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 When worlds of darkness collide

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MessageSujet: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptySam 23 Sep - 19:55


When worlds of darkness collide
Ezra & Charlie
••••



Ses bras entourent le cou de la jeune femme et elle se laisse aller à cette étreinte fugace. Prudemment, sans trop en faire, mesurant chacun de ses gestes, s'assurant que le contact ne s'éternise pas. Il lui faut se faire violence pour ne pas inspirer l'odeur familière qui se dégage de sa personne, pour ne pas appuyer ses gestes d'un baiser sur la joue comme elle en a l'habitude. Non, juste une brève étreinte, et déjà elle s'écarte d'elle, à regrets. Évitant de croiser son regard elle se détourne et laisse le prochain faire ses au revoir à la maîtresse de maison. Quelque peu frustrée de ne pas profiter pleinement de ce contact qui pourtant lui manque, la jeune fille tente de se raisonner. Elle sait qu'elle doit être prudent quand il y a les autres autour d'elles.
Bien que tous ici soient conscients de l'affection que Charlie lui porte, bien qu'ils le comprennent dans une certaine mesure, elle sait qu'ils rejetteraient la nature profonde de cet attachement. Ils la pointeraient du doigt et la penseraient anormale, bizarre, dégénérée. Et ils auraient raison. C'est sans doute ce qu'elle est et bien d'autres choses encore. Elle en a conscience, c'est sans doute ça le pire. Une conscience accrue de son déséquilibre, de ce chaos qui règne à l'intérieur de sa personne, de ce volcan qui menace à chaque instant d'exploser, quand, à la surface, elle est aussi calme que l'eau d'un lac en pleine obscurité. Et Charlie connaît l'obscurité mieux que la plupart des gens. Elle sait ce qui est tapie sous la surface. Elle l'entend. Sait qu'elle ne devrait pas. Mais elle l'entend, clairement, depuis cette fameuse nuit, cette petite voix sortie de l'obscurité qui lui souffle ce qu'elle doit faire, ce qu'elle doit dire, ce qui est interdit, ce qui est permis, ce qui est normal et ce qui ne l'est pas. Et elle l'écoute, la plupart du temps. C'est elle qui lui permet de se fondre dans la masse. D'être normale aux yeux de tous. Ou presque.

Avant d'atteindre le corridor de l'entrée elle jette un dernier regard en arrière pour la voir discuter avec une autre et se détourne pour tuer dans l’œuf le sentiment qu'elle sent poindre. Détourner le regard pour tomber sur une écharpe en coton pendu à une patère au mur. Elle tend le bras pour effleurer le tissu du bout de ses doigts, un mince sourire étirant ses lèvres. *Oublie ça ! * Ses sourcils se froncent un instant. Pourquoi oublier ? L'automne est là, la nuit est tombée, elle ne porte qu'un simple t-shirt et une veste en cuir si légère. Si légère...ce n'est qu'un emprunt, comme à chaque fois. Elle rend toujours ses foulards à Alma. Une fois son odeur disparue. Et elle ne s'en formalise pas. Ses doigts se referment sur le tissu et lentement, l'écharpe glisse le long de la patère pour échouer dans la main de Charlie.
Prenant la direction de la sortie, elle enroule le morceau de tissu autour de son cou avant d'en extirper ses longs cheveux épais et de les laisser retomber en cascade sur ses épaules et sa nuque. Ouvrant la porte, elle se retient une nouvelle fois de ne pas jeter un dernier regard à la propriétaire des lieux et finit par goûter l'extérieur.

La porte se referme doucement derrière elle et elle inspire une longue bouffée d'air frais. Plusieurs heures de cinéma intensif devant un public aguerri. Elle est usée. Tout ce qu'elle souhaite à présent est retrouver sa maison, Shadow, et la solitude que lui confère son chez elle.
Fouillant dans la besace où trône toujours son carnet de croquis, quelques fusains, crayons et son casque audio, elle attrape ce dernier qu'elle colle immédiatement sur ses oreilles, laissant la musique emplir sa boîte crânienne et la coupe des bruits extérieurs. Et la jeune femme se décide enfin à prendre la direction de sa maison située quelques blocs plus loin, également dans le West Side. De la musique, sans paroles. Charlie n'a aucune sensibilité aux mots chantés. Mais la musique, elle, reste quelque chose d'appréciable, qui lui fait parfois ressentir certaines choses inexplicables pour elle. Du classique, de la musique du monde, et principalement des bandes originales de films, voilà tout ce qui compose sa playlist. Et elle se laisse bercer par les notes, marchant au rythme de cette composition, se moquant du monde qui l'entoure comme lui se moque de sa personne. Ses doigts rencontrent à nouveau le tissu de l'écharpe, doux, et à nouveau, ses lèvres s'étirent en un sourire satisfait. *Prudence* Mais elle n'écoute pas. N'entend pas.

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Ezra Cavanaugh

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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptyDim 24 Sep - 14:05



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ft. Charlie
C’est la première fois qu’on lui adresse autant la parole. Et ça ne lui plait pas. Etant données les circonstances en prime, il doit feindre d’être affectés par les récents évènements, faire semblant de s’inquiéter pour son géniteur qu’il aimerait pourtant voir mort et enterré. Ou bien vivant et enterré. Ce spectacle là vaudrait assurément le coup. L’entendre paniquer, hurler, le voir gaspiller sa salive en même temps que son oxygène… Ce serait assurément une vision précieuse. Parfaite. Le voir agoniser, mourir à petit feu à mesure que l’air viendrait à lui manquer serait assurément jouissif. Il s’amuserait à allumer puis éteindre une lumière à l’intérieur de son cercueil, juste pour le faire chier, pour l’entendre le supplier de ne pas le laisser seul dans le noir… Et une fois qu’il aura rendu l’âme, il pourrait surveiller l’évolution de la décomposition de son corps. Voir ses orbites se vider de leur contenu, sa chair pourrir… Il pense à ça pour tenir le coup et supporter cette affreuse soirée organisée par Alma.
Il n’a pas vraiment eu d’autre choix que celui de se prêter à l’exercice imposé par son amie… Elle n’aurait pas accepté qu’il se désiste et il ne lui aurait de toute manière pas fait ce coup-là. Il déteste la décevoir.
Heureusement, la soirée touche à sa fin. La plupart des membres du club sont déjà partis pour aller se souler ailleurs ou raccompagner leur petite famille en se sentant privilégier. Lui a ordonné à Genevieve de rester chez eux ce soir. D’abord parce qu’il n’avait pas envie d’avoir à jouer dans un même temps le rôle du fils inquiet pour la santé fragile de son paternel et celui du fiancé amoureux. Ensuite parce qu’il a eu un mauvais geste la veille et l’a frappée au visage. Ses faire exprès. Disons qu’il voulait lui faire mal mais en pensait pas qu’il serait si efficace. Il n’avait aucune envie qu’elle s’exhibe avec son cocard devant tout le monde. Surtout pas devant Alma qui lui aurait demandé de rendre des comptes… Bien évidemment, sa fiancée savait quoi dire pour lui éviter des ennuies mais elle est aussi bonne actrice qu’intelligente…

