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 you put the lime in the coconut

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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyDim 28 Mai - 17:07

You put the lime in the coconut
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Beaucoup de personnes ne croient pas en l’amitié homme/femme, ce que je conçois. En règle générale, ce genre de relation est emplie d’ambiguïtés, de jalousie lorsque l’un ou l’autre est en couple et que soudainement, vous n’êtes plus le centre d’intérêts. Certains sujets restent tabous dus à la méconnaissance ou à l’incompréhension du sexe opposé. C’est pourquoi je suis d’autant plus fière que rien de tout ceci ne vienne polluer la relation amicale que je partage avec Milo. Je ne fais qu’arquer un sourcil intéressé lorsqu’il me parle de ces plans à trois, visiblement régulier, avec des européennes proprement épilées, laisse un rire passer la barrière de mes lèvres lorsqu’il exprime sa joie face à mon appréciation de son herbe, et lève les yeux au ciel d’amusement – presque un tic quand je suis en sa compagnie – lorsqu’il rejoue pour la millième fois l’un de ses rôles préférés, celui de la drama queen. Qui va de pair avec son côté un brin mégalo. « Puis, si j’suis l’seul, c’est qu’t’as pas besoin d’aller voir ailleurs. Conclusion : je suis le meilleur. Tu peux pas test ! » Je fais mine de réfléchir un instant mais finit par acquiescer et lui laisser le point devant cette logique imparable. Ça, et le fait qu’il soit probablement le moins cher. La preuve, je fume une herbe d’excellent qualité et au lieu de lui glisser une poignée de billets verts dans les mains, je me suis fait offrir un jus de fruits. Maeve 1, capitalisme et profit maximum 0 !

Mais parce que nous sommes…nous, nous en revenons rapidement au sujet du sexe, ou plus particulièrement des attributs sexuels. Ce que je n’avais pas prévu, en revanche, est qu’une simple anecdote scientifique débouche sur un laïus sur son « immense » pénis, et un autre sur mon clitoris. Gardant le silence quelques dizaines de seconde pour mieux apprécier une nouvelle taffe du joint, puis finalement une deuxième, je me retourne à nouveau vers lui. « Le mot clitoris est l’un des mots dont l’origine étymologique reste controversée mais pour certains, il vient du mot ‘divine’, alors traite-moi comme une déesse, ou je te demande de me montrer ton zizi » j’insiste sur le dernier mot qui l’a tant amusé plus tôt, « pour couper court à toute ta vantardise. Et vu que tu passes ton temps à dire qu’elle est immense, laisse-moi te dire que je me suis imaginée quelque chose de vraiment extraordinaire, ce qui me laissera forcément déçue. »  

Tirant à nouveau sur le joint, je lui offre un sourire satisfait quand il goûte à mon sandwich, délaissant volontiers le mien pour le moment, mon appétit me faisant défaut depuis plus d’un mois. « Mais comme je ne suis pas une connasse, finie, je vais glorifier ton pénis une dernière fois en te laissant croire que tu es plus performant que la dernière création de Apple. » Bon, ok, dis comme ça, cette phrase n’a aucun sens, c’est pourquoi je ne tarde pas à ajouter : « Un spermatozoïde contient 37.5 Mégabits d'informations relatives à l'ADN. Une éjaculation représente un transfert de données de 15,875 Gb, équivalent à la capacité totale de 62 ordinateurs MacBook Pro. » J’acquiesce à mes propres mots, sentant agréablement l’herbe commencer à faire son effet, lentement mais sûrement. « Tout ce trésor d’informations compressé dans tes testicules. Tu devrais peut-être te faire tatouer ‘Winzip’ sur chacune d’elles ! » Et cette fois-ci c’est ma propre blague que je ris, me laissant retomber une nouvelle fois au fond du canapé.

Un instant parfait, sans soucis, sans sombres pensées. Appréciable. Délectable. Du moins avant que Milo ne se décide à se la jouer ‘The voice’ et se mette à chanter beaucoup trop fort pour mon pauvre crâne. Et quand il réclame le joint en tendant sa main vers moi, je secoue vivement la tête de gauche à droite en le gardant pour moi, et prenant une nouvelle taffe. « Pas moyen que tu récupères ça sauf si tu la boucles » Mais je ne suis même pas certaine qu’il ait entendu un traitre mot de ce que je viens de dire.




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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyMar 30 Mai - 7:31


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Maeve & Milo


Je lève les yeux au ciel et fait mine de vomir quand elle me parle de l’étymologie du mot clito et se la joue grande déesse. Bon en vérité, j’considère les femmes comme telles donc c’est pas un souci et elle sait que je  suis pas misogyne pour un sou, c’est juste pour la forme. Et le fun. Heureusement, el sujet revient quand même très vite sur moi et mon instrument de taille tout à fait honorable ! Et c’est pas moi qui l’ait dit, ce sont mes conquêtes. Enfin je le dis aussi, mais j’ai la certitude que je ne mens pas depuis que je baisse mon caleçon à tout va pour honorer les déesses !
« Jusque là, aucune déesse n’a eu à se plaindre des services de mon trois pièces divin ou n’a eu l’air déçue en faisant sa connaissance ! …Enfin si, y a une nana qui voulait m’la couper quand elle a cru qu’elle était enceinte, mais c’est une autre histoire. Et finalement elle l’était pas du tout, elle avait juste mal compté ou j’sais pas quoi. C’était une déesse un peu à côté de ses pompes » je ricane bêtement en mordant à nouveau dans mon sandwich. C’est bête, je devrai attendre un peu, que les effets de mon joint fassent effets et me file la dalle…
Pendant que je mastique, Maeve a repris la parole pour "glorifier mon pénis" et le comparer avec… Hein ? Quoi ? Pourquoi ? Et la voilà qui se met à me débiter une série de chiffres qui seraient dans mes testicules ou j’sais pas trop quoi. Je raccroche les wagons quand elle me parle de tatouages, mais la blague du "Winzip" m’échappe un peu… Faut dire que moi et les ordinateurs, on n’est pas trop amis. J’ai un téléphone qui marche très bien (de la marque Apple d’ailleurs), mais j’ai jamais eu d’ordinateur à moi et j’ai tellement de choses à faire que j’emprunte très rarement celui de Taylor. Lorsque je le fais, c’est généralement pour regarder des vidéos de chats sur le net ou mettre en route Netflix parce que j’ai la flemme de me lever pour allumer la télévision et récupérer la manette de la console…
« J’ai rien bité à c’que tu viens d’dire » je lui annonce donc sans aucune gêne, un grand sourire aux lèvres. « Mais comme je sais que tu m’aimes, je vais partir du principe que c’est hyper flatteur et donc te remercier pour tes éclaircissements chelous ! Maintenant, file-moi mon award » j’ajoute en désignant le joint qu’elle ne consent toujours pas à me céder.

« Pas moyen que tu récupères ça sauf si tu la boucles » me prévient-elle.
Je m’interromps dans mon concert et ouvre au contraire grand la bouche, affichant une expression d’indignation pure.
« Non mais le culot d’la meuf quoi ! Elle vient chez MOI, elle fume MON herbe et elle se permet de critiquer ma voix MAGNIFIQUE ? » je me plains, avant de tchiper, plissant les yeux en deux fentes accusatrices, braquées sur ma traitresse d’amie. Et parce que je suis moi, je décide de pousser le vice encore plus loin et, saute subitement sur mes pieds pour me retrouver debout sur le canapé. Pile poil au bon moment puisque le refrain se lance ! « I’m hooked on a feeling ! I’m High on believing that you’re in love with meeee ! »
Et là-dessus, je me déhanche n’importe comment pendant qu’elle couvre ses oreilles et fait semblant de vivre un supplice. Faut jamais faire des trucs comme ça. Maintenant, je suis partie pour me faire toute la chanson.
« Lips are sweet as candy, it's taste stays on my mind. Girl, you got me thirsty for another cup of wine ! » j’enchaine donc en sautant à bas du canapé pour attraper la télécommande et me lancer dans une chorégraphie de boyzband complètement ridicule, incluant des battements de cœur sous le teeshirt et des bouches en cul de poule.
Mais comme je suis vraiment très doué, je finis par convaincre Maeve de quitter son canapé pour se remettre sur ses jambes et danser avec moi. Je la tiens fermement, sachant qu’avec ce qu’elle vient de fumer, passer soudainement d’une position assise à debout peut être un peu déstabilisant.
Bien sûr, je profite qu’elle soit entre mes bras et un peu distraite pour récupérer le joint. Dès que c’est fait, je l’abandonne là où elle est et m’éloigne en vitesse.
« Haha ! T’es tombée dans mon piège de crevard ! » je la moque en encrassant mes poumons et en anesthésiant encore un peu ma cervelle, alors que le morceau des Blue Swede touche à sa fin « Je veux l’divorce et je garde le joint ! Tu peux garder les sandwiches, sale ingrate ! Sache juste que j’ai de l’herpès et qu’il vaudrait mieux que tu ne touches pas au mien ! » je lui souris en désignant mon sandwich maison entamé, avant de tirer une nouvelle fois sur le joint.  
   
Mon portable choisi ce moment pour sonner et je réalise avec horreur qu'il se trouve sur la table basse, juste à porté de main de Maeve. Oops ! Elle a maintenant les moyens de me faire chanter. Ou presque. Si c'est Taylor ou un autre pote, je m'en moque, mais si c'est Zara...



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyMar 30 Mai - 22:17

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Un rire moqueur m’échappe devant l’incompréhension de mon ami et je secoue la tête d’amusement, complètement relaxée à présent. Je la sens monter peu à peu, insidieuse, souhaitée, apaisante, et durant de longues secondes je ferme les yeux pour mieux en ressentir les effets. Rien à voir avec le LSD ou l’ecstasy que je consomme en de plus rares occasions. C’est doux, progressif, mesuré et surtout sans perte de contrôle, mais c’est exactement ce dont j’avais besoin. De ce calme intérieur, même feint. Car il serait stupide d’oublier que tout ceci est faux, que même si la sensation est réelle elle disparaîtra dans quelques heures pour laisser la réalité frapper de nouveau de plein fouet. Mais quelques heures, c’est loin...et je ne vis que pour le moment présent ce soir.
Mes yeux restent clos quand Milo reprend la parole mais je laisse un sourire étirer mes lèvres. J’ai envie de lui balancer « Chez toi ? Vraiment ? » mais mes lèvres restent scellées et ces quelques mots ne restent qu’une pensée élaborée quelque part, loin, dans ma petite cervelle embrumée. Je me contente de lui adresse un ‘fuck’ d’un majeur fièrement dressé.

