Dîner romantique tranquille?

La vie avait reprit son cours après les tragiques événements qui avaient frappé les KOS.
Enfin non pas vraiment mais le couple faisait semblant de ne plus y penser. En réalité ils avaient beaucoup vécu, parlé et en étaient venus à la même finalité: ils étaient en vie, s'aimaient, personne ne retenait personne mais en même temps ils n'arrivaient pas à s'éloigner. Laura le soutenait, quoi qu'il arrive, même si elle n'était pas d'accord avec tout, elle était là même si l’inquiétude finirait sans doute par la consumer. Depuis cet "incident" ils se voyaient quasiment tous les jours même lorsque ce n'était que pour dormir ensemble. Cela faisait un petit moment maintenant qu'ils sortaient ensemble, la jeune femme savait désormais qu'elle l'aimait. Mais pas ces amourettes d'adolescents non, il faisait parti intégrante d'elle c'était presque inexplicable.
Et puis Donald était toujours aussi attentionné. Ce soir par exemple, il avait proposé une sortie au restaurant pour dire de sortir un peu, prendre l'air. En ce moment Laura travaillait très tard dans la nuit et elle refusait que Donald vient la chercher, il devait faire attention à lui. Bien entendu cela ne semblait pas plaire au beau brun mais sa petite amie pouvait être bien têtue. Donc ce soir là elle s'en alla directement après son service, un grand sourire traversant son visage angélique. Parfois, un nouveau collègue la ramenait chez elle, son appartement ne se trouvant pas très loin du sien et puis avec les évènements violents qui étaient survenus, tout le monde craignait la ville. Laura n'avait pas peur pour elle, ce n'était qu'une petite serveuse, non, elle craignait pour Donald.

"Donald?" Son visage exprimait à la fois la surprise ainsi que le mécontentement. Elle savait qu'elle ne devait pas toujours vouloir le protéger mais elle était incapable d'imaginer sa vie sans lui. "Je croyais qu'on s'était mis d'accord pour se retrouver la bas?" L'homme se retrouvant entre eux se présenta, tendit sa main à Donald avant de les laisser...bon d'accord il mit un moment avant de réaliser que sa présence n'était pas forcément désirée. Le silence entre le couple ne leur ressemblait pas alors une fois dans ce restaurant, Laura attendit d'être assise pour sourire à son petit-ami:

"C'est juste un collègue tu le sais n'est ce pas? Car tu sembles bizarre depuis que tu l'as vu..." Elle regarda autour d'eux, c'était tellement plaisant de se retrouver en amoureux dans un restaurant, de vivre comme tout le monde. Ce n'était pas un restaurant de luxe, pas leur genre, ils pouvaient se permettre cette dépense et en plus ce n'était pas un fast-food, parfait! Au moins ce soir Laura serait bien obligée de manger un peu plus que ces derniers temps.

" Ca fais du bien de sortir comme ça, tu as eu une très bonne idée, merci Donald!"

Il avait eu de la chance pour ainsi dire dans son malheur, oui, il avait vraiment eu de la chance de ne pas y rester ce jour là, mais la balle n'avait pas frappé à un endroit trop sensible, non, même si elle l'avait fait perdre pas mal de sang toutefois. Il avait été mis au rebut pendant plusieurs semaines, le temps de se refaire une santé, et grâce à un mental d'acier, et Laura, il était déjà de retour aux affaires, avec tout le monde, notamment Laura, avec qui il avait prévu un petit quelques choses. Donald tentait d'oublier tout cela cependant, comme si ça ne s'était jamais produit ou presque, même s'il y avait ce trou béant sur son côté, enfin, une belle cicatrice qui lui rappelait que ce jour il avait tenté de faire preuve de bravoure dans le carnage du Crashdown. Il en avait eu quelques uns, de ses fichus serbes, mais il s'était fait troué la peau, pas mortellement contrairement à bien d'autres. Il se disait que c'était une chance, qu'il allait pouvoir se projeter plus loin et que peut être il ne serait plus un simple prospect après ce jour là, mais il était toujours plus ou moins dans l'attente. Quoiqu'il en soit, au niveau des KOS, il ne dirait pas grand chose à Laura, il préférait ne pas lui mentir, mais jusqu'à présent, il minimisait toujours les choses pour qu'elle ne s'inquiète pas trop. Bon, avec ce qui s'était passé, c'était plus compliqué, évidemment, mais il faisait en sorte qu'elle ne pose pas trop de questions, et sans doute qu'elle préférait ne pas tout savoir, jusqu'au jour où elle sera peut être embarquée plus en profondeur dans toutes ses histoires là. Mais ce jour n'était pas encore venu même s'il savait qu'elle serait une faiblesse quoiqu'il en soit. Pourtant, pour rien au monde il ne changerait d'avis par rapport à elle. Il avait su conquérir son coeur et son intimité et il ne le regrettait pas même si elle était son épée de Damoclès au dessus de la tête. Un jour elle lui tomberait dessus pour le blesser peut être plus mortellement que les incidents du Crashdown. En tout cas, depuis quelques semaines, elle finissait plus tard, insistant pour qu'il ne vienne pas la chercher, pour qu'il se repose même si à présent, il allait mieux, il allait bien, physiquement parlant, mais par amour, il avait accepté le deal. Pourtant, il y avait ce collègue, qui n'habitait pas loin, qui faisait donc le chemin avec elle le soir. Il ne l'appréciait pas ce collègue, car même s'il faisait confiance à Laura, il avait pris sa place à lui sur ce trajet qu'ils faisaient presque tout le temps ensemble. Alors, il avait peur, peur qu'on lui prenne son petit coeur tout chaud et qu'on en fasse de la bouilli. Personne ne pouvait agir ainsi avec Laura, pas même lui, il se le refusait. Mais pourtant, ce jour là, il était présent, pour la ramener. Et il ne put s'empêcher de le confronter, son regard inspirant méfiance et surprise. Il n'était pas moche même s'il ne lui arrivait pas à la cheville cependant. Le silence s'installa cependant, et l'homme comprit qu'il était de trop. Sur le trajet pour aller dans ce petit restaurant que Donald avait réservé quelques heures plus tôt, le silence se fit aussi, chose rare, car ils avaient tendances à parler, de tout et de rien parfois, mais à parler. Donald tentait de relativiser, mais il avait du mal alors que pourtant, ils avaient prévu de passer la soirée ensemble, un moment en amoureux dans un lieu où ils ne se trouvaient pas forcément, car même si ce n'était pas un restaurant luxueux, cela restait un restaurant, et la dépense, bien que possible ne pouvait pas devenir quotidienne.

" Oui, je sais que c'est juste un collègue, mais je connais les hommes. Au départ, il y a le côté face, et après il y a le côté pile. Là, il semble gentil avec toi, mais tu sais où il habite vraiment ? Il habite vraiment dans le coin ? Peut être qu'il pense avoir une chance avec toi. Tu es si belle, et si innocente que peut être tu lui envoies des signaux sans t'en rendre compte. "

Parce que oui, elle n'avait pas d'expérience, peut être que son collègue avait cru comprendre qu'elle ne serait pas fermée à une relation avec lui, peut être même juste pour un peu de plaisir, raison pour laquelle il était venu le confronter sans forcément l'envoyer balader, juste lui faire comprendre qu'elle n'était pas disponible. Mais il ne voulait pas trop y penser, il voulait être comme dans un petit cocon ce soir, juste elle et lui. D'ailleurs, elle trouvait l'idée merveilleuse.

" Je me suis dit qu'on pouvait se le permettre même si on ne roule pas sur l'or. Cela change de manger chez nous. "

Il avait dit cela le plus naturellement du monde alors que ce n'était pas tout à fait chez eux même s'il avait tendance à passer beaucoup de temps chez elle depuis qu'il était sortie de l'hôpital.

Il parait que le temps efface les blessures. C'est des conneries. Laura pense plus comme l'autre citation qui dit qu'on vit avec tout simplement. La serveuse fut surprise de voir son petit ami présent pour l'accompagner à leur rendez-vous amoureux et en même temps, elle avait beau avoir envie de le protéger, il restait un homme avec sa fierté. Laura regarda la scène qui se déroulait devant ses yeux, à savoir son chéri regardait d'un mauvais oeil le collègue un peu trop proche de sa chérie. Nul ne saurait dire que quelques mois avant, Donald se serait prit une balle dans le corps. Rien qu'à y penser, elle passa sa main sur son visage. Elle tentait de ne plus y penser, elle ne voulait pas l’inquiéter sur ses compétences à rester avec un futur membre des KOS. Elle ne souhaitait aucunement qu'il pense qu'elle serait capable de renoncer à eux par peur qu'il se fasse à nouveau tirer dessus. En fait elle avait surtout peur que lui décide de mettre un terme à leur relation pour la protéger. Tous deux tentaient d'agir raisonnablement avec l'autre, ne pas surprotéger, ne pas délaisser...Le fait est que le temps avait passé...Laura se cachait parfois la vérité quand aux véritables actions de son chéri dans ce gang mais depuis ce massacre au club, rien n'y faisait, elle voulait en savoir plus. Il y avait eu la panique en courant à l’hôpital pour aller voir Donald, les heures à attendre un verdict qui comprenait dans la phrase "son cœur s'est arrêté mais c'est un combattant...cependant il est dans le coma." Ces mots qui furent un coup de poignard à la demoiselle. Tout se finit bien fort heureusement sinon ils seraient pas là mais le fait est que cela faisait des mois maintenant qu'ils sortaient ensemble et il était temps d'en savoir plus car elle le savait...si elle le perdait à nouveau, elle perdrait une partie d'elle qu'elle ne pourrait plus jamais récupérer.

