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 red is the water we borrow - dorian

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Babylon Mulrooney

Babylon Mulrooney

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physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyLun 17 Juin - 15:02

the beast and the harlot
EXORDIUM.
Cette ambiance ravive des souvenirs qui me mettent mal à l’aise me donnant cette impression de revenir des années en arrière. Ces années où je ne me sentais pas à ma place, où j’avais cette sensation douloureuse que je n’appartenais pas à ce monde et que cette force venant du ciel m’avait arraché à celui auquel j’étais destiné. Qu’avais-je fait pour avoir été puni ainsi ? Privé de droit sur mon avenir ? J’ai osé braver l’autorité en imposant mes choix, mon souhait le plus cher. La compréhension n’était pas au rendez-vous, j’ai soudainement été placé au rang de la honte, catégorisé comme un rebelle, celui qui ne voulait pas faire comme tout le monde et s’estimer heureux d’avoir une possibilité d’obtenir une carrière remarquable. Comme mes grands-parents, comme mes parents et au jour d’aujourd’hui, comme mes frères aussi. Est-ce que je le regrette ? Non. Bien que je sois malheureux, la tête remplie de désespoir et de pensées funestes, je suis libre. Libre de vivre comme je l’entends, de mes propres choix, de mes décisions. Je n’ai pas cette corde autour du cou, forcé à orner un noble masque en dissimulant le moindre de mes sentiments afin que les vautours de ce monde ne m’atteignent pas et n’aient matière à me faire tomber.

Je n’en ai pas moins oublié cette bonne vieille conduite, me revenant presque naturellement. Pourtant, je me sens plus ou moins à l’aise. On ne me regarde pas, personne ne me regarde comme si j’étais la dernière des abominations de cette terre et c’est ce que j’aime lorsque Phoenix m’emmène dans ce genre d’endroit. Chacun joue le jeu de celui qui vendra le pire des mensonges, le but étant que la victime choisie avale aveuglément ces doux mots empoisonnés, sans la moindre vérité. Un jeu dont ils ne semblent jamais se lasser. Le buffet était succulent, j’ai mangé pour au moins jusqu’à après-demain, les verres s’accumulent, la soirée me semblera être beaucoup plus agréable, l’esprit occupé par l’aisance provoqué par les vapeurs de l’alcool bien qu’il soit déjà imprégné de cette poudre meurtrière. Je préfère m’éloigner pour me griller une clope que j’irai allégrement quémander auprès d’une âme charitable avant de me mettre sérieusement en chasse. L’argent, ce n’est pas ce qu’ils leur manquent ici, n’auraient-ils pas l’amabilité de partager un peu avec ma personne ? En échange d’un plaisir addictif ?

La réalité me rattrape, foudroyé par une collision beaucoup trop importante à mon goût. Je manque de tomber au vu de l’équilibre qui s’amoindrit au fil des verres avalés les uns après les autres mais, je parviens à éviter le pire. Ou presque. « Oh bord… » Surprise. La chemise de l’homme face à moi se retrouve imbibé du contenu de mon verre. La gêne s’installe, suivie de la panique. Vite, il faut que je répare mes conneries. Je cherche du regard de quoi éponger en catastrophe avant de dénicher quelques serviettes, me dépêchant de me mettre à la tâche histoire d’éviter au maximum les dégâts. « Je suis vraiment désolé ! » Et en plus de ça, j’ai tout simplement l’impression d’aggraver la chose plutôt que de sauver les meubles. Je suis pathétique, putain. Il n’y a qu’à moi que ça arrive ce genre de conneries alors que j’ai juste envie de faire profil bas et de chasser discrètement, tel un bon chasseur le ferait. Mes pommettes virent au rose, mal à l’aise, par ces regards portés sur nous pour une histoire de quelques secondes, porteurs de jugements. Mal à l’aise d’avoir sûrement pourri la soirée de cet homme en tâchant probablement une chemise hors de prix, dont je n’aurai jamais le plaisir de m’en acheter une un jour. De plus, il est intimidant, cet homme. Il a un charisme imposant, à en faire perdre les moyens même à quiconque ose croiser son regard. « Vous n’aurez qu’à me la donner demain, je la nettoierai, je … »



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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyMar 18 Juin - 0:02

I can hear that buzz coming a mile away. I've got a one way ticket, it's been a long damn day, Coming over the bar and picking up steam Better set it down before it makes a wreck out of me. If there too long I'm gonna finish of the whole damn thing. Don't overdrink it, you know that's what I'm thinking When you try to get it all in one night. That shit never works out right. Don't overdrink it, that ship's gonna come in sinking, It'll keep your hope afloat If you have just enough to let it go. But don't overdrink it. (@dannyworsnop ; don't overdrink it // beerus)
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 La Cité des Vents a revêtue son manteau de nuit. Au-delà des baies vitrées de son appartement, les ombres dansent, se balancent. Elles hantent les murs, dessinent quelques démons indissociables à chaque recoin du salon, sans pour autant qu'il y fasse attention. Il a les yeux plongés dans un vide qu'il est le seul à percevoir, Dorian en oublie l'heure et la notion du temps, essayant de comprendre, de savoir. Comment est-ce que sa vie a pu se détériorer de la sorte, lui qui autrefois parvenait à ne rien regretter. Un soupire, le cœur las de ses songes, de cet océan tempétueux qui continue à secouer tout les îlots d'à côté. Les lèvres s'imbibent une fois de plus du liquide ambré cher payé, celui qui comble de fond de son verre depuis quelques jours déjà – et encore, pour ne pas dire des mois et des mois. Il a les poumons serrés, l'impression que l'univers contre lui s'est dressé. On le punit, peut-être. Lui qui n'a toujours fait que blesser endure finalement la justice méritée. Un léger rire ironique brave le silence absolu de la pièce et personne n'est là pour pouvoir être inspiré de pitié ; tant mieux. Les prunelles s'en relèvent enfin, attirées par l'écran de son téléphone, par les lettres qui s'y montrent et l'heure qui se rappelle à sa montre. Il est attendu, invité de marque dans une soirée huppée des beaux quartiers ; lui ne s'y rend que pour acheter sa perdition, celle qui se converse dans de petits sachets. D'une traite, il termine son verre, se relève pour récupérer ses clés, s'installe dans la corvette avant de démarrer. Direction le Downtown pour essayer de se relever, de revêtir ce masque d'arrogance et de fierté. Pas de concert ce soir, seulement ses pensées pour le faire veiller encore un peu plus tard. La route est courte, presque connue. Il n'est pas là depuis longtemps mais mémorise assez bien ces trajets auxquels il commence à s'habituer. Devant l'immense immeuble dans lequel il doit se rendre attend patiemment le jeune homme destiné à sa voiture et aux bons soins pour lesquels il est payé. Il n'hésite plus à les confier, jetant ses clés dans les mains de ce dernier en continuant d'avancer. Grand prince de la musique aux charmes assurés, il rejoint la horde de menteurs à laquelle il appartient, brave les groupes qui se sont formés, cherche tout d'abord le buffet pour pouvoir de nouveau s'y noyer. Ce n'est pas tellement sa soirée mais il sait jouer, Dorian est doué pour masquer la vérité. Sur sa route, il sert quelques mains, accueille les compliments à bras ouverts, ne prêtant pas une seule attention au passage qui se fait derrière lui ; à tel point que l'impact est surprenant. Il sursaute, se fige sur l'instant. La température sur son torse se rafraîchie et les prunelles qui s'abaissent prennent connaissance de la raison à ce changement. La chemise blanche se tâche immédiatement et, déjà, les bégaiements du gamin se font entendre. « Je suis vraiment désolé ! » Il fronce les sourcils, se crispe un peu quand les mains essaient à limiter les dégâts – c'est qu'il n'est pas tellement à l'aise quand on se risque à le toucher. Pas en ces circonstances, en tout cas. « Vous n’aurez qu’à me la donner demain, je la nettoierai, je… »

Demain ? Oui, et se promener avec ça sur le dos pour la soirée, merveilleux. Pourtant, la colère ne vient pas – pas même l'agacement. Il est lassé, le pianiste, et laisse passer. Un maigre sourire se dressant sur les lèvres, il prend le relais, frôle même les jeunes mains qui s'étaient apposées sur lui pour récupérer les serviettes peinant à éponger le contenu du verre qu'il vient de recevoir. « C'est une invitation ? » Il joue sur la gêne, n'en réprime pas le léger rire qui brave ses lèvres. Dorian essuie au mieux ce qui demeure bien présent, pensant que fermer sa veste limiterait la casse mais doit admettre que ça n'y changerait rien. Celui qui se tient face à lui vient au moins de lui épargner un séjour trop long dans la cage aux lions. Il va pour le remercier, coupé dans son élan par une main qui s'appose contre son épaule. Un regard mauvais qui s'apaise aussitôt, Phoenix – ce salaud. « Fais-toi attendre plus longtemps la prochaine fois, j'adore m'promener avec les poches pleines de... Ah bah t'as rencontré mon pote. » Il s'approche du jeune homme à la maladresse légendaire, sourire aux lèvres, fier de présenter des amis à ce qu'il ne deviendra jamais, sûrement. « Oui, et j'ai aussi rencontrer sa hantise des chemises propres. » Pas de méchanceté, seulement un constat qui, néanmoins, fait perdre son sourire au tatoué. Bien-sûr, lui qui aspire à une image des plus propres quand il se sent inférieur ne manque pas de remarquer le mal tout juste fait. « Mais ce n'est rien, ça me donne un prétexte pour rentrer. Anyway, Dorian Wrynn. » La main se tend à l'égard de celui qu'il ne connaît pas encore, autant faire les présentations maintenant.  


