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 i guess we have one more thing in common ø Sadie

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Judith C. Williams

Judith C. Williams

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MessageSujet: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyMer 26 Déc - 14:02





i guess we have one more thing in common

flashback at the crashdown
ten days after the event
ft. sadie

Je passe les portes du Crash avec un frisson qui me parcourt la colonne vertébrale, un trou dans l’estomac qui se creuse. J’ai décidé de ne pas passer par les grandes portes, mais par les portes arrière, enfoncée dans un manteau printanier. L’endroit me fiche toutes les sueurs du monde, je ne dors plus vraiment, chaque fois que je ferme les yeux je n’ai même pas la possibilité de profiter du silence. J’entends les balles filer à toute vitesse, les cris des gens autour de moi, les plaintes de mon amie Joleen qui a bien failli y passer ce soir-là. Je me revois les mains pleines de sang, le tire-bouchon planté dans l’œil, l’arme brièvement dans mes mains. Cette soirée a été un désastre. Et par-dessus le marché, je ne peux même pas me tourner vers les bras rassurants de Maximilian, puisque celui-ci est en prison. Une nouvelle de plus histoire de bien m’achever. Mon moral est au plus bas, ma confiance s’est écrasée et je tâche de reprendre ma vie sans trop de convictions. Alma m’a briefée sur ce que j’avais à faire quant à ce que j’ai vu et ce que je sais, et je dois dire que je me tiens à sa version avec force. Pas un mot qui ne dérape, je fais ce qu’on me dit sans chercher à comprendre davantage le pourquoi du comment. Pour une fois dans ma vie je remets complètement ce que j’ai vu à quelqu’un d’autre, ne réfléchis pas davantage. Être au cœur de cette bataille m’a suffit. Au fond de mon cerveau trainent toujours les mêmes mots « On pourra pas dire que j’étais pas prévenue ». C’était ce que j’avais dis à Max quand on s’est avancé sur le sujet de l’officialisation. Enfin, quand j’ai dis que j’en avais marre de me cacher avec lui et qu’il s’est dit que ce serait sympa de se trimballer une gonz bavarde dans les pattes. Ça me file un mince sourire et puis je me rappelle qu’il est derrière les barreaux et ça fait fondre toute perspective de clarté dans ma journée.

Je jette un œil à mon téléphone et check un message de Thomas qui répond simplement au mien par un « Ok » définitif sur la conversation. Il a insisté pour m’accompagner sur les lieux et j’ai dis non. J’imagine qu’il a d’autres choses à faire et je dois de toutes façons apprendre à vivre avec le problème. Bien que la nausée me serre la gorge et que j’évite tout particulièrement les impacts de balle sur le sol, dans les murs. Je dois aller récupérer quelques trucs à moi avant de retourner chez moi.

James via Natalia m’a déjà proposé un boulot au Homewrecker, en tant que serveuse aussi. J’ai dis oui, évidemment, mais j’ai demandé quelques jours histoire de retomber sur mes pattes avant de commencer. Je crois que d’ici une semaine je serais prête à reprendre un plateau sans avoir l’air d’un zombie. J’ai déjà prévu d’aller me chercher quelques cachets pour dormir et rattraper avant de me remettre à bosser. J’essaie de faire le tri, me dis que ce serait pas un mal d’aller voir un psy, un truc. Après tout, ce qu’il s’est passé n’a rien d’innocent et je suis assez consciente des répercussions que cela a et pourrait avoir davantage sur mon esprit déjà malmené. Une prise d’otage et une fusillade. Alors que je fais claquer mes baskets sur le parquet en mauvais état, encore tâché, je retire mon manteau et le dépose sur le comptoir du bar. L’endroit est silencieux, presque paisible pour un immeuble témoin de l’horreur. Des marques de sang sont encore là, des trous d’impacts sont bien visibles. Il y a encore des choses qui sont restées telles qu’elles étaient le soir de la fusillade.

Je dépose mon sac, remonte mes cheveux dans un élastique noir et pose mes mains sur mes hanches en poussant un soupir. Bon, je vais pas m’éterniser.

Je m’avance vers les loges où est également mon casier. Je vais tout récupérer, le manteau que j’ai laissé là, les affaires, les pompes, tout mon bordel en somme parce que je pense pas revenir ici avant un moment. Je passe l’espace VIP auquel je n’adresse aucun regard puis m’avance vers les pièces du fond.
Du bruit attire mon attention alors je ralentis, en silence et passe la porte avec prudence. Une fois entrée, je capte de la lumière, pousse un mince rideau pour observer la personne qui se tient là et capte la silhouette d’une danseuse. Une danseuse particulière, que j’ai jusque-là consciencieusement évitée. Mademoiselle est de la côte ouest également, ça a été suffisant pour moi.

Hors, je sais qu’elle a morflé l’autre soir. Je sais qu’on lui a foutu un flingue contre la tempe à elle aussi, pantin de connards venus nous voler un morceau de vie. Je pousse un léger soupir alors que l’observe rassembler ses propres affaires. Le destin fait qu’on se trouve là au même moment, si ça c’est pas un signe. Son attitude paraît aussi assurée que la mienne et ça me fait de la peine. Comment je pourrais éviter une meuf qui a failli y passer salement, peu importe mes préjugés et mes peurs ; on aurait pu crever toutes les deux quelques jours plus tôt et ça me semble suffisant pour faire un pas vers elle.

Je pousse un soupir inaudible et puis m’avance un peu plus sans cette fois me soucier du bruit que je fais. « Sadie ? » Je reste loin pour attirer son attention mais ne pas la faire flipper alors que j’arrive dans son dos. « Est-ce que ça va ? »

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Sadie Carrigan

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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptySam 29 Déc - 5:10


Judith & Sadie

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Je n'étais pas sûr de trouver quelqu'un au club, il faut dire que je n'avais pas suivie grand chose de ce qui avait bien pu suivre les évènements morbides d'il y a presque deux semaines. J'avais passé le plus clair de mon temps entre l'hôpital et la sécurité de mon appartement qui bien que rassurant n'avait pas vraiment su faire taire les terreurs nocturnes que j'avais développées après ce qui était arrivé. Je ne sais pas pourquoi aujourd'hui m'avait paru différent d'hier, mais je m'étais dit que peut-être que je devrais récupérer mes affaires et peut-être tourner une page que je n'avais de toute évidence pas envie de laisser ouverte. Le réveil brutal qui m'avait saisie en plein milieu de la nuit et avait emmené avec lui toute possibilité de me rendormir, m'avait laissée plus de temps qu'il n'en fallait pour réfléchir à tout et trop et j'avais pris cette décision qui ne me semblait plus très bonne maintenant que je me trouvais à quelques mètres du Crashdown. Une inspiration qui se veut courageuse et je m'avance vers l'entrée secondaire, Camile que j'avais contacté un peu plus tôt dans la matinée m'avait fait savoir qu'elle serait là, qu'elle devait récupérer quelques trucs pour Maximillian et que je pouvais en profiter qu'elle laisserait la porte de derrière déverrouillée. Je m'avance donc dans ce qui revêt les cauchemars qui ne cessent de me hanter et ne peut décemment pas m'empêcher d'observer les lieux qui se remplissent bien vite d'images fictives issu de mon propre esprit…je les revois là dans la noirceur de leur accoutrement, j'entends de nouveau les cris, les pleurs, la voix d'Andrew sortie de la pénombre, je sens encore le froid terrifiant de l'arme qui était venue s'incruster si brutalement contre ma peau et m'avait laissé un bleu qui ne s'était pas encore totalement estompé. Lorsque les flash s'arrête sur le visage figé et froid de ma collègue étendue sur le sol devant moi, un réflexe salvateur vient m'obliger à revenir me placer les deux pieds dans la réalité. Alors, je secoue machinalement la tête, baisse mon regard sur le sol encore jonché de débris en tout genre et je prends une inspiration pénible comme si elle s'était perdue un cours instant, me laissant sans souffle et sans perspective.

Je n'avais pas réalisé toute la matérialité que cela donnerait à ce qui s'est passé, comme si ça ne l'était pas déjà suffisamment. Mon regard s'échappe déjà dépasser par les émotions qui viennent faire vriller mes tempes et trembler mes mains. Je m'en détourne sans réelle hésitation et me dirige vers les loges où les souvenirs ne sont pas franchement meilleurs, j'y avais passé plus de temps que quiconque et la panique qui m'avait ce soir-là submergé alors qu'Andrew perdait lentement connaissance me serrait encore suffisamment le coeur pour m'en donner la nausée. Un bref coup d'œil vers le canapé qui portait encore des traces visibles de sang et je me rue presque vers mon casier pour mettre les voiles, je ne peux pas rester ici plus longtemps, c'est bien trop difficile, bien plus que je ne l'avais imaginer.

J'ouvre finalement sans douceur le casier qui produit toujours le même grincement, celui qui qui me tire toujours un frisson. J'y attrape mon sac de sport que je laisse retomber à mes pieds sans réfléchir et commence, sans vraiment prêter attention à ce dont mes mains s'emparent, à y transférer à peu près tout ce qui s'y trouve…jusqu'au moment où c'est sur les vêtements ensanglantés de cette nuit là que se porte mes mains. Mon souffle se coupe et je me fige, avant de venir hâtivement m'en débarrasser en les jetant dans la corbeille la plus proche comme brûlée par leur simple contact, c'est à ce moment-là que j'entends mon nom résonné dans la pièce et un sursaut considérable vient secouer mon corps alors que je me retourne comme prise en faute. Il ne me faut pas plus d'une seconde pour que mes yeux ne se posent sur Judith dont je n'avais pas reconnue la voix. « Est-ce que ça va ? Je reste muette un instant, la gorge encore un peu serrée par ma découverte, il me faut juste le temps de revenir à l‘instant et puis finalement quand c'est chose faite je secoue la tête à la positive, adressant un regard machinal vers la corbeille dans laquelle j'avais fait disparaître mes sous-vêtements avant de me redresser un peu pour donner le change. – Ça va. Je t'avais pas entendue arriver. Un mince sourire un peu contrit et je me remets à vider mon casier, la libérant de l'obligation de me parler ce qui n'était vraiment pas dans ses habitudes. J'en ai pas pour longtemps. » Je rajoute en tournant furtivement la tête vers elle, histoire de dire t'en fait pas je m'en vais, mais les tremblements qui secouent mes mains ne sont pas vraiment pour m'aider bien au contraire.



