LA MAJ EST LÀ POUR RAVIVER LES CŒURS ! Pour toutes les nouveautés, c'est par ici que ça se passe !

N'hésitez pas à aller jeter un coup d'oeil aux postes vacants du forum et aux scénarios des membres dans ce sujet !

Le groupe CITIZENS est à éviter à l'inscription (hors scénarios et postes vacants). Les autres groupes ont besoin de chair fraîche. On a surtout besoin de BLACK CROWS et de KINGS OF SPEED alors n'hésitez pas à venir renforcer leurs rangs.

Rendez-vous ici pour voter sur les top-sites.
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Step one — Control your mind. - Nikki

Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
avatar

Invité
Invité

Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 EmptyMar 21 Aoû - 0:03




step one — control your mind

so, here we stand
like flowers in the cold wilt and wither

« Bonsoir Nikki. Le directeur financier est toujours charmant, sourit gentiment. Il récupère le verre que la junkie vient de lui faire par habitude et elle s’arrête là, lui adresse un petit sourire malin. La Nikki actuelle plaisante, sourit, s’ouvre. Un peu plus aimable, moins difficile avec ce visage familier qu’elle reconnaît volontiers comme un des plus agréables de son entourage ces derniers temps. Tu ne m’en voudras pas si je reste secret sur mes attentions ? J’ai une réputation d’homme mystérieux à préserver.
— Ouh, des secrets. » Il lui adresse un clin d’œil et elle laisse échapper un petit rire amusé. Elle aime bien quand il joue le jeu, ou plutôt, quand elle le laisse croire qu’elle joue le sien de manière innocente. Elle a bien vu qu’il apprécie ses attentions, qu’elle souligne ses yeux d’un trait noir ou porte une nouvelle teinte de couleur. La junkie voulait voir s’il allait continue de débarquer à l’improviste, gratifiant les soirées de la blonde d’un peu plus de divertissement.
Elle s’intéresse à sa lecture et finit par s’excuser de l’interrompre. Evidemment, il lui répond qu’elle ne le dérange pas. Ça la fait sourire, en réalité, car elle sent bien qu’il en pince pour elle sans pour autant trépasser les limites que sa conduite de gentleman l’oblige à tenir. C’est plutôt agréable pour la blonde qui ne se joue pas de lui à outrance mais il n’y a pas de mal à discuter avec lui, après tout. Et puis, il faut le dire, leurs discussions sont souvent passionnantes et cela faisait longtemps que Nikki n’avait pas ressenti la chaleur d’un débat, partager une passion avec quelqu’un comprenant son point de vue sans pour autant l’adopter. Et, finalement, elle n’est pas si rouillée que ça.

« Comment vas-tu ce soir ?
— Ça va, je vous remercie, et vous ?
— Quand finis-tu ton service ? J’aimerais discuter avec toi un instant.
— Hm, j’ai une pause d’ici dix minutes ! Après je finirais assez tard ! Vous m’intriguez ! Veuillez m’excuser. » Alors qu’il acquiesce, Nikki lui sourit une dernière fois avant de s’excuser pour s’occuper du reste de ses clients. Elle l’avoue sans difficulté, il la rend toujours un peu curieuse de ce qu’il va se passer. Le directeur financier cultive le mystère, et Nikki n’est jamais contre une énigme. Elle vaque à ses occupations, termine de faire le tour de la salle et alors que c’est l’heure de sa pause, elle signale l’arrêt à sa collègue qui lui enlève le plateau des mains et la bouscule gentiment de l’épaule, le regard parfaitement éloquent qui glisse de la blonde au quadragénaire. Nikki lève les yeux au ciel, amusée mais ne tard pas à rejoindre l’objet de sa curiosité.

« Et voilà ! Alors qu’elle s’installe gaiement (vive la drogue) sur le tabouret haut, Wagner ne met pas longtemps avant de lui donner les réponses à ses multiples questions :
— Il y a un vernissage qui va avoir lieu dans ma galerie et je pense que celui-ci pourrait t’intéresser. Ses yeux se posent sur les feuillets repliés, le portrait d’une artiste souriante, elle décrypte le message tout en écoutant ce que lui raconte le quadragénaire. Et en effet, il a vu juste. L’idée lui fait tout de suite plaisir, après tout, le cinéma a toujours été une de ses passions premières… Quoi de mieux que de voir ce qu’il se passe derrière les coulisses ? Nikki a toujours voulu jeter un œil à l’envers du décor mais n’a jamais pu faire un tour sur les plateaux. Alors elle est ravie, il a raison. Alors qu’elle lit le descriptif du dépliant, s’attarde sur le portrait de la jeune artiste, elle ne prête pas encore attention à Wagner qu’elle n’a pourtant toujours pas remercié.

— Tiens.
— Hm ? La blonde relève la tête, se détache de la description de l’exposition pour suivre le geste du quadragénaire qui lui présente une boite ouverte sur un téléphone flambant neuf qu’elle devine extrêmement cher. La surprise se lit sur son visage alors que son regard va de l’objet au directeur financier.
— Tu pourras ainsi me prévenir de ta venue et si tu as besoin que l’on vienne te chercher.
— Euh… non, Monsieur, je ne peux pas accepter ça. Non, non non, c’est trop, j’vous jure. La jeune femme lève ses mains, le papier déposé sur le bar, secoue la tête de droite à gauche. L’espace d’une seconde elle paraît presque offensée par le cadeau, soudainement sur la défensive. Un léger geste de recul se fait sentir alors qu’elle pose un regard confus dans celui pourtant toujours aussi confiant du comptable. Ce n'est vraiment pas nécessaire, vous vous épuisez à être gentil avec moi et je ne suis même pas en mesure de vous rendre la pareille. Non, j’vous assure… Le comptable finit par la couper dans son élan, interrompt son charabia pourtant sincère et lui assure que ça n’est rien, qu’il n’est certainement pas à ça près (sans déconner) et qu’il lui faut bien un moyen d’être joignable. Je suis vraiment gênée Monsieur Wagner. Je vous suis reconnaissante mais je ne peux pas accepter ça, je ne saurais même pas par quel moyen vous remercier avec ça. »

© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 EmptyLun 27 Aoû - 16:17


Step one — Control your mind
- Euh… non, Monsieur, je ne peux pas accepter ça. Non, non non, c’est trop, j’vous jure

Elle n’est pas encore atteinte par cette hypocrisie qu’il devinera bientôt sous ses traits doucereux. Wagner se trompe peut-être mais il a presque l’impression que l’espace d’une seconde, il aurait vexé la jeune femme avec ce présent. Réaction qui se veut logique lorsque l’on connait le caractère farouche et indépendant de Nikki. Le directeur financier se fait impassible, laisse passer les quelques secondes de silence où la jeune femme manifeste un geste léger, mais présent, de recul. Il peut s’attendre à tout, à ce qu’elle refuse, lui jette d’un ton amer entre les dents qu’il ne faut pas non plus la prendre pour une bleue, à vouloir l’acheter avec des cadeaux si chers.
Mais ça n’est pas ce qui se déroulera. Mathias le sait. Mathias a toujours deux coups d’avance sur son adversaire.
Il s’est amusé à user la corde de ses principes, fil par fil.

- Ce n'est vraiment pas nécessaire, vous vous épuisez à être gentil avec moi et je ne suis même pas en mesure de vous rendre la pareille. Non, j’vous assure…
- Nikki. Le directeur s’impose d’une voix calme, posée, un sourire étirant ses fines lèvres. C’est un simple cadeau, rassures-toi, je ne suis pas à ça près. Je ne fais pas cela dans le but à ce que tu me rendes la pareille et si tu ne souhaites vraiment pas de ce cadeau, le ticket est à l’intérieur de la boite si jamais tu désires le rendre.

Il lui laisse le choix, quant bien même ce dernier est évident et la regarde doucement baisser les armes. Dire qu’il y prend un certain plaisir serait un euphémisme.

- D’autant plus qu’il te faut bien un moyen d’être joignable si tu veux pouvoir participer à ce vernissage ou pour les autres à venir.

L’occasion est trop belle et Wagner l’a saisi au vol pour implanter un peu plus cette graine au creux de l’esprit bousillé de Nikki. Il ne se fait pour le moment pas indispensable, se contentant du rôle du petit plaisir quotidien, à venir chatoyer l’égo de la jeune femme de quelques compliments, d’un cadeau couteux mais utile, presque indispensable si elle veut espérer pouvoir percer ailleurs quand le top de petits boulots de merde.
Et ainsi, il use la corde, encore. Chaque jour, chaque semaine.

- Je suis vraiment gênée Monsieur Wagner. Je vous suis reconnaissante mais je ne peux pas accepter ça, je ne saurais même pas par quel moyen vous remercier avec ça.


Bien évidemment qu’elle est gênée. Qui ne le serait pas à sa place, celle d’une nana sans le sous, vivant dans un appartement miteux, avec aucune autre ambition dans la vie que de se planter une aiguille dans le bras. Elle est défoncée, il le voit dans ses pupilles dilatées, là où il pourrait se noyer dans l’obscure qu’elles renvoient. Il est toujours gênant pour les paniers percés que de devoir faire face à la richesse des autres. Comme si nous faisions face à une partie intime et physique de l’autre. Mathias n’est pas un vantard, préfère l’humilité que l’égocentrisme – vaste blague – mais ne va certainement pas rougir de cette fortune qu’il a gagné à la sueur de son front.

