'au moins essayer ? Elle était prête à se plier à beaucoup de choses, à faire des concessions si ca pouvait l'aider à aller mieux et à remonter un peu la pente, mais il ne semblait pas être réceptif à ses nombreuses tentatives.

« Je crois que je vais y aller. Elle laisse retomber son dossier sur le bureau dans un claquement grossier et pousse un soupir avant de jeter un coup d'œil à sa montrer qui une fois de plus à tourner sur son poignet. Elle la réajuste rapidement et constate qu'il est dix-sept heures ce qui est relativement tôt comparé aux heures auxquelles elle et sa partenaire avait dû se plier ces dernières semaines.Tu sais quoi. On devrait aller boire un verre ! Nora lève un œil vers elle, un sourire au coin des lèvres. Allez Winston, un seul. Vingt minutes ? C’est moi qui offre !  » Elle lui adresse une moue suppliante. La vérité c'est qu'elle n'a pas très envie de rentrer chez elle et pour une fois elle n'a pas l'excuse du boulot pour le faire. À force de regard implorant et de sourire insistant sa partenaire fini par céder. – Ok. Ca va mais juste un verre alors. » Le sourire de Daya s’agrandit alors que son regard semble s’illuminer, ce qui n’arrive pas bien souvent ces derniers temps. Elle ne répond pas et se contente d’hocher la tête du genre oui oui bien sûr. Ainsi, elles s'étaient toutes deux rendu dans un des bars qui se situaient à quelques minutes à pied du precinct. Juste parler de tout et n'importe quoi, penser à autre chose qu'à la menace qui continuait de planer sur la ville, sur eux de façon si constante, d'oublier juste l'espace de quelques instants qu'elle va rentrer dans un appartement triste, faire face à un Josef silencieux et absent et tout ca avant de venir de nouveau hanter ces bureaux, la tête plongée dans les innombrables dossiers qui s'empilaient sur son bureau. Puis finalement après non pas un, mais deux verres (ce qui était un semblant de victoire pour elle) et une bonne heure plus tard, Nora prend le large et rentre chez elle et Daya rejoint son véhicule pour en faire de même, mais cette fois-ci elle se trouve dans de bien meilleures dispositions qu'auparavant. Elle sourirait presque, car l'alcool aidant elle ne pense plus vraiment de façon si soutenu, elle a juste envie de retrouver son pompier avec l'infime espoir qu'aujourd'hui serait un de ces bons jours et qu'ils ne se disputeraient pas pour la énième fois depuis qu'il était venu s'installer avec elle il y a presque trois semaines.Lorsqu'elle finit par rejoindre son domicile et par la même se sortir de cette circulation complètement insupportable, il faut dire qu'à l'heure à laquelle elle empruntait ce chemin habituellement le trafic était plutôt fluide, mais à dix-huit heures trente ? C'est juste l'enfer sur terre, le genre qui vous donne envie de vous taper la tête contre le volant ou mieux encore de sortir pour le faire avec celle du voisin. Fort heureusement, sa bonne humeur semble avoir survécu, ce qui est un petit miracle il faut le dire, ce n'était finalement pas une journée si mauvaise que ca, elle était même plutôt bonne on pouvait le dire. L'indienne verrouille son véhicule et remonte son sac à main sur son épaule, peut-être qu'elle proposerait à Josef d'aller diner dehors ce soir, ils ne sont pas sortis de l'appartement tous les deux depuis…depuis l'enterrement en réalité et ca ne lui ferait certainement pas de mal de bouger et puis il venait de reprendre le boulot, certes ca faisait suite à une suspension et qui plus est l'enquête n'avait pas encore été bouclé, ca ne se prêtait donc pas vraiment à une célébration, mais c'était peut-être le début d'une nouvelle routine, une meilleure routine ? Elle ne pouvait pas être pire que ce début de cohabitation en dent de scie.

Ca avait été si simple la première fois. À dire vrai il n'y avait pas vraiment eu de discussion ou d'emménagement à proprement parler, ca c'était juste fait, comme ca, avec l'insouciance de leur jeunesse, de leurs ambitions dévorantes et de la passion qui les consumait. Aujourd'hui c'était complètement différent, parce qu'ils avaient déchanté, parce que leurs vies n'étaient plus pleines d'espoirs et parce qu'ils étaient des adultes….c'était d'une tristesse en un sens…Ceci étant dit, elle n'y pense pas le moins du monde en l'instant, elle ne pense à dire vrai pas à grand-chose, se contentant de lister dans sa tête de potentiels restaurants où ils pourraient s'octroyer une soirée juste tous les deux. L'ascenseur s'ouvre sur le cinquième étage dans un ding reconnaissable et elle s'avance vers sa porte qui se trouve directement sur la gauche. À peine en a-t-elle passé le seuil qu'Ischa vient tourner autour d'elle et coller sa tête contre ses jambes. Ca lui arrache un sourire « Salut ma belle. Oui moi aussi je suis contente de te voir. et elle vient tapoter la tête de la chienne avant de se défaire de son manteau qu'elle accroche sur le portant et de se débarrasser de son sac qu'elle abandonne sur la console de l'entrée. Josef est dans la cuisine directement adjacente et ouverte sur le salon, en train de se servir à boire. Et toi aussiiii je suis contente de te voir. Elle s'approche avec un sourire guilleret, de son pompier pour venir l'embrasser, mais lorsqu'il se retourne vers elle, elle se fige complètement. Son visage est marqué et quelques zones rougeâtres commencent déjà à bleuires légèrement…par réflexe son regard se déporte sur ses mains qui sont elles aussi marquées au niveau des phalanges et c'est suffisant. Suffisant pour que son sourire disparaisse, suffisant pour que sa bonne humeur s'étouffe instantanément et que son visage se renfrogne. C'est une blague ! Elle se recule en secouant la tête à la négative. T'es retourné là-bas ?? Elle ne sait pas pourquoi elle pose la question, elle en connaît déjà la réponse. Son regard marque sa déception, le jugement qu'elle porte sur lui sur l'instant, parce que cette conversation ils l'avaient déjà eu….elle n'avait rien dit lorsqu'il avait réitéré l'expérience juste après le décès de Lou, parce qu'elle avait essayé de comprendre, parce qu'elle avait voulu faire l'effort de fermer les yeux, mais là ? Là c'était complètement idiot. Ca fait TROIS jours que t'a repris le boulot putain ! C'est quoi ton problème ??? » Elle lève les yeux au ciel et souffle avant de venir croiser ses bras contre sa poitrine. Peut-être que finalement elle aurait dû reprendre un verre.

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Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyJeu 8 Mar - 17:16

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EXORDIUM.
Les coups, encore, éclatant son visage, abîmant ses traits un peu plus à chaque violence portée. Josef encaisse et donne comme un animal enfin libéré de sa cage. Il grogne, esquive, frappe, reçoit. Et chaque picotement de douleur, chaque souffrance lancinante dans ses pommettes ou dans ses côtes, estompent peu à peu celle que le décès de Lou lui cause.
Sa disparition, au-delà de tout ce que le pompier aurait pu imaginer, le bouffe, le détruit. Fracasser par la douleur d’une absence, d’une mort qui s’est invitée bien trop tôt, bien trop violemment. Il revoit la peine de Lloyd, sa propre détresse. Revoit ce sang assombrir son abdomen, imbibant ses vêtements. Il revoit ce visage blafard qui, peu à peu, au rythme des secondes, s’éteint. Ses cauchemars en sont parsemés, lui offrant bien trop de nuits blanches, de celles qui l’usent, qui lui donne l’impression d’être complètement à côté de ses pompes. Et ça n’est pas qu’une impression.
Josef n’est que l’ombre de lui-même.  Il a beau tenté de s’éveiller et de se reprendre, tout le tire un peu plus vers le bas. Le pompier se trouve dans une spirale infernale qui l’englouti un peu plus chaque jour entre la frustration, sa peine et ses angoisses. Et celle qui prédomine est certainement l’angoisse de ne plus voir revenir Daya, de ne plus la voir franchir le pas de la porte.
L’idée même lui est insupportable au point de s’en retrouver complètement parano, à l’appeler de multiples fois quand elle ne lui répond pas assez vite ou pas assez souvent. Souvent, il se dit que si la mort de Lou le heurte, celle de Daya le détruira. Il ne s’en sortira pas, ne s’en remettra pas.
Et c’est avec ses sombres idées que Josef cogne un peu plus fort, avec rage. Il en a besoin, pour se défouler, peut-être se sentir vivant, animal et se défaire de cette peau qu’il ne supporte plus dans ce quotidien trop gris, se sentant minable et misérable.
C’est exactement ça. Il n’est qu’un homme pathétique, au fond du trou et bon à rien, trainant sa carcasse et même la reprise du taff ne l’aide pas à remonter la pente. Il se sent à la fois épuisé et étouffé par un trop plein de haine qu’il ne réussit pas à évacuer.
Excepté aujourd’hui où ses phalanges lui servent d’exutoire. Josef ne retient pas ses coups, se laisse aller à cette bestialité tout en préférant ignorer cette petite voix dans sa tête, celle qui le rappelle à l’ordre, qui lui rappelle qu’il ne devrait pas se trouver là pour de multiples raisons.
Il se souvient de cette soirée où Lou est venue l’empêcher d’aller se fracasser la gueule. Se souvient de ce soir là où ils ont longuement discuté, où il s’est permit de renvoyer chier cette personne pourtant si pure, si tendre… La rage grandit, gronde au fond de son thorax et le remplit d’une violence aveuglante. Josef frappe plus fort et plus énergiquement, encaissant les nombreux coups jusqu’à mettre K.O son adversaire avec l’envie furieuse de l’achever et de lui éclater la gueule, de le réduire en bouillit. Une envie presque inhumaine en totale contradiction avec ce putain de stage pour la gestion de la colère.

- Ca suffit Miller.

Souffle court, ses épaules se soulèvent frénétiquement alors que le pompier se recule, en sueur et visage abîmé. L’euphorie et l’allégresse se diffusent dans ses veines, bien conscient que tout cela n’est que temporaire, que d’ici une heure tout s’éteindra pour laisser place au brouillard et aux ombres qui s’inviteront de nouveau.
La douleur le lance jusqu’au fond du crâne, résonne à chaque voix portée trop haute.

Il a tenté de se perdre de nouveau, au profit de souffrance physique pour oublier à quel point la douleur mentale est bien plus forte, se glissant dans ses veines tel un foutu poison qui le consume depuis plusieurs jours, semaines avec cette fichue impression qu’il ne se sortira jamais de ce cercle vicieux.
Josef récupère ses fringues, son manteau épais et se tire sans demander son reste, retrouvant le froid mordant de ce mois de ce putain de mois de Décembre funeste.

¥

Face au miroir, Josef tente de réparer au maximum les dégâts tout en sachant pertinemment ce qui l’attend. Et comme prévu, l’allégresse s’est déjà estompée pour retrouver ce poids pesant sur son estomac et ses épaules de l’homme misérable qu’il devient mais qu’il ne voit pas. Ou plutôt, se refuse de voir.
Aucune entaille cette fois, seulement des marques rougeâtre commençant à bleuir par endroit. Ses phalanges sont plus marquées, plus écorchées et c’est ce qu’il nettoie dans cette salle de bain à la lumière trop crue, trop agressive en cette seconde. Au fond de lui, règne la culpabilité d’avoir trahit ce qu’il avait promis à Daya.  Ne plus y retourner, ne plus s’y abîmer mais… tout ça le dépasse. Le rend dingue. Il n’en peut plus de ces images, de ces putains de cauchemars, de ce sentiment qui ne se décolle plus, comme une seconde peau, lui donnant l’impression que chaque jour devient un peu plus terne.
Il n’a pas besoin de cette putain de psychiatre, comme il n’a pas besoin de ce stage, celui qu’il a esquivé une fois sous prétexte d’être cloué au lit. Dingue ce qu’on peut faire croire à un médecin avec un peu de comédie. Il n’a plus envie de se rendre à ce genre de réunion à la con pour parler de ses problèmes de gestion qu’il n’a pas. Il sait se maitriser et on ne peut pas lui reprocher d’avoir voulu détruire ce gros con d’Elvis après ce qu’il a fait, à vouloir jouer les plus rapides, à vouloir jouer les plus viril en roulant comme un taré. C’est à cause de lui que Lou est morte, à cause de lui qu’elle n’est plus là… Alors merde, il avait toutes les raisons valables de lui démonter la gueule.

