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 a little piece of heaven | saoirse

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Ronnie Dawson

Ronnie Dawson
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MessageSujet: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyLun 12 Mar - 0:08



ACTE O - FLASHBACK
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EXORDIUM.

Il titube, il titube parce que la force dans ses jambes semblent s'estomper au fur et à mesure qu'elle l’entraîne, au fur et à mesure qu'elle le traîne. Et Ronnie, il suit. Il suit parce qu'il n'a pas la foi de dire non, parce qu'il n'a pas l'envie de dire non. Il croit encore ressentir sa langue contre son lobe, contre son cou, celle qui s'était perdu jusqu'aux abords de ses lèvres ; celle qui s'était trouvée contre la sienne dans une presque inconscience de sa part. Réveillé parce que bousculé, réveillé parce qu'elle a choisi de le lever. Et il marche, le fantôme de cette soirée, il marche parce qu'il croit pouvoir s'amuser. Et il ne se souvient pas, il ne se souvient pas de cette brume installée le long de ses yeux fatigués. Les autres fois n'ont jamais été comme ça. Les autres fois, celles qui ne se rappellent plus à sa mémoire ; pas plus que son nom, du pourquoi il se tient encore ici, ses possibles raisons. Il n'en a pas, Ronnie. Il n'en possède pas, venu uniquement dans le but de se perdre une énième fois. Et il s'est perdu, les yeux clos, le souffle court et le palpitant qui frappe. Qui frappe, encore et encore. Il frappe à l'en faire souffrir dans sa perdition, dans ses ultimes efforts pour se raccrocher aux dernières étincelles de raison... qui s'éteignent aussi brutalement qu'elles lui sont apparues. Et puis, plus rien. Plus rien si ce n'est le néant d'un soir, le crépuscule le plus sombre, la nuit noire. Ronnie déambule, Ronnie s'essaie à parler, à hurler mais rien, rien ne vient trahir le silence ici installé. Rien, pas même sa panique, tout ce qui se manifeste sans qu'il n'en ressente le moindre sursaut. Rien. Rien. Rien. Et il lutte, Ronnie, il lutte au plus profond de lui. Mais le cauchemar persiste, le cauchemar perdure. Et le chute se faire dure. Brutale quand elle en vient à le laisser ça, dans ces abysses glaciales. Là où rien ne subsiste. Non, rien. Rien, il comprend, se souvient. Ronnie se souvient de cette dernière parcelle de vie qui combattait entre ses propres mains, sa propre vie à mi-chemin. Le souffle court, le cœur qui bat à s'en fracasser la cage thoracique, le cœur qui essaie de se faire entendre alors qu'aucune mélodie ne s'en échappe, alors que rien ne parvient jusqu'à lui. Rien, une fois encore. Rien si ce n'est cette perte et ces hurlements silencieux qui brûlent sa gorge en vain. Et dans ses songes, ses pensées, sa vue se brouille, ses sens s'amenuisent aussi certainement que ses forces. Le peu de force qu'il semblait finalement lui rester. Ronnie s'est perdu dans sa stupidité, dans tout ce qu'il s'était promis d'arrêter, ces lignes qu'il avait juré de ne plus retrouver. Limites dépassées, promesses bafouées. Et si Irene savait, et si ses parents le trouvaient ? Ou si personne, cette fois, ne s'en souciait ? Parce qu'il mérite son sort, ne l'a que trop cherché. Parce qu'il mérite cette fin, l'ayant que trop provoqué. Il est le seul qu'il puisse blâmer.

C'est une luminosité brutale qui le ramène à lui, qui ravive un peu de clarté dans son monde brisé. La douleur est intense, vivace ; plus que tenace. Elle vient s'emparer de lui, brûler chaque de ses membres qu'il croit ressentir en essayant de vainement bouger. Aucune réaction de la part d'un corps qui lui échappe, qui lui semble si lourd ; tellement lourd. La panique dans le creux de la gorge et le membre sous sa poitrine qui s'alarme, qui s'alarme avec tellement d'intensité. Il craint la mort, ses conséquences. Il craint le fin de toutes ses chances. Ronnie se souvient. Ronnie ne fait que se souvenir, de chaque instant, de chaque faute, de chaque verre avalé parce que abruti par leurs effets. Et elle. Elle qui se dandine. Elle qui se perd contre lui. Elle qui s'offre une place dans ce misérable instant de sa vie. Elle qui en vient à l’entraîner, à l'embrasser, à lui offrir bien plus qu'une étreinte passionné, un cachet contre sa langue administré. Il n'a pas résisté, n'a fait que succomber. Et la panique qui tambourine, la panique qui essaie de raviver chaque parcelle de sa conscience encore inerte et bloquée. Ronnie peine à pleinement ouvrir les yeux, sentant ses paupières se faire plus lourde que jamais. Et dans son maigre champ de vision on s'active, on va et vient au-dessus de sa carcasse paisible ; celle qui se repose sur son lit de mort, lui semble-t-il. Alors elle est là, sa fin ? Elle se dessine enfin ? Curieuse de le voir réagir, curieuse de le voir la ressentir. Tortionnaire et pourtant salvatrice. Dans leurs danses folles, là, au-dessus, il croit entendre son nom, il croit percevoir quelques brides de conversations. Lointaines, trop lointaines, à la surface des eaux troubles qui se sont faites siennes. Ronnie s'essaie à écouter bien qu'il peine. Qu'il faibli, qu'il baisse les bras quant à cette possible envie. Il n'est pas sûr de vouloir entendre, il n'est pas sûr de vouloir davantage comprendre. Mais comprendre quoi, finalement ? Et ce cœur qui continue de taper, de taper comme pour le briser, le faire plier. Ou peut-être est-ce les mouvements réguliers qu'il sent sur son torse s'activer ? Le doute, les questions lentes et lourdes dans sa tête tandis que sa trachée recommence à brûler. Elle brûle encore et encore, elle rappelle à sa mémoire ce brasier avalé ; tout cet alcool ingurgité qu'on lui fait finalement recraché. Et Ronnie s'effondre, de nouveau, Ronnie perd connaissance pour peut-être la troisième fois d'affiler. Et ce néant insistant, la matérialisation même d'un trop plein de tourments. Ronnie se bat, tente de tendre les bras. Ronnie s'essaie à se faire entendre ici bas, croyant ressentir une brève présence finalement au bout de ses doigts. Et l'espoir qui se ravive, cette volonté de vivre. Et l'espoir qui se renforce, qui tente à faire se soulever ce torse. Vaincre pour revenir, prier dans son inconscience pour s'épargner le pire. Une dernière chance, rien qu'une dernière.        
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Saoirse Fuller

Saoirse Fuller
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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyLun 19 Mar - 18:42


Une énième nuit de garde au service des Urgences de Chicago. Pour le moment, tout est calme. Personne n’ose en parler, évoquer le sujet, par peur que tout s’accélère tout à coup et que le rythme infernal reprenne. Saoirse est vautrée sur le sofa de la salle de repos, ses jambes croisées sur une chaise devant elle alors que sa collègue et amie, Olivia, est étendue sur elle, sa tête reposant sur ses cuisses. Elles feuillètent un magasine en se gavant de sucreries.
« T’es sur une île déserte avec un homme magnifique. Tu préfères qu’il ait la tête d’un poisson et un corps de dieu grec ou qu’il ait une tête de pur beau gosse, mais un corps de poisson. »
« Est-ce que les poissons ont des gros pénis ? »
Olivia se contente d’éclater de rire et Saoirse choisi l’option numéro une, avant de se lancer à son tour dans une question stupide à laquelle il est pratiquement impossible de répondre.
Elles sont en train de se bidonner comme deux parfaites idiotes en manque de sommeil lorsqu’un infirmier vient leur signaler qu’un patient arrive. Les deux jeunes femmes échangent un regard entendu et soupirent en même temps. Elles se remettent sur leurs pieds et quittent à regret la salle de pause des infirmières où elles s’étaient planquées pour retourner au bureau.
« On a des infos ? » se renseigne Saoirse, la mort dans l’âme en venant s’appuyer mollement au bureau de réception, sous le regard noir de l’infirmière en chef. « Quoi ? »
« Un peu de tenue ? »
« Il est presque trois heures du mat… La seule tenue qui devrait être autorisée à cette heure, c’est le pyjama ! »
L’infirmière tique mais sourit tout de même avant de lui annoncer ce qui arrive. Saoirse s’entend plutôt bien avec elle. Habituellement, son franc parler dérange mais l’infirmière en chef est une aussi grande gueule que la petite blonde et le courant est bien passé entre elles. Heureusement parce que si elles n’avaient pas été alliés, elles auraient été de redoutables ennemies l’une pour l’autre…
« Intoxication éthylique probable » répète-t-elle, avant de pousser un soupir. « Super, j’ai plus de blouse de rechange. Si je me fais vomir dessus, j’adopte le style pyjama, j’annonce ! »
« Tu parles de ta combi licorne en lycra ? »
« Fais gaffe, j’ai cru sentir du jugement dans le ton que tu as employé Liv… »
« Dans mon ton ? A moi ? Naaan, jamais ! »
Elles plaisantent à trois pendant quelques instants encore, jusqu’à ce que les portes s’ouvrent et que le patient leur soit déposé.
« C’est partie… »

