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 highly flammable - phoenix

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Babylon Mulrooney

Babylon Mulrooney

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quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne.
physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: highly flammable - phoenix   highly flammable - phoenix EmptyVen 26 Juil - 19:29

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EXORDIUM.
L’ombre s’affole, se laisse aller aux ténèbres qui règnent, ténèbres qui finiront par disparaitre dans quelques heures où l’animal rugissant ne pourra se cacher des citoyens. L’animal affrontera ces regards qui blessent tant, cherchera à apaiser sa fierté terriblement heurtée. Pour l’heure, il ne daigne pas retourner dans sa cage, cage de laquelle, il ne sort pratiquement jamais. Perdu dans le néant de ses sombres pensées, à la recherche d’une âme vengeresse. Il m’effraie. Coincé dans cette divine colère, dans cette situation merdique dans laquelle je me suis foutu. La fureur de cet argent manquant presse contre ma poitrine, comprime l’encéphale bouillant. Odieuse créature. Accusé à tort, rabaissé sans scrupules. Et la somme incomplète, une soirée de perdue. Une consommation de moins. La bête a été lâchée, incontrôlable désormais. J’ai connu ce sentiment de colère, très peu de fois. Ce sentiment qui m’effraie et qui une fois installé entre les pores de ma peau, peine à me relâcher. L’instinct me guide vers cette moitié d’âme, la mienne. Vers cet homme qui répondra à mes attentes les plus folles, me vengera jusqu’à ce que le genou soit plié. Jusqu’à ce qu’il ne puisse plus. L’éternelle créature mythique qui ne cesse de renaître de ses cendres. L’immortalité dans les veines. Chaque pas gronde, le tonnerre prêt à s’abattre sur la première âme osant venir déranger la mienne, retranchée dans un coin, l’inconscience au bout des doigts.


Élancé jusqu’au domicile de cet ami à l’essence gémellaire, les pensées occupées par les ombres installées, les idées sinistres les frôlent, elles tentent de les repousser, de les maîtriser, de me faire revenir à la raison. Elles tentent désespérément de renvoyer la fureur libérée, habituellement enfermée à double tour dans sa cellule, isolée de tout. Échappée du contrôle. Furieuse après cette jeune femme au prénom à coucher dehors, furieuse après ces mensonges prononcés pour pouvoir me sortir de cette situation, obtenir mon dû. Et si la menace ne fonctionnait pas ? Et si elle ne se présentait pas ? Je serais dans l’obligation de retourner chez elle et cette histoire risque de finir mal. Très mal. Tout ça à cause d’une petite conne à l’égo aussi gros que son cul. « NIX ! » La main s’abat sur cette pauvre porte, subissant le châtiment à ma place, à la place de Skylar. Rien à foutre de l’heure, de tout le bâtiment que je risque de sortir du sommeil, de gueuler comme un désespéré enragé. Clairement, rien à claquer. « NIX ! OUVRE ! » Un ordre, le choix impossible. Il se doit de m’ouvrir, de m’aider. Une promesse qu’il m’avait faite. Il doit m’aider, lui seul en est capable et je sais, putain, je sais qu’il ira me les chercher. La porte s’ouvre à peine que je m’enfonce dans l’appartement, avant qu’une emmerde de plus ne vienne s’ajouter à la liste. Je le pousse, malgré moi, trop brusquement. « Il faut qu’tu m’aides ! Sinon j’vais lui niquer la gueule à cette petite salope. » Les nerfs sont crachés envers cet ami qui n’a rien demandé. Une clope. Il me faut une putain de clope. « Rien à foutre si j’finis en taule ! Elle mérite que d’se faire éclater, putain ! Nerveux, perdu, cherchant désespérément le paquet dans ma poche. Le billet froissé finit entre mes mains, billet qui finit par être lancé, d’un geste enflammé. « Et elle m’a pris pour quoi là ? J’suis pas son putain d’clebs d’mes couilles ! » L'animal rugit, emporté par son élan de fureur, sans se soucier de l'heure, de l'ami probablement réveiller, du dérangement causé. La compassion envolée, inexistante. Simplement dévoré par la faim, la soif d'assouvir un désir enflammé. Le besoin d'obtenir le reste du gain.


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Phoenix Ledger

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quartier : south side, avec Delilah et son - leur - chien Cesar ; il dort sur le canapé, l'appartement bien trop petit pour eux deux
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MessageSujet: Re: highly flammable - phoenix   highly flammable - phoenix EmptyVen 2 Aoû - 12:41

