LA MAJ EST LÀ POUR RAVIVER LES CŒURS ! Pour toutes les nouveautés, c'est par ici que ça se passe !
N'hésitez pas à aller jeter un coup d'oeil aux postes vacants du forum et aux scénarios des membres dans ce sujet !
Le groupe CITIZENS est à éviter à l'inscription (hors scénarios et postes vacants). Les autres groupes ont besoin de chair fraîche. On a surtout besoin de BLACK CROWS et de KINGS OF SPEED alors n'hésitez pas à venir renforcer leurs rangs.
crédits : fly | tumblr | weheartit messages : 267 quartier : north side, dans une grande maison payée par la famille de celle qu'il feignait de chérir
Sujet: bad man | taylor Mer 30 Jan - 0:40
ft. Taylor
you're a bad man but... you're ours bad man.
••••
Pas un bruit, pas un tintement. Rien. Pas de corps, cet après-midi. Pas de meurtre à élucider, pas de cadavre à préparer ; la mort en repos forcé. Eamonn soupire, dans son coin, debout à errer entre ses dossiers, ses rapports ; entre toute cette paperasse dont il n'arrive pas à se soulager. Et s'il s'abandonnerait presque à ses songes, la respiration dans son dos lui revient comme une claque des plus violentes. Elle persiste, se fait entendre malgré les efforts qui sont faits. Ça l'irrite, ça l'agace. Ça commence à faire bouillir son sang au cœur de ses veines malmenées. Il lui faut une cigarette, peut-être deux même. Et cette idée-là, contrairement aux autres, vient prôner sur toutes ses forces. Il aimerait pouvoir se concentrer mais n'y parvient pas. Pas avec les événements récents, pas en sachant que Euros lui échappe, pas en sachant que Brona compte sur lui pour que leur temps se rattrape. Non, il n'y parvient pas. Pas plus – non plus – avec cette présence qu'il croit percevoir plus que d'ordinaire ; la fatigue peut-être, ou le fait-elle vraiment exprès ? Il doute, en cet instant. L'homme sûr de tout en vient à hésiter sur ce qu'il devrait conclure de cette présence bien ressentie à ses côtés. Et finalement, il craque. Il frappe avec force le bord de son bureau, agacé. Il frappe et se détourne de ce dernier, attrapant sa veste dans la foulée avant de quitter les lieux sans un mot, sans une annonce. Il n'a rien à faire valoir, rien à faire savoir. Ses pas le mène en extérieur, là, sur cette terrasse que beaucoup fréquente. Comme en cet instant. Il sent les regards se poser sur lui avant de l'éviter, de faire comme s'ils n'avaient pas osé. Il tique, n'aime pas vraiment se retrouver au milieu d'une foule comme celle-ci, davantage maintenant qu'il s'est persuadé valoir bien mieux que la plupart d'entre eux. Tous, en vérité, mais la modestie est un luxe qu'il doit faire prospérer ; au mieux, souvent en vain, admettons-le. Aussi, il fait abstraction du monde, s'élance vers le bord de la terrasse pour s'y perdre un instant, sortant de sa poche la boite métallique où se cache son vice, quelques bâtons de nicotine bien alignés qu'il vient déranger. Cinq minutes de paix. Cinq minutes à faire valoir une espèce de silence réconfortant, d'autant que les quelques personnes qui restaient s'éloignent enfin. Il en soupire de satisfaction, baisse la tête entre ses épaules comme pour mieux respirer, parvenir à retrouver l'entièreté de sa patience, de son calme. Dieu qu'il en avait besoin, et c'est calmé qu'il revient dans les locaux froids que sont les siens ; n'adressant aucun regard à la jeune femme qui partage désormais