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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyLun 7 Jan - 20:03





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« Ça va. Je t'avais pas entendue arriver. » Sa voix tremblote un peu, et ça a l’air de tout sauf d’aller pour elle. Je reste pour l’instant à distance, on n’a pas trop l’habitude de se côtoyer, nous ne sommes pas amies, juste collègues, je pense que j’ai mis la distance nécessaire pour que cela soit le cas. Mais je suis assez proche néanmoins pour l’observer, capter les tremblements qui la secouent, le sourire contrit loin d’être à l’aise ; et personne ne pourrait lui reprocher ça. Son regard dévie vers la corbeille et je le suis, sans réussir à discerner encore ce qui l’attire dans le contenant. J’imagine qu’elle est venue chercher ses affaires elle aussi, puis fuir cet instant symbole de mort et d’horreur maintenant.

Elle a clairement pas l’air dans son assiette, et moi je sais pas trop comment m’avancer, si je vais la faire chier, ou si elle va me repousser. Ce dont je la blâmerais pas, comme je l’ai dis précédemment, j’ai mis un point d’honneur à l’éloigner de moi, ne voulant pas risquer qu’elle découvre pourquoi mon visage lui dit quelque chose.

« J'en ai pas pour longtemps. »

Je ne rajoute rien, silencieuse, me contente de l’observer. Je sais ce qu’elle doit penser, que sa vue m’importune, que je la veux pas dans mon entourage. Si en tant normal j’aurais certainement acquiescé et puis serais partie voir ailleurs si j’y suis, je peux pas franchement m’empêcher de compatir, d’avoir de l’empathie pour elle, parce qu’on a vécu toutes les deux un truc traumatisant et qu’elle est visiblement pas dans un meilleur état que le mien — que ce soit visible ou non. Ses mains tremblent et trahissent l’effet apparemment serein qu’elle se donne. Je me dis que je devrais m’éloigner, la laisser gérer son truc comme elle le veut alors je commence à faire un pas en arrière, le rideau rouge velours (cliché ?) contre mon épaule, mais quelque chose me retient. Un truc s’échappe des mains de la danseuse et au lieu de partir je décide d’aller vers elle, quelques pas me séparent d’elle, je me penche pour récupérer la fringue au sol, lui adresse un mince sourire compatissant et pousse même le vice jusqu’à poser une main sur son épaule que je presse avec chaleur.

Je sais pas trop quoi dire dans l’immédiat mais au lieu de me barrer et la laisser seule, je me contente de m’éloigner simplement de quelque pas et d’ouvrir mon propre casier pour récupérer le peu d’affaires que j’ai là. Le casier où Thomas avait foutu du poil à gratter. Je pousse un soupir, récupère mon shampooing, le peu fringues qu’on doit porter ici et referme tranquillement la porte. J’attends qu’elle termine de récupérer ses trucs, l’épaule appuyée contre les casiers et lorsque c’est le cas je reviens vers elle.

« Ça te dirais de boire un verre ? C’est moi qui offre. »


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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyVen 11 Jan - 21:54


Judith & Sadie

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Elle ne dit rien et je n’en pense pas grand-chose, parce que je suis un peu perdue dans mes pensées, ces souvenirs que je préfèrerais pourtant oublier. J’entends pourtant ses pas l’éloigner et j’assume que c’est le cas, je ne prend pas la peine de me retourner, préférant me concentrer sur ce qui se trouve dans mon casier et que je n’examine pas vraiment, mes gestes sont plutôt machinaux et pressés bien que très maladroits. Je réalise soudainement que je dois aussi récupérer tous mes cosmétiques et mes accessoires de maquillage qui si en temps normale sont plutôt ordonnés sont à présent complètement éparpillés sur ma console que j’avais retourné dans la panique…Une légère secousse vient agiter mon visage et je me remet en mouvement d’un geste un peu brusque pour finir de vider mon casier quand l’un de mes ensembles m’échappe et vient tomber sur le sol.  Je m’apprête à me baisser quand, la main de Judith s’empare du vêtement pour me le tendre avec un sourire…je suis étonnée, je crois que ca se voit, mais je la pensait partie et disons que ce n’est pas vraiment le genre d’habitude à laquelle elle m’avait habitué. Je me saisit du morceau de tissu et lui rend son sourire alors qu’elle pose une main sur mon épaule. Je me force à me redresser et vient me racler doucement la gorge. « Merci. » Je ne m’étend pas et jette le reste dans mon sac avant de refermer la porte de métal qui laisse échapper le même couinement désagréablement aigue.

Lorsque j’arrive devant ma console, je ne peux pas vraiment manquer mon reflet qui vient s’afficher dans le large miroir qui la surplombe et…disons que ce n’est pas vraiment l’apparence que j’avais jusqu’ici présenté entre ces murs. Bon en soit ce n’est pas la catastrophe, mais je ne porte pas le moindre maquillage, j’ai l’air fatigué et de toute évidence mes traits sont un peu contractés par la difficulté du moment. Je ne prends pas plus de temps, j’ai juste envie de retrouver la lumière bien plus éclatante de l’extérieur et un peu de cette air trop frais pour mon cul californien, alors je fait tous glisser d’un geste du bras dans le fond de mon sac que je vient déposer sans délicatesse sur le plat de la coiffeuse pour le refermer avant de le jeter sur mon épaule.  Volte-face et le visage de Judith qui est curieusement toujours là qui se tourne vers moi prête, je le vois bien, à parler. « Ça te dirais de boire un verre ? C’est moi qui offre. »

Mon regard s’arrondie un peu et je ne comprend pas vraiment pourquoi elle me propose ça, disons que j’aurais pas mis ma main à couper sur le fait que ca puisse ne serait-ce qu’être possible vu comment les choses s’étaient passées, sans que je ne sache pourquoi au passage, entre nous, néanmoins je dois bien reconnaître que j’aurais bien besoin d’un verre ou d’au moins voir autre chose que mon appartement et puis… au moins je suis sûre qu’elle comprend la difficulté de retrouver un quotidien après ça. D’après ce que j’avais compris du discours et des questions des flics qui m’avait gardés trop longtemps à mon goût pour brosser le portrait des événements en long, en large et en travers, elle avait vu et subit des trucs pas très ragoutant elle aussi. Je viens placer une boucle de mes cheveux derrière mon oreille et penche la tête sur le côté. « Ok. Ouai. Tu veux allez dans le bar d’en face ? Je sais pas vraiment ce qu’il vaut mais bon.» J’hausse une épaule, l’écoute me répondre en prenant le chemin de la sortie, j’ai vraiment besoin de sortir d’ici.




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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyMar 5 Fév - 12:04





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Son regard s’arrondit et dans un autre contexte je me serais surement auto-congratulée. “Yes Judith, toujours capable de surprendre, wink wonk“, mais là non. Enfin pas trop, ça me laisse simplement un mince sourire vaguement décorer mes lèvres gercées à force d’être mordues. J’ai envie de me barrer du Crash au plus vite, à vrai dire, ça allait au début mais ça commence à remonter en surface et j’aimerais dire que la force de mon déni est plus forte que tout ; mais non. Hé, c’est pas faute d’avoir essayé. J’essaie juste de contenir le traumatisme en attendant de pouvoir le vomir dans les mains d’un psy, histoire d’essayer d’arranger le tout pour reprendre une vie « normale ». Je sais pas trop ce que ça voudra dire une vie normale pour une meuf qui vient de se caser avec un membre de gang, mais hé, l’avenir nous le dira, pour l’instant ce qui m’intéresse c’est el futur proche et un bon verre d’alcool ; que je ne prendrais pas. Ou peut-être. A situation désespérée, mesure désespérée, normalement c’est pas d’alcool avec les médocs mais oh, une petite bière c’est presque rien. Au mieux j’irais me confesser (haha) au pire je vomirais mes tripes et me ferais engueuler par le médecin que je peux voir parce que j’ai un peu d’argent de côté.

« Ok. Ouai. Tu veux allez dans le bar d’en face ? Je sais pas vraiment ce qu’il vaut mais bon. Elle hausse une épaule, je fais le chemin mentalement et puis osef après tout.
— Moi non plus mais écoute, on va découvrir ça rapidement j’ai envie de te dire ! »

Elle s’échappe la première des vestiaires et je la suis de près, serre mon sac contre mon épaule et m’efforce de ne pas regarder les multiples tâches de sang qui ont repeint le Crashdown, presque littéralement. Je baisse la tête, le pas serré et rapide qui s’ajuste à celui de la grande perche. J’veux dire j’suis grande, mais tout le monde ici essaie de me dépasser. Kurtis, Max, cette danseuse et encore d’autres quand elles se perchent sur des talons de cinquante centimètres de haut, sans exagération). Mais elle est grande déjà de base, so. On se déplace en silence et on atteint la porte arrière. Je me saisis de mon téléphone alors que je referme l’issue dans mon dos et texte Thomas, qui a eu le plaisir de me faire une fois une blague sur le tire-bouchon avant que je lui rabatte le caquet. Trop tôt, j’lui ai dis. Trop tôt.