Josef finit par se diriger vers la cuisine pour s’ouvrir une bière … puis une deuxième lorsqu’il entend Daya ouvrir la porte. Il ne sait même pas quelle heure il est, ni combien de temps s’est écoulé depuis qu’il est rentré mais il sait déjà que son visage est marqué et que ces seules preuves suffiront certainement à recevoir une remarque.
A moins que la jeune femme ne laisse passer, comme la dernière fois…
Il l’entend s’adresser à Ischia qui l’accueille toujours avec enthousiaste et la culpabilité continue de s’inviter, s’insinuer. Il regrette presque d’avoir été trouver Elijah, regrette de s’être laisser aller mais… il en a besoin. Pour éviter de péter les plombs. Pour éviter de sombrer un peu plus.

- Et toi aussiiii je suis contente de te voir.

Le pire étant qu’elle semble d’une humeur incroyablement joyeuse. Humeur qui va se retrouver terni à la seconde où il se tournera vers elle… Et ça ne manque pas.
Il a beau lui sourire, l’accueillir avec la même joie, ça ne lui échappe pas. Bien évidemment que non.

- C'est une blague ! T'es retourné là-bas ??
- C’est bon, c’est rien. T’énerves comme ça.

Il tique, s’agace déjà. Parce que même si Josef fait de nombreux efforts pour être présents, souriants, à l’écoute, il sait bien qu’il a plus l’air mort que vivant et que la majorité du temps, il est complètement à côté de la plaque, prenant à peine conscience de cette distance qu’il impose dans son propre couple, persuadé qu’il se fait présent pour cette femme qu’il aime, alors qu’il est tout simplement entrain de la perde, jour après jour.

- Ca fait TROIS jours que t'a repris le boulot putain ! C'est quoi ton problème ???

Il se passe une main sur le visage, grimaçant en silence sous la douleur de son propre geste alors qu’elle lève les yeux au ciel.

- Qu’est-ce que tu veux que je te dise bordel. C’est fait, c’est fait, on va pas en faire tout une histoire pour ça.

Il hésite une fraction de seconde à déposer un baiser sur sa joue en guise de bonjour mais se ravise, comprenant bien que Daya était loin d'être encline à ce genre de tendresse en cette seconde.
Et il fuit. Littéralement. Se glisse jusqu’au salon avec sa bière en main, déposant celle de Daya sur la table sans lui accorder un regard. Par honte, principalement. Parce qu’il sait qu’il doit lui rendre des comptes et qu’il peut s’estimer heureux qu’elle n’est pas encore fait le lien entre sa réunion de gestion et l’endroit où il a été se perdre. C’est là-bas qu’il aurait dû se trouver, le cul vissé sur une chaise à parler, peut-être même chialer. Et non dans une cave glauque entrain de cogner un inconnu.
Josef ne sait pas ce qu’il espérait en venant fuir dans le salon, comme si Daya allait passer l’éponge. Mais pas cette fois. Pas ce soir. L’indienne revient à la charge, bien décidée à ne pas le laisser s’en tirer à si bon compte.

- J’ai PAS de problème, ok ? J’avais juste envie d’y aller, j’en avais BESOIN et tu n’vas pas me faire un speech à chaque fois !

Il écarte les bras, bière en main, la fixe d’un air de celui qui ne voit pas où est le problème. Josef fait preuve d’une mauvais foi. Celle qui se présente lors des mauvais jours, comme aujourd’hui. Aveugle au possible, il ne voit pas cette limite qu’il s’apprête à franchir.

- Et puis merde c’est pas comme si je partais tuer quelqu’un ou comme si j’allais dealer de la coke dans un coin d’la rue alors pourquoi tu viens en faire tout un drame ?
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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyJeu 8 Mar - 22:59



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C'est rien ? C'est rien ? Non, mais en plus il se fout de sa gueule quoi...ce n'est pas comme s'ils n'avaient pas déjà eu cette conversation, ce n'est pas comme si elle lui avait déjà dit ce que ca lui faisait de le voir comme ca, de s'imaginer ce qui pourrait lui arriver. C'était peut-être présenté égoïstement elle ne prétendait pas le contraire, mais elle tenait beaucoup trop à lui pour le laisser se mettre en danger aussi bêtement et inutilement, ce n'est pas comme s'il ne risquait pas déjà beaucoup trop dans le cadre de son boulot et là-dessus il ne pouvait pas dire quoi que ce soit, elle l'avait récupérée à l'hosto plus de fois qu'elle ne l'aurait imaginée ces derniers mois. Elle avait gagné le droit d'avoir son mot à dire. Le voir osez lui dire de ne pas s'énerver, la contrarie encore plus et elle sent la colère se faire un chemin dans ses veines à une allure inquiétante. En temps normale, l'Indienne faisait preuve de sang froid, en tout cas la plupart du temps, mais elle avait l'impression que son lot de patience avait fini par s'épuiser. Elle s'agace et le lui fait savoir, c'est inconscient, inconsidéré, mais au-delà de ca complètement stupide. Trois jours qu'il a repris et vu les raisons de sa suspension il est facile d'imaginer qu'il va être garder à l'oeil par ses supérieurs, il le sait c'est évident alors elle en vient à se demander ce qu'il cherche exactement en agissant de la sorte. Il lui fait face l'air contrarié et ca l'énerve parce que si quelqu'un à le droit de l'être en l'instant ce n'est certainement pas lui, oh non. Il se passe une main sur le visage et elle ne manque de voir sa mâchoire se serrée sous l'imprudence du geste. Bien faite. Elle ne dit rien, mais n'en pense clairement pas moins.

« Qu’est-ce que tu veux que je te dise bordel. C’est fait, c’est fait, on va pas en faire tout une histoire pour ça. Ses yeux s'arrondissent et elle sent l'irritation grimper en flèche pour former cette bulle acerbe de colère et il ne vaut mieux pas pour lui qu'il vienne la faire exploser parce qu'il risquerait bien de se retrouver avec plus d'une marque sur le visage. - On va...on va pas en faire une histoire ??? Elle le suit alors qu'il passe à côté d'elle d'un air nonchalant pour venir se laisser tomber dans le canapé. C'est de toute façon tout ce qu'il sait faire dernièrement. Oh que si Josef on va JUSTEMENT en faire toute une histoire ! Il pose la bière sur la table, celle qui lui est probablement destinée et dont elle a juste envie de lui jeter le contenu à la tronche histoire de le réveiller un peu. Elle ne s'assoit pas, n'a pas envie de se joindre à lui, elle reste donc debout près du canapé, pas directement face à lui dans l'immédiat, mais sur le côté et elle l'observe avec déception. - J’ai PAS de problème, ok ? J’avais juste envie d’y aller, j’en avais BESOIN et tu n’vas pas me faire un speech à chaque fois ! Elle secoue la tête à la négative, les prunelles ayant viré au noir et les dents serrées derrière ses lèvres qui restent fermés et immobiles. Il la regarde comme si c'était elle le problème, c'était elle qui venait amener des difficultés là où il n'y en avait pas et ca la blesse encore plus que le fait qu'il ait brisé la promesse qu'il lui avait faite...par deux fois qui plus est...Enfin pour ce qu'elle en savait en tout cas. Et puis merde c’est pas comme si je partais tuer quelqu’un ou comme si j’allais dealer de la coke dans un coin d’la rue alors pourquoi tu viens en faire tout un drame ? » Ca dépasse clairement les limites qu'elle peut encaisser en ce moment, aujourd'hui et maintenant. « Excuse moi ? Elle contourne la table basse et vient se caler en face de lui les bras écartés de chaque côté de son corps. Elle les laisse bien rapidement retombés le long de son corps et le fusille littéralement du regard, laissant sa rage être alimenté par la vision des lésions qui marquent sa peau. T'en avais besoin ?? et ca te semble pas être un putain de problème d'avoir besoin de te faire fracasser la tronche à coup de poing ? T'as besoin de ca pourquoi hein ? Pour te défouler ?? Parce que si c'est que ca, vient à la salle avec moi, je me ferais un plaisir de botter le cul si c'est ce qui te branche ! Il a l'air complètement agacé par le seul fait qu'elle ose lui dire quelque chose et la façon qu'il a de rester là à boire sa bière, ne fait que lui donner l'impression qu'il n'en a rien à foutre. REGARDE MOI PUTAIN ! À chaque fois Josef ! Je te ferais un PUTAIN de speech à chaque fois tu m'entends ? Parce que c'est débile et inconscient et j'en fais un drame parce que t'as pas l'air de comprendre que t'es en train de perdre ton boulot avec tes conneries ! Ca fait des mois que t'es dans leur champ de vision, tu le sais très bien ET PARCE QUE tu crois que ca me fait QUOI de te voir comme ca HEIN? J’ai pas été assez claire la première fois ?? Je te ramasse pas assez à l'hosto tu crois ?? Elle laisse échapper un grognement excédé. La vérité ? c'est qu'elle est blessée de voir qu'il n'en a rien à foutre des promesses qu'il avait pu lui faire, qu'une fois de plus elle ne le voit faire aucun effort pour remonter la pente, c'est une fois de plus comme s'il brisait la main qu'elle lui tendait inlassablement et elle était juste fatiguée, trop fatigué pour prendre son mal en patience encore une fois. Tu sais quoi, j'ai même pas envie de parler avec toi là maintenant. Elle secoue la tête et pousse un soupir. En réalité j'ai même pas envie de te voir. » Elle vient rencontrer son regard et secoue la tête avec dépit avant de sortir en trombe du salon pour se rendre dans leur chambre et claquer violemment la porte derrière elle. Elle vient s'asseoir sans ménagement sur le lit en ruminant silencieusement avant de finalement se relever et venir se placer devant la fenêtre et ce n'est que le début d'une danse qui n'en finit pas, elle ne sait pas comment canaliser sa colère et l'énergie négative qui l'accompagne. Elle finit cependant par s'asseoir une fois de plus au bord du lit, dos à cette porte qu'il n'a pas intérêt à franchir, essayant de focaliser son attention sur la nuit qui s'étend désormais sur la ville qui se reflète dans sa fenêtre. Essayant de se calmer sans succès aucun.
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Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyDim 11 Mar - 12:48

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Il n’a pas envie de l’entendre gueuler, ni lui-même de s’énerver. Pas envie de se prendre la tête pour toutes ces conneries qui n’ont aucun sens. Il sait qu’elle est contre le FC mais putain, c’est pas comme s’il allait égorger un type dans une ruelle, pas comme s’il prenait du plaisir dans des combats de clébards ou s’il se foutait le crâne en l’air avec de la coke. Ce sont juste des … combats. Des coups échanger. Comme s’il allait se boxer la gueule avec quelqu’un sauf que ça n’est pas sur un ring mais sur un sol poussiéreux. En cet instant, il ne voit pas la grosse différence, ne voit pas vraiment en quoi ça peut autant gêné. Il s’en est toujours très bien sortie et encore aujourd’hui, il a vu les paris doubler sur sa gueule. Au moins, il sert à quelque chose quelque part plutôt qu’à n’être cette grosse merde avachie dans ce canapé.
Il ne sait plus ce qu’il devient, ni ce qu’il va devenir, a l’impression qu’une force invisible lui encercle les chevilles pour le tirer inlassablement vers le bas. Au point d’en oublier parfois Daya, au point de la faire souffrir sans même s’en rendre compte.

- Excuse moi ?

Round n°2.
L’indienne se poste devant lui, s’impose dans son sillage et Josef se retient de soupirer. Pas maintenant, bordel.

