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 I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd]

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MessageSujet: I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd]   I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd] EmptyLun 28 Nov - 19:35

I CAN'T BE THE FRIEND AND THE COP AT THE SAME TIME.
Daniel & Lloyd

 La nuit va être très longue.

J'écrase ma cigarette au sol avant de pénétrer à l'intérieur de l'entrepôt. J'observe ce qui finalement n'est ni plus ni moins qu'une scène de crime. Un regard circulaire, un regard qui se pose sur les différents cadavres qui ne sont pour le moment pas encore recouverts. Des médecins légistes sont déjà sur les lieux et sont auprès des cadavres en train de récupérer des échantillons. Je m'approche de l'un d'entre eux, pose quelques questions, prends des notes dans ma tête. Si certains sont morts de ce qui semble être une overdose, d'autres ont été mortellement piétinés. Les mouvements de foule peuvent faire de graves dégâts, la preuve encore ce soir. Lorsque j'ai toutes les informations dont j'ai besoin auprès des légistes, je ressors de l'entrepôt et m'approche du groupe de personnes restées là pour témoigner. Ce sont ceux qui sont assez remis de l'horreur pour parler. Certains sont à l'hôpital et ils pourront être aussi interrogés et d'autres sont dans la nature. Il n'y avait pas de liste d'invités, pas dans ce genre de soirée et donc aucun moyen d'avoir tous les noms des personnes présentes ce soir. Pas de preuve sur l'organisateur de la soirée non plus même si j'ai ma petite idée. Il va falloir redoubler de surveillance envers les motards. Les témoins donc. Tous interrogés un par un dans le froid et l'humidité de cette nuit d'Halloween et tous tiennent plus ou moins le même discours ce qui est plutôt une bonne chose car cela va nous éviter que l'enquête ne s'éparpille dans tous les sens : des gens qui s'effondrent en convulsant, quelqu'un qui crie à l'acte terroriste, le mouvement de foule. C'est cohérent. Par contre, personne n'est capable de dire qui a crié à l'acte terroriste, personne. Est-ce que c'était vraiment ça ? Ce qu'il s'est passé dans cet entrepôt, tous ces gens morts d'une overdose, est-ce que c'était un acte terroriste ? Seule l'enquête le dira. Je demande aux officiers de récupérer les coordonnées de tous les témoins interrogés sur place histoire qu'on puisse les rappeler au besoin et prends la direction de l'hôpital : là-bas aussi il y a des gens à interroger.

Lorsque j'arrive sur place, c'est la folie aux urgences avec des patients partout. Je m'approche de l'accueil, montre mon badge et demande à ce qu'on me sorte la liste des patients arrivés de l'entrepôt et leurs dossiers médicaux. C'est à contre-coeur que l'infirmière s'exécute, je le vois bien, elle estime sans doute qu'elle a autre chose à faire mais j'ai besoin de tout ça maintenant, c'est tout. Je patiente dans un coin pour ne gêner personne jusqu'à ce qu'elle m'amène enfin tout ce qu'il faut. Je jette un coup d'oeil à la liste et je cligne plusieurs fois des yeux espérant avoir mal lu mais non, j'ai bien lu : Lloyd et Tito font partie des blessés. Aussitôt, je m'empresse de regarder leur dossier si Tito a une fracture de la jambe, Lloyd, lui, est dans un état plus sévère : il a fait la même overdose que d'autres victimes, que d'autres qui ne s'en sont pas sortis vivants. Il a pris de la drogue ? Il a fait ça ? Je me prends une claque en pleine tronche là. Lloyd, mon ami, celui à qui j'allais demander d'être mon témoin à mon mariage prend de la drogue ou en a juste pris ce soir mais peu importe. Celui-là même qui m'a fait une scène après mon overdose, lui, il a pris de la drogue. Je balance entre déception et colère. Impossible d'aller lui parler ou même de l'interroger et il en est de même pour Tito qui est visiblement au bloc opératoire. Je m'occupe donc finalement des autres témoins, de ceux qui sont capables de s'exprimer s'entend et là encore ils ont tous le même discours. Finalement, au petit matin, je me retrouve à attendre devant la chambre de Tito qu'il se réveille pour pouvoir lui poser des questions. Il me reste lui à interroger, Lloyd et trois autres personnes mais qui sont, comme Lloyd dans un état critique et inconscients. Je suis inquiet pour mon ami, très inquiet, j'ai peur qu'il ne s'en sorte pas. On ne m'a pas laissé entrer aux soins intensifs mais on m'a annoncé qu'il est dans le coma et ça m'a rappelé de mauvais souvenirs, quand moi, j'étais en soins intensifs pour des raisons similaires... C'est voir Tito sortir de son sommeil qui me sort moi de mes pensées désagréables. Je pénètre à l'intérieur de la chambre et à peine me voit-il qu'il pâlit. Lui et moi on se connaît bien, on s'entend plutôt bien mais là, ce n'est pas le pote qui vient prendre des nouvelles de son pote : c'est le flic qui vient interroger le témoin et il le sait très bien.

« Salut.
- Salut... »

Je m'arrête à côté du lit et l'observe en croisant les bras.

« Comment tu te sens ?
- Vaseux... Mais ça va. Comment va Lloyd ? »

La question fuse bien sûr. Mon visage se ferme un peu plus et il l'était déjà lorsque je suis entré alors...

