SAISON I # EVENT 3 (Sujet 1)

Invité

❝ SAISON 1 # EVENT 3 ❞

Bon, c’est que ça fait mal cette connerie. Je me désespère. Alors que je suis moins essoufflé, parce qu’ai pris le rythme, alors que ma jambe semble être capable de tenir le coup même si je n’en suis pas totalement certain, le point de côté lui ne part pas. Je serre les poings, je respire correctement, mais la douleur persiste. En fait, l’idéal serait que je m’arrête, j’en ai bien conscience, que finalement seul le repos peut me faire calmer la douleur mais il est absolument hors de question que je m’arrête si près du but car si je ne me trompe, on y est près du but : il ne manque plus qu’un stand qui nous barbouillera de bleu et nous serons enfin prêts à passer la ligne d’arrivée colorés de la tête aux pieds. Donc non, pas d’arrêt maintenant. Lloyd m’annonce soudain qu’il a une solution miracle et mon regard s’illumine : mon Bro va me donner le moyen de terminer cette course. Il se place devant moi et… Je me décompose quand il m’intime de grimper sur son dos. Puis, la surprise du choix offert passée, je me renfrogne un marmonnant un « Non merci. » parce que bon, j’ai mal d’accord, mais grimper sur son dos… Quand même… Il insiste et continue à me proposer son dos.

« Non mais ça va aller, c’est bon ! » je lui assure alors que je sais que mon visage dit tout le contraire.

J’ai mal bordel, vraiment mal, si mal en fait que je viens appuyer ma main contre le point de côté en espérant réussir à le faire partir comme ça, ce qui est parfaite stupide et inutile bien entendu. Lou annonce soudain qu’elle veut bien prendre ma place sur le dos de Lloyd si je continue à réguser car elle commence à fatiguer. Je détourne mon regard d’elle, tend un peu le cou pour regarder où est le prochain stand et je soupire : je n’y arriverai pas. C’est foutu. Alors je fais quoi ? Je laisse tomber ou j’accepte la proposition sommes toutes assez loufoque de mon ami.

Ma foi…

« Ah non ! C’est mon soutien à moi ! » je lance à Lou en m’approchant de Lloyd. « Je te préviens, Rebecca me fait de bons gâteaux et j’ai grossi. » je lance à Lloyd avant de poser mes mains sur ses épaules pour m’appuyer et finalement grimper sur son dos.

C’est… Risible. Vraiment. Et du coup, ça me fait rire et rire me fait mal.

« Ah ah ! Aïe purée ! Ah ah ! »

Mais c’est drôle.

« Merci Bro mais est-ce que va aller ou je vais devoir te faire du bouche à bouche en arrivant ? » je demande à Lloyd alors que je m’accroche avec force à lui. Je ne suis même pas certain que de cette façon nous allons réussir à passer la ligne d’arrivée. Si ça se trouve, on va chuter lamentablement avant mais je sais d’avance que même si on tombe, on en rira. Et je sais aussi d’avance que si on tombe, on rampera s’il le faut mais on finira cette course quoi qu’il advienne.

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you suck but i love you bro

EVENT 3

« Lloyd ! Je veux bien sa place s'il n'en veut pas » intervient tout à coup Lou. Et l’espace d’une seconde, Lloyd est tenté de s’orienter dans une autre direction, pour proposer effectivement son dos à la jeune femme… Mais Tito se réveille alors et change de discours, assurant que le pompier est son soutien exclusif.
Le jeune homme adresse donc un sourire désolé à la blonde à ses côtés et se prépare à recevoir le poids de son meilleur ami. Ami qui, effectivement, lui paraît bien plus lourd que par le passé… Il faut dire qu’après le décès de Donna, il avait perdu tellement de kilos que Lloyd avait peur de le sortir par grands vents. Il n’est pas mécontent de constater que Rebecca lui fait du bien sur bien des aspects et le remplume. Chose qu’il avait lui-même eu beaucoup de mal à faire. Faut dire que les repas romantiques ça fonctionne forcément mieux avec une jolie jeune femme qu’avec un type, même si ce type est votre Bro !
…et parfois votre fidèle destrier.
« Merci Bro mais est-ce que va aller ou je vais devoir te faire du bouche à bouche en arrivant ? »
« J’suis jamais contre un bon bouche à bouche, tu sais bien » plaisante Lloyd en faisant tressauter son ami sur son dos. « Et moi qui me plaignait que Merrin devenait dure à porter… » puis, se tournant vers Josef, il ajoute : « Bon mon vieux, j’pense que le message de la dame était claire alors prépare ton mords et ta selle ! T’es de corvée. Mais tu t’en tires mieux que moi mon salaud » fait mine de bougonner le grand blond, avant de recevoir une petite réprimande de la part de Tito qui prend visiblement goût à son statut de cavalier.
« Course ? » propose-t-il encore, interrogeant Josef du regard, un sourire étirant ses lèvres dans un rictus de défi. « Le premier arrivé pourra faire de l’autre son esclave pendant une semaine à la caserne. Quand j’reviendrai quoi. »
Évidemment, étant donné le poids de Tito, il part avec un certain désavantage, mais peu importe. Il est là pour s’amuser. Et surtout : Lloyd a confiance en ses capacités. Il cours tous les jours de l’adolescence et est du genre endurant. Il s’est préparé comme un dingue pour ce mini marathon et fait confiance à ses jambes. A son dos un peu moins, d’autant qu’il a perdu l’habitude d’être en intervention et de porter des victimes, mais encore une fois : il a confiance.
Et puis si le corps de son ami est autant marqué que son visage (il pense particulièrement à ses côtes), au final : Josef est tout aussi handicapé que lui, même si Lou est un poids plume contrairement à Tito.
« Alors ? »

