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 let's hurt tonight | dorian wrynn

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Dorian Wrynn

Dorian Wrynn
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MessageSujet: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptyVen 14 Juin - 21:24


dorian wrynn

« There is something rotten inside of me. I find it near impossible to drown out the constant cacophony of voices whispering in my ear, telling me, I am evil. " # lucifer


Âge ■ quarante ans, né le 17 novembre 1978  Lieu de naissance ■ angleterre, dans le vieux londres Nationalité ■ anglais/americain Lieu de résidence ■ chicago, noth side - provisoirement qu'il disait Occupation/métier ■ pianiste de renom, autrefois membre d'un corps d'orchestre Situation amoureuse ■ célibataire, divorcé de la belle Eva Forester Groupe ■ citizen Avatar ■ tom ellis ||►

# Caractère ■ Le cœur lourd d'une drôle de bienveillance, néanmoins Dorian n'affiche pas cette vérité. Le masque est tout autre, bien ancré. Il suinte des traits, habille la douleur et l'espèce de vide qu'il peine à combler – matérialisé en une arrogance pure et dure, une fierté dérangeante, et ce complexe divin qu'on aime détester. Par son talent, il se croit au-dessus des autres. Par sa réussite, il se pense intouchable, pense parfois même que le monde lui est redevable – raison pour laquelle toutes les conversations qu'il entreprend se tourne sur lui. Abaisser les alentours est le seul moyen de l'élever au-dessus du gouffre qu'il frôle, effleure chaque jour du bout des doigts. Derrière ce grand homme qu'il aime à faire valoir réside un homme triste aux songes moroses et noircis. S'il sait faire en sorte qu'on puisse l'aimer, Dorian n'a jamais été capable de s'appliquer ses propres sentiments. Il est un point qui ronge, pourri au fond de lui. Une vérité qu'il n'accepte pas et qu'il cache aux autres – autant qu'à lui-même. Le pianiste en est devenu un mensonge à lui seul, ses secrets cachés en plein cœur d'une forteresse impénétrable. Quiconque s'en approche sait, devine le jeu, le numéro auquel il s'adonne – mais personne ne demande, personne n'ose. La douleur est personnelle, les fardeaux ne se partagent pas.

# Le métier que vous exercez est : une vocation ■
La pulpe des doigts réclament depuis trop d'années. Il a aimé, dès les premières notes distribuées, Dorian s'est entiché. Le cœur dansant, les veines envoûtées ; le jeune garçon s'est laissé porter par bien des symphonies, des partitions oubliées. Le monde moderne enterre, laisse mourir la beauté d'antan et lui cherche à l'exalter. Il s'y est prit tôt, s'en est nourrit. L'homme qu'il est n'a jamais eu que cela dans sa vie. D'abord marié à la musique avant qu'elle ne devienne sienne. Son adolescence s'est inscrite en quelques notes, délaissées sur des notes volantes et maltraitées. Une passion qui l'a élevé. Est née sa gloire du gouffre embrumé qu'est son esprit troublé – autrefois lumineux, désormais bien moins empli de clarté. Mais elle reste, s'ancre contre les parois de son être. Les mélodies résonnent, ne quitte jamais sa vie. Il ne reviendra jamais sur son choix, possédé à jamais par ce démon-là. Elle est lui et il est elle – sa vocation espérée, celle pour qui il a lutté jusqu'à la glorifier.




.tetra

Âge ■ ahah.  Comment as-tu connu C911 ? ■ ahah. Présence ■ 10/7. Un commentaire ? ■ ahah !
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Code:
tom ellis # [url=http://chicago911.forumactif.org/t1568-let-s-hurt-tonight-dorian-wrynn#77608]dorian wrynn[/url]


Dernière édition par Dorian Wrynn le Dim 23 Juin - 1:41, édité 7 fois
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptyVen 14 Juin - 21:25



I think it's time I face the truth.