- T'en avais besoin ?? et ca te semble pas être un putain de problème d'avoir besoin de te faire fracasser la tronche à coup de poing ? T'as besoin de ca pourquoi hein ? Pour te défouler ?? Parce que si c'est que ca, vient à la salle avec moi, je me ferais un plaisir de botter le cul si c'est ce qui te branche !
- Mais JUSTEMENT ! Quelle différence avec de la boxe Daya ? C’est la même chose mais sans gants et sans ring alors oui, où EST le problème !

Stupide, déraisonné. Il n’est plus vraiment le même, perdu dans les méandres de ses propres démons, de ses ombres, le poussant à être cet homme qu’il n’est pas. Désabusé, presque insolent. Il ne la regarde pas même, ose lui faire cet affront alors qu’au creux de ses entrailles hurle la bête, celle qui tente malgré tout de le rappeler à l’ordre, que cette fois il va beaucoup trop loin. Qu’en face de lui, ça n’est ni la psychiatre, ni ce stupide animateur de stage mais sa femme, celle qu’il n’a peut-être pas épousé mais qu’il aime comme tel. Celle pour qui il crèverait sans hésitation, yeux fermés.

- REGARDE MOI PUTAIN ! À chaque fois Josef ! Je te ferais un PUTAIN de speech à chaque fois tu m'entends ? Parce que c'est débile et inconscient et j'en fais un drame parce que t'as pas l'air de comprendre que t'es en train de perdre ton boulot avec tes conneries ! Ca fait des mois que t'es dans leur champ de vision, tu le sais très bien ET PARCE QUE tu crois que ca me fait QUOI de te voir comme ca HEIN? J’ai pas été assez claire la première fois ?? Je te ramasse pas assez à l'hosto tu crois ??

Sa vérité a lui est qu’il en a plein le cul d’entendre des recommandations, des ordres lui arriver de tous les côtés, de comment il doit réagir, comment il doit se comporter. Devoir, devoir et encore devoir.
Devoir bien se tenir pour le boulot, devoir se tenir à carreaux, devoir voir un psy, devoir suivre un stage de gestion de la colère, devoir rester droit et ne pas baisser les bras, devoir s’en tenir à ce que les autres veulent.
Et ça le rend dingue, ça le rend fou puisque tout ce qu’il veut c’est qu’on lui foute la paix, qu’on le laisse gérer qu’on ARRETE de lui dicter sa putain de conduite comme s’il avait dix piges.
Et les hurlements de Daya ne viennent qu’empirer ces émotions, cette rancune qu’il conserve et qui lui brûle l’œsophage comme si de l’acide s’y écoulait.

Il se sent fébrile, tremblant, terriblement en colère que la seule personne encore capable de le soutenir et de lui faire croire qu’il n’est pas qu’un pauvre type, ne vient elle aussi lui foutre toutes ces saloperies à la gueule.

- Tu sais quoi, j'ai même pas envie de parler avec toi là maintenant. En réalité j'ai même pas envie de te voir.

La réplique est cinglante, violente et Josef l’encaisse bien trop difficile. C’est une nouvelle droite qu’il se prend dans la tronche mais celle-ci ne laissera aucune marque physique, juste la sensation qu’il n’est rien d’autre que ce qu’il pensait être : Un lâche moins que rien.
Daya se casse, se tire dans la chambre, et ça l’agace trois crans au-dessus de la voir fuir comme elle le fait. Il est foutrement mal placé pour l’ouvrir mais ce n’est pas la question, ni le sujet. La seule chose qui domine ici est l’agacement profond et violent. La porte claque brutalement et ça lui suffit pour faire sauter ses nerfs, faire péter les cadenas.
Josef entame une lutte violente contre lui-même, pour ne pas aller lui péter un scandale, pour ne pas aller hurler, pour ne pas démonter tout ce qui est autour de lui. Il s’imagine cogner, détruire, casser et rien que la perspective est séduisante, alléchante, tout comme de retourner au FC pour sentir le visage d’un autre s’écraser contre ses phalanges. Le pompier revoit le regard que sa petite amie lui a lancé, ces yeux si déçus, si dégoûté de ce qu’elle voit… Dégoûté de lui, de ce qu’il représente. Les amalgames se font, se présentent et sa colère ne fait que grimper en flèche jusqu’à atteindre le point de non-retour.

Josef se lève, furieux, après avoir violement écarter la table basse d’un coup de pieds qui la renverse au sol, déversant bière et bouquin qui s’y trouvaient. Il ne voit pas Ischia sursauter et aller se planquer sous la table de la cuisine, bien trop paniquée de voir son propre maitre réagir comme ça.
Le pompier ouvre brutalement la porte de la chambre et la rage s’échappe.

- Si t’as pas envie de parler, moi j’en ai envie et tu sais quoi ? Vous commencez TOUS à m’emmerder avec vos recommandations à la con. T’es pas contente que j’aille au FC ? Désolé mais ça n’changera pas parce que j’y retournerais autant de fois que nécessaire. Est-ce que tu peux essayer ne serait que de prendre CINQ PUTAIN DE MINUTES pour comprendre ? Tu préfères quoi ? Que j’aille me flinguer le crâne à la coke ? Que j’reste dans cet appart’ comme un putain de déchet à ruminer dans mon coin ?

Josef est incontrôlable dans ses paroles, dans ce qu’il pense, ne prenant pas un seul instant conscience que ce qui le rend aussi mauvais et acerbe n’est autre que sa propre dépression qu’il ravale, nie en bloc, bien trop aveuglé par ce qu’il pense être le mieux pour lui.

- J’en ai plein le cul, d’accord ? Plein le cul que de devoir me plier aux exigences de chacun. J’ai PAS besoin de psy, PAS besoin de ce putain de stage à la con, j’veux juste qu’on me foute la paix et qu’on me laisse gérer bordel ! C’est trop demandé ? Est-ce que j’viens vous faire chier moi ? Vous demandez des comptes ? NON !


Il craque, se fracture, la mort de Lou ne cesse de le taillader dans tous les sens sans qu’il ne prenne conscience de l’homme qu’il devient. Josef a envie de hurler, de gueuler sur toutes ces personnes qui l’emmerdent et le poussent à devoir suivre toutes ces indications sous prétexte qu’il ira mieux. Mais qui sont-ils pour savoir ce dont il a besoin ? Pour savoir ce qu’il le remettra debout ?
Et Daya dans tout ça ? Celle qui pensait la plus à même de le comprendre commence à virer de bord, à se ranger aux côtés de tous ces emmerdeurs avec leurs principes à la con qu’il n’a plus envie de suivre.

Si le véritable Josef se voyait, s’entendait, il se foutrait certainement lui-même un pain dans la gueule pour toutes ces horreurs qu’il dégueule, vomit littéralement sur le sol de cette chambre, emplissant l’atmosphère d’une ambiance pesante, d’un véritable orage qui est entrain de leur péter à la gueule. Aveuglé, il commet l’irréparable par les mots, est entrain de saccagé ce pourquoi il s’est battu comme un forcené, repoussant la seule personne voulant de lui, la seule personne encore capable de le remonter et de faire de lui un type bien, un type droit.
Et comme par besoin d’autodestruction, il enfonce le clou. Piétine ses chances de garder cette femme près de lui.

- JE gère comme je peux, comme je veux. J’ai pas besoin qu’on vienne m’emmerder tous les quatre matins avec des conseils, des recommandations et des menaces.


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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyLun 12 Mar - 2:37



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Elle ne sait franchement plus quoi faire. C’était la même chose encore une fois. Elle lui avait déjà dit, ils avaient déjà échangé sur le sujet et ils s’étaient mis d’accord…ou en tout cas elle l’avait cru, mais il fallait se rendre à l’évidence, les promesses de Josef n’avaient visiblement pas autant de valeurs qu’elle pouvait leur en donner. Où est le problème ? Comment pouvait-il lui demander une chose pareille ? Elle se sent franchement…elle ne sait même pas comment elle se sent là tout de suite. En colère c’est certain, mais pas que…elle se sent aussi trahie, elle se sent inutile et complètement dépassé par ce qui se passe au sein même de son foyer. Ca fait déjà beaucoup à digérer ca ne fait aucun doute, mais au-delà de tout ca, c’est peut-être la peur qui domine, pas de lui, mais de ce qu’il s’inflige, de cette direction qu’il prend et de cette façon qu’il a de la repousser, de la mettre en marge de leur couple et de ce qu’ils sont censé partager.

L’indienne passe une main lasse sur son visage, essaye en vain de se calmer en s’adonnant à quelques profondes respirations, mais elle n’arrive pas à se recentrer sur l’instant présent, elle ne fait que ressasser tout ce qui ne va pas et tout ce qui l’accable et sur lesquels elle avait tout bonnement fermé les yeux. Sa main finit par rejoindre les draps lissés et parfaitement en place alors qu’un soupire s’échappe de ses lèvres. Il pouvait bien se raconter ce qu’il voulait, la réalité était que ces combats clandestins n’avaient rien de commun avec la boxe, elle n’était pas bête, elle n’était pas non plus ignorante sur le sujet et elle savait ainsi parfaitement de quoi il en retournait. Aucune règle à proprement parlé, aucune limite et surtout un danger aléatoire et  indiscutable. Alors, non ce n'était absolument pas la même démarche. Un bruit sourd vient faire éclater son fil de pensés et un sursaut mécanique vient secouer ses épaules, elle se tourne vers le salon ou plutôt vers la porte qui l'en sépare, mais se retient d'y retourner, ca ne sert à rien, absolument rien de bon ne peut ressortir d'un quelconque échange là maintenant, parce qu'elle est proche de ses propres limites et parce que visiblement il n'a absolument pas envie d'entendre, pas plus que de comprendre. Pourtant, la porte s'ouvre à la volée et c'est exactement ce qui va devoir se passer, elle le sait déjà, parce qu'il n'est pas là pour s'excuser ou s'expliquer, pas à la façon qu'il a de pénétrer avec brutalité dans ce moment de retraite qu'elle s'est accordé.

« Si t’as pas envie de parler, moi j’en ai envie et tu sais quoi ? Vous commencez TOUS à m’emmerder avec vos recommandations à la con. T’es pas contente que j’aille au FC ? Désolé mais ça n’changera pas parce que j’y retournerais autant de fois que nécessaire.A parce que non content de la provoquer, il la fout maintenant dans le même panier que tout le monde, comme si sa voix n'avait pas plus d'importance que celles des autres. Elle ne devrait pas vraiment en être surprise c'est déjà ce qu'il semblait lui dire de façon silencieuse dernièrement en refusant de s'ouvrir à elle malgré tous les efforts qu'elle avait bien voulu y mettre. Et pour le coup elle avait vraiment essayé. Ca avait le mérite d'être claire, sans doute plus que lorsqu'elle lui avait dit plusieurs semaines auparavant qu'elle ne pourrait pas gérer l'idée qu'il s'adonne à ce genre d'activité, l'angoisse prononcée que cela faisait peser sur elle...Elle n'était pas du genre à imposer des ultimatums et elle n'avait pas dans l'idée de le forcer à changer, mais cette fois, c'était vraiment quelque chose qu'elle n'arrivait pas à comprendre et qu'elle n'arrivait pas à envisager dans le quotidien qu'elle essayait de construire avec lui, elle ne lui avait jamais rien demandé d'autres si ce n'est de faire ca pour elle, mais aussi et dans bien des aspects pour lui aussi. Elle ne répond pas, ne tourne même pas la tête vers lui, elle se contente de regarder droit devant elle et de retenir tout ce qui aimerait s'échapper...la frustration, les cris et la colère. Est-ce que tu peux essayer ne serait que de prendre CINQ PUTAIN DE MINUTES pour comprendre ? Tu préfères quoi ? Que j’aille me flinguer le crâne à la coke ? Que j’reste dans cet appart’ comme un putain de déchet à ruminer dans mon coin ?  Parce qu'il croit que ce n'est pas déjà ce qu'elle fait ? Bon dieu elle avait essayée de comprendre ce qui se passait dans sa tête, le pourquoi de ce besoin de se mettre constamment en danger, parce qu'il n'y avait pas que le fight club, il y avait aussi tous ces incidents qu'il avait en un sens presque provoqué pour assouvir elle ne sait quel foutu désir d'adrénaline ? d'égo ? Elle ne sait même pas, parce qu'il se refuse à le reconnaître. Comment pourrait-elle comprendre quand il lui refuse l'accès à ses pensées ?

