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 midnight embers | jess

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Sebastian O'Malley

Sebastian O'Malley
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
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quartier : en prison, Cook County Jail
physique : tatouage représentant son allégeance aux kings sur le bras gauche, quelques cicatrices de guerre ici et là, une plus accentuée à la jambe droite qui lui a valu son retour au pays et une entaille mal cicatrisée au ventre suite au coup de couteau de sa maitresse, Mia

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MessageSujet: midnight embers | jess   midnight embers | jess EmptyLun 12 Aoû - 2:55

The facts and the figures, They overwhelm and stifle Everything that you thought you knew. The facts and the figures, They overwhelm and stifle From the very first breath you drew. The facts and the figures, They overwhelm and stifle And the petty decisions That you think make a difference. So tiny that they blow away like dust, Through all the devilish things we do. I can't help my stupid hopes. (@justjack ; embers // beerus)
midnight embers
● jess & sebastian ●

Pas d'étoiles ce soir, seulement la nuit noire. Le long manteau de l'obscurité s'est avachit sur la Cité des Vents, voile opaque qui dissimule les vices et les erreurs – les regrets que peut avoir le monde quand l'aube pointe le bout de son nez. Chaque âme peut user de stupidité – et la sienne n'a jamais fait qu'y céder. Les chaussures qui claquent dans la rue, la fumée qui s'extirpe et disparaît à sa vue, Sebastian part à la recherche d'une nouvelle décadence, réclamant les bras d'un soupçon de déchéance. Il erre, arpente les rues, ignore le téléphone qui sonne – encore et encore. Au diable Mia et ses crises. L'azur balaie les alentours, essaie à trouver un havre de paix pour la soirée. Il tient à l'abandon, à l'absence de tout, jusqu'à la perte de ses propres sens. L'homme s'aventure jusque dans les tréfonds d'un endroit qu'il ne fréquente pas, l'épaule qui – cependant – heurte une silhouette un peu plus fine, un peu plus frêle. Il s'arrête dans son élan, marque un temps d'arrêt. Sebastian délaisse la ruelle ciblée pour se concentrer sur celle qu'il vient de bousculer. Pas un mot ne s'extirpe de ses lèvres, pas un son – ne vient de sa part qu'une simple contemplation qui, en une fraction de seconde, le ramène quelques années en arrière. L'espace d'un instant, le ciel s'est dégagé pour laisser les étoiles apparaître, la poussière du sable qui va, vient, danse au gré d'un vent plus frais encore que ceux auxquels ils ont eu à faire. Pas de voiture, pas de ricanements qui s'échappent des alentours – un silence des plus purs, derrière les soupires impures. Une nuit volée, consumée. Une entende étendue vers d'autres sentiers. Jess, femme oubliée, spectre du passé. Il toise les traits, le temps qui ne l'a pas rattrapé. Un sourire, un rictus – même malgré la finalité de ces ébats partagés, cette colère essuyée quant à son manque de respect. Il était marié, Sebastian O'Malley. Bien-sûr qu'il l'était, avant de tout ruiner, de creuser plus profondément le fossé qui s'était érigé. La surprise s'ancre, se perd dans les sentiers de son âme jusqu'à percuter sa conscience. Il lui faut quelques secondes pour accepter qu'il ne se trompe pas, que celle qui se tient devant lui est bien celle qu'il côtoyait là-bas. Pas de cuir sur le dos, une sortie improvisée, décidée à la hâte – l'espoir de fuir cette copine envahissante et névrosée au possible. Il donne l'impression d'un homme comme tant d'autres, sur le chemin que bien d'autres cœurs suivraient en manque de compagnie. Le fait est qu'il n'en manque pas mais qu'il en réclame toujours plus. « Jess ? » Il avance, affirme une certaine proximité pour ne pas se tromper mais, enfin, il n'en est plus à douter. Voilà que le hasard joue avec la mémoire, avec tout ce pan de vie ignoré. Elles sont loin les années où il servait avec fierté, sa loyauté désormais détournée d'une justice méprisée.

