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 pretty hurts

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Niallán O'Greaney

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MessageSujet: pretty hurts   pretty hurts EmptyMar 8 Mai - 11:30

But you can't fix what you can't see
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« Mais t’es folle, tu fais quoi ? » m’interpelle une de mes collègues en désignant ma main, à laquelle sont attachés mes doigts que j’ai de fourrés dans ma bouche, en train de me ronger nerveusement les ongles... Les ongles, c’est sacré dans le coin. Quand on caresse un type et qu’on cherche à l’exciter sans trop en faire, on les utilise. C’est dingue ce qu’un si petit truc peut faire comme effet quand on sait l’utiliser. Si en effleurant les clients, je les griffe à sang avec mes ongles décharnés, ça ne va pas le faire, c’est sûr. Enfin, il y a toujours un ou deux sado-masos qui apprécieront mais…non merci.
« Bon, c’est quoi l’souci ? T’es aussi tendue que le string de Ginger…et vu les kilos qu’elle a pris dernièrement, c’est pas peu dire » minaude ma collègue, faisant mine de parler sur le ton de la confidence, même si sa voix a suffisamment portée pour que les deux danseuses derrière elles captent l’information… Aucun scrupule.
C’est quoi le souci ? Je pourrai discourir pendant des heures sur mes soucis… Sauf qu’en fait, si on creuse un peu, mon véritable problème est tout à fait Freudien : c’est ma mère le cancer de ma vie et de celle de ma fratrie. Ma mère et ses addictions. Ma mère et sa personnalité de merde. Ma mère qui a semées des graines dans nos cervelles et que je sens germer non seulement sous mon crâne mais sous celui de mes frères et sœurs qui partent en vrille, sans que je ne puisse rien y faire. Mes graines à moi, celles que je sème depuis l’enfance pour tenter de rattraper le coup, ne sont pas aussi robustes que les siennes…  J’échoue et ça fait mal. Darnell est déjà en taule, Leslie suit ses traces, Jameela veut arrêter les cours et commence à voler dans les magasins, quant aux plus jeunes, ils ont aussi leur lot de problèmes, qui dépassent mes capacités. Rien ne va. Rien ne va parce que ma mère est une foutue junkie alcoolique qui, non contente de nous empoisonner, vient de mettre la main sur nos économies et nous a dépouillé pour la trentième fois au moins… Et nous ne sommes qu’au début du mois de mars. Je ne sais pas comment je vais faire. Je pourrai doubler mes shifts ici mais ça servirait à quoi ? Et mes études ? Je ne peux pas me permettre de prendre plus d’heures sans sérieusement compromettre mes chances de poursuivre sereinement mes études. Enfin sereinement…il faut déjà le dire très vite.  

Mais je ne peux pas parler de ça avec ma collègue. Il me suffit de croiser la petite lueur avide de potin dans son regard pour être totalement découragée. N’empêche, il faut bien que je lui réponde quelque chose, que je lui DONNE quelque chose, sans quoi elle ne me lâchera pas.
« Des problèmes avec mon frère. Il a été renvoyé de son lycée pour une stupide bagarre » je soupire, avant de recommencer à me poudrer le nez. Il faut que je me bouge. Je n’ai plus tellement envie de rester là de toute manière, à supporter les ragots, les mesquineries de vestiaire et toutes ces conneries.
« Mon gamin aussi s’est bagarré l’autre fois. Mais tu sais quoi ? Il avait raison de le faire ! Cette sale pouffiasse de Michelle lui a dit que sa mère était rien qu’une pute. Il a défendu mon honneur tu vois ? Elle le méritait son poing dans sa sale trogne, tu vois ? »
Je me contente d’émettre un son pour lui faire comprendre que je vais dans son sens, et puis me redresse. Avant qu’elle poursuive, je la coupe pour lui dire que je dois y retourner et la plante là. Je n’ai même pas terminer de franchir la porte que je l’entends déjà "chuchoter" sur mon compte avec une autre danseuse.
« Pauvre fille » je grince en m’éloignant des vestiaires pour retourner faire le job pour lequel je ne suis définitivement pas suffisamment payée pour m’en sortir financièrement ce mois-ci.  
Je grimpe sur scène où se trouve déjà la Petite Nouvelle. Sadie. J’ai cru que c’était son nom de scène mais non, c’est son véritable prénom. Je n’ai pas encore eu trop d’occasions de parler avec elle. Il faut dire que je fréquente de moins en moins les vestiaires, m’intéresse peu aux ragots et…pour être honnête, elle m’agace un peu. Je ne sais même pas pourquoi. Son air de Sainte Nitouche ? Cette impression que tout lui réussi parce qu’elle est jeune, jolie et ‘après ce que j’ai quand même réussi à entendre, assez sympa ? La vérité, c’est que je me sens en concurrence avec elle et ça ne me plait pas du tout. Nous avons des styles tout à fait différents, que ce soit en danse ou même physiquement mais c’est plus fort que moi… Peut-être parce qu’avant qu’elle débarque, c’était moi la Petite Nouvelle, l’Attraction Principale et que ça n’est plus le cas. Peut-être parce que je l’ai vue parler d’un peu trop près et un peu trop souvent avec Kurtis.

Encore une de mes préoccupations du moment. Ca ne devrait pourtant pas être le cas. J’ai fait une croix sur ce type. Il n’est pas bon pour moi. Pas bon du tout. Il boit trop et refuse de l’admettre, est aussi inconscient que peut l’être ma mère, aussi dépendant que mes frères et sœurs et pour couronner le tout : il est raciste. Enfin il n’est pas du genre à porter le drap blanc mais il a des remarques totalement déplacées, irréfléchies et son ignorance ne semble pas avoir de limite.
Il n’est même pas si beau que ça ! Pas selon mes critères habituels en tout cas.
N’empêche que c’est encore à lui que je pense alors que je me déhanche sur la scène, dans le sillage de Sadie. Nos regards se croisent et, parce que nous sommes deux bonnes professionnelles, nous nous rapprochons dans des mouvements contrôlés pour échanger quelques caresses qui titilleront assurément les clients qui s’attroupent autours.
Après quelques instants et avoir à plusieurs reprises fait mine de nous embrasser sans jamais aller au bout, histoire de frustrer notre audience, nous nous séparons. Et c’est là que ce produit l’énième affront. L’affront de trop. La majorité des clients suivent alors Sadie du regard, agitant leurs billets. Bien sûr, quelques uns m’accordent leur pleine attention, mais pas autant. Pas ASSEZ.
J’ai besoin de ces pourboires, j’ai besoin de cet argent. Pas elle. Oh peut-être qu’elle ne roule pas sur l’or, mais elle n’a sûrement pas plusieurs gamins à charge et une mère qui vient la dépouiller régulièrement et lui attirer des emmerdements. Des emmerdements qui coûtent souvent cher.

Je vois rouge. Et je ne dois rien laisser transparaître parce que la colère n’est pas vendeuse et que les quelques miettes que Miss Sadie a bien voulu me laisser s’envoleraient… Alors je joue le jeu, danse, ondule pour satisfaire l’appétit des clients qui n’ont d’yeux que pour moi.
Ma collègue descend finalement de la scène sur laquelle elle se trémousse depuis un bon moment déjà. J’en profite pour rappeler ses fans à moi et ça fonctionne pour certains d’entre eux. Les autres se dirigent vers la zone où une nouvelle danseuse est venue la remplacer.
Mais mon répit est de courte durée. Parce que quand je cherche Kurt du regard, je le retrouve au bar, en train de faire la conversation à…je vous le donne en mille. Little Miss Fucking Sadie…  


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Sadie Carrigan

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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptyVen 11 Mai - 4:27


Joleen & Sadie

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Tout commence finalement à prendre forme et franchement j'exagère même pas en disant que je revie. D'abord, j'avais trouvé cet appart plutôt cool et ma coloc était carrément sympa et pas trop creepy-bizarrooo, ce qui en soit était une vraie victoire faut bien le dire, oui parce qu'il faut qu'on en parle de ces putains de taudis qu'on ose mettre en location, ok d'accord il en faut pour tous les goûts c'est vrai, mais je doute vraiment que l'option cafards apparent soit dans les critères de qui que ce soit ! Bref, je vais aussi faire l'impasse sur les types chelous avec option gros pervers « Je peut te faire une réduction de loyer si t'es vraiment très gentille avec moi' * insérez un regard lubrique ici* » ou mieux encore ce psycho qui m'a proposée de ne pas payer de loyer si je baisais avec lui quand il avait envie....euh hello ?? dans quel monde tu vis garçon ? Non sérieux est-ce que quelqu'un à déjà dis oui à ça ? Y en a qui devrait vraiment arrêter youporn ! Bienvenue dans n'importe quelle grande ville je sais, mais quand même ! Enfin, du coup j'avais réussi le coup de maître de trouver en l'espace de trois semaines : un toit, une nouvelle copine et un taf. C'est un peu par hasard que je suis tombée sur le Crashdown en fait, j'avais déjà été payer une petite visite à plusieurs clubs (oui parce que j'aime bien me faire une idée de la qualité du truc avant de postuler, j'ai pas trop envie de me retrouver à poil au milieu de camés ou à me trémousser sur une scène crasseuse et puis c'est franchement pas dans ce genre d'établissement que vienne se cacher les types pleins aux as et c'est exactement ce que je recherche des clients qui glisseront des billets de dix dans ma culotte plutôt que la tête de ce cher George Washington. ) Le Crashdown m'avait plu, c'était propre, bien tenu, les clients avaient pas l'air trop miséreux et les deux-trois personnes avec qui j'avais parlée ce soir-là m'avaient dit que les conditions de travail étaient assez cool tant qu'on était réglo...du coup j'ai fini par toper le patron, un grand type à la carrure d'armoire qui est plutôt convaincant dans son rôle de je sourie jamais, je suis un businessman, c'est un endroit sérieux et j'ai une liste de règles longues comme mon bras, blablabla. Bon au final j'ai souri et acquiescer j'aime les règles, ça veut dire que c'est cadré et c'est ce que je cherche.