L’air frais me fait du bien je crois, au moins, la lumière me brûle un peu les yeux parce qu’il fait sombre dans le Crashdown et encore heureux, ça me ferait moyen plaisir de voir le carnage en HD 4K sous lumière zénithale. Elle me montre d’un geste de la main le bar dont elle parlait et hop, c’est parti. Je reste à ses côtés, nous ne parlons pas, on se contente de marcher vers le bar, traverser la rue avec prudence, ça klaxonne, je lève un majeur tendu pour la forme (ils savent pas conduire à Chicago je crois) et murmure un juron avant de débarquer sur la terrasse chauffée et jeter littéralement mon sac aux pieds de la chaise.

« Allez, tu veux quoi ? Tequila, comme d’hab ? » Je lui lance un petit sourire, je sais ce qu’elle commande : je suis serveuse, hein. Enfin était, le serait à nouveau dans quelques temps mais en gros mon métier ma passion : servir des verres à des gros porcs ou à des gonz sympas. Je m’installe au fond du fauteuil, attrape mon paquet de clope dans l’immédiat et sors mon briquet. Le serveur est plus rapide que son ombre et débarque dans notre champ de vision. Il nous salue, s’efforce d’être aimable, il a l’air claqué (I know the feeling bud), la tête basique du serveur quoi.

« Une blanche pour moi. » Je laisse ma compagnie tout à fait particulière d’aujourd’hui donner le contenu de sa commande et je termine d’allumer ma clope, jette le paquet et le briquet sur la table.
« Merci. Adressé au serveur, je redonne mon attention à la danseuse, remarque mon impolitesse. Je te propose pas de clope je sais que tu fumes pas et je vais éviter de te pousser à le faire. Je hausse une épaule, place un bras sous mon coude. Un ange passe. Alors… comment ça va ? »


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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyLun 4 Mar - 12:48


Judith & Sadie

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L'air frais et la lumière vienne me frapper de plein fouet et provoque presque immédiatement chez moi un sentiment de soulagement. J'ai finalement l'impression de pouvoir respirer et qu'un poids invisible s'est échappé de ma poitrine. Je ne pensais pas, n'avais pas réalisé que venir ici me filerai autant d'anxiété, ce qui, il faut le dire n'est pas tellement un problème quotidien pour moi, je ne suis pas vraiment du genre à tout trop pensé, à m'inquiéter ou m'angoisser, je suis plutôt du genre à prendre la vie du bon pied, à voir le verre à moitié plein plutôt que presque vide, mais pas ces dernières semaines, pas cette fois. Je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis laissé convaincre si facilement d'aller boire un verre avec Judith, ce n'est après tout pas comme si on était copine ou même bonne collègue, on avait en tout et pour tout du s'échanger trois mots et un bon nombre de regards déplaisants…enfin ça c'est plutôt son habitude à elle. M'enfin c'est peut-être l'occasion d'inverser la vapeur ou tout du moins de se libérer un peu des images macabres que l'on partage désormais. Un raclement de gorge et je me retourne en ralentissant un peu le pas, pour jeter un coup d'œil sur ma camarade qui trottine derrière moi son téléphone à la main. Je tends le bras pour lui désigner le bar dont je parle et dont je ne connais rien si ce n'est l'enseigne que j'aperçois ou plutôt apercevait chaque jour sur mon trajet. Ca n'a pas l'air trop miteux, ça se veut peut-être même un peu tendance, même si ce n'est pas franchement le quartier idéal pour ça. Un coup d'œil à gauche, puis à droite et je m'élance au milieu de la route, il faut dire que comme dans beaucoup de quartier de cette ville les passages piétons ne sont pas nombreux ou relativement mal placés et autant dire que je n'ai pas la patience de remonter un block pour pouvoir changer de trottoir. Une voiture qui évidemment roule un peu trop vite freine pas franchement loin de nous et nous joue du klaxon, mon regard s'y détourne, mais je me contente de l'ignorer en continuant d'avancer, ce qui n'est pas le pris partie de Judith, qui elle affiche un majeur levé en direction du conducteur dont j'entre aperçois la bouche se déformer dans ce qui doit être une série de jurons étouffés par la carrosserie de sa caisse de merde.

On arrive finalement à bon port et entière et la serveuse s'installe sans demander son reste sous un des projecteurs qui diffuse une chaleur agréable. Je la suis et fait de même, déposant à mes pieds le sac de sport remplie de mes effets personnels. « Allez, tu veux quoi ? Tequila, comme d’hab ? Un vague gloussement s’échappe de mes lèvres qui s’étendent dans un sourire tranquille, je vois qu’elle ne perd pas le nord et a retenue ce que je commande, en soit pas compliqué dans la mesure où c’est systématiquement la même chose, mais j’apprécie je crois. – Non je vais y aller un peu plus tranquille aujourd’hui. Un sourcil levé et c’est tout ce que j’ai le temps de dire avant que le serveur ne vienne nous abreuver des politesses d’usage avant de s’enquérir de nos commandes. Judith opte pour la bière que j’envisage un instant aussi, mais change finalement d’avis à la dernière seconde. Un verre de vin blanc pour moi, Chardonnay si vous avez. ? Il m'adresse un signe de tête et gribouille le tout sur son petit carnet avant de s'éclipser. Je me redresse un peu, dépose une main sur la table avant de finalement venir la faire glisser dans mes boucles blondes que j'ai laissées vivre leur vie aujourd'hui. Je ne sais pas trop quoi lui dire pour être honnête et j'y réfléchis alors que je la regarde s'allumer une cigarette.- Je te propose pas de clope je sais que tu fumes pas et je vais éviter de te pousser à le faire. Ma main gauche se lève devant moi pour lui signifier qu'il n'y a pas de soucis, effectivement c'est pas franchement ma came, j'ai essayé comme tous les ados et ça n'a pas franchement été une expérience plaisante pour moi, c'est dégueu, ça pue et ça m'a littéralement décollé les poumons, première et dernière tentative pour moi. Alors… comment ça va ? La question, presque drôle au final, je laisse d’ailleurs échapper un soupir un peu rieur, pas vraiment enjoué pour autant hein évidemment, juste ironique, comme la situation quoi. «  J’ai connue des jours meilleurs. J’imagine que toi aussi ! Un silence, juste une seconde. Plus de boulot, des sales images en tête qui veulent pas franchement me foutre la paix et des nuits pas franchement reposantes ! La base quoi ! J'hausse une épaule. Et c'est sans compter sur l'état de santé d'Andrew qui bien que sur la bonne voie, est plutôt conséquent et me laisse un gout particulièrement bourré de culpabilité, quoi qu'il veuille bien en dire je me sens pas moins coupable. Je n'en dis pourtant rien, j'ai pas envie de vendre ma relation avec un client, surtout pas à Judith, peut-être qu'elle sait, peut-être pas, j'en sais rien, après tout c'est pas comme s'il m'avait pas défendue devant tout le monde, elle était là alors peut-être que notre secret n'en était plus tellement un pour elle et la population du Crashdown, de toute façon je tarderais pas à la savoir j'imagine. Tu t'en sors comment toi ? J'avais su par la police qu'elle s'était retrouvée dans une situation particulièrement compliquée et avait blessé un de nos assaillants pour venir en aide à Joleen qui d'après ce que j'avais entendue avait été salement blessée ? Je ne l'aime pas, mais pour autant je ne lui souhaite franchement pas de mal et j'avais été désolée de l'entendre. Joleen se remet ? »




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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyMer 13 Mar - 21:26





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« J’ai connue des jours meilleurs. J’imagine que toi aussi ! » J’accueille en silence, souris, lève les épaules en acquiesçant. On est bien d’accord là-dessus, si je pouvais dormir correctement déjà ce serait un plus intéressant mais quand je ferme les yeux je vois ma pote à terre et un œil au bout de mon tire-bouchon et c’est franchement pas fun comme images.

« Plus de boulot, des sales images en tête qui veulent pas franchement me foutre la paix et des nuits pas franchement reposantes ! La base quoi !
— À qui l’dis tu. » Je me redresse pour ramener le cendrier transparent vers moi et y dépose d’ores et déjà ma première pesée de cendres. C’était exactement ce que j’étais en train de me dire. Sauf que moi j’vais retrouver un taff normalement dans quelques temps. Je dis normalement mais je me doute que la place me sera toujours offerte que je prenne une semaine ou deux entre l’événement et ma reprise. J’imagine pas trop Nat ou James me dire « Bah nan finalement va te faire », s’ils m’ont proposé j’pense qu’ils savaient que je pourrais pas reprendre comme ça d’un coup. J’ai pas trop voulu en parler avec Nat, je sais sans vraiment savoir qu’elle a vécu sa part d’emmerdes et puis bon, c’est pas easy d’en parler non plus.

