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 a minute to breath — Natalia

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James W. Manning

James W. Manning

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MessageSujet: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyDim 5 Fév - 21:28

Natalia & James
a minute to breath



Dès qu’ils arrivent à l’hôpital, on le refourgue aux mains d’un médecin. Le KOS ne se sent pas du tout au top de sa forme, il a l’impression que ses pas le vide un peu plus de son sang. Il a la pensée étrange d’avoir sous-estimé la douleur que peut provoquer une balle dans le bras.
Lorsqu’il tourne la tête vers a droite il se rend compte que sa femme n’est plus à côté de lui. Evidemment. Le médecin semble lui raconter le reste de la procédure mais James se retourne. Natalia se heurte à un infirmier. Il essaie de faire un premier pas en arrière pour aller la chercher, il ne veut pas qu’elle s’éloigne. La distance qu’il a ressentie cette nuit a déjà suffisamment été éprouvante. Ce n’est pas au gout du médecin qui le récupère aussi vite qu’il a essayé de s’éloigner et l’entraine pour le guider au bloc. Sa femme ne peut pas l’accompagner, il essaie néanmoins d’être rassurant, de loin et lui adresse un regard, acquiesce comme pour lui dire que ça va aller même si honnêtement il n’en a aucune idée. Il ne la quitte pas du regard jusqu’à ce que les deux hommes passent le coin du couloir pour rejoindre la salle de préparation au bloc.

Le médecin qui le transportait lui indique qu’il va se préparer à l’opérer, que la balle dans son bras est trop profondément rentrée et qu’il faut faire ça maintenant avant que toute complication puisse intervenir. Une infirmière entre en même temps que le médecin sort et s’attèle directement à collecter des infos sur lui. Il essaie de répondre avec le plus de précision possible, mais le KOS est épuisé. Maintenant qu’il se retrouve seul avec l’infirmière qui bouge dans tous les sens autour de lui, toute sa volonté semble s’être fait la malle. La jeune femme lui ramène une blouse et s’attèle à le préparer pour l’opération. Le motard se retrouve rapidement allongé et vêtu d’une blouse moche.

« J’espère que je vais au moins pouvoir profiter de la morphine… »

Il sourit à l’infirmière qui lui sourit en retour. Elle ramène la perfusion et se prépare à piquer son bras valide.

« Ne vous inquiétez pas, vous allez être comme sur un petit nuage… enfin juste quelques secondes avant de vous endormir. »

Le motard laisse la jeune femme continuer son travail en toute tranquillité. Le sommeil arrive bien vite et avec lui, ses paupières se ferment, avec pour dernière image le carnage qui a eu lieu devant les portes du crashdown.

Ø

La masse noire et lourde dans laquelle il semble se trouver lui paraît bien trop lourde pour être éloignée de lui. Et pourtant, dès qu’il a l’impression de reprendre plus ou moins conscience, étranger à ses propres souvenirs, il se met à vouloir s’extirper de cette noirceur.
Ça semble lui prendre des plombes. Il a l’impression de bouger dans le vide, la masse noire imposante. En revanche, petit à petit il reprend conscience de son environnement, de ses souvenirs. Il se rappelle maintenant d’ailleurs où il est et pourquoi. A l’hosto, pour la balle qu’il a reçu dans le bras. Ses sens semblent enfin pouvoir identifier le lieu à sa juste valeur, l’odeur de l’antiseptique lui parvient au nez et bientôt les sons que l’on retrouve dans un hôpital lui parviennent. Les ténèbres s’éclaircissent en douceur et bientôt il se sent capable de bouger un minimum. Quel meilleur moyen de se réveiller que de bouger le bras blessé ? Un grognement s’échappe de ses lèvres alors qu’il ouvre enfin les paupières, parfaitement conscient de la douleur qui lui parcourt le bras.

Lorsqu’il parcourt la chambre du regard, encore groggy, son regard tombe sur l’extérieur toujours plongé dans le noir. Il doit être encore tôt, comme le lui confirme l’horloge en face de son lit. Son regard glisse sur la gauche pour enfin tomber sur la silhouette de sa femme et son fils. Une vague de soulagement le traverse. Eliott dort profondément contre sa mère et le silence est total dans la chambre.

« Demande un lit pour lui tu vas finir par perdre un bras à rester immobile. »

Il attire l’attention de sa femme avec un mince sourire. Il ne tente pas encore le coup de se redresser, il veut laisser passer l’effet du sommeil artificiel avant de pouvoir faire quoi que ce soit.

« Est-ce que ça va ? »

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Natalia Manning

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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyLun 6 Fév - 22:14

A minute to breath


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Δ James & Natalia




« Madame Manning ? »

Talia se fige un instant face à Taylor et finit par bien rapidement redresser son regard vers l’infirmière qui vient de l’appeler. Son estomac se serre subitement et le souffle lui manque, elle ne peux pas vraiment s’empêcher de penser au pire même si elle n’espère entendre qu’une seule chose sortir de la bouche de la jeune femme. Elle se lève un peu brusquement et Eliott dont le sommeil se trouve troublé se met à remuer en pleurnichant dans son cou, elle pose sa main sur sa nuque et le serre un peu plus contre elle tout en se dirigeant vers la nurse le cœur battant. « Madame votre mari est sorti du bloc opératoire, l’intervention s’est bien passée. Elle lui adresse un sourire crispé, mais qui se veut clairement rassurant, Natalia prend une profonde inspiration comme si elle se l’accordait enfin après plusieurs heures sans véritablement respirer, elle se sent soudainement relevée d’un poids immense et hoche bêtement la tête, incapable d’ouvrir la bouche suffisamment rapidement avant que la blonde au visage tiré ne reprenne la parole. Il n’est pas encore sorti de son anesthésie, mais vous pouvez allez le voir si vous voulez, chambre 23 au second. » Et elle continue de hocher la tête, avant de finalement réussir à sortir de ses angoisses qui se désagrègent progressivement, mais certainement pas assez vite à son goût. « Je…Sa voix est tremblante et elle se racle machinalement la gorge pour se reprendre. Est-ce qu’il va bien ? Est-ce que… » Elle pose une main sur son bras et lui sourit gentiment. « Oh, je n’en sais pas plus, mais le docteur passera vous voir tout à l’heure pour vous donner plus de détails. » Et la revoilà à hocher bêtement la tête, pas communicative pour un sous ce soir, en réalité qui l’en blâmerait, prestement, elle a juste envie de dormir, enfin d’abord de retrouver son mari pour s’assurer qu’il va bien et ensuite dormir jusqu'à n’en plus pouvoir et oublier un instant toutes les horreurs qu’elle a vu ce soir et qui ne cessent de défiler devant ses yeux. « Merci. » Finit-elle par lui répondre avant de la voir tourner les talons sans plus de cérémonie, la pauvre femme n’était probablement pas prête de rentrer chez elle, pas avec l’afflues de blessés qui continuaient à se présenter aux portes de l’hôpital.

La jeune femme rebrousse chemin et se rapproche de Taylor qui s’est entre-temps levé, mais est rester à bonne distance, sans doute au cas où les nouvelles ne seraient pas celles attendues, elle lui adresse un mince sourire, malgré le soulagement de savoir James sortie d’affaire, elle n’irait pas jusqu'à afficher son propre état d’esprit quand la jeune femme était rongé par l’angoisse et le chagrin. « Il est sorti, ca c’est bien passé. » La jeune interne lui adresse un sourire qui lui semble tout à fait sincère et lui exprime son soulagement pour elle avant de l’inviter à aller le rejoindre. Natalia se sent un peu coupable de laisser sa baby-sitter seule dans cette attente pénible, mais honnêtement l’envie de rejoindre le père de son fils surpasse clairement toutes autres émotions. Elle s’excuse donc auprès de la jeune fille et lui ordonne de la tenir informé avant de lui préciser même si cela va sans dire qu’elle est plus que la bienvenue à l’appeler si elle en a besoin et sur ce, elle tourne les talons et emprunte le couloir qui la mène à l’ascenseur.

Lorsqu’elle pénètre dans la chambre, elle se fige un peu, l’image de son mari dans un lit d’hôpital est de celle qu’elle avait toujours redoutée et elle avait la douloureuse impression de voir ses cauchemars se matérialiser sous ses yeux avec une vivacité presque intolérable. Elle s’avance pourtant, la lumière des néons lui donnerait presque la nausée tant leur vivacité est agressive, elle jette un rapide coup d’œil vers la porte d’entrée et appuis sur l’un des interrupteurs éteignant une partie d’entre eux, ce qui en soit n’enlève rien à la lividité peinte sur le visage de James qui dort encore profondément, certainement complétement assommé par les drogues qui lui ont été injectées plus tôt. La serveuse s’approche du lit et passe une main sur la joue de son mari qui ne bronche pas d’un millimètre et finit par reculer pour s’asseoir sur le fauteuil qui de toute évidence à vu pas mal de proches avant elle à en croire les marques et les trace de vieillissement qui le marque. Sur l’instant, elle remercie le ciel de ne pas s’être retrouvé face à une simple chaise parce que son fils lui semble peser une tonne et elle n’a pas la moindre idée du temps qu’elle risque de passer au chevet du motard.

Elle ignore combien de temps s’est écoulé avant que la voix de son mari la tire de sa torpeur, elle n’a pas fermé l’œil et ce n’est pas faute d’avoir essayé, ni même de ne pas être épuisé par cette soirée qui n’en finit plus et se déroule encore et encore, jamais encore vingt-quatre heures ne lui avaient sembler si longues. Elle ne dort donc pas, les images qui s’offraient à elle lorsqu’elle avait essayé de le faire étaient bien trop monstrueuses pour lui permettre de sombrer, alors elle se contentait de bercer son fils en fixant l’extérieur d’un air absent et c’est bien la seule chose qui avait fonctionné ces dernières heures. Sa contemplation était telle et son esprit tellement loin qu’elle n’avait pas distingué les vagues mouvements de son époux qui reprenait conscience, en tout cas pas jusqu'à ce que sa voix fatiguée ne vienne la rappeler à lui.

« Demande un lit pour lui tu vas finir par perdre un bras à rester immobile. »

Elle tourne sa tête et lui adresse un sourire. C’est lui qui dit ca alors que le sien à failli finir pétrifier par une putain de balle, bon ceci dit, il n’a pas tout à fait tort, son bras et tout son corps lui semble engourdie par le poids du petit garçon, il faut dire qu’elle l’a eu dans les bras toute la nuit et qu’il n’est plus vraiment en âge d’être porté. « Je crois que c’est trop tard pour ca ! » Elle pouffe un peu, mais son sourire disparaît quand le KOS s’enquiert de savoir si elle va bien. Elle hausse les épaules. « Ca va, enfin, je crois. » Elle jette machinalement un regard bienveillant sur son petit garçon qui dort maintenant profondément. S’en suit une tentative risquée de se lever sans le sortir de son sommeil, qui s’avère plutôt réussi au final puisque même s'il gigote et marmonne les yeux du bambin reste résolument clos, elle le dépose délicatement dans l’un des creux du fauteuil et le recouvre de sa veste qu’elle enlève pour le maintenir au chaud, son corps ne remplissant plus ce rôle à présent.

« Comment tu te sens ? Elle glisse une main dans les cheveux en bataille de son mari et se penche pour déposer délicatement un baiser sur ses lèvres. Le médecin est passé tout à l’heure et il dit que tu devrais pas avoir de séquelles si tu y vas doucement pendant les deux prochains mois. Elle anticipe immédiatement la réaction de son mari qu’elle imagine très bien. Oui, je sais, c’est long, mais va falloir y mettre du tien. » Elle passe une main sur sa joue et l’y laisse, elle a besoin de le toucher comme pour se persuader qu’il va vraiment bien, qu’il est là et qu’il ne va pas disparaître en un claquement de doigts. Ses yeux plongés dans les siens, elle le regarde sans rien dire, les événements de ce soir remettent soudainement tellement de choses en perspectives, toutes ces limites et tous ces trucs stupides qu’on se met en tête et qui éclatent littéralement en milliers de morceaux lorsque ce genre de choses arrivent, lorsque ce que l’on croit acquis ne l’est soudainement plus. Elle a eu plus de temps qu’il ne lui en fallait ce soir pour inconsciemment remettre en cause tout ce dont elle était sûre et tout ce qui lui laissait encore des doutes et peu importaient le chemin de ses pensées, la conclusion qui en ressortait était toujours la même. « Je t’aime James. »
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Dernière édition par Natalia Manning le Dim 12 Fév - 19:08, édité 1 fois
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James W. Manning

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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptySam 11 Fév - 1:38

Natalia & James
a minute to breath



« Ça va, enfin, je crois. »  
Il l'observe de la ou il est et la seule chose à laquelle il pense alors que sa femme est la à se débrouiller pour poser leur fils sur le fauteuil ; c'est qu'il est plus que rassuré de les voir à son chevet, sains  et saufs tous les deux. Le KOS se met une seconde à imaginer une réalité ou l'un ou l'autre se serait retrouvé à sa place ou recouvert d'un drap. Il ne sait même pas pourquoi, peut-être l'anesthésie qui lui joue des tours. Tout ce qu'il sait est qu'il n'aurait jamais réussi à se relever, Le priver de sa liberté est une chose mais l’absence des deux êtres qui se meuvent en silence près de lui... non-négociable.

« Comment tu te sens ? » Natalia glisse une main dans ses cheveux en bataille. Comme à son habitude, il lui adresse son éternel sourire, engourdi par les médocs et bientôt disparu dans le baiser qu’elle lui donne. Chaque fois c'est la même chose, la même sensation, comme s'il respirait à nouveau. Il l'observe, la couve du même regard depuis toutes ces années, comme si elle était ce qui lui était Le plus précieux sur terre. Il n’a pas le temps de lui répondre qu’elle reprend ses explications sitôt ses lèvres éloignées des siennes.

Deux mois ? Le KOS déchante. Son petit nuage d’affection se dérobe sous ses pieds à la perspective de devoir s’imaginer handicapé deux mois durant, loin de sa moto, loin de toutes ses activités du quotidien. Le motard aime à se débrouiller tout seul mais s’il se met à galérer pour mettre un t-shirt déjà, ça va le gonfler. Natalia semble lire dans ses pensées et lui coupe l’herbe sous le pied.