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❝ SAISON 1 # EVENT 3 ❞

La bonne humeur fait du bien. Cette légèreté aussi. Oui, l'aide de Lloyd est précieuse et cela me permet de poursuivre l'aventure avec eux mais c'est drôle, ça l'est vraiment, et ça l'est encore plus quand il me fait tressauter sur son dos. J'explose de rire en m'accrochant un peu plus à mon ami alors qu'il annonce à Josef qu'il doit s'y coller aussi et porter Lou vu qu'elle était partante pour grimper sur le dos de Lloyd mais que je lui ai volé sa monture, enfin, façon de parler. Quand il dit que Josef va mieux s'en tirer que lui et qu'il sous-entend en gros que je suis bien plus lourd, je donne une petite tape sur l'arrière du crâne de Lloyd en riant. Ce dernier propose alors une course et j'adresse à Josef le même regard de défi que mon ami lui adresse : allez, il ne va pas refuser. Qu'on aille jusqu'au bout du délire actuel, ça ne peut nous faire que du bien à tous. Je me réinstalle un peu mieux sur le dos de Lloyd et brandis mon poing en l'air.

« Allez fier destrier ! Emmène-nous vers la victoire ! » je crie sans doute plus fort que je ne devrais et nous attirant ainsi les regards des autres coureurs. « De toute façon, si vous vous dégonflez c'est une victoire pour nous par forfait. » je lance à Josef et Lou, pour les inciter à accepter. « Mais tu me dis si je deviens trop lourd Bro. » j'ajoute tout bas à l'oreille de Lloyd parce que mine de rien, même si tout cela m'amuse, je n'ai pas envie de briser les lombaires de mon meilleur ami.

Nous passons le dernier stand, sommes colorés de la dernière couleur de la course et la ligne d'arrivée n'est finalement plus si loin que ça alors si course il doit y avoir, ça doit être maintenant.

« Allez, vous êtes prêts ? » je demande à Josef et Lou. « Préviens-moi si tu me lâches. » je dis à Lloyd en riant parce que bon, si jamais il doit arrêter de me porter, je préfère qu'il me prévienne pour éviter qu'on ne se retrouve tous les deux au sol comme deux pancakes trop aplatis.

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event 3 | sujet 1

lou & others

Son sourire n'a de cesse de s'accentuer, salvateur pour la jeune femme qui voyait son monde se détruire sous ses yeux, à chaque jour essuyé, à chaque seconde délaissée. Elle s'est rendue compte de ce qu'elle était en train de perdre, une nouvelle fois, bien qu'ici : Julian était bel et bien conscient, éveillé, peut-être même les yeux posés sur ce faussé qui, petit à petit, se creuse entre eux deux ; malgré elle d'ailleurs. Elle aimerait pouvoir y faire quelque chose, Lou a déjà tout essayé, tout tenté et ça en vain. Parce qu'il doit se reprendre, parce qu'il doit accepter cette douleur qui, finalement, ne s'en ira peut-être jamais. Un court instant, elle ressent cette peine, l'espace d'une fraction de seconde avant que ses prunelles ne viennent retrouver les visages de ceux qui l'accompagne. Puis, plus rien. Toute cette tristesse se tue à nouveau, elle en revient à cette joie qu'ils lui insufflent, elle en revient à ces sourires pour lesquels elle pourrait donner beaucoup. « Bon mon vieux, j’pense que le message de la dame était claire alors prépare ton mords et ta selle ! T’es de corvée. Mais tu t’en tires mieux que moi mon salaud. » Un faible rire, un clin d’œil donner en direction du blond avant d'en revenir vers Josef, avant de le solliciter du regard comme une enfant devant un marchant de glaces. S'en suit quelques taquineries de la part de Lloyd à l'égard de Josef qu'elle ne quitte pas des yeux, cette moue faussement triste toujours accrochée à ses traits, insistante sur ce qu'il propose. Elle veut se faire cavalière, elle veut... reposer ses pieds. C'est vrai, mais profiter un peu du contact de Josef qui, durant quelques temps, lui a tant manqué et pour qui, plus que de raison bien qu'encore silencieusement, elle s'inquiète. « De toute façon, si vous vous dégonflez c'est une victoire pour nous par forfait. » Alors elle s’attelle à prendre l'initiative d'accepter pour eux deux. Lou ne lui laisse pas vraiment le choix, venant déjà se faufiler derrière lui en appuyant ses mains sur ses épaules. « Tiens-toi prêt, car t'as pas le choix ! » Ça a le mérite d'être clair et il semble s'y faire, la laissant grimper après qu'ils aient dépassé le dernier stand. « Allez, vous êtes prêts ? » « Attends, attends ! » Crie-t-elle bêtement, essayant de bien prendre appuie sur le dos de son aîné sans trop glisser. « C'est bon. T'as intérêt à faire ça bien ! Sinon... bah... fessée ! » C'est tout ce qu'elle trouve à dire tandis qu'elle jette un coup d’œil vers le duo branlant qui se tient encore à leurs côtés. « Finalement, tu m'as laissé la valeur sûre Tito, c'est gentil. » Laisse-t-elle entendre pour taquiner Lloyd à qui elle adresse un nouveau sourire avant de se remettre dans l'esprit de compétition. « Bon, à trois ! » Et elle se perd dans cet état d'esprit, elle laisse tous ses tracas à terre, là où ses pieds ne se poseront plus pour quelques secondes. Un petit temps de soulagement, un répit à l'esprit qui se torture avec trop d'acharnement. Elle en viendrait presque, bêtement, à craindre de se réveiller de ce qui semble être une joyeuse illusion. Car, dans le fond, Lou n'a toujours tenue que grâce à ces moments, aujourd'hui convaincue d'en avoir – aussi – trop perdus.