La fin de sa phrase l'agace. Depuis quand il se la jouait drama queen exactement ? Elle lui jette un regard noir et secoue lentement la tête à la négative, si c'est pour lui sortir des conneries de cette taille, il ferait franchement mieux de la fermer. Il ne semble même pas vouloir prendre en compte le peu de réactions qu'elle lui tend et qu'il devrait voir comme un mauvais présage, comme un message finalement plutôt limpide, mais non parce qu'il était concentré sur lui et sur ses sentiments uniquement comme il l'avait fait depuis la mort de Lou. C'était à se demander si finalement elle n'était pas plus pour lui qu'une amie, honnêtement elle en venait vraiment à se poser la question face à ce comportement difficile à comprendre. Il proteste, accuse le monde entier d'être contre lui, de vouloir lui dicter sa conduite quand en réalité le monde entier essaye de l'aider à finalement prendre conscience que quelque chose ne va pas, qu'il sombre dans un gouffre dangereux... j’veux juste qu’on me foute la paix et qu’on me laisse gérer bordel ! C’est trop demandé ?  C'est vraiment sur cette phrase qu'elle s'arrête, parce que c'est quelque chose qu'elle ne peut pas faire et ca ne lui a jamais semblé plus évident que dans l'instant. JE gère comme je peux, comme je veux. J’ai pas besoin qu’on vienne m’emmerder tous les quatre matins avec des conseils, des recommandations et des menaces. Il ne peut pas être plus clair au final...en tout cas, ca a le mérite de remettre beaucoup de choses en perspectives pour la jeune femme, à commencer par leur emménagement...elle s'était pour une fois accordée de ne pas réfléchir et de suivre son instinct, ses désirs et vivre avec lui était quelque chose qu'elle avait voulu, qu'elle avait imaginée, mais pas comme ca...Certainement pas comme ca. Il n'y avait pas que ca tristement, parce qu'en réalité c'est leur avenir qu'elle remettait dernièrement en question. Elle ne voulait pas être cette femme, celle qui ne se bat pas, celle qui baisse les bras, mais elle avait déjà un passif qu'elle portait seule avec lui, elle avait une entière double vie de laquelle elle essayait de le protéger et elle avait elle aussi des combats qui venaient peser sur sa volonté et sa force.

Elle finit par se lever, droite et froide. Elle pourrait pleurer, elle sait qu'elle n'en est pas loin parce que se sent oppressé et blessée, mais elle ne le fait pas, elle n'en est pas encore là. « ARRÊTE DE ME FOUTRE DANS LE MÊME PANIER QUE TOUT LE MONDE ! Elle pousse un soupir blessé, secoue la tête frénétiquement, elle a envie de retourner tout ce qui se trouve dans cette pièce, d'exorciser cette pression qui lui serre la poitrine. C'est là qu'on en est, c'est ca ? Je suis juste une personne de plus qui t'emmerde ? PUTAIN JOSEF tu comprends pas que j'essaye de t'aider ? que j'essaye de comprendre depuis des semaines ? Elle écarte les bras devant elle avant de venir serrer ses poings et de les laisser retomber ballants le long de son corps. C'est quoi que tu veux au juste hein ? qu'on te foute la paix ? pouvoir toucher le fond tout seul comme un grand ? Tu veux pas avoir de comptes à rendre, continuer de rien partager ? Alors explique moi une chose...Elle s'avance de quelques pas et vient se placer devant lui, à une distance cependant raisonnable parce que dieu sait qu'elle n'a pas envie d'être près de lui maintenant. POURQUOI t'as voulu vivre avec moi hein ? C'est quoi l'idée parce que je la comprend pas ! Rien que de le regarder la met hors d'elle, elle ne le reconnaît plus, elle n'aime pas ce qu'elle voit, elle n'aime pas ce qu'ils sont. Regarde toi PUTAIN ! Elle vient le pousser avec virulence c'est ca que t'as envie d'être ? Elle pose un regard bourré de jugement sur lui, il n'est pas vraiment représentatif de ce qu'elle pense, mais guidé par la colère qu'elle a bien du mal à contrôler en l'instant, parce que finalement ca lui fait sans doute autant de mal que de bien. Du mal parce qu'elle l'aime, mais du bien parce qu'elle exorcise finalement tout ce qui pèse sur elle. Elle laisse échapper une exclamation faussement amusée. Evidemment que c'est ca. Et ba vas-y retourne te faire tabasser, te jeter dans un immeuble en feu ou sous une bagnole juste pour satisfaire ton putain de syndrome du héros ou prendre ton pied à frôler la mort, mais compte pas sur moi pour fermer ma gueule. » Elle ne dit, ne fait rien de plus parce que la réaction de Josef ne se fait pas attendre.
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Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyMer 14 Mar - 22:43

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EXORDIUM.
- ARRÊTE DE ME FOUTRE DANS LE MÊME PANIER QUE TOUT LE MONDE !

Elle se lève, droite comme un « i » comme un serpent prêt à frapper, à répliquer. Il a une impression de déjà vu, le genre de violente dispute qu’il avait espéré ne jamais voir se reproduire. Et pourtant, ils y étaient, à pieds joints, aussi remonté l’uns que l’autre.
Daya lui hurle littéralement dessus, perdant le peu de sang-froid qu’elle pouvait contenir jusque là tandis que Josef accuse le coup, encaisse, mâchoire serrée.

- C'est là qu'on en est, c'est ca ? Je suis juste une personne de plus qui t'emmerde ? PUTAIN JOSEF tu comprends pas que j'essaye de t'aider ? que j'essaye de comprendre depuis des semaines ?
- Ne me fais pas dire ce que j’ai pas dis putain !

Il ne la fout pas dans le même panier que tout le monde, il demande simplement de faire ce qu’elle prétend déjà effectuer depuis soi-disant des semaines… Il ne dit pas qu’elle ne l’aide pas, c’est faux. Elle a toujours su se montrer présente, attentive, d’une patience incroyable sans qu’il ne cesse de s’autodétruire. Mais de comprendre ce qu’il voulait avec le FC ? Il avait l’impression de se heurter à un mur de béton infranchissable, ne ployant sous aucun prétexte.

- C'est quoi que tu veux au juste hein ? qu'on te foute la paix ? pouvoir toucher le fond tout seul comme un grand ? Tu veux pas avoir de comptes à rendre, continuer de rien partager ? Alors explique moi une chose..

Il se prend une rafale de reproche dans la gueule qu’il n’a pas vu venir, qu’il n’a même pas osé imaginer.  Elle ment, il ne voit pas les choses autrement. Certes il n’a été qu’un putain de légume durant quelques jours mais il a fait un effort pour tout gérer, pour se gérer lui. Pour digérer la mort de Lou qui le hante encore sans relâche, pour essayer de garder les épaules droites et le visage haut. Josef, trop aveuglé par sa propre colère, ne voit pas à quel point Daya est entrain de lui peindre l’exact profil de ce qu’il est depuis quelques jours, quelques semaines. Un pauvre type qui ne parle pas beaucoup, qui ne dit même plus rien sur ce qu’il pense, ressent, préférant les sourires fins aux grandes discussions, les silences aux confidences.

- POURQUOI t'as voulu vivre avec moi hein ? C'est quoi l'idée parce que je la comprend pas !
- Mais ca n’a RIEN A VOIR MERDE ! Arrête de TOUT mélanger ! Qu’est-ce que ça vient foutre là-dedans !

Il se sent bêtement blessé qu’elle puisse remettre en cause ce sujet-là. Josef s’agite autant qu’elle, à lever les bras, les tendre devant lui comme pour exposer un peu plus ses mots, les lui présenter pour prouver leurs vérités.

- Regarde toi PUTAIN !

Elle le pousse, brusquement avec toute sa virulence et le pompier reste choqué devant ce geste, devant cette haine qu’elle manifeste en le regardant.

- C'est ca que t'as envie d'être ?

Et le regard que lui lance Daya, ce "ça", suffit à l’achever, bien plu que tous les mots qu’elle ne pourrait lui jeter à la gueule.
Josef se sent misérable, une véritable sous-merde incapable de satisfaire son monde et encore moins sa petite amie qui le regarde actuellement comme s’il n’était qu’un vulgaire type sans avenir, un bon à rien, un putain de moins que rien. Il ne s’est jamais senti aussi… sale et mauvais que sous son regard en cette seconde. Le pompier en a le cœur qui bat à tout rompre, bien plus fort que depuis le début de sa dispute où il a la sensation que son sang n’est qu’un amas de lave. Sa tête bourdonne, sa mâchoire se contracte. Il est blessé et s’il y a un regard qui peut détruire toute ses fondations, c’est celui de Daya qui est actuellement entrain de l’assassiner sur place.

- Evidemment que c'est ca. Et ba vas-y retourne te faire tabasser, te jeter dans un immeuble en feu ou sous une bagnole juste pour satisfaire ton putain de syndrome du héros ou prendre ton pied à frôler la mort, mais compte pas sur moi pour fermer ma gueule.
- Ferme là.

Sa voix se fait froide, implacable. Comme si ce regard bourré de jugement ne suffisait pas, il fallait qu’elle en rajoute une sale couche sur sa gueule, faire comme si elle comprenait tout sur tout, comme si elle possédait une putain de science infuse.

- Viens pas jouer tes psychologues de comptoir à deux balles sous prétexte que t’a fait une année de psycho.

Il tremble, est au bord de l’implosion.

- Arrête moi tes airs de celle qui comprend TOUT SUR TOUT ! T’es devin ? J’crois pas. Tu sais QUE DALLE. C’est ça que tu crois ? Que j’pars jouer aux héros ? C’est vrai que j’adore de me dire qu’à chaque fois, j’vais peut-être crever ! Putain, t’es vraiment incroyable ! J’te rappelle que j’suis POMPIER Daya ! C’est mon job putain ! Tu vas vraiment me dire qu’à ma place tu n’aurais pas agi ? Tu vas m’faire croire que si tu n’étais pas en service et que tu assistais à la manifestation d’un gang, que tu resterais le cul planté dans ta bagnole sans rien faire ?

Il est mauvais, acerbe et ne s’en rend pas vraiment compte. Elle ne sait pas d’où elle sort ces conneries de jouer les héros alors qu’il s’est simplement contenté de faire son putain de job, de faire ce pourquoi il est taillé depuis ses 18 ans. Il a ça dans le sang et l’idée même qu’elle puisse penser une seconde qu’il fasse ça pour s’attirer quelconques lauriers ou autre connerie de ce genre le heurte, le blesse. S’il se sentait souillé, c’est pire en cette seconde.
Josef a l’impression tenace qu’elle cherche une part de lui qui n’existe pas, l’ancien qu’elle a connu, celui gentil, doux, tendre et tranquille. Qui n’était peut-être pas aussi tête brûlée qu’il ne l’était en cet instant. Celui qui manquait de courage, qui se contentait simplement d’obéir aux ordres. Une sorte de perfection qu’il n’a pas et qu’il n’aura jamais. Et il a l’impression qu’ils cherchent tous à obtenir cette même chose de lui.
C’est complètement stupide et démesuré mais dans sa déchéance, il ne voit rien d’autre qu’une vérité biaisée.

Voix toujours aussi froide et implacable il envoie ses derniers mots, acide.

