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 drunk call ø KURTIS

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Judith C. Williams

Judith C. Williams

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MessageSujet: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyMer 23 Aoû - 11:58




drunk call

hi hello it’s me i don’t know what i’m doing but hey that’s life after all


Nos corps se rapprochent, je passe mon bras par-dessus son épaule, attrape mon verre, il attrape ma hanche, tout se joue sur des contacts vu et revus, la même rengaine qui se joue, les mêmes danses lascives et regards brûlants. Rien de concret, je ne connais même pas son nom, il a surement oublié le mien mais je ne m’en formalise pas, après tout, je me fous de son existence. Je cherche juste un moyen, comme un autre, de zapper toutes ces conneries qui me remplissent la tête.
La musique est trop forte, l’alcool encore plus, il glisse ses mains dans mon dos et finalement ça ne m’intéresse pas, rien n’est attirant chez lui, pauvre mec suspendu aux lèvres d’une fille complètement bourrée qui ne tient plus debout. Je le repousse d’un geste sec et m’éloigne, il prend ça comme un jeu, comme si je l’invitais à me suivre alors que je me fraie un chemin entre les danseurs. Il fait trop chaud, je m’extrais de la foule, titube vers la sortie, me rattrape à un mur en y éclatant mon verre. Ma robe est maintenant imprégnée d’alcool et une entaille ensanglantée barre ma paume. L’alcool me fait hausser les épaules, je serre le poing et vais récupérer mon sac pour sortir.

« Tu veux venir chez moi ?
— Naaaan… J’pas envie. »

Mes talons sont trop hauts ou peut-être que ce sont mes jambes qui sont trop longues, incapables de me tenir avec du coup, précisément, ma tête pleine de pensées chaotiques attirées indéniablement par la gravité. En plus j’ai perdu un peu de masse, alors j’imagine que le poids de tout ce bordel est plus lourd que le reste de mon corps, un peu d’alcool et paf, dans peu de temps je rejoindrais surement à nouveau le béton d’un trottoir à l’extérieur d’une boite. Il m’a suivi jusqu'à l’extérieur, pose une main sur mon épaule, que j’écarte d’un geste désordonné mais agressif.

« J’dis que j’pas envie, ok ? Tu m’entends ?
— Connasse.
— Va t’faire mettre ! » Je ponctue ma phrase par un doigt d’honneur un peu rouge puis grimace. C’est douloureux, c’est stupide mais douloureux. Je me redresse avec difficulté, glissant mes doigts entre les creux des briques pour me retenir avant de m’exploser au sol. Je m’imagine incapable de faire trois pas sans que mes jambes fonctionnent et bizarrement ça m’extirpe un rire. L’image doit être ridicule. Alors je leur dis, à mes jambes, d’avancer. On avance. On fait un pas devant l’autre en direction de la voiture. Heureusement que les murs existent pour nous aider à avancer, hein les filles.

À nouveau un rire s’échappe d’entre mes lèvres. J’oscille entre secondes de lucidité et plongée pure dans l’alcool qui s’écoule dans mes veines. J’ai la nausée et j’ai envie de hurler, mais je rigole à la place. Rien n’a de sens, et surement pas moi. Je me murmure que c’est pas grave, que ça va s’arranger. C’est ok. Je n’y crois pas, mais c’est ce que je fais, quand même. Je me répète ces mots comme s’ils me permettaient de garder un fil de pensée correct, pour ne pas sombre, ne pas ouvrir l’affreuse boite de Pandore que je suis censée avoir enterrée six pieds sous terre.

Ça va aller. C’est ok. C’est pas grave. Ça va aller.

J’arrive à ma voiture et fouille mon sac pour en retirer mes clefs. J’en ai deux fois plus que d’habitude et je me dis du coup que, peut-être, je ne suis pas en mesure de conduire ce beau bébé. J’essaie d’ouvrir la portière et les clefs me lâchent, tombent par terre, ne veulent pas m’obéir. Ce qui n’est…

« … pas spécialement gentil, les filles. » Alors je pousse un soupir. Et j’en ai marre. J’en ai marre d’être debout, et pas seulement aujourd’hui, ce soir. J’en ai assez de me forcer à tenir, comme si c’était ma seule issue. Je pourrais simplement me laisser tomber. Alors je me retourne dans un geste lourd, laisse mon dos retomber contre ma voiture et me laisse glisser au sol, mon poing rougi toujours serré. Il y’a surement assez d’alcool dans le sang qui s’écoule de ma paume pour remplir un verre. Dans une intuition que je trouverais surement plus tard étrangement lucide, je me saisis de mon portable. 10% de batterie. Plus grand chose. Mon écran est toujours cassé, mais peu importe, ça m’amène à mon historique. J’appelle le dernier numéro en date.

« … Allo ? Allo… Kurt’, ouaip, c’est Ju. Judith du Crash pour Kurtis du Crash. Écoute, franchement, chu pas sure que ma voiture veuille me répondre. Pause. Je réfléchis. J’suis toute seule au Studio. Je lâche un bâillement, ça y’est, je suis fatiguée, l’alcool veut redescendre. Tu pourrais me ramener à la maison ? »

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Kurtis Hawkins

Kurtis Hawkins
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quartier : une petite maison dans le West Side, achetée avec l'héritage de son père, décédé lorsqu'il avait 16 ans
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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyMer 23 Aoû - 21:58





i'm giving you a night call to tell you how i feel  
# judith # kurtis
Il ne sait pas ce que Judith en dirait, mais dans le doute, Kurtis a préféré ne pas donner les véritables raisons de son départ précipité à Max. Il n’a pas envie d’attirer des ennuis à la serveuse qui traverse une sale période de puis la mi-juin. Depuis son agression sur le parking du Crash que Kurtis regrette encore aujourd’hui de ne pas avoir pu lui éviter. S’il était allé voir plus tôt ce qu’elle fabriquait, peut-être qu’elle n’aurait pas été si gravement blessée. S’il était sorti fumer avec elle, au lieu de rester derrière le bar pour parler mécanique avec Cillian, sans doute qu’elle n’aurait rien eu à subir. Peut-être que ces connards seraient venus leur chercher des noises, mais pendant qu’il les gérait, elle aurait pu aller chercher du renfort et ça aurait évité bien des emmerdements à bien du monde… Mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Judith était seule cette nuit-là, elle a pris une raclée et depuis son retour au Crash, elle fait n’importe quoi.
Kurt lui a tendues pas mal de perches mais elle les a toutes repoussées, sans doute par fierté. Peut-être aussi parce qu’elle lui en veut aussi inconsciemment de son côté, de ne pas avoir été capable de lui épargner tout ça… L’un dans l’autre, le résultat reste le même de toute manière. Elle déconne à plein tube et il ne peut rien faire d’autre que la regarder se débattre. Enfin jusqu’à ce soir tout du moins. Parce que depuis son coup de téléphone, il a une chance de se rattraper au moins un peu.
Kurtis sait qu’il pourrait l’aider. Au moins un peu. Après tout, il a vécu une expérience plutôt similaire à la sienne en février dernier, lorsqu’il s’est lui-même fait agresser aux abords du Homewrecker. Parler de tout ça lui est pénible mais peut-être qu’avec Judith il y arriverait et, qui sait, peut-être que ça leur serait profitable à tous les deux ? Peut-être que ça atténuerait un peu l’angoisse qu’il ressent en approchant de la maison close de Manning, que ça lui permettrait d’exorciser un peu tout ça ? Ou peut-être que ça ne ferait que raviver de mauvais souvenirs. Le motard n’en sait rien.
En attendant, il pense tout de même à ça alors qu’il quitte son lieu de travaille avec une bonne heure d’avance pour rejoindre le Paris Studio dans le centre-ville de Chicago, afin de récupérer Judith. Est-ce qu’il va tenter de lui parler de son expérience ? Est-ce qu’elle sera réceptive ? Elle avait tout de même l’air sacrément imbibé… Peut-être que ce ne serait pas judicieux. En même temps, avec un coup dans le nez, elle se montrera sans doute plus bavarde qu’à l’accoutumée ! …Mais plus fragile également. Mais avec de la chance, si les choses tournent mal, elle ne s’en souviendra possiblement pas.

Kurtis s’assure qu’il a bien un second casque dans sa sacoche, puis enfourche sa Harley après avoir enfilé le sien. Il envoie un SMS à Judith pour lui ordonner de ne pas bouger et de l’attendre, en espérant qu’elle ne décidera pas sur un coup de tête stupide de finalement prendre le volant. Cela fait, il met les gaz en direction du nightclub branchouillard où son amie et collègue semble avoir passé une partie de la nuit, en espérant l’y trouver, et dans un état encore passable.
Son engin lui permet de ne pas perdre de temps dans les artères un peu bouchées du centre, malgré l’heure tardive et en une quinzaine de minutes à peine, il atteint sa destination. Kurt immobilise donc sa Harley et tire son portable de sa poche pour appeler la jeune femme puisqu’il n’arrive pas à la repérer. Il aurait dû lui demander de l’attendre à l’entrée de la boite de nuit, ça aurait été plus malin. Un autre que lui y aurait pensé sans aucun doute…
Judith décroche après ce qui lui semble être une éternité et il constate, au son de sa voix, qu’elle est à moitié dans les vapes. Génial…
« C’Kurtis, j’voulais… Kurtis. Du Crashdown. Tu m’as appelé pour venir te chercher » lui rappelle-t-il alors que la mémoire semble lui faire défaut. Tout ça l’agace déjà… Mais il lui suffit de repenser à ce que la jeune femme a subi dernièrement pour que son irritation s’estompe. Bon et puis elle a l’air contente de l’avoir en ligne alors… « Ouais, ouais, moi aussi. Donc t’es où ? Ch'uis sur place et j’t'vois pas » lui explique-t-il en tournant autour de sa bécane pour essayer de la repérer parmi tous les fêtards alcoolisés qui déambules entre les automobiles. « T’veux pas t’lever qu’j’vois ta tronche ? »
Elle lui explique que ses jambes refusent de lui obéir et qu’elles sont vilaines. Il pousse un soupir et continue de scanner l’endroit, cherchant cette fois à repérer le modèle de la voiture de la serveuse du Crash. Il lui demande si elle se trouve plus ou moins près de l’entrée et, bien entendu, sa réponse est évasive. Ouais, elle est plus ou moins près de l’entrée. Super, merci !
Après de longues minutes et avoir failli manquer de patience, Kurt fini par repérer la jeune femme, au sol, adossée à sa voiture. Elle lui fait un signe et il raccroche, accélérant le pas pour la rejoindre. Et plus il se rapproche, moins il aime ce qu’il voit. Elle s’est mise mal. Vraiment mal…

« Hey » lui lance-t-il simplement en arrivant à sa hauteur, la toisant du haut de son mètre quatre-vingt-dix. Elle a l’air pitoyable. Et à la façon dont elle le regarde, il devine qu’elle le sait et qu’elle n’en est pas tellement fière… Alors pour éviter de la prendre de haut plus longtemps, il s’accroupit à ses côtés. « C’pas la soirée du siècle hein… »
Bingo ! Tu décroches le prix de la réplique la plus conne de l’histoire des répliques Kurtis ! Ta maman doit être vraiment fière…
« T’as toutes tes affaires ? » s’empresse donc d’enchainer le motard, jetant un œil à son sac à main.    