« Sur tous les connards que j'aurais pu croiser, il faut que ce soit toi, hm ? » Il ose, s'avance un peu pour déployer ses bras, ailes foncés qui trahissent silencieusement tous ses péchés. Sentiers secrets, vices cachés. Personne n'irait le soupçonner, lui, l'homme qui venait d'une famille plus qu'aisée. L'homme qui, malgré l'azur clair de ses prunelles abritant mile et un mensonges, inspirait la confiance et la dignité. « Tu es dans le coin depuis longtemps ? J'veux dire, tu es revenue directement ici ou ? » Il demande, les mains retrouvent les poches, la position se stabilise. Oubliée la destination qu'il cherchait à rejoindre, ces murs entre lesquels il souhaitait se perdre. Le temps les entoure eux, rien qu'eux deux pour, peut-être, quelques minutes à peine. Mais il ne peut tourner le dos à cette vision, à ce souvenir trop longtemps enterré. Sebastian retrouve une 'seconde jeunesse', laisse cette impression s'installer, comme quoi le temps n'a pas tant passé. L'eau a coulé sous les ponts mais, au fond de lui s'ancre cette sensation que quelques nuits ont passé depuis leur dernier échange, aussi mouvementé soit-il – colère justifiée. Aveux silencieux, qu'il garde pour lui, les tords jamais exprimés. « Tu te souviens de moi, quand même ? » Un sourire le long des lèvres, un rictus que beaucoup connaissent comme étant la preuve de sa perversité – ici ne semblant n'être qu'une courbe attentionnée, soignée pour l'âme qu'il vient de retrouver.
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Jess Rizzo

Jess Rizzo

crédits : Moi-même
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physique : 1m65, visage avenant où dominent un sourire en coin quasi permanent et un regard chaleureux. Assez athlétique car elle continue à s’entrainer avec sérieux. Niveau fringues, pour le travail, elle affectionne le tailleur-pantalon noir avec un chemisier blanc, très classique, ou éventuellement un léger pull près du corps, et des talons aiguilles. A la maison, c’est beaucoup moins sophistiqué, et se retrouve facilement en jean, pull ample, et baskets. Un aigle en vol et « Semper Fi » tatoué sur l’omoplate droite.

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MessageSujet: Re: midnight embers | jess   midnight embers | jess EmptyMar 20 Aoû - 21:57


Quand le hasard est chiant
octobre 2018
La nuit n’avait rien d’une amie. Quand certains en profitaient pour fêter, d’autres pour dormir, Jess et ses semblables appelaient à l’oubli. Oublier les visages des morts, les bruits des corps démis, la couleur du sang. Malgré les apparences - à cause d’elles, peut-être - Jess n’avait pas si bien encaissé que cela les rigueurs de la vie de soldat. Ses années de service avaient laissé des plaies béantes, mais personne ne les voyait. Personne n’avait donc pu les traiter, et elle s’était bien gardé de les montrer, les laissant cicatriser - ou pas. Ne restaient que les baumes qu’elle pouvait bien trouver - l’oubli dans l’alcool, en général, plus rarement auprès d’un homme de passage.
Ce soir faisait partie de ces soirs où le sommeil la fuyait et qui appelait d’autres distractions. Elle avait quitté son quartier et cherchait encore son prochain refuge quand elle heurta - se fit heurter ? - un badaud. Elle marmonna un mot d’excuse d’une voix absente et aurait continué, si un quelconque instinct, prémonition, ou simplement quelque chose qu’elle avait perçu du coin de l’oeil, ne l’avait incitée à se retourner. Et quand ce fut fait, il n’était plus question de repartir. Du moins pas dans l’immédiat.