Elle reprit la parole alors qu'étrangement, pour la première fois, le silence régnait. Mais Laura ne put s'empêcher de rire aux éclats lorsque Donald la questionna sur son nouveau collègue dont elle se fichait royalement. Elle s'excusa brièvement de rire autant, essayant de placer de temps en temps: "Franchement tu crois que j'ai vérifié où il vivait?" Au moins il venait de complètement détendre l'atmosphère. Il faut savoir que Laura vivait sa première véritable histoire d'amour, la jalousie elle n'avait jamais vécu...Personne ne lui avait autant montré d’intérêt que le beau brun face à elle à qui elle passa une main dans ses cheveux: "Tu veux que je lui demande si je peux passer chez lui? Ou même dormir, sait-on jamais si ce n'est pas vraiment chez lui." Le visage de son chéri se transforma mais elle finit par dire, en tentant encore d'arrêter de sourire bêtement comme si ce qu'il disait n'était pas possible: " Je n’envoie aucun signal Monsieur Darko." Elle prit alors la main du prospect cette fois-ci en ayant arrêter de se moquer, touchée qu'il soit...jaloux?: "Écoutes moi attentivement. Que ce soit bien clair. Je me moque royalement de ce garçon ou de n'importe quel autre homme à part toi. On ne se voit pas beaucoup en ce moment, je crois que je dois m'en excuser mais crois-moi quand je te dis qu'il n'y a que toi qui m'intéresse. ET SI il s'avère que tu as raison, même si ça me semble dingue, alors je t'autorise à aller jouer au macho avec lui, ca marche?"

Les minutes passèrent et bientôt ils se retrouvèrent dans un restaurant tout à fait paisible. Depuis des mois ils passaient tous leur temps libre ensemble quand ils n'étaient pas au travail mais malheureusement ils étaient souvent trop fatigués pour faire énormément de chambre à part parler durant des heures ou manger du réchauffé.C'est vrai qu'ils ne roulaient pas sur l'or et les frais d'hospitalisation étaient vite grimpés mais ils étaient raisonnable et pouvaient se permettre de petits plaisir. Laura avait prit des heures supplémentaires comme serveuse puis elle vendait pas mal de tableau en ce moment, petit bonus dans l'histoire. Mais ce n'était pas ça qui l'intéressait vraiment, plus le fait que Donald ait dit "chez nous" et pas "chez toi". Si cela pouvait effrayait, il n'en fut rien pour la demoiselle qui rougit bêtement à cette simple idée: "Chez nous? Ne seriez-vous pas en train de suggérer de glisser des affaires à l'appartement Monsieur Darko? Ou même de rester avec moi?" Il pouvait dire non en réalité, ce qui était rassurant pour elle pouvait être effrayant pour lui. "On devrait faire ça plus souvent. A moins que tu préfères qu'on invite le nouveau collègue? Parce que pour ne rien te cacher j'avoue que c'est plaisant de te voir râler. Râleur? Jaloux?" Elle haussa les épaules comme si elle se posait elle-même la question.

"Par contre j'aimerai te demander. Tu sais pour..." Elle se mordilla la lèvre inférieur, grimaça légèrement avant de reprendre une bonne inspiration: "Est-ce que tu as encore mal? On ne parle jamais de ça mais...j'ai besoin de savoir. La douleur...Comment ça va toi, même moralement après tout ça? On n'en parle jamais mais je me dis qu'il serait peut-être temps que j'en sache plus. Non? Qu'en penses tu?"

Il était une force de la nature, il faut dire qu'il était aimé, alors la guérison avait été plus simple, plus rapide, meilleure que ce qu'il n'aurait pu croire au vue des incidents du Crashdown. Si elle n'avait pas été là, il le savait, cela aurait mis plus longtemps même s'il aurait fini par guérir quoiqu'il arrive. Il le sait, il n'est pas du genre à se laisser abattre, non, c'est même tout le contraire qui est en lui, rien ne peut arrêter son ambition, rien ne peut le faire mourir, si ce n'est l'impossible qui ne l'est pas tant que ça pour lui. Cette fois-ci, il a eu de la chance. Qu'en sera-t-il la prochaine fois ? Il ne peut pas le savoir, car être prospect des KOS lui mets une épée de Damoclès au dessus de la tête, et elle se rapprochera de lui quand il aura réussi à devenir membre à part entière. Mais pour le moment, son esprit est bien loin des motards, il est posé sur ce collègue visiblement trop bien intentionné à l'égard de SA Laura. Il se fait des films, n'est ce pas ? Mais il les connait les types bien attentionnés comme lui. Comment ça, il est comme ça lui aussi ? Oui, c'est pour ça qu'il se méfie. Mais son regard a été équivoque, et le type ne s'amusera pas à approcher de trop près maintenant, et surtout il ne tentera rien avec elle, car elle est si innocente et pure, qu'elle ne verrait peut être même rien venir. Alors il se doit de la protéger, il doit le faire, et à présent, il peut le faire sans soucis même s'il sait qu'elle pense qu'il a mal, encore mais à présent, il n'y a plus de gêne quelconque, juste une petite cicatrice là où la balle l'a touché. Cela lui rappelle qu'il n'est pas invincible, mais cela lui rappelle aussi qu'il est courageux, car il aurait très bien pu ne rien faire, et se planquer. Mais il a eu la gueule de quelques serbes pour protéger Ezra, et ça, il espère sincèrement que le chef s'en souviendra. En tout cas, il voulait allé de l'avant avec elle, passer une nouvelle étape malgré les risques. Mais avant de lui soumettre l'idée de façon presque invisible, implicite, il lui posait des questions sur ce collègue là. Et Laura semblait en rire. Elle discernait la jalousie sans doute. Évidemment qu'elle n'avait pas vérifié où il habitait, pourquoi le ferait-elle ? Elle est si innocente, elle est si amoureuse qu'elle ne pouvait pas chercher à aller voir ailleurs. Il n'en avait plus l'habitude, car toutes ses histoires avaient finis ainsi ou presque. Souvent elles allaient voir ailleurs, mais il faut bien avouer que ce n'était que du charnel ou presque, là, c'était différent, c'était un autre stade, il y avait plus qu'une forte attirance sexuelle, il y avait de véritables sentiments. Alors, sans s'y attendre, elle le fait véritablement sourire en lui posant ses questions complètement idiote. Et il explose de rire en disant qu'elle ne lui envoyait pas de signaux. Il ne pouvait pas en être sûr à vrai dire, elle ne s'en rendrait même pas compte. Sans doute qu'ils étaient potentiellement très faible mais le type, s'il était un peu profiteur, pourrait s'engouffrer dans une brèche. Elle le repousserait sans doute parce qu'elle n'avait d'yeux que pour Donnie, mais il préférait ne pas la perdre quand même, il ne voulait pas la perdre. S'il s'était presque juré intérieurement ne pas avoir à aimer de cette façon, la première fois qu'il l'a vu, il a su. Il ne pensait pas qu'elle était aussi inexpérimentée au vue de son physique plus qu'agréable, mais ça lui avait fait un bien fou durant sa convalescence. Et finalement, elle lui prend la main et lui dit clairement les choses. Et ça lui plait, de voir une telle détermination dans son regard, dans ses gestes, ses paroles.

" D'accord, ça marche dans ce cas. "

Et il vient lui voler un baiser, parce qu'en ayant vu ses lèvres bouger de la sorte, il avait eu envie d'y gouter même si ce n'était pas forcément le moment. Alors, ils marchent un peu pour atteindre le restaurant. Il avait eu l'idée, et cela plaisait à madame. Et puis il avait glisser une autre idée, celle d'un engagement plus fort entre les deux malgré tout. L'idée d'un chez eux, l'idée de peut être ne prendre qu'un appartement au lieu de deux, ou alors de laisser plus de choses chez l'un et chez l'autre, d'avoir peut être une clé aussi.

" Je me disais qu'on pourrait effectivement laisser plus de choses chez l'un et l'autre qu'une simple brosse à dent si tu vois ce que je veux dire. Et puis après, dans un futur plus ou moins proche, on pourrait se séparer d'un de nos appartements évidemment. "

Et finalement, elle revenait sur son collègue un peu trop beau gosse pour être un parfait innocent. Elle le faisait sourire même si elle le piquait à un endroit qui ne lui plaisait pas, mais elle semblait bien l'aime râleur et jaloux. Sans doute parce que pour le moment, il ne l'était pas tant que ça, et qu'elle avait su lui prouver par quelques mots qu'il pouvait lui faire confiance. Il s'en était persuadée car elle ne pourrait pas jouer un double jeu de la sorte.

" Oui, tiens, invitons-le, il sera bien mal à l'aise comme ça. Je suppose que tu as son numéro donc ça doit pouvoir se faire. "

Il prenait ça à la rigolade, mais il restait jaloux, ça se sentait dans ses paroles et sur son visage même s'il souriait. Mais il ne devait pas faire l'homme trop jaloux, cela pourrait lui faire peur. Et finalement, elle lui demandait s'il avait toujours mal là où la balle l'avait touché. Elle craignait de lui faire mal mais c'était à présent guéri, il ne ressentait plus de douleurs. Alors, il se touche là où elle était, et fait semblant de s'écrouler sur sa chaise. Il n'avait jamais eu de blessures aussi grave mais moralement, il avait connu pire avec ses parents notamment.

" Non, je n'ai physiquement plus mal, tu peux me frapper à cet endroit si tu veux. Et moralement, ça va aussi, avec toi à mes côtés, c'est beaucoup plus facile de surmonter tout ça. "

Et on vint leur apporter la carte alors qu'ils avaient pris place à l'instant à une table un peu à l'écart, loin de la vue de tous, pour qu'ils puissent profiter.