son antre. Il l'entend moins respirer, ou peut-être que l'attention se porte moins sur ce qui pourrait l'agacer. Il ne suffisait que de ça, qu'il aille fumer avant de revenir pour se remettre à bosser. Il vient quérir sa place, se pencher sur l'un des dossiers qui traîne encore sur son bureau à peine rangé. « Occupe-toi de ça. » Sa voix brise le calme ambiant, l'absence de tout qui règne en ce sous-sol. Ses perles claires et froides se lèvent sur Taylor, à l'autre bout de la pièce. Il tend le dossier, les conclusions qu'ils en ont tiré. « J'te laisse faire, en espérant que je n'fasse pas une connerie. Mais fais-le en silence, que je ne t'entende même pas respirer si tu n'veux pas être la prochaine sur la table. »
Il continue de tendre la pile de papier en attendant qu'elle se lève mais le fracas sourd qui vient écraser la sérénité de ces lieux est tout autre que son avancée. Il guette, détourne son regard de la silhouette féminine pour se concentrer sur la porte qui se voit ouverte dans la précipitation. La réaction est immédiate, ses pas plus sûrs que jamais. Il s'élance vers les trois hommes qui viennent d'entrer, ces trois âmes qu'il ne connaît que trop par leur appartenance similaire à cette grande famille qu'il s'essaie au mieux de cacher. Oubliée, la jeune femme à qui il doit tant enseigner. Oublié, son rôle de légiste et sa place dans les rangs de la justice qu'il bafoue depuis bien des années. C'est le membre qui parle, le « frère » de celui qu'on amène blessé. La veste est retirée, sur son bureau vulgairement jetée. « Obrien, verrouille la porte, maintenant. Et tu restes-là, je vais avoir besoin de toi. » Et de ta confiance, mais il n'en dit rien, n'ose pas franchement ; même pas conscient de la tutoyer. Il a l'attention portée sur les blessures qu'il découvre enfin, déchirant le tissu du t-shirt que le grand brun portait, trempé de sang. Trois plaies, trois balles ; même pas ressorties. Il se relève, s'essaie à trouver du matériel à proximité ; parvenant à mettre la main sur le plus utile pour l'instant. « Dans mon bureau, troisième tiroir, il me faut la bouteille de whiskey. » Il s'affaire à prendre les choses en main, sommant les deux autres de reculer après avoir déposé Gwylin sur la table. Les manches se retroussent, les doigts cherchent déjà de quoi le défaire des poisons métalliques qu'il loge malgré lui. Et s'il tenait à taire l'arrière-plan de sa belle carrière, il n'a pas d'autre solution que d'exposer ses bras et les tatouages qui s'y trouvent. « Il s'est passé quoi ? » Il demande, croise le regard de l'un des deux autres hommes qu'il ne lâche plus. « C'est qui elle ? » La mâchoire est serrée, sa froideur retrouvée. « J'ai demandé : il s'est passé quoi ? » Et la réponse ne tarde pas. « Une fusillade au labo du South, ces connards de négros sont venus armés. »
••••
by Wiise
Taylor M. Obrien
crédits : Avatar : Me ; Signature + gifs : Me messages : 543 quartier : En coloc' avec Saddie - West Side
Sujet: Re: bad man | taylor Ven 22 Fév - 23:07
♤
⇜ code by bat'phanie ⇝
Eamonn O'More
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
crédits : fly | tumblr | weheartit messages : 267 quartier : north side, dans une grande maison payée par la famille de celle qu'il feignait de chérir
Sujet: Re: bad man | taylor Mer 27 Fév - 17:30
ft. Taylor
you're a bad man but... you're ours bad man.
