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Matthew Goodwin

Matthew Goodwin
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MessageSujet: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyMer 2 Jan - 0:18

ft. Maxime
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Le bout de ses doigts se perd sur chacun des meubles qu'il a délaissé, sur les souvenirs qu'il doit désormais enterrer. La poussière s'accumule depuis si longtemps que les quelques mois écoulés lui semble avoir été des années. Le souffle de Matthew retrouve sa résonance entre les murs de cet appartement à l'aspect piteux, un rictus s'invite quand il prend conscience que sa vie ici lui avait manqué. Et s'il semble retrouver tous ses repères, la voix de Juliet ne s'impose pas encore à ses oreilles. Le regard cherche, détaille les lieux de cette nouvelle lucidité ; Goodwin cherche la jeune femme qui a vécu avec lui avant que ses pas ne l'éloignent. Quelques affaires mais pas un son, pas un murmure, pas la trace d'une présence quelconque depuis des heures, peut-être des jours. Il s'y fait, assez rapidement, venant retrouver sa place dans le fauteuil du séjour qui n'a pas bougé. Tout est comme avant ; à une exception près. Les livres qui dissimulaient ses vices ont été bougés, retournés, fouillés. Les quelques bouteilles qui ornaient le dessus de ses meubles de cuisine ont disparu, envolées. Et le rictus semble s’accroître le long de ses traits bien moins tirés, Matthew se rend compte de tout ce qui a été fait pour son retour en cet endroit piégé. Qui d'autre que Maxime pour – à ce point – s'en mêler ? La main fouille dans l'une de ses poches, déverrouillant l'écran neutre pour d'ors et déjà y lire un message tout juste arrivé ; elle sait qu'il est rentré. Bien-sûr qu'elle sait. Aussi il s'anime, le lieutenant en congés, cherchant les clés de cette moto trop longtemps délaissée. Il est temps de retrouver quelques vieilles habitudes, certaines seulement. Alors il délaisse la poussière, le parfum vieilli qui lui avait tant manqué durant son absence improvisée. Il délaisse les repères qu'il doit réinstaller, filant déjà sur sa bécane pour traverser Chicago qui n'a pas changée. Le nord n'a pas tellement changé non plus, ni même dégradé. Il a cette sensation que le monde s'est arrêté ; que durant tout ce temps à errer pour vaincre la folie à peine ressentie, les choses n'ont pas vieillies. Ce n'est qu'une fois sa moto installée dans la grande allée qu'il se risque jusque la porte, frappant de quelques coups fermes et calculés. Il connaît les lieux, comme si qu'une nuit ne s'était évanouie depuis son dernier aller ici entreprit. « J'espère ne pas déranger, je viens importuner Maxime. » Importuner est un grand mot, néanmoins la surprendre lui semble plus adapté. Il marque une légère pause avant d'ajouter : « Elle ignore cette visite, j'aimerais la surprendre. » Ce qui n'amène qu'un doux sourire de la part de la femme venue lui ouvrir, l'invitant à entrer, à se diriger vers cette pièce qu'il connaît. Matthew la remercie, délaissant ses affaires quand elle vient lui demander, n'abordant finalement que cet éternel accoutrement qu'on puisse lui connaître ; bien que sa veste ait été oubliée, ne venant pas caché les formes tenues sous la chemise d'un blanc maculé.

Quelques pas, un silence quasi absolu. Quelques pas à peine avant que la porte ne le sépare de sa vue, avant que sa main ne vienne frapper contre celle-ci pour mettre un terme à ce manque vécu. Il attend, sagement. Il attend, se fait patient. C'est une qualité qu'il sent, paradoxalement, rapidement s'effriter. C'est nouveau, une fois encore, récent dans l’encyclopédie de ses émotions. Voici venir s'inscrire l'impatience, l'empressement, le manque et le besoin. La nécessité que de la revoir se hâter à ses côtés, les visites à l'institut n'ont toujours été que de courte durée. Et quand l'invitation est donnée, la main ne tarde pas à s'animer, ouvrant délicatement la porte qui – enfin – lui laisse la vision de cette femme qui l'a envoûté. « Madame Adler. » Son ton est neutre, pesé, il essaie de prendre sur lui pour paraître droit et réservé : mais son sourire vient trahir tout ce qu'il n'a auparavant jamais ressenti, cette espèce de joie qu'il sent l'élever et le porter, comme depuis son apparition claire et nette dans sa vie. Romantique, un peu niais, mais bien vrai.    

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Maxime A. Adler

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyJeu 24 Jan - 13:04

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« Très bien. Je vous remercie Dr Mason. Bonne journée. »

Maxime défait le téléphone de son oreille et le dépose sur le plateau en bois clair –massif- de sa coiffeuse. Elle se redresse dans le siège en velours foncé, se replace bien droite face au miroir, un mince sourire glissé sur les lèvres. Elle s’attend à ce qu’il vienne d’un moment à l’autre, maintenant qu’il est dehors. Maintenant qu’il est sorti de la cure de désintoxication et qu’elle l’espère : clair sur ses idées. Le corps défait de toutes les substances toxiques, son « mind palace » dégagé des béquilles branlantes sur lesquelles il s’appuyait. L’appel n’a pas duré plus de quinze secondes, elle avait demandé à être avertie alors que c’est de sa main qu’elle a signé le chèque permettant au policier suspendu de prendre du temps pour se refaire une santé.

Ses dents glissent sur la lèvre inférieure alors qu’elle observe son visage fatigué, maintenue en éveil par ses infernales pensées. Son retour mérite qu’elle éclaire un peu ses joues de rouges, ses paupières d’une poudre d’or qui rehaussera l’éclat de son œil terne.

« Bien. »

D’un geste de la main, elle récupère la télécommande qui pilote sa gigantesque chaine hi-fi, et une seconde plus tard, un air de Mahler s’échappe de l’ensemble installé dans son immense chambre. De l’autre main, elle défait la ceinture de son long peignoir, se saisit de sa canne et se dirige vers la salle de bain, fait glisser la poignée de sa baignoire et décide de s’octroyer un moment seule pour se préparer.

ø

« Impossible, très cher, impossible. Je déplace mes rendez-vous de la semaine.
— Tu ne peux pas remettre le gala de demain à plus tard. Tu m’as donné ton accord.
— Je serais au gala. Mais je n’irais pas aux multiples rendez-vous à côté. Je fais des choix, je prends une décision et tu travailles pour moi Emilio. Pas l’inverse. Maxime entend un soupir de l’autre côté du téléphone, une main qui se glisse sur une barbe naissante, un autre soupir. Elle ne bronche pas de son côté.
—… Ok. Je verrais pour reporter à la semaine prochaine.
— C’est parfait. J’ai juste besoin d’un moment seule. Pas seule, non, et il le sait très bien, est au fait de ses dernières avancées avec Matthew qu’elle le veuille ou non. Le manager sait parfaitement récupérer ses informations. A plus tard Emilio.
— A plus tard, Maxime. »

La violoniste raccroche en soupirant, une bonne fois pour toutes. Il ne gâchera pas sa journée c’est sur, elle ne le veut pas. Ses pensées sont dirigées vers une seule et unique cause qui l’importe pour le moment, vers laquelle elle a concentré son énergie. Chaque jour, des questions, des doutes, mais aussi l’espoir que cela continue sur cette lancée. Elle se sent bien aux côtés du flic. Elle perçoit bien l’effet apaisant qu’il a sur elle, l’excentrique violoniste brûlée. D’ailleurs, elle repasse les gants sur ses bras, les remonte jusque ses épaules et replace un châle sur ses épaules. Elle n’a pas envie de gâcher des retrouvailles avec la laideur de ses dernières cicatrices.

La brune se repose dans le fond de son grand canapé, Honeycutt passe de temps en temps la tête par la porte du petit salon (le grand réservé aux occasions plus générales), s’assurer que son employée et vieille amie va toujours bien, ne manque de rien,… Plus maternelle que la mère Adler.

Elle n’entend pas la porte de son manoir s’ouvrir, ni les pas dans le couloir, juste la porte du petit salon qui s’ouvre. La violoniste se redresse dans son siège, prête à voir le visage rond de sa gouvernante passer la porte mais c’est une autre silhouette qui se dégage de l’encadrement de la porte.

« Madame Adler. » Un sourire éclatant s’étire sur le visage de la brune, qui n’attend pas davantage de temps pour se saisir de sa canne, se redresser une main gantée posée sur l’accoudoir et s’approcher de l’homme en chemise blanche. L’effet est immédiat, elle l’observe avec l’attention toute particulière qu’elle lui porte, glisse des boucles aux pommettes, au col de cette chemise qui lui va à ravir, lui plait tout particulièrement, réveille la chaleur au cœur de son ventre.

« Monsieur Goodwin. » La violoniste dépose sa main sur la poitrine de l’homme, la fait remonter sur son épaule, flirte avec le col du haut, se permet un contact aussi léger soit-il mais présent. D’ailleurs, du haut de ses talons, elle doit encore pousser un peu sur la plante de ses pieds pour se mettre à sa hauteur et déposer un très léger baiser sur le côté de ses lèvres. Ni plus ni moins, tranquillement, sans l’effrayer ni le pousser dans ses retranchements. Mais elle s’octroie ce simple geste, qui lui déclenche un mince frisson sur sa nuque, sur la mince partie qui n’est pas calcinée.