« Il est dans le coma. Tu m'expliques ce qu'il s'est passé ? »

Je ne m'attarde pas sur l'état de Lloyd car je dois au maximum garder les idées claires et j'ai du mal à le faire quand je repense à Lloyd branché aux machines là... Tito ravale ses larmes avec beaucoup de difficultés, je le vois. Il se frotte le visage avant de soupirer.

« Je n'en sais rien. On dansait et tout à coup, j'ai vu une jeune femme s'effondrer. Elle convulsait. Les convulsions étaient très violentes. Et puis on s'est rendu compte qu'il y avait d'autres personnes dans le même cas. Et Lloyd... » Il déglutit, je crispe la mâchoire en le plissant les yeux. « Lui aussi a fini par s'effondrer. »

Et là, il ne peut retenir ses larmes. Je détourne le regard un instant, le laissant se reprendre avant de reporter mon regard sur lui.

« Il a pris quoi Tito ?
- Je ne sais pas.
- Je suis censé te croire ?
- Je ne sais pas Daniel. On a bu plusieurs verres au bar, on n'avait pas tous le temps les yeux dessus... Quelqu'un a dû verser de la drogue dans son verre. »

Je plisse les yeux.

« Tito... »

Je n'y crois pas un seul instant.

« Pour pouvoir choper ceux qui ont fait ça, j'ai besoin de savoir la vérité. »

Il pince les lèvres.

« Il y a bien cette fille... »

Lorsque je quitte la chambre, j'ai la description d'une nana qui a visiblement tourné autour de Lloyd et par extension de son verre. Je ne pense pas qu'il mente à ce propos. Pour ce qui est de Lloyd... Peut-être qu'il dit la vérité mais mon instinct de flic me crie le contraire.

Il me crie tout le contraire.

|-|-|

« Il est encore très affaibli alors il va falloir y aller doucement.
- Je suis connu pour ma douceur. » je réponds au médecin en esquissant un sourire froid.

Lloyd est sorti du coma et je lui ai laissé une journée supplémentaire depuis son réveil pour se reposer. Maintenant, il va falloir qu'il réponde à mes questions. Je contourne le médecin et pénètre à l'intérieur de la chambre. Je pose le regard sur mon ami, sur sa main pour l'instant immobilisée et qu'ils vont devoir opérer pour bien la remettre en place. Je m'approche de lui, mon regard s'accrochant au sien. J'hésite un instant puis décide de venir m'asseoir sur le bord du lit.

« Tu nous a foutu une sacrée trouille. » je lui dis sur un ton plutôt calme et amical. Là, tout de suite, je suis davantage l'ami que le flic. « Je suis content de te voir réveillé. » J'esquisse un petit sourire : c'est vrai que je suis content mais... Mon sourire se fane, je le fixe avec un regard qui en dit long. « Va falloir qu'on parle Lloyd. Y'a des choses pas claires et je vais avoir besoin de tes lumières. »

Le ton est donné.
L'ami a laissé la place au flic et je sais qu'il le sait.


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Lloyd Hatfield

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quartier : un appartement dans le Loop, Downtown, sur le même pallier que celui de sa mère, atteinte d'agoraphobie sévère et cloitrée depuis des années maintenant
physique : depuis son accident, survenu le 31/10/16, la main droite de Lloyd, piétinée durant un mouvement de foule, présente des cicatrices dues aux opérations subies pour la réparer

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MessageSujet: Re: I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd]   I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd] EmptySam 3 Déc - 15:17

but it's a friend i need

Daniel & Lloyd

 
Il tourne son regard fatigué vers la porte qui s’ouvre doucement. Lloyd espère encore. Il espère voir sa mère franchir le seuil de sa porte d’hôpital pour venir lui apporter le soutien dont il a cruellement besoin. Elle a essayé de l’appeler mais il était tellement déçu, tellement bouleversé qu’il n’a pas été capable de prononcer le moindre mot. Il l’a entendue pleurer, le supplier de lui pardonner et de comprendre, et tout ce qu’il a pu faire, c’est pleuré à son tour et faire signe à l’infirmière qui lui tenait le combiner de raccrocher. Cette dernière a essayé de le rassurer comme elle a pu, de lui expliquer que les choses allaient s’arranger pour lui, mais ça n’a pas aidé. Et quand le pompier a réalisé, quelques minutes plus tard, qu’il n’avait même pas été capable de demander des nouvelles de sa propre fille, qu’il n’y avait même pas pensé, ça a terminé de l’achever. Tout ce qu’il voulait, c’était voir sa mère et il en a oublié le fait qu’il était père lui-même…
Il espère voir Maureen approcher, de toutes ses forces. Ses mâchoires se et il retient son souffle, guettant avidement. Mais ce n’est pas sa mère. Ce n’est pas non plus un énième médecin venu lui dire à quel point il est chanceux d’être encore en vie ou une infirmière qui vient relever ses constantes et le malmener pour son bien.
Ce n’est que Daniel. Il n’est pas mécontent de le voir bien sûr. Lui et Daniel sont amis depuis des années et ils sont devenus plus proches encore ces derniers mois, depuis l’overdose du flic… Mais ce qui les a rapprochés il n’y a pas si longtemps risque à présent de les éloigner, peut-être de les séparer définitivement. Parce que les rôles sont inversés et Lloyd est certain que son vieux pote va vouloir lui rendre la monnaie de sa pièce. Lloyd ne s’est pas montré très tendre avec lui après tout… Parce qu’il avait eu peur de le perdre, parce qu’il avait trouvé son attitude égoïste et puérile. Bien sûr, Lloyd n’était pas resté très longtemps fâché contre lui et avait même fini par lui être d’un grand soutien, d’après les propres dires de Daniel. Mais c’est sans doute parce qu’il s’est montré si présent et si moralisateur qu’il risque de perdre son ami aujourd’hui. Parce qu’il a agit en toute connaissance de cause. Il a eu un aperçu direct et violent des conséquences que la consommation de drogues peut avoir et ça ne l’a pas empêché de déconner. Et le voilà cloué dans un lit d’hôpital, en soins intensifs.