Ezra s’attarde dans le salon, terminant son verre de bourbon. Les invités s’ne vont enfin et il va pouvoir s’accorder un moment en tête à tête avec Love. Du moins c’est ce qu’il espère. Callum s’est éclipsé avec Jonah sur son ordre et dans quelques minutes, il sera seul avec elle. Il guette ce moment avidement.
Le banquier appuie son épaule au chambranle de la porte et assiste aux scènes des au revoir, maudissant tous ces parasites qui gravitent autour de son Alma et ne la mérite en aucune façon. Lui-même a parfaitement conscience de ne pas être à la hauteur mais c’est parce qu’il en a justement conscience qu’il n’est pas à mettre dans le même panier qu’eux.
Alma et Charlie s’étreignent un instant, et puis la brunette s’éloigne en direction du hall. Sans trop savoir pourquoi, Ezra accompagne sa sortie du regard, portant son verre à ses lèvres distraitement. Elle s’immobilise quelques secondes devant la porte, comme si elle était perdue dans ses pensées. Croit-elle avoir oublié quelque chose derrière elle ? Il voit son bras se tendre vers le portemanteaux d’Alma et attraper un foulard. Un foulard qui appartient à la propriétaire des lieux. Ezra le sait parce qu’il le lui a offert.
Ses sourcils se froncent. Pourquoi y touche-t-elle ? Elle n’a pas le droit. Ce n’est pas à elle. Pour qui se prend-t-elle. Ezra se redresse et porte son regard sur Alma qui n’a rien remarqué et continue d’échanger quelques mots avec Irene pendant que Sebastian s’impatiente vraisemblablement. Il est le seul à capter le regard du fils du Président du club et Ezra s’empresse de le détourner. Agacé. La porte d’entrée vient de se refermer sur Charlie et le foulard qu’elle a pris avec elle.
Ca ne va pas du tout. Ce n’est pas un comportement convenable. Et il va aller le lui signifier.
Sans prévenir qui que ce soit, oubliant de saluer Alma, il termine son verre d’une traite, le pose sur le premier meuble venu et quitte les lieux.  

Charlie marche vite, mais pas suffisamment pour l’avoir distancé. Son casque sur la tête, elle s’éloigne. Avec le foulard d’Alma. Avec SON cadeau. Il entreprend de traverser l’allée, mais quelques un des convives s’attardant là le hèle pour lui demander pour la énième fois de passer leurs souhaits de bon rétablissement à son connard de géniteur.
« Sans faute » promet-il, trop obsédé par l’idée de perdre Charlie pour se fendre d’un sourire de circonstances.
Il arrête de leur accorder la moindre attention et accélère un peu son allure pour ne pas perdre Charlie de vue. Il sait où elle habite et dans quelle direction elle va mais Ezra veut avoir le temps de la confronter à son geste et de ramener le foulard à Alma pour qu’elle lui exprime sa reconnaissance. S’il tarde trop, Love sera partie se coucher et il ne se permettra pas de la déranger. Cette foutue garce ruine ses plans. Ca aussi, il va le lui faire payer.
Il al rattrape finalement dans une ruelle mal éclairée. Elle ne l’entend pas approcher à cause de la musique qu’il capte en sourdine. Sans prendre la peine de s’annoncer, une fois à sa hauteur, il attrape fermement son bras et l’oblige à faire volteface. Il se moque de lui avoir fait peur, de la déranger.
Ezra lui fait signe de se débarrasser de son casque pour se faire entendre. Foutus connards de jeunes abrutis et leur musique poussée à fond et les rendant sourds avant l’âge…
« Ce n’est pas à toi » se contente-t-il de l’accuser, pointant un index menaçant en direction du foulard odieusement enroulé autour de sa gorge. Pas celle d’Alma. Elle gâche tout.


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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptyDim 24 Sep - 15:01


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Ezra & Charlie
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ll existe un moment particulier, juste avant la surprise, juste avant la terreur. Un court laps de temps, peut-être même un millième de secondes seulement où votre corps perçoit le danger avant que votre propre cerveau analyse la situation. Pour certains c'est un infime changement dans l'air ambiant, un brusque changement de température où un silence soudain qui met la puce à l'oreille. Et le cerveau n'a pas le temps de se mettre en alerte que quelque chose vous surprend et vous prend de court.
Pour Charlie ce sont les frissons à la base de sa nuque alors qu'elle se trouve présentement dans une ruelle peu éclairée, raccourci qu'elle emprunte fréquemment. De simples frissons qui ne sont pas le résultat de cette soirée d'automne plutôt fraîche, elle le sait. Et parce que le moment entre cette prise de conscience physique et sa décision de se retourner pour vérifier que seule son ombre la suit est trop court, elle sent une main agripper son bras et lui faire faire volte face dans un mouvement de panique.

Une fraction de secondes, c'est le temps qu'il faut à son corps pour faire demi tour, une fraction de secondes où un maelstrom d'émotions l'assaillent de toute part. La panique en premier lieu, celle de ce contact physique étranger auquel elle n'était pas préparée et qui lui donne déjà la nausée sans qu'elle n'en connaisse la vraie raison. La panique de ce sentiment familier mais lointain qu'elle refuse de laisser grandir et qu'elle tente par tous les moyens de noyer et rejeter. La colère qui la poussera à se débattre si tôt qu'elle fera face à l'enfant de salaud qui a osé poser ses mains sur elle sans sa permission. *Le couteau* L'instinct qui lui fait plonger la main dans la poche extérieure de sa besace là où un cran d'arrêt trône pour la légitime défense. Elle n'est pas à l'aise à l'idée de l'utiliser. Les couteaux font jaillir le sang. Charlie déteste le sang. *Il te fait hurler* Oui parce qu'elle n'en veut plus sur elle. C'est chaud et visqueux, jusqu'à devenir froid et collant. Elle en a déjà eu sur elle. Tellement. Tellement de sang....mais elle préfère planter ce couteau dans le ventre de cet inconnu plutôt que le laisser la toucher. D'autres l'ont fait, mais elle ne veut pas se souvenir. Elle ne s'en souvient d'ailleurs pas. Consciemment en tout cas.

Et puis ses yeux percutent ceux de....Ezra ? La panique cède la place à l'incompréhension, et bien que le soulagement de voir un visage familier prenne peu à peu place dans son esprit, il reste cette petite voix qui lui souffle de rester sur ses gardes, de garder la main en contact avec le couteau à présent dans la poche de sa veste. Il est comme toi. Il est peut-être pire
Elle le sait.
La petite fille qu'elle a été puis l'adolescente ont passé de longues heures cumulées à regarder Ezra évoluer parmi les autres. À parfaire ses mensonges, ses sourires feints, ses regards, ses mots. Un spectacle des plus fascinants à ses yeux à l'époque, elle qui avait tout à apprendre de l'art subtil de porter mille masques sans donner l'air d'en porter un seul. Oui, Ezra la fascinait. Peut-être même encore un peu. Au-delà de la méfiance et d'une certaine crainte sensée. Ce personnage, celui qu'il montre aux autres, à sa fiancée, aux autres membres, peut-être qu'il la fascine toujours un peu.