Lui proposer de se charger de son nouveau collègue s'il dépassait les bornes n'était pas forcément l'idée du siècle. Si sa jalousie lui plaisait énormément, elle ne connaissait pas encore ses limites et quand exactement il déciderait de s'en chargeait quand elle lui expliquerait comment il s'était comporté avec elle. A ce niveau elle débutait, elle n'avait encore jamais vécu cette situation. Mais même si tout allait assez vite entre eux, et encore nous parlons de plus de 5 mois de relation, Laura ne stressait aucunement. ils étaient le genre de couple fusionnels mais qui parvenait à faire des choses séparément. Et puis honnêtement ils passaient déjà tout leur temps libre l'un avec l'autre alors vivre ensemble ne changeait pas grand chose à leur situation actuelle.
"C'est une demande officielle importante. Laisses moi y réfléchir." Elle prit un air faussement réfléchit lorsqu'elle reprit la parole, donnant du suspense à la chose en faisant croire qu'elle était encore en train de réfléchir alors que sa réponse était déjà toute trouvée: "Je pense que dans l'éventualité où tu aimerais avoir plus qu'un gel douche rose à paillette qui sent la rose chez moi, il serait préférable effectivement de ramener des affaires chez moi. Et puis je pourrai ramener quelques petites choses chez toi pour montrer aux filles qui te pourrais faire rentrer que tu sors encore avec la serveuse." Elle haussa les épaules.
"Vaut mieux te prévenir que j’arracherai les cheveux à toute fille qui rentrerait chez nous. Mais sinon à part ça, si tu n'as pas peur de te lasser de la serveuse alors ça me ferait très plaisir. On réfléchira à quel appartement choisir plus tard."

Et puis son collègue revint sur la table ou plutôt son prénom. Laura, amusée par la situation ne put s'empêcher de tester son petit ami qui tenait de sourire mais ne dupait pas Laura quand à sa jalousie, surtout qu'il tenait par la même occasion de savoir si elle avait récupérer son numéro de téléphone:
"Oh oui bien sur que je l'ai." Elle rigola en voyant le regard noir qu'il lui adressa tout en serrant les dents:
" Je peux l'inviter si vraiment tu insistes mais je pense qu'il serait surtout gêné du regard que tu pourrais encore lui lancer. Mais personnellement je préfère manger avec toi et toi seul si tu préfère aussi?


Il se vengea lorsqu'il simula une chute lorsqu'elle lui posa des questions sur sa blessure. C'était automatique, elle avait eu peur. Mais à part lui dire qu'il n'avait plus de douleur il ne répondit pas à d'avantage pourtant elle lui avait dit qu'elle pensait qu'il était temps qu'elle en sache plus sur le club, son implication. Alors Laura prit quelques secondes pour elle afin de réfléchir à la meilleure façon de tourner ses mots.
" Donnie..." Son ton était sérieux, bien plus qu'à l'ordinaire. Habituellement elle le laissait esquiver ce genre de discussion mais là...

"Son cœur n'a pas supporté l'opération." Voilà les mots qui résonnaient dans sa tête. C'était comme un coup de poignard qui l'empêchait de respirer à nouveau. Elle n'osait même plus regarde son petit ami car de toute façon elle était dans ses souvenirs. Ce fameux moment où on lui annonça que Donald avait succombé sur la table d'opération durant quelques minutes. "Il s'est arrêté durant quelques minutes MAIS finalement il s'est mit en route à nouveau grâce à la réanimation. Il est cependant dans le coma, nous ne pouvons pas encore savoir quand il se réveillera, si il le fera et il faut vous mettre en tête qu'il risque d'avoir des séquelles si il se réveille." Laura passa sa main dans ses cheveux. Parfois ses souvenirs la frappait de plein fouet, comme maintenant où ils évoquaient son investissement dans le club ou plutôt qu'il tentait de ne pas en parler. Elle secoua la tête comme si ce simple geste pouvait balayer ses souvenirs désagréable.


"Je veux savoir. On peut en rire autant de fois qu'on le veut mais je n'ai plus envie là, tout de suite." Non effectivement, elle voulait bien minimiser les risques, tenter de ne pas en savoir trop mais là elle ne savait rien. Vraiment rien. Elle avait patienter des mois sans savoir, jusqu'à courir à l’hôpital pour y entendre le décès de soin petit ami durant quelques minutes, son coma, attendre son réveil et prier qu'il n'ait aucune séquelle. Plus de 4 mois qu'elle ne demandait rien, qu'elle restait à sa place. mais si sa place était véritablement à côté de lui alors il devait lui dire.
"Il faut que tu me dises ce que vous faites, ce que toi tu fais Donald. Parce que...Parce que autant je t'aime, tu le sais ça...autant je peux rester discrète et ne pas trop poser de questions, autant j'ai le droit de savoir pourquoi..." tu es morts, pourquoi j'ai cru que tu m'abandonnait...?
"...Pourquoi tout ça est arrivé. S'il te plait dis moi la vérité et sans croire que je te jugerait parce que ce n'est pas pour ça que je veux savoir. Je veux être préparée. Je pense que je le mérite non?"

** Il avait la même tête, la même taille...Il y avait juste quelques traits de son visage et ses habits qui les différenciait mais en face d'elle, son jumeau était le portrait craché de Donald. Et puis il était bien plus blanc de peau, l'air fatigué. Donald lui avait déjà parlé de son jumeau, de sa maladie mais elle ne savait pas qu'il était dans le même hôpital que son frère. Si elle avait sut elle aurait put le prévenir au lieu qu'il l'apprenne par l'une de ses infirmière. "Il s'est passé quoi?" Laura avait sursauté, il est vrai qu'après tant de jours à rester quasiment jours et nuit au chevet de son petit ami, sans compter les heures au travail, elle était fatiguée et s'assoupissait parfois, assise sur le fauteuil collé au lit de Donald. Sa tête se redressa du bras qu'elle saisissait tout en dormant. Il lui fallut un petit moment avant de réaliser que ce n'était pas Donald en face d'elle mais ce jumeau dont il lui avait déjà parlé. " On m'a dit que tu restais ici depuis le début, ça aurait été normal d'appeller sa famille, non?" Laura baissa les yeux parce qu'en réalité elle était épuisée. Elle avait mal, peur et son jumeau avait totalement raison. Elle avait eu tellement peur qu'elle n'avait pas pensé à fouiller dans le téléphone de son petit ami pour tenter d'appeler son frère.

" Je...
- QUOI?" Il était énervé et ca se comprenait. Mais Laura était trop émotive à ce moment précis. Si seulement Donald lui avait laissé plus d'information sur sa famille, ce qu'il fallait faire dans ce genre de situation alors elle aurait peut-être put mieux gérer mais là elle ne savait plus quoi faire à part attendre sans savoir si il se réveillerai un jour. alors elle se redressa prit de fortes nausées, culpabilisant comme jamais puis lâcha la main de son petit ami inconscient pour courir vers les toilettes. A ce moment là elle vomit un petit moment dans les toilettes évacuant tout le stress qui venait de la frapper en pleine face. Personne ne pouvait en vouloir à son jumeau, pas même certains membres des kos qui venaient prendre de ses nouvelles régulièrement et avaient vu la scène. Laura n'en voulait à personne, à part à ceux qui avaient fait ça. Elle avait pleuré durant quelques bonnes minutes, elle se refusait à le faire depuis plusieurs jours. Elle tremblait affaiblit rigolant nerveusement à l'idée même d'être enceinte de celui qui était désormais plongé dans un sommeil profond jusqu'à ce que son frère jumeau se permit de rentrer dans les toilettes et la prit dans ses bras comme s'ils se connaissaient depuis toujours.

"Je suis désolé, vraiment. On m'a dit que tu faisais attention à lui. C'est juste que j'aurai voulu savoir. j'imagine que ça me fait quelque chose que tu es cette place dans sa vie et qu'il ne t'a surement pas parlé de moi.
- Si bien sur que je sais qui tu es. C'est ma faute, je ne savais pas comment te joindre et honnêtement je n'y avait pas pensé, désolé." Il avait haussé les épaules.
- Au moins maintenant je rencontre sa fameuse petite amie."

Elle savait que Donald ne serait jamais seul dans cette chambre d’hôpital. En réalité elle savait qu'il pouvait lui avouer les pires choses au monde, elle ne voulait plus jamais le laisser tout seul.

Si son collègue ne lui avait rien fait qu'il n'avait rien tenté et qu'il ne comptait pas le faire, il n'avait pas de raisons de craindre Donald à vrai dire, mais on ne sait jamais de quoi est capable le prospect si on touche à la prunelle de ses yeux. Oui, si jamais on venait à faire du mal à Laura, il pourrait ne plus répondre de rien, mais en même temps, il ne voulait pas lui faire potentiellement peur. De toute façon, le regard qu'il avait lancé à son collègue avait du lui faire bien passer le message quoiqu'il arrive. En tout cas, il lui proposait quelques choses qui lui paraissait fou, mais c'était quelques choses qu'il voulait parce que cela commençait à devenir plus que sérieux entre eux. Elle fit donc semblant d'y réfléchir, car au fond, il savait déjà la réponse qu'elle allait lui apporter même si elle était encore assez novice dans la chose. Elle l'aimait, il l'aimait, il n'y avait pas trente six choses à faire. Elle le fit rire en disant qu'elle arracherait les cheveux de toutes les autres éventuelles prétendantes.

" Mais quelle violence dites moi. Les cheveux c'est un outil de séduction important, vous savez m'dame. Mais le deal me convient parfaitement, laissons nous le temps de tester les recoins de chaque appartement pour savoir lequel sera le mieux. "

Et un petit regard angélique s'en suivait. Il avait envie de faire un test dans l'immédiat mais ils avaient prévus d'aller au restaurant, cela lui laisserait le temps de penser aux meilleurs endroits à tester cela dit. Cette remarque le fit sourire alors qu'ils échangeaient un baiser. Cependant son collègue revint sur la table, enfin pas lui personnellement mais son cas. Elle avait donc son numéro, en cas de problème, c'était ce qu'il se disait intérieurement, pour rien d'autres, à quoi cela pourrait-il servir ? Alors elle lui dit qu'elle voulait juste manger avec lui et c'était la meilleure chose qui pouvait se passer.