Tonight, somebody's lover is gonna pay for his sin ; It's coming on, it's coming on. I don't know, just what is leading me Or if time is on my side. It's coming on, it's coming on. I don't know why I keep acting this way, Everybody knows it's strange. Give me something along the way, Something along the way. When I see lights on Broadway, I know it's gonna be a long night. It's coming on, it's coming on. (@kingsofleon ; tonight // beerus)
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Un sursaut, le cœur qui manque un battement. Phoenix se redresse, porté par l'adrénaline aussitôt injectée – la nuit règne encore par la petite fenêtre du séjour. Encore noire, encore profonde. L'heure est tardive, les raisons de cette visite inconnues. Les sourcils se froncent, un surnom qu'il connaît bien presque hurler. L'immeuble entier saura que c'est à cette porte qu'on est venu déranger, il souffle, soupire entre ses dents, dégage le cuissot de cette amie déjà bien gentille de l’accueillir mais très certainement en train de regretter son choix. « NIX ! » On continue de tambouriner contre le bois fatigué, on insiste jusqu'à le faire céder. Il prend son courage à deux mains, retrouve sa hauteur en cherchant un jogging à enfiler. La présentation n'est pas de mise, pas en ces temps-là, trop avancés. « NIX ! OUVRE ! » Un instant de battement et il coopère, reconnaît le timbre de voix léger de cet ami éternel, toujours ramené vers ses mauvais côtés, compagnie dont il refuse de se passer. La fatigue peine à s'évanouir mais les yeux sont bien ouverts, détaille la frêle silhouette qui s'engouffre dans l'appartement sans invitation – les minutes semblent lourdes, oppressantes. Il laisse faire alors, recouvre le corps de sa meilleure amie de la couette qu'il vient de quitter. « Il faut qu’tu m’aides ! Sinon j’vais lui niquer la gueule à cette petite salope. » Les traits qui se tirent en une moue d'incompréhension, le bras qui choppe le poignet pour le guider d'abord vers la partie cuisine mais finalement dans la salle de bain. Peu d'espace mais un peu plus de tranquillité pour la propriétaire du studio. « Rien à foutre si j’finis en taule ! Elle mérite que d’se faire éclater, putain ! » La colère éclate, continue de déverser son venin et lui se tait, écoute, contemple. Les mots manquent, la conscience surtout. Il doit assimiler tout ce qui se dit, tout ce que le plus jeune essaie à faire comprendre malgré cette rage bien apparente. « Et elle m’a pris pour quoi là ? J’suis pas son putain d’clebs d’mes couilles ! » Un billet froissé, délaissé dans l'évier comme si ce n'était rien – il commence à comprendre. Le croit bien en tout cas, un peu ailleurs, une partie de son âme encore enseveli sous un néant des plus apaisants. Damn, il peine à savoir comment ses jambes font pour tenir et ne pas fléchir. Finalement, il prend sur lui, accorde toute l'attention possible au récit énoncé, à cet état qu'il ne lui connaît que trop peu. Il est celui qui s'emporte, celui qui remue ciel et terre pour des broutilles d'ordinaire – aussi, si une telle colère résonne dans les corridors de ce petit être, c'est qu'une raison est présente et pas à prendre à la légère.

L'appuie est prit, le dos contre l'un des comptoirs de la salle de bain, les bras qui se croisent sur son torse. Il souffle entre ses dents, papillonnant des yeux pour pleinement s'éveiller – au mieux en tout cas. L'homme encore endormi là-bas. « Sans déconner, Baby, calme toi un peu et explique moi c'qui s'est passé. J'suis largué, j't'avoue. » Les prunelles bicolores se posent sur la présence imprévue, sur cet homme qui feule, énervé, qui parade dans le petit espace avec une faim de rage possiblement trop grande pour lui. Il lui donne mal au crâne à s'agiter, au point qu'une main se défait de sa posture, revenue se poser sur l'épaule du blond afin qu'il cesse complètement de bouger. Puis, un rappel, Phoenix saisit le billet qu'il avait balancé, découvrant la valeur et essayant de comprendre un instant par lui-même. Trop de possibilités, trop d'éventualités – il espère un instant que cet abruti n'ait pas essayé de faire comme lui et se soit fait volé. « C'est quoi ça ? J'espère qu't'as pas essayé d'dealer. Les mecs dans l'coin sont complètement cinglés en c'moment donc pas étonnant d'se faire enculé si t'as pas l'habitude d'les croiser. Merde, tu l'sais quoi. » Il s'agace pas encore, essaie à se faire conciliant – bien qu'il soit loin de la vérité. Un bref silence, Ledger lui laisse la liberté de consumer cette cigarette tout juste allumée, il en a besoin, à n'en pas douter. Et, le temps d'une seconde, il se dit qu'il devrait faire de même. Parce qu'après la rage de cet ami calmée, il devra faire face à celle de la jeune femme chez qui ils se trouvent.
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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: highly flammable - phoenix   highly flammable - phoenix EmptyDim 4 Aoû - 15:56