••••
Il maintient le regard, insiste avant que la réponse ne vienne, s'impose à ses oreilles ainsi que dans toute la pièce. Il tique, soupire, défait enfin l'azur gênant de ses prunelles du visage qu'il gardait en otage. Ils en sont là en dehors de ces murs, les choses vont et il ne peut rien y faire ; rien si ce n'est réparer les écarts. Et s'il s'est arrêté durant quelques secondes, Taylor – elle – n'a pas fléchi. Les gestes sont habituels, entrepris comme un automatisme dont ni lui ni elle ne pourront se défaire quand les années auront passé. Elle demeure là, à servir une cause qu'elle ne comprend certainement pas et s'il y songe, c'est parce que ses pensées se tournent aussitôt vers Mira à qui il aurait voulu épargner tout ce petit monde cruel et si loin de toute banalité ; en somme, pour elle – pour elles. Il s'y est attaché, finalement, dès lors qu'on lui a confié sa surveillance, ce secret si lourd. Il se secoue un peu, conscient que le moment est mal choisi pour avoir à réfléchir au sens de choses et d'autres, la vie d'un de ses frères désormais à sa merci, étendue sur la table dans l'attente d'un verdict. « Vous allez y aller à vif ? » Cette voix-là lui revient, interpelle non seulement son attention mais aussi celle des deux autres chiens fous tout juste arrivés. C'est sur lui que se porte tous les regards, c'est sa réponse qu'on attend, sa décision parce qu'il est celui qui décide, celui qui tente ; du mieux qu'il peut, parfois, cette fois également. Il acquiesce silencieusement, s'affairant à dégager les vêtements déjà écartés, les arrachant dans la foulée. Il lui faut de la place, de la visibilité. « Vous deux, derrière. Taylor... ; il marque une pause, laisse planer les syllabes de son prénom qu'il ne prononce jamais. Les traits parlent pour lui mais les mots, ici, sont nécessaires. Il voit la colère, la surprise, autre chose aussi, une chose innommable sur laquelle il ne doit pas se perdre maintenant. Pas encore. Plus tard, peut-être. Peut-être. Je suis désolé mais tu dois rester là. » Quand bien même elle ne comptait pas bouger, il se fait clair sur cette espèce de demande délaissée. « Y en a une qui a touché le foie. » Un long soupire et sa main qui, instinctivement, se perd le long de ses traits. Ils sont les deux seuls à savoir ce que ça peut impliquer, les risques qu'ils encourent désormais à oser s'y mettre. C'est pour ça, les deux secondes qu'il s'octroie. « Et ? » Il tique, entend l'impatience dans la voix du plus jeune qui s'avance, qui revient vers lui tandis qu'il demeure pencher au-dessus du blessé. Il a un souci avec cette proximité, quelque-chose qui le chatouille le long de ses veines. L'adrénaline, chez lui, n'a jamais eu que du bon. Au contraire et ce dernier en fait les frais, aussitôt attrapé au col par le trentenaire en pleine ébullition. « Je t'ai demandé quoi y'a deux secondes, hm ? » Le ton calme, froid mais ses traits viennent à trahir le tonnerre qui gronde derrière le masque.
Le corps plus imposant de l'autre homme est néanmoins envoyé vers l'arrière. Le respect des anciens qu'ils appellent ça. Ancien par son appartenance à cette grande famille plus que par son âge, Eamonn en revient aux blessures, à l'élève qui ne s'est pas encore enfouie. C'est sur elle qu'il pose son regard, finalement. C'est sur elle qu'il se concentre le temps d'une fraction de seconde. « Tu te sens de le faire, ou pas ? » Le choix. Il lui donne le choix d'accepter ou de refuser. Il lui donne le choix de s'animer ou de reculer, rejoindre les deux abrutis qu'il croit être en train de faire baisser le QI de tout l’hôpital rien que par leur présence. Ils auraient dû appeler, pas venir sans prévenir. « Obrien, regarde-moi. Oui ou non ? » Des mots qu'il énonce tandis que, déjà, un bâillon est enfilé à celui qu'il ne tient pas à faire entendre, ça avant qu'il ne demande aux deux autres de venir le tenir. Parce qu'ils vont devoir faire ça là, ils n'ont pas le choix. Qu'il y reste ou non, en cet instant, ne lui importe pas vraiment ; il refuse que les faits et ces vérités ne quittent cet endroit. Eamonn ne perdra pas tout ce qu'il est parvenu à obtenir, Eamonn ne retournera pas errer comme un rat. « On va commencer par celle-ci. C'est... ; un soupire, il inspire profondément avant d'oser balancer la fin de sa phrase, aussi glaçante puisse-t-elle être, désignant le foie de Gwylin. C'est celle qui décidera de ce qu'on devra faire ensuite. » Son visage se lève une dernière fois, les mains déjà armées de la pince tout juste nettoyée par celle vers qui il se tourne non sans empressement. Au diable les secrets, son appartenance et ses tatouages à cacher, elle en sait déjà plus qu'elle n'en saura jamais. « Ok ? »
••••
by Wiise
Taylor M. Obrien
crédits : Avatar : Me ; Signature + gifs : Me messages : 543 quartier : En coloc' avec Saddie - West Side
Sujet: Re: bad man | taylor Mar 12 Mar - 21:01
♤
⇜ code by bat'phanie ⇝
Eamonn O'More
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
crédits : fly | tumblr | weheartit messages : 267 quartier : north side, dans une grande maison payée par la famille de celle qu'il feignait de chérir
Sujet: Re: bad man | taylor Dim 17 Mar - 15:51
ft. Taylor
you're a bad man but... you're ours bad man.