" On l'invitera une prochaine fois peut être, mais oui, tous les deux, juste nous deux, ce sera mieux en effet. "

Oui, sinon, il ne sait pas ce qu'il serait capable de lui faire, mais ce serait assurément de mauvaises choses même s'il tentait de ne pas trop le montrer, il en avait déjà trop dit et trop fait. Alors, elle lui demanda s'il avait toujours mal à sa blessure. Il simula un mini-malaise mais ça allait, peut être trop bien, il se croyait à nouveau invincible. Non, pas tout à fait, mais pour lui c'était déjà de l'histoire ancienne, pas pour elle. Elle avait sans doute cru le perdre ce jour là, et ce fut le cas l'espace de quelques instants avant que son coeur ne reparte et que finalement, il n'en subisse aucun séquelle. Il avait eu de la chance pour ce coup là, mais qu'en sera-t-il pour le prochain ? Mais elle voulait en savoir plus, pas seulement sur l'état de son corps, mais sur ce qu'il pouvait bien faire dans le club de motards. Et elle le lui dit qu'elle ne voulait plus rire. La tension monta d'un cran, le sérieux avec lui, et le tout devint pesant, plus que cela, mais tôt ou tard, il allait devoir lui en dire plus, surtout qu'il lui avait fait quelques minutes plus tôt, une proposition qu'elle avait acceptée. Elle aurait pu réellement y réfléchir, lui dire qu'elle lui donnerait une réponse demain ou dans quelques jours mais non, elle l'avait fait instinctivement. Alors, il allait lui en dire un peu, pour la satisfaire sans dévoiler toutes les choses qu'il pourrait être amené à faire. Mais elle lui disait des choses vraies qui le touchait en plein coeur.

" C'est un club de motards, tu le sais ça, et nous avons des concurrents en ville et ailleurs. Ce qui s'est passé ce soir là a dépassé l'entendement. Nous avons été attaqué par les autres, nous avons essayé de nous défendre tant bien que mal, et j'ai pris une balle en me défendant. Parce que nous sommes des motards, et quand on nous attaque, nous répliquons, c'est comme ça que ça se passe. Dis toi que j'ai eu de la chance, que cela aurait pu être plus grave pour moi. Pour le moment, je ne suis qu'un prospect, donc, je ne peux pas faire grand chose par rapports aux vrais membres, alors on peut dire que dans la hiérarchie du club, je suis celui qui récure les toilettes à la brosse à dent, pas guère plus. "

Et s'il ne l'avait pas encore fait, c'était presque tout comme à vrai dire. Il faisait le sale boulot, le boulot que personne ne voulait faire parce qu'ils étaient membres et donc au dessus de tout ça.

La soirée fut douce durant un moment. Donald venait d'entourer son bras autour de sa taille, la ramenant à lui, la réchauffant juste comme il le fallait. Ce rapprochement aussi minime fut il la fit sourire. Elle aimait ses moments passés avec lui, ceux ou il la raccompagnait jusque chez elle, où ils échangeaient leurs journées, inquiétudes, rêves. Aujourd’hui leur discussion porta pour la première fois sur la jalousie, bien évidemment c'était une discussion détournée mais il s'agissait bel et bien de cela. Laura énuméra ce qu'elle allait faire s'il amenait une fille chez "eux" et son Donald ne trouva rien de mieux que de répliquer qu'arracher les cheveux de ses concurrentes était violent vu qu'il s'agissait de leur arme de séduction. Elle ouvrit alors la bouche, sachant qu'il la testait à son tour, glissa un sourire sur son visage avant de lui répondre:

"Oh mais tu veux qu'elles gardent leur outil de séduction pour l'utiliser sur toi? Écoutes moi bien mon petit, si tu ramènes une fille à la maison non seulement tu me perdras mais en plus de te faire souffrir physiquement, elles n'auront pas à s’inquiéter que de leur cheveux. Ne t'avises même pas de jouer au Don Juan avec l'une d'elles." Laura savait qu'il y avait des femmes magnifiques qui travaillaient avec lui, les rumeurs n'étaient pas très reluisantes à leurs sujets mais Laura se fichait de cela. Elle rougissait tout le long de son monologue car il avait sous entendus, non même pas, il avait clairement exprimé son désir de tester toutes les pièces des deux appartements. Si elle adorait ça, vraiment, elle ne parvenait pas à le ire sans rougir, à moins de s'y être préparé. Il est vrai qu'en plus de cela ca faisait un bail qu'ils n'avaient rien fait, Laura étant persuadée qu'il fallait ménager son petit ami après sa résurrection. Elle pressa ses doigts sur la taille de Donald qu'elle enlaçait avant de rire gênée à souhait. "Il suffit que je te montre le nouvel ensemble que je porte pour que tu me kidnappe jusqu'à l'appartement." Quelques mois auparavant elle était vierge mais l'une de ses passions c'était l lingerie fine, elle n'avait qu'une seule opinion à ce sujet là, laisser libre court à son imagination, acheter de belles choses de qualités pour avoir confiance en elle. Elle savait tantôt choisir des choses plus sages tout en jouant d'autres fois avec des choses plus osées, sans jamais rentrer dans le vulgaire. Nombre de fois Donald l'avait aperçut s'habiller et montrer son intérêt avant qu'elle le laisse pour aller travailler ou lui dis de se ménager. Donc lorsqu'une fois dans ce restaurant ils se mirent d'accord sur le fait d'oublier le nouveau serveur, Laura fut heureuse.

Alors que les boissons arrivèrent, Laura exprima son souhait grandissant de tout connaitre sur le club, l'implication de son petit-ami, se préparer à ce qui pouvait encore se passer plutôt qu'écouter toutes les rumeurs. Le soucis c'est que Donald contourna toute la vérité et se permit même de lui mentir en disant qu'il s’agissait d'un simple club de motard. Elle était blessée, oui blessée par sa réponse et cela se vit rapidement vu qu'elle qui s'était penchée devant lui se redressa instinctivement comme pour se protéger de choses nuisibles. Laura secoua la tête tout en le fixant puis passa ses mains son propre visage. Était-ce une blague, ne réalisait-il pas ce qu'elle lui demandait? Ce qu'elle encaissait. "Des motards, de simples...motards?" Elle le regarda avec insistance pour qu'il comprenne qu'elle n'était pas dupe. Tout le monde parlait dans cette ville, surtout depuis le massacre qui avait couté la peau de plusieurs membres du club dont Ezra. "C'est ca que tu veux, des mensonges entre nous?" Sa voix était faibles, tremblantes. Elle avait peur. Elle détestait le mensonge mais surtout se sentait stupide de croire que leur relation était pure, basée sur la sincérité. Pourquoi ne pas lui dire qu'il ne pouvait pas trop en parler, elle aurait fait son enquête mais non. En plus elle estimait qu'elle avait le droit de savoir, qu'elle le méritait. Devant les membres venu le voir à l’hôpital elle s'était tenue à l'écart, avait tenu l'épreuve la tête haute pour pas qu'ils jugent le prospect par rapport à une petite amie pleurnicharde. Laura avait mal parce qu'elle avait peur de perdre cette sensation de bien être avec Donald, car s'il commençait à lui mentir, que serait-il prêt à faire. Et pourquoi le faire, la préserver, parce qu'il estimait qu'elle n'était qu'une petite-amie dont il pouvait se passer, qu'elle était bête et naïve pour se laisser les yeux bandées. Les larmes lui montèrent, elle était tellement dans son monde qu'elle ne l'avait même pas entendu l'appeler. Elle baissa alors les yeux, les mains tremblantes cette fois-ci d'une rage incontrôlable. D'ordinaire elle choisissait ses mots pour ne heurtait personne mais là il ne l'avait pas ménager.

"Ils sont morts parce qu'ils aimaient les motos? Je suis quoi pour toi Donald, une cruche que tu peux toucher quand tu t’ennuie?" Elle savait qu'elle choquait mais elle était prête à partir d'ici, mais pas sans lui dire ce qu'elle avait sur le cœur." Rien à voir avec ce que tout le monde raconte, aucune guerre de gang, club, peut importe comment tu appelle ça? Tu sais quoi je ne suis pas en colère contre eux ils ont l'air cool c'est toi qui me déçoit, tu trouves pas que je mérites de savoir? Tu t'en fiches?" Elle déglutit péniblement en ramenant son sac sur elle: "Tu sais ce que ca ma fait quand j'ai sut ce qui s'était passé, quand je t'ai vu dans cet hôpital? Quand ils t'ont laissé te  vider de ton sang avant de t'opérer, quand tu es morts? Le coma, tu sais ce que ça m'a fait d'être jours et nuits là pour toi, de ne pas flancher pour faire bonne figure même quand j’étais terrorisée, de me dire que j’étais peut-être enceinte de toi et que la seule personne qui me parlait était ton frère qui ne me parlait pas non plus de ce club? Je ne pensais pas que tu serais capable de me mentir, pas toi. Apparemment j'ai dut me tromper sur tes sentiments envers moi."


Les mots sortaient sans qu'elle ne les contrôle, la peur, la rage, tout s'était mêlé à ces questions, à cette conclusion peu concluante.