Codage par Emi Burton

SAISON I # EVENT 3

the lakefront color race

- Tu croyais que j'allais t'oublier, même avec cette tête ?

Il savait bien que sa gueule ne passerait pas inaperçu et c’est en connaissance de cause qu’il est venu. Josef savait pertinemment que ça engendrerait des questions mais ça n’est pas pour autant qu’il compte y répondre. Pas le moment et surtout, pas envie de remuer toute cette merde qui ne date que d’hier.

- Tu aurais pu m’appeler, tu sais ?

Oui, il le sait. Surtout avec une amie comme Lou à qui il tient vraiment. Il voit bien qu’elle s’inquiète et il n’aime pas remuer des choses négatives chez elle. Certainement l’une des raisons pour laquelle il s’approche d’elle, glisse un bras autour de sa taille et dépose un baiser sur sa joue.

- T’en fais pas, tout va bien.

Un clin d’œil et il cesse de l’entraver de cette brève étreinte. Tout ne va pas bien mais il n’est pas non plus en fin de vie, il n’a perdu personne. Il y a juste cette nana qui l’a complètement bousillé, comme une merde. Josef se perd dans ses pensées, bariolé de couleurs sur la gueule et ses fringues. Il n’entend que la moitié de la conversation, ne les écoutant plus vraiment, songeant à ce qu’il s’est passé hier et à la colère noire qui l’a habité et qui l’habite encore.
Daya s’était foutue de sa gueule comme jamais il n’avait pu le voir. Il se demande encore ce qu’il a loupé pour ne se rendre compte de rien, pour se faire avoir comme un bleu.
C’est la voix de Lloyd qui le ramène brutalement à la réalité alors que Josef cligne des yeux, comme une tentative de reconnexion avec le monde.

- Bon mon vieux, j’pense que le message de la dame était claire alors prépare ton mords et ta selle ! T’es de corvée. Mais tu t’en tires mieux que moi mon salaud

Il observe le spectacle, Tito sur Lloyd et il éclate de rire.

- Putain les mecs vous m’faites regretter de pas avoir amener ma GoPro.
- Course ? Le premier arrivé pourra faire de l’autre son esclave pendant une semaine à la caserne. Quand j’reviendrai quoi.

Josef hausse un sourcil, surprit du défi peu commun que lui propose son ami qui insiste une nouvelle fois.

- T’as vraiment envie de laver mon linge, cirer mes bottes et nettoyer mon bureau à la brosse à dent toi. Tu vas le regretter, tu le sais ça ?

Et puis comment résister à cette moue triste de Lou ? Il ne peut rien lui refuser avec ce regard et ces sourires tendres. Elle ne perds pas non plus l’occasion d’enfoncer un peu plus le clou en provocant ce qui va s’avérer être leurs adversaires puisque la jeune femme pose déjà ses mains sur les épaules du pompiers qui avait, de toute façon, déjà abdiquer.

- Tiens-toi prêt, car t'as pas le choix !
- Vas-y grimpe qu’on leur cloue un peu le bec à Starsky et Hutch.

La jeune femme n’attends pas plus longtemps et Josef retient une grimace douloureuse alors que ses côtes lui rappellent que cette nuit, il n’a pas dormi dans un pieu mais s’est pris plusieurs droites dans la gueule par ce type qui a été largement à la hauteur de ses attentes.
Lou s’apprête à lancer le départ…

- Attends, attends !
- T’es prête ? T’es bien calé ? J’suis plutôt douillé comme destrier, je sais.

Il lui jette un regard de côté, sourire aux lèvres avant d’ajuster sa prise en glissant ses mains sous les cuisses de la jeune femme. Josef éclate de rire lors de sa menace de fessée, ne pensant pas qu’il pouvait être si réceptif à une si bonne humeur après ce qu’il s’était passé la veille.

- M’dis pas ça, j’pourrais y prendre goût.

Peut-être est-ce le besoin de ne pas y penser qui le pousse à oublier, pour quelques heures, la fureur qui l’anime.
Josef attend donc le feu vert de la jeune femme qui a décidé de prendre les choses en main et prend déjà appuie sur ses pieds, ses cuisses, pour anticiper un meilleur départ. Le pompier se plonge dans l’esprit de compétition mais ne peut empêcher cette fureur s’immiscer dans ses veines, entre ses côtes qui le font souffrir en silence. Il subit un mélange d’humeur qui finira par exploser à un moment donné, quelque part, sur quelqu’un, il n’en sait trop rien. Pour l’instant il tente de se focaliser sur le moment présent et à la seconde où le top est donné, il fonce. Ne réfléchis pas. Sa prise bien assurée auprès de Lou, il la sent qui s’accroche fermement pour ne pas tomber. Elle ne pèse pas bien lourd mais il est clair que son petit combat d’hier lui porte en cet instant préjudice. Son dos le fait souffrir, sa cage thoracique on en parle même pas, mais il tient bon. Tout n’est pas gagné puisqu’il voit même Lloyd prendre une légère longueur d’avance. Josef se concentre pour accélérer, caler son souffle et d’un geste de la hanche, il réajuste Lou pour finalement prendre la tête. En réalité, il lui suffit de penser à ce que Daya lui a fait pour se sentir pousser par une rage sortie de nulle part, une dose d’adrénaline qui lui suffit pour mettre les bouchées doubles malgré la douleur qui le tiraille.
Lloyd est tout aussi performant que lui, les deux hommes étant entrainés depuis leur plus jeune âge à l’effort, à la course et aux charges lourdes depuis qu’ils endossent le métier de sauveur de l’humanité.
Et c’est de justesse que Lou et Josef arrivent vainqueur. A un mètre près, à peine, Lloyd le dépassait mais Josef s’en fout, il n’est pas là pour la compétition mais c’est avec un large sourire qu’il fait descendre Lou de son dos pour passer un bras autour de ses épaules, souffle court, déposant un baiser sur ses tempes avant de se tourner vers son ami.

