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 out there in the dark, theres a beckoning candle - owen

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Owen Burgges

Owen Burgges

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MessageSujet: Re: out there in the dark, theres a beckoning candle - owen   out there in the dark, theres a beckoning candle - owen - Page 2 EmptySam 20 Juil - 21:15


Out there in the dark, There's a beckoning candle

Fin Octobre 2018 ~Feat. Babylon


Qu’un imbécile puisse se plaindre de leur attitude, il n’en serait pas vraiment surpris, le crooner. Les gens viennent ici pour être au calme en temps normal. Et il est vrai qu’ils ont passé les dernières dix minutes à faire du bruit, à rire, à se donner en spectacle, à chanter même. Tout ce qui pourrait pousser un client un peu trop attaché à sa tranquillité à finir par perdre patience. Il s’en moque, Owen, il s’en moque éperdument. Il s’en moquerait plus encore, si son comparse ne lui promettait pas de revenir ici pour lui rendre l’invitation un jour prochain. Quelque part, il doute qu’on les laisse revenir si quelqu’un venait à se plaindre d’eux et il s’en voudrait presque de voir cette invitation là tomber à l’eau du même fait. C’est sans doute la même idée qui vient de traverser l’esprit de baby, puisqu’il précise que sa proposition ne tient que s’ils sont toujours les bienvenus. Qu’à cela ne tienne, qu’il voudrait rajouter en riant de bon cœur à son tour, il y a suffisamment d’autre coffee shop à Chicago pour qu’ils trouvent leur bonheur ailleurs. Et quand bien même ils devraient se passer de cheesecake et se contenter d’un milkshake dans un diner, il commence à prendre gout à la compagnie du jeune homme en face de lui et il en faudrait plus pour lui faire regretter cet instant et ces confidences. Le réconfort gratuit qu’il lui a offert surtout. Cette petite chose précieuse qu’est l’empathie et dont Baby regorge. Mais s’il prend le temps de rire, il ne trouve pas celui de répondre proprement à cette dernière phrase. La tasse de thé trop sucrée portée à ses lèvres reste figée à destination quand il croise en le regard de son comparse où il croit lire une brève lueur agacée. Et si cette lueur disparait bien vite, il n’a pas pu s’empêcher de tourner la tête pour en découvrir l’origine, le crooner, reconnaissant l’homme qui les fusillait du regard un peu plus tôt déjà.

Mais si lui s’attendait à être poliment congédiés par la serveuse, il n’avait pas songé à répliquer, moins encore à prendre l’imbécile au piège. Et s’il écarquille un peu les yeux, Owen, un peu perdu par les soudaines inepties de son comparse avant de réaliser, aidé par le clin d’œil qu’il lui adresse, ce qui a motivé ce soudain élan théâtral. C’est presque trop beau pour être vrai. Seulement, il n’ose s’y prêter aussi, le crooner, craignant de ne pas arriver à la cheville du talent qu’il découvre à Baby pour le spectacle. Le grand spectacle. A peine se permet-il un
« Oh non, pas Jean-Eude ! » Faussement outré qu’il sait ne pas avoir à feindre tant le prénom est ridicule et si bien prononcé par son comparse. Et il en rougirait presque, à l’idée d’être beau comme un cœur, comme il dit, puis se laissant bercer par la mise en scène, il ricane de plus belle. Le jeune homme termine sa provocation en invitant l’inconnu à leur mariage imaginaire, poussant le vice jusqu’au bout. Honteux, le ronchonneur en question finit par mettre les voiles et cette fois, il ne parvient plus à retenir son fou rire, Owen. « Désolé tu dis ? Mais c’était tellement fabuleux ! T’as vu sa gueule ? C’était juste magique ! » Il en oublie tout à fait le peu de politesse dont il avait fait preuve au début de leur conversation, trop occuper à tenter de calmer son fou rire. Et c’est tout naturellement qu’il enchaine. « Et du théâtre, t’as jamais pensé à en faire ? Ça ou des castings quelconque. Sérieusement, c’était tellement parfait. Et tout en improvisation. Chapeau bas Monsieur ! » Il a mimé une brève révérence d’un chapeau invisible avant de terminer son thé. Et si tôt la tasse reposée, il met sa main à sa poche pour en sortir son portable et pianoter dessus. « Au fait… moi je le veux bien, ton numéro. Ce sera plus simple pour se refaire un thé, un café, ou n’importe quoi d’autre, que d’attendre que tu me trouve dans le parc. Tu crois pas ? » Et comme il le tend à Baby, un nouveau contact ouvert pour le laisser taper ça sans l’énoncer à haute voix, il s’attaque à ce qu’il reste dans son assiette. Il y tient à présent, à cette invitation. Il y a quelque chose dans cette soudaine complicité qu’ils partagent qui lui rappelle un peu celle qu’il peut partager avec ses frères. Et si lui n’a pas besoin d’un autre ainé ou d’un cadet, il est persuadé que son comparse appréciera cette chance. Si tant est qu’il voit les choses comme il les voit, qu’il apprécie cet instant autant que lui. « J’étais sérieux, baby. Tu devrais penser à faire de la scène. » Qu’il s’autorise à rajouter, la bouche pleine et sourire aux lèvres. Parce qu’il ne le flattait pas sans raison, cette prestation là avait réellement de quoi en impressionner plus d’un.