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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyJeu 24 Aoû - 10:47




drunk call

hi hello it’s me i don’t know what i’m doing but hey that’s life after all


Je ne bouge pas, j’attends. C’est ce que j’ai cru lire sur le texto que m’a envoyé Kurtis. Essayer de comprendre les toutes petites lettres attachées les unes aux autres me donne la nausée alors j’arrête vite.
J’attends un bout de temps mais peu m’importe. Je compte le nombre de pierre sur le sol du Studio, le nombre d’étoile quand je lève la tête. Plein de choses se passent dans ma tête, toutes plus futiles les unes que les autres mais ça me va. J’essaie parfois de relancer le moteur de mes jambes mais pas grand-chose se passe, jusqu’à ce que le vibreur de mon téléphone me réveil de mes calculs astronomiques pour tenter de comprendre combien d’étoiles parsèment vraiment le ciel.

C’est Kurtis, du Crashdown, bien sur je lui rappelle que je sais qui il est et lui me rappelle qu’il est censé venir me récupérer. Mais oui ! Bien sur ! Je l’ai appelé, c’est pour ça que j’attends et que je compte les étoiles. Sinon y’a aucun intérêt à rester là. Je fais appel à ma mémoire et même si je ne me souviens pas de l’appel, je me souviens m’être dis qu’il m’était impossible de prendre ma voiture. Si j’avais des parents ils seraient surement fiers de ma décision de ne pas me planter dans un arbre ou de tuer quelqu’un à cause de l’alcool qui afflue dans mon sang.

« T’veux pas t’lever qu’j’vois ta tronche ?
— Quoi ? Ah non ça c’t’impossible mon monsieur parce que mes jambes ont pas décidé de m’obéir ces grognasses, j’arrive pas à les relancer les vilaines. C’t’assez insupportable. Je l’entends qui pousse un long soupire de l’autre côté du téléphone et je fronce les sourcils. Hey soupire pas… L’entrée ? Hmmm… Ouais je sais pas je suis sortie par la sortie du coup je sais pas si l’entrée c’est la sortie aussi mais en tout cas je suis pas très loin à droite. J’pense. Il décide visiblement de rester au téléphone avec moi, ce qui est cool, c’est vraiment plus intéressant que les cailloux par terre. T’sais qu’j’ai essayé d’compter les étoiles maiiis… vraiment c’est pas simple surtout si j’suis censée diviser par deux puisque j’vois bien en double ou triple va savoir… AH J’TE VOIS ! »

Il est là, plus loin, forme claire, longiligne, presque fantomatique sur le parking. Il ne ressemble pas aux gros bonhommes qui sont venus me parsemer de tâches violacées quelques semaines plus tôt, ça me va. Il me fait un signe de la main, moi un grand coucou et je raccroche également enfin, laisse retomber mon portable qui n’est plus en communication depuis quelques secondes. Il s’approche donc, enfin et je constate à quel point il est gigantesque alors qu’il se plante devant moi. Il va finir me filer le tournis.

« Hey.
— Hey…
— C’pas la soirée du siècle hein… »

Je pousse un soupir, une vague de culpabilité et de honte s’abat en plein dans ma tronche et je baisse la tête, un peu, une grimace sur le visage. Non, c’est pas la soirée du siècle, celle d’avant et celle de demain le seront pas non plus, j’imagine. Mon estomac se serre, comme ma gorge. Je sais que je suis particulièrement pitoyable comme ça, je cherche les emmerdes à ce stade.

« T’as toutes tes affaires ? » Il est accroupi à côté de moi, c’est bien plus simple pour le regarder dans les yeux à vrai dire. Je suis son regard jusque mon sac à main, que je récupère et cale sur mes genoux pour l’ouvrir en grand. Y’a pas grand-chose dedans, mais bon. Je récupère mon téléphone cassé que je lui montre et le balance à l’intérieur, puis mes clefs de voiture que je gardais depuis tout ce temps entre mes mains, l’un des anneaux glissé autour de mon index. « J’ai mes mouchoirs, mon portefeuille, ma carte de métro et mon élastique, ma clef de casier, mon chéquier, une photo de mes frères et moi, tu veux la voir ? Je la sors, lui montre quelques secondes et la range dans mon portefeuille. Et c’est bon. Mes clefs de voiture sont là. J’te les prête. » D’un geste lourd je lui colle les clefs dans les mains. « Désolée si j’te fais venir tard, je me souvenais même plus que j’t’avais appelé. » Je hausse les sourcils, consciente pour une seconde du ridicule de mon comportement. Je passe une main sur mon visage, je suis fatiguée, ce qui me fait bailler à m’en décrocher la mâchoire. « J’ai tellement faim… Soupir, je secoue la tête à la négative à nouveau. On rentre ? Tu sais où c'est chez moi ? J'ai une carte de Chicago dans mon sac sinon. »

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Kurtis Hawkins

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physique : le corps de Kurtis est couvert à 70% de tatouages dont la plupart ont été réalisés par lui-même / il a une cicatrice au niveau de la cuisse droite (balle reçue), du torse (poignardé et opéré) et a le nez légèrement dévié (il l'a cassé plusieurs fois)

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyJeu 24 Aoû - 20:08





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# judith # kurtis
Il comprend qu’elle ait eu envie de se mettre minable ce soir. Après s’être fait tiré dessus et après avoir subi l’agression sur le Homewrecker et tourné le dos à sa sœur, il avait lui-même flirté avec le raisonnable… Sauf qu’il l’avait fait tout seul chez lui, sans emmerder personne. Pas qu’être là pour Judith l’emmerde, mais au moins de son côté, il n’a jamais eu à se sentir stupide au réveil et à affronter le jugement d’une autre personne. Il s’est soulé devant son poste de télévision et seuls ses chiens l’ont vu la tête dans la cuvette des toilettes, quand il avait le temps de l’atteindre. La serveuse n’aura pas cette chance. Mais encore une fois, elle aurait pu tomber plus mal parce que lui la comprend et ne la jugera en aucune façon.
Le regard de chien battu qu’elle lui lance lui fait de la peine. Et il sait de quoi il parle puisque les deux chiens qu’il a récupéré de son frangin ont été battus comme plâtre, utilisés dans le cadre de combats de chiens. Ce n’est pas vraiment une façon de parler dans le cas de Judith, il y a vraiment quelque chose dans le regard de Judith. Un manque d’éclat, une lassitude, une méfiance de l’autre. Quelque chose s’est brisé en elle, en plus de son corps qui a été brutalisé. Kurtis ignore si elle parviendra un jour à recoller les morceaux. Il le lui souhaite. En attendant, il va faire son possible pour anesthésier un peu cette douleur sous-jacente et lancinante qu’il connaît bien.
« T’as toutes tes affaires ? » lui demande-t-il après s’être mis à sa hauteur, son regard délavé orienté vers son sac à main.
Il n’a pas tellement envie de faire demi-tour pour aller lui rechercher sa carte d’identité ou quelque chose de ce genre. Judith baisse la tête et puis récupère son téléphone qui est dans un sale état lui aussi. Elle ajoute ses clés de voitures dans son sac et il secoue la tête avec réprobation. Qu’est-ce qu’elle fiche avec ça franchement ? Ces connards du Studio n’aurait jamais dû la laisser repartir avec ! Elle n’a pas l’air tellement capable de tenir debout, ils ont forcément dû la voir tituber pour sortir. C’est du grand n’importe quoi. Ca l’agace. Il soupire. Une chance qu’elle ait eu suffisamment de présence d’esprit pour comprendre qu’elle n’arriverait pas à se mettre derrière un volant et à rentrer seule jusque chez elle.    

Après ça, en bonne nana bourrée qu’elle est, Jude lui fait l’inventaire du contenu de son sac à main. Il ne l’écoute qu’à moitié, jusqu’à ce qu’elle lui parle d’une photo, qu’elle lui colle sous le nez subitement. Il y jette un œil et hoche doucement la tête.
« Cool. »
Il ne se souvient pas qu’ils aient déjà vraiment abordé le sujet de leurs fratries respectives. Faut dire que Kurtis n’a jamais été du genre loquace et encore moins du genre à déballer sa vie au premier venu… Pas qu’elle soit juste une fille de passage mais…ben si en fait.
Après avoir rangé sa photo dans son portefeuille puis avoir fait disparaître le tout dans son sac, elle en ressort ses clés pour les lui confier. Il les garde en mains, méditant un moment sur la marche à suivre. Il a de quoi la ramener chez elle sur sa bécane et elle n’est pas trop chargée. Mais est-ce que ça ne serait pas un peu dangereux ? Une femme bourrée sur un engin pareil équivaut sans doute à la présence de deux gosses turbulents et imprévisibles… Est-ce qu’il a envie de prendre le risque de se foutre par terre avec elle ? D’autant que s’il a un casque pour elle, il n’a rien d’autre… S’ils se viandent alors qu’elle porte sa tenue sexy, elle va sacrément morfler.  
« Désolée si j’te fais venir tard, je me souvenais même plus que j’t’avais appelé. »
« T’inquiète, j’suis là pour ça. J’ramène souvent les filles chez elles quand elles sont bourrées ou flippées d'un truc » lui répond-t-il laconiquement. Il devrait sans doute lui sourire ou quelque chose comme ça, mais ça ne lui vient jamais naturellement. Il n’est pas le genre de type qui sourit. De toute façon, elle n’a pas l’air de lui prêter beaucoup d’attention et baille sans retenue, avant de lui annoncer qu’elle a faim.
« J’te préparerai un sandwich ou quoi une fois chez toi » lui lance-t-il avant qu’elle lui demande s’ils rentrent maintenant et s’il connaît son adresse. « Non c’bon, j’sais où tu crèches. T’souviens pas qu’jt’ai menacée d’te tuer s’tu caftais pour moi et Mia ? J’l’aurai pas fait, mais j’avais quand même ton adresse… » lui lance Kurtis le plus sérieusement du monde, en se remettant debout.
Il lui tend alors la main pour l’aider à se remettre sur ses cannes, renonçant à l’idée de ramener Judith chez elle avec sa moto. Il viendra la rechercher sur le parking du Paris demain matin. En espérant qu’aucun trou du cul ne se soit amusé à la lui prendre…



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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptySam 26 Aoû - 9:50




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« T’inquiète, j’suis là pour ça. J’ramène souvent les filles chez elles quand elles sont bourrées ou flippées d'un truc
— Yesss, t’es un petit veinard, cricket, aujourd’hui t’as le combo des deux. » Je lui donne mentalement un coup de poing de sympathie dans l’épaule parce que bouger le reste de mon corps est une plaie. J’enchaîne rapidement sur la simplicité de mes émotions actuelles, comme elles viennent. J’ai faim alors je le dis, je suis épuisée donc je baille à m’en décrocher la mâchoire, c’est simple, c’est l’instant présent. Kurtis a donc dans un premier temps la gentillesse de m’indiquer qu’il me fera un sandwich « ou quoi » en rentrant chez moi. Ça me va. Puis : « Non c’bon, j’sais où tu crèches. T’souviens pas qu’jt’ai menacée d’te tuer s’tu caftais pour moi et Mia ? J’l’aurai pas fait, mais j’avais quand même ton adresse… »

Et il me tend la main. Ses mots font leur effet à long retardement, le temps qu’ils s’immiscent dans mon cerveau, que je les digère mentalement. Cette vieille colère sourde que j’avais passablement oubliée dans les méandres de l’alcool refais surface, une haine teintée de flippe. « Ah ouais, ouais j’me rappelle ouais Kurtis. » Mon ton change immédiatement, je grimace, dégoutée par le type qui s’est relevé devant moi et qui pense que me tendre la main sera suffisant pour me faire oublier ce qu’il vient de me dire. Alors au lieu de la saisir je la claque du plat de la mienne puis entreprends de me relever moi-même. C’est un vrai challenge, un vrai ballet de la saucisse comme on pourrait dire, parce que mes jambes ne voulaient plus répondre mais la violence et la rancœur sont de bonnes béquilles pour se redresser. Pas les meilleures, pas les plus saines, mais celles que j’ai choisies d’adopter.

