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Sebastian O'Malley

Sebastian O'Malley
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
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messages : 506
quartier : en prison, Cook County Jail
physique : tatouage représentant son allégeance aux kings sur le bras gauche, quelques cicatrices de guerre ici et là, une plus accentuée à la jambe droite qui lui a valu son retour au pays et une entaille mal cicatrisée au ventre suite au coup de couteau de sa maitresse, Mia

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MessageSujet: lead me home | solo   lead me home | solo EmptyDim 18 Mar - 21:09



lead me home ; january, 12th.
EXORDIUM.
Les chaussures qui craquellent la neige tout juste tombée, ce verglas bien installé. Il marche, brise la glace, laisse sa peau se battre contre les légères brides tenaces et derrière la douleur, un certain réconfort. L'impression de ne pas pouvoir être à sa place qu'ici, au milieu de tout, de rien, nul part et partout à la fois. Sebastian soupire, guettant les allées, peinant à concentrer ce regard sur le garçon qu'il est venu trouvé ; sur cette âme et son repos qu'il vient troubler. Du courage, de la force, il essaie d'en trouver. Parce qu'il y a un an, un an déjà, tout changeait. Tout, jusqu'à sa vie, jusqu'à celle d'Irene, jusqu'à ce bref lien qui semblait persister ; celui qu'il croit ne pas avoir retrouvé malgré la naissance d'une petite fille néanmoins prématurée. Un soupire, la nicotine qui s'échappe d'entre ses lèvres brise l'aspect lisse des alentours. Il n'est rien, rien qui puisse l'empêcher d'énoncer ces mots qu'il contient encore, sa raison menant sa guerre contre sa stupidité, cette instabilité. Et il y songe, à cette femme qui le cherchera probablement durant un instant, en vérité un bon moment. Mais il fallait qu'il vienne, il fallait qu'il parle. Il lui fallait lui parler comme pour s'excuser. S'excuser de ne pas avoir le courage de tenir bon malgré tout ce qui fut enduré par le passé. Mais ils ont échoué, Sebastian le premier. Il n'a pas su le protéger ; ni lui, ni Caleb dont la seule image reste ses membres arrachés. Et, perdu là-dessus, Sebastian se coupe dans sa course, la laissant quelques secondes suspendue. Peut-être quelques minutes, finalement ; ses paumes à même ses traits comme dans l'espoir d'atténuer ces hauts le cœur un peu trop puissants. Il ne s'y fera pas, n'y parviendra jamais. Et il le sait, le rouquin le sait. Il l'a su à l'instant même où à ses côtés, se rendre, il n'a pas pu. Cette impuissance viendra rejoindre celle éprouvée quand James les quittaient, ce regard apeuré, vers eux tourné comme dans l'espoir qu'ils puissent tout arranger. Bordel, il aurait voulu tout arranger et même le venger il n'a pas pu s'y risquer. Éloigné, mis de côté, la quarantaine de ce père de famille exténué. Des conneries. Des conneries qui hantent ses songes avec hargne, rongeant chaque parcelle de raison qui tente à survivre. Sebastian secoue un instant la tête, fermant les yeux, sentant sa prise se défaire du monde dans lequel il erre. Un soupire, un deuxième, la respiration qui peine et le palpitant qui se freine. Les jours sont longs, les nuits mouvementés et la décence accablée. Mais il doit, il doit se relever, retrouver sa hauteur, franchir les quelques mètres qui le sépare encore de ce havre de paix ; là où ne réside plus qu'un nom, qu'une photo, qu'un souvenir embrumé d'un temps passé. Ce temps pour lequel, jusqu'alors, il aurait tout fait ; loin d'être à même de voir qu'il pourrait tout recommencer, tout rattraper. Non, l'amertume d'un nouveau deuil l'abîme encore pour qu'il soit à même de complètement dessus se retourner. Et dans sa tête ravagée ne demeure plus qu'une idée. Une idée qui frappe, qui prend d'assaut chaque corridor étroit de ses esprits découragés.