Bon tout ça pour dire que tout se goupille exactement comme je le voulais et que cette grande traversée chaotique du pays et les remords qui parfois m'alpaguent (pendant environ trois secondes avant que je ne me rappelle le pourquoi) au sujet de mon oncle plus que ma mère en vérité, n'étaient pas en vain. Je continue de me trémousser, sur la scène alors que j'enchaîne des trucs qui en général marche bien, du genre inversé sur la barre et se traîné lascivement sur le sol, j'essaye toujours d'apporter de nouvelle chose à mes chorégraphies et c'est aussi pour ça que j'investie malgré le prix, une partie de mon salaire dans des workshop de pole dance, histoire d'apprendre de nouveaux mouvements et de m'attirer un ou deux clients supplémentaires, on sait jamais où se trouve le prochain régulier et combien d'argent il dissimule sous ses allures de papa rangés. Oui c'est cliché, mais y a pourtant une réalité derrière tout ça, c'est pas pour rien que j'ai choisit de jouer le rôle Daisy la fille des voisins sur laquelle on fantasme en secret, naïve et innocente à qui on donnerait bien le rôle de baby-sitter quand en réalité c'est pas franchement aux enfants qu'on pense en la voyant. Ca marche partout, c'est universel.

Je suis en pleine observation de mon audience, j'essaye toujours d'obtenir un contact visuel appuyé avec un ou deux types, pas ceux qui se colle à la scène, c'est pas ceux-là qui achète des privates, mais avec ceux qui sirote leur whisky d'un air blasé assis un peu plus loin, de préférence dans le coin VIP. Un léger mouvement dans la foule m'indique que Candy que j'ai vu quitter l'estrade a été remplacé et quand je tourne la tête pour voir qui s'amène c'est Destiny, je crois que c'est ça son nom de scène (oui bon je connais pas son prénom ça fait qu'un mois que je suis là et elle est qu'en part-time et en plus elle me regarde toujours de travers). Ceci étant dit, pas le temps pour les chipotages dans ce cas de figure, on est là pour le show et c'est exactement ce qu'on donne à ces messieurs, des gestes suggestifs, des petites étincelles à faire crépiter dans leur têtes pleines d'images salaces. Je fini par renvoyer une masse de mes cheveux blonds derrière mon épaule et reprend le chemin de mon côté de la scène pour terminer mon petit manège en beauté, jouant du peu de vêtements que je porte encore pour aguicher ceux qui se sont attroupés à mes pieds et agitent gaiement leurs billets que je me fais un plaisir de récupérer en me glissant sensuellement vers eux, avant de décider que j'ai besoin d'une pause et de toute façon j'ai sans doute atteint mon quota et doit laisser la place à une de mes collègues. Je descends donc de scène sans vraiment payer attention à celle qui continue de s'y mouvoir et passe par les coulisses pour rattacher et ou réenfiler une partie des sous-vêtements dont je m'étais défaite avant de rejoindre le bar, non sans me pavaner un peu au milieu des clients dans l'espoir de faire pencher la balance de ceux qui hésiteraient à venir me demander une session privée. «  Hey ! Je me penche sur le bar un peu collant (un détail que j’oublie jamais longtemps, mais dont je me souviens toujours trop tard.) tu peux me servir un gin tonic s’il-te-plait, tu seras un amour. » J'adresse un sourire amical au barman et vient poser mes fesses sur un des tabourets, je croise les jambes, rentre mon ventre et me tourne un peu de façon à pouvoir voir ce qui se passe sur la scène (et aussi pour pouvoir être vu aussi), mais avant que mon verre ne fasse son chemin jusqu'à moi Kurtis m'interpelle. -Hey Rosa. Enfin je crois qu'il s'adresse à moi, en tout cas il me regarde et vient se coller à côté de moi. Je ne sais pas trop quoi penser de ce type, il a l'air gentil quoi qu’un peu simplet enfin je sais pas j’ai pas tellement eu l’occasion de vraiment faire connaissance avec lui, mais il me laisse perplexe. Je laisse échapper un léger rire amusé. – Si c’est à moi que tu parles cow-boy c’est Daisy par Rosa. Il lève une épaule apparemment pas vraiment plus intéressé que ça par l’information. Il secoue sa main et vient s’appuyer sur le comptoir, puis le silence s’impose apparemment son regard à capter le show de mes deux collègues. C’est un bien un mec celui là ! En attendant du coup j’avale une grosse gorgée de boisson. - Hum du coup t’as un truc à me dire ou c’était juste pour dire salut. Il lève un œil vers moi alors que le barman revient avec mon verre. – Tient ma jolie, je le mets sur ta note ! Je lui adresse un clin d’œil et reporte mon attention sur le videur qui se redresse un peu. – Ouai, y a madmax qui dit qu’ya un gros poisson pour toi dans la pièce d’fond. Ahh ca c’est le genre de nouvelle que j’aime entendre. Pas de suite hein dans vingt minutes et faut qu’tu mettes des habits noirs. J’hoche la tête. – Okay tu sais qui c’est le type en question ? Je jette un regard alentours comme pour y trouver la réponse, ce qui est on est d’accord complètement inutile, mais bon. – Un type, j’sais pas y m’a pas dit. Il pousse un soupir agacé  – Okayyyy. Hum ba merci de l’infos alors. Je glisse ma paille dans ma bouche et puis finalement me redresse vers lui. Ca fait longtemps que tu bosses ici ? » Autant en profiter pour faire un peu connaissance, après tout c’est toujours plus sympa de connaître ses collègues et puis j’essaye de faire de mon mieux pour m’intégrer dans le coin. La conversation s’arrête là alors que ma partenaire de ce soir arrive au pas auprès de nous.



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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptyDim 13 Mai - 15:29

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Je n’arrive plus à ma concentrer. Je n’en viens pas à me prendre les pieds dans quoi que ce soit non plus, mais je ne suis clairement plus à ce que je fais. Evidemment, il en faut peu pour émoustiller l’appétit sexuel des clients du Crashdown, mais je n’arrive même plus à donner le minimum syndical. Toute mon attention est portée vers le bar où Kurtis et Miss Sadie discutent. Je le vois se pencher pour lui glisser des mots doux à l’oreille. Peut-être qu’il ne s’agit pas de ça du tout, après tout, la musique tourne fort pour abrutir les clients et nous oblige tous à crier pour être entendu ou se pencher vers l’autre mais… Je n’aime pas cette proximité. Je n’aime pas du tout la manière qu’elle a de siroter le cocktail qui vient de lui être servi en le dévorant du regard. (Bon là encore, je n’ai aucune certitude, de là où je suis je sais juste que leur visage sont tournés l’un vers l’autre).
Est-ce que c’est lui qui le lui a offert ce verre ? Est-ce qu’il lui en a proposé un ? Est-ce qu’elle est allée le rejoindre ou bien est-ce que c’est Kurt qui est venu à sa rencontre ? J’aimerai le savoir. J’aurai aimé tourner la tête et les repérer à ce moment pour en avoir le cœur net…
Ce n’est un secret pour personne ici que, même si c’est interdit par le règlement mis en place par Maximilian : Kurtis a pour habitude de sortir avec des filles du club.
Il y a d’abord eu une certaine Mia qui aurait apparemment quitté Chicago précipitamment suite à leur idylle. D’après les bruits de couloir, elle aurait été obligée de fuir pour s’éviter des représailles de la part du patron qui était son demi-frère ou un truc de ce genre et n’avait pas apprécié l’idée... Il l’avait eu mauvaise et puis la fameuse Mia avait disparu et Kurtis avait reçu une balle dans la jambe. Coïncidence ? Je ne pense pas…
J’ai entendu des filles dire que Judith et lui se sont fréquentés un temps, mais la serveuse m’a affirmé que ça n’étaient que des ragots et qu’ils se considéraient comme de bons amis, sans arrière pensée aucune. Mais je ne sais pas si LUI est au courant…
Il y a encore d’autres rumeurs, concernant une certaine Charlie. Une autre serveuse que je n’ai pas vraiment eu le temps d’apprendre à connaître et a eu un accident étrange elle aussi…
Et puis bien sûr, il y a eu moi. Enfin plus ou moins, parce que nous n’avons rien fait d’autre que flirter tous les deux. J’aurai possiblement aimé qu’il se passe plus, mais il avait un emploi du temps de ministre et moi aussi. Sans compter l’incompatibilité sur un tas de plans différents… Alors pourquoi est-ce que ça me rend aussi dingue de le voir parler avec Sadie ? Pourquoi est-ce que je n’arrive à penser à rien d’autre ? Pourquoi est-ce que je suis aussi furieuse ? Pourquoi est-ce que je me sens si terriblement blessée par leur attitude ?