« Mais merci du rappel, j’en avais besoin, vraiment. Je finis pas être finalement redressée, droite comme un piquet, le monde tourne mais moi je suis fixée sur le kings. C’est ça en fait votre truc chez les KOS, hin ? Vous… vous… vous CRÉEZ la merde autour de vous puis après vous tendez la main comme si de rien n’était, vous nous payez comme si on devait juste se la fermer, peu importe c’que ça fait hin, ouais, bah ouais. Alors tu sais quoi tu peux aller t’faire mettre, toi, Max, James, Thomas, tous, ton mystérieux Prez à la con, vos old mrs…ladies de merde, TOUS J’AI DIS ! » Je perds patience, je crie, ça me fait bien mal mais quelque part ça me fait aussi du bien. Je tremble de colère, un de mes poings serré autour de la lanière de mon sac à main que j’ai récupéré en parlant. Il est grand mais moi aussi, plus d’1m80 et avec mes talons gigantesques j’arrive à sa hauteur. D’ailleurs en parlant de talons…

« T’sais quoi ? Je me baisse, enlève mes pieds des chaussures roses vernies que je porte et les récupère à la main, une à l’envers. Tu m’approches et j’te l’plante dans l’œil.
—  Hé ! Est-ce que ça va ? Je tourne ma tête vers la nouvelle voix qui s’élève dans le parking, pas bien claire non plus, et revoilà l’autre abruti de tout à l’heure qui visiblement n’était pas si reparti que ça après m’avoir insulté de connasse.
— On t’a d’mandé que’qu’chose toi ?! J’t’ai appelé ?! Je fais deux pas en avant, la chaussure toujours tendue, talon en avant. Dégage ! J’veux pas voir ta gueule ! » La colère me rend bruyante et c’est tant mieux, ça les fait fuir, ça ne leur donne pas envie de se frotter à une meuf bourrée qui a envie de te transpercer le crâne avec sa pompe. Pas sûre qu’elle soit de bonne qualité mais je reste persuadée que ça peut faire mal le talon. Je tremble de rage, toujours, titube à cause de l’alcool, je sens que ma gorge se serre. Mon attention se retourne à nouveau vers Kurtis qui fait un pas vers moi. « J’t’ai dis d’pas t’approcher t’as pas compris ou tu veux une démo ? Je sais pas c’que j’fous au Crash entourée encore de tous les connards qui sont là, c’est terminé, ras-le-cul de vos sales tronches d’hypocrites, j’me casse. » Je remonte mon sac d’un geste sec sur mon épaule et commence à m’éloigner, puis reviens sur mes pas. « Et tu sais quoi pas la peine de prendre la peine de m’ramener, j’me démerde toute seule et t’inquiètes pas y’aura surement quelqu’un pour finir c'que vous avez commencé. » Mes derniers mots m’arrachent la gueule et les larmes qui menaçaient de couler depuis quelques secondes de haine éclatent comme des fleurs au printemps sur mes joues, ça me casse la voix et j’ai honte alors je reprends en titubant ce que j’avais commencé, mon chemin pieds nus pour rentrer, pleurant comme une gamine de dix ans, sans même prendre la peine de réprimer mes sanglots.

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Kurtis Hawkins

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptySam 26 Aoû - 12:22





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# judith # kurtis
Kurtis a encore manqué une belle occasion de fermer sa grande gueule. Ce qui est un comble quand on sait à quel point il est loquace d’une manière générale… En l’espace de quelques secondes, le regard presque admiratif de Judith s’est transformé pour devenir haineux alors qu’elle repousse vivement sa main tendue. Pourquoi a-t-il fallut qu’il fasse référence à cet épisode ? POURQUOI ? Tout ne se passait pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais elle était prête à le suivre et à présent, elle le fusille de son regard rendu vitreux par l’alcool, le visage déformé par une grimace réprobatrice. Sans dire un mot - subjugué par sa propre connerie - Kurt la regarde se lever maladroitement pour le toiser et lui balancer quelques vérités plutôt crues.
En plus, ce qu’elle dit fait sens… C’est vrai que dernièrement, les Kings n’ont pas vraiment brillés. Des tas de gens se sont retrouvés amochés à cause de leur manque de jugement et/ou de réactivité. Ils n’ont pas été capables de trouver qui cherchait à leur nuire et ont joué de malchance ces derniers mois. Aujourd’hui, les serbes leur ont promis une trêve en échange de leur collaboration (soumission serait un terme plus approprié) mais avant d’en arriver là, beaucoup de sang a coulé. Beaucoup trop…
Et oui, Judith a raison, une fois la tempête passée, ils ont tendu la main à toutes les personnes touchées, la bouche en cœur, en s’attendant à ce qu’elles la prennent et acceptent leur aide sans broncher. Ceux qui ont crachés sur cette main tendue l’ont payé cher… Reese, son ancien ami en est un parfait exemple. Son salon de tatouages et lui-même ont été touchés durant la fusillade et, lorsqu’il a refusé de payer l’impôt imposé par les KOS à tout le quartier, ils l’ont menacé de l’éjecter de là, purement et simplement, et de s’approprier son salon… Kurtis a bien essayé d’arrondir les angles, d’amadouer les deux partis pour calmer les esprits et trouver un terrain d’entente, mais lorsqu’il a fallut tranché, il a été obligé de se rallier à sa nouvelle famille. Résultat des courses : il a perdu son seul ami… Reese a accepté de payer le club pour ne pas perdre son job, sa clientèle et ses genoux, mais il ne le fait pas de gaieté de cœur et ne croit plus une seconde que les KOS soient capables de les défendre, lui et son bien. Ils ont perdu sa confiance, comme celle de nombreux autres associés à Chicago. Et celle de Judith aussi, apparemment.  

Comme il n’a rien à répondre à ses accusations, il se contente de rester planter là à l’écouter s’énerver toute seule. Elle se penche subitement et Kurt esquisse un mouvement pour la rattraper, pensant qu’elle se casse la figure, mais non. Il s’avère qu’elle tente juste de se débarrasser de ses talons. Une bonne chose, vu comme elle peine à se maintenir droite… Sauf qu’une fois ses godasses en main, elle se met à le menacer avec l’une d’elle. Cette fois, c’est un mouvement de recule qu’a le grand brun. Dans l’état où elle, cette idiot pourrait bien tenter de s’en servir. Et il a mangé assez cher ces derniers mois…
Et comme si la situation n’étai pas suffisamment ridicule comme ça, il faut en plus qu’il y ait un témoin… Kurt soupire et lève les yeux au ciel, totalement blasé par la tournure des évènements. Avec sa chance, Judith va répondre au type qu’il la harcèle et les choses vont dégénérer. Il va se retrouver avec les flics au cul, à devoir contacter Love pour qu’elle le sorte une fois de plus d’une sale situation…  
Mais non. Contre toute attente, Jude s’en prend également au Bon Samaritain qui détale comme un gros lâche sans couilles. Bon au moins ça va lui éviter des emmerdes. Sauf s’il va prévenir quelqu’un qu’une folle furieuse complètement ivre menace tout le monde avec son talon… Il va falloir qu’ils décampent et vite. Mais pour ça, il va falloir qu’il désarme (la blague) Judith et l’emmène de force jusque chez elle…
Mais à peine a-t-il fait un pas dans sa direction qu’elle pivote sur elle-même, telle une Mickael Jackson des temps modernes (beaucoup moins agile) et recommence à agiter sa chaussure rose devant ses yeux.
« J’t’ai dis d’pas t’approcher t’as pas compris ou tu veux une démo ? »
Kurtis lève les mains en signe de paix et pousse un nouveau soupire contrarié. Ca s’annonce plus compliqué que prévu. Pourquoi a-t-il fallut qu’il ouvre sa gueule, putain d’chierie de merde !?
Il passe un main dans ses cheveux et réfléchi à la meilleure façon de gérer la situation alors que Judith s’éloigne plus ou moins dignement, avant de faire un nouveau demi-tour pour recommencer à vider son sac. Et sa dernière réplique lui va droit dans l’estomac… Outch… Ca fait mal… Presque autant que les larmes qu’il a le temps de voir s’écouler sur les joues de la jeune femme avant qu’elle refasse demi-tour.  Kurtis n’a jamais supporté de voir une femme pleurer. Jamais.

Nouveau soupir, désabusé.
« Jude, reviens » lui lance-t-il alors qu’elle commence à s’éloigner sur le parking, possiblement avec une destination en tête mais...rien n’est moins sûr. « Attends-moi. »
Il n’a aucun mal à la rattraper et veut l’attraper par le bras, mais évidemment, elle se défend et lui envoie un bon coup de coude dans le nez en lui criant encore dessus. Il recule d’un pas et porte la main à son nez un peu douloureux. Mais il ne saigne pas. Elle n’a pas contrôlé sa force mais n’en a pas suffisant pour faire beaucoup de dégâts…
Alors qu’il s’apprête à la rattraper de nouveau et à maintenir plus fermement sa prise, quitte à la faire beugler, elle pousse un cri strident. Et il compris vite pourquoi : Judith vient de marcher sur les débris d’une bouteille de verre.
« Fait chier » peste Kurtis en s’empressant de la rejoindre. Et cette fois, sans lui demander son avis, il l’attrape et la soulève du sol parsemé de morceaux de verre pour la caler sur son épaule. Elle se débat encore un peu mais il supporte ses chouinements et coups de sac peu convainquant jusqu’à être certain qu’elle soit à l’abri. Judith toujours perchée sur lui, il utilise les clés qu’elle lui a confiées précédemment pour déverrouiller l’auto et ouvrir la portière côté passager pour la faire s’asseoir dessus. Il s’attend à ce qu’elle tente de le repousser, de fuir, mais elle est trop occupée à pleurer.
Il pousse un soupir désolé et attrape doucement sa jambe pour examiner son pied. Le morceau de verre est encore incrusté dans sa peau et une goutte de sang y perle. Mais les dégâts n’ont pas l’air trop importants.
« T’as une trousse à pharmacie dans ta caisse ? » lui demande-t-il, pensant à la sienne, dans une de ses sacoches. C’est ça d’avoir une mère infirmière… Il a toujours quelque chose sur lui.


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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyDim 27 Aoû - 15:51




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« Jude, reviens. Je secoue la tête à la négative, refuse qu’il s’approche de moi, qu’il soit témoin de toute cette fichue flotte sur mon visage, plus longtemps. Attends-moi. » J’avance simplement, décide de m’enfermer dans ma bulle, de ne plus rien lui dire, ça ne sert à rien de lui donner mon attention davantage. Mais monsieur ne l’entend pas de cette oreille et s’approche de moi, tend à vouloir m’attrape mais je réplique immédiatement « M’TOUCH’PAS J’TAI DIS ! » Je sens que mon coude cogne quelque chose mais c’est pas comme si j’en avais quelque chose à foutre, je titube un peu sur le côté alors que je reprends mon chemin, je manque même de tomber mais arrive à récupérer un semblant d’équilibre qui me permettra de rentrer chez moi. Je lève la tête du sol pour essayer de voir à travers mes yeux brouillés la route, savoir si c’est bien la bonne mais je n’arrive pas à lire les panneaux. « Fais chier, putain ! » Je peste, secoue mon poing toujours serré dont la paume est toujours coupée — tiens je l’avais oubliée celle-là, quand une douleur vive interrompt le flot d’insultes qui s’échappe de mes lèvres pour se transformer en cri strident, qui me surprend presque moi-même.
Je baisse les yeux vers le sol pour apercevoir des morceaux de verre. « AAaaaaahhh… maiiiis… » Je couine, chouine, la douleur se propage sous mon pied nu et j’en relève l’avant, garde le talon au sol pour ne pas appuyer dessus.