« Oui, je sais, c’est long, mais va falloir y mettre du tien. » Ça le fait malgré tout sourire, il ne peut pas s’en empêcher. Bien qu’il mette à peu près tous ses efforts à rester secret, Natalia a toujours su le lire sans vraiment de difficultés. De son côté il n’a jamais vraiment réussi à s’habituer à ce fait qui l’agace autant qu’il l’amuse. Cette facilité déconcertante a déchiffrer ses pensées a souvent permis à Natalia de faire exactement ce qu’elle venait de faire, lui couper l’herbe sous le pied. Et puis, parfois, ça lui permettait également de deviner toutes ces choses qu’il avait du mal a articuler, bien qu’il ne soit pas avare en tendresses de toutes sortes, mais les mots ont toujours un peu de mal à faire leur chemin jusque ses lèvres.

Le temps semble se ralentir alors que le motard fatigué profite du contact de la main de Natalia contre sa joue. Le silence qui règne dans la chambre d’hôpital n’est pas lourd de mauvaises nouvelles, pour cette fois, l’absence de bruit lui paraît même réconfortante. Il observe sa femme, laisse glisser son regard sur les traits de son visage, ceux qu’il a imprimé au fond de la rétine depuis. Objectivement, Natalia est une belle femme. Aux yeux de James, c’est une toute autre histoire. Le KOS est amoureux de cette femme depuis qu’elle a décidé de lui dire non, surement, et elle éclipse n’importe quelle autre. Il se dit qu’il a de la chance malgré tout, la prison, les disputes, ses absences au parloir, les siennes certains soirs. Elle est encore là, à côté de lui malgré toutes les difficultés qu’ils ont traversées.

Le motard va pour enfin rompre le silence en répondant à sa question, mais, une fois de plus, elle le prend de court.

« Je t’aime James. »

La surprise lui coupe la parole. James n’arrive presque pas à y croire et pourtant, c’est bien là, c’est vraiment en train de se passer. Si lui a du mal à exprimer oralement ce qu’il ressent à son égard, l’entendre lui dire ces quelques mots lui font un bien fou. Une bulle de bien-être semble éclater au creux de sa poitrine alors qu’il sent son cœur battre un peu plus vite. Un mince sourire étire les lèvres de James qui relève sa main pour la glisser à son tour sur la joue de sa femme, continuer dans sa cheveux puis dans sa nuque, afin de l’approcher de lui. Il dépose d’abord ses lèvres sur son front, vieille habitude qu’il avait finit par considérer comme porte-bonheur, puis ramène à nouveau sa main valide sur la joue de Natalia et glisse ses doigts le long de sa mâchoire en souriant. C’est ce qu’il avait attendu depuis sa sortie et même bien avant, encore. Elle lui a terriblement manquée.

« Je t’aime. »

Il l’observe un instant, glisse ses doigts sur sa peau, se redresse un peu pour pouvoir poser ses lèvres sur celles de Natalia et profite de cet échange un léger instant avant de se reposer contre l’oreiller, le regard fixé dans celui de sa femme. « Je t’aime, Talia et tu m’as manquée. » Le motard attrape une mèche des cheveux de Natalia comme pour en faire une boucle, toujours en souriant presque comme un abruti. Il fait retomber sa main le long de son bras pour saisir la sienne et glisser ses doigts entre les siens. Il tente un œil vers leur fils qui dort toujours puis repose son regard dans celui de Natalia.

« Je veux bien perdre mon bras alors si c’est pour t’avoir à l’autre. » Il recommence bien sur à faire l’imbécile l’espace d’un instant, parce qu’il ne peut pas s’en empêcher, encore moins lorsqu’il a l’impression d’être à nu. Il ne détourne pas le regard pour autant, il a envie de garder Natalia près de lui le temps qu’il faudra pour estomper l’inquiétude qu’il a ressenti la veille. Il ne veut plus jamais avoir à ressentir cette impression de descente aux enfers. James garde la main de sa femme dans la sienne, le silence reprend à nouveau ses droits et lui redevient plus sérieux. Tout ça est trop précieux pour être gâché. Cette fois il ne peut pas se permettre de tout foutre en l’air. James a conscience que Natalia lui laisse la deuxième chance qu’il lui a demandée et s’il ne s’attend pas à retrouver sa confiance dans l’immédiat, il estime qu’un pas de géant a été franchi de la part de sa femme. Il a déjà fait l’erreur de la laisser une fois, et il a fait la mauvaise il y a quelques heures seulement de l’impression de vide que l’on ressent à l’idée que les personnes que l’on aime ne soient plus là pour lui rendre ce sourire qu’elle porte. Il relève les yeux vers Natalia en ramenant sa main contre sa poitrine. Un million de pensées lui passe par la tête.
Il fait un mouvement vers elle oubliant un instant qu’il n’est toujours pas en position de trop bouger sans émettre un grognement. Il abandonne rapidement la manœuvre, donc, histoire de ne pas douiller et pousse un soupir agacé. Il laisse quelques secondes passer et réitère une opération semblable pour se décaler un peu sur le côté. Il remercie les médocs qui trainent dans son organisme pour étouffer un minimum la douleur.

« Tu ne veux pas t’allonger un peu ? » Il fait silence, Eliott dort encore, c’est même étonnant qu’il n’entende pas plus de bruits que ça provenant de l’extérieur de la chambre en vue du carnage de la veille. Il doit être encore tôt. Peu lui importe, pour l’instant, il a juste l’envie de garder Natalia à ses côtés d’autant plus qu’elle à l’air plus qu’épuisée. « Viens. » James attire sa femme de la main qu’il tient dans la sienne, puisque de toutes façons c’est la seule valide pour l’instant.

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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyDim 12 Fév - 19:09

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Il se redresse et glisse sa main dans son cou pour la ramener à lui et déposer un baiser sur son front, Natalia ferme les yeux et profite de cet instant de tendresse qui n’est franchement pas du luxe en l’instant. La jeune femme est épuisée et maintenant qu’elle est finalement témoin de la bonne santé de son mari et qu’elle peut le voir de ses propres yeux, toute l’angoisse et le trouble qui la maintenait dans un état de stress intense, retombaient brusquement sur ses épaules. Il lui sourit et ca suffit à la réconforter, ce qui n’avait pas vraiment été le cas lorsqu’ils avaient mis les pieds dans l’hôpital et lorsqu’il lui rend son, je t’aime, c’est à elle de se mettre à lui sourire, pas qu’elle ne le sache pas déjà, il le lui avait démontré plus de fois qu’il n’en fallait, mais c’était toujours plus qu'agréable à entendre surtout venant de la bouche de quelqu’un qui avait un mal fou à mettre ses sentiments en mots. Le motard se redresse un peu et dépose un baiser sur ses lèvres avant de se laisser retomber sur l’oreiller pour lui dire qu’elle lui à manquer, elle pouffe un peu et un sourire amusé vient marquer son visage. « J’aimerais bien savoir comment j’ai eu le temps de te manquer. Elle secoue la tête à la négative et referme ses doigts autour de ceux de son mari. C’est pas comme si tu m’avais pas déjà à porter de main constamment ! » Parce que oui, même si ils n’en étaient qu’au début de la reprise de leur relation, ils passaient tout de même le plus clair de leur temps ensemble, souvent avec leurs fils comme excuse, c’est vrai, mais au final, la raison importait moins que le temps partagé. Elle se met à rire, mais se retient bien rapidement en jetant un œil à son petit garçon qui n’a pas l’air de s’en formaliser, rien ne semble pouvoir troubler son sommeil et tant mieux, le pauvre enfant avait bien besoin de sommeil après toutes les horreurs auxquelles il avait assisté ce soir et qui marqueraient surement de longues nuits peuplés de cauchemars dans les semaines à venir.

« Je veux bien perdre mon bras alors si c’est pour t’avoir à l’autre. »
En temps normal, elle lui aurait surement collé un coup dans le bras, mais elle se retient in-extremis, ce ne serait décemment pas une très bonne idée de l'handicaper du seul qui reste valide. Il ne peut apparemment pas s’empêcher de plaisanter même sur ce qui n’est absolument pas drôle, enfin de toute façon ce n’était pas comme si la serveuse n’était pas habituée aux blagues (qui ne faisait rire que lui 80% du temps) de son mari, elle lui fait les gros yeux avant de secouer une fois de plus la tête. « T’es nul, tu sais ca ? » Le Kos ramène la main de sa femme contre sa poitrine sans la lâcher du regard ce qui suffirait honnêtement à la dérider immédiatement, en tout cas si elle avait été vraiment été contrarié par son discours, ce qui n’est bien évidemment pas le cas.

C’était bienveillant à lui d’essayer de la dérider un peu, mais c’était prestement plutôt compliqué, en tout cas tant que cette soirée horrible ne serait pas terminée et tant qu’il serait encore dans cette affreuse chambre d’hôpital. Il esquisse un mouvement qui lui tire une grimace douloureuse et l’oblige à se figer en plein élan. « Bouge pas James, arrête de forcer, faut que tu te reposes Elle retire sa main de celle de son mari et la passe sur sa joue.  C’est pas le moment de jouer les gros durs. » La jeune maman, lui adresse un clin d’œil pour adoucir la situation qu’elle sait terriblement frustrante pour James qui a une sainte horreur de rester à rien faire. Bien évidemment, il n’en écoute rien et réitère l’opération pour se décaler dans son lit avant de l’inviter à s’allonger près de lui. C’est vrai que la proposition est tentante, elle est terriblement fatiguée et ca ne lui ferait sans doute pas de mal de souffler cinq minutes, qui plus est dans les bras de son mari. « James… » mais il lui prend la main et l’attire vers lui, tant pis, elle n’a pas vraiment ni la force, ni l’envie de refuser de toute façon, alors elle se glisse sur les draps grisâtres près de lui et vient poser sa tête sur le torse du motard.

Ce n’est qu’une fois contre son mari qu’elle a finalement l’impression de souffler pour la toute première fois de la soirée, elle glisse son visage dans son cou et soupir. « J’ai tellement hâte que cette journée soit finie…même si quelque chose me dit que les conséquences vont être plus que difficiles pour Eliott…Elle soupire de nouveau sa main glissant à un rythme régulier sur la poitrine du garagiste. J’ai juste envie qu’on puisse reprendre notre vie et qu’on puisse rentrer tous les trois à la maison. » Elle relève la tête et reporte son regard sur son mari
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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptySam 18 Fév - 23:14

Natalia & James
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Elle essaie de lui dire de rester tranquille mais c’est sans compter le fait que James soit têtu. Il veut que sa femme se repose près de lui, et c’est tout, alors même si elle avait résisté (ce qu’elle ne fait pas d’ailleurs) il aurait insisté et surement gagné à l’usure. Parce que têtu est un faible mot. Mais James le voit bien, elle est trop fatiguée pour résister longtemps et il l’attire contre lui sans aucune difficulté. Natalia accompagne même son geste et s’installe tranquillement contre lui, sa tête sur son torse.

Malgré l’environnement, la soirée infernale qu’il vient de vivre et la douleur qui lui irradie dans le bras ; le motard se sent bien. D’autant plus lorsqu’il peut serrer son épouse contre lui. Il a presque l’impression d’être sur un petit nuage un peu bancal, parce qu’évidemment rien n’est parfait dans cette situation, mais les mots qui viennent de sortir de la bouche de Natalia le ravissent. Il ne peut s’empêcher de soupirer de bien-être, ferme les yeux l’espace de quelques secondes alors qu’il glisse sa main dans le cou de Natalia et glisse dans un geste vertical qui se veut tendre.

Natalia aussi soupire. Ils sont tous épuisés, Eliott lui aussi, plongé dans un sommeil que le motard espère serein malgré tout. Le pauvre gamin s’est retrouvé deux fois de trop au milieu de la connerie humaine la plus barbare et James s’inquiète, au même titre que Natalia alors qu’elle rompt une première fois le silence. Il acquiesce à ses premiers mots et laisse son regard retomber sur leur fils, recouvert de la veste de sa mère. Le motard se dit que l’enfant ne peut décemment pas digérer la situation sans conséquences. Les images que James a devant les yeux peuvent déjà bien assez traumatisé n’importe quel adulte normalement constitué. Il ne sait pas comment leur petit va gérer tout ça.

Son fil de pensée est interrompu par Natalia qui élève la voix à nouveau.

« J’ai juste envie qu’on puisse reprendre notre vie et qu’on puisse rentrer tous les trois à la maison. »

Elle relève la tête et il rencontre son regard qu’il ne lâche pas un instant. Cette envie qu’elle formule, il la traine depuis qu’il a foutu un pied dehors. Malgré leur dispute quelques temps plus tôt, il n’a jamais voulu la presser et la forcer à faire quelque chose qu’elle ne voudrait pas, mais le motard ne peut pas nier être tout à fait soulagé que sa femme partage enfin cette envie d’avenir et ce malgré leurs difficultés. James n’est pas aveugle et sait qu’il y en aura d’autres dans la reconstruction de leur foyer mais pour l’instant, il a l’envie de se laisser submerger par le bonheur de la simple idée qu’il puisse enfin rentrer chez lui, à savoir à ses yeux n’importe quel endroit ou peuvent être sa femme et son fils. Il observe encore son épouse, un large sourire qui grandit doucement sur ses lèvres. Son imagination florissante n’est jamais à court d’image quand il s’agit de visualiser leur quotidien. Il veut pouvoir se réveiller à ses côtés, les voir évoluer pas loin de lui, pouvoir rentrer et les retrouver le soir.

Il renforce son étreinte autour de Natalia et la presse un peu plus contre lui. Il ferme les yeux quelques secondes pour la deuxième fois et s’imprègne de son parfum. Aucun de ses mots ne pourraient, de toutes façons, lui communiquer ce qu’il ressent à cet instant.
Ça le frustre de ne pouvoir enrouler son deuxième bras autour d’elle, ça l’énerve, d’ailleurs il pousse un soupir mais se contente de la rapprocher encore de lui si c’est réellement possible. Il glisse sa main dans les cheveux de sa femme et dépose un baiser sur le sommet de sa tête. Cette position l’agace, il a l’impression de ne rien pouvoir faire. Il s'énerve déjà, même pas une demie-heure après son réveil.

« Ça m’agace de pas pouvoir bouger comme je veux, là ! Il pousse un soupir, laisse retomber son regard dans celui de sa femme. Il ne plaisante pas vraiment malgré son sourire qui ne veut pas retomber de ses lèvres. Je veux pouvoir t’embrasser comme je veux. »

Son petit sourire s’amincit pour paraître un peu plus malin.