- Et c’est ainsi que Lloyd Hatfield devint la dame à tout faire de son cher ami Miller.

L’ambiance est bon enfant et même si Josef avait perdu la course, il n’en aurait pas tenu rigueur. Pas mauvais joueur pour deux sous, il n’oubliera cependant pas le pari lancer par Lloyd a qui il adresse un sourire taquin.

- Tito t'as pas assez cravaché ta monture !

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EVENT 3

Il se doute bien que Tito et lui doivent avoir l’air de sacrés branquignoles avec le plus âgé perché sur son dos mais Lloyd s’en moque. Il est d’humeur bonne enfant et ça fait un moment que ça ne lui est pas arrivé. Si Lou est plus ou moins au courant pour sa rupture avec sa petite amie, il ne sait pas si Josef est au courant de quoi que ce soit. Le fait est que tout ça lui pèse et que ces temps-ci, à part broyer du noir et tourner en rond chez lui comme un lion en cage, il ne fait pas grand chose. Alors cette course est une véritable bouffé d’oxygène. Plus qu’il ne s’y était attendu en réalité, lui qui venait simplement se défouler en s’épuisant à courir… S’amuser avec ses amis et souffrir en soutenant Tito est bien plus sain, assurément !
« Allez fier destrier ! Emmène-nous vers la victoire ! »
« Fais pas trop l’malin ou c’est directement à l’hôpital que j’t’emmène » fait-il mine de le menacer en se penchant dangereusement sur sa droite pour déséquilibrer son ami. Il manque de s’étaler et éclate d’un rire franc alors que Josef accepte de relever son défi puéril. Réajustant son ami sur son dos, essayant de répartir la charge, Lloyd se prépare à démarrer, attendant le coup d’envoi de Lou.

Il prend de longues inspirations pour oxygéner ses muscles et prépare son itinéraire. C’est qu’ils ne sont pas seuls et pas mal d’autres participants pourraient les gêner. Et puis la jeune femme leur crie de partir après un décompte et les deux pompiers s’élancent avec leur charge respective. Si Tito n’était déjà pas un cadeau au repos, en pleine course, c’est un véritable fléau. Il glousse comme un crétin et manque de les faire tomber à plusieurs reprises en plaçant mal ses jambes. Les autres coureurs, amusés peur leur petits numéros, finissent par s’écarter pour les laisser passer, les encourageants vivement.
Lloyd se donne à fond et Josef en fait visiblement autant. L’esprit de compétition les gagne rapidement et, lorsqu’il commence à prendre de l’avance sur son ami, Lloyd sent un sentiment de triomphe l’envahir. Pour une courte durée… Puisque quelques mètres plus loin, il se fait rattraper Josef et Lou qui ont même le culot de remporter la course.
Dire que Lloyd prend la chose parfaitement bien serait mentir. Il est un peu contrarié et, s’il n’avait pas la tronche abimée de Josef sous les yeux, le pompier aurait commencé à crier au scandale et rappeler à tout le monde que Tito n’était pas exactement aussi léger que Lou… Il fait descendre Tito de ses épaules et reçoit au même moment une fournée de sable coloré dans le visage. Génial… Il perd et en plus, on l’aveugle !

Pendant qu’il essuie son visage sur lequel la poudre bleue a parfaitement adhéré à cause de la sueur qu’il a évacuée, les autres savourent leur victoire. Une fois capable d’y revoir correctement, alors qu’ils s’éloignent de la ligne d’arrivée pour éviter de gêner les autres coureurs, il se tourne vers Josef qui fanfaronne.
« Oh t’inquiète pas pour ce bon vieux Lloyd, il trouvera bien un bleu à qui refiler le boulot, comme d’hab » sourit-il, retrouvant sa bonne humeur. « Comment s’appelle la dernière recrue déjà ? » fait-il mine de ne pas savoir, suivant ensuite les regards de Tito et Josef qui, bien évidemment se tournent vers Lou, la dernière arrivante à la caserne. « Eh bien voilà ! C’est parfait ! Prépare ton seau et ta brosse à dent recrue Fitzgerald ! Roh, tout ça va rendre mon retour bien plus savoureux encore ! »