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Babylon Mulrooney

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physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: Re: out there in the dark, theres a beckoning candle - owen   out there in the dark, theres a beckoning candle - owen - Page 2 EmptyMar 23 Juil - 14:44

if I can dream of a better land
EXORDIUM.
Une mise en scène exagérée, les mots prononcés spontanément, d’un naturel aisé. L’homme fuit, dégoulinant de dégoût et de mépris. L’arrogance bouillonne dans mes veines, le jeu ne s’arrête que lorsqu’il disparait de mon champ de vision. Les goûts sont indiscutables, tout comme l’ouverture d’esprit mais je n’ai jamais supporté que l’on manifeste son aversion avec insistance dans l’espoir de rabaisser les autres en silence, de créer un malaise qui fait honte, leur rappeler qu’ils ne sont pas dans les petites cases de la société dont je n’en ai jamais fait partie. Oui, parfois c’est bien plus pesant que tout. Oui, parfois j’ai honte de ce que je suis parce qu’il n’y a aucune fierté à en tirer mais j’aime cette différence. Pour toutes les bonnes âmes qu’elle me permet d’avoir à mes côtés, qui me redonnent espoir en l’humanité en voie de disparition. Jamais je ne profiterais de l’aide que l’on m’apporte, je suis reconnaissant envers chacun. Si un jour j’en ai les moyens, j’irai leur rendre les nombreux services rendus, d’une autre façon. Je n’oublie pas, je n’ai jamais oublié. « Désolé tu dis ? Mais c’était tellement fabuleux ! T’as vu sa gueule ? C’était juste magique ! » Un rire franchit mes lèvres, de bon cœur. Magique, bien sûr que ça l’était. Donner une leçon qui ne sera évidemment pas retenue. Jouer sans une once d’agressivité. L’homme n’aurait rien pu justifier si le coup de sang l’avait saisi. « Et du théâtre, t’as jamais pensé à en faire ? Ça ou des castings quelconque. Sérieusement, c’était tellement parfait. Et tout en improvisation. Chapeau bas Monsieur ! » La tête s’incline en guise de remerciement. L’idée ne m’a jamais traversé l’esprit et quand bien même, je ne m’y accrocherais pas. Il est trop tard, je n’ai aucune expérience ou formation dans le domaine. A la rigueur, le seul acting qui me serait accessible serait le domaine du X. Convaincu que s’ils voient mes années de prostitution sur mon CV, ils m’embaucheraient tout de suite. Et, c’est quelque chose dont j’aimerais me défaire. Redécouvrir le vrai plaisir, l’échange naturel entre deux personnes, en parfaite harmonie. Savoir penser à l’autre sans se focaliser sur son propre plaisir. M’épanouir, ne pas penser à la somme qui en découle. « Au fait… moi je le veux bien, ton numéro. Ce sera plus simple pour se refaire un thé, un café, ou n’importe quoi d’autre, que d’attendre que tu me trouve dans le parc. Tu crois pas ? » Le téléphone est attrapé, mon numéro entré, le nouveau contact crée avant de le déposer aux côtés de son propriétaire. Un numéro qui servira à bon escient. « J’étais sérieux, baby. Tu devrais penser à faire de la scène. » Un sourire crispé, une opportunité dont je ne m’autorise pas à rêver, dont la remise en question est interdite. Je devrais, oui, mais je ne le ferais pas.

« Je ne pourrais pas monter sur une scène, avoir tous ces regards rivés sur moi. Puis, c’est différent ce genre de comédie. C’est plus facile d’improviser dans la vie de tous les jours. » Et certains sauront mon passé, certains regards n’éprouveront aucune admiration. Et je n’en veux pas, de l’admiration. Je ne rêve pas de strass et paillettes. Ni d’une mince notoriété. Même si ça fait mal, au fond, je veux que l’on continue à oublier mon prénom, mon visage et qui je suis. « Mais, peut-être qu’un jour j’essayerai, tiens. Par simple curiosité. » Une qualité sur laquelle il a pointé le doigt, une qualité révélée. Owen décèle ce qu’il y a de bon, ce que je refuse de voir ou d’admettre. Ce jeune homme fraîchement entré dans ma vie me réchauffe, me redonne vie et m’apporte beaucoup de positif. Un rayon de soleil qui chasse les ténèbres dans lesquelles je me cache depuis bien trop longtemps maintenant. « En tout cas, j’suis content de nous deux. Il méritait une paire de claque ce gars ! Je suis bien d’accord que tout le monde ne pense pas pareil mais … j’sais pas, qu’on laisse les gens vivre tranquille, merde ! » Que chacun s’occupe de ses problèmes avant de s’intéresser à ceux des autres et d’oser porter un jugement. « Si on peut même plus faire une accolade à un ami sans qu’ils se tapent des films, c’est grave. » Un sujet qui m’énerve, tout comme les jugements portés sans savoir de quoi il est question, sans savoir le fond. Beaucoup trop de choses me dépitent. Un regard insistant sur ma personne dérange. Le regard dévie à travers la vitre, croisant le regard de l’homme en question, semblant être dans l’attente. Un visage familier, qui n’aime pas que l’on se fasse désirer. « Je vais te laisser. Je n’ai pas vu l’heure et je dois absolument rentrer. C’était vraiment sympa. J’ai beaucoup aimé discuter avec toi. Tu es un petit rayon de soleil qui réchauffe et qui redonne beaucoup d’espoir. » Un sourire nerveux, les prunelles tentées de guetter l’homme. « Et je te remercie pour ce café, le cheesecake et le brownie, c’était délicieux. On remet ça à très vite, j’espère ? »


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Owen Burgges

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MessageSujet: Re: out there in the dark, theres a beckoning candle - owen   out there in the dark, theres a beckoning candle - owen - Page 2 EmptyMer 24 Juil - 23:17