Dernière édition par Dorian Wrynn le Sam 22 Juin - 21:18, édité 1 fois
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Babylon Mulrooney

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quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne.
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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyMar 18 Juin - 15:55

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EXORDIUM.
C’est en voyant ces visages masqués que je remercierais presque mon paternel de m’avoir mis à la porte. J’aurai pu devenir comme eux, devenir un menteur invétéré, celui qui use de sa position pour parvenir à ses fins. L’argent fait quand même beaucoup, plus qu’on ne l’imagine, donne cette force dominante sur ceux qui n’en ont pas, ou très peu. Ils peuvent paraitre heureux, ces pâles visages qui n’expriment rien d’autres que du dégoût face à ceux qui ne rentrent pas dans leurs petites cases. Pourtant, vous savez, ce sont les plus malheureux. L’argent ne fait pas le bonheur et n’attise rien de bon. Seulement les vautours, ceux qui vous déroberaient jusqu’au dernier dollars, jusqu’à la dernière pièce précieuse que vous avez. Ils ne connaissaient rien d’autre que cette soif de pouvoir, cette envie de briller auprès de tous, de châtier le premier qui oserait ne pas ployer le genou devant eux. Non, mon cœur est si pur que jamais je n’aurai pu devenir l’un d’entre eux. Je n’ai jamais aimé jouer à ce jeu. Malgré mes bonnes manières et ma bonne conduite, le naturel revient vite au galop. Beaucoup trop spontané et maladroit, l’alcool n’aidant en rien. Je dois mettre une croix sur ma discrétion qui était exemplaire jusqu’à présent. Je rattrape ma bêtise comme je le peux, dépassé par l’évènement, ne prenant même pas ce foutu réflexe de garder cette distance respectable entre moi et cet homme. Je tente de rattraper le coup, de sauver les meubles. J’ignore comment je pourrais lui rendre sa chemise propre repassée, sans un pli mais je tenterais de me débrouiller, comme toujours. « C'est une invitation ? » La surprise est de taille, mon malaise manipulé. Son rire cogne comme une sombre mélodie. J’ai envie de faire machine arrière, de ne m’être jamais fait remarquer et de n’avoir jamais à croiser le chemin de cet homme. Manipulateur, sans doute un opportuniste en plus de ça. Le cliché des gens de son espèce. « De la gentillesse, du respect aussi, peut-être. Vous ne connaissez pas ça, j’imagine ? » Dis-je sur un ton légèrement arrogant, suivi d’un sourire amèrement narquois. Phoenix sauve la situation, dieu merci. Autant parfois il arrive toujours après la guerre, autant souvent il arrive avant qu’elle ne commence.

Comme si je ne m’étais déjà pas assez fait remarquer, l’homme en face de moi ne se prive pas pour signaler de façon détourné mon affreuse bourde à Phoenix à qui j’adresse un sourire totalement forcé, respirant la fausseté à des kilomètres à la ronde. « Guilty. » L’auto dérision, à ce stade de malaise, ça passe comme une lettre à la poste. « Mais ce n'est rien, ça me donne un prétexte pour rentrer. Anyway, Dorian Wrynn. » Mon souffle se coupe en l’espace de quelques secondes. Dorian Wrynn. Le fameux. Le diable. Celui dont j’ai tant entendu parler, cet homme qui en a laissé un autre derrière lui, sans se retourner. Celui qui a trahi sa femme, tant que son amant. Celui qui n’a l’air de ne rien se reprocher alors qu’il a tous les vices de son côté. Ma main se glisse dans la sienne, venant la lui serrer sans exercer une forte pression. L’envie ne me manque pas. « Enchanté, Monsieur Wrynn. J’ai beaucoup entendu parler de vous. Vous êtes un artiste … remarquable, unique en son genre. » Sous-entendus voilés par ce faux ton enjoué. « Babylon Mulrooney, mon nom ne vous dira rien, je ne suis personne. » Un rictus me racle la gorge. S’il savait, à quel point je ne suis personne, seulement un homme qui se vend pour avoir un peu d’argent, un peu d’affection et qui a ce besoin de se sentir utile, d’être utilisé parce qu’il se sent important, vivant, pour une histoire de quelques heures. « Je pense que l’on a mal commencé, autant reprendre depuis le début. Je vais me chercher un autre verre, vous avez besoin de quelque chose ? Hormis une autre chemise ? » L’envie de le juger sans le connaitre n’a jamais été dans mes intentions. On dit que la première impression est toujours la bonne et, si vous voulez mon avis, le concernant, elle n’a rien de très somptueuse.



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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyMer 19 Juin - 15:33

I can hear that buzz coming a mile away. I've got a one way ticket, it's been a long damn day, Coming over the bar and picking up steam Better set it down before it makes a wreck out of me. If there too long I'm gonna finish of the whole damn thing. Don't overdrink it, you know that's what I'm thinking When you try to get it all in one night. That shit never works out right. Don't overdrink it, that ship's gonna come in sinking, It'll keep your hope afloat If you have just enough to let it go. But don't overdrink it. (@dannyworsnop ; don't overdrink it // beerus)
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 L'arrogance plaît, elle attire même. Semblable à ce qu'il peut être, il croit entendre ses mots avant que les choses ne s’enchaînent, que le temps ne continue sa misérable petite course. La main tendue, le regard qui n'hésites pas, Dorian se fait plus grand que jamais – pour ne rien changer. Il a ses habitudes, sait briller en société et ne s'en cache pas, ne le peut pas. Avare de sa gloire. « Enchanté, Monsieur Wrynn. J’ai beaucoup entendu parler de vous. Vous êtes un artiste… remarquable, unique en son genre. » Le sourire qui grandit, qui gagne un peu plus en assurance. Il pourrait s'en bercer de ces mots, il pourrait les faire inscrire et encadrer tant il aime à les entendre et les porter fièrement sur son dos. « Babylon Mulrooney, mon nom ne vous dira rien, je ne suis personne. » Il acquiesce, laisse entendre qu'en effet, il n'a jamais entendu parler de ce jeune homme mais n'insiste pas plus, rapportant brièvement son regard sur Phoenix qui laisse faire et s'impatiente. Évidemment, quelle bêtise l'a poussé à le faire venir jusqu'ici en sachant son tempérament et, il faut l'avouer, l'image qu'il renvoie. « Je pense que l’on a mal commencé, autant reprendre depuis le début. Je vais me chercher un autre verre, vous avez besoin de quelque chose ? Hormis une autre chemise ? » Le sourire est maigre mais bien présent, le brun de ses prunelles revenant se poser sur celui qui use de sa voix, qui rétablit l'ordre des choses. Voilà qui l’interpelle plus encore, comme persuadé d'intimider – s'il savait la possible rancœur que porte ce dernier quant à tout ce qu'on lui a récité. « Volontiers pour le verre, à défaut de la chemise. » L'accent anglais qui chante, qui use de ce qu'il insuffle – et il n'arrête pas, ne le peut pas vraiment. Cependant, c'est au tatoué qu'il en revient, l'air un peu plus dur cette fois, une once de sérieux qui lui manque en temps normal. Le masque tombe, parfois, il s'estompe quand la détresse revient sur ses pas. Dernièrement, les maux n'ont fait qu’accroître, que naître encore et encore dès que le manteau de la nuit s'installe et sévit. Il hante, parfois plus durement, parfois plus calmement – mais jamais les ombres n'ont cessé de l'accompagner. Ces mêmes ténèbres qui l'ont mené jusqu'ici ; peut-être à tord. La représentation de demain est filmée et il doit être au mieux de sa forme mais les vices guettent, réclament, assoiffés dans la noirceur de son âme. Il soupire, filet d'air éphémère qui se brise sur celui qui fait perdurer sa perdition. « Qu'on soit clair, tous les deux – tu ne me donneras rien ici. Il insiste sur ce fait, s'assure qu'aucune oreille curieuse de vienne traîner vers eux ; assez pour même se décaler un peu du centre infernal de cette immense pièce. Je me suis déjà fait remarquer à cause de ton ami et je ne compte pas recommencer. » Le plus jeune acquiesce, se tait. Il sait qu'il devra s'asseoir sur une bonne liasse de dollars s'il choisit de lui répondre. « Je fais mon tour et on y va. » Il ne lui laisse pas vraiment le choix.

Et si Phoenix s'apprête à lui faire savoir qu'il a sûrement d'autres personnes qui attendent après lui, le retour du jeune prodige en maladresse le coupe dans son élan. Le sourire revient, le masque est à nouveau porté – et le verre qu'on lui tend parvient à tout réajuster. « Parfait, darling. Si vous voulez bien m'excuser. » Et il les laisse, là, sans vraiment plus de cérémonie. Il est celui qui décide, pas celui qui se pli. Dorian reprend cette éternelle danse, venant imposer sa hauteur dans les petits groupes formés, venant offrir ses charmes aux femmes qui aiment à regarder. La séduction, l'improvisation. Il masque la tâche évidente de sa chemise derrière sa veste fermée, laissant sous-entendre que ce n'est rien quand les questions se posent suite aux regards insistants – tout comme le sien le devient parfois sur les deux hommes qui attendent. Ça l'agace un peu d'avoir fait son entrée sur cette note mais il ne mentait pas dans ses paroles pour le fameux Babylone – il saura saisir cette occasion pour rentrer. Et c'est ce qu'il fait, finalement. Un quart d'heure à peine, une cascade de longues minutes en conversations ennuyantes et inutiles avant que sa présence ne leur revienne – ou plutôt lui revienne. Quand les pas mènent dans ce coin de salle, il n'y trouve que Mulrooney, le tatoué s'étant éclipsé. « Comment faites-vous pour supporter cette énergumène quand il est dans cet état ? » Les lèvres flirtent avec la dernière gorgée qui reste dans le verre qu'il lui avait apporté, ce dernier ensuite négligemment posé dans un coin, les mains rejoignant les poches – Dorian devenant un peu plus impatient. « J'imagine que vous savez ce qu'il vient faire ici. Vous l'y aidez ? Ou vous profitez juste de l'aveuglement de ces abrutis pour faire votre petite vie ? » Curieux, vraiment. Il baisse les yeux sur Babylone, rien de méchant le long de ses traits, seulement un léger intérêt. 