Mais le personnage n'est pas là. Quand ses yeux rencontrent les siens Charlie sait qu'elle fait face au vrai Ezra, celui qu'elle ne connaît finalement pas. Retirant d'un geste brusque son casque elle ne percute pas immédiatement à ses mots, prisonnière de ce regard glacial et presque haineux qu'elle n'a, jusqu'ici, qu'entre aperçu. Et ça aussi ça a quelque chose de fascinant.
Baissant enfin les yeux sur son index accusateur et sur l'écharpe qu'elle porte, elle laisse planer un silence, toujours dans l'incompréhension face au comportement du brun ténébreux. *Reprends-toi ! Se rendant compte qu'il la tient encore par le bras et que le contact ne la dérange pas tant que ça, elle finit tout de même par se libérer. « Tu m'as suivi jusqu'ici au beau milieu de la nuit pour me dire ça ? » Mais elle percute. Ce n'est pas le fait que l'écharpe ne lui appartienne pas qui le met dans cet état. C'est le fait que ce soit celle d'Alma. Elle se noie à nouveau dans ses yeux, méfiante et à la fois curieuse de rencontrer son Autre lui. « J'avais froid. Je lui rendrai la prochaine fois. » D'ordinaire, elle n'aurait pas pris la peine de se justifier, mais elle connaît son lien avec Love...

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Ezra Cavanaugh

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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptyDim 24 Sep - 19:51



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ft. Charlie
Charlie est comme un chien sauvage, guidée par son instinct. Un chiot à ses yeux, même si elle vaut mieux selon lui que bon nombre de personnes. Ou du moins valait mieux, avant de dérober impunément l’un de ses présents à Alma. Quoi qu’il en soit, lorsqu’il la contraint à se retourner, ce n’est pas le regard d’une simple jeune fille surprise qu’il croise, mais celui d’une bête prise au piège et prête à tout pour se défendre. Un animal plus dangereux que son apparence ne pourrait le laisser penser. Mais c’est le cadet de ses soucis. Il ne perçoit plus le danger. Tout ce qui l’obsède, c’est cette maudite écharpe nouée autour de la gorge de la jeune femme.
Ezra sait qu’il regrettera cet aveu de faiblesse dans quelques minutes, quand il aura décoléré et retrouvé sa maitrise de lui-même. Mais pour l’heure, il est aveuglé par sa colère. Une chose pareille n’était pas supposée se produire. Pas alors que tout se passe exactement selon ses plans. Son père est physiquement affaibli, moralement épuisé et ses hommes commencent à se montrer dissiper, avides. D’ici peu, il pourra profiter des fruits de son labeur…
Mais la facilité avec laquelle Charlie a su réveiller ses propres bas instincts, a su titiller la tête en lui et la libérer lui fait peur. Elle remet tout en cause, fait voler en éclat son assurance. Il a suffit d’un grain de sable, d’un maudit geste déplacé pour lui faire perdre ses moyens, pour tout risquer. Il ne peut pas se permettre de révéler son vrai visage maintenant et de perdre la face. Ou en l’occurrence, de perdre son masque.  
« Tu m'as suivi jusqu'ici au beau milieu de la nuit pour me dire ça ? » se permet de lui rétorquer la brune.
Les sourcils d’Ezra se froncent alors qu’il la fixe sans décolérer. Il n’aime pas le ton dont elle use avec lui. Ce ton condescendant. Comme si sa démarche était étrange, déplacée. Comme si c’était lui le fautif alors que c’est ELLE qui s’est échappée de la propriété d’Alma en emportant un souvenir. Un souvenir qu’il ne lui appartient pas de posséder. Même un instant.

Elle lui fait d’ailleurs savoir qu’elle ne comptait pas garder l’écharpe, qu’elle ne l’a empruntée que pour se prémunir du froid de cette soirée et la lui rendra la prochaine fois qu’elle croisera Alma. Mais ce sera trop tard. Car le foulard n’aura alors plus appartenu qu’à Alma uniquement… Il aura appartenu à une autre durant un temps.  
« Tu n’avais aucun droit de la lui prendre » lui réplique-t-il froidement, ses yeux aussi sombres que ceux de son père plongés dans le regard méfiant de la jeune femme qui lui fait face. « J’ai offert cette écharpe à Alma. Je l’ai choisie pour elle et pour elle uniquement. Tu comprends ce que ça signifie ? »
Mais il lui apparait très vite évident que ce n’est pas le cas. Charlie ne comprend pas où il veut en venir et ce que son geste aura pour conséquences. Les mâchoires d’Ezra se contractent avec irritation. Une irritation qu’il ne cherche en aucun cas à dissimuler. Il a épuisé son quota de patience pour la soirée.
« Tu l’as souillée » grimace-t-il en étendant son bras vivement pour refermer sa main sur l’étole et tirer sèchement dessus. Il veut la récupérer. Ezra veut essayer de sauver ce qui peut encore l’être, vainement. Parce qu’à présent, chaque fois qu’il verra Love porter cette écharpe, il repensera à ce moment. Il repensera à Charlie et non pas à ce petit frémissement éprouvé lorsqu’il avait lu du plaisir dans le regard d’Alma en déballant son présent. Elle a violé un souvenir précieux pour lui et ce n’est pas pardonnable. Elle réveille des bas instincts qu’il cherche à dissimuler et ce n’est pas acceptable. Elle a permis au doute de s’insinuer en lui, à sa faiblesse de transparaitre.
Maintenant, Charlie doit payer.  

La jeune femme est emportée par la force qu’il met à tirer sur le morceau de tissu et se retrouve au sol, entre ses jambes. Ezra ne lâche pas prise, ne réalisant pas qu’il s’y prend palet que, de cette manière, il n’arrivera à rien d’autre qu’à étrangler Charlie…  

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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptyDim 24 Sep - 21:39


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Ezra & Charlie
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« Tu n’avais aucun droit de la lui prendre »

*Tu connais ce regard*
Oh oui elle le connaît. Si intimement que c'est presque comme voir son propre reflet dans un miroir. C'est ce même regard qu'elle a passé toute sa vie à dissimuler aux autres. Celui qui trahissait des idées les plus sombres, ses envies les plus noires, ses pulsions les plus violentes. Quand elle rêvait de planter sa paire de ciseaux dans la main de Samantha. Elle se voyait exercer ce coup avec une telle précision qu'une douce chaleur s'installait au creux de son ventre. Trop jeune pour en comprendre l'origine, la sensation n'en restait pas moins délectable. Ce regard qu'elle cachait à toutes ces filles futiles que la jeune femme jugeait grotesques mais qu'il lui fallait fréquenter. Combien de fois a-t-elle rêvé les envoyer se faire voir et leur éclater le crâne contre la surface froide d'une table ? Ce même regard que Charlie dissimule dans des soupirs quand elle sent un homme la posséder maladroitement sans lui faire ressentir quoi que ce soit.
Alors oui, elle connaît ce regard, devrait s'en inquiéter, prendre ses distances avec lui, s'enfermer chez elle et ne pas chercher à aller plus loin dans l'échange. Mais la curiosité malsaine que suscite Ezra chez elle depuis qu'elle le connaît prend le pas. Curiosité poussée à son paroxysme ce soir. Parce que c'est la première fois qu'il lui laisse voir son Autre aussi ouvertement, aussi frontalement. Et dans cette ruelle sombre, seule avec lui, elle trouve cette intimité aussi étrange qu'excitante. Quelque part derrière la méfiance la jeune femme retrouve la douce chaleur oubliée. Là, dans son ventre, cette petite chose qui fourmille et dont elle ignore l'origine. Et plus le brun ténébreux la fixe avec hargne, avec haine, plus il se laisse envahir par ce passager qui l'habite lui aussi, plus elle sent les fourmillements s'intensifier. Jusqu'à ce qu'il reprenne la parole.