« Rebienvenue à Chicago, bienvenue ici. Elle s’écarte, de lui, défait la main de son épaule et lui montre la direction du canapé. Viens donc t’asseoir. Veux-tu boire quelque chose ? »


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Matthew Goodwin

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptySam 26 Jan - 23:52

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« Monsieur Goodwin. » Sa réaction est immédiate, son avancée directe. La belle se redresse, délaissant la douleur et le temps, venant braver les quelques mètres qui les sépare encore depuis un moment. Il laisse faire, s'affaire à réinstaurer ses repères. Matthew réapprend à faire face aux sentiments qui, en lui, recommencent à se manifester. Semblables aux tambours d'une parade, les battements de son cœur ne font que s'amplifier à mesure qu'elle les libère de cet effroyable fossé. Et il s'impose, ce baiser. A peine déposé, la caresse de ses lèvres se fait douce, délicate, imitation parfaite du toucher qu'offre la soie. Il s'y perdrait presque, aisé qu'il est désormais à apprivoiser. Elle a cet effet, sur lui. Celui que d'insuffler des sens inconnus à son âme quelque-peu troublée. S'il pensait que l'alcool, le reste, amplifiait ces attraits nouveaux et délicieux, il prend conscience du tord dont il s'était persuadé ; même sans tous ces vices, Matthew est envoûté. « Rebienvenue à Chicago, bienvenue ici. Le contact se brise mais semble perdurer, il jurait sentir encore la pulpe de ses doigts contre son buste malgré sa chemise, malgré ses gants. C'est troublant et à la fois rassurant. Un paradoxe des plus enivrants. Viens donc t’asseoir. Veux-tu boire quelque chose ? » Il esquisse un sourire, acquiesce sagement avant de suivre son invitation. Les pas s'osent dans le salon qu'ils animent à eux deux, Goodwin rejoignant le canapé avant de laisser son regard s'abandonner sur la femme qu'il est venu retrouver. Trop de mois ont passé, trop d'instants volés dont il n'a pu profiter. Mais il le fallait, elle lui avait dit ça. Il fallait qu'il passe au-dessus de ses erreurs, de ses méfaits. Il fallait qu'il puisse se défaire de ses dépendances pour pouvoir s'adonner à la seule qui – aujourd'hui – importe. Aussi, il n'en cache pas la satisfaction d'avoir rejoint ces murs, cet endroit autrefois arpenté pour cette même raison qu'aujourd'hui : il croit devoir avancer à ses côtés. S'il croit le devoir, il le désire aussi – et surtout – sincèrement. « De l'eau, s'il te plaît. » Il répond simplement, parvient à vaincre les petites voix faiblardes qui semblent subsister difficilement dans sa tête. Pas de whisky, pas d'alcool fort. Pas de risque, pas de ligne franchie. Il se tiendra aux promesses faites, à cette seconde chance qu'elle lui a offert. « Néanmoins, avant cela, peux-tu venir à côté de moi ? » Il demande, sa voix grave venant quelque-peu résonner dans la pièce. Il laisse l'azur de ses prunelles contempler la grâce qu'il lui trouve, la beauté qu'il voit quand d'autres ne sont pas de cet avis-là. Chez elle, le Lieutenant ne perçoit que cela : une beauté oubliée du monde, désolée qu'il aimerait pouvoir raviver pleinement, à lui comme aux autres. Il aimerait lui faire savoir toutes ces idées, toutes ces vérités qui hantent ses pensées dès lors qu'elle se tient à ses côtés mais s'exprimer quant à tout cela ne lui est pas encore aisé, pas encore.

Et si parler ne lui est pas encore facile à entreprendre, il est un naturel plus parlant qu'il parvient à braver, recours plus simple et à la fois plus compliqué ; quel plaisir trouveraient-ils finalement si tout était aussi facile ? Il ose un sourire, une lueur des plus claires sur ce visage autrefois si triste, si sombre. Beaucoup de choses ont changé, son âme et son palpitant les premiers concernés. Matthew se tourne légèrement quand elle vient enfin le rejoindre, réinstaurant cette proximité qui lui a tant manqué ; plus qu'il ne l'aurait imaginé. Si ses dépendances se sont tues durant son séjour en institut, il en est une qui n'a fait qu’accroître, le bouclé venant s'en défaire ; au moins l'apaiser. Ses lèvres retrouvent celles de la violoniste, la main du quadragénaire se perdant contre sa joue. S'il ne peut parler, librement et aisément s'exprimer, il peut au moins agir en conséquence. Tous ces actes qui, d'ordinaire, ne l'attirent pas plus que ça lui semble en cet instant si primordiaux. Différent, c'est ce qu'il pense être, ce qu'il ressent. Matthew se laisse porter par ses propres actes, faisant perdurer ce qu'il vient d'entreprendre, peut-être même un peu trop. C'est ce qu'il imagine, craignant de possiblement abuser, il y met un terme, séparant seulement ses lèvres des siennes, les yeux fermés, son souffle élancé trahissant la perdition à laquelle il vient de s'adonner. « Dieu seul sait pourquoi j'avais tant besoin de ça. » Ces mots ne sont que chuchotements tandis qu'il s'en redresse enfin, replaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille de son hôte. « Merci, pour l'aide que tu m'as apporté durant ces dernières semaines. »    

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Maxime A. Adler

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptySam 2 Mar - 14:03

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« De l'eau, s'il te plaît. »

Maxime acquiesce, va pour se pencher et attraper la carafe d’eau déposée consciencieusement par sa gouvernante avant l’arrivée de l’inspecteur. Il n’y a qu’un verre mais ça lui importe peu de le partager avec l’homme qui est arrivé. Elle ne cache pas le sourire qui peint ses lèvres alors qu’il l’interrompt.

« Néanmoins, avant cela, peux-tu venir à côté de moi ? » La propriétaire du manoir lui adresse un regard interrogateur avant d’acquiescer à nouveau : « Bien sur. » Et elle se relève, s’appuie sur sa canne pour se balancer d’un canapé à un autre, réprime une grimace face au maigre effort puis prend place à la gauche de son « ami », comme dirait Violet.

Maxime l’observe, et il ne met pas longtemps avant de la rejoindre, d’écourter la courte distance qui les séparait jusque-là. Si elle s’attendait à quelque chose (ce qui n’était pas le cas, rester là en silence est une option viable à ses yeux), ce n’était surement pas en tout cas, le contact de ses lèvres contre les siennes. Son cœur loupe un battement alors qu’il glisse sa main contre sa joue et intensifie le baiser. La brune ne s’éloigne pas, se laisse porter par le moment. Les gestes sont rares et leur relation bien particulière laisse beaucoup de place à l’intellect, ce qui lui laisse la possibilité de profiter de l’instant. Sa main libre saisit le tissu blanc immaculé qui renferme la cage thoracique du détective, remonte doucement le long du torse, enserre le pli qui cache les boutons. Son souffle s’écourte et son ventre se serre.

Alors qu’il rompt le contact savouré, Maxime l’observe, les pensées bien lointaines, le cœur trahit ce qu’elle ne s’évertue même pas à cacher, le rouge aux joues. Un mince sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’elle laisse ses yeux glisser sur le visage de l’homme, lui-même les yeux fermés.

« Dieu seul sait pourquoi j'avais tant besoin de ça. »

Elle sourit un peu plus, se retient d’ajouter quelque chose qui ferait rougir sa mère, ou hurler en fonction. Dieu n’a rien à voir là-dedans. Il replace une mèche de cheveux derrière son oreille et l’attention, aussi simple soit-elle, lui fait battre un peu plus le cœur.

« Merci, pour l'aide que tu m'as apporté durant ces dernières semaines.
— Ce n’est que de l’argent. Elle ne laisse pas une seconde de plus courir entre les paroles du lieutenant et les siennes. J’ai le privilège de pouvoir le dépenser sans en être réellement affectée, ça n’est rien comparé aux efforts que tu as du faire et ce que tu as traversé. » Elle laisse retomber la main gantée qui était toujours accrochée au col de Matthew, la laisse se poser sur le genou de l’homme. Elle baisse le regard, cherche ses mots.

« Je suis contente que tu sois enfin de retour Matthew. » La brune ne s’éloigne pas, reste à ses côtés. Ses yeux reviennent se planter dans ceux du bouclé, son sourire s’accroche à ses lèvres. Il y avait un moment qu’elle n’avait pas ressenti ça, cette impression d’étouffer et de respirer à la fois, la poitrine serrée. Elle observe son amant avec un œil fier et brillant. Elle se dit qu’elle aimerait glisser sa main sur la joue de l’homme et sentir sa peau, savoir ce que cela fait, effacer la sensation de la joue mal rasée de Bobby sous ses doigts brûlés, insensibles. Mais il n’y a rien que ses lèvres pour percevoir les douces sensations et comme pour travailler à l’oubli et la reconnaissance à la fois, Maxime se redresse et dépose un léger baiser sur sa joue. « Comment te sens-tu ? »