- Si c’est le petit ami parfait et bien sous tout rapport que tu voulais alors ouais, tu t’es planté. Excusez-moi de pas correspondre à vos putains d’exigence Mlle Laghari.
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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyLun 19 Mar - 4:39



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Comme s'il pouvait être de plus mauvaise foi encore. À croire qu'il le faisait exprès parce que si ce n'était pas ce qu'il pensait c'est pourtant exactement ce qu'il venait de lui dire alors, peut-être qu'il devrait revoir son choix de mot avant de venir lui jeter à la tronche ce vous qui l'incluse pourtant parfaitement dans ceux qui apparemment lui pourrissent la vie. Elle ne relève pourtant pas, pas que l'envie lui en manque loin de là, mais elle ne prend pas le temps de le faire trop emporté par ce qui s'est déjà formé dans son esprit et qu'elle essaye de comprendre. Ce qu'il veut, ce qu'il cherche, mais surtout la raison pour laquelle il l'exclue complètement de ce qu'il vit, lui en faisant pourtant subir tout le poids et la pression.

Elle veut bien reconnaître qu'elle a pressée leur décision d'emménager ensemble et peut-être que c'était là une mauvaise idée contrairement à ce qu'elle avait cru sur l'instant, mais si c'était simplement ca, si le problème était qu'il avait besoin d'espace et de solitude, alors elle aurait préféré qu'il le lui dise, qu'il reparte dans son appartement qui bien que partiellement dénué de toutes ses affaires, était encore habitable, elle aurait préféré le voir faire trois pas en arrière plutôt que d'en arriver à cette farce de cohabitation qui venait envenimé l'équilibre qu'ils avaient finalement réussi à trouver ou plutôt retrouvé la concernant. « Mais ca n’a RIEN A VOIR MERDE ! Arrête de TOUT mélanger ! Qu’est-ce que ça vient foutre là-dedans ! Lui crie-t-il sans ménagement. L'indienne laisse échapper un soupir agacé et mauvais. Il se fout de sa gueule, c'est littéralement impossible à son sens qu'il soit réellement si loin de la réalité de leur quotidien, de ce qui se passe ou plus précisément ce qui ne se passe pas depuis plusieurs semaines maintenant. - CA À TOUT À VOIR JOSEF ! Elle grogne, se tourne et se retourne, entame quelques pas avant de revenir sur ses traces. J'ai pas emménagé avec toi pour vivre avec un putain de fantôme ! T'es là oui. Sa main se tend vers lui avant de retomber le long de sa cuisse. Mais c'est qu'un putain de simulacre. Tu ne me parles pas, la plupart du temps tu n'as même pas l'air de te rendre compte que je suis là ou que j'existe ! Elle passe une main sur son front puis dans ses cheveux. Est-ce que tu te rends compte de la distance que t'as mis entre nous ? Tu me touches même plus bordel et alors quoi ? Je suis censé faire comme si ? Ses mains viennent rejoindre ses hanches et elle se plante droite devant lui. Ouvre les yeux ! Juste ouvre les yeux BORDEL !!! » Elle prend une respiration avant de croiser son regard et elle sait à ce moment-là qu'elle est arrivée à un point culminant, elle n'éprouve sur le moment aucune compassion, elle à l'impression d'avoir épuisé son quota de sensibilité. Bien évidemment ce n'est qu'un sentiment temporaire sustenter par la colère et la déception. Et elle la laisse soudainement parler venant rencontrer le torse de son amant qu'elle repousse avec force, le provoquant parce que finalement c'est encore ce qui pourrait marcher, la compréhension, la bienveillance et la tendresse n'ayant jusqu'ici provoqué qu'un profond néant pour seul retour.

«  Ferme là. Le regard qu'elle lui jette, est noir et furibond. Qu'il aille bien se faire foutre. S'il refuse de l'entendre bien, mais qu'il ne compte pas sur elle pour continuer ce manège. Viens pas jouer tes psychologues de comptoir à deux balles sous prétexte que t’a fait une année de psycho. Oh c'est bas. Elle espérait (façon de parler évidemment) qu'il avait mieux en stock parce que si c'est tout ce qu'il trouve à dire alors il n'allait pas aller bien loin. Peut-être qu'elle aurait dû forcer et s'engouffrer dans cette seconde de flottement, mais elle ne l'avait pas fait et il avait repris son « argumentaire » et cette fois-ci il semblait finalement bien vouloir exprimer ses sentiments, même s'ils n'étaient absolument pas en faveur de la jeune femme. Ces mots sont violents et agressifs et reflètent le fait qu'il se sente attaqué, elle encaisse parce que quelque part elle est soulagée de le voir finalement réagir même si c'était contre elle, même si c'était pour autre chose, mais au moins il semblait réveillé et elle n'avait pas eu cette impression depuis pas mal de temps. … T’es devin ? J’crois pas.  Tu sais QUE DALLE.Et c'était bien ca le problème. Il la forçait à devoir deviner parce qu'il gardait tout pour lui et la laissait triste spectateur de ce poids qui venait l'accabler. C'est ça que tu crois ? Que j'pars jouer aux héros ? Pas exactement, mais c'était pourtant l'idée, elle comprenait ce qui faisait son travail et l'importance que ca avait pour lui, elle pouvait s'y reconnaître, elle aussi prenait son travail à coeur et l'avait laissé prendre plus de place que ce que la plupart des gens lui accorderaient, mais la répétition de tous ces accidents, de tous les risques qu'il prenait, cumulé à son silence, à ce besoin d'user de ses poings et à la promesse qu'il avait brisé, tout ca la laissait terriblement désorientée, inquiète et blessée.

Si c’est le petit ami parfait et bien sous tout rapport que tu voulais alors ouais, tu t’es planté. Excusez-moi de pas correspondre à vos putains d’exigence Mlle Laghari. » Il y a beaucoup de choses qu'elle peut encaisser et jusqu'ici même si cela pourrait paraître bien différent à un regard extérieur, elle avait fait preuve de patience, elle s'était contenue, avait essayée avec force de se montrer patiente et compréhensive, même-là alors qu'il lui balance tout sauf ce qu'elle cherche à savoir...une fois de plus. Il évite toujours la réalité du problème, préférant se concentrer sur autre chose, quelque chose qui lui semble plus facile peut-être...ce qui pourrait se révéler inquiétant s'il préférait qu'ils se déchirent plutôt que de juste s'ouvrir sur sa peine et sur ses démons. Elle se pince les lèvres et hoche la tête. Elle est définitivement froissée et si elle semble plus calme, ce n'est en rien une bonne chose, parce que ce qui a commencé comme un désaccord et quelques cris, commence à se transformer en véritable remise en question.L'évidence n'est plus là, elle a comme imploser discrètement, laissant Daya avec cette sensation de ne pas être à sa place... « Je prétends pas jouer les psy, je suis pas non plus devin non. Pourtant, tout ce que je peux faire c'est des suppositions Josef... Parce que c'est tout ce que j'ai pendant que tu t'isoles de tout et tout le monde. Elle secoue la tête, pas persuadé de l'utilité même de s'expliquer...elle ne devrait même pas être celle qui ait à le faire. Tu sais quoi ? Je vais pas m'excuser de m'inquiéter pour toi ou d'essayer de faire quelque chose pour que tu réalises ce que tu te fais à toi-même, ce que tu me fais à moi ! Je sais que t'es triste, je sais que c'est difficile pour toi et je parle pas que de Lou...mais tu sait quoi ? MOI AUSSI j'ai de la peine, moi aussi je vis des choses pas faciles et je dois le faire toute seule....Est-ce que tu me vois pour autant aller me foutre dans des situations pourries ? Combien de fois tu m'as récupéré à l'hôpital ? ou blessée ? HEIN ? COMBIEN ? Elle le toise, le provoque du regard. Je te reproche pas de faire ton travail Josef, jte reproche d'être imprudent...reconnaît le au moins !! Elle pousse un soupir et laisse sa tête retombée en arrière, elle sent l'émotion commencée à monter et elle a vraiment l'impression que ca ne sert à rien et ca lui brise le coeur. Lorsque son regard revient se planter dans le sien, elle a l'air à la fois découragée et excédée. Peut-être que t'as raison, peut-être que je me suis plantée ouai....parce que je me souvient pas avoir signé pour un mec qui non seulement est pas foutu de tenir ses promesses, mais en plus me prend visiblement pour une conne ! »
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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyLun 26 Mar - 16:05

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EXORDIUM.
- CA À TOUT À VOIR JOSEF !

Les hurlements n’en finissent pas, n’en finissent plus. C’est à celui qui se fera le plus entendre, qui se fera le plus violent.

- J'ai pas emménagé avec toi pour vivre avec un putain de fantôme ! T'es là oui. Mais c'est qu'un putain de simulacre. Tu ne me parles pas, la plupart du temps tu n'as même pas l'air de te rendre compte que je suis là ou que j'existe !

Il lâche un rire sec. Ben voyons, bien évidemment qu’il était l’enculé de l’histoire, bien évidemment qu’il portait tous les tords sur ses épaules. Le pompier se noie dans une mauvaise fois acide, acre, dont il ne démord pas. Elle se trompe, ne comprend pas. Il est évident qu’il la regarde, prête attention à ce qu’elle fait, vit… Et ça n’est pas parce qu’il n’a plus la force d’articuler quelques banalités qu’il est mort pour autant.
Josef se ment, manipule ses propres opinions pour ne pas avoir à affronter la réalité et la véracité des paroles de sa petite amie qu’il est entrain de pousser vers la sortie sans en prendre conscience.

- Est-ce que tu te rends compte de la distance que t'as mis entre nous ? Tu me touches même plus bordel et alors quoi ? Je suis censé faire comme si ? Ouvre les yeux ! Juste ouvre les yeux BORDEL !!!

La colère commence à se muer, laissant derrière elle la froideur pour laisser placer à un brasier, un volcan qui ne va pas tarder à lui exploser à la gueule. Il sent l’extrémité de ses bras trembler, sa vue se rétrécie en un étau entouré d’une brume de couleur pour ne se focaliser que sur Daya dont le visage est déformé par la colère et la lassitude. Il s’entend parler, s’entend articuler des mots et des reproches qui se font froids, assassins, sans l’ombre d’un remord sur le visage. Il pète tous les édifices de leur couple et assiste à la chute de ce royaume qu’il a tenté de dresser à ses côtés jusqu’à ce que Lou ne meurt.

Miller a l’impression de tourner en rond, d’être prisonnier d’une cage où chaque chaine l’étouffe un peu plus. S’il ne prend pas tout de suite conscience que c’est le poids des vérités qui pèsent, il s’acharne à refuser toute réalité que lui présente Daya, avec un affront qui ne lui donne qu’un seul mérite : Celui de se prendre une bonne tarte dans la gueule.
C’est un feu qui s’anime dans ses veines alors que son cœur martèle sa poitrine, au bord de l’implosion. Une part de lui redoute la suite de cette dispute, redoute de ce qui pourra en sortir. Pourtant, il l’aime cette femme, putain. Et c’est d’autant plus douloureux que de se voir soi-même entrain de détruire les édifices d’un bonheur que l’on s’est juré de conserver, de protéger. Le visage de sa petite amie laisse transparaitre un calme froid, assassin.

- Je prétends pas jouer les psy, je suis pas non plus devin non. Pourtant, tout ce que je peux faire c'est des suppositions Josef... Parce que c'est tout ce que j'ai pendant que tu t'isoles de tout et tout le monde.
- Dis pas de conneries.

Il ne … s’isole pas. Il va même à ces réunions à la con, celle qu’il juge complètement foireuse même s’il a loupé celle d’aujourd’hui pour aller se défouler un peu au FC. Il s’est protégé, a donné un certificat pour en être dispensé mais trop aveuglé par ces démons, il ne perçoit pas le danger qui plane. Il a souvent entendu dire qu’il n’y avait qu’un pas vers la déchéance et Josef n’a jamais été aussi proche de faire cette erreur qu’aujourd’hui.

- Tu sais quoi ? Je vais pas m'excuser de m'inquiéter pour toi ou d'essayer de faire quelque chose pour que tu réalises ce que tu te fais à toi-même, ce que tu me fais à moi ! Je sais que t'es triste, je sais que c'est difficile pour toi et je parle pas que de Lou...mais tu sait quoi ? MOI AUSSI j'ai de la peine, moi aussi je vis des choses pas faciles et je dois le faire toute seule....Est-ce que tu me vois pour autant aller me foutre dans des situations pourries ? Combien de fois tu m'as récupéré à l'hôpital ? ou blessée ? HEIN ? COMBIEN ? Je te reproche pas de faire ton travail Josef, jte reproche d'être imprudent...reconnaît le au moins !!