« J’suis fatig… HEY ! HEYYY ! LÂCHE-MOI KURTIS, LÂCHE-MOI ! » Le sol semble se dérober sous mes pieds et si je croyais tomber au sol c’est surtout pour atterrir comme un putain de sac sur l’épaule de Kurtis, mais je ne me laisse pas faire, clairement outrée, furieuse de ne pas être écoutée quand je demande à ce qu’on me laisse tranquille. Je me débats alors, frappe avec mes chaussures dans une main, mon sac dans l’autre, dans le but très clair de lui faire du mal, pour qu’il me lâche. Mais l’action est rapidement fatigante et malgré moi les pleurs reprennent leur dynamique, je m’entends couiner, sangloter alors que petit à petit je me laisse retomber contre lui. J’ai clairement dix ans, comme si je venais de me blesser le genou salement et refusais qu’on m’aide par fierté. C’est malheureusement l’exacte vérité et je me déteste autant que je déteste Kurtis à cet instant de ne savoir saisir cette main tendue. Alors je reste là, le pied et la main tous deux coupés, pendue sur son épaule à pleurer et le laisse faire, fatiguée et nauséeuse.

Quelques longues minutes à percevoir l’écho de mes sanglots dans ce parking étrangement vide, je change de sens et le kings me soulève à nouveau avec une facilité presque consternante, je suis quasi un poids mort et même si je suis pas bien grosse je dois pas être pour autant tout à fait légère. Je le laisse m’asseoir dans la voiture, trop occupée à renifler et à essuyer au fur et à mesure toute cette énorme quantité de liquide qui s’échappe par mes yeux. J’ai l’impression que je ne pourrais jamais m’arrêter, d’avoir les épaules qui tremblotent, les yeux brouillés par l’eau qui semble s’écouler en continu, je n’ai pas le pouvoir de refermer la valve et je sens à l’intérieur de moi, dans un coin de ma tête, le petit clic de la honte. Je ne sais même pas ce que fais Kurtis et je n’en ai strictement rien à foutre, trop occupée à tenter de faire disparaître l’eau de mes joues, mais même mes mains pourraient s’y noyer.

« T’as une trousse à pharmacie dans ta caisse ? » Je ne relève pas le regard, garde la tête baissée, incapable d’ouvrir la bouche sans qu’un énième sanglot ne s’en échappe alors je me contente de secouer la tête vigoureusement pour lui faire comprendre que non. Non je n’ai rien dans ma caisse, je n’ai pas l’habitude d’éclater des verres ou de marcher pieds nus dans la rue. Je ne sais pas ce qu’il fait, je crois qu’il s’éloigne, j’en sais rien, en tout cas il a déposé mon pied blessé gentiment. Et je déteste ça, je déteste cette sympathie soudaine, cette attention qu’il me porte, je le hais plus que tout à cet instant de vouloir m’apporter un soutien quand je le considère en partie responsable de l’état dans lequel j’étais y’a un mois et celui dans lequel je suis ce soir. Je maudis sa présence à mes côtés, je me maudis de l’avoir appelé, j’ai la viscérale envie de le frapper, d’attraper sa petite tête de connard pour lui rendre chaque coup que j’ai pris, lui qui est justement là à nouveau, accroupi devant moi et je pourrais saisir ma chance pour lui donner le premier coup de poing qui a tout commencé mais en lieu et place de là, dans un autre départ de larmes, je lui tends ma main. Non pas pour qu’il ne la prenne mais pour qu’il y voit la coupure et qu’il s’en occupe.

« J’ai… j’ai cassé un verre tout à l’heure. » Ma phrase est tordue par les pleurs qui obstruent ma gorge, je m’exprime comme une enfant de quatre ans qui a perdu sa mère. Mon autre main est collée à mon visage pour sécher les larmes, toujours. « J’déteste tout c’que tu fais, t’sais. J’sais même pas pourquoi j’t’ai appelé. » J’essaie d’être méchante par-dessus mes plaintes, j’imagine que ça n’a l’air d’être exactement crédible alors que je ne fais que balbutier. « Vraiment. » J’inspire, j’ai l’impression que même si ma gorge est remplie d’eau, ça commence, un tout petit peu, petit à petit, à se tasser au niveau de mes yeux. « J’t’aurais surement moins détesté si t’étais mêm’pas v’nu en fait. Pourquoi t’as pas ignoré d’ailleurs ? »


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Kurtis Hawkins

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyDim 27 Aoû - 16:29





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Il ne sait pas vraiment quoi faire. La seule certitude qu’a Kurtis, c’est que quoi qu’il arrive et quoi qu’elle puisse lui balancer dans la tronche, il ne la laissera pas tomber. Si elle décide de mettre les voiles, commence à piailler au viol ou une connerie de ce genre, il la suivra à distance. En tout cas : hors de question que Judith reprenne son véhicule. Mais puisqu’il a les clés en sa possession, il n’y a pas possibilité que ça arrive.
Le motard s’attend à ce qu’elle l’envoie à nouveau bouler quand il l’interroge à propos d’une éventuelle trousse de secours, mais elle se contente de hocher la tête à la négative. Sa mère la sermonnerait pour ça, et lui dirait qu’il faut toujours être prêt et que les voitures sont des cercueils ambulants. Mais sa mère n’est pas là. Il n’y a que lui et son peu de jugeote. Dieu qu’il aimerait que sa mère soit là…  
« Bon… J’vais chercher la mienne. Reste là » tranche-t-il en se relevant, s’assurant d’avoir toujours les clés de la voiture de la serveuse dans sa poche. Il s’éloigne, jetant des coups d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer qu’elle ne s’éloigne pas, mais quelque chose lui dit qu’elle a terminé de fuir pour ce soir. Elle a vraiment l’air au bout du rouleau la pauvre.
Se pressant pour ne pas la laisser livrée à elle-même trop longtemps, Kurt retrouve sa moto et fouille dans la sacoche de droite contenant sa trousse à pharmacie. Il récupère ses papiers et deux trois bricoles - puisqu’il ne va pas retrouver son engin avant un moment - puis l’abandonne à regrets sur le parking du Studio pour rejoindre Judith.

Comme il s’y attendait : Jude n’a pas bougé d’un poil. Maintenant qu’il est équipé, il s’installe à nouveau devant elle, et ouvre sa trousse pour fouiller à l’intérieur et y trouver de quoi gérer la plaie de la serveuse. Il est en train de vérifier qu’il a bien sa pince à épiler quand elle lui présente tout à coup sa main, coupée elle aussi. Elle lui explique qu’elle a cassé un verre un peu plus tôt, entre deux sanglots qui semblent douloureux et secouent ses épaules menues.
Il examine la blessure et pousse un petit soupir alors qu’elle lui signale qu’elle déteste ce qu’il fait et ne sait pas pourquoi elle l’a appelé. Il hausse une épaule et déchire l’emballage de compresses qu’il dépose à portée de main pour plus tard.
« J’t’aurais surement moins détesté si t’étais mêm’pas v’nu en fait. Pourquoi t’as pas ignoré d’ailleurs ? » insiste-t-elle, apparemment décidée à lui faire la conversation. Elle croit qu’il sait faire plusieurs choses en même temps ? Elle l’a pris pour Superman ou quoi ?
« P’c’que moi j’te déteste pas » lui répond donc Kurtis, le plus simplement du monde, avant d’attraper sa cheville pour la faire reposer sur sa cuisse et l’examiner une seconde. « Bouge pas, j’vais r’tirer l’bout d’verre » la prévient le grand brun en approchant la pince à épiler pour extraire le morceau de verre. Vite fait bien fait. L’alcool doit insensibiliser un peu la jeune femme qui ne bronche pas trop mais grimace un peu. Il laisse l’éclat sanglant retomber au sol et attrape une première compresse imbibée de désinfectant pour nettoyer la plaie. Il reste appuyé quelques instants dessus pour éviter un saignement et se sert de son autre main pour prendre de quoi panser le pied de la serveuse.
« Faut t’jours avoir deux trois trucs dans ta caisse. Pis une paire de ciseaux » lui fait remarquer Kurtis. « Tiens aide-moi ‘vec ça » lui ordonne-t-il en désignant le pansement qu’il n’arrive pas à sortir de son emballage. Reniflant peu discrètement, elle s’exécute puis le lui tend. « Merci. Si un jour t’es coincée dans ta caisse après un accident et qu’tu peux pas sortir pa’c’que ta ceinture est coincée, t’s’ras bien contente d’avoir des ciseaux. C’est arrivé à un pote d’mon paternel quand il était jeune. C’ma mère qu’m’a raconté un jour. Z’ont eu un accident avec ses potes et tout l’monde est sorti d’la voiture sauf c’gars là, qu’était coincé. Y a une voiture qu’est arrivé à fond et qu’a pas eu l’temps d’freiner. Il est mort sur l’coup. C’con parce qu’il avait survécu au premier accident… »
Le temps qu’il lui raconte sa petite anecdote, il a terminé de soigner son pied.

Kurtis se saisit donc de la main de Judith et verse à nouveau du désinfectant sur la compresse pour nettoyer la plaie, au cas où. Elle a l’air propre et il n’y a pas d’éclat dedans mais on n’est jamais trop prudent. Il se rappelle des conseils de sa mère : toujours de l’intérieur de la plaie vers l’extérieur, sinon tu fais pire que mieux Kurtis.
« J’suis désolé d’pas être arrivé plus tôt c’soir-là » lâche-t-il tout à coup, adaptant ce conseil précieux… Il va appuyer là où c’est douloureux et faire sortir tout le mal qui ronge Judith… De l’intérieur vers l’extérieur pour assainir le tout. Sinon tu fais pire que mieux Kurtis…  



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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyLun 28 Aoû - 9:58




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« P’c’que moi j’te déteste pas. Je hausse les épaules, continue de renifler. Bouge pas, j’vais r’tirer l’bout d’verre. » Et je m’exécute de toutes façons je vois pas où est-ce que je pourrais aller ou quoi faire d’autre que continuer à chouiner sur le siège passage de ma propre voiture. J’ai la vague conscience que demain je m’en mordrais les doigts, et pas seulement à cause de l’ultime gueule de bois que je vais me taper mais surtout la honte que je ressortirais de cet épisode surréaliste. Mais cette vague appréciation de la situation s’envole déjà et je m’enfonce à nouveau dans les décors éthyliques de mon cerveau, ou la terre tourne et plus rien n’a d’importance.
Je grimace quand je sens le bout de verre s’extraire de mon pied, j’imagine que je ne sens presque rien à ce stade d’alcoolémie mais ça reste pas très agréable et mon corps a une overdose de douleur physique là, il supporte plus rien. « Faut t’jours avoir deux trois trucs dans ta caisse. Pis une paire de ciseaux. Je vais pour relever sa réflexion avec une autre, comme je sais faire, pleine de sarcasme mais il me coupe la parole en me donnant un premier ordre. Mon esprit me dit de lui cracher dessus, ma main se tend pour récupérer l’objet et faire ce qu’il dit. J’ouvre péniblement le pansement en reniflant tout mon soul, je sais que les larmes sont pas loin, menacent d’inonder mes yeux et la bagnole à tout moment mais pour l’instant j’arrive à me contenir, focus sur ce qu’il me dit et ce qu’il me demande de faire. Merci. »

Et il enchaine avec une histoire. J’comprends pas tout, sa voix me semble provenir des abysses et je comprends que la fatigue fait son truc, celui de te couper du monde pour t’emporter vers d’autres rêves. Les miens en ce moment sont faits de cris et de sang, ils sont jamais calmes, jamais reposants. C’est toujours le chaos, ça part dans tous les sens, et généralement je me réveille en sursaut. Je dors plus correctement depuis, l’alcool me permet de m’enfoncer dans une espèce de profondeur pas très saine mais quand même plus agréable pour dormir, en tout cas au début et si on fait abstraction de la nausée et de l’appartement qui tourne. Ça c’est jamais très cool.