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Matthew Goodwin

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyLun 4 Mar - 15:27

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« Ce n’est que de l’argent. Il esquisse un sourire, trahie une once d'amusement quant à ses dires. Bien-sûr que ce n'est que cela, mais au-delà de ce prix demeure l'attention. J’ai le privilège de pouvoir le dépenser sans en être réellement affectée, ça n’est rien comparé aux efforts que tu as dû faire et ce que tu as traversé. » Il tique à cela, en tout cas. Les traits s'en affaissent légèrement à songer aux sensations qu'il n'a pas pu complètement nommer. Pour beaucoup la douleur aurait été le facteur le plus horrible de cette cession entre quatre murs mais les choses sont toute autre pour lui. C'est le doute qu'il craint, le non-savoir, l'incompréhension. Tout ce qui hante ses songes en cet instant malgré la voix de sa belle qui le retient au manoir. Cette même voix qui lui revient et à laquelle il s'accroche, sentant le contact se rompre un court instant avant que son attention ne lui échappe, en partie seulement. « Je suis contente que tu sois enfin de retour Matthew. » Elle demeure là, laissant ses mots glisser jusqu'à lui, lui arrachant un sourire dans la foulée. Quelque-chose de nouveau pour l'homme dont les sentiments sont un récent acquis ; selon la définition qu'on puisse donner de « récent ». Il a encore beaucoup à assimiler, beaucoup à découvrir en sachant ses longues années de solitude assumée. Et pourtant, malgré ça, il en est à maudire cette maudite sensation qui se perd en lui parfois, celle qui lui rappelle que l'inattendue n'est jamais très loin ; comme ici, son sourire retrouvé n'amenant avec lui qu'un bien-être qu'il n'aurait jamais soupçonné. C'est prenant, si envoûtant. Raison pour laquelle il laisse faire quand elle se redresse, n'en bougeant pas, acceptant que les choses soient amenées à changer désormais. C'est un baiser qu'elle pose contre sa joue, n'offrant qu'un peu plus de force au rictus qui étire ses lèvres depuis qu'il n'a agit que par envie plus que de manière réfléchie. « Comment te sens-tu ? » Force est de constater, enfin, que bien des dires peuvent encore le surprendre. Ça ne devrait pas, ils ont partagé bien plus que de simples bavardages mais il ne se fera jamais à cette attention toute particulière qu'elle lui accorde. Ça lui semble si dérisoire, tellement loin de l'idée qu'il s'était fait de cette rencontre lors de leur première soirée ensemble. Après tout, Maxime est la seule âme qu'il soit à même d'aimer et de respecter plus que la sienne ; davantage depuis ces derniers temps, davantage depuis qu'il s'est laissé avoir par l’intérêt qu'il lui portait pour son intellect, son amour pour la musique, cette différence sociale si proche de la sienne. A y songer, c'est un soupire apaisé qui franchit la barrière de ses lèvres, trahissant l'installation d'un calme certain retrouvé depuis son congé loin de ces vices avec lesquels il n'a que trop longtemps flirté. Matthew, grâce à ça, grâce à elle, semble s'être retrouvé.

« Ma foi, bien mieux. Oserais-je dire différent. » Il fronce un peu les sourcils quant à ses propres dires mais ne revient pas dessus, pas de suite. Il s'offre quelques secondes de silence, perdu sur le visage de celle qui lui fait face, celle dont la proximité parvient à insuffler bien des choses qu'il ne saurait nommer. Sa main trouve finalement refuge contre la sienne, caresser son dessus lentement, pour ne pas dire délicatement. Il est des étapes qu'ils ont encore à franchir, ce n'est pas un secret mais une vérité installée, trop bien installée même pour qu'ils ne puissent y parer. Et ce même instant lui rappelle cela dans la foulée, son regard perdu sur la main féminine encore et toujours gantée, évidemment. « Quelques tracas m'ont suivi jusqu'ici depuis mon retour mais je commence à me rendre compte qu'il n'avait pas lieu d'être, comme celui qui m'amenait à penser que tu pourrais te lasser de... celui que je suis. » Il ose, se fait honnête, brave l'interrogation dans ses yeux pour pleinement y faire face. C'est une étape, au final, que d'avouer à l'autre tout ce qui pourrait affecter les jugements, les sentiments, ces états-d'âmes qu'il ne contrôle pas vraiment. Pas en sa compagnie, elle est une partie de sa vie qu'il doit encore apprivoiser. « J'osais me demander si les choses seraient amenées à changer également, je l'avoue. J'imagine que, de ma part, quelques efforts sont à envisager. Des compromis, si je ne me trompe pas. » Il esquisse de nouveau un maigre sourire, détaillant encore et toujours ses réactions avant que son autre main ne revienne apprendre les lignes de son visage. C'est comme, oui, nouveau mais salvateur en cet instant. Il en a ce besoin incompréhensible, cette envie qu'il ne peut esquiver qui l'incite à agir de la sorte. « Je n'ai jamais eu à dire cela mais j'aimerai faire en sorte que ça fonctionne, vois-tu. Je... je crains d'avoir à perdre ce que l'on est, quoi que l'on puisse être et j'en conviens que ce ne soit pas évident en raison... eh bien, en raison de ce que je peux être. Soyons honnêtes, les hommes de son genre ne sont pas souvent les protagonistes d'éventuels 'happy endings'. Et pourtant, tu es encore là. »    

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Maxime A. Adler

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyMar 12 Mar - 18:22

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« Ma foi, bien mieux. Oserais-je dire différent. »

Maxime sourit, laisse son regard suivre la main de l’homme qui s’aventure sur le dessus de la sienne, toujours gantée. Elle regrette de ne pouvoir sentir le toucher, le frottement léger, les sillons de ses empreintes digitales contre sa peau. Elle ne sent rien, pourtant, que ce que son esprit s’imagine. La violoniste s’efforce de recréer la sensation, de transférer l’impression du toucher du lieutenant, de sa joue au dessus de sa main. Elle ne lui dit rien, le geste est attentionné et elle veut en profiter.

« Quelques tracas m'ont suivi jusqu'ici depuis mon retour mais je commence à me rendre compte qu'il n'avait pas lieu d'être, comme celui qui m'amenait à penser que tu pourrais te lasser de... celui que je suis. Ses yeux se relèvent, interrogateurs et se plantent dans ceux du bouclé. S’il savait comme ils partagent les mêmes doutes. Chacun de leur côté, capable de la plus grande fierté et du plus grand doute. C’est pourquoi Maxime ne l’interrompt pas, le laisse s’épancher. Elle ne voudrait pas le couper dans son élan. J'osais me demander si les choses seraient amenées à changer également, je l'avoue. J'imagine que, de ma part, quelques efforts sont à envisager. Des compromis, si je ne me trompe pas. »

Un sourire vient marquer ses lèvres en réponse au sien. Des efforts, il en a fait, des milliers, bien plus que n’importe laquelle de ses relations précédentes. Au regard de ces nouvelles sensations, Maxime ne peut s’empêcher de regretter davantage encore la présence de Bobby dans sa vie. Elle qui imaginait son mariage et ses premières années avec lui les meilleures de sa vie semble redécouvrir ce qu’il en est en fait, d’être appréciée pour autre chose que ses allures mondaines. Ses pensées au sujet de Bobby s’effilochent alors que la main du lieutenant revient glisser contre sa joue. Les sensations qu’elle devait s’imaginer se matérialisent enfin, pour de vrai, déclenche un léger frisson qui la parcourt de sa mâchoire à son épaule. Elle ferme les yeux quelques secondes, profite amplement du geste, imprime la douceur au fond de son cerveau, son cœur bat un peu plus vite. Comme chaque fois qu’il supprime la distance entre eux deux.

« Je n'ai jamais eu à dire cela mais j'aimerai faire en sorte que ça fonctionne, vois-tu. Je... je crains d'avoir à perdre ce que l'on est, quoi que l'on puisse être et j'en conviens que ce ne soit pas évident en raison... eh bien, en raison de ce que je peux être. Soyons honnêtes, les hommes de son genre ne sont pas souvent les protagonistes d'éventuels 'happy endings'. Et pourtant, tu es encore là. »

La brune ne répond rien d’abord mais ne perd pas une miette de ce qu’il lui dit. Sa joue se glisse au creux de la paume masculine, ses lèvres frôlent la peau ; elle dépasse les limites qu’il impose par sa nature même, se permet des gestes qu’il n’y aurait jamais eu quelques semaines plus tôt. Elle ne pousse pas le vice pour autant et s’arrête à cette simple appréciation du geste qui monte le rouge à ses joues et dessine un sourire imperturbable sur ses lèvres peintes. La propriétaire du manoir cherche ses mots, alors qu’elle se redresse, ne s’éloigne pas pour autant du geste tranquille de son amant, mais lui redonne pleinement son attention, ouvre les yeux.

« Je me posais la même question. Je veux dire par là que j’ai eu peur, un instant, que tu te rendes compte que ce que nous avions était le fruit d’une envie passagère, guidée par la drogue ou l’alcool. » Maxime se fait franche, n’a pas pour habitude de mâcher ses mots, même si son ton est doux, tranquille. « Je n’avais pas été aussi proche de quelqu’un depuis longtemps, tu le sais bien. J’ai perdu beaucoup en peu de temps, et laisser quelqu’un entrer, rien qu’ici… Elle s’arrête une seconde et fait rouler ses yeux pour indiquer son repaire qu’est son manoir, sa maison ; qu’elle ne quitte que rarement. C’était inimaginable avant toi. »

Maxime semble chercher ses mots, laisse retomber son dos contre l’accoudoir de la méridienne en velours foncé. Ses yeux parcourent toujours le visage de son amant, détaille les pommettes saillantes, la forme amande de ses yeux, le bleu glacial et pourtant chaleureux à cet instant. Elle lui adresse un sourire plus appuyé, passe sa main gantée sur son visage. « Tu sais, Matthew, je crois que je suis en train de tomber amoureuse de toi. La franchise spontanée pourrait la faire pâlir de honte si elle ne ressentait cette douce sensation, bien particulière, au creux de son estomac. Elle a l’impression d’être une adolescente. De « celui que tu es » et « peut être ». Elle le cite. Et cela sans filtre, sans masques, sans compromis. Alors s’il en faut, je ferais ma part. »


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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyDim 17 Mar - 14:59