Si Daniel s’est remis plutôt rapidement de son overdose, les médecins ne sont pas aussi optimistes dans son cas à lui… On lui a parlé de séquelles possiblement irréversibles. Ce simple mot l’a terrifié quand il l’a entendu. Séquelles. Quel genre de séquelles ? Il n’a même pas été capable de formuler sa question à voix haute, tout comme il n’a pas été capable de parler à sa mère quand il l’a eue en ligne. Il est resté pétrifié à écouter le médecin en charge de son dossier lui parler, lui raconter par quoi il venait d’en passer. L’overdose, les convulsions, le mouvement de foule, le manque d’oxygénation de son cerveau, le coma, l’opération de sa main à venir, la possibilité qu’il ne recouvre pas ses facultés, sa mobilité…
Lloyd avait encaissé sans broncher. Pas par choix mais par obligation. Sa mère n’était pas là pour lui tenir la main, Tito non plus ne pouvait pas le rassurer. Pourtant son ami n’est pas si loin. D’après le médecin qui s’est renseigné pour lui, il est dans une chambre tout près, dans le même hôpital. Après son échec au téléphone avec sa mère, il a renoncé à chercher à appeler son meilleur ami. Depuis son réveille, la veille, Lloyd a donc été entouré d’étrangers.
Daniel est le premier visage familier qu’il croise. Et Lloyd ne sait pas trop quoi en penser. La morphine ne l’aide pas trop à réfléchir et trouver une réponse non plus. Il est content de le voir, mais il appréhende d’entendre ce qu’il aura à lui dire. Lloyd craint aussi de craquer devant lui. Il sait que Daniel ne lui en tiendra pas rigueur, mais il n’a pas envie de ça. Il se sent honteux. Terriblement honteux. Il n’a personne d’autre à blâmer que lui-même dans cette histoire et ça le rend dingue. Il aimerait en parler à quelqu’un, mais Daniel n’est pas la bonne personne… Parce que Daniel est flic.  Et même si la Morphine fait son œuvre, il n’est pas assez shooté pour ne pas savoir que confesser à un agent de la brigade anti criminalité qu’il a délibérément consommé de la drogue est une mauvaise idée.
Lloyd préfère donc se taire dans un premier temps. Il suit le grand brun de son regard fatigué, déglutissant péniblement, plein d’appréhensions. Il le voit s’asseoir au bord de son lit et en ressent un peu de réconfort. S’il était là en tant que flic, il serait resté debout, à distance, non ?

« Tu nous a foutu une sacrée trouille. Je suis content de te voir réveillé » lui dit-il en se fendant d’un sourire sincère. Un sourire qui ne s’attarde pas longtemps sur ses lèvres… Et Lloyd comprend qu’il a affaire au flic et pas à l’ami. Ca le chagrine. Plus qu’il ne voudra jamais l’admettre. Son cœur se serre et le pompier doit lutter pour ne pas se laisser envahir par l’émotion. Il garde les mâchoires étroitement serrées alors que Daniel lui expose la raison de sa présence dans sa chambre.
Il avale péniblement sa salive, sa gorge étant douloureusement nouée et, après quelques secondes, qui lui sont nécessaires pour mettre en ordre ses idées, il prend la parole. L’espace d’une seconde, il a l’impression qu’à nouveau, aucun mot ne passera la barrière de ses lèvres. Mais il parle.
« Les lumières d’un type qui n’a plus toute sa tête ? Vous devez être vraiment désespérés » lui répond-t-il d’une voix cassée. Il a été intubé pendant plus de deux jours et sa gorge est encore irritée et douloureuse. Et puisqu’il est sujet aux fausses routes pour l’instant, il ne peut pas se permettre de boire à sa guise. Une infirmière passe de temps en temps lui filer de l’eau gélifier qu’elle lui fait elle-même ingérer à la cuillère, ce qui le fait sentir particulièrement stupide et honteux. Mais ça reste moins humiliant que de les voir changer sa poche urinaire…
Il détourne le regard, ne se sentant pas capable de croiser celui de son ami.



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MessageSujet: Re: I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd]   I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd] EmptyLun 19 Déc - 19:13

I CAN'T BE THE FRIEND AND THE COP AT THE SAME TIME.
Daniel & Lloyd

 La nuit va être très longue.