« Homme, vingt-sept ans. Trouvé sans connaissance par une copine qui appelé les secours. D’après elle il avait ingur… »
« Ronnie ? »
« Tu connais ce type ? » grimace Olivia en fronçant son nez, dérangé par les relents acides de vomi qui leur parviennent et se mêlent à l’odeur forte d’alcool qui se dégage du corps du rouquin.
« Ouais » soupire Saoirse qui ne le voit pas passer les portes du CMC dans cet état pour la première fois, malheureusement. Son ami n’en est pas à son coup d’essai et l’envie de lui coller une bonne gifle la démange… Mais il y a le vomi, les morceaux d’elle ne sait quoi qui se perdent dans sa barbe et la dissuade de le toucher. « Ton vomi te sauve la mise Ronnie-chéri » marmonne-t-elle en terminant de suivre les brancardiers jusqu’au box où ils le déposent.
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Saoirse et Olivia enfilent des gants et aident les deux hommes à transférer le poids mort que représente son nouveau patient jusqu’au lit qui va lui être attribué pour les prochaines heures.
Les gars terminent leur rapport, la rassure sur le fait qu’il n’a (d’après le témoin) pris aucun médicament et aucune drogue) se font signer une décharge et repartent avec leur brancard, laissant l’infirmière et l’interne seules. Saoirse commence alors son examen, examinant les pupilles de Ronnie et essayant de le réveiller pendant que sa camarade prépare de quoi surveiller ses constantes.
Saoirse tente de ramener Ronnie à lui en lui parlant, en le stimulant, et elle finit par obtenir une vague réponse, des grognements et quelques mouvements. Sitôt qu’il est branché au monitor, elle charge Olivia de relever les données sur l’écran et prend son matériel pour effectuer une glycémie. D’abord au doigt, puis veineuse, afin d’être certaine des résultats. Elle en profite pour faire une ethanolémie et confie les fioles contenant le sang de son patient à l’infirmière pour qu’elle les porte au laboratoire d’analyse.
« Demande quand même une analyse toxicologique. »

Maintenant en tête à tête avec son amie, elle recommence à essayer de le stimuler. Et ça fonctionne. Ronnie se redresse, ouvre les yeux et…lui vomi copieusement dessus.  
« Ronnie ! Putain de ta RACE ! » jure-t-elle alors qu’il retombe déjà sur le matelas, marmonne quelque chose et sombre à nouveau dans l’inconscient. Saoirse prend une grande inspiration, le regrette immédiatement à cause de l’odeur et soupire en faisant gonfler ses joues. Agacée, elle se débarrasse de sa blouse et appelle l’équipe de nettoyage via l’interphone avant de s’occuper elle-même de la toilette sommaire de son ami, qu’elle insulte copieusement au passage.
Elle demande de l’aide pour parvenir à le débarrasser de ses vêtements crasseux et lui faire enfiler la tenue règlementaire. En plus d’un accessoire qu’il va certainement adorer… Une couche pour adulte. Une menue victoire pour l’irlandaise qui imagine la tête qu’il fera en s’en rendant compte. Cela fait, elle le perfuse et doit s’y reprendre à deux fois pour y parvenir.
Cela fait, elle lui installe une couverture chauffante dessus pour éviter qu’il tombe en hypothermie puis va discuter avec Olivia un peu plus loin. Elles quittent le box et vont s’occuper d’autres patients pendant qu’il cuve tranquillement son alcool, en attendant de recevoir les résultats des examens qu’elle a demandés.
La soirée continue d’avancer et Saoirse vient régulièrement s’assurer de l’état de Ronnie qui s’éveille une fois ou deux, observe le décor, mais se rendort avant qu’elle ait pu interagir avec lui.
Il est pratiquement huit heures du matin quand il reprend conscience et semble plus alerte que toutes les fois précédentes. Saoirse se trouve à proximité à nouveau et salue Olivia qui va rentrer chez elle. L’irlandaise, elle, va s’attarder encore un peu pour s’assurer de l’état de Ronnie et, éventuellement, le raccompagner chez lui quand il en sera capable.
Assise au bord de son lit, elle attrape sa main dans la sienne et la lui presse pour lui signaler sa présence.
« Hey, tu m’entends Bébé Ours ? » lui demande-t-elle en le voyant ouvrir un œil un peu vitreux, visiblement groggy. Mais il a de la chance, grâce à la perfusion de glucose et de différentes vitamines qu’elle lui a filé, il n’aura pas à assumer de gueule de bois en se réveillant. La magie de la médecine moderne… « Ronnie ? Tu me remets ? » lui demande Saoirse en voyant qu’il émerge encore un peu. « C’est Saint Pierre qui te parle… Tu as été un vilain garçon et il va falloir payer maintenant. »


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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyVen 23 Mar - 16:49



ACTE O - FLASHBACK
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EXORDIUM.

Encore une, en tout cas. Une foutue chance, parmi tant d'autres à lui offrir. Ronnie s'éveille, doucement, sûrement. Il laisse se dissiper l'effroyable néant mais, les paupières à peine ouvertes, il se défait de l'idée de chercher où on l'a mené. Parce que la lumière agresse, brûle la rétine qui peine à s'en remettre. Il lui faut plusieurs secondes, un petit moment pour pleinement se réveiller, accepter que rien ne lui ait été enlevé ; de ce qu'il croit, en tout cas, s'offrant le droit de bouger légèrement sous ses draps. Un soupire, la gorge sèche qui irrite, qui brûle, qui rappelle la dure soirée de la veille et les souvenirs déjà effacés. Ronnie déglutit, tente de se remettre un peu la fin ; en vain. Et, au fur et à mesure que ses sens se raniment, il comprend pourquoi. L'odeur, la température, l'ambiance qu'il croit percevoir au-delà des murs rapprochés qu'il croit deviner. Un haut le cœur, l'envie de vomir qui revient bien qu'il n'y cède pas. Il a fallu qu'on le traîne jusque-là, possiblement à bout de bras ; et à y songer, c'est le sien qu'il relève comme dans l'espoir de s'assurer qu'il n'a rien jusqu'à se rendre compte de la perfusion qui y règne. « Putain... » Et c'est peu dire en sachant l'état dans lequel il s'était trouvé, cette perdition totale déjà caressée par le passé. Un énième soupire et la lucidité qui peine à se concentrer, l'attention qui va, vient, s'enfuie aussi certainement qu'elle revient. Et elle s'alarme, cette dernière, quand une présence s'impose, rappelle son regard à la lumière qui commence à envahir l'espace qu'il anime ; connement, pour ne pas mentir. « Hey, tu m’entends Bébé Ours ? » Il croit reconnaître la voix, la teinte de cette dernière derrière l'ombre qu'elle est encore, sa vue abîmée, fatiguée, embrumée. Alors il s'offre encore quelques instants, rien qu'un moment, la main dans la sienne, pressant à son tour comme dans l'espoir qu'elle attende. Qu'elle attende juste un instant. Un seul putain d'instant maintenant qu'il en possède encore. « Ronnie ? Tu me remets ? » Il essaie de parler mais les mots ne viennent pas encore, pas aussi naturellement que le juron échappé un peu plus tôt. Non, il a l'impression que sa tête tourne un peu malgré les autres effets qui ne viennent pas encore, qui ne viendront pas. Il s'en souvient maintenant. Ça lui revient, tout doucement. « C’est Saint Pierre qui te parle… Tu as été un vilain garçon et il va falloir payer maintenant. » Et, enfin, un sourire, l'impression que sa raison renfile son tablier, qu'elle en vient à l'aider, rattraper cette inertie essuyée. Il lui faut prendre sur lui, parvenir à se remettre de l'impression lourde qui pèse sur ses épaules, sur la moitié de son corps sur lequel la pression irait aisément se comparer à d'immenses plaques de taule.