« Il est mort sur l’coup. C’con parce qu’il avait survécu au premier accident…
Hin ? ah ouais, cool, ‘fin, triste quoi. » J’étais pas trop là et j’essaie de donner le change alors que mon regard divague au-dessus du KOS qui s’occupe maintenant de ma main. Je grimace un peu plus fort cette fois alors qu’il s’en occupe, je serre les dents un peu, parce que ça pique mais que je veux pas plus que ça faire ma chochotte ce soir et couiner davantage.

« J’suis désolé d’pas être arrivé plus tôt c’soir-là »

Je sais pas pourquoi je trouve ça brutal. Ça me projette quelques semaines en arrière avec la violence d’un coup de pied dans les dents – et pour le coup je sais de quoi je parle, c’est douloureux. À chaque fois que je repense ou qu’on me rappelle ce moment c’est la même chose qu’il y a cinq minutes : sous ma peau je perçois colère et terreur, noyées dans un océan de larmes qui, je crois, ne se tarira jamais. En tout cas c’est l’impression que ça me donne. Je baisse la tête pour ne pas lui montrer que mes yeux brillent à nouveau à cause d’autre chose que l’alcool et serre les lèvres dans une grimace triste. C’est contradictoire et ça fuse de partout, les mots que je voudrais lui hurler à la gueule se battent au bord de mes lèvres mais le reste de mon corps bloque toujours tout ce qui concerne cet épisode. Pourtant j’en ai vécu des trucs, mais ce qui m’est arrivé quelques semaines plus tôt, je pensais que ça m’arriverait à nouveau un jour. Ça a pété un truc à l’intérieur de moi, un truc fragile, branlant, mal structuré, une armure en carton que j’ai décidé de construire alors que mon père s’amusait lui aussi à taper du poing sur mon épiderme. Quand je suis partie de chez lui quand ça s’est arrêté, je me suis juré que plus personne ne poserait sa main sur moi de cette manière, pas même en prison quand je me suis écroulée derrière les barreaux. C’était de la faute de mon père si j’étais là-bas, depuis le début, il avait tout fait pour que ça foire.

En me réveillant l’hôpital j’avais à nouveau sept ans, sachant qu’en entrant à la maison je verrais ma mère fuir chez la voisine et que ce serait à mon tour d’en prendre plein la gueule.

« Moi aussi j’suis d’solée d’être sortie mais ça change rien. Ça m’arrive toujours à moi ces trucs comme ça… Pourquoi les gens veulent m’faire du mal, hin, c’est votre réflexe de défense ? Je fais appel à l’épisode où il m’a plaqué contre le mur de ce même parking pour ne pas le dénoncer auprès de Max, ce que je n’aurais pas fais soi-dit en passant parce que c’est pas mes affaires. J’me mêle pas des affaires des autres alors… pourquoi ? Mon discours est décousu, peu importe. Est-ce que j’ai une gueule sur laquelle on a envie d’taper ? Ma propre question me fait pleurer et la grimace triste, lèvres serrées que j’arborais ne suffit pas à contenir les larmes à nouveau alors que je redresse mon regard vers Kurtis. J’ai besoin d’une réponse. J’suis v’nue dans cette ville pour être tranquille, au bout d’huit mois j’ressemble plus à rien qu’à une vieille meuf tabassée sur le point d’plonger dans l’alcoolisme. Et qu’a peur, tout l’temps. Qu’est-ce’que j’suis censée faire Kurtis ? Mes sanglots sont bien là, mais beaucoup plus silencieux que ceux qui se sont échappés plus tôt. Mes épaules se secouent d’elles-mêmes, ma main non blessée collée sur ma joue, je ferme mes yeux comme si, ainsi il ne me verrait pas pleurer encore. J’veux rentrer à la maison. »


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Kurtis Hawkins

Kurtis Hawkins
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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyLun 28 Aoû - 13:30





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Il ne sait pas trop de quelle manière elle va réagir. Soit elle va chialer encore plus, soit elle va s’énerver comme jamais, le repousser, le frapper et l’insulter. Dans un cas comme dans l’autre, ça lui permettra d’évacuer un petit peu, non ? Peut-être qu’elle pourra se décharger un peu de sa colère, ou mieux, de sa peur… Parce qu’il l’a suffisamment observée au Crashdown pour savoir qu’elle a peur, en permanence. Elle sursaute souvent, frôle les murs plus que d’ordinaire, ne fait plus aussi facilement la conversation aux clients ou à ses collègues qu’avant son agression… Quelque chose à changer. Pas pour le mieux. Et c’est normal après ce qu’elle a vécu. Il déteste avoir à aller au Homewrecker lui-même et chaque fois qu’il pénètre dans le bureau de Max, il se souvient de leur dispute, de la bagarre qui a suivi et du fait qu’il aurait pu ne jamais ressortir vivant de ce foutu bureau. Il sait ce qu’elle éprouve… Et il aimerait bien lui faire comprendre qu’elle n’est pas toute seule, que ça n’est pas arrivé qu’à elle et que ça n’est pas sa faute.
Et lorsqu’il l’entend dire qu’elle regrette elle-même d’être sortie ce soir là, il se demande s’il n’y a pas aussi une part de ça. Si Judith ne se blâme pas, si elle n’a pas l’impression d’avoir attiré le mauvais œil sur elle, que le souci vient d’elle… Kurtis en vient à cette conclusion parce que lui-même se blâme pour tout ce qui lui est arrivé. Il se dit qu’il le mérite. Après tout, il a tué son père. Il a tué un homme pour défendre Mia. Il a rejoint un gang et toute sa famille lui dit qu’il déshonore la mémoire de son frère Samwell en faisant ça… Des enfants sont morts à Noël parce que les serbes voulaient se faire un nom et nuire au club… Un homme a été abattu par ses nouveaux frères pour le venger après l’attaque du Homewrecker… Un homme est mort en son nom. Et ça pèse sur sa conscience. Ca pèse incroyablement lourd…
Et Judith a raison, elle ne méritait pas ça. Elle a été bastonnée par ces types parce que leurs enfants étaient morts…à cause du club, à cause d’eux. A cause de lui.  

Kurtis laisse échapper un soupir et termine de désinfecter la plaie sur la paume de Judith. Il ne sait pas trop comment répondre à ça. Il n’a pas l’impression qu’elle ait des choses à se reprocher, contrairement à lui. Elle est donc une vraie victime dans toute cette affaire, un dommage collatéral. Mais après tout, qu’est-ce qu’il en sait ? Peut-être qu’elle s’est rendue coupable d’une chose ou d’une autre par le passé ?
Elle recommence à pleurer et Kurtis déglutit avec pénibilité, tout en se débrouillant cette fois pour ouvrir le sachet contenant le pansement qu’il compte appliquer sur la peau de la serveuse.
« J’veux rentrer à la maison » conclut-elle alors qu’il a réussi à sortir le pansement de son emballage et vient le poser délicatement sur la main de Jude.
« J’vais t’ramener » commence-t-il par lui répondre, alors qu’elle ramène sa main soignée à elle doucement, gardant la tête basse, des larmes continuant d’inonder son visage blafard. Il pose alors ses deux mains sur ses genoux et cherche à croiser son regard. « J’aurai jamais dû lever la main sur toi. C’était complètement stupide et gratuit. J’l’ai fait parce que j’suis un lâche. Ces types l’autre fois, c’était des lâches aussi. C’est pas toi l’souci, c’est moi et c’est eux… »
Il se rappelle de ce que Sam lui a dit un jour, à propos des victimes. Qu’une fois qu’on en devenait une, c’était terminé, c’était à vie. L’homme est comme l’animal et a un instinct très développé pour repérer les proie faciles… Les signes sont parfois minimes mais repérables pour un œil aiguisé… Ça tient à rien, à la manière de surveiller son environnement, la manière se tenir, les épaules légèrement voutée, la tête rentrée dans les épaules, à la démarche… Mais il ne peut pas dire ça à Judith. Il ne peut pas lui dire qu’elle est foutue, que ça arrivera sans doute encore, qu’elle ne pourra rien y faire. Pourtant, il faut bien qu’elle s’y prépare, non ?
« Mais ç’ change pas grand chose hein… Le "pourquoi" ç’ change rien » réalise-t-il dans un soupir, conscient que ses propos n’aident pas le moins du monde la jeune femme. Avant de se lancer là-dedans et d’essayer de jouer les psy, il aurait dû prévoir la suite… Peut-être que ça l’aurait fait renoncer. « C’aurait pu tomber sur n’importe qui, mais c’tombé sur toi. Si j’tais pas sorti avec ma sœur pour la calmer à la Saint Valentin, si c’est Jonah qu’était allé s’en griller une, c’ p’t-être lui qui s’serait pris l’coup à ma place. Mais c’moi qu’ai pris et chuis encore là. P’t-être qu’il aurait pas eu c'te chance… T’es encore là toi aussi. P't-êt' qu'il y a un but derrière tout ça. Qui nous dépasse. I’ paraît que…que Dieu met jamais d’épreuves qu’on peut pas surmonter sur not’ chemin. »  
Encore un truc que Samewell lui a appris quand il a commencé à fréquenter les réunions des Alcooliques Anonymes. Il ne sait pas trop si Judith est croyante. Lui ne sait pas trop s’il l’est ou pas… Oui et non. Il aimerait bien. Mais ça lui fiche une frousse de tous les diables en même temps… Sans mauvais jeu de mot.    
« T’es encore là Jude et moi aussi. Y a sûrement une raison pour ça. Une aut' raison que d'renflouer les caisses des bars du coin » ajoute-t-il pour la dérider un peu.



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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyVen 1 Sep - 13:11




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« J’vais t’ramener » J’acquiesce, parce que c’est que je veux vraiment, rentrer, me coucher, ne plus me réveiller pour un certain temps. Même si mon sommeil est teinté de bordel au moins j’ai pas à regarder autour de moi, j’ai pas à me forcer d’être debout et d’attendre que ma peur s’éloigne, passe, ce qui n’arrivera surement pas. Plus maintenant, quelque chose de définitif semble s’être déposée sur ma carcasse vide, à l’intérieur, sur les parois de mon être, comme une sorte de voile invisible mais qui se perçoit. Un fin filtre qui m’empêche d’être moi à nouveau, qui me transforme, petit à petit en cette petite bête vindicative et effrayée, constamment prise dans les phares d’une bagnole. J’en ai conscience et ai l’impression de ne plus pouvoir rien faire contre cet état de fait. C’est déprimant, douloureux et fatiguant de lutter contre.