Out there in the dark, There's a beckoning candle

Fin Octobre 2018 ~Feat. Babylon


L’idée que ce petit gars là puisse se lancer dans une carrière artistique, une carrière sur les planches d’un théâtre, ne lui semble pas absurde le moins du monde. Apres tout, si lui a pu vaincre sa timidité de petit dernier et laisser parler un peu son talent, il estime que tout le monde peut faire de meme. Pour peu qu’il ai le déclic, qu’il fasse le premier pas, seul ou avec une petite poussée dans le dos. Et, Owen, etre la petite main réconfortante, la petite pression encourageante sur l’épaule de Baby, ça lui semble naturel au vu de tous les compliments et de tout le réconfort apportés par ce dernier depuis qu’ils ont quitté le parc. Tout le monde à un talent pour quelque chose, de ça il en est persuadé, le crooner, et pourquoi celui de Baby ne pourrait pas etre celui là ? Et s’il s’empresse d’envoyer un message à l’intéressé à peine il récupère son téléphone, pour etre certain qu’il ai son numéro aussi, il le fait en lui servant une moue réprobatrice. Avoir peur de son public, ça arrive à tous les artistes. Mais ça n’a rien d’insurmontable, il suffit de les voir comme autant de motivations supplémentaires de poursuivre sur sa lancée, soit en se galvanisant de leurs encouragement, soit en prenant leurs moqueries pour des défis à relever. Et quand son comparse finir par émettre l’hypothèse d’essayer un jour, il lui sert son plus beau sourire en guise d’approbation. Quant au reste, il n’ose répondre, Owen. Parce qu’il a pleinement conscience de faire quelques fois partie de ces gens qui s’autorisent des préjugées et des aprioris. Parce qu’il en a soudainement honte, sa conscience mise à mal par cette rencontre et l’affection croissante qu’il éprouve pour son comparse. Et puisqu’il l’appelle soudain ami, puisqu’il en sursaute en rougissant, le crooner, il sent sa honte croitre plus encore. C’est décidément une leçon de vie impressionnante que Baby lui offre en cette fin d’après midi. De vie et d’humilité, d’humanité aussi.

Leçon qui prend fin trop vite, avec ce regard que le jeune homme en face de lui adresse à un inconnu dans la rue. Un regard qu’il intercepte, Owen, sans trop en comprendre le sens. A peine fronce il les sourcils surpris de cet abandon soudain, ce départ qui lui semble précipité. Baby disait ne pas avoir de famille en ville, pas de famille tout court, alors il se perd un instant en conjoncture, le crooner, il tente de deviner. Un collègue de boulot peut etre. Un collègue ou un colocataire qui servirait de taxi. Chose courante après tout, surtout vu le prix des loyers en ville et le cout d’entretient d’un véhicule. Et il rougit de nouveau en entendant le dernier compliment servit par son comparse sur le départ. Un rayon de soleil. De l’espoir. C’est bien plus qu’il ne mérite, Owen, et c’est bien suffisant pour lui donner envie de poursuivre cette conversation. Lui qui s’inquiétait de n’avoir rien apporté à qui que ce soit si ce n’est le vieux, et encore avec un brio tout relatif.
« Attend ! » qu’il lache en lui emboitant le pas quand l’autre se leve après l’avoir remercié une fois de plus. « Attends moi, je paye et je sors aussi de toute manière. » Et sans lui laisser l’opportunité de protester, il est déjà au comptoir, la guitare sur le dos et le portefeuille tiré pour régler la note. Puis avant qu’il ne disparaisse dehors et ne lui fasse faux bond, il le rejoint et lui passe un bras sur l’épaule dans une étreinte franche et fraternelle. « Ton pote, il te sert de taxi ? Si vous partez à pied on peut peut-etre faire un bout de chemin ensemble. J’ai pas peur de rencontrer du monde. Et puis… les mais de mes amis comme dit le proverbe… » Parce que ce type est forcement un ami ou à défaut une bonne connaissance. Il ne peut pas envisager qu’un gars comme baby puisse avoir autre chose que des amis. Pas avec ce caractère, cette volonté de vivre et cette propension à vouloir réconforter la veuve et l’orphelin.

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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: out there in the dark, theres a beckoning candle - owen   out there in the dark, theres a beckoning candle - owen - Page 2 EmptyJeu 25 Juil - 15:17

if I can dream of a better land
EXORDIUM.
Touché par l’élan de positivité, par le rayon lumineux qu’apporte Owen en ces temps pluvieux. Des mots scintillant d’une chaleur à enfouir le désespoir, l’espoir prenant un second souffle, revenant à la vie et frappe plus fort, impacte l’être qui laisse la flamme s’éteindre dans la douleur. Attaché à ce jeune homme que je ne connais que quelques minutes à peine, quelques heures au moins. Charmé par ces ondes qui me ramènent à la vie, m’ôtent du monde des morts dans lequel j’erre à la recherche d’une sortie. Une lueur d’espoir de pouvoir m’en sortir, vivant. Owen est précieux, le genre d’âme que l’on ne croise que très rarement. Owen a su abattre le peu de méfiance que j’éprouve envers chacun, d’un revers de main. Il a gagné cette confiance si fragile et cette loyauté féroce. Il ne se rend absolument pas compte à quel point être en sa compagnie me fait un bien fou, un tel bien que le quitter déjà fissure ce cœur qui a déjà trop vécu. Rattraper par la réalité, par ce quotidien cauchemardesque. Fuir, comme un voleur avant que la vérité ne soit dévoilée, avant que le jugement ne soit porté. Je souhaite qu’il garde l’image dont il a fait l’éloge, cette admiration qui ne m’a longtemps plus été adressé. Owen ne doit pas savoir. Pour une fois, je me suis senti comme tout le monde et je n’ai pas envie que le rêve cesse, de m’éloigner de cette atmosphère si chaleureuse. J’ai envie de garder, égoïstement, cette part de bien être que je n’ai plus connue depuis longtemps. Sincère, véritable, passionnée. Si Owen sait, tout ça prendra fin. Comme à chaque fois. Le dégoût profond pour un homme qui se vend, égare sa dignité, n’a aucune force de se battre contre les ténèbres qui s’en prennent à lui. Une soumission obligée pour couler des jours sans violence, en paix. De plus, je suis incapable de causer le moindre mal à qui que ce soit. Si les Hommes cognent, c’est qu’ils ont mal et je préfère servir de défouloir, encaisser sans geindre pour qu’ils ne fassent de mal à personne d’autre. Un souffre-douleur pour permettre aux autres de vivre leur vie paisiblement. Partir, avant que mon monde ne l’atteigne. « Attend ! » Les pas se stoppent, le corps pivote de peu, l’attention captée. Il me rattrape, arrive à ma hauteur. « Attends moi, je paye et je sors aussi de toute manière. » Impuissant, la panique me gagne. Je lui dois au moins ça, de ce bon moment passé en sa compagnie, de ce généreux présent. Les prunelles se détournent d’Owen, jetant un coup d’œil à travers la grande baie vitrée. Le corps se meut nerveusement, tenant difficilement en place. Son bras entoure mes épaules d’une étreinte hardi et honnête, démonstrative de l’affection portée à mon égard. Touchante, une fraîche amitié réciproque. Si nouvelle et pourtant, le lien semble déjà tellement si imposant. « Ton pote, il te sert de taxi ? Si vous partez à pied on peut peut-etre faire un bout de chemin ensemble. J’ai pas peur de rencontrer du monde. Et puis… les amis de mes amis comme dit le proverbe… » Les membres se crispent, le malaise me donne la nausée, le sourire ne parvient à rattraper le tout.