« Maintenant et encore quand on sera tous les trois rentrés. » Sa main glisse jusque sur son épaule qu’il caresse doucement, sans la lâcher du regard. Il ne pense qu’à une chose, exactement ce qu’il vient d’énoncer en l’occurrence, rentrer chez lui et rester avec sa famille quelque temps. « Ça va aller, d’accord ? Reposes-toi en attendant que mes médocs retombent si tu veux que je marche droit, et ensuite on rentre. On s’occupera des problèmes demain. Pour l’instant ferme tes yeux. Imagine l’odeur des pancakes que j’aurais brillamment fait d’une seule main dans quelques heures, quand tu auras dormis tout ce qui te manque ! » Il se remet à plaisanter évidemment, comme à son habitude, une fois sur cinq. Même s’il est sérieux, il pourrait bien faire ces pancakes pendant qu’elle dort, surveillant son fils d’un œil. L’idée terriblement banale d’un déjeuner en famille lui paraît la plus merveilleuse à cet instant de leur vie bouleversée. « Je veux rentrer moi aussi. Il pousse un soupire, plaisanterie à part, lui aussi est épuisé par tout ce bazar. Qu’on soit ensemble, et un peu tranquilles. Retrouver un chez nous. » Son sourire paraît moins facétieux, plus sincère. Il ne demande qu’à rentrer chez lui.

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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyMar 21 Fév - 12:04

A minute to breath


We wait, we pray for the rain. For a rain, to wash it all away
Δ James & Natalia



La main de son mari qui se balade sur sa nuque à quelque chose d’apaisant, elle se sent comme enfin rassurée, apaisé. Les images qui bardaient son esprit et l’avait empêché de fermer les yeux durant les heures qui avaient précédé le réveil de James semblaient finalement lui laisser un peu de répit et elle était persuadée que si elle se laissait allée à fermer les yeux, elle s’endormirait probablement en un quart de seconde bien à l’abri dans les bras de son mari. Elle n’avait pas vraiment réfléchi à l’éventualité de revivre avec lui, pas pour le moment en tout cas, il faut dire qu'ils n’avaient commencé à tenter de réparer les morceaux que deux mois et demi auparavant aussi la question ne l’avait même pas effleuré, c’était sorti comme ca et trahissait une véritable envie de retrouver le foyer qu’ils auraient dû avoir si tout n’avait pas si mal tourné. Et si elle avait été la première à demander si ce n’est imposé du temps, les événements de ce soir avait mis une toute autre lumière sur ses envies. Natalia aurait pu perdre son mari cette nuit et l’idée même qu’il puisse disparaître définitivement de sa vie lui était tout simplement insoutenable, le temps était finalement quelque chose de bien trop instable et incertain et elle avait désormais peur d’en manquer. Elle relève les yeux vers lui qui reste silencieux, mais lui offre un sourire qui trahit le sentiment que les mots qu’elle vient de prononcer ont pu avoir, elle sait qu’il n’a jamais demandé rien d’autre que ca depuis qu’il avait retrouvé sa liberté, juste retrouvé sa famille d’une façon ou d’une autre. Le motard ressert son étreinte de son bras valide et vient coller le corps de sa femme un peu plus contre le sien, la chaleur qu’il dégage est sécurisante et les yeux de la jeune femme se ferment un instant, elle se sent sombrer lentement tandis que son mari glisse ses doigts dans ses cheveux, lui tirant un léger frisson qu’elle sent remonter le long de sa colonne vertébrale, elle ne rouvre pourtant pas les yeux, elle ne le fait pas non plus lorsqu’elle le sent déposer un baiser sur le haut de sa tête, cela ne fait que renforcer ce sentiment qui lui permet envisager d’enfin pouvoir dormir. Elle le sent cependant commencer à s’agiter, gigoter et soupirer, il s’agace et elle s’en rend très vite compte, bien avant qu’il ne le lui laisse entendre. « Ça m’agace de pas pouvoir bouger comme je veux, là ! Elle lève la tête vers lui et lui adresse une moue contrite. Je veux pouvoir t’embrasser comme je veux. Maintenant et encore quand on sera tous les trois rentrés. » Sa moue se transforme en sourire en coin. « Je sais chéri, mais il faut que tu tienne tranquille et en attendant… Son sourire s’élargit et elle se redresse un peu pose sa main sur la joue de son mari, je pourrais faire tout le travail à ta place. » Elle vient ensuite déposer un baiser sur ses lèvres, s’en sépare, le regarde avec tendresse et vient retrouver sa bouche une seconde fois, un peu plus longtemps cette fois.

Ce sont des mots rassurants qui viennent ensuite chantonner à ses oreilles, des mots qu’elle a malgré tout besoin d’entendre, juste penser à demain, à la semaine prochaine, à ce qui peut les attendre et oublier autant que possible ce qui est, ce qu’elle a vu et ce qu’elle a pu ressentir ce soir et qu’elle espère ne jamais avoir à revivre.

La jeune femme à reposer sa tête sur son mari et se concentre sur sa respiration qui gonfle sa poitrine à une allure régulière, puis il essaye de la détendre sans doute, elle n’échappera donc jamais à ses tentatives de blagues même dans les moments les plus inappropriés et pourtant, elle se met à rire. « C’est moi qui suis supposé prendre soin de toi pas le contraire. » Elle sourit même si il ne le voit sûrement pas, le pire, c’est qu’elle sait très bien qu’il ne se laissera pas mettre sur le banc de touche, il voudra profiter de pouvoir être là de façon quotidienne et pas de temps à autre, il ne voudra pas rester bêtement allonger ou confortablement installer dans le canapé pourri de son salon si elle n’y est pas avec lui, il allait lui donner du fil à retordre, c’est sûr, mais elle s’en fichait tant qu’il était là…avec elle. « Je veux rentrer moi aussi. Retrouver un chez nous. »

La jeune femme glisse sa main sur celle de son mari et effleure du bout de ses doigts son alliance. « Je veux rien d’autre qu’être avec toi. Elle s’arrête un instant, continuant son manège autour de l’anneau qui enserre l’annulaire de James. Je veux plus jamais te perdre… » Sa gorge se serre un peu, par deux fois, elle avait cru sentir son cœur se briser définitivement et c’est une douleur qu’elle ne souhaitait vraiment à personne.

***

Elle ne sait pas trop à quel moment, elle s’était finalement endormie, ni si cela avait été le cas longtemps, tout ce qu’elle sait, c’est que quelques coups frappés à la porte l’avaient réveillé un peu brusquement. C’est le regard de Thomas qu’elle avait rencontré avant de l’esquiver pour poser son attention sur son fils qui lui aussi avait été tiré de son sommeil et s’était désormais mis à pleuré, déboussoler de ne pas savoir où il se trouvait. « Maman» avait-il soupiré entre deux sanglots. « Je suis désolé, je voulais pas vous réveiller. » C’était Thomas qui à présent présentait une mine un peu désolée. « je suis là mon coeur… Natalia s’était levée en prenant soin de ne pas trop bousculer son mari, histoire de ne pas lui faire mal et s’était diriger vers son petit garçon qu’elle avait pris dans ses bras. Shhhhh tout va bien mon bébé ». Ca peux paraître un peu impoli de la part de la jeune femme de ne pas vraiment faire acte de la présence du KOS mais pour le moment, elle veut juste calmer son petit garçon qui ne comprend absolument pas ce qu’il fait ici et de toute façon, elle n’est pas d’humeur à faire semblant d’être polie ou cordiale avec le meilleur mari de son époux. De nouveau assise sur le fauteuil dans lequel elle avait passé une partie de la nuit, Talia berce son enfant contre elle. « Tu te sens comment Jamie ? » Les deux hommes commencent à converser et bien vite la serveuse comprend qu’elle gêne, ce n’est pas une première pour elle et quand bien même cela la fait toujours profondément chier, elle ne dit rien et se contente de se lever et de lâcher sur un ton un peu froid. « On va vous laissez. Elle reporte son regard sur Eliott qui ne pleure désormais plus et dont la tête est calée contre sa poitrine tu veux qu’on aille chercher un chocolat chaud ? Il hoche la tête sans vraiment bouger. La Serbe se rapproche de son mari et se penche pour déposer un baiser sur ses lèvres A tout de suite. » Elle jette ensuite un regard à Thomas à qui elle n’adresse pas un mot et disparaît dans le couloir de l’hôpital.
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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyJeu 23 Fév - 18:30

Natalia & James
a minute to breath



« Je veux rien d’autre qu’être avec toi.

Ces simples mots, murmurés, ont le pouvoir infini de le rassurer et de le rendre heureux en même temps. Il ne lui faut pas grand chose, son rêve de toute une vie avait toujours été de se trouver à travers sa famille. Sa mère s’était barrée à l’aube de ses sept ans et son père n’avait quasiment jamais été présent. Uniquement là pour lui hurler dessus sans raisons apparentes. James s’est construit à partir de rien, cherchant par tous les moyens d’attirer l’attention de son père. Il avait tout essayé, avait commencé par être brillant en classe, il avait appris la mécanique pour suivre ses traces, tenté de bâtir ce pont entre eux. Rien n’avait marché, pas même lorsqu’il avait commencé à être le petit délinquant qu’il a fait évolué aujourd’hui. Casser des bagnoles, faire chier les flics, voler, toutes ses petites manipulations n’avaient aboutis qu’à un peu plus d’engueulades. Il avait finis par prendre cette colère perpétuelle pour argent comptant, comme les seules interactions qu’il pouvait avoir avec son père.
Enfin, le jeune James avait laissé tomber les cours, se contentait de sécher pour zoner avec Thomas. Robin, sa nounou, avait vite elle aussi rejoint les adultes fantômes qui ont bercés son enfance.

Il n’avait eu que Thomas, à ce moment-là. Lui aussi avait des problèmes familiaux d’une autre envergure. Ils s’étaient trouvés, gamins de deux milieux en tout point éloignés, et s’étaient reconnus pour rester liés jusqu’aujourd’hui, par la force du cuir qu’ils portent fièrement sur le dos.
Il n’avait donc fait que cherché à construire un foyer, à se reconnaître dans un groupe s’apparentant le plus à ce qu’on peut appeler famille. Cette envie, ce besoin s’était transformé en quête pour se concrétiser une première fois avec les Kings Of Speed. Pour la première fois on l’acceptait et on le soutenait. Le protectorat avait été loin d’être une période sympathique, mais l’idée de pouvoir un jour appartenir à cette quasi-caste lui avait donné la force de continuer. La main de fer de Caleb l’avait façonné à sa manière, récupérant son innocence et sa détresse de gamin pour le transformer en ce même motard qui aujourd’hui était là, étendu dans un lit d’hosto. Un enfant du club, voila ce qu’il se considérait être, et pendant longtemps il n’avait juré que par sa famille d’adoption. L’heure de son patch avait été la plus victorieuse de sa jeune existence. Il avait décidé de suivre ses frères à travers les épreuves, quelque soient les chemins qu’ils prendraient. Être un hors-la-loi n’était rien comparé à ce sentiment d’appartenance qu’il ressentait pour la première fois depuis sa naissance.

Puis, il avait connu Natalia.
Il se souvient parfaitement de son arrogance, de ses refus répétés. Sa propre arrogance lui dictait de continuer à la courtiser, en partie parce qu’il n’avait certainement pas l’habitude qu’on lui dise non. Il avait trouvé ça intéressant, beaucoup plus intéressant que les filles qui leur tournait autour sans même qu’ils aient à demander. Elle lui avait balancé sa fierté au visage, l’avait repoussé malgré ses tentatives, il avait détesté ses mecs, n’avait pas lâché le morceau au plus grand désespoir de la jeune femme de l’époque, il se l’imagine. A l’époque, il avait formellement interdit à Thomas de s’en approcher, lui le bourreau des coeurs qui n’avait aucun mal à se taper deux nanas différentes au petit-dej et au diner.

Et il avait fini par l’avoir, elle toute entière, uniquement pour lui. Natalia lui a ouvert les portes d’un monde qu’il ne connaissait pas, un monde moins brutal, moins rôdé par le cuir et l’asphalte. Elle aussi l’avait accepté tout entier, avec ses nombreuses failles et sa jeune fierté et il s’est senti aimé d’une manière différente, tout à fait nouvelle. Lui aussi s’était découvert capable d’un amour profond, intarissable. La force de ses sentiments pour elle l’avait ébranlé, mais il les avait accueilli et gardé pour lui, pour eux.
Natalia a pansé pas mal de ses plaies, a pris le temps et la patience de découvrir ce qui se cachait derrière sa carapace bien rodée par le temps. Il l’a laissée marcher sur des terres qu’il cachait aux yeux de tous depuis toujours et lui avait donné une place qu’il avait créée uniquement pour elle et lui avait dédié pour toujours. Personne ne s’était emparé de lui comme elle l’avait fait.

En donnant naissance à Eliott elle avait concrétisé et étendu le petit royaume qu’il voulait construire avec elle. Leur enfant. Il était venu tôt et James n’avait pu participer aux premières années de sa vie, dans sa tête tourne encore la mauvaise ritournelle qui lui rappelle sans cesse qu’il a agit de la même manière que sa mère. Absent lui aussi, par choix, également. Il l’avait fait pour ses frères, pour lui, pour les deux êtres qui composent son foyer. Il porte encore aujourd’hui les marques de ce choix, aussi bien physiquement que mentalement, cependant, il préfèrerait se faire poignarder une autre fois encore plutôt que de ressentir à nouveau le déchirement qu’il avait senti lorsque le flic avait passé les menottes autour de ses poignets.

Chaque fois qu’il pense à ses parents, cette vieille rage se réveille. Le sujet est encore sensible et lui a laissé des traces, des réflexes qui teintent son comportement plutôt jaloux. Il déteste se sentir triste après toutes ces années, chaque fois qu’il s’imagine avoir fait le deuil de ses origines, elles lui reviennent, dans ses choix, dans ses yeux bleus (les mêmes que sa mère), dans ses colères destructrices qu’il attribue à son père. Il s’imagine rarement essayé de trouver sa mère, mais parfois, lorsqu’il était derrière les barreaux, éloigné de ses frères, sa femme et son fils, il y songeait. Il avait voulu, une fois, avait pris un morceau de papier et son stylo. Mais rapidement il avait compris qu’il ne saurait par quoi commencer, quoi écrire, quoi dire, comment l’appeler. Daisy, c’est tout ce dont il se souvient, l’image de sa génitrice est aujourd’hui floue. Pas une seule photo de ses parents n’apparaît dans ses affaires. Il refuse de leur laisser de la place, veut la laisser à ceux qui ont su à un moment lui tendre une main et lui ouvrir des mondes infinis alors qu’il ne se voyait pas voyager.