Mon attention est redirigée vers Kurtis alors que je perçois le contact de ses mains se poser sur mes genoux. Je relève les yeux, capte les siens par-delà les quelques mèches de cheveux qui me barrent le champ de vision. « J’aurai jamais dû lever la main sur toi. C’était complètement stupide et gratuit. J’l’ai fait parce que j’suis un lâche. Ces types l’autre fois, c’était des lâches aussi. C’est pas toi l’souci, c’est moi et c’est eux… »

Je ne sais pas quoi lui répondre à ça, à des quelques mots que j’aurais aimé entendre un peu plus tôt dans notre relation tout à fait bancale, j’aurais préféré qu’il ne fasse rien, évidemment. Pourquoi réagir avec autant de violence ? Quelle est l’idée derrière tout ça ? Est-ce qu’on leur a appris que ça marchait comme ça ? Que ça réglait tous les problèmes ? Mon père me battait, c’est pas pour autant qu’aujourd’hui j’essaie d’obtenir des gens ce que je veux en leur mettant une tarte dans la gueule. Je hausse les épaules, imperceptiblement, me contente de rediriger mes yeux mouillés et mes pleurs silencieux sur le tissu taché de ma robe.

Il élève à nouveau la voix et ça m’exaspère petit à petit, plus il avance dans ce qu’il me raconte, me parle d’épreuves, me parle de but, d’intention derrière de tels actes de violence, se faire poignarder, se faire tabasser. P’t’être qu’y’a autre chose derrière tout ça, dit-il. Son discours m’agace, m’énerve, me fait pincer les lèvres pour ne pas céder à cette colère qui s’élève si facilement en moi ces derniers temps. Mes émotions sont en bordel, elles se marchent dessus, ce sera à celle qui s’exprime le plus fort qui passera le barrage de mes lèvres qui se referment aussi facilement que mon envie de partager quelque chose avec autrui.

« T’es encore là Jude et moi aussi. Y a sûrement une raison pour ça. Une aut' raison que d'renflouer les caisses des bars du coin » Je relève mon visage fatigué, mouillé par les larmes et inspire une longue bouffée d’air frais qui me parvient, la portière toujours ouverte sur nous. Le monde tourne avec une violence effroyable et pour un peu je n’aurais pas un mais deux Kurtis pour me ramener. J’ai bien conscience qu’il s’agit d’une vision donnée par l’alcool.

« Kurtis j’ai une question. Est-ce que tu crois vraiment à ces conneries ? Sérieusement ? Tu crois qu’Dieu nous pose des ‘petites‘ épreuves pour nous montrer à quel point on est forts et qu’on est capables de se rel’ver ? Parce que si c’ça crois-moi il a vraiment, vraiment envie d’me montrer que j’sais marcher, depuis un sacré bout d’temps l’connard. Un rire jaune passe la barrière de mes sanglots, un sourire se pointe malgré tout, triste, mais présent. Si ça t’rassure, c’est bien. Mais j’passe pas la connerie d’sales types pour une intervention divine. Je renifle, le sourire est passé, je passe une main sur mes yeux mouillés pour les défaire de leurs larmes, accrochées à mes cils. Mais t’as raison, fini d’renflouer le Studio pour ce soir, j’ai trop bu, j’suis fatiguée, et tous les mecs parqués la d’dans sont les mêmes putains d’loups. T’as aussi raison sur autre chose, ça aurait pu être moi, ou Camila, ou n’importe quelle autre meuf du Crash. Mais ça a été moi et maintenant quand je dors, y’a des matins ou je préfèrerais ne pas me réveiller pour les dix années à venir. Alors le pourquoi est important pour moi, ça change rien, mais c’t’important. Important d’savoir que ces types ont perdu un enfant et qu’aujourd’hui ils ont fait d’moi quelqu’un qui n’est plus capable de compatir pour eux, trop occupée à faire attention à ce qu’il se passe autour de moi et à l’intérieur aussi et à tout essayer de panser par des sales soirées pourrav’, à faire chier des gens en milieu d’nuit pour venir me chercher parce que j’suis qu’un déchet et que j’pas envie d’changer ça, parce qu’c’plus simple et… » J’étais bien partie, je déballais, ma colère, ma peur et mes angoisses et puis, un tilt se fait, comme un truc venu de plus profond, de ma partie sobre, celle qui est toujours là pour me rappeler de fermer ma gueule mais qui s’oublie quand il s’agit de porter un verre de trop à mes lèvres. Alors je ferme ma bouche, pince mes lèvres, reporte mes mains agitées contre mon ventre et adopte ma nouvelle posture préférée depuis quelques semaines : l’enfant blessée alias victime à vie.

« Peu importe. Y’a pas d’but derrière tout ça, j’en vois aucun, alors, je préfèrerais continuer à chouiner comme une merde pendant que tu m’ramènes, s’il-te-plait. » L’alcool est vachement redescendu, enfin, pas ce qu’il y a dans mon sang mais plutôt l’aspect fun, maintenant que j’ai expiré pas mal de flotte, même si y’en a encore, je sais, des tas et des tas de flotte, un putain d’océan. Je baisse la tête à nouveau, la chaleur de la colère s’est éloignée de moi et j’ai l’impression que le froid maintenant s’infiltre par tous les pores de ma peau pour me glacer le sang.

« Et merci pour les pansements. »

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Kurtis Hawkins

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyVen 1 Sep - 14:13





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# judith # kurtis
Il a parfaitement conscience d’aborder un sujet épineux. Le truc c’est que, dans sa famille, les rares fois où il s’est ouvert sur ses états d’âmes, ont lui a répondu en évoquant la religion. Il a baigné là-dedans toute sa vie, s’est entendu dire que s’il agissait mal il irait en Enfer alors que s’il aidait son prochain, il irait au Paradis. Quand Samwell a recommencé à trainer chez eux après sa séparation d’avec Casey et a fréquenté les AA, il n’avait que Dieu et Jésus à la bouche et s’est fait tatouer pas mal de phrases toutes faites sur le corps.
Kurtis a toujours trouvé ça un peu stupide et en même temps…foutuement rassurant. Savoir que quelqu’un veille sur tout le monde, prend les décisions à sa place et qu’en fin de compte, tout est déjà plus ou moins écrit lui permet de se décharger un peu. Et puis il y a tout l’aspect : quand tu seras mort, tu retrouveras tes proches disparus. A condition, bien sûr, d’aller au Paradis et pas en Enfer…ce qui est tout de même relativement compromis pour lui.
Peut-être que c’est pour ça qu’il continue de rechigner à y croire malgré tout… Parce que si c’est vrai, l’idée d’être séparé pour toute une éternité de Meghan lui semble insupportable. Il n’y a aucune chance pour qu’il atterrisse au Paradis. Il s’est rendu coupable de meurtre, ses actions ont entrainé la mort de son propre père et il appartient à un gang. C’est foutu pour lui.
N’empêche… Peut-être que rien de tout ça n’est vraiment sa faute, que c’est le destin que Dieu lui a choisi. Et puis il suffit d’une petite confession pour être blanchi, non ?
Quoi qu’il en soit, il sait bien qu’aborder un thème pareil avec une Judith ivre et en larmes n’est pas la meilleure idée du siècle. Mais c’est tout ce qu’il a trouvé à faire… Il s’est dit que, peut-être, ça allait la rassurer.
Ca ne la rassure pas.

Elle s’agace immédiatement en lui demandant s’il croit vraiment ses conneries. Et qu’est-ce qu’il est cens répondre maintenant ? Non j’y crois pas vraiment mais bon, qu’est-ce que tu veux que j’te dise Judith ? Ta vie c’est d’la merde, la mienne aussi mais hey, rassure-toi, on va bien finir par crever ! Puis à c’moment on verra si on a bien fait d’pas croire ces conneries !
Elle vide ensuite son sac, abordant plus directement le sujet de son agression. La serveuse lui fait savoir qu’elle n’arrive pas à éprouver la moindre pitié pour les types qui l’ont passé à tabac, même si elle sait par quoi ils sont passé et comment ils ont pu en arriver là. Pour elle, ce n’est pas une excuse. Et Kurtis, à ce propos, est assez partagé. Il les déteste pour s’en être pris à elle. Il ne regrette aucun des coups qu’il a distribué ce soir-là, ni les conséquences de ses actions. Si c’était à refaire, il le referait. Mais…mais il arrive à comprendre.
Lui-même est en croisade pour venger son frère mort. Et s’il apprend que le type qui a tiré une balle dans la tête de Samwell est papa de cinq enfants qui dépendent entièrement de lui, est-ce que ça stoppera son bras ? Est-ce que ça l’empêchera d’appuyer sur la détente ? C’est possible. Kurtis ne peut jurer de rien. Il n’a pas été capable d’ne vouloir à Maggie pour lui avoir tiré dessus. Il est même capable d’éprouver de la pitié pour le type qui l’a poignardé sur le parking du Homewrecker…
Et s’il comprend bien, une part de la jeune femme regrette justement cette perte d’empathie qui a suivi son agression. Elle est méfiante à présent, sur les nerfs, toujours au bord du précipice, naviguant entre deux émotions contradictoires. Il comprend, à sa façon. il est plus ou moins passé par là. Et Kurt sait bien qu’il ne pourra pas l’aider…il faut qu’elle trouve comment s’en sortir toute seule, que le déclic vienne d’elle.

La jeune femme s’interrompt soudain en plein phrase et prend une inspiration après s’aitre forcée à refermer sa bouche.
« Peu importe. Y’a pas d’but derrière tout ça, j’en vois aucun, alors, je préfèrerais continuer à chouiner comme une merde pendant que tu m’ramènes, s’il-te-plait. »
I ouvre malgré tout la bouche pour répondre quelque chose, et puis renonce. Elle n’est clairement pas disposée à parler. Il va donc lui accorder un petit répit, se promettant de retenter sa chance un peu plus tard, quand ils ne seront plus aux abords de la boite de nuit… Le décor et les éclats de voix éméchées au loin ne sont pas hyper propices à ce genre de conversation de toute manière.
« D'rien » répond-t-il en rassemblant tout son bazar, lorsqu’elle le remercie pour les pansements. Cela fait, il se redresse et range soigneusement la trousse dans la boite à gant de Judith. « Pour une prochaine fois. »
Là-dessus, il s’assure qu’elle ait bien rentrées ses jambes pour fermer sa portière et contourner le véhicule pour aller se glisser derrière le volant. Il met le contact et commence à triturer l’auto-radio pour changer de station. C’est qu’il n’a pas tellement les mêmes goûts que la serveuse…
« J’vais mettre doucement, t’inquiète. T’peux pioncer s’tu veux » lui dit-il en commençant à manoeuvrer pour quitter le parking, après s’aitre familiarisé rapidement avec le véhicule et avoir réglé tout ce qu’il fallait.
Il n’est pas très à l’aise avec les voitures. De manière générale, il préfère - et de loin - les deux roues. Mais il fera avec. Ce n’est pas comme s’il avait le choix de toute façon. Il jette un regard  un peu anxieux en direction de sa Harley qu’il abandonne pour la nuit puis s’insérer dans la circulation.    