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Le contact demeure et sa présence se fait presque plus sûre, plus insistante. Matthew s'en convainc derrière le silence qu'il a laissé, appréciant la proximité plus qu'il ne pourrait l'avouer. Une envie soudaine que d'en avoir plus qu'ils n'ont jamais partagé ; l'appréhension, qui sait, ou peut-être simplement l'acceptation. Aussi, quand son attention lui revient pleinement, il s'abandonne à cette dernière avec toute la volonté du monde, essayant de deviner ses mots avant même qu'elle n'ose les prononcer. Mais Maxime reste cette énigme assez distrayante, elle n'est pas si aisée à lire et si c'était le cas, à quoi bon ? Leur jeu se doit de continuer. « Je me posais la même question. Je veux dire par là que j’ai eu peur, un instant, que tu te rendes compte que ce que nous avions était le fruit d’une envie passagère, guidée par la drogue ou l’alcool. » Et l’honnêteté aussi, ce dont elle use ici. Un rictus désolé se dessine le long de ses lèvres tandis qu'il s'assure que ses peurs se soient enfin effondrées. « Je n’avais pas été aussi proche de quelqu’un depuis longtemps, tu le sais bien. J’ai perdu beaucoup en peu de temps, et laisser quelqu’un entrer, rien qu’ici… ; il le sait mais la laisse parler, il veut l'entendre ; comme un besoin qu'il se découvre en cet instant précis. C’était inimaginable avant toi. » Et, cette fois, c'est un sourire sincère qui s'ancre contre ses traits, illuminant un peu l'obscurité de ses prunelles un peu perdues, craintives quant à tout ce qu'il s'est risqué à dévoiler. Dieu qu'il fait niais. Et il n'arrange pas forcément les choses à sourire de la sorte, un peu prit au piège par son incapacité à y trouver une certaine banalité. Les choses, pour lui, n'ont jamais été jusqu'ici. Aucun sentiment n'a franchit la barrière de son âme, aucune véritable émotion ; rien qui soit similaire à ce qu'il pourrait lui confier ici. Davantage, d'ailleurs, quand la main féminine retrouve l'une de ses pommettes. Il laisse faire, s'y concentre même, son souffle changeant sans qu'il ne puisse même s'en rendre compte. « Tu sais, Matthew, je crois que je suis en train de tomber amoureuse de toi. Il a le regard qui s'ancre dans le sien, guettant la finalité, le petit « mais » qu'on ne prononce pas aussi rapidement qu'il le faudrait. Il s'y attend, convaincu que rien ne pourrait être aussi aisé qu'en ce moment même. Et pourtant, les syllabes qui viennent sont toutes autres que celles qu'il s'apprêtait à énoncer en cœur avec elle. Le palpitant en tremble, s'affolant doucement sous sa chemise. De « celui que tu es » et « peut être ». Et cela sans filtre, sans masque, sans compromis. Alors s’il en faut, je ferais ma part. » C'est un sourire qui s'étire, un filet d'air plein de réconfort qui brave le fond de sa gorge. Surprit, il ne peut que l'être ; chose qui s'avérait pratiquement impossible. S'il croit détenir la vérité sur toute chose, il ignorait celle-ci.

Aussi, il ose récupérer la main de celle qui lui fait face, s'en emparer avant de déposer un baiser sur son dessus ; bien que malgré le gant. Ce qui se passe ici, selon lui, ne nécessite pas forcément de mot ; la vérité est qu'il n'a aucune réponse à faire parvenir si ce n'est que bien des choses sont désormais partagées. Il pourrait mais s'affaire à penser qu'il n'en serait que ridicule, peu adepte de la parole sentimentale. Au lieu de ça, il s'approche plus qu'il ne l'a vraiment fait jusqu'alors, brisant la distance, réduisant à néant les quelques centimètres qu'elle avait imposé en s'adossant à ses côtés. Il ose la surplomber, retrouver ses lèvres sans qu'un accord ne lui soit donné. Il n'en a pas besoin, pas maintenant, pas en sachant désormais pleinement ce qu'il vient d'entendre. Il insiste, s'en empare, ose son corps contre le sien dans une précipitation qui ne lui est pas ordinaire. Le souffle, contre toute attente, un peu plus court qu'habituellement. Matthew se défait finalement de sa bouche pour délaisser un baiser à la lisière de son oreille. « Je le suis également... ; une pause, un énième baiser et la respiration venant se briser contre elle. De toi. » C'est cliché et tellement sincère pour autant, il pourrait s'en sentir ridicule mais n'en retient pas cette impression, la chose est toute autre, dérangeante pour les songes pas habitués mais plaisante pour l'âme qui s'insuffle de cette légèreté trouvée.     

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Maxime A. Adler

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyVen 22 Mar - 23:21

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Elle pâlit puis rougit, à mesure qu’il s’approche. Maxime n’a pas l’habitude de ces effusions, toutes particulières, rares moments de douceur. Le toucher ne fait pas parti de leurs habitudes. Une main glissée sur la joue, un baiser au coin des lèvres, des doigts entrelacés. Maxime n’est pas particulièrement démonstrative ou en tout cas, elle croyait ne pas l’être. Et puis Matthew, ah, cet être tout à fait différent. Leur relation est un exercice pour l’âme, ils communiquent par le son, par les notes d’un violon. Enfin, lui peut. Elle, s’efforce de ne pas avoir le cœur brisé quand elle l’observe jouer. Ses yeux détaillent toujours ses gestes quand il laisse la musique l’emporter. Ça lui plait, d’entendre et de regarder.

Mais alors qu’il se presse contre elle, Maxime redécouvre ces petites choses qui font monter le rouge à ses joues. Le baiser l’emporte, ses mains jusque-là immobiles, paralysées par la surprise finissent par trouver un chemin, le long du torse, tissu contre tissu pour venir s’accrocher doucement au col de la chemise blanche. Maxime profite du contact le temps qu’il dure, puis ferme les yeux alors qu’il déporte ses lèvres ailleurs, savoure la proximité, le cœur battant et le souffle court.

Un nouveau baiser, le souffle se ressent sur la peau. La violoniste se dit qu’il ne doit certainement pas avoir conscience de ce qu’il peut lui provoquer, lui insuffler. La proximité augmente encore la vitesse des battements de son cœur, le parfum de sa peau l’enrobe, elle est définitivement enivrée, elle le sait. Elle n’a pas peur de ses sentiments, ce n’est pas quelque chose dont il est question au sein de cette maison. La peur du rejet est là pourtant, elle, au creux de ses entrailles malgré cette réponse sans paroles qui lui convient tout à fait.

Et puis, « Je le suis également... Un autre baiser qui déclenche un léger frisson qui lui parcourt la mâchoire et le cou. Elle est ravie de ressentir quelque chose, de sentir son cœur louper un battement, de percevoir la vague étrange sur sa peau. Heureuse d’être à la merci de quelques mots. De toi. » Un sourire se dessine, ses pommettes s’étirent contre  le visage du lieutenant, la femme est conquise et parfaitement ravie de son choix. Ses bras remontent le long du cou de Matthew et elle l’enferme dans une étreinte tranquille alors que ses yeux viennent chercher le regard de son amant. Ils pétillent, les siens, en proie aux sentiments nouveaux qu’elle explore sans trop douter, sans s’embêter, elle n’en fait qu’à sa tête et est heureuse que son public soit lui aussi conquis. Son regard détaille les contours du visage aimé, et reprend possession des lèvres à son tour. Elle se laisse emporter, oublie un peu les conventions qu’ils ont mises silencieusement en place, compréhensifs de l’espace nécessaire à chacun. Elle outrepasse un peu ses propres limites, annihile l’espace entre eux ; ses lèvres quittent celles du lieutenant de police pour goûter la peau et Maxime remonte la mâchoire masculine avec lenteur. Elle a besoin de respirer, sa maigre constitution ne lui permet pas des embardées pareilles, alors elle se permet de garder ses bras enroulés autour de l’homme et se serre contre lui avec douceur.

« Miss Maxime ? Elle rouvre les yeux, appuyée contre lui depuis à peine une seconde alors que les coups retentissent contre la porte du petit salon. Miss Maxime, Monsieur Goodwin, je vous apporte quelques petites choses, comme demandé par Madame. » La brune pousse un soupir. Elle n’est pas prête à s’éloigner de son amant, aurait bien aimé profiter davantage de ses élans de tendresse. Son sang bout et des yeux dévoreurs se redressent vers Matthew alors qu’elle reprend une place convenable aux conventions de sa société. « Madame ?
— Oui, Violet, sa voix fléchit, elle se racle la gorge comme pour se redonner contenance, garde son regard dans celui de l’homme, le visage empourpré. Tu peux entrer. Aussitôt dit, aussitôt fait. La gouvernante arrive avec un plateau rempli de petites choses faites à la main, les préférés de Maxime : aux fruits rouges. La propriétaire du manoir est gourmande, mais ses yeux ne regardent pas vraiment les douceurs amenées par Honeycutt. Celle-ci s’éparpille d’ailleurs en babillage inutile sur le-dit plateau et autres pensées qui lui traversent l’esprit. Alors Maxime finit par se racler à nouveau la gorge, cette fois pour obtenir son attention et l’interrompre.
— Violet, s’il te plait. Matthew et moi avons à parler.
— Oh oui, oui ! Pardon Maxime, je ne vous dérange pas plus. N’oubliez pas votre thé, pas plus de cinq minutes. Et replacez la cloche par-dessus les gâteaux sinon ils vont durcir. J’ai fais une autre fournée pour votre sœur, je doute qu’ils passent la nuit néanmoins dites-lui bien de les couvrir également et… » Et la voilà à la porte, Maxime s’est tournée vers elle et l’observe d’un air suffisamment éloquent pour qu’elle s’interrompe et s’éloigne en vitesse et surtout… en silence. Les portes en bois foncé se ferment derrière la Violet et la violoniste pousse un nouveau soupir. Sa main gantée récupère une mèche de cheveux qu’elle replace derrière son oreille.