« Tu t'en sors comment toi ? » J’adopte une moue moyennement convaincue, où j’en suis ben, pas très loin, je pense, comme elle et les autres gonzs du Crash. Je sais que la moitié reviendront pas cette fois, si les premières attaques ont réussi à pas trop ébranler le club (à c’que j’en sais j’veux dire j’suis arrivée après la fusillade, looool, quelle idée de bosser là-bas). Cette fois quelque chose a changé, les gens ne font plus confiance ni au bâtiment ni au quartier. Je suis plutôt pas trop conne et on parle pas grave de trucs de KOS avec Max mais je vois bien que c’est compliqué pour eux. Et puis c’est confirmé par les derniers évènements. « Joleen se remet ?
— Oui, c’est une nana pleine de ressources. Elle se r'met bien. C’était pas franchement fun, je crois qu’on a toutes morflé. J’veux dire,… Je fais une pause, tire une taffe, me replace dans mon siège un peu mal à l’aise par l’idée de déballer ça à cette nana là en particulier. Mais bon en même temps faut le dire y’a pas trente-six milles personnes avec qui je peux en causer, elle sait ce que ça a fait elle au moins, elle pourra pas me faire les yeux du « ô courage je ne peux qu’imaginer ce que ça fait ». Je change le sens de croisement de mes jambes et me renfonce dans mon siège, tire une seconde taff, redonne mon regard à la danseuse. Ça a pas été une partie de plaisir pendant, et après non plus, les flics m’ont pas lâchés parce que j’me suis défendue alors que j’suis une victime aussi t’sais bien mais j’sais pas, fallait tout clarifier, j’me réveille avec des images horribles aussi, j'dors quasiment pas. J’ai eu peur quoi, enfin encore un peu j'crois, fais chier. Je ne m’énerve pas ou quoi c’est juste… mes mots, mon état actuel. Fais chier. Pis Max, Kurt, Joleen,… La grosse merde. Je hausse les épaules, pousse un soupire, reprend une bouffée de nicotine. Mais bon, tu dois bien savoir j’imagine. J’espère que t’as pas trop été secouée. J’t’avoue que j’me suis cachée un moment derrière le bar alors je sais pas trop ce qu’il s’est passé avant que tout le monde se mette à courir. Je continue mon blabla incessant sans me dire que peut-être elle a pas la même “facilité“ à parler de détails un peu sordides c’est pourquoi je m’arrête, arbore une moue contrainte, suspend mon geste. Désolée, on n’est pas obligées de parler de ça. »

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Sadie Carrigan

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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyMer 27 Mar - 16:28


Judith & Sadie

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Judith semble acquiescer à tout ce qui veux pour l’instant bien s’échapper de mes lèvres, après tout dans l’ensemble notre expérience reste franchement similaire, enfin en quelque sorte et sur les grandes lignes, le reste diffère, la façon de prendre, les choses, les détails glaçants et l’impact qu’il en reste. Je ne sais pas trop comment m’expliquer, quoi dire qui ne soit pas parfaitement banale dans ce genre de situation, parce que la vérité c’est que pour l’instant j’avais pris le parti de juste essayer de passer rapidement à autre chose peut-être à tort…Toujours est-il que je me refusais à vivre dans la peur ou à définir ma vie par ce qui était arrivé, j’allais bien, Andrew allait bien et au final je crois que c’était déjà beaucoup et surtout suffisant pour appuyer cette envie d’oublie.

C’est sans doute la raison pour laquelle dans l’immédiat, je m’empresse de lui retourner les questions, l’encourage elle, a s’exprimer sur ce qui semble un peu plus difficile pour moi, bien que quelque part au fond, je crois que ca me soulagerais un peu de pouvoir juste laisser sortir ce qui me trotte, nous trotte dans la tête, c’est peut-être là, la raison pour laquelle nous nous retrouvions là elle et moi, nous qui n’avions rien à nous dire en temps normale, nous qui n’étions au final que des étrangères, une espèce d’oreille extérieure qui avait pourtant les deux pieds dedans. La moue que la serveuse m’offre est suffisamment parlante pour qu’elle n’ai pas besoin de l’accompagner de mots, j’ai probablement dû la servir moi-même plus d’une fois.  «  Oui, c’est une nana pleine de ressources. Elle se r'met bien. C’était pas franchement fun, je crois qu’on a toutes morflé. J’veux dire,… C’est là quelque chose que j’imagine sans trop de mal, Joleen s’était toujours montré comment dire impétueuse et résistante et je l’imaginais mal se laisser complètement aller même après ça, mais j’était malgré tout contente de l’entendre, tout ce qui avait bien pu se passer entre elle et moi prenait tout de suite bien plus facilement de distance. Je l’observe se tortiller sur sa chaise, visiblement pas si à l’aise que ça, ce qui n’avais jamais eu l’air d’être le cas jusqu’ici, en tout cas de ce que j’avais pu en voir ! Mais après tout on avait tous notre petit personnage à jouer entre les murs du Crashdown et les serveuses n’en était pas exonérés j’imagine. Ça a pas été une partie de plaisir pendant, et après non plus, les flics m’ont pas lâchés parce que j’me suis défendue alors que j’suis une victime aussi t’sais bien mais j’sais pas, fallait tout clarifier, j’me réveille avec des images horribles aussi, j'dors quasiment pas. J’ai eu peur quoi, enfin encore un peu j'crois, fais chier. J’hoche la tête, comprend en un sens ce qu’elle s’essaye à dire, en tout cas en partie, j’avais su qu’elle avait effectivement blessé un de nos assaillants, les policiers qui m’avaient interrogés m’avait posé des questions sur le sujet, je n’avais pas vraiment pu les aider, pas plus que je n’avais pu faire quoi que ce soit de très utiles ce soir-là.  Pis Max, Kurt, Joleen,… La grosse merde. Mais bon, tu dois bien savoir j’imagine. J’espère que t’as pas trop été secouée. J’t’avoue que j’me suis cachée un moment derrière le bar alors je sais pas trop ce qu’il s’est passé avant que tout le monde se mette à courir…

Je dois bien avouer que de l’écouter en parler me soulage un peu, je ne sais pas trop comment décrire ça, ca peut sembler un peu bizarre ou sordide, mais ca me donne un sentiment de normalité, de me dire que finalement mes pensées et ma façon de gérer l’après est aussi celle des autres, ca n’en fait pas pour autant la bonne, mais c’est réconfortant.  Désolée, on n’est pas obligées de parler de ça. Finit-elle par lâcher alors, je secoue la tête à la négative. – Non, non t’en fait pas…Puis c’était le but non ? Je veux dire c’est pas comme si toi et moi on étaient copines ou quoi, je crois que c’est plus une histoire de circonstances que d’affinité ! Je lui décroche un petit sourire, histoire qu’elle ne se méprenne pas sur mon discours, ce n’est pas un reproche, juste une constatation, on ne va pas se raconter des histoires, ca n’aurait pas le moindre intérêt. Je suis contente pour Joleen, c’est une dure à cuire ca ne m’étonne pas. Je lève un sourcil entre l’amusement et la morosité. Ils m’ont posés des questions aussi…les flics…sur ce qui s’était passé par rapport à toi, mais j’était bloqué dans les loges à ce moment-là. L’image qui fait son chemin jusqu'à mes yeux est déplaisante, mais je ne m’arrête pourtant pas plus d’une seconde ou deux. J’ai pas pu leur dire grand-chose ! J’espère que t’as pas été trop embêté, je veux dire si c’est pas de la légitime défense, je sais pas ce que c’est ! J’hausse une épaule, j’ai jamais été particulièrement impressionné par le travail de la police, quand je vois la facilité avec laquelle ma mère avait pu se retrouver dans des situations plus que problématiques avec des délinquants récidivistes et dangereux. J’ai été mise en joue par un de ces types…Un soupir, une moue contrariée. Je crois que j’ai jamais été aussi terrifiée de toute ma vie et si c’était pas pour And…le client qui est intervenu, je sais pas….Ma main vient finalement balayer l’idée d’un geste qui fait virevolter la fumée qui s’échappe de la cigarette de ma voisine. Je préfère éviter les si honnêtement, toujours est-il qu’après les coups de feu et le mouvement de foule j’ai pas assisté à grand-chose, j’ai juste essayé de nous barricader et de le faire tenir aussi longtemps que possible en attendant les secours… » ce qui avait été compliqué, plus qu’on ne pourrait le croire.





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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptySam 30 Mar - 15:38





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« Non, non t’en fait pas…Puis c’était le but non ? Je veux dire c’est pas comme si toi et moi on étaient copines ou quoi, je crois que c’est plus une histoire de circonstances que d’affinité ! » Sa franchise me fait souffler avec un air amusé. C’est vrai. J’ai fais mon possible pour l’éviter en me disant que j’aimerais bien préserver mon secret le plus longtemps possible, pour qu’au final il soit découvert par hasard par mon mec. Elle a raison, on ne va pas se mentir plus que ça de toutes façons. J’ai fais un pas vers elle parce que je sais qu’on a vécu la même chose, c’est assez éloquent en soi. Et puis moi, perso, j’avoue que ça me fait du bien d’en parler avec quelqu’un capable de comprendre ce que je raconte au moins un minimum. J’imagine qu’on a notre propre vision des choses mais c’est déjà plus proche que nous et les autres. C’est une large barrière que je découvre, redécouvre plutôt. Moi, Elizabeth, et Judith, et les autres. Ma famille, mon foyer, et les autres. Les prisonniers, et les autres. Mon cercle de confiant se réduit au fur et à mesure du temps alors que j’en prends plein la gueule encore ici. Moi qui pensait que je serais tranquille ici, j’ai visiblement un aimant à emmerdes collé au cul.

« Je suis contente pour Joleen, c’est une dure à cuire ca ne m’étonne pas.
— C’est clair. Je soulève moi aussi mes sourcils pour souligner l’évidence puis retire une taff de ma clope que j’avais presque oubliée dans le fil de mes pensés désordonné.
— Ils m’ont posés des questions aussi…les flics…sur ce qui s’était passé par rapport à toi, mais j’était bloqué dans les loges à ce moment-là. Je lui adresse un sourire de traviole, une sorte de grimace désolée. J’ai pas pu leur dire grand-chose ! J’espère que t’as pas été trop embêté, je veux dire si c’est pas de la légitime défense, je sais pas ce que c’est ! » J’ai envie de dire : preach, sister. Parce que c’est ce que j’ai pas arrêté de dire. Après ils m’ont pas trop fait chier non plus, mais j’ai pas envie de leur donner non plus d’excuses pour m’avoir interrogée comme ça.