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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyVen 8 Sep - 16:50




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« D'rien » Je ne sais pas ce qu’il fabrique et je m’en branle à peu près complètement, il range un truc dans ma boite à gant et me dit que c’est pour une prochaine fois. Je mets un temps fou à capter qu’il s’agit de sa trousse de soins, d’ailleurs, je mets tellement de temps que quand je m’en rends compte, Kurtis a déjà fais le tour de ma superbe bagnole, affectueusement nommée Béatrice Mirabelle, tout à fait, et entre à son tour dans la bagnole. « Hé claque pas trop la portière s’il te plait elle est fragile ma mirabelle » Je grommelle plus que je ne cause vraiment surement, d’ailleurs je ne relève ma tête lourde de sommeil et d’alcool uniquement lorsque je l’entends trifouiller ma radio. Je vais pour protester lourdement contre lui qui change mes chaines de radio alors que je les choisis avec soin, pour ma petite âme de musicienne qui a besoin de se nourrir mais la musique qu’il choisit de laisser échapper de mes pauvres enceintes pas exactement de très bonne qualité me plait relativement facilement. Je reste bloquée un instant sur ce qu’il décide de laisser passer, je sais pas, je m’attendais pas forcément à ce qu’il ait bon goût en terme musical, en fait je m’attendais à rien de précis mais encore moins à un truc aussi tranquille, lancinant, presque reposant. Je repose donc ma main sur ma cuisse nue et me place confortablement dans le siège passager, me glissant sur le côté.

« J’vais mettre doucement, t’inquiète. T’peux pioncer s’tu veux
— Nan ça va, tu peux laisser comme ça, j’aime bien. »

La voiture démarre et je remonte difficilement mes jambes sur le siège, me replace, pas besoin de ceinture en tout cas c’est ce que mon esprit alcoolisé se dit et c’est très bien comme ça parce que je peux me reposer ainsi, de cette manière et ainsi tenter de me réchauffer. Je lève une main vers le tableau de bord pour mettre en route mon chauffage même si je sais qu’il va y avoir un petit moment d’attente pour que la température s’élève dans l’habitacle. « Ça t’dérange pas l’chauffage ? » Je glisse à nouveau ma main sous ma joue pour rejoindre l’autre et me faire un petit oreiller de quoi fermer mes yeux quelques minutes. Mon appartement n’est pas juste à côté et ça me fera du bien de dormir un peu, plonger dans ce fabuleux sommeil sans rêve, grâce à la multitude de cocktails que j’ai ingurgités. L’alcool me permet de ne pas avoir tout le temps à me réveiller à cause des cauchemars que je fais. Je sais que ce n’est pas la meilleure solution, les somnifères m’aident également à plonger dans la boue noire et opaque de l’inconscience sans subir les images que je me cache. Mélanger les deux serait une très mauvaise idée alors je fais gaffe et j’alterne, whisky le lundi, les cachets laissés en bordel sur ma table basse le mardi, ainsi de suite.

Je divague au fil de mes pensées et me sent tomber petit à petit dans l’inconscience, étrangement rassurée, ballotée au rythme de la voiture qui file tranquillement dans le trafic de nuit, bercée par la musique qui sort de l’autoradio. Une petite voix me dit que ce serait bien de noter ce que c’est mais mes paupières sont trop lourdes, mon corps immobile, je n’ai pas envie de bouger et je me réchauffe tranquillement.

C’est à ce moment précis qu’une sensation étrange et désagréable semble remonter de mon estomac jusque ma gorge. La nausée. J’ai la gerbe, d’un coup, comme si je prenais conscience de cet état de fait qui était surement là depuis un moment. Il y a aussi le fait que j’ai le mal des transports, qui s’évanouit lorsque je suis au volant mais qui fait son travail à cet instant précis. J’ouvre les yeux, me redresse, pose les mains sur les côtés de mon fauteuil avec un air ahuri. « Ku… kurtis, j’me sens pas bien. J’inspire, expire, tranquillement mais la nausée semble s’amplifier, le monde tourne toujours autours de moi et le ballotement tranquille de la voiture n’est plus qu’une sorte de balancier qui ajoute au déséquilibre. J’vais vomir, arrête-toi. » Ce qu’il fait dans les plus brefs délais, j’ouvre la porte alors qu’il est en train de s’arrêter et me penche à l’extérieur de la voiture. J’inspire avec force l’air fais de la nuit, tâche de garder les yeux ouverts et de suivre un fil de pensée pour me raisonner, pour ne pas céder à cette espèce de panique étrange liée au malaise de l’alcool. Pour garder le contrôle. J’énumère dans ma tête une suite de noms, compositeurs classiques, artistes, un par un comme un fil rouge. Quelques minutes se passent et le malaise se dissipe. Je lâche un soupir, referme la portière avec précaution et me réinstalle le plus droit possible à mon sens dans mon fauteuil. « Fouh… Ok ça va mieux on peut y aller. »

Kurtis redémarre la voiture et nous reprenons le chemin pour chez moi. Je tâche de garder mon attention sur la musique, mon regard planté sur la route mais il ne me suffit que quelques minutes pour que le malaise s’implante à nouveau. « Putain ça recommence ! Arrête-toi ! Arrête-toi ! » A nouveau j’ouvre la porte alors qu’il est à peine arrêté cette fois et je sors d’un geste brusque, manquant de me casser la gueule au passage. Je ressens une douleur au pied gauche alors que je me lève mais n’y fait guère attention alors que je plaque mes mains sur le côté de ma voiture, respirant profondément l’air extérieur. « F’chier putain. Fais chier, j’ai mal au bide. Ça m’énerve, m’agace, me fout la honte. A ce stade là on va s’retrouver chez moi et tu devras me tenir les cheveux, t’as bien gagné ta soirée Kurtis. » Je fais de l’humour, parce que je suis agacée, parce que je ne me sens pas bien et parce que je suis extrêmement énervée contre moi-même de lui infliger ça. Contrariée et honteuse. A nouveau j’attends quelques minutes et quand j’ai l’impression que ça va mieux je me laisse à nouveau tomber dans le siège passager. Je souffle, glisse mes mains dans mes cheveux puis frotte mes yeux fatigués. « Cette fois on s’arrête pas. Je referme la portière, ouvre grand la fenêtre et dirige mon visage vers l’extérieur. J’t’ai pas dis que j’avais le mal d’transports ? »


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Kurtis Hawkins

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptyDim 10 Sep - 13:32





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Il surveille la jeune femme du coin de l’oeil alors qu’elle se met à l’aise sur le siège passager. Il se demande si elle va vraiment s’endormir ou pas, s’il espère qu’elle le fasse ou pas. Si elle sort, ils n’auront plus besoin de parler… Mais peut-être que ce ne serait une bonne chose que pour lui et que cette idée est totalement égoïste. Il est évident que Judith en a gros et qu’il serait sans doute mieux qu’elle évacue un peu de sa colère et de sa peur. Mais est-il le mieux placé pour recevoir ce qu’elle a à dire ? Pas sûr. Pas sûr du tout… Il n’y a qu’à voir de quelle manière il a géré jusqu’ici. Autrement dit : pas du tout. D’ailleurs, chaque fois qu’il assure à qui veut l’entendre qu’il gère une situation, on peut être certain que ce n’est absolument pas le cas.
Il s’engage dans la rue principale lorsque Judith cherche à atteindre le tableau de bord pour triturer les boutons. Est-ce qu’elle a changé d’avis et ne veut pas entendre de musique ? Non. Elle met en route le chauffage. Elle est sérieuse ? il fait déjà au moins dix mille degrés là-dedans… Mais Kurtis ne veut pas la contrarier et, quand elle lui demande si son geste le dérange, il secoue la tête de gauche à droite en poussant un grognement en guise de réponse.
Satisfaite, Judith se repositionne confortablement sur son siège et ferme les yeux pour essayer de s’endormir. Kurt pousse un soupir et tente de focaliser son attention sur la route. Le trajet promet d’être rébarbatif à souhait. Heureusement qu’il a un peu de musique pour se distraire…
Mais ses pensées reviennent invariablement vers les quelques mots qu’il a pu échanger avec Judith à propos de son agression sur le parking du Studio Paris Night. Il faut qu’il fasse quelque chose pour elle. Il faut qu’il lui procure un moyen d’évacuer tout ce qu’elle tente de contenir pour s’éviter de craquer. Boire n’est pas la solution. Il le sait parce que c’est ce qu’il fait pratiquement chaque soir depuis des mois et que ça ne l’a pas aidé. Judith mérite mieux que cette vie de merde.
Peut-être que la solution serait de tourner le dos au club pour de bon ? Peut-être qu’elle devrait se trouver un boulot autre part…dans un endroit qui ne lui rappelle pas qu’elle a failli mourir, où des images sanglantes et pénibles ne risquent pas de l’assaillir à chaque fois qu’elle ira sortir des poubelles ou fumer une cigarette.
Et puis il y a cette histoire de maltraitance gratuite qu’elle a évoqué. Elle a parlé de la manière dont i l’a lui-même menacé, de son agression derrière le Crashdown évidemment mais il y avait plus. Est-ce qu’elle a été molestée durant son enfance ? Est-ce qu’elle a eu un petit ami violent ? Est-ce que ça le regarde ? Non, sans doute pas… N’empêche que ça le contrarie parce qu’il l’aime bien.
Son regard clair se porte sur la jeune femme qui a commencé à sombrer et respire bruyamment. Pour ne pas dire qu’elle commence lentement mais sûrement à ronfler. Dans la journée, elle a l’air de tout gérer, elle a l’air sûre d’elle, et il ne doute pas qu’au début de la soirée, lorsqu’elle était encore fraichement maquillée, elle devait tromper son monde… Mais maintenant qu’elle est endormie sur son siège, pratiquement en position foetale, elle a l’air affreusement vulnérable.

Kurtis tente de se concentrer de nouveau sur la route qui le rapproche lentement mais surement du South Side. Il va falloir qu’il trouve quelque chose. Un moyen de lui venir en aide tout en ayant pas l’air de la prendre en pitié. Elle lui a dit qu’elle ne voulait pas de l’aide d’un membre des Kings à plusieurs reprises depuis son hospitalisation, pourtant c’est lui qu’elle a appelé au secours ce soir. Elle veut de l’aide mais ne sait pas comment la demander. Il faut qu’il trouve un moyen de la lui offrir l’air de rien. Sauf que réfléchir n’est pas son truc. Surtout pas quand l’enjeu est aussi important. Trop de pression.
A ses côtés, Judith se redresse tout à coup, tirant son oeil. Il ouvre la bouche pour lui demander ce qui cloche, se disant qu’elle a probablement fait un mauvais rêve, mais le souci ne vient pas de là. Avec horreur, il l’entend lui dire qu’elle va vomir et qu’il doit s’arrêter.
Kurtis met son clignotant et se rabat au plus vite sur le bas-côté pour permettre à la serveuse de vider ses tripes… Elle s’empresse d’ouvrir la portière et il la voit se pencher à l’extérieur.Les mâchoires crispées, luttant contre lui-même pour ne pas faire l’enfant et se boucher les oreilles, il prend sur lui et se prépare à l’entendre vomir. Il déteste ça… Mais heureusement pour lui et son estomac fragile déjà barbouillé par avance : Jude ne vomit pas.
Après une poignée de minutes, elle retrouve sa place et lui explique que ses nausées sont passées et qu’ils peuvent donc reprendre leur route vers chez elle.
« OK. »
Il remet donc le contact, conseillant à Judith de garder sa fenêtre ouverte, mais il n’a parcourut que quelques mètres lorsqu’elle lui demande de nouveau de s’arrêter en urgence. Il se fait klaxonner mais n’accorde aucune attention aux conducteurs dérangés par ses aller-retours sur la voie. Cette fois, Judith sort de la voiture comme un diable de sa boite. Kurtis pousse un lourd soupir de contrariété et masse ses tempes un peu douloureuse. Toute cette pression commence à lui ficher un mal de crâne… Il ne sera cependant pas aussi carabiné que celui de Judith demain matin.
« A ce stade là on va s’retrouver chez moi et tu devras me tenir les cheveux, t’as bien gagné ta soirée Kurtis » lui fait remarque Judith en reprenant son souffle.
« T’inquiète. »
Il pourrait rentrer dans les détails, lui dire qu’il a l’habitude, même si c’est une corvée qu’il n’apprécie absolument pas, mais il s’abstient. Elle n’a certainement pas envie de discuter, là tout de suite. lui non plus. Surtout pas de vomi…  
Il s’allume une cigarette, sans demander la permission à Jude de fumer dans sa caisse (apparemment baptisé groseille ou framboise, line sait plus), et souffre la fumée de sa cigarette par la fenêtre. Les secondes passent, se transformant en minutes, sans qu’aucun d’eux ne viennent rompre le silence relatif qui règne. Finalement Kurt vient à bout de sa clope qu’il balance sur la route, quelques secondes avant que Judith ne vienne se laisser tomber sur son siège.
« Cette fois on s’arrête pas » le prévient-elle en suivant son conseille de tout à l’heure cette fois et en ouvrant sa fenêtre en grand. « J’t’ai pas dis que j’avais le mal d’transports ? »
« Nah. T’as dû oublier » lui répond-t-il en esquissant un sourire qui ne s’attarde pas sur ses lèvres. « Si t’es d’nouveau pas bien par cont’, j’aime mieux qu’au l’dises. S’tu gerbes dans la caisse, j’vais gerber aussi » grimace l’ancien Prospect en faisant tourner la clé pour relancer le moteur de la voiture qu’il réengage dans la circulation. « J’ai un réflexe nauséeux assez bon… Ma soeur a toujours été jalouse… Elle sait pas s’faire vomir. le comble pour un mannequin…’fin il parait. T’façon j’l’aurai butée si elle avait commencé avec ces conneries. D’jà qu’a m’emmerde ses trucs de régime… Bref. Tu t’en fous » décrète-t-il en voyant que Judith a refermé ses paupières. Son maquillage a coulé et les cernes qu’elle tente habituellement de cacher son maintenant bien visible. Elle a vraiment une sale tronche…