« Je la soupçonne d’être venue pour nous surveiller. Ses yeux malicieux reviennent s’ancrer dans ceux très clairs de Matthew. Elle est très friande de potins, tu sais. Et elle ne cesse de me pousser à rencontrer un, je cite, « homme bon qui saura prendre soin  de moi », parce que « vous savez Maxime, je ne serais pas toujours là, il faudra bien ressortir de votre cocon pour faire un petit nid douillet, vous ne pouvez pas rester comme ça » etc, tu vois ce que je veux dire. Elle lève les yeux au ciel, amusée. Il n’y a pas de critiques dans ses mots, juste un constat qui la fait sourire. Maxime aime Violet comme une mère, plus que Ruth Adler elle-même d’ailleurs. La violoniste pousse un soupir, entremêle ses doigts avec un peu de gêne. J’aimerais que nous soyons seuls, tous les deux. Et que nous profitions de cette nouveauté. » Son regard traverse le visage, les cheveux, et puis revient, s’accompagne d’une demande franche : « Restes-tu ce soir ? »


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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyLun 25 Mar - 19:52

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C'est une étrange chaleur qui s'immisce en lui ; elle vient, poison nouveau, se perdre dans l'entièreté de ses veines. Il en ressent son passage, son arrivé jusqu'à ce cœur qui s'en alarme, qui s'en anime plus que de raison. Alors elle est là la preuve de toute cette sincérité, matérialisée en un sentiment indescriptible qui l'amène à pleinement s'emballer. Ses lèvres contre les siennes, ses mains cherchant son être comme par peur qu'elle ne lui échappe pour des jours encore. Le temps a été long et les réflexions trop dures, trop profondes. Force est d'admettre qu'il espérait pouvoir lui revenir, que rien n'est vraiment changé si ce n'est lui et ses addictions à effacer. Aussi, la manière dont elle se tient à lui confirme qu'elle puisse partager ses songes, aussi niais puissent-ils être. Ça a quelque-chose d'attractif finalement, que de savoir cette femme magnifiquement intelligente si près de lui, prête à se dévouer à ses lèvres, à succomber sous ses baisers mal affirmés ; le pense-t-il en tout cas. Et la bulle éclate sous les dires d'une femme attentive de l'autre côté de la porte. Il ose un sourire, un peu défait mais tout de même d'assez compréhensif. Il a le palpitant affolé mais n'en laisse rien paraître tandis qu'elle lui échappe enfin. Il s'en redresse à son tour, libérant l'espace trop rétrécit entre eux deux tandis qu'elle s'affaire à entrer, à animer la pièce avec un peu plus de convictions qu'eux précédemment. Il laisse faire, n'offre qu'un sourire poli tandis qu'elle s'étend en conversation solitaire. Chose qui l'amuse en soit, l'homme se tenant à sa place, mains jointes sur ses jambes tandis qu'il guette Maxime et ses réactions, qu'il apprend ces nouveaux traits parcourant son visage. Et finalement... « Violet, s’il te plaît. Matthew et moi avons à parler. » Quelques secondes de plus, quelques mots d'énoncés et la voilà à quitter la pièce à la hâte, la porte claquant délicatement derrière elle pour ne plus laisser que leur silence des plus éloquents. « Je la soupçonne d’être venue pour nous surveiller. » Pensée partagée, réalité qu'il tait néanmoins, n'offrant qu'un signe de tête affirmatif à l'égard de son amante, tenant sa place à ses côtés sans – cette fois – davantage en abuser. Parce qu'il écoute, laisse la voix de Maxime prendre d'assaut le salon dans lequel ils se tiennent. Il ose quelques sourires, n'osant continuer sur ses dires quant à ce qu'elle vient évoquer, les similarités avec leur relation actuelle. Sont-ils réellement en train de bâtir « un nid douillet » ? Au plus profond de lui, Goodwin se met à l'espérer ; quoi que ça puisse vouloir dire, quoi que ça puisse engendrer. « J’aimerais que nous soyons seuls, tous les deux. Et que nous profitions de cette nouveauté. Restes-tu ce soir ? » La demande est claire, franche. Elle se perd sur lui et glisse jusqu'à sa conscience avec autant de sûreté que le regard qu'elle délaisse contre sa personne, contre son être tout entier.

C'est en continuant sur ce fil de pensées qu'il s'anime enfin, cherchant dans ses poches son téléphone portable qui s'illumine encore et encore depuis une pincée de secondes. Il n'y perd pas son regard, ne se renseigne pas sur la nature des messages. Il connaît son métier, sait qu'un peu d'aide pourrait lui être demandé, qu'il lui faut se présenter pour pouvoir être à nouveau réintégré ; mais pas ce soir, pas maintenant. Au lieu de ça, il l'éteint avant de délaisser ce dernier sur la table basse aux côtés du plateau tout juste amené, rapportant toute son attention sur la femme qu'il est venu visiter. « Avec plaisir... ; il ose une pause, lui revient, déposant délicatement sa main contre la sienne malgré le gant. Tissu maudit qu'il aimerait lui retirer, et ça ne serait-ce que pour lui donner sa définition de beauté – celle-ci perdurant, il le sait d'ors et déjà, au-delà de ce qu'elle cache honteusement. A condition de ne pas avoir à dormir dans un lit superposé qu'elle aurait préparé pour l'occasion. » Il se moque un peu, s'imagine leur relation comme celle d'adolescents aux yeux d'une Violet tout juste chassée. « Et si je me dois de la rassurer, puis-je au moins certifier que je prends soin de toi comme elle le voudrait ? » Il ose, demande, laisse sa question se perdre jusqu'à Maxime qu'il contemple à nouveau du bleu clair de ses yeux.      

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyMer 27 Mar - 23:26

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Maxime l’observe se mouvoir, il s’anime, cherche quelque chose dans ses poches et elle s’avoue curieuse de la suite des choses. Peut-être n’a-t-il pas envie de rester avec elle, elle ne pourrait l’en blâmer après tout il vient de sortir de sa cure de désintoxication. Maxime l’avait presque oublié un instant et se dit qu’elle devrait peut-être lui laisser de l’espace. Après tout, elle sait bien qu’il n’aime pas tellement ce genre de choses, qu’il n’est pas un de ces hommes facilement manipulable. Dans le doute de commettre un impair, la brune ne dit rien, se contente de garder ses mains sur ses genoux, lorgne un peu sur les gourmandises aux fruits rouges qui lui font terriblement envie et puis redonne son attention au lieutenant alors qu’elle le voit déposer son téléphone près du plateau argenté. Elle récupère ses yeux bleus et sourit presqu’immédiatement, doucement.

« Avec plaisir... Ah ! La joie monte à ses joues et son sourire s’étire un peu plus alors qu’elle le laisse se saisir de ses mains cachées par un doux tissu assorti au reste de sa tenue. Elle ne sent rien de précis, juste la pression des doigts de Matthew contre les siens mais le tissu ne la pique pas, ne la gratte pas, n’est doux que pour celui capable de ressentir ces sensations. A condition de ne pas avoir à dormir dans un lit superposé qu'elle aurait préparé pour l'occasion. » Maxime laisse échapper un rire tranquille, les cheveux lui retombent sur le visage et d’un geste tranquille de l’épaule, les écarte de sa vue, ne voulant rompre le peu de contact pour rien au monde. « Et si je me dois de la rassurer, puis-je au moins certifier que je prends soin de toi comme elle le voudrait ? »

Son expression se modifie, la joie mue en tendresse tranquille, alors qu’elle l’observe oser. La violoniste ne saurait dire ce qu’il s’est passé en lui, si la drogue disparue ou l’alcool évaporé a vraiment changé quelque chose. Elle s’entend dire par là qu’il n’est en rien moins intéressant, au contraire et que la sobriété qu’il s’est engagé de respecter est à ses yeux la preuve de quelque chose qui le dépasse visiblement. Capable du mieux lui qui semblait se prédestiner au pire. Maxime ne saurait comment lui dire ce qui lui passe par la tête, ne voudrait pas lui livrer tous ses secrets. Alors elle se contente d’un simple geste de tête, acquiesce et puis doucement : « Je pense qu’elle le voit bien. Elle sait que je n’ai pas attendu quelqu’un incapable de la contenter. » Et sur ces dires, la brune se permet un écart de la main gauche pour soulever le couvercle de la théière, cinq minutes d’infusions prescrites et se saisir d’un premier petit gâteau à la framboise.

ø

Alors qu’elle termine sa tasse de thé, s’appliquant à ne pas renverser une goutte du liquide aromatisé à la camomille à cause des légers rires qui la secoue, Maxime se dit qu’elle se sent plutôt bien. Elle ne comprend pas comment Matthew ne peut pas comprendre son propre humour. Il ne fait que sourire, secouer la tête, alors qu’elle ne fait que renforcer sa pauvre ceinture abdominale. Il la fait rire, parfois contre son gré mais elle ne se moque pas. Elle l’apprécie tout juste comme ça, comme il est. Alors qu’il est passé l’heure du goûter, l’heure du diner et qu’ils se trouvent dans la bibliothèque en train de terminer un énième plat fait par les mains magiques de la gouvernante, la violoniste se dit qu’elle voudrait que ça dure encore un peu. Elle ne sait pas si les astres sont en bonne position où qu’on lui accorde la grâce d’un gain karmique mais elle se sent bien, revigorée, ne se plaint presque pas de sa hanche autrefois brisée.