Oui, il serait jaloux, mais n'étais-ce pas la moindre des choses dans ce genre de cas ? Oui, il le pensait, mais il n'était pas de ses types ultra-possessifs non plus. Bien entendu, il ne voulait pas qu'un autre lui passe dessus, c'était une évidence, mais elle pouvait quand même regarder ailleurs, pas trop non plus, mais un peu. Si elle lui disait qu'elle était avec une amie, il n'irait pas vérifier si c'était le cas, il la croirait sur parole, sur texto puisque ce sera sans doute fait de cette façon. Il ne va pas s'amuser à l'appeler pour savoir si effectivement elle est avec une amie et pas en train de s'envoyer en l'air avec un autre, un collègue de boulot par exemple. Bref, elle lui répondait, et la réponse était plus que claire, elle serait capable de commettre un meurtre si elles passaient sur son corps, en plus de la perdre elle. Mais heureusement pour lui, il n'avait d'yeux que pour sa Laura, et même s'il pourrait peut être malencontreusement louché sur des poitrines plus généreuses que celle que possédait la jeune femme, cela ne pourrait résolument pas aller plus loin qu'un regard lointain sur des formes trop généreuses pour lui. Il fit alors semblant de déglutir de façon prononcer comme si d'un coup, elle lui faisait presque peur et qu'il devenait tout penaud.  Mais ce n'était qu'un échauffement pour la suite, car à la prochaine question, il allait choisir de botter encore en touche, et ce n'était pas ce qu'elle désirait entendre. Elle le chauffait, disant qu'elle avait un sublime nouvel ensemble et si ça ne tenait qu'à lui, il serait déjà en train de le voir de bien plus près que sous cette couche de vêtements superflu. Mais ils avaient prévu quelques choses d'autres, le sexe attendra, surtout qu'ils n'étaient pas les amoureux les plus actifs du monde. Pour cause, il était mort, durant deux minutes avant de revenir à la vie. Alors même s'il n'y avait pas vraiment de séquelles, elle le pensait encore trop fragile pour qu'ils puissent s'envoyer en l'air, mais à partir de maintenant, cela allait changer, un peu, il le fallait sinon, il se retrouverait obligé d'utiliser sa main gauche pour se satisfaire, car de la main droite c'est un péché, et Donald n'est pas du genre à en commettre.

Une fois au restaurant, elle lui posa donc la question fatidique, mais il n'était que prospect, il n'avait presque aucun droit d'agir, ni de faire quoique ce soit en dehors de la salle besogne, disant oui à tout ce qui pouvait passer par la bouche des autres ou presque. Il ne voulait pas avouer cela à Laura, mais elle n'était pas dupe, elle avait entendu des choses, et pour la première véritable fois, elle le prenait mal. Il n'aurait pas pensé que ce moment arriverait maintenant, pas aussi vite, mais en vérité, cela venait sans doute du fait de sa proposition précédente. S'il ne lui avait pas proposé cela, peut être qu'elle se serait moins offusquée, ou pas d'ailleurs, il n'en savait rien. Il l'écoutait donc, et s'il ne répondait pas, en partie à ce qu'elle voulait, ce coup-ci, il pourrait bien la perdre et ce n'était pas ce qu'il voulait. Cela risquait de la mettre en danger cependant, il ne le voulait pas, mais dans l'instant, son amour serait plus fort bien malgré lui. Il savait que Laura serait son épée de Damoclès le jour où il ne sera plus un simple prospect, mais il n'en était pas encore là, bientôt peut être cependant ? Alors dans sa tête, il réfléchit à quoi lui dire pour que cela lui convienne sans qu'il n'en dise trop non plus, car il y a de nombreux secrets, mais surtout, il ne veut pas la mettre inutilement en danger, c'est ce qu'elle ne comprend pas. Il faut parfois dire certaines choses pour que la personne en face ne se fasse pas trop de soucis. Et ce serait le cas si Donald n'avait pas été mort durant un instant sur cette table d'opération, mais il avait usé de son joker. Alors il décide de jouer une bonne partie de son jeu pour la calmer, car il ne veut pas manger ce repas avec ce regard planté sur lui même s'il sait qu'il sera difficile de détendre complètement l'atmosphère à présent. Mais elle a réagit, comme il le ne voulait pas, pas vraiment, pas consciemment. Elle n'est pas là à simplement boire ses paroles comme du petit lait, non, elle a plus de jugeote que ça, et il a conscience que cela pourrait la mener à sa perte, et ça, il ne le désire pas. Alors, il lui prend les mains et la regarde dans les yeux.

" Tu sais très bien ce que je ressens pour toi bébé. Il n'y a que toi qui compte pour moi, toutes les autres sont secondaires. Tu as raison, ce n'est pas qu'un simple club de motards, il y a des choses qui se font qui ne sont pas forcément très louable, aux limites de la légalité même parfois. Je ne suis encore que simple prospect, alors je n'ai pas accès à grand chose mais quand je serais membre à part entière ce sera différent. J'essaye de faire bonne figure, c'est pour ça que j'ai essayé de défendre le président du club quand on a été attaqué par des rivaux sur certains points sensibles. J'ai réussi à en anéantir certains mais j'ai été aussi touché. C'est un risque que je ne voulais pas prendre parce que je savais que tu aurais peur pour moi, mais dans le feu de l'action, j'ai du le prendre ce risque mais je n'ai cessé de penser à toi. C'est pour ça que je suis revenu d'entre les morts pour veiller sur toi. Mais je te jure, moins tu en sais, mieux tu seras protéger, parce que si tu en sais trop, on risque de s'en prendre à plus forte raison à toi, et ça je ne le désire pas d'accord ? Je ne veux pas que tu souffres d'avantage que ce qui a déjà été fait par mes non dits et ce séjour à l'hôpital. "

Il détache une main pour venir la poser sur son menton pour que leur regard soit l'un dans l'autre.

" Je t'aime. Si je t'ai fait cette proposition un peu plus tôt, ce n'est pas un hasard, je veux vraiment que ça marche entre nous, mais parfois, je vais devoir te faire comprendre que c'est dangereux pour toi de savoir trop de choses. Moins tu en sais, plus tu seras en sécurité. Je ne te dis pas ça parce que je te pense niaise ou idiote, tu es une des filles les plus intelligentes et malignes que je connaisse, mais il y a certaines choses qui doivent rester sous silence. Et sous silence, je parle de certaines choses au club, pas mon amour pour toi. "

Est ce qu'elle comprendra ? Il n'en sait rien, il espère, car il a joué cartes sur table pour ce coup là. Il tente de sourire, légèrement son regard toujours planté dans le sien, avec un regard devenu légèrement humide même si par fierté, il ne pleurera pas, mais il ne veut pas la perdre, réellement.

Ses doigts se resserrèrent sur son sac à main qu’elle serrait contre son ventre comme si cela lui donnait de la force ou bien l'empêcher de sortir de ce restaurant car elle était prête à le faire. A cet instant précis elle découvrit que parfois l'amour peut faire mal, pas la douleur d'une blessure, et ce n'est pas comme s'il elle découvrait juste maintenant qu'elle aimait vraiment Donald non, elle était juste "mal" sans savoir quoi faire pour que cela ne change. Laura hocha la tête de gauche à droite alors qu'il commença à lui répondre, non par contradiction mais parce qu’elle était encore déçue de sa première réponse.Il lui avoua ses sentiments, quelques petites choses sur le club et son désir de ne pas trop lui en dévoiler.

" Voilà, alors pourquoi tu ne me l'as pas dis avant alors Donald. Est-ce tellement compliqué e me dire ce que tu penses et la vérité plutôt que...plutôt que rien du tout. Ce n'est pas nous ça." Il lui avait prit les mains et la forçait à le regarder ans les yeux, ce qui ne la dérangeait aucunement, à part le pincement au cœur qu'elle ressentit lorsqu'elle s’aperçut qu'il était ému. "C'est pas nous." Chuchota à nouveau la jeune fille se souvenant des toutes premières heures passées avec son chéri, à se raconter tout et rien mais surtout tout. Tout était évoqué sans aucune limite ni honte. Il semblait l'écouter, la conseiller, la réconforter, il était là tout simplement sauf lorsqu'il l'éloignait de leur complicité en se taisant sur le club, ou plutôt en lui mentant. Laura pouvait comprendre son point de vue, elle savait qu'un jour elle voudrait absolument tout savoir. Mais aussi bête que cela soit, depuis qu'il était parti à l’hôpital, elle tentait de ne pas savoir le coté négatif de son implication dans ce club. Elle avait été tellement attristée par sa perte qu'elle se refusait de savoir quelque chose qui pourrait la refroidir ou l'éloigner de lui. Elle avait les larmes aux yeux.

" C'est juste que je sais que ca pourrait se reproduire et que tu souhaite revenir ou pas, tu ne décideras pas forcément. Je ne souhaite pas tout savoir de fond en comble mais savoir à quoi m'attendre, vraiment. Si c'est dangereux dis le moi et quand ca ne l'est pas c'est pareil, au moins je ne stresserait que lorsque tu m'auras prévenu et pas en permanence." C'était ça qui avait changé depuis le massacre, elle avait tout le temps peur et ne savait pas comment canaliser ces angoisses s'il lui cachait tout. Mais comment être encore fâchée alors qu'il venait de lui avouer ses sentiments? Alors elle souffla un petit peu tout en parvenant à lui répondre à son sourire timide, qui cachait surtout une angoisse.

" Tu..." Elle n'arrivait pas à y croire réellement, il venait au bout de quelques mois à lui dire clairement qu'il l'aimait. "M"aimes bien alors?" Comment pouvait elle encore en douter hein? Il lui prouver tous les jours qu'elle était importante pour lui. Ne pas vouloir parler du club après toute cette histoire avait dut pas mal la chambouler. Et puis Donald était le premier homme qu'elle aimait. Elle avait fréquenté quelqu'un mais n'était pas parvenu à franchir le cap tandis qu'avec lui cela avait été si naturel. "Je t'aime aussi Donald, d'une telle puissance, je ne veux juste pas de mensonges, fini les mensonges." Et puis elle se mordilla la lèvre inférieur en rougissant, cela lui arrivait encore un peu parfois. Elle déposa son sac sur la chaise d’à côté, se leva puis avançât vers Donald et s'assit à côté de lui. Cette fois-ci ses mains tremblaient un petit peu et elle ne parvenait pas à le regarder de suite dans les yeux. Elle aussi n'avait pas été totalement franche mais elle se devait de le faire après tout. Elle ne lui avait pas raconter toute cette histoire car ne voulait pas qu'il s'énerve ès qu'elle sortait sans lui, ou quand il ne pouvait pas forcément l'accompagner au travail.