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EXORDIUM.
La colère pulse, envoie ses décharges meurtrières, si peu connue. Effrayante pour l’être qui n’a pas l’habitude d’être secoué par la divinité furieuse où les sens se mélangent, le rythme cardiaque tambourine d’une bestialité extraordinaire, le flux qui s’accélère sous la folle colère incontrôlable où la violence ne souhaite qu’à se déchaîner sur quiconque oserait lui entraver le chemin de cette douce mais si dangereuse némésis. Guidé par les pulsions jusqu’à l’ami qui serait prêt à tout, enclin à venger et protéger l’âme assoiffée. L’heure importe peu, l’hésitation n’est pas à même de se poser. Aucune question, aucune retenue. Le doux Babylon, si frêle et si bon s’est évaporé, reclus dans un coin duquel il n’ose qu’à peine bouger. Celui qui vivra avec un énième regret, une gêne innommable qu’il portera sur la conscience jusqu’à l’oubli. L’autre repartira veiller au loin jusqu’à ce qu’il daigne se manifester, celui au nom de désiré. Celui auquel je voue une grande importance apparaît derrière cette porte plus tôt maltraitée, sur laquelle ma colère s’est acharnée. Le félin entre sans attendre, les manières oubliées, la politesse égarée. La haine déferle, la colère crachée sans chercher à atteindre celui qui subit, celui qui n’a rien demandé. Mené jusqu’à la salle de bain, une pièce étroite pour deux corps pourtant effacés. La vorace animosité se doit d’être calmée, l’effervescence atténuée avant que les mots prononcés ne prennent réellement tout leurs sens, avant que la colère ne soit ma dernière sentence. Si peu ressentie, beaucoup trop incontrôlable, brûlant tel un feu ardant. Des limites que je n’ai jamais su m’imposer. « Sans déconner, Baby, calme toi un peu et explique moi c'qui s'est passé. J'suis largué, j't'avoue. » Le démon grogne entre ses dents, rugit silencieusement, les poings tremblants prêt à répondre à l’appel du sang. Stoppé l’élan de nervosité, d’impatience viscérale. L’attention portée vers celui sur qui je pourrais toujours compter. « C'est quoi ça ? J'espère qu't'as pas essayé d'dealer. Les mecs dans l'coin sont complètement cinglés en c'moment donc pas étonnant d'se faire enculé si t'as pas l'habitude d'les croiser. Merde, tu l'sais quoi. » Si ce n’était qu’ça. Si seulement c’était aussi con. La clope au bec, consumée comme un putain de névrosé, tirant à plein poumons, dans l’espoir que la dose de poison finisse par m’atteindre et atténué l’émotion sans contrôle.

Les prunelles fiévreuses et folles, injectées de sang, insistent sur l’être endormi, tiré d’un profond sommeil. L’égoïsme maîtrisé par la fureur n’éprouve le moindre regret, ne pense aux excuses qui devront être présentée. Méconnaissable, tout ce qu’il y a de plus détestable. Dominé par l’indomptable. « Ca va bien encore chez toi ? Puis tu m’prends pour un con ou ça s’passe comment ? » Le timbre qui claque, asséché par les feux infernaux que je peine à tenir éloigné de celui qui ne mérite pas d’être brûlé. « J’ai baisé une vieille meuf, là. J’l’ai prévenu que ça allait lui coûter. Rien à péter la go’. J’pensais elle avait compris mais oh, surprise, j’réclame mon fric et quoi ? J’me fais allumer. » La rage relancée, le sang bouillonne. A deux doigts de repartir et d’aller quémander mon dû et cette fois, sans aucune pitié, sans scrupule. Le démon sera lâché et n’en fera qu’une bouchée. « J’l’ai menacé et j’ai eu qu’la moitié. J’lui ai dis que j’l’attendais à West Side avec le reste demain et j’suis même pas sûr que j’verrais un jour mon fric, putain ! » Conscient qu’une fois redescendu, je n’irai pas le chercher bien que je sais où elle demeure. Parce que je n’arriverais pas à me faire prendre au sérieux, parce qu’elle ne me le donnera pas. « Elle m’a traité comme une merde. Elle s’en tape elle s’il me manque du fric, elle a une putain d’baraque, un putain d’revenu ! Genre j’fais ça pour l’plaisir. Si j’savais me démerder autrement, j’serais pas là à m’vendre comme un déchet. » Les cendres sont déposées au creux du lavabo, un pied glissé sur le rebord de la baignoire, une dégaine sans classe. « Il faut que tu m’aides, Nix. J’ai besoin d’chaque centime que j’gagne. J’ai perdu ma soirée avec cette petite conne. Si j’avais su ! »


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MessageSujet: Re: highly flammable - phoenix   highly flammable - phoenix EmptyMer 7 Aoû - 0:42