Je ne tiens plus. Je m’interromps en pleine chorégraphie et descend de la scène. Un des clients, pensant que je souhaite me rapprocher de lui, tente une approche et je le repousse d’une petite bourrade agacée. Je l’entends vaguement protester dans mon dos, me menacer mais ses paroles glissent sur moi. Vêtue de mon seul shorty à paillettes et de mes talons hauts je presse le pas en direction du bar, jouant des coudes pour me frayer un passage jusqu’au couple de l’année.
Kurtis tourne la tête dans ma direction, rend son attention à la blondasse qui lui fait face et puis revient subitement à moi. Il se redresse, les joues déjà en feu et l’air mal à l’aise. Pris sur le PUTAIN de FAIT, l’enfant d’salaud !
« Hey » essaie-t-il de m’amadouer avec son regard de chien battu qui ne comprend jamais trop d’où viennent les coups ni pourquoi il les reçoit sans cesse. Parce que tu es un trou du cul affreusement horripilant, voilà pourquoi crétin !
« Ca va, je vous dérange pas ? »
« Ben…non… »
« Ben non » je l’imite avant de me tourner vers Sadie. « Ca va comme tu veux ? Ton p’tit cocktail est à ta convenance ? Il te manque quelque chose ? »
« Jo, qu’est-ce que… »
« Toi la ferme. Fais-toi tout petit Kurtis… » je grince en le fusillant du regard, une main levée dans sa direction. La surprise qui se peint sur son visage me donne envie de le gifler, sérieusement ! J’en reviens à Daisy qui, elle aussi, feint de ne pas comprendre ce que j’ai à lui reprocher et voudrait me faire passer pour une folle furieuse, sans l’ombre d’un doute… Elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour me saboter depuis son arrivée, subtilement, l’air de rien. « Tu crois que j’ai pas remarqué ton petit manège, Miss Sainte Nitouche ? Ma clientèle, certains de mes pas de danse, mon casier (une erreur lors de son premier jour, à cause des mauvais renseignements d'une de nos collègues qui avait sûrement voulu foutre la merde, et force est de reconnaitre que ça avait marché...) et maintenant mon ex ? Tu veux que j’te refile mes vieux tampons aussi, histoire de bien mariner dans mon jus ? T’as l’air d’aimer ça ! »
« P'tain Jo, t’es malade ! Qu’est-ce qui t’prends ? » s’agace Kurt en essayant d’attraper mon bras pour me tirer vers lui. Mais il est plein d’huile parfumée (et pailletée donc…) et je me défais sans mal de son emprise.  
« Lâche-moi ! Te mêle pas de ça Kurtis ! »

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Sadie Carrigan

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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptyMar 15 Mai - 21:47


Joleen & Sadie

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Son entrée en matière n’est pas vraiment très amicale et je fronce les sourcils alors que ma paille est toujours entre mes lèvres. Je me redresse et me tourne un petit peu plus vers elle qui s’est immiscé entre moi et le videur en mode normal. Il la salut et l’air qu’elle lui tend ne fait que renforcer mon idée qu’elle n’est pas là pour boire un verre ou papoter. « Ca va, je vous dérange pas ? Quoi ? Je me redresse encore plus si c’est possible et un air surpris vient se peindre sur mon visage. Qu’est-ce qu’elle raconte celle-là ? Kurtis lui répond que non d’un air évident qui apparemment ne l’est pas autant pour la danseuse qui l’imite de façon péjorative et presque méchante. Okay si j’avais pas vraiment pu me faire une idée de Destiny avant ça, y en avait une qui commençait doucement à se monter et elle n’était pas à son avantage et jeez ce n’était que le commencement.  Ca va comme tu veux ? Ton p’tit cocktail est à ta convenance ? Il te manque quelque chose ? J'ai bien envie de me défendre et de l'envoyer se faire foutre, mais je suis tellement surprise par son comportement dont j'ignore la raison que je reste un instant interdite. Kurtis lui ne se laisse pas franchement démonter et essaye d'en placer une, mais sans grand succès, bien au contraire ça semble appuyer la colère sortie de nulle part de la grande métisse qui lève maintenant sa main vers lui. - Hey ! Finis-je par dire pour qu'elle arrête d'agresser ce pauvre garçon, de façon si gratuite et si ça n'a pas l'effet escompté, ca a ceci-dit pour conséquence de la faire se retourner vers moi à la place. Ça va pas ou quoi ? Le regard de la jeune femme qui me fait face est noir et agressif. Tu crois que j’ai pas remarqué ton petit manège, Miss Sainte Nitouche ? Ma clientèle, certains de mes pas de danse, mon casier et maintenant mon ex ? Tu veux que j’te refile mes vieux tampons aussi, histoire de bien mariner dans mon jus ? T’as l’air d’aimer ça ! Mes yeux s'écarquillent et mon verre se baisse pour venir rejoindre mes cuisses de façon mécanique. J'hallucine grave, il lui arrive quoi sérieusement et de quoi elle parle ?? Je pose mon verre brutalement sur le comptoir et laisse mes talons hauts rejoindre fermement le sol, me remettant debout devant elle. Ce court instant, ces quelques secondes sont prisent à partie par Kurtis qui tâche de me défendre ou en tout cas de calmer les ardeurs d'apparemment son ex ? Je croyais qu'on avait pas le droit de ramener ses mecs au club, bon ceci étant dit il bosse ici alors ça doit entrer dans la case exception des règles établies de ce cher Madmax comme tout le monde l'appelle ici. C'est pas tellement mon problème en vrai et je m'en fouts sauf quand ça vient directement me mettre dans une position pas franchement franchement confortable. En plus c'est pas comme si j'étais intéressée par ce type, je lui ai parlé trois fois dans ma vie faut pas déconner. Ma collègue brise l'emprise que son copain avait assuré sur son bras et lui intime de ne pas se mêler de ca. Ca me plait pas beaucoup tout ça, j'ai pas envie de rentrer dans son jeu de merde, mais visiblement elle va pas lâcher l'affaire comme ça j'imagine. - De quoi tu parles ? Déjà je suis absolument pas intéressée par ton ex. C'est pas mon genre ! Je me tourne vers Kurtis. Sans vouloir t'offenser ! Mon regard revient sur Joleen et je colle mes mains sur mes hanches. On faisait que parler d’accord ! Et tu sais très bien que cette histoire de casier était une erreur honnête. Et ça l'était, je sais qu'elle le sait, si cette connasse de Ruby n'avais pas trouvé amusant de me bizuter dès mon premier jour ça ne serait jamais arrivé. Quant à tes moves ma belle, ça s'appelle de la danse on a toutes des mouvements en commun et je vais pas m'excuser si « tes » clients comme tu dis me préfère, si ça te plait pas t'as cas mieux bosser ton game et les récupérer !  Je suis gentille, mais je suis pas non plus débile ou naïve. Je connais ce milieu par coeur, ça fait des années que j'y évolue et elle est sans doute pas la première à jouer les drama queen et à croire que les clients sont sa propriété, c'est le jeu, c'est comme ça que ça marche et si elle ne l'a pas compris, je vais certainement pas lui expliquer, je me démène pour gagner de la thune, je compte pas mes heures, m'applique à satisfaire ces messieurs et à me renouveler, c'est pas qu'un travail au club, c'est des cours, des entraînements et un personnage à bosser en dehors...je vole pas mes clients, je les gagne durement et je compte pas me limiter pour satisfaire l'égo de cette connasse ou de n'importe qui d'ailleurs. Garde ton petit show pour la scène, maintenant si tu veux bien m'excuser j'ai un client qui m'attend pour une danse privée ! » Bon sauf que c'est pas fini, ce serait trop beau, trop facile et pas marrant pas vrai ?


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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptyMer 16 Mai - 17:07

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Une petite voix, quelque part dans mon esprit, me fait savoir que je m’affiche complètement. Et si je me trompais sur toute la ligne ? Si Kurtis n’était pas du tout en train de la draguer ? Si Daisy n’était pas non plus en train de lui faire du rentre dedans sous mes yeux ? Et si tout ça n’était qu’une suite de malentendus et que le tout était exacerbé par mon humeur massacrante de ces dernières semaines ?
Non. Il y a des signes ! Il y a des preuves ! s’en mêle l’autre petite voix, celle qui pour le moment a le dessus. J’ai toujours eu un bon instinct et il m’a dicté dès le début de me méfier de Kurtis et de garder la petite nouvelle à l’œil. Alors je vais suivre mes tripes et les sentiments puissants qui m’assaillent depuis quelques temps. Je vais me faire confiance et continuer sur la voie que j’ai choisie. De toute manière, il est trop tard pour faire marche arrière. Je pourrai toujours éclater d’un rire forcé et leur dire que c’est une blague, qu’ils auraient dû voir leur tête mais… Non. Ca ne se passera pas comme ça. Parce que c’est ma tête à MOI qu’ils se paient et ce depuis trop longtemps.
Miss Sainte Nitouche réagit enfin et réponds à mes provocations en me faisant savoir qu’elle n’est pas intéressée par Kurtis, avant de lui présenter ses excuses pour ça. Un sourcil haussé dans une expression critique, les bras croisés sur ma poitrine dénudée (si on occulte les deux caches en forme d’étoiles que j’ai collé sur mes mamelons à l’aide d’une colle spécialement conçue), j’observe à mon tour le grand brun, essayant de voir ce que cette révélation aura comme effet sur lui. Apparemment, il s’en fiche. Il lève les mains pour signaler qu’il n’est pas offensé par sa remarque et Sadie poursuit sur sa lancée, m’expliquant qu’ils ne faisaient QUE parler.  A d’autres ! Nous passons notre temps ici à aguicher la gente masculine et je commence à connaître ses attitudes. La manière dont elle sirotait son cocktail en le fixant, la main qu’elle a un moment passé dans sa chevelure ? Non, elle était en train de le draguer, j’en suis certaine !
Je veux bien lui accorder cette histoire de vestiaire mais pour le reste… Non. Juste non ! Et l’entendre essayer de me faire passer pour une folle furieuse qui s’en prend injustement à elle ne fait que m’irriter davantage.
« Garde ton petit show pour la scène, maintenant si tu veux bien m'excuser j'ai un client qui m'attend pour une danse privée ! » me lance-t-elle en descendant du tabouret, mais pas de son putain de piédestal sur lequel je ne sais qui a eu la bêtise d’aller l’installer.
C’est trop. Son attitude me déplait depuis un moment et ses remarques ont touchée une corde trop sensible.