« Je peux payer en nature, du coup ? Parce que niveau fric, je crois que j'ai tout dépensé hier soir... » Il la cherche, sa gifle. Il la cherche dans ses mots mal choisis, dans cette phrase encore tremblante. Ronnie joue l'insolant, l'innocent. Ronnie se risque à détendre une atmosphère tout de même sérieuse ; ou qui en nécessiterait, en tout cas, du sérieux. « Merde, j'ai mal partout... » Qu'il laisse entendre, venant geindre en se redressant au mieux, gardant néanmoins la main de la jeune femme dans la sienne, réel lien entre cette réalité et celle qu'il aurait pu laisser s'installer. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même et pourtant, pourtant il irait presque blâmer ceux qui l'ont poussé à se tenir-là, ceux qui ont appelé pour l'épargner d'un potentiel trépas. Et si l'idée se fait tenace, Ronnie parvient tout de même à se raisonner, intérieurement se faire entendre qu'il est le seul à condamner ; ça malgré cette incapacité à gérer la moindre responsabilité. « Y'a moyen qu'on me débranche, j'suis pas à l'aise avec tout ça là. » D'un bref geste de la main il désigne les moniteurs qu'il croit entendre, les fils qui devant lui continuent de pendre. Il en tousse malgré sa gorge lacérée, cette impression d'avoir avalé tout un brasier. « S'te plaît, juste ça. J'accepte le moindre toucher rectal que tu veux, toutes les fouilles au corps, tous les autres examens que t'as envie de me faire passer inutilement mais pas ça. » Et il peine même à regarder son bras, le gros tatoué, la phobie des aiguilles derrière ce masque de pseudo virilité. Pourtant, pourtant il fait au mieux pour prendre sur lui, pour dépasser la panique que ça insuffle en lui que de savoir quelque-chose de planter là, au beau milieu de son bras. Ronnie y est déjà passé, ne parvient toujours pas à s'habituer. Et s'il sait Saoirse comme sachant être compatissante, il doute qu'elle puisse l'être au vu de ce qui l'a mené jusqu'ici. « Ne m'oblige pas à hurler à l'aide comme un dératé ; menace inutile parce qu'il n'en aura pas la force, parce que sa voix ne portera pas si loin qu'il ne le prétend. Ronnie se plaint, seulement, parce qu'il n'a plus que cela pour se défendre, pour pleinement se réveiller, pour donner l'impression que tout ira bien dès lors qu'ils se décideront à le relâcher. Et quand il va pour se redresser un peu plus, cherchant à s'asseoir, à tenter le diable malgré son incapacité encore à bien voir, il la sent, la première vengeance de celle qui l'a probablement recueilli à son arrivée. Qu'est-ce que c'est que cette merde ? » Il désigne ce qu'ils ont dû galérer à lui mettre, cherchant des explications sur les traits de la jeune femme qu'il parvient enfin à presque voir entièrement. « Tu te fous de moi ? »        
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Saoirse Fuller

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physique : une mèche de ses cheveux a viré au blanc suite à un grave accident qui a failli lui être fatal, depuis la jeune femme fait des couleurs et adore une chevelure peroxydée / elle a reçu une balle en pleine poitrine le 30/11/17 et porte depuis les cicatrices d'une opération à coeur ouvert

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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptySam 31 Mar - 10:13


« Je peux payer en nature, du coup ? Parce que niveau fric, je crois que j'ai tout dépensé hier soir... »
Saoirse se contente de lever les yeux au ciel. Pas de gifle pour Ronnie, elle a entendu bien pire sortir de sa bouche et, une part d’elle est malgré tout soulagé de le voir être assez conscient pour se permettre un trait d’humour. Un humour de merde mais c’est de Ronnie qu’on parle donc…    
L’irlandaise l’observe alors qu’il lui signale qu’il a mal partout et commence à geindre. Elle garde la bouche fermée mais n’en pense pas moins… Il a eu de la chance. Voilà ce qu’elle en pense. Il aurait pu chuter et s’ouvrir le crane, se vider bêtement de son sang dans un endroit isolé, sans personne pour le trouver et lui prodiguer les soins nécessaires à son état. Il aurait pu s’étouffer dans son vomi et mourir comme un parfait imbécile à cause d’une intoxication à l’alcool. Il revient de plus loin qu’il ne l’imagine sans doute et l’interne le lui fera savoir sitôt qu’il sera en mesure de véritablement l’écouter. Si elle se lance maintenant dans un discours moralisateur, la petite blonde sait que ses propos vont entrer dans une oreille de cet imbécile pour mieux sortir dans l’instant par l’autre.
Son ami se redresse un peu, observe sa perfusion, le doigt sur lequel elle a placé un capteur puis grimace un peu avant de lui faire savoir qu’il aimerait être débarrassé de toute ça. Parce qu’il n’est pas très à l’aise avec tout ça.
« Ben voyons » commente-t-elle simplement, jetant un coup d’œil à sa montre pour noter son heure de réveille dans le dossier qui repose sur le plan de travail un peu plus loin et vers lequel elle dirige ses pas.
Il continue de se plaindre, tente de négocier et Saoirse l’écoute d’une oreille distraite, se concentrant sur ce qu’elle écrit plutôt que sur les idioties qu’il profère en se pensant certainement très fin.
« Ne m'oblige pas à hurler à l'aide comme un dératé » la menace le rouquin, pensant que ça aurait un peu de pids dans la balance. Ca n’en a aucun.
« Fais donc ça, je me ferai un plaisir d’appeler la sécurité. Ils m’apporteront de magnifique bracelet pour te clouer à ton lit » commente Saoirse sans aucun remord, en cliquant sur l’embout de son stylo pour en faire disparaître la mine, avant de le glisser dans la poche avant de sa tenue. Elle referme le dossier de son ami et lui redonne sa pleine attention…
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…Juste à temps pour constater qu’il vient de découvrir son accoutrement. Un sourire moqueur tente d’apparaître sur ses lèvres couvertes d’un soupçon de rose. Elle le ravale bien vite pour ne pas TROP provoquer son ami. Son but est tout de même de l’empêcher de se remettre dans ce genre de situation et de lui faire réaliser son sérieux.
« Qu'est-ce que c'est que cette merde ? » lui demande-t-il sèchement, désignant ce qu’il porte en guise de slip. « Tu te fous de moi ? »        
« En aucun cas. C’est la procédure mon grand. Tu n’étais pas en état de tenir debout et encore moins dans celui de te déplacer jusqu’à des toilettes. Tu n’étais même pas assez conscient pour nous réclamer un urinoir… Alors j’avais deux options : te placer une couche ou une sonde urinaire. J’ai été gentille et j’ai opté pour cette option là » lui explique-t-elle sans se démonter, se rapprochant de lui et désignant à son tour ce qu’il a entre les jambes. « Tu n’es pas à l’hôtel Ronnie, tu es à l’hôpital. Tu penses qu’on a des fringues de rechange à fournir à tous nos patients alcoolisés qui se font dessus ? Tu aurais préféré te réveiller dans ton jean plein de pisse avec ton teeshirt couvert de vomi sur le dos, hm ? » lui demande-t-elle, les sourcils haussés dans une moue défiante, et les bras croisés sur sa poitrine. « Au fait, tu m’as gerbé dessus et moi aussi j’ai du me changer. Je ne vais pas m’attarder là-dessus mais ça n’avait rien d’agréable, tu peux me croire. Maintenant on va passer à autre chose, tu vas arrêter de te plaindre de mon boulot et m’expliquer ce que tu fais dans mon service dans cet état lamentable ce soir pendant que je te débarrasse de ça. Au fait, c’est grâce à cette perf’ que tu détestes que tu n’as pas un mal de crâne carabiné. Je t’en prie, ça m’fait plaisir » ajoute-t-elle avec sarcasme, avant qu’il ait pu la remercier. Ce qu’elle doute un peu qu’il fera.
Elle se rapproche avec son matériel et, ses gants enfilés, le débarrasse de l’aiguille à son bras pendant qu’il reprend la parole, veillant à ne pas le faire inutilement souffrir. Elle a un sale caractère mais n’est que rarement gratuitement méchante.  

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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyVen 6 Avr - 20:02



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EXORDIUM.