La culpabilité me dévore, l’envie de le faire fuir sans être sûr qu’un jour il reviendra me traverse l’esprit. Le protéger de tout ça, un ami qui ne mérite pas de connaitre l’horreur. « C’est pas … » La force me manque, la phrase laissée en suspens. Moins assuré qu’auparavant. Les pas nous mènent à l’extérieur, l’affront à venir m’en retourne l’estomac. Les moyens sont perdus, bloqué dans cette impasse terrifiante. « Tu foutais quoi, bordel ! » L’homme crache son impatience. Je me recule, peut-être trop vivement d’Owen. Tel un animal apeuré, cherchant désespérément un endroit où il pourrait se cacher. « Allez, dégage morveux, chacun son tour. » L’azur pâle évite de croiser celui du jeune homme, n’osant l’affronter de peur d’y lire une déception ou quelque chose que je n’ai absolument pas envie de voir chez lui. Partagé entre l’envie d’envoyer chier l’un de mes plus fidèles clients et celle d’abandonner ce nouvel ami qui m’est déjà cher. « La récréation est finie, va voir ailleurs, laisse les grands régler leurs affaires. » Les amis passeront toujours avant tout et Owen ne mérite pas d’être traité par ce roublard ainsi. « Toi va voir ailleurs ! De quel droit tu t’permets de traiter mon ami comme ça. T’es rien, strictement rien. T’as aucun droit. J’ai pas b’soin de toi, dégage ! » La colère s’installe, bouillonne mais arrive à se contrôler. Elle ne fait que gronder. Elle prévient, menace. L’homme s’approche, m’attrape la mâchoire de ses doigts d’acier, forcé d’affronter son regard vorace. « Que ferais-tu sans mon fric, Baby ? Bien sûr que si, t’as besoin de moi. » L’oxygène se rarifie, l’angoisse dévore mes tripes. Les mots en disent déjà de trop, la vérité menace de s’abattre. Une merde profonde. Les traits tordus par l’appréhension se ferment, l’expression change, l’océan menace de l’engloutir, espère en finir. Et je lui crache en plein visage, comme un mal propre, sans politesse, plein de dégoût. Ses yeux se ferment, l’impulsivité contenue, reculer pour mieux sauter. Il me lâche. Le regard jeté ne présage rien de bon. Je m’éloigne, reculant jusqu’à Owen avant de saisir son poignet sans lâcher l’homme du regard, l’homme se saisit d’un couteau suisse dissimulé dans sa poche. « COURS ! » Et je détale, sans lâcher Owen, m’assurant qu’il me suit, qu’il l’épargne, lui qui n’a rien demandé. Et je cours, sans me retourner, l’emprise autour du poignet du jeune homme bien trop importante, comme si c’était le seul qui me retenait à la vie, parce que son existence compte. Les rues nous avalent, s’emparent de notre détresse. Les battements de nos cœurs résonnent et se répercutent sur les façades de chaque bâtiment, sonnant l’écho d’une mélodie terrifiante. Entraîné dans ma tourmente contre son gré, une partie de cette vie massacrante révélée. La course s’arrête, mes mains se glissent à ses bras, les prunelles cherchant les siennes. « Rentre chez toi Owen, rentre et ne te retourne pas. »



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Owen Burgges

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MessageSujet: Re: out there in the dark, theres a beckoning candle - owen   out there in the dark, theres a beckoning candle - owen - Page 2 EmptyVen 26 Juil - 23:59


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Fin Octobre 2018 ~Feat. Babylon


Cette rencontre, cette nouvelle amitié naissante, l’a mis d’humeur guillerette, joyeuse, et il ne se départit pas du sourire léger qu’il affiche, Owen. Il est à des lieues de s’imaginer le désarrois et la panique que ce simple geste, ce bras sur l’épaule de Baby comme il l’accompagne au dehors puis vers cet inconnu, peut provoquer. Et quand il lève sa main libre pour saluer le nouveau venu avec cette meme bonne humeur, il est bien loin de pouvoir anticiper ce que sa seule présence déclenche. Et si son premier reflexe est de chercher comment formuler des excuses en entendant l’autre pester quant au retard de Baby, acceptant l’entière responsabilité de ce contretemps, les mots restent en suspens. Coupé qu’il est dans son élan par l’interjection qui suit et qui lui est destinée. Morveux ? Il ouvre de grands yeux surpris, la tete redressée dans un soubresaut comme s’il encaissait un coup, un coup rendu plus douloureux encore par le mouvement de son comparse qui lui échappe brusquement. Et il n’a pas le temps d’essayer de comprendre d’avantage que les mots continuent de pleuvoir, avec cette meme animosité. La recréation est finie. Pour sûr, elle l’est. Est il n’y a plus la moindre trace de ce sourire qu’il arborait tantôt, le crooner, il affiche une mine grave, blessé dans son ego autant que perplexe devant ce revirement qu’il n’avait pas vu venir. « Woooo…. » esquisse il. Seulement si son honneur en prend un coup, s’il escompte bien s’en défendre, il est pris de court par Baby qui aboie à son tour sur l’homme qui leur fait face. C’est à n’y plus rien comprendre. Cet homme qu’il prenait pour un collègue, un colocataire, un ami, ou quelque chose encore de cet ordre, semble soudainement bien loin de tout ceci, une vague connaissance tout au plus, une connaissance agressive et particulièrement désagréable qu’il aurait aimé remettre à sa place lui-même. Et l’hypothèse que son esprit formule devant la menace que l’inconnu profère lui retourne le cœur et l’estomac avec. Baby. Seul et sans le moindre allié à son arrivé à Chicago, un enfant perdu en somme. Mais plutôt que de trouver la bonne étoile pour le guider au Pays Imaginaire, le destin l’aurait conduit dans une histoire plus sombre, un Oliver Twist des temps modernes où cet homme incarnerait un Fagin sans compassion. Et tout perdu qu’il est dans ce parallèle littéraire, dans cette hypothèse que lui inspire de vieux souvenirs d’histoires lues en famille, il entrevoit à peine la réaction de ce nouvel ami, moins encore l’éclat de la lame. A peine sent il les doigts de Baby se refermer sur son poignet avant que celui-ci ne l’entraine dans une course effrénée, manquant de le faire chuter dans cette accélération brutale à laquelle il ne s’attendait pas.