••••
« Oui. Ouvre-le, toi. » C'est direct, sûr. Il préfère pencher pour ce côté-là de la balance. Elle déborde d'une assurance retrouvée, masquant une certaine colère qu'il ne saurait déchiffrer. Ça se traduit derrière ses lèvres, les dents serrés, Taylor vient de changer de visage ; qu'elle ait voulu ou non le cacher. Aussi, il préfère ne pas attendre, profiter de cette réponse donnée, toute chaude, aussi bouillante que le sang qui se déverse le long de ses mains au moment même où il ose s'y mettre. La réaction est immédiate, les hurlements plus ou moins maîtrisés. Il s'agite, lui donne du fil à retordre. « Ça saigne trop, j’vois que dall. » Un soupire qui en dit long sur la remarque qu'elle vient énoncer. O'More n'en détourne même pas le regard, l'azur perçant de ses prunelles coincé sur la plaie qu'il ne fait qu’agrandir avec l'espoir de pouvoir mettre la main sur ce qu'il cherche. En vain pour l'instant. Mais elle s'affaire, la jeune femme. Elle cherche et parvient à mettre la main sur ce qui pourrait les aider, eux deux seulement puisque les autres regards se sont d'ors et déjà détournés. « Là. Je continue d’éponger, vas-y. » Il acquiesce silencieusement. Rien ne vient franchir la barrière de ses lèvres, rien qui accompagnerait les hauts de cœur des deux autres hommes et les cris un peu moins durs de Gwylin qui, doucement, s'apaise. Chose qu'il ne prend pas forcément en compte, concentré sur la tâche noire qui ne s’épaissit pas cette fois, logeant ce qu'il parvient à déceler, ce qu'il vient chercher en creusant sans douceur, ni tendresse. Il insiste, y parvient, délaissant les brides de métal sur la table à ses côtés, le tintement de ce dernier durant – lui semble-t-il – une foutue éternité sans que rien ne vienne l'en empêcher. Et il ose enfin, détourne son regard sur ce frère blessé qu'on lui a amené, ce même homme à la rage acharnée qui, cette fois, ne semble plus vouloir en réchapper. Les muscles se sont détendus et la prise est plus simple, moins compliquée. Ces deux abrutis n'ont même pas eu le bon sens de le ressentir, de le voir arrêter de lutter. Aussi, c'est un nouveau soupire qui brave ses lèvres tandis qu'il s'en redresse pleinement, osant sa main gantée, souillée d'un sang plus noir qu'on ne pourrait l'imaginer, se poser sur le souffle qu'il espère seulement faible sous cette cage thoracique qui ne s'en relève pas. Mais rien. Rien qui puisse le rassurer quant à sa dernière prise de risque. Ils auraient dû le laisser mourir tranquillement dans un coin, ou l'amener quelques étages plus haut malgré les conséquences vers lesquels ça les aurait mené. Sur ce chemin-là, l'homme étendu sur sa table aurait possiblement tenu le choc. Mais pas ici, pas comme ça, pas même malgré ses mains expertes et l'aide fournie. C'était perdu d'avance, Taylor le savait tout autant que lui derrière ses tentatives pleines d'un espoir silencieux.