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❝ SAISON 1 # EVENT 3 ❞

Allez, on va leur mettre la pâté. Enfin, peut-être, parce que je suis nettement plus lourd que Lou et que ça risque de ne pas nous aider mais bon, je sais que Lloyd va donner le meilleur de lui-même et moi... Eh bien moi je vais essayer de rester stable et de ne pas lui faire trop mal parce que à part faire semblant de monter à cheval et le motiver à aller plus vite, je ne vais pas pouvoir faire grand chose. Ce n'est pas comme si je pouvais me retirer du poids... Lou s'installe rapidement quand je leur demande s'ils sont prêts et il n'en faut pas plus pour que nous nous élancions. Et moi qui voulais faire attention, être sérieux et rendre la chose moins pénible pour Lloyd, je me laisse prendre au jeu et me mets à crier comme un fou, à bouger plus que je ne devrais bouger, agissant comme si j'étais bel et bien sur un cheval, oubliant que je suis installé sur le dos de mon ami. Nous manquons plusieurs fois de tomber, par ma faute sans doute, mais je suis tout simplement mort de rire. D'autres coureurs nous font la place et nous encourage et moi de crier davantage, de lever le bras en l'air pour inciter les gens à nous encourager un peu plus : quitte à le faire autant le faire à fond non ? En plus, Lloyd prend la tête de la course et ça ne fait que me griser davantage. Je la vois arriver la victoire : on va gagner c'est sûr. Ou pas parce qu'en fait, Josef nous rattrape et nous dépasse quelques mètres avant la ligne d'arrivée en fait. Je crie un « Non ! » désespéré mais c'est trop tard : nous perdons la course. Pas lamentablement parce qu'on n'était franchement pas loin derrière mais on perd. Nous nous arrêtons, Lloyd me fait descendre et je pourrais être déçu d'avoir perdu mais non, parce que c'était drôle. Enfin, de mon point de vue c'était drôle mais du point de vue de Lloyd... Non, lui n'a franchement pas l'air ravi du tout et du coup je me sens tout à coup mal d'avoir fait autant l'imbécile. Surtout que Josef en remet une couche sur le fait que maintenant Lloyd va devoir faire ses corvées... Quand il se tourne vers moi pour dire que je n'ai pas assez cravaché la monture je fais une grimace.

« Plus et on tombait je pense... » je dis, en marchant sur des œufs parce que je sais que j'en ai justement sans doute trop fait. « Désolé Bro... » je lui dis finalement en me tournant vers lui et quand je le vois bleu, j'ai envie de rire. Je me retiens je ne sais comment.

Nous nous éloignons finalement de la ligne d'arrivée et c'est là que Lloyd dit à Josef qu'il refilera le boulot à un bleu et quand il parle de la dernière recrue, je tourne automatiquement mon regard vers Lou. J'ai encore une fois envie de rire et c'est que je fais mais finalement, je décide à faire au moins quelque chose de bien : garantir à Lou mon aide.

« Non mais comme c'est de ma faute, je t'aiderai Lou. » Un petit regard vers Lloyd. « Si j'avais pas fait autant le con on aurait sans doute gagné alors c'est à moi de m'occuper des corvées et ça me fait pas peur : je vis avec deux petits monstres ! »

Petit rire en faisant mention des garçons.

« J'ai faim. »

Les derniers mots arrivent de but en blanc mais c'est parce que la faim me saisit de façon inattendue.

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event 3 | sujet 1

lou & others

Elle savait qu'elle finirait par payer cette nouvelle victoire, bien qu'elle espérait avoir un peu de tranquillité d'esprit d'ici-là et pourtant, Lloyd ne lui en laisse pas forcément. Elle perd son sourire, elle perd cette moue victorieuse pour s'en accrocher une bien plus triste, son regard allant de Lloyd à Josef ; ce dernier qu'elle supplie du regard d'intervenir dans cette décision injuste et, pour l'instant, rien ne vient. Rien si ce n'est cette volonté cruelle de la part du blond de se venger parce qu'il est mauvais joueur, c'est ce qu'elle retiendra de cet instant ; bien qu'en rigolant, évidement. « Eh bien voilà ! C’est parfait ! Prépare ton seau et ta brosse à dents recrue Fitzgerald ! Roh, tout ça va rendre mon retour bien plus savoureux encore ! » Elle aurait voulu s'en abstenir mais n'y parvient pas, levant son majeur dans sa direction tandis qu'elle s'en retourne aux horizons proches, cherchant un stand d'eau comme dans l'espoir de calmer cette gorge qui s’assèche – pour l'instant en vain. Elle désespéré et en revient à ses amis, détaillant la tête de chacun, un réflexe qui lui arrache un sourire amusé, moqueur aussi, surtout. « Non mais comme c'est de ma faute, je t'aiderai Lou. » Et ces paroles-là suffisent à lui faire oublier ce besoin de vengeance à l'écart de Lloyd qu'elle choisit de guetter un instant comme pour lui faire sous-entendre cette maigre victoire qu'elle obtient en récupérant l'aide de Tito qui aurait pu ne pas être mêlé à tout ça si son « double » ne s'était pas décidé à être un petit con. Chose qu'elle aimerait lui faire savoir mais qui ne s'impose pas à la conversation que Tito poursuit, expliquant sa volonté de faire duo avec elle quant à tout ça, des raisons louables sur lesquelles elle ne reviendra pas. « J'ai faim. » Et si cette franchise aurait pu venir d'elle, Lou s'en voit prise de court, coupée dans son élan par le moustachu qu'elle regarderait presque les yeux en cœur. Enfin quelqu'un qui sait de quoi il parle ! « J'ai faim aussi ! Majorité absolue ! On file manger et sans rechigner, monsieur Miller. » Lance-t-elle, l'attrapant déjà par la main pour l'amener à faire quelques pas en direction des quelques foules qu'elle distingue un peu plus loin, plus proches de la sortie qu'ils ne le sont actuellement. Puis s'en suit Tito et Lloyd pour qui elle fait de même, les tirant par le poignet ou la main pour les entraîner dans cette direction choisie – aller, en vérité – tout à fait au hasard. « On va bien trouver un truc qui plaira à tout le monde ! En avant toute messieurs ! » Leur laisser le choix : c'est prendre le risque de voir cette initiative tuée dans l’œuf, ce qu'elle ne permettrait pas, son estomac commençant doucement à se nouer de famine, elle qui s'est faite stupide à peu manger avant de venir. « Ça va un peu mieux Tito ? » Demande-t-elle finalement, continuant dans sa lancée à la recherche du moindre restaurant, de la moindre épicerie ; ou peu importe. « J'dois avoir du décontractant musculaire en crème quelque part dans mon sac, si on arrive à rejoindre les voitures. »