"Je peux te parler de quelque chose?" Sa tête se redressa afin de se plonger dans ses yeux. Elle avait peur pour lui il avait raison mais elle se devait de ne pas le sous estimer, elle savait que le ménager n'était pas la bonne solution. " Je ne veux pas que tu le prennes mal de ne pas t'en avoir parlé de suite. Je me suis dis sur le moment que ce n'était pas important, qu'il fallait pas que tu saches car tu serais capable de t'en mêler et puis je pense que j'ai eu peur que..." Elle ne le quittait pas des yeux, elle voulait voir chaque réaction intégralement lorsqu'il entendrait: "tu me quittes." Mais lorsqu'elle vit sa tête elle se hâta d'effacer tout doutes d'infidélité: "Non je n'ai rien fait! Ce n'est pas ça mais je savais que tu voudrais me préserver et je préférerait subir tout plutôt que tu me laisses tomber." La demoiselle s'empressa de gouter un peu du soda qui venait d'être amené avant de devoir continuer délicatement: "Je suis tombée sur ma mère et elle a réglé ça, je ne sais pas comment. Ou alors c'était calculé qui sait avec son esprit tordu. C'est deux hommes. Ils sont venus plusieurs fois après le travail pour me faire peur je crois. Ils me suivaient. Apparemment ils étaient plus délicieux qu'un jeune stagiaire." En réalité ils avaient été plus vulgaire en racontant qu'un puceau allait moins lui apporter mais Laura faisait attention aux mots qui sortaient de sa bouche. "Ils m'ont attrapé une fois en rentrant mais ma mère s'en ait chargé ok. Dis moi que tu ne m'en veut pas et que tu m'aimes encore. Je ne veux pas que tu me quittes. J’apprendrai à me défendre si il le faut." De douces larmes perlaient sur ses jours sans faire de bruit, juste l'anxiété qui gagnait du terrain. Pour être honnête elle adorerait faire un restaurant avec son chéri mais si il lui proposait de rentrer et se blottir dans ses bras pour s’apaiser elle en profiterai, tant qu'il ne trouve pas de prétexte pour s'enfuir.

Voilà, il a lâché du lest, il lui en a dit plus qu'il ne le voulait, mais c'était un mal nécessaire, pour voir ce qu'elle allait faire après la petite crise de jalousie et une chose est sûre, elle l'aime plus que tout, et il sait que la réciproque est vraie, car si ce soir elle avait décidé de partir d'ici, il s'en serait clairement voulu, surtout après l'avancée qu'ils avaient fait quelques minutes auparavant, commençant à faire des projets pour un futur plus ou moins proche. Il ne voulait pas trop lui en dire, pour sa sécurité, car moins elle en savait mieux ce serait. Il lui l'avait fait comprendre, et visiblement, ça lui convenait même si elle n'avait pas appréciée sa première réponse. Il voulait lui faire comprendre qu'il préférait ne rien lui dire plutôt que trop de choses mais à présent, il allait devoir faire la part des choses, lui disant le minimum pour ne pas la mettre en danger, sans qu'elle ne s'inquiète trop pour lui aussi. Il savait que l'équilibre serait précaire, et que celui serait rompu dès qu'il sera à nouveau blessé, plus ou moins gravement. Il ne lui mentait cependant pas, comme elle le lui disait, il lui disait la vérité, les KOS sont un club de motards, qui aiment leurs bécanes. C'est une vérité vraie, sauf que sous le manteau, il y a d'autres choses, mais c'est une vérité quand même. C'est la vérité qu'il aurait voulu pour elle, il aurait voulu qu'elle s'en contente, mais elle ne l'avait pas fait alors il lui en avait dit un peu, juste ce qu'il fallait pour qu'elle arrive à cet état là même si ça ne lui avait pas plus. Alors il n'en disait pas plus, il la laissait réagir, encaisser le coup de ce qui venait de se passer, de ce qui venait de se produire entre eux, espérant qui rien ne se soit réellement briser. Elle désirait donc savoir lorsque le tout serait dangereux, le soucis, c'était que tout cela était hautement imprévisible. Néanmoins, il ferait en sorte de la prévenir, de lui dire, pour qu'elle ne s'inquiète pas trop, car il le sait, quoiqu'il lui dise, désormais, elle s'inquiétera à son sujet, se demandant s'il n'est pas à nouveau mort. Donald hocha donc positivement la tête à cette demande alors qu'elle réalisait enfin qu'il venait de lui déclarer sa flamme, comme pour lui faire comprendre que c'était plus que sérieux entre eux malgré les petites anicroches qu'il pourra y avoir. Il l'aimait vraiment, et il avait bien compris que la réciproque était véritable aussi, au vue de comment elle s'inquiétait de lui.

" Oui, je t'aime vraiment Laura, alors je te dirais quand ce sera dangereux ou non pour moi quand j'irais au club, mais tu sais, la plupart du temps ça ne l'est pas, alors j'apprécie que tu t'inquiètes pour moi, mais je vais bien, je te promets. "

Il lui souriait alors que les larmes et l'émotion avaient été fortes durant quelques instants. Il pensait donc que le reste du repas serait plus tranquille mais il se mettait clairement le doigt dans l'oeil. Elle ne voulait plus de mensonge entre eux, alors, elle s'avança vers lui, prenant la chaise d'à côté, elle tremblait. Il savait que ce n'était pas en rapport avec ce qu'ils venaient de dire, mais un secret qu'elle semblait avoir gardé durant peut être trop de temps. Mais les vannes étaient ouvertes, alors, elle devait en profiter. Elle lui demande donc si elle peut lui parler de quelques choses mais cette question n'attend pas de réponse de sa part, car il sait qu'elle va lui dire, il veut qu'elle lui dise de toute façon. Et elle commence son histoire, à propos de deux types qui l'ont suivis mais sa mère s'en est occupée. Il n'est pas sûr de tout comprendre. Pourquoi est ce qu'il la quitterait pour toute cette histoire ? Et si ses types avaient tentés d'abuser d'elle ? Il fronce les sourcils.

" Ta mère s'en est occupée ? Tu peux reprendre cette histoire là, parce que je crois que je n'ai pas tout compris. "

Il veut l'entendre tout lui redire pour tenter de lire encore plus en détails entre les lignes. Il a compris que ses types avaient tentés de l'agresser, mais jusqu'où cela avait-il pu aller ? Si jamais il lui avait véritablement fait du mal, ils en payeraient le prix, il se vengerait, on ne fait pas de mal à SA Laura sans conséquences. Il pense alors que peut être que se sont des serbes, et que donc ils sont au courant pour Laura et lui, et que donc, ils pourraient tenter de lui faire pression dessus.

Elle avait trouvé un équilibre. Donald n'était pas l'homme parfait bien entendu tout comme elle n'était pas parfaite ou le genre de femme que l'on se vante d'avoir avec ses amis mais cela lui convenait. Elle n'attendait rien de l'amour lorsqu'elle commença à parler avec Donald de sujets diverses et variés jusque tard dans la nuit. En même temps elle ne savait aucunement ce que "amour" voulait vraiment dire. Il est représenté dans les films, musiques, livres, au niveau artistique, comme quelque chose de féerique, puissant, transcendant tout comme destructeur, triste, violent. Cela fait désormais plusieurs mois que la jeune femme peut mettre des mots, des sentiments sur toute cette histoire et à vrai ire elle pense que c'est un peu tout ça en même temps. Terre à terre dans la vraie vie à part dans le domaine artistique elle s'étonnait à rêver dans ses bras. Vivre ensemble, vie de famille, mariage, l'avenir...ok c'était des rêves tout cela elle ne le désirait pas immédiatement mais pour la première fois de sa vie elle souriait à l'idée de peut-être vivre une histoire d'amour formidable. Vous savez celle qui ne viendra qu'une seule fois dans votre vie et qui peut vous procurer autant de bonheur que d’inquiétude. Car ca oui c'était certain de la peur il y en avait dans leur relation mais Laura ne voulait pas penser que à cela, elle était lucide et en acceptant ne serait-ce que de parler avec elle, se confier, elle savait qu'il faisait quelque chose d'inhabituel. Tout était calculé à ce niveau elle ne prenait pas de risque et pourtant avec lui...Mais c'était plus fort qu'elle, elle avait été attirée par lui, s’inquiéter, avait été brisée lorsqu'il était mort mais remercié le ciel chaque jour e l'avoir ramené parmi eux. Elle savait que c'était un dur à cuire, tout ce qu'elle espérait maintenant c'est qu'il soit fière d'elle. Elle hocha la tête quand ils parlèrent de se rassurer. Elle espérait qu'il fasse vraiment ce qu'il disait, lui dire la vérité car si il y avait bien quelque chose qu'elle ne pardonnait pas c'est ça.


Et puis les confidences arrivèrent mais Donald fronça les sourcils en lui demandant de répéter car il ne comprenait pas. La vérité ou n'avait-il pas envie de réaliser ce qu'elle lui disait. Alors Laura plongea ses yeux dans le regard de son petit-ami. Elle savait que sa ère était assez tarée pour orchestrer toute cette manigance pour parvenir à se rapprocher de Laura pour ensuite la briser. Mais Donald ne savait pas tout sur elle juste qu'elle était horrible et qu'elle refusait qu'il l'approche.

"Euh..."  Elle le regardait mais se doutait qu'en fait la pilule allait avoir du mal à passer et qu'il lui en voudrait sûrement. "Je ne voulais pas t'en parler je me suis dis que tu serais capable de me quitter pour sois disant me protéger mais...c'est trop tard je suis la serveuse qui a craqué pour le prospect d'accord."  Si il rompait elle lui arracherait les cheveux jusqu'au dernier.

"Et bien je viens de te le dire deux malades ils ont finis par..."  Elle parlait lentement pour choisir ses mots afin de ne pas réveiller une colère incontrôlable chez Donald. " Ils ont fait les malins d'accord, ca me met mal à l'aise de te parler de ça."  Elle avait beau le supplier du regard ca ne changeai rien, il voulait savoir, obstiné ce garçon?