Dernière édition par Dorian Wrynn le Sam 22 Juin - 21:18, édité 1 fois
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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyMer 19 Juin - 18:55

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EXORDIUM.
Je tiens tant bien que mal cette arrogance comme on tiendrait un animal en cage. Un sourire peut être faut et traitre mais un regard en dit toujours long, même s’il est dénué de sentiment, même s’il est vide. Il y a cette pointe de mépris que j’éprouve pour cet homme que je ne connais pas personnellement. Je ne le connais qu’à travers des récits, qu’à travers Mason, assez pour savoir qu’il est capable de faire beaucoup de mal. Je n’aime pas me laisser influencer par l’avis des autres, préférant avoir mon propre jugement, jugement qui n’est absolument pas à son avantage. Est-ce le fait de savoir que c’est lui, le responsable de la profonde blessure de Mason ? Peut-être que ça joue, que sais-je. Ou l’irritation qu’il me provoque en prenant ses grands airs qui doivent en charmer plus d’une, plus d’un. Ce serait mentir de dire que Dorian n’est pas un bel homme, charismatique. Le problème, c’est qu’il le sait, qu’il en joue. Mais si on creuse un peu et que l’on regarde ce qu’il vaut en temps qu’humain, je suis presque sûr qu’il n’y a rien de charmant. Pourri de l’intérieur. Je m’éclipse, afin d’aller chercher nos verres, profitant de cet écart pour réapprendre à respirer. Il m’oppresse.

A peine le verre donné, il tire sa révérence, rejoignant ses semblables auprès desquels il ira parader afin de se faire flatter l’égo. Le genre d’homme au complexe de supériorité. Mon regard dévie vers Phoenix. Je n’ai jamais eu l’ombre d’un doute concernant ses fréquentations, ses clients et une chose pour laquelle je ne l’ai jamais compris, c’est ses relations avec ce genre de personnes. Friqués, oui, pourtant désagréable. Il n’y a qu’au lit qu’ils sont intéressants. « J’vais m’en griller une. » Qu’il me suive ou qu’il continue à fournir, libre à lui de choisir mais j’ai besoin de prendre l’air, de laisser les vapeurs de l’alcool s’évaporer plus aisément déjà que j’en demande un peu plus à mon organisme en lui infligeant cet autre verre. Il emboîte mes pas, me tenant compagnie le temps d’une cigarette avant de s’évaporer dans cette foule cauchemardesque, disparaissant sans demander son reste. J’ai regagné le buffet, ayant sous-estimé la capacité de mon estomac et mon temps de digestion, de l’alcool qui dissout le contenu de mon appareil digestif. Une voix surgit de derrière, s’adressant à moi. Cette voix. Celle qui anime et charme tout être qui l’entend, qui ose s’imprégner de ses mensonges. Une sirène. « Comment faites-vous pour supporter cette énergumène quand il est dans cet état ? » Mon attention est captée. Mes prunelles se saisissent de cette image qu’il renvoie, suivant ces faits et gestes sans répit. « Parce que je suis dans le même état que lui, en général ? » Dis-je d’un air totalement détaché. Les amis se supportent mutuellement, prêt à accepter certaines choses que l’on n’accepterait pas avec tout le monde. Les amis, ils comptent. « J'imagine que vous savez ce qu'il vient faire ici. Vous l'y aidez ? Ou vous profitez juste de l'aveuglement de ces abrutis pour faire votre petite vie ? » Curieux, en plus de ça. Ou n’est-ce qu’un autre automatisme de sa part, comme la plupart. S’intéresser sans grand intérêt. « Evidemment que je le sais. » S’en suit un sourire en coin, joueur. « Je ne l’aide pas vraiment, disons que …chacun y trouve son compte. » Chacun son business, pas plus légal que l’autre. Il n’y a que leur fric qui m’intéresse. J’abandonne l’idée de me goinfrer et de tenter d’absorber l’alcool baignant dans mon ventre. « Vous éprouvez tant de dérision pour vos pairs, il semblerait. Pourtant leurs compliments hypocrites n’ont pas l’air de vous déranger. Dis-je plus intéressé, observant le moindre de ses traits. Sourire malicieux, regard entraînant. « Comment faites vous pour survivre, Dorian ? » Je m’approche de lui, gardant une distance raisonnable. « Vous comptez partir bientôt ? Parce que sinon … je veux bien partager une ligne avec vous. Si vous le désirez. »




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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyJeu 20 Juin - 20:29

I can hear that buzz coming a mile away. I've got a one way ticket, it's been a long damn day, Coming over the bar and picking up steam Better set it down before it makes a wreck out of me. If there too long I'm gonna finish of the whole damn thing. Don't overdrink it, you know that's what I'm thinking When you try to get it all in one night. That shit never works out right. Don't overdrink it, that ship's gonna come in sinking, It'll keep your hope afloat If you have just enough to let it go. But don't overdrink it. (@dannyworsnop ; don't overdrink it // beerus)
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 « Évidemment que je le sais. » Bien-sûr. Il acquiesce seulement, n'en affiche pas son éternel sourire – pas cette fois en tout cas. Il se contente d'écouter, un peu prit de court par cette soirée qu'il n'imaginait pas de cette manière. Il faut dire que ses songes le travaillent, parfois un peu plus, parfois moins. Il est dans la phase dite « plus » et ce, bien malgré lui. « Je ne l’aide pas vraiment, disons que… chacun y trouve son compte. » Un haussement d'épaules à ces dires-là, il n'a pas tellement tord. Quand les âmes qui viennent ici s'attendent à de l'attention et quelques regards, lui n'aspire qu'à faire davantage monter sa gloire – bien que les intentions de départ ne soient pas si différentes. Il veut être vu, exalté. Il veut qu'on puisse se souvenir de lui comme d'une grande figure qu'on aurait adoré. Il rattrape sa douleur par ce simple fait, par la certitude de plaire et d'être réclamé. A défaut d'être complètement seul, Dorian s'abreuve de ces mascarades et de ces pitoyables compagnies. « Vous éprouvez tant de dérision pour vos pairs, il semblerait. Pourtant leurs compliments hypocrites n’ont pas l’air de vous déranger. » Un rictus cette fois, il ne cache pas les lèvres qui s'étendent tandis que ses prunelles dévient sur la foule, sur ces personnes dont ils parlent, ces personnes qu'eux deux, visiblement, n'apprécient pas tant que ça. Mais force est d'avouer que oui, les compliments lui plaisent. Parce qu'ils tiendront leurs mensonges jusqu'au bout et ne feront qu’accroître l'éloge qui gonfle sur lui. Non, il ne masquera pas l'amusement qu'il en tire, pas quand la vérité est énoncée – pas par lui qui plus est. Il ne confirme pas mais le laisse comprendre avant que la voix du jeune homme ne revienne, avant que les prochains mots ne l'interpellent. « Comment faites vous pour survivre, Dorian ? » Il s'approche, guette son regard. Dorian en fronce les sourcils, cette fois plus intrigué que jamais. La question est lourde de sens et le gamin ne le sait pas encore mais il peine à survivre. Non, il survit, oui, grâce à ce qu'il trouve ici – paradoxalement grâce à sa déchéance. Elle lui donne l'impression d'avoir une quelconque importance hors de ses ténèbres qui, chaque jour, tiraillent et s'encensent. Un soupire, le cœur lourd qui, néanmoins, se tait. « Vous comptez partir bientôt ? Parce que sinon… je veux bien partager une ligne avec vous. Si vous le désirez. » La surprise est de mise et elle parvient même à le faire bouger pour pleinement lui faire face. Phoenix manque à l'appel et il ne tient pas à refuser telle invitation, l'occasion se faisant trop belle. Mains dans les poches, le regard un peu plus alerte, il n'en cache pas son intérêt soudain, plus déterminé encore à lui accorder de son temps. Quand bien même il espérait rentrer, retrouver sa mauvaise solitude et ses vices les plus cachés, Dorian commence à se demander ce qui pourrait le moins l'affecter et, en vérité, la question n'a pas à se poser. S'il rentre, il s'en remet à l'océan tempétueux de ses songes et de sa honte.

Aussi, il s'anime à son tour, un bref geste de la main pour l'inviter à passer devant, désignant le balcon que les convives boudent enfin. Quelques enjambées, un sourire par-ci et par-là puis la main qui s'abandonne à un nouveau verre dans la foulée, il ne leur faut qu'une minute à peine pour s'isoler. L'air frais de dehors ravive les sens, arrache un soupire d'exaltation à celui qui prend place sur la rambarde faisant office de sécurité. Les prunelles contemplent, se perdent sur l'immensité de la Cité des Vents. Plus que quelques semaines, quelques semaines à peine avant de rejoindre l'Angleterre et ses grandes étendues vertes. quelques semaines avant que la course ne s'arrête, avant que l'enfer ne se déchaîne. Oubliée la déchéance de ce monde-là, de cette atrocité grisâtre qui s'étend sur des kilomètres à la ronde. Oubliée la possible silhouette de Mason qui vient lorgner sur lui, là, à chaque coin de rue qu'il arpente avec les esprits occupés, les songes bousculés. Quelques semaines avant que la chute ne soit complète, mais quelques minutes à peine avant qu'un bref soulagement ne se prête. Une délicieuse perdition dans ce monde qu'il n'a rejoint que récemment ; le jeune homme à la maladresse claire et arrogante regorge de surprises jusqu'alors hors de ses attentes. « Si ça peut vous rassurer, je dirais que vous êtes bien plus surprenant que la totalité des âmes de cette salle. » Il le dit, l'avoue pleinement sans vraiment y résister – autant dire les choses telles qu'elles sont, Mulrooney ne s'en étant pas privé. Néanmoins, son regard n'a pas dévié, suspendu à la vue qu'offre l'immense bâtiment, il s'y est habitué à ce mode de vie, Dorian ne pourrait pas reculer. Plus maintenant. « Profitons que personne ne soit encore trop curieux, voulez-vous. » 