▼▼▼


I. this is who i am now. 2014. Les manches se relèvent légèrement tandis qu'il retrouve toute sa hauteur. Seul, là, face à quelques centaines ; Dorian ne parvient pas à calmer ce sourire qu'il porte, qui ravive le tableau assombrit par ses derniers morceaux. Il contraste avec l'âme qu'il tient à partager, cette femme qu'il évoque comme coincée dans l'instrument qu'il chérit depuis des années. Elle est triste, abattue, éperdue dans des océans noirs et tumultueux. Mais elle survit, plus force que jamais. Elle brave les vagues et les tempêtes, aspire à un coin de paradis, à un petit lopin de terre. Rien que ça, un instant de paix dans les enfers qu'elle s'essaie à quitter. Pauvre âme en perdition, qu'ils disaient – qu'ils chantaient. Le pianiste Wrynn est venu lui offrir un nouveau visage, de nouvelles couleurs, un réel voyage pour pouvoir traduire sa douleur – s'ils savaient, tous. Il n'y a pas de femme, pas de secret, pas de monde fictif qui sévit sous la terre mais rien que lui. Lui dans tout ses états d'âmes, lui qui masque la faiblesse de sa flamme. Mais pas ce soir, l'heure est à la gloire. Il remercie, applaudit à son tour – ils sont la raison de son succès, ceux qui portent son talent et qui l'ont en partie fait. Lui n'a fait que suivre, profiter de l'opportunité. L'anglais, comme il se qualifie puisque né sur les territoires de vacances de parents trop aisés, s'est lancé sur un chemin tout tracé et entend bien s'assurer qu'il puisse perdurer – loin d'imaginer tout ce que celui-ci pourrait lui donner. Il a laissé les applaudissements perdurer jusqu'à croiser le regard d'une connaissance, le souvenir d'une entrevue errant derrière ses traits. Il l'a invité, ignorant qu'il était de la suite que ça leur apporterait. Eva Forester, directrice d'édition, fervente amie de bien des contacts qui feront davantage sa renommée. Magnifique et charmée, déjà accrochée à son bras pour le féliciter des tournées qu'il enchaîne, des concerts qu'il offre à la Cité des Anges – titre plus que vérité. Cette ville deviendra son mentor quant à l'art de taire ses secrets et d'en inventer une réalité pour en différer. Mais pas encore, Dorian croit simplement vivre l'existence rêvée jusqu'à ce qu'une seconde ne s'impose. Elle parmi tant d'autres. Une fraction de celle-ci et le cœur s'est emballé, prit de court par un sourire, une étrange beauté. Il l'a vu, l'a guetté – on lui a présenté, frère d'une créature qu'il a d'ors et déjà envoûté. Mais ses perles brunes n'ont d'attention que pour cette autre présence, aussi déstabilisant que ce puisse être pour lui et ses idées, Dorian croit devenir fou à lier – ou plus lié qu'un fou ne puisse l'être à la manière dont son regard posé sur cet homme vient à l'exalter. Le souffle court sous le chant des sirènes, le pianiste s'est abandonné à sa voix – pour en revenir plus faiblard que jamais. Il est à la dérive, fatigué. Noyé sous un tas de questions qu'il choisit d'ignorer – il n'y cédera pas, Dieu ne le permettrait pas. Pour la suite à venir, il ne portera ses sentiments et ses choix que sur Eva. Assez pour que les mois ne passent, que les jours ne s'estompent. Assez pour que l'heure ne sonne et que l'annonce ne résonne. Le choix est fait, les pas entrepris. Bague à l'annulaire, Dorian se fiance à Eva qui partage désormais la totalité de ses nuits – Los Angeles est devenue un arrêt bien défini. Accueillante et chaleureuse, il se laisse porter par ses péchés et ses regrets – dans l'ombre qu'offre cette union avec la sœur Forester, la proximité de Mason n'a fait que croître quelques tensions. Elles sont là, bien réelles et tenaces, murmurants à ses rêves quelques impensables menaces. Et si son cœur ne battait que parce qu'il est là, comme lorsqu'il posait les yeux sur lui pour la première fois, plutôt que pour la jeune femme et ses bras ? Si on l'étudiait, Dorian n'y croirait pas. Refoulé qu'il est celui qui rêve du frère de cette femme qu'il a décidé de marier.