« J’ai été mise en joue par un de ces types… Je crois que j’ai jamais été aussi terrifiée de toute ma vie et si c’était pas pour And…le client qui est intervenu, je sais pas… Je préfère éviter les si honnêtement, toujours est-il qu’après les coups de feu et le mouvement de foule j’ai pas assisté à grand-chose, j’ai juste essayé de nous barricader et de le faire tenir aussi longtemps que possible en attendant les secours… » Je l’écoute sans broncher, je suis un peu intriguée la présence du client dans son récit. Je sais qu’on a des réguliers, y’a des gens que je connais depuis un moment qui trainent au Crash assez fréquemment. Après je connais pas non plus son historique avec chacun, elle est danseuse, moi serveuse et je ne me fie pas aux ragots dans les couloirs du Crash. Ils sont trop nombreux et les trois-quarts sont des conneries de jalousie pour récupérer un peu plus de cash. J’aime pas ça, ça me fatigue, je préfère voir les choses par moi-même. Mais c’est vrai que je suis curieuse. En tout cas, en fin de compte, j’acquiesce à la fin de son récit. Parce qu’avec des « et si » on refait le monde et c’est jamais bon. De toutes façons, ça s’est passé ainsi. Ni elle ni mois n’y pouvons quelque chose. Je vais pour dire quelque chose qui me passe par la tête mais le serveur nous interrompt pour nous apporter notre commande. Je récupère ma bière du péché, elle son verre de blanc (visiblement je me suis bien planté sur son type d’alcool et voilà, la serveuse que je suis. Au chômage technique, oh haha). J’enfonce la tranche de citron dans le fond pour en faire sortir le jus et lève mon verre pour le cogner doucement contre le sien.

« Bon, c’est un peu bizarre de trinquer mais écoute, à du mieux hein ! » Je lève les sourcils avec un air un peu blasé, peu convaincu et porte le verre à mes lèvres pour boire une gorgée du liquide frais.

Je redépose le contenant sur la petite carte en carton carré pour éviter de tâcher la table. Réflexe habituel. Je tire sur ma clope en silence, laissant mon fil de pensée reprendre son cours quelques longues secondes, le regard fixé sur le béton maculé de mégots et de crevasses par-ci par-là. Je récupère le ticket pour les consos et le fourre dans ma poche, je paierais ça après, comme prévu et offert.

« Il s’en sort bien ? Je relève la tête et pose cette question comme sortie de nul part mais en réalité, tout ça s’ancre dans la suite de notre conversation. Parce que c’est vrai, finalement, ça fait du bien d’en parler, d’extérioriser tout ça sans avoir affaire à un psy. Ton client, j’veux dire. Je jette un peu de cendres dans le cendrier, c’est pas facile. J’espère en tout cas, enfin j’imagine que c’est le cas si j’arrive à lire entre les lignes correctement. Je lève un œil pour chercher la réponse dans son regard. T’as eu du cran de t’démerder toute seule, ça a pas du être simple. » J’ai envie de dire quelque chose mais je me sens tourner un peu autour du pot. Ma main se ressaisit du verre que je fais tourner un peu sur son socle. « J’sais pas si t’as entendu pour Gustav. Je me replace dans le fond de mon siège, tire une latte de nicotine encore un peu, gratte l’arcade de mon œil droit avec l’ongle de mon pouce avant de le place entre mes lèvres. Il a essayé de m’aider à tirer Joleen du bordel, avant que Jakob t’sais l’autre gars là toujours avec… enfin bref, peu importe, il y est resté quoi, parce qu’il a voulu nous aider. J’ai su qu’il y avait eu des dégâts aussi chez les danseuses. J’arrive pas à croire que tout ça se soit passé, parfois j’oublie. Et puis ça me revient comme ça. Je sais pas s’tu vois c’que j’veux dire. Du coup j’espère que celui qui est intervenu va bien. »

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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyMer 3 Avr - 19:46


Judith & Sadie

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J’observe sa réaction à ma réponse, je ne suis pas une grande fan des faux-semblant et je suis loin d’être la blondasse naïve que les gens veulent bien croire, je suis peut-être un tantinet trop enthousiaste et j’ai peut-être l’air candide, mais je suis loin d’être stupide. Elle ne cherche heureusement pas à me contredire ou à prétendre et j’apprécie, quitte à devoir se tourner l’une vers l’autre, autant le faire en connaissance de cause et sans bullshit. Dans cet esprit, je ne m’étend pas vraiment sur ma collègue Joleen, celle-là même qui m’avait copieusement jeté par terre en plein milieu du club sous prétexte qu’elle pensait (à tort cela va sans dire) que je voulais lui piquer son mec…Ca me contrarie toujours je dois l’avouer, pas tellement qu’elle m’ait humilier comme ça, parce que mon égo s’en était remis, mais plutôt que les gens puissent continuer à me voir comme ce genre de personne, parce que je ne le suis pas, c’est même à l’opposé de mes principes. En lieu et place de ça, je me lance et répond à ce qu’elle a précédemment lancée, revient vaguement sur mon expérience avec la police, puis sur ce qui c’était passé pour moi là-bas et elle me laisse parler, ne m’interromps pas une seule fois, à même l’air si ce n’est pas intéressé au moins curieuse de ce que je lui raconte, peut-être qu’elle fait le lien avec ce qu’elle a entendu, peut-être qu’elle essaye de visualiser tout ça, je n’en sais rien, mais je finit pourtant par m’arrêter, voyant le serveur revenir dans notre direction. Judith ouvre la bouche, mais se trouve à son tour interrompue par nos verres qui viennent se poser sur la table au même titre que la note. Un sourire aimable adressé au type avant qu’il ne s’éloigne et j’attrape mon verre contre lequel Judith s’empresse de venir cogner le sien. « Bon, c’est un peu bizarre de trinquer mais écoute, à du mieux hein ! J’acquiesce tout d’abord d’un signe de tête avant de venir répéter sa proposition : - A du mieux ! Ca devrait pas être trop dur ! Un mince sourire et je vient boire une gorgée du liquide blanc et âcre dont la fraîcheur vient me tirer un frisson qui remonte le long de ma nuque. Judith s’empare de l’addition, qu’elle vient glisser dans la poche de sa veste, mes sourcils se froncent, mais je n’ai pas le temps de protester avant qu’elle ne me coupe l’herbe sous le pied en réagissant finalement à mon histoire. - Il s’en sort bien ? Hein ? Mes yeux doivent s’agrandir un peu puisqu’elle vient préciser sa pensée. Ton client, j’veux dire. J’espère en tout cas, enfin j’imagine que c’est le cas si j’arrive à lire entre les lignes correctement. Ah oui, effectivement. T’as eu du cran de t’démerder toute seule, ça a pas du être simple. Non ca ne l’a pas été, principalement parce qu’Andrew ne m’avais pas facilité la tâche en essayant de me pousser à partir sans lui, ce qu’évidemment je ne m’étais pas résolue à faire. J’sais pas si t’as entendu pour Gustav. Il a essayé de m’aider à tirer Joleen du bordel, avant que Jakob t’sais l’autre gars là toujours avec… enfin bref, peu importe, il y est resté quoi, parce qu’il a voulu nous aider. J’ai su qu’il y avait eu des dégâts aussi chez les danseuses. J’arrive pas à croire que tout ça se soit passé, parfois j’oublie. Et puis ça me revient comme ça. Je sais pas s’tu vois c’que j’veux dire. Du coup j’espère que celui qui est intervenu va bien. »  J’avais entendu effectivement qu’il n'avais pas survécu, comme d’autres de l’équipe, néanmoins je ne le connaissait pas vraiment, aussi sa disparition ne m’avais pas autant touché que celle de mes camarades danseuses , que je côtoyait beaucoup plus au quotidien. En ce qui concerne Jakob, je ne sais pas qui il est, n’est même pas capable de mettre un visage sur ce nom, pas même de loin.  J’acquiesce d’un léger signe de tête lorsqu’elle mentionne mes collègues et vient porter dans la foulée mon verre à mes lèvres pour une gorgée supplémentaire, je continue donc de secouer la tête, incapable de parler dans l’immédiat, mais oui bien sûr que je comprends, j’oublie moi aussi parfois, mais jamais pour très longtemps. « J’ai eu vent oui, le journal a fait un article super morbide listant les victimes. Je roule des yeux, je n’avais pas trouvé le ton de l’article en question de très bon goût au passage, car évidemment compte tenu du lieux, les vies en questions avaient semblé paraître moins importantes que d’autres. Je ne le connaissais pas vraiment, je fait pas partie de celle qui passe leur nuit coller au comptoir. J’hausse une épaule. Jt’apprends rien. Je balance ma main. Je suis navrée que tu ais du voir ça, c’est moche, j’ai vu Kitty mourir, c’était…je pousse un soupir. Difficile. Un court instant de silence, je ma râcle la gorge et continue. Je préférerais oublier, mais c’est pas le genre de truc qui arriveras de sitôt…j’imagine qu’il faut qu’on arrive à se concentrer, à se rappeler qu’on est vivantes et qu’au final c’est plus importants que toute ces horreurs. Et il va bien oui, enfin il est en convalescence après la balle qu’il a reçu, mais il s’en tire bien, il ne devrait pas y avoir de séquelles permanentes, c’est tout ce qui importe. Je lui adresse un sourire contrit. Et non ca n'a pas été facile, il ne m'a pas beaucoup aidé non plus...je m'arrête, me dis que ce sont des détails inutiles, puis hésite un peu et  au final me dit qu’au point ou tout ça en est…Si tu pouvais garder ça pour toi j’apprécierais, j’ai pas envie que les gens se fasse une mauvaise idée ou blablate…tu sais pour quand on reprendra. »



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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptySam 6 Avr - 11:32





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« J’ai eu vent oui, le journal a fait un article super morbide listant les victimes. » J’acquiesce. Perso, j’avais préféré rester loin des écrits des soi-disant journalistes. Pas que je déteste la profession ni condamne ceux qui y font carrière mais disons que mon expérience des tabloïds m’a jamais aidé à les voir d’un bon œil. J’imagine parfaitement le titre dramatique mais racoleur quand même, comme ils savent le faire, à coup de point d’exclamation ou de petits points. Tout est dans le sous-texte, c’est ce qui est encore plus ironique à ce stade quand le but est d’écrire des faits. M’enfin, on n’est pas là pour philosopher autour de « c’est quoi le journalisme », alors je bois une gorgée de ma bière et redonne mon attention à la blonde.