Alors que Natalia fait glisser son alliance autour de son annulaire, le motard a le temps de mille pensées. Il comprend qu’il a là, la chance de pouvoir se réintégrer à cette vie de famille qu’il a voulue puis chérie puis désirée encore plus fort. «  Je veux plus jamais te perdre… »

Il ferme les yeux alors qu’il resserre son étreinte encore un peu plus autour d’elle. Il ne s’imagine pas disparaître à nouveau, il sait qu’un mauvais choix de ce genre à nouveau et il la perd, pour toujours et il se retrouvera encore une fois seul comme le gamin qu’il avait été. Il briserait à nouveau le coeur de sa femme.

« Je reste là et tu vas devoir me supporter un bon bout de temps. » Il sourit les yeux fermés et continue de glisser sa main sur l’épaule de Natalia et une fois encore dépose un baiser sur le sommet de sa tête. C’est leur pause, dans le calme étrange de l’hôpital.

ø


« Je suis désolé, je voulais pas vous réveiller. »

Il ouvre un oeil, puis l’autre. Il n’a pas entendu son fils mais la voix de Thomas qu’il reconnaitrait entre mille, même murmurée. C’est le fait que Natalia se redresse qui le tire pleinement de son sommeil. Lui aussi s’est visiblement bien assoupie, au chaud contre son épouse dans un lit d’hôpital normalement froid. Il passe sa main valide sur son visage et essaie d’émerger tranquillement. Il aurait bien dormi quelques heures de plus contre Natalia. Mais il en est autrement, la jeune femme s’est éloignée de lui pour récupérer leur gamin qui pleure, surement désorienté.

James remarque bien sur la froideur de Natalia à l’égard de Thomas mais il n’a pas le temps de faire une analyse plus approfondie du problème car son frère d’arme s’approche de lui pour s’enquérir de son état.

«  Ça va, j’suis encore engourdi et je sens que ça va me filer du fil à retordre mais ça va. Et toi ?
— Rien à signaler pour moi. La devanture du crash est dans un sale état mais t’es le seul à avoir été touché.
— Max et le prospect ? Ils étaient avec moi.
— Ça va, t’inquiètes. »

James sent que son frère n’a pas que ça à lui dire. Il comprend rapidement que c’est la présence de Natalia qui lui empêche d’en dire plus. Ça veut bien sur signifier qu’il s’agit des affaires du club. Il le perçoit à la manière dont son abruti de frangin jette des coups d’oeil à répétitions. Alors avant même que James n’intervienne, c’est Natalia elle-même qui se manifeste, sur un ton peu chaleureux. Il sait très bien ce qu’elle en pense. La serbe reporte son attention sur son fils et lui demande s’il veut aller boire un chocolat chaud et le pauvre enfant qui ne pleure plus maintenant, calé contre sa mère, lui répond à la positive.

Sa femme se rapproche de lui pour déposer un baiser sur ses lèvres, tranquillement. « A tout de suite. » Il lui adresse un sourire mince et suit sa silhouette qui s’extrait rapidement de la pièce. Elle ferme la porte derrière elle et James tente de se redresser à cet instant.

« Tiens, file-moi un coup de main, là, ça me gonfle. »

Thomas récupère un oreiller dans un armoire et le dépose dans son dos après avoir remonté le dossier du lit d’hosto.

« Bon vas-y annonce la couleur.
— Caleb appelle à une réunion d’urgence.
— Sérieusement ?
— Ouais, mec, il était furax du genre qu’il montre pas. »

James pousse un long soupire fatigué, passe une main sur son visage.

« P’tain c’est pas le moment, Tom, fais chier.
— Ouais… L’annonce se répand, ça va pas tarder à mon avis et on va en avoir pour un moment. »

Autre soupire.

« C’est Nat qui va être ravie.
— J’vais la chercher.
— Chope un doc au passage que j’fasse une de leur fichue décharge là où j’sais pas quoi, ça va durer des plombes cette merde en plus. »

Il ne pense pas à refuser d’y aller, quelque soit la condition dans laquelle il puisse être. Si Caleb demande une réunion d’urgence, tout le monde doit se lever et bouger son cul pour se poser à la table de vote. Il n’a pas le choix. la fatigue pèse une tonne sur ses épaules et il veut rentrer se poser aux côtés de sa femme et son fils, prendre le temps après cette attente trop longue de la veille, mais bien sur, il ne peut pas. Fais chier.

Thomas a posé une main sur l’épaule du motard puis s’est barré en vitesse, pour retrouver Natalia, surement au coin cafétéria. James souffle à nouveau. Il n’est certainement pas au top de sa forme, au contraire. Il n’attend que quelques minutes avant que Natalia passe la porte avec son fils à côté d’elle, les mains serrées autour d’un gobelet qu’il zieute comme s’il voulait éviter d’en faire tomber ne serait-ce qu’une seule goutte.

Le motard tend la main en direction de sa femme pour lui dire de venir, le petit la suit au centimètre près. James attire l’attention de son fils en passant une main dans ses cheveux.

« Ça va bonhomme ? » Le petit garçon hausse les épaules, renverse un peu de chocolat chaud sur les draps et relève la tête immédiatement, vers sa mère, la bouche en O. « C’est pas grave, regarde, y’a plein de serviettes là pour essuyer. » James se penche sur la gauche et chope des serviette une papier, le visage un peu crispé par la douleur dans son bras gauche et dépose les serviettes sur les petites tâches sur le lit. « Va t’asseoir deux minutes pour boire ton chocolat… Enfin si c’est du chocolat j’espère, pas du café hein ? » Le motard sourit à son fils qui émet enfin un mince sourire. Lui au moins rigole aux blagues lourdes et récurrentes de son père. « Ah je préfère ça. » James passe sa main sur la joue d’Eliott et celui-ci s’éloigne, se reconcentrant sur son gobelet pour aller s’asseoir dans le fauteuil qui l’avait accueilli toute la nuit. James suit son trajet du regard, un sourire fatigué mais toujours un peu fier sur les lèvres puis redonne son attention à Natalia lorsque l’enfant a enfin réussi à s’asseoir.

Il attrape sa main, la pousse à s’asseoir en face de lui et pousse un soupir fatigué.

« Fais pas cette tête. » Il lui adresse une moue désabusée, pas parce qu’elle sait déjà ce qu’il va lui dire de toute évidence mais parce qu’il est bel et bien aussi soulé qu’il pourrait l’être à cet instant. La porte s’entrouvre et la tête de Thomas apparaît. Il se recule aussi sec et ferme la porte, conscient qu’ils doivent parler.

James repose son regard dans celui de sa femme et vient passer sa main sur sa joue pour la faire retomber sur sa main à elle. « Réunion d’urgence proclamée par Caleb. Apparemment furieux. » Il pousse un soupir, fatigué, d’ailleurs il baisse la tête. Il ne peut se permettre que ce genre de choses et de gestes de répit uniquement avec elle. « Je vais signer la décharge, Thomas va vous déposer à la maison en allant au club, il est venu en caisse. »

James passe une main dans ses cheveux puis dans sa nuque, comme pour se détendre.

« Je suis désolé. » Et il l’est vraiment. Il allait rajouter une petite plaisanterie pour la forme mais il n’est pas sur que sa femme apprécie le truc dans l’immédiat. « Dès que c’est terminé je rapplique. Enfin si ça te va toujours, tu sais, les pancakes. » Finalement il le fait quand même, pour essayer de la dérider et aussi parce que c’est plus facile de parler de pancakes que de lui-même.

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Natalia Manning

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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyVen 24 Fév - 14:43

A minute to breath


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Δ James & Natalia



« Je reste là et tu vas devoir me supporter un bon bout de temps. »
C’est sans doute la seule chose qu’elle avait besoin d’entendre ce soir, la seule qui avait vraiment de l’importance. Quelques mots qui lui permettent de fermer les yeux de façon bien plus paisible qu’elle ne l’aurait pu quelques instants auparavant, bien sûr rien ne peut lui assurer que c’était là une vérité immuable, mais elle s’en contenterait pour le moment. Elle se laisse bercer par la respiration de son mari et sombre dans un sommeil heureusement sans rêve qui bien que réparateur ne durera guère longtemps.

Le réveil est brutal, déroutant, un instant durant elle ne sait plus très bien ou elle se trouve, mais un coup d’œil rapide autour d’elle, la remet en contexte presque instantanément et la soirée lui revient comme une gifle en plein visage, les pleurs de son petit garçon lui serrent subitement le cœur qui se met à battre un petit peu plus fort qu’à l’accoutumer. Ces différentes sensations disparaissent dès qu’elle pose un pied au sol et se trouve totalement sortie de sa torpeur. Elle récupère son enfant et le calme assez rapidement, rien de très héroïque là-dedans, il avait simplement eu besoin d’être rassuré par la présence de sa mère, ce qui chose faite avait fait disparaître inquiétude et tristesse au profit d’un calme engourdie. Voir Thomas dans cette pièce la frustre plus qu’elle ne le montre, elle sait qu’il ne s’agit pas d’une visite de courtoisie, pas à six heures du matin…il est là pour le club, encore et toujours…Aussi, elle préfère se taire, elle n’a pas envie de crier, pas envie de se frustrer inutilement pour une finalité qui de toute façon est toujours la même. Les deux hommes échangent quelques banalités et le meilleur ami de James finit par installer un silence maladroit en lui jetant deux ou trois coups d’œil qu’elle remarque sans difficultés. « C’est bon j’ai compris » a-t-elle envie de lui balancer, mais un regard vers son bébé qui se frotte les yeux la tête collée à sa poitrine la retient, puis la vision de son mari lui confirme cette décision. Elle indique donc au duo de cuir qu’elle leur laisse champ libre, embrasse son mari et disparaît de leurs zones confidentielles. Natalia pose Eliott au sol, il chouine un peu, mais ca ne dure qu’un instant, mille questions lui viennent en tête, mille questions qu’elle a envie de poser à son fils afin de s’assurer qu’il va bien, qu’il n’est pas apathique ou bien formellement traumatisé, mais il vient de se réveiller et elle ne veut pas le brusquer, elle lui laisse donc le temps de se dégourdir un peu les jambes et de finir de sortir de sa léthargie. Ils arrivent tout deux dans la salle d’attente, pas celle de tout à l’heure ou patientait les blessés et les proches, non une se situant à l’étage ou se situe la chambre de son mari, plus petite, plus calme et certainement plus vide.

« Tu veux mettre la pièce et appuyez sur le bouton ? L’enfant offre à sa mère un large sourire et secoue la tête avec enthousiasme. Elle sourit, il ne leur faut décidément pas grand chose à cet âge. Viens ! elle lui adresse un signe de la main et le gamin se précipite vers elle, elle le soulève de terre et le positionne face à la machine. Tu mets la pièce dans le trou ? Il s’exécute. Voilà ! Ses doigts se dirigent alors vers les boutons. Hop hop hop n’appuie pas n’importe tout sinon tu vas devoir boire du café. Il se met à rire. Naaaan c’est pour toi maman. Un autre type de sourire se peint sur ses lèvres, un sourire attendri, cette fois. Nan maman n’a pas soif mon coeur. En réalité, elle a déjà eu suffisamment d’énervement pour aujourd’hui et préfère éviter de troubler son sommeil plus qu’il ne peut déjà l’être. Tu appuies sur le troisième bouton. Un. Le petit garçon descend son doigt. 2. Il continue. 3. Il lui jette un regard interrogateur. Oui vas-y. » Il appuie et le gobelet tombe dans un bruit léger, tandis que la machine se remet en route. Elle repose alors l’enfant à terre et celui-ci observe silencieux le liquide chaud remplir le contenant. Les pas dans son dos ne l’alerte pas vraiment, ce n’est que quand la voix de Thomas résonne dans la pièce qu’elle se rend compte de sa présence, elle fait donc volte-face et lui jette un regard inamical.

« Ca va toi ? »
Elle hausse les épaules. Son mari est à l’hôpital, son fils est probablement traumatisé à vie et ils viennent tous les trois d’échapper à une mort certaine, non ca ne va pas ! Elle jette un regard à Eliott qui à délaisser la machine pour tourner les pages d’un magazine sans doute oublié par un patient. « Ca va. » Froid, distant et concis. Ca ne lui donne sans doute pas envie de s’éparpiller dans des banalités de ce genre et tant mieux, elle n’a pas la moindre envie de lui parler…


L’hostilité pesante et visible entre les deux, ne date pas vraiment d’hier et pourtant cela n’avait pas été toujours ainsi, à une époque ces deux-là s’entendait même plutôt très bien. Natalia se souvenait de la première soirée qu’ils avaient partagée et James n’était pas de la partie.

Flashback : 8 years ago in Chicago

Ils étaient ensemble depuis deux mois peut-être quelque chose dans ce genre là et le motard avait prévu de l’emmener manger quelque chose et boire un verre, rien de très particulier, juste une soirée rien que tout les deux, mais il ne s’était pas pointé et la Serbe avait vu rouge, elle savait que James était soumis à un planning quelque peu changeant si ce n’est constamment revu et elle en avait pris l’habitude, mais en général il avait la décence de la prévenir, ce qui ce soir là n’avait pas été le cas. Elle s’était donc rendue au garage, à l’époque QG du club et y avait trouvé Thomas occupé à faire de la paperasse. Furieuse, elle lui avait demandé ou son petit copain était passé, s’imaginant sans doute au fond d’elle qu’il était avec une de ses pétasses qui tournaient sans arrêt autour d’eux comme des sangsues assoiffées, mais la réponse avait été tout autre…en garde à vue ? Avec Max…ba voyons ! Un baston débile dans un bar, ca lui ressemblait plutôt bien ! La colère était passée soudainement et quitte à s’être déplacé et à s’être au passage engueulé une énième fois avec ses parents qui voyaient d’un très mauvais œil que leur fille fréquente la racaille comme ils le disaient, elle avait décidé de rester dans le coin, proposant au KOS de boire un verre, en réalité, elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix et lui avait bien volontairement troqué ses tâches barbantes contre un verre.