Je ne vais pas tourner autour du pot ni faire l'hypocrite. D'une, parce que ce n'est pas mon style, de deux, parce que ça ne nous mènerait à rien. Des réponses, il m'en faut rapidement pour avancer dans l'enquête mais aussi parce que je ne peux pas imposer un interrogatoire trop long à Lloyd qui sort tout juste de son coma. Plus vite tout ça sera réglé, mieux ce sera, pour tout le monde. Alors je fonce. J'y vais franchement. J'observe ensuite Lloyd en silence, je sais que mon regard est sérieux, grave, qu'il ne laisse planer aucun doute quant à ma détermination de découvrir la vérité sur ce qu'il s'est passé. Lloyd déglutit péniblement et il met un peu de temps avant de parvenir à articuler quelques mots. Des mots qui ne me conviennent pas si bien que je plisse les yeux en le fixant toujours cette même gravité. Désespérés on l'est dans un sens car il faut qu'on avance vite et il fait partie des rescapés mais surtout des rescapés qui ont avalé cette saloperie qui en a tué tant. Quant au fait qu'il n'ait plus toute sa tête... Non, ça ne prend pas. Je sais ce que les médecins ont dit, je sais qu'il va avoir un long chemin à faire mais je sais qu'il a les idées assez claires pour me répondre. Il peut avoir oublié, c'est possible, mais s'il me ment, je le saurai, comme j'ai su que Tito ne me disait pas tout. Et la façon dont Lloyd détourne le regard ne fait que me confirmer ce que je pense déjà : il n'a justement pas oublié. Il aimerait sans doute bien oublier mais ce n'est pas le cas sinon pourquoi il se détournerait de moi de cette façon comme s'il était rempli de honte ? Pourquoi il n'arriverait pas à maintenir ce contact visuel avec moi ?

Je ne vais pas lâcher.
Je ne lâche jamais.

« Nous sommes un peu désespérés oui. Il y a eu beaucoup de morts. » je lui dis d'un ton froid qu'il ne me connaît que peu.

Il faut dire que Lloyd n'a, jusqu'à présent, jamais eu face à lui le flic. Jamais. C'est une première pour lui et je l'espère bien une dernière.

« Et il faut que l'enquête avance vite pour attraper les enfants de salauds qui se sont amusés à distribuer cette saloperie... Que tu as consommée. » j'ajoute finalement.

Le coup de la drogue glissée dans le verre que Tito a tenté de me faire avaler, je ne l'ai justement pas avalé. Pas du tout même. Je ne vais d'ailleurs pas parler de ce que m'a dit Tito : on va voir si la version de Lloyd coïncide avec celle de son coéquipier et meilleur ami. Je vais plutôt parler d'autre chose.

« J'ai été interroger Tito et il m'a parlé d'une femme. Qu'est-ce que tu peux me dire sur elle ? Est-ce que tu l'avais déjà vue toi ? Est-ce que tu l'as vue tourner autour d'autres personnes qui ont ensuite fait des malaises ? »

J'hésite un instant. Un bref instant. Puis je me décide. Je me radoucis un peu, en tout cas je radoucis un peu et mon regard, et mon ton.

« Mon but est pas de t'enfoncer Lloyd. Je suis pas là pour te foutre dans la merde, d'accord ? Je suis là pour comprendre ce qu'il s'est passé. J'ai besoin de toi. »

Je pourrai m'en tenir à la version de Tito s'il faut. Je pourrai. Il a fait une connerie. On en fait tous. J'ai moi-même consommé de la drogue et pas à l'occasion d'une simple soirée donc, je serais vraiment mal placé pour lui faire payer ça. Après tout, il a déjà payé assez cher...

Il a payé le prix fort, tout comme moi.
Un point commun supplémentaire.


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quartier : un appartement dans le Loop, Downtown, sur le même pallier que celui de sa mère, atteinte d'agoraphobie sévère et cloitrée depuis des années maintenant
physique : depuis son accident, survenu le 31/10/16, la main droite de Lloyd, piétinée durant un mouvement de foule, présente des cicatrices dues aux opérations subies pour la réparer

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MessageSujet: Re: I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd]   I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd] EmptyMer 21 Déc - 12:47