« Je ne le connaissais pas vraiment, je fait pas partie de celle qui passe leur nuit coller au comptoir. Jt’apprends rien. Je suis navrée que tu ais du voir ça, c’est moche, j’ai vu Kitty mourir, c’était… Difficile. » J’acquiesce à mon tour, reste silencieuse. Je crois que y’a rien à dire la dessus, c’est pas juste et les images vont nous rester un sacré bout de temps. La gueule de Gustav traversé par une balle hante mes rêves sans trop de difficulté. L’œil du connard au bout de mon tire-bouchon également. Y’a rien que je n’oublie pas. « Je préférerais oublier, mais c’est pas le genre de truc qui arriveras de sitôt…j’imagine qu’il faut qu’on arrive à se concentrer, à se rappeler qu’on est vivantes et qu’au final c’est plus importants que toute ces horreurs. Et il va bien oui, enfin il est en convalescence après la balle qu’il a reçu, mais il s’en tire bien, il ne devrait pas y avoir de séquelles permanentes, c’est tout ce qui importe. » Alors là, preach sister. Non, c’est pas aujourd’hui qu’on oublie ce qu’il s’est passé, je pense que ça va rester en background comme à peu près tous les traumatismes et je commence à me dire que j’en ai marre, vraiment, de les collecter. Je pourrais collecter des timbres, des boules de neiges comme tous les weirdos en ce bas monde mais non, moi j’enchaine les situations pourries. Parfois, souvent, j’ai un arrière-goût de culpabilité en me disant que c’est ma faute. C’est moi qui ai choisi de travailler au Crash, moi qui ai choisi de m’allier à plusieurs d’entre eux. J’ai les mots de Max dans la tête qui me tournent autour, un truc du genre « tu sais à quoi tu t’allies on enfile pas des perles le dimanche ». Je sais pas, je pourrais pas dire que j’étais pas prévenue. Néanmoins, je garde ces pensées pour moi parce que j’voudrais pas qu’elle s’afflige de ce genre de truc, elle. Pis j’sais pas si elle sait pour Max et moi autant garder le truc. Du coup je me concentre sur ses histoires avec son client qui n’a pas l’air que client, je suis pas complètement con, j’ai vu qu’elle avait sauté peut-être un début de prénom un peu plus tôt. Je m’abstiens de faire un complément de question à ce sujet, après tout ça me regarde pas, j’aime pas quand on fouille dans mes affaires et j’imagine que ça lui plairait pas. Elle continue, son discours me semble biaisé je veux dire, on dirait pas juste qu’elle s’inquiète pour quelqu’un qui l’a aidé. On “reproche“ jamais quelque chose à un inconnu qui nous tend la main. Enfin pas une reproche-reproche, un commentaire mi-contrarié et surtout très concerné. Elle s’arrête, comme si consciente d’en dire un peu trop et je reste suspendue à ses lèvres.

« Si tu pouvais garder ça pour toi j’apprécierais, j’ai pas envie que les gens se fasse une mauvaise idée ou blablate…tu sais pour quand on reprendra. Drôle de façon de confirmer mes éventuels soupçons, je sais pas quelle est la nature de leur relation mais p’t’être que ça dépasse client-danseuse de base.
— Hola, hey, t’sais moi j’dis rien. T’inquiètes, c’pas mes affaires. J’suis contente de savoir qu’il va bien alors, c’est tout. Mais j’comprends, dans c’milieu c’est facile de mélanger ses pinceaux et ça vient souvent d’l’intérieur, purée, crois-moi, vaut mieux pas s’attarder sur les ragots dans les couloirs. Je hausse les sourcils, comme profondément agacée par cette tendance de certaines nanas du Crash à raconter de la merde H24 sans interruption. Tu peux pas savoir le nombre de fois où j’me suis fais Kurt dans les toilettes, apparemment ! Je joue sur le ton de la blague, rapporte moi-même les trucs que j’ai entendus. C’est drôle quand même hein. Je lève les yeux au ciel alors que je rapporte à nouveau le verre de bière entre mes lèvres. Heureusement y’en a quelques unes qui sont bien. Je sais que c’est pas l’amour fou entre Joleen et toi, je sais l’air qu’elle donne quand on la connaît pas. Mais au fond c’est une meuf bien. Et au moins elle crache pas ses merdes comme du poison dans l’oreille de sa voisine. Je me sens pas dans l’obligation de défendre Jo, c’est pas ça, de toutes façons, parce que leur querelle est lointaine et qu’on a d’autres chats plus violents à fouetter à ce stade de notre histoire commune. C’est juste vrai, j’avais envie d’le dire. Et tu vas faire comment du coup ? Tu vas bosser ailleurs ? Tu veux que j’demande à James genre s’il a une place pour toi au Home… ? Je dépose le verre de bière, me rappelle ma clope que je pose entre mes lèvres et puis, alarme : en tant que serveuse hein ! Pas escorte. »

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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyVen 12 Avr - 15:48


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Elle réagit rapidement comme guider par un désir urgent de me rassurer ou de défendre le fait qu’elle ne soit pas du genre ragots et compagnie, je ne sais pas et à dire vrai la raison m’importe peu tant que la finalité n’est pas à mon désavantage. « J’suis contente de savoir qu’il va bien alors, c’est tout. Mais j’comprends, dans c’milieu c’est facile de mélanger ses pinceaux et ça vient souvent d’l’intérieur, purée, crois-moi, vaut mieux pas s’attarder sur les ragots dans les couloirs. Je ne peux qu’acquiescer pour avoir déjà franchie la fine et on ne peut plus compliquée ligne entre professionnel et personnel, ce sur quoi je me garderait bien évidemment de m’étendre, mais les faits étaient là et ils ne m’avaient rien réservés de bon. Les ragots ce n’est pas quelques chose qui m’attire, je n’en ai que trop fait les frais et de bien des façons alors, non je ne m’y attache pas, les évite même, ils n’apportent jamais rien de productifs. Tu peux pas savoir le nombre de fois où j’me suis fais Kurt dans les toilettes, apparemment ! Je laisse échapper un sourire, curieusement c’est là quelque chose que je n’avais pas encore entendue et pourtant dieu sait que les commérages font partie intégrante de la vie dans les loges du Crashdown. La première pensée qui me viens est curieusement son amitié avec Joleen et comment cela ne semblait pas l’avoir entaché, quand j’avais payé si cher quelques mots échangés sans la moindre ambiguïté. Les choses avaient parfois une drôle de façon de tourner. Je l’imite lorsqu’elle porte son verre à ses lèvres, en fait de même et avale une gorgée du liquide âcre, essaye de me détendre un peu tout de même.

Heureusement y’en a quelques unes qui sont bien. Je sais que c’est pas l’amour fou entre Joleen et toi, je sais l’air qu’elle donne quand on la connaît pas. Mais au fond c’est une meuf bien. Et au moins elle crache pas ses merdes comme du poison dans l’oreille de sa voisine. Là-dessus je suis bien désolée, mais je ne suis pas franchement du même avis et quelque part elle est un peu culotté de venir prêcher la bonne parole concernant sa copine quant on sait que cette dernière n’a pas hésité non seulement à m’insulter, mais en plus à m’humilier publiquement sans aucune raison valable. Ca doit se voir sur mon visage, je ne suis pas très doué pour intérioriser et autant dire que là rien ne m’y oblige vraiment si ce n’est pas bienséance et je ne crois pas avoir à en faire des tonnes avec Judith. Pour ne pas dire quelque chose que je pourrait tout de même regretter, je viens reprendre une gorgée de vin, ce qui laisse finalement assez de temps non seulement à mes épaules pour retomber, mais aussi à la serveuse de reprendre la parole pour cette fois venir me demander comment je compte littéralement survivre sans mon gagne pain et si je sais bien qu’il va me falloir reprendre très rapidement une activité pour ne pas juste dilapider mes maigres économies, je ne me suis pas encore sentie véritablement prête à mes lancer dans l’épluchage des petites annonces. Tu veux que j’demande à James genre s’il a une place pour toi au Home… ? Mon regard s’arrondit un peu, pas franchement certaine de bien comprendre ce qu’elle me propose là, je crois qu’il y a erreur sur la marchandise. Clairement. Elle doit s’en rendre compte puisqu’elle s’empresse de se reprendre un peu alarmé. en tant que serveuse hein ! Pas escorte. »  