Tonight, somebody's lover is gonna pay for his sin ; It's coming on, it's coming on. I don't know, just what is leading me Or if time is on my side. It's coming on, it's coming on. I don't know why I keep acting this way, Everybody knows it's strange. Give me something along the way, Something along the way. When I see lights on Broadway, I know it's gonna be a long night. It's coming on, it's coming on. (@kingsofleon ; tonight // beerus)
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Le regard guette, longe les traits animés. Phoenix est loin, très loin dans un monde encore en sommeil. Il émerge à peine, prend peu à peu conscience de l'état dans lequel cet ami se trouve, défait, dénué de cette candeur d'ordinaire retrouvé. Il est un autre, un semblable de ce qu'il peut être quand la raison s'atténue, quand elle choisit l'exil plutôt que de l'aider dans une possible retenue. « Ça va bien encore chez toi ? Puis tu m’prends pour un con ou ça s’passe comment ? » Lèvres entrouvertes, l'attention désormais pleinement interpellée. Il hésite à se redresser, à lui demander s'il est sûr de vouloir jouer sur ce terrain, sur ces sentiers qu'il connaît que trop bien. Mais l'esprit est maintenu, là, à sa place tandis que s'exprime l'angelot déchu. La crinière blonde trahie l'agitation, les mots se matérialisent enfin de quelques réflexions. « J’ai baisé une vieille meuf, là. J’l’ai prévenu que ça allait lui coûter. Rien à péter la go’. J’pensais elle avait compris mais oh, surprise, j’réclame mon fric et quoi ? J’me fais allumer. » Raison dévoilée, la perdition de cette soirée qui s'est terminée en effroyable brasier. Voilà enfin énoncée les causes de cette agitation qui l'a arraché d'un sommeil qu'il estimait mérité. Maudit Dieu au hasard perfide et mal lancé. Un peu de paix, est-ce trop demandé ? Que ce soit son âme tout comme celle de celui venu le trouver, ne peuvent-ils pas aspirer à quelques instants de sûreté ? Bien-sûr que non, les ténèbres n'épargnent personne, ils n'ont que l'un et l'autre sur qui compter – voilà pourquoi ses pas se sont risqués jusqu'à cet appartement dérangé. « J’l’ai menacé et j’ai eu qu’la moitié. J’lui ai dis que j’l’attendais à West Side avec le reste demain et j’suis même pas sûr que j’verrais un jour mon fric, putain ! » L'animal blessé jure, déverse sa haine comme dans l'espoir de pouvoir s'en séparer. Mais l'ego est mesquin, trop ancré au creux de leurs mains. Phoenix soupire brièvement, essayant de trouver une solution mais la parole est reprise, la gorge se desserre – le débit est contrôlé bien qu'irrégulier, Babylon se perd dans un tas de pensées qu'il n'a nul autre choix que de partager. La haine au ventre, la sensation d'être un peu plus bafoué – et de la pire des manières, il faut l'avouer. Certains n'ont pas conscience de l'enfer dans lequel celui qui lui fait face baigne depuis d'ors et déjà trop d'années ; s'ils savaient, s'ils y goûtaient, ils ne sauraient avancer. « Elle m’a traité comme une merde. Elle s’en tape elle s’il me manque du fric, elle a une putain d’baraque, un putain d’revenu ! Genre j’fais ça pour l’plaisir. Si j’savais me démerder autrement, j’serais pas là à m’vendre comme un déchet. » Cendres délaissées, abandonnées dans le lavabo, un coup d’œil rapide sur ces dernières, l'oreille tendue vers les dires de son plus proche ami mais aussi vers le séjour duquel aucun son ne parvient encore. Pourvu que ça dure. « Il faut que tu m’aides, Nix. J’ai besoin d’chaque centime que j’gagne. J’ai perdu ma soirée avec cette petite conne. Si j’avais su ! »

L'une de ses mains quitte le torse, s'éternise sur les traits qu'elle frotte, qu'elle essaie à étirer. Phoenix rejoint le monde réel, quitte les bras de Morphée. Le voilà qui commence à comprendre, qui commence à sentir cette douce colère gronder dans les affres de ce qu'il est. « Ok, j'vois à peu près. » Un rire nerveux, l'impression que ce monde commence à partir dans des directions plus horribles encore que celles qu'ils ont décidé de prendre, que celles sur lesquelles ils errent depuis un temps infini. « Si j'comprends bien, t'lui as dit d'te rejoindre d'main ? Il attend une réponse, laisse une brève seconde s'imposer entre sa question et ses pensées. L'homme essaie à se canaliser, possédant encore assez de fatigue pour l'y aider. J'viendrais avec toi s'tu veux. Et si elle s'pointe pas, on y va. J'm'en occupe s'tu veux ; rien que pour lui faire passer l'envie de prendre les gens pour des cons. » Une once de haine tout de même, les a priori sur cette personne déjà faits et bien installés – il suivra les pensées de son ami, quoi que ça puisse lui coûter, quoi qu'il puisse tout d'abord en penser. On ne blesse pas ceux qu'il a promit de protéger ; jamais. « Mais pour l'instant, faut qu'tu fumes ça tranquille et que tu t'poses un peu. » Certes, vu la taille de la salle de bain, ce n'est pas le plus grand des luxes mais, pour l'instant, il craint de ne pas pouvoir faire mieux. « T'veux que j'aille te chercher un truc à boire ? »
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MessageSujet: Re: highly flammable - phoenix   highly flammable - phoenix EmptyJeu 8 Aoû - 1:04