"Il a glissa sa langue sur ma joue. Il m'a déchiré mon chemisier de travail mais tout va bien d'accord, ma mère est arrivée, on est partie ensemble pendant quelques minutes. Elle m'a laissé un mot pour me dire que cette histoire été réglée et je ne les ait plus revu dans les horizons je vais bien s'il te plait je voulais que tu saches mais je ne savais pas ce que tu ferais et j'avoue que ca m’inquiétais un peu. J'apprendrai à me défendre. Tu verras, ca ira. Bon...ON COMMANDE?" Changement de sujet?

Maintenant que cette petite confidence avait été faite, il allait pouvoir passer tranquillement à la suite, du moins, il le pensait ainsi, manger un bon repas au restaurant, tous les deux, se regardant dans les yeux, se dégustant du regard avant une juste récompense chez elle ou chez lui, à voir selon les circonstances. Mais s'il lui avait dit ce qu'elle pouvait savoir à propos du club, elle ne lui avait pas tout dit de son côté, à propos d'une agression qu'elle avait subit, il y a de cela quelques temps. Elle n'avait pas donnée de dates, mais c'était assez récent cependant, et elle avait été sauvé par sa mère, ce qui ne lui plaisait pas beaucoup plus. Il faudrait vraiment qu'il se renseigne sur celle-ci car elle l'inquiétait plus que sa fille à vrai dire. Qu'est ce que sa mère faisait là à ce moment là ? Comment avait-elle pu se débarrasser de deux molosses comme ça ? Il manquait clairement des pièces à ce puzzle là, cet épisode était flou pour lui, comme s'il n'avait pas mis le décodeur, alors que pourtant, en règle général, ça va pour lui avec Laura. Mais là, il y avait clairement anguille sous roche. Alors il lui demandait de répéter cette histoire même si elle ne semblait clairement pas à l'aise avec cette dernière, encore moins que ce qu'il avait pu lui dire précédemment sur le club. Dans ce malheur, il y avait une chance, c'était que Laura ne savait pas mentir, car presque immédiatement, elle ne se sentait pas bien, tremblante, mal à l'aise. Mais si elle l'était, ce n'était pas parce qu'elle lui mentait, mais que cette histoire ne plairait pas à Donald, elle le savait, mais elle avait quand même fait le choix de le lui dire maintenant, alors il tentait de comprendre le choix du timing de la révélation. Il était incroyablement mauvais, elle le menaçait presque de s'en aller, lui rétorquant qu'il lui mentait, et elle lui donnait ça en guise de "récompenses" ? Il ne savait plus quoi penser dans l'instant alors il attendait d'avoir une version plus claire pour voir si ses doutes étaient véritablement fondés. Elle se justifiait donc d'une drôle de manière comme s'il allait la quitter après cette agression pour la protéger. Cela n'avait pas de sens, du moins pas de sens parce qu'il n'en savait pas assez. Si effectivement ces types en voulait après le KOS, il aurait pu réfléchir à cette éventualité, mais le timing de la mère malgré les gestes agresseurs était trop bon. C'était cependant surtout le fait que sa mère avait réussi à se débarrasser des soit disant agresseurs, facilement, rapidement, si bien que d'histoire il n'y avait plus avec ceux-ci. Ils avaient pourtant fait fort, lui léchant la joue, près à la violer ou presque lui arrachant son chemisier de travail. Mais sa mère les avait fait fuir, comme ça, comme par magie. La version qu'elle lui donnait correspondait peu aux manières de faire de leurs ennemis, cela ressemblait simplement à une mise en scène que la belle Laura avait pris pour argent content. Alors il fronça encore les sourcils, il n'était pas content, mais il avait envie de passer un bon moment ici. Il y repenserait plus tard, et pris avec le sourire le changement de sujet pour commander quelques choses sur la carte.

" Je t'apprendrais à te défendre, il le faut, parce qu'on ne sait jamais sur qui on peut tomber dans la rue, tard après le boulot. Nous commencerons après le repas, il faut rapidement que je t'apprenne quelques rudiments pour que tu puisses au moins leur en flanquer une dans les roubignoles, d'accord ? Mais oui commandons, toutes ses histoires ont creusées mon appétit. "

Bon d'accord, ils ne commenceraient peut être pas immédiatement après ce repas, enfin, ils ne commenceraient peut être pas cette défense la précisément mais elle ne verrait rien venir comme ça. Il jeta un oeil sur la carte, il ne savait pas quoi prendre, il avait tellement l'habitude de manger sur le lieu de travail de sa bien aimée à prendre toujours la même chose.

" Vas-y choisi, je prendrais la même chose que toi du coup. "

Il verrait ainsi ce qu'elle a envie de manger dans ce genre de restaurant mon marché mais qui était quand même au dessus du fastfood ou du dinner américain originel.

Alors c'était tout? Laura était choquée, cela se voyait. Elle ne désirait pas qu'il aille tuer ses types mais qu'elle devrait le contrôler un minimum, l'apaiser. Il n'était pas censé être énervé que l'on s'en soit prit à elle? Ou rejeter cela sur elle pour ne pas l'avouer? Et là il lui souriait expliquant simplement qu'elle devrait apprendre à se défendre. Laura ne sut dire si c'était son caractère qui voulait ça ou si cette balle l'avait fait décompresser mais quand même...non?

"Comme tu veux." Ce fut la seule chose qu'elle lâcha sur le moment, à la fois au sujet de lui apprendre des rudiments de défense que pour passer commande. Toute cette soirée était spéciale...petite jalousie qui avait plut à la demoiselle puis larmes sur la banquette de ce restaurant...confessions. Cette soirée prenait une tournure étrange. Cela devrait faire plaisir à Laura que tout s'arrange aussi facilement mais cela n'était pas réel à ses yeux, les disputes existaient, elle n'en voulait pas, elle ne voulait que son bonheur et profiter pleinement avec lui mais c'est comme si Donald refusait toute altercation, toute humeur qui pourrait les embrouiller ne serait-ce qu'une minute. Pensait-il qu'elle n'était pas capable de supporter? Se devait-il de la protéger e permanence après ce qu'il s'était passé? Laura se le refusait d'ailleurs elle insupportait le fait qu'il se fiche royalement que des machos s'en soit prit à elle. En général on dit "ce n'est pas grave ne t'en fais pas j'ai géré, je m'en fiche." Mais on est tout de même satisfait de voir que la personne en face de nous ne supporte pas de nous savoir parfois dans des situations tendues. Laura fronça les sourcils en tentant de lire dans l'esprit de son petit ami après ce manque de réaction mais ...rien. Il voulait qu'elle commande pour eux deux au final ce qu'elle fit difficilement. Elle tentait d'aborder un micro sourire mais honnêtement elle était prête à quitter ce restaurant et manger à la maison car tout était un méli-mélo dans son cerveau, un véritable milk-shake émotionnel.

"Des lasagnes?" Cela faisait un moment qu'elle ne mangeait pas énormément mais au moins ça ca passerait sûrement tout seul. Le silence s'installa un moment, un sacré moment d'ailleurs vu que la commande eu le temps d'arriver sans qu'ils ne se disent quoi que ce soit. Devait-elle en parler de ce malaise qui s'installait? Elle était certaine qu'il l'aimait, pourquoi lui proposer d'emménager avec elle sinon.

"Dis...tu ne t’énerves jamais? Ou c'est parce que tu ne t'intéresse pas à ce que je viens de te dire?" Non elle ne le regardait pas, elle regardait dehors. " Crier, se disputer, s’énerver ...ou je ne suis pas normal? J'ai eu envie de tout casser et je me suis effondrée pour toi mais j'ai l'impression que tu gardes tout pour toi, comme si tu te renseigner de ton côté mais que tu ne me montrer rien. Ou c'est ...je sais pas c'est bizarre. Je ne veux pas être en froid avec toi, dès que ca ne va pas pour toi je ne suis pas bien mais j'ai besoin de ça je crois, tu sais...enerves toi, réagit, montres moi qu'on est vivants Donnie."

Il n'était pas du genre à s'énerver facilement, il savait depuis le temps garder ses nerfs même si intérieurement, il était en train de bouillir, réfléchissant à comment régler le cas de ses types mêmes s'ils avaient simplement été engagés par sa mère pour lui faire peur, pensant que peut être ils en avaient après lui, et qu'il sortirait donc de ses gongs pour se venger. Il le ferait, il le savait, mais il n'allait pas faire un scandale devant elle, devant tout ce monde. Ils auraient été chez elle, ou chez lui, il aurait été sans doute plus démonstratif, mais pas là, pas maintenant. Mais il le voyait, elle ne s'attendait pas à une aussi peu vive réaction de sa part, alors elle avait lâchée un petit " comme tu veux ", signe s'il en est qu'elle était en pleine réflexion sur elle-même, sur lui, sur eux. Elle avait failli se faire violer sans l'intervention de sa mère, et ça ne semblait pas l'atteindre, pas vraiment, alors que pourtant, ce n'était pas le cas. Il n'aimait pas cela, et il voulait simplement faire la peau à ses sales types, parce qu'ils avaient tentés, osés quelques choses contre elle. Le silence s'installa alors, un silence qui devint rapidement pesant pour Donald, mais elle regardait la carte, alors il lui laisserait le temps qu'il faudrait pour choisir, puisqu'il lui avait dit qu'il prendrait la même chose qu'elle. Pourtant, la scène de ménage n'était pas terminée, elle allait simplement prendre une tournure qu'il n'avait absolument pas vu venir. Il se disait que voilà, il avait calmé le jeu et qu'ils allaient pouvoir manger tranquillement, mais ce repas ne semblait pas voué à être réellement calme. Car elle réfléchissait à tout cela, au plat, mais à la réaction qu'il avait eu. Si elle le connaissait encore plus, elle n'en aurait pas été étonnée, mais là, elle s'en était retrouvé complètement décontenancée. Elle pensait qu'il allait s'énerver contre elle, en public au milieu de ce restaurant comme pour attirer l'oeil plus qu'il ne le fallait sur eux. Mais il ne le désire pas, il veut rester discret, quoiqu'il arrive. Alors, après quelques instants, elle proposa de prendre des lasagnes sans grande conviction toutefois, mais si c'était ce qu'elle voulait, ça lui convenait bien. Il n'en avait jamais pris ici mais ce serait l'occasion. Toutefois, il vit bien sur son visage qu'elle allait lui dire quelques choses de plus, car elle avait du mal à feindre ses émotions, négatives vraisemblablement. Alors, elle lui pose la question. Elle ne l'a encore jamais vu énervé, elle se demande s'il est dans ce genre là, à rester calme en toutes circonstances ou s'il pourrait un jour perdre le contrôle. Il veut l'interrompre, mais il ne le fait pas, il lui laisse le temps de finir sa tirade avant d'enchaîner rapidement derrière, surtout que ses derniers mots lui font plus de mal qu'il ne veut bien l'admettre. Il est vivant, sinon, il ne serait pas devant elle maintenant, tout de suite, mais ce n'est pas de ça qu'elle parle, non.