- Bien, si tu es si gênée que ça, j’ai peut-être le moyen de me remercier quant bien même ça n’est en réalité pas nécessaire.  

Le directeur financier prend le temps de réfléchir une seconde, regard pétillant de malice. Il n’y a rien chez lui qui inspire la méfiance et son statut d’ami de la famille lui donne un avantage considérable.

- Je serais ravis que tu acceptes un dîner en ma compagnie. Il y a longtemps que j’aimerais tester un asiatique au plein cœur de Downtown mais avec mes horaires, je n’ai pas encore eu l’occasion de pouvoir en profiter.


La prochaine étape s’ouvre à lui, à eux et il ne tient qu’à Nikki d’en franchir la ligne de départ.

- Je vais généralement dîner seul mais je t’avouerais qu’un peu de compagnie me ferais du bien. Nous pourrons discuter du prochain vernissage et des options pour une reconversion si tu as pris le temps d’y réfléchir. Il marque une pause, se fait sincère, inspire certainement la solitude, le type qui cherche simplement un peu de compagnie, le temps d’un dîner. L’archétype de l’homme d’affaire qui n’a plus le temps de rien, encore moins de sociabiliser avec le reste de l’humanité. Donc si tu es partante et d’accord pour partager un excellent repas ou une intoxication alimentaire.

Une petite touche d’humour quant bien même il sait que ce restaurant est huppé et sans risque pour leurs estomacs qui seront ravis d’être comblés.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 EmptyJeu 30 Aoû - 20:47




step one — control your mind

so, here we stand
like flowers in the cold wilt and wither

« Bien, si tu es si gênée que ça, j’ai peut-être le moyen de me remercier quant bien même ça n’est en réalité pas nécessaire. »

Voilà qui la rend curieuse, le directeur financier semble prendre en compte la gêne de la junkie, se redresse et pause pour réfléchir l’espace de quelques secondes. Nikki comprend pourquoi il fait tout cela, même s’il ne lui dira pas et même si jusque-là elle avait des doutes… Mathias Wagner n’est pas qu’un vieil ami de la famille mais visiblement, un type haut placé, ennuyé par la haute, amusé par la jeunesse fougueuse d’une gamine perdue. Nikki a conscience de son joli visage, de ses grands yeux et son sourire plus grand encore. Elle sait aussi que son tempérament est à double-tranchant dans la construction de ses relations ; on l’aime où on la déprécie, il peut être facile de se faire une idée grossière mais elle reste difficile à cerner. Nikki tient à son indépendance, qu’elle soit financière ou d’esprit, elle aime affirmer ses points de vue et débattre passionnément. Quand elle s’engage dans une voie, elle n’y va pas à moitié. Enfin, c’est ce que la junkie pense de l’ancienne Nikki, pas la nouvelle : qui quitte, abandonne, ne se bat plus pour ce qui lui semble être important. La drogue est son seul centre d’intérêt sur long-terme. Sortir. S’amuser, zapper ce qui la constituait avant l’événement. Faire semblant, amasser de la thune. Nikki planquée dans ses principes a laissé place à une menteuse, parfois voleuse, égoïste, toujours aussi solitaire mais plus difficile d’accès encore. Les aperçus qu’elle a donné à Wagner sont rares, presque exceptionnels, et il s’en repaît, s’en est servi croyant l’amadouer avec de beaux objets. D’abord une écharpe, puis ce téléphone. Nikki est loin d‘être dupe, même si l’héro lui attaque le cerveau, non, elle n’est pas si facilement bernée.

Alors elle attend ce que le comptable a à lui proposer. Sa gêne s’est transformée en curiosité et son recul, son air offensé coule pour laisser place à une méfiance plus mesurée, une prudence qu’il pourrait lire dans ses pupilles si elles n’étaient pas si dilatées.

« Je serais ravis que tu acceptes un dîner en ma compagnie. Il y a longtemps que j’aimerais tester un asiatique au plein cœur de Downtown mais avec mes horaires, je n’ai pas encore eu l’occasion de pouvoir en profiter. » La blonde reste impassible, laisse son regard parcourir le visage du directeur financier plus que son présent. Elle cherche la trace de malice, la trace paternaliste, elle cherche l’éclair de manipulation perverse dans les traits creusés par le temps. « Je vais généralement dîner seul mais je t’avouerais qu’un peu de compagnie me ferais du bien. Nous pourrons discuter du prochain vernissage et des options pour une reconversion si tu as pris le temps d’y réfléchir. Donc si tu es partante et d’accord pour partager un excellent repas ou une intoxication alimentaire. » Elle l’observe, encore, fait mine de réfléchir, jette un œil au téléphone beaucoup plus cher que son budget, ce n’est pas clinquant, c’est un luxe discret. Elle ne trouve pas la perversité dérangeante dans les traits du quadra mais, néanmoins, une petite lumière s’allume dans son cerveau fatigué par les souvenirs et les illusions qu’elle s’injecte au creux du coude. Ce type n’attendait qu’une occasion de lui offrir un repas, de l’emmener au restaurant, de s’afficher peut-être avec une nana plus jeune. Nikki en est certaine, ce n’est peut-être pas un vieux filou mais elle sait, qu’il a un faible pour elle et qu’il n’attendait qu’une opportunité pareille. Un peu de compagnie, dit-il. Se sent-il seul dans sa tour d’ivoire ? N’a-t-il pas toutes les femmes qu’il veut ?

L’espace d’une seconde, Nikki se dit qu’elle se trompe sur les intentions de l’ami de la famille Veronesi. Après tout, ils se connaissent d’il y a très longtemps.
Non, elle ne peut pas se tromper. Et si les intentions du quadragénaire ne concernent rien de plus qu’un peu de discussion, de bonne compagnie, pourquoi le lui refuserait-elle ? Aurait-elle tort de profiter d’un peu de temps en sa compagnie ? N’est-il pas aimable de sa part de lui donner ce qu’il veut ?

Et puis, s’il veut lui offrir des cadeaux, qui est-elle pour décider à la place de ce type accompli ce qu’il doit faire ?
L’idée d’un arrangement mutuel tacite traverse l’esprit de la junkie qui observe l’ami de la famille et envisage d’en faire une proie de choix. L’espace d’une seconde, la culpabilité se pointe et puis… rapidement, la drogue endort cette partie honnête d’elle-même. Le directeur financier s’est donné du mal pour s’affirmer dans son quotidien, peut-être se croit-il plus malin qu’elle ?

« C’est d’accord. Après de longues secondes de réflexion, la blonde s’exprime enfin. J’ai du mal à croire qu’un homme comme vous dîne seul, mais si un peu de compagnie vous suffit comme réparation nécessaire à votre gentillesse, j’peux bien faire ça. Elle fait une pause, observe le téléphone dans sa boite. Je ne sais pas ce que j’ai fais pour mériter tout ces cadeaux, mais j’vous remercie encore. Elle lui adresse un sourire, glisse ses mains autour d’un verre que sa collègue a déposé à côté d’elle. J’imagine que je peux vous joindre au numéro que vous m’avez donné sur la carte ? Le quadragénaire s’arrête dans son geste, replace le col de sa chemise et lui adresse un sourire plein de retenue.
— En effet. Mais, j’ai pris la liberté de l’ajouter directement dans le téléphone. Tu n’as plus qu’à me prévenir de ta venue. »

ø

— VERNISSAGE —

Cette robe est trop serrée. Nikki ne sait pas pourquoi elle a laissé Skylar la convaincre de porter cette chose. Et ces boucles d’oreilles, ces bijoux, ce maquillage.

« Arrête de bouger enfin !
— Skye sérieux tu fais une taille de moins que moi.
— Il faut souffrir pour être belle sweetie, alors t’arrêtes de bouger… Un coup de pinceau…
— Arrête…
— Hey ! C’est toi qui a l’habitude des vernissages ou c’est moi ?
— Sadie t’as dis de me mettre du rose pas du rouge…
— C’est vrai. Attends bouge pas je change. » La brune, plus petite et plus menue que Nikki s’échappe comme une tornade et la junkie se retrouve seule avec elle-même quelques secondes qui lui permettent de respirer. Elle regarde son reflet dans la glace et peine à se reconnaître dans la robe longue qu’elle porte et qui appartient à Skylar. Sadie est bien trop mince pour elle, Skylar… presque ça mais pas encore, c’est pourquoi elle se retrouve un peu serrée, rien de complètement insupportable, mais elle va devoir faire attention à ne pas trop manger ce soir si elle ne veut pas laisser voir la forme d’un baby food au vernissage de Wagner.

Glissée dans un écrin de tissu blanc, le dos ouvert et les cheveux un peu ondulés par les soins de Skylar, Nikki rabat une mèche sur le côté. Ça ne lui ressemble pas. Elle ne savait même pas ce qu’elle aurait pu porter si Skylar et Sadie ne l’avaient pas conseillée. Elle ne se sent pas à l’aise.