Je ne rouvre les yeux que pour croiser brièvement ceux du grand blond, un quart de secondes avant qu’il ne saute à pieds joints sur le canapé, me faisant sursauter. Et je n’ai pas le temps de m’appesantir sur mon cœur défaillant qu’il s’égosille déjà sur la chanson, me faisant désagréablement grimacer. Il a certes beaucoup de talents mais définitivement pas celui de chanteur. Et je reste convaincue qu’il s’évertue à chanter encore plus faux juste pour me taper davantage sur les nerfs. Mon Dieu ! Est-ce que ce type est vraiment réel ? Avec sa chorégraphie à la N’SYNC ? Je pourrai le prendre en vidéo et le faire chanter plus tard face au ridicule de la situation – qui me fait tout de même pouffer de rire – mais…c’est Milo, et il se fiche royalement qu’on puisse le voir dans ce genre de situation, c’est le problème quand on est amie avec un type comme lui, sans limites, il existe peu de moyens de pression.
Et quand il prend ma main pour me remettre sur mes deux pieds je sens ma tête tourner légèrement, me rappelant que je n’ai rien avalé de la journée et que la beuh fait donc effet plus vite. Sentant le joint glisser d’entre mes doigts et l’appui que m’offrait Milo disparaître, je me laisse retomber mollement sur le canapé. « Je retire tout ce que j’ai dit de positif sur toi Lawson, t’es un connard ! » Le ton est agressif, faussement agressif. Et laissant une mine dégoûtée apparaître sur mon visage quand il parle d’herpès j’ajoute, « tu sais vraiment te vendre, vraiment. » Je vais finir par croire qu’il en vraiment une énorme parce que c’est visiblement son seul atout présentement.

Je m’apprête à abandonner ce combat quand son téléphone se met à sonner et sur le coup, je ne pense qu’au fait que notre soirée va être interrompue par je ne sais qui, jusqu’à ce que je croise le regard horrifié de Milo. Alors mes méninges se remettent à fonctionner correctement et mes yeux glissent à nouveau vers le téléphone, un sourire mesquin sur ses lèvres. Retrouvant soudainement de mon ardeur je l’attrape dans un geste rapide pour voir le nom de Zara sur l’écran, me levant pour faire le tour du canapé en faisant glisser mon doigt pour accepter l’appel. Du moins c’est ce qu’il croit, et c’est tout ce qu’il me faut. Collant l’appareil contre mon oreille, je laisse échapper un « Allo », plantant mon regard dans celui de mon ami autant pour le défier que pour surveiller ses gestes. « Hum, non il est sous la douche. Il avait besoin de se détendre après tous ces exercices physiques. » Je laisse volontairement planer un instant de silence comme si une autre personne répondait, et fais quelques pas sur le côté, me servant du canapé pour contrer l’approche du jeune homme, qui fait déjà beaucoup moins le malin. « Wow, tu peux la refaire mais moins vite parce que je suis à moitié défoncée et je suis certaine que je ne connais pas les trois dernières insultes. » Un nouveau pas sur le côté et je contourne le canapé. « Je suis d’habitude très friande des joutes verbales mais y’a un grand blond qui m’attend sous la douche alors… » et je ‘raccroche’ au moment où Milo m’arrache le téléphone des mains.

« Je crois que moi et Zara sommes parties du mauvais pied. Milo Lawson, vous êtes officiellement mort ! » Je le laisse assimiler l’idée et penser que je suis la pire des salopes, en profitant pour récupérer le joint au passage et tirer une longue taffe. Vingt bonnes secondes à le faire paniquer avant d’exploser de rire. « Tu devrais voir ta tronche de crevard ! Tu crois vraiment que je t’aurai fait un truc pareil ? J’ai pas décroché couillon ! »





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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptySam 3 Juin - 11:26


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Maeve & Milo


Je retiens mon souffle, espérant que mes actions précédentes ne jouent pas en ma défaveur. Si j’ai l’air de défier Maeve du regard d’une quelconque façon, elle aura certainement envie de me moucher et de faire une bêtise… Si elle répond à Taylor ou un autre de mes amis, encore une fois, ça ne posera pas vraiment de soucis, mais si c’est à Zara qu’elle répond, alors que ma petite amie me pense seul : s’en sera fini de moi. Dire que ma fliquette de copine est jalouse serait un doux euphémisme. Elle pète déjà les plombs en sachant que je vie tous les jours avec Taylor, même si je lui ai prouvé par A + B qu’elle était lesbienne et absolument pas intéressée par moi. Elle continue d’émettre des doutes et quand j’ai eu le malheur de lui confirmé que je l’avais déjà vu nue et que l’inverse était vrai parce que nous n’étions pudique ni l’un no l’autre, ça a été le drame. J’en entend encore parlé de temps en temps et j’ai eu droit à un discours d’une heure (une vraie heure, ce n’est pas une façon de parler) sur le Respect.    
Zara adore parler du Respect, avec un R majuscule, de la taille du panneau Hollywood, en néon rouge sanglant ! Elle estime que parler à des filles quand elle n’est pas présente pour écouter la conversation est un cruel Manque de Respect. Si je reçois un SMS d’une fille, elle doit le lire (elle lit tous mes messages) puis passe dix minutes à insulter copieusement cette « chiennasse en chaleur qui ose me demander du sel » et à faire des sous-entendus dégeulasses sur nos intentions, avant de m’autoriser à répondre quand je suis parvenu à la convaincre qu’il n’y a rien entre mois et l’émetteur du message. Bien entendu, c’est Zara qui dicte ce que je dois répondre, pour que ce soit Respectueux pour elle.  
Si elle savait que je passe mon après-midi avec Maeve, elle me tuerait très probablement… C’est pour cette raison que je ne lui en ai pas parlé d’ailleurs et que je ne compte pas le faire. Ce qu’elle ignore ne peut ni lui faire de mal, ni m’en faire à moi. Mais si c’est elle qui m’appelle et que Maeve me fait le sale coup de lui répondre et de me trahir, alors ce serait l’Apocalypse.
Heureusement que le sexe est bon. Encore que je me retrouve souvent privé de ma partie de jambes en l’air si Zara estime que j’ai été trop loin et que je lui ai manqué de Respect avec mon attitude. Ce qui arrive quand même relativement souvent…

Bref, mon sort repose entre les mains de Maeve, que je vois avec une horreur grandissante se saisir du téléphone pour accepter l’appel d’un glissement de doigt. Cette fois, je n’ai plus la moindre envie de rigoler. J’ai l’impression que du ciment à prise rapide vient de m’être déversé sur les épaules et me cloue au sol. Mes jambes s’alourdissent alors que mon cœur rate un battement et que le contenu de mon estomac me remonte dans la gorge. Je serre les dents, adressant une prière à quiconque m’entendra pour que ce soit Taylor ou ma jumelle à l’autre bout du fil… Parce que vu les propos qu’elle tient, si ce n’est aucune d’elles, si ce n’est pas un pote, si c’est Zara… Je n’arrive même pas à imaginer la chose. Ma cervelle embrumée par les fumées du joint refuse de fonctionner. C’est le grand Rien, le Néant. Je n’arrive plus à réfléchir, plus à bouger. Je me transforme en statue. Mais une statue cotonneuse parce que je me sens tout à coup fébrile.
Lorsqu’elle évoque des insultes et que je comprends que c’est bel et bien à ma petite amie qu’elle parle, j’ai l’impression que mes jambes vont me lâcher et se dérober sous mon propre poids. Comment est-ce que la situation a pu déraper à ce point et m’échapper aussi totalement ?
Il va falloir que je fuie la ville ! Non, il va falloir que j’aille m’expliquer et que je subisse le courroux de Zara. Elle va me faire la gueule pendant des semaines après un coup pareil, ou alors tout simplement me quitter ! Putain, pour une fois que j’ai trouvé une bonnasse avec une bonne situation et qui supporte mes innombrables défauts !
« …un grand blond qui m’attend sous la douche alors… »
Cette fois, je suis pris d’un véritable haut le cœur et ravale ma bile, mon poing étroitement collé à mes lèvres. Mes yeux et mon nez se mettent à me picoter. C’est trop affreux pour être vrai. C’est complètement horrible ! Comment est-ce qu’elle a pu me faire un truc pareil ? Je viens de lui offrir ma came et elle me remercie comme ça ? Si j’étais d’un naturel violent, elle se serait déjà mangée une mandale. Elle a de la chance…de la chance d’avoir affaire à moi et pas…
Oh putain, et si Zara débarque ? Elle est en service, ce qui veut dire qu’elle a son arme sur elle… Chier, couilles bite ! je jure en français mentalement, réalisant l’ampleur désespéré de la situation dans laquelle je viens de me fourrer. Dans laquelle Maeve vient de me fourrer !
Furieux, paniqué, je lui arrache l’appareil des mains, retrouvant enfin ma capacité à me mouvoir.  