II. everything i touch i ruin it. 2015. Veille d'un grand jour, sourires et ébriété décalés. Ils ont erré toute la journée, joué sur bien des ambiguïtés. La nuit s'est creusée, son manteau est depuis des heures installé. Ils ont bu jusqu'à plus soif, les cinq hommes retranchés dans une chambre d’hôtel louée pour l’occasion, pour ces instants qu'ils ont, comme on dit, à enterrer. Il fête le nouvel époux, en vérité le futur marié. Dans quelques heures à peine, il le sera, une autre bague rejoindra ses doigts. Un sourire en y pensant, lui qui pensait que sa vie ne se concentrerait que sur la femme qu'il s'imagine autour de ses cordes, délaissée et esseulée dans un piano qu'il n'a pas touché de la journée. Ils l'ont kidnappé mais s'avouent vaincus, fatigués. Quatre partent, dont son frère à la drogue facile, James, et un seul reste. Le coude se lève, un énième verre, un écart de plus. Dorian titube, retrouve sa hauteur ; presque dans son entièreté. « Tu ne rentres pas ? » Un non fait d'un bref geste de la tête, un sourire délaissé avant que le regard ne s'abaisse pour accompagner ce qui se fane doucement. Lui, ayant rejoint le lit, toise et essaie à comprendre ce qui perturbe bon nombre de ses nuits. Il apprend, lorgne sur la présence qui lui tourne encore le dos. Il devrait prendre une douche, profiter du massage que peur offrir l'eau. Mais les pas dévient et guident, la conscience s'étiole et subit. Il traîne sa carcasse saoule jusqu'au canapé, y retrouve Mason plus silencieux que jamais. Et les doutes qui persistent, l'appréhension qui monte – rares ont été les instants qu'ils ont partagé, comme en cet instant où il en revient à tout ce qu'il a pu imaginer. Il a le palpitant qui s'emballe, l'impression que l'air manque à ses poumons, les joues un peu plus pâles. L'envie gronde et grogne, tonnerre insistant qui menace dans les tréfonds de sa personne. Il ne peut pas le vouloir, n'en possède pas le droit – Dorian sait que son cœur en deviendrait bien trop noir. Et pourtant, le corps s'élance, ose. L'homme se rapproche, prend son courage à deux mains, cherchant à en avoir le cœur net ; prêt à admettre s'être trompé, à jeter la faute sur cette ivresse incontrôlée. Mais l'essence même de celui qu'il est s'anime, se ravive. Plus forte, plus lumineuse qu'elle n'avait pu l'être par le passé. Elle flamboie, flamme de joie, au fur et à mesure qu'il s'abandonne au baiser donné, à cette première fois. Dorian, bien qu'il ne l'admettra jamais, devient plus vivant que jamais. Le souffle court, bien des battements manqués, il réclame, aspire à plus pour ne rien manquer. Les mains réclament, attirent les siennes, s'en défont finalement pour s'oser sur cette peau qu'il fait sienne. Les tornades grandissent, réduisent à néant toutes les remparts qu'il avait choisi de construire pour que rien de ces idées n'aboutissent ; faible qu'il est en cet instant, persuadé qu'il ne pourra plus jamais faire sans. Les paumes se cherchent, les corps s'écorchent. Dans l'obscurité de cette chambre, à l'abri des regards et des jugements, à l'abri du monde et de leurs propres retranchements, les êtres se cambrent. Pas un mot, pas une révélation ; seulement le tissu qui se défait pour finalement ne pas lui donner raison. Ce n'était pas une idée, ni même un fantasme déluré – ne subsiste de cet instant qu'une dérangeante vérité : c'est comme s'il l'aimait. Mais la nuit s'écourte et les heures ne traînent plus autant qu'elles n'y paraissaient. L'aube s'est levé, lentement – contraste évident avec les ébats qu'ils ont partagé, prisonniers d'un monde leur appartenant. Dorian s'est extirpé des draps dérangés, il a laissé derrière lui le corps de l'homme allongé, lui semble-t-il presque apaisé – qui sait. Les traits secoués, une eau froide pour aider à se remémorer. Le pianiste a fuit pour ce début de journée. Pas de discussion, pas de regard, pas de sourire – pas de baiser. Rien si ce n'est un silence qu'il n'aspire pas à briser. Il doit réfléchir, se souvenir. Il doit reconstruire la frontière de sa conscience et de ce qu'elle doit ignorer. Les heures passent, oui, et Dorian pense y arriver... jusqu'aux coups qui s'imposent contre la porte, jusqu'à la présence qui s'impose, qui ravive, qui transporte. « Ne dis rien. Laisse-moi parler. Il faut que je te le dise sinon je vais le regretter toute ma vie. » Les sourcils se froncent, le cœur s'arrête. Presque mort qu'il est, le futur marié. Il appréhende, peine à écouter mais le choix ne lui est pas donné. « Je t'aime Dorian. » Des syllabes qu'il n'a pas le droit de prononcer, pas en sachant qu'il est sur le point d'épouser sa sœur. Sa propre sœur, patiente dans une autre pièce, le sourire aux lèvres et l'esprit loin de ce qui s'est passé la veille. Il devrait se taire, la fermer ; disparaître et ne plus rien compliquer. Mais c'est trop demander, Mason s'élance un peu, d'un pas à peine. « Je t'aime depuis le premier jour où elle nous a présentés. Et hier soir... » Une pause avant que les mots ne reviennent, ne reprennent. Les dires s'énoncent, se brisent contre lui d'une manière brutale et rongent. Il continue, encore et encore, le cœur serré – tout comme le sien en vérité. Il implore, rappelle sa raison. Mais Dorian lutte, bataille contre lui-même. Le regard ne flanche pas, pas même malgré les larmes incompréhensibles qui brouillent la vue. « Sors, Mason. » Il a mal, Dieu seul sait pourquoi – et il pourrait le savoir s'il ne se mentait pas en soit. Une heure a passé depuis les mots de cet homme brisé, mais Dorian s'est marié.