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La rage dévaste, ne souhaite rien laisser sur son passage qu’une simple terre ravagée par la colère qui ne connait ses limites, qui ne les a jamais connues tant qu’elle ne gronde que très peu. Une maitrise compliquée, le sang fluidifié, agité sous ce cœur qui ne pulse que deux fois trop vite, de ce corps secoué par des tremblements qui ne répondrait que par l’ultime violence, ce pour quoi l’être se bat, déteste au plus haut point. Rendu au même stade que les autres, si peu différent au final. Humain, bien trop humain mais animé d’une colère qui ensevelit l’humanité qui perdure au sein de cette fébrile âme déjà trop touchée mortellement, qui finira par être corrompue de la main d’une autre qui s’intéressera beaucoup trop à elle, qui obtiendra ce pouvoir de destruction. Mené ici dans l’antre de celui qui n’a jamais cherché à se repentir, celui qui redonne espoir, qui apprend à l’animal blessé à se relever quoiqu’il arrive. Celui qui n’appartiendra jamais au passé et qui fera toujours parti de ce présent chaotique et d’un futur incertain. Phoenix est le seul qui m’écoutera à une heure aussi tardive, que trop brutalement tiré d’un sommeil réparateur. Il est le seul qui saura comprendre ma détresse, l’état dans lequel je me trouve aussi rare soit-il. « Ok, j'vois à peu près. » Malheureusement. Un monde où nous nous faisons continuellement baiser sans scrupule, au sens figuré comme au sens propre. « Si j'comprends bien, t'lui as dit d'te rejoindre d'main ? » J’acquiesce en silence, d’un simple signe de tête, tirant une nouvelle bouffée toxique à plein poumon. L’une de mes mains se glisse sous le bras de cette main qui tient le bâton de cancer, les prunelles irritées par la colère qui peine à redescendre détaillent l’ami désormais sorti de ce doux univers qui n’appartenait qu’à lui seul. « J'viendrais avec toi s'tu veux. Et si elle s'pointe pas, on y va. J'm'en occupe s'tu veux ; rien que pour lui faire passer l'envie de prendre les gens pour des cons. » Réponse attendue, satisfaisante, n’en ayant pas attendu moins de lui. Une aide qui me sera précieuse, d’une valeur sûr tout comme lui, qui vaut bien plus qu’il ne le pense à mes yeux. « Mais pour l'instant, faut qu'tu fumes ça tranquille et que tu t'poses un peu. » Avant de me laisser convaincre par les pulsions meurtrières, où le sang ne coulera qu’abondamment, mené par l’inconscient, aveuglé par la fureur qui fait rage. Aucun scrupule, seul le résultat compte, seule la leçon se doit être apprise, le butin remis. « T'veux que j'aille te chercher un truc à boire ? » Un long soupir, l’irritation doit être évacuée avant que le pire ne soit commis, avant que je ne finisse par devenir comme eux, avant que l’irréparable ne me traverse l’esprit.

« Reste là, vu l’bordel que j’ai du foutre, j’ai du lui éclater son sommeil. » Et si elle a pu s’éveillée que de peu et qu’elle a fini par réussir à se rendormir, ou qu’elle tente de retrouver le sommeil. Eviter une énième catastrophe, une nouvelle vague d’emmerde qui risquerait de me bousiller un peu plus la soirée. Au fond, je ne suis plus à ça près. « Comme j’suis venu t’emmerder. J’suis désolé Nix. » Un pardon sincère, le timbre secoué par le dépit, l’exaspération. « J’savais pas quoi faire d’autre. J’pouvais pas m’en sortir tout seul, et, j’lui ai dis que si elle s’pointait pas j’allais lui envoyer quelqu’un pour m’chercher le reste de ma thune. Si j’l’avais pas menacé, elle m’aurait même pas donné la moitié. » Menacer pour obtenir son dû, pour obtenir quoique ce soit des autres. Le dégoût. « J’aurai rien eu … » Se remémorer ce moment qui ne date même pas d’une heure, soufflé par l’effervescence de la pire émotion qui existe. « J’ai besoin d’toi, oui. J’en suis désolé mais j’suis quasiment sûr qu’elle s’pointera pas. J’ai besoin d’ce fric, merde ! J’bouffe comment, moi, sinon ? » Et comment je vais pouvoir faire si l’envie me prend de faire plaisir à mon tour, à l’une des personnes qui m’est venue en aide ? Et pour me payer un putain de sachet de poison ? « Ce monde de merde commence sérieusement à m’gaver, j’te l’dis comme c’est. J’vais en buter un, un jour. J’en ai plein l’cul qu’on s’foute de ma gueule. » Et que ça me serve de leçon, la prochaine fois, j’irai un peu plus brutalement en annonçant la couleur, sans prendre de pincettes. J’ôte mon pied du rebord de la baignoire, me tournant face au lavabo, mouillant le mégot pour l’éteindre avant de l’enrouler dans un mouchoir pour atténuer l’odeur dégueulasse en attendant de le mettre ailleurs que dans la poubelle de la salle de bain. « J’suis vraiment désolé d’me pointer à une heure pareille. C’était ça ou … ou j’crois que t’aurais du m’chercher au poste ou m’rendre visite en taule et ça l’fait pas trop, hein. »



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MessageSujet: Re: highly flammable - phoenix   highly flammable - phoenix EmptyMar 13 Aoû - 16:17