but it's a friend i need

Daniel & Lloyd

 
Daniel s’empresse de le remettre à sa place, de la pire manière qui soit. Il le culpabilise en évoquant le nombre de personnes décédées durant la soirée d’Halloween. Lloyd sait qu’il n’est pas responsable des actions de chacun, qu’il n’aurait sans doute rien pu faire pour éviter le mouvement de foule dont on lui a parlé, mais il se dit que, s’il n’avait pas touché à cette foutue pilule, il aurait pu aider plus de monde. Il n’aurait surtout pas été un poids pour ses amis et n’aurait pas mis Tito en danger… Le pompier ne pourra jamais se pardonner pour ça. Tito a été blessé et aurait pu faire parti de la liste des victimes du drame survenu ce soir-là. Il ne pourra pas remarcher avant un moment par sa faute,  ne pourra pas travailler et aura droit à des factures monstrueuses de la part de l’hôpital à régler… Lloyd a déjà prévu de lui rembourser le moindre centime, que son ami le veuille ou non. Et même si financièrement, il tentera de lui venir en aide au mieux, il sait que sa dette envers son ami sera éternelle. Il aurait pu priver ses enfants de leurs père, nom de Dieu ! Cette idée le mortifie.
Le grand blond déglutit péniblement et continue de fixer un point du décor, à l’opposé de l’endroit où se tient Daniel. Daniel qui s’est glissé dans la peau de ce flic intransigeant et redoutable dont il a entendu parlé mais qu’il n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer. Il sait quelle réputation se traine son ami… Même si les pompiers et les agents des Forces de l’Ordre ont souvent du mal à s’entendre, ils sont très souvent amenés à travailler de paire et Lloyd sait quel genre de policier est son ami. Le genre qui ne laissera rien passer. Pas même à un ami de longue date. Il est droit et consciencieux. D’autant plus consciencieux que le responsable de la mort de son fils a échappé à la Justice à cause d’un stupide détail dans un dossier.
Et alors que Lloyd a d’ores et déjà renoncé à faire le malin : Daniel en rajoute une couche en faisant référence à sa consommation de stupéfiant. Cette fois, le pompier se tourne vers lui. Il le jauge du regard, essayant de savoir ce qu’il sait au juste à propos de tout ça. Il a appris de la bouche des médecins que Tito était conscient et en état de parler, ce qui veut dire qu’il a certainement déjà été interrogé. Par Daniel en personne ? C’est tout à fait probable… Mais que lui a-t-il dû au juste ?  Lloyd ignore dans quel état d’esprit se trouve son meilleur ami et s’il a cherché à le couvrir ou non. Après tout, il l’a exposé à de grands risques et lui a fait perdre – au moins provisoirement – son gagne pain. Est-ce que Tito pourrait avoir eu envie de se venger en le dénonçant ? C’est possible. Lloyd ne veut pas y croire mais c’est possible… Il se souvient encore à quel point il était furieux contre sa mère quand celle-ci a laissé tomber Merrin. Jusqu’au point de chercher à lui nuire ? Peut-être que oui, peut-être que non…
Il essaie d’analyser l’expression de Daniel mais n’y parvient pas. Son visage est fermé, son regard est froid. Il ne va rien lui donner. Il est là pour obtenir des réponses, pas pour le ménager. Et Lloyd le comprend parfaitement. Des gens sont morts… Des gens qu’il n’a pas été en mesure d’aider, de protéger.

Lloyd est incapable d’articuler quoi que ce soit. Il reste immobile, à fixer Daniel durant de longues secondes. Il ne sait pas quoi dire. Il a du mal à réfléchir. A cause des drogues qu’on lui injecte en intraveineuse pour le soulager de la douleur d’abord, mais aussi à cause de toutes ces émotions contradictoires qui l’étreignent. S’il n’y avait que lui, il se dénoncerait certainement. Du moins veut-il y croire. Il assumerait son geste et déballerait tout à Daniel en comptant sur sa capacité à pardonner. Mais il y a Merrin. Merrin qu’il doit protéger et n’a plus que lui. S’il perd son job, qu’est-ce qu’il fera ? Il ne s’imagine pas être autre chose qu’un pompier. Et s’il devait faire de la prison ? Hors de question. L’idée de ne pas la voir grandir, de ne pas être à ses côtés lui est insupportable. Et que penseront ses collègues et amis de lui ? Comment faire confiance à un type supposé être responsable qui a consommé de la drogue ?  
Il ne peut pas avouer. Il ne peut pas. Si seulement il disposait d’un peu plus de temps pour démêler tout ça, pour y voir plus clair… mais Daniel veut des réponses maintenant. Ce dernier reprend d’ailleurs la parole pour orienter un peu ses réponses. Il évoque une femme dont Tito lui aurait parlé. Et Lloyd voit immédiatement à qui il fait référence. Et il est certain que son regard le trahi. Il pourra toujours nier, dire qu’il ne se souvient pas, mais alors il deviendra un piètre menteur aux yeux de son ami qui ne voudra peut-être plus lui adresser la parole. Et il tient à son amitié avec Daniel…
« Mon but est pas de t'enfoncer Lloyd » le relance-t-il finalement, d’un ton un peu plus doux. « Je suis pas là pour te foutre dans la merde, d'accord ? Je suis là pour comprendre ce qu'il s'est passé. J'ai besoin de toi. »
Lloyd sent sa gorge se contracter à nouveau. Il serre le tissu rêche de son drap de sa main valide. Cette conversation lui fait physiquement mal. L’idée de mentir à Daniel lui fait mal. De ne pas assumer ses actions, de ne pas reconnaître publiquement être responsable de ce qui est arrivé à Tito le déchire. Mais il ne peut pas avouer. C’est au-dessus de ses forces. Il y a trop d’enjeux.
« Je…je peux pas t’aider Dan » cherche-t-il à se défendre, d’une voix plaintive.
Son regard suppliant le trahi. Daniel n’en est pas à son coup d’essai et il doit savoir qu’à présent, tout ce qui passera la barrière de ses lèvres pâles sera un mensonge. Et Lloyd ne veut pas lui mentir. Il veut en rester là, jouer les amnésiques pour ne pas avoir à se défendre en mentant au monde entier… Mais le flic qui se tient face à lui et a remplacé l’ami ne peut pas accepter ça. Il doit répondre aux questions des familles endeuillées. Lloyd comprend sa position, mais il ne peut pas bouger de la sienne.