« Je crois que moi et Zara sommes parties du mauvais pied. Milo Lawson, vous êtes officiellement mort ! » me confirme-t-elle, alors que je titube maladroitement vers le canapé pour me laisser tomber dessus, avant que mes jambes ne me trahissent.
Je voudrai lui expliquer ce qu’elle vient de faire, les conséquences que sa blague complètement pourrie et mesquine vont avoir, mais je n’arrive pas à décoller ma langue de mon palais. J’ai la bouche affreusement sèche, le cœur qui cogne trop fort dans ma poitrine et le souffle un peu court.
C’est foutu. Complètement foutu ! On est mort ! J’suis mort !
J’en suis arrivé à cette conclusion lorsque j’entends Maeve éclater de rire. Lorsque je la regarde, l’horreur a laissé place à la colère dans mon regard. Comment est-ce qu’elle peut se bidonner dans un moment pareil ? Elle n’a pas compris ce qu’elle vient de faire ou quoi ?
Mais alors que je m’apprête à l’engueuler et lui faire réaliser sa connerie, elle me coupe l’herbe sous le pied et m’annonce que… Hein ? Quoi ? Comment ça elle n’a pas décroché ? Pourtant je l’ai vu faire… Je l’ai vu faire !
« J’t’ai vu faire ! » je lui balance donc, avant de faire pivoter mon téléphone d’une main tremblante pour constater que j’ai un appel en absence… Et si c’est le cas, ça veut dire qu’elle dit vrai : Maeve n’a pas décroché. Soit dit en passant, l’appel provient bel et bien de Zara… Elle n’aime pas que je ne réponde pas dans la seconde et va sans doute rappeler dans un instant.
« Tu…tu… »
Mais je n’arrive pas à parler. Je suis trop furieux, encore paniqué, sous le choc, même si une vague de soulagement vient se mêler au reste des émotions qui m’envahissent. Je dois me répéter plusieurs fois qu’elle n’a pas décroché pour retrouver un semblant de calme et m’en convaincre.  Maeve reprend d’ailleurs la parole et continue de me taquiner, de se moquer et me reparle du joint que je tiens toujours dans mon autre main et se consume bêtement.
Vexé, sans l’avoir véritablement écouté, je relève les yeux vers elle et, sans réfléchir, balance le joint dans sa direction dans un « Le v’là ton putain d’joint ! ». Evidemment, elle ne prend pas le risque d’attraper le cylindre dont l’une des extrémités pourrait la brûler et le laisse retomber à ses pieds sur le parquet.
La bonne ambiance qui régnait jusque là vient de retomber comme un soufflée et, un peu gêné par ma réaction mais encore très vexé, je décide de prendre la fuite. Mon téléphone en main, je me relève donc en vitesse et, sans prêter attention à ce que peut me dire mon amie, je vais m’enfermer dans la salle de bain pour bouder. Et calmer mes nerfs mis à rude épreuve.
J’ai à peine refermé la porte que déjà, mon cellulaire recommence à vibrer dans ma main et à émettre sa sonnerie familière. Zara. Je prends une longue inspiration pour essayer de me calmer et lui réponds en tâchant d’avoir l’air le plus normal possible.
« Hey. Ca y est ta terminé ta douche ? C’est pour ça que tu en m’as pas répondu tout de suite bébé ? »
« Oui, voilà, c’est ça. J’sors de la douche. »
« Ca va ? T’as une voix bizarre. »
« Non, j’ai pas une… »
« Si. J’te dis que t’as une voix bizarre. T’as pas l’air à l’aise. T’as pas envie de me parler ? »
« Si si ! J’suis juste un peu HS. »
« Hmm… Si tu l'dis. »
Et voilà, il va maintenant falloir que je la convainque que je ne suis pas agacé par son appel… Il me faut près de quinze minutes pour y parvenir.
A plusieurs reprises, j’ai entendu les pas de Maeve de l’autre côté du couloir et ait flippé à l’idée qu’elle cogne à la porte et me parle. Si Zara l’avait entendu, elle m’aurait fait un scandale et mes prédictions de tout à l’heure se seraient probablement révélées exactes. Heureusement, Maeve ne fait rien de ça et, après avoir raccroché (uniquement parce qu’elle devait filer en intervention, sans quoi notre échange aurait pu durer deux bonnes heures encore) je me rends de nouveau au salon pour la rejoindre. Je n’ai pas entendu la porte d’entrée mais ça ne veut rien dire et peut-être qu’elle est partie.  
J’espère que non parce que je n’ai pas envie que nous nous quittions sur une note pareille, mais d’un autre côté…je suis encore un peu fâché.
« Maeve ? »




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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyDim 4 Juin - 0:25

You put the lime in the coconut
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What the fuck ?
Comment je peux me retrouver plantée au milieu du salon, seule, le joint à mes pieds, Milo dans la salle de bains ? Comment a-t-on pu passer des rires de gorges, blagues infantiles et sous-entendus salaces à...ça ? Je reste là, interloquée, me refaisant le cheminement des évènements, la culpabilité prenant le pas en premier lieu. Me mordant la lèvre inférieure, un brin gênée, je me fustige mentalement pour être sans doute aller trop loin dans la plaisanterie. Peut-être que j’ai dépassé certaines limites, mais je me rappelle que nous n’en avons jamais réellement eu quand il s’agit de ce genre de conneries. Alors quoi je l’ai vexé ? Pour m’être ouvertement moqué de lui ? C’est ainsi que nous fonctionnons depuis que le monde est monde, ou en tout cas depuis qu’on se connaît. Blessé ? Non. Parce que je n’ai pas décroché putain ! Jamais je n’aurais fait un truc pareil, pas gratuitement, pas de manière aussi vile et mesquine. Je n’ai pas décroché ! Ce n’était qu’une blague et monsieur prend la poudre d’escampette comme un gamin de six ans qui se sent vexé mais ne veut pas le montrer !
Alors la culpabilité laisse place à un sentiment de colère. Alors lui peut tout se permettre, toutes les plaisanteries même les plus puériles, les plus nulles, les plus débiles qui puissent exister en ce bas monde mais dès que l’on touche son petit ego mal proportionné rien ne va plus, c’est ça ?

Je marche jusqu’à la salle de bains, prête à en découdre parce que sa lâcheté ne l’empêchera pas de m’entendre lui dire ses quatre vérités mais je stoppe mes pas devant la porte quand j’entends sa voix, faiblement, s’élever de l’autre côté. Je serre les dents parce que je devine l’interlocutrice et peste intérieurement, retournant à grandes enjambées dans le salon. Des pas trop rapides pour un estomac pas assez rempli et un cerveau embrumé par l’herbe. Je me rattrape d’une main au dossier du canapé, me courbant légèrement vers l’avant. Et pendant une seconde, mes pensées s’envolent pour ne se concentrer que sur mon autre main. Celle qui s’est portée automatiquement sur ma poitrine, du côté gauche. Parce que je me rends compte que ma soudaine halte forcée n’a rien à voir avec un étourdissement mais qu’une légère douleur, à vrai dire plus que légère, a fait se contracter mon cœur d’une désagréable façon. J’inspire doucement, chassant la panique qui pointe suite à cette constatation. Non, ce n’est que la colère, et la douleur est déjà partie, envolée, aussi vite qu’elle est survenue. Oui, la colère, et rien d’autre.
Je contourne le canapé, récupère le joint qui gît toujours au sol, m’assoit et le rallume après plusieurs tentatives ratées. J’inspire, une fois, deux fois, autant de fois nécessaires pour le terminer et m’étourdir un peu plus les sens.

Qu’il aille se faire foutre, lui et sa copine flic au crâne rasé ! Parce que je comprends maintenant que tout n’a aucun rapport avec Milo mais avec elle. Parce qu’il n’a pas voulu décroché devant moi et m’a laissé partir devant au bas de l’immeuble, parce qu’il s’est enfermé dans la salle de bains, me laissant encore tout seule pour aller la réconforter au Dieu sait quoi. Parce que je suis certaine après ça que cette…Zara, ne sait même pas qu’il est avec moi en ce moment. Comme si nous faisions quelque chose d’autre de mal que fumer de la weed ensemble !
Je les emmerde tous, eux et leur bonheur ! Parce que je suis égoïste et seule. Parce qu’une condamnée à mort n’aura jamais la chance d’avoir quelqu’un à ses côtés autrement que par pitié. Parce que j’ai trop fumé et que la larme qui coule soudainement le long de ma joue n’est que le reflet de mes pensées qui s’embrouillent.

Je l’efface d’ailleurs prestement quand j’entends mon nom et la voix de Milo qui daigne faire son grand retour tel le fils prodigue. Mais je ne redresse pas mes yeux sur lui. La colère elle aussi s’est envolée, et l’euphorie de la drogue aussi.

« Va te faire foutre »

La phrase est certes agressive mais le ton est morne, la déception s’y fait sentir.

« Je n’ai rien fait de mal, rien de plus que ce que l’on se fait à longueur de temps niveau plaisanterie à la con. » Et je garde la tête baissée, jouant avec mon briquet, plus vraiment dans mon état normal. « Alors quoi ? Ça va être comme ça à partir de maintenant nous deux ? On va s’imposer des limites ? Je vais devoir me taire dès qu’elle t’appelle pour ne pas trahir ma présence et subir son courroux sacré pour que tu puisses tirer ton coup et obtenir la paix de l’esprit ? Je vais devoir réfréner ce qui a toujours été naturel avec toi juste parce que t’es en couple ? Devoir faire attention par peur de tes réactions en écho aux siennes ? Et quand t’en auras marre tu m’appelleras pour qu’on déconne et se défonce ? » Je déballe tout ça sur le même ton, sans agressivité, sans colère, ce qui est sans doute pire pour une sanguine comme moi. « Bah allez bien vous faire foutre, toi et Taylor, pour votre bonheur à la con ! »

Waow, celle-là, je ne sais pas vraiment d’où elle sort, ni pourquoi j’ai embarqué mon ex là-dedans. Je ferme les yeux, ressentant un peu trop les dernières taffes fumées un peu trop vite. J’aimerais dire que c’est seulement la drogue qui parle, mais ce serait une solution de facilité. Une solution un brin hypocrite.






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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyDim 4 Juin - 8:29


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Maeve & Milo


Je sais bien que j’ai été un peu idiot, que j’aurai dû réfléchir avant d’agir sous le coup de la colère, mais ce qui est fait est fait. Et puis pourquoi j’aurai pas le droit de quitter mon costume de bisounours de temps en temps pour faire comprendre aux gens qu’ils ont dépassé les bornes ? Des limites, j’en ai pas tellement mais quand elles sont franchies, je suis comme tout le monde et je m’emballe. Après coup, je me sens très bête, bien sûr.
C’est comme la fois où j’ai fais mes valises et me suis fait prendre en train de fuir l’appartement comme un lâche par Taylor au lieu de lui expliquer que ce n’était pas la forme… S’en est suivi une grosse dispute qui nous a fait chialer tous les deux comme des gonzesses et m’a fait réaliser que je n’avais pas envie de partir, j’avais envie qu’elle me retienne et m’aide. Bref, c’était débile, mais au final, ça nous a fait grandir tous les deux et… Hm…en fait ça n’a rien à voir avec la situation actuelle. Enfin si, pour le côté : agir sans réfléchir et faire du mal à l’autre, mais le contexte était tout de même nettement différent. N’empêche que c’est à cette fameuse dispute entre ma colocataire et moi que je pense en retournant au salon pour m’assurer que Maeve est encore là.
Et c’est le cas. Sauf qu’elle n’a pas l’air particulièrement ravie de me voir revenir et me le fait savoir en m’accueillant avec un charmant « Va te faire foutre » un peu désabusé. OK, comme ça c’est fait. Si elle veut la jouer comme ça, on va la jouer comme ça, mais il se pourrait bien que je gagne à ce petit jeu ! C’est tout du moins ce que je me dis en venant me planter non loin d’elle pour essayer de croiser son regard qu’elle garde obstinément baissé. C’est elle qui me fait une sale blague et c’est elle qui boude ? Tss ! Tellement typique des filles ça !