Les fourmillements s'évanouissent plus soudainement qu'ils sont arrivés et une alarme tinte à l'intérieur de sa boîte crânienne. *Va-t-en !* Et elle devrait écouter cette petite voix. Parce que cet aveu a plus de sens pour elle que tout ce qui a précédé. Parce que la jolie brune comprend son erreur. Elle ne porte pas seulement l'écharpe d'Alma mais le cadeau que lui a offert Ezra. Un lien unique qu'il a créé, initié, qu'elle a accepté et dont il tire un plaisir certain chaque fois qu'il la voit avec son présent. Une fierté muette, quelque chose de visible et de palpable qui n'appartient qu'à eux. Et c'est elle qui le porte maintenant. Et si Charlie sait tout ceci, c'est parce qu'elle réagirait exactement de la même façon si une tierce personne agissait comme elle le fait.

Mais cette dernière n'a pas le temps de s'expliquer ou d'essayer de s'excuser pour son geste. Une nouvelle attaque qu'elle ne peut pas vraiment nier avant qu'il n'agrippe violemment le morceau de tissu et ne tire dessus, entraînant la serveuse au sol dans la surprise du geste. Retenant un gémissement de douleur au moment où ses genoux rencontrent violemment le sol, elle sent à nouveau la panique l'envahir, accompagnée cette fois-ci d'une rage sourde. Parce que ce n'est pas seulement elle qui se débat soudainement face à la force d'Ezra. Elle aussi possède un compagnon sourd qui l'accompagne à chacun de ses pas, une ombre mouvante maîtresse de ses propres ténèbres, trop longtemps contenue et qui ne demande qu'à s'extirper du carcan de ce corps pour attaquer violemment. Elle n'a pas besoin que la voix lui souffle quoi faire, elle a pris possession des lieux. Continuant de se débattre alors qu'elle sent le morceau de tissu se refermer plus étroitement autour de sa gorge, elle agrippe fermement le couteau dans sa poche, le sort et actionne la lame, tendant son bras vers la cuisse du jeune homme et appuyant contre son pantalon pour qu'il ressente l'objet métallique à travers son tissu. Sentant la prise autour de son cou se relâcher quelque peu, elle ose relever le regard vers lui, plantant ses iris dans les siennes. « Ose reposer les mains sur moi et je te sectionne la fémorale ! »

Mais ce n'est pas vraiment elle, comme ce n'est pas vraiment lui. Du moins aux yeux des autres. Et alors qu'elle tente de reprendre une respiration normale, Charlie se rend compte qu'il n'y a rien de plus réel que ce qui est en train de se passer entre eux ici et maintenant. À bas les masques ! Gardant soigneusement le couteau contre la cuisse du Kos, elle se redresse lentement, déglutissant avec une certaine difficulté pour lui faire de nouveau face, sans jamais le quitter du regard.
Et à nouveau cette fascination alors que son propre regard à elle change pour quelque chose de plus primaire, de plus animal, de moins feint. Le visage d'ange se craquelle pour réveiller cette noirceur dissimulée. « Voilà qui tu es vraiment... » Un murmure à peine audible et la jeune femme se met à détailler chaque trait de son visage, laissant un sourire étirer ses lèvres. « Tous ces masques pour tous ces gens... » *Tu es comme moi* Et de sa main libre elle déroule l'écharpe et la retire de son cou. Elle ne peut pas vraiment s'excuser, elle ne connaît pas le sentiment de culpabilité, mais elle comprend. « Si on touchait à l'un de mes cadeaux pour Elle, je rêverai aussi de briser des nuques. » Pendant un instant, elle imagine les mains de Ezra se refermer sur son cou, le contact de ses doigts sur sa gorge, et sent revenir les fourmillements dans son ventre. Elle se recule, indécise, méfiante mais attirée comme un aimant, fascinée, mais gardant tout de même le couteau entre eux, juste au cas où. Un bon mètre les sépare maintenant mais elle refuse de le quitter des yeux, pour sa sécurité, et parce qu'elle ne veut rien rater de ses réactions.  

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Ezra Cavanaugh

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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptyJeu 28 Sep - 18:15



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ft. Charlie
Il ne se maitrise plus. Ezra n’est pas capable de voir plus loin que sa colère, plus loin que le bout du nez de Charlie, jusque là emmitouflé dans l’écharpe de leur amie commune. S’il était équipé pour, s’il en avait véritablement la force, il aimerait la trainer derrière lui sur le bitume, jusqu’à ce que sa peau clair parte en lambeau, que son sang entaché la rue. Il veut qu’elle le sente passer, qu’elle paie pour son geste, pour la perte de contrôle que ce dernier a entrainé, pour cette faiblesse révélée en pleine lumière. Une lumière crue et peu flatteuse pour le fils de Caleb Cavanaugh.
Il l’entend suffoquer alors qu’il continue de tirer sur sa prise, bien décidé à ne pas lâcher. Comme un animal sauvage ayant refermé ses mâchoires sur sa prise. Seul un coup bien placé le fera rouvrir l’étau. Une menace qui l’obligera à remplacer sa haine par l’instinct de survie. Et ce moment vient. Heureusement pour Charlie, et possiblement pour lui.
Il la sent renoncer subitement à s’attaquer à son bras qu’elle avait un peu lacéré de ses ongles pour fouiller ses poches. Il la voit faire mais il n’arrive pas à réfléchir et à prévoir la suite des évènements. La situation lui échappe en une poignée de secondes qui doivent pourtant s’étirer sur une petite éternité pour sa victime. Une victime nullement sans ressource puisqu’elle sort un couteau qu’elle vient appuyer contre sa cuisse.
Une alarme retentit dans son esprit. La colère est toujours là, mais quelque chose de froid vient subitement se répandre, comme un baquet d’eau glacé qu’on lui aurait jeté en plein visage. L’instinct de survie. Il sait ce qu’une entaille profonde pourrait faire à cet endroit de son anatomie. Sans secours immédiat (auquel la jeune femme ne lui permettrait pas d’avoir accès après l’agression), il y laissera probablement la vie. Alors Ezra pousse un grognement, bas, profond, chargé de menace. Mais il cesse de tirer. Son regard exprime une haine pure alors que ses lèvres se retroussent malgré lui en un rictus de mépris.
Comment ose-t-elle, pense-t-il.
Charlie soutient son regard sans peine, lui renvoyant la même expression froide, calculatrice et pourtant prudente. Ils se jaugent, envisage l’un comme l’autre de tenter de prendre le dessus sur l’autre… Mais finalement, décident d’un commun accord silencieux de ne rien tenter.