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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyJeu 20 Juin - 22:34

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EXORDIUM.
Sa gestuelle, son silence, ils en disent long. Ils suffisent à m’apporter des réponses. J’ai l’habitude d’observer les autres. Les mots ne sont qu’un ramassis de mensonge la majorité de temps, que peu décèlent puisqu’ils ne connaissent que très peu le langage corporel. Dorian est cet homme qui a besoin de se sentir aimé, de plaire pour exister et enfouir au plus profond de lui ce quelque chose qui l’assaille. Les compliments sont faux, la plupart, puisque ce n’est seulement pour se faire remarquer par un homme tel que lui, il en a conscient mais semble les accueillir à bras ouvert et les prendre malgré tout à cœur. Ces gens là sont avides de pouvoirs et se fichent du reste, de toutes les vies qu’ils peuvent briser. L’image doit être soignée, la renommée vantée. Tous ici cherchent l’absolu et il n’y a qu’en flattant l’égo démesuré qu’ils pensent parvenir à leur fin. Ce qu’ils ignorent pourtant, c’est qu’un jour, ils finiront tous par tomber. J’obtiens la totale attention de l’homme, rien que par de simples mots, rien qu’en lui proposant de m’accompagner goûter au pire de mes vices. Opportuniste et qui ne s’intéresse qu’à ceux qui le flattent. Si vous voulez savoir ce que vaux un homme, regardez donc comment il traite ses inférieurs et non ses égaux. Au fond, je n’en attendais pas moins. Je ne me fais pas prier pour rejoindre le balcon, ignorés de tous, me fondant dans la masse. Il y a du bon, d’être personne. Les voix des convives périssent, couverts par le ronronnement et l’activité de cette ville qui ne trouvera repos que lorsque ce monde touchera à sa fin. Cette bouffée d’air frais me fait le plus grand bien, m’ôtant cette sensation d’étouffement, d’oppression, de cet oxygène qu’ils me dérobent. Mon regard azur se pose sur cette silhouette lugubre et dominante, qui surplomberait la ville si elle le pouvait. Elle s’en emparerait, comme elle s’est emparée d’une âme qui n’a jamais rien demandé qu’être aimé en retour. Une âme qu’elle a délaissée après l’avoir jeté dans un fossé, comme on jetait les cadavres sans se soucier de qui ils étaient. Je n’ai pas le pouvoir de venger cette âme, même si l’envie m’a traversé de toute part plus d’une fois et n’a cessé de me quitter depuis que l’homme a décliné son identité. Qui suis-je, pour le faire ? J’en souris, pourtant. Je sais. Plus qu’il ne le faudrait, sûrement et lui, il n’imagine pas à quel point. « Si ça peut vous rassurer, je dirais que vous êtes bien plus surprenant que la totalité des âmes de cette salle. » Un rictus s’échappe de mes lèvres, moqueur et amer. « Et en quoi suis-je surprenant, monsieur Wrynn ? » N’est-ce pas ce qui l’attire, lui ? Des âmes qui savent le surprendre mais qui n’auront jamais le dessus sur la sienne ? Lui, ce souverain qui s’emparent de nos terres dévastées, ne souhaitant que régner sur le malheur de ces âmes égarées ? Ne devenant que de vulgaires pions qu’il peut manipuler à son aise ? « Profitons que personne ne soit encore trop curieux, voulez-vous. » Serait-ce un ordre ? N’y a-t-il pas seulement lui qui se cache du regard de ses pairs ? Par pure honte ?

Il n’y a que la honte, qui l’anime. La possible honte d’éprouver ne serait-ce que du désir pour un homme, la honte d’avoir quelques écarts comme tout être humain. Je m’approche de lui, d’un pas lent, sentant l’adrénaline m’animer. « Il n’y a réellement que l’image qui compte pour toi, n’est-ce pas ? » L’heure n’est plus à la politesse, les limites sont bravées. Je sors ma petite boîte métallique de ma poche avant de l’ouvrir, me saisissant du sachet contenant la cocaïne. « C’est … réellement dommage. C’est à cause de ce genre de conneries, que tu risques de passer à côté de pleins de choses, comme l’amour, par exemple. » Je le détourne, venant appuyer le bas de mon dos contre la rambarde, à ses côtés. « Et un jour, tu te sentiras tellement con quand quelqu’un aura pris ta place, quelqu’un qui le mérite. » Un ton plein de reproches, ayant cette petite pointe d’insolence sur le bout de la langue. Je finis par me détacher de la rambarde, allant m’installer sur l’une des chaises disposées autour de la table afin de me mettre à l’œuvre. « Tu les détestes ces gens mais, tu ne vaux pas mieux qu’eux. » J’enroule le billet entre mes doigts, relevant le regard vers lui. « Dépêche-toi de la sniffer cette ligne, avant que l’on te surprenne et qu’on file balancer à papa et maman. » Le jugement est fait, influencé par l’alcool peut-être, par cette colère exprimée rien qu’en pensant à Mason.




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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptySam 22 Juin - 0:25

I can hear that buzz coming a mile away. I've got a one way ticket, it's been a long damn day, Coming over the bar and picking up steam Better set it down before it makes a wreck out of me. If there too long I'm gonna finish of the whole damn thing. Don't overdrink it, you know that's what I'm thinking When you try to get it all in one night. That shit never works out right. Don't overdrink it, that ship's gonna come in sinking, It'll keep your hope afloat If you have just enough to let it go. But don't overdrink it. (@dannyworsnop ; don't overdrink it // beerus)
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 Il n'a pas encore levé les yeux de la vue qu'offre le balcon, ne le peut pas. Il lui faut quelques instants, quelques secondes à peine pour pleinement respirer malgré ses poumons serrés. Il y a quelque-chose de nostalgique dans les lueurs qui s'élèvent ici et là, qui trahissent les insomnies du monde et des vices qui l'encombrent. La ville, ce soir, se fait plus lumineuse que jamais, flamboyante même, mais cache une réelle tristesse dans ce qui anime les rues à la nuit tombée. La déchéance, chaos innommable qui guette et profite des ombres pour pleinement se libérer – à son image, en soit, c'est un fait. Et se le dire le ramène à ce moment, la fine silhouette s’élançant dans son dos, brisant la distance qu'il maintenait jusqu'alors, penché au-dessus d'un vide menaçant de l'avaler. Il guette, abaisse le regard pour chercher les raisons de ces pas avant que la voix ne s'élève, avant qu'elle ne reprenne ses droits dans le silence tout juste installé. « Il n’y a réellement que l’image qui compte pour toi, n’est-ce pas ? » Le tutoiement le fait sourire, un rictus jonglant entre les frontières de l'amusement et du mauvais. Il tique un peu, les tempes qui commencent à battre mais il tient l'image, la prestance. Il tient sa position, le regard baissé sur celui qui ose l'ouvrir – devant lui qui plus est. « C’est… réellement dommage. C’est à cause de ce genre de conneries, que tu risques de passer à côté de pleins de choses, comme l’amour, par exemple. » Néanmoins, le rictus s'évanouit doucement. Les mots font leur effet, s'immiscent en lui comme un poison brutal ; presque mortel. La douleur, elle est là, quelque-part, jouant de ce qui vient de se faire entendre de la part d'un total inconnu. Celui-ci même qui, au final, commence à prendre les mêmes aises que celles qu'il aborde lui en temps normal. C'est comme si on essayait de sonder son âme, de jouer avec la seule faiblesse qu'il se soit trouvé en quelques années. Le gamin frappe là où ça fait mal, probablement sans pleinement s'en rendre compte. Ou peut-être que si, qui sait – après tout, il est l'homme aux mile et une femmes. « Et un jour, tu te sentiras tellement con quand quelqu’un aura pris ta place, quelqu’un qui le mérite. » Le sang bouillonne un peu plus, les dents se serrent derrière les lèvres désormais closes.  Pas d'arrogance, pas de parade orgueilleuse, seulement une lueur noirci au fond de ses yeux avant que le blond ne s'en éloigne. Perdu sur tout ce qui vient de s'énoncer, il en a oublié la raison pour laquelle ils se sont éloignés – en son âme ne subsiste plus qu'un prénom résonnant depuis quelques années. La colère gronde, la honte aussi – la vérité tient cette même définition que ce dernier terme. « Tu les détestes ces gens mais, tu ne vaux pas mieux qu’eux. » Non, en effet et il le sait. Dorian le sait même plus que quiconque et sa haine quant à sa propre personne n'a jamais été plus forte qu'en cet instant – à moins que. « Dépêche-toi de la sniffer cette ligne, avant que l’on te surprenne et qu’on file balancer à papa et maman. » Cette fois, les prunelles lui reviennent.