Quand elle entame son discours par un « j’ai rien fait de mal », je vois un peu rouge. Rien fait de mal ? T’es sérieuse ma grande ? Elle savait parfaitement ce qu’elle faisait et a certainement très vite compris que ce qu’elle faisait ne me plaisait pas. Ca a dû se voir à ma putain de tronche ! J’ai perdu quinze kilos de sueur en quelques secondes quand j’ai cru qu’elle était au téléphone avec Zara pour de vrai ! Elle ne peut pas nier qu’elle a fait ça dans le but de me punir, de jouer avec mes nerfs ! Quand on vient faire chier l’ours avec un bâton, même pour rire, faut pas s’étonner qu’il réagisse et vous arrache la moitié de la face avec sa grosse patte pleine de griffes ! Merde alors !
Le reste de son discours est dans la même trempe, tout autant de mauvaise foi. Et ça m’agace, franchement. Je n’aime pas qu’on m’impose quoi que ce soit, et encore moins une image. Dans sa tête, je suis un joyeux luron capable d’accepter n’importe quoi, qui n’a aucune limite et peut subir quantité d’affront sans réagir ? Elle me prend pour un attardé ou quoi ?
Et qu’est-ce que Taylor vient foutre là-dedans ? Ca y est, je passe dans le camp des traitres ? Des gens qui l’ont terriblement déçue ou je ne sais pas quoi, juste parce que je n’ai pas aimé une de ses blagues ?
Et c’est quoi cet air complètement dépité ? Elle essaie de me culpabiliser ou quoi ? Pas de chance, ça ne marche pas avec moi, j’ai été entrainé à ce genre d’attitude passive agressive avec Ellie… Alors quand elle se tait enfin et que je reprends la parole, ce n’est certainement pas pour m’excuser ou entrer dans son jeu pour jouer les lutins festifs.
Oh non M’dame !
« Tu t’fous d’ma gueule là ? Tu vas vraiment jouer les victimes incomprises là ? Et qu’est-ce que Taylor vient faire là-dedans ? » je l’interroge en rouvrant le boitier métallique Marvel pour y piocher un des trois joints que j’ai roulé précédemment et me détendre un peu en le fumant. Puis ce n’est que justice puisque, ayant fuis la pièce un peu plus tôt, je n’ai pas pu terminer l’autre. « C’est pas cool c’que tu viens d’me faire. Point ! T’as très bien vu que ça m’faisait pas rire ! Tu SAVAIS que ça m’ferait pas rire ! » j’insiste en coinçant le joint entre mes lèvres, baissant les yeux sur la flamme que je viens de placer à son extrémité pour l’allumer. « J’t’ai dis qu’elle était jalouse et si t’avais vraiment répondu, même pour rire, ça m’aurait mis dans la merde ! En quoi c’est fun de m’faire croire ça, mh ? T’as fais une blague pourrie, ça a pas marché et maintenant c’est toi qu’est vexée ? C’est débile ! »
Ca me rappelle un tas d’anecdotes déplaisantes. Comme cette fois où je dormais et où Ellie est venue me réveiller en me chatouillant, puis m’a fait la gueule deux semaines parce que, dans un geste réflexe, j’ai tapé dans sa lunette et la lui ai tordu. Il a fallut que je m’excuse alors que j’avais rien demandé et que mon geste avait été non intentionnel !
« C’est une question d’respect, Maeve » je m’entends la sermonner en crachant un petit nuage de fumée bleuté qui vient alourdir l’air déjà saturé de la pièce qui aurait eu besoin d’être aérée. « Et oui, désolé qu’tu l’découvres comme ça mais j’ai des limites ! J’encaisse pas tout sans broncher. J’suis pas une piñata humaine qui crache perpétuellement des bonbons quand on lui tape dessus ! Moi j’suis un être humain et parfois, je rends les coups ! »

J’inspire lourdement sur le cône finalement roulé que j’ai entre les doigts puis soupire avec tout autant d’intensité. La vérité, c’est que maintenant que j’ai un peu vidé mon sac et dis ce que j’avais sur le cœur, j’ai envie de passer à autre chose. C’est que je suis pas tellement rancunier et que je déteste les conflits…
« Maintenant c’est fait, j’t’ai dis qu’ça m’avait pas plu, j’pense que t’as compris alors on peut passer à autre chose » je lui lance en me laissant tomber sur le canapé, l’observant avec un peu plus d’attention et constatant que ses yeux sont rougis… A cause de ce qu’elle a consommé ou parce qu’elle a chialé ? Elle a quand même pas chialé pour ça…si ?
Ses propos me reviennent en tête… Cette histoire avec Taylor et notre bonheur…
« Ou alors on s’attarde encore un peu sur le sujet et tu m’dis pourquoi tu m’parles de Taylor et d’not’ bonheur… C’parce qu’on est en couple et pas toi ? C’est ça qui t’emmerde vraiment, là, tout d’suite ? » je lui demande en lui tendant le joint. Ou en l’occurrence ici : le calumet de la paix.




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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyDim 4 Juin - 15:09

You put the lime in the coconut
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Oui, je me fous de ta gueule, je me fous de la gueule de tout le monde, et plus cruellement de la mienne. Masochiste au cœur tendre qui refuse tout once de bonheur pour sa propre personne. Je l’entends me rabrouer mais ça ne me fait ni chaud ni froid. Je ne suis ni en colère, ni triste, ni rien. C’est l’effet de la drogue que je déteste le plus. Finie l’euphorie, bonjour la déprime. Quand je me sens ainsi je suis exactement ce que je suis supposée être, un cadavre ambulant qui a deux bras, deux jambes, qui mange, qui parle et qui pense, mais une saloperie de cadavre quand même. Et je ne veux pas vivre ça, je n’ai pas le temps pour ça. Ma vie sera courte et je m’évertue à ne vivre que les bons instants, mettant volontairement les autres de côté, comme un monde parallèle dans lequel j’ai les plein pouvoirs et le contrôle absolu. Illusion qui, parfois, s’effrite et me renvoie la réalité de plein fouet au visage.

J’ai envie de l’envoyer se faire foutre une seconde fois, juste pour la forme. Juste pour qu’il se taise. Je veux dormir trois jours et me réveiller en ayant oublié cette soirée pourtant si prometteuse. Ne plus rien ressentir. Ni la jalousie qui ne me ressemble pas et n’est absolument pas justifiée. Je ne suis même pas certaine que ce soit réellement de la jalousie, puisqu’au fin fond de mon petit cerveau embrumé, je suis heureuse pour lui, sincèrement. Même si ça ne dure pas, je suis heureuse qu’il ait trouvé une fille avec qui ça colle et qui lui fasse apparaître ce pétillement dans le regard et ce sourire benêt.
Ni la tristesse et les regrets qui l’accompagne. Pour ce que j’ai fait, pour ce que je n’ai pas fait. Ce que j’ai dit, et encore plus les non-dits. C’est ce que je suis, c’est ma façon de faire. Bousiller toutes les choses positives qui arrivent dans ma vie.
Je l’écoute, mais je ne veux pas entendre ce qu’il à dire. Egoïsme à son paroxysme. Je comprends ce qu’il tente de me faire comprendre mais ne peux m’empêcher de rire intérieurement face à l’hypocrisie de son propre discours. Son ton moralisateur ne plaide pas en sa faveur. Sérieusement ? se prendre une leçon de morale par Milo Lawson ? Si j’en avais la force j’éclaterais de rire, mais je me sens vidée. Physiquement et émotionnellement.

Mon cœur rate un battement quand je l’entends parler de Taylor. Je sais que c’est moi qui l’ai invité sournoisement dans la conversation mais je n’ai aucune envie de la mêler davantage à cette histoire. Je louche sur le joint qu’il me tend mais n’amorce aucun mouvement pour le récupérer. Je reste immobile de longues secondes, comme une statue, les yeux dans le vague. Et je secoue la tête de dépit face à la formulation de sa question. Non, ce n’est pas ça qui m’emmerde ! Je n’ai pas quinze ans merde. Je suis heureuse pour eux. J’aimerais juste avoir la chance de m’abandonner à quelqu’un, moi, entièrement, sans ressentir la peur de l’autre quand je vais mal, sans avoir peur qu’il parte, ou, encore pire, qu’il reste par pitié. J’aimerais pouvoir être avec une autre personne en ayant la certitude que je ne vais pas mourir dans quelques années en la laissant seule. Et je les envie. Souvent. Parce qu’à la fin de la journée, quand on s’est bien marré entre amis, ils ont quelqu’un à qui se raccrocher.

« Tu sais quoi, j’ai compris, tu as tes limites » Mon ton est calme, posé. « Et je crois que je vais adopter le mouvement. On ne parlera plus de ma situation amoureuse, ou de ma non situation amoureuse. Genre…jamais. » Voilà ma nouvelle règle. « C’est bien connu, Maeve Wheelan offre son corps, pas son cœur. Dans le cas inverse, elle foire tout »

Et je me lève, enfile mon gilet délaissé à l’autre bout du canapé, et attrape mon sac. Je me penche vers lui, et une main sur sa joue, pose mes lèvres sur la seconde. Je ne lui en veux pas, je ne veux juste pas affronter cette dispute et ce malaise ce soir.

« Bonne nuit Milo. » Et je me dirige vers la porte, l’ouvrant doucement. « Merci pour la weed » Et dans un dernier regard, je quitte l’appartement.