« J’ai c’qui faut ! Allez hop hop hop, tu vas être en retard.
— La faute à qui ?
— Tais-toi. La brune appose le pinceau sur le rouge à lèvre léger, naturel, rose puis sur les lèvres de la junkie. Paaaaarfait. Allez, une photo de nous deux pour Sadie et après tu t’en vas ! Ton carrosse va t’attendre.
— Arrête c’est la honte.
— T’as un sugar daddy chérie va falloir t’habituer à te faire emmener. Les deux femmes se marrent de concert, c’est vrai qu’elle l’appelle ainsi, le Wagner, auprès de ses deux amies. Ça la fait rire, un peu. Parce qu’il y a une part de vérité, c’est ce qu’elle se dit alors qu’elle sort le téléphone flambant neuf de son sac à main pour répondre aux milles questions de Sadie qui doit être en pause peut-être, interrompue dans son taff pour s’enquérir de la sortie de Nikki.
— J’aurais préféré que tu viennes quand…
— NON MAIS JE RÊVE !
— Mais quoi ?
— Tu vas pas y aller avec ce sac moche sérieusement Nikki ! T’es irrécupérable ! Quand j’vais dire ça à Sadie ! Mon dieu !
— Oh ça va.
— Prends cette pochette, morue. Je rêve. Allez. Dehors maintenant, fais vite ! »

Nikki se voit pressée, grimpe sur les talons prêtés par la brune et récupère la pochette pour y vider le plus important de son sac. Poussée par Skylar, la junkie se retrouve dans l’ascenseur. Pour être sure que la blonde descende bien, la jeune mère de famille appuie sur le bouton du RDC où une voiture l’attend, spécialement envoyée par Mathias Wagner qui a insisté pour venir la chercher alors qu’elle avait prévu de se déplacer en taxi. Lorsqu’elle sort, manteau sur les épaules, cachée dans l’écharpe qu’il lui a offerte, un type qu’elle reconnaît du soir du passage à tabac sort de sa cachette pour lui ouvrir la porte. La jeune femme se sent intimidée l’espace d’une seconde alors qu’elle entre dans la voiture.

Lorsqu’elle arrive à la galerie, elle reconnaît quelques têtes, force est de constater que le directeur financier sait s’entourer. Nikki a rapidement conscience de se retrouver au milieu du gratin. Les rolex l’entourent, les rires faussés, les coupes de champagnes distribuées, tout lui paraît mondain et elle ne se sent pas dans son élément. Alors, au lieu de errer sans but, la junkie se raccroche aux œuvres et elle se fraie un chemin pour suivre l’exposition. Les photos, remarquables, des coulisses l’émerveillent assez facilement. Elle reste de longues minutes devant chaque cadre, détaille tranquillement les couleurs, les objets, les personnages. Elle remarque, sourit à une référence et quand elle se détache des photographies c’est pour jeter furtivement un regard à la foule et se concentrer sur l’œuvre suivante. Nikki oublie rapidement qu’elle est seule, outsider, une coupe de champagne calée entre ses mains. Elle oublie, rapidement, que ce n’est pas son monde, que le luxe qui transpire ici pourrait lui filer de l’urticaire.

Il n’y a qu’à un moment précis où la Veronesi se détourne de l’œil de l’objectif, lorsque la voix familière du directeur financier retentit derrière elle, s’obligeant à un exercice mondain surement nécessaire à sa réputation. Dissimulée par la carrure d’un type à peine plus grand qu’elle, (Simon Wells, en l’occurrence, nouveau commissaire d’exposition de Wagner), elle observe l’ami de la famille discuter avec une des grosses têtes de la soirée. À ses côtés, une splendide créature plus grande qu’elle d’une tête à peu près, à la peau mate et cheveux bruns, recouverte d’un tissu vert émeraude de qualité. À ses oreilles pendent des bijoux qu’on devine facilement être hors de prix. La blonde la détaille, presque intimidée par cette grande perche statutaire, comme sortie d’une page de magazine.

Voilà le type de femmes avec lesquelles sort Wagner alors. Le regard perçant de la brune rejoint soudain le sien et Nikki dont le premier instinct est de détourner les yeux, reste pourtant là, à l’observer et lui adresse même un sourire. Expression rendue par la compagne de Wagner qui se tourne vers lui et lui chuchote à l’oreille. Le regard du quadragénaire dévie de ses interlocuteurs pour atterrir sur Nikki. À son tour, Wagner lui adresse une expression souriante et lève son verre de whisky dans sa direction. Nikki effectue le même geste, lui rend la politesse et puis se finit par se faufiler ailleurs, soumise à la pression des deux compères. Il lui faut quelques longues minutes pour se remettre à se concentrer sur la photographie qu’elle regard vaguement, plutôt distraite par ce qu’elle vient de voir.

Ça n’étonne pas vraiment la Veronesi de le voir aux côtés de cette femme. Il doit collectionner les femmes comme il collectionne l’art. Elle n’aime pas cette idée, de « collectionneur », ça n’est pas juste, pas très paritaire, sexiste. Ou peut-être est-il plus distingué que cela. Elle n’en sait rien.

L’image du directeur financier et de sa compagne lui reste dans la tête le reste de l’exposition, la junkie se pose des questions, intriguée par le couple. Puis vient le moment pour elle de s’en aller. Avant de partir, néanmoins, la blonde veut passer remercier le directeur financier. Alors elle attend tranquillement, pas loin, qu’il termine de discuter avec son commissaire d’exposition et une femme postée à ses côtés, blonde, rigide. Elle erre tranquillement près d’une œuvre qu’elle apprécie tout particulièrement dans l’attente d’un mot lorsqu’elle l’entend s’excuser dans son dos et le voit ensuite se matérialiser à ses côtés.

« Bonsoir Monsieur Wagner.
— Bonsoir Nikki.
— Je suis désolée de vous interrompre, je voulais simplement vous remercier pour l’invitation et vous dire que l’exposition est superbe. Cette artiste mérite d’être connue.
— N’est-ce pas ? Je savais que cela te plairait.
— Oui, c’est incroyable.
— Laquelle de ces photos as-tu préférée ?
— Hm… La blonde pose un regard sur l’ensemble de la pièce, survole les œuvres avant de revenir à celle sur laquelle elle s’était arrêtée avant que Wagner ne la rejoigne. Celle-là je crois. L’atmosphère sombre qui se dégage est superbe. C’est beau. Nikki reste fixée sur la toile quelques secondes puis finit par se tourner vers le propriétaire des lieux. N’hésitez pas à me prévenir pour un prochain vernissage, je s’rais ravie de passer à nouveau.
— Tu es sur le départ ?
— Oui, j’voulais vous remercier avant de partir.
— Je repousse notre diner à une autre fois alors ? La blonde apparaît surprise, se rappelle maintenant de sa promesse ; un peu de compagnie. Elle ouvre la bouche et puis la referme ; et enfin s’exprime.
— Je… non, non, je ne voulais simplement pas vous déranger vous avez l’air occupé.
— Ah, mon travail ici est terminé, Nikki, maintenant c’est à mon commissaire d’exposition de s’occuper du reste de la soirée. Alors si tu es d’accord, je vais prévenir Henry et Olivia que nous partons. Le quadragénaire regarde sa montre, puis la jeune femme.
— J’en serais ravie.
— Très bien. » Sur ces mots, Wagner lui tend un bras que Nikki saisit et elle découvre bientôt que la jeune femme sortie droit des magazines est la prénommée Olivia. Et qu’il s’agit de son assistante. Ensemble, ils rejoignent Henry (le chauffeur), et Nikki passe la fin de sa soirée aux côtés du quadragénaire, à discuter principalement de l’exposition, puis plus généralement de cinéma. Et pour la première fois depuis longtemps, elle se sent revivre, animée par une flamme qui lui semblait éteinte pour toujours.

ø

« C’est pas vrai… oh non… » Nikki observe la tâche sur le bas de sa jupe de serveuse, noire, courte. Rien sur le tablier, heureusement. Les cheveux lâchés, une chemise noire, la blonde s’observe dans le reflet de la salle de bain du boulot. C’est son dernier jour, et un moment plutôt difficile pour elle. Ce soir, elle ne se sent pas bien du tout. La personne qu’elle voit dans la glace lui déplaît, à la fois plus apprêtée, plus jolie et plus monstrueuse, plus triste que tout. Un contraste saisissant.

La jeune femme arbore une nouvelle coupe de cheveux, une couleur mieux répartie, son maquillage est fait, sa manucure également, à ses oreilles et son cou pendent des bijoux neufs qu’elle s’est offerte avec l’argent du double loyer qu’elle a demandé à Wagner. Voilà plusieurs semaines qu’elle se roule dans l’argent du quadragénaire, elle le roule, pauvre type qu’elle amadoue à coup de sourire. La junkie se serre allègrement dans le portefeuille du directeur financier. Il ne lui suffit que d’un battement de cil, un regard de côté, jouer la carte de la jeune enfant de la famille un peu paumée. L’autre jour, elle lui a carrément fais pitié, lui demandant de l’aide à grands renfort de gêne pour « payer son loyer ». Bien sur, tout l’argent qu’il lui a donné, une somme bien plus conséquente que ce que vaut son studio dans le west side, n’a pas servi à ça. Il a servi à une journée shopping extraordinaire organisée avec Sadie. Un truc par-ci, un truc par-là, une photographie du vernissage posée au-dessus de son lit, un manteau plus chaud pour les frêles épaules agressées par le froid de Chicago, des chaussures pour remplacer les vieilles baskets de la blonde… Nikki ne l’a pas épargné, à peine discrète, le manipulant aussi aisément qu’un enfant. Plusieurs fois, la culpabilité à failli la rattraper. Mais chaque fois, son honnêteté et son bon sens n’ont pas fait le poids face aux liasses de billets lui permettant de se poudrer le nez, de s’injecter un peu de produit dans les veines.