Tomber sur Jake avait été une sacrée surprise. Nombre de souvenirs liés à Jake associaient fatalement l’homme en face d’elle. Des souvenirs plus ou moins heureux, mais qu’elle avait pu canaliser dès lors que Sebastian n’avait pas été face à elle. Mais maintenant qu’il était là, difficile d’ignorer ce qu’ils avaient pu partager, l’attirance, l’intensité de la seule nuit passée ensemble, la déception et la colère quand elle avait su - par Jake - que Sebastian n’était pas aussi disponible qu’elle le pensait. Jess n’avait certes jamais posé la question, mais il aurait pu en parler lui-même, non ?! Elle s’était sentie utilisée, salie d’une certaine manière. L’impression d’avoir été trompée avait gâché ce moment passé ensemble.
Ils ne s’étaient plus revus, et elle avait oublié.
Mais il était là.
Il n’avait pas changé, semblait-il. Et si la raison lui commandait de se barrer en vitesse, le coeur lui s’emballait de retrouver le regard familier et le sourire charmeur qui l’avait fait succomber, il y a si longtemps - si peu en réalité.
La raison eut cependant gain de cause. Jess leva menton et sourcil d’un air revêche. Elle ne recula pas lorsqu’il s’avança, mais elle adopta une attitude hostile destinée à le dissuader de tenter quoi que ce soit.
« Tu m’ôtes les mots de la bouche. Ouais, je me souviens de toi. » Elle pinça les lèvres, hésitant à le planter là. La raison continuait d'ordonner la retraite, mais c’est le coeur qui l’emporta, ce coup-ci. Difficile d’oublier en effet que durant ces moments partagés, camaraderie de terrain, complicité de repos, union des corps, elle avait connu une certaine paix. Paix qu’elle était sortie chercher ce soir. Alors avec un soupir, elle concéda une victoire à sa faiblesse.
« Ca fait cinq ans que j’ai rangé l’uniforme pour revenir ici. Je commence à faire mon trou... Et toi ? »
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Sebastian O'Malley

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MessageSujet: Re: midnight embers | jess   midnight embers | jess EmptyDim 1 Sep - 18:30

The facts and the figures, They overwhelm and stifle Everything that you thought you knew. The facts and the figures, They overwhelm and stifle From the very first breath you drew. The facts and the figures, They overwhelm and stifle And the petty decisions That you think make a difference. So tiny that they blow away like dust, Through all the devilish things we do. I can't help my stupid hopes. (@justjack ; embers // beerus)
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● jess & sebastian ●

Les prunelles se croisent, se jaugent. Les prunelles se devinent et, l'espace d'une seconde, il hésite à passer son chemin. Un soupçon des ressentiments se trahie sur les traits de la Belle, un souvenir âcre de ce qu'il lui avait caché – ce sur quoi il ne s'est jamais excusé. Sebastian se souvient, comme si le temps n'avait pas tellement avancé, ça aurait pu être la nuit dernière qu'ils se réclamaient ; et son sourire vient croître de quelques millimètres. « Tu m’ôtes les mots de la bouche. Ouais, je me souviens de toi. » Bien-sûr qu'elle se souvient – tout comme lui. Il entreprend un pas de plus vers elle mais s'en abstient finalement, tenant ses distances, laissant les choses se faire progressivement. Parce qu'elle reste, tient sa place. Parce qu'elle demeure face à lui, l'attention qui le détaille comme pour peut-être s'assurer qu'elle ne se trompe pas. Mais ils ont trop partagé, jusqu'à leur intimité, pour qu'elle puisse avoir le moindre doute sur son identité. Sebastian s'en rassure de cette manière, les mains qui retrouvent le confort des poches, le corps qui se détend un peu plus cette fois. « Ça fait cinq ans que j’ai rangé l’uniforme pour revenir ici. Je commence à faire mon trou... Et toi ? » Et lui ? Aucune réponse ne vient encore, le temps d'une fraction de seconde – à peine. Sebastian ressasse tous les événements qui se sont passés depuis son retour à la vie civile, depuis son arrivée en ces lieux dont il pouvait rêver, là-bas, lors des tempêtes de sables, des fusillades et des embuscades. Certes, les instants de répit prônaient sur l'horreur qu'ils retiennent tous mais l'instinct est ainsi, tout autant que la mémoire. Seule la terreur continue à résonner, les méfaits engendrés par la nécessité de servir ceux qu'ils ont juré de protéger. Et l'enfer a continué, jusqu'à la mort de son premier fils, de ce gamin d'à peine dix ans qu'il n'a pas pu épargner de ses choix emplis d'une certaine stupidité. Les Kings of Speed ont changé sa vie, de la pire des façons mais aussi de la meilleure qui soit. Il y a beaucoup à dire, beaucoup à avouer – mais O'Malley est un homme de mensonges et de parades. L'ancien miliaire s'est forgé un monde, tout un univers ; au diable le drapeau, d'une certaine manière. Aussi, quand les songes s'éteignent et que l'attention est à nouveau donné, il n'a pas tellement de réponse à lui donner, pas qui soit de suite à confier. Ils ont été proches mais ce fait n'a duré qu'une maigre éternité avant que l'aube ne se lève, que la vérité sur cette vie délaissée en ville ne soit révélée. « Moi ? J'suis revenu après ma dernière blessure. » La parole retrouvée, la conversation enclenchée – il jouera le jeu, Sebastian n'est doué qu'à cela, jouer. Toute son existence est un théâtre, tragédie imparable de mauvaises surprises, de piètres décisions ; de celles qu'ils persistent à provoquer, de celles qu'il continue de prendre sans pour autant s'en lasser. L'homme qui se complainte dans cette misère qu'il amasse autour de lui, le démon qui compte sur la miséricorde d'autrui.