III. i'm not sure that i am an angel anymore. 2016. Un an. Une nouvelle année s'est écoulée. Il s'est installé, Los Angeles est devenue comme un paradis privé pour ses mélodies névrosées, tristes, absurdes et loin de cette presque luminosité dont elles avaient un jour été dotées. Le temps a passé, les choses ont bizarrement changé. C'est comme si son cœur s'était amaigrit, comme si son âme s'était un peu plus ternie. Plus de nuages et de distraction, seulement des cendres et quelques aberrations – une douce torture pour accompagner son nom. Malgré sa gloire jouissante, cette belle apogée, il manque une partie à l'existence de celui qu'on vient quelques soirs acclamer. Dorian se morfond, là, tristement dans sa peine qu'il cache, celle qui – avec hargne – fracasse. Il vient la noyer dans des whiskys, dans des breuvages qui n'aident pas à l'avancement de sa vie. Mais il persiste, cache la douleur derrière des sourires idéalistes. Dorian est, depuis ce fameux jour, un époux parfait – aimant et présent pour les ressentis qu'on s'en fait. L'impression est totale, tenue, soutenue même. Comme prévu, il a apprit à mentir, à feindre ce qu'on attend de lui, de ses moindres gestes, attentions, de ses moindres dires. Mais l'annonce heurte, se fraye un chemin jusqu'à l'esprit. Poison certain qui prend en ampleur, qui gagne de plus en plus en grandeur. Il fuit, le lâche. Il fuit ce qu'il a réussi à insuffler. Il tient à mettre de la distance après avoir semer ce trouble effrayant et prenant en son existence. La colère trouve refuge en son cœur, anime d'une toute autre manière ce qui se laissait happer par une certaine douleur – lui qui n'ose jamais l'admettre lui reproche cette fois ce qu'il cache par peur. Il doit être le bafoué, la victime, jamais l'accusé. Égoïste, égocentrique qu'il est. S'il refuse un fait, on doit s'y plier – mais Mason s'en défait, a prit la décision de les quitter. Et, paradoxalement, Dorian ne parvient pas à y trouver une certaine liberté quand la délivrance est actée. Il part, les sentiments peuvent prétendre à s'égarer, s'oublier. Il part, ne compte pas revenir et à nouveau tout chambouler. Il part parce qu'ils ne peuvent plus continuer à simplement se croiser – c'est sa pensée, ce qu'il imagine s'inscrire dans la tête de celui qu'il accuse, juge pitoyable d'une situation qu'il a lui-même causé lors de cette dite soirée. Stupide, de mauvaise foi – blessé bien qu'il n'en dira rien, qu'il n'y pensera pas. Dorian, au-delà de la vérité, ne veut pas de cette justification tue sur les bras. Il n'en doute pas, sait que ce que Mason ne dit pas sur la cause de son départ lui revient de droit. La culpabilité qui grimpe et la souffrance qui s'en mêle, sacré coup bas. Mais la nuit basse et les esprits se reposent. Dorian se défait de ses nombreuses questions, suit le cortège des parents, des autres, de cet abruti de frère qu'est là aussi, jusqu'à l'appartement de celui qui – il l'a dit – suit sa raison. Grand bien lui fasse, quant à lui il attend que les faits ne se tassent. Adossé contre sa voiture, il patiente, laisse les mots des deux personnes qu'il accompagne se dresser, ne faisant qu'y acquiescer. Un quart d'heure, puis une demi-heure. La porte s'entrouvre, laisse le duo frère et sœur passer avant que sur les traits masculins la surprise ne vienne se teinter. Le sourire est maigre, tenu – les larmes sûrement retenues. Et lui y fait face comme si de rien n'était, comme si rien de ce qu'il ressent n'était vrai. Passade retrouvée, ils n'ont participé qu'à un rêve éveillé – chose dont il se persuade encore malgré l'étreinte resserrée. « Au revoir. » Le murmure lui est adressé, se perd jusqu'à son oreille mais n'obtient qu'un signe de la tête à peine prononcé. Le pianiste se tient droit, fier, sourire habituel teinté sur les lèvres. Le masque opère, la façade fait office d'illusion et, d'extérieur, une étrange neutralité prospère. « Fais attention à toi sur la route et n'oublie pas d'appeler Eva quand tu arrives. Ça m'évitera d'attendre qu'elle termine de s'inquiéter pour rien. » L'accent anglais apporte une note chantée à celui qui se prononce, rendant les mots plus durs, son comportement plus blessant. Il n'est pas celui qui souffre, ça ne peut pas se passer autrement. Et il ne l’admettra pas, pas même au cours de l'année suivante. Elle commence sur une nouvelle tournée, sur de nouveaux morceaux torturés, sur de nouvelles notes attristées. Et si sa musique perd en splendeur, elle n'est pas la seule à pâtir de la corruption de son cœur. Son union avec Eva s'étiole au fur et à mesure qu'il voyage, vogue sur d'autres vagues. Éperdu dans son monde et toute sa complexité, il n'a fait qu’agrandir le fossé qui s'y creusait – jusqu'à cette fin prononcée. Des mois d'appréhension avant que les documents ne soient acceptés, Dorian et Eva, dans le courant de cette année-là, ont divorcé. Plus de bague pour habiller ses doigts tremblants sur les touches chancelantes. Plus de barrières autour de cette âme qui s'était renforcée d'une verrière. Le doute et les songes ont reprit leur place, les questions ont recommencé à envahir son palace. Mais l'homme n'y apporte aucune réponse, préférant s'enfoncer dans son déni en plein champ de ronces. Il n'est pas le fautif – et force est d'avouer qu'au final, personne ne l'est. Seul le temps est ici à blâmer.