Alors il le relance. Retrouvant un ton plus dur.
« Je m’souviens pas » s’entête Lloyd, acculé. « Des filles, y en a avait des tas et tout l’monde était costumé Daniel. Qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? Si Tito se souvient d’un truc, alors interroge-le lui ! »  
Dieu qu’il se déteste… Il n’a jamais fait preuve d’autant de lâcheté. A part peut-être au moment de la mort de Kevin, quand il a commencé par nier publiquement sa part de responsabilité dans l’accident qui avait été fatal à son cadet.
« J’peux pas t’aider Daniel alors laisse-moi tranquille. S’il te plait… Laisse-moi. »
 



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MessageSujet: Re: I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd]   I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd] EmptyMar 17 Jan - 11:43

I CAN'T BE THE FRIEND AND THE COP AT THE SAME TIME.
Daniel & Lloyd

 Je suis bien conscient que je lui en demande beaucoup. Est-ce que j’en demande trop ? Peut-être. Je dois cependant faire mon boulot, je n’ai pas le choix parce qu’il faut qu’on arrête ceux qui sont responsables de tout ça. Il y a eu trop de morts… J’ai besoin de lui, son témoignage est important, vital même parce qu’il était là, qu’il a consommé de cette merde et qu’il a forcément des informations qui peuvent m’être utiles. J’observe Lloyd en silence, d’un regard qui en dit long. Je vois sa main se crisper sur le drap et je m’en veux de lui faire subir ça mais je ne peux pas le ménager, je n’ai malheureusement pas le temps pour ça. Il lui faut quelques instants pour réussir à me parler et c’est pour me dire qu’il ne peut pas m’aider. Je sens mon visage se refermer, se rendurcir, malgré la voix plaintive de Lloyd, malgré la supplique dans son regard. Je me ferme parce que j’ai essayé d’y aller en douceur malgré tout, j’ai essayé d’être compréhensif parce que j’ai moi-même fait des conneries par le passé. Tout en faisant mon travail, j’ai tenté de ne pas y aller trop fort mais il s’obstine. Il s’obstine et ne pas vouloir me dire, ce n’est même pas une question de pouvoir me parler : il choisit de ne rien dire ou de mentir, c’est du pareil au même. Me mâchoire se crispe un peu quand Lloyd poursuit sur sa lancée en employant ceci dit un ton plus dur. Il ne se souvient pas ? Je n’y crois pas une seule seconde et je croise les bras en le toisant de toute ma hauteur. La façon dont Lloyd est sur la défensive parle pour lui, me dit davantage de vérité que ses mots en fait. Il s’emporte d’ailleurs en me disant d’aller interroger Tito puisque lui semble mieux se souvenir que lui.

De mieux en mieux…

Je pince un peu les lèvres, agacé. Vraiment agacé et ce n’est rien de le dire quand il termine par me supplier de le laisser tranquille sans rajouter une fois encore qu’il ne peut pas m’aider. Je secoue la tête, dépité et me redresse pour marcher dans la chambre. Je rumine ma colère là, je tente de la contenir car lui crier dessus n’aidera en rien, mais j’ai beaucoup de mal parce que je ne supporte pas qu’il se paye ma tête de cette façon. Je ne supporte pas qu’il n’ait pas le courage d’assumer et de m’aider pour pouvoir arrêter ceux qui ont fait ça. Il a failli mourir bordel… Je termine par arrêter de marcher et accroche mes mains au bord du lit en reportant un regard on ne peut plus dur sur Lloyd.

« Tu as vraiment envie de la jouer comme ça Lloyd ? » je lui demande la gorge serrée. « Tu veux vraiment que ça aille plus loin ? »

Mes mains se resserrent sur le bord du lit jusqu’à ce que mes phalanges blanchissent. Je lâche le lit et me rapproche de nouveau de lui. Je ne m’assois cependant pas, hors de question. J’ai voulu la jouer plus sympa pour qu’au final il refuse de parler. C’est bien un refus car je sais qu’il ment. Il pue le mensonge à plein nez.

« Alors laisse-moi mettre les choses un peu au clair histoire que tu saches dans quoi tu t’embarques. Cinq ans de prison. 75000 dollars d’amende. Pas pour la consommation occasionnelle de drogue mais pour le faux témoignage que tu es en train de me servir en me regardant droit dans les yeux. »

C’est moche, mais c’est mon travail.

« Je veux bien faire des efforts pour que ça ne te retombe pas dessus mais là, c’est pas possible. On fait tous des conneries et j’estime qu’on a tous droit à une seconde chance mais pas si tu me mens Lloyd. Pas si tu me mens. Y’a eu trop de morts. Toi aussi, tu as bien failli y passer. »

Un soupir. Je porte mes mains à ma bouche, prend une profonde respiration avant de m’approcher de Lloyd et de me pencher vers lui en prenant appui sur le bord du lit.

« De toi à moi, tu risques pas de faire de la prison pour ce que tu as consommé Lloyd. Pas pour ça. Pas pour une fois. Je ferai en sorte que tout se passe bien pour toi mais faut que tu me dises la vérité. Le peu que tu sais ça peut nous aider. T’as le choix : soit tu me dis la vérité maintenant et tu seras tranquille, soit tu seras convoqué au commissariat avec tout ce que ça risque d’entraîner derrière. »

De plus en plus moche.