Aussi, il brave l'abandon de ses sens. Sebastian franchie les quelques allées qui le sépare de cet enfant qui leur fut arraché. Il ose, y vient, n'abaisse néanmoins pas encore le regard sur les ombres de la pierre qui les sépare. Le courage n'est pas là, matérialisé à même une bouteille qu'il tient entre ses doigts. Il ne devrait pas. L'image qu'il aurait dû lui donner n'est pas celle-là. Mais que peut-il contre la douleur qui ravage depuis ce soir-là, où son souffle s’éclipsait, son corps à même ses bras. Et les images qui reviennent, la souffrance de ces instants avec elles. Sebastian craque, légèrement pourtant ; de maigres perles salées venant tracer contre ses joues des sillons irréguliers. Et le courage qui manque. Le courage qui s'enfuie, qui dans les profondeurs de son âme se terni. Évidement. Alors il ose, franchie une ligne qu'il s'était imposé, brise tous les exemples qu'il s'évertuait à lui donner malgré leurs deux mondes délimités. Il aurait voulu être un bon père, il aurait voulu que tout soit différent, il aurait voulu ne pas avoir à le faire. Il tique, renifle, s'offre quelques nouvelles gorgées de son whiskey bon marché avant que la bouteille ne retrouve le sol enneigé. L'azur de ses prunelles s'est perdu sur les longues étendues blanchâtres, là où tout retrouve une certaine beauté quand lui n'y voit que la fin de tout ce qu'il aurait voulu élever ; Sebastian s’enfonçant dans cette nouvelle phase aux mile dangers, là où toutes ses idées n'ont de but que de lui rappeler à quel point il peut être névrosé. Les veines qui se tendent sous ses tempes tandis que, d'une main tremblante, il vient retirer le manteau neigeux d'une photo sur laquelle, enfin, il ose poser les yeux. Les doigts qui tremblent et le cœur qui bat, qui bat à s'en faire bien plus que violent. Peut-être autant que sa gorge, finalement. Celle qu'il sent s'assécher, celle au fond de laquelle certains mots se sont bloqués. Le temps a passé depuis sa dernière visite improvisée. Et si, par le passé, Sebastian ne tentait qu'à racheter sa conscience auprès de son fils horriblement tué ; ce soir les raisons sont toutes autres, semblables à de bonnes nouvelles pour cette âme à laquelle il croit pouvoir parler. Instable, fatigué, la voix perdue quand il s'est persuadé qu'il ne pourrait jamais rien changer. C'est sa bipolarité qui se met à parler, à choisir comment ces deuils doivent finir. Il n'a conscience de rien, retrouvant seulement la hauteur de ses cannes tremblantes, une main ferme posée à même la plaque de son fils enterré. Durant un instant, une fraction de seconde à peine, Sebastian se souvient. Sa voix chantonne et son rire résonne. Il croit en ressentir le soleil de leurs dernières vacances, la légèreté de ces instants à jamais volés, ces moments qu'il aurait voulu retrouver. Rien qu'une journée, une seule foutue journée. Et quand son regard retrouve le marbre que la neige vient de nouveau cacher, plus rien. Plus rien si ce n'est ce silence, lourd, cette impression que depuis très longtemps maintenant, son monde s'est arrêté de tourner. Par sa faute, parce que ça l'a toujours été. Il a tout perdu quand il pensait tout gérer, pouvoir tout rattraper, tout se faire excuser. Sebastian, jusqu'alors, n'a que trop rêvé. James décédé, Caleb assassiné, Irene blessée par ses méfaits et cette petite fille qu'on viendra un jour lui arracher. Un soupire, le cœur lourd qui peine à se retrouver ; Sebastian contre la tombe dépose un baiser, scellant en celui-ci sa prochaine finalité. « On se voit bientôt, mon grand. » Parce qu'il est lâche, désormais prêt à se condamner.          
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