Tonight, somebody's lover is gonna pay for his sin ; It's coming on, it's coming on. I don't know, just what is leading me Or if time is on my side. It's coming on, it's coming on. I don't know why I keep acting this way, Everybody knows it's strange. Give me something along the way, Something along the way. When I see lights on Broadway, I know it's gonna be a long night. It's coming on, it's coming on. (@kingsofleon ; tonight // beerus)
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Soupire qui trahie, qui délaisse un épuisement visible s'extirper d'entre ses lèvres. Il n'a rien à dire de plus, attend une réponse de sa part, rien qu'un mouvement de tête – qu'il sache au moins quoi faire pour arranger les choses. Si tant est que ce soit possible vu les faits, à vrai dire, la colère commence également à lui monter. « Reste là, vu l’bordel que j’ai dû foutre, j’ai dû lui éclater son sommeil. » Et pas qu'un peu, le tatoué est même étonné de ne pas encore l'entendre de bien aller se faire foutre, lui et son pote hystérique. Mais rien au-delà de la porte, un sommeil possiblement retrouvé ; il essaiera demain de se faire pardonner. « Comme j’suis venu t’emmerder. J’suis désolé Nix. » Il répond à la négative, silencieusement mais ses traits parlent pour lui, ce soupire un peu défait également. Les cheveux essaient à s'arranger, Phoenix se redresse pour ne plus sombrer – non, la fatigue se fait distante, enfin. « J’savais pas quoi faire d’autre. J’pouvais pas m’en sortir tout seul, et, j’lui ai dis que si elle s’pointait pas j’allais lui envoyer quelqu’un pour m’chercher le reste de ma thune. Si j’l’avais pas menacé, elle m’aurait même pas donné la moitié. » Et il comprend, parfois les menaces sont nécessaires ; davantage dans le calvaire qu'ils bravent, chacun à sa manière. Aussi, il ne le blâme pas de ses dires, de ce qu'il a inscrit dans les songes de cette grosse conne – si sa nuit peut être aussi mouvementée par la crainte que celle de Babylon en cet instant, ce n'est que justice rendue. « J’aurai rien eu… J’ai besoin d’toi, oui. J’en suis désolé mais j’suis quasiment sûr qu’elle s’pointera pas. J’ai besoin d’ce fric, merde ! J’bouffe comment, moi, sinon ? » Il écoute, se fait attentif. Le dos à rejoint le bord du lavabo, laissant par sa fraîcheur un maigre frisson parcourir sa peau. Ça l'emmerde de le voir dans cet état, si paumé, si exténué. Il aimerait pouvoir faire plus mais n'en possède pas les moyens, pas encore. « Ce monde de merde commence sérieusement à m’gaver, j’te l’dis comme c’est. J’vais en buter un, un jour. J’en ai plein l’cul qu’on s’foute de ma gueule. » Un mouvement vers lui, la main qui se cale contre son épaule puis sur sa nuque, essayant de l'apaiser un peu. Il fait au mieux, pas des plus doués mais il y tient, devant lui se trouve l'âme la plus proche qui lui soit donné de côtoyer – Delilah mise à part. « J’suis vraiment désolé d’me pointer à une heure pareille. C’était ça ou… ou j’crois que t’aurais du m’chercher au poste ou m’rendre visite en taule et ça l’fait pas trop, hein. » A ces mots ne sort pour l'instant qu'un maigre rire face à cette possibilité, lui franchissant les portes de cette prison trop longtemps foulée ; non, il aimerait bien l'éviter.

Cette fois, c'est à lui de souffler légèrement. La tatoué se redresse, osant tendre les bras et y perdre Babylon entre. Il n'a nul autre choix que celui-ci, pas des plus adeptes des embrassades mais il lui doit bien ça – pire ayant d'ors et déjà été commis. « Arrête de dire d'la merde ok ? J'irai d'main avec toi et si elle s'pointe pas, tu m'diras où c'est. » Les mots délaissés, balancés au coin de l'oreille avant qu'il ne réajuste la distance, avant qu'il n'essaie à lui offrir un sourire réconfortant malgré le volcan qui s'anime, là, juste sous sa peau. Si Phoenix y cédait, il pourrait y aller de suite, régler cette affaire avec l'espoir que Baby puisse trouver un peu de repos, un peu de paix pour cette longue soirée. Le monde est une ordure qui ne fait que tester. « Ça va aller t'inquiètes, faut pas t'en faire pour si peu. » Les prunelles colorées cherchent les siennes, s'y ancrent un instant pour être sûres qu'il entende ses mots, qu'il sache qu'il sera là en tout cas – quoi qui puisse advenir. « Puis t'inquiètes, j'bosse que d'midi demain donc on peut même s'retrouver quand j'sors. Tu sais où crécher c'soir, enfin c'matin même ? » Un coup d’œil sur la montre, le cœur qui en manquerait presque un battement. S'il avait imaginé que cet instant viendrait, Phoenix se serait peut-être abstenu de dormir, d'être ici même. Les choses auraient été plus aisées s'ils s'étaient retrouvées dans l'une des ruelles des bas quartiers, mal éclairées – c'est qu'il appréhende la tornade que peut être la maîtresse des lieux si le sommeil n'a pas été retrouvé. « Profites si t'veux prendre une douche avant, j'vais voir c'qu'on peut faire en attendant. »
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Babylon Mulrooney

Babylon Mulrooney

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quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne.
physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: Re: highly flammable - phoenix   highly flammable - phoenix EmptyMar 13 Aoû - 21:30