Kurt reprend la route et, après cinq petites minutes, il recommence à l’entendre ronfler doucement à côté de lui. Il profite qu’elle soit assoupie pour couper le chauffage qui ne sert plus à grand chose maintenant que les vitres sont ouvertes. Quand il la voit frissonner à plusieurs reprises, il se débarrasse de sa veste au niveau d’un feu tricolore rouge et la dépose doucement sur elle.
La jeune femme rouvre les yeux, visiblement à l’ouest et pose son regard brumeux sur lui.
« On arrive. »
Elle marmonne quelque chose qu’il ne comprend pas, se couvre un peu mieux avec la veste qu’il vient de poser sur elle et replonge dans un demi-sommeil agité jusqu’à ce qu’ils arrivent à bon port.
Kurt coupe le contact et quitte la place du conducteur pour faire le tour de la voiture et ouvrir la portière de la jeune femme encore assoupie. Il la secoue doucement et elle l’envoie mourir, manquant de lui asséner une gifle. Alors done un peu plus de force à ses secousses et cette fois, Judith revient à elle.
« On y est. »
Elle observe le décor, essayant visiblement de se situer et finit par reconnaitre son immeuble.
« T’veux que j’te porte ? ‘vec ton pied » ajoute-t-il en désignant le dit pied, qu’elle a coupé sur des éclats de verre sur le parking du nightclub.    


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Judith C. Williams

Judith C. Williams

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quartier : West Side, petite maison de quartier avec Emerson Williams, son frère

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MessageSujet: Re: drunk call ø KURTIS   drunk call ø KURTIS EmptySam 23 Sep - 12:36




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hi hello it’s me i don’t know what i’m doing but hey that’s life after all


Il me parle d’un truc, un truc de réflexe de la nausée jaloux, je ne sais pas, quelque chose. Il me parle, simplement, et j’aimerais écouter, vraiment, ma petite voix de la raison qui peine faiblement à se faire entendre me dit qu’elle voudrait noter mentalement ce qui se passe. Mais je suis épuisée et même si j’essaie le plus fort possible de les laisser ouvertes, mes paupières me disent d’aller me faire foutre et pressent le bouton OFF de ma conscience. J’ai besoin de sommeil, c’est vrai, un pur sommeil, tranquille, sans images et sans cauchemars, sans répété encore et encore ce qu’il s’est passé, sans me réveiller avec un troupeau d’éléphant sous le crâne. Je ne peux même plus compter le nombre de nuits que j’ai passées agitées. Toute cette merde a des conséquences désastreuses et le manque de sommeil rajoute des obstacles sur ma vie diurne. Moins de concentration, moins de patience, je me sens inadaptée partout où je vais, partout où j’évolue. Au taff, je me remets à faire coucou à Juju maladresse, et sa cousine barbie sarcasme, ce que j’estimais être une marque de ma personnalité est devenu un réflexe défensif agressif et proéminent dans ma manière de m’adresser aux gens. Je ne suis pas passive dans ma petite guerre interne avec tout le monde, je m’attaque frontalement à l’autre, le repousse, j’en fais mon petit-déjeuner parce que je préfère faire face à des regards énervés plutôt qu’emplis de pitié. Je crache sur la pitié, je l’écrase, j’emmerde vigoureusement toutes ces têtes tournées avec une putain de moue désolée, toutes les attentions, les chuchotements que j’entends parfois. Quand on me parle je n’entends rien d’autre qu’une pléthore d’excuses, malvenues, malhonnêtes, insupportables.

Je me rends compte que je dormais vraiment depuis quelques minutes alors que mes paupières finissent par se rouvrir, le flot de pensée s’étant jusque-là éteint. J’ouvre un œil puis l’autre, un frisson parcourant ma peau et me demandant de me reconcentrer sur une source de chaleur. Je me rappelle être en voiture, pose mon regard sur le conducteur qui s’avère être Kurtis qui lève la voix. « On arrive. » Je n’ai pas vraiment le temps de remettre toutes les pièces du puzzle en place que je remonte ma veste sur mes épaules pour continuer à me lover dans le siège passager. J’essaie de lui dire que c’est cool mais j’imagine que seul un grognement s’échappe de mes lèvres, de toutes façons je sombre quasi-immédiatement.

Une main se pose sur moi, et c’est l’alerte maximale à l’intérieur de mon cerveau qui se met à chercher qui est l’agresseur cette fois. Mon père, un homme en deuil, qui veut à nouveau atteindre ma peau, mon réflexe est simple, guidé par la peur, je ne suis pas extraite complètement de mon sommeil mais balance un coup au hasard, lutte pour ouvrir mes paupières lourdes. « Va chier. » Puis les secousses recommencent, je m’agite, ouvre enfin les yeux, un brin de peur qui glisse sur mon visage.

« On y est. »

Je lève la tête pour visualiser Kurtis face à moi. Je fronce les sourcils, jette un regard à l’habitacle, je suis perdue, ne me rappelle pas où je suis, pourquoi je suis là. Énumérer des évidences pour se ramener à la réalité : Je m’appelle Judith, cette voiture semble être la mienne, on est à l’arrêt. J’observe derrière Kurtis, membre des KOS, videur au Crash et c’est mon immeuble, je crois. Ouais. Petit à petit ça me revient, en même temps que les murs et le sol qui semblent s’incliner par l’alcool que j’ai ingurgité, parce que je suis sortie, au studio paris et que je suis complètement bourrée. C’est ça. J’ai appelé Kurtis, à un moment, je ne me rappelle pas de notre conversation mais il est là et il me parle à nouveau, me demande si je veux qu’il me porte. Mon pied ? Je baisse les yeux vers lui, et me souviens encore une fois, j’ai marché sur du verre et je me suis blessée. À la main aussi quand j’ai éclaté mon cocktail. C’est flou, c’est fatiguant, je pousse un soupir, passe une main sur mon visage, me penche pour récupérer mon sac après avoir enfilé ma veste. J’avais une veste ? Peut-être, elle est en tout cas vachement grande. Je suis grande moi aussi, mais plus grande encore, pour des longs bras. Je m’étonne de mon choix vestimentaire, ça ne va pas du tout avec ma robe serrée, ou quoi que si, c’est oversize, ça a un truc en plus, peut-être, je ne sais pas trop où situer mon sens du bon goût à cet instant.

Je me rappelle que Kurtis m’a posé une question alors je relève la tête. « Nan, nan, t’inquiètes, je suis excessivement lourde et t’es tout fin. Je tapote son avant-bras comme pour le réconforter et passe mes mèches de cheveux rebelles derrière mon oreille. Je tente une première fois de me redresser, ça loupe, c’est pathétique, alors je recommence, manque de me vautrer en sortant alors me rattrape à Kurtis. Excuse-moi. » Je ferme ma portière avec délicatesse et place mon pied blessé en demi-pointe histoire de pas marcher sur la blessure. C’est pas très agréable, je grimace, mais bon. J’ouvre mon sac et finis après un certain temps par sortir mes clefs aux multiples accessoires pour orner seulement deux clefs et un badge censé être utilisé pour entrer dans l’immeuble. « Putain en plus j’habite haut. Au moins après le troisième, c’est lourd. Je pousse un soupir, subitement agacée. Faut vraiment que j’trouve un nouvel appart, au rez-de-chaussée, celui-là c’est de la merde et c’mal sécurisé. Tout l’monde peut rentrer dans l’immeuble, le badge sert à rien. Je fais quelques pas en avant, baillant une première puis une deuxième fois. Je titube plus qu’autre chose en réalité à côté de la silhouette longiligne de Kurtis et arrivés à la porte de l’immeuble je lui montre que la porte s’ouvre sans aucun effort avec un air blasé au possible. T’vois. »

Je suis galante, je lui tiens la porte, mais c’est aussi pour pas m’écrouler par terre parce que l’alcool faisant son chemin, vu c’que j’ai ingurgité ce soir, j’ai l’impression d’être dans un état pire que quelques heures plus tôt. Je pose ma tête sur ma main, adossée à la porte et je prends une pause, jusqu’à ce que Kurtis intervienne et me pousse à entrer. Je prends les devants et glisse un bras autour de lui parce que je sens bien que j’aurais pas la force de monter toutes ces marches toute seule. « J’veux juste bien qu’tu m’aides pour ces foutus escaliers, ils tiennent pas droit. » Et c’est ce qu’il fait, sans broncher. En tout cas au début, puis après je manque de tomber, une fois ou deux et il finit par perdre patience à un moment et je me sens soulevée sans permission et me retrouve à un mètre du sol, transportée comme une putain de princesse Disney pour les deux derniers étages avant d’arriver à mon appartement. Je dois dire que finalement c’est pas si désagréable, j’ai posé ma tête sur son épaule et je l’ai laissée faire de toutes façons, à ce stade d’alcoolisation, il est facile de prendre à quelqu’un sa volonté.

« Hey t’es fort en fait Je lui dis, toujours logée dans ses bras, ouvrant ma porte de là où je suis, faisant le plus rapidement possible pour ne pas non plus lui péter un bras en vue de ma lourdeur. Je sais quel poids je fais hein, je me porte tous les jours. Tadam, mon appartement de merde. Bienvenue. j’ajoute, alors que je redescends finalement et repose un pied prudent sur le sol. J’espère que t’aimes la moquette rouge carmin, l’humidité et les fissures au plafond, parce que c’est exactement c’qui y’a ici. » Je balance mes clefs dans mon vide-poche, pose une main sur les murs pour me soutenir et indique de l’autre à Kurtis le chemin très compliqué pour entrer dans le salon.


© TITANIA

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