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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyLun 5 Juin - 10:45


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Maeve & Milo


Je ne l’ai jamais vu dans un état pareil et, très franchement, ça ne me plait pas. Pas dans le sens où ça m’inquiète mais bel et bien dans celui où ça m’agace. Ce ton détaché, ce regard dans le vague...ça me rappelle un peu trop ma mère quand elle tente de me culpabiliser ! Quand elle estime que je l’ai vraiment beaucoup déçue et qu’elle refuse de me regarder et me fait la leçon comme si elle était au bout de sa vie. Ca fonctionnait quand j’avais sept ans – je me mettais à chialer et m’accrochait à ses jupons en lui suppliant de m’aimer encore et de me pardonner – mais ce n’est plu le cas depuis des années. C’est pas comme si j’avais tué son chien ou craché dans son Yop, merde ! Tout ce que j’ai fait, c’est ne pas apprécié une blague de mauvais gout. Si elle est vexée à présent, elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même, je n’ai pas à subir ce genre d’attitude.
Pourquoi est-ce que je suis puni maintenant ? C’est quoi cette histoire de nouvelle règle et ces lamentations ? Bordel, si j’avais su que fumer ma nouvelle came la transformerait en dramaqueen, je me serai abstenu de la partager ! C’est assez insupportable.
Je prends sur moi, serre les dents et attend qu’elle ait terminé sa petite comédie. Je l’observe donc se lever du canapé dans des gestes lents et théâtrales pour récupérer ses affaires et venir m’embrasser. N’importe quoi… On dirait une scène d’un mauvais film romantique, quand le type annonce à sa copine adultère qu’il la quitte parce qu’il n’en peut plus et qu’elle fait tout son cinéma, feignant d’accepter sa sentence et prenant tout son temps en espérant l’entendre lui demander de rester finalement. C’est ça qu’elle espère ? Que je la retienne, que je la supplie et que j e m’excuse pour quelque chose que je n’ai pas fait ?
Et alors qu’elle embrasse délicatement ma joue, je réalise que ce n’est pas vraiment ma mère qu’elle me rappelle en jouant à ce sale petit jeu là, c’est Zara… Evidemment, Zara est bien plus froide, bien plus violente, mais le coup de retourner la situation pour que je devienne le méchant de l’histoire, elle me le fait constamment. Sauf qu’elle, je l’aime. Je sais même pas pourquoi. Ca m’est tombé dessus et ça me surprend autant que mon entourage qui ne comprend pas vraiment cette relation. Je m’attache très facilement aux gens mais avec elle ça a été différent, plus fort, démultiplié. Elle est devenue un genre d’obsession.

« …Merci pour la weed » me glisse mon amie en quittant l’appartement, tirant la porte derrière elle alors que je n’ai toujours pas bougé d’un iota.
« Ouais, c’est ça, de rien » je marmonne, bougon, portant justement le joint à mes lèvres, avant que mon regard voilà d’amertume se pose sur la table basse. Plus précisément : sur les deux assiettes qui trônent sur la table et contiennent nos sandwich, à peine entamés l’un comme l’autre.
Elle a même pas mangé, je me plains mentalement, décidant tout à coup que c’est rudement impoli et que je ne peux pas laisser passer ça. Je ne peux pas non plus laisser passer son attitude et lui faire croire que la manière dont elle vient de me traiter est OK. Elle ne peut pas gagner. Si je la laisse partir, alors elle aura gagné ! Et de quel droit déciderait-elle de ce dont on a le droit de parler ou pas ?
Avant d’avoir vraiment établi un plan d’action, je suis sur mes jambes et me dirige d’un pas rapide et décidé vers la porte récemment franchie par Maeve et la claque dans mon dos. En quelques enjambées, je la retrouve dans les escaliers.
« Hey ! Attends ! » je la hèle, attirant son attention. Elle ralenti un peu son allure et me permet de les rattraper, elle et son air déconfit. « C’est quoi c’t’attitude de pimbêche ? » je lui demande en m’arrêtant deux marches au-dessus d’elle, la dominant de mon mètre quatre-vingt-treize. « T’as même pas fini ton sandwich et tu m’plantes comme un couillon, c’est naze ! Pourquoi tu fais ça ? Il nous reste encore un joint à fumer en plus de c’ui-là. J’ai roulé pour toi, tu pourrais au moins rester jusqu’à ce qu’on ait terminé. Sauf si c’est la fumette qui te transforme en…en j’sais pas quoi là » je lui lance en la désignant d’un vague geste de la main, terminant de descendre les marches qui nous séparent encore, pour l’empêcher de reprendre sa route et lui loquer le passage. « M’oblige pas à t’trainer jusqu’en haut. Tu sais que j’le ferai et ça finirait sûrement très mal. »


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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyLun 5 Juin - 21:45

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 Saloperie de cœur.
La tête qui me tourne, la respiration difficile, et, sans être docteur, probablement une légère chute de tension. Et cette douleur thoracique plus tôt disparue plus rapidement encore qu’elle est arrivée. Je ne suis pas stupide, je connais la cause sous-jacente à tous mes maux, je me refuse juste à l’admettre à voix haute, à l’admettre tout court. Dans mon malheur j’ai eu de la chance pendant ces six dernières années. Six longues années à ne rien ressentir, ni douleur, ni gêne, et si ma vie n’avait pas pris un tournant si pathétique j’aurais presque pu oublier ce diagnostic reçu comme une bombe en pleine gueule à l’âge de vingt-deux ans. Mais la menace a toujours plané. J’ai toujours été consciente qu’un beau jour je ressentirai les premiers signes et que je n’aurai aucun contrôle sur la suite des évènements. Ça ne m’empêche pas d’espérer que ce soir n’est qu’une mauvaise coïncidence, une sonnette d’alarme sur mon corps fatigué depuis quelques temps de ne pas se nourrir suffisamment. Parce que même si je suis défaitiste sur mon propre sort j’ai besoin de me raccrocher à une minuscule lueur d’espoir. J’ai besoin de croire que, même consciente que je mourrai probablement jeune, j’ai encore le temps.

Saloperie de timing.
Ironie du sort qui s’acharne sur moi en me pointant du doigt d’un rire moqueur. Six années sans traitement sans que je ressente les affres de ma maladie. Et juste au moment où je décide de prendre un tant soit peu les choses en mains, que je décide que j’ai besoin de certaines réponses. Au moment même où je prévois un test médical et la prise d’un traitement provisoire, mon cœur me trahit comme la pire des putes.

Saloperie de beuh.
Fidèle amie qui m’abandonne au moment où j’ai le plus besoin d’elle. Où sont passés le réconfort et l’oubli ? Les rires et l’envie de vivre dans le présent sans se préoccuper du reste ? Ne reste que ce sentiment intense de déprime et le vide qui me laisse sur le carreau, épuisée, lessivée, au bout. Et pour couronner le tout il fallait que le spectacle ai besoin d’un public. Milo. Je n’ai pas envie qu’il me voit ainsi mais je n’ai pas envie qu’il me laisse. Je veux lui dire de partir, de retourner à l’appartement, que je peux me débrouiller seule, mais je ne veux pas être seule.

Alors j’abandonne, assise sur cette marche d’escalier. Et je lui assure d’un simple geste de dénégation que la drogue qu’il a partagée n’a rien à voir là-dedans, sans pour autant lui donner la vraie raison de ce passage à vide soudain. C’est un sentiment égoïste je le sais, il aurait le droit de savoir en tant qu’ami. Oui, je suis égoïste, mais j’ai besoin qu’il l’ignore. Parce que ça en serait fini de nos soirées joints, de nos fêtes extravagantes sous trip de LSD. Et j’ai un besoin vital de cette bulle d’oxygène qu’il sait si bien m’offrir.
Je souris faiblement à ses remarques et quand il prend place à mes côtés et que je sens sa main sur mon épaule, je l’évince gentiment, mais seulement pour poser ma joue contre son épaule à lui, me laissant aller contre lui en fermant quelques instants les yeux. « Est-ce que t’es amoureux d’elle ? » Je rouvre les yeux sans pour autant bouger, ne sachant pas réellement d’où vient cette question. « Ta petite amie t’es amoureux d’elle ? » Comme si la première version de ma question pouvait prêter à confusion… « Quand j’ai avoué à ma mère que j’étais bisexuelle, elle m’a dit que peu importe qui j’aimerai, si je trouvais quelqu’un qui me rend heureuse, pleinement heureuse, je ne devais pas la laisser partir. Même avec les complications, même avec des doutes, je devais m’accrocher à ça. Tu veux que je te dise, c’était un putain de bon conseil ! » Que je n’ai évidemment pas suivi. « Si elle te rend heureux ne la laisse pas partir Milo. Parce que tu te retrouveras tout seul comme un con en sachant pertinemment que tu ne retrouveras ça avec personne d’autre. » Je ne sais même plus si je parle pour lui ou si je m’apostrophe moi-même pour ma propre connerie. Je suis tellement épuisée… « "Si Taylor bosse toute la nuit, je peux dormir ? Je partirai avant qu’elle rentre promis. S’il te plaît ?» Je prends le courage de relever mes yeux lui, plongeant mon regard dans le sien, le menton reposant tout de même sur son épaule. « Tu pues toujours autant » Et un faible sourire étire à nouveau mes lèvres.








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Dernière édition par Maeve Wheelan le Lun 12 Juin - 18:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptySam 10 Juin - 8:47


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J’ai pas envie que la journée se termine comme ça. Jusque là, ça a été très sympa. Je me suis levé, il restait plein de céréales et de lait parce que Taylor a été faire les courses hier, j’ai eu de l’eau chaude, Zara a été plutôt cool et j’ai entendu une nouvelle chanson cool à la radio. J’ai retrouvé Maeve sur le terrain de jeu et j’ai marqué de bons paniers avec les gars. Bon, j’ai reçu un mauvais coup, mais ça ne m’a même pas tellement dérangé parce que c’était non intentionnel et que j’ai quand même eu les points. Avant qu’elle me fasse cette blague pourrie, tout se passait également pour le mieux avec Maeve et je n’ai aucune envie que tous ces petits plaisirs soient occultés à cause de ce stupide incident. De mon côté, je suis prêt à passer à autre chose. Faut dire que je ne sais pas être rancunier. Oui, je suis encore un peu fâché et j’aurai préféré qu’elle ne réagisse pas comme elle vient de le faire et le comprenne, mais tant pis. On ne peut pas attendre des gens qu’ils réagissent toujours précisément comme on le voudrait après tout. Sinon le monde serait fort ennuyeux.
Mais à présent que j’ai pris la peine de la rattraper dans les escaliers pour lui tendre une perche et lui proposer de remonter pour étouffer toutes ces rancœurs inutiles sous une fumée bleutée… J’espère que Maeve va jouer le jeu. Sauf qu’elle n’a pas vraiment l’air décidée à se montrer coopérative. C’est agaçant franchement ! Ce serait tellement simple de me répondre : Ouais, t’as raison, gâchons pas cette herbe divine et ces bons sandwich !
Bon, c’est faux bien sûr, rien ne sera perdu et je me contenterai de manger et fumer pour deux, mais je le ferai en ruminant si elle en remonte pas avec moi et ça me gâchera au moins un tiers du plaisir ! Uncool ! Mais vu la manière dont elle s’emporte tout à coup, après avoir réalisé qu’elle ne pourrait jamais me passer sur le corps…je pense que c’est très mal parti. Et ça ne me convainc pas du tout de m’écarter de son chemin pour qu’elle puisse aller dormir cent ans.