" Je suis vivant Laura, crois moi. "

Et il lui prends la main, la pose sur son cou, pour qu'elle sente son pouls, et voir que son coeur bat, fort, vite, rapidement alors que pourtant, ils sont assis, et ne font rien d'autres que de parler. Il sent les battements de son coeur dans ses tempes, il sent que ça pourrait presque exploser, alors il ferme les yeux un instant, tente de se calmer, et fait bouger la main de Laura sur sa poitrine.

" Je ne suis pas le genre de personne qui s'énerve facilement dans ce genre d'endroits. Nous n'aurions été que tous les deux, chez toi ou chez moi, j'aurais sans doute été un peu plus démonstratif, mais là, je ne le suis pas. Mais oui, j'ai bien entendu ce que tu m'as dit. Ils ont fait des choses qu'il ne fallait pas à ton encontre, et pour ça, je ferais en sorte de leur faire comprendre de ne jamais recommencer. Ils n'ont pas le droit de te toucher, de te faire du mal, ils ne devront jamais refaire cela, jamais tu m'entends. C'est pour ça que je t'apprendrais à te battre à mes côtés, pour que si un jour cela se reproduit et que je ne suis pas là, tu puisses leur en mettre au moins un bien placé sur leur entrejambe pour leur donner l'envie de recommencer. J'ai envie de tout casser aussi, mais je veux avant tout passer un bon moment avec toi ce soir. Je veux me créer de bons souvenirs avec toi, je veux me souvenir de ses moments simples mais agréables. Alors s'il te plait, commandons ce qui te fera vraiment plaisir, laissons nos petits soucis à la porte du restaurant pour le moment, tu veux bien faire ça pour moi ? "

Il en a profiter pour lui prendre les deux mains dans les siennes, la regardant dans les yeux, d'un air implorant, comme pour se faire un peu pardonner, mais surtout pour lui donner envie de passer le restant du repas de façon tranquille, sans qu'ils ne pensent trop à des choses désagréables.

Lui demandait-elle l'impossible? Essayait-elle de le changer? Car Laura n'était pas ce genre de filles à vouloir transformer leur petit-ami. Elle connaissait les dons de Donald pour préserver son calme, elle voyait parfois à quelques mimiques ou réactions qu'il bouillonnait, ce qui la poussait de plus en plus à le provoquer car cela en était presque amusant. Elle savait que c'était un faux calme, la preuve quand un homme un peu trop violent s'en prit à elle dans ce bar et que Donald se leva pour aller la défendre. Voilà c'était ce Donald qu'elle souhaitait apercevoir mais rien à l'horizon, il lui parlait calmement pour l'apaiser tel un bouddhiste en pleine thérapie. Et c'est vrai qu'il lui faisait du bien, qu'il la calmait véritablement, son stress s'était amoindrit à ses côtés. Elle le laissa lui prendre la main qu'il déposa tout d'abord dans son cou puis sur son cœur. Et elle savait qu'il était en vie, elle était loin d'être stupide mais elle voulait le voir réagir, pas comme si c'était un fantôme qui marchait à ses côtés en désirant ne rien montrer de ses émotions négatives. Mais le côté obscure de chaque personne est important selon l'adolescente. Elle ne voulait pas être en conflit avec lui, vivre des moments douloureux avec lui mais c'était cela la véritable vie. C'était son côté obscure qui l'avait attiré. Non pas qu'elle aimait les bad boys, loin de là, elle était totalement amoureuse de son côté sensible, sincère, gentil mais lorsqu'elle ne le connaissait pas, elle qui était si peu certaine d'elle, fut rapidement angoissée par un garçon aussi étrange. Mais lorsqu'il prit sa défense, elle s'était sentit plus en sécurité que toutes les années qui avaient déjà put passer. Elle avait craqué pour ce garçon mystérieux qui portait de l’intérêt pour elle et qui ne la laisserait pas tomber. C'était comme ça qu'elle le voyait, c'était surement pour cela qu'elle réussit facilement à passer à l'acte pour la toute première fois de sa vie avec lui, elle n'avait pas l'impression qu'il la laisserait tomber. Dans sa tête elle le voyait comme quelqu'un qui ne criait pas mais qui, quoi qu'il se passe serait l'homme invisible qui la rattraperait dès qu'elle trébucherait. Mais il décéda, ce n'était pas de sa faute et contrairement à d'autres petites-amies, elle ne mettait pas ça sur le compte du club, Laura était reconnaissante de leur présence quand il fut à l’hôpital mais son monde s'était écroulé sans qu'elle ne sache comment réagir, elle avait garder tous ses sentiments au plus profond d'elle. Et maintenant qu'il ne réagissait même pas à ses confessions elle avait l'impression de voir partir cette ombre derrière elle prête à la rattraper. Elle l'écoutait, voulant l'interrompre quand il lui dit qu'il avait envie de tout casser car Laura n'y croyait lus, en fait elle eu même un rire nerveux lorsqu'il annonça vouloir se venger d'eux mais il ne semblait pas vraiment touché. Lorsqu'on avait touché à lui, Laura pourtant calme en général avait tout cassé en rentrant chez elle, elle avait voulu tuer ses fumier alors qu'elle était du genre pacifiste alors lui qui s'était déjà bagarré pour la défendre qui finissait par ne pas s’énerver c'était complètement déstabilisant. Elle savait faire la part des choses, le temps au travail et leur temps en amoureux mais là tout de suite elle n'arrivait pas à faire semblant, mettre de côté tous ses ressentis pour arborer un sourire hypocrites et se remettre à se disputer une fois rentrés à la maison. Elle n'était pas comme ça non elle était sincère, entière et remplie d'émotions qui étaient restés cachés pour paraitre forte quand il n'allait pas bien. Laura avait ses mains dans celles de Donald. Il la regardait comme pour supplier mais plus il faisait cela et plus elle se sentait mal, elle n'aimait pas qu'il lui demande de faire semblant. Elle aussi aurait voulu un moment agréable mais elle avait tellement cachés que maintenant tout était douloureux lorsqu'elle tentait encore de l'enfouir au plus profond d'elle, c'était douloureux qu'il lui demande de faire semblant.

" Je suis désolé." Souffla l'adolescente, les larmes commençant à glisser le long de ses joues, les vannes s'ouvrant en un fragment de secondes tout en le regardant. Elle se sentait trembler de tout son corps car elle était totalement paralysée par la peur. Peur qu'il n'accepte pas qu'elle ne fasse pas ce qu'il désire, qu'elle ne parvienne pas à lever la tête et faire semblant. "Je ne peux pas. Pas cette fois." Oui parce que ce n'était pas la première fois. Bien entendu il n'avait pas vu toutes ces fois où elle avait caché ses émotions car il était à l’hôpital et ensuite elle avait tout caché pour l'empêchait de stresser pour elle. mais cette-fois-ci la goutte d'eau fit déborder le vase juste parce qu'elle avait l'impression qu'il l'abandonnait en ne montrant pas sa colère, son désir de la protéger. Elle pleurait, tremblait, avait peur de sa réaction, qu'il désire vraiment la laisser tomber mais elle ne pouvait plus faire semblant. Elle serra encore plus fort ses mains dans les siennes avant de finalement reprendre, en pleurnichant comme une adolescente en pleine crise de panique: "Je ne peux plus tout cacher Donald, je sais que tu m'aimes, et que tu veuilles vivre avec moi devrait me le prouver non? Mais y'a cette voix dans ma tête qui ne comprend pas, tu as réagit dans le passé tu en avait rien à faire de tout casser pour me défendre mais là...là ca aurait put être pire et tu ne veux pas montrer aux autres ta colère?" Elle lui lâcha les mains, les siennes toujours tremblantes chercha un billet qu'elle déposa sur la table avant de prendre la décision de fuir car elle savait qu'elle était incapable de le voir souffrir de cette situation. ce n'était pas son but elle voulait juste qu'il comprenne. "Si tu savais à quel point je t'aime c'est...c'est viscérale s'en ait parfois douloureux quand tu ne vas pas bien et toi tu me dis que tu ne veux pas montrer ta colère?" La colère apparut en fine couche en plus de la tristesse et la déception. Elle ne voulait qu'elle elle le savait mas en même temps elle avait l'impression qu'il n'était plus là depuis un petit moment, qu'il ne la voyait plus. Elle se leva en tentant d'essuyer quelques larmes avant de parvenir à dire à son intention avant de sortir du restaurant complètement apeurée de ne plus reconnaitre le garçon qu'elle aimait: "Je suis enceinte Donald. Je suis fatiguée de faire semblant, de devoir surmonter tout toute seule et de devoir me battre seule parce que tu es incapable de t'énerver ou d'avouer que tu n'en a rien à faire. Et non je ne veux pas faire ça pour toi, je ne veux pas faire semblant parce que tout ca c'est un véritable problème." Elle parlait de cette absence, de cette grossesse, de tout le poids qu'elle avait dut porter seule. Elle venait de s'enfuir dehors en laissant un Donnie désarmé mais surement moins qu'elle.