« Lâchez-le. » Il entend les interrogations, s'enferme néanmoins dans ses propres pensées en rejoignant son bureau, s'affalant dans son fauteuil avec l'espoir d'une solution rapide au problème qui gît désormais à sa place. Les deux autres s'animent, s'énervent, cherchent à comprendre quand ils ne le peuvent pas. C'est le problème dans ce genre de situations, rien n'est prévisible. Rien. On lui parle, on essaie d'attirer son attention, là, tous les deux devant son bureau à taper du poing comme des animaux ; comme ce qu'il avait pu être fut un temps, lorsque la rue n'était que le seul abris qu'il était parvenu à trouver. « Appelez Lombric qu'il vienne le chercher, j'me chargerai d'annoncer ça. » Cette fois, son regard s'en relève, toisant les deux hommes fraîchement arrivés, déjà prêts à rejoindre leurs précédents pas pour partir, limiter la casse du mieux qu'ils le peuvent désormais. « Et qu'on soit clairs, tous. Si j'entends parler de la gamine, vous êtes les prochains sur cette putain de table. » Ça jure derrière leurs dents mais ils font demi-tour, brave la lourde porte de la morgue qui claque derrière eux, ne laissant plus qu'un long silence assourdissant. Rien de plus, rien de moins que cela. Eamonn et Taylor à nouveau dans leur petite bulle. Les gants sont retirés, jetés un peu plus loin comme dans l'espoir de ne rien tâcher des papiers qui jonchent son bureau ou les présentoirs d'à côté. Il le sait, maintenant, la nuit va être longue pour réparer l'erreur qui vient d'être commise ; et s'il en doutait quelque peu, l'affirmer lui est désormais possible : une nouvelle guerre est commencée. « Tu n'aurais pas dû te retrouver là-dedans. Ils n'avaient pas à venir ici. » La voix grave brave l'espace qui les maintient éloignés, Eamonn ose l'ouvrir en venant la regarder, tenter d'apercevoir ne serait-ce que son regard pour s'assurer que rien ne viendra le faire tomber, pas même maintenant qu'elle sait.
••••
by Wiise
Taylor M. Obrien
crédits : Avatar : Me ; Signature + gifs : Me messages : 543 quartier : En coloc' avec Saddie - West Side
Sujet: Re: bad man | taylor Ven 22 Mar - 17:23
♤
⇜ code by bat'phanie ⇝
Eamonn O'More
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
crédits : fly | tumblr | weheartit messages : 267 quartier : north side, dans une grande maison payée par la famille de celle qu'il feignait de chérir
Sujet: Re: bad man | taylor Lun 25 Mar - 17:26
ft. Taylor
you're a bad man but... you're ours bad man.
••••
Le tout se joue dans cette pièce-là. Le secret révélé, donné au regard de celle qui n'aurait jamais dû voir. Il a le palpitant alarmé sous sa cage thoracique, un violent torrent de colère qui s’accroît dans les tréfonds de son être. Eamonn sent cette rage le gagner, prendre en ampleur au fur et à mesure qu'il ose prendre conscience de ce qui vient de se jouer. Ils l'ont mis en danger, lui et tout ce qu'il pourrait être entre ces murs – autrefois emplis d'une certaine sécurité. Plus rien n'est à même de le garder d'une potentielle chute maintenant, il n'a plus qu'à espérer ; ou agir en fonction des réponses qu'il pourrait désormais obtenir. Aussi, il se suspend aux lèvres de la jeune femme vers qui il vient de revenir, attendant une réponse ou quelques mots en tout cas quant à ce qu'il vient de dire. Eamonn n'attend pas de compréhension, ni même de promesse quelconque. Il tient à faire savoir les choses. « Ah vous croyez ? Moi j’dirais plutôt que vous auriez dû m’prévenir que vous faisiez partie d’un putain de gang ! M’prévenir que cette morgue était un refuge pour meurtriers blessés ou futur jvaismourirsurlatabledesmorts. » Il garde pour lui le soupire qui se faufile jusqu'entre ses dents. Il pourrait agir, oui, lui faire entendre qu'elle doit la fermer, le laisser parler ; mais à quoi bon ? Ce qu'elle vient d'endurer dépasse déjà la limite de ce qu'elle devrait supporter. Il le voit à son regard, à cette panique qui la prend et l'amène à trembler, cette terreur qui s'immisce en elle tandis qu'elle s'essaie encore à parler. Trop de questions, pas assez de réponses ; parce qu'elle n'en obtiendra pas. « Vous êtes quoi, leur chef ? Leur toubib ? A moins que vous aidiez à cacher leurs cadavres ? » Elle n'arrête pas, continue sur sa lancée. Elle trahie tout ce qui, en elle, est en train de se jouer. Et s'il aurait pu simplement la tuer, il se voit dans la surprise de comprendre et d'en être désolé. Eamonn laisse ses prunelles claires se perdre sur elle, détailler toutes les sensations qui se dessinent sur son visage, toute cette appréhension qui gagne en ampleur et qui l'anime peut-être sans qu'elle ne le voit. Il a désormais un pied dans le doute, peu sûr de ce qu'il devrait faire, de ce qui pourrait advenir. L'espace d'un court instant il songe à la faire disparaître, à éliminer la menace qui flotte au-dessus de ses épaules. Tout se joue ici, tout se joue maintenant et il le sait, mieux que quiconque finalement. « J’fais quoi moi si vos gorilles décident que vous pouvez aller vous faire foutre avec vos menaces ? » La question semble résonner dans l'immense pièce presque silencieuse. Il a un mouvement de recule, allant se perdre jusqu'à son fauteuil dans lequel il s'abandonne. Il souffle, s'essaie à garder son sang froid, les mains de part et d'autre de son bureau auquel il s'accroche, priant pour ne pas vriller. Rien que pour ce doute semer, Eamonn aurait pu tous les tuer.