D’ailleurs, là, sur le bord du lavabo l’attend une coke de bonne qualité, payée par les soins de Wagner, une fois de plus. Comme elle le roule, comme elle l’a au creux de la main. La blonde laisse échapper un rire au milieu de ce visage triste, avant de se repencher sur la drogue, faire une ligne, puis deux, qu’elle se colle au creux du nez.

C’est la fin de service, et on « fête » son départ. Simplement une raison de plus pour boire, un prétexte simple, de circonstance, un prétexte social convenu. Lorsqu’elle ressort, la blonde attrape une bouteille de téquila pour enchaine sur le reste de la soirée avec ses collègues.

« T’es complètement torchée, tu dis n’importe quoi ! » Nikki ricane, bouscule gentiment sa collègue avec laquelle elle espère garder contact… ou pas, peu lui importe vraiment l’issue de cette soirée tant la tête lui tourne. Bientôt, elle se retrouve seule avec deux collègues, les autres déjà partis alors que les heures passent et que la soirée passe. Le verre de whisky dans une main, Nikki a texté Sadie pour terminer la nuit dans un club. Mais Sadie travaille. Alors elle se dit, pourquoi ne pas y aller seule ?

Alors elle se redresse, manque de se casser la gueule et se rattrape au comptoir. Ça la fait rire alors que son poignet sera surement violet le lendemain. Ses gestes sont anarchiques, elle comprend rapidement qu’elle n’est pas en état de rentrer seule ; elle plonge alors sa main dans la poche de son tablier et en sort son téléphone. Lorsqu’elle presse le bouton d’appel, c’est sur le numéro du directeur financier, à qui elle parle maintenant de sa voix mal assurée. Peut-être à lui ou à son répondeur, en tout cas elle finit par raccrocher. Loin d’elle déjà l’idée de finir la nuit à danser.

Nikki finit par retrouver le fil de ses pensées, défait son tablier et le jette sur le comptoir. « Ciao, bitches ! » Attrape son manteau —offert par Wagner—, replace son écharpe —idem—, enfonce son béret aussi noir que le reste de sa tenue dans sa poche et passe la porte du café pour se retrouver sur le trottoir.

Le vent frais de la nuit lui fait un bien fou, et Nikki ferme les yeux, inspire, perçoit le froid lui picoter les pommettes, pas complètement insensible à la température extérieure. Ça lui permet de respirer, elle se sent déjà mieux, sort une cigarette de sa poche et l’allume, dos face au vent pour protéger la flamme de son briquet. Ceci fait, Nikki ressort son téléphone, le dos appuyé contre l’établissement fermé. Elle navigue sur son téléphone et attend son « prince charmant ». D’ailleurs, alors que la berline noire se gare à ses pieds, elle s’attend à le voir sortir agacé, en pyjama peut-être ? Mais non, comme d’habitude, Wagner sort de la caisse comme s’il sortait d’une publicité. Bien fringué, les cheveux plaqués, impeccable.

« Ah ! Mathias ! Vous êtes là ! » C’est la première fois que de se bouche sort le prénom et non le « Monsieur » habituel duquel elle n’arrive généralement pas à se défaire. De son morceau de trottoir, elle lui fait un grand signe de main, le bras tendu au-dessus d’elle. « Enfin, Monsieur Wagner, pardon… » La blonde dépose sa main libre sur sa bouche et laisse échapper un long rire cristallin, presque adorable et enfantin avant d’y recoller sa cigarette, manque de flancher et se rattrape au bras du directeur financier. « Désolée ! Je suis un PEU pompette. » De ses doigts qui tiennent la cigarette, Nikki esquisse le geste visant à exprimer la petitesse du taux d’alcool dans son sang… absolument mensongère.

© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 EmptyDim 16 Sep - 15:49


Step one — Control your mind
La proposition n’a rien de déplacée, Mathias a l’art et la manière de placer ces mots, d’employer le ton correct pour que son interlocuteur ne se laisse berner, adoucir. Ca fait plusieurs jours qu’il travaille la jeune femme au corps, usant de patience et de stratagème discret qui, visiblement, font leurs effets un peu plus à chaque fois.
Nikki l’observe longuement, c’est en tout cas l’impression qu’à le Directeur Financier lorsqu’elle se décide enfin à articuler quelques mots. Le cerveau certainement grillé par toutes ces merdes.

- C’est d’accord.

Un homme comme lui ? Nikki doit certainement s’imaginer que tous les types comme Mathias, blindés de fric, hommes d’affaires sont certainement très entourés. En soit, elle n’a pas tort. Wagner est lui-même toujours accompagné d’un client, un associé … mais qu’en est-il de sa vie personnelle ? Cette dernière n’est constituée que de deux pièces maitresses : Henry et Olivia. Un choix de vie qu’il assume parfaitement mais dont il joue ce soir, de cette solitude faussement pesante.

- Je ne sais pas ce que j’ai fais pour mériter tout ces cadeaux, mais j’vous remercie encore.

Rien, elle n’a rien fait si ce n’est que d’être ce déchet d’humanité. D’être cette âme paumée, déchéance qui attire tant Mathias et qu’il ne demande qu’à purifier de toutes ces merdes qu’elle sniffe ou s’injecte.
Il se contente donc de lui offrir un sourire, balayant ses mots d’un geste de la main, lui signifiant de cette façon que ça n’était rien pour lui, naturellement gentil, voulant prendre soin de cette femme si brisé. Les mots qui suivent le font sourire de plus belle, cette fois de façon plus malicieuse.

- En effet. Mais, j’ai pris la liberté de l’ajouter directement dans le téléphone. Tu n’as plus qu’à me prévenir de ta venue.

Son numéro personnel directement. Un pas de plus vers la jeune femme à qui il ouvre son cœur, en apparence. Mathias réajuste le col de sa chemise, soigneusement et c’est certainement l’une des rares choses qui ne soient pas un jeu avec cette femme pour l’instant.

±

- Elle sera là ?
- Oui, si elle ne se défile pas à la dernière minute.
- Vu comme elle te mange dans la main, aucun danger.
- Crois le ou non, elle peut parfois s’avérer surprenante pour peu que nous la brusquions un peu.
- Tu la manie avec un gant de velours Mathias, aucun danger qu’elle ne morde. Pour l’instant.

Le regard joueur d’Olivia l’amuse. Il devine derrière ses traits malicieux qu’elle se ferait un malin plaisir de jouer de la patience de Nikki pour le simple bonheur de la voir fulminer, réagir. Il capte le sourire d’Henry dans le rétroviseur, qu’il lui rend avec la même franchise. Mathias affectionne particulièrement ces petits moments « familiaux » où ils ne sont que tous les trois, à discuter de tout et de rien, partager des instants qui n’appartiennent qu’à eux et que personne au monde ne pourrait déranger ou même tenter de percer cette bulle si spéciale.
Mathias reporte son regard sur la vitre teintée qui lui permet de pouvoir rouler inaperçu dans les rues de Chicago tout en contemplant ses édifices. Nikki n’est pas le cadet de ses soucis mais il est vrai que pour le moment, la jeune femme passe en second plan, l’esprit du directeur focalisé sur le vernissage qui aura lieu. Sa collaboration avec Wells semble être un franc succès, appréciant la bonne volonté et l’énergie que met cet homme à répondre aux ordres et aux désirs de Mathias avec entrain. Il est doué, fait un bon partenaire et il n’est pas mécontent de l’avoir ainsi engagé. Il pense également à cette jeune artiste repérée dans une toute petite galerie qui ne payait pas de mine, exposant gratuitement des œuvres si merveilleuses. Sacrilège pour l’esprit de Wagner qui aime exposer les beautés artistiques, mettre en valeur des talents si précieux. Pourquoi en priver le monde ?

Les poignées de mains défilent, s’enchainent, les sourires convaincants prennent la suite de près. Le milieu dans lequel évolue Mathias est une surface lisse, de marbre où chaque regards et sourires glissent, dissimulant l’hypocrisie pour certains. Il n’en a cure, tout ce qui compte à ses yeux est le succès indéniable de l’exposition mais aussi que le directeur réussisse à conclure certaines affaires qui feront décoller et sa galerie – bien qu’elle porte déjà bonne réputation – et l’artiste qu’il a pris sous son aile avec l’aide de Wells.
Olivia toujours à son bras, il capte sans peine les regards interrogateurs des plus curieux. Cette « mise en scène » n’est pas là au hasard et si la femme qu’il tient à son bras semble être la créature parfaite, innocente et docile, pas une seule personne ici ne pourrait se douter de la machine de guerre que représente Olivia. Il n’a pas besoin de toute une panoplie de garde du corps, la jeune femme suffisant à elle-même d’assurer sa protection de part son agilité, habilité et aussi de sa lucidité. Henry lui, veille sur l’extérieur.

- Ton agneau est arrivé.