« J'ai pas trop bougé d'ici non plus, j'm'occupe comme je peux malgré la pension qu'ils me versent. » Sourire qui demeure sur les lèvres, le timbre de voix naturel, qui ne joue pas encore avec les sens et les souvenirs. Pas encore, en effet – qui sait, peut-être ensuite si les retrouvailles sont à poursuivre, à amplifier. S'ils n'ont jamais partagé que la guerre, ils ont désormais autre chose à trouver. D'autant que l'océan clair de ses prunelles réapprennent la jeune femme, la silhouette qu'elle offre à sa vue ; non, rien n'a vraiment changé au-delà du contexte. Et si la comparaison est à faire, elle est l'une des rares fois où les choses n'avaient pas été que bestiales. Mais le passé s'égare facilement, mais les faits sont parfois éphémères. Il se le dit, là, silencieusement, continuant sur sa lancée. « Puis, au final, pas besoin d'aller bien loin quand on voit comment les choses peuvent changer même quand elles sont à portée. » Un sourire poli, une remarque faite d'abord innocemment puis, finalement, c'est sa main sans alliance qui se lève – petit rappel de ce qui les avait éloigné, de ce qui avait fait que cette première nuit ensemble fut également la dernière. « Tu aller boire un verre ? » Question posée, là, sans même attendre tellement de réaction à ses précédents dires. Sebastian engage la suite, comme il l'a toujours fait. « Je t'invite, si tu veux. J'imagine que tu pourrais refuser mais t'inquiètes pas, je me contenterais d'un verre. » Un clin d’œil cette fois, une invitation à la mener sur les pas qu'il venait d'entamer. « Sauf si tu rejoignais quelqu'un, je n'suis pas jaloux. »
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Jess Rizzo

Jess Rizzo

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MessageSujet: Re: midnight embers | jess   midnight embers | jess EmptyVen 27 Sep - 22:26