Au lieu de ça, il inspire profondément, relevant enfin son faciès vers la jeune femme dont les tremblements se voient jusque-là. Il doit l'admettre, en prend pleinement conscience : le légiste l'apprécie. Elle, cette coupure à la solitude de sa tanière. Instinctivement, son aile s'est déployée au-dessus, garantissant une certaine avancée ; il n'avait pas imaginé que ça pourrait les bloquer. Lui vers sa gloire, cette grandeur trouvée et elle dans ce chemin qu'elle aimait à remonter. Aussi, il ose. Il ose, prenant un risque conséquent à toute cette vie bâtie sur le silence. « J'suis loin d'être leur chef ou Dieu seul sait quelle autre connerie. Une pause après qu'il n'ait pas démenti le reste. Mais ils ne feront rien parce que ça marche au respect et que ces deux connards m'en doivent ; et de très loin. » Le ton est calme, posé, aussi neutre que d'ordinaire avec l'espoir de ne pas davantage l'affoler. Force est d'admettre qu'il n'a aucune idée de ce qu'il est en train de faire, de ce qu'il est en train de prôner. Eamonn agit suivant ses réflexes plus que sa tête, tablant ses cartes sur le fait d'être honnête. « T'es sous ma responsabilité, que ce soit aux yeux de Linch comme des leurs désormais. Alors, j'vais éviter de perdre du temps avec ces conneries... Je fais quoi moi si tu décides que je peux aller me faire foutre ? » Il reprend ses mots, revient sur ses précédents dires. Il s'essaie à la faire parler, à tout lui faire dire. Il doit savoir ce qu'il doit faire, il doit savoir comment réagir, se protéger du pire. Sympathie ou pas, il ne prendra pas le risque de la voir tout détruire.
••••
by Wiise
Taylor M. Obrien
crédits : Avatar : Me ; Signature + gifs : Me messages : 543 quartier : En coloc' avec Saddie - West Side
Sujet: Re: bad man | taylor Mar 26 Mar - 19:55
♤
⇜ code by bat'phanie ⇝
Eamonn O'More
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
crédits : fly | tumblr | weheartit messages : 267 quartier : north side, dans une grande maison payée par la famille de celle qu'il feignait de chérir
Sujet: Re: bad man | taylor Sam 30 Mar - 15:16
ft. Taylor
you're a bad man but... you're ours bad man.