Enfin, les mains quittent les poches. Enfin, le démon s'anime jusqu'à la table à laquelle l'autre s'est installé – pas d'assise pour lui, cependant. Pas de calme pour ses songes, pas de patience à offrir pour une voix rappelant ses tourments sans pour autant le connaître. Dorian s'offre quelques secondes, une fraction de ces dernières en vérité, la poudre prise sans se faire prier dès lors qu'il vient se pencher. L'âme s'abreuve de cette douce descente, les esprits se perdent dans un monde qu'il aime à fouler, à arpenter. Un monde où Mason n'existe presque pas. Et, finalement, c'est sur Babylone qu'il se concentre, venant avec force tourner sa chaise dans sa direction. Il insiste, se plante là, juste devant lui, se cambrant légèrement pour laisser une main reposer sur le dossier de sa chaise et l'autre sur la table, le corps devenant brève prison pour celui dont les mots se sont trop emportés. « J'aimerai mettre certaines choses au clair, et je vais en profiter tant que mon image n'en ternie pas, en effet. Il crache presque entre ses dents, s'approche un peu plus du plus jeune pour bien se faire entendre sans avoir à hausser la voix. You don't know a thing about who I am. Il cherche son regard, y ancre le sien autant que possible. Il ne lâchera rien, pas dans cet état – pas en sachant toutes les tourmentes que ça lui rappelle, pas en sachant l'éternelle descente dans laquelle ça le ramène. Alors je ne sais pas exactement ce que tu cherches à faire ou à me faire comprendre mais il vaudrait mieux pour toi que tu saches tenir ta langue quand, de toute évidence, tu ne sais pas de quoi tu parles – quand tu ne sais pas à QUI tu parles. » Un bref moment de silence, les secondes qui semblent s'éterniser, parfois pleinement s'arrêter. Puis il s'en redresse, doucement. Il s'en relève, non sans feindre d'épousseter le haut de son face à face avant de réajuster son costume. Un maigre coup de pouce sur le haut de sa lèvre, juste sous son nez, pour s'assurer que son secret ne soit pas trahie par sa propre stupidité. « Combien tu veux pour la ligne ? » 


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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptySam 22 Juin - 1:59

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EXORDIUM.
L’animal est blessé, la bête à cornes grogne entre ses dents, rumine et souffle comme un bœuf. La lugubre silhouette se crispe sous mes mots claquants et sans merci. Touché en plein cœur par une flèche empoisonnée. L’animal se débattra, je le sais. Il ira se venger, il cherchera la moindre parcelle de faiblesse concernant le chasseur qui a osé s’en prendre à lui. Peut-être périra-t-il tous les deux, qu’ils laisseront derrière eux qu’un morceau d’eux. Dorian semble prendre conscience qu’il ne mène plus le jeu et probablement qu’il est entrain de perdre la main, la première fois depuis une éternité. Le démon s’approche, ne quittant pas ses moindres faits et gestes des yeux, tâtant le billet enroulé entre mes doigts dans la moindre nervosité. Le calme avant la rude tempête, avant que l’animal ne se défende en éviscérant son bourreau comme il le peut, avant que le poison ne finisse par le tuer. Il cherche à panser sa blessure, espérant que cette poudre soit l’antidote. Il espère se guérir de ces mots qui ont rouvert certaines plaies qui n’ont jamais su se refermer, de ce venin qui les infectes. La défense ne se fit pas attendre. Le dominant recherche à reprendre ses droits, à ce pouvoir qui se dérobe sous ses griffes acérées. Ce pouvoir qu’une simple putain réussi à lui voler, sans scrupule. Je ne bronche pas, soutenant le regard du malin, comme une défiance. Pour la première fois, je ne ressens aucune peur. S’il devait m’arriver quoique ce soit, je sais que ça ne sera pas en vain, peut-être que ça ne sera que bénéfique pour Mason. « J'aimerai mettre certaines choses au clair, et je vais en profiter tant que mon image n'en ternie pas, en effet. » Le serpent se rapproche, menaçant. La menace fait grimper l’adrénaline, mon rythme cardiaque affolé, les oreilles attentives, l’assurance grandissante. Je ne recule pas. Je ne montre rien. Mes émotions et mes sentiments se sont évaporés. Il n’y a que cette envie de faire tomber le prince qui me dévore. Le ramener à la réalité, lui faire ouvrir les yeux, lui ôter l’avantage. « You don't know a thing about who I am. » Un fin sourire se dessine sur mon visage, un sourire dépourvu de compassion, de toutes ces émotions qui m’ont souvent ramené plus bas que terre, qui m’ont donné la sensation de n’être qu’une victime qui ployait le genou à celui qui menaçait de trop sa misérable vie. Un sourire beaucoup plus sombre. « Alors je ne sais pas exactement ce que tu cherches à faire ou à me faire comprendre mais il vaudrait mieux pour toi que tu saches tenir ta langue quand, de toute évidence, tu ne sais pas de quoi tu parles – quand tu ne sais pas à QUI tu parles. » S’il savait. Je n’abaisse à aucun moment mon regard, ne laissant aspirer à ce démon des croisements ma pauvre âme déjà meurtrie. L’ange déchu cesse la pression dominante, efface les traces de son péché. « Combien tu veux pour la ligne ? » Beaucoup trop.

Je me délecte de cette poudre blanche, comme à chaque prise, comme à chaque fois qu’elle vienne embrasser ma vie. J’attire l’une des chaises présentes un peu plus loin à l’aide de mes pieds, les disposant sur cette dernière, glissant une main sur la table. « Je sais exactement de quoi je parle. Et à quel genre de type je m’adresse. » J’ai ce sourire en coin collé aux lèvres, l’amusement de voir le maître de débattre et paniquer, se sentant pris au piège. « La vérité blesse, Dorian … ? » Dis-je cette fois plutôt distrait, plutôt préoccupé quelques secondes par le montant du billet m’ayant permis de rassasier mon organisme. Au fond, qu’est-ce que j’en ai à faire ? J’ôte mes pieds de la chaise, finissant par me relever, brisant à nouveau cette distance. « Pianiste de renommée … Je dirais plutôt connard de renommée. Ohh… ça sonne moins faux d’un seul coup, c’est pas vrai ? » Rire cynique. L’adrénaline ne cesse de braver mes limites, limites que je n’avais jamais dépassées. « Je sais assez de ta personne pour te dire à quel point tu maitrises l’art et la matière de foutre en l’air une vie ou, plusieurs. » Dis-je en sifflant entre mes dents, telle une vipère prête à mordre à nouveau sa proie. Autant rester vague, le laissant se guider seul vers le chemin de la honte. La honte d’être un être aussi abominable. « Une vie qui mérite bien mieux que toi et qui un jour, se détournera de ta petite personne, parce qu’elle aura enfin ce qu’elle mérite. » Mensonge. Je ne suis que trop bien placé pour savoir que c’est impossible, compliqué, vivant la même situation à peu de choses près. Mais je ne me laisse démonter par ce mensonge qui résonne telle une vérité frappante. Je le dévisage, comme ces gens me dévisagent, comme il l’aurait fait s’il m’avait croisé dans la rue. Je recule d’un pas, ne me gênant cependant pas pour ajouter une nouvelle touche personnelle à son costume, lui crachant littéralement dessus. « Et garde-le ton putain d’fric, pauvre merde.



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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyDim 23 Juin - 1:32

I can hear that buzz coming a mile away. I've got a one way ticket, it's been a long damn day, Coming over the bar and picking up steam Better set it down before it makes a wreck out of me. If there too long I'm gonna finish of the whole damn thing. Don't overdrink it, you know that's what I'm thinking When you try to get it all in one night. That shit never works out right. Don't overdrink it, that ship's gonna come in sinking, It'll keep your hope afloat If you have just enough to let it go. But don't overdrink it. (@dannyworsnop ; don't overdrink it // beerus)
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 Les traits n'expriment aucune terreur, aucune crainte naissante. Rien, rien de ce à quoi il serait attendu en tout cas – et malgré ce presque calme qu'il retrouve, Dorian sent un agacement certain gronder en lui. Néanmoins, il tient le silence, le laisse perdurer. Le pianiste retrouve sa pleine hauteur, les yeux baissés sur celui qui l'imite enfin, s'empoisonnant à son tour dans une facilité tout aussi déconcertante. Il ne fait pas partie de son monde, venu uniquement pour profiter de la mascarade et s'en prendre aux âmes qu'il croise. Peu importe laquelle pourvu qu'elle soit joueuse ; il en devient l'heureux gagnant. « Je sais exactement de quoi je parle. Et à quel genre de type je m’adresse. » Voyez-vous ça. Dorian n'en réprime pas un maigre sourire, une toute nouvelle chaleur venant prendre d'assaut chaque recoin de son corps. Le poison fait effet, éclairci ses prunelles autant qu'il les affecte. « La vérité blesse, Dorian … ? » Et dans l'exaltation de la seconde, il ne parvient pas à cacher cet air mauvais. La question reste sans réponse, bloquée entre eux deux comme une tension de plus prête à exploser, à réduire à néant la magnifique vue qu'il contemplait. Sa rage grimpe, amplifie – elle gagne une ampleur encore indéfinie. Et il s'en relève même, prêt à le confronter, le quadragénaire ne peut y parer. Il laisse la distance se défaire, cette proximité se réinstaller. Son regard est un défi qu'il est prêt à relever. « Pianiste de renommée … Je dirais plutôt connard de renommée. Ohh… ça sonne moins faux d’un seul coup, c’est pas vrai ? » Le sourire devient fade sans décroître, les traits un peu plus noirs que ce qu'ils étaient. Il attend la suite, s'en fait presque impatient, les veines gonflées sous sa peau n'aidant en rien à le calmer. Il a le diable au corps, l'impression que le monde pourrait se plier sous ses songes, cette nouvelle hostilité. « Je sais assez de ta personne pour te dire à quel point tu maîtrises l’art et la matière de foutre en l’air une vie ou, plusieurs. » Un geste de la tête et il l'invite presque à continuer, les mains encore dans les poches pour s'éviter toute réaction instantanée. Le venin se délaisse, tente à s'immiscer jusqu'aux esprits corrompus par ce qu'il vient d'inhaler – Dorian écoute, se fait attentif à ce qu'il croit pouvoir faire prôner. Les deux êtres en sont à pleinement se confronter. Mais aussi loin qu'il puisse remonter dans sa mémoire brisée, aucun de ses secrets n'a jamais été confié. Ils demeurent là, enterrés dans un gouffre qui n'appartient qu'à lui, caché par l'obscurité de sa propre personne. Personne ne sait ce qui s'y cache vraiment, pas même celui qui lui tient tête en cet instant. Il ne sait pas de quoi il parle, ne sait pas les travers qui animent son cœur depuis trop longtemps. « Une vie qui mérite bien mieux que toi et qui, un jour, se détournera de ta petite personne, parce qu’elle aura enfin ce qu’elle mérite. » Et si son sourire pourrait en décroître, Dorian ne le laisse pas disparaître. Dans les mots du jeune homme, il n'entend pas la réelle vérité mais plutôt une idiotie commise lors d'une possible soirée. Ça l'amuse plus qu'il s'en agace désormais, continuant de toiser celui qui, enfin, se recule légèrement – à peine même finalement. Une distance adéquate pour s'offrir un peu plus d'audace qu'auparavant. Il crache, ne s'en prive pas, cet air de chien blessé teinté le long du faciès. Il tique, les vaisseaux sanguins plus actifs que jamais. « Et garde-le ton putain d’fric, pauvre merde. »