Et la colère grimpe, gravit les échelons à une vitesse qui lui donne le vertige. Il sent son corps entier se contracter sous les hurlements de sa petite amie, sent tous ses muscles se tendre brutalement. Son thorax est prit dans étau, ses tympans sifflent et son cœur palpite à vive allure contre ses côtes, presque douloureusement. Ses mots le touchent, le brutalisent et si pendant des jours il s’était laissé endormir dans un cocon de dépression et dans la facilité, ce soir il n’était qu’un amas de lave, de rage, d’amertume et de rancune. Mais aussi de douleurs. Chaque plaie est là, béante, prête à vomir la douleur de ce que lui engendre l’évocation de Lou, de ce que lui engendre la propre douleur de Daya.
Il ne comprend pas comment elle peut faire un raccourci aussi simple entre les risques de son métier et les dernières interventions qu’il a pu faire dernièrement. Comment elle peut à ce point douté de ce qu’il lui dit, de ce qu’il lui explique. Il est paumé dans cet amas de rage et de rancœur qu’ils se balancent à la gueule, se laisse porter par le courant d’une colère qu’il est plus simple d’emprunter que d’éviter. Parce qu’il en a besoin.

- Peut-être que t'as raison, peut-être que je me suis plantée ouai....parce que je me souvient pas avoir signé pour un mec qui non seulement est pas foutu de tenir ses promesses, mais en plus me prend visiblement pour une conne !

La bombe sous son crâne et sous ses côtes explose. Josef voit rouge et se redresse aussitôt, blessé par ses dernières paroles.

- MOI J’TE PRENDS POUR UNE CONNE ? T’es vraiment l’hôpital qui s’fout de la charité PUTAIN ! Est-ce que c’est moi qui étais prêt à sauter une autre nana après qu’on se soit envoyé en l’air à Miami ? HEIN ? Alors viens pas m’coller tous ces reproches à la gueule ! J’ai été capable de comprendre que c’était pour ton putain de métier que t’en étais arrivé là mais toi tu viens m’faire chier pour les risques qu’engendre le mien ? Tu t’fous vraiment de ma gueule !


Il hurle, s’acharne, enrage et surtout, frappe violement la porte de la chambre du poing, incontrôlable. Josef se retourne vers Daya, furieux.

- T’essaie de me dire quoi au juste, hein ? Allez vas-y Daya, va au fond des choses et assume un peu ce que t’es entrain de m’cracher à la gueule !

Le pompier plonge tête la première dans une paranoïa qui, de toute façon, le bouffe déjà depuis plusieurs jours pour tant d’autres choses. Les mots lui viennent sans qu’il ne les retient, bien trop enragé. Il ne se reconnait plus mais n’en prend même pas conscience, aveuglé par la colère qui anime ses traits et ses gestes.

- Si c’est une putain d’excuse pour me larguer, dis-le CLAIREMENT ! DIS-LE ! Que t’attend que ça pour te barrer. C’est là ta manière de me dire que tout ça c’est trop pour toi et que t’as pas les épaules pour encaisser ? Si t’es pas contente de ce que tu as, alors vas-y, CASSE-TOI ! Mais ne viens pas te servir de ça comme excuse quand j’trime comme un pauvre con pour satisfaire tes exigences en allant à ces putains de réunions de demeurer alors que j’en ai pas besoin !

Il hurle, complètement déraisonner. Hors de lui.

- Alors va te faire foutre Daya. Tu commences à me faire chier avec ta morale à la con. Tu t’attends à quoi ? Que j’m’excuse d’être pompier et de faire mon job ? Putain mais t’es quand même la mieux placé pour savoir que c’est un métier A RISQUE ! Qu’est-ce que tu veux, hein ? Que j’abandonne le job et que je t’attende bien sagement ici à ce que tu rentres tous les soirs ?

Le fait qu’elle parmi tous les autres ne comprenne pas, le heurte plus qu’il ne pourrait l’avouer. D’une voix assassine, il crache ses derniers mots comme du venin sur la seule capable d’encore le comprendre.

- C’est comme ça, pas autrement. Si t’es pas contente de ça, c’est la même. J’te demande moi d’arrêter d’aller arrêter ces putains de camé au risque de t’retrouver morte demain ? Non. Alors m’fais pas chier parce que mes interventions sont parfois risquées.

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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyMar 3 Avr - 5:43



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Apparemment ca le fait rire...sèchement certes, mais il trouve de bon ton de faire des effets...bien, très bien, au moins ca parle pour lui et il ne prend de toute évidence pas la situation avec le même sérieux qu'elle. Ca ne fait au final que renforcé l'opinion qui se forme doucement dans l'esprit de la jeune femme... qui avait en réalité commencée à éclore il y a déjà quelque temps, mais qu'elle avait passé sous silence en l'écrasant d'explications et de raisons plausibles qu'elle cherchait ici et là. Sauf qu'aujourd'hui elle n'avait plus de ressources, elle ne pouvait plus fermer les yeux sur ce qui se passait, sur la distance, l'absence et surtout sur ce manège de quotidien grotesque qui n'avait pas tenu plus de quelques jours. De bien des façons, elle se sentait coupable d'avoir précipité son emménagement avec elle, même si c'est lui qui l'avait voulu et l'avait même suggéré, mais trop de choses se passaient, s'étaient passés et avaient changé la donne qui ce soir-là les avaient poussés à décider de vivre sous le même toit. Question de timing...de mauvais timing.

Tout. De sa façon de réagir au choix de presque chacun des mots qui sortent de sa bouche : Tout est une représentation évidente et vivace de ce que l'Indienne essayait sans relâche de lui dire et qu'il refuse de voir et d'admettre et ca la frustre plus qu'elle ne saurait le dire, parce qu'elle ne sait plus comment lui faire voir ce qui se trouve dans cette pièce, cette tension et ce qu'il s'inflige. La mort de Lou est une tragédie et elle est plus qu'enclin à partager sa peine, à le décharger même si ce n'est qu'un peu, de ce poids qui l'écrase et le rend si malheureux, parce qu'il n'y a franchement pas grand-chose qu'elle ne ferait pas pour lui et tant pis si la réciproque n'est pas aussi avéré, elle se contenterai du peu...sans rechigner, mais elle ne pouvait rien faire, si de retour elle n'en avait pas le moindre. L'ampleur que tout ca avait pris lui laissait penser qu'il n'y avait finalement pas que ca, il ne pouvait pas y avoir que ca...et la seule véritable logique qu'elle avait su trouver dans tout ce foutoir était une accumulation qui avait finalement pris trop de place et dont il n'arrivait plus à trouver ni le début, ni la fin. C 'était à présent à son tour d'arriver au bout de sa patience et elle laisse la colère dicter des vérités qui n'ont rien de réel parce qu'elle ne pense bien évidemment pas un mot de ce qu'elle lui laisse finalement entendre, elle sait qu'elle ne s'est pas trompée, elle sait que c'est avec lui qu'elle veut être envers et contre tout, mais pas comme ca, pas avec cette moitié de l'homme qu'elle sait qu'il est...

La réponse ne se fait pas attendre et il explose littéralement devant elle, reculant dans ses plus lointains retranchements, venant lui jeter au visage ce qu'il sait être injuste, ce qui n'a rien à voir avec ce qui se dit ce soir, il utilise son erreur pour se cacher aisément derrière autre chose, peu importe si ca voulait dire lui faire du mal au passage et c'est exactement ce qui était en train de se passer. Daya sent son coeur se fissuré un peu plus, elle n'est même plus en colère, celle-ci s'est instantanément fait reléguer à la seconde place, ne la laissant que blessée et déçue...elle détourne son regard, n'a plus le courage de le regarder, pas quand elle sent ses yeux la picoter de la sorte. Elle hoche doucement la tête, les lèvres pincées, ils étaient déjà tombés si bas...et l'allure à laquelle c'était arrivé était juste significatif. La violence de son geste, de ce poing qui vient s'enfoncer contre la porte la fait sursauter. Oh qu'il ose lui dire après cela qu'il n'a pas de problème de violence...

« Sérieusement hein ?? Tu vas me rejeter ça au visage ? C'est tout ce que t'a trouvé pour noyer le poisson ? Putain, mais Josef c'est pas ça le sujet. Elle vient faire claquer ses mains contre ses cuisses avant de secouer la tête à la négative les lèvres pincées en une expression de désillusion. Elle ne crie même plus, elle se contente de rouler des yeux, de hocher la tête et de laisser sa déception se pointer dans le son de sa voix. Tu cherches quoi exactement dis-moi? Tu veux me faire culpabiliser ? Tu crois que j'ai oubliée ce que j'ai dû faire, ce que tu m'as dit ce soir-là ? ce que ca a failli nous coûter ? Jte rassure c'est pas le cas. Elle vient chercher son regard au milieu de tout ca, et elle finit par le capter un court instant. mais merci...merci pour la piqure de rappel... » Est-ce qu'il l'écoute seulement ? Pas vraiment il semblerait. Les deux parlent en même temps et tandis qu'elle lui faire part de cette plaie qu'il creuse chez elle, il la provoque encore. Elle sait qu'il l'entend pourtant et que si toutefois il choisissait de ne pas en tenir compte, au moins elle, se serait déchargé de ce poids qui venait alourdir sa poitrine et former dans sa gorge des élancements électriques douloureux, mais elle espérait pourtant que sur le sujet il avait autre chose à lui dire et que cette attaque gratuite et cruelle n’était qu’un écart maladroit….

« T’essaie de me dire quoi au juste, hein ? Allez vas-y Daya, va au fond des choses et assume un peu ce que t’es entrain de m’cracher à la gueule ! Ce qu'elle essaye de lui dire il ne veut pas l'entendre, elle pourrait difficilement être plus claire et vue le peu de franchise qu'il voulait bien mettre dans ses réponses de toute façon...A quoi bon ? Si c’est une putain d’excuse pour me larguer, dis-le CLAIREMENT ! DIS-LE ! Que t’attend que ça pour te barrer. Quoi ? Elle lui jette un regard surpris. Nan mais d’où est-ce qu’il tenait ça au juste ? Comment pouvait-il oser dire ca quand clairement elle se battait bec et ongles pour justement les remettre sur les rails ? Est-ce qu’il essayait lui même de la pousser encore plus loin ? Est-ce qu’il était aussi vicieux que ca ? Assez pour faire reposer sur ses épaules à elle, le fait qu’il ne veuille plus être avec elle ? Ca devenait trop. Beaucoup trop confus pour elle et elle perd pied, lâche prise et avec tout ca, sa volonté de parvenir à un échange concret…Ca n’avait aucun sens, pas si le seul état d’esprit qu’il était à même de partager était celui-là. C’est là ta manière de me dire que tout ça c’est trop pour toi et que t’as pas les épaules pour encaisser ? Si t’es pas contente de ce que tu as, alors vas-y, CASSE-TOI ! Mais ne viens pas te servir de ça comme excuse quand j’trime comme un pauvre con pour satisfaire tes exigences en allant à ces putains de réunions de demeurer alors que j’en ai pas besoin ! Elle laisse échapper une exclamation ironique alors que ses yeux se couvrent d'un voile brillant et humide. Elle était donc la méchante de l'histoire maintenant, celle qui ne se battait pas assez, celle qui n'était pas assez forte pour le porter, mais surtout celle qui le bridait et le brimait apparemment. Finalement, l'idée commence à lui paraître évidente, il a raison au moins sur ce point, elle doit partir, elle doit lui laisser l'espace nécessaire pour se rendre compte par lui-même de ce qui est, parce qu'elle ne pourra pas le faire à sa place, elle le comprend finalement et il aura fallu tout ca pour qu'elle se rende à l'évidence et fasse ce pas qui lui coûte beaucoup plus qu'il ne le croira sûrement. Parce que c'est prendre le risque de définitivement creuser ce fossé, parce que c'est lui donner l'opportunité de réaliser que ce n'était finalement pas elle qu'il voulait et c'était abandonné son propre coeur au profit du sien. Le cheminement était fait et la décision marquée au fer rouge sur sa peau bouillante d'émotions en tout genre alors qu'il continue encore et encore de déformer ce qu'elle avait essayée de lui dire, la seule chose finalement qui semble avoir du sens pour lui et malheureusement ce n'est pas le déclin de leur histoire.