Codage par Emi Burton

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EVENT 3

Tito se marre, de son grand rire franc qui vous fait passer toute envie de vous emporter et désamorce les petits conflits. Pas les gros, bien sûr, il y a quelques limites à son pouvoir de dérision, n’empêche que, c’est bien utile. Lloyd termine de se détendre et son sourire, jusque là un peu mesquin (mauvais perdant oblige) se transforme en un sourire amusé.
« Eh bien voilà ! Ca va vous permettre de créer un lien indéfectible ! Ne me remerciez pas, j’aime semer le bonheur partout où je passe » plaisante le pompier qui est certain à présent de mettre lui aussi la main à la pâte à son retour à la caserne. Et puis avec ses sic mois d’immobilisation, il n’a pas été d’une grande aide pour ses camarades et sait d’avance qu’il va devoir se rattraper… Ne serait-ce que pour éviter de se refaire bizuter. Parce que cette idée l’obsède autant qu’elle le contrarie. Et si ses collègues, décidaient de lui en faire baver ? Ils lui ont tous fait savoir qu’ils étaient désolés pour lui et qu’ils croyaient à sa version des faits, à propos d’une ingestion de drogue indépendante de sa volonté…mais Lloyd sait que la graine du doute doit malgré tout être plantée dans certains crânes. Et s’ils décidaient de le priver de leur confiance ? S’ils décidaient de le juger, de le considérer comme un bleu à son retour et de le tester ?
Lui qui s’est toujours trouvé en position de bizuteur juste là n’a aucune envie de passer de l’autre côté de la barrière…du côté de Lou. S’il ne veut pas qu’ils l’y forcent, il faudra vite qu’il se rende utile et qu’il les empêche de lui imposer quoi que ce soit. S’il a vraiment hâte de reprendre le boulot et d’enfiler son uniforme de nouveau, il reste plein d’appréhensions.

« J’ai faim » lance tout à coup son meilleur ami, bientôt imité par la jeune femme. Avant que qui conque ait pu réagir, Lou entraine Tito un peu plus loin, certainement pour aller leur chercher de quoi manger, laissant les deux pompiers en tête à tête.
Lloyd ne perd pas une seconde. Il ne va pas tourner autour du pot alors qu’il ignore de combien de temps il dispose en solo avec Josef. Et puis ça le démange depuis de trop longues minutes maintenant.
« Bon alors, c’est quoi ton explication ? T’as rejoint le club de Durden ? Cligne des yeux deux fois très vite si c’est l’cas ! Je sais qu’on ne doit pas parler du Fight Club » se moque gentiment le pompier après avoir passé son bras autour des épaules de son ami, plissant ses propres yeux pour observer attentivement le regard de Josef. …et le mettre un peu mal à l’aise aussi. « Est-ce que t’es seulement capable de bouger tes paupières vieux ? Non parce qu’on pourrait se le demander… Alors ? »

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SAISON I # EVENT 3

the lakefront color race

Il savait que Lloyd était une petite sneaky bitch mais pas à ce point, pas au point d’infliger ça à Lou qui est certainement la personne la plus adorable de cette planète.

- T’as vraiment aucun cœur Hatfield.

Josef reprend son souffle, envoyant un regard désolé à Lou. Il s’apprête à lui dire que de toute façon étant Lieutenant il veillera à ce qu’elle ne fasse pas ces tâches mais Tito le devance en lui promettant son aide. Josef esquisse un sourire douloureux.
Il aime cette ambiance. Ca lui ferait presque oublier ce la rancune et la douleur, la discussion avec Nathalia ce matin. Il se demande s’il ne va pas organiser une petite soirée entre potes, histoire de se détendre ensemble, de passer un bon moment et d’éviter de broyer du noir comme un con dans son coin.
La faim commence à se manifester de tous les côtés et à bien y réfléchir, Josef lui-même crevait la dalle. Il n’avait rien dans le bide depuis hier soir si ce n’est qu’un croissant. Il se laisse entrainer par Lou, tenant la main dans la sienne, abdiquant volontiers.

- Ok, mais c’est moi qui te paie le repas pour me faire pardonner de t’avoir involontairement poussé dans le piège Hatfield !

Il lance un regard appuyé à ce dernier, juste pour le taquiner.
Lou entraine Tito un peu plus loin devant eux, pour partir à la quête d’un repas qui pourrait convenir à tout le monde, laissant Lloyd et Jo seuls. Ce dernier se rend compte que ça doit bien faire une éternité que ça ne leur était pas arrivé. Il sait pertinemment que Tito et Lloyd ont désormais une large longueur d’avance sur lui depuis sa perte de mémoire et d’ailleurs, il en a été très vite largué mais même si aujourd’hui il digère mieux le fait d’être à la ramasse, il n’en ressent pas moins une frustration certaine fois.