Il ose en rire. L'homme au costume injurié laisse sa voix trahir un soupçon d'amusement derrière cette colère certaine que trahissent ses traits. Les doigts battent dans le vide tandis qu'il se tient là, plus animé qu'il ne l'avait été jusqu'alors. Dorian transpire une certaine nervosité, assez palpable pour quiconque se risquerait à ses côtés. Il a l'esprit qui se penche sur une possible idée quant aux dires énoncés quand son cœur, quant à lui, essaie à réprimer ses souffrances et ses tourments incessants. Ces mêmes démons qui l'animent, lui faisant faire quelques pas en direction du blond qu'il attrape par le col et traîne jusque la rambarde du balcon. Il l'y plaque, le cambre même, dos dans le vide, les mains vivement accrochées contre ce tissu trop bon marché – il pourrait en ressentir la brûlure de ce dernier sur ses doigts peu habitués. « Tu penses vraiment pouvoir me juger parce que j'ai baisé l'une de tes copines et qu'elle s'est retrouvée à croire en ces conneries de conte de fée, hm ? » Il le secoue un peu, les membres un peu plus tremblants maintenant – la colère et l’effervescence de ce qui se balade dans son système y aidant. Son sang froid s'est estompé, disparu aussi certainement que sa grandeur jusqu'alors aisément tenue. Dorian, en cet instant, n'a plus l'air d'un saint mais bien d'un homme cachant clairement un fond malsain dont le moindre faux mouvement ici viendrait teindre d'un peu de sang ses précieuses mains. « Ne me parles pas de mérite quand tu n'en connais pas la définition – et je peux le deviner à la manière dont tu te comportes, comme une espèce de rat qui croit pouvoir se faufiler partout et tout savoir sur tout et tout le monde. » Le souffle devient toxique, plus lourd qu'il ne l'avait été jusqu'alors. S'il ne s'en rend pas vraiment compte, ce sont ses blessures qui parlent, le néant terrifiant qu'il peine à combler depuis tout ce temps. Dorian s'anime par colère, oui, mais avant tout par honte. Parce qu'il est des mots qui résonnent, un prénom en particulier. Un prénom qu'il n'a depuis bien des semaines, bien des mois, pas prononcé. Il ne le prononcera pas, jamais – il ne l'admettra pas, Dorian refuse de perdre ce combat. Les prunelles folles se concentrent sur le visage avant de dévier sur l'envers du décor. La maigre vie de la Cité des Vents endormie se joue là, juste sous ses yeux – fond morose à la scène qu'il vient d'engendrer. Le cœur frappe, bat avec brutalité sous sa poitrine surmenée. Il tique un peu, les tempes crispées sous cette rage qu'il a laissé s'installer. Il lui faut néanmoins quelques secondes pour se rendre compte de ce qu'il est en train de faire, de cette finalité dont il est en train de le menacer. Aussi, les mains tirent, ramènent la silhouette frêle jusqu'à lui avant de l'envoyer valser juste à côté, lui demeurant là, à le surplomber de son mètre quatre-vingt onze fièrement dressé. « Avant de parler d'éventuelles blessures, essaie d'en connaître ne serait-ce que la notion... » parce que je ne suis pas celui qui détruit mais celui qui subit. Des mots qu'il garde pour lui, grand désarroi inavouable de sa vie. 
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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyDim 23 Juin - 15:23

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EXORDIUM.
La haine se déferle sur l’homme à la grandeur imposante. Une colère qui m’échappe, influencé par l’image des traits mutilés de l’homme qu’il a osé manipuler. Et si le démon s’énerve, c’est qu’il est blessé par cette vérité que l’on n’a jamais due lui conter. Une vérité entendue de la bouche d’un autre et non par le désespoir de celui qui n’a jamais de croire en un possible avenir avec lui. Une vérité qui pourtant reste détournée, transformée pour protéger celui que je m’efforcerai toujours de défendre. L’intention n’est que bonne. L’être aux traits funèbres sommeille et se cache derrière son confort que jamais personne n’a osé sortir. La bête à deux cornes se réveille, foudroyer par la véracité des mots qui le transpercent. Son calme n’est qu’une piteuse façade qu’il s’efforce de garder, son regard semble chercher quelque chose, il semble chercher mon âme, décrypter mes faiblesses afin de s’en emparer et de les utiliser comme arme fatale. Le dernier recours de ceux qui se sentent pris au piège, n’y voyant aucune autre issue possible. L’animal empoisonné s’empare de moi et m’emprisonne, au péril de ma vie. Mes mains se retiennent à son poignet, rassemblant toutes mes forces comme si ma vie en dépendait. Parce que ma vie en dépendant. L’homme détient le pouvoir de vie et de mort, l’ultime pouvoir, celui que l’on ne donnerait à personne d’autre qu’une âme et un cœur pur. Mon souffle s’égare dans l’air de cette ville qui n’attend que de m’aspirer, de me prendre comme elle a pris des vies avant la mienne. Le vide m’insuffle une caresse bafouée, maladive. Il m’attire, chantant ses murmures au creux de ma conscience son souhait possessif de le rejoindre. Il s’allie à celui qui détient ma vie entre ses griffes acérées, ses grondements faisant retentir le carillon de la dernière heure. Je sens mon souffle me quitter, s’amoindrir à chaque mot articulés. « Tu penses vraiment pouvoir me juger parce que j'ai baisé l'une de tes copines et qu'elle s'est retrouvée à croire en ces conneries de conte de fée, hm ? » Il avoue. Il admet ses crimes sans le moindre scrupule, sans la moindre culpabilité. La vérité est bien plus sauvage, bien plus violente. Mason n’est qu’une victime parmi tant d’autres de ce macabre pianiste. L’entité est bien plus maléfique, néfaste. Ses membres tremblants ne m’inspirent aucune confiance, le sentiment d’insécurité grandissant. Mon corps se raidit, attendant la fin, la chute mortelle. Il se prépare au possible choc qu’il risque de subir. « Ne me parles pas de mérite quand tu n'en connais pas la définition – et je peux le deviner à la manière dont tu te comportes, comme une espèce de rat qui croit pouvoir se faufiler partout et tout savoir sur tout et tout le monde. »  La peur me glace le sang, cette longue attente de sa décision finale n’est qu’une abominable torture qui semble durer depuis des heures. Je suis incapable de prononcer quoique ce soit, paralysé, priant ce Dieu qui ne m’est jamais venu en aide, implorant son pardon. Il doit me sauver des mains de celui qu’il a damné. Le bourreau m’épargne, m’éloignant du danger qui ne cessait de croître et de m’appeler. Je chute, retombant lourdement sur le sol sous la force et l’élan de Dorian, poussant un bruit sourd. Je peine à me rendre compte à quoi j’ai échappé, la voix rauque parvient à me tirer jusqu’à la réalité. « Avant de parler d'éventuelles blessures, essaie d'en connaître ne serait-ce que la notion... » Et pourtant, dieu seul sait à quel point je suis le mieux placé.

Je me redresse, m’asseyant, chamboulé par le risque que j’ai encouru, par ces forces supérieures qui s’apprêtaient à s’emparer ce qu’il reste de moi. Ma tête se relève en direction du musicien à la mélodie meurtrière. « J’ai vu et vécu tant de choses. Des choses que jamais t’aurais supporté de vivre. » Je n’ai pas envie qu’il me plaigne, d’obtenir une quelconque pitié de lui. Je ne cherche pas à me victimiser, ni à le prendre par les sentiments. Il n’y a aucune bonté qui l’anime. « Alors la notion de blessures, je la connais. Sûrement plus que toi. » Lui qui a un magnifique toit, une belle carrière, une noble renommée. N’a-t-il que le poids de ses âmes qu’il a détruite sur sa conscience ? « Tu es un monstre, Wrynn. Tu n’as fait que confirmer ce que je pensais déjà de toi. » Mon visage se tort sous le dégoût éprouver rien qu’en posant mes yeux sur l’ombre se tenant fièrement dressée face à moi, me redressant après avoir retrouvé mes esprits. « Ne me compare pas à toi. Je sais ce qu’est le mérite. Non, je ne sais pas grand-chose sur tout le monde mais j’en sais assez te concernant pour savoir quel genre d’homme se tient devant moi. » Son assurance n’est qu’un doux mensonge, comme ce qu’il vante auprès de ceux qui veulent bien l’entendre. Dorian n’a que ça. Je reprends place sur la chaise que j’occupais, glissant mes pieds sur la table sans aucune classe, n’ayant rien à prouver à personne, n’ayant aucune raison de jouer un rôle. Je m’empare d’un de mes précieux bâton de cancer avant de l’apporter à mes lèvres, l’allumant à l’aide de ce feu vivant. « Avant d’essayer de me juger ou de m’apprendre la vie, renseigne-toi sur ma petite personne. Le seul portrait que t’as réussi à dresser jusqu’à présent… Silence. …C’est le tien. »




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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyLun 24 Juin - 0:19