Pourtant il court, Owen, à en perdre haleine, à s’en briser les reins comme la guitare dans son dos vient y heurter à chaque foulée, à risquer d’envoyer un passant au sol où de s’étaler lui-même sur le bitume à chaque tournant. Et quand enfin son comparse daigne mettre fin à cette fuite éperdue, quand il pense pouvoir reprendre son souffle et tenter enfin de comprendre ce qu’il vient de se produire, cet instant de répit lui est refusé. Baby le congédie, lui intime presque un ordre lus qu’un conseil ; Lui demande de l’abandonner à son sort en somme. Mais ce serait trop facile. Sans parler du fait qu’il s’y refuse tout bonnement, le crooner, il ne compte pas faire une chose pareille, pas sans un minimum d’explications. Alors il se défait sèchement de la prise que le jeune homme a sur ses bras pour mieux venir lui saisir les épaules et le presser un peu. Plus qu’il ne le voudrait. Se laissant emporter par l’adrénaline dont cette course insensée a inondé ses veines.
« Tu te fous de ma gueule là ? » Mais devant la sourde frayeur qu’il devine dans les deux prunelles qui le fixent, il ravale cet élan et le lâche. Reculant d’un pas pour poser ses deux mains sur ses cuisses et chercher à retrouver un peu son souffle. Alors seulement, il relève le regard vers lui, le questionnant de nouveau mais sur un ton bien plus posé, quoi que sincèrement inquiet. « Ca va toi ? C’était qui ça ? » Un bref instant, il hésite à formuler son hypothèse à voix haute. Sa théorie du truand qui l’aurait pris sous son aile en échange de services plus ou moins douteux. Il lui vient également la possibilité qu’il puisse s’agir de son père, ou d’un parent quelconque puisqu’il était question d’argent, mais il n’ose poser cette question là non plus. Alors il fomente autre chose. « Un préteur sur gage ? Tu lui dois du fric ? C’est comme ça que tu t’en es sorti en arrivant ici ? En contractant les mauvaises dettes auprès des mauvaises personnes ? » Il reste vague, espérant que Baby saura combler les vides et éclaircir les zones d’ombres qui l’empêchent de faire le lien. « Il avait l’air vénère. Tu t’es pas mis dans la merde pour moi j’espère quand même ! » quoi qu’à cette question là, il devine la réponse. Et si quelques remerciements s’imposent certainement, il attend d’avoir ses réponses pour les formuler, ne sachant jusqu’où doit se porter sa gratitude.


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MessageSujet: Re: out there in the dark, theres a beckoning candle - owen   out there in the dark, theres a beckoning candle - owen - Page 2 EmptySam 27 Juil - 18:57

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EXORDIUM.
Retombée fatale, atmosphère pesante et étouffante. Rattrapé par cette foutue réalité, ce quotidien qui ne me laissera jamais vivre en paix, découvrir de nouveaux horizons sereinement, apprendre à connaître des personnes fréquentables et si solennels. La lumière qu’Owen apportait sur ce royaume ravagé par les nombreuses guerres qui ont été livrées se meurt peu à peu, les nuages couvrent chaque parcelle de cette ville qui fut autrefois incendiée et où seules quelques ruines survivent avec difficulté. Les ténèbres reprennent leur droit, me rappellent à l’ordre, s’assurant que je n’oublie pas d’où je viens et qui je suis. Une vérité qui menace d’être révélée, un moment tant redouté. Je la protège, comme je protège cette nouvelle amitié qui me tient tant à cœur, comme je protège Owen qui n’a rien demandé, subissant déjà les emmerdes de mon quotidien. A peine a-t-il fait un pas dans ma vie qu’il en subit déjà les conséquences. Coupable d’un mal qui ne lui est pas destiné. Un mal sur le point d’être commis, seule la fuite est une issue possible, l’affront nous coûterait trop. Beaucoup trop à celui que j’ai envie de garder dans mon cercle précieux d’amis. Fuir pour le préserver, plus que ma propre existence. Fuir pour l’épargner, pour reculer l’échéance de cette authenticité qui finira par tomber, qui menace de parler. Guider dans une ruelle dans l’espoir d’avoir pu le semer pour une histoire de quelques minutes. Avoir de l’avance sur l’homme qui finira par me retrouver bien plus tard dans les rues du West Side. Ordonner à Owen de regagner son domicile, m’abandonner ici et me laisser seul en pleine galère. Cet affront est le mien. L’emprise franche exercée sur ses épaules se perd, emprisonné à mon tour, les épaules pressées entre ses mains. L’inquiétude brille dans mes prunelles en alerte. « Tu te fous de ma gueule là ? » Incapable de répondre, la déglutition est difficile. L’oxygène est cherché, les poumons tirent sur l’air ambiant. L’azur sonde les moindres recoins, observe, à l’affût du moindre mouvement, du moindre son provenant d’ailleurs. Avant qu’il ne soit trop tard. « Ca va toi ? C’était qui ça ? » Une question qui sera laissée en suspens, qui n’obtiendra aucune réponse. Pas de ma part. Je reste sur mes gardes, bien que l’on ne soit en sécurité seulement que pour une courte durée mais assez longue pour reprendre la fuite, se réfugier je ne sais où, élaborer un plan. « Un préteur sur gage ? Tu lui dois du fric ? C’est comme ça que tu t’en es sorti en arrivant ici ? En contractant les mauvaises dettes auprès des mauvaises personnes ? » Des questions qui dérangent, des réponses auxquelles je dois réfléchir pour ne pas me trahir. Le cœur battant contre sa cage d’une fureur dantesque, le souffle haletant, le flux écarlate ivre d’adrénaline. « Il avait l’air vénère. Tu t’es pas mis dans la merde pour moi j’espère quand même ! » L’abîme azuréenne rivée sur ce jeune homme, emporté dans mon cauchemar contre son gré.