Alors qu’elle me passe devant pour aller rejoindre le client dont elle vient de parler, je vois rouge et, sans réfléchir aux conséquences de mon acte, étend tout à coup mon bras. Ma main se referme sur une large mèche de sa chevelure de pimbêche impeccablement laquée pour faire tenir quelques ondulations et tire un coup sec. Je l’entends crier de surprise malgré la musique et, déséquilibrée à cause des talons hauts de rigueur, elle se retrouve sur les fesses, son verre lui échappant des mains alors qu’elle les porte à son crâne.  
« Sale petite pute ! » je m’entends jurer alors que je lève ma main libre, prête à l’abattre sur son visage. Mais mon poignet est retenu par Kurtis qui m’ordonne de lâcher cette garce arrogante.
« TOUT DE SUITE JO ! »
Il me fait mal, mais ça n’a aucune importance. Parce que moi aussi je fais mal et c’est un sentiment libérateur, quoi qu’on en dise… Les clients autours de nous commencent à se lever et quelques sifflements et exclamations amusées s’élèvent. Tout ça n’est qu’un show pour eux… Nous sommes une attraction. Et pourquoi pas ? Ils viennent pour du fantasme et quel mec n’a pas déjà rêvé d’assister à une bagarre entre deux filles en petites tenues ? Il ne manque plus que la boue pour parfaire le cliché…
« Arrête ça ! Lâche-la ! » continue de s’époumoner Kurtis qui, voyant que ça ne fonctionne pas, décide de passer à l’étape deux. Il me ceinture de son bras libre puis fait brusquement remonter le bras qu’il maintenait jusque là derrière mon dos. La douleur remonte le long de mon bras m’arrache une exclamation de souffrance. En même temps, Miss Sadie m’enfonce ses ongles dans le poignet et je lâche enfin prise, gardant quelques uns de ses longs cheveux entre mes doigts.
Kurtis cesse de me tordre le poignet immédiatement mais continue de me maintenir contre lui.
« Tu t'calmes sinon j'te fais sortir ! » m’ordonne-t-il, me criant dans l’oreille alors que mon regard furieux est encore braqué sur ma collègue qui se relève et a l’air de vouloir en découdre. Je ne demande que ça… Mais maintenant, Kurtis me gêne et lui donne un avantage. Si elle m’attaque maintenant, je ne pourrai pas franchement me défendre.      

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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptyJeu 24 Mai - 2:56


Joleen & Sadie

Pretty Hurts


Je n'ai pas l'intention de lui donner le plaisir de rentrer dans son petit jeu, c'est complètement ridicule, chacun de ses arguments est aussi risible que l'attitude insensée qu'elle me jette au visage. Du coup je préfère partir, elle n'aura cas rager toute seule où avec son ex, après tout c'est leur problème, pas le mien et j'ai aucune envie d'y être mêlé de quelque façon que ce soit. Je secoue la tête à la négative alors que je m'échappe, mais je me sens soudainement retenue dans mon mouvement, une vive douleur me frappe soudainement et un cri sort de ma bouche sans que je ne n'ai le temps de penser à le faire s'échapper. Évidemment, je bascule en arrière sans vraiment avoir le temps de comprendre ce qui m'arrive, c'est le genre de truc où tout se passe bien trop vite pour percuter que justement c'est en train d'arriver. En d'autres circonstances peut-être que j'aurai pu esquisser une pirouette qui m'aurait permis de me rattraper à quelqu'un ou quelque chose, mais je suis perché sur des putains de talons de quinze centimètres et honnêtement je risque pas de faire grand-chose de contrôler dans l'instant. C'est ce qui flash dans mon esprit au moment où mon cul rencontre violemment le sol. Je porte machinalement ma main à ma tête, même si franchement c'est plutôt mes fesses qui ont mangé sévère, je jure que si j'ai un putain de bleu je la tue. Oui parce que je mets pas bien longtemps à aligner A plus B, pour commencer cette grognasse me traite copieusement de pute devant tout le monde et en plus elle est penchée au-dessus de moi et me tiens encore fermement par les cheveux. J'essaye de lui faire lâcher, mais c'est comme pour les cleps enragés, plus on se débat et plus ils resserrent les crocs. Heureusement pour moi Kurtis essaye de m'aider et c'est bien le seul qui esquisse un seul putain de mouvement pour me venir en aide, le seul et pourtant ils sont nombreux à s'exciter sur le spectacle ! Pour la solidarité on repassera. Je n'essaye pas trop de bouger de toute façon, mon verre s'est éclaté au sol et je suis entourée de morceaux de verres plus ou moins gros et j'ai pas envie de me faire mal, par contre ça me démange plutôt pas mal sur l'instant d'en choper pour les lui faire bouffer, un petit cocktail à la glace pilé ça lui fera pas de mal. J'attaque pas, mais je reste pas passive à attendre que ça se passe, je glisse ma main autour de son poignet et enfonce sans vergogne mes ongles dedans, pendant que Kurtis essaye de ceinturer sa taré d'ex, putain mec avec ça sous le bras, je serais toi je verrouillerais ma pote avant de me coucher le soir....

Finalement allelujah, elle finit par lâcher prise, travaille d’équipe 1 – Joleen 0

Le videur la maîtrise et elle a beau s'agiter comme une furie, il a l'air d'avoir une bonne emprise, maintenant que je suis donc en mesure de bouger et ça sans risquer d'y laisser la moitié de mes cheveux, je balaye d'un geste précautionneux les bouts de verres autour de moi, pour prendre appui sur le sol et me relever. Je suis en plein mouvement lorsque finalement une main m'attrape par le bras pour m'aider à me redresser. Je l'ai déjà vu, pas un client, enfin d'après ce que j'ai compris ils le sont sans l'être, on ne sait plus toujours avec ces cuirs, mais celui-ci je ne crois pas l'avoir jamais vraiment vu suivre une des filles. Je le laisse me hisser sur mes pieds alors qu'il me demande si ça va, je prends à peine le temps de lui répondre, juste un signe de tête, parce qu'en réalité la tout de suite, je commence sérieusement à avoir la rage. Je suis pas une nana colérique et je suis en général plutôt relax, mais là j'ai mal, je me sens un peu stupide et surtout je me sents attaqué gratuitement. Je m'avance vers elle, je sais que je pourrais lui coller ma main au mieux, mon poing au pire dans la tronche sans aucun problème, après tout elle est maintenant sans défense, petite brebis enragé, je pourrais l'achever là maintenant, mais ça m'apporterais quoi hein ? De me donner en spectacle de la mauvaise façon ? de risquer mon job ? de m'abaisser à son putain de niveau ? C'est tentant quand même, je dois bien l'avouer, ça me ferait du bien, je la sens dans le bout de mes doigts, cette attraction phénoménale avec sa putain de joue. Alors, je m'approche vient coller mon visage près du sien, suffisamment près pour qu'elle puisse voir la colère dans le fond de mes prunelles, suffisamment près pour être sûre qu'elle m'entendra. « T'as de la chance crois-moi...de la chance que je sois pas aussi idiote et puérile que toi, de la chance qu'on soit en public...gentille, mais pas conne alors méfie toi parce que ça durera pas éternellement tu vois ! Je vais pas me laisser intimider par une brute dans ton genre...compte même pas là-dessus. » Je m'écarte avant qu'elle ne me re-saute dessus, réalisant que Kurtis et comment s'appelle-t-il déjà ? Callum ? sont en train d'échanger de leur côté sur la marche à suivre. Le cuir me fait signe de venir et je m'exécute, arrive à sa hauteur et pousse un soupir agacé alors que je passe machinalement une main dans mes cheveux, bordel j'ai mal...mais la pensée s'échappe parce que merde j'ai des putains de bouts de verre dedans.


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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptySam 9 Juin - 11:13

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Little Miss Sadie s’approche et je maudis Kurtis. Je suis à sa merci et ça me met hors de moi ! Si elle m’attaque, je ne pourrai pas me défendre. Si elle en arrive là, Kurt a plutôt intérêt de me lâcher ou de me venger. S’il ne le fait pas, c’est définitivement terminé entre nous ! Mais le coup ne vient pas. Ce que fait cette garce est encore pire. Elle plante son regard venimeux dans le mien et cherche à m’atteindre avec sa langue de vipère. Je laisse échapper un rire forcé et plein de mépris lorsqu’elle me fait savoir que j’ai de la chance. L’excuse du faible ! Elle a la trouille, c’est tout ce que je peux tirer de cette réplique et sa manière de se débiner. Cette sale blondasse a conscience que je ne peux plus physiquement l’atteindre alors elle se pense en sécurité et croit pouvoir me balancer ses petites piques en toute impunité. Pense-t-elle vraiment que Kurtis va me museler jusqu’à la fin de nos existences ? Pense-t-elle que ses propos vont trouver une résonnance quelconque en moi, m’impressionner et me dissuader de terminer ce que j’ai commencé ? C’est mal me connaître putain !
Ses paroles ne sont que du vent. Si elle voulait vraiment en finir, elle l’aurait fait. Si elle avait une vraie paire, elle se serait moquée des conséquences et m’aurait cogné ici et maintenant. Ce n’est qu’une lâche avec une grande bouche pleine de dents certainement blanchies chez un dentiste à la con pour 800$ !
Je voudrai lui cracher au visage, mais j’ai la bouche affreusement sèche et elle s’est très vite éloignée. C’est qu’elle n’est courageuse qu’à petite dose…