Son téléphone vibre dans la poche de sa veste. « Excuse-moi une seconde. » Et elle s’extrait de leur bulle, à peine quelques minutes pour sortir le téléphone et lire rapidement le message d’Addison. Il ne lui faut que quelques secondes pour lui répondre également, la rassurer, lui dire que tout va bien et lui indiquer qu’elle se trouve en bonne compagnie. L’objet reposé sur la table, Maxime se saisit à nouveau de son verre d’eau et reporte son regard clair en direction du lieutenant de police. Ces quelques heures ont été rafraichissantes et la violoniste s’est trouvée l’incroyable capacité à se projeter.

Se projeter dans cette même pièce, en silence, lire côté à côte. S’échanger des regards sur le côté. Elle se visualise parfaitement marcher dans l’immense jardin, plus justement domaine, du manoir. Elle n’a pas besoin de babillages inutiles, parfaitement capable d’être silencieuse en sa compagnie, la brune se dit que ça lui suffirait. Il n’y aurait pas de vide à combler. Quand elle se projette comme ça, néanmoins, un sourde angoisse se fait entendre sous la surface. L’aînée Adler a bien conscience de la place qu’occupe l’intellect dans leur relation. Elle se demande si elle réussira à garder une part de mystère suffisante pour garder l’intérêt du lieutenant de police. Peut-être que lorsqu’il aura débloqué tous ses secrets alors passera-t-il à autre chose. Ce cerveau qui l’intéresse plus que beaucoup d’autres choses dans leurs manières d’êtres à deux aura peut-être raison de cette nouvelle chose qu’elle s’octroie avec pudeur. L’idée lui déplait.

Son portable vibre à nouveau, interrompt le fil désagréable de pensée qui se déroulait sous ses yeux. Elle jette un œil au message et puis range le téléphone dans sa poche. Elle n’a toujours pas ouvert la bouche, se contente d’observer Matthew en face d’elle. Elle ne lui a pas dit, mais la chemise immaculée lui va bien. Au lieu de, Maxime se contente de laisser son regard communiquer.

« Il est tard, je t’ai embêté toute la journée, peut-être veux-tu te reposer ? » Enfoncée dans le fauteuil en vieux velours sombre, la brune décale son regard et le laisse parcourir les longues étagères de bouquin. Elle était venue lui montrer une de ses rares éditions et ils avaient finis par décider de diner là. « Miss Maxime, vos médicaments ! » Ladite Miss lève les yeux au ciel puis répond sur un ton, par-dessus la rambarde du premier étage : Oui, maman !
— Oh, dites ! Je vous monte ça, attendez.
— Ça va, je peux me lever Violet. Cette fois, la brune ne peut s’empêcher de laisser échapper un ton aigre alors qu’elle fait l’effort de récupérer sa canne et s’appuie sur l’accoudoir pour se redresser. Elle déteste avoir l’air de rien, chose fragile, ainsi mais elle s’efforce à ne rien faire paraître. La gouvernante arrive avec les multiples pastilles médicamenteuses réservées à la violoniste déchue. Celle-ci réceptionne la boite. Allez, va te coucher, nous nous occuperons de tout ça demain. T’as finis ta journée Violet, ça suffit ! Tu sais que tu as des horaires sur ton contrat.
— Vous me paierez les heures supplémentaires, allons, et Monsieur Goodwin, bonsoir.
— Pshhh, pshhh ! A demain Honeycutt. La brune se retourne vers son amant et lève outrageusement les yeux au ciel. Bon et bien tu vas pouvoir regagner ta chambre… Les lits superposés tu sais elle aurait trop peur que tu me rejoignes alors elle t’a préparé la chambre d’ami. » La brune émet un léger rire, continue la plaisanterie lancée bien des heures plus tôt, alors qu’elle glisse le flacon de médicaments dans sa poche et semble être sur le départ. « Tu viens ? »



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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptySam 30 Mar - 20:27

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C'est comme sortir d'un long sommeil, lourd, pesant ; vraiment. L'air lui semble moins difficile à respirer, ses esprits se sont éclaircis. C'est comme si l'énorme nuage noir qui régnait sur ses terres s'était dissipé au profit d'un soleil rayonnant et bourré d'une magnifique clarté. S'il n'est pas en mesure de déduire la douleur, de comprendre certains sentiments, certains ressentis, il est tout de même capable de percevoir la beauté du monde quand elle s'impose à lui. Et là voilà, fière de se présenter, déjà sûre de lui plaire tant il en a manqué sans même le savoir. C'est là tout ce que lui inspire la présence de Maxime à ses côtés, dans sa vie de tous les jours depuis qu'il a prit cette décision que de tout changer. Presque tout. Et tandis que son sourire vient éclairer ses traits, amenant avec lui le sien, il n'en regrette pas son initiative. Et Dieu s'en porte témoin, il n'a fait que révéler une énième fois la manière dont il perçoit encore le monde au-dehors de cette bulle qu'ils se sont créé par le passé, dans une librairie à laquelle ils n'auraient pas dû avoir accès. C'est un souvenir lointain pourtant encore bien clair dans l'esprit du quadragénaire. Tout, à ses yeux, ne disparaît jamais vraiment. Ça demeure en lui, enfermé dans des pièces qu'il matérialise dans sa tête. Aussi, il profite du maigre silence retrouvé pour la contempler, la laisser aller à ses messages tandis qu'il apprend chaque parcelle de sa personne – cachées ou non. Et il tique, néanmoins. En silence, évidemment, mais il s'octroie la pensée quant à ce qu'elle met un point d'honneur à dissimuler. Un gâchis monumental en sachant que sa beauté perdure malgré ce qu'elle a enduré ; c'est ce qu'il en pense, un peu honteusement à se dire que ces banalités l'ont rattrapé mais elles sont vraies, véritables et parcourant déjà sa personne depuis un temps certain qu'il n'a plus compté. « Il est tard, je t’ai embêté toute la journée, peut-être veux-tu te reposer ? » Il lui revient finalement, quittant son fil de pensées pour s'adosser dans le fond du fauteuil où il se tient, lui faisant savoir d'un léger signe de la tête qu'il n'y tient pas, non. Il n'a fait que cela là-bas, se reposer. C'est au tour de sa gouvernante d'intercepter le droit à la parole, le bon moment pour pouvoir user de sa voix sur laquelle Maxime lève les yeux. Ça l'amène à sourire, il prend ses notes silencieusement, contemplant le tout tranquillement jusqu'à saluer la femme qui s'éclipse enfin. Il a ce rare sourire inscrit le long de ses lèvres, l'azur pastelle de ses prunelles croisant à nouveau celles de son hôte. « Bon, et bien tu vas pouvoir regagner ta chambre… Il s'en redresse en l'écoutant, venant s'avancer jusqu'à ses côtés, un peu penaud de l'entendre parler d'une chambre qui lui serait adressé. Évidemment, il reste des âmes accrochées au vieux jeu – comme celle que Maxime a congédié. Les lits superposés, tu sais, elle aurait trop peur que tu me rejoignes alors elle t’a préparé la chambre d’ami. » Un rire partagé, un coup d’œil amusé. « Tu viens ? »

« J'ignorais que tu n'avais que quinze ans. » Il ose cette plaisanterie avant de suivre le mouvement, le rythme de la femme qu'il accompagne. Il n'avance pas plus, pas moins, comme calqué sur sa présence pour ne pas la dépasser. Elle est la maîtresse des lieux et il ne fait qu'accéder à une requête plus tôt formulée ; un désir – avouons-le – tout de même partagé. Il n'a songé qu'à cela durant ces dernières semaines, s'offrir un peu de temps pour lui – pour eux. Ça avait été la raison principale de sa venue, ce besoin presque nouveau de s'assurer qu'elle ne lui ait pas échappé. Mais elle est là, présente, accrochée à son bras. Ils parlent, plaisantent un peu sur le côté pudique de ce qui fut préparé pour lui jusqu'à la chambre de la violoniste. Il a les yeux qui redécouvre cet endroit, qui réapprenne chaque angle déjà perçu quand il venait jouer pour elle pendant son alitement quelques mois auparavant. Il laisse faire, demeure à sa place, pas très loin de la porte, attendant son invitation pour ne pas paraître trop intrusif ; c'est dans ses habitudes, convaincu de faire les choses comme il se doit. Il n'a pas encore en tête la réalité des faits, ils sont l'un à l'autre et, ici, il est libre de ses faits. « Bah... entre assieds toi enfin. » Il accepte, se rend sur le bord du lit, s'installant au mieux. Il esquisse un maigre sourire, quelque-chose qu'il se risque à essayer de cacher ; bien qu'en vain. Ça lui revient de manière assez immédiate en vérité, maintenant qu'il est là, dans cette chambre, à ses côtés et tout ça pour cette nuit dans toute son entièreté. « Est-ce le moment de rappeler que je n'ai aucune affaire hormis celles que je porte actuellement ? » Il ose, n'en joue pas vraiment mais le rappelle seulement aux esprits tandis qu'il en revient à Maxime.      

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptySam 30 Mar - 21:06

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« J'ignorais que tu n'avais que quinze ans.
— Ah, Violet est parfois insupportable mais bon, elle me connaît mieux que ma propre mère alors je lui laisse croire que je suis encore toute jeune… J’essaie de te le faire croire aussi mais tu as su voir par-delà le maquillage, pauvre de moi. » Ça l’amuse, elle plaisante un peu avec son amant alors qu’elle l’entraine aussi rapidement que ses jambes le veulent, vers sa chambre. Ça lui fait bizarre, un petit peu, alors qu’ils traversent l’espace, quitte la bibliothèque pour habiter un espace plus intime. Elle se souvient des jours où il lui jouait des airs particuliers, quand elle ne pouvait plus bouger. Le son du violon lui manque couramment. Les compositions de son amant, peut-être encore plus.