Une main levée vers elle, je tâche de la rassurer sur le fait que je comprends ce qu’elle veut dire, maintenant en tout cas que la précision a été faite. « J’insinuais pas que tu allais jouer les commères ou quoi hein, mais comme tu le sais les rumeurs vont vite et j’ai pas franchement envie qu’on vienne se mêler de ma vie ou qu’on m’en invente une… ce serait du pain bénie pour plus d’une d’aller crier à qui veut bien l’entendre que je me tape mes clients, quand c’est loin d’être le cas…tu vois ce que je veux dire… tout le monde n’a pas forcément mon meilleur intérêt en ligne de mire. Une moue explicite vient s’afficher sur mon visage sans que je la retienne vraiment, je ne fais que dire ce que je pense après tout et ca ne sort pas tout à fait de nulle part.  Ceci étant dit, Je suis sûre que Joleen est une excellente amie et démontre plein de qualité à tes yeux Judith, mais disons que ce ne sont pas des côtés d’elle que j’ai eu le loisir d’apercevoir avant qu’elle ne me colle le cul par terre devant tout le monde…et encore c’est un résumé on ne peut plus restreint de l’incident, parce qu’avant ça, il y eu les insultes et les menaces…Je suis navré pour elle et ce qu’elle a subit, vraiment, mais ca ne change pas mon opinion sur elle pour autant. A savoir qu’elle est impulsive, agressive, égocentrique et pas franchement futée….Enfin ! Non je pense que je vais postuler dans un autre club, c’est pas ca qui manque dans le South Side et même si c’est pas franchement reluisant comparé à ici. Ma tête vient machinalement se penché en direction du trottoir qui nous fait face et abrite la devanture du club. Ca payera toujours plus que serveuse et vu comment j’ai attaqué le peu d’économie que j’avais en prenant mes « petites vacances » et je mime les guillemets, dieu que j’aurais aimé que ca en soit de vraies. Je ne peut pas franchement me permettre de faire la fine bouche. J’hausse une épaule, pas franchement ragouté par l’idée d’aller me trémousser dans un trucs trop glauque, j’espère trouvé quelque chose de correcte, parce que le Crashdown n’est de toute évidence pas prêt de rouvrir ses portes. Du coup je présume que tu migres au Homewrecker ? Ca te dérange pas trop de bosser dans un truc comme ça ? » Oui parce que la ligne entre escort et pute des bas fonds est plus fine qu’on ne le pense.





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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyMar 30 Avr - 12:27





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« J’insinuais pas que tu allais jouer les commères ou quoi hein, mais comme tu le sais les rumeurs vont vite et j’ai pas franchement envie qu’on vienne se mêler de ma vie ou qu’on m’en invente une… ce serait du pain bénie pour plus d’une d’aller crier à qui veut bien l’entendre que je me tape mes clients, quand c’est loin d’être le cas…tu vois ce que je veux dire… tout le monde n’a pas forcément mon meilleur intérêt en ligne de mire. » J’acquiesce en relâchant une bouffée de nicotine dans l’air, tranquille, évidemment, c’est toujours un peu compliqué les milieux comme ça. Après je lui dirais pas mais bon ça me fait pas trop grand chose dans la mesure où après avoir passé un moment en milieu carcéral uniquement féminin ça reste quelque chose qui me touche pas non plus trop. Ça me fait plutôt marrer que les gonzs se mettent à piailler, j’y participe pas et c’est ce que je voulais lui dire et je comprends d’ailleurs parfaitement que ce soit désagréable. Mais c’est bien un des retours bénéfiques de la prison c’est que je me fous complètement de ce qui peut courir dans les couloirs, ça ne m’intéresse pas. Au moins j’ai ça pour moi.

« Ceci étant dit, Je suis sûre que Joleen est une excellente amie et démontre plein de qualité à tes yeux Judith, mais disons que ce ne sont pas des côtés d’elle que j’ai eu le loisir d’apercevoir avant qu’elle ne me colle le cul par terre devant tout le monde… Je suis navré pour elle et ce qu’elle a subit, vraiment, mais ca ne change pas mon opinion sur elle pour autant. » Je retiens une moue désabusée, parce qu’évidemment nous ne serons pas d’accord sur Joleen. C’est mon amie, je l’adore et je sais que parfois elle est un peu impulsive et elle ne se laisse jamais faire, d’ailleurs, on s’est frité des tas de fois elle et moi avant de s’entendre. Mais je suis loyale et je me tiendrais à ses côtés même si Sadie n’est pas ok avec ça. Donc au lieu de renchérir sur Joleen, je ne contredis pas la danseuse devant moi mais n’approuve pas non plus, je préfère laisse le sujet couler. Ce monde est pas un truc pour les tendres et j’imagine que la danseuse le sait, surtout qu’elle s’est impliquée au milieu d’un cycle de gonzesses autour de bikers qui font pas du crochet le dimanche en famille devant Jeopardy. Je vais pas lui faire la leçon là-dessus elle est loin d’être stupide. C’est leur histoire et j’ai pas envie d’interférer dedans. Je me contente de déposer la cendre au fond du cendrier.

« Non je pense que je vais postuler dans un autre club, c’est pas ca qui manque dans le South Side et même si c’est pas franchement reluisant comparé à ici. Ca payera toujours plus que serveuse et vu comment j’ai attaqué le peu d’économie que j’avais en prenant mes « petites vacances ». Je ne peux pas franchement me permettre de faire la fine bouche. » Je comprends et acquiesce à nouveau. Je pourrais continuer à rien foutre pendant un moment, perso j’ai un peu de côté et de toutes façons je compte pas forcer le truc. Je ferais ce que je dois faire en temps et en heure mais je prends du temps pour me reposer, pour parler de ce qu’il s’est passé. Ça fait deux fois pour moi que le Crash est le théâtre de traumatisme pour moi et j’aimerais que ça suive pas l’adage. Après j’évite quand même de puiser dans ma thune, j’en aurais surement besoin plus tard et je préfère être prudente.

« Du coup je présume que tu migres au Homewrecker ? Ca te dérange pas trop de bosser dans un truc comme ça ? » Je l’observe et laisse échapper un petit rire amusé.

« Ben disons que c’est pas mon domaine de prédilection mais la sécurité de l’emploi me permettra d’être tranquille. J’ai pas la foi de chercher comme tu le fais ailleurs, je connais James, et même si ça me fait pas plus plaisir que ça, comme tu dis, on peut pas faire la fine bouche. Serveuse c’est pas un métier qui rapporte de ouf base donc. Et puis je sais que comme ça, je peux m’accorder un vrai temps de pause parce que je peux commencer quand je veux. Ça m’arrange de pas avoir ce souci en plus par-dessus la tête, c’est un mal pour un bien. » Je hausse les épaules, boit un peu de bière avant d’élever la voix à nouveau. « Je saurais pas trop quoi faire à côté de toutes façons, j’ai fais que serveuse dans ma vie, parfois j’me dis que j’aimerais changer mais bon c’est pas si simple. » Je hausse les sourcils pour souligner l’évidence. « Dans tous les cas si tu changes d’avis tu me le dis et j’espère que tu vas trouver vite. Et dans un truc bien quand même parce que ça doit pas être super sympa partout les clubs du south side. » Je tire une moue un peu mitigée. Je suis pas méchante j’espère qu’elle trouvera pas un truc trop moche. « J’espère et je redoute en même temps la réouverture du Crash. Ça se fera pas tout de suite j’imagine mais bon… Est-ce que tu penses que tu y reviendras quand ce sera le cas ? »

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Sadie Carrigan

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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyJeu 2 Mai - 12:31


Judith & Sadie

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Bien sûr et c’était à attendre, Judith ne dit rien lorsque le sujet tourne sur Joleen, elles sont amies je l’ai bien compris et soupçonne d’ailleurs que la serveuse ne m’ait de prime abord prise en grippe que pour brosser la métisse dans le sens du poil, je ne lui reproche pas vraiment, d’abord parce que c’est le cadet de mes soucis, mais aussi parce que je n’ai pas de temps à perdre avec ceux qui n’ont pas envie de m’être associer, on ne peut pas plaire à tout le monde c’est une évidence et je n’en demande pas tant, ce qui me chagrine en quelque sorte c’est d’être, dans ce petit jeu puéril lancé par Joleen, une victime des illusions qu’elle s’était elle-même mise en tête. Je ne relance pas, n’y vois pas l’intérêt, c’est un sujet sur lequel nous ne seront jamais d’accord et sur lequel il serait idiot d’insister, qui plus est ca a tendance à m’agacer plus que je ne le voudrais et je suis déjà suffisamment contrarié ces derniers temps pour m’ajouter un quelconque poids supplémentaire sur les épaules. Je préfère ainsi sauter sur l’occasion de parler d’un futur que je ne perçoit pas encore vraiment, mais que je vais devoir dérouler incessamment sous peu comme je le lui indique, l’argent que j’ai de côté est conséquent, déjà parce que je ne suis pas une grosse dépensière, mais aussi parce qu’en ayant grandit dans une maison ou la bouffe n’était pas quelque chose d’assuré a tout les repas, j’ai tendance à vouloir être plus que prudente. Je me fais plaisir, je trouve que c’est important, mais ca me rassure de savoir que je ne risque pas de me retrouver sans rien.