« En aucun cas. C’est la procédure mon grand. Tu n’étais pas en état de tenir debout et encore moins dans celui de te déplacer jusqu’à des toilettes. Tu n’étais même pas assez conscient pour nous réclamer un urinoir… ; et, en soit, elle n'a pas tord. C'est ce qu'il essaie de faire valoir dans sa tête malgré l'envie de râler qui continue de se manifester, malgré cette impression que déjà, il pourrait remuer ciel et terre pour ne serait-ce que s'en séparer. Dans d'autres conditions, d'accord, mais là. Là, sans qu'il n'ait été en mesure de réclamer ce genre de bêtises, sans qu'il n'y ait consenti. Non, il secoue la tête simplement, laissant la voix de la belle se déverser jusqu'à lui pour rappeler à quel point il peut être un déchet. Parce qu'il n'a rien contrôlé, parce qu'il n'a rien géré. Pas le moindre verre offert, pas le moindre gramme immiscé en son sang qu'il a laissé faire. Alors j’avais deux options : te placer une couche ou une sonde urinaire. J’ai été gentille et j’ai opté pour cette option là. » Il marmonne dans sa barbe, essaie de se faire à l'idée qu'elle ne risque pas de le lâcher. Parce qu'elle continue, elle continue de lui foutre le nez dans sa merde comme dans l'espoir de le voir se décomposer sous sa culpabilité. Mais elle ne vient pas encore, Ronnie n'a conscience de l'état dans lequel il se trouvait hier soir. Ou peut-être que si, mais en cela se résume le court de sa vie. « Au fait, tu m’as gerbé dessus et moi aussi j’ai du me changer. Je ne vais pas m’attarder là-dessus mais ça n’avait rien d’agréable, tu peux me croire. Il en baisse la tête, réprime un sourire qu'il sait malvenu, il est stupide mais pas téméraire. Ronnie sait quand il ne doit pas abuser et là, là se trouve ce fameux moment. Alors il s'abstient, faisant au mieux pour ne toujours pas tourner son regard vers son bras, son bras qu'il sent s'engourdir au fur et à mesure qu'il imagine ce qui s'y tient. C'est la raison pour laquelle il s'accroche finalement à Saoirse, Saoirse et ses sarcasmes, Saoirse et ses réprimandes. Maintenant on va passer à autre chose, tu vas arrêter de te plaindre de mon boulot et m’expliquer ce que tu fais dans mon service dans cet état lamentable ce soir pendant que je te débarrasse de ça. Au fait, c’est grâce à cette perf’ que tu détestes que tu n’as pas un mal de crâne carabiné. Je t’en prie, ça m’fait plaisir » Il laisse un gémissement plaintif s'extraire d'entre ses lèvres tandis qu'il cherche ses mots, une excuse... ou même la vérité. Mais rien, rien ne vient dans sa tête s'illuminer. Parce qu'il ne se souvient plus, plus de rien si ce n'est de quelques brides, quelques flashs. Quelques images qui s'entrechoquent dans sa tête pour ne laisser qu'un flou des plus totales. Elle a été dure cette soirée, le roux en ayant possiblement bien trop profité. Mais avant, avant, il sent que d'autres choses sont à faire entendre, d'autres choses qu'il ne savait pas comment dire.

« C'est pas ça... je supporte juste pas ça ; chose vraie qu'il vient faire entendre, désignant d'un rapide geste de la main ce qu'elle défait de sa peau, ce qu'elle éloigne de lui pour enfin le soustraire aux hauts le cœur qu'il sentait remonter. C'est gentil mais, au pire, c'était le risque que d'l'avoir cette gueule de bois... » Des mots qui, en soit, pourraient être des excuses dans une reformulation. Parce qu'il est encore un peu ailleurs, cherchant à deviner les raisons quant à cette fin de soirée ratée. Ronnie y pense, y réfléchie, tente de se souvenir de la moindre seconde parce que, dans sa tête, rien n'a changé de d'ordinaire ; il n'a joué que sur la même quantité de verres. « Et, j'en sais rien Saoirse. J'en sais foutrement rien. On est juste sortis, comme ça, comme d'hab' mais là j'me souviens pas. » Qu'il ose faire entendre, qu'il ose dire, sachant que mentir ne serait pas forcement la meilleure de ses idées. Ronnie limite la casse, ou la provoque seul ; après tout, autant mettre les pieds dans le plat plutôt que laisser le suspens se faire créatif dans la tête de la petite blonde. « J'me souviens juste avoir rencontré une gonzesse et puis plus rien. J'crois qu'on est monté... ; une pause, le roux qui réfléchie, qui ferme les yeux comme pour réprimer cette impression d'avoir encore un peu de whisky le long des lèvres. Non, j'en sais rien. J'peux même pas te dire pourquoi j'suis venu te dire bonjour, tu vois. Tu me manquais... » Il ose, il ose l'humour, loin d'être à même d'imaginer l'état dans lequel il était. Parce que ça aurait pu être pire, parce qu'il aurait pu ne plus pouvoir rien dire ; ni même en rire. Et, à y penser, il s'attend à une claque, une remise en place. De quoi lui rappeler qu'à jouer de la sorte, il finira un jour par tout perdre. A commencer par ces âmes-là, celle-ci même dont l'attention vers lui s'est tournée. C'était déplacé, il l'admet bien qu'en silence, ce sourire en venant à se faner. « Désolé. »        
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Saoirse Fuller

Saoirse Fuller
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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyDim 29 Avr - 11:28


Saoirse extraie donc l’aiguille tant redoutée par son ami et se débarrasse de tout le matériel usagé pendant qu’il reprend sa litanie. Il l’accuse presque de ne pas l’avoir laissé assumé ses erreurs. Elle lui jette un regard torve, tique, puis reprend ses tâches pour ne pas perdre le fil malgré la fatigue qu’elle a accumulée au cours de sa garde et des précédentes. Elle ne lui accorde qu’une attention modérée, consciente que, de toute manière avec la quantité d’alcool mesurée dans son sang cette nuit : il n’aura sans doute pas gardé beaucoup de souvenirs de sa petite sauterie. Et puis au fond, l’interne n’est même pas certaine d’avoir envie d’entrer dans le détail…surtout pas avec lui. Ronnie est un garçon du genre salace, qui aime conter ses exploits, sans pudeur aucune et en en rajoutant une petite couche, histoire de ! Ca l’amuse en tant normal d’entendre ses récits, mais ce soir il s’est mis en danger et rien de ce qu’il dira ne sera vraiment désopilant.
Le rouquin tente tout de même de faire de l’humour, mais ça ne passe pas. Saoirse jette un nouveau coup d’œil agacé au jeune homme qui, décidément, ne se rend pas compte du mauvais pas qu’il vient d’effectuer. Pas en ricanant (même si c’est aussi le cas) mais en ingurgitant une telle quantité d’alcool et en la mixant avec au moins une substance psychotrope. Elle ignore encore laquelle mais les résultats de son analyse ne tarderont pas à lui révéler laquelle…
« Désolé. »    
« Ah ! Quand même » sourit ironiquement la jeune femme, levant son poignet pour jeter un œil à sa montre. « Il t’a fallut seulement six minutes pour me présenter des excuses. Elles ne ressemblent à rien mais je suppose que je vais faire avec. »

Gardant ses gants, elle va chercher un sac poubelle blanc contenant les affaires de Ronnie.
« Bon, voyons si tu peux… Oh la vache ! » grimace-t-elle en ouvrant le sac qu’elle referme aussitôt, avant de plaquer son poignet contre le bas de son visage. « OK, y a rien de récupérable. Je vais t’apporter une blouse. »
a little piece of heaven
ronnie & saoirse

Une odeur de bile flotte maintenant dans l’air. L’irlandaise soupire et demande à son ami s’il souhaite conserver ses fringues pleines de vomi pour les laver ou s’il veut s’en débarrasser.
« Je vais aller chercher tes effets personnels dans le coffre et te trouver de quoi t’habiller. Tu vas pouvoir aller prendre une douche. Ca te fera du bien… Et au reste du monde aussi. Insiste bien sur ta barbe surtout » le taquine encore Saoirse en quittant la chambre du patient pour aller faire tout ce qu’elle lui a annoncé.
Elle passe à l’accueil et va demander à la responsable du coffre de lui rendre les affaires de Ronnie (bijoux, portefeuille, portable, etc.) puis va lui prendre une tenue dans la réserve. Elle n’a pas de sous-vêtements à lui fournir mais elle suppose que se balader en blouse légère ne fera pas peur au grand rouquin… De toute façon, elle compte le raccompagner directement chez lui et il n’aura pas beaucoup de trajets à parcourir.
Elle revient dans la chambre et le trouve assis au bord de son lit de fortune, l’air un peu plus alerte que précédemment.
« Tiens. Vérifie qu’il ne manque rien. Enfin si t’arrives à te souvenir de c’que tu avais sur toi hier soir… »
Elle va ensuite pianoter sur l’ordinateur disponible dans la pièce pour mettre à jour son dossier, pendant qu’il fouille dans la pochette qu’elle lui a remise. Trois minutes s’écoulent avant que Saoirse ne reprenne la parole.
« Bien. Essaies de te lever. Normalement, tu devrais en être capable mais va doucement quand même. Fixe un point devant toi » lui intime-t-elle l’ordre en se rapprochant, prête à le soutenir au cas où. Mais il a bien dessoulé grâce à la perfusion et ne semble pas éprouver trop de difficultés à se tenir debout, sur ses jambes nues.

« Allez, suis-moi, je vais te montrer où est la douche. »
Et juste avant de se détourner de lui pour le guider dans les couloirs, elle lui assène une petite tape sur ses fesses, révélées par l’ouverture de sa blouse. Il lui suffira de la resserrer un peu pour éviter d’offenser les patients et visiteurs du couloir.
L’irlandaise le dirige vers une pièce d’eau à quelques mètres de sa chambre et lui fourni la blouse et une serviette en lui disant de prendre son temps.
« Je te ramène chez toi après, OK ? J’vais aller me changer aussi. On se retrouve dans sa ta chambre. Tu sauras y retourner tout seul ? »
C’est apparemment le cas alors elle se détourne et s’éloigne en baillant pendant qu’il verrouille la porte sur son passage.




Dernière édition par Saoirse Fuller le Dim 10 Juin - 14:54, édité 1 fois
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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyLun 4 Juin - 23:47



ACTE O - FLASHBACK
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EXORDIUM.

« Ah ! Quand même. » Il aurait pu parier cette réaction, il aurait pu savoir que les choses se passeraient enfin. Il aurait pu si ses pensées n'avaient pas été ainsi malmenées, celles qui tentent au mieux encore de se replacer malgré son temps de parole écoulé. Ronnie en baisse la tête, faisant profil bas tandis que la voix de Saoirse, quant à elle, reprend déjà ses droits. « Il t’a fallu seulement six minutes pour me présenter des excuses. Elles ne ressemblent à rien mais je suppose que je vais faire avec. » Il tique, ose un maigre rictus qui, néanmoins, vient trahir son malaise. Il sait le mal qu'il a potentiellement pu lui faire, l'état dans lequel elle a du le recevoir qu'il n'imagine guère. Ronnie est loin de savoir, loin d'être celui à qui ce fut donné de voir. Et maintenant qu'il se le répète, qu'il vient ancrer cette idée dans sa tête ; les choses ne font que l'abîmer davantage. Dieu qu'il aurait voulu qu'elle ne soit pas là, qu'elle ne sache pas. Personne de son entourage ne devrait avoir à savoir. C'est ce qu'il se dit, bien que peu apte à se dire que ses actes en sont la conséquence première et que lui-seul pourrait empêcher ça. Encore endormi, remerciant la continuité de sa misérable petite vie tandis qu'elle s'anime dans la chambre où il gît. « Bon, voyons si tu peux… Oh la vache ! » Il sursaute, venant perdre l'azur de son regard vers elle qui se tord presque devant ses yeux. Il peine à comprendre jusqu'à voir, percevoir, le sac blanc qu'elle tient entre ses mains et le peu d'affaires qui lui appartient, celles dont il se souvient. Un soupire, l'attention qui se déporte de sa présence pour balayer les autres alentours de la petite pièce. C'est fuir l'inévitable, la réalité même de sa dernière soirée : Ronnie n'a été qu'un foutu déchet. « OK, y a rien de récupérable. Je vais t’apporter une blouse. » Il acquiesce, venant lui dire de laisser ça dans un recoin de la pièce en attendant que sa décision concernant leur sort ne soit prise. Il ne lui imposera pas cette peine plus longtemps, Ronnie aimerait d'ailleurs l'en essuyer complètement. « Je vais aller chercher tes effets personnels dans le coffre et te trouver de quoi t’habiller. Tu vas pouvoir aller prendre une douche. Ça te fera du bien… Et au reste du monde aussi. Insiste bien sur ta barbe surtout. » Un soupire tandis qu'elle s'éloigne, qu'elle vient laisser ses esprits le prendre d'assaut, sa mémoire essayer de se faire plus forte qu'elle ne l'avait été. Mais rien, rien ne vient s'imposer dans les limbes de ses songes, là où le trou noir s'allonge. Un haut le cœur et le cœur qui s'emballe, la présence qui fane. Il s'en redresse, le roux, venant s'asseoir sur le bord du lit rien qu'un court instant, un court instant avant que la Belle ne revienne à lui. « Tiens. Vérifie qu’il ne manque rien. Enfin si t’arrives à te souvenir de c’que tu avais sur toi hier soir… » La main qui fouille, qui vient se perdre dans le petit sac qu'elle est venue lui offrir. C'est sans un mot qu'il fait l'inventaire, récupérant ses bagues, ses colliers, sa montre puis le reste de ses papiers. Car c'est sans surprise qu'il n'arrive pas à s'imaginer avant davantage en sa possession pour la soirée.

« Bien. Essaies de te lever. Normalement, tu devrais en être capable mais va doucement quand même. Fixe un point devant toi. » Alors il obéit, Ronnie, n'ayant que ce choix-là. Parce qu'il sait qu'en ces lieux, qu'après les raisons de sa venue, Saoirse ne lui laissera pas d'autre choix que tous ses propres points de vue. Il joue le jeu, l'accepte, fermant son clapet pour ne rien aggraver ; comme à son habitude quand les soigneurs ne sont pas de son cercle rapproché. « Allez, suis-moi, je vais te montrer où est la douche. » C'est la tape sur ses fesses qui ouvre le bal, le menant jusque dans les couloirs qu'ils ont à traverser, ceux qu'il se fera un plaisir d'animer par sa presque nudité. « Fais pas ça, tu sais que j'aime trop. » Des paroles qu'il ne cache pas, continuant son allé sur les pas de son infirmière attitrée. « Je te ramène chez toi après, OK ? J’vais aller me changer aussi. On se retrouve dans ta chambre. Tu sauras y retourner tout seul ? » Les yeux qui se lèvent au ciel avant qu'il ne se détourne de sa personne, préférant l'eau trop froide de l’hôpital aux potentielles remarques qu'elle n'a certainement pas fini de lui servir. C'était le risque, la finalité du tunnel. Et il ne l'a connaissait que trop bien, il le savait derrière son inconscience de vaurien.

Douche prise, les esprits qui peinent à se remettre en place. Ronnie titube légèrement jusqu'à la chambre délaissée un peu plus tôt. Il veut pouvoir faire bonne figure, il veut essayer de paraître rétablie, lui dont les nausées semblent se souvenir de ses abus de la nuit passée. Il soupire un instant, s'offrant quelques secondes d'absence de conscience pour faire le tri automatiquement dans sa tête ; dans les couloirs remplis de flash de cette dernière. Dieu qu'il aurait préféré que les choses soient toute autre. Les pas qui s'avancent vers la chambre, le corps qui y pénètre un peu maladroitement. Il n'est jamais passé inaperçu, le roux. Pour bien des raisons et cette fois, il le doit à cette culpabilité qui n'en finit plus de s'installer, de s'intensifier. Il aurait voulu qu'une autre âme ne s'occupe de lui ; moins à l'écoute, moins sympathique, moins prête à lui venir en aide malgré ses erreurs, ses stupidités lassantes et bien souvent répétées. « Je suis prêt, si tu veux. » Quelques mots qu'il ose énoncer, une attention qu'il vient lui porter. Ronnie choisie d'essayer d'assumer, Ronnie s'essaie à prendre à bras le corps ses responsabilités. Chose qui, en ce moment, lui coûte bien cher ; se rendre compte qu'il n'est qu'un idiot n'est pas souvent aisé à avaler. Pour lui également, lui pour qui rien n'est sérieux, rien ne l'a jamais été. Il se tient alors devant la porte, à peine entrer, comme un enfant les mains croisées, entrelacées comme pour faire valoir une image innocente qu'il n'a jamais possédé. « C'est gentil, en tout cas ; une pause, la voix qui se brise à la fin de ces syllabes. Ronnie se voit obligé de tousser pour retrouver sa voix tout juste envolée. Il lui faut prendre un peu d'élan, s'armer d'un peu de courage pour faire face au jugement de cette personne tout de même chère à ses sentiments, à ses émotions, à tout ce qui se trouve décuplé en cet instant précis. De bien vouloir ne pas m'achever dans un coin de Chicago pour laisser mon corps pourrir. » Fin de phrase inventée qu'il vient délaisser, laisser s'installer dans la pièce qu'ils animent tous deux à moitié. Un bref sourire, quelque-chose de furtif qui se fane assez rapidement. Il n'a pas le cœur à sourire, pas le cœur à rire. Pas en sachant la manière dont elle pourrait si aisément lui en faire baver. Il ne cherchera pas les nerfs de sa sauveuse ; pas de suite, pas tant qu'il ne sera pas rentré, posé en sécurité. « Bref, j'veux bien qu'on y aille. Tu dois être claquée. » Et par sa faute, en vérité ; chose qu'il s'abstient d'ailleurs de rajouter. Non, il tait ces mots, il tait le fait qu'elle soit encore là parce que sa route a croisé ses pas ; ou presque en tout cas. « J'imagine que je dois encore signer des conneries dans le doute. » Un soupire tandis qu'il enfile de nouveau ses bagues, sa montre, réinstallant à sa place le pendentif qu'il n'a jamais vraiment lâché, cette médaille au nom d'un cœur canin qu'il ne fait que trop aimer malgré ses écarts imprudents et d'une rare stupidité.        
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Saoirse Fuller

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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyDim 10 Juin - 15:45


Saoirse se demande si elle n’aurait pas dû attendre un peu derrière la porte pour s’assurer que Ronnie ne se sente pas mal. Mais elle chasse rapidement cette idée. Il n’y a pas de raison que ça arrive. Il a été perfusé une bonne partie de la nuit et fait le plein de sucre pendant ce temps. L’alcool a quitté ses veines et il n’avait pas l’air trop mal en point quand elle l’a abandonné, malgré les circonstances. L’irlandaise se rassure donc et dirige ses pas trainants vers les sous-sols où se trouvent la laverie et les vestiaires. Elle compose le code de la porte et se traine jusqu’à son casier pour y récupérer ses affaires. La jeune femme troque sa tenue règlementaire contre un jean, un débardeur et un pull léger, avant d’enfiler son manteau et d’enfiler ses bottines. Elle vérifie sa chevelure peroxydée dans le miroir, passe un coup de gloss sur ses lèvres et puis récupère son sac à main pour remonter dans les étages.
Elle salue les quelques employés qu’elle croise sur son passage, leur souhaite bonne chance pour la fin de leur garde et puis rejoint la chambre dans laquelle Ronnie l’attend peut-être déjà. Mais ce n’est pas le cas. C’est elle qui doit l’attendre. Pas très longtemps cependant. Elle a juste le temps de consulter son portable et de s’assurer que personne n’a tenté de la joindre pendant les dernières heures de sa garde au CMC.
« Je suis prêt, si tu veux. »
Elle pose son regard sur le grand roux à la mine penaude et lui adresse un sourire encourageant. Elle acquiesce à sa proposition de mettre les voiles, pressée de le déposer pour pouvoir rentrer chez elle et dormir tout son soûle... Encore qu’avant ça, elle avalerait bien un petit quelque chose. Si elle se couche le ventre trop vide, elle sera réveillée dans une petite poignée d’heures quand son estomac se rappellera à elle.
« C'est gentil, en tout cas. De bien vouloir ne pas m'achever dans un coin de Chicago pour laisser mon corps pourrir » tente-t-il de plaisanter, certainement pour se déculpabiliser. Elle se doute que ce sont de véritables remerciements qu’il vient de lui servir. Il les a enrobé d’un trait d’humour parce que c’est ce qu’il fait toujours, pour ne jamais laisser l’ambiance s’alourdir mais l’intention y est, Saoirse le sait.
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« Oh ne me remercie pas encore pour ça. On n’est pas encore rendus… » fait-elle mine de le menacer avant qu’il n’enchaine, certainement pour mettre un terme à la sensation de malaise qui le ronge.

« J'imagine que je dois encore signer des conneries dans le doute. »
« Yep. On va aller faire ça ensemble et ensuite on est bons. Tu devrais enfiler tes godasses avant… Oh et tiens » se souvint la jeune femme avant de lui tendre le sac poubelle contenant ses effets personnels, couverts de vomissures. « Et t’avises pas d’ouvrir ce sac en ma présence. Tes chaussures sont sous ton lit. »
Elle attend qu’il ait terminé de s’habiller et l’accompagne ensuite dans le hall pour qu’il puisse signer les papiers de décharge. Elle écoute la secrétaire médicale le prévenir qu’il recevra prochainement sa facture et puis ils sont libres de s’éloigner.
Saoirse le conduit jusqu’au parking du Chicago Medical Center où se trouve sa voiture et se glisse derrière le volant. Ronnie s’installe à ses côtés et elle attend qu’il ait attaché sa ceinture pour mettre le contact. Avant de démarrer cependant, elle se choisit un disc et baisse un peu le son pour pouvoir faire la conversation à son passager sans avoir besoin de hurler.
« Comme tu l’as fait remarquer tout à l’heure, je suis claquée donc si tu ne veux pas qu’on revienne ici à cause d’un stupide accident de la circulation, tu as plutôt intérêt à me garder éveillée » lui fait-elle savoir en s’engageant vers la sortie du parking réservé au personnel de l’hôpital.
« Au fait, t’as une caisse à récupérer quelque part ou t’as bougé en transports en commun ? » lui demande-t-elle en baissant sa fenêtre pour faire passer son badge devant le petit appareil qui déclenche le mécanisme de la barrière. « Je te préviens : je ne ferai pas de détour pour aller la chercher et te laisser conduire ce matin. Mais ce serait bien que tu t’en souviennes. Au fait, tu peux m’refiler ton adresse s’te plait ? » lui demande-t-elle en jetant un œil par-dessus son épaule avant de s’insérer dans la circulation. « Rentre-la dans le GPS si tu sais pas comment y aller d’ici » ajoute Saoirse en lui désignant la boite à gants dans laquelle il va devoir fouiller s’il a besoin du dit GPS.


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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyMer 20 Juin - 22:43



ACTE O - FLASHBACK
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« Yep. On va aller faire ça ensemble et ensuite on est bons. Tu devrais enfiler tes godasses avant… Oh et tiens... » Une pause, le regard qui se relève sur elle avant qu'il ne comprenne où elle veut en venir. Le sac se tend dans sa direction, bien fermé et il devine aisément pourquoi, la soirée ne s'est pas terminé comme il l'aurait voulu, ni même comme il l'avait plus ou moins envisagé. « Et t’avises pas d’ouvrir ce sac en ma présence. Tes chaussures sont sous ton lit. » Un maigre rictus, les chaussures enfilées, il ne lui faut que quelques secondes pour quitter la pièce sans un seul regret, sans même un regard, une espèce de souvenir qu'il aurait pu s'en faire. Non, d'ici quelques semaines, il passera à autre chose. Parce qu'il est ainsi, à tout prendre à la légère, à ne pas vraiment s'en faire ; même malgré sa vie ayant été en danger. Le plus important reste qu'il soit là, un et entier, assumant ses pas vers une secrétaire au regard plein d'un jugement qui évite soigneusement. Celui qu'il brave haut la main jusqu'à parvenir au parking, jusqu'à la voiture de la petite blonde qui traîne des pieds ; peut-être néanmoins un peu plus rassurée. Il sait la peur qu'elle a du essuyer, inscrivant dans sa tête qu'il lui faudra au moins se faire pardonner. « Comme tu l’as fait remarquer tout à l’heure, je suis claquée donc si tu ne veux pas qu’on revienne ici à cause d’un stupide accident de la circulation, tu as plutôt intérêt à me garder éveillée. » Il acquiesce, lui fait savoir qu'elle n'a pas à s'en faire avant qu'elle ne démarre, avant qu'elle ne s'engage, vers les rues à peine éclairées d'une Chicago tout juste éveillée. « Au fait, t’as une caisse à récupérer quelque part ou t’as bougé en transports en commun ? Je te préviens : je ne ferai pas de détour pour aller la chercher et te laisser conduire ce matin. Mais ce serait bien que tu t’en souviennes. Au fait, tu peux m’refiler ton adresse s’te plaît ? » Une pause, le regard qui se perd un peu partout sur les alentours. Il n'est pas fan des voitures depuis qu'il a comprit qu'elles ne pourraient que le tuer, lui et son ivresse toujours assoiffée. « Rentre-la dans le GPS si tu sais pas comment y aller d’ici. » Et l'appareil qui vient sortir de sa cachette, la voix de Saoirse qui se perd dans l'habitacle, fatiguée, lassée aussi peut-être ; parce qu'il n'en est pas à son coup d'essai. « J'te rentre ça tout de suite. » Un sourire, un bref rire et ce clin d’œil qui vient s'imposer. Il ose l'humour comme pour commencer son ascension vers son pardon.

L'adresse rentrée, il laisse l'appareil à la vue de la petite blonde qu'il contemple ensuite un instant, prenant ses aises, cherchant dans ses poches – par réflexe – une cigarette qu'il ne trouve pas. Soupire, le regard qui s'en dévie ensuite sur la vue qui défile. « J'suis désolé, t'étais pas obligée de rester. » Qu'il fait entendre sans oser lui faire face. Parce qu'il sait ce qu'il pourra lire dans son regard, il sait ce qui viendra s'y inscrire. Il n'est pas prêt à y faire face, pas plus qu'il ne l'aurait imaginé en prononçant ses excuses, cette vérité. Elle n'était pas obligée. « J'ai envie de partir d'ici. Une nouvelle pause, il a les mots qui viennent et s'entassent contre son esprit. Alors il parle, vient tout faire entendre, qui sait. Pourtant j'suis pas trop voyage ou quoi mais là, en ce moment, j'ai juste envie de me barrer d'ici. Faire une grosse pause avec toutes ces conneries. » Le retour de ses instincts de hippies. « Ça te fait jamais ça ? Genre à des moments pourtant cons ou tu crois que ça va et qu'en fait non ? » Et ce n'est qu'à cette question qu'il ose la regarder, encore concentrée sur la route, le chemin sensé ne pas les tuer. Pas ce matin-là en tout cas. « C'est pas des conneries, c'est une vraie question meuf, rigole pas ok... » Parce qu'il sait aussi qu'elle pourrait ne pas le prendre au sérieux, personne n'a jamais vraiment envie de le faire. Et il comprend, Ronnie. A s'être créé ce masque, il ne peut que s'y faire à ces rires incessants, à ce non-sérieux qu'on lui attend. « Tu voulais que je t'occupe pendant que tu conduis, je t'occupe. Sinon j'chante du Justin Bieber mais pas sûr que tes oreilles apprécies. » Il ment, sa voix reste un atout. Il est plutôt doué pour le chant, la musique en soit.

#finnonobjective.        
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Saoirse Fuller

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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyDim 24 Juin - 19:39


La petite blonde se concentre sur ce qu’elle a à faire pendant que son co-pilote fouine dans sa boite à gants pour en sortir le GPS. Saoirse le surveille malgré tout du coin de l’œil pendant qu’il rentre l’adresse où ils doivent se rendre dans l’appareil. Juste au cas où il fasse une mauvaise manip et le lui bloque… Mais apparemment Ronnie maitrise cette technologie et il place l’appareil à hauteur de son regard pour qu’elle puisse y jeter un œil en conduisant et les amener ainsi à bon port. Le détour qu’elle va devoir effectuer la contrarie un peu mais l’irlandaise ne compte pas changer d’idée pour autant. Ronnie est peut-être un gros imbécile, mais c’est SON gros imbécile et elle compte bien l’aider, autant que possible. S’il faut en passer par là, alors elle le fera et perdra quelques heures de sommeil au passage, tant pis.
« J'suis désolé, t'étais pas obligée de rester. »
« Et rater ta tronche au réveille ? Non, j’étais obligée de rester Ronnie. Rien que pour ça, ça valait le coup de gaspiller un peu de mon temps » lui répond-t-elle pour ne pas le culpabiliser d’avantage. Car si dans un premier temps, elle attendait des excuses de sa part, maintenant qu’elle les a obtenu, elle ne veut pas qu’il se montre trop insistant avec ça. C’est que ça en vient presque à la culpabiliser elle-même… De ne pas l’avoir empêché de se mettre dans un état pareil pour la seconde fois, de ne pas avoir été sans doute suffisamment disponible ou à l’écoute… Bref, elle n’a pas envie de le voir changer d’attitude et tronquer sa personnalité joviale contre une autre, moins légère. Ce qui est totalement hypocrite et lâche, elle en a bien conscience.

Cependant, quand il reprend la parole pour se confier à elle et lui faire savoir qu’il a envie de quitter la ville, Saoirse comprend qu’elle ne pourra pas y couper. Ronnie a envi et besoin de se confier et elle va devoir l’écouter. Alors elle prend une discrète grande inspiration et ouvre grand ses oreilles pour accueillir ses doléances et se promet de faire son maximum pour le soutenir et le guider si elle le peut.
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« Ça te fait jamais ça ? Genre à des moments pourtant cons ou tu crois que ça va et qu'en fait non ? » lui demande finalement le grand rouquin, jetant un regard sur elle, qu’elle sent peser sur ses épaules. Il s’empresse de lui demander de faire preuve de sérieux, avant de lui même plaisanter.
« Fais gaffe parce que j’ai très, très, trèèès, envie de t’entendre chanter du Justin Bieber mon chou. Mais je vais m’en passer pour l’instant parce que, contrairement à ce que tu peux penser, je prends ce que tu me dis au sérieux » lui répond Saoirse en lui jetant un petit coup d’œil pour qu’il constate par lui-même qu’elle est en effet très sérieuse. « Pour répondre à ta question, ça m’arrive assez souvent. Au cas où mon accent ne serait pas suffisamment prononcé, je te rappelle que ce n’est pas chez moi ici… Et parfois je me demande ce que je fiche ici, au milieu de ces malades d’amerloques. Ma famille me demande constamment aussi ce que je fiche ici, si tu veux tout savoir. Et crois-moi, argumenter en faveur de Chicago alors que j’ai juste envie de plier bagage me demande beaucoup d’énergie… Bon, OK, c’est souvent simplement que j’ai trop de fierté et rentrer chez moi reviendrai à assumer d’avoir commis la plus grosse erreur de ma vie mais voilà, tu as pigé le truc » abrège la jeune femme en s’immobilisant à un feu de circulation venant de passer au rouge. Ça lui laisse l’occasion de se tourner un peu vers son passager. « Si tu as envie de bouger Ronnie, alors bouge. Mais bouge pas juste dans ta tête en consommant des saloperies qui te font du mal, d’accord ? Saute dans un bus ou dans une voiture et va faire un tour. Emmène Milo avec toi tiens ! C’est le spécialiste des escapades » ricane l’irlandaise en replaçant ses mains sur le volant, guettant la lumière rouge en attendant qu’elle repasse au vert pour pouvoir reprendre sa route. « Rencontre des gens, visite des musées, participe à des festivals, fais ce qui te plait, tant que tu le fais en faisant attention à toi et en donnant de tes nouvelles. Pas comme ce grand crétin de Milo. »
Elle redémarre, jetant un rapide coup d’œil au GPS qui lui indique la route à suivre.
« Bref, c’est toi qui est aux commandes Ronnie. Personne d’autre. Tu veux faire quelque chose de ta vie parce qu’elle te convient pas comme elle est ? Alors sors-toi les doigts du cul et fais-le. T’auras droit qu’à une chance. »        

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Ronnie Dawson

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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyVen 29 Juin - 23:28



ACTE O - FLASHBACK
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EXORDIUM.

« Fais gaffe parce que j’ai très, très, trèèès, envie de t’entendre chanter du Justin Bieber mon chou. Mais je vais m’en passer pour l’instant parce que, contrairement à ce que tu peux penser, je prends ce que tu me dis au sérieux. » Un sourire tandis qu'il en baisse la tête. Ronnie fuit ce regard qu'il sait, en effet, plus que sérieux. Il est des choses qu'il aurait dû taire, des pensées qu'il aurait dû garder. Ronnie s'imagine déjà devoir expliquer ses dires, ce désir de n'être plus qu'un naufragé ; comme parfois, lorsque les choses et les songes deviennent trop durs à porter. Et les dires qu'il l'entend énoncer n'ont rien à voir avec ceux qu'il attendait. Rien, parce qu'elle se perd sur sa manière de voir les choses, sur ses propres désirs. Et si les questions qu'elle aurait pu lui poser l'ennuyait déjà, les phrases qu'elle vient lui faire entendre au contraire l'intéresse. Il y perd toute son attention, l'écoutant attentivement, souriant quand elle évoque son petit accent. Qu'est-ce qu'il l'aime, lui, son accent. Il pourrait la faire parler durant des heures rien que pour cela, rien que pour le voyage qu'elle lui offre quand ils font quelques pas. Et, finalement, c'est vers lui qu'elle vient se tourner, la voiture à un feu tricolore immobilisée. « Si tu as envie de bouger Ronnie, alors bouge. Mais bouge pas juste dans ta tête en consommant des saloperies qui te font du mal, d’accord ? Saute dans un bus ou dans une voiture et va faire un tour. Emmène Milo avec toi tiens ! C’est le spécialiste des escapades. » Et les voilà enfin, les sermons. Ils étaient là, cachés, silencieux au creux de sa gorge. Il sait pourtant qu'il a fauté, mais l'entendre encore et encore se répéter ; les choses lui reviennent et le font un peu plus culpabiliser. Dieu qu'il aimerait pouvoir y retourner, lui épargner cette soirée probablement emplie d'une certaine peur, d'une certaine tristesse incontrôlée. « Rencontre des gens, visite des musées, participe à des festivals, fais ce qui te plaît, tant que tu le fais en faisant attention à toi et en donnant de tes nouvelles. Pas comme ce grand crétin de Milo. » Léger blanc, les mots qui ne viennent pas. Comment rattraper les choses quand le mal est déjà fait ? Il sait qu'il existe d'autres moyens de se perdre, d'autres alternatives à ses besoins d'horizons. Il en soupire, finalement, le roux, ramenant son regard sur les alentours qui défilent derrière la vitre. Il aurait aimé avoir meilleure mine, détourner le sujet, passer à autre chose, l'emmener vers des contrées immatérielles un peu plus claires, un peu plus accueillantes que cette réflexion fade d'homme trop souvent enivré. Et parce qu'elle doit s'en douter, c'est elle qui revient briser le silence, cette absence de tout et de rien. Cette absence simple, dure de réponse, cette fameuse réponse à ses suggestions, celle qu'il n'a pas. « Bref, c’est toi qui est aux commandes Ronnie. Personne d’autre. Tu veux faire quelque chose de ta vie parce qu’elle te convient pas comme elle est ? Alors sors-toi les doigts du cul et fais-le. T’auras droit qu’à une chance. »

Et de nouveau ce silence. Ce son tellement reposant et à la fois si effrayant. Il a cette sensation de vertige qui s'installe, cette sensation que rien ne pourrait être plus stable que la vérité ; celle qu'il fuit depuis des années et des années. Qu'il n'est de bonheur dans aucune de ses décisions, dans aucune de ses entreprises ; seulement cet aspect n'étant qu'un masque. Un masque pour ne rien regretter, quelque-chose qui fait qu'il s'est menti à lui durant un temps infini, déjà bien trop d'années. « J'ai pas dit qu'elle me plaisait pas, ma vie. » Qu'il ose faire entendre, qu'il ose venir dire quand – d'un œil extérieur – la réalité est toute autre. Parce qu'ils sont à même de voir ce que lui souhaite ignorer. « Je me disais simplement que, parfois, changer d'air serait peut-être pas si mal. » Et il ose un regard dans sa direction, voit sur ses traits cet air septique. Évidement. Saoirse est loin d'être stupide, très loin de ne pas savoir voir clair dans son petit jeu, celui qu'il s'impose depuis si longtemps, depuis que leur chemin se sont croisé au beau milieu d'un chaotique tournant. Et puis, finalement, il comprend en partie. Il pense savoir ce qu'elle ressent. Cette petite partie d'elle qui, encore, se tient contre les parois de sa gorge. « Bref, sans mentir. Tu m'en voudras longtemps ? » Qu'il demande, cet air un peu penaud d'accroché à ses traits. Il essaie de ne pas paraître aussi stupide qu'il ne peut le faire penser, il s'essaie à rendre cet instant un peu plus sérieux qu'à l'accoutumer. « Savoir si j'perds tout ton amour ou pas. » Qu'il plaisante bien qu'il y tienne. « Je me rachèterai pour tout ce que tu fais pour moi : même si sur l'instant, souvent, je m'en souviens pas. Un demi-sourire, l'envie de pouvoir au moins le lui offrir. Tu m'aimes pour ça. »        
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Saoirse Fuller

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physique : une mèche de ses cheveux a viré au blanc suite à un grave accident qui a failli lui être fatal, depuis la jeune femme fait des couleurs et adore une chevelure peroxydée / elle a reçu une balle en pleine poitrine le 30/11/17 et porte depuis les cicatrices d'une opération à coeur ouvert

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MessageSujet: Re: a little piece of heaven | saoirse   a little piece of heaven | saoirse EmptyDim 8 Juil - 15:00


Il y a un silence. Saoirse se demande si elle n’y a pas été un peu fort, si elle a bien compris le message qu’il essayait de lui faire passer avec sa remarque. Est-ce qu’il disait ça en l’air et se retrouve finalement vexée par sa réaction et ses propositions de changement de vie ? C’est tout à fait possible…
Et en même temps l’irlandaise ne s’en fait pas tant que ça. S’il n’est pas content, il ne peut s’ne prendre qu’à lui-même. S’il renvoyait simplement l’image d’un bon vivant, elle aurait sans doute gardé ses idées pour elle, mais ce n’est pas le cas. Ronnie a beau plaisanté à longueur de temps, il ne faut pas être Einstein pour comprendre qu’il tente de dissimuler une souffrance derrière cet humour imposant. Une personne heureuse n’a pas besoin de boire jusqu’au coma. Du moins c’est son opinion.  
« J'ai pas dit qu'elle me plaisait pas, ma vie » lance-t-il enfin, confirmant les doutes de la jeune femme qui ne s’en formalise pas vraiment. Elle lève discrètement les yeux au ciel, faisant mine de jeter un œil à son angle mort. « Je me disais simplement que, parfois, changer d'air serait peut-être pas si mal. »
« Bon, et bien voilà. Tu sais quoi faire maintenant » tranche la petite blonde, satisfaite de voir se clore ce débat. Elle jette un coup d’œil sur le GPS pour s’assurer qu’elle continue de suivre la bonne voie puis redonne sa pleine attention à la route.
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Quelques secondes s’écoulent avant que Ronnie ne reprenne la parole pour lui demander combien de temps elle lui en voudra. Saoirse pousse un léger soupir. Pas parce qu’elle lui en veut de quoi que ce soit ou pour faire échos aux évènements de la nuit. Non, ce qui la contrarie, c’est cette impression qu’elle a que le silence le dérange au point de vouloir à tout prix le rompre, même pour lâcher des inepties. A quoi s’attendait-il au juste ? A ce qu’elle retourne sur le sujet de sa vie de débauché ? A ce qu’elle le juge encore ? Pour être honnête, elle se serait fort bien accommodée d’une quinzaine de minutes de silence.
« Savoir si j'perds tout ton amour ou pas. Je me rachèterai pour tout ce que tu fais pour moi : même si sur l'instant, souvent, je m'en souviens pas. Tu m'aimes pour ça. »  
« Ouais, ouais, si tu l’dis Ronnie » lui répond Saoirse en s’engageant dans une rue parallèle, se concentrant un instant sur sa manœuvre avant de reprendre : « Pour ce qui est de te racheter, je te ferai signe quand j’aurai trouvé comment tu pourras le faire. Tu n’y couperas pas. Ça va te coûter cher je te préviens. Il y a eu du vomi et j’ai vu ton asticot s’agiter quand on a été obligé de te désaper. Il va me falloir au moins une paire de chaussures pour oublier cette vision… »
Elle dresse son auriculaire puis lâche le volant le temps de venir l’agiter sous le nez du grand rouquin installé à ses côtés pour le taquiner. Quand elle se décide enfin à lui ficher la paix, ricanant toujours un peu, elle monte le son de l’autoradio et cherche une station diffusant quelque chose de niais à souhait. Elle tombe finalement sur du Miley Cirus et se tourne vers son passager.
« A défaut de t’entendre chanter du Bieber, je veux t’entendre là-dessus. Allez mon chou, raconte moi comment tu es venu comme un boulet de démolition casser mes murs ! »

Elle ne tarde pas à l’accompagner et ils s’improvisent un petit concert ridicule qui leur permet de se maintenir éveillés (bien que peu alertes) jusqu’à atteindre leur destination. Ils se séparent alors sur la promesse de bientôt se retrouver, pour une soirée karaoké et une viré shopping censé compenser la mauvais moment passé par l’interne au service des urgences du C.M.C.      

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