Un verre avait tourné à deux, puis trois, puis beaucoup trop pour pouvoir les compter et quand un James hilare avait finalement fait son apparition accompagnée de Madmax , Natalia et Thomas étaient plus qu’éméchée. La jeune femme s’était levée et s’était placée face à son amant dont le visage était tuméfié. Elle avait appuyé sur l’un des bleue qui commençait à apparaître sur sa joue. « T’as mal si je fais ca. » Elle s’était mise à rire. Il s’était saisi de sa main et l’avait éloigné de ses blessures. « Oui » Un sourire en coin s’était affiché sur ses lèvres. « Bien fait ! ». James avait secoué la tête à la négative amusé, « Arrête ou tu vas m’obliger à te faire taire. » La jeune femme avait passé ses bras autour de son cou avant de lui adresser une moue désolée. « Va falloir repasser pour ca, ce soir, je suis en rendez-vous galant avec Thomas, tu vois. » Elle avait jeté un œil à son comparse assis devant la bouteille quasiment vide de vodka qu’ils s’étaient descendue et ce dernier était en train de se marrer. James lui ne rigolait pas trop, enfin en tous les cas, il laissait faussement paraître qu’il n’y avait ici rien d’amusant. « Je crois pas non, tu bois avec Thomas. Trop d’après ce que je vois ! »

« Tu m’excuses chéri, mais Tom a pas fini de me raconter plein de choses très, très intéressante sur toi… » Elle lui adresse un sourire provoquant et se met à rire avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Elle se détache de lui et retourne s’asseoir face à l’autre motard sous l’œil hilare de Madmax qui fumait une cigarette un peu plus loin. Il ne disait pas grand chose, mais n’en perdait pas une miette visiblement. « Donc ! Voyons voir, je t’ai déjà dit que Jamie avait donc eu une crinière blonde flamboyante, je t’ai aussi raconté sa fuite ratée en vélo avec les flics au cul, ahhh oui son prospectorat, c’est là qu’on en était ! » Natalia bondit littéralement sur place et les deux compères se high five sous l’œil ébahit de Manning qui n’en revient pas d’être au centre de ce petit manège, pour peu, elle applaudirait presque. « Je veux tout savoir Tom, commence par le pire. » Elle jette un œil par-dessus son épaule en direction de James et se met à rire.

« Ok, ok c’est bon, Tom garde bien ta bouche fermé sale traître et toi, tu viens, je te ramène chez moi. » Il l’attrape affectueusement par le bras et l’oblige à venir se coller contre lui. « Oh tu me ramènes chez toi hein. » Elle lui adresse un sourire en coin qu’il lui rend en rigolant avant de tourner vers Madmax qui se délecte du spectacle. « On remet ca quand tu veux bro ! » Il lui adresse un signe de ralliement et écrase sa clope sur le sol. Natalia se tourne vers Thomas et retient un rire amusé avant de chuchoter (enfin, elle croit qu’elle chuchote, mais ce n’est pas vraiment le cas). « Il a peur que tu me racontes ses petits secrets, elle se tourne de nouveau vers James qui la maintient contre lui. À moins que t’ai peur que moi je le fasse. ». « Bonne nuit Tom lui balance James entre deux éclats de rire. Et merci d’avoir saoulé ma nana sale con ! » Il entraîne alors sa future femme vers la voiture pour l’emmener se coucher, mais celle-ci se retourne et balance de but en blanc. « Tu sais que Jamie à une carte de bibliothèque ?? C’est un intello en faite ! » Elle passe une main dans les cheveux du motard et lui, lui colle sa main sur la bouche. « Toi, il pointe son doigt sur son meilleur ami. Tu l’écoutes pas ! Elle raconte n’importe quoi ! et toi, il plonge son regard dans celui de la Serbe. Il est vraiment temps d’aller dormir. » Elle se met à rire. « Dormir oui bien sûr… »

**

« Je suis soulagé que vous n’ayez rien. »
Elle ne sait pas vraiment quoi répondre alors elle se contente de hocher la tête, les bras croisés sur sa poitrine. « Je suppose que t’es pas venu là pour me faire la conversation Tom, alors dis moi plutôt ce qu’il en est, mais pas trop vite, après tout, je comprends jamais rien l’oublie pas ! » Snap ! C’était sorti tout seul, elle n’avait pas forcément eu l’intention de le provoquer, mais la fatigue et les nerfs ne jouaient pas vraiment sa faveur. « Désolé. » Elle passe une main sur son visage fatigué comme pour en ôter toute traces, ce qui évidemment serait bien trop simple. « Hum c’est pas grave, on est tous sur les nerfs et…je voulais juste te prévenir que je suis venu chercher James, il faut qu’on soit au club d’ici une heure. » Elle lève les yeux au ciel. « Il vient de se prendre une…elle réalise soudain que son enfant est juste à côté et se stoppe alors pour continuer à voix basse. Une balle. Il ne peuvent pas lui laisser une journée de répit ? » Le motard hausse les épaule et passe une main dans ses cheveux pour masquer son impuissance. « Ca dépend pas vraiment de moi, ni de lui d’ailleurs, tu sais comment ca se passe, je t’apprend rien. » Elle secoue la tête à la négative (à cette allure, elle va finir par se froisser un muscle) « Je sais. » Eliott vient alors prête de sa mère et tire sur son pull. « Maman le chocolat est fini. » Elle dissimule tant bien que mal la colère et la frustration qui marque son visage et passe une main dans les cheveux blonds de l’enfant. « Je vais te donner ca, on va aller le boire avec papa. » Elle se tourne et récupère le gobelet fumant. « Fait ce que t’as à faire de toute façon c’est pas comme si j’avais mon avis à donner non ? » Elle prend ensuite la main de son fils dans la sienne et s’apprête à rejoindre la chambre de James. Il souffle. « Tu peux pas arrêter cinq minutes sérieux ? » Elle s’arrête et lui jette un regard sec. « Nan Thomas, je peux pas, parce que contrairement à ce que tu penses, j’ai le meilleur intérêt de mon mari à coeur et le faire sortir d’ici maintenant ca n’en fait pas partie. » Sur ce, elle tourne les talons et s’éloigne sans même attendre de réponse.

« Maman c’est moi qui le tient. »
« Eliott c’est chaud tu va te brûler. »
« Non je vais faire attention, je suis grand. » Elle lui jette un coup d’œil. « bon d’accord, mais tu le renverses pas. » Il secoue la tête, et elle dépose le gobelet dans ses mains. Ils pénètrent tous les deux dans la chambre ou James n’en mène pas trop large. Il échange un instant avec le petit garçon qui renverse légèrement le chocolat sur les draps et la regarde immédiatement avec un petit air de panique, mais James s’en charge et l’enfant finit par retourner vers le fauteuil pour s’y installer. Natalia le suit, prend la boisson de ses mains le temps qu’il s’assoit et la lui redonne avant de se retourner vers son mari qui lui tend la main pour qu’elle s’assoie près de lui. « Fais pas cette tête. »

Elle ne peut pas s’en empêcher, elle n’aime pas l’idée qu’il quitte l’hôpital de façon prématurée, elle n’est pas en colère contre lui loin de là, elle sait parfaitement qu’il n’a pas le choix, mais elle n’est pas rassurée à cette idée. Elle ne dit rien et se contente de lui adresser une moue un peu triste. La porte s’ouvre à ce moment-là, mais se referme aussitôt. James passe alors sa main sur sa joue dans laquelle elle appuie son visage puis il lui prend la main avant de lui expliquer ce qu’elle sait déjà. Caleb, sa sortie d’hôpital et en bonus le faite que Thomas les déposera. Elle ne dit rien, elle ne sait pas quoi dire et de toute façon ca ne changerai rien au fait que le plan se déroulera ainsi qu’elle le veuille ou non. « Je suis désolé…Dès que c’est terminé, je rapplique. Enfin si ça te va toujours, tu sais, les pancakes. » Elle lui adresse un sourire forcé et triste. « Je sais. Elle glisse sa main le long de son torse. On a pas le choix de toute façon…elle hausse les épaules. T’as plutôt intérêt à rentrer à la maison dès que c’est fini et ils ont plutôt intérêt à te laisser un peu de temps pour te remettre, faut que tu te reposes James. Elle lui sourit. Alors t’oublie les pancakes et tu rentres juste te coucher avec moi. »
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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyDim 26 Fév - 19:38

Natalia & James
a minute to breath



« Je sais. » Elle lui adresse un sourire triste qui le ramène des années plus tôt en prison. Il avait l’habitude la voir le porter derrière la glace du parloir, il se rappelle la douleur qu’il ressentait chaque fois qu’elle s’asseyait en face de lui, du côté du monde libre, sans qu’il soit capable de la toucher. Il sait bien qu’elle a raison à cet instant précis ou elle lui formule qu’ils n’ont pas le choix et, malgré ses engagements envers le club, il aimerait lui dire le contraire. Mais ce serait mentir et, par là, briser la dernière promesse qu’il lui a fait quelques semaines plus tôt et qu’il tient depuis, consciencieusement, malgré ses réticences.

« T’as plutôt intérêt à rentrer à la maison dès que c’est fini et ils ont plutôt intérêt à te laisser un peu de temps pour te remettre, faut que tu te reposes James. Alors t’oublie les pancakes et tu rentres juste te coucher avec moi. » Il lui rend le sourire qu’elle lui offre en gardant sa main sur la sienne, passant son pouce sur le dessus de sa main dans un geste continuel. Lui qui ne sait pas parler apprécie tous les contacts qu’il peut avoir avec sa femme. Lorsqu’elle est dans les parages, il est rare qu’il ne glisse pas une main dans son dos, sur sa hanche, effleure ses doigts ou ses lèvres. Il a besoin de ces gestes comme ses petits rituels la plupart du temps inconscients.

« Je suis flatté de passer avant les pancakes, je dois le souligner. » Il plaisante comme toujours, essayant de la dérider, de transformer ce sourire en rire simple mais sincère. Malheureusement, et il le sait bien, Natalia ne rie généralement pas vraiment à ses blagues pour la plupart du temps nulles, mais se contente de l’observer comme pour lui rappeler que c’est un crétin. Peu importe quel type de réaction il reçoit tant que ça n’est pas un visage renfermé qu’il a en face de lui.

Il l’observe un temps puis quitte sa main pour la poser dans son dos et l’approcher de lui, en quête d’un simple câlin de réconfort. Il glisse sa main dans ses cheveux avec lesquels il joue quelques instants, respirant son parfum. Lorsqu’il la relâche enfin, il dépose un baiser sur sa joue.

« Tu pourrais m’aider à m’habiller ? Enfin au moins le t-shirt quoi, parce que là… » Petit sourire en coin, c’est vrai qu’il préfère quand la démarche est inverse. Il sait que Thomas est derrière la porte et qu’il y restera, d’ailleurs, tout le long des démarches administratives destinées à faire sortir le motard un peu en avance. James passe le temps qui lui reste avant la réunion avec sa femme et son fils, avec qui il discute, seulement interrompu par un médecin venu le checker et l’aider à enfiler l’écharpe, foutu handicap qui allait le suivre deux bons mois.

Ø

« Rentrez vous reposer, j’espère que ça va pas durer une plombe » La jeune femme est appuyée sur le rebord de la fenêtre de la portière avant, côté passager, là où se trouve James qui passe sa main valide pour ébouriffer les cheveux de son fils qui lui paraît épuisé de nouveau.

« T’es sage bonhomme hein ?
— Oui !
— Et tu surveilles maman pour qu’elle soit sage aussi ! C’est ta mission ! » Le petit ouvre la bouche en O, pose sa main devant comme pour éviter que sa mère remarque ses épaules secouées d’un rire enfantin, qui finit en bâillement. James sourit et repose son regard dans celui de sa femme, passe la tête comme il peut par la fenêtre de l’habitacle et dépose un baiser sur les lèvres de Natalia. « Je rentre aussitôt. »

La jeune femme s’éloigne de la voiture et les deux KOS se mettent en route pour la réunion qui a lieu au Crashdown. Le temps du trajet ils n’échangent à peine quelques mots de plus, déjà partis pour réfléchir à ce qui allait se passer dans quelques minutes.


REUNION KOS, interdit pour vous :red:

« Voilà m’sieur.
— Arrête de m’appeler monsieur putain. »

Le motard est hors de lui et a du mal à garder son calme, les dents serrées, les yeux fatigués et la douleur qui lui passe dans le bras.

« Tu crois que j’vais aller chercher mes putains d’antidouleur tout seul ? BOUGE ! » Le prospect récupère l’ordonnance que lui tend James, avec précipitation, et se rue hors de la bagnole pour rentrer dans la pharmacie. James a mal au crâne, il a envie de s’exploser la tête contre le tableau de bord, et il ne sait même pas d’où vient la nausée qu’il ressent. La douleur peut-être qui lui irradie le bras ? il ne sait pas, la fureur qui lui parcourt les veines est aussi une option. James a la haine, contre ceux qui lui ont tirés dessus la veille, contre Caleb, contre les mecs du clubs, contre la façon dont il a été traité, sa position actuelle, ce qu’on lui demande de faire et de mettre en stand-by. Tout se mélange, frustration, colère, fatigue, envie d’étriper les salauds qui lui collé cette prune dans le bras.

Le prospect revient dans la caisse avec les médocs tandis que James cherche à s’allumer une clope, ce qu’il finit par faire, ne donnant aucunement son attention au conducteur qui sait déjà où il doit se rendre. Il lui file ses médocs, allume le contact et c’est reparti pour un morceau de trajet pour aller chez Natalia. Le motard garde sa clope entre ses lèvres, checke dans sa poche intérieure qui n’a pas porté un bouquin depuis sacrément longtemps, mais pour y chercher les clefs de l’appart de son épouse, qu’il trouve bien évidemment rattaché à son propre appart. Le prospect termine enfin sa course et dépose James en bas de l’immeuble.