« Il n’avait pas à te parler comme ça. » Les mots finissent par être prononcé, le silence cesse de peser. Les sens ne se concentrent plus que sur celui qui doit être sauvé. « Ne t’en fait pas pour moi Owen. Il y a longtemps que j’ai cessé d’vivre. Ca fait des années que je survis. » Avec beaucoup de mal et, parfois, en prenant du recul, j’ignore comment je tiens encore debout. Toutes ces merdes infligées à mon système y sont pour quelques choses, la force de caractère inexistante. « Je n’ai aucune dette, Owen. J’me suis juste entouré des mauvaises personnes en acceptant de leur rendre service. C’est ce genre de gars ou d’gonzesses qui me payent. J’suis un esclave des temps modernes. » Un putain de chien à qui l’on donne les restes à bouffer, que l’on cogne quand il ne se plie pas dans le bon sens. Soumis à la cruauté, gardant le silence face à cette maltraitance incessante. « C’est compliqué, Owen. Je …J’ai pas le droit de t’en parler. » Et surtout aucune envie. Parce que je le perdrais, ce nouvel ami. Parce que je m’en voudrais, encore un peu plus, de ce nouvel échec, de ce nouveau désespoir. L’impossibilité de pouvoir apporter un réel réconfort, un rayon de soleil dans cette existence qui n’est que désolation. « Tu le sauras, un jour. » Une promesse angoissante, forcée d’être prononcée. Une promesse qui sera tenue, comme toutes les autres. Et plus loin dans le temps la vérité lui sera contée, mieux ce sera. Les yeux se plissent de peu, l’oreille tendue à ses pas précipités qui semblent venir dans notre direction, l’index tendu et présenté face à Owen, afin d’obtenir son silence le plus absolu. « Faut qu’on s’tire avant qu’il nous retrouve. J’ai pas envie que ça t’retombe dessus, à cause de moi. » Je lui fais signe de me suivre, rapidement mais beaucoup moins à la hâte. « Je veux pas que tu penses que j’suis quelqu’un de mauvais, Owen. J’ai juste fait des mauvais choix, que je regrette aujourd’hui. Je suis incapable de faire du mal à qui que ce soit je … » Panique à bord. J’ignore comment je pourrais le convaincre, le lui prouver et lui ôter ne serait-ce qu’une seule pensée négative qui aurait osé lui semer le doute à mon égard. « J’suis qu’une foutue proie. »




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Owen Burgges

Owen Burgges

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MessageSujet: Re: out there in the dark, theres a beckoning candle - owen   out there in the dark, theres a beckoning candle - owen - Page 2 EmptyMar 30 Juil - 23:34


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Fin Octobre 2018 ~Feat. Babylon


Il devine déjà une partie des réponses, du moins il pense le faire, Owen, et ce qu’il entrevoit ne lui plait pas le moins du monde. Non seulement il n’apprécie pas l’idée que la vie de ce jeune homme là, cet ami tout neuf qu’il vient de se faire, puisse etre bien plus sombre qu’il ne l’avait déjà sous-entendu, mais il aime encore moins le fait que sa simple présence à ses cotés ait pu aggraver les choses. Alors quand Baby répond, quand il détourne le sujet avec un certain talent, il en rirait presque, le crooner, comme ses nerfs sont sur le point de lâcher apres cette course effrénée qui le laisse encore à peiner à reprendre son souffle. Presque. Parce qu’il réussit à esquisser un ricanement gêné à la place. Parce que la situation ne se prête pas du tout à un fou rire, meme forcé, meme sarcastique. Parce qu’il n’est plus d’humeur à ça. L’autre n’avait qu’à pas lui parler ainsi, qu’il dit. Ce n’est pas meme une explication, à peine un détail. Et la suite l’achève, contrastant drastiquement avec le message d’espoir et la force d’âme qu’il lui inspirait tantôt lors de leur conversation au coffee shop. Survivre, plutôt que vivre. Il secoue la tete sans comprendre, Owen, il refuse d’y croire. On ne peut se satisfaire d’un tel destin. La solution ne peut etre là, une demi vie où on laisserait l’instinct prendre le pas sur ce qui importe vraiment. Il n’a aucune dette, simplement une série de casseroles, de mauvais choix et de mauvaises rencontres. Un esclave des temps modernes. Et plus il parle, plus il se sent démuni, Owen, incapable qu’il est d’accepter s’etre trompé à ce point, avoir idéalisé la force de caractère du jeune homme qui lui fait face pour finalement réaliser que tout ceci n’était que façade. Et s’il essaye un bref instant de lire entre les lignes, de comprendre le sens de ces phrases qui le heurtent si violement, il tente bien vite de se convaincre que tout ceci n’est qu’une série de métaphores. Il ne peut pas croire à son histoire d’esclavage, d’hommes et de femmes se succédant pour le payer. Ce que cela sous-entend lui semble tellement improbable que cette théorie en devient absurde, irréelle. Et les derniers mots l’achèvent : il n’a pas le droit d’en parler.