« Faut prévenir MadMax. »
Cette phrase m’arrache tout à coup à ma colère et je tourne vivement la tête en direction de Callum qui vient de la prononcer. L’évocation du surnom de mon patron me fait l’effet d’un coup et est bien plus efficace à me refroidir que le petit discours de ma collègue.
Mon regard, soudain teinté d’angoisse se porte sur le visage de Kurt, qui affiche une moue contrariée. Réfléchir n’a jamais été son fort et je peux presque voir les rouages de son cerveau fonctionner à travers son regard… Il faut que je l’en empêche. S’il en parle au patron, je vais me faire méchamment taper sur les doigts, je le sais. Si je ne voulais pas y penser précédemment, si la rage et la jalousie m’aveuglaient, ce n’est maintenant plus le cas et j’ai tout le loisir de mesurer la portée de mon geste… Et ses conséquences.
Si certains hommes apprécient les tensions entre deux femmes et les catfight, ce n’est pas vraiment le cas de Maximilian. Il n’aime pas que quoi que ce soit ou qui que ce soit ne viennent perturber le bon déroulement d’une soirée au Crashdown.
Et si j’avais défiguré cette salope ? Si je lui avais fait perdre une employée pour quelques jours, voire plus que ça, à cause d’un accès de rage ? Ce n’est pas le cas mais si elle va se plaindre, si Kurtis et Callum me dénoncent… Je ne peux pas me permettre de perdre ce job.
Alors je soutiens le regard de Kurtis. J’aimerai pouvoir afficher un air penaud, le supplier du regard, mais je suis encore trop agacée. Et puis c’est à cause de LUI si je me suis mise dans cet état ! S’il n’avait pas flirté avec Sadie, nous n’en serions pas là. Donc je le défi. Je le toise et le défi d’aller parler à son patron, d’aller me vendre comme un sale lèche cul… J’espère l’intimider, lui faire renoncer à son plan.
Et je comprends trop tard que je n’ai pas usé de la bonne tactique. Son regard se fait plus dur, son expression se fait plus ferme et il me rattrape par le bras pour m’entrainer à sa suite.
« T’y couperas pas cette fois. »
Je tente de me débattre mais il me fait savoir que je ne devrai pas aggraver mon cas… Mon estomac se tord et mon pouls s’accélère un peu. Il va le faire. Il va vraiment le faire l’enfoiré !

Il me traine jusqu’au bureau de notre supérieur, laissant Callum gérer le coin où nous nous trouvions et payer des coups aux clients qui ont assistés à la scène. Je finis par me laisser faire, résignée. Qu’est-ce que je pourrai faire d’autre ? A un moment, je me suis imaginée attraper un pichet de bière et le lui écraser sur la tête pour prendre mes jambes à mon cou mais où est-ce que j’irai ensuite ? Lui échapper ne résoudrait rien. Je vais devoir assumer. Je ne supplierai pas. S’il veut me ficher dehors, qu’il le fasse ! J’essaie de me convaincre que je pourrai rebondir, mais la vérité c’est qu’à part ventre de la drogue, je ne vois pas quel boulot me permettrait d’amasser autant de frics en si peu d’heures… Ce job était une aubaine et j’ai tout gâché pour…un mec ?  
Mec qui m’immobilise à ses côtés pendant qu’il frappe quelques coups à la porte.
Nous patientons quelques instants, dans un calme relatif à cause de la musique. Je sens chaque seconde s’écouler, mes bras commencent à se couvrir de chair de poule. L’angoisse monte. Pas de réponse. Je me dégonfle…
« Merde ! J'avais zappé » s’agace tout à coup Kurtis.
« Quoi ? »
« Il est pas là. »
« Comment ça ? »
« I’ d’vait voir des fournisseurs c’soir. Mais c’des pédés i’ paraît du coup il leur propose pas d’venir au club, ça les intéresse pas. I’ font du poker j’crois… »
Je pourrai l’embrasser de soulagement. Max n’est pas là. Il ne va pas pouvoir cafter et si je la joue fine, peut-être que toute cette histoire pourra rester entre nous. Je peux convaincre Kurt de ne rien dire et je sais qu’il pourrait à son tour convaincre Callum. Quant à Sadie… Bon, elle reste un problème. Je n’irai pas m’excuser et sans ça, elle pourrait délier sa langue de vipère et pleurnicher auprès du boss… A moins que Kurtis ne la convainque elle aussi de se taire ?
Je vois Kurt sortir son téléphone.
« Tu vas l’appeler pour lui raconter ? »
« Ben…ouais. »
« Kurtis… Tu vas le déranger dans ses négociations pour lui parler de quelque chose qui est déjà réglé et ne pose plus de souci ? »
Il médite un moment sur la question, jetant des regards autour de lui comme s’il espérait voir apparaître la réponse quelque part. Ca m’arrange. Je vais pouvoir lui apporter moi-même cette réponse et mettre fin à sa torture mentale, le pauvre garçon…
« Kurt, tu as fais ton boulot comme il fallait, OK ? Tu nous as séparé et je vais me tenir à carreau. Ne te mets pas dans la merde pour… »
« M’dit pas c’que j’dois faire » tique-t-il, vexé. Avant de baisser les yeux vers l’écran de son téléphone, pesant encore le pour et le contre. « J’peux pas t’couvrir Jo. »
« Pourquoi pas ? » je l’interroge un ton plus bas, me rapprochant de lui pour qu’il m’entende.
« Parce que tout l’monde t’as vue. Ce genre de merde ça fait l’tour en trois secondes, tu l’sais très bien. Max sera au courant. Si pas d’ma bouche, d’celle d’une serveuse ou d’un habitué. C’est mort. »
Je déglutis péniblement. Je sais qu’il a raison. Je suis fichue…
« Ecoute, j’sais pas c’qui t’a pris et… »
« Pourquoi t’as eu besoin de flirter avec elle Kurtis ! » j’explose finalement, lui assénant un coup de poing dans l’épaule.
« Mais d’quoi tu causes ? »
« J’vous ai vu ! Je t’ai vu flirter avec cette sale blondasse de mes deux ! »
« Tu délires ! J’flirte pas avec qui qu’ce soit. J’sais même p’us comment qu’elle s’appelle ! » se défend-t-il, tombant sincèrement des nues. Il n’est ni bon menteur, ni vraiment capable de dissimuler ses émotions. « J’sais pas c’que t’as cru voir mais c’ faux. J’trop pas la tête à ça en c’moment en plus. »
« J’ai cru… »
« Ouais ben t’as mal cru et maintenant c’ la merde » soupire-t-il en passant une main dans ses cheveux sombres, rabattus vers arrière de son crâne par une tonne de gomina. « J’suis obligé d’lui dire. Moi aussi j’ai chié et j’suis pas dans ses p’tits papiers donc…j’vais l’faire Jo. J’vais tenter d’minimiser l’truc, de faire ça bien mais j’suis… »

Je le fais taire en attrapant tout à coup son visage entre mes mains avant de le contraindre à s’abaisser pour coller mes lèvres contre les siennes. Je le sens résister un quart de seconde, et puis il se laisse aller et me le rend.
Je ne le fais pas pour l’attendrir. Je ne le fais même pas vraiment pour le remercier. Je le fais parce que ça fait des semaines que j’en ai envie et parce que je suis soulagée de réaliser que je me suis trompée et qu’il ne s’intéresse pas à cette garce de Sadie.
Il finit par me repousser doucement, gardant ses mains sur mes hanches, le regard interrogateur.
« Tu fais pas ça pour… »
« Gâche pas tout Kurt. »
« OK… »
« Ah vous êtes là ! »
Nous nous tournons vers Callum alors qu’il vient à notre rencontre. J’ignore s’il a vu notre baiser. Kurt me relâche comme si le contact de ma peau le brûlait et croise ses bras sur son torse, l’air mal à l’aise. Callum ne semble pas s’en formaliser et échange avec Kurtis pour savoir ce que Max a pensé de notre petite scène. Kurt lui fait savoir que leur camarade n’est plus au Crash ce soir et n’y repassera peut-être pas, mais qu’il le préviendra de l’incident dès que possible.
« Ouais, bon, OK. C’est pour le mieux, parce qu’après la fesser qu’elle aurait prise, elle aurait plus été en mesure d’assurer et va falloir » reprend le King of Speed en m’adressant un vague regard amusé. « Ton petit numéro a plut à certains clients. Ils veulent tous passer un moment dans la cage de la tigresse ! T’as déjà quatre réservations. Alors vas te repoudrer le nez et essaies de t’appliquer pour que Max soit plus coulant quand il apprendra ce que t’as fait. »
Mon regard passe de l’un à l’autre des deux motards et Kurtis me fait signe de filer. Je ne me fais pas prier et me hâte vers les vestiaires pour me refaire une beauté et me remettre au boulot, bien décidée à suivre le conseil de Callum...