« Voilà qui tu es vraiment... » lui souffle-t-elle, un éclat étrange dans le regard tandis qu’elle évoque cette histoire de masques. De l’admiration ? De l’excitation ? Ezra ne saurait tout à fait l’interprété. Mais il le note dans un coin de son esprit.
Ce qui lui importe réellement à cet instant, c’est de la voir porter sa main à son cou pour se défaire de la source de leur conflit.
« Si on touchait à l'un de mes cadeaux pour Elle, je rêverai aussi de briser des nuques. »  
Il ne répond rien, ne la quitte pas des yeux. Il sent encore la pression de la lame contre sa jambe et ne cille pas. Il guette ses gestes, attendant encore une ouverture pour se ruer sur elle…
Mais lorsqu’elle se présente, il ne fait rien. D’une part parce qu’il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit si réactive la première fois et ne veut pas prendre de risque. Ensuite parce que, petit à petit, il reprend possession de lui-même. Et puis l’écharpe n’est plus autour de son cou. Elle est au bout de sa main libre, tendue vers lui alors que le reste du corps de Charlie s’éloigne.
Ezra respire fort. Son coeur cogne férocement dans sa poitrine. Son rictus menaçant se transforme  peu à peu en une simple grimace. Un mélange écoeurement et de colère. Son regard, lui, reste glacial.
D’un geste brusque, il attrape le tissu et l’arrache des mains de la jeune femme. Il aurait aimé que l’écharpe soit faites de verres, coupante comme la lame d’un rasoir et entaille sa chair en disparaissant de son emprise. Il aurait voulu voir le sang de la jeune femme se répandre. C’est ce qu’on fait au voleur après tout : on leur coupe la main.
Mais avoir récupéré l’écharpe ne permet pas au motard de se sentir mieux, plus léger. Parce que c’est fichu à présent. Son cadeau a été souillé. Il n’est plus le même. Malgré tout, il parvient à reprendre constance, à relativiser un rien la situation. Il réalise surtout ce qu’il vient de risquer.

Ezra prend une longue inspiration, ferme ses paupières le temps de deux battements de coeur, et lorsqu’il rouvre les yeux et les poses sur son interlocutrice : il a retrouvé un visage parfaitement impassible.
« Si tu penses avoir percé un quelconque mystère ce soir, tu es encore plus sotte que je ne le pensais » lui répond-t-il d’une voix tranchante, faisant référence à ses remarques précédentes et se fendant d’un sourire railleur. « Tu as à peine égratignée la surface… Il va cependant de soi que si tu utilises ta langue pour répandre de quelconque rumeur à propos de cet échange, il me faudra te passer l’envie de jacasser. Il me faudra te faire mal. Je crois que tu as conscience depuis plus longtemps que ce soir que ça ne me posera aucun souci. Je ne suis pas du genre à briser des nuques. J’aime prendre mon temps. »
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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptyJeu 28 Sep - 22:04


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Ezra & Charlie
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Si semblable, et pourtant si différent. C'est en tout cas la réflexion mentale que se fait Charlie alors qu'elle ne le lâche pas du regard, l'écharpe dans une main et son cran d'arrêt dans l'autre. Sa gorge la lance encore quelque peu et sans doute demain, au réveil, subsisteront quelques marques rougies sur sa gorge. Une preuve que cet instant n'est pas qu'un fantasme parmi tant d'autres. Que dans ce cirque dans lequel elle déambule presque en fantôme elle n'est pas le seul animal féroce déguisé en animal de compagnie. Qu'elle n'est pas dans cet univers de cuir et d'hommes, la seule coquille vide emplit de faux sentiments. Que ses déviances possèdent quelques jumelles sous d'autres formes, dans d'autres enveloppes charnelles et qu'elles viennent de se rencontrer précisément ce soir, ici, dans cette ruelle un brin sordide pour le commun des mortels.
Pourtant, quand les yeux d'Ezra rencontrent les siens il lui fait plusieurs secondes pour définir ce qu'il ressent présentement. De la colère, et quelque chose de plus sombre encore, de plus noir, de plus violent et brutal. *Il veut te faire mal !* Oui, c'est ce que son regard traduit. Une volonté de lui faire mal physiquement et de se délecter du spectacle. Voilà en quoi ils sont différents. Ou peut-être est-ce dû au fait qu'elle n'est qu'une gamine comparée à lui. Et Charlie se sent exactement comme une admiratrice devant son mentor. Comme l'Oméga devant l'Alpha d'une meute de loup. Elle ne peut retenir cette excitation latente, cette curiosité de pousser plus loin pour écorcher encore un peu le vernis qui couvre le jeune homme, de voir les limites du personnage qu'il s'est créé, de ce qu'il serait capable de faire. *Te tuer !* Vraiment ? Prendrait-il ce risque alors que possiblement des témoins l'ont vu partir dans la même direction qu'elle ? Prendrait-il ce risque juste pour donner libre court à une soudaine pulsion ?

D'un geste rapide qui la fait sursauter et resserrer sa prise sur le manche de son couteau, le brun ténébreux lui arrache l'étoffe des mains. Ce n'est qu'à cet instant qu'elle le sent sur sa peau irritée, le froid de cette nuit d'automne. Ce léger vent qui souffle dans la ruelle et rend l'atmosphère encore plus électrique. Et aussi vite qu'Ezra a laissé sortir l'animal qui l'habite il le remet en cage, retrouvant son masque d'apparat. La jeune femme détourne un instant les yeux, presque déçue qu'il brise cet échange pourtant si prometteur, si vrai. Comment peut-il nier ce plaisir éphémère de ressentir enfin quelque chose ? Comment peut-il préférer ce vide intérieur ?

Et quand il reprend la parole, Charlie le sait, il tente d'asseoir sa dominance sur sa personne. Arquant un sourcil dans la direction du jeune homme, elle finit par baisser son couteau tout en le gardant proche d'elle, juste au cas où. Sotte ? Oh la serveuse est beaucoup de chose, mais sotte sûrement pas. Elle sait certes les jouer à merveille, mais ça demande une certaine finesse d'esprit de jouer les idiotes. « Tu as à peine égratigné la surface... »
*Oh oui, fais-moi encore des promesses de ce genre Ezra...laisse-moi voir ce qu'il y a en dessous, dans les profondeurs dans cette âme.* Elle le laisse exécuter sa menace jusqu'au bout, impassible, laisse même le silence se prolonger après son petit speech, avant de laisser ses lèvres s'étirer dans un sourire amusé. *Menteur*

« Tu n'es pas un briseur de nuques. Tu n'es pas quelqu'un qui aime prendre son temps. Parce que tu n'aimes pas te salir les mains pas vrai Ezra ? » Le sourire se fige pour se transformer en quelque chose de plus sournois, avant que la jeune femme ne reprenne son sérieux. « Mais je ne dirai rien. » Elle a toujours su garder sa langue dans sa poche tout au long de ses années. « Je n'ai jamais dit à personne que tu n'étais pas désolé pour ce qui arrive à ton père. Je n'ai jamais dit à personne que tu n'en avais rien à faire de ta copine...pardon...fiancée. » Silencieuse, mais fine observatrice. « Je ne dirai rien de ce qui s'est passé ici. » *Tu joues un jeu dangereux* *Et c'est tellement bon*  « Je ne pensais pas ressentir quelque chose aujourd'hui. Tu as rendu cette journée plus » *Excitante, vibrante, vivante* « Supportable » Et à nouveau ce regard, admiratif.  