••••
Son regard n'en dévie pas, toujours ancré dans celui de la jeune femme, tétanisée dans un coin. Il croit percevoir tout ce qui se joue en elle, tout ce qui hante désormais ses songes depuis qu'ils ont terminé, depuis qu'ils l'ont vu s'éteindre sous leur nez. Eamonn n'en fléchit pas, attendant une réponse à sa réponse. Il doit savoir ce qui pourrait désormais advenir, il doit savoir ce qui va désormais se profiler pour lui. Lui avant tout. Sa gloire avant le reste. Oui, il doit savoir et il y tient, attendant patiemment, lui laissant le temps de réfléchir, d'encaisser. Ça ne devrait pas être difficile, quiconque de censé devrait vouloir vivre. Et il lui offre cette possibilité, il lui offre une aile pour pouvoir s'y cacher. « Je n’suis pas une balance, je ne comptais rien dire. Je sais parfaitement ce que vous êtes censés faire des « témoins ». » Il acquiesce, s'en rassure. Elle est loin d'être ignorante, son sang froid a parlé pour elle précédemment. Ce sont des choses qu'on ne loupe pas forcément, davantage pour lui dont le regard traîne partout sans rien louper ; le croit-il – en tout cas – encore loin d'imaginer ce qui a déjà pu la toucher pour qu'elle s'y soit rapidement accommodée. Parce qu'il s'agit de ça ici, de cette adaptation dont elle a fait preuve, de cette manière qu'elle avait eu d'être coopérante même en sachant ce qui se tramait sous ses mains. A moins que ce ne soit que question de leur serment ; une vie est une vie, qu'importe ce qu'elle traîne derrière elle. « Vous croyez que j’suis stupide au point de risquer ma vie ? Merci mais j’ai donné. » Peut-être un mélange des deux, finalement. Il continue d'acquiescer silencieusement, prédateur muet tapit dans l'ombre, guettant les réactions pour en déceler le vrai du faux. Et s'il aurait pu en douter, il ne pense pas qu'elle soit en train de le duper. Taylor reste une femme intelligente, assez maline pour savoir où trouver l'intérêt qui pourrait lui être bénéfique ; mais le doute peu induire en erreur. Et il n'est pas le seul à succomber au charme de ce dernier, les ombres veillent à ce que le trouble soit de mise. « Vous allez m’butez c’est ça ? Dès que j’ai le dos tourné vous allez m’foutre une balle dans la gueule ? » Il fronce les sourcils, s'en redresse enfin. Il abandonne cette allure sûre pour devenir un peu plus concerné. Il essaie de découvrir par lui-même ce qui se cache comme songes dans sa tête, derrière ce regard teinté de détresse. Est-ce désormais l'image qu'elle s'impose de sa personne au-delà de ce qu'il a pu être ces derniers mois ?
Il en soupire et enfin, l'azur de ses yeux se perd sur tout autre chose. Il laisse son esprit vagabonder, ses songes se faire au fur et à mesure que les secondes s'écoulent au-dessus d'eux. Le temps est compté et pourtant, il se permet une petite pause. Rien qu'une pause pour savoir ce qu'il doit faire, comment il doit agir. Rien qu'une pause pouvoir prédire l'avenir. « Je ne te ferais aucun mal. » Il laisse sa voix portée, dure et grave, éperdue dans l'espace qui les sépare depuis qu'il s'est installé derrière son bureau. Il a parlé sans même s'en rendre compte, ne faisant que répéter le choix qu'il vient de faire, d'ancrer dans sa tête comme seule vérité. Qu'importe l'ordre qui lui soit donné, rien n'atteindra cette jeune femme là. « Quoi que tu puisses en penser, j'vais m'assurer qu'il ne t'arrive rien. » Il ne lui demande pas son avis, l'en informe simplement. C'est une promesse qu'il fait, qu'elle l'accepte ou non, le choix lui revient. Ce qu'il lui laisse le temps d'encaisser tandis qu'il s'en lève enfin, allant nettoyer les alentours, délaissant ses instruments dans l'évier, cherchant de quoi nettoyer le corps qu'il vient de charcuter inutilement. Il a très peu de temps pour le cacher, défaire ses vêtements et le reste pour les brûler plus tard. Aussi, il s'anime, laissant Taylor à ses réflexions, à ses conclusions. Il choisit de lui faire confiance, d'une certaine manière. « Tu peux rentrer chez toi si tu veux. »
••••
by Wiise
Taylor M. Obrien
crédits : Avatar : Me ; Signature + gifs : Me messages : 543 quartier : En coloc' avec Saddie - West Side
Sujet: Re: bad man | taylor Dim 28 Avr - 19:59
♤
⇜ code by bat'phanie ⇝
Eamonn O'More
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
crédits : fly | tumblr | weheartit messages : 267 quartier : north side, dans une grande maison payée par la famille de celle qu'il feignait de chérir
Sujet: Re: bad man | taylor Jeu 2 Mai - 20:23
ft. Taylor
you're a bad man but... you're ours bad man.