IV. why do i hate myself so much ? 2018. Les villes défilent, ne s'arrêtent plus derrière la vitre. Il continue sur sa lancée, se défait de l'ancrage qu'il s'était fait. L'homme parcoure son pays natal du nord au sud, de l'est à l'ouest – puis jusqu'à l'aéroport. Les États-Unis attendent à nouveau. Il y retourne, Dorian rejoint les terres maudites qu'elles peuvent être à ses yeux. La tête collée à la vitre, le cœur qui s'éteint au fur et à mesure que les étendues verdoyantes se sont estompées. Il soupire avant de fouler le sol américain, avant de retrouver les véhicules qui lui sont dédiés. La petite équipe s'active et lui dérive, lentement. Le regard qui détaille les alentours et qui, parfois de manière incompréhensible, cherche une silhouette qu'il connaîtrait. Mais rien. Rien à New-York, à Détroit, Los Angeles, Seattle, Portland, Atlanta – pas même à Chicago où ses affaires s'installent pour un mois. Un mois de concert, les derniers pour cette partie de sa carrière. La symphonie s’essouffle, l'homme erre encore dans les sentiers sinueux de ce gouffre. Les notes ont continué de prendre d’assaut son âme mais rien ne ravive l'étincelle d'un semblant de luminosité. Ça fait pas loin d'un an qu'il peine à se réanimer. Il le sait, le sent – quelqu'un chose pourri en lui et se fait encore innommable malgré le temps. D'autant qu'une semaine s'écoule déjà, quatre soirs à jouer sa détresse inaudible derrière le chant des sirènes qui gronde ici bas. L'homme survit, difficilement – contemple les magazines qui traînent sur la table basse du cabinet, n'y accordant pas plus d'attention pour autant. Il croit apercevoir ses propres traits sur l'une des couvertures mais ne s'en formalise pas, plus maintenant – la gloire est un plus mais la douleur demeure pressante. Le vide, lui, malgré tous ses acquis ne se comble pas, c'est comme si une partie de lui n'était plus là. Évanouie à jamais dans les limbes d'une soirée qu'il continuera d'ignorer – stupide à souhait. « Monsieur Wrynn ? » La tête se relève, les traits creusés viennent à saluer la jeune femme qui vient de l'interpeller. Il est temps de parler – au moins d'essayer. « Je vous en prie, asseyez-vous. » Il acquiesce, n'use pas encore de sa voix, n'en possède pas le courage – pas dans son entièreté. C'est trop dur, trop loin dans les ténèbres de son être exténué. S'il relève ses prunelles sur elle, tout ce qu'il perçoit sont les ombres lancinantes qui dansent derrière elle, les démons de sa conscience qui peine à braver l'orage. « Je suis venue aussi vite que j'ai pu, comprenez que Chicago n'est pas la porte à côté et qu'obtenir un bureau d'emprunt n'a pas été facile... » Il réprime un rire mauvais, quelque-chose qui creuse sa gorge et devient presque insultant. « Mais le voyage est payé, vous devriez éviter de vous plaindre. » La voix est dure, enrouée. Elle cache la folie qu'il laisse s'immiscer. Elle n'en dit rien cependant, contemple la lassitude