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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptySam 30 Sep - 16:59



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Elle sourit. Elle sourit comme si elle connaissait une quelconque vérité, comme si elle doutait de ses propos. Le fait est qu’il ne plaisante en aucune façon et que ses menaces ne sont pas faites en l’air. SI la jeune femme lui cause des problèmes, si elle tente de lui mettre des bâtons dans les roues ou de salir son nom, Ezra devra sévir et le fera sans ciller. Peut-être qu’Alma en sera affectée et cette idée le chagrine un peu, mais il ira jusqu’au bout malgré tout. Ne serait-ce que par principe, à cause de ce petit sourire que la brune en face de lui arbore en reprenant la parole après un court silence.
Il lui adresse une grimace de mépris lorsqu’elle daigne enfin réagir à son discours. Parce que sa réponse n’a ni queue ni tête. Briser des nuques n’est pas salissant et c’est tout à fait dans ses cordes. A vrai dire, c’est le genre de mise à mort qu’il aime parce qu’elle est silencieuse. Ce qui lui déplait, c’est qu’en agissant de la sorte, il n’est pas capable de voir la vie s’échapper des yeux de sa victime. Pire : celle-ci ne voit rien venir, n’a pas le temps d’avoir peur ou de souffrir. Alors où est l’intérêt ?  Voilà pourquoi il n’applique pas cette méthode d’assassinat. Utiliser une cordelette pour étrangler et égorger ses victimes l’a tenté durant un moment mais ça demanderait une trop grande force et c’est salissant. Et encore une fois, on ne peut pas véritablement profiter du spectacle.
Pour ce qui est de prendre son temps, Charlie a tout faut. Il EST patient. Son père n’est-il pas toujours en vie ? Plus en très bon état, certes, mais encore en vie. Parce qu’il n’en a pas encore terminé avec lui et qu’il out prendre son temps, faire les choses dans les règles de l’Art… Caleb doit encore souffrir avant d’être autorisé à disparaitre.
Mais bien entendu, le motard ne peut pas faire part de ce genre de remarques à son interlocutrice. Il ne peut ni lui parler de son plan pour détruire les Kings de l’intérieur, ni de son projet de parricide murement réfléchi…

Cependant, la suite de son discours le fait un peu tiquer. Elle a noté que les récents évènements ne l’ont pas affecté et qu’il n’éprouve pas grand chose à l’égard de Genevieve. Ceci étant dit, Ezra remet très vite les choses en perspective : puisque Charlie semble souffrir de la même affliction que lui, il lui est aisé de deviner qu’il a du mal à ressentir quoi que ce soit pour qui que ce soit… Pas besoin d’être un cerveau brillant. Juste un rien différent.C’est presque de la triche en réalité, car le jeu de Charlie est aussi faussé que le sien.
Le compliment qu’elle lui fait ensuite glisse sur le banquier.
« Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? » lui répond Ezra en toute franchise, se moquant bien de ses confessions. « Une chose est certaine, je ne peux pas te retourner ta remarque. Tu m’as fais passer une fin de soirée détestable. »
Il devrait être aux côtés d’Alma à cette heure-ci. Il avait déjà tout prévu. Il allait faire semblant de ne pas se sentir bien, de ne pas avoir envie de rentrer seul chez lui et, connaissant Love, elle l’aurait certainement gratifié d’une douce étreinte avant de lui proposer de boire un verre et de passer la nuit entre ses murs.
Il a dû la partager toute la soirée et, alors qu’il allait enfin pouvoir profiter d’elle, l’avoir pour lui tout seul… Charlie a mis son grain de sel et a tout gâché. Et comme si ça ne suffisait pas, elle l’a fait en faisant perdre son caractère sacré à un objet auquel il tenait particulièrement.

« Garde ta langue dans ta bouche ou dans celle de Kurtis et tu n’auras pas à éprouver la véracité de tes théories à mon sujet » ajoute-t-il ensuite, curieux de voir si elle réagira face à sa réplique concernant l’ancien Prospect et leur relation. Il n’obtient rien. Pas même un frémissement de menton ou froncement de sourcils.
« Et ne t’avise pas de chercher à me provoquer pour voir ce qui se passera. Je ne suis pas un cas d’étude. Si tu apprécies de consulter, des charlatans supposés te rendre normale, ce n’est pas le cas de tout le monde. Reste hors de mon chemin Charlie. Reste loin d’Alma. »
Et là-dessus, sans plus de cérémonie, jugeant cette affaire conclue, il se détourne dans l’intention d’aller vérifier si Alma, justement, est encore debout. Peut-être qu’il aura malgré tout encore droit à son moment en tête à tête avec elle… Mais il n’est plus certain d’être capable d’en profiter pleinement après ce qui vient de se passer entre lui et Charlie.
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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptySam 30 Sep - 22:02


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*Menteur*
Elle ne peut pas croire, ne veut sans doute pas croire que laisser ressurgir la bête n'a pas été un tant soit peu jouissif après autant de temps sous contrôle permanent. Au moins exaltant. Après tout, c'est la raison même qui pousse des êtres comme eux à agir de manière si extrême, à adopter des comportements moralement inexcusables pour les autres : ressentir quelque chose. Parce que personne ne peut se nourrir de rien. De cette coquille vide qu'ils représentent. Ressentir, même ce qu'il y a de plus négatif, est déjà quelque chose en soi. Oh la jeune femme ne le traitera pas de menteur oralement, son regard seul suffit à lui indiquer qu'elle n'en croit pas un mot. Au-delà de l'ego, de l'homme, du cuir et du nom. Quelque part dans la noirceur, dans les tréfonds, dans les eaux profondes qui les habitent, elle est persuadée qu'il a aimé cet instant. Même s'il le fuit. Même s'il le refuse. Même s'il le renie.

Il amène soudainement Kurtis sur le tapis mais la vingtenaire reste de marbre, ne comprenant pas réellement ce que son faire valoir vient fait dans cet entretien nocturne. Est-ce parce qu'elle a évoqué Geneviève ? Pense-t-il qu'elle ressent un attachement quelconque pour le jeune homme qui la fera flancher ou craindre le pire ? Sait-il au fond de lui que si demain on lui annonçait la mort de son amant elle feindrait quelques larmes et quelques semaines de déprime avant de reprendre le cours de sa vie comme s'il n'avait jamais existé ?
Mais elle n'a pas le temps de s'appesantir davantage sur le sujet puisque Ezra continue sur le chemin des menaces, provocateur, se voulant intimidant. Et une part d'elle y croit réellement. Derrière l'euphorie de l'instant, l'excitation du moment. La serveuse en est convaincue, il mettra à exécution ses viles promesses meurtrières. S'il n'en n'avait jamais eu envie auparavant, l'incident de l'écharpe a suffit à exacerber l'animosité qu'il lui réservait. Laisse-le  moi.... *Non* Une part d'elle y croit oui, et c'est pour ça que sa prise s'est raffermie autour du manche de son couteau, c'est pour ça qu'elle le sent, cet instinct primaire qui la protège depuis ses huit ans, cet excès de prudence, ce surplus de violence. Cette protection invisible qui lui a fait oublier. Cette petite part d'elle-même qui a enduré 'La Nuit' avant de l'enfermer dans les recoins de son esprit, solidement cadenassée. Cette même petite part d'elle-même qui l'empêche de ses souvenir des ombres et de ce qu'Ils lui ont fait. Cette même petite part d'elle-même qui lui souffle ce qu'il faut dire, ce qu'il faut faire. Cette voix masculine qui résonne dans sa tête et n'est pourtant que l'autre reflet dans le miroir.