I can hear that buzz coming a mile away. I've got a one way ticket, it's been a long damn day, Coming over the bar and picking up steam Better set it down before it makes a wreck out of me. If there too long I'm gonna finish of the whole damn thing. Don't overdrink it, you know that's what I'm thinking When you try to get it all in one night. That shit never works out right. Don't overdrink it, that ship's gonna come in sinking, It'll keep your hope afloat If you have just enough to let it go. But don't overdrink it. (@dannyworsnop ; don't overdrink it // beerus)
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 Il reprend son souffle, essaie à taire les nombreuses voix dans sa tête. Dorian peine à en revenir, l'adrénaline flirtant avec son sang jusque dans le bout de ses doigts. Il réajuste son costume, lisse le veston, le regard toujours posé sur celui qu'il guette, encore au sol. L'air méprisant, l'envie d'un peu plus de justice pour tout ce qu'il a insufflé malgré lui, cette douleur viscérale qui gronde et gagne. Elle ne fait que ça, depuis des années. Elle gagne et assèche, rend son petit monde un peu plus chaotique. « J’ai vu et vécu tant de choses. Des choses que jamais t’aurais supporté de vivre. » Il tique encore, réprime la folie qui guette dans les affres, qui murmure derrière les murs. Dorian perd patience, perd le contrôle, uniquement animé par le poids de cette presque vérité qu'il fait peser sur lui. Il a brisé des vies, oui, l'une d'entre elles en particuliers – mais pas autant que la sienne. « Alors la notion de blessures, je la connais. Sûrement plus que toi. » Un sourire mauvais, l'impression qu'on essaie d'arracher le palpitant qui parvient à lui faire garder cette légère once d'humanité. Les veines bouillonnent au fur et à mesure qu'il entend, qu'il écoute – au fur et à mesure qu'il se risque à garder sa place malgré tout ce qui continue de déferler. « Tu es un monstre, Wrynn. Tu n’as fait que confirmer ce que je pensais déjà de toi. » Et il le pense aussi, bien qu'il ne l'admettra pas. Il est ce qu'il déteste le plus au monde, ce qu'il ne peut s'empêcher de crainte : sa propre personne, instable et perdue, corrompue pour un cœur avec lequel il ne devrait pas être vu. Il y songe, le temps d'une seconde, il s'imagine que tout ce qu'il partage avec cet homme n'est pas passé inaperçu mais les années ont passé et, eh bien, ils ne se sont pas parlé. Jamais. L'idée est rapidement chassée. « Ne me compare pas à toi. Je sais ce qu’est le mérite. Non, je ne sais pas grand-chose sur tout le monde mais j’en sais assez te concernant pour savoir quel genre d’homme se tient devant moi. » Il lui fait face, revient à la charge et ça lui arrache un sourire, quelque-chose d'assez noir pour contraster avec l'image qu'il aime à faire valoir. Dorian n'est pas vraiment le même homme que d'ordinaire, plongé dans des retranchements qui lui sont sévères. Plus encore devant l'impression d'aisance de celui qui retrouve sa place à la table, cigarette entre les lèvres pour pousser le vice. Il provoque, essaie de faire passer le message. Il provoque, s'assure d'entrer dans les moindres détails – le serpent gagne du terrain et ne laisse derrière lui qu'un néant surhumain. « Avant d’essayer de me juger ou de m’apprendre la vie, renseigne-toi sur ma petite personne. Le seul portrait que t’as réussi à dresser jusqu’à présent… Une pause et cette garce d'adrénaline qui revient. …C’est le tien. » Et la plaie béante se fait un peu plus sanguinolente.

La réflexion n'a pas tellement le temps de se faire. Les réactions fusent, instinctives. Elles gagnent les rênes de ses faits, des moindres gestes. Dorian en secoue brièvement la main après que le coup soit parti, maigre satisfaction pour la fierté qu'on bafoue. Mais au moins, il n'a pas manqué sa cible, la mâchoire faiblarde du plus jeune. Un soupire s'extirpe même d'entre ses lèvres tandis qu'il replace ses cheveux, réajuste ses manches – le plus naturellement du monde. D'autant qu'il prend place à la table également, venant lui faire pleinement face, ce sourire presque sadique le long des lèvres. « Très bien, Babylon ; l'accent s'accentue sur le prénom, sur les politesses oubliées. Il n'a plus toute sa tête, n'a plus tous ses esprits. Je vais écouter ce que tu as à dire. Racontes moi tout ce que ta petite copine est venue te pleurer à l'oreille pour que tu ais le courage de venir te foutre sur ma route. » Il insiste, tient à tout entendre. Pour qu'un gamin de son rang ait autant de courage, il doit forcément y avoir une raison. Parce qu'il n'est plus question de hasard, ni même de coïncidence, dans la décadence de son âme, Dorian s'imagine cette présence là pour lui et uniquement lui. C'était voulu et orchestré, aussi adroitement que les compositions qu'il aime à jouer. « Que content les récits que tu as entendu sur moi pour pouvoir te permettre ton insolence, hm ? » Ce large sourire qui montre les crocs, qui dévoilerait presque le sang de ceux n'ayant pas résisté au complexe divin qu'il a acquis au cours des dernières années.
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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyMar 25 Juin - 20:39

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EXORDIUM.
L’homme est au pied du mur. La vague impression que jamais personne d’extérieur n’a réussi à lui ôter ce sourire évangéliste dissimulant l’effrayante vérité. Personne n’a semblé vouloir creuser plus, oser se glisser dans la pénombre afin de voir ce que l’homme vaut réellement. Perdu dans sa spirale infernale, enfermé entre les quatre murs de ses sentiments corrompus. La colère, ces pulsions, elles ne sont qu’un cri silencieux de la douleur qui l’habite, de cet égarement l’empêchant d’avancer. Cette colère est furieuse, ardente et dangereuse. L’égo est touché, la vérité dure à entendre. Le combat n’aura de cesse que lorsque l’un de nous ne sera plus apte à se défendre. Il est rude, impitoyable. Il se débat comme il le peut dans l’espoir de sortir de cette tourmente qui l’habite en regagnant le terrain de cette terre dévastée. Les mots ne lui sont plus d’aucune utilité, la violence est le seul recours à sa détresse. L’impact me brûle, la douleur se diffuse et croît d’une vitesse folle. Ma cigarette s’écrase au sol, la surprise et la vive douleur peu supportable engourdissent mes membres, me focalisant sur ma mâchoire meurtrie par cette pulsion sanguine de l’être que Dieu a châtié. Mes doigts n’osent toucher cette partie blessée, comme s’ils avaient peur d’accentuer la douleur, peur de briser à nouveau ce qu’ils se risquent de toucher. Un frémissement s’échappe de mes lèvres, peinant à encaisser le traumatisme corporel subit, la douleur se diffusant jusqu’à l’oreille. Ce besoin incessant de dominer, quitte à blesser physiquement lorsque l’on n’effleure qu’à peine le mental. Le déchu prend place, son sourire m’envenime et diffuse son abomination dans mon flux sanguin. «  Très bien, Babylon » Il prononce mon nom de sa langue fourchue, il s’en empare vilement comme si ce n’était qu’une première étape de mon châtiment, l’ultime étant de s’emparer de tout ce qu’il me reste, peut-être même de ma vie. Mon regard ose à nouveau affronter le sien, brillant d’une folie inapprivoisée et pesante. « Je vais écouter ce que tu as à dire. Racontes moi tout ce que ta petite copine est venue te pleurer à l'oreille pour que tu ais le courage de venir te foutre sur ma route. » Un rire mesquin s’échappe malgré moi de mes lèvres, bien vite freiné par la douleur qui reprend ses droits. Il l’avait souhaité, m’ôter de sourire, cette arrogance irritante. Il l’a voulu, il l’a eu. Que me prendra-t-il d’autre ? Lui qui finit toujours par obtenir ce qu’il désire ? « Que content les récits que tu as entendu sur moi pour pouvoir te permettre ton insolence, hm ? » De tragiques récits, ceux qui nous poignent et qui nous crèvent le cœur, ceux qui nous font perdre foi en toute humanité. Des récits dans lesquels j’ai su me retrouver sur quelques points. Un amour que l’on pensait réciproque. Un monstre aimé abandonnant celui qui aurait tout fait pour lui. L’abandon, le rejet.

Son sourire m’hypnotise et me glace le sang. Sa raison dépasse l’entendement. La question se pose : jusqu’où est-il prêt à aller pour obtenir le dernier mot ? Pour ne plus entendre le timbre de ma voix qui ne fait que nourrir ses pulsions ? Les limites ne semblent plus exister, le moindre pas de travers risque de me coûter et, pourtant, je n’ai pas peur. Je n’ai pas cette peur qui se tord dans mon cœur, cette peur qui n’obtient que mes larmes comme défense. Je n’ai pas les yeux fermés, n’osant affronter le regard de l’homme qui se tient devant moi. Je l’affronte, sans prendre pleinement conscience de son manque de raison. « Ce n’est pas ma petite copine. Et je ne suis pas venu exprès ici pour toi. Je ne m’attendais même pas à tomber sur toi un jour. Je ne te dirais rien, Dorian parce qu’au fond d’toi, tu sais très bien pourquoi je te dis tout ça… mais vu qu’t’es foutrement con et aveugle. Ces derniers mots n’étaient qu’une réflexion faite à voix haute. Parler est douloureux, ma mâchoire manifestant sa douleur vivement. Dorian ne se remettra pas en question, ne prendra pas de recul et peut-être n’arrivera-t-il pas à s’identifier à tous mes propos. « Tu l’as manipulé, comme tu manipules d’autres. Il n’est qu’une victime parmi tant d’autres, au final. » La tristesse ronronne au fond de mon cœur, mon regard se détache du sien, s’égarant ailleurs. J’en ai assez entendu, j’en ai assez appris. Il ne mérite le respect de personne, aucun. Je me penche vers lui, glissant le bout de mes doigts le long de sa mâchoire, l’air pensif, la douleur aux lèvres.« Jusqu’où es-tu prêt à aller, Dorian ? »




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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyJeu 27 Juin - 13:23