***

J’attends sur le parking, Kurtis à mes côtés. Nous fumons une cigarette dans un silence un peu tendu, sans trop savoir quoi dire. Il m’a rapidement fait savoir que Maximilian est au courant de l’altercation qu’il y a eu entre sa nouvelle danseuse et moi. Il sait que j’ai ouvert les hostilités, que Sadie n’a rien fait de mal, mais a mis ça sur le compte d’un malentendu. Il a aussi pris la peine de préciser que cet échange de coup avait fait remonter ma cote de popularité et que j’avais pris l’initiative de céder une partie de mes pourboires à ma rivale en compensation… C’est faux bien entendu. Je n’ai aucune envie de lui verser le moindre dollar, mais Kurt s’est avancé et je dois assumer à présent. C’est ma punition.
Nous n’avons pas encore évoqué notre baiser et maintenant que je ne suis plus sous le coup de l’émotion, j’avoue avoir un peu honte de mon attitude et pas tellement envie d’aborder moi-même le sujet. Et autant dire qu’en comptant sur Kurtis pour le faire, je me garanti qu’il sera enterré… Il n’osera jamais en parler ou évoquer de quelconques sentiments.
La porte s’ouvre et les dernières employées en sortent en bavardant. Sadie est au milieu d’elle. Elle écoute une des serveuses parler mais semble préoccupée. Elle ne m’adresse pas un regard…
« Sadie ! » je la hèle en laissant tomber ma cigarette encore fumante au sol, essayant de la rattraper. « J’peux te parler deux minutes ? En privée » j’ajoute à l’adresse de toutes les petites curieuses qui se tournent dans notre direction, avides…
Je lui laisse le choix. Ca me coute pour être honnête. Elle pourrait profiter d’avoir une audience pour me provoquer, m’insulter avec l’assurance que je ne pourrai pas répliquer. Tout le monde est déjà au courant de tout ce qui s’est passé et du fait que Max veut me voir dès demain dans son bureau.
J’espère qu’elle saura faire preuve d’un minimum de classe, puisqu’elle s’est vantée d’être moins puérile que moi…
Je sens le regard de Kurtis (qui se charge de verrouiller les portes et fermer le club) dans mon dos. Il est sur le qui-vive, prêt à intervenir au cas où.

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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptyJeu 14 Juin - 4:44


Joleen & Sadie

Pretty Hurts


« Faut prévenir MadMax. » Callum croise les bras contre son torse alors que je m'approche de lui et m'éloigne finalement de cette harpie de bas étage. Je manque pas de voir la lueur de panique dans ses yeux, elle ne dure qu'un instant, mais a le mérite d'exister et ça me déplait pas je dois bien le reconnaitre. C'est ça de vouloir jouer avec le feu, faut pas oublier la possibilité de s'y brûler…surtout en si prenant aussi bêtement qu'elle venait de le faire. Enfin, faut croire que certaines aiment à alimenter le stéréotype. Ça va ? » je comprends seulement après une seconde que le cuir s'adresse à moi, alors je hoche la tête et pousse un soupir.« ouai je… je me coupe tout net dans ma réponse quand j'entends la danseuse provoquer Kurtis. Nan, mais elle est encore plus idiote que je ne l'aurais pensée franchement, je lève les yeux au ciel, mécaniquement…j'ai jamais été très douée pour filtrer et en revient finalement à Callum. Un gros bleu et possiblement un mal de crâne d'ici à ce que je rentre chez moi, je devrais survivre. Je lui adresse un sourire, un peu contrit, mais sincère, alors que cette connasse de Joleen est emmenée à l’étage par Kurtis. -C’est quoi l’histoire tu lui as fait un croche-pied sur scène sans faire « exprès »? Il esquisse des guillemets dans le vide et se marre, visiblement c'est amusant pour tout le monde sauf moi. Bon okay si j'étais pas celle qui s'était retrouvé le cul par terre, je trouverais sans doute ça divertissant moi aussi, mais là mon égo est aussi douloureux que mon cul et j'ose même pas imaginer les clients que ça va me coûter…ça enfonce juste le clou. Mon sourire se fait ironique alors que j'ôte de mes boucles blondes de petits morceaux de verre. – Nan elle s'est apparemment mise en tête je ne sais pas pourquoi, qu'il se passait quelque chose entre son mec et moi…je lui ai parlé deux fois…tu parles d'une relation. Je laisse échapper un soupir un peu amusé quand même, je vais pas chouiner trois heures ça servirait pas à grand-chose. D'ailleurs c'est quoi le deal on ramène pas ses mecs sauf s'ils sont déjà là ? Je roule des yeux, les règles, les règles….tu parles ! Il ne m'écoute que d'une oreille, essaye de rétablir un peu de calme en distribuant quelques verres sur le compte de la maison et je laisse tomber, de toute façon faut que j'aille me changer pour mon client VIP, heureusement pour moi ceux-là sont pas aux premières loges. – C'est bien un truc de gonzesse ça ! Je lui jette un regard qui se traduit facilement par « abruti » ça le fait rire. Ah ah ba dis pas ça à Madmax il risquerait de te faire un cours de dix minutes sur les rééégles ! - Tu m'en diras tant ! Ceci dit c'est pas moi qui ai besoin d'une piqure de rappel ! Je secoue la tête . Bon je vais aller m'y remettre avant que mon fabuleux postérieur... je tape la pose avec humour… ne vire au violet ! Je te laisse réviser ton cours de sauvetage t'es franchement pas au point ! » Hop un clin d'œil et je file en riant, c'est que j'ai encore du taf moi.

**

La soirée n'a pas été aussi rentable que je l'aurais voulu et ça me met en colère, parce que ça n'est pas de mon fait et que je comptais dessus. Je suis pas dans la merde, j'ai des économies, mais l'emménagement et les avances de loyer a faire ont foutu un sacré coup dans mon petit pécule et je préférais garder une longueur d'avance si possible. Les langues suffisamment bien pendues des autres danseuses, me laisse savoir que Joleen va devoir affronter le courroux de Max demain, de ce que je sais c'est pas mon cas alors ça me rassure un peu, il aurait vraiment manqué que ça…je jette mes affaires dans mon sac, remballe mon make-up et mes pinceaux et les glisses dans la pochette un peu pourrie que je me traîne depuis des lustres et qui ne ressemble plus trop a rien. Je préfère rien laisser traîner, c'est une habitude, mais là encore moins, dieu sait ce que l'autre cinglé pourrait encore faire. Mon sac rejoint mon épaule, j'enfile mon manteau, glisse mon énorme écharpe (qui pourrait sans mal faire office de plaid) autour de mon cou et sur ma poitrine et laisse mes cheveux retomber sur mes épaules. Hey Dai…ahah je veux dire Sadie. Tu veux venir boire un verre avec cherry et moi ? Je suis un peu surprise de l'offre je dois bien le dire, peut-être que finalement j'ai pas tout perdue ce soir ou peut-être qu'elle n'aime pas Joleen et y vois une occasion parfaite de bitcher autour d'un verre qui sait…peu importe là de toute façon ça ne me fera pas de mal de me purifier et de clarifier le fond de ma pensée. C'est au coin de la rue, le diner ouvert 24/24 ! Je lui sourit. – Ça me va ! » On se dirige donc vers la sortie, ça me fait toujours bizarre de voir le club vide, lumières allumées et silencieux, on dirait presque un autre endroit. L’air dehors est piquant, mais pas désagréable, puis je commence à me faire doucement au climat et ça c’est un grand pas !  « Sadie ! Je me retourne de façon purement automatique sans pour autant m’arrêter de marcher, avant de voir de quelle bouche sors mon prénom. Je suis pas vraiment d’humeur à remettre le couvert franchement ! Elle peut pas juste me foutre la paix et se démerder avec son mec ? J’peux te parler deux minutes ? En privée » Je lève un sourcil pas convaincu de l'idée, j'ai franchement pas envie d'enquiller plus de drama ce soir. Je pousse un soupir évident et peu engageant, parce que dans le fond je sais déjà que je vais lui laisser l'opportunité de s'excuser, en espérant que ce soit-là le but de la manœuvre. Je suis franchement trop gentille dès fois, pas étonnant que ma mère ait réussi à vivre aussi longtemps sur mon dos. Je la fixe un court instant pas franchement convaincue ni aimable, en même temps elle ne mérite ni l'un ni l'autre. – Si c'est encore pour me jeter par terre gratuitement c'est pas la peine de te fatiguer Joleen !! Je croise mes bras sur ma poitrine et me tourne vers les deux autres danseuses qui m'accompagnent et pousse un autre lourd soupir. Ok c’est bon, je vous rejoins dans cinq minutes ! L'une d'elle hausse une épaule et l'autre ricane un peu. –Okayyy du coup si t'es pas là dans cinq minutes on appelle les renforts ! Elles rient de bon coeur en tournant les talons et je les observe s'éloigner un instant, avant de m'en retourner vers ma collègue. Je la regarde impatiente et déjà passablement agacée.– Je t'écoute ! »


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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptyDim 17 Juin - 18:01

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« Si c'est encore pour me jeter par terre gratuitement c'est pas la peine de te fatiguer Joleen !! » me rétorque la parfaite petite californienne blanche, croisant les bras sur sa poitrine et affichant une petite moue qui me donne envie de ravaler tous mes efforts et de savourer le contact de mes phalanges contre ses lèvres… Mais elle finit par se tourner vers les danseuses (qui visiblement ont choisi leur camp, et ce n’est pas le mien…) et leur fait savoir qu’elle les rejoindra dans cinq minutes. Je ne relève pas le « C’est bon », qu’elle leur lance, comme si je représentais un énorme risque pour sa sécurité. C’est vrai qu’en combat à mains nues, je suis presque certaine d’avoir le dessus mais tout de même ! Pour qui essaie-t-elle de me faire passer ?
J’essaie de ravaler ma bile. Je sais que j’en fais trop, que je lui prête bien trop de mauvaises intentions. Après tout, quand on y regarde de plus près, Sadie ne m’a techniquement rien fait… Certes, j’ai perdu quelques clients mais, comme elle me l’a fait savoir, ce n’est pas VRAIMENT de sa faute. Ils sont libres d’apprécier la marchandise, de changer de fantasme. Elle est nouvelle et présente un certain intérêt grâce à cela, ils veulent voir de quel bois elle se chauffe (peut les chauffer…) mais peut-être que dans quelques semaines, ils reviendront vers moi.
Les paroles de Kurtis ont fait leur chemin également. Particulièrement sa remarque à propos du fait que j’ai l’air soucieuse ces derniers temps et que mon air sauvage n’est pas franchement engageant et donc pas vendeur… Il a raison. C’est rare qu’il se montre pertinent mais pour le coup, il est dans le vrai et je peux concevoir que l’image que je renvois n’est pas la plus appropriée dans ce milieu. Peut-être que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Enfin en l’occurrence, à la bêtise de ma fratrie qui me rend dingue et à ma junkie de génitrice qui s’évertue perpétuellement à me pourrir la vie et l’humeur !
« Je t'écoute ! » me relance Sadie, me jetant un regard qui m’oblige à prendre sur moi pour ne pas laisser s’envoler mes bonnes intentions pour lui rentrer dedans. Elle ne fait rien pour me faciliter la tâche. En même temps, encore une fois, c’est de bonne guerre. Je l’ai pris en traitre et elle est naturellement sur ses gardes. On le serait à moins…