Il monte les marches tranquillement. Il n’a qu’une envie, aller se coucher aux côtés de sa femme bien qu’il ne s’en sente physiquement pas capable, trop énervé pour se coucher dans l’immédiat. Il extrait les clefs de sa poche, ouvre la porte après avoir écouté s’il entendait du bruit provenant de l’intérieur et pénètre dans l’appartement plus silencieux encore qu’il ne l’avait perçu du palier. Ils doivent être couchés, alors James tente de faire le moins de bruit possible, referme la porte en douceur, défait ses pompes et enlève sa veste puis son cuir, essayant de minimiser ses grognements. Il fait en sorte que son arme soit hors de portée du gamin, enlève le chargeur et met la sécurité en place puis dépose le tout dans une boite qu’il cale sur le dessus de meuble le plus haut de l’entrée.

Une fois tout ça fait, le mécano dépose les médocs en vrac sur le comptoir et se dirige vers la chambre de Natalia qu’il ouvre le plus doucement possible. Il passe à peine la tête pour voir sa femme et son fils endormis profondément, calés l’un contre l’autre. Il referme aussitôt la porte, bien décidé à ne pas les réveiller.
Il revient dans le salon puis la cuisine et se sert un verre d’eau pour prendre ses antidouleurs d’une traite. Il dépose le verre sur le comptoir et reste là un certain temps, debout, observant le vide d’un air soucieux.

Il a besoin de réfléchir. Réfléchir à ce qui vient de se passer, à ce qu’il va devoir faire, et surtout, réfléchir à trouver en lui la force de rester calme et ne pas imploser, les mots de son ex-mentor tournant dans son cerveau, les images de la réunion flottant devant ses yeux. Il se passe sa main valide sur le visage puis, sans vraiment le décider, se retourne et se met à marcher le long de la pièce. D’abord tranquillement, comme s’il passait en revue les photos accrochées aux murs et posées sur les meubles, puis plus rapidement, de manière régulière, sa main calée sur sa hanche, qu’il passe dans sa barbe par intermittence.

Il lui faut cuver sa colère, incapable de rester assis pour l’instant, il préfère faire les cent pas et tâcher de se calmer. Un moment il se dit qu’il va saisir un bouquin mais au moment ou il commence à regarder ce qu’il lire ou relire il comprend que sa concentration ne sera pas de la partie. Non décidément, il a besoin de marcher, d’être debout et de laisser glisser sa frustration. Il tachera de se calmer le temps que sa femme et son fils se réveillent.

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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyMar 28 Fév - 23:19

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« Je suis flatté de passer avant les pancakes, je dois le souligner. »
Elle se met à rire en secouant la tête à la négative. Il avait toujours eu le chic pour la faire rire ou sourire même dans les moments qui ne s’y prêtait pas et il n’y avait vraiment que lui qui pouvait y parvenir semblait-il. Il ne dit rien de plus et se contente de la regarder, avant de glisser sa main valide dans son dos pour l’attirer contre lui, elle se laisse volontiers faire et vient coller son front contre celui de son mari, juste un énième instant de répit avant que la machine du club et de la vie en générale ne se remette en marche avec les difficultés qu’elles avaient toujours amené avec elles. C’est finalement un baiser qui scelle ce moment suspendu et James reprend la parole rendant vie au reste du monde. « Tu pourrais m’aider à m’habiller ? Enfin au moins le t-shirt quoi, parce que là… »  Elle lui adresse un sourire. « Ah ca je ne sais pas ! Même ton fils sait le faire tout seul maintenant. » Le petit garçon qui ne perd sans doute pas une miette de ce qui se passe comme à son habitude, ne peux s’empêcher d’intervenir, sans doute a-t-il pris son nom comme une invitation à prendre parti à l’échange de ses parents. « Ba oui hein parce que je suis grand. Il leur offre un sourire barder de chocolat séché qui tire un rire amusé à Natalia. Moi, je veux bien t’aider papa. » Elle se retourne vers son mari en pinçant ses lèvres pour ne pas rire. « On dirait que tu n’as plus vraiment besoin de moi. »

Ils étaient resté tous les trois encore un moment avant que le médecin ne vienne avec la décharge, que Natalia s’occupa de remplir tandis que le motard subissait un dernier examen de contrôle avant de voir son bras mis en écharpe pour un sacré long moment si on en croyait le docteur qui réitéra les informations données plus tôt à la jeune femme et la tête de son mari ne se révéla pas moins dépité.

Le silence qui s’installe plus ou moins naturellement dans le véhicule était un peu pesant, Natalia avait déjà l’impression d’avoir vécu plusieurs jours en l’espace de douze heures, mais le fait de rentrer enfin chez elle, ne la réjouissait pas tant que ca dans la mesure où elle savait que James ne l’y accompagnerait pas et ne le ferait pas avant au moins plusieurs heures, lorsque la voiture s’arrêta, elle détacha le petit, sortie de l’habitacle et le récupéra pour ensuite se placer près de la portière passager avant, histoire de dire au revoir à son mari. « Rentrez-vous reposer, j’espère que ça va pas durer une plombe » Elle préférait ne pas vraiment se faire d’idée, étant donné ce qu’il s’était passé ce soir, elle doutait fortement du fait que la petite réunion improvisée par Caleb ne dure qu’une heure, elle se contenta donc de hocher la tête, James interagit un instant avec son fils sous les yeux de la serveuse avant de se pencher à l’extérieur pour l’embrasser, elle appuie son baiser en déposant rapidement sa main dans le cou du motard et adresse ensuite un signe de la main à Thomas à qui elle n’a toujours pas envie de parler. « Je rentre aussitôt. » Elle hoche la tête et se détourne de lui pour rejoindre son appartement.

« On va aller prendre une douche et se mettre en pyjama mon cœur. »
« Mais pourquoiiii ? le regard d’Eliott sur elle est interrogateur. On a déjà dormi maman et c’est le matin. » Elle s’accroupit pour se mettre au niveau du petit garçon et pose ses mains sur ses épaules. « on a pas vraiment dormi mon trésor, on a fait une sieste, mais il faut se reposer encore un peu. Il se frotte les yeux et elle sourit. Tu vois, tu es fatigué encore. » Il secoue la tête à la positive et la serveuse se redresse et tend la main vers lui pour le conduire à la salle de bains. Quelques dizaines de minutes après, la voilà qui borde l’enfant dans son lit, sa peluche fermement calée sous son bras, il demande à laisser la lumière du couloir allumer ce qui est plutôt inhabituel, bien évidemment, elle accepte. Elle passe une main sur son front et lui adresse un sourire réconfortant. « Tu fais un bisou de maman ? » Son sourire s’élargit et elle se penche pour déposer un baiser sur son front, un sur le bout de son nez et un sur sa bouche, c’était un petit rituel qui avait pris sa place entre eux au fil des années et qui était maintenant qu’il était plus grand était réservé à des instants particuliers, souvent lorsqu’il était malade ou très fatigué. « Bonne nuit mon cœur, je t’aime. » « Moi aussi maman grand grand grand. » Il écarte les bras autant qu’il le peut et lui sourit. Elle file ensuite prendre à son tour une douche et s’écrouler dans son lit, mais elle n’y est pas depuis cinq minutes que la porte s’entrouvre et que son bambin s’avance vers le lit. « Maman, je peux dormir avec toi ? » Elle ne lui demande rien, ne parle même pas et se contente de soulever la couverture pour l’inviter à venir se blottir contre elle pour un peu de repos bien mérité.

Natalia n’avait pas entendu son mari rentré, ni même s’avancer dans la chambre avant de rebrousser chemin, mais les nombreux aller et venus auxquels il s’adonnait dans la pièce adjacente avait fini par la tirer de son sommeil, il faut dire qu’elle n’avait pas l’habitude des bruits extérieurs et elle reconnaissait sans peine ceux de son fils. Elle resta couchée encore quelques minutes, sortant difficilement de sa torpeur, mais quand cela fut fait, elle se leva avec délicatesse afin de ne pas réveiller l’enfant qui se reposait paisiblement, elle attrapa un élastique et attacha grossièrement ses cheveux avant de passer un gros gilet informe par-dessus son débardeur et son short, puis elle sortit de la pièce. James continuait de marcher, l’air soucieux et ca ne lui plaisait pas beaucoup, pas en sachant d’ou il venait. « Hey ! Lui lança-t-elle à voix basse. Elle referma son gilet sur elle et s’approcha de son époux qui s’était immobilisé. Ca c’est si mal passé ?  Pas besoin d’être devin pour le savoir, à quel point par contre, c’était une autre question, elle grimaça et vint déposer sa main sur le bras valide du motard avant de la descendre pour prendre la sienne. Vient par là. Elle l’entraîna alors vers le canapé ou elle le poussa à s’asseoir ! Lui demander de dormir n’était visiblement pas une option à en croire la tension qui irradiait de lui alors à défaut, ce serait déjà ca. Elle pris place à côté de lui et remonta ses jambes sur le canapé. Tu veux en parler ? »
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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyMer 1 Mar - 14:30

Natalia & James
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James tourne dans la pièce principale de l’appartement de sa femme, sa main sur sa hanche, occuper à fixer le sol comme si il allait trouver les réponses à ses questions. Il déteste être dans cet état, il se sent déséquilibré. Et James a besoin d’avoir la main mise sur ses émotions, besoin de sentir qu’il a le contrôle sur lui-même, à défaut d’avoir le contrôle sur le monde autour de lui. Sa respiration est régulière, il pourrait paraître tout à fait calme si ses muscles n’étaient pas si tendus, sa mâchoire si serrée. Il se répète en boucle la réunion qu’il vient de quitter, les regards et les mots de Caleb, ceux de ses frères, les yeux noirs de Max. Il a l’impression d’être tombé dans une faille spatio-temporelle, comme dans les films de science-fiction qu’il aime tant, et s’être retrouvé face à une réalité qu’il n’est pas sur de vouloir comme la sienne ; en tout cas en ce qui concerne le club et l’évolution démentielle de Caleb.
Ça le bouffe, d’ailleurs, comment ce type a-t-il pu devenir aussi bizarre, il a du mal aujourd’hui à reconnaître en lui le père de substitution à qui il a été confié toutes ces années. Que lui est-il arrivé pendant ce temps ? Tout et n’importe quoi, un rien peut faire dérailler, et en six ans il y a eu largement de quoi le faire sombrer dans cette espèce de paranoïa qui le rend insupportable.
Sa fourberie n’est pas nouvelle, mais quelque chose a changé, muté, chez le président. Quand les choses se seront tassées, quand sa colère sera retombée il faudra qu’il ait une discussion avec Max à ce sujet, lui qui a été sous la coupe de Gabriel pourrait peut-être éclairer sa foutue lanterne.

En attendant, le KOS mijote sa colère, si bien qu’il n’entend pas Natalia débarquer dans le salon. Lorsqu’il entend sa voix, James stoppe ses cent pas et relève la tête pour la trouver, enroulée dans un de ses grands gilets. Il ne trouve pas la force de sourire dans l’immédiat, le visage fermé, mais elle ne semble pas s’en formaliser alors qu’elle s’approche de lui. « Ça s’est si mal passé ? » Le motard hausse les sourcils comme pour appuyer ses dires  tandis qu’elle dépose sa main sur son bras, pour le faire glisser jusque sa main qu’il enserre. « Viens par là. » Elle l’entraine vers le canapé, il n’a pas du tout envie de s’asseoir, au contraire, marcher lui procure la sensation de pouvoir réguler respiration et émotions, mais il se laisse quand même trainer, trop fatigué pour opposer une résistance qui, il le sait, sera vaine.

Natalia le pousse à s’asseoir alors qu’il soupire, elle ne lui laisse pas vraiment de choix mais ça lui va pour le moment, il n’a pas envie de se battre, en tout cas pas contre elle, bien au contraire. Il reste silencieux, le visage tiré par le souci, les questions et la tension qui le travaillent tandis que son épouse se pose à côté de lui, remonte ses jambes et élève la voix à nouveau, lui demandant s’il a l’envie de causer de ce qu’il vient de se passer et qu’il a beaucoup de mal à digérer.

Le motard tourne son regard vers Natalia qu’il observe, comme à son habitude. Il secoue la tête à la négative puis repose ses yeux sur le sol alors qu’il se redresse un peu, passe une main sur son visage pour essayer de détendre ses traits jusque-là figés. Il reste silencieux un moment, finit par reposer son dos dans le fond du canapé. Il a besoin de réfléchir, de récupérer un sang-froid lui permettant d’avoir les idées claires mais sa contrariété semble le ronger malgré les lourdes minutes qui passent. Toutes ces conneries le gonflent, il a envie de tout envoyer chier mais il sait bien que ça n’est pas possible, qu’il a des responsabilités bien que celles-ci ne lui plaisent pas. En tout cas il ne passera pas à l’action aujourd’hui, ça c’est clair.

James a posé sa main sur le genou de sa femme, calé contre elle, glissant ses doigts par-dessus le tissu dans des gestes désordonnés. Il a besoin d’un contact, n’importe quoi lui permettant de réfléchir et à défaut de pouvoir marcher en long, en large et en travers dans l’appartement. Le fait qu’il soit tactile n’est certainement pas nouveau.

Quand enfin il semble disposé à ne pas laisser durer plus longtemps ce silence qu’il imagine pesant pour Natalia, il se tourne un peu vers elle, sans vraiment savoir par où commencer, bien qu’il ait refusé de parler plus tôt.

« J’arrive pas à faire le tri, j’ai l’impression d’avoir assisté à une farce montée de toute pièce. » Il hésite un peu, ne sait pas forcément par où commencer, quoi lui dire et comment. Par chance, Natalia n’est pas du genre à le forcer, à le pousser dans ses retranchements dans ce genre de cas, elle le laisse penser, formuler. Lui se doit d’être précautionneux, après tout, elle a été évoquée dans cette réunion. « Je comprends plus Caleb, j’arrive pas à trouver comment il fonctionne. Avec moi, avec les autres, avec ce bordel. C’est pas que de la colère, y’a pas que ça, je sais pas, mais y’a pas que ça… » Il a conscience que ses paroles peuvent lui paraître floues, il réfléchit en même temps qu’il cause, un peu. « J’ai pas anticipé un seul moment de cette réunion, aucune de ses réponses et agressions à la con, sa manière de nous cracher au visage. Pas cohérent. » Il relève le regard vers elle, jusque-là évoquant ses idées pêle-mêle, les yeux un peu dans le vague.