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EXORDIUM.
Scandale inutile aux yeux de ceux qui ont tout, colère justifiée de celui qui ne la laisse jamais grondé. Un manque à gagner, un trou dans le porte monnaie. Privé d’une possible dose, la mémoire incapable de se rappeler ce qu’il reste dans cette boîte à secret. L’esprit occupé pour ne pas prendre la peine de vérifier. S’il n’est pas question de came, il est question d’autres besoins. Une nuit déjà presque achevée, du temps précieux qui a été perdu. La haine envers les habitants peu soucieux, ceux qui n’ont jamais connu la misère extrême et qui ne comprendront jamais le calvaire. La sainte colère s’estompe petit à petit, libère le vaisseau, le rend à son principal capitaine qui retournera naviguer sur les eaux agitées des nombreux fleuves de l’enfer. Perdu dans les bras de celui qui me retient avec possession dans la tourmente, celui qui répond aux appels du mal. Les bras entourent l’âme sœur, s’y accrochent avec désespoir. Le menton repose, les prunelles pensives qui ne laissent rien qu’une seule larme, éphémère, rien que quelques infimes secondes. Sans cesse touché par la cruauté en ayant fait le nécessaire, incapable de savoir si je finirais par l’emporter, par avoir raison. Tourné vers celui qui a toujours compris, la seule épaule solide sur laquelle je peux me reposer sans honte. « Arrête de dire d'la merde ok ? J'irai d'main avec toi et si elle s'pointe pas, tu m'diras où c'est. » La tête secouée positivement, rassuré d’avoir Phoenix à mes côtés, de pouvoir compter sur lui. Le contact est rompu, le sourire répond au sien avec difficulté, dégoulinant d’amertume. Totalement faux, même s’il essaye d’être aussi vrai qu’il ne le peut. « Ça va aller t'inquiètes, faut pas t'en faire pour si peu. » Les lèvres se pincent, l’azur se laisse imprégner de son regard bicolore. Si seulement ce n’était rien. Pas grand-chose. « Puis t'inquiètes, j'bosse que d'midi demain donc on peut même s'retrouver quand j'sors. Tu sais où crécher c'soir, enfin c'matin même ? » Bien sûr que non. Comme chaque jour. Le combat n’a pas changé, reste le même. Parfois chanceux, ce soir beaucoup moins. L’honnêteté ne sera pas de mise, pas pour cette question, dérangé rien qu’à l’idée de m’être laissé porté par ma fureur jusqu’ici, à une telle heure, d’avoir claqué un bordel monstre, dérangé les hôtes de cet appartement. « Profites si t'veux prendre une douche avant, j'vais voir c'qu'on peut faire en attendant. »

« Non, t’inquiète. J’vais rentrer, j’ai assez fait. » Rentrer n’est qu’un mot vague et erroné. Retourner d’où je viens, où j’ai l’habitude de me reposer. Retourner là où si l’on veut me chercher, on finira par me trouver. « J’vais appeler un gars, j’vais aller gratter un peu d’thune au passage. J’viendrais t’chercher après le taff. » Chercher à le rassurer, à ne pas lui créer plus d’inquiétude. Aucune force de pouvoir prendre sur moi encore à cette heure-ci, à me forcer à faire quelque chose dont je n’ai pas réellement envie. Le contrecoup qui s’éprend de mon corps, l’énergie me quittant petit à petit. « Et si jamais … j’pense pas que j’vais la revoir aussitôt mais, tu diras à Delilah que j’suis désolé ? J’me rattraperais, j’vous inviterais une fois pour m’faire pardonner. Et, j’y tiens. » Gêné, la culpabilité qui finira par me peser, le sommeil que je ne finirais pas par trouver, pas tout de suite. Un geste qui vaut énormément pour moi, qui compte, prêt à mettre de côté, à enchainer un peu plus rien que pour m’excuser. Le cœur trop grand, trop bon. « Merci, Nix. » Les prunelles finissent par fuir, comblée de honte. Le sac abandonné est récupéré, un baiser contre la joue de l’ami sincère déposé. Un ami précieux auquel l’attache est profonde, d’une sincérité d’une grande envergure. Un ami comme jamais la vie ne m’avait donné, qui aurait dû faire partie de mon passé tout comme du présent et du futur. Un appui féroce et qui a toujours répondu présent. Un ami rare comme on ne fait plus. Il compte, putain qu’il est important, ce tatoué à la folie salace et spacieuse. Celui qui ne commettra jamais l’abandon, l’attache trop grande, d’une réciprocité sans faille. Le cœur a envie de s’ouvrir, lui dire à quel point je suis conscient d’avoir de la chance mais baignant dans la divinité, encore trop intense. « J’suis encore vraiment désolé … » L’attention est détournée, ouvrant la porte pour m’échapper de la salle de bain exigüe, plus discret qu’à l’arrivée, plus silencieux.




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Phoenix Ledger

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quartier : south side, avec Delilah et son - leur - chien Cesar ; il dort sur le canapé, l'appartement bien trop petit pour eux deux
physique : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison, il a également les yeux vairons - un oeil bleu, l'autre aux lueurs vertes et brunes

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MessageSujet: Re: highly flammable - phoenix   highly flammable - phoenix EmptyJeu 15 Aoû - 16:53