« Non » je m’obstine en espérant que ma volonté de fer la fera plier.
« Laisse-moi passer merde… » reprend-t-elle d’un ton cette fois un peu moins assuré, qui me laisse espérer que mon charisme exceptionnel a encore fait son œuvre, bien plus rapidement que je ne l’aurai espéré avec une adversaire comme Maeve.
Mes sourcils se froncent alors qu’elle va s’appuyer au mur puis m’annonce qu’elle a besoin d’une minute avant de s’asseoir. Evidemment, ma première pensée est qu’il s’agit d’une ruse pour tromper ma vigilance et me filer entre les doigts. Ce serait perfide mais pas si étonnant que ça. Après tout, Maeve est une fille intelligente (bien plus que la moyenne) et elle n’hésiterait sûrement pas à me duper.
Sauf que je vois bien qu’elle a vraiment perdu des couleurs et je repère quelques gouttes de sueur sur ses tempes qu’elle vient masser, comme pour chasser une migraine naissante. Et je sais de quoi je parle puisque je partage l’appartement de Taylor qui y est sujette à cause de son hyperacousie. Bref, je vois que quelque chose cloche vraiment.
« Ca va pas ? » je lui demande donc en m’appuyant à la rambarde (un peu branlante, bienvenue au South Side et ses immeubles pourris) pour me pencher sur elle. « C’est pas la beuh quand même ? » je m’inquiète un peu, ne voulant pas être tenu pour responsable si jamais elle fait un malaise ou quoi.
Elle secoue doucement la tête mais ne reprend plus la parole. Comme si tous ses efforts étaient consacrés à autre chose. Ne pas vomir ? Maitriser son mal de crâne ? Lutter contre un tas de petits insectes volants venant assombrir son champ de vision ?
« T’as mangé aujourd’hui ? Tu vois, t’aurais dû prendre ton sandwich ! C'est pas raisonnable » je bougonne avant de soupirer, jetant des regards autour de moi, comme si la solution à ses problèmes pouvaient se trouver quelque part… Y a peu de chances dans un tel décor.
« Bon en tout cas, j’te laisse aller nul part dans cet état, désolée ! Si tu comptais m’appitoyer pour te faire la malle plus vite, c’est raté. J’vais te coller au cul comme un chewing-gum à une basket ! » je tente de la dérider un peu, venant m’asseoir à ses côtés, apposant une main sur son épaule et me taisant une minute pour la laisser s’exprimer ou, au moins, être un peu au calme.


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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyLun 12 Juin - 18:55

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Saloperie de cœur.
La tête qui me tourne, la respiration difficile, et, sans être docteur, probablement une légère chute de tension. Et cette douleur thoracique plus tôt disparue plus rapidement encore qu’elle est arrivée. Je ne suis pas stupide, je connais la cause sous-jacente à tous mes maux, je me refuse juste à l’admettre à voix haute, à l’admettre tout court. Dans mon malheur j’ai eu de la chance pendant ces six dernières années. Six longues années à ne rien ressentir, ni douleur, ni gêne, et si ma vie n’avait pas pris un tournant si pathétique j’aurais presque pu oublier ce diagnostic reçu comme une bombe en pleine gueule à l’âge de vingt-deux ans. Mais la menace a toujours plané. J’ai toujours été consciente qu’un beau jour je ressentirai les premiers signes et que je n’aurai aucun contrôle sur la suite des évènements. Ça ne m’empêche pas d’espérer que ce soir n’est qu’une mauvaise coïncidence, une sonnette d’alarme sur mon corps fatigué depuis quelques temps de ne pas se nourrir suffisamment. Parce que même si je suis défaitiste sur mon propre sort j’ai besoin de me raccrocher à une minuscule lueur d’espoir. J’ai besoin de croire que, même consciente que je mourrai probablement jeune, j’ai encore le temps.

Saloperie de timing.
Ironie du sort qui s’acharne sur moi en me pointant du doigt d’un rire moqueur. Six années sans traitement sans que je ressente les affres de ma maladie. Et juste au moment où je décide de prendre un tant soit peu les choses en mains, que je décide que j’ai besoin de certaines réponses. Au moment même où je prévois un test médical et la prise d’un traitement provisoire, mon cœur me trahit comme la pire des putes.

Saloperie de beuh.
Fidèle amie qui m’abandonne au moment où j’ai le plus besoin d’elle. Où sont passés le réconfort et l’oubli ? Les rires et l’envie de vivre dans le présent sans se préoccuper du reste ? Ne reste que ce sentiment intense de déprime et le vide qui me laisse sur le carreau, épuisée, lessivée, au bout. Et pour couronner le tout il fallait que le spectacle ai besoin d’un public. Milo. Je n’ai pas envie qu’il me voit ainsi mais je n’ai pas envie qu’il me laisse. Je veux lui dire de partir, de retourner à l’appartement, que je peux me débrouiller seule, mais je ne veux pas être seule.

Alors j’abandonne, assise sur cette marche d’escalier. Et je lui assure d’un simple geste de dénégation que la drogue qu’il a partagée n’a rien à voir là-dedans, sans pour autant lui donner la vraie raison de ce passage à vide soudain. C’est un sentiment égoïste je le sais, il aurait le droit de savoir en tant qu’ami. Oui, je suis égoïste, mais j’ai besoin qu’il l’ignore. Parce que ça en serait fini de nos soirées joints, de nos fêtes extravagantes sous trip de LSD. Et j’ai un besoin vital de cette bulle d’oxygène qu’il sait si bien m’offrir.
Je souris faiblement à ses remarques et quand il prend place à mes côtés et que je sens sa main sur mon épaule, je l’évince gentiment, mais seulement pour poser ma joue contre son épaule à lui, me laissant aller contre lui en fermant quelques instants les yeux. « Est-ce que t’es amoureux d’elle ? » Je rouvre les yeux sans pour autant bouger, ne sachant pas réellement d’où vient cette question. « Ta petite amie t’es amoureux d’elle ? » Comme si la première version de ma question pouvait prêter à confusion…  « Quand j’ai avoué à ma mère que j’étais bisexuelle, elle m’a dit que peu importe qui j’aimerai, si je trouvais quelqu’un qui me rend heureuse, pleinement heureuse, je ne devais pas la laisser partir. Même avec les complications, même avec des doutes, je devais m’accrocher à ça. Tu veux que je te dise, c’était un putain de bon conseil ! » Que je n’ai évidemment pas suivi. « Si elle te rend heureux ne la laisse pas partir Milo. Parce que tu te retrouveras tout seul comme un con en sachant pertinemment que tu ne retrouveras ça avec personne d’autre. » Je ne sais même plus si je parle pour lui ou si je m’apostrophe moi-même pour ma propre connerie. Je suis tellement épuisée… « Si Taylor bosse toute la nuit, je peux dormir ici ? Je partirai avant qu’elle rentre promis. S’il te plaît ?» Je prends le courage de relever mes yeux lui, plongeant mon regard dans le sien, le menton reposant tout de même sur son épaule. « Tu pues toujours autant » Et un faible sourire étire à nouveau mes lèvres.






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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyLun 19 Juin - 15:28


and shake it all up !
Maeve & Milo


Maeve me fait comprendre que le souci ne vient pas de sa sous-alimentation ou de ce qu'elle a consommé chez moi. Mensonge et calomnies je dis ! C’est exactement comme ces gens qui, en soirée, m’apostrophe en peinant à articuler pour me prévenir qu'ils ne sont pas du tout bourrés, non monsieur ! Mais bon, comme elle a l’air mal en point je décide de ne pas trop enfoncer le clou et me moquer d’elle. Parce que bon, elle allait bien et puis tout à coup, après avoir fumé de l’herbe à forte dose (j’avais quand même sacrément dosé le premier joint de notre série) elle se sent mal. La course dans les escaliers y est sûrement pour quelque chose. Avec mon diabète, je dois éviter les sensations trop fortes par exemple. Elle fait sans doute juste un peu d’hypoglycémie et tout ira mieux dès qu'elle aura remonté les marchés avec mon aide.
Enfin pour l’instant, mon amie me fait comprendre qu'elle préfère squatter encore un moment les escaliers. Ça me va. Je la laisse s’installer à son aise et fait de même, étendant mes interminables jambes devant moi dans les escaliers et admirant mes chaussettes. Ben oui, j'ai pas pris le temps de me rechausser avec tout ça. Et vu que je n’ai toujours pas pris de douche au final… Ça fait rêver.

« Est-ce que t’es amoureux d’elle ? » m’interroge tout à coup Maeve, m’arrachant à mes contemplations. Je fronce un peu les sourcils, essayant de rattacher les wagons. Amoureux de qui ? Ma chaussette ? Taylor ? Mais elle m'éclaire au moment où j’en arrivais justement à la conclusion qu'elle parlait certainement de Zara.
Sauf qu’avant que j’ai pu répondre, mon interlocutrice enchaîne pour me parler d’une anecdote concernant sa mère, son coming out et l’Amour. C’est profond. C’est beau. Un bon conseil effectivement et une belle leçon que beaucoup de parents devraient suivre en faisant face aux conversations sur la sexualité avec leur progéniture. J'ai rencontré tellement de gens en galère parce que leurs parents les avaient reniés pour leur orientation sexuelle. Des camés mais pas que. Des types cultivés avec la niak qui n’arrivaient malgré tout pas à joindre les deux bouts et se retrouvaient avec deux jobs en parallèle de leurs études. Des gens dont les parents auraient dû être fiers au lieu d’en avoir peur et honte…
Mais c’est pas trop le sujet. Le sujet c’est moi et Zara. Enfin mes sentiments pour elle. Ou pas. Est-ce qu’elle parle encore de moi ou est-ce qu'elle est revenue à elle ? J’ai beau ne pas avoir inventé l’eau tiède, je ne suis pas complètement abruti et j’ai bien l’impression que Maeve pense à sa propre situation plutôt qu'à la mienne.
« T’inquiet pas pour moi. Je sais ce que j’fais » je me contente de lui répondre avant qu’elle enchaîne sans trop m’écouter. Ça me dérange pas ceci dit. Elle est dans son délire et moi je me suis déjà calmé et je profite un peu du calme après la tempête. Je pourrai plutôt me questionner sur la nature de mes sentiments envers Zara mais je n’en ai pas tellement envie.