- Bon alors, c’est quoi ton explication ? T’as rejoint le club de Durden ? Cligne des yeux deux fois très vite si c’est l’cas ! Je sais qu’on ne doit pas parler du Fight Club

Il fallait s’y attendre que sa tronche fracassée reviendrait sur le tapis même si, sincèrement, c’est bien la dernière chose dont il a envie de parler. Pas parce que ça le dérange mais parce que ça le pousse à se rappeler pourquoi il en est là.
Josef grimace légèrement lorsque Lloyd passe une main autour de ses épaules, alors qu’il le taquine gentiment. Le pompier sourit, malgré lui. Il pourra toujours compter sur son collègue pour dédramatiser un peu la situation et le mettre plus à l’aise qu’il ne l’était.

- Est-ce que t’es seulement capable de bouger tes paupières vieux ? Non parce qu’on pourrait se le demander… Alors ?
- Une sur deux, c’est déjà pas mal non ?

Il sait très bien de quoi il parle en parlant du Fight Club et a en regardé l’organisation, c’était exactement ça. Une troupe de mec se rassemblant à un point précis uniquement pour se taper sur la gueule, pour évacuer leurs frustrations et certainement un tas d’autre chose.

- Disons que j’ai eu une soirée un peu mouvementée hier. J’suis tombé sur un type qui cherchais la même chose que moi. Besoin d’évacuer.

Au fond, il ne lui ment pas tant que ça puisque face à cet homme au regard animal, il a parfaitement compris que tous deux cherchaient la même chose : Laisser éclater leur part d’animalité.

- Mais ça va, c’est moins pire que ça en a l’air ! Ce mec était bien plus vieux que moi mais putain, il t’envoi de sacrée dérouillée dans la gueule.

Il grimace alors qu’il vient se frotter l’œil. Ouais, il lui en a collée des belles. Mais même si Josef a réussi à le faire plier, cet homme n’en est pas moins d’une puissance presque brute. Un véritable animal déchainé.
Josef glisse les mains dans les poches de son short avant de se tourner vers Lloyd, préférant détourner la conversation. Il pourrait très bien lui raconter cette histoire avec Daya mais ayant connaissance du passif entre eux, il n’est pas prêt aujourd’hui à entendre la moindre réflexion du genre « J’l’ai toujours dis que c’était une conne bordel ! ».

- Et toi alors, tu te remets bien ? Comment va Merrin ?

event 3 | sujet 1

lou & others

Elle essaie de ne pas accorder plus d'attention aux questions qui tourmentent ses songes, Lou s'en défait, n'offrant de regard et d'importance qu'à cet homme qu'elle ne connaît finalement que trop peu. Elle s'en rend compte, décidant de mettre un terme à sa recherche presque vaine au vu des foules qui hantent déjà les petits restaurants qui bordent la lisière du parc. Fouillant sa mémoire, les nombreuses conversations qu'elle avait pu avoir avec Lloyd au sujet de cet ami désormais commun, ou presque, elle revient lui accorder son sourire, toujours aussi tactile, s'essayant seulement cependant à ne saisir que son bras tandis qu'elle laisse les deux autres dans son dos ; un visuel qui ne vient pas lui rappeler qu'elle a tant à savoir concernant Josef et son nouveau maquillage pour le moindre original. « Comment vont tes garçons ? » Demande-t-elle alors, soucieuse de comment de petites âmes telles que les leurs puissent se remettre des événements de noël ; chose qu'elle n'oublie pas, que personne n'oublie en vérité, loin d'être la seule à plaindre, davantage ici. « Je ne fais pas encore beaucoup d'heures à la caserne donc, si un jour tu as besoin de faire quelque chose ou d'aller quelque part ou même tout autre chose, comme je l'ai déjà proposé à Lloyd, n'hésites pas à m'appeler. Jusqu'à maintenant, je n'ai pas encore tué qui que ce soit et j'ai même appris à bien bien cuisiner. » puisque Julian n'est plus tellement en état de pouvoir constamment le faire ; chose qu'elle s'abstient de dire afin de ne pas avoir à ravaler toute sa tristesse une énième fois, elle qui s'est vu parvenir à passer au-dessus en courant et en les retrouvant. Aussi, elle prend sur elle, elle respire un bon coup tout en continuant sur sa lancée, désespérant de trouver de la place pour eux quatre. « Sinon, on va chez moi. » Se décide-t-elle à proposer, demandant d'abord l'avis de son binôme actuel au-devant des deux autres vers qui elle se décide enfin à se retourner. « Enfin, c'est comme vous voulez. Je sais qu'il n'y a personne à la maison étant donné... certaines choses. Donc, ça ne dérangera pas, ça dépend de vous. » Elle en garde un certain enthousiasme, cet éternel sourire accroché à ses lèvres malgré ce qu'elle évoque, cette absence récurrente de cet homme tout juste retrouvé contre laquelle elle ne peut rien faire, seulement la subir. « Ce sera toujours plus sympa que de devoir hurler pour s'entendre si on trouve un restaurant où il y aura de la place pas trop loin d'ici, ils y vont tous pratiquement. » Un argument convaincant, le croit-elle. Parce qu'elle parle beaucoup, parce qu'elle ne s'arrête jamais vraiment, semblable à une pile électrique, bien qu'on lui ait jamais reproché. Ce pourquoi elle demeure ainsi, aussi pleine de vie qu'elle n'avait pu l'être avant que sa petite vie ne prenne ce tournant, avant que tout ne vienne à changer et pas forcément dans le meilleur des sens. Pourtant, elle semble s'y faire, elle semble parvenir à franchir ces obstacles laissés, loin d'être elle-même sûre d'y parvenir. Le semblant et le réel n'ont – de toute manière – jamais été de mèche. Aussi, elle voit déjà sa proposition comme étant la seule à suivre, sachant Josef comme étant incapable de lui refuser quoi que ce soit – davantage aujourd'hui vu ce qu'il impose à ses prunelles, Tito plutôt enclin à la suivre, ne restant plus que l'autre blond qui les accompagne. « Lloyd ? Tu veux bien ? »