I can hear that buzz coming a mile away. I've got a one way ticket, it's been a long damn day, Coming over the bar and picking up steam Better set it down before it makes a wreck out of me. If there too long I'm gonna finish of the whole damn thing. Don't overdrink it, you know that's what I'm thinking When you try to get it all in one night. That shit never works out right. Don't overdrink it, that ship's gonna come in sinking, It'll keep your hope afloat If you have just enough to let it go. But don't overdrink it. (@dannyworsnop ; don't overdrink it // beerus)
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 Les ombres n'ont pas fini de danser, elles demeurent, geôlières de la raison abattue. Le poison se promène, défait les remparts de la retenue. Il a le palpitant heurté, blessé, envahi par un tas de souvenirs qu'il tient à laisser enterrés ; mais ils sont là, tortionnaires comme ils l'ont toujours été. Dorian essaie à garder un semblant de contenance, pourtant dépourvu depuis quelques minutes de la majeure partie de sa conscience. Il n'est pas celui qu'on côtoie, s'avère être un autre homme en cet instant et il le fléchit pas. Le regard guette la proie, lorgne sur le faciès qu'il a abîmé – il veut entendre l'effet que peut avoir son pouvoir de destruction. La seconde de trop, la perdition revenue peser sur son dos. Qu'ils souffrent, il ne s'en formalisera pas. Qu'ils souffrent, il ne s'excusera pas – car personne n'est à même de voir les tourments qu'il porte à bout de bras, cette triste mélodie qui chantonne dans les tréfonds de son être, bien en bas. « Ce n’est pas ma petite copine. Et je ne suis pas venu exprès ici pour toi. Je ne m’attendais même pas à tomber sur toi un jour. Faux sur deux points mais aucune justification encore. Wrynn ne laisse pas son regard dévié, il doit savoir, tout entendre. Il veut pouvoir s’abreuver de cette maigre satisfaction que de réussir à le faire parler. De toute évidence, les astres ne se sont pas faits des plus cléments pour cette rencontre pour le moins audacieuse, le laissant là, piégé dans ses filets. Et Dorian, plus que jamais, est affamé. Je ne te dirais rien Dorian, parce qu’au fond d’toi, tu sais très bien pourquoi je te dis tout ça… mais vu qu’t’es foutrement con et aveugle. » Les crocs se laissent percevoir, la langue passerait presque le long de ses lèvres. Il attise, ne fait que corrompre un peu plus la folie qui s'étend et gagne en ampleur dans ce corps dérangé. Le pianiste pourrait presque prier qu'il continue, qu'il insiste – il veut le voir plonger la tête la première dans la cage qu'il referme sur lui. Bourré d'assurance, l'homme croit encore que tout n'est que mauvaise subtilité, légère vengeance d'une jeune femme bafouée. « Tu l’as manipulé, comme tu manipules d’autres. Il est tenté de répondre en acquiesçant, il est tenté de valider ses propos rien que pour s'extasier de sa réaction mais il n'en fait rien, pas encore. Les lèvres du plus jeune restent entrouvertes et il patiente, il se fait attentif, tend l'oreille pour cette suite qui, heureusement, ne se fait pas attendre. Il n’est qu’une victime parmi tant d’autres, au final. » Et le sourire se fane, le masque tombe avec violence. Le coup est tel que la respiration semble s'en couper sur l'instant. « Il. » L'esprit bloque, essaie à réfléchir, à raisonner. « Il. » Si le regard du plus jeune dévie, le sien reste bloqué. La gorge se serre, le cœur implose. Il ne reste rien, rien qui soit dissociable de ce qu'il avait pu être car ses pensées n'ont de chemin que vers le seul qu'il ait touché – le seul qu'il ait réellement aimé. La torpeur est brève mais brutale, le pianiste rappeler à l'instant par le contact que l'autre instaure contre sa mâchoire. « Jusqu’où es-tu prêt à aller, Dorian ? »

L'âme joue des tours, se berce de ce dont elle se souvient. La pulpe des doigts contre sa peau le ramène quelques années en arrière, si ce n'est moins – les traits diffèrent de ceux qu'il croise. L'espace de quelques secondes seulement, il imagine une toute autre présence à sa place. Une silhouette qui, malgré ses idées et la répulsion qu'il nourrit, lui arrache un frisson et une nouvelle douleur un peu plus vive. La main vient se saisir du poignet, réflexe instantané. Il sert, sans vraiment abuser. Il tient seulement à l'écarter, défaire cette proximité qui ne lui apporte rien si ce n'est quelques coups dans sa mémoire déjà torturée par sa vérité. « Don't, please. » Pas d'hostilité, pas d'animosité – seulement une détresse retrouvée qu'il peine à cacher. Ce qu'il a inspiré ne l'aidant pas avec ses émotions à contrôler. Jamais il ne s'est dévoilé de la sorte mais, ce soir, la force manque. Là, après ces mots, Dorian ne le peut pas. Il se redresse aussitôt, retrouve sa hauteur bien qu'elle soit moins imposante. La carrure du tyran s'est transformé en lueur brisée. Il hésite, sent presque ses mains en trembler – le coup d’œil sur la bague qu'il continue de porter n'aidant à rien calmer. Il est là, il l'a toujours été – prêt à le réduire en miette pour ce qu'il ne peut accepter. Il doit s'animer, fuir ; au moins rentrer. Dorian s'anime, soupire. Les mains cherchent, fouillent les poches pour en sortir son portefeuille. Mile dollars se déposent sur la table, là, devant celui qui vient de raviver le fardeau d'une partie de sa vie. « Pour ta joue. » Et il va pour s'enfuir, l'animal mutilé.
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MessageSujet: Re: red is the water we borrow - dorian   red is the water we borrow - dorian EmptyJeu 27 Juin - 15:35

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La menace gronde, chacun de mes souffles et de mes mots nourrissent la créature affamée qui se pend à mes lèvres en ne cessant de resserrer son emprise infernale. Je me dois de l’arrêter, de m’en défaire avant que mon essence ne finisse captive de cet exécuteur, comme beaucoup d’autres avant la mienne. Un autre nom parmi tant d’autre, un nom qu’il finira par oublier, un nom qui a peur d’importance mais un visage gravé qui ne lui procurera que jouissance lorsque mes traits lui rappelleront ce moment pour lui divin. Cette rixe ne prendra pas fin, personne jusqu’ici ne s’est emparé du peu qu’il me reste. Le coup fatal est porté, celui qui vous ôte le souffle et vous force à cesser le combat mené. La victoire n’est plus a porté de main. L’entaille est profonde, le porteur de lumière s’agenouille, souffrant de ce coup de poignard en plein cœur. Si le monstre saigne, c’est qu’il peut mourir, c’est qu’on peut l’atteindre. Il ne se cache plus derrière sa douleur où il puisait sa force. La culpabilité me gagne parce que mon cœur est pur, parce que la rancune ne s’est jamais saisi de la moindre parcelle de mon épiderme. J’ai toujours su qu’un démon n’était maléfique qu’à cause de sa peine qu’il ne cherche qu’à refouler et à protéger de ce monde qui ne ferait que le dévorer. Un incompris qui ne demande qu’à être écouté et peut-être qu’à être aimé à sa juste valeur. La colère éprouvée s’estompe mais ne disparaitra jamais. Il ne mérite le pardon. Son emprise autour de mon poignet est ferme mais tourmentée. « Don't, please. » La compassion ravive mon cœur, mon regard s’immisce entre ses traits déformés par son désarroi. J’aurai aimé lui tendre cette main, l’aider à se relever car mon but n’étant absolument pas de lui faire le plus grand mal, même si c’est tout ce qui semble être ce qu’il mérite au bout du compte. Il n’acceptera pas cette main tendue, trop digne. La fierté conduit bien des hommes à leur plus grande perte. Il quitte la chaise qu’il occupait, ne cherchant que la fuite. Il doit panser ses plaies seul, se recroqueviller dans l’ombre où aucun regard ne pourra l’atteindre, où personne ne pourra conquérir et user de ce moment de faiblesse. Les billets sont déposés sur la table, mon regard les dévore mais je n’éprouve aucune animosité. « Pour ta joue. » Un pardon silencieux mais onéreux.

Je me saisis des billets entreposés sur la table, comptant la généreuse somme qu’il m’a laissée. « Dorian. » Dis-je pour l’interpeller, pour écourter sa fuite. Mon regard quitte ces billets et cette somme qui m’enlèverait une épine du pieds. Cette quantité me permettrait de m’acheter des vêtements, de quoi me nourrir, de me faire violence pour économiser. Je me redresse à mon tour, m’approchant du torturé avant de lui tendre les billets. L’argent compte, il aurait fait mon bonheur pour quelque temps mais j’y renonce parce que je ne l’ai pas mérité, parce que l’on ne peut réparer ce qui est déjà cassé, le mal déjà commis. « Je ne peux l’accepter. » Je me saisis de sa main, les lui remettant avant de rompre tout contact. « On n’efface pas une dette physique ou morale avec une fortune éphémère. Peut-être que l’on peut t’acheter toi ou tes égaux ainsi mais dans cette vie-là, ce n’est pas comme ça que ça marche. Chez nous, la vraie richesse, c’est ce qu’il y a là-dedans. » Dis-je en pointant du doigt sa poitrine où son organe vitale ne cesse chaque jour de jouer une vive mélodie. « J’ignore le mal qui te dévore, c’est un fait. Mais tu ne devrais refuser chaque main que l’on te tend, ceux qui ne veulent réellement que ton bien. Nous ne sommes pas tous des vautours assoiffés par la chair. Puisse cette conversation t’être bénéfique. » Le doute m’anime. Je ne suis pas convaincu qu’il y réfléchisse, beaucoup trop aspiré par ce tourment duquel il n’arrive pas à se sortir. Un faible sourire lui est adressé, faible malgré la douleur qui me sonde. « Et qu’un jour, Dieu puisse te pardonner. » Pour ceux qui ne le pourront pas, beaucoup trop heurtés et ravagés par le passage de cette créature qui connaitra un jour la rédemption. « … On se reverra, Dorian. »





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