De toute façon, Maeve reprend déjà la parole pour me demander si elle peut rester avec moi jusqu'au retour de Taylor. Je n’y vois aucun inconvénient bien sûr.
« Ben c’est c’qui était prévu de toute façon » je lui réponds une seconde avant qu'elle…me signale que je pue. « Tout en finesse, écartez les fesses ! Toi t’as lu un bouquin sur la diplomatie récemment. Allez avoue ! » je la taquine en faisant mine de la repousser, alors que je lui rend son sourire.
Un silence s’installe ensuite, qui n’a rien de désagréable ou de gênant. Jusqu’à ce que ses paroles me reviennent et que je commence à me questionner sur mes sentiments à l’égard de Zara. Est-ce que je suis amoureux ? C’est possible, j’en sais rien. Je sais que je tiens à elle et que je suis en mesure de supporter ses défauts autant qu’elle supporte les miens. Quand ça va entre nous, c’est le pied franchement ! On rigole beaucoup, on se fait du bien et le sexe est merveilleux. Mais quand ça ne se passe pas bien, quand elle commence à se laisser envahir par le doute…alors ça ne va vraiment plus du tout et on se fait un mal de chien. Mais je suppose que c’est ce qui se passe justement quand le lien est fort… Plus c’est fort, plus ça fait mal. Il n’y a qu’à voir dans quel état je me mets lorsque Taylor et moi nous disputons (ce qui arrive très rarement) ou quand je me prends la tête avec Ellie, ma jumelle (ce qui arrive déjà nettement plus souvent)…
« Pour répondre à ta question de tout à l’heure » je reprends tout à coup, alors que Maeve est revenue s’appuyer sur mon épaule « je sais pas si c’est de l’Amour mais en tout cas…c’est puissant. Et j’adore ça. Elle me rend heureux la plupart du temps. Parfois elle me rend horriblement malheureux aussi, mais j’suppose que ça fait parti du package, tu vois ? Si j’tenais pas à elle, elle pourrait pas m’faire autant chier. En tout cas j’veux pas la laisser filer, ouais. D’où mon agacement tout à l’heure. Parce qu’on a déjà failli se séparer au moins dix fois quand elle était en crise… » je soupire en fouillant mes poches à la recherche d’une cigarette. Sauf que bien sûr, j’ai oublié mes clopes là-haut et… « Oh merde… » je réalise tout à coup, me rejouant la scène de mon départ précipité de l’appartement pour courir après mon amie. « J’crois qu’j’ai laissé la porte se refermer derrière moi… Et j’ai pas les clés… »
Du moi tout craché ça ! Combien de fois est-ce que je me suis enfermé dehors déjà ? Ca ne se compte même plus sur les doigts des deux mains. Taylor va encore se ficher de moi. Ou se fâcher.
« C’est nul ! » je proteste mollement, alors que mes lèvres engourdies s’étirent malgré moi en un sourire niais. Parce que bon, quand même, c’est drôle un peu. Non ?



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyDim 25 Juin - 20:36

You put the lime in the coconut
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« Tout en finesse, écartez les fesses ! Toi t’as lu un bouquin sur la diplomatie récemment. Allez avoue ! »

Un léger rire m’échappe tandis que je fixe un point dans le vide entre la balustrade et les escaliers. Je n’arrive pas à rester fâchée contre ce grand cornichon. Je n’y suis jamais parvenue. Détenteur d’un pouvoir que les autres n’ont pas, celui de briser mon satané fichu caractère et de passer par-dessus mon côté rancunier. Une pensée qui me fait sourire tandis que j’apprécie le moment. Bien que très inconfortablement installée, j’aime le fait de pouvoir me reposer sur son épaule, au sens propre comme au figuré. Surtout le figuré en réalité. Querelle déjà oubliée, je me fiche de l’endroit où nous nous trouvons. Le temps n’a plus vraiment d’importance et le silence devient salvateur. Il me donne le temps de remettre mes idées en place, de tenter de mettre de côté la noirceur qui a envahi mes pensées plus tôt, de faire taire la crainte de cette douleur thoracique et de laisser à ma tête un peu de repos avant de penser à me relever.
Je ferme les yeux quelques instants, me concentrant sur la respiration de Milo sur laquelle je me calque, trouvant ce rythme apaisant.

Je ne les rouvre que lorsqu’il reprend la parole, ne tournant pas mon visage vers lui pour autant. Et la résonance de ses mots est presque douloureuse. Oh oui, je vois parfaitement. Pour l’avoir vécu, pour le ressentir encore aujourd’hui. C’est la double peine pour avoir aimé si fort. Pour avoir tout fait foirer. J’ai fait souffrir, et le karma – une des rares notions un tant soit peu mystique en laquelle je crois – se joue de moi depuis peu. Maintenant qu’Elle est heureuse avec une autre, c’est moi qui mange le revers de la médaille et qui trinque. Dûment mérité. Mais je suis heureuse pour lui, sincèrement. Même si sa relation semble s’imaginer à merveille par des montagnes russes, même si sa copine semble posséder un caractère un peu extrême et être jalouse à un point que j’ai du mal à imaginer, je suis réellement heureuse pour lui. Et je finis par laisser un sourire naître à nouveau sur mes lèvres. « Ouais… » Je prends une profonde inspiration avant de souffler. « Tu ne peux pas souffrir si tu t’en fiches.  Comme l’a si bien dit Joan Jett, ‘love is pain’ » Et c’est tellement vrai. Mais on ne choisit pas où son cœur va. On ne contrôle jamais son cœur, je suis bien placée pour le savoir. Il me contrôle depuis toujours, et ce dans tous les sens du terme. Pour le meilleur et pour le pire, Hallelujah ! Parce que le pire ne devrait pas tarder à arriver, comme un mauvais pressentiment qui ne me quitte jamais totalement. « Et je suis désolée, tu as raison, c’était nulle comme blague. » Voilà, c’est dit. Et si ce n’est pas assez, il faudra qu’il s’en contente quand même.

J’entends jurer Milo et je pense qu’il s’apprête à faire une remarque stupide sur l’amour, sur sa relation, ou sur moi, jusqu’à ce qu’il lâche une information qui a, sur le coup, du mal à se frayer un chemin jusqu’à ma matière grise. Non…il n’a pas fait ça ! Je redresse mon visage pour m’assurer qu’il me fait à son tour une plaisanterie de bas étage, pour se venger, mais son expression parle pour lui. Je ferme les yeux, cette fois-ci pour m’éviter de pester à haute voix contre lui. Parce que je ne veux pas prendre le risque de me jeter à la figure que si je n’étais pas partie sur un coup de tête il ne se serait pas précipité à ma poursuite et nous n’en serions pas là. Reposant l’arrière de mon crâne cette fois-ci sur le mur, je fixe mon regard sur le plafond, me retenant de surenchérir sur son rire. En effet, c’est nul ! La situation pourrait être marrante et en d’autres circonstances je me serai laissée aller à un bon fou rire. Mais je suis crevée et tout ce dont j’avais besoin était de m’évanouir jusqu’à demain dans un bon lit. Besoin qui s’évanouit avec l’impossibilité d’entrer à nouveau dans l’appartement. Le plus ironique dans tout ça est que même après ma rupture avec Taylor j’ai gardé pendant de longs mois la clé de son appartement et ne lui ai rendu que très récemment...

« Sérieusement ? » Encore un sale coup de cet enfoiré de karma. « J’ai de nombreuses compétences mais pas celle de crocheter des serrures. Alors à moins que tu enfiles ta capuche et que tu te la joues Ezio Auditore… » je louche sur ses pieds et ses chaussettes « Va falloir qu’on aille chez moi. » Une chance pour nous, je ne vis qu’à deux blocks de Taylor dans le South Side également. « Tu crois que tu peux le faire ? » Je pointe d’un mouvement de tête son absence de chaussures. « Si tu m’aides je crois que je suis capable de marcher. Ma tête tourne moins. » J’avais, de toute façon, prévu de rentrer seule en premier lieu. Et comme je ne peux plus squatter le lit de notre amie commune… « Faut que je m’occupe d’Einstein en plus » aka mon rat.







