Who's the best ?

Who's the best ?

J’arrive à lui mettre un coup dans le ventre qui le fait se plier en deux. Je serais assez fier de moi s’il n’était pas en train de ricaner ouvertement. Il est persuadé que je finirais, tôt ou tard, par lui donner une raison de me mettre en cellule. Il peut toujours courir pour cela. Mon vrai problème, c’est qu’il n’a pas tord et je le sais très bien. Seulement c’est hors de question que je l’admette devant lui. Surtout pas devant lui. Je sais ce que je risque si les mœurs trouvent des preuves contre moi. Je risque plus que ma plaque pour le coup. Mais il le sait aussi, pas besoin de lui dire, il est flic comme moi. Enfin, pas vraiment, mais c’est une autre histoire.

Il vient me remballer avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit. Sa réaction me fait même ricaner. Il a plus d’arguments, on dirait bien. Il se détourne alors de moi, mettant fin à une éventuelle réaction de ma part. Dommage, j’aurais bien voulu le faire chier encore un peu. Enfin, ça, c’était sans compter sur sa dernière phrase qu’il me sort. Comment ça, si j’ai les tripes bien accrochées ? « De quoi tu parles ? Pourquoi, j’aurais besoin d’avoir les tripes accrochées ? Tu comptes venir squatter devant chez moi, peut-être ? Non, parce que sans ça y a pas de soucis, je vais profiter, t’inquiètes pas pour moi, j’ai l’arrivée de mes fils pour Noël à préparer. » Bon d’accord, c’est horrible d’être mis à pied, mais je suis trop fier pour le reconnaître. Puis ça lui ferait trop plaisir, j’en suis sûr. Mais lui rappeler que moi, mes gosses, je les vois ça n’a pas de prix. « A moins que tu n’essayes que de me faire flipper avec des menaces à la con ? » Quoi qu’il arrive, je compte bien avoir la réponse à ma question. Quitte à devoir le retenir pour ça, violemment s’il faut.