Alors, c’est vrai le Homewrecker pourrait être une possibilité pour moi comme elle me le propose gentiment pour une raison qui m’échappe d’ailleurs, mais bon l’intention est là et je ne crache jamais dans une main tendue. Ceci étant dit je sais déjà que je gagnerais beaucoup plus à allez me trémousser à poil même si c’est dans un club beaucoup moins bien fréquenté que celui que je quitte à contre coeur aussi je passe sur la proposition et m’enquiert dans savoir un peu plus sur ses projets qui du coup, d’après ce que je comprend inclus donc de travailler pour le dit James que je ne connais que de très loin pour l’avoir entre aperçu quelque fois, enfin tout ça pour dire qu’il ne fait pas vraiment partie des clients réguliers du club au même titre que Thomas ou Callum par exemple. « Ben disons que c’est pas mon domaine de prédilection mais la sécurité de l’emploi me permettra d’être tranquille. J’ai pas la foi de chercher comme tu le fais ailleurs, je connais James, et même si ça me fait pas plus plaisir que ça, comme tu dis, on peut pas faire la fine bouche. Serveuse c’est pas un métier qui rapporte de ouf base donc. Et puis je sais que comme ça, je peux m’accorder un vrai temps de pause parce que je peux commencer quand je veux. Ça m’arrange de pas avoir ce souci en plus par-dessus la tête, c’est un mal pour un bien. Judith reprend la parole et s’empresse de me répondre, alors que je vient porter mon verre de vin à mes lèvres, un vague frisson me parcourt l’échine et je vient resserrer les bords de mon manteau après avoir reposé ma boisson sur la table. Je secoue la tête ou plutôt la hoche doucement, je comprend, ca semble plutôt pas mal comme solution la concernant, surtout si elle a les moyens de pouvoir patienter avant de reprendre, véritablement prendre le temps de se remettre de ce traumatisme latent. De mon côté je me dis que c’est un mal pour un bien, je préfère de loin être occupée et me forcer à aller de l’avant rapidement, plutôt que de me laisser enfermer dans des pensées trop obscurs pour mon esprit volontaire et optimiste. Je saurais pas trop quoi faire à côté de toutes façons, j’ai fais que serveuse dans ma vie, parfois j’me dis que j’aimerais changer mais bon c’est pas si simple. Et là elle prêche une convaincue, une exclamation presque sourde s’échappe de mes lèvres qui se tendent dans un sourire discret. J’y ai pensé, de nombreuses fois même, mais la vérité c’est que je n’ai pas de diplôme, aucune compétence particulière et de l’expérience que dans un seul et unique domaine, alors les portes ouvertes ne sont pas particulièrement nombreuses. Dans tous les cas si tu changes d’avis tu me le dis et j’espère que tu vas trouver vite. Et dans un truc bien quand même parce que ça doit pas être super sympa partout les clubs du south side. J’apprécie, m’étonne toujours de cet élan de bienveillance venant d’elle, il faut croire que les pires situations n’amènent pas toujours que des mauvaises choses. J’espère et je redoute en même temps la réouverture du Crash. Ça se fera pas tout de suite j’imagine mais bon… Est-ce que tu penses que tu y reviendras quand ce sera le cas ? » Vu l’état de l’intérieur et la plaie encore très franchement ouverte que ce soit au sein du staff que des clients, je doute également que la réouverture se fasse incessamment sous peu, surtout alors que le gérant est entre quatre murs fermés. Je prend une inspiration, me rapproche un peu de la table et par extension d’elle avant d’entreprendre une réponse.

« Oui. En tout cas j’aimerais bien, tout le monde le comprend pas, mais je pars du principe ou en tout cas je veux croire et je laisse un sourire franc percer mes lèvres. que la foudre ne tombera pas deux fois au même endroit et puis honnêtement j’en ai vu des clubs depuis le temps que je fais ca ; je m’interromps juste une seconde, lève une fois mes sourcils lentement ; oui je sais on dirais pas, mais ca commence à faire jt’assure ! Et on est clairement hyper avantagé ici, la clientèle est relativement aisée et correcte et le pourcentage que nous laisse Max est quand même vachement intéressant et ca c’est sans compter sur le club lui-même qui est hyper bien tenue quoi ! j’ai travailler dans des bouges ou crois-moi t’as pas envie d’enlever tes chaussures alors ta petite culotte ! Je me met à rire, c’est un peu mon remède pour parer aux situations trop lourdes que je gère somme toute très mal la plupart du temps. Je suis une petite chose fragile au fond, même si la vie m’a obligé à endurcir ma carapace extérieur. Du coup oui si je peux je reviendrais je pense, parce que les probabilité de trouver quelque chose d'équivalent me semble bien maigre! et toi ? Je pense que tu as raison de t’accorder du temps si tu le peux et puis James à l’air plutôt sympa de ce que j’en ai entendu, alors ca sonne clairement comme un bon plan et je te remercie de la proposition c’est très gentil de ta part, je n’hésiterais pas si toutefois personne ne veux m’embaucher dans mon domaine de prédilection ! Dernier mot que je vient entourer de guillemets invisibles, tu parles d’un adjectif. Du coup tu disais que t’aimerais bien changer, t’as déjà réfléchie à un upgrade à ton fabuleux job de serveuse ? Tu pourrais t’essayer à la danse, vu comment t’es foutue je suis sûr que tu trouverais preneur ! » Un sourire amicale, un lever de sourcil et je vient avaler une énième gorgée de vin.



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MessageSujet: Re: i guess we have one more thing in common ø Sadie   i guess we have one more thing in common ø Sadie EmptyLun 6 Mai - 14:28





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« Oui. En tout cas j’aimerais bien, tout le monde le comprend pas, mais je pars du principe ou en tout cas je veux croire que la foudre ne tombera pas deux fois au même endroit et puis honnêtement j’en ai vu des clubs depuis le temps que je fais ça. » Je sais pas si je dois lui dire que perso, la foudre est déjà tombée deux fois pour moi ici et que pour le Crashdown en lui-même c’est pas la première fusillade… Peut-être ne s’est-elle pas renseignée sur la boite au préalable ? Je sais pas. Je me dis que ce serait pas spécialement honnête de la laisser sans l’info. C’est son choix après mais bon.

« oui je sais on dirais pas, mais ca commence à faire jt’assure ! Et on est clairement hyper avantagé ici, la clientèle est relativement aisée et correcte et le pourcentage que nous laisse Max est quand même vachement intéressant et ca c’est sans compter sur le club lui-même qui est hyper bien tenue quoi ! j’ai travailler dans des bouges ou crois-moi t’as pas envie d’enlever tes chaussures alors ta petite culotte ! » Je la suis dans son rire, j’imagine bien à quoi ça peut ressembler sans trop de difficulté. Au moins le Crash est bien tenu, on n’a pas de problème avec les clients dans le sens où les mecs un peu trop entreprenants peuvent être dégagés à coups de pieds et d’ailleurs, c’est bien assez compris pour qu’ils évitent de trop faire chier. Les limites sont plus étendues que dans un job, normal, faut paraître dispo (mais pas trop comme dirait monsieur warham) mais faut pas non plus aller au-delà des règles imposées. Et j’aime bien ça, tant qu’à faire. Bosser la nuit ça me va, c’est vivant, mais faut pas trop non plus déconner je suis pas un jouet.

« Du coup oui si je peux je reviendrais je pense, parce que les probabilité de trouver quelque chose d'équivalent me semble bien maigre ! et toi ? » J’acquiesce alors que je bois un peu de bière pour dire que je reviendrais oui. Même si j’aimerais, comme elle, que la foudre tombe pas une énième fois pour moi, la prochaine fois j’utiliserais pas un tire-bouchon ou je m’en sortirais pas, quoi. Clairement. J’ai eu de la chance deux fois si on peut le dire et la première fois je m’en suis tirée avec un traitement à vie alors bonjour la journée. « Je pense que tu as raison de t’accorder du temps si tu le peux et puis James à l’air plutôt sympa de ce que j’en ai entendu, alors ca sonne clairement comme un bon plan et je te remercie de la proposition c’est très gentil de ta part, je n’hésiterais pas si toutefois personne ne veux m’embaucher dans mon domaine de prédilection ! » Je me marre, sympa ouais, dans la limite du négociable. Enfin c’est un type sympa mais faut pas trop zapper son cuir, on le ressent assez facilement de c’que j’ai pu en entendre jusque-là. La nuit de mon passage au HW pour être serveuse à l’évent d’ouverture je l’ai bien compris, aussi. Mais bon, ça reste quand même réglo. En tout cas je me recentre sur Sadie qui m’exprime sa réponse mais reste malgré tout ouverte, just in case.

« C’est noté hésites pas. Je lui adresse un mince sourire alors qu’elle entame sur un autre sujet.
— Du coup tu disais que t’aimerais bien changer, t’as déjà réfléchie à un upgrade à ton fabuleux job de serveuse ? Je hoche la tête. Ouais pourquoi pas ! J’ai jamais réfléchi à ce que ça pourrait donner de faire autre chose mais je vais pas faire ça toute ma vie c’est clair. Tu pourrais t’essayer à la danse, vu comment t’es foutue je suis sûr que tu trouverais preneur ! Je lâche un éclat de rire parce que c’est une private, very private joke pour moi et tout ceux qui ont vu mon audition terrible au Crash. Sujet de moquerie principale d’à peu près tout ceux là quoi. Je commence à avoir l’habitude, néanmoins je vais pas la guider dans ce sens-là non plus.
— Figures-toi que les projecteurs me fichent trop le trac pour faire quelque chose de correct, crois-moi sur parole. Je suis pas trop du genre sur le devant de la scène, dans les coulisses ça me va bien, gérer mon truc tranquille tu vois. Je sais pas trop comment vous faites, je pense sans trop pouvoir me tromper que j’aurais l’air d’une quiche là-haut. Non c’est sur, je me trompe pas du tout, je le sais je l’ai vécu mais bon des suppositions devraient suffire de toutes façons je vais pas lui tendre ma vidéo d’audition hein, faut pas déconner. Ça me fait marrer en tout cas. Mais du coup pour revenir à ça, nan, j’ai pas trop réfléchi, mais je finirais pas ma vie sur des talons 15 centimètres, clairement, j’aimeras trouver autre chose. Je sais juste pas quoi, j’ai pas fais d’études, ça a toujours été alimentaire, j’ai pas de vocation particulière. Je mets en suspens ma phrase, fais mine de réfléchir. A part la musique quoi, j’fais plusieurs instruments, mais bon c’est pas un truc stable et j’ai pas la thune pour aller à la juilliard s’tu veux. Je préfèrerais trouver un truc entre le stable et la vocation, j’suis pas dans l’idée de me lancer dans un chemin difficile d’actrice ou de musicienne. Et toi, tu voudrais faire autre chose où tu kiffes et basta ? »


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