personnifiée, la terreur qui s'inscrit sur cet homme qu'elle connaît. Il est loin de parader, loin de paraître aussi serein qu'il aimait à le montrer. Le monde se porte sur ses épaules – ou plutôt un trop gros fardeau, bien trop lourd pour son dos, néanmoins bien ancré dans sa peau, accroché à ses os. Les eaux troubles de son océan se sont épaissies et la marée plus haute que jamais. « J'ai... une pause, une seule syllabe. Dorian craint d'en avoir déjà trop dit. Pas habitué qu'il est à se dévoiler, lui qui d'ordinaire aime à parler de lui. J'ai l'impression de ne plus savoir comment respirer. Il laisse un rire s'extirper d'entre ses lèvres confuses, un son triste mais aussi empli d'une certaine colère. C'est comme si... je ne sais pas. Comme si on m'écrasait encore et encore et encore avant de m'enterrer alors que j'en ai conscience. Je le sens ! C'est là, juste au-dessus de moi et ça me rend taré en même temps que ces voix, que ces notes qui semblent avoir du sens mais qui ne viennent pas. » Une première étape, le cœur lourd et prêt à être craché – Dorian en arrive parfois à imaginer le poignarder. « J'ai la sensation que ça me ronge, que ça creuse encore l'espèce de trou béant qui s'est créé depuis Dieu seul sait quand. C'est... merde. C'est comme si j'étais en train de pourrir de l'intérieur et je ne peux rien y faire. Les larmes menacent mais ne tombent pas, se contentent seulement d'éclaircir le brun obscurci de ses prunelles fuyantes. J'ai tout essayé mais j'y arrive pas. Elle grimace depuis sa chaise, n'ose pas encore élever la voix. La jeune femme voit la détresse sous son plus simple apparat, là, dans les tremblements de ses mains jusqu'à la frustration qu'elle lui devine aux muscles tendus de ses bras. Pourquoi j'en suis à me détester autant ?! » Il gueule presque, l'ancien anglais. Il essaie de se contenir mais les sentiments se font plus forts, plus présents qu'ils n'auraient dû l'être en cet instant. La déchéance se forme et, malgré bien des efforts, le pianiste s'enferme un peu plus dans son propre désaccord. « Dorian, après tout ce dont on a parlé, il faut commencer à admettre que vous continuez à ignorer une certaine vérité sur vos sentiments, vous la refusez tellement, et ; » Il se lève là-dessus, l'être teinté d'une nouvelle agressivité. Ce discours, il le connaît – par cœur malheureusement après tant de visites achevées. « Je sais déjà à quoi vous faites référence et ça commence à me saouler d'entendre cette même raison pour les problèmes que j'ai. Mason n'a rien à voir là-dedans ! Rien ! Essayez autre chose la prochaine fois. » Et les pas se font, s'en vont – la porte claque derrière lui contre le mur en béton. Son enfer lui revient, pas apaisé, plus déchaîné – comme si rien ne pourrait réellement changer. Et c'est un fait, il est celui qui doit accepter mais qui n'y parviendra jamais – bien trop convaincu que le destin ait pour lui d'autres projets. S'il savait.