Elle pousse de sa canne la porte d’entrée de sa chambre et y fait ses premiers pas. Le premier réflexe est d’allumer la lumière, l’autre, de fermer la première couche de rideau, cachant ainsi le vaste domaine forestier qui s’étend du côté de la véranda. Maxime aime cet endroit et la tranquillité de résider dans le North Side. Éloignée de tout, dans sa petite tour d’ivoire, là où rien ne peut l’embêter, là où elle peut garder avec elle son lieutenant de police préféré. Lorsqu’elle fait demi-tour, il est toujours là, debout, près de la porte, visiblement contraint. Maxime esquisse un sourire amusé.

« Bah… Entre, assieds-toi enfin. » Son sourire s’esquisse davantage alors qu’il fait exactement cela, et rien de plus que s’asseoir au bord de son lit. Maxime, elle, se dirige vers sa coiffeuse, de laquelle elle ouvre un tiroir.

« Est-ce le moment de rappeler que je n'ai aucune affaire hormis celles que je porte actuellement ?
— Oh… c’est vrai… » La main gantée de la violoniste vient se poser sur ses lèvres alors qu’un sourire plus amusé, plus grand encore laisse quand même échapper un petit rire. Elle secoue la tête, elle n’y avait donc pas pensé. Des détails auxquels elle n’a pas l’habitude de penser. Violet, par contre, doit bien avoir quelque chose dans sa manche. Elle se retient parfaitement de lui dire que ce ne sera pas quelque chose qui lui posera problème à elle.

La propriétaire des lieux récupère donc sa canne, ouvre sa porte. « Honeycutt ? Des petits pas pressés semblent se rassembler au pied de l’escalier en bois sombre. Ah, encore là, pour une fois cela m’arrange. Peux-tu ramener des affaires pour Matthew ?
— Bien sur ! La brune rentre la tête dans sa chambre et adresse un regard au lieutenant de police.
— Tu vois elle prévoit tout. De retour à l’extérieur. Aussi, tu demanderas à Charles d’être prêt à la première heure demain. » Et la voilà, de retour. Maxime ferme la porte derrière elle, sait que Violet toquera d’ici quelques minutes pour donner un kit d’invité très certainement, ce n’est pas du ressort de la propriétaire mais elle connaît sa gouvernante. L’ex-violoniste retourne à sa coiffeuse et fouille dans le tiroir ouvert, en sort une petite boite carrée, foncée, enroulée par un élégant ruban rouge éclatant.

Lorsqu’elle revient vers son amant, toujours debout, c’est pour lui tendre la boite contenant les boutons de manchettes gravés, cherchés assidument pour correspondre à son attirail habituel. Il reste là, sans saisir la boite qu’elle finit par lui poser dans les mains. La sienne ainsi libérée effleure le tissu blanc de sa chemise avant de reprendre la parole.

« Je cherchais quelque chose pour ton retour. J’espère que cela te plaira. Et puis,… et bien, je prends beaucoup de décisions mais si rester ne te conviens finalement plus, si tu préfères retrouver ton dressing,… Elle ne finit pas sa phrase, s’imagine que le message est passé clairement. Dans l’intimité, Maxime se fait moins confiante. Elle le sait. Alors, ouvre la boite, et dis-moi. » Elle reste ainsi debout, l’observe défaire le paquet entre ses mains, consciente que bientôt il lui faudra à elle aussi céder un peu à ses demandes, elle aussi se découvrir, et défaire ses gants, s’offrir plus à nue que si elle l’était réellement.


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Matthew Goodwin

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyMar 9 Avr - 16:14

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Il esquisse un sourire, n'ose pas en dire davantage. Les faits parlent pour eux, et au vu de cet élan retrouvé un peu plus tôt, il craint de donner l'impression d’insister sur leur proximité. Non, au lieu de ça, il tient sa place, laissant Maxime prend conscience de cette réalité et s'activer, rappeler – peut-être de justesse – celle qui aurait dû quitter les lieux, lui demander quelques affaires. Ce qu'elle accepte, ce à quoi elle s'affaire. Évidemment. « Tu vois elle prévoit tout. » Un geste de la tête impressionné, il n'en perd pas le petit rictus inscrit le long de ses lèvres depuis qu'il est arrivé. Il a l'impression de pouvoir pleinement respirer, une nouvelle dose d'air pour celui qui en avait oublié l'importance durant des années. Aussi, une fois la porte fermée, il s'attend à la voir s'installer à ses côtés, profiter de ces instants retrouvés pour rattraper ce qu'ils ont manqué mais elle passe à ses côtés, seulement. Elle passe et rejoint sa coiffeuse, commençant à en tirer les tiroirs. Il choisit de lui laisser un peu d'intimité, détournant le regard comme pour ne pas déranger – loin du compte quant à ce qu'elle pourrait y faire. Parce qu'elle lui revient, ce sourire déposé sur ses lèvres qui l'amène à en froncer les sourcils. Et la raison s'en présente dans l'immédiat, une petite boite lui étant tendue. Il n'ose pas s'en saisir, un peu surpris, prit de court parce qu'à l'inverse, il n'a rien qui puisse lui faire plaisir. Rien si ce n'est l'absence de cernes le long de ses traits, rien si ce n'est une santé plus ou moins retrouvée ; et quand bien même ce serait un cadeau, il n'est avant tout bénéfique que pour lui. C'est à elle de déposer ce présent entre ses mains, lui laissant ainsi la possibilité de réinstaurer le contact entre eux deux. « Je cherchais quelque chose pour ton retour. J’espère que cela te plaira. Et puis… et bien, je prends beaucoup de décisions mais si rester ne te conviens finalement plus, si tu préfères retrouver ton dressing… Une pause, la phrase laissée en suspens. Il fronce un peu les sourcils, tique à l'idée qu'elle puisse penser de cette manière. Si elle savait qu'il n'est nul autre endroit au monde en ce moment où il voudrait être que celui où il se trouve actuellement, avec cette même compagnie désirée durant un certain temps. Alors, ouvre la boite, et dis-moi. » Il acquiesce enfin, se décide à accepter le présent, à le découvrir. Il sait, à force, qu'elle ne sera vraiment à l'aise et heureuse que lorsqu'il se décidera à l'ouvrir ; bien qu'il ne soit pas à même de comprendre le but des cadeaux, il doit avouer qu'il apprécie celui-ci. Le ruban délicatement défait, l'azur de ses prunelles se pose finalement sur les boutons de manchettes gravés qui attendaient sagement dans l'écrin. Il ne peut contrôler le sourire qui s'étend sous ses traits, le laisse trahir le plaisir que ça lui fait.

Après tout, elle est sûrement la seule à s'être penchée sur cette idée à son égard, la seule qui soit assez courageuse pour se risquer sur cette pente-là au vu du personnage qu'il peut être. Goodwin est très loin d'être facile à vivre, un véritable fléau incontrôlable qui peine à prendre ses repères, un point d'ancrage ; mais peut-être que bien des choses ont également changé, au final. « C'est... ; les mots lui manquent, l'habitude aussi. Il peine à vraiment trouver la phrase qu'il lui faudrait énoncer, pas tellement à l'aise dans ce genre de situations malgré la satisfaction que lui apporte cette preuve d'attention. Aussi, il soupire, agréablement d'ailleurs, avant de retrouver également toute sa hauteur. Merci beaucoup. » Ces syllabes sont rares, davantage venues d'entre ses lèvres et pourtant, l'instant est bien réel. Aussi vrai que le baiser qu'il dépose contre sa joue pour l'en remercier par les actes plutôt que par des mots encore tremblants, difficiles à trouver. « Je... eh bien, je n'ai rien pour ma part. Et j'en suis désolé. M'accordes-tu un peu de temps pour trouver ce qui pourrait valoir ce cadeau ? Une pause, sa main libre venant caresser l'une des siennes – bien qu'encore gantée. Et je reste, Maxime. J'ai attendu trop longtemps pour pouvoir passer un peu de temps avec toi en dehors des murs de l'institut ; je ne prendrais pas le risque de perdre davantage d'instants à tes côtés. La sérénité que tu émanes manquait à ma santé mentale. » Il se fait honnête, plus qu'il ne l'a jamais été jusqu'alors. Il tient à ce que cette once de doute perçue dans le regard de son hôte ne s'estompe enfin, définitivement même – qui sait. Déclaration néanmoins coupée par les quelques coups portés contre la porte depuis l'extérieur.      

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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyMer 10 Avr - 21:43

EMOTIONAL CONTEXT

Come with me into the trees
We'll lay on the grass, and let the hours pass
Let me see you
Stripped down to the bone

ø



Maxime observe son amant, bien décidée à découvrir ses expressions, à deviner ce qu’il pense. Elle sait ce qu’il pense des cadeaux, et d’autres sortes de rituels sociaux du même acabit. Elle sait aussi qu’il doit détailler, surement, la valeur de l’écrin, la précision avec laquelle elle a emballé le tout d’un joli ruban choisi pour sa couleur et son toucher qu’elle n’a pu qu’imaginer. Elle n’a pas eu la maladresse de laisser quelqu’un d’autre enfermer les boutons de manchette dans cette boite.

Alors elle observe, tâche de le lire, de l’apprendre, aussi mystérieux soit-il. Il n’est pas facile, mais elle non plus, se dit-elle, c’est peut-être ce qui les sauve, ce qui les éloigne de la foule avide d’un toujours plus, plus loin. Ça ne l’intéresse pas, elle a ce qui lui convient à cet instant. Quelqu’un qui l’apprécie pour ce qu’elle est, sa sœur en bonne santé, son foyer sécurisé. Son regard change de direction, se détache des traits du bouclé pour se reposer sur les boutons gravés. Ils sont beaux, elle a bon goût. Lui qui ne se traine qu’en costume n’aura pas de mal à leur trouver une place. Matthew commence à dire quelque chose mais s’arrête, elle lui redonne son attention, essaie de décrypter ce qu’il veut communiquer alors qu’il se redresse.