Quand le hasard est chiant
octobre 2018
Avait-il hésité à passer son chemin ? Jess n’en était pas sure. Cela dit, ca aurait bien cadré avec le personnage, dernier des goujats… Jess aurait bien aimé que ses souvenirs ne soient pas tant teintés d’amertume. D’aucuns prétendent qu’avec le temps, tous les souvenirs deviennent bon. Ils se trompaient. Ou alors ils n’avaient jamais rencontré Sebastian O’Malley. L’homme avait réussi à transformer ce qui aurait pu être une douce réminiscence en un épisode regrettable. Qui plus est, elle s’en voulait encore d’avoir été aussi naïve, et se jurait en cet instant qu’on ne la reprendrait pas. La Raison lui tapotait gentiment l’épaule avec fierté, avant de retirer sa main aussi vite et rouspéter : Jess avait capté quelque chose. Oh, c’avait été furtif, à peine une ombre qui avait traversé le regard de Sebastian. Tellement court que Jess n’était même pas sure d’avoir bien vu. Pourtant, l’espace d’un instant, elle avait cru retrouver ce même éclat sombre qui hantait la personne qu’elle voyait dans le miroir, parfois. Cette lueur qui se reflétait également dans tant d’autres regards qui ont vu la mort de trop près, vécu en danger pendant trop longtemps. Evidemment, Jess reconnaissait en lui un frère d’armes : il est des liens que l’on ne peut défaire, peu importe certaines rancoeurs, et Sebastian et elle avaient partagé la guerre avant de partager le lit.
Elle avait donc cillé. Tout aussi brièvement que Sebastian avait baissé sa garde, du moins ouvertement. Intérieurement, Jess avait laissé tomber un rempart, et la Raison tapait du pied.

Cette fraction de seconde passée, ils revinrent dans leurs rôles. Jess releva le menton sans se départir de son air bravache, les lèvres serrées. La défense n’était pas remontée, mais elle ne comptait pas laisser l’impression qu’elle pouvait renoncer à cette inimitié. Elle restait polie, néanmoins, hochant la tête comme tout un chacun le fait dans une conversation civilisée, cherchant un prétexte pour clore ici cette entrevue impromptue, avant qu’elle ne se prolonge, avant qu’elle ne débouche sur un « peut-être un autre jour ». Sebastian n’appartenait pas à son monde, il venait du passé, d’avant. Et il n’était pas question de l’inclure dans son présent, quelque soit la façon.

Et puis il leva la main.

Jess eut le sentiment que son coeur manqua un battement, pendant que le Coeur fichait un poing dans la tronche de la Raison, tout en bousillant une bonne partie des défenses de Jess.
Elle avait appris à être attentive à tout - à Parris Island et à l’Academie de police - aussi ne manqua-t-elle pas de remarquer l’absence de l’alliance à l’annulaire de Sebastian. Le Coeur s’emballa aussitôt : cette alliance et ce qu’elle signifiait avait été la cause de leur désillusion. L’alliance et l’épouse qui allait avec parties, le champ était libre ! Roule ma poule ! Bon la Raison finit par se remettre du coup bas asséné par le Coeur, à temps pour rappeler que Sebastian n’avait pas non plus d’alliance en Irak. D’un autre côté, pour quelle raison se baladerait-il en ville sans son alliance ? Pour lever des cocottes en manque, peut-être… Foutue Raison…

Mais Sebastian lui proposa également ce qu’elle était sortie chercher. Elle n’avait guère envie d’errer encore à la recherche du bon bar pour la soirée. Son corps réclamait gentiment sa dose, à fortiori après le choc de ces retrouvailles impromptues. Prolonger ce moment avec Sebastian n’allait sans doute pas lui rendre la soirée facile, mais elle ressentait l’impatience du manque.
« Un verre. C’est tout ce que je te laisse. » Répondit-elle, se donnant l’air de lui faire une immense faveur.
« Jaloux ? T’as perdu ce droit y’a un paquet d’années. Et encore, je suis même pas sure que tu l’as jamais eu, en fait… » lança-t-elle en lui passant devant.
« Tu voulais aller où ? J’ai pas envie de marcher des plombes, surtout que c’est pas vraiment un temps à camper dehors… » Elle ne voulait pas lui donner l’impression de lâcher trop facilement, la Raison ne voulait même pas lacher du tout, mais Jess crevait de curiosité, et ne voyait pas de raison de ne pas la satisfaire. Juste de la curiosité. Rien d’autre, s’asséna-t-elle en le regardant une nouvelle fois, s’autorisant cette fois à réagir au sourire qu’il arborait. Bordel, était-il obligé d’être aussi séduisant ?
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