Il ne peut pas continuer à lui expliquer ce qu’il pense sans lui expliquer le reste. Il pousse un soupir après avoir laissé ses idées en suspens, hésitant sur la marche à suivre. Il sait qu’il lui a promis de tous lui dire, mais chaque fois l’idée de la mettre en danger par ces simples confession le bloque. Mais, une promesse est une promesse. Alors il commence, lui raconte mécaniquement ce qu’il se souvient de la réunion, mécaniquement il fait défiler ses souvenirs tout frais devant ses yeux et essaie de retranscrire ce qu’il a vu et entendu. La fatigue des gars, la colère de Caleb, ce qu’il a dit, ce que les autres ont lancés. Il en arrive à ce moment précis ou Max s’en est pris plein la gueule. Il s’est un peu redressé, posé sa main sur la nuque de Natalia, faisant glisser son pouce à allure régulière dans le creux de son cou.

« Max est surement le seul a avoir dit quelque de sensé et il lui rentre dedans, nous balançant par la même occasion qu’il a bossé de son côté. Il nous casse les couilles pour récupérer des infos qu’on peut pas lui fournir en une heure de réunion, sans même nous tenir au courant des siennes. Il veut des réponses, immédiates, comme si entre hier soir et ce matin on avait déjà fait un putain de tour de la ville et réglé la moitié du problème. Je sais pas mais pour moi, ça marche pas ! »

Il continue sur sa lancée, évoluant prudemment jusqu’à ce moment où Caleb a évoqué sa femme, évoquant par la même occasion les missions qui leur ont été assignées à chacun. « Il a essayé de me provoquer, appelé à tes origines. Je lui ai dis que je m’occuperais de ça moi-même. Il veut des réponses, je les aurais à ma manière, s’il croit que je vais te foutre au milieu de cette merde, il rêve. » Voilà, comme ça, ça c’est dit, bien qu’il soit prudent dans le ton de sa voix, il ne veut pas tourner autour du pot, ce n’est pas sa manière de faire. Il l’observe, les paroles de Caleb qui tournent dans son cerveau lui tire une tête fermée.

« Il m’a demandé de mettre la maison en stand-by. Enfin merde, il s’attend à quoi en agissant comme un con ?! »

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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyJeu 2 Mar - 21:26

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Son mari secoue la tête à la négative et détourne son regard avant de passer une main sur son visage lasse et contrarié. Elle imagine sans mal que la fatigue n’aide en rien prestement et de cela, il en a à revendre entre cette nuit sans sommeil, l’urgence dans laquelle il avait quitté son lit d’hôpital et le contrecoup de l’opération, personne ne pourrait le blâmer d’être complétement assommé et incapable de réfléchir de façon productive. Lorsque la main de James retombe sur sa cuisse, la jeune femme y glisse la sienne et l’enserre dans dire un mot, elle sait que cela ne sera pas productif de trop le pousser et qui plus est, elle est bien la dernière personne à vouloir lui mettre une pression supplémentaire sur les épaules, ce n’est là ni son rôle, ni son but. Elle pose sa tête contre l’épaule de James et attend patiemment de voir si il souhaite finalement se décharger de toutes les informations qui semblent l’accablé, il a beau dire que non, elle ne le connaît que trop bien. James n’est pas le type le plus bavard du monde, encore moins lorsqu’il s’agit de choses sérieuses ou sentimentales, ses émotions ne sont que très rarement mise en mots, ayant plutôt tendance à être matérialisé par son comportement, mais Natalia aime à se dire qu’elle fait parfois la différence le concernant même si c’est peut-être un peu présomptueux ou complétement naïf.

La main du motard se déporte sur le genou de son épouse avant de se tourner légèrement vers elle, lui faisant relever la tête pour lui faire face. Il commence ainsi par lui faire part de son désarroi, de l’incompréhension qui ternit le peu d’idée qu’il pourrait avoir de cette histoire sortie de nul part et cette confusion est visiblement principalement dû à un élément en particulier. Caleb. C’est typiquement le genre de personne qui vous donne une image exécrable du club, la jeune femme n’avait jamais vraiment apprécié le personnage, froid et arriviste, doué d’un ego surdimensionné et il était sans aucun doute l’un de ceux ayant la plus forte influence sur son motard de mari, pas parce qu’il était le président des KOS, mais parce qu’il avait cette position de père de substitution pour lui sans qu’elle ne le comprenne vraiment. Alors oui évidemment, elle connaissait le père biologique de James, elle avait eu le malheur de le rencontrer à plusieurs occasions lorsqu’ils avaient commencé à se fréquenter et elle n’en gardait pas vraiment un souvenir impérissable, il était désagréable, agressif et misogyne à souhait, et tout ca sans compter sur le fait qu’il s’agissait d’un alcoolique notoire. Elle comprenait ainsi pourquoi l’adolescent qu’il avait été s’était raccroché avec tant d’ardeur au club et à Caleb, à ce besoin d’appartenance, de famille qu’il ne pouvait trouver chez lui, mais aujourd’hui… Aujourd’hui tout était différent, il n’était plus un gamin, il était un mari et un père et pourtant, elle avait la nette impression qu’il n’arrivait pas pour autant à se détacher de son mentor et cette influence lui faisait peur.

Il finit par étoffer ses propos, lui dressant un tableau plus détaillé de cette réunion. C’est la première fois qu’il lui parle de ce genre de chose, la première fois qu’il se donne la possibilité de partager ce qui peut lui trotter dans la tête concernant le club. Ca lui fait tout drôle de finalement entendre ce qu’elle ne pouvait auparavant qu’imaginer, d’avoir une image concrète de ce qui se déroule derrière les murs fermés du Crash. Elle l’a voulu, elle le lui a imposé et il s’y était plié, mais elle réalisait seulement maintenant de la difficulté que ce choix amenait avec lui, celle d’une réalité dangereuse et éprouvante et celle d’une crainte qui bien que déjà existante n’en était que renforcer. Elle reste tout ce temps silencieuse parce qu’elle ne veut pas l’interrompre d’une part mais aussi parce qu’elle essaye d’avoir suffisamment de cartes en main pour pouvoir l’aider dans sa réflexion, tout du moins autant qu’elle le peut. Il passe sa main sur sa nuque et l’y laisse poser en la caressant tendrement à allure régulière, ce qui contraste clairement avec sa façon de parler qui se fait de plus en plus coléreuse et emporté. Le comportement qu’il décrit concernant Caleb la laisse complétement perplexe, c’est d’une incohérence tellement évidente, qu’elle ne comprend même pas que ce type puisse diriger le club, il n’est visiblement ni organisé, ni très malin et encore moins réfléchi à en croire la façon dont il traite ses poulains, ou est donc passé leur grand discours sur la famille, la fraternité et l’entraide ? Parce qu’elle ne voit plus rien de tout ca dans les propos qui lui sont rapportés. Elle fronce les sourcils et laisse échapper une expression un peu interloquée, pleine d’incompréhension et clairement sidérer, mais ca ce n’est sans doute rien comparé à ce qui l’attend après.

« Il a essayé de me provoquer, appelé à tes origines. Je lui ai dis que je m’occuperais de ça moi-même. Il veut des réponses, je les aurais à ma manière, s’il croit que je vais te foutre au milieu de cette merde, il rêve. » Elle reste silencieuse parce qu’elle est soudainement très en colère, c’est un coup vraiment bas même pour Caleb, si elle essaye de masquer un tant soit peu ce qui lui passe par la tête, elle n’y arrive pas vraiment, son visage se ferme et elle pince ses lèvres en soupirant. « Il m’a demandé de mettre la maison en stand-by. Enfin merde, il s’attend à quoi en agissant comme un con ?! »

Elle réfléchit à comment répondre, quoi dire aussi, parce que tout ce qui lui vient en tête la tout de suite, c’est un sacré tas d’insultes et en serbe de surcroît. Elle prend donc un instant pour calmer les ardeurs qui semblent l’enflammer, Natalia n’est pas très connue pour sa patience ou sa capacité à ne pas s’emporter au quart de tour, mais elle essaye quand même, elle n’a pas très envie d’attiser la colère de son mari par la sienne. « La facilité ! Il a pas trouvé mieux que d’attaquer mes origines ? Il n’a qu’a insinuer que je suis la tête pensante de tout ca tant qu’il y est ! Au moins ca réglerait le problème ! Sa voix était monté dans les tours et elle se stoppa quand elle s'en rendit compte.Oui bon visiblement ce n’est pas très efficace. Elle a vraiment essayé pourtant. La jeune femme pousse un soupir et secoue la tête. Désolé chéri je…c’est juste que ca m’énerve qu’il joue là-dessus en sachant pertinemment que c’est un moyen sans faille pour t’atteindre, j’ai pas envie d’être mêlé à ca, mais j’ai pas envie non plus que tu soit la cible de sa colère sous prétexte que je suis pas née sur le bon territoire. Elle pousse un soupir de plus. Et si pour qu’il te laisse tranquille, il faut que je pose des questions ici ou là, alors je le ferais, je connais pas beaucoup de gens dans la communauté, mais je peux toujours essayer. Elle hausse les épaules, sincères, cette vie-là, elle ne l’avait pas vraiment choisi, mais il l’avait fait et elle l’avait choisi lui et malheureusement l’un n’allaient pas sans l’autre et il n’y avait rien qu’elle ne ferait pas pour lui. Quant à la maison, fait ce que tu as à faire, tu sais à quel point il peut-être changeant et je serait pas étonné qu’il ne s’en souvienne même pas après coup…au pire des cas, je peux peut-être t’aider avec ca…c’est pas comme si je n’étais pas coincé à la maison de toute façon. » Elle hausse les sourcils, c’était une situation qui lui pesait très franchement, surtout après des années de travail acharné qu’elle n’avait le temps d’alterner qu’avec l’éducation de son petit garçon, autrement dit, elle n’avait pas eu beaucoup de temps pour elle ces dernières années et maintenant, elle n’en avait que trop.

La jeune femme adresse un sourire qui se veut réconfortant à son époux, elle pose une main sur sa joue et l’oblige sans vraiment le faire à la regarder. « Oublie pas que Caleb a bien plus besoin de vous que vous de lui. Sans les membres, il ne lui restera pas grand chose à présider, mais oui, c’est tout de même important que tu restes dans ses petits papiers parce que si tout ca tourne mal, tu ne doit pas être en première ligne, tu as déjà beaucoup donné au club, alors….elle prend une profonde inspiration. Tu dois faire ce qu’il te dit James, pas pour ce qui se passe maintenant, mais pour ce qui pourrait se passer demain et si ce qu’il veut, c’est que je m’implique, je m’impliquerais. »
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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyVen 3 Mar - 16:06

Natalia & James
a minute to breath




Natalia reste silencieuse quelques secondes et c’est au tour du motard de ne rien précipiter, il visualise parfaitement ce qui lui passe par la tête, ses expressions sont remarquablement lisibles à cet instant. Dans un autre contexte il en aurait surement ris, pour l’instant il se contente de se taire et de lui laisser le temps dont elle a besoin. Elle fait preuve d’une patience qu’il ne lui connait pas vraiment, bien qu’elle commence par hausser le ton, la jeune femme s’arrête assez rapidement, et James lui a connu des intonations bien plus haut placées encore.

« Désolé chéri je…c’est juste que ca m’énerve qu’il joue là-dessus en sachant pertinemment que c’est un moyen sans faille pour t’atteindre, j’ai pas envie d’être mêlé à ca, mais j’ai pas envie non plus que tu soit la cible de sa colère sous prétexte que je suis pas née sur le bon territoire.
— Je sais… » Elle s’excuse et lui secoue la tête à la négative alors qu’il l’écoute attentivement. Natalia a été assez souvent de bon conseil, bien que jusque-là il n’ait pu lui parler que par demi-mots pour ne pas lui révéler les secrets du club, elle avait toujours su naviguer parmi ses demi-confessions pour l’aider à réfléchir. Désormais, ses confessions sont et seront complètes. Elle lui a fait promettre de ne plus rien lui cacher, quoi que ça lui coûte, à savoir dans ce cas : énormément. Il déteste l’idée d’avoir à l’inclure dans la machinerie du club, dans leurs sombres secrets. En ouvrant la bouche il la rend complice, cible, pour celui ou celle qui chercherait des informations. Mais il lui a promis.
Natalia pousse un soupir qu’il accompagne d’un haussement de sourcil fatigué et baisse la tête. Elle reprend la parole et l’expression de son visage change. Sa contrariété prend un tournant particulier alors qu’il relève la tête, pose son regard dans celui de Natalia. Il n’est pas sur d’avoir très bien compris le début de ses paroles, alors il la laisse parler. Cette fois-ci elle lui propose son aide pour la maison qu’il est en train de monter, non pas pierre par pierre, mais fille par fille, de contrat en combines, il se débrouille, il n’est pas seul sur le coup, heureusement. Puis il peut s’adresser à un pro, pas Thomas qui a un gout bien trop large en terme de nanas mais plutôt Max, qui gère le Crashdown d’une main de fer. Son petit business a bien rapporté aux KOS, surement à lui-même, James n’ira certainement pas lui jeter la pierre quand il joue lui aussi cette carte pour se permettre une vie moins rude en terme de moyens pour sa famille.

Pour sur qu’il aurait besoin d’elle, après tout, il ne comptait pas la laisser étrangère de ce qui se passerait là-bas, en terme d’administration en tout cas. Il sait que sa femme est bien assez maligne pour ça. Il est occupé à réfléchir à ça lorsqu’il sent la main chaude de son épouse glisser sur sa joue, ramenant son visage face au sien et par la même occasion, son regard. Il ferme les yeux une seconde, profite de ce contact, y appuie son visage comme pour se réconforter.

« Oublie pas que Caleb a bien plus besoin de vous que vous de lui. Sans les membres, il ne lui restera pas grand chose à présider, mais oui, c’est tout de même important que tu restes dans ses petits papiers parce que si tout ca tourne mal, tu ne doit pas être en première ligne, tu as déjà beaucoup donné au club, alors… »

Il sait qu’elle a raison, il sait aussi qu’il devrait tâcher de moins se formaliser sur les dires du président, surtout depuis que James le surprend à perdre la boule à base de paranoïa bien appliquée. Après tout, lui même s’est senti plus d’une fois suivi par l’ombre de Caleb, persuadé qu’il le couvait d’un regard encore perplexe. En sortant de prison, il ne s’est pas senti totalement de retour « à la maison », sa femme n’était plus chez eux et son président lui-même semblait nourrir des soupçons quant à son implication. Il sait très bien que si Caleb lui a permis d’accéder au statut de gérant de la future maison close, c’est en partie pour le garder pas bien loin, sur qu’à cette place il n’irait pas voir ailleurs.