Codage par Emi Burton

you suck but i love you bro

EVENT 3

Il espère une réponse sincère de la part de son ami et collègue. Il estime qu’ils se connaissent depuis suffisamment longtemps pour que ce soit le cas. Bon, bien sûr, pour Josef, leur relation remonte à moins longtemps à cause de son accident mais tout de même… S’il commence par plaisanter, il finit par cracher le morceau et Lloyd décide de croire à son histoire. Le besoin d’évacuer, il connaît bien. Combien de fois a-t-il défié l’autorité paternelle et prit des risques stupides hors de la maison pour évacuer sa frustration à devoir jouer les infirmiers pour son frère trisomique ? Et après sa mort, son sentiment de culpabilité l’avait de nombreuses fois encore amené à se mettre dans de beaux draps. Aujourd’hui, n’est-il pas là pour se défouler, atténuer la douleur provoquée par sa rupture encore trop récente avec Felicity ? Si. Bien sûr que si…
Alors il comprend parfaitement et ça lui semble une explication des plus plausibles. Une explication à laquelle il n’a absolument aucun mal à s’identifier lui-même, bien qu’avec une fille a charge, il ne puisse plus se laisser autant aller que son ami.
Il lui tapote l’épaule pour lui faire comprendre qu’il comprend et compatis, puis le libère de son étreinte pour marcher à ses côtés, d’une démarche tranquille. D’abord parce qu’il aimerait que cet échange se poursuive et n’est pas pressé de rejoindre Tito et Lou, ensuite parce qu’il se figure que Josef a tout donné lors de leur course et doit à présent douiller…
Il se permet de rire lorsque Jo évoque son combat avec un homme plus âgé que lui.
« Tu sais c’qu’on dit. Méfie-toi de la fougue de la jeunesse mais méfie-toi encore plus de l’expérience acquise avec l’âge ! …Enfin j’crois qu’il n’y a que moi qui le dit mais voilà. Tu aurais dû penser à moi et monter ta garde un peu mieux » taquine-t-il Josef avec qui il n’a plus été boxer depuis longtemps maintenant. La faute de sa main. Enfin de la bêtise qui a bien failli lui coûter la vie.
« Et toi alors, tu te remets bien ? Comment va Merrin ? »
L’espace d’une seconde, il est tenté de lui dire que ça ne va pas fort, à cause de la rupture et tout ce qui en découle, et puis il comprend que Josef fait plutôt référence à son état physique. Enfin du moins, c’est ce qu’il se figure.
« C’est un peu vexant que t’ai pas remarqué que j’suis au meilleur de ma forme pendant cette course ! » fait-il mine de s’offusquer, assénant un petit coup de poing amical dans l’épaule de son camarade. « Et j’te l’prouverai sur un ring très bientôt. Ca t’évitera d’aller te frotter à un vieux de la vieille et à en ressortir plus moche encore que tu ne l’étais déjà ! D’ailleurs, puisque tu parles de Merrin, j’allais t’inviter pour que tu la vois de tes propres yeux et constate à quel point elle est aussi belle et en bonne santé que son père, mais il est hors de question qu’elle te croise avec ta tronche de gargouille mec. Hors de question ! » ricane-t-il alors qu’ils rejoignent les deux autres près du stand.
Sujet évité avec brio…

Ils arrivent finalement à hauteur de Lou qui est en train de proposer à Tito qu’ils se rendent tous chez elle pour se sustenter. Les trois garçons s’entreregardent, s’interrogeant silencieusement pendant que la pompier volontaire fait pleuvoir ses arguments sur eux. La vérité c’est que Lloyd a faim maintenant, tout de suite (et il lit la même détresse dans le regard de son meilleur ami qui semble hésiter) et il a terriblement envie de prendre une douche. Il comptait avaler quelque chose en vitesse avant de filer rentrer chez lui pour passer le restant de sa journée avec sa fille.
D’un autre côté, passer l’après-midi avec ses collègues, à quelques semaines de sa reprise du boulot ne pourrait pas lui faire de mal. Sans compter que ça lui permettrait de discuter avec des personnes qui ont de la VRAIE conversation et ne se contente pas d’onomatopées, de babillage ou d’imiter des cris d’animaux…
« Lloyd ? Tu veux bien ? » l’interroge personnellement Lou après que les deux autres aient vaguement grognés une réponse ou hausser les épaules pour montrer que ça leur était égal.
« A une condition… » lui fait-il savoir, avant qu’elle ne l’incite à la lui énoncer « Que tu me laisses utiliser ta douche. Contrairement à mes camarades, j’ai de l’hygiène. »
Lou promet, ils plaisantent un moment et se mettent finalement en route, quittant dans une ambiance bonne enfant le lieu de la course qui continue de battre son plein.

(c) chaotic evil

SAISON I # EVENT 3

le bilan de l'event

LINCOLN PARK/LAKE MICHIGAN (NORTH SIDE)
Finir la course aura été une épreuve pour certains des participants, mais tous peuvent en retirer un mérité sentiment de fierté. C'est notamment le cas de Tito qui est parvenu à se dépasser et a franchir la ligne d'arrivée sur le dos de son meilleur ami, Lloyd, en pleine compétition amicale avec Josef et Lou. S'ils n'ont pas gagné le moindre prix pour ça, les quatre pompiers repartent avec quelque chose de bien plus précieux : la preuve que la solidarité et l'amitié sont des valeurs sûres !

■ le staff de C911

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