- C’est comme ça, pas autrement. Si t’es pas contente de ça, alors va te faire foutre Daya… »   La goutte d'eau vient d'être versé sur ses blessures et la violence avec laquelle il s'adresse à elle, si ce n'est l'irrespect dont il l'accable à atteint son sommet. D'un geste instinctif sa main vient violemment rencontrer sa joue et le coupe net dans son discours. Les larmes glissent sur les joues de la jeune femme sans retenue à présent et elle reste silencieuse, la mâchoire serrée, le fixant avec toute la détresse que lui inspire son comportement.

Puis elle s'active finalement, se détourne de lui et s'avance vers le placard de la chambre, duquel elle sort un sac de voyage dans le silence le plus totale. Elle vient calmement le déposer sur le lit, elle se sent à présent complètement déconnectée de l'instant, dans un brouillard intense et douloureux. La jeune femme s'active, ouvre les tiroirs de la commode et commence à remplir son sac de vêtements sans lui accorder la moindre attention et si elle se met à parler, elle ne daigne pas pour autant le regarder. « Je peux pas. Elle prend une inspiration et essaye de calmer les sanglots qui lui bloquent la trachée. Je peux pas continuer comme ca...pas si me traiter comme tu le fais est normale pour toi. Je mérite pas ca Josef...Surtout pas quand tout ce que je fais c'est pour toi. Elle se tourne vers lui et croise son regard juste l'espace d'une seconde avant de le détourner pour parer à cette brûlure que cela lui inflige. Elle jette un t-shirt d'un geste dépité dans le sac grand ouvert. De toute évidence tu cherches à me pousser vers la sortie...et si ce que tu veux....si ce dont t'as besoin c'est d'espace...elle laisse échapper un soupir... et maintenant moi aussi..alors je vais t'en donner. Elle s'active et se déplace dans la pièce, récupérant ce qu'elle arrive à percevoir comme nécessaire à sa fuite improvisée. Profites-en pour réfléchir à ce qui se passe dans ta tête, dans ta vie, à ce que tu veux vraiment parce que si c'est ca...la jeune femme s'arrête et renifle, ravale ses pleurs et déglutit difficilement. Alors, ca peux pas être avec moi... » Le pull qu'elle tient entre ses mains vient rejoindre le lit, manquant de peu le sac, alors que ses épaules retombent un peu, sa poitrine est secouée d'un hoquet et elle vient porter une main sur son front avant d'essayer de se frayer un chemin jusqu'à la porte submergé par le chagrin et la frustration, elle a juste besoin de sortir de cette pièce, de lui échapper même si ce n'est qu'un instant.
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Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyLun 9 Avr - 17:07

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EXORDIUM.
La violence de cette gifle le coupe net. Il la réceptionne avec un léger mouvement de tête tant Daya y a été avec bon cœur, prenant un sacré élan qui lui chauffe en cette seconde la joue. Sa colère retombe brutalement, s’écrase à ses pieds, comme si le coup porté venait de le ramener à la réalité, lui visser les deux pieds sur terre. Il n’avait pas un instant imaginé qu’elle puisse en arriver là, qu’elle puisse à ce point le haïr … à moins qu’il n’ait tout simplement pas imaginé qu’il puisse aller aussi loin dans ses propos, d’être aussi désobligeant et de mauvaise foi.
Une vague de froid s’empare de lui, s’infiltre dans ses veines et Josef vient scruter les larmes sur les joues de sa petite amie. Tout lui parait soudainement irréel, démesuré, comme une pièce de théâtre qui se jouerait devant lui et dont il en serait le spectateur. Larmes factices, gifle inexistante, colère invisible. Et pourtant il est l’unique responsable de la douleur qu’il peut lire dans les yeux de la femme qu’il aime, unique responsable de cet orage qui plane encore au-dessus de leur tête.
Il prend conscience que Daya s’active sans un bruit, presque en silence. Le monde autour de lui est muet, seule un vrombissement lui occupe l’ouïe, complètement déconnecté.

Les tiroirs s’ouvrent, les placards en font de même et le sac se remplit. L’électrochoc est violent, tout comment la prise de conscience qui lui emplit enfin son cerveau barbouillé.

- Attends. Daya, tu fais quoi là ?
- Je peux pas. Je peux pas continuer comme ca...pas si me traiter comme tu le fais est normale pour toi. Je mérite pas ca Josef...Surtout pas quand tout ce que je fais c'est pour toi.

Nouvelle gifle mais celle-ci est bien plus violente que celle qu’il s’est prise physiquement. Lui qui avait l’impression de tout contrôler quelques heures plus tôt, a désormais l’impression que sa vie entière lui échappe, qu’elle glisse entre ses doigts et qu’il n’est pas foutue de la retenir.
Ses mots sont un million d’aiguille qui s’implante dans son myocarde. La vérité est douloureuse mais Josef nie, refuse en bloc. Elle ne peut pas se tirer, pas comme ça, pas POUR ça.

- De toute évidence tu cherches à me pousser vers la sortie...et si ce que tu veux....si ce dont t'as besoin c'est d'espace... et maintenant moi aussi..alors je vais t'en donner.

Non, ça n’est pas ce qu’il veut. Ca n’est pas à ça qu’il veut assister puisque la vérité est bien plus profonde et douloureuse. Si elle franchit la porte de la sortie, il n’est plus rien d’autre qu’un déchet pitoyable. Il a besoin d’elle, besoin qu’elle soit là quelque part pour ne pas avoir l’impression de perdre pieds mais aussi pour être sûr qu’elle va bien, qu’elle ne va pas le quitter du jour au lendemain.
Mais c’est exactement ce qu’il se passe. Elle le quitte. Se tire.

- Tu peux pas partir comme ça, déconne pas. Elle s’active, ne semble pas l’entendre. La colère revient, frappe de nouveau mais cette fois ça n’est pas contre elle qu’elle est dirigée mais contre lui parce qu’il sent, sait, que quoi qu’il fasse, elle lui échappe. Putain Daya arrête ça !
- Profites-en pour réfléchir à ce qui se passe dans ta tête, dans ta vie, à ce que tu veux vraiment parce que si c'est ca.. Alors, ca peux pas être avec moi...

La frustration, la culpabilité, la colère profonde et brûlante que d’être face à l’inévitable. Il refuse l’idée en bloc, elle peut pas se tirer comme ça, peut pas prendre le large. Pas avec tout ce qu’ils ont vécus, pas avec tout ce qu’ils traversé ensemble. Ca lui parait impossible, trop gros pour être vrai. Il a presque envie d’en rire de voir cette blague se jouer devant ses yeux… JUsqu’à ce qu’il entende le hoquet qui traverse la gorge de Daya qui s’échappe de la pièce, fuyant son regard, sa présence comme s’il était la dernière des pourritures. Le regard clair du pompier se déporte sur ce sac presque plein de fringue.

L’indienne veut quitter la pièce mais il l’en empêche avec la ferme intention de ne pas la laisser partir. Pas comme ça.

- Bordel arrête toi deux minutes et écoute-moi !

Toute la situation le dépasse, le rend presque fou. Les mots de la jeune femme se répètent, se répercutent dans son crâne, vient rendre tout ça un peu plus douloureux.

- Tu peux pas partir comme ça, pas POUR ça.

Il écarte les bras, de nouveau animé par quelque chose qu’il ne contrôle pas. Il a l’impression que si elle franchit cette porte, si ce sac quitte cette pièce avec elle, il pourra de nouveau faire une croix sur cette femme qu’il a cherché à conquérir de nouveau quelques mois plus tôt.

- Tu ne vas pas partir pour une simple dispute, pour une engueulade à la con. Juste parce qu’on n’est pas d’accord sur deux trois choses, tu fais ton sac et tu te barres comme ça ?!

Il refuse cette éventualité qui le dépasse complètement, n’imaginant pas un seul instant que Daya ne puisse plus faire partie de sa vie. Il hausse le ton, pas foutu de voir les choses en face ou d’aborder la situation plus calmement. Pourquoi voudrait-elle partir après tout ce qu’ils ont vécu et tout ce qu’ils en ont bavé, bon sang. Il a tout fait pour cette femme, absolument tout. Et elle voudrait le quitter pour un désaccord ? A cause de cette putain d’histoire de Fight Club ? Tout ça lui parait inconcevable, impassable. Toujours face à elle, il ne démord pas, plante un regard brûlant dans le sien, de celui qui ne comprend absolument pas comment toute une histoire peut tout simplement partir en fumée d’un claquement de doigts.

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Daya Laghari

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptySam 14 Avr - 22:25



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Si, elle peut partir comme ça et c'est exactement ce qu'elle va faire parce que là, tout de suite, dans l'instant, elle est persuadée du bien-fondé de ce départ précipité. Il a franchi une limite qu'elle n'avait pas vu venir, en réalité elle n'aurait pas pu et cela même avec la meilleure volonté du monde, imaginer que cet homme-là aurait pu se montrer aussi désobligeant envers elle. On ne parlait plus que de silence imposé, de ressentiments et de chagrin farouchement gardé et entretenu, non là on en venait à un comportement violent et cuisant et ce n'est pas quelque chose que Daya était prête ou à même d'accepter. « Putain Daya arrête ça ! » L'indienne n'en fait rien et continue de se déplacer, se concentrant sur ce sac qu'elle remplit assurément de tout et n'importe quoi, parce qu'elle n'arrive pas à réfléchir correctement, parce qu'elle se sent pressé par le temps, parce qu'elle veut partir maintenant. Néanmoins, elle lui laisse quand même entendre que ce temps elle l'espère, sera utilisé pour vraiment réfléchir à ce qu'il veut, pas seulement avec elle, mais pour lui de façon générale.