Alors il est dans un état second, le crooner, comme surnageant dans un épais brouillard, quand Baby tente de le ramener au présent, à l’urgence sur leurs talons. Mais meme là, là où son comparse semble rongé par la culpabilité de l’avoir mêle à tout ça, il arrive à s’en vouloir, Owen. Parce qu’il ne parvient toujours pas à croire à ces aveux édulcorés. Mais comme il le suit, comme leurs pas les guident en trottinant de ruelles en ruelles pour espérer semer définitivement le danger qui les guète potentiellement toujours, ses nerfs finissent par lâcher. Et à l’embranchement suivant, il craque, le crooner, se faisant soudainement brusque comme il ne supporte plus de réfléchir sans comprendre. Ses mains pressent à ses épaules pour le plaquer contre le mur le plus proche et le maintenir en place.
« Arrete un peu tes conneries ! Y a pas de proie ! Pas d’esclave ! Pas de …. On est au vingt et unième siècle putain Baby ! » Il a presque crié, exaspéré tant par les propos de son comparse que par son propre refus d’accepter les faits. « On fait tous de mauvais choix, mais y a rien qui peut justifier ça. Rien ! » Là seulement, il le lache, recule d’un pas pour le fixer un instant, plonger son regard dans le sien, y chercher une dernière fois une réponse avant de l’agripper de nouveau pour le tirer contre lui et lui rendre l’étreinte qu’il lui avait donné plus tôt. Une accolade fraternelle qui lui vient naturellement comme il se souvient que celles de ses frères lui apportaient toujours le réconfort nécessaire. « T’es pas quelqu’un de mauvais. Mais t’es sacrement con si tu penses que tu dois te laisser bouffer sans réagir. Je suis peut etre qu’un petit gars des ghettos, mais je suis pas con, Babylon. Si tu me dis tout ça c’est que ça te pèse. Tu mentirais sinon, tu trouverais une meilleure explication à tout ce bordel si tu voulais pas en parler. J’ai trois frères je te rappelle, je sais quand quelqu’un veut cacher un truc ou quand il appelle à l’aide. » son ton s’est fait plus calme, faussement enjoué presque sur la fin puisqu’il espère le rassurer un peu. Lui qui voulait se mettre au service des autres, se rendre utile à son prochain, voila que le destin lui envoi Baby. Plus qu’un signe, un néon clignotant, un S.O.S. qui lui claque à la tronche et auquel il ne peut rester sourd. Alors cette fois s’il recule, s’est pour mieux lui sourire en collant deux grandes tapes affectueuse en haut de son bras. « Ils ont quoi pour te retenir ces gars ? Quoi pour te forcer à… » il pense avoir lu entre les lignes mais se refuse toujours à le formuler à voix haute, de peur de rendre le chose plus réelle « … qu’est-ce qui t’empêche de leur coller un doigt levé bien tendu sous le nez et d’aller chercher un boulot ailleurs ? Et me fait pas le coup d’avoir un soudain regain d’orgueil et de pas accepter un coup de main. » Sa phrase à peine prononcée, il réalise que parler d’orgueil dans cette situation peut etre blessant et il s’empresse d’agiter bêtement une main devant lui pour s’excuser. « C’est pas ce que je voulais dire. Enfin tu m’as compris. Je prendrais pas un « j’peux m’démerder seul. » pour une réponse. »


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Babylon Mulrooney

Babylon Mulrooney

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quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne.
physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: Re: out there in the dark, theres a beckoning candle - owen   out there in the dark, theres a beckoning candle - owen - Page 2 EmptyVen 2 Aoû - 2:16