••••
Rien ne vient briser l'espace de faille qui s'est ouverte en plein cœur de la morgue. Seules quelques gouttes de sang venues s'abattre au sol brisent le silence qu'ils laissent planer ; lui pour ne rien accentuer, elle piégée dans une peur justifiée. Il ne lui en veut pas, n'ira pas la blâmer. Il laisse la réflexion se faire en elle, l'idée germer dans sa tête ; il la libère de cet endroit et du stresse qui vient de s'accumuler. Il la libère de tout ce qu'elle pourrait imaginer, la confiance en cet instant précis se créée. Eamonn préfère se dire qu'elle n'ira pas l'ouvrir, qu'elle saura garder ce fait secret, qu'elle ignore peut-être en partie qu'entre ses mains se joue toute sa stabilité. Elle est la seule commanditaire de ce qui pourrait advenir désormais. Chose qu'il se dit, qu'il doit admettre – convaincu qu'une chance puisse lui être donnée. « J’veux bien ouais. Il tique, laisse faire. Il ne répond pas, restant à sa place, à ses affaires, nettoyant les instruments qui – normalement – n'aurait pas dû servir de cette manière. Pas pour cette raison, pour cette cause qu'il avait réussi jusqu'alors à faire taire. Ils l'ont mis en danger en se présentant ici, ils l'ont mis en danger en se risquant jusqu'à cet antre bien gardée – pas tant que ça, heureusement pour cette fois. A demain ? » Il acquiesce à nouveau, ose un bref regard sur elle. Un bref, au départ, oui. Mais il s'y perd, la détaille un instant pour s'assurer qu'elle ne compte pas s'effondrer. Sa patience est encore limitée, mise à vif par tout ce qui vient de se passer ; après tout, les rangs des Crows viennent d'être amputés d'un membre. C'est à ça qu'il doit penser, là-dessus qu'il doit se perdre maintenant que le temps lui est compté. « A demain, oui. » La voix résonne dans la morgue, comme portée par l'ambiance glauque qui y règne. Il aimerait pouvoir faire plus mais le temps manque, de plus en plus. Aussi, quand elle s'anime, c'est une vague de soulagement qui le prend – aussi paradoxale que ça puisse être en un sens. Il ignore tout ce qui pourrait se passer dès lors qu'elle passera la porte de cet endroit. Il ignore ses pensées, tout ce qui peut s'y jouer. Il ignore à quel point Taylor pourrait être stupide ; bien que convaincu qu'elle ne puisse pas l'être au point d'en prévenir des autorités – mais qui sait. Il attend, patiente, il guette, voit sa silhouette se perdre dans le couloir avant que la porte ne se ferme, avant que le mur épais ne les sépare enfin. Il a maintenant beaucoup à gérer.
Dans un élan retrouvé, Eamonn s'active à nettoyer les restes de ce sauvetage raté. Quelques minutes, quelques minutes à peine pour qu'il ne termine de défaire le sol des tâches carmins qui s'y étaient installées. Quelques minutes de plus pour mettre la main sur son téléphone, ce dernier bloqué entre sa mâchoire crispée et son épaule remontée, les mains occupées à enfermer le corps dans un sac mortuaire. Neal répond enfin, à peine réveillé. Il le coupe dans son élan de repos, il le coupe dans cet élan de paix à peine retrouvé. Mais il ne bronche pas, fait savoir qu'il arrive – pourvu qu'il fasse vite. Là-dessus, O'More fait au mieux pour cacher celui qu'il vient de perdre, celui qui n'a pas survécu à la plus simple des interventions ; mensonge, mais il préfère se dire que le reste l'aurait tué également. Maigre consolation sur laquelle il médite durant un quart d'heure, peut-être une demi-heure avant que Neal ne lui parvienne, mal à l'aise entre ces murs qu'il ne connaît possiblement que trop. Un plan de fait, un récapitulatif d'organisé. Ils s'animent enfin, se mettent en route ; il a prévenu qu'il avait à faire – problème familial, l'excuse sur laquelle on ne revient pas. Au-delà de ça, ils ont un corps à brûler en plein bois.