« Alors ? »

Mais je ne peux pas faire mieux pour lui. Il ne s’en rend sans doute même pas compte mais c’est déjà beaucoup. Ce que je suis prêt à faire pour lui, c’est déjà beaucoup.  


black pumpkin
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Lloyd Hatfield

Lloyd Hatfield
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quartier : un appartement dans le Loop, Downtown, sur le même pallier que celui de sa mère, atteinte d'agoraphobie sévère et cloitrée depuis des années maintenant
physique : depuis son accident, survenu le 31/10/16, la main droite de Lloyd, piétinée durant un mouvement de foule, présente des cicatrices dues aux opérations subies pour la réparer

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MessageSujet: Re: I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd]   I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd] EmptySam 21 Jan - 9:52

but it's a friend i need

Daniel & Lloyd

 
Les battements de son cœur s’accélèrent sensiblement. Il suffit de jeter un coup d’œil au moniteur pour s’en rendre compte et comprendre qu’il n’est pas du tout à l’aise. Mais Daniel n’a même pas besoin de ça. Il lit en lui comme dans un livre ouvert et le fait d’en avoir pleinement conscience n’arrange rien à l’état de nervosité déjà avancé du pompier. Il donnerait n’importe quoi pour revenir en arrière et faire semblant de dormir quand Daniel a pénétré dans sa chambre. Lui qui espérait une visite quelconque regrette maintenant amèrement celle-ci… Pourquoi faut-il qu’il vienne le harceler ? Pourquoi est-ce qu’il ne peut pas lui foutre la paix, au nom de leur amitié ?
Mais Lloyd sait pourquoi puisque Daniel le lui a dit. Parce qu’il y a eu des morts. Et Lloyd est désolé pour ces gens. Il est désolé pour Tito qui a été blessé et désolé pour lui-même. Mais tout ne peut pas reposer sur son témoignage ! Et puis il ne ment pas tout à fait. Ses souvenirs de la nuit sont bels et bien flous. Oui, il se souvient d’une fille dans un costume Inca provocateur. Il s’en souvient parce qu’elle lui a fait penser à un film totalement kitsch avec Tarantino qu’il a regardé plus jeune et dont le titre lui échappe. Il sait ce qu’il a fait. Il sait ce qu’elle lui a fait… Mais il ne peut pas en parler. S’il reconnaît devant ne serait-ce qu’une personne avoir volontairement ingéré de la drogue : il va ruiner sa réputation et sa carrière. Si l’approche de Daniel avait été différente, peut-être qu’il le lui aurait dit, au nom de leur amitié… A présent, ça n’arrivera plus. Parce que Daniel s’est présenté à lui en tant que représentant de l’autorité. Alors il va continuer de nier avoir consommé quelque chose volontairement. Son casier est vierge et tous les tests de contrôle qu’il a effectués dans sa carrière de pompier sont revenus négatifs. Tous ceux qu’il devra faire à l’avenir le seront aussi. S’il s’en tient à sa version, à celle de l’innocente victime choisie au hasard, droguée à son insu, il a une chance de s’en tirer.
Daniel tente de lui dire le contraire, de lui faire peur et de le menacer. Mais ça ne marche pas. Il l’a trop de fois entendu se plaindre qu’un enfoiré allait être relâché ou écoper d’une peine peu lourde parce qu’il refusait d’admettre les faits présentés devant lui et continuait de clamer son innocence. Sans preuve accablante : pas de peine sévère. Et dans le cas de Lloyd – du moins il compte là-dessus – sans preuve qu’il a volontairement consommé la drogue, pas de peine du tout… A moins que Tito craque.

Le jeune homme pourrait culpabiliser de mentir à son ami, mais la manière dont il le traite l’écœure trop. L’entendre le menacer, sous entendre qu’il pourrait – s’il ne coopère pas – l’enfoncer au lieu de l’aider le déçoit énormément. Il se sent trahi. Horriblement trahi.
« Alors ? »
Lloyd aimerait pouvoir lui cracher sa rancœur au visage, pouvoir le fusiller du regard, mais il est trop fatigué, trop déçu et surtout, les drogues destinées à atténuer sa douleur qu’il reçoit en intraveineuse jouent en sa défaveur.    
« Alors rien Daniel. J’ai rien de plus à te dire » répond Lloyd d’une voix qui serait sans doute bien moins posée s’il n’était pas sous morphine. « Traine-moi dans la boue si tu veux… Charge-moi dans ton rapport, fais-moi passer pour un menteur, envoie-moi en taule pour prouver ton point de vue… »
Il pourrait se sentir coupable de lui parler comme ça, mais ce n’est pas le cas. Pourtant il sait que Daniel est dans son droit, qu’il fait ce qui est juste. Au fond, il le sait. Mais Lloyd ne digère pas la trahison. Il ne digère simplement pas le fait que son ami soit en train de l’interroger alors qu’il est encore incapable de pisser ou manger seul. Il trouve ça lâche. Si n’importe quel autre flic était venu l’interroger, il aurait réagi différemment, mais il ne fait pas face à n’importe quel flic. Et l’idée que Daniel se soit sans doute porté volontaire pour le faire, pour l’amadouer, pour jouer sur la corde sensible afin d’obtenir du résultat le dégoute. D’après ce que lui dit Daniel, il se doute que c’est une grosse affaire… Il y a eu beaucoup de mort et si Daniel la résout, il obtiendra sans doute une promotion…ou la chance de totalement se réhabiliter et obtenir le respect de ses pairs qu’il a perdu en consommant de la cocaïne. Lloyd se sent utilisé.
« J’ai rien fait de mal. Si tu veux te venger et prouver le contraire, vas-y… J’espère que ça t’apportera ce que tu attends » reprend-t-il d’un ton toujours aussi monocorde, même s’il peine à trouver ses mots et articuler. Peut-être à cause de l’émotion, mais surtout parce que son cerveau récemment malmené ne lui facilite pas la tâche. « J’espère que ça valait le coup de ruiner notre amitié, Lieutenant Mills. Si tas plus d’autres menaces ou questions, j’aimerai que tu partes. Je suis fatigué. Et très franchement, je veux plus te voir… »
 