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EXORDIUM.
Fuir le regard qui en dit long, tenter de rejeter le plus loin possible cette bombe à retardement qui menace d’exploser, la vérité sur le point d’être exposée, révélée par la force des choses. Un moment que j’aurai souhaité repousser, encore et encore. Garder l’admiration rivée sur mon être, bien que non méritée. Un soupçon d’espoir, des mots qui font du bien et auxquels je commençais à croire. Tout est beaucoup plus sombre, trop d’ombre sur l’infâme tableau de cette vie menée. Owen ne devait rien savoir, non pas qu’il ne le méritait pas mais il est trop tôt, le lien scellé trop fragile, trop sensible, trop nouveau. Les réponses qu’il attendait ne sont pas réellement données, masquées derrière de métaphores funestes, derrière de vastes mots qui s’étendent et laissent l’imagination imager la réalité. Il finira par mettre le doigt dessus, guidé par les réponses insuffisamment soufflées. La fuite est nécessaire, le temps nous est précieux. Attendre ne fera qu’aider l’homme à nous mettre plus aisément la main dessus, lui qui est parti chasser ses deux gibiers, sans aucune intention de les épargner. Moultes regards sont jetés par-dessus l’épaule, l’angoisse dévorante installée au sein de mes entrailles, saisissante jusqu’à la moelle. Et je n’ai pas peur pour ce qu’il risque de m’arriver, habitué à subir la cruauté de l’être humain sans animosité. J’ai peur pour cet ami qui n’a rien demandé, qui n’a rien à voir avec ce monde qui ne lui appartient pas. J’ai peur pour lui, l’ami, qui subit ce terrible châtiment, puni par ce tout puissant pour avoir osé me faire une place dans sa vie. Une place que je ne mérite pas. Une force me plaque soudainement contre le mur, secoué par de brefs tremblements, la carcasse amaigrie réagissant sous l’adrénaline terrifiante. L’abîme glacial croise ses prunelles qui scrutent et qui ne cherchent aucune faille de cette âme qui a tant donné. « Arrête un peu tes conneries ! y’a pas de proie ! Pas d’esclave ! Pas de … On est au vingt et unième siècle putain Baby ! » Déglutition difficile, amère. Mon dos se colle un peu plus contre ce mur salit par le monde auquel j’aspire. Si Owen savait, si seulement il savait. Il exprimerait ce dégoût, celui qu’ils éprouvent tous en apprenant la triste vérité. Après ça, plus jamais, oui, plus jamais personne ne m’a regardé de la même façon. Chacun n’a cessé de me rappeler que je ne valais rien, absolument rien. Ces odieux mortels. « On fait tous de mauvais choix, mais y’a rien qui peut justifier ça, Rien ! » Les lèvres tremblent, le souffle frémit, les prunelles fuient, lâche comme je suis. Ses mains me libèrent, la distance est rétablie. L’une de mes mains se glisse sur mon bras, les oreilles tendus et attentives, le regard refuse d’affronter la déception, le moindre mépris. Tant des choses qui me blesseront. La force m’attire cette fois vers lui, ses bras s’entourent autour de moi, mon corps serré contre le sien. La surprise. Incapable d’émettre le moindre bruit, de réagir tout de suite. Une étreinte qui fait autant de bien que de mal. Etreinte qui lui est rendue, plus hésitant que quelques minutes plus tôt, le regard flouté par le torrent salé qui menace de s’abattre. « T’es pas quelqu’un de mauvais. Mais t’es sacrement con si tu penses que tu dois te laisser bouffer sans réagir. Je suis peut etre qu’un petit gars des ghettos, mais je suis pas con, Babylon. Si tu me dis tout ça c’est que ça te pèse. Tu mentirais sinon, tu trouverais une meilleure explication à tout ce bordel si tu voulais pas en parler. J’ai trois frères je te rappelle, je sais quand quelqu’un veut cacher un truc ou quand il appelle à l’aide. » Percé au grand jour. Owen n’a pas tort, absolument pas. Mentir n’a jamais été dans mes moyens. Bien sûr que j’ai envie de tout lui dire, un jour peut-être. Pas maintenant. Je finis par me détacher, ne parvenant à lui rendre son sourire, affecté par l’affreuse situation de merde dans laquelle je me suis laissé prendre parce que, j’ai été incapable de repousser Owen, de le planter comme un idiot dans ce foutu café. Je ne suis pas comme ça, je n’aurai pas pu. « Ils ont quoi pour te retenir ces gars ? Quoi pour te forcer à… » La tête à peine secouée négativement, rien qu’une fraction de seconde afin qu’il se ravise de continuer. Des paroles que je ne souhaite pas entendre, pas de sa bouche, pas ce soir. «… qu’est-ce qui t’empêche de leur coller un doigt levé bien tendu sous le nez et d’aller chercher un boulot ailleurs ? Et me fait pas le coup d’avoir un soudain regain d’orgueil et de pas accepter un coup de main. » Si seulement c’était facile. Owen s’agite, s’excuse d’un geste, réalisant qu’il pouvait être blessant. « C’est pas ce que je voulais dire. Enfin tu m’as compris. Je prendrais pas un « j’peux m’démerder seul. » pour une réponse. »

Un faible soupire, l’attention détourné du jeune homme. Je n’aurai pas la foi de prononcer les mots qu’il ne souhaite pas entendre parce que non, je ne sais pas me démerder seul. Irresponsable de ma propre personne que je ne respecte pas. Non, je n’ai aucun respect pour ma gueule et je suis entièrement conscient du mal que je m’inflige. Je n’arrive juste pas à me sortir de tout ça parce qu’au fond, la vraie vie, celle qui m’est inconnue, elle m’effraie. « Ils ont tout et moi, j’ai rien. » Dis-je épris d’une vague de honte. Rien du tout. « J’ai …J’ai aucune autre expérience. J’fais ça depuis une paie. Mes parents m’ont vraiment foutu dehors. Et j’ai aucun diplôme, j’ai pas su continuer mes études. J’ai …J’ai mal tourné. » La voix tremble, le regard fuit. « C’est pas que je n’ai pas envie de tout te dire, Owen. Je ne peux pas. Tu vois ce qui est entrain de nous tomber dessus ? Si je te raconte tout, ça sera pire. Ca ne sera pas juste un vieux type qui a envie de nous planter. J’le fais pour toi, pas pour moi. » Parce que je ne suis pas un égoïste, parce que de la honte, j’en ai l’habitude. J’admets que j’ai peur qu’Owen me tourne le dos, aussi vite connu, aussi vite oublié. Ca ne sera qu’une blessure de plus, une colère pour l’humain éprouvée de plus. « Non, je peux pas m’démerder seul. J’ai toujours besoin des autres parce que j’ai pas l’choix. Sans ces bonnes âmes, comme toi Owen, j’serais déjà probablement crevé. Depuis longtemps. » Trop longtemps. Je n’aurai pas connu Chicago, la possibilité de me reconstruire ici, de me racheter une conduite et une toute nouvelle vie. Je n’aurai pas eu la volonté de tourner la page et d’emmener le seul souvenir de Caïn, laissant le reste derrière moi. Les lèvres s’entrouvrent pour continuer la discussion mais les bruits de pas précipités coupent l’élan pris, le regard brusquement tourné vers la personne courant furieusement en notre direction. Courir, fuir, ça n’a jamais servi à rien. « Non ! Laisse-le tranquille ! Je viens avec toi. Je suis désolé. » Glissé devant Owen, un bras tendu face à moi afin de tenter de le freiner, position de défense. Sa nonchalance est angoissante, observés par l’homme tour à tour. « Pourquoi pas les deux, pour le prix d’un ? » La pensée me terrifie. Impuissant. Les mots ne seront qu’entendus, oubliés à peine compris. L’élan est pris, porté jusqu’à l’homme, dans l’unique but de préserver Owen. Repoussé de toutes mes forces après qu’un coup ait été donné dans sa main détenant l’arme blanche. « Ne le mêle pas à ça. Il n’y peut rien ! » Il se stoppe, fait mine de réfléchir, l’espoir grandissant, le putain d’espoir qui rayonne. C’est fini. « T’as raison. » Enchainé d’un violent coup en pleine mâchoire, sans me laisser le temps de réaliser, m’attrapant par les cheveux. « On va faire ça d’vant ton petit gars. »





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