▲▲▲


Dernière édition par Dorian Wrynn le Sam 15 Juin - 15:20, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptyVen 14 Juin - 21:28

FIRST BABY !

:perv: :perv: :perv: :perv: :perv:

BAH REEEEE ! :red: :red: :red: :red:

Toi. Moi. Toi. Moi. BWAHAHAHAHA ! :wtf3: :wtf3: :wtf3: :wtf3:

Brouef.
Vivement quoi. :luv5:
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Alexeï Azarov

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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptyVen 14 Juin - 21:29

Comment oses-tu poster une fiche pas complète après le teasing de malade que tu m'as fais :vnr4:

Dorian.... le prénom de mon premier amour IRL en plus :red:

Bref hâte de pouvoir rp avec lui
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptyVen 14 Juin - 21:43

J'ose, Alexeï, et c'est tout.
Je termine quelques réponses... et je m'en occupe.
Ne t'inquiètes pas, tu auras de quoi occuper ta nuit !
(sorry pour le nom, ahah)
Et tu me gardes une place pour un rp...

Mason, darling, un peu de calme, namého !
Maitrise ton impatience, coquin...
:baverose:
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Babylon Mulrooney

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physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptyVen 14 Juin - 22:00

REEEE. :luv5: :luv5:
J'ai tellement hâte d'en savoir plus, et de suivre tout ça, j'suis déjà pressée. :wtf1: :gosh: :gosh:
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptyVen 14 Juin - 22:29

Reeee, Baby'.
Ne t'en fais pas, c'est en cours !
:joe: :joe: :joe:
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Jade Lincoln

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physique : ventre déformé par la grossesse passée - tatouée ("elijah" sur la tranche de la main droite, colt python à l'aine, haut du bras gauche recouvert par des roses) / dos lacéré profondément suite à un règlement de comptes, cicatrisé, qui limite ses mouvements - cicatrice à la poitrine causée par un couteau - traces de brûlures au niveau des poignets par rapport à ses pratiques sexuelles

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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptyVen 14 Juin - 22:39

Vous me soûlez déjà ma parole
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Laura L. LaFleur

Laura L. LaFleur

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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptySam 15 Juin - 1:10

Lucifeeeer I love you
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Fanny I. Fleury-Arnaud

Fanny I. Fleury-Arnaud

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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptySam 15 Juin - 12:20

Re What a Face
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WINDY CITY

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MessageSujet: Re: let's hurt tonight | dorian wrynn   let's hurt tonight | dorian wrynn EmptySam 15 Juin - 16:19


WELCOME TO CHICAGO !

Félicitations ! Te voilà validé(e) !


Je te valide que parce que le nom de famille est celui de notre bien aimé Roi de WOW. C'est tout. Le reste ça pu la merde.

Congrats ! Tout est allé comme sur des roulettes et te voilà validé(e) ! Tu vas pouvoir t'en payer une tranche !

Quelques petits liens pratiques maintenant que tu as passé la grande porte :

- La gestion du personnage : Tu peux demander des liens et créer ta fiche juste . N'oublie pas d'aller recenser ton métier ici ainsi que ton logement ici. Tu peux même ouvrir un sujet de téléphone portable ici.
- La demande de RP: comme son nom l'indique, soudoyer tes camarades afin de te noyer dans le jeu !
- La gestion globale : Si tu dois t'absenter ce sera par là ! C'est également là-bas que tu pourras dépenser tes points, voir nos mise à jour ainsi que suggérer/demander des petites choses pour le forum
- Nos protagonistes : Tu vas pouvoir créer ton scénario dans ce coin-là et pour ce faire, faudra dépenser tes points justement !
- Flood et jeux : Tu pourras t'amuser là-bas ! Ne sois pas timide, va donc y faire un tour !
- Enfin, n'oublie pas d'être un membre choupinou et de voter régulièrement sur les top-sites ici ! Plus le forum sera connu, plus on aura de nouveaux membres alors GO GO GO !
ET ENFIIINNN: Le forum possède un discord, si tu veux discuter en live avec tes petits camarades et leur parler en vocal directement viens par ICI !

Bien sûr, le staff est ta disposition si tu as besoin de quoi que ce soit !

Nous te souhaitons un excellent jeu sur Chicago 911 !

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https://chicago911.forumactif.org


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