Tonight, somebody's lover is gonna pay for his sin ; It's coming on, it's coming on. I don't know, just what is leading me Or if time is on my side. It's coming on, it's coming on. I don't know why I keep acting this way, Everybody knows it's strange. Give me something along the way, Something along the way. When I see lights on Broadway, I know it's gonna be a long night. It's coming on, it's coming on. (@kingsofleon ; tonight // beerus)
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Il s'anime, va pour affronter le dragon qui se tient dans la pièce d'à côté mais les mots reviennent, la voix s'élève. Négation prononcée, qui se justifie par quelques mots à peine audibles mais bien présents. « Non, t’inquiète. J’vais rentrer, j’ai assez fait. » Mais à raison, ce qu'il s'abstient de dire, Phoenix. Le regard bicolore lui revient, les sourcils froncés tandis qu'il détaille la silhouette moins tremblante mais toujours crispée – il est prêt à le parier. « J’vais appeler un gars, j’vais aller gratter un peu d’thune au passage. J’viendrais t’chercher après le taff. » Pas de demande, une affirmation, voilà donc la fin de cette nuit dessinée, désignée en quelques phrases délaissées. Et il ne peut pas tellement le contrer, y revenir, instaurer la manière dont lui voit les choses ; il n'est pas chez lui, ne peut décider quoi faire du canapé. Aussi, l'inquiétude n'en devient que plus dure, plus violente – il n'a pas confiance en cet état, sait les ravages que peut provoquer cette colère sourde, sournoise. Elle hante et corrompt, elle dénigre la raison et la consume, l’entraîne dans ses tréfonds. « Et si jamais… j’pense pas que j’vais la revoir aussitôt mais, tu diras à Delilah que j’suis désolé ? » La tête qui commence à tenter un geste négatif, la voix qui veut s'user mais qui n'y parvient pas, le temps ne lui est pas laissé. Il connaît Babylon, sait qu'il pense ses dires, mais il peut revenir, ne doit pas s'en priver. Une fois expliquée, Delilah saura comprendre, il le sait – ou du moins, il s'en fait cette idée. « J’me rattraperais, j’vous inviterais une fois pour m’faire pardonner. Et, j’y tiens. » Un soupire, les dernières syllabes qui le coupent dans son élan. Phoenix essaie à ne rien dire, à ne rien ajouter ; ce serait provoquer peut-être plus, qui sait. « Merci, Nix. » Et le regard qui fuit quand le sien essaie à s'accrocher, Babylon dévie, n'offre qu'un baiser sur la joue pour ensuite baliser le terrain, essayer à trouver l'issue la plus propre, la plus simple suite à ce chaos déversé. Il aimerait pouvoir faire plus, le tatoué. Il aimerait pouvoir lui faire savoir qu'il ne tient pas à le laisser, qu'il ne tient pas à le voir ainsi dépérir dans les rues et les allées. Non, il aimerait pouvoir mettre en œuvre ce souhait partagé, cette envie d'avancer – bien qu'en continuant d'arpenter ces sentiers qui les ont fait. Aussi, l'oiseau des légendes soupire brièvement, laisse l'opportunité à Babylon de retrouver sa liberté, loin de cette pièce trop petite pour les effluves de colère et d'inquiétude soulevées. « J’suis encore vraiment désolé… » Et il n'a pas à l'être, lui dont le cœur reste fragile, parfois trop tourmenté. Chose qu'il lui fait savoir avant que la silhouette ne quitte sa vision bien éveillée, avant qu'un bref silence ne revienne du séjour, là où le sommeil s'est retrouvé, là où la voix ne viendra pas encore s'élever.

Un énième soupire, la tête qui se penche en arrière, la lassitude dans la silhouette. Phoenix s'offre un instant, rien qu'un moment, gagnant à son tour le séjour dans lequel il réinstaure l'obscurité, s'abandonnant à la fenêtre, armé d'une cigarette. Les yeux traînent, cherchent cet ami qui commence à s'éloigner, celui qu'il parvient à percevoir, reprenant son errance ; fantôme oublié de cette ville aux mile et un péchés. Fumée expirée qui rend le tableau différent, la culpabilité qui gronde en son cœur. Il aurait dû faire plus, il aurait dû insister – Phoenix commence à se rendre compte que cette situation devient de plus en plus compliquée. Énième souffle brisé, les brises légères qui s'immiscent dans l'appartement calmé, il laisse l'ombre s'éloigner, fait de même en rejoignant le lit, une caresse sur le chien avant de retrouver sa place dont on l'a levé. Mais le sommeil ne vient pas, pas de suite en tout cas. Il a les songes qui travaillent, les pensées qui s'emmêlent, s'entrechoquent au fur et à mesure que les minutes passent et s'émiettent. Une solution, il pourrait en trouver une – rien qu'une seule pour que l'âme proche de la sienne puisse s'enivrer d'un peu de sérénité. Ils n'aspirent qu'à ça, tous les deux, qu'à un peu de paix. Le téléphone est récupéré, l'écran agresse les prunelles qui s'habituent doucement à la lueur claire, qui viennent s'assurer que le message est bien reçu. Qu'il fasse attention à lui, oui. Qu'il ne s'en fasse pas autant que ça, surtout. Il sera là, il l'a toujours été – quitte à tant risquer. Il lui doit ça, à ce frère de cœur à la vie troublée. Il lui doit ça pour toutes ces fois où, sur lui, il a pu veiller. Monnaie rendue, volonté de bien faire – autant pour Babylon que pour lui. Phoenix a l'inspiration, la volonté de se bouger. Au moins pour le reste de la nuit, quand le sommeil revient guetter. L'aube n'est plus très loin de se lever.


END ?
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