« Si tu apprécies de consulter des charlatans supposés te rendre normale, ce n’est pas le cas de tout le monde. »

*Laisse-moi la place Charlie.....*
Ses yeux se vident de toute expression quand elle les reposent sur le brun ténébreux. Est-ce qu'il a osé, dans cette attaque à l'apparence anodine, l'évoquer Elle ? La petite brune sent les battements de son cœur s'accélérer tandis que ses mâchoires se crispent douloureusement. Il n'a pas le droit ! De la traiter de charlatan. Pas Elle ! Il n'a pas le droit de l'évoquer. Il n'a pas le droit de ne serait-ce que penser à elle. Même indirectement. De la salir. *Cède-moi la place*

« Reste loin d’Alma. »
*MAINTENANT*

Ezra lui tourne le dos et ses yeux se ferment. La tête légèrement penchée en avant, sa respiration continue de s'accélérer, avant de progressivement se calmer. Relevant la tête, elle rouvre les yeux lentement mais son regard est vide, froid, bien plus encore qu'à l'ordinaire. Seule brille une haine viscérale et l'envie de faire mal. Un léger rire passe la barrière de ses lèvres, un rire qui ne lui ressemble pas. « Sale petite merde arrogante » Les pas du jeune homme se stoppent. Charlie ne dit jamais de gros mots, presque tout le monde sait ça. Elle attend patiemment qu'il se retourne pour lui faire face. Droite comme un i, les bras croisés derrière son dos, même son langage corporel semble différent. « Regardez-le ce grand gaillard, si impressionnant. Il doit se sentir tellement fort à terroriser des petites filles dans des ruelles sombres. » Le ton est théâtral, rieur, presque moqueur. « Pourquoi déjà ? Ah oui, une écharpe ! » Cette fois-ci un rire franc s'échappe. « Le petit garçon avait peur qu'on pique le cadeau qu'il a fait à Maman ?  Réveille-toi fiston ! » Elle frappe dans ses mains deux fois consécutives. « Alma t'aime mais tu n'es ni sa chair, ni son sang. Elle ne t'a pas porté ni donné la vie. Alma t'aime mais ne t'aimera jamais autant que Callum et une écharpe à la con n'y changera rien ! » Elle pressent du mouvement et brandit le couteau devant elle comme avertissement. « Doucement cow-boy ! Tu peux suivre une fille la nuit et brandir ta queue hors de ton pantalon pour lui montrer à quel point t'en as une grosse. Tu peux la menacer et l'effrayer. Et la petite fille peut aussi te prouver que même avec un vagin elle en a une plus grosse paire que toi ! » Son regard descend vers l'entrejambe du jeune homme et un sourire affamé se peint sur sa bouche. Mais pas de ce genre d'appétit qu'apprécient la plupart des garçons. Et la lame du couteau qui brille dans la nuit en est la preuve. « Si tu t'approches, je te vide comme une truie. Charlie n'aime pas le sang, mais je n'ai rien contre » Un nouveau sourire et elle lui laisse le temps d'assimiler cette dernière phrase et ce que ça veut dire. « Si tu touches à Charlie, je reviendrai »

Durant une fraction de secondes ses yeux se ferment, son corps se détend, sa position change, et quand elle les rouvre, elle doit expirer un long soupir pour retrouver ses esprits. *Non, pas maintenant* La voix ne répond pas et, non consciente de ce qui vient de se passer, Charlie pense avoir gagné la partie. Elle repose ses yeux sur Ezra qui la dévisage, tentant de se rappeler sa dernière attaque. Alma.... « Je ne peux pas rester loin d'elle et tu le sais. Je ne peux pas rester loin d'elle comme tu ne pourrais pas »

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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptyDim 1 Oct - 17:40



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Il ne pourra pas simplement oublier ce qui vient de se passer, même s’il abandonne Charlie derrière lui sans un regard et avec une facilité déconcertante quand on sait à quel point l’échange à dégénérer. Il est capable de reléguer des disputes en apparence marquantes très loin dans son esprit, voire de les occulter tout simplement parce que, la plupart de temps, il prétend seulement en être affecté. Mais ce soir, il a vraiment été touché par le geste de la brune. Il va ressasser tout cela pendant un moment et se sentir affreusement stupide dans quelques minutes. Ezra va se maudire d’avoir fait tomber le masque comme elle le lui a fait remarquer, d’avoir laissé son attachement pour Alma transparaitre si facilement. Bien sûr, son affection pour elle n’est pas un secret, mais personne ne sait à quel POINT il l’aime. Elle est la seule personne qui compte pour lui. La seule. Sa plus grande faiblesse.
Ezra a déjà envisagé de la faire disparaitre, pour qu’elle ne puisse jamais l’atteindre pour que personne ne puisse l’atteindre par son biais. Mais il n’ne a pas été capable. Parce que ce qu’elle pourrait lui couter n’est rien par rapport à ce que sa présence dans son existence morne lui apporte.

« Sale petite merde arrogante »
Ezra s’immobiliser milieu de la route, ses sourcils se fronçant. Est-ce qu’il a bien entendu ? Est-ce que Charlie vient de l’insulter alors qu’il en avait terminé avec elle ? L’intonation n’est pourtant pas la même que depuis le début de leur échange… Même au moment où elle s’est un peu laissée aller et a, elle aussi, abandonné les faux semblants pour être elle-même. Plus grave, plus profonde, plus intense. Chargée de colère. Non, de haine.
Alors, lentement, le banquier fait volteface et la vision que lui offre la jeune femme le fait tiquer. Quelque chose a changé. Dans sa posture, son attitude, sur les traits de son visage. S’est-elle déplacée ? Est-ce l’éclairage qui a changé et durci ses traits de cette manière, lui confère cette expression su glaciale et menaçante ?
« Regardez-le ce grand gaillard, si impressionnant. Il doit se sentir tellement fort à terroriser des petites filles dans des ruelles sombres. »  
Ses mâchoires se crispent. Il a perdu suffisamment de son temps avec elle, a dépensé bien assez de salive pour sa personne. Elle ne mérite pas autant d’attention. Est-ce que la jeune femme recherche ? Qu’il fasse attention à elle, s’intéresse à ses démons, sa personnalité modulable ? Si c’est le cas, Charlie va être déçue. Il se moque d’elle. Il se fiche qu’elle lui ressemble. Il n’a tout simplement pas d’énergie à lui consacrer. Elle l’indiffère.
Il s’apprête à le lui faire savoir lorsqu’elle reprend son petit discours cinglant, faisant référence à Alma, appuyant précisément là où ça fera mal. C’est le cas. Les poings d’Ezra se referment et il esquisse un pas dans sa direction, prêt à frapper et lui faire ravaler son air moqueur et ses remarques trop pertinentes pour son égo.
Aussitôt, la jeune femme brandi sa lame devant elle, l’agitant sous son nez pour le dissuader de faire un pas de plus.
« Petite conne » crache-t-il entre ses dents, son regard furieux soutenant ses mal celui de son interlocutrice.

Et soudain, quelque chose attire son attention dans les propos de Charlie. Le fait qu’elle cite son propre nom, comme s’il n’était pas le sien, comme si elle était un autre… La colère d’Ezra se dissipe un instant, remplacée par la surprise puis la doute. Se moque-t-elle ? Joue-t-elle avec lui ? Est-ce une manière de se défendre, de lui faire peur, comme ces animaux qui se transforment pour repousser leurs prédateurs ? Est-ce qu’elle veut se faire passer pour folle afin de provoquer un sentiment d’insécurité chez lui ? Pense-t-elle le dissuader de mettre ses menaces à exécution sous prétexte qu’elle a un grain ?
A moins qu’elle souffre vraiment d’un dédoublement de la personnalité… A moins que tout cela soit réel. Après tout, sa posture a changée, tout comme son intonation et son regard, bien plus implacable et intimidant. Et si c’est le cas… Qu’est-il supposé faire de cette information ?
Il observe attentivement la jeune femme, alors que celle-ci le prévient que s’il touche à Charlie, il ou elle reviendra…
Et puis ses yeux se ferment et quelque chose se passe. Ses épaules s’affaissent un peu et elle parait tout à coup un rien plus petite, plus vulnérable… Lorsqu’elle rouvre les yeux, ils ont perdu un peu d’éclat.    
« Je ne peux pas rester loin d'elle et tu le sais. Je ne peux pas rester loin d'elle comme tu ne pourrais pas » lui lance-t-elle d’une voix bien moins assurée que précédemment. Plus monotone et moins passionnée aussi.