Je prends une longue inspiration puis la parole.
« J’ai mal agit. »
Je n’ai pas l’intention de m’écraser non plus et les mots "Je suis désolée" ne passeront pas mes lèvres. Je préfère cette formulation qui me permet de garder un peu de dignité, tout en faisant le travail...
« Je n’aurai pas dû m’en prendre physiquement à toi. Habituellement, quand j’ai un souci avec une fille – ou avec n’importe qui d’ailleurs – je passe par le dialogue, crois-le ou pas » j’ajoute, la mettant au défi de me répondre qu’elle en doute sérieusement. Avant qu’elle ait pu me titiller et ruiner ma tentative de faire amende honorable, je reprends donc la parole. « Je traverse une mauvaise période et ce n’était pas très juste de ma part de m’en prendre à toi comme je l’ai fait. Je vais en assumer les conséquences et tu as ma parole que la prochaine fois que j’ai quelque chose à te reprocher, je viendrai te trouver pour en discuter en privé. »
J’entends Kurt se racler la gorge dans mon dos. J’aimerai qu’il me laisse un peu d’air, qu’il n’assiste pas à cette scène humiliante au possible, mais il m’a prévenue qu’il resterait dans le coin. Le gentil chien-chien de son mai-maitre doit pouvoir lui témoigner que j’ai bien présentées mes excuses à sa nouvelle pouliche... erk. Il doit aussi s’assurer que je lui file bien la portion promise de mes pourboires. Et il veut surtout que je le dédouane de toute responsabilité, l’enfoiré.
Je lui jette un regard noir et il fait mine de jeter s’intéresser au ciel sombre et trop nuageux pour nous permettre de distinguer la moindre étoile cette nuit.
« Sache aussi que je suis prête à compenser le préjudice que je t’ai peut-être causé ce soir en partageant une partie de mes pourboires avec toi. J’ai…eu une très bonne soirée » je lui avoue en sortant la petite liasse de billets que je lui destine. « Si jamais tu te poses la question, je n’essaie pas d’acheter ton silence, Maximilian est au courant de tout. Kurtis y a personnellement veillé » je précise un ton plus haut, me fendant d’un sourire forcé que j’adresse au motard. Ce dernier se contente d’hausser les épaules, l’air de dire que rien de tout ça n’est sa faute ou son problème. Je le dévisage encore quelques secondes, pendant qu’il s’allume une cigarette, et puis redonne ma pleine attention à Sadie, tendant un peu plus les billets dans sa direction.
   

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Sadie Carrigan

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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptyMar 26 Juin - 22:33


Joleen & Sadie

Pretty Hurts


Franchement je pourrais rire. Je ne le fait pas parce que j’ai dépassé ça et que là maintenant je suis fatiguée et pas vraiment d’une humeur légère. C’est même tout le contraire à dire vrai, premièrement parce que je déteste le conflit, ça me renvoi tout de suite à ma mère et je n’ai pas encore assez de recul j’imagine pour pouvoir prendre mes distances par rapport à ça, deuxièmement l’aspect injuste de la chose me frustre plus que je ne veux bien l’admettre, parce que j’ai beau essayer de minimiser la chose, la vérité c’est que je n’aime pas qu’on ne m’aime pas et si je suis loin d’être naïve et sais qu’on ne peux pas plaire à tout le monde, ca reste tout de même contrariant. Ca doit être pour ça que je reste, que je laisse à Joleen l’occasion de remettre les choses en perspectives ou de m’humilier gratuitement encore une fois, c’est un risque à prendre, mais au moins cette fois le nombre de témoins est bien plus limité ca sera déjà ça de pris. Ceci étant dit ca démarre plutôt dans le bon sens, elle reconnaît être en tort, c’est bien, mais j’espère que ce n’est pas là tout ce qu’elle a à me dire parce que c’est loin d’être suffisant pour moi. « Je n’aurai pas dû m’en prendre physiquement à toi. Habituellement, quand j’ai un souci avec une fille – ou avec n’importe qui d’ailleurs – je passe par le dialogue, crois-le ou pas. Je veux bien lui laisser le bénéfice du doute, mais ca me semble évidemment dure à croire quand on sait qu’elle ne m’a pas adressé la parole avant ce soir, si ce n’est pour m’aboyer dessus après le petit épisode « casier » et là encore même après que Ruby soit venue plaider coupable sous couvert d’un bizutage gentillet, l’afro-américaine n’avait pas pour autant pis le parti de venir tempérer ses propos dénigrant. Alors oui ca me semble des paroles un peu faciles surtout une fois que les dégâts sont faits.  J’ai envie de le lui dire, de la mettre face à son comportement qu’elle n’a pas l’air de mesurer ou en tout cas qu’elle refuse d’assumer. Ceci étant dit encore une fois retenu par mon savoir-vivre je n’ai pas le temps de le faire avant qu’elle ne reprenne la parole et poursuive ce qui se veux visiblement être une sorte d’excuse à demi-mots.

Autant pour moi elle se cherche des excuses pour justifier son comportement, ce qui en soit n’est pas gênant, si ca venait après qu’elle ait reconnu avoir tort, ce qui n’est pas le cas…enfin je l’écoute quand même, ca ne me coûte pas grand-chose après tout. ce n’était pas très juste de ma part de m’en prendre à toi comme je l’ai fait. Bon okay j’ai peut-être penser un peu vite et sauter sur une conclusion pour deux ou trois mots. J’acquiesce d’un hochement machinale de tête et reste les bras croisés sur ma poitrine face à elle, je me souhaiterais immobile, mais je ne peux m’empêche de me balancer d’un pied à l’autre, c’est une mauvaise habitude que j’ai lorsque je suis nerveuse, comme si des millions de fourmillements venait s’établir dans mes orteils et jusqu’autour de ma cheville. La prochaine fois ? Je lève un sourcil et mes yeux s’ouvrent un tout petit peu plus grand lorsqu’elle laisse échapper ses mots. Je ne compte pas à ce qu’il y ai une prochaine fois, je ne compte pas faire copine-copine ou interagir de quelque façon que ce soit avec elle (outre sur scène évidemment), de toute évidence elle ne m’aime pas et je ne compte pas l’y forcer. Kurtis se racle la gorge et fait mine de fermer encore et toujours les grilles du Crash même si clairement ces dernières sont déjà baissées et j’imagine verrouillées.  Sache aussi que je suis prête à compenser le préjudice que je t’ai peut-être causé ce soir en partageant une partie de mes pourboires avec toi. J’ai…eu une très bonne soirée. ..» Ca m’agace, pas qu’elle veuille me filer une partie de ses pourboires parce que clairement je compte pas me gêner pour les prendre, mais parce qu’elle se sent obligé de venir parader le fait que sa petite scène lui à rapporter des clients quand clairement ca m’en as ôter. Ce n’était pas non plus une mauvaise nuit, certains types m’ont réservé des danses dans l’idée de se la jouer sauveur sur leur grand cheval blanc, mais ca reste une nuit bien moins rentable qu’a l’accoutumé. Ma seule consolation est de me dire que mes habitués les plus importants n’étaient pas là pour assister à ma cuisante humiliation publique et que le VIP avec qui Madmax m’as booké était relativement généreux. La liasse qu’elle sort de sa poche témoigne du fait qu’elle n’enjolivait pas les choses, elle doit bien faire deux fois la taille de la mienne. Je me racle la gorge alors qu’elle sourit à Kurtis qui reste à l’écart, mais visiblement aux aguets.

Je me saisit de la liasse de billets qu’elle me tend et la glisse dans la poche de mon manteau en même temps que mes mains. « Merci. Ca fait partie du deal c’est ça ? Elle me regarde avec un air interrogateur. Une partie de tes pourboires et des excuses contre ton job ? Je secoue vaguement la tête à la négative. Je ne suis pas stupide Joleen, vu la violence à laquelle j’ai eu le droit tout a l’heure, je doute que quelques heures t’ai fait faire un cent quatre-vingt degrés comme ça. Ma main libre vient ponctué ma phrase d’un claquement de doigts à hauteur de mon visage (le sien se trouvant bien au dessus du bien vu la taille de ses jambes). Je ne sais pas pour quelle véritable raison tu m’as prise en grippe et je m’en fiche je pense qu’on à dépasser le point de copinage de toute façon…j’écarte mes bras de chaque côté de mon corps et hausse les épaules. mais je ne crois pas que ca soit trop demander de la jouer un minimum fairplay ? Je lui pose véritablement la question vu le comportement qu’elle à adopter depuis mon arrivée. Parce que les humiliations publique ca fait pas vraiment partie du package. Je pousse un soupir. Et moi aussi j’ai besoin d’argent et donc de clients, t’es pas la seule à traverser des périodes compliqués. » Parce que la mienne aussi l’est, je ne me plaint pas, suis reconnaissante d’avoir une cousine sur qui compter, d’avoir trouve un job et une coloc, mais ca n’enlève en rien à la difficultés de se déraciner de cette façon.