Il observe sa femme prendre une inspiration et il fronce les sourcils, comme si elle s’apprêtait à lui dire quelque chose de pesant. « Tu dois faire ce qu’il te dit James, pas pour ce qui se passe maintenant, mais pour ce qui pourrait se passer demain et si ce qu’il veut, c’est que je m’implique, je m’impliquerais. »

Le motard se redresse immédiatement, son visage fatigué change littéralement d’expression, la colère qu’il sent affluer dans sa poitrine se fraie un chemin immédiat jusque dans les traits de sa mine épuisée. Il observe sa femme, les lèvres pincées, tâche de ne pas laisser sa contrariété reprendre le dessus mais il a d’ores et déjà l’impression que c’est peine perdu.

« Non. » Son ton est sans appel, réponse courte pour tâcher de contenir le flot colère qu’il laisserait volontiers s’écraser contre les murs du salon. Il ne peut pas rester là, assis, immobile et laisser les choses se passer ainsi. Impossible. Le KOS se passe une nouvelle fois une main sur le visage et se tourne, réajuste sa position, il a besoin de bouger. « Tu vois, c’est EXACTEMENT pour ça que je ne voulais pas t’impliquer dans les secrets du club. Exactement pour ça bordel ! » Il articule malgré ses mâchoires serrées, il a chaud, tire sur le col de son t-shirt, repasse brièvement une main dans ses cheveux. « Il est hors de question que tu t’impliques à n’importe quel stade ! Tu m’entends ? » Il se tourne un peu vers elle, tend un index vers elle. « Je t’interdis de t’embarquer là-dedans, de quelque manière que ce soit. Même si tu le voulais, c’est non-négociable. T’as rien à faire au milieu de ça, t’as pas à t’en occuper, t’as d’autres choses à foutre que te mettre en danger je pense qu’on est suffisamment embourbés dans ce merdier pour l’instant c’est pas la peine de pousser le vice. Et c’est certainement pas Caleb qui va me pousser à te mettre dans cette situation, c’est compris ? Qu’il aille se faire foutre ! »

James perd subitement patience, se relève d’un geste sec et s’éloigne de quelques pas, se plante au milieu de la pièce avant de recommencer à marcher, glisse sa main de sa hanche à son bras qui le lance, une grimace lui barre le visage une seconde avant que la colère reprenne y fasse à nouveau son chemin.

« J’en ai plein le cul de ces conneries ! On se fait attaquer directement au pied du QG et tout c’qu’il est capable de faire c’est nous jeter ses merdes à la gueule ! Cette attitude de vieux con… » Il laisse sa phrase en suspens. « Qui sait ce qu’il a derrière la tête… Dans tous les cas, il passera certainement pas ses petites saloperies par toi, ça j’te le dis, si c’est mon boulot soit ! Comment je me démerde c’est pas son putain de problème. C’est le mien, et encore moins le tien. » Il s’arrête une seconde, baisse la tête et respire, une chose après l’autre. S’il continue à rugir, son fils va se réveiller. Il relève la tête, secoué par une idée.

« Promets-moi que tu feras pas ta têtue, que tu t’impliqueras pas là-dedans. »

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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyDim 5 Mar - 17:07

A minute to breath


We wait, we pray for the rain. For a rain, to wash it all away
Δ James & Natalia



« Non. »
Bon jusqu’ici, elle n’est pas vraiment étonnée, elle ne l’a pas été lorsque le visage de James s’est soudainement durci à la mise en mot de sa proposition, elle le connaît et elle sait qu’il est déjà relativement difficile pour lui ne serait-ce que de lui parler de ce qui se passe au Club, pas tellement parce qu’il s’agit d’une règle sine qua none, mais parce qu’il est persuadé que ca ne pourrait que la desservir de savoir…Natalia elle, n’est pas vraiment d’accord avec ca, en quoi cela l’avait-elle protégé par le passé ? Elle avait perdu son mari en l’espace d’une journée, sans avoir ne serait-ce que la plus infime idée de ce qui était sur le point de se passer. Est-ce qu’il avait ne serait-ce que la plus petite idée de l’épée qui s’était abattue sur sa tête ce jour-là ? Sûrement à dire vrai… Quand à l’inquiétude qui le saisissait d’imaginer qu’elle pourrait devenir une cible à cause de ca, là encore elle en doutait fortement, bien sûr ca avait du sens, mais le fait d’être sa femme la mettait déjà dans cette position alors un peu plus, un peu moins, ca ne changeait à son sens pas grand chose. Elle ne lui disait rien de tout cela, parce qu’elle avait conscience qu’il en savait nettement plus qu’elle sur ce milieu, sur les tenants et les aboutissants de cette vie qu’il avait choisie et qu’elle apprenait toujours un peu plus à intégrer. Jour après jour. Bouleversement après bouleversement.

Elle penche la tête sur le côté et pousse un soupir, mais elle n’a guère le temps d’ajouter quoi que ce soit et encore moins de protester. « Tu vois, c’est EXACTEMENT pour ça que je ne voulais pas t’impliquer dans les secrets du club. Exactement pour ça bordel ! » Elle se sent un peu confuse d’avoir au final provoqué l’effet contraire de celui qu’elle avait espéré chez son mari. Ses propos n’avaient pas eu pour but de l’énerver davantage, mais elle se rendait compte à présent que c’était pourtant couru d’avance en lui insinuant qu’elle devait être impliquée dans tout ca si tel était la demande du président. Ce n’était pas tant ce qu’elle avait voulu dire, elle n’exigeait bien évidemment pas de l’être, elle voulait simplement dire à son mari, que si c’était la seule solution alors elle était prête à le faire, si il avait le désir presque vital de la protéger, il en était de même de son côté, quoi qu’il puisse en penser. Le ton du motard monte toujours plus, tandis qu’il dresse un index menaçant devant elle et continue de lui interdire de se mêler de tout ca, refusant toute implication quelle qu’elle soit de sa part. Il est furieux et commence à s’agiter et Natalia reste immobile et silencieuse, elle ne peut pas en placer une et de toute façon, elle sait pertinemment que ce serait peine perdue tant qu’il n’aurait pas craché tout ce qui lui pesait et tant qu’il n’aurait pas l’impression d’avoir clairement et distinctement fait passé son message. Dire que ca ne lui fait rien de le voir lui aboyer dessus de cette façon serait mentir évidemment, elle se sent un peu attaqué et ses nerfs, déjà mis à rude épreuve, ont bien du mal à encaisser le ton acerbe qu’il lui offre. À mesure qu’il crie et s’énerve, elle sent son estomac se tordre douloureusement et son coeur se serrer, mais elle écoute…Espérant que cette tempête qu’elle a en partie provoquée ne durera pas longtemps. James finit par se lever et se remet à faire les cent pas, forçant sur son bras immobilisé, ce qui lui tire une grimace, elle esquisse un geste vers lui, mais le retient au dernier moment puisqu’il reprend la parole de façon plus perçante encore.

« … Comment je me démerde c’est pas son putain de problème. C’est le mien, et encore moins le tien. Promets-moi que tu feras pas ta têtue, que tu t’impliqueras pas là-dedans. »

Les yeux de la Serbe s’écarquillent un peu, pas son problème ? Elle veut bien être raisonnable, elle veut bien se taire et mettre de l’eau dans son vin, faire l’effort de faire ce qu’il dit sans rechigner, mais pas son problème ? Alors quoi elle doit le laisser prendre des risques inutiles dans un contexte d’horreur absolu sans se préoccuper des conséquences que cela pourrait avoir sur lui ? sur eux ? sur leur famille ? Nan, si Natalia est prête à bien des concessions, elle refuse d’être mise à l’écart de cette façon. Bien sûr que cela la concernait, elle était même aux premières loges. L’espace d’un instant, elle a l’impression d’être coupée en deux….d’un côté, il y a celle qui n’a pas envie de se disputer, de provoquer la colère de son époux, qui veut juste l’aider à se calmer et à se reposer parce que sa santé en dépend et qu’il sera de toute façon incapable de réfléchir posément sans passer par un repos salvateur. De l’autre ? Elle a envie de répondre, de le confronter à la réalité, de lui faire comprendre qu’il ne peut pas l’impliquer partiellement dans ses secrets, que c’est tout ou rien, elle voudrait lui dire qu’elle refuse d’être mise à l’écart comme ca….Et en l’instant, elle n’a aucune idée de la facette qui finira par se présenter à son KOS de mari dans les secondes à venir.

La jeune maman est fatiguée de tout ca alors qu’il semblerait que ce ne soit que le début d’une longue série de contrariété et de difficultés. Elle secoue la tête à la négative et l’image qu’elle lui offre n’est pas très forte, pas très vivante. Elle tire une tronche de quinze kilomètres de long, entre la fatigue et la peine qu’il lui inflige, elle se redresse un peu et s’assoit sur le bord du canapé, se dérobant au regard enflammé de son mari. Elle passe une main dans ses cheveux et ressert son gilet sur elle. « Je ferais rien t’en fait pas…Toute façon apparemment le fait que tu sois en danger et qu’on t’envoie au centre du truc remuer la merde c’est pas mon problème, c’est ca ? Elle tourne la tête et lui adresse un regard qui oscille entre agacement et tristesse (mais qui tire tout de même plus sur le second). Je vais faire du café, est-ce que tu peux te rasseoir et essayer de te calmer en attendant s’il te plaît? Tu vas réveiller ton fils. » Sur ces mots prononcés dans le plus grand calme, elle se dirige dans la cuisine. Une fois devant l’évier, elle pose ses deux mains sur le comptoir et pousse un profond soupir. Voilà une situation qu’elle n’avait vraiment pas vu venir.
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MessageSujet: Re: a minute to breath — Natalia   a minute to breath — Natalia EmptyDim 12 Mar - 13:11

Natalia & James
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James est fatigué, là debout, et ce qu’il lit sur le visage de sa femme ne le conforte pas du tout dans ses pensées. Il fronce les sourcils et l’observe, il déteste la peine qu’il peut aisément lire dans les traits de son visage. Le silence qui s’est imposé entre eux lui permet de s’écouter parler, quelques secondes plus tôt. La colère qui tapisse le fond de son cerveau ne le laisse pas exprimer ses pensées, ce qu’il voudrait lui dire, vraiment, posément. Et il le sait, il en devient blessant. Il pousse un soupir agacé, passe une main sur son visage, laisse le temps à Natalia pour encaisser même s’il sent que ça ne se passera pas exactement comme il l’avait prévu. Si tenté qu’il ait prévu réellement quelque chose. Il venait ici dans l’optique de pouvoir se poser avec sa femme, décharger un peu sa frustration en discutant. Bien sur il ne sait pas contrôler ses émotions et surtout pas quand le sujet de son inquiétude est sa famille.

« Je ferais rien t’en fait pas…Toute façon apparemment le fait que tu sois en danger et qu’on t’envoie au centre du truc remuer la merde c’est pas mon problème, c’est ca ?
— Natalia… »

Ça l’agace, il souffle, il ne peut pas s’en empêcher alors qu’il soutient le regard contrarié et surtout, triste, de sa femme. Ça l’emmerde. Il ne veut pas que les choses se passent comme ça. Il sent sa contrariété faire des montagnes russes, s’éclipser alors qu’il peut sentir l’impact de ses mots dans le regard de sa femme, puis s’élever à nouveau en réaction à toute cette situation. Le motard est complètement brouillé, confus, agacé par sa propre incapacité à dire ce qu’il pense correctement, à s’exprimer clairement sans brusquer sa femme.

« Je vais faire du café, est-ce que tu peux te rasseoir et essayer de te calmer en attendant s’il te plaît? Tu vas réveiller ton fils. »

Le motard jure entre ses dents, ne répond rien et la laisse s’éloigner. Il pose une main sur son visage et tâche d’inspirer et d’expirer correctement. Il a envie de crier, de lui dire d’arrêter ces conneries, mais il se contente de veiller à ne rien laisser glisser de malencontreux entre ses lèvres. Il a déjà assez fait de peines pour ce soir. Ah et pourtant il est si agacé. C’est insupportable. Il laisse tomber sa main sur sa hanche et secoue la tête à la négative. Pourquoi faut-il qu’il soit toujours comme ça ? Natalia a raison, il devrait se contenter de s’asseoir et de se calmer mais c’est sans compter son côté plus que têtu.

Il franchit la distance qui le sépare de la cuisine et pose son regard dans le dos de son épouse.

« C’est pas ce que je voulais dire. » Il l’observe faire du café, il a l’impression de pouvoir lire en elle, il sait qu’il l’a contrariée, qu’il vient de lui faire de la peine. « Enfin tu sais bien Nat… » Il pousse à nouveau un profond soupir agacé. Il déteste être dans cette situation tout à fait batarde où il ne sait pas quoi faire de lui. Il se sent impuissant et c’est bien une chose qui le rend fou. James déteste ne pas avoir le contrôle des choses, ne pas avoir la situation en main, l’incertitude et la confusion. Voilà ce qui l’agace dans l’inconstance des sentiments humains. « Bon ça suffit. » Ça suffit les bras ballants, suffit d’être là comme un con à ne pas savoir quoi dire, il fait les derniers qui le sépare de sa femme, pose sa main sur son épaule et l’oblige à se retourner pour venir la coller à lui. Il passe son bras valide dans son dos et pose sa tête contre la sienne. C’est sa manière à lui d’être désolé.

« C’est juste… je suis frustré, énervé… L’idée que tu puisses t’impliquer là-dedans, ça me rend… tu vois quoi. Je n’ai pas envie de ça ce matin. »

Il reste là un certain temps, refuse de la lâcher. Il n’a pas envie de tout foirer, pas alors que les choses semblent s’arranger malgré le contexte ambiant. Il veut faire l’effort de se calmer, de s’expliquer, il refuse que les choses se passent ainsi, et fort heureusement pour lui, une telle proximité avec sa femme a généralement toujours le don de calmer ses tensions. Il glisse une main de sa nuque à ses cheveux et reste encore un peu, le visage tiré par la fatigue.

« Laisse, je vais finir. » Il s’écarte enfin, la laisse respirer, et s’éloigne pour sortir tasses, cuillers et sucre, bref, de quoi finir ce que Natalia a commencé.  

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