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MessageSujet: Re: I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd]   I can't be the friend and the cop at the same time [Lloyd] EmptySam 21 Jan - 17:08

I CAN'T BE THE FRIEND AND THE COP AT THE SAME TIME.
Daniel & Lloyd

 C'est triste d'en arriver là, très triste, mais je dois faire mon travail. Il y a eu trop de victimes et je dois tout faire pour protéger les citoyens d'une récidive, de ce qui se trame dans l'ombre. Des personnes dangereuses sont en train de commettre des actes qui mettent la population en danger alors oui, je vais loin, je mets notre amitié à rude épreuve mais je n'ai pas d'autre choix, pas quand tant de vies sont dans la balance. Il faut faire ce qu'il faut, c'est comme ça. C'est dur, injuste, mais c'est comme ça. J'emploie donc le pire stratagème possible : j'essaye de lui faire peur ou plus exactement, j'essaye de lui faire comprendre ce qu'il risque s'il s'obstine à vouloir mentir. Sur le moment, quand je le dis, je pense sincèrement aller au bout de la procédure si jamais il ne revient pas sur sa déposition. Vient alors le moment où Lloyd me répond qu'il n'a rien de plus à me dire. Là encore, à cet instant, je pense aller au bout, le convoquer au poste pour le forcer à avouer et non pas en tant que simple témoin ou victime. J'y pense davantage quand il poursuit sur sa lancée en me disant que je peux le traîner dans la boue si je le veux, l'envoyer au taule pour prouver mon point de vue. Je fronce les sourcils, secoue doucement la tête : n'a-t-il pas compris que ce n'est justement pas mon but ? N'a-t-il pas compris que je veux faire avancer l'enquête tout en le protégeant lui ? Non. Visiblement non. La menace n'a pas eu l'effet escompté, elle a eu l'effet inverse en fait et la façon dont Lloyd me parle fait disparaître toute envie de le faire venir au poste pour le traiter comme s'il avait fait quelque chose de mal pour pouvoir le faire avouer.

Je veux son témoignage mais pas qu'il termine en taule bordel...

La situation empire davantage quand il ajoute qu'il n'a rien fait de mal mais que si je veux me venger je n'ai qu'à prouver le contraire. Quoi ? Non. Me venger de quoi ? Je n'ai rien contre lui, rien, au contraire. Je n'oublie pas qu'il a été là dans les moments difficiles, je ne l'oublierai jamais et c'est pour ça que je lui ai dit qu'on faisait tous des conneries et qu'on pouvait quand même prétendre à une seconde chance mais il continue de se braquer et plus les secondes passent, plus je réalise que c'est ma menace qui l'a mis dans cet état, plus je réalise que j'ai certes agi comme le flic mais qu'en fait, je ne pouvais pas le faire : pas alors que nous sommes amis. Enfin, nous l'étions car il termine par me dire que notre amitié est ruinée, à cause de moi. Son « Lieutenant Mills » me reste en travers de la gorge et me fait très, très mal au cœur. Je reste muet quand il me demande de partir si je n'ai plus d'autres questions. Je reste tout autant muet quand il m'achève en disant qu'il ne veut plus me voir. Ma bouche s'ouvre mais je la referme, ne dis rien : qu'est-ce que je pourrais bien lui dire ? J'en ai justement déjà trop dit. C'était une erreur. Venir l'interroger lui, interroger Tito, c'était une erreur. Je pensais pouvoir être l'homme de la situation mais finalement, je n'ai fait qu'aggraver les choses et rien de ce que je ne peux dire, là tout de suite, pourra effacer ce que j'ai dit, ce qui a été brisé entre nous : ce que j'ai moi brisé. Ce n'était pas ma place de flic. Ma place d'ami seulement. J'ai voulu être le premier, j'aurais dû me contenter d'être le deuxième. Je soupire.

« Non, c'est bon. » je lui dis tout bas en me détournant de lui.

Partir est ce que j'ai de mieux à faire.

Arrivé à la porte je m'arrête un instant, j'hésite. Est-ce que je lui dis que je suis désolé d'avoir été trop loin ? Non. Si je dois lui faire des excuses, je vais attendre pour les lui faire, il est trop blessé. Alors...

« Prends soin de toi... » je souffle sans le regarder puis je quitte la chambre.

C'est le cœur lourd que je franchis les portes de l'hôpital. Lourd de culpabilité surtout. Quand plus tard j'arriverai au poste, je donnerai à mon collègue la version de Tito corroborée par celle de Lloyd et je lui dirai qu'il faut qu'il reprenne l'enquête, que je ne suis pas en état de la mener à bien. Il réinterrogera Lloyd plus tard, quand il se sentira mieux, juste pour savoir s'il parvient à se souvenir de la femme en question ou pas.

Et moi, le moment venu, j'essaierai de recoller les morceaux : encore faudra-t-il que Lloyd soit d'accord pour me laisser faire.



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