Ça lui brise un peu le coeur d'en arriver là, elle n'avait pas imaginé que tout ça pourrait prendre de telles proportions, mais trop de choses semblaient vouloir s'accumuler malgré eux en un sens et elle ne veut pas laisser trop de place à la chance, surtout pas à celle de voir la situation risque d'empiré encore plus. Sa poitrine lui pèse et elle peine à déglutir proprement la gorge douloureusement serrée par le chagrin et la déception. C'est là qu'elle décide de sortir, son sac peut attendre quelques minutes, Josef peut bien lui en accorder tout autant. Elle est presque sur le seuil de la porte de leur chambre lorsqu'il la retient par le bras... « Bordel arrête toi deux minutes et écoute-moi ! Elle se laisse surprendre, ne se débat même pas et le laisse l'obliger à lui faire face comme une vulgaire poupée de chiffon facilement manipulable, elle n'a pas envie de se battre avec lui, pas envie de poursuivre ce dialogue de sourds inutile. Tu peux pas partir comme ça, pas POUR ça. Ça ? Son visage reste impassible, bien que toujours barbouillé de larmes, elle ne réagit même pas, pas encore en tout cas, l'information à visiblement besoin de plus de temps pour monter jusqu'à la partie de son cerveau qui d'habitude fonctionne bien plus vivement. Alors, pourquoi ? Honnêtement Ça lui semble déjà suffisamment sérieux, mais il n'en saisit toujours pas l'ampleur, tout comme il ne saisit toujours pas ce qu'elle essaye de lui dire depuis qu'elle est rentrée, depuis que tout ce merdier semblait prendre l'exacte forme contre laquelle ils luttaient ce soir. Tu ne vas pas partir pour une simple dispute, pour une engueulade à la con. Juste parce qu'on n'est pas d'accord sur deux trois choses, tu fais ton sac et tu te barres comme ça ?! Son ton monte et ses bras s'écartent dans un geste vif, visiblement même la gifle qu'elle lui avait collée n'avait pas réussi à le faire redescendre en pression plus de quelques minutes. Elle ferme les yeux un instant et secoue la tête avant de venir replanter son regard dans le sien. « Je pars pas parce qu'on a deux-trois différents Josef, et ça n'a rien d'une dispute à la con tu le sais pertinemment. Elle marque un court silence, lui laissant l'opportunité de voir de lui-même où ils en étaient arrivés. Je pars parce que t'as besoin d'ouvrir les yeux sur la situation et tu le feras pas si je continue d'encaisser, de te trouver toutes les excuses du monde et de rien dire. Ça t'aide pas et ça ne nous aide pas non plus. Et ce n'était pas faute d'avoir essayé et si certes elle n'avait pas eu l'intention de le mettre face à la réalité aussi vite et de cette façon c'est pourtant cette tournure qui avait pris place et elle ne pouvait que la suivre. T'as pas idée d'à quel point j'essaye d'être là, j'essaye de comprendre et de t'aider, mais ca marche pas, ca change rien du tout... Ses lèvres viennent se pincer en une expression peinée. T'es en deuil et je le comprends et je te reprocherais jamais, mais c'est pas que ça Jo, ça peut pas être que ça....t'as besoin d'aide... Elle sait qu'il risque de s'enflammer et de prendre ses propos de la mauvaise façon, à dire vrai elle est certaine que c'est ainsi que ça se présente dans sa tête, mais tant pis, c'est ce qu'elle pense et si, il y a un moment pour tout mettre sur la table, c'est apparemment celui-ci.  Et moi j'ai besoin de réfléchir, j'ai besoin de souffler...seule...Je sais que tu le comprends pas. Forcément vu qu'elle n'avait pas été vraiment à même de pouvoir se confier à lui sur la moitié des choses qui plus est pénibles qui lui étaient tombés sur les épaules ces dernières semaines et quand bien même elle aimerait pouvoir le faire, ce n'était plus le moment...et c'est pas grave, tout ce que je te demande c'est de te concentrer sur toi...Elle vient poser sa main sur son bras. Je te quitte pas Jo, d'accord ? C'est juste un break...et sa main s'échappe alors qu'elle fait un pas en arrière, passe une main sur son front et vient replacer une mèche de ses cheveux derrière son épaule de façon un peu maladroite. L'indienne pousse un soupire, elle est un peu paumée et si, il y a un millier de choses qu'elle aimerait lui dire, elle sait qu'il n'est pas capable d'entendre quoi que ce soit, pas plus qu'il y a cinq minutes, pas plus qu'il y a deux semaines. On parlera de tout ça quand je reviendrais et j'espère que cette fois, tu seras capable d'entendre ce que j'essaye de te dire. Elle déglutit. J'espère vraiment. » Elle lui jette un regard lassé et retourne vers le lit où elle récupère le pull qui avait manqué le sac de cuir brun et le fourre sans ménagement à l'intérieur.
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Josef M. Miller

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MessageSujet: Re: hush hush darling ft Josef   hush hush darling ft Josef EmptyLun 23 Avr - 13:07

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EXORDIUM.
- Je pars pas parce qu'on a deux-trois différents Josef, et ça n'a rien d'une dispute à la con tu le sais pertinemment.
 
Mais il ne l’admettra pas, refusant de faire face à l’affreuse vérité que tout est entrain de salement lui échapper.  
 
- Je pars parce que t'as besoin d'ouvrir les yeux sur la situation et tu le feras pas si je continue d'encaisser, de te trouver toutes les excuses du monde et de rien dire. Ça t'aide pas et ça ne nous aide pas non plus. T'as pas idée d'à quel point j'essaye d'être là, j'essaye de comprendre et de t'aider, mais ca marche pas, ca change rien du tout...
 
Les mots font mal, blessent, brûlent. Josef se prend la détresse de Daya en pleine gueule et le pompier ne le digère pas, pensant impossible qu’ils en soient arriver là d’un claquement de doigts. Il n’a rien vu venir, bien trop enfoncé dans ses propres démons, ses propres craintes qu’il refoulait comme un con, à se persuadé que tout allait bien.
 
-  T'es en deuil et je le comprends et je te reprocherais jamais, mais c'est pas que ça Jo, ça peut pas être que ça....t'as besoin d'aide...
 
Besoin d’aide ? Non, il n’a PAS besoin d’aide, merde. Dans quelle langue doit-il le gueuler pour qu’on puisse enfin l’entendre et l’écouter ? Il ne dit pas qu’il est dans la meilleure des formes mais merde, il n’est pas non plus un malade mental ou un type ayant soudainement sombré dans l’alcoolisme ! Mais à l’écouter, à LES écouter, c’est l’impression qu’il a. D’être complètement taré, infirme et pas foutu de se démerder tout seul.
 
- Et moi j'ai besoin de réfléchir, j'ai besoin de souffler...seule...Je sais que tu le comprends pas.
- Non, tu crois ?
 
Il lâche ces quelques mots d’un ton acide, bourré de rancune alors qu’il lutte comme un forcené pour ne pas de nouveau implosé, le sang en feu. Il a la sensation que tout cela n’est qu’une putain d’excuse pour prendre le large, que la situation est un prétexte pour fuir, LE fuir et ne plus jamais revenir ici, auprès de lui. Et plus Josef constate à quel point Daya lui échappe, plus l’angoisse grandit, se fait présente. Mais au lieu de lui en faire part, au lieu de se remettre en question, c’est la mauvaise foi qui se présente, comme un mécanisme d’auto-défense, de protection face à ce qu’il l’attend. Elle ne peut pas partir, pas comme ça. Elle reviendra. Demain soir il entendra de nouveau la porte s’ouvrir sur une Daya fatiguée mais avec la volonté farouche de revenir auprès de lui.
A moins qu’il ne fasse face au vide, à l’absence. L’idée lui est inconcevable.
 
- et c'est pas grave, tout ce que je te demande c'est de te concentrer sur toi... Je te quitte pas Jo, d'accord ? C'est juste un break...
 
Break. Le mot tombe aussi soudainement et douloureusement que la gifle de tout à l’heure.
Tout autour de lui glisse, s’écroule, s’échappe. Une pause qu’il voit comme un danger, comme une préparation hypocrite pour une finalité qu’il a l’impression de voir venir gros comme une maison. Elle ne le quitte pas, pas maintenant. Mais ce break ? Une pause pour mieux le jeter comme une vieille merde derrière parce qu’il n’est pas assez à la hauteur, parce qu’elle ne le supporte plus, parce qu’il n’est pas assez parfait.
Josef se sent bloqué dans une cage qui le rend aveugle, incapable de voir les choses telles qu’elles sont, que tout n’est pas irréparable, que tout n’est pas terminé pour autant. Et rien que pour ça, il devrait comprendre que rien ne va depuis la mort de Lou, que tout est entrain de lui échapper. Son job, sa vie sociale, sa propre femme. Et la fureur se fait plus belle, plus violente. L’envie de démolir la pièce, de se démolir lui pour se remettre les idées en place. Il reste fermé, ne prononce pas un mot. Josef a l’impression que s’il ouvre la bouche, ce qui en sortira sera assassin, dévastateur et que tout ça signera la perte définitive de cette femme qui recule, qui le fuit, comme s’il était la représentation même de la peste, de tous ses problèmes.
 
- On parlera de tout ça quand je reviendrais et j'espère que cette fois, tu seras capable d'entendre ce que j'essaye de te dire. J'espère vraiment.
 
Bullshit.
Et elle retourne à ses occupations, continue de faire son sac pour fuir cet endroit, pour le fuir lui. Il ne trouve rien à dire ou peut-être en a-t-il justement trop à balancer. Toute la situation le dépasse, le pompier trop enfoncé dans son propre déni pour ne serait-ce que présenter ses excuses et saisir cette chance pour lui faire entendre qu’il prendra du recul, qu’il fera le nécessaire pour qu’elle lui revienne et que pour la situation s’arrange.
Au lieu de ça, Josef fait demi-tour, furieux, à bout de nerfs. Il a l’impression que son corps est un amas brûlant de violence qui ne demande qu’à s’échapper, s’expulser. Il attrape sa vieille paire de basket, l’enfile d’un geste rageur avant de mettre sa veste sur ses épaules, ne prêtant pas attention à Ischia qui est toujours sous la table de la cuisine, préférant se faire petite face à la colère de son maitre et à cette ambiance électrique qui plane dans le domicile depuis plusieurs jours maintenant. C’est trop pour lui, trop à entendre et à encaisse, à subir.
 
Il sort de l’appartement, claque violemment la porte derrière lui. Sans même un mot, un au revoir. Parce qu’elle sera encore là quand il reviendra, qu’elle ne partira pas. Où est-ce qu’elle irait de toute façon. Ils vivent dans son appartement à elle. Si une personne doit partir, c’est lui. Et Josef y songe une fraction de seconde, se dit qu’il serait peut-être bon pour lui, pour eux qu’il prenne sa moto et qu’il embarque pour quelques jours loin de tout comme il avait l’habitude de le faire avant qu’il ne perde la mémoire, s’il en croit ses proches.
Daya ne le quittera pas, il n’y aura ni break, ni connerie de ce genre. Le pompier va prendre l’air, lui laisser de l’espace au moins deux bonnes heures pour qu’elle revoit sa décision et pour que lui-même puisse souffler, reprendre ses esprits après tout ce qu’il vient de se prendre dans la gueule. Il part faire un tour au parc, cours un peu pour évacuer mais ce qui le démange réellement, ce sont le bout de ses doigts, ses phalanges. L’ensemble de ses bras qu’il aimerait élancer de nouveau sur la gueule d’un inconnu pour évacuer la colère et toute cette frustration qui le bouffe. Il est tenté d’y retourner, d’envoyer un message à Elijah mais il sait que s’il retourne chez Daya dans un état qui laisse à désirer, il risquerait de la voir définitivement partir.
 
Les heures s’écoulent, peut-être même plus que les deux souhaitées et c’est d’un pas trainant, épuisé, qu’il rentre. La colère est redescendue, Josef a l’esprit un peu plus clair. Il se dit qu’il serait peut-être judicieux de proposer à Daya de l’emmener au resto, d’aller voir un film, pour lui montrer qu’elle existe toujours, qu’il a envie que les choses s’arrangent sans vraiment prendre conscience que la solution ne se trouve pas là, pas dans ces gestes. Il ouvre la porte avec son jeu de clé, ferme derrière lui. Ischia vient l’accueillir gentiment, Josef lui adresse une caresse sur la tête avant de prendre conscience que les lumières sont éteintes et qu’un silence pesant empli l’appartement.
 
- Daya ?
 
Ca ne sert à rien de l’appeler. Comme ça ne sert à rien de tenter de la joindre puisqu’il tombe directement sur sa messagerie. Le sac n’est plus là, quelques affaires ont disparu de l’armoire comme tout à l’heure où il l’a laissé en plan par colère. Josef a l’impression que le sol s’ouvre sous ses pieds, que son corps entier s’affaisse, perd de son essence. Epaules abattues, il fait face à ses erreurs, son aveuglement de croire qu’elle resterait toujours là, non loin de lui. Prend conscience à quel point la situation est bien plus désastreuse qu’il ne voulait bien l’entendre. Il se prend cette solitude en pleine gueule, cet abandon justifié comme un uppercut qui le laisse sur le carreau alors que d’un geste lourd, le pompier se laisse tomber sur le canapé.
 
Elle reviendra, demain. Il va lui laisser la soirée, la nuit pour respirer et demain matin, il tentera de nouveau de la joindre pour s’excuser, lui dire qu’ils peuvent discuter, se retrouver, arranger tout ça. De belles illusions qu’il se jette à la gueule pour ne pas faire face à la réalité de la situation, celle qu’il a proprement détruit.
 
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