Le murmure d’Olivia l’extirpe de ses pensées avant qu’il ne suive son regard et qu’il constate effectivement la présence de Nikki ;
Et la jeune femme a visiblement mit les bouchées doubles pour être présentable ce soir, faisant preuve d’un effort conséquent et notable, qui, il faut bien l’admettre, ravi Wagner. Cette robe lui va à merveille et semble, pour une fois, être de bonne qualité. Courbes misent en valeurs, maquillage rehausser, coiffure soignée, Nikki se montre pour la première fois à l’image de ce que Mathias souhaite obtenir d’elle. Il n’est pas certains qu’elle aurait manifester quelconques efforts quelques semaines plus tôt, ne serait-ce que pour venir et s’apprêter de cette façon.
Il lève son verre la jeune femme, lui offre un large sourire qu’elle lui rend avant de profiter de l’exposition.

- Tu vois, avec un gant de velours…


±

Il ne compte pas laisser s’échapper la jeune Veronesi si facilement, pas lorsqu’il capte cette soudaine fragilité. Il s’enquiert de son bien-être, de savoir à quel point la jeune femme à apprécier l’exposition et la soirée, de savoir quel est sa photographie favorite – qu’il ne tardera pas à réserver contre une somme d’argent conséquente. Il se charge également de lui rappeler subtilement ce dîner promis et si Nikki semble surprise, elle ne se dérobe pourtant pas. Au contraire.
L’emprise gagne du terrain, commence à s’implanter dans les rouages de son cerveau au plus grand plaisir de Mathias qui ne se lasse pas de la voir évoluer ainsi apprêtée.

- Henry, vous pouvez déposer Olivia à notre suite.
- Bien Monsieur.

Ils sont dans la berline noire, Olivia se montrant bien enthousiaste face à Nikki, lui posant quelques questions de cet air si innocent. Mais Mathias sait qu’elle la jauge, la teste en douceur, son but n’étant pas de l’effrayer mais de l’amadouer subtilement à son tour en lui précisant, par exemple, qu’elle n’était autre que l’assistante du directeur financier depuis quelques temps maintenant. Lui donnant l’impression qu’elles seraient parfaites pour s’entendre. Wagner profite du spectacle en silence, écoutant les deux jeunes femmes discuter avec tranquillité.

- Bonne soirée à tous les deux. A bientôt Nikki, je l’espère.

Ils s’extirpent de l’habitacle, Mathias présentant son bras à sa compagne de la soirée avant de les guider à l’intérieur du restaurant dont la table a déjà été préalablement réservée, éloignée des autres clients pour un environnement intimiste où ils pourront discuter ensembles.
Il ne peut le nier, Wagner prend un plaisir tout particulier à débattre avec Nikki sur l’art, le cinéma, la drogue ne semble pas lui avoir grillée à ce point les neurones. Et c’est certainement cela le plus désolent, de voir une intelligence si vive et si nourrie, détruite par toutes ces merdes. Il la récupèrera, la façonnera à sa façon pour qu’elle cesse d’avoir ce regard vitreux, sans vie et qu’elle n’ait d’yeux que pour l’homme puissant qu’il est. Il lui nettoiera les veines, l’esprit, le corps, pour qu’elle ploie enfin le genou dans une reconnaissance éternelle.

±

Suspendu à son téléphone, Wagner est en phase de négociation et encore une fois, il est sur le point de remporter la victoire. Il ne « s’attaque » jamais à un client sans avoir quelques cartes en main à jouer en temps voulu et ce soir, après une bonne heure à débattre les prix, Mathias réussit sans surprise à obtenir l’acquisition d’un marché d’un nouveau vignoble français actif et dont le vin est une petite merveille.
A peine eut-il raccroché, satisfait de ce coup de maitre sur l’échiquier de sa vie, il ne tarde pas à recevoir un autre appel dont le prénom le ravi tout autant. La jeune femme mord à l’hameçon comme il l’avait imaginé. Elle le prend pour ces hommes murs qui cherchent compagnie auprès des plus jeunes et si la culpabilité a toujours été visible les premières fois dès lors qu’il lui offrait un présent, il emblerait que Nikki ait aujourd’hui fait l’impasse sur cela, comprenant bien vite que le portefeuille de Mathias lui était totalement ouvert. Donc, c’est avec un plaisir non dissimulé qu’il décroche… Avant qu’il ne déchante sévèrement dès lorsqu’il entend la voix désordonnée de Nikki. Il prend sur lui pour emprunter un ton normal, presque chaleureux alors que rien ne l’agace plus que de l’entendre ainsi complètement saoul. C’est en tout cas ce qu’il imagine.

- Henry, je serais en bas dans un cinq minutes.

Le temps pour lui de remettre de l’ordre sur son bureau pourtant déjà correctement rangé et il lutte pour ne pas la laisser poireauté ainsi dans cette fraicheur nocturne, histoire de lui remettre les idées en place. Et ça n’est malheureusement pas une chose qu’il peut se permettre s’il ne veut pas briser un pan de mur si durement construit autour de Nikki. Il soupire, pas furieux mais lourdement agacé. Il déteste l’ébriété, ces personnes se soulant la gueule avec du mauvais vin, à devenir l’être pathétique qu’ils sont au fond. Exactement comme la jeune femme qui, ce soir, le répugne. Et le dégoût est bien plus violent lorsqu’il la voit sur ce bout de trottoir, les cheveux défaits, titubante.

- Tu veux de l’aide ?
- Non.

Ferme, froid, impassible. Mathias se doit de revêtir le masque de celui qui sait se faire doux, patient, chaleureux, presque embêter d’avoir mit autant de temps à venir la chercher, presque désolée de la voir dans cet état. Le Directeur pousse la porte de la berline et Nikki n’a visiblement pas fini de le surprendre.

- Ah ! Mathias ! Vous êtes là


Le concerné constate alors l’étendue des dégâts pour que la jeune femme ose enfin l’appeler par son prénom. A choisir, il aurait préféré attendre encore un mois pour que Nikki se décide à le prononcer entre des lèvres cleans et rosées, dans un murmure chaud, dans un sourire lucide. Pas entre des lèvres gercées par le froid, teintées d’alcool ; presque vulgaires.
Tout son comportement exprime l’ébriété, l’extravagance qu’il déteste tant.

- Enfin, Monsieur Wagner, pardon…
- Nikki, tout va bien ?

Elle s’approche après avoir rit comme une enfant, chose qu’il aurait pu trouver adorable en d’autres circonstances. Elle flanche, glisse, se rattrape à lui alors qu’il la maintient fermement. Il contient son agacement pour laisser place à une inquiétude feinte mais parfaitement manipulée.

- Désolée ! Je suis un PEU pompette.
- Suffisamment pour enfin te décider à m’appeler par mon prénom, oui.

Sa conception "d’un peu" semble fortement biaisé et c’est avec délicatesse qu’il la saisit par la taille, la maintenant fermement debout sur le sol. Il ne manquerait plus qu’elle ne détruise ce si jolie visage en l’éclatant contre le bitume. En douceur, il lui retire la cigarette entre ses doigts, lui offrant un sourire désolé avant de jeter le mégot dans une flaque d’eau.
Hors de question qu’elle ne fume sa merde dans cette bagnole.

- Allons. Nous allons te ramener chez toi, d’accord ?


Il ouvre la portière et la pousse gentiment à l’intérieur, prenant garde à ce qu’elle ne se blesse pas et referme la portière. Le temps qu’il fasse le tour de sa voiture, Mathias prend une inspiration. Il pourrait être satisfait après tout de voir que son réflexe a été de l’appeler lui et personne d’autres. En soit, il l’est, là n’est pas la question.
Le directeur vient s’installer auprès de Nikki qui n’en finit pas de sourire, saoule, voire peut-être défoncée en vue de ses pupilles aussi dilatées.

- Henry, vous connaissez le chemin.
- Bien Monsieur.

Le regard qu’échange les deux hommes échappe certainement à la jeune femme qui est trop occupée à il ne sait quoi. Il n’y a plus qu’à espérer qu’elle ne gerbe pas sur le cuir des sièges.
Mathias se tourne vers Nikki, s’adressant cette fois à elle.

- Je vois que la soirée a été particulièrement arrosée. Il lui dit tout cela avec un sourire presque amusé de la situation alors qu’il est loin de l’être. Tu as fêté quelque chose de particulier ?

Question qui parait innocente, anodine, s’intéressant à la vie de la jeune femme alors qu’en réalité, il souhaite surtout savoir quelles personnes il devra charger Olivia d’écarter de l’entourage de Nikki.
Et au fur et à mesure des paroles de la jeune femme, l’atmosphère semble changer. Mathias reconnait ce genre de regard brillant, malicieux, presque affamé. Elle est bien loin de l’image qu’elle se donnait lorsqu’elle lui demandait – quémandait – de l’argent pour son loyer, pour des vêtements pour son nouveau travail ou pour quelconques autres raisons. Bien loin de cette retenue et cette politesse qui lui était propre, Nikki se débride sous les effets éthyliques, se fait bien plus entreprenante. Que ça soit par les mots ou par les gestes. Mathias échange un regard avec Henry, qui, d’un geste du regard, demande s’il veut qu’il remonte la vitre de séparation entre conducteur et passager. Wagner refuse d’un geste sec de la tête avant de reporter son attention sur la jeune femme.