« Merci beaucoup. » Le sourire de la brune jusque-là perplexe s’étire plus sincèrement sur son visage, laisse transparaître un éclat ravi. Un peu plus encore alors qu’elle accueille un de ses rares baisers. Cette proximité, comme chaque fois, lui joue des tours, donne le loisir à son cœur de s’emballer. Elle ne le troquerait jamais pour un modèle plus « facile à vivre », il l’émeut à sa manière et Maxime a envie de faire des efforts pour que ça marche.

« Je... eh bien, je n'ai rien pour ma part. Et j'en suis désolé. M'accordes-tu un peu de temps pour trouver ce qui pourrait valoir ce cadeau ? » La brune fronce légèrement les sourcils, laisse ses yeux retomber sur sa main gantée qu’il caresse. Toujours ce même problème, ce même rappel à la réalité alors qu’elle n’est pas en mesure de percevoir le douceur que pourrait lui apporter ce simple geste. La personne qui l’a fichue au milieu des flammes la prive de profiter pleinement de ses retrouvailles, et ça l’agace, lui noue l’estomac. Mais bien vite, Matthew élève à nouveau la voix et le souvenir s’efface.

« Et je reste, Maxime. J'ai attendu trop longtemps pour pouvoir passer un peu de temps avec toi en dehors des murs de l'institut ; je ne prendrais pas le risque de perdre davantage d'instants à tes côtés. La sérénité que tu émanes manquait à ma santé mentale. » Son cœur bat à toute vitesse alors que ses yeux viennent à nouveau rencontrer ceux du lieutenant de police. Ses joues prennent une teinte rose et son sourire revient éclairer son visage. La violoniste est touchée, une fois de plus, par ce qu’il peut lui dire, simplement lui communiquer, lui qui croit ne jamais savoir y faire. Ses mots valent plus que n’importe quel cadeau, le matériel ne l’intéresse pas, elle est née avec une cuillère en or dans la bouche, rien d’autre que la sincérité de cet homme particulier ne lui paraît aussi précieux.

Le silence et sa contemplation sont rompus par les petits coups légers qui n’appartiennent qu’à Violet Honeycutt. La brune laisse échapper un soupir agacé, sortie de sa bulle tout à coup et se détourne de son amant sur l’instant.

« Voilà Miss, pour Monsieur, je ne vous dérange pas plus,…
— Merci Violet. La gouvernante lui adresse un sourire lourd de sens.
— J’ai bien prévenu Charles. Bonne soirée Maxime. » La violoniste acquiesce, sourit et laisse Violet refermer la porte sur elle, ne lui laissant pas davantage le temps de discuter. Le bras chargé, elle revient déposer le paquet sur le dessus d’une commode. Et puis, au passage, Maxime défait ses pieds de ses éternels escarpins et redescends d’une dizaine de centimètres, toujours plus petite que le lieutenant.

Alors qu’elle se rapproche de lui à nouveau, elle dépose sa main gantée sur le torse paré du tissu blanc, et joue avec les bords pliés, cherchant visiblement ce qu’elle veut lui dire. Peut-être tout simplement ce qu’elle pense, puisqu’elle n’a pas envie de jouer au jeu des apparences avec lui.

« Ton temps vaut tous les cadeaux, Matthew. Peu m’importe le reste, à vrai dire. Elle soulève une épaule, un geste gracile, obligée de relever un peu plus le visage vers lui. J’ai bien assez autour de moi, ton attention me touche plus que ça. » Avant qu’il ne puisse répondre à cela par une convention de rigueur, qu’il ne tiendrait peut-être pas d’ailleurs mais elle ne prend pas le risque et se retourne aussi rapidement qu’elle le peut, canne en main. De l’autre, elle soulève ses cheveux pour faire apparaître la fermeture éclair de sa robe. « Peux-tu m’aider à la défaire, s’il te plait ? Je dois me changer. » Maxime reste là, droite, le port fier, et le laisse faire ce qu'aucun autre homme n'avait pu depuis son ex-mari. « Je suis contente que tu restes. » Ses yeux détaillent le décor, elle aperçoit dans le miroir de sa coiffeuse sa silhouette, petite et mince en comparaison de celle de Matthew dans son dos. « Je veux que ça marche. »


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MessageSujet: Re: emotional context | maxime   emotional context | maxime EmptyJeu 18 Avr - 19:19

ft. Maxime
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Il laisse l'instant passé, un silence d'or retrouvé. L'homme détaille, apprend par cœur – trait par trait, il peut admettre qu'il ne peut rien contre elle, une réalité qui s'est inscrite avec ferveur. Il esquisse un sourire, un bref geste de la tête pour saluer celle qui, pour Maxime, ne cesse de craindre le pire. Si elle savait qu'il ferait au mieux, au mieux rien que pour qu'elle ne puisse souffler un peu. L'espace d'un instant, comme souvent en sa compagnie dernièrement, l'égoïsme s'estompe et il regrette de ne pas pouvoir l'apaiser, Matthew donnerait beaucoup pour qu'elle n'ait rien à ressentir de cette douleur qui continue silencieusement de la briser. C'est un fait qu'il tait encore, pas encore sûr – apprenant doucement ce qui se joue en son cœur au fur et à mesure. Cette même chanson qui s'accentue, qui continue de croître en lui alors qu'elle rejoint sa position, les récentes nuisances à nouveau tues. La main gantée se fraye un chemin jusqu'à la chemise qu'il porte, le regard fuyant de la femme qui lui fait face l'amenant à réfléchir quant à ce qu'il en ressent encore. C'est un peu plus vif, un peu plus concret ; les ressentis se font de plus en plus puissants, Matthew n'en connaissant pas même la moitié. Des années qu'il vit seul, éloigné. Des années qu'il n'a pas expérimenté l'attraction d'une personne qu'il peut affirmer aimer. « Ton temps vaut tous les cadeaux, Matthew. Peu m’importe le reste, à vrai dire. Un sourire avant un soupire, plus rassuré qu'ennuyé. Le lieutenant trahit sa gêne sans même s'en rendre compte pleinement, perdu dans son regard qu'il essaie de capter entièrement. Tous les deux maladroits, à ne pas savoir quoi faire de leurs bras – de tout ça. J’ai bien assez autour de moi, ton attention me touche plus que ça. » Un rictus, l'attention portée sur elle dans son entièreté. Matthew aurait pu répondre, trouver quelques mots pour davantage la remercier de toute cette nouveauté, ce second souffle de vie qu'elle vient lui insuffler. Mais elle lui échappe, le contact visuel se rompt aussi certainement qu'elle ne lui impose son dos. La cascade brune dévie, laissant apparaître quelques légères parcelles de peau. « Peux-tu m’aider à la défaire, s’il te plaît ? Je dois me changer. » Prit de court, le lieutenant marque un temps d'arrêt – contemplant la silhouette droite qui attend qu'il ne réponde à son souhait.  « Je suis contente que tu restes. Je veux que ça marche. » Ce sont ces mots-là qui parviennent à l'animer, le bouclé retrouvant sa hauteur à ses côtés. Il a les yeux qui détaillent, qui réapprennent ce qu'il imaginait seulement – c'est qu'il franchit quelques limites le lieutenant. C'est étrange et à la fois envoûtant, Matthew parvient peu à peu à faire en fonction des événements. Il se laisse porter, donne libre accès à Maxime qui a encore tant à lui enseigner.

La main s'élève alors, défait la fermeture comme demandé ; l'homme se fait un peu plus impliqué. Il aurait pu simplement l'abaisser, prendre ses distances après s'être exécuté mais s'en abstient encore, comme retenu par son propre corps. Il a cette nécessité qui vient s'ancrer, le besoin surprenant de cette rare proximité. Il veut braver son propre fossé, mettre un point d'honneur à l'enjamber – rien que ce soir, pour ces retrouvailles pour lesquelles il a parfois – honteusement – prié. Ce n'est pas dans ses habitudes mais il l'a fait, comme craintif de voir cette drôle d'histoire s'envoler – défaite par ses méfaits, son incapacité à ne pas avoir su gérer les addictions qu'il possédait. « J'aspire à ce que ça fonctionne également. » Un murmure dans son dos, le souffle qui se brise contre sa peau. Matthew apprend un peu plus sa personne, dompte toutes ces voix qui persistent et résonnent. S'il veut que ça fonctionne il doit lever le pied, prendre sur lui et faire en sorte que les choses puissent avancer – forcer l'esprit à coopérer. Aussi, il ose, abandonne sa main contre son épaule à peine dénudée, l'amène à faire volte-face devant lui et sa présence assurée. Il sait ce qu'il fait, donnerait presque l'impression de toujours avoir su y faire – si elle savait le doute qui saisit son âme toute entière, là tandis qu'il dessine du pouce quelques-uns de ses traits. Le souffle court, la sensation d'être idiot, Matthew ose une pression affirmée contre son dos. Il retrouve ses lèvres, ne laisse pas de temps à une quelconque trêve. C'est le manque d'elle qui parle pour lui, la rare présence de quelques envies. Non pas qu'elle ne soit pas magnifique, il a seulement cette habitude à penser que ses tares lui seraient bénéfiques – les sentiments lui semblaient horrifiques. Il s'est trompé, peut l'admettre finalement volontiers. Rien qu'en ces instants, s'il pouvait croiser son passé, il lui dirait qu'il ment.      

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