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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyMar 27 Juin - 15:11


and shake it all up !
Maeve & Milo


Mon sourire continue de s’élargir et je finis par ricaner niaisement. Et pourquoi est-ce que je ne pourrai pas rire ? Maeve n’est certes pas au meilleur de sa forme mais je ne m’en fais pas pour elle. Elle a juste surestimé sa capacité à ingérer de l’herbe. Ou alors j’ai eu la main un peu trop lourde et puis c’est tout. En tout cas elle ne va pas en mourir. Donc elle va bien, je vais bien et en prime, j’ai eu droit à des excuses. Et pas des excuses du genre : c’est bon, on passe à autre chose alors je te caresse dans le sens du poil. Non ! Maeve a reconnu que sa blague n’était pas drôle et je suis prêt à parier qu’elle le pense vraiment et qu’elle se sent bête d’avoir agit de cette manière. Moi en tout cas, je me sens un peu bête d’être monté sur mes grands chevaux. Bref. On est tous les deux désolés et tout va pour le mieux entre nous à présent !
Sauf que je n’ai pas les clés de chez moi et que j’ai claqué la porte en sortant pour rattraper la princesse qu’est parfois mon amie. Sauf que j’ai pas de soulier de verre à lui enfiler pour gagner son amour. J’ai pas de souliers tout court. Soulier… C’est drôle comme mot ! Je glousse encore un peu, alors que Maeve réagit enfin à mon annonce.
Elle me demande si j’appartiens à la Confrérie des Assassins et si je suis capable de me la jouer Ezio et de pénétrer autrement dans l’appartement pour nous sortir de ce mauvais pas. Alors, bien sûr, je fais mine de passer une capuche imaginaire sur mon visage et joins mes mains pour me mettre en mode discrétion. Me manque plus que quelques silhouettes encapuchonnées pour me fondre parfaitement dans la masse et passer les portes ! …Ridicule Ubisoft ! C’est comme se planquer sous un carton… Snake, si tu nous lis…

Alors que je continue de prendre tout ça à la légère, Maeve pose un regard un peu sceptique sur mes chaussettes alors que j’agite mes orteils dedans. Elle propose que nous allions chez elle et cette idée m’emballe bien. Je ne me souviens pas à quand remonte la dernière fois où je me suis pointé dans son antre. En fait, je crois que j’y suis toujours passé qu’en coup de vent pour aller la chercher mais que je ne suis jamais entré. Je suis doublement emballé par l’idée donc !
« Tu crois que tu peux le faire ? »
« Meuf, tu m’connais pas. J'peux TOUT faire ! » je lui rétorque sur un ton de défi, le regard rieur.
Combien de fois est-ce que j’ai du détaler pieds nus ? Par tous les temps et dans différentes circonstances…
Je me souviens d’une fois où j’ai raccompagné une fille chez elle après une soirée arrosées et, alors que nous étions en pleine action, la porte d’entrée de son appart s’est ouverte sur un joli : Chérie, j’ai réussi à finir plus tôt ! J’ai eu le temps d’enfiler mon boxer, choper mes fringues et de détaler par l’issue de secours de l’immeuble. J’ai couru sur la glace en plein mois de janvier sur plusieurs dizaines de mètres avant de m’arrêter. Plus parce que mon fou rire mettait mes poumons à rude épreuve que parce que je ma course me fatiguait.
C’est un de ces moments où je me suis senti vraiment vivant… Un de ces souvenirs que je chéri.  
« Si tu m’aides je crois que je suis capable de marcher. Ma tête tourne moins » m’annonce Maeve avant d’ajouter qu’elle doit aller s’occuper de sa bête.
« Ca m’va. Tant que tu m’obliges pas à le tripoter. »
J’ai rien contre les rats en particulier…mais j’ai quelque chose contre les animaux en générale. J’aime bien qu’ils restent loin de moi. Les bébés aussi. J’y comprends rien et ils me fichent mal à l’aise tous autant qu’ils sont. En plus c’est pas super hygiénique. Ouais, je sais, venant de moi et mes pieds puants c’est pas hyper crédibles mais c’est vrai. Fuck you.
« Bon en route alors ! » je décrète tout sourire, me plaçant devant Maeve pour l’inciter à grimper sur mon dos. Elle hésite un peu, voulant à nouveau savoir si je suis sérieux et, quand elle comprend que c’est le cas, elle prend place.
Je la réajuste pour qu’elle me gêne le moins possible et descend le restant des escaliers avec mon amie sur le dos, pendant qu’elle s’accroche le plus délicatement possible à moi.

Nous déboulons ainsi dans la rue et, bien entendu, les passants nous dévisagent.
« C’est l’prix du progrès mes bonnes gens ! » je scande à qui veut l’entendre. « Voilà c’qui arrivera si on laisse le pouvoir aux femmes ! Enfermez vos mégères dans leur cuisine messieurs, si vous n’voulez pas finir comme votre humble serviteur ! » je fais mine de me lamenter, avant de faire rebondir Maeve sur mon dos en riant, manquant de nous faire tomber tous les deux. Mais ça ne fait que m’amuser encore un peu plus.
Les effets du joint se font enfin sentir et Dieu que ça fait du bien. Je me sens léger. Je ne pèse rien et Maeve non plus.
« Tu crois qu’on pourrait s’envoler ? » je lui demande en retrouvant une démarche un peu plus tranquille.



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 2 EmptyMar 27 Juin - 22:51

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Arquant un sourcil à l’adresse de mon ami, je jauge de la sincérité de sa proposition, pesant le pour et le contre de cette invitation pour le moins étrange. Monter sur le dos d’un type un peu trop haut perché dans des escaliers branlants ou tenter la descente moi-même. Prenant appui sur le mur pour me relever le plus lentement possible, quelques points blancs viennent irradier mon champ de vision pendant quelques secondes et un léger étourdissement me fait contracter les doigts sur le béton. Voilà pour la prise de décision rapide…
Réajustant mon sac en bandoulière, je grimpe sur le dos de Milo, trouvant le ridicule de la situation comique. Mais ce n’est rien quand nous parvenons enfin au rez-de-chaussée et que nous quittons l’immeuble pour les rues, encore peuplées à cette heure de la journée et en ce temps estival. Je ne prête guère attention aux nombreux regards qui se portent sur nous. J’ai des dreads et j’ai été en couple deux ans avec une femme. Le premier point ne me rend pas sympathique pour toute personne ayant dépassé la cinquantaine voire moins, les banlieusards, et les gens ayant réussi dans la vie, le second pour tous les misogynes et fachos qui pensent encore que l’homosexualité est une maladie ou une tare. Un peu d’électrochocs et ça repart ! Alors non, les regards surpris, condescendants, réprobateurs ou choqués m’indiffèrent au plus haut point et que le grand blond se met à se donner en spectacle dans le rôle qu’il tient le mieux, c’est-à-dire Milo, je ne peux empêcher un rire franc de s’échapper de mes lèvres. Un rire difficilement contrôlable jusqu’à ce qu’il me fasse rebondir sur lui et manque de nous faire tomber. Je resserre un peu mon étreinte autour de ses épaules et une fois la surprise passée, laisse à nouveau échapper un rire. Un passant me demande si j’ai besoin d’aide mais levant la paume de ma main face à son visage afin de le stopper dans son élan, je l’apostrophe d’un « J’peux pas, j’ai poney » avant de laisser Milo nous conduire jusqu’à chez moi.

« Tu crois qu’on pourrait s’envoler ? » J’attends quelques secondes pour répondre, me penchant vers son oreille pour lui susurrer un « Pourquoi, tu veux m’emmener au septième ciel beau gosse ? » avant de pouffer. « Je pars du principe que tout est possible. Alors oui, je pense qu’on pourrait s’envoler, comme je pense qu’on pourrait s’écraser. Mais ça vaudrait quand même la peine d’essayer. » Je l’encombre encore de mon poids pendant la première moitié du trajet, avant de décider que je peux en partie me débrouiller seule. « Fais gaffe je descends » je le préviens en prenant une légère impulsion pour retrouver le contact du sol, me laissant quelques secondes pour ne pas avoir un nouveau vertige. Mais c’est bon. Pas d’étourdissement, pas de points blancs. C’est déjà ça. « T’es trop con ! » Un large sourire illumine mon visage tandis que je le bouscule à l’épaule. « Mais c’était du grand Milo, j’avoue. » Et attrapant son bras pour plus de sécurité me concernant, nous continuons à déambuler dans le quartier jusqu’à arriver à mon immeuble. Quatre étages, sans ascenseur, et évidemment, je vis au dernier. Je dois encore faire appel à l’aide de mon ami pour gravir les marches jusqu’à mon palier et ma porte d’entrée, et, farfouillant dans mon sac pour y dégoter mes clés, je finis par ouvrir mon antre et le laisse passer en premier, prenant sa suite avant de refermer derrière nous.

Mon chez moi. Qui ne paie pas de mine mais dans lequel je me suis toujours senti bien. Peu de murs, de grandes fenêtres le rendant lumineux, et un grand espace à vivre. Le salon nous fait face. Il comporte peu de meubles, seulement le strict nécessaire. Un canapé, une table basse, un meuble TV et autres appareillages électroniques et une bibliothèque qui couvre presque tout un pan de mur. Sur la gauche, un coin cuisine, ouvert, avec un comptoir en L et quelques tabourets. Sur la droite du salon, trois marches séparent ma chambre du reste de l’appartement, et seul un rideau coloré mais transparent fait office de cloison. Plus loin, les commodités, séparées par la deuxième porte de cet appartement. Et pour seule décoration murale, un énorme panneau de liège composé d’une bonne centaine de photos. De ma mère, de mon enfance avec elle, de mes amis – dont Milo – de ma vie avec Taylor. Tous les moments qui me sont chers et que j’ai besoin de pouvoir revoir quand l’envie m’en prend. « Fais comme chez toi » Et je retire mes chaussures, faisant quelques pas avant de faire volte-face. « Enfin, fais comme chez toi mais…chez moi » Un sourire conquis et je me dirige directement vers la cage qui se trouve sur un petit meuble entièrement dédié au confort de ma petite bestiole. « Salut Einstein » Au son de ma voix il ouvre un œil, faisant remuer son museau et ses moustaches. Reconnaissant mon odeur, il finit par bailler à s’en décrocher la mâchoire et après s’être étiré, se décide enfin à sortir de son nid. J’en profite pour lui remettre de l’eau fraîche et lui donner sa ration quotidienne de nourriture. « Tu peux te servir un truc à boire si tu veux » Je lance à Milo en tournant mon visage vers lui. « Et même prendre une douche. La salle de bains est par-là » je pointe la porte deux mètres derrière le canapé. « Il y a des serviettes dans le placard et j’ai même les fringues d’un ex dans ma commode si tu veux te changer. Il avait pas un look trop craignos » Après quelques caresses à mon rat, je lui donne une friandise et referme la cage. « Désolée trésor, ce grand cornichon n’aime pas les bêtes. Je te sortirai plus tard » Mais il grignote déjà ce que je viens de lui donner à manger et ne me prête plus la moindre attention. Je me retourne vers Milo, levant les yeux au ciel. « Les hommes et leur estomac. Aucune reconnaissance, c’est navrant. Et on se demande pourquoi j’en suis un jour venue à aimer aussi les femmes » Je me la joue dépitée mais c’est juste pour la forme. « Bon en fait, je le sais. Jessica » et mes yeux se perdent un instant dans la nostalgie de mon premier béguin féminin. « Tiens c’est elle » Je m’approche de mon panneau photo géant et pointe une photo de moi étudiante, avec un look diamétralement opposé à celui que j’ai adopté depuis quelques années. Mes années punk apparemment. Et à côté de moi, une grande blonde aux yeux bleus et au regard pétillant, taille mannequin, et avec le cerveau qui va avec. Enfin, ça, Milo ne risque pas de le voir sur la photo.








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