- Nikki… Sa présence s’impose et Mathias ne pourrait nier en ressentir une excitation mais il est hors de question qu’il ne profite de quoi que ce soit, pas dans cet état là. Qu’est-ce que tu fais.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 EmptyMar 18 Sep - 12:36




step one — control your mind

so, here we stand
like flowers in the cold wilt and wither

« Suffisamment pour enfin te décider à m’appeler par mon prénom, oui.
— Excusez… » Nikki n’a plus toute sa tête, elle plaisante, laisse échapper des rires cristallins et se laisse manipuler par la taille sans émettre de résistance. Elle qui ne supporte pas le contact, qui préserve son intimité et son espace vital avec la férocité d’un animal blessé ; elle se laisse bouger. Mieux, elle se repose presque complètement sur lui, consciente que ses jambes n’ont pas décidé de lui obéir ce soir. Alors que ses lèvres allaient pour se refermer sur le mégot de sa cigarette, l’objet lui échappe et Nikki observe le mégot finir sa course sur le trottoir, dans une flaque d’eau.

« Hey !
— Allons. Nous allons te ramener chez toi, d’accord ? La junkie fait la moue, puis acquiesce, avec l’air d’une enfant boudeuse mais, à nouveau, elle se laisse faire, juge qu’il est effectivement plus prudent de rentrer. Elle ne sait plus pourquoi elle a appelé le directeur financier de toutes façons alors, autant qu’il lui serve de chauffeur. Depuis quelques semaines, elle puise dans son compte, abuse de sa gentillesse, alors pourquoi ne pas continuer. Elle ne voulait pas rentrer en taxi et puis, personne d’autre d’ailleurs. Nikki hausse les épaules pour elle-même alors qu’il l’aide à entrer dans la berline noire. Elle adore l’odeur du cuir à l’intérieur, le véhicule est toujours impeccable. Tout ce qu’il a est toujours parfait, rien ne dépasse jamais. Ça lui donne presque l’impression que tout est faux.

« Henry, vous connaissez le chemin.
— Oui, Henry, bonsoir Henry !
— Bien Monsieur. » La blonde adresse un geste de la main au chauffeur qu’elle a appris à apprécier à force de le voir dans l’entourage du directeur financier. Il ne parle pas beaucoup, toujours réservé et pourtant, elle l’aime bien quand même. En tout cas, à cet instant, elle l’apprécie. D’ailleurs elle capte le sourire retenu du chauffeur alors qu’elle lui adresse une large expression de gaieté qui semble ne plus vouloir se décrocher de son visage.

« Je vois que la soirée a été particulièrement arrosée. Il est amusé, n'est pas fâché, ce qui la ravit.
— C’est peu d’le dire. A nouveau Nikki ricane comme une enfant, bascule sur le côté, remonte un peu ses genoux, s’efforce de ne pas avoir l’air d’une moins que rien pour elle ne sait quelle raison. Elle ne voudrait pas avoir l’ai déguenillée alors que tout ce qui l’entoure est niquel, parfaitement lissé, elle veut se fondre avec l’environnement.
— Tu as fêté quelque chose de particulier ?
— Mon départ ! Ma période de remplacement arrive à son terme. Elle est presque étonnée de pouvoir encore s’exprimer de la sorte. D’ailleurs, Nikki ne s’arrête pas là, elle continue de parler, la discrétion semble disparaître, la junkie se montre moins réservée, moins distante, moins avare de mots. Elle discute avec le directeur financier avec plus d’entrain, plus d’ouverture que jamais. L’alcool fait des miracles. D’ailleurs, ce n’est pas seulement sa capacité à échanger qui change mais son attitude aussi, au fur et à mesure que les minutes passent sur la route, que les mots s’échappent de ses lèvres encore teintées de son rouge à lèvre bon marché. Le temps file et Nikki se sent d’humeur à flirter avec le directeur financier, après tout, pourquoi pas. Son regard change, sous ses cils noirs et recourbés s’arrondissent les pupilles et l’appétit s’ouvre alors qu’elle envisage le comptable sous un autre angle.

Nikki se permet, se rapproche un peu sur le siège de la berline, glisse ses cheveux derrière son épaule, redécouvre ses capacités à séduire. Elle n’hésite pas au cours de leur conversation à user de double-sens et bientôt l’intérêt de leurs dialogues passe du text au subtext et rien ne l’intéresse moins que d’orienter ses paroles vers des pentes moins sages. Ça l’amuse, elle l’avoue, et puis pourquoi ne pas récompenser le directeur financier qui est à sa botte depuis des semaines maintenant. Ça ne fera que refermer l’emprise qu’elle a sur lui. Elle finit par faire glisser sa main sur l’avant-bras de Mathias, presse doucement le tissu.

« Nikki… Qu’est-ce que tu fais. Elle lui adresse un petit sourire malin qui ne donne aucun doute sur la suite de ses idées. Il reste plus que charmant et séduisant, Nikki est sure qu’il a conscience de l’aura qu’il se traîne. Après tout, comment pourrait-il ne pas en être alors qu’il récolte toutes les plus belles femmes, à commencer par Olivia sa soi-disant assistante. Nikki n’est pas stupide.
— Oh, allons Monsieur Wagner. Je sais que je vous plais.

Son regard passe de la cravate parfaitement nouée aux yeux du directeur financier. Sa main remonte le long de l’avant-bras, saisi la main, Nikki détaille la chevalière, finit par déposer la main de l’homme sur le haut de sa cuisse sans aucune espèce de honte. Pour l’instant.
— Je sais pourquoi vous êtes gentil avec moi, ce n’est pas uniquement parce que vous connaissez mes parents depuis des années. Je ne suis pas stupide. Et pas innocente non plus. »

Le sourire qui s’étend sur ses lèvres se veut malin alors qu’elle relève le visage dans un élan de fierté, comme si soudainement consciente du potentielle qui se cachait depuis tout ce temps sous sa peau. La blonde use de petits gestes subtils, de regards sur le côté, ne s’agite pas avec lourdeur. L’alcool lui fait tourner la tête et lui donne une perception accrue de la situation en même temps, emprisonnée dans l’espèce de tourbillon étrange et contradictoire de ses effets secondaires.

« Moi aussi, je peux être gentille avec vous. »

© TITANIA

Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 EmptyDim 30 Sep - 17:39


Step one — Control your mind
Son sourire parle bien plus que quelques mots alcoolisés. En parlant d’alcool, l’haleine de Nikki chargé de vin et de bière le dégoûte profondément. Elle est loin de cette femme qu’il a séduit au restaurant, dans un bar, sentant le parfum fleurit d’un liquide bon marché mais bien plus agréable que ces notes aigres de vinasses bas de gamme. La jeune femme se montre bien entreprenante et Mathias possède une règle d’or qu’il compte bien appliquer encore ce soir : Jamais lorsqu’elles sont ivres. Trop de problème et surtout trop de facilitée. Il aime les challenges et pour lui, il reviendrait à la violer s’il s’engouffrait dans la brèche éthylique qu’elle lui offre. Si Wagner doit la posséder, il la veut lucide, offerte.

- Oh, allons Monsieur Wagner. Je sais que je vous plais.

Il ne bronche pas, la regarde faire lorsque ses doigts remontent le long de son avant-bras, saisir sa main et scruter discrètement la chevalière de son grand-père qu’il n’a jamais quitté. Emblème de la royauté de leur famille, lointaine. Vient alors le geste de « trop », franchissant les limites de la bienséance, un pas supplémentaire vers sa perdition.
Nikki dépose la paume chaude du directeur financier sur le haut de sa cuisse sans l’once d’une pudeur ou d’une honte, telle une catin en quête d’action pour rentabiliser le fric qu’aurait pu dépenser Mathias. Il les aime aventureuses, tentatrices, joueuses mais l’ivresse de la jeune femme biaise l’ensemble de la situation. Et malgré ce « dégoût », l’homme se réjouit au moins de constater que Nikki est farouchement certaine de détenir les rennes de cette relation qui se tisse.

- Je sais pourquoi vous êtes gentil avec moi, ce n’est pas uniquement parce que vous connaissez mes parents depuis des années. Je ne suis pas stupide. Et pas innocente non plus.

Etrangement, elle le surprend. Il sait le caractère de feu qui orne ses prunelles mais ne s’attendait pas à cette soudaine audace, d’un coup prête à prendre le contrôle de la situation, consciente de tout le potentiel qu’elle possède. Et Nikki n’a certainement pas à rougir du physique et du visage qu’elle possède, raison pour laquelle Mathias la veut d’autant plus. Beauté farouche, sauvage, inaccessible. Et il est prêt à parier que sous cette chevelure dorée, la jeune femme se persuade qu’elle n’est pas facile, que si l’homme doit ainsi la posséder dans cette bagnole, c’est parce qu’elle le veut, elle. Et non parce que Mathias la manipule depuis des semaines. Et ça lui vaut bien suffisamment de plaisir pour bannir la frustration de ne pouvoir la toucher, la sentir.

- Moi aussi, je peux être gentille avec vous.


Mathias se déloge le plus délicatement possible de la main et de la cuisse de Nikki, affichant un sourire faussement confus. Le double sens de ses mots, à la limite de la prostitution, n’a pas besoin d’être expliqué plus amplement. Mais c’est à croire que Nikki pense le contraire et commence à vouloir se faire plus entreprenante et Mathias se voit dans l’obligation d’agir plus franchement.