Il continue de la fixer un moment, puis ses sourcils se détendent et un sourire amusé étire ses lèvres. Le sourire d’un homme qui vient de découvrir quelque chose d’intéressant, un secret… Et c’est le cas. Sauf si Charlie se joue de lui…Au quel cas, elle est bien plus douée qu’il ne le soupçonnait.
L’un dans l’autre, il en sait plus et c’est ce qui compte.
« Je te conseille d’essayer. Tu connais les conséquences à présent. En tout cas sache que de mon côté - maintenant que j’ai eu un aperçu de la menace que tu pouvais représenter pour elle - je vais m’assurer de passer le plus clair de mon temps libre avec elle » lui sourit-t-il sournoisement, avant d’arborer une moue attristée plutôt convaincante « Alma sait que ce n’est pas facile pour moi en ce moment, avec ce qui vient d’arriver à mon cher papa… Elle n’aura pas le coeur à me refuser quoi que ce soit. Et ce que j’exigerai d’elle, c’est sa pleine et entière attention… Je ne suis peut-être pas sa chair ou son sang, mais elle m’aime plus qu’elle ne t’aimera jamais. Parce qu’elle me connait depuis plus longtemps et que nous avons partagés des choses que tu ne partageras jamais avec elle. Rentre chez toi maintenant et ne t’avises plus de te retrouver sur mon chemin. »
Il lui désigne la rue qu’il lui faut emprunter pour rentrer chez elle et attend qu’elle se détourne pour faire de même.

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MessageSujet: Re: When worlds of darkness collide   When worlds of darkness collide EmptySam 7 Oct - 16:38


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« Maintenant que j’ai eu un aperçu de la menace que tu pouvais représenter pour elle »

La jeune femme fronce les sourcils d'incompréhension. Une menace pour qui ? Alma ? C'est sans doute la chose la plus ridicule qu'elle ai jamais entendu. Charlie n'a d'ailleurs jamais fait de mal physiquement à une autre personne. Pourtant, nombreux sont ceux à qui elle a rêvé de rompre le cou par une mauvaise chute dans un escalier ou de priver d'air assez longtemps pour que la vie s'extirpe de leur corps. Mais jamais elle n'a franchi le pas. Ses fantasmes sont restés des fantasmes et la réalité a suivi son cours. Cette petite voix de raison s'est assurée qu'on ne la prive pas de sa liberté, que ce soit la prison à barreaux ou capitonnée.
Mais jamais, jamais elle n'a eu l'idée de faire le moindre mal à celle qui se rapproche le plus d'une mère la concernant. Depuis leur première rencontre dont chaque détail s'est imprimé dans l'esprit de la petite fille qu'elle était à aujourd'hui. Cherchant son approbation, sa bénédiction, son affection. Jamais elle ne pourrait lui faire du mal, physiquement ou d'une toute autre manière. Rien que cette pensée lui donne la nausée.
Alors de quel aperçu peut bien parler Ezra ? De cette rencontre nocturne qu'il a lui-même initié, mue par la jalousie et une simple écharpe empruntée ? Du propre aperçu qu'il a laissé transparaître à la jeune femme ? Comment peut-il prétendre protéger Alma de sa folie alors que la sienne est tout aussi dangereuse sinon pire. Qui a fait preuve de violence ce soir ? Qui a menacé l'autre ?

Mais la serveuse ne dit mot, se contente d'observer ce prédateur aux griffes acérées et aux dents longues, qui rêve sûrement en secret maintenant de déchiqueter sa peau. Ses lèvres s'étirent en un sourire discret face à la moue théâtralisée du jeune homme, observant chaque détail de son visage, chaque soubresaut de ses muscles, chaque changement d'expression. Et elle imprime tout ça quelque par dans un coin de sa tête, loin de la conscience de cet instant, de tout ce qu'il fait naître en elle, de manière positive ou non. Derrière l'exaltation et la curiosité. Derrière l'excitation et la peur. Elle imprime, pour mieux s'en resservir ensuite.
Et quand Ezra se sent obligé de se rassurer en évoquant cet amour maternel qu'ils affectionnent tous deux, la jeune femme laisse échapper un rire amusé. Parmi tout ce que son confrère lui inspire ce soir, le pathétique se joint à la fête. Lui qui la paraissait si grand la seconde d'avant prend la forme d'un petit garçon jaloux et en manque d'affection. Charlie ne connaît pas la jalousie, pas au sens strict du terme. Pas comme lui semble la ressentir. Oui, à sa façon bien particulière, elle pense aimer Alma. Mais elle ne s'est demandée « combien » Alma l'aimait en retour. Étrangère au concept même, le quantifier lui semble une tâche beaucoup trop ardue. Et dans quel but ? Encore une chose qui la dépasse, qu'elle ne comprend pas, ne saisit pas. Et pendant un bref instant la jeune femme se sent perdue. Est-ce que le fait qu'elle ne ressente pas de jalousie pour Callum ou Ezra signifie qu'elle aime moins la jolie brune qu'eux ? Et comment l'aimer plus quand cette dernière est déjà presque une obsession en soi ?

«  Nous avons partagés des choses que tu ne partageras jamais avec elle. » Retour à la réalité, elle arque un sourcil, se mordant la lèvre inférieure. *Et tellement de choses que tu ne partageras jamais avec elle* Une pensée qui ne passe pas ses lèvres mais son regard et son sourire parlent pour elle. Pourtant, c'est un tout autre stratagème que décide d'adopter la jeune femme. « D'accord » Et elle plante son regard dans celui du brun, très sérieuse mais avec un petit éclat. « Je vais rester loin d'elle. » Un petit éclat qui démontre clairement qu'il se cache une toute autre motivation que celle de lui obéir ou de satisfaire ses exigences. Un simple petit éclat qui signifie que, peut-être, ce n'est pas la meilleure option finalement. Parce que la jeune femme ne sait que trop bien, pour l'avoir expérimenté dans le passé, ce que son silence va provoquer. Parce que si elle ne donne plus de nouvelles, qu'elle n'envoie plus de messages, qu'elle ne va plus frapper à la porte de leur connaissance commune quand la pression est trop forte, l'inquiétude prendra le pas. Et parce que le passé l'a prouvé, une Charlie qui se tait est une Charlie prête à imploser....Et quand il faudra se justifier, expliquer ce silence, la petite moue triste de Ezra ne sera rien en comparaison de son monologue en acte deux. « Oh, et puisque tu sembles si convaincu par tes talents d'acteur, rappelle-toi qu'être nommé aux Oscars ne t'assure pas de remporter la statuette » Un petit clin d'oeil et la jeune femme fait demi tour, laissant la lame visible au cas où l'envie de réitérer son attaque précédente lui vienne à l'esprit. Et à nouveau ce sourire...celui qui l'engage dans un jeu non prévu mais diablement excitant.

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