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Niallán O'Greaney

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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptyDim 1 Juil - 12:55

But you can't fix what you can't see
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ft. sadie, kurtis & joleen.
Les billets disparaissent de ma main. Et j’avoue que j’en ressens un pincement désagréable. Je vois rouge. Une part de moi espérait sincèrement qu’elle laisse tomber l’affaire et me permette de garder cet argent dont j’ai cruellement besoin et qui va me faire défaut, je le sais. Je ne connais pas sa situation financière et peut-être qu’elle aussi en a besoin mais je ne suis pas dans ses baskets, je ne l’apprécie pas franchement et je manque donc totalement d’empathie. Elle me dépouille de mon bien et je ne retiendrai probablement que ça de cette soirée : cette salope a gagné. Elle a gagné la sympathie des autres danseuses, celle de Callum, de Kurtis qui l’ont défendues, celle de MadMax et m’a pris un fric que j’ai gagné à la sueur de mon front. Ma défaite est totale, cuisante, difficile à supporter. J’ai un goût amer en bouche et j’ignore de quelle manière je vais bien pouvoir m’en débarrasser maintenant qu’il m’est interdit de cracher mon venin sur elle…
À moins que Kurtis ne se porte volontaire pour recevoir ma bile ?
Et Sadie en rajoute une couche, étalant sa Grande Perspicacité aux yeux du monde entier et cherchant à me mettre dans l’embarras. Ce claquement de doigts réalisés juste devant mon visage manque de me faire perdre mon sang froid pour de bon. Je dois lutter, avec chaque cellule de mon corps en ébullition pour ne pas lui rentrer dans le lard. A-t-elle seulement conscience de l’affront qu’elle vient de me faire, cette saleté de blanche avec ses grands airs de princesse à qui tout est dû ?
« Je ne sais pas pour quelle véritable raison tu m’as prise en grippe et je m’en fiche je pense qu’on à dépasser le point de copinage de toute façon mais je ne crois pas que ca soit trop demander de la jouer un minimum fairplay ? » me lance-t-elle en plantant son regard de petite vicieuse dans le mien.
Je déteste cet air de Sainte Nitouche qu’elle prend. Pour qui est-ce qu’elle se prend au juste ? Mère Thérésa ? Elle pense pouvoir me donner une leçon de vie alors qu’elle n’a aucune fichue idée de qui je suis, d’où je viens et ce que je traverse au quotidien ? Elle est parfaite elle, sans doute ! Elle peut garder la tête froide en toute circonstance et se faire Paix et Amour même quand elle a l’impression qu’on lui crache au visage ?
Je ne pense pas non !
Mais je ne peux pas me permettre de lui aboyer dessus, de lui écraser la paume de ma main dans le nez ou de lui mettre un coup de boule en espérant lui remettre les idées en place… Je dois ravaler ma fierté et mettre un terme à cet échange ridicule avant que la situation ne dégénère pour de bon. Je ne peux pas me permettre de perdre mon job et nous le savons toutes les deux. C’est certainement pour ça qu’elle se permet une telle attitude.
« Ouais, peu importe. Tu l’as ton argent maintenant et moi j’ai encore mon job. Contentons-nous de ça » je lui rétorque donc, les bras croisés sur ma poitrine, haussant vaguement une épaule en la détaillant de bas en haut. « Je ne te sauterai plus à la gorge sans raison – c’est important de le lui préciser, parce que si elle me donne la MOINDRE raison, je n’hésiterai pas… - et  on va reprendre le cours de nos existences respectives, à distance. Pas d’attaque et pas de copinage non plus. Sur ce, je te laisse rejoindre les autres, j’ai encore des tas de trucs à faire de mon côté. »
Et pas de temps à perdre, je me garde d’ajouter, le pensant cependant très fort.

Là-dessus, sans attendre de savoir ce qu’elle a à répondre à ça, je me remets en route et lui passe devant. Je ne prends pas la peine de lui souhaiter une bonne soirée, je me fiche de savoir à quoi elle va ressembler pour elle. Sans doute va-t-elle imiter les autres et dilapider son fric dans un verre ou des clopes.
« Joleen, attends-moi ! »
C’est Kurtis qui me rattrape, après s’être assuré que Sadie était satisfaite de sa part du deal, ce sale traitre ! Je ne fais pas mine de ralentir l’allure et commence à fouiner dans mon sac à main pour en tirer mes vieux écouteurs et me les fourrer dans les oreilles pour ne pas avoir à l’entendre. Mais ce crétin a de grandes jambes et me rattrape sans peine, même si j’ai troqué mes talons hauts contre des baskets à bas prix.
« J’vais t’raccompagner. »
« Tu rêves. Je vais prendre le bus, comme une grande. »
« Dis pas n’imp. C’pas sûr à c’t’heure. »
« C’est quoi ce truc que tu dis tout le temps ? » je l’interroge sans pourtant lui adresser le moindre regard. « Je gère ? »
« J’sais bien qu’… »
« Ah non, là ce qui colle le mieux c’est : va chier Kurtis. Va donc raccompagner Little Miss Sadie. Entre blancs suprémacistes de mes deux, vous devriez bien vous entendre ! »
« Mais d’quoi tu causes ? »
« De rien va ! Moi n’êt’ que pauv’ négwess missié, moi pas savoi’ de quoi moi pa’lé missié. »
« À quoi tu joues ? »
« Moi pas joué missié. Allez, va chier. »
Là-dessus, j’enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et accélère mon allure pour lui faire comprendre que j’ai besoin d’air et que je ne veux pas de lui dans mon sillage. Il semble comprendre le message parce qu’il se laisse distancer, mais continue de me suivre. Il s’installe à quelques mètres de moi à l’abribus et me suis jusque devant chez moi, sans essayer de m’adresser la parole. Je ne lui offre pas de rentrer, même quand je le vois terminer sa clope comme un vieux pervers sous ma fenêtre cinq bonnes minutes après être rentrée.
« Crétin » je murmure, un sourire étirant pourtant finalement mes lèvres.
Je ferme les rideaux pour le soustraire à ma vue puis vais planquer mes pourboires du soir dans un coin de la maison avant de faire un tour pour m’assurer que tout le monde est bien là. Rassurée, essayant de chasser Sadie de mon esprit, je vais finalement me mettre au lit vers quatre heures du matin, réglant mon réveille à regrets pour qu’il sonne trois petites heures plus tard…  

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MessageSujet: Re: pretty hurts   pretty hurts EmptySam 7 Juil - 23:38


Joleen & Sadie

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Évidemment elle réagit comme elle a agi depuis le début envers moi, avec dédain et fierté mal placée. Ça m'agace. Vraiment. Elle n'a vraiment rien compris au final et clairement j'ai pas de temps à perdre à lui expliquer les choses, ça n'a rien à voir avec l'argent, c'est juste une question de respect et de réflexion et autant dire que c'est pas franchement des éléments qu'on récolte au quotidien avec nos clients alors si en plus on commence à les mettre à mal entre nous, on est franchement pas sortie de l'auberge. Je crois à voir sa réaction qu'elle ne s'attendait pas à ce que je prenne actuellement le dédommagement qu'elle m'a clairement proposé à contre-coeur, mais au-delà du fait que c'est un juste retour des choses, pour les clients potentiels qu'elle m'a fait perdre ce soir, je ne vois pas ce qui l'empêcherait de recommencer ou de continuer à se comporter comme une égoïste psychotique si elle ne perd rien et surtout ne retient rien de son comportement de ce soir. Alors, oui, désolée Joleen, mais va falloir faire avec les conséquences et je ne compte pas lui rendre les choses plus faciles qu'elles ne le sont déjà pour elle, parce que me filer quelques billets en échange, c'est franchement pas cher payer.

Son regard qui me snobe et me détaille ne fait que confirmer l'impression que j'ai et l'opinion qui s'est formé ce soir dans mon esprit et franchement ça me pèse un peu.  « Je ne te sauterai plus à la gorge sans raison et  on va reprendre le cours de nos existences respectives, à distance. Pas d’attaque et pas de copinage non plus. Sur ce, je te laisse rejoindre les autres, j’ai encore des tas de trucs à faire de mon côté. » Ouai ba heureusement que c'est la conclusion à laquelle elle est arrivée. Je ne réponds rien et me contente sans vraiment m'en rendre compte de secouer la tête à la négative d'un air dépité, j'aurais franchement aimé qu'à défaut de pouvoir nous réconcilier ce qui me semble totalement illusoire, sa démarche de venir me trouver débouche sur au moins une amélioration, mais ce n'est pas le cas et ça me contrarie vraiment, même si je sais que je ne devrais pas, mais ça me frustre de ne pas comprendre pourquoi. Pourquoi moi ? Pourquoi comme ça ? Je ne lui ai jamais rien fait à cette fille et si j'entends qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, je préfèrerai quand même qu'il y ait une véritable raison à autant de haine...enfin c'est visiblement peine perdue et je n'ai pas envie de perdre plus de temps avec elle, elle m'en a déjà assez pris pour aujourd'hui et visiblement elle n'a pas non plus l'intention de m'en accorder davantage au vu de son départ précipité et sans formes. Je me racle la gorge et réajuste mon sac sur mon épaule, glisse ma main dans ma poche où j'ai fourré la liasse de billets et prend la direction du dinner au coin de la rue, bien décidé à ne pas laisser cette harpie me gâcher plus encore le reste de ma nuit.

Fin du sujet


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