- Stop, stop ! Arrête, s’il te plait.

Il la prend par les épaules et l’écarte en douceur, sans brutalité. Il plante ses prunelles de glace dans les siennes, défoncées par il ne sait quelles substances.

- Ca ne serait pas correct. Ni envers tes parents, ni envers toi. Un sourire d’excuse aux lèvres, qui accentue ses pommettes osseuses. Tu n’es pas toi-même ce soir.

Elle est l’ombre du pathétique, celle d’une femme paumée qui trouve refuge dans la coke et l’alcool mauvais prix. Il va être temps pour elle qu’elle soit prise en main, qu’il l’élève là où elle doit être. A ses côtés.
Mais pour le moment, c’est contre sa portière qu’il se trouve, mal à l’aise, semblable à un animal prit dans au piège par son prédateur.

- Tu es une jeune femme absolument séduisante et charmante Nikki et je ne peux pas nier que tu ne me laisses pas indifférent mais … Ca ne serait pas très éthique de ma part. Je suis bien trop vieux pour toi.


Un argument stupide lorsque l’on sait que c’est lui qui la guette, la traque dans l’ombre. Mais jusqu’au bout, le directeur financier joue son rôle d’homme un peu déstabilisé d’avoir été ainsi découvert, gêné de cette soudaine proximité, bien conscient qu’il ne doit pas franchir les limites, ses « valeurs ».
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr



Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 EmptyMar 23 Oct - 18:29




step one — control your mind

so, here we stand
like flowers in the cold wilt and wither

 « Stop, stop ! Arrête, s’il te plait. »

Nikki bat des cils, relève son regard, l’air surpris sur son visage ne dure que quelques secondes alors qu’elle baisse les yeux sur les mains qui l’empoignent. Elle n’est pas bien vaillante au final, il ne faut à Wagner qu’un minimum de force pour l’arrêter dans son geste. La blonde a bien entendu, ses mains retombent sur ses cuisses dans un bruit de claquement et elle se laisse tomber contre le dossier de la banquette en cuir, pousse un léger soupire.

« Ça ne serait pas correct. Ni envers tes parents, ni envers toi. Tu n’es pas toi-même ce soir. » Il lui sourit. Il n’est pas fâché. Une fois de plus, il s’accorde à son comportement désordonné et Nikki plante son regard dans celui du comptable sans une étincelle de honte ou de regrets. Ses ongles peints se referment autour du col de son manteau qu’elle referme sur ses vêtements de travail, cache ce qu’elle était prête à lui offrir quelques secondes plus tôt. Ses lèvres sont scellées, la blonde sait dealer avec le rejet, elle ne prend pas la mouche ; de toutes façons, peu de choses lui atteignent le cœur alors que la drogue semble l’avoir complètement anesthésiée.

Ses yeux trainent sur la carcasse du directeur financier, il s’est reculé contre la portière, a l’air d’un homme en proie aux doutes et Nikki se dit qu’il est bel et bien attiré par elle, mais qu’il est juste timide, peut-être se soucie-t-il davantage des conventions qu’elle ? Peut-être que les quelques années d’écart lui posent problème. Peu lui importe, dans tous les cas, elle est ravie de voir qu’il n’est pas maître de la situation mais chercher simplement à se dépatouiller avec la présence de Nikki qui s’impose. Ça la fait sourire et lui redonne confiance alors qu’elle se redresse dans son siège.

« Tu es une jeune femme absolument séduisante et charmante Nikki et je ne peux pas nier que tu ne me laisses pas indifférent mais … Ca ne serait pas très éthique de ma part. Je suis bien trop vieux pour toi. »

Le mince rictus qui décorait ses lèvres augmente d’intensité alors que le directeur financier achève de dissiper ses doutes. Elle n’est pas si bête que ça après tout, elle avait bien vu qu’il avait un faible pour elle.
Nikki se réajuste contre la banquette, remonte un peu ses jambes pliées alors qu’elle est de côté, l’observe tranquillement, ce petit air malicieux collé au visage. Elle respecte son choix, mais s’il pense qu’elle va oublier ses paroles l’espace d’une seconde, c’est qu’il ne connaît pas encore cette facette de Nikki : joueuse, taquine, ouverte, prompte à donner son avis et à le soutenir avec ce qui lui reste de neurones.

« Excusez-moi. » Dit-elle avec un ton qui n’en n’est rien, juste un peu de malice ajoutée à l’échange. Nikki garde ses mains calées contre elle, joue avec une mèche de cheveux qui retombe sur sa poitrine, les yeux rieurs, le visage tranquille. « Je savais bien que je vous plaisais. Elle s’amuse un peu, volontairement taquine, renforce le malaise dans l’habitacle de la voiture. Mes parents n’ont rien à voir dans cette histoire, Monsieur Wagner, et vous le savez très bien. » Son regard se déporte vers l’extérieur, capte les lumières qui passent les vitres teintées, observe les façades néons distinctives de l’architecture de Chicago. Il y a quelque temps encore, elle en savait un rayon sur tout ça, sur le dessin du paysage urbain. Maintenant, son esprit a fait l’impasse sur certains sujets, sa mémoire lui joue des tours. Elle reste silencieuse un moment, le laisse se remettre à elle au creux de sa propre bagnole. La blonde reconnaît certaines rues, certains coins. Ça la fait sourire alors qu’elle fredonne tout bas un vieil air que lui chantait son père, beaucoup plus jeune. Un vieil air de rock qui a toujours eu le don de la calmer, de la ramener sur terre ; comme une ancre reliée à ses derniers souvenirs restants. Et puis, en plein milieu du silence qu’elle a instauré, une idée lui traverse l’esprit et il lui semble convenable de faire partager sa réflexion avec son « ami ».
« Vous savez que j’ai toujours pensé que les règles et les conventions sont faites pour être détournées, n’est-ce pas ? » Elle rebondit sur « l’éthique » dont il se targue pour se prévenir de faiblir face à elle. « Suivre les règles aveuglement n’amène rien qu’une vie sans saveur. C’est le thème récurrent de l’art, du cinéma, la question autour de laquelle tout le monde tourne, et à laquelle on essaie de répondre par tous les moyens. Je pense qu’il vaut mieux parfois prendre des risques que de rester derrière. Pas vous ? »

© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 EmptyMar 13 Nov - 18:54


Step one — Control your mind
Enfin elle cesse son petit jeu de séduction et adopte une tenue un peu plus respectable. Et en parlant de respect, Nikki n’en a visiblement plus. Aussi bien pour le monde, que pour elle-même. Il voit dans ses yeux alcoolisés que rien ne l’arrête, jamais. Que ça soit maintenant ou plus tard, elle réussira à ferrer le poisson.

- Excusez-moi.

Wagner entend bien que le ton n’est pas là, simple formalité sortie de sa bouche imbibée de mauvais alcool. Elle joue un jeu qu’elle ne soupçonne pas un instant dangereux, sans se soucier qu’elle se jette à corps perdu dans ce piège largement tendu où Nikki vient s’y loger confortablement.
Et le refus de Mathias ne l’offusque pas plus que ça tout comme ça n’a pas l’air de la calmer pour autant. Sourire enjôleur, taquin, elle a cette insolence qui a séduit le directeur financier dès le début. Plus elles sont un challenge à maitriser, moins il a envie de les laisser s’échapper.

- Je savais bien que je vous plaisais. Mes parents n’ont rien à voir dans cette histoire, Monsieur Wagner, et vous le savez très bien.

Le concerné ne bronche pas, continue de regarder la jeune femme qui détourne son regard vers l’extérieur. Il joue le rôle du grand timide plus âgé, gêné, mal à l’aise que la situation prenne ce tournant. Il joue les hommes respectables – ce qu’il est -, ne voulant franchir aucune limite que cette femme pourrait regretter un peu plus tard. Mais au fond de lui, c’est la satisfaction qui s’étend. Le pouvoir qui prend place.
Mathias la laisse à sa contemplation, l’écoute chantonner un vieil air de musique qu’il reconnait être un vieux morceau de rock. Il sourit, furtivement, caché du regard de Nikki. Nostalgie ? Il ne saurait le deviner, sans savoir si ce titre lui évoque quelque chose ou non. Quoi qu’il en soit, elle semble se calmer, oublier ses frasques et ses tentatives honteuses de séduction, prête à lui monter sur les genoux comme une sauvage pour venir se faire traiter comme une putain au fond d’une bagnole de riche, à l’abri des regards, à l’abri du monde. Wagner n’était pas de cette trempe, pas de cette façon et s’il devait obtenir le corps de Nikki, cela se passera selon SES règles, consciente et lucide.

- Vous savez que j’ai toujours pensé que les règles et les conventions sont faites pour être détournées, n’est-ce pas ?

La jeune femme brise le silence instauré, attirant de nouveau l’attention de Mathias qui détourne son regard vers la concernée.

- Suivre les règles aveuglement n’amène rien qu’une vie sans saveur. C’est le thème récurrent de l’art, du cinéma, la question autour de laquelle tout le monde tourne, et à laquelle on essaie de répondre par tous les moyens. Je pense qu’il vaut mieux parfois prendre des risques que de rester derrière. Pas vous ?

Si l’alcool la rend bien trop entrepreneuse, elle n’en reste pas moins suffisamment intelligente pour lui servir cet argument qui, il fallait l’admettre, était une d’une évidente vérité. Mathias apprécie particulièrement les esprits libérés, ceux qui ne souffrent pas de barrière sociales, donnant naissance à des œuvres artistiques à l’image de ce qu’ils sont. Et la qualité s’en ressent dans l’exécution, cette manière unique de procéder à la finalisation d’une œuvre.
Nikki fait certainement partie de ceux-là et si son cerveau ne se voyait pas petit à petit flingué par toutes les merdes qu’elle ingurgite, peut-être aurait-elle pu être quelqu’un de cette trempe : Unique et exceptionnelle. Mais n’était-ce pas là la « mission » que Mathias s’était donné la concernant ? Redorer cet esprit fracturé, faire d’elle quelqu’un de « propre », de mettre en avant sa magnificence et évincer cette banalité qui berce sa vie.

- Et tu sais aussi bien que j’ai particulièrement apprécier les artistes aux esprits libres, sans limites – ou presque – et sans barrière. C’est ce qui rend leurs œuvres plus exaltantes, uniques.

Sa gêne simulé c’est légèrement atténuée tandis qu’il observe tranquillement Nikki, chacun de leur côté de la voiture. Henry reste, comme à son habitude, très silencieux, voir stoïque face à cette situation. Mathias se demande s’il en est amusé ou, au contraire, gêné. L’un ou l’autre ne l’étonnerait pas.
Wagner reprend le fil de cette conversation étrangement intelligible malgré une interlocutrice ivre et défoncée.

- Tu as toujours été de ceux qui agissait avec contradiction. Je continue de croire que tu pourrais faire partie de cette « élite » si particulière si tu acceptais mon aide.

Celle qu’il lui a proposé quelques fois, pour rencontrer quelques têtes du monde du cinéma, ceux qui pourraient l’aider à bâtir une VRAIE carrière plutôt que de cumuler ces petits jobs merdiques et sans intérêts. Nikki avait de l’ambition dans les débuts où il l’a connu. Farouche, investi, battante. Ce soir, il prend un peu plus conscience du fantôme d’elle-même que la jeune femme est devenue. Un tableau aussi triste que pathétique.

- Je préfèrerais que tu ne contournes aucunes règles ce soir. Je ne tiens pas à ce que tu fasses quelque chose sous le coup de l’ivresse que tu pourrais regretter demain.

Un sourire poli, quelques mots pour clore cet élan d’insolence, voulant tester les lois de l’interdit.
Elle ne s’imagine pas un instant à quel point elle est fichue.

- Et je crois que nous arrivons non loin de chez toi.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 EmptyMer 28 Nov - 22:36




step one — control your mind

so, here we stand
like flowers in the cold wilt and wither

 « Et tu sais aussi bien que j’ai particulièrement apprécier les artistes aux esprits libres, sans limites – ou presque – et sans barrière. C’est ce qui rend leurs œuvres plus exaltantes, uniques. » Nikki l’observe, avec son air intelligent, tandis que de son côté elle continue de sourire tranquillement, de poser sur des yeux presque dévorants. Elle trouve ça drôle, de le mettre mal à l’air alors qu’il s’exprime. Elle se dit à cet instant précis que ça vaut bien le coup tiens, d’avoir l’air de tout contrôler alors que finalement, le voilà presque tout hésitant, timide, gêné par la présence de Nikki. Une seule personne pour le troubler, elle est ravie que ce soit elle, ça la fait rire intérieurement.

La blonde jette un œil du côté de Henry qui semble préoccupé par la route mais elle sait qu’il ne manque rien à l’échange. Pourquoi pas un peu de gossip sur son boss après tout. Elle lui adresse un sourire qu’il ne voit peut-être pas avant de laisser retomber son regard sur le directeur financier qui semble reprendre de la contenance, reprend sa place sur la banquette sans se coller à la portière comme une créature prise dans les phares. Elle ne veut pas trop s’imposer à lui, s’il dit non, c’est non ; mais c’est dommage de laisser planer la tension qu’elle a l’impression de sentir évoluer autour d’elle. Nikki n’a peut-être pas complètement perdu de sa superbe, peut-être au fond qu’elle n’a pas complètement disparu. La junkie ne saurait dire si la drogue lui fait penser tout et n’importe quoi où si c’est vraiment elle, quelque part sous toutes les couches d’horreur qui se trainent, qui s’adresse à elle-même.

« Tu as toujours été de ceux qui agissait avec contradiction. Je continue de croire que tu pourrais faire partie de cette « élite » si particulière si tu acceptais mon aide. » C’est presque malgré elle que l’italienne lève les yeux au ciel, reporte ensuite son regard vers l’extérieur qu’elle ne voit pas très bien. Elle reconnaît les alentours sans pour autant complètement se situer. Les rues défilent, et elle aimerait désormais que cela aille encore plus vite. Pourquoi s’acharne-t-il à vouloir l’aider, elle n’a rien demander. Pourquoi ne prend-il pas ce qu’elle lui offre au lieu de l’emmerder avec ces histoires ?

« Je préfèrerais que tu ne contournes aucunes règles ce soir. Je ne tiens pas à ce que tu fasses quelque chose sous le coup de l’ivresse que tu pourrais regretter demain.
— Évidemment. Son ton n’est pas désagréable mais a perdu de sa chaleur et de sa contenance alors qu’elle continue de n’accorder son attention qu’à l’extérieur. La drogue lui tourne la tête, l’alcool lui donne cette impression de légèreté qu’elle voudrait sentir un peu plus, si elle pouvait ouvrir la fenêtre.
— Et je crois que nous arrivons non loin de chez toi.
— Quelques rues encore. Elle murmure presque, acquiesce aux dires du directeur financier alors que sa frustration s’est échappée maintenant qu’elle appuie sur le bouton de la fenêtre, elle passe son bras passé dans le manteau chaud par le trou béant dans la portière et y dépose son visage. L’air est frais, quasi-glacial en cette soirée encore hivernale à l’approche du printemps. Ça lui gèle le bout de nez au bout de quelques minutes mais peu lui importe, rien ne l’intéresse plus que la caresse mordante du vent sur ses joues, qui fait voler ses cheveux dorés, qu’elle voit se bousculer dans l’air au-dessus de ses yeux, dans le rétroviseur gauche de la voiture que conduit Henry.

Ça ne dure que quelques minutes, quelques longues minutes qui lui redonne l’impression de comprendre ce qu’est la liberté. Dans sa tête tourne toujours le vieil hommage aux musiques de son père, rajoute une touche cinématographique à l’ensemble.

Lorsqu’Henry ralentit la voiture, Nikki se redresse, consciente que c’est à elle de sortir bientôt. Elle reste tranquille, les effets de l’alcool toujours bien présents. La tête lui tourne à outrance, alors elle récupère maladroitement son sac et ouvre la porte avec la force d’un moineau. Elle s’extirpe de la voiture avec difficulté et entend la portière de Mathias se refermer. Un pas, puis deux, ses yeux se voilent ; elle a l’impression qu’elle va tomber mais une main la rattrape, la stabilise et elle relève un regard sincèrement reconnaissant. Sa frustration s’est envolée depuis longtemps, laisse place à des yeux toujours rouges et fatigués mais rieurs, un sourire frais et ragaillardi par la fin de la ballade en voiture.

« Merci monsieur. »

Nikki est à nouveau polie, s’appuie doucement (plus lourdement qu’elle ne voudrait le croire) contre le bras qui lui est offert. Ses paupières sont lourdes, elle bat des cils pour éloigner la fatigue alors qu’ils entrent dans l’ascenseur qui marche par miracle. La jeune femme est épuisée, n’a pas conscience de ses pas désordonnés, de son visage qui repose sur l’épaule du directeur financier, prête à dormir debout. Elle ne sait même pas comment elle de la drogue est passée, son corps est lourd, empli des lumières de la ville qui défilent.

Sans même qu’elle ne sache comment et pourquoi, son manteau se retrouve accroché sur le porte-manteau à moitié cassé, victime de ses accès de colère ou de désespoir au cœur d’une crise de manque. Elle a l’impression d’être déjà endormie alors qu’elle se retrouve sous la couette, emmitouflée bientôt, les cheveux écartés du visage. Il est rare pour elle de se sentir en sécurité et pourtant c’est le cas alors qu’elle capte des bruits des pas, le bruit d’un verre d’eau déposé sur la table de chevet pleine de conneries, un peu d’herbes, des cachets pour dormir, des bouquins entassés, tous commencés et aucun terminés. A côté de tout ça, une photo de famille glissée dans un cadre cassé, objet précieux mille fois tombé et chaque fois ramassés. Avant qu’il ne soit l’heure de ressasser les horreurs de la journée, Nikki s’effondre dans un sommeil presque sans rêve, oubliant la présence du directeur financier, oubliant qu’elle l’a fait entré.

© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Step one — Control your mind. - Nikki    Step one — Control your mind. - Nikki  - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Step one — Control your mind. - Nikki
Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» cheap thrills Ft Nikki
» Where is my mind Ft Jakob
» peace of mind | ayleen
» nikki
» Rehab ▬ Nikki

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Windy City 911 :: HORS JEU :: sujets terminés (persos supprimés)-
Sauter vers: