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 you put the lime in the coconut

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Milo Lawson

Milo Lawson

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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyVen 30 Juin - 11:33


and shake it all up !
Maeve & Milo


Je ne sais pas si je dois être excité à l’idée qu’on puisse s’envoler ou au, contraire, m’inquiéter. Voler ça doit être absolument génial, mais faut pouvoir s’arrêter si on veut pas aller s’exploser sur la stratosphère ou j’sais pas quoi. Je médite sur la question pendant que nous continuons de déambuler dans les rues familières de Chicago, Maeve perchée sur mes épaules et moi…perché tout court. J’essaie de voir si je peux contrôler mes cellules et les obliger à respecter la gravité. Mais rien qu’un peu. Je suis pas contre un petit tour dans les airs, franchement… Et si Maeve dit que c’est possible : alors c’est possible. Cette fille est archi intelligente et connaît tout sur tout pratiquement. Je crois même qu’elle est plus intelligente que ma sœur et que Taylor, mais je vais éviter de le leur faire savoir parce que ça les vexerait sans doute. Surtout Ellie en fait… Elle est si susceptible la pauvre.
« Fais gaffe je descends » me prévient tout à coup mon amie.
L’espace d’une seconde, je suis tenté de refuser. Parce qu’elle m’alourdit et que si elle s’en va, je pourrai bien décoller et j’ai pas envie de partir en solo. J’ai vu le film Gravity et ça me tente pas tellement. Mais je me fais une raison. Je me suis jamais envolé jusque là alors pourquoi ça commencerait maintenant ?
Du coup, je m’immobilise et lui permet de retrouver la terre ferme. Me souvenant malgré tout qu’elle n’est pas au meilleur de sa forme, je me retourne pour m’assurer qu’elle tient sur ses deux cannes et, quand je suis certain que c’est le cas, je fourre mes deux mains dans les poches de mon futal. Maeve fait mine de me réprimander pour mon idée saugrenue de la prendre sur mon dos, mais je vois bien qu’elle n’ne pense pas un mot et qu’elle a kiffé.
« McClane avait jamais fait ça, pas vrai ? » je lui demande, faisant référence à la conversation que nous avons eu il y a un moment maintenant, après que j’ai reçu un ballon de basket en pleine face.

Nous papotons joyeusement sur le reste du trajet jusque chez Maeve. Elle est pendue à mon bras et je l’aide à gravir le milliard de marches qui la sépare de son appartement.
« J’crois qu’j’suis jamais venu chez toi avant » je lui glisse alors qu’elle fouille dans son sac pour y trouver ses clés. La veinarde… Mais je ne m’en fait pas plus que ça en fin de compte. Ca me permet de vivre une nouvelle aventure et je ne suis jamais contre. C’est mon petit côté Bilbo le Hobbit ! Mais je crois que c’est le seul point commun que nous ayons tous les deux…
Après qu’elle nous ait ouvert, je pénètre à sa suite dans l’appartement lumineux de la brunette qui se rattrape après m’avoir autorisé à faire ici comme chez moi. Elle fait bien de me préciser qu’il faut que je me contrôle un minimum.
« Ben merde alors ! J’étais prêt à m’foutre à poil moi. Dommage. Pour toi » je lui glisse dans un clin d’œil, avant de continuer mon exploration des lieux pour m’intéresser à son meuble TV. Les bouquins ne m’intéressent pas trop. C’est pas que j’aime pas lire, c’est juste que j’ai du mal à rester posé suffisamment longtemps pour enchainer les pages et, du coup, j’avance jamais et je me lasse. Suivre un film est un peu plus simple pour moi, mais ça me demande quand même de grands efforts de concentration. C’est pour ça que j’évite d’aller au cinéma. Je suis intenable et quelqu’un veut toujours me virer de la salle quand je commence à foutre le bordel pour combler mon besoin de bouger.
Je suis Maeve du coin de l’œil alors qu’elle s’éloigne d’un autre côté de l’appartement, apparemment pour aller s’occuper de son rat. J’irai peut-être jeter un œil sur lui dans quelques temps, mais pour le moment, je m’intéresse aux jeux de mon amie qui me propose de me servir à boire. Et de prendre une douche.
« J’vais finir par croire que j’pue et me vexer » je fais mine de bouder, avant qu’elle ne m’explique où trouver ceci et cela et bla-bla-bla.

Je n’écoute plus qu’à moitié ce qu’elle me dit. Je passe des jeux au grand tableau de liège qui orne une bonne partie d’un de ses pans de mur et est couvert de photographies. Je ne sais pas trop où donner de la tête. Alors je me mets à chercher des photos de moi ou Taylor. A la place, j’en vois une avec Saoirse et m’apprête à en parler lorsque Maeve me devance et prend la parole.
J’abandonne donc ma photo pour me rapprocher de mon amie et voir la Jessica en question. Elle est bonne.
« Elle est bonne ta Jessica » je lui dis à haute voix, observant un moment le décolleté de la blonde aux yeux clairs. « Et moi j’suis où ? » je réclame, incapable de me contenir davantage et espérant vraiment apparaître quelque part là-dessus. Je serai extrêmement vexé si ce n’est pas le cas.
Mais Maeve me rassure très vite et me montre même deux photos d’elle et moi et une troisième avec Taylor.
« T’en a d’autres de Tay ? » je lui demande, au moment où mes yeux se posent tous seuls sur une photo d’elles deux. « Yes ! Vous alliez trop bien ensemble quand même… Pourquoi vous vous êtes séparées déjà ? Elle prenait pas assez de douches c’est ça ? Tu sais, c’est ma faute…je l’ai élevée comme ça » je plaisante, sentant que le sujet est difficile et que Maeve a perdu un peu de son entrain. « S’tu veux pas en causer on en cause pas. Tu peux aller m’chercher une bière à la place. Ca m’va bien aussi ! »



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyLun 3 Juil - 21:39

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« Bien sûr que tu pues, je suis certaine de l’avoir déjà précisé. Deux fois » Je lui adresse un léger sourire moqueur alors qu’il me rejoint vers mon mur de photos, lançant une remarque à propos de la fameuse Jessica. J’échange avec Milo un regard entendu, me laissant porter le temps de quelques secondes vers un passé plus glorieux. Bonne, elle l’était, dans bien des domaines. Mais de bonne éducation, un pur produit de la WASP, qui n’a jamais réellement assumé l’attraction commune. Enfin, elle l’a bien assumé, de manière charnelle, et ce à plusieurs reprises, tant que quatre murs épais nous protégeaient et que ce que nous faisions dans ma chambre ne quittait pas le secret de ladite chambre. Pendant longtemps j’ai pensé que je n’étais qu’une expérimentation. Je pense aujourd’hui que mon binôme n’avait juste pas le courage d’assumer cette part d’elle-même. Je me demande même ce qu’elle est devenue. Quelqu’un probablement. Je ne l’ai jamais revu après mon départ de l’université, mais nous étions animées de la même ambition, et elle avait largement les moyens de parvenir à ses fins.

Je reviens au présent quand Milo reprend la parole et tout sourire, pointe une zone sur le panneau dédiée à mes amis actuels. Je n’ai pas besoin d’être nostalgique avec ces clichés. Ils sont encore mon pilier, l’ancre qui me maintient en place. Je n’ai plus de familles, sauf celle que je me suis créée, et Milo en fait partie, au même titre de Saoirse, Taylor, Ryan et bien d’autres…
L’une d’entre elles est d’ailleurs peu flatteuse pour nos deux personnes. Une photo de fin de soirée où il est évident que nous avions consommé quelques substances illicites. Pupilles dilatées, regard hagard, et sourire béat et un brin benêt. Mais c’est un souvenir que je veux garder et pouvoir revisiter quand l’envie m’en prends, comme tous les autres ici. J’aime cet objet et je pourrais m’y perdre pendant des heures. C’est comme ouvrir une porte et se gorger de positivisme. Mon petit bonheur à moi.
Et quand mon ami évoque Taylor j’arque un sourcil. Si j’ai d’autres photos d’elle ? Sans compter ce mur, mon téléphone doit en être rempli, plus un album que je garde loin des regards indiscrets. Non pas que les clichés soient osés mais ça reste notre intimité, notre jardin secret, nos souvenirs. Et la demoiselle me tuerait si je commençais à montrer des photos d’elle nue dans son bain alors qu’elle était encore un poupon. Elle me tuerait si elle savait que je possédais ce cliché, dérobé de manière vicieuse lors de notre première année ensemble. Je m’apprête à pointer quelques photographies du doigt quand mon grand cornichon me devance, et comme souvent sans le faire de façon volontaire, tape dans le mille. Je sais bien qu’il n’y a aucune intention de blesser, mais ça fait mal, plus que je ne voudrais l’admettre, plus que je le voudrais tout court. J’essaie de sourire à sa vanne et sur l’hygiène, ou en l’occurrence l’absence d’hygiène de mon ex petite amie mais ça doit sonner faux et il s’en rend compte puisqu’il ne me force à rien, comme toujours.

Mon regard se perd quelques secondes sur le cliché, où nous sommes toutes les deux enlacées et tout sourire, puis finis par m’en détacher, haussant les épaules. « Pourquoi on s’est séparé ? Ça doit être en rapport avec moi qui hurle, qui fais mon sac et qui claque la porte pour la dernière fois. » Un rire morne passe la barrière de mes lèvres. « On ne s’est pas séparé, je suis partie. Pourquoi ? » Mes yeux se perdent à nouveau sur le cliché et je me passe une main derrière la nuque. « Parce que je suis stupide. Parce que j’ai eu peur. Parce que je suis doublement stupide. Parce que c’est trop tard… » Je relève mon visage vers le jeune homme, un demi sourire aux lèvres mais le regard triste. Je n’ai aucune raison de lui mentir ou de minimiser mes fautes dans cette séparation. Je suis entièrement coupable. J’ai foiré, merdé en beauté, et aujourd’hui si m’en mords les doigts je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. « Ta bière ! » Je pointe mes deux index dans sa direction que je penche vers la gauche pour désigner le canapé et me faufile jusqu’au coin cuisine, profitant de lui tourner le dos pour expirer un grand coup. Ouvrant le réfrigérateur, j’hésite quelques secondes. Suis-je assez tarée pour consommer de l’alcool, même en si infime pourcentage ? Le fait est que mon malaise est partie. Soit l’air frais de ce début de soirée m’a été bénéfique, soit le thérapie Milo Poney fonctionne à merveille.

Je finis par attraper deux bières, une dans chaque main, et les dévissant, je jette les capsules dans l’évier de la cuisine avant de revenir au salon, en tendant une à mon ami. Je prends place à ses côtés sur le canapé et m’assois en tailleur en lui faisant face. « Tu sais c’est pas que je n’ai pas envie d’en parler c’est juste que…Tay’ est comme une sœur pour toi, ta meilleure amie et tu es l’un de mes meilleurs amis. Je suis pas certaine qu’entendre tout le mal que je lui ai fait ou mes sentiments actuels soient forcément la chose que tu veuilles. J’en sais rien, je crois que je m’embrouille toute seule en fait » D’un autre côté je ne peux en parler à personne. Parce que tous mes meilleurs amis sont aussi ceux de mon ex petite amie. Niveau conflits d’intérêts ça se pose là. Et puis encore une fois, c’est moi la fautive, il n’y a même pas de parti pris à avoir puisque Taylor n’a absolument rien fait de mal. Je suis la conne de l’histoire. La conne de notre histoire. « On trinque quand même ? » Et je lève ma bière vers lui.









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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyMar 11 Juil - 12:36


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Maeve & Milo


Pourquoi est-ce que j’ai posé cette stupide question ? Bon, je sais pourquoi dans le principe bien sûr. Parce que c’est vraiment dommage qu’elles ne soient plus ensemble, qu’elles avaient l’air faites l’une pour l’autre et que je les aime toutes les deux. Mais ça va ruiner l’ambiance, c’est certain. C’était une question stupide. Qu’est-ce que je vais faire si elle se met à chialer ? Si elle se remet dans le même état que tout à l’heure et recommence à bader ? J’aurai pas l’air con tiens !
Mais Maeve ne se met pas à pleurer toutes les larmes de son corps et ne tombe pas non plus à genoux en hurlant un long et déchirant « Pourquoiii » typiquement Hollywoodien. Elle se contente d’hausser une épaule et de se détourner du pan de mur couvert de photos en répondant de manière détachée. Bien sûr, je ne suis pas dupe. Je vois bien que le sujet la dérange et qu’elle préfère adopter une attitude fuyante. Alors je décide de ne pas insister. Même si ça me démange un peu, parce que je continue de penser qu’effectivement, c’est très bête que ça se soit fini comme ça s’est fini entre elles deux. Et puis cette histoire d’avoir peur m’interpelle bien un peu aussi. Peur de quoi ? Que ça se termine et qu’elle en souffre ? Sans doute… C’est flippant de s’engager, je suis bien d’accord avec ça.
Je pourrai lui répondre avec un cliché du style : Il n’est jamais trop tard Maeve ! Mais je sais plus ou moins ce qu’elle va me répondre. Je sais surtout que pour le moment, Taylor est en couple avec Ryan et donc pas disponible. J’aime bien Ryan mais…ce n’est pas Maeve. Du coup je me contente de répondre à son sourire triste par un sourire compatissant et laisse le silence s’étirer un peu entre nous. On sait tous les deux que c’est dommage mais pour le moment, les cartes ne sont pas entre nos mains et ça ne sert pas à grand chose de remuer le couteau dans la plaie.

Je la laisse donc changer de sujet et vais me laisser tomber dans le canapé qu’elle m’a désigné pendant qu’elle se charge d’aller me prendre une bière. Ca va me faire du bien. J’ai chaud et j’ai de nouveau faim. Puis notre petit tour m’a donné soif et je suis encore un peu essoufflé. Je patiente donc dans le canapé, caressant le tissu distraitement en attendant que Maeve vienne me servir.
J’attrape la bière qu’elle me tend et la suit du regard tandis qu’elle s’installe en tailleur en se tournant vers moi, prête à me faire la conversation. Et contrairement à ce que je m’imaginais : elle réaborde le sujet de sa rupture avec Taylor. Je fronce les sourcils en l’écoutant prévoir mes envies et réactions.
« On trinque quand même ? »
« Ben oui, maraude » je lui lance en venant cogner ma boisson contre la sienne, avant d’en avaler deux longues gorgées rafraichissantes. Je passe ensuite ma langue sur mes lèvres humides puis reprends la parole. « Eh ouais, j’crois qu’tu t’embrouilles toute seule. J’veux dire… C’pas parce que c’est ma pote que j’vais t’flageller ! Tu lui as fait beaucoup d’peine, ça c’est sûr et ça m’fait pas plaisir. Sur le coup, j’crois bien que j’lui ai proposé d’aller te péter la gueule, mais j’l’aurai jamais fait. Mais le truc c’est que…’fin j’vois bien que tu t’es punie toute seule aussi ! J’sais pas c’qui t’es passé par la tête et, oui, c’était stupide, mais ça m’fait surtout chier de voir que tu regrettes comme ça. T’sais bien que j’suis un amoureux d’l’amour et quand j’vois qu’t’es malheureuse comme ça ben ça m’emmerde. Tu vois c’que j’veux dire ? » je lui demande, sentant que je m’embrouille moi-même un peu. « J’dis pas qu’vous êtes toutes les deux malheureuses dans votre coin parce que, bon, voilà, elle a rebondi mais j’sais aps si elle est si en phase avec sa nouvelle meuf. Puis bon, personne n’est parfait et moi aussi j’lui ai souvent fait de la peine à Taylor… Du coup j’suis pas hyper bien placé pour faire la moral à qui qu’ce soit et ça me dérange pas qu’on en cause. »
J’avale une nouvelle gorgée de ma bière, affichant un air penaud alors que les souvenirs de ma dernière grosse dispute en date avec elle remontent à la surface.  
« Enfin bref : si tu veux en causer, on en cause ma couille. Mais va falloir supporter ma pestilentielle odeur un moment alors ! » je tente de la dérider un peu, étendant mon bras pour venir la taquiner de mon index.



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyMer 19 Juil - 23:08

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Je laisse ma bière cogner doucement contre la sienne en lâchant un sourire face au surnom qu'il me choisit. Je bois une gorgée, puis deux, le regard dans le vague mais attentive à chaque mot qui sort de sa bouche. Un discours aussi douloureux que réconfortant. Car comme souvent ses mots visent juste, un peu trop. Je laisse même échapper un léger rire quand j'apprends qu'à l'époque il a failli venir me faire ma fête. J'imagine mentalement la scène, Milo sur un grand destrier blanc, cape au vent, pourfendeur de la veuve et de l'orphelin, venir joyeusement me casser la gueule pour avoir brisé le cœur de sa « sœur ». Peut-être qu'il aurait dû tiens ! Venir me mettre une bonne droite en plein visage pour me remettre les idées en place, me traiter de tous les noms en me demandant comment je pouvais être aussi conne ! Mais les « peut-être » et les « si » n'arrangeront pas mon problème et encore une fois, j'en suis la seule responsable. Il a raison, je me suis punie toute seule. Si j'en suis là aujourd'hui, avec des regrets plein la tête et surtout le cœur c'est parce que j'ai été lâche. J'ai laissé les mensonges prendre le pas sur le reste, j'ai laissé ma maladie gagner. Et ce qui est fait est fait, je ne peux pas revenir en arrière. J'acquiesce sans prononcer un mot à sa question, buvant une autre gorgée de ma bière, que je fais durer cette fois-ci.
Parce que quand Milo reprend la parole ça fait encore plus mal. C'est une chose d'avoir découvert que Taylor et Ryan étaient ensembles – et pas de la bouche des deux principales intéressées soit dit en passant – c'en est une autre que d'entendre le grand blond le confirmer de la sorte. Comme une certitude qu'elle a bel et bien tourné la page, une bonne fois pour toutes. Et je détourne la tête quelques secondes, parce que je n'ai pas envie d'entendre qu'elles ne sont pas en phase ou à contrario, qu'elles le sont. Je veux nier toutes les images qui se forment dans mon esprit à chaque fois que je les imagine ensemble et heureuses.

Je reprends mes esprits quand j'entends un autre surnom peu classieux passer la barrière des lèvres de mon ami, me retenant de lever les yeux au ciel. Je lève ma bière comme pour célébrer ses mots et repousse gentiment cet index menaçant qu'il pointe vers moi. « Tu sais ce que j'aimerais ? » Et je croise mes jambes en tailleur, continuant de lui faire face. « J'aimerais pouvoir la détester » Je bois une autre gorgée de ma bière, un brin pensive durant quelques secondes avant de reprendre : « J'aimerais pouvoir me la jouer salope finie et cracher sur sa gueule les piles saloperies qu'on puisse trouver. Genre concours de putes. J'aimerais pouvoir extérioriser toute cette merde en devenant la pire des garces la concernant » Nouvelle gorgée. « Mais j'peux pas. Parce qu'elle a choisi Ryan putain de merde » Un soupir mi rageur mi lassé me laisse l'occasion à un ange de passer. « C'est une amie, et une bonne, j'peux même pas la détester. Elle mérite d'être heureuse, encore plus qu'une autre. »

Je finis par reposer mes yeux dans ceux de Milo, quelque peu abattue et un peu amusée par ma puérilité, je dois bien l'admettre. « Si encore elle avait sale caractère ou qu'elle était hideuse ou qu'elle avait un gros cul ou j'sais pas... » Cette fois-ci je lève vraiment les yeux au ciel. « Mais non ! Elle est super, a un regard bleu magnifique, et un corps de déesse. Sérieusement si elle n'était pas une amie moi aussi j'essaierai de me la serrer ! » Je termine ma bière d'une traire, la reposant ensuite sur ma table basse. « En fait techniquement j'ai déjà essayer de la serrer, c'est même comme ça qu'on s'est rencontré merde » La pensée de cette soirée où j'étais complètement déchirée et où Ryan a pris soin de moi réussit même à me faire rire, le temps de quelques secondes. Reprenant mon sérieux, je plante à nouveau mes prunelles dans celles de mon ami, haussant les épaules. « J'aimerais ne pas être jalouse. Et quelque part, je suis vraiment heureuse pour elle. Vraiment. » Quelque part dans une zone bien enfouie. « Mais je le suis quand même. Jalouse je veux dire. C'est comme ça. »

Et j'ai pas fini de manger...



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyMer 26 Juil - 12:35


and shake it all up !
Maeve & Milo


Les ambiances pesantes, c’est pas mon truc. Causer sentiments et toutes ces conneries ? Pas tellement ma tasse de thé non plus. Sauf que Maeve est ma pote et j’suis prêt à prendre sur moi pour l’écouter et possiblement lui venir en aide si c’est dans mes cordes. Que ce soit en lui changeant les idées avec mon humour à deux balles ou en tentant de lui réarranger le coup avec Taylor… Parce que j’en suis capable. J’aime bien Ryan, mais c’est pas Maeve. C’est pas ma pote et je lui dois rien… Puis bon, c’est pas elle qui est en train de déprimer sous mes yeux alors c’est plus facile de m’imaginer lui planter un couteau dans le dos.
Mon amie repousse mon assaut, m’arrachant une exclamation amusée alors qu’elle reprend la parole en s’installant un peu plus confortablement sur le canapé. Elle adopte la position des conversations sérieuses : tailleur et regard bien planté dans le mien pour m’empêcher de me dérober et de divaguer. Je la connais bien cette putain de position et en règle générale, elle m’emmerde. Mais là, je vais faire avec, écouter bravement et rassembler mes deux neurones enfumés pour assurer.
« J'aimerais pouvoir la détester » me confie l’irlandaise.
Je grimace pour lui faire comprendre que je saisi parfaitement l’idée. Ce serait quand même beaucoup plus simple… Si Ryan était une chienne de la casse, une grosse salope nocive pour ma meilleure amie, tout serait déjà joué parce que je l’aurai contrainte à prendre ses distances avec elle. Sauf que Ryan est cool. Elle a de l’humour, elle me juge pas et, effectivement – malheureusement pour Maeve – elle fait du bien à Taylor. Elle l’aide en tout cas  bien plus efficacement que moi à remonter la pente après ce qui s’est passé à Noël et nous a tous beaucoup affecté, ma meilleure amie bien plus encore que moi…
Je pousse un soupir de dépit, affichant une moue au moins aussi contrariée que celle de mon interlocutrice qui aborde le physique plutôt atypique et avantageux de Ryan. Ouais, y a pas à tortiller du cul pour chier droit : Ryan est bonne…  
« Putain, tu m’étonnes. J’crois qu’on serait presque en droit de la détester justement pour sa perfection » je bougonne avant qu’elle ne m’avoue avoir déjà essayé de se serrer la copine de Taylor. Ce qui est assez fun quand on y pense. En tout cas, ça l’est suffisamment pour que je pouffe un peu.

Très vite, mon cerveau se laisse envahir par une série d’images… Maeve, Ryan et Taylor en plein plan à trois… Peut-être que ce serait une solution ! Tout le monde veut serrer tout le monde dans c’bordel, alors pourquoi ne pas s’y mettre ? Peut-être que je pourrai me joindre à elles…ou au moins regarder. Ce serait top !
Je me force à revenir à la réalité, un sourire un peu niais flottant malgré tout sur mes lèvres un peu engourdies par ce que j’ai consommé un peu plus tôt dans la journée.
« J’te capte à fond frangine » je lui glisse en venant tapoter son épaule gentiment. « J’veux dire, j’aime bien Ryan et j’suis content qu’elle fasse du bien à ma Sestra mais…’fin c’est pas pareil. Tu vois ? J’vais pas aller foutre en l’air leur couple ou quoi qu’ce soit. Et j’sais bien qu’c’est pas c’que tu m’demandes, mais j’aimerai mieux que vous soyez ensemble comme avant » je lui lance en avalant une nouvelle gorgée de ma bière, avant d’être soudain traversé par une idée qu’il me faut partager. « Par contre, si ça arrivait et que tu pétais les plombs à nouveau : là j’serai obligé d’te tuer. Parce que tu sais ce qu’on dit : trompe-moi une fois bla bla bla. Si tu brises encore le cœur de Taylor, d’une façon ou d’une autre, faudrait que j’te bute. Ce serait mon devoir de frère, tu comprends ? »  
Mon devoir accompli, je porte une fois encore ma bière à mes lèvres et me redresse.
« Bon, et maintenant je vais prendre ma douche. J’commence à me dégouté moi-même et ça veut dire que j’ai atteint le seuil critique. Si j’étais un Sims, je serai déjà en train de pousser des cris de merde, avec un gros nuage vert autour de moi ! »

Là-dessus, j’emporte ma bière avec moi en direction de la salle de bain qu’elle m’a indiquée un peu plus tôt. Ce n’est qu’une fois sur place, au moment où je veux me mettre un peu de son que je réalise que je n’ai pas emporté mon téléphone avec moi…
« Couilles ! » je jure en français entre mes dents, espérant que Zara ne cherchera pas à me joindre dans les heures à venir. Il va falloir que je demande à Maeve de prévenir Taylor qu’elle ne va pas devoir accepter de faire d’heures supplémentaires ce soir pour venir m’ouvrir. La lose…
Mais avant tout ça : douche !
A défaut d’avoir de la musique, je chantonne du Nirvana sous la douche en profitant que le jet d’eau de Maeve soit bien meilleur que celui de notre appartement moisi à Taylor et moi. Et l’eau est bien chaude, presque brûlante. Ca fait un bien fou putain !
Une fois convenablement savonné, je sors de la cabine et noue une serviette sortie du placard dont elle m’a parlé autour de mes hanches fines. Passant une main dans mes cheveux détrempés, je rejoins mon amie au salon.
« T’avais parlé d’fringues à m’filer non ? » je lui demande en me rapprochant du frigo pour prendre une seconde bière, ayant terminé la mienne un moment plus tôt dans la salle d’eau. D’ailleurs, je l’ai abandonnée là-bas, il faudra que je pense à aller la balancer un moment… « J’savais pas qu’t’étais bi d’ailleurs. J'viens d'tilter » je lui confie en décapsulant ma bière d’un coup de dents assuré qui ferait frémir ma jumelle, Ellie.  
   


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Dernière édition par Milo Lawson le Sam 12 Aoû - 21:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyMer 9 Aoû - 0:55

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Le pouce et l'index autour du goulot de la bouteille de bière que je tiens, je la laisse se balancer distraitement de gauche à droite, le regard un peu perdu dans le vide, mon attention pourtant entièrement vouée aux paroles de Milo. J'ai presque envie de rire face au ridicule de la situation. Pas celle où je discute tranquillement avec mon ami de mon ex qui se trouve être sa meilleure amie et également mon amie...non, celle-ci, dans un étrange paradoxe, m'apparaît comme tout à faire normale. Banale. Non, je parle plus généralement. Je parle de ma rencontre pas si anodine que ça avec l'un des clients de la boutique, Daniel, à qui j'ai confié des choses extrêmement personnelles – en réponse à ses propres aveux – et qui lui aussi pensait que tout n'était pas perdu avec Taylor. Cet étranger que je n'avais jamais rencontré auparavant et qui m'a poussé à retenter ma chance, parce qu'il croyait en nous. Parce que dans un hasard presque déconcertant il fallait qu'il connaisse mon ex petite amie. Je parle de mes autres proches qui me poussent également dans cette direction sans comprendre ce qui me retient, sans comprendre quoi que ce soit puisqu'ils ignorent trop de faits. Je parle de Milo qui lui aussi préférerait me voir avec Taylor bien qu'il apprécie Ryan. Et c'est ça, le ridicule de toute cette putain de situation. C'est comme si l'univers entier souhaitait nous voir nous remettre ensemble. Mais ça ne change rien. Ni le présent, ni le futur. Elle aime quelqu'un d'autre, et je n'ai pas le droit de gâcher ça. Elle le mérite, et tant pis pour moi.
Je ne peux nier pourtant le contentement que j'éprouve en entendant Milo prononcer ses mots et prendre mon parti. Preuve en est le petit sourire amusé qui finit par étirer mes lèvres alors que mon regard se reporte sur lui. Ma bouche prononce un « merci » muet pour ce soutien. Parce qu'il n'est pas n'importe qui à mes yeux, parce que son avis compte, parce que je suis heureuse qu'il ne me tienne pas rigueur de mes conneries passées et ne juge pas mon choix à l'époque. Pour toutes ces choses et bien plus.

J'arque un sourcil, toujours amusée, quand les menaces laissent place aux encouragements, laissant mes lèvres s'étirer en un sourire plus large. Je pourrais lui avouer que Taylor et moi nous sommes envoyés en l'air peu de temps avant sa nouvelle histoire d'amour et qu'elle ma brisé le cœur aussi sûrement que j'ai brisé le sien. Mais je n'ai pas envie que l'information fuite. C'est une chose pour Ryan d'accepter le fait que j'ai vécu une longue relation avec sa petite amie actuelle et que nous gardons contact parce que nous sommes toujours importantes l'une pour l'autre. C'en est une autre que de savoir que notre histoire n'est pas si ancienne que ça et qu'on a remis le couvert il y a peu de temps. Je ne veux pas ternir le tableau ni notre amitié. Je ne veux plus être cette fille égoïste que j'ai longtemps été. Je viens donc seulement trinquer avec Milo comme pour accepter sa menace. « Je suis une fille intelligente, je n'ai pas pour habitude de commettre deux fois la même erreur, mais si tu devais en venir à de telles extrémités, choisis une méthode rapide, et pas trop salissante. Et trouve quelqu'un pour prendre soin de Einstein. » Je bois une gorgée pour célébrer ses bonnes paroles au moment où il se décide enfin à retirer cette odeur de fennec qui lui colle à la peau. « Amen ! Et méfie-toi que je ne supprime pas la porte pendant que t'es sous la douche et te laisse crever dans la salle de bains en attendant la grande faucheuse. » Référence Sims oblige. « Avec toutes tes menaces de mort, je pourrais... » Regard entendu alors qu'il se dirige vers ma salle d'eau.

Je profite de son absence pour me changer et enfiler quelque chose de plus confortable, c'est-à-dire mon short de nuit en coton et un débardeur à fines bretelles, me moquant d'être vue ou non. Ce n'est pas comme si j'étais du genre pudique. La plupart de mes amis m'ont déjà vu à poil...
Je dépose mon tas de fringues à côté de la porte de la salle de bains pour les mettre au sale plus tard, pouffant légèrement en entendant mon compère « chanter » du Nirvana sous la douche. Je reviens sur le canapé, terminant la bière entamée plus tôt et la laissant trôner sur la table basse.

Peu de temps après Milo revient, une odeur agréable l'accompagnant cette fois-ci. « Si attends ! » Je fouille dans ma commode et extirpe de celle-ci un boxer, un jean et un t-shirt à l'effigie de « The Clash » me retournant un instant vers mon ami quand il en revient à mon orientation sexuelle. « Il faut que je développe ou c'était une simple constatation verbale ? » Je reviens vers lui, les fringues dans les bras. Je suis suffisamment ouverte d'esprit pour que le sujet ne me dérange pas. Du moins pas avec n'importe qui. Et tant qu'on ne tombe pas dans les questions clichés du genre. « Tiens, vous faisiez sensiblement le même gabarit, j'ai jamais aimé les mecs trop baraqués » Clin d'oeil complice alors que je me rassois, louchant quelques instants sur ses nombreux tatouages, surtout ceux que je n'ai pas l'occasion de voir en temps normal, quand il est plus habillé. Je finis par détourner le regard, lui laissant un minimum d'intimité. Et puis, maintenant qu'il a tilté que je suis bisexuelle, je ne voudrais pas qu'il commence à croire que je lui fais du gringue.



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptySam 12 Aoû - 22:18


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Je recrache la capsule de ma bouteille de bière fraichement ouverte dans l’évier sitôt que mon amie s’éclipse pour aller chercher des fringues. Je ne sais pas si elle aurait trop apprécié… Y a des gens qui s’formalisent pour pas grand chose. J’avale une gorgée de ma boisson et essuie mes lèvres d’un revers de la main en m’approchant du sofa pendant qu’elle fouille sa commode, à la recherche de quoi me vêtir un peu. Je n’en reviens pas au mur de photos que Maeve affichent dans son appartement. J’en ai certainement pas fait le tour et elle aurait sûrement un tas d’autres anecdotes à me raconter, mais pour le moment, j’ai envie d’autre chose.
« Il faut que je développe ou c'était une simple constatation verbale ? » me demande-t-elle, toujours penchée sur son tiroir.
« C’toi qui voit ma gueule » je lui fais savoir dans un haussement d’épaules, la laissant libre de choisir si elle va continuer sur la lignée des grandes confidences ou choisir de se taire. Entretenir le mystère, c’est bien aussi, non ? L’un dans l’autre, ça m’ira de toute façon, c’est pas comme si j’étais très difficile en matière de conversation…
Alors que je suis installé sur son accoudoir, elle revient vers moi avec un teeshirt et de quoi couvrir mes superbes jambes d’Apollon des bacs à sable ! D’ailleurs, elle me fait une remarque sur ma silhouette. Je pourrai mal le prendre si j’étais un adepte de la gonflette mais, puisque ce n’est pas le cas, je laisse glisser. Enfin presque.
« C’parce que j’muscle d’autres parties d’mon anatomie ! Mon boomerang par exemple » je ricane, faisant référence à notre conversation de tout à l’heure à propos de la forme de l’engin sexuel mâle.
Là-dessus, sans attendre qu’elle réagisse vraiment à ma remarque stupide, j’enfile le teeshirt qu’elle m’a confié. Ce n’est qu’une fois que je le porte que je prends la peine d’observer ce qui l’orne.
« Les Clash ! Cool ! Ton ex avait du goût » je lui fais savoir avant de me relever pour prendre le boxer et l’enfiler sous ma serviette, nouée autour de ma taille. Je vois Maeve détourner le regard à ce moment et esquisse un sourire. « Ouuuh, c’est qu’elle est gênée la p’tite dame » je la taquine en laissant tomber la serviette maintenant que je suis un peu plus vêtu. Pour le moment, je n’enfile pas le jean, me sentant plus à l’aise comme ça. Je sais qu’il ne me serrera pas trop mais moins j’en porte et mieux j’me porte…  

Je me laisse tomber près de Maeve et attrape ma bière bien fraiche pour en avaler une nouvelle gorgée, souriant niaisement.
« Bon alors t’as un truc à m’proposer ? J’ai laissé tout mon matos à l’appart et ça inclut mes clopes ! …Et mon insuline » je réalise tout à coup, avant de baisser les yeux sur la seconde bière que je m’enfile, après une longue séance de sport et un joint… Ce n’est pas une très bonne idée. En fait, c’est même une idée carrément à chier. « Merde, ça craint » je grimace en poussant un soupir, conscient qu’il va falloir que je renonce à mon petit plaisir de fin de journée dans ces conditions… Je la porte une dernière fois à mes lèvres avant de lui faire mes adieux et de tendre la bouteille à Maeve. « J’te la confie... Prends en soin… Siffle la avec égard et dévouement. Et n’oublie pas de roter pour achever le rituel, sans quoi une horde de succubes pourraient venir pendant la nuit pour réclamer tes ovaires et faire naitre l’antéchrist. J’ai lu ça dans Couillons Magazine. C’est du sérieux ! On déconne pas avec l’occulte… » je marmonne, un peu blasé.
Je ne suis pas tellement du genre à me plaindre. Surtout pas de mon diabète dont je parle finalement très peu. Je me suis fait à l’idée que je ne peux pas tout faire comme tout le monde, mais parfois, c’est un peu casse pied. Comme aujourd’hui où ça vient me casser mon délire. Je n’ai pas envie de prendre le moindre risque et de mettre Maeve dans une sale situation. Ce serait pas cool et on a eu notre dose de drame pour la journée.  
« T’as eu un ex ou une ex qui fumait et qu’aurait laissé son paquet dans l’coin alors ou pas ? »

   


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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyMar 15 Aoû - 22:05

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Je laisse échapper un rire légèrement moqueur quand il s'extasie un bref instant sur le t-shirt que je viens de lui donner. Il me faut même quelques secondes pour me souvenir du prénom de cet « ex » furtif. Je ne suis pas vraiment à l'aise pour le qualifier ainsi d'ailleurs. Ce diminutif sous entend que l'on a partagé plus que du sexe, qu'il a été, à un moment donné, important à mes yeux, qu'il a été plus qu'un substitut à ma solitude et un faire valoir pour ce que je ne pouvais avoir avec un ou une autre. Mais je ne vais pas me perdre dans les dénominations sous prétexte que je suis compliquée, pas maintenant. Jackson n'a été qu'un courant d'air dans ma longue liste d'amants, un courant d'air que je n'ai pas mis longtemps à oublier. « Seulement pour la musique. Il n'était pas très intéressant pour tout le reste. » Un constat honnête même si intransigeant. « Et il n'était pas si doué que ça avec son boomerang... » Je laisse mes lèvres s'étirer en un sourire encore une fois moqueur. Peut-être mon avis est il biaisé par le fait que ce sont d'autres mains plus délicates que je rêve sur mon corps. Mais je n'ai jamais retiré un plaisir énorme dans ses bras, c'est une triste et médiocre réalité.
Je repose mon regard sur Milo quand il se moque gentiment de ma soit disant gêne, arquant un sourcil amusé. « J'veux pas que tu te fasses des idées joli cœur c'est tout. Ton ego n'a pas besoin de moi pour être démesuré » Oui c'était totalement gratuit mais nous n'en sommes plus à ça près. Et dans ma grande maturité céleste, je laisse ma langue passer mes lèvres alors qu'il s'installe à mes côtés.

Ce n'est qu'à cet instant que mon ami se rend compte qu'il lui manque certains de ses effets personnels, insuline incluse. Je sens la culpabilité me gagner face à ce constat. Si je n'étais pas partie précipitamment après mon léger malaise et sur un coup de tête, Milo ne se serait pas lancé à ma poursuite et nous n'en serions pas là. Je baisse quelque peu le regard, mal à l'aise. Un malaise qui ne fait que croître lorsque je sens sa déception et qu'un air blasé apparaît sur son visage. Je prends la bière qu'il me temps sans mot dire, me forçant à sourire à sa déclaration théâtrale, le fixant plus longuement que la politesse ne le voudrait. Il n'y a pourtant ni pitié ni condescendance dans ce regard, juste, encore une fois, de la culpabilité. Parce qu'il a assez confiance en moi pour partager sa maladie avec moi et que je n'ai pas le courage de lui avouer la mienne. Je sais que bientôt je devrais prendre le taureau par les cornes et l'affronter, mais c'est plus fort que moi, je ne veux pas que cette relation change. Et elle changera forcément. Dès que les mots auront franchi mes lèvres, ce que nous partageons évoluera. Et pas forcément en bien. Fini les soirées déjantées et clandestines à expérimenter les effets du LSD ou de l'ecstasy. Fini les joints et l'herbe et nos longs débats sans queue ni tête pour les autres mais philosophiquement profonds pour nous. Fini cette liberté d'être qui je veux en sa compagnie, sans jugement ou inquiétude. Quel ami ferait ça s'il savait que ça aggravait l'état de mon cœur ? Pas lui, j'en suis certaine et je peux difficilement l'en blâmer. Mais j'aime ça. J'aime ce que je partage avec lui, cette bulle d'oxygène qu'il m'offre sans même s'en rendre compte. Et j'ai beau lutter contre le temps, il me rattrape inexorablement. Davantage maintenant que Taylor est au courant. Je ne peux pas continuer à lui mentir et encore moins à faire mentir les autres pour moi par omission. Mais ce n'est ni le lieu ni le moment. « Tu ne devrais pas utiliser les mots 'succubes', 'ovaires' et 'antéchrist' dans la même phrase, je risque de mouiller ma petite culotte » L'humour comme détour pour les sentiments négatifs qui m'habitent présentement.

Je finis par me pencher vers la table basse et passe la main en dessous pour faire coulisser le tiroir planqué en-dessous. « Pas besoin d'ex pour des clopes. J'en ai toujours en dépannage » J'attrape le paquet qui s'y trouve, neuf, et le défait pour en extirper une cigarette que je porte à mes lèvres. Je l'allume, aspire une bouffée pour qu'elle se consume un peu et la recrache sans avaler la fumée, n'en ayant jamais apprécié le goût. Je finis par la tendre à Milo, laissant le paquet sur la table à disposition. Je me rassois en tailleur, face à lui, laissant mes yeux s'égarer sur son bras le plus proche et sur les dizaines de tatouages qui le recouvrent. Je pars de l'épaule, m'attardant longuement sur l'oeil dessiné sur celle-ci, appuie chaque détail noir et blanc. Mon index glisse le long des arabesques bleutées de son avant bras, et redessine de l'ongle le symbole du pique rouge, dernier rempart avant sa peau restée vierge. « T'es un putain de tableau vivant, j'ai toujours aimé ça chez toi. » C'est une des premières choses que j'ai remarqué chez lui et ça m'a tout de suite plu. À moi les dreads, à lui les tatouages. « Ils racontent tous une histoire ou certains sont des coups de tête ? » Nous n'en avons jamais vraiment parlé et même si je suis intéressée par sa réponse, c'est un moyen comme un autre de lui faire oublier son état présentement.



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyMer 16 Aoû - 18:31


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Maeve & Milo


Je sais que je peux compter sur Maeve pour rapidement me redonner le sourire. Je suis de bonne composition de nature et je ne reste jamais fâché ou maussade très longtemps (sauf quand des types armés viennent me canarder et tuer des enfants…) mais je sais qu’avec une partenaire de crime dans son genre, mes tracas ne vont pas me peser sur le cœur bien longtemps. Quand elle commence à me parler de sa petite culotte que mes propos risquent de faire mouiller, je suis déjà en train de sourire comme un benêt. Faut dire que, dès que ça cause pipi, caca, coucherie, je suis en train de me bidonner. Il m’en faut peu. C’est comme ça qu’on m’aime.
Et quand elle me répond qu’elle a des clopes, j’ai déjà retrouvé la banane.
« Cool ! Bordel, c’est con que j’sois pas amoureux et qu’tu sois chasse gardée à cause de Tay-Tay, sinon j’t’aurai déjà épousée » je lui fait remarquer en l’observant se lever pour aller me dégotter de quoi encrasser un peu mes poumons. « Remarque, si dans dix ans t’es toujours seule et qu’moi aussi – ce qui paraît tout de même nettement improbable et triste ! - viens m’faire un coucou qu’on passe devant l’hôtel et au pieu. »
Je la regarde s’allumer une clope, salivant d’avance, et ne la suite pas des yeux jusqu’à ce qu’elle vienne me tendre l’offrande. J’aspire goulûment et savoure pour ma part l’apparition de la fumée qui descend sur mes bronches, la gardant un peu au chaud avant de l’expulser doucement. La première bouffée est toujours la meilleure. Ce serait bien s’il y avait de quoi me faire tourner la tête là-dedans mais…bon, tant pis.

« T'es un putain de tableau vivant, j'ai toujours aimé ça chez toi. »
Je lui souris, appréciant sa remarque. C’est vrai que je me donne du mal avec tout ça. Et mine de rien, ça représente un budget assez conséquent… En fait, la plupart du temps, quand je m’accroche à un job, c’est surtout dans l’optique de me payer quelques tatouages. C’est plus important que la bouffe. Presque plus important que la came… En tout cas, c’est nettement plus important que de payer un loyer ou de rembourser des dettes quelconques !
Je la laisse effleurer ma peau grimer, sans cesser de sourire, mon moral déjà pratiquement totalement retrouvé. Une clope, une bonne pote, des compliments… Que demande de plus ? Bon OK, de la booze, du sexe et de la beuh. Mais quand même ! C’est pas mal.  
« Merci ma belle. »
« Ils racontent tous une histoire ou certains sont des coups de tête ? »
« Ben pas vraiment des coups de tête, parce que j’en regrette aucun tu vois. Même si j’me souviens pas de tous les avoir fait faire. Mais tu vois, mêmes ceux-là, en fin de compte, ont une histoire. Parce que si j’m’en souviens pas, c’est que j’étais vraiment raide et dans ce cas, c’est lié au pourquoi du comment j’étais déchiré. Soit parce que j’passais un putain d’bon moment, soit parce que ça allait pas vraiment. Mais c’est important de se souvenir du bon et du mauvais » je lui explique en recrachant ma fumée en évitant son visage. C’est jamais cool de cracher sa fumée dans le visage de la personne à qui on parle. « Bon après, y en a que j’ai fait quand j’étais tout jeune du coup ils sont un peu… T’sais… "mignons" » je me marre en mimant les guillemets dans l’air alourdi par ma fumée « Mais j’les kiff quand même. Puis y en a qui sont vraiment importants… Qui sont là pour que j’oublie pas certaines personnes ou certaines choses. Là j’suis en train d’finir un truc par rapport à… ‘fin par rapport à Noël. C’qui s’est passé. »
Et hop : envolé le moral.
« Bon et toi tu vas retenter l'expérience bientôt ? J'pourrai m'occuper de ton tattoo moi-même, ce serait cool, nah ? » je lui demande en lui rendant la clope, comme s’il s’agissait d’un bâton de parole ou une connerie de ce genre.



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyLun 11 Sep - 17:24

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Si dans dix ans je suis toujours seule...
Bien sûr Milo n'en a pas conscience, de par l'ignorance dans lequel je le plonge concernant mon état de santé mais cette phrase fait mouche d'une manière plutôt négative. J'ai appris depuis six ans maintenant à ne plus prévoir ma vie sur le long terme. Des projets cours, réalisables et simples. Rien de plus. Évitant soigneusement d'entraîner quiconque sur le fil brinquebalant de ma vie. La question n'est pas de savoir si je serais seule dans dix ans mais bien de savoir si je serais encore en vie. Peu probable. Non pas que je n'aimerai pas atteindre l'âge tendre de trente-huit ans, et même passer la quarantaine. Mais la simple idée de me projeter aussi loin m'est simplement insupportable. Évidemment je ne montre rien, laisse un rire passer mes lèvres à la remarque de mon ami et le bouscule gentiment du coude. « Je te préviens, je veux la totale Lawson. La robe blanche, la jarretière, le bouquet assorti à la décoration de la salle, un discours poignant sur tes sentiments sincères et profonds, un vrai groupe de musique et pas une vulgaire playlist d'un DJ has-been, et une nuit de noce mémorable. Mé-mo-ra-ble ! » Je joins mes mains et croise mes doigt dans une prière feinte, un sourire niais accroché au visage, battant des paupières comme Barbie princesse des connasses. Tout l'inverse de moi en somme.

Quand il part sur l'histoire de ses tatouages j'acquiesce de façon muette, pas certaine d'être d'accord sur le principe d'être tellement déchiré ou perché qu'on ne se souvient même pas s'être fait faire marquer quelque chose de permanent sur le corps. Mais ça ressemble bien à Milo et sa conception du bonheur, alors je me contente d'acquiescer. C'est son corps après tout, sa liberté d'expression à lui.
Ma mine s'assombrit quelque peu quand il évoque une nouvelle fois les incidents de Noël, heureuse de n'avoir pas eu à affronter ce que bon nombre de mes amis ont vécu à cette période, et désolée qu'ils aient eu à faire le deuil de certaines personnes et à voir la mort d'aussi près. Mais rien de ce que je pourrai dire ne le fera se sentir mieux. Je ne suis pas vraiment douée pour ces choses là. Réconforter les autres. Je prends plus facilement la tangente. Faire face aux situations complexes n'est pas mon meilleur costume je dois l'avouer. La fuite me sied mieux. L'inverse se vérifie néanmoins. À la mort de ma mère, j'ai méprisé tous les signes de compassion, les regards désolés, l'affection forcée qui me donnait la sensation d'étouffer. J'ai tout rejeté en bloc, ai envoyé promener tout le monde. Je n'ai jamais eu besoin de ça pour faire le deuil. Je n'avais besoin que de moi et mes souvenirs. Peut-être est-ce aussi pour cette raison que je ne suis pas douée pour le réconfort. N'ayant pas besoin des autres, j'imagine plus aisément qu'ils n'ont pas besoin de moi.

Heureusement Milo ne s'éternise pas sur le sujet et la culpabilité d'être une incapable dans ce domaine s'estompe donc un peu. À sa question je louche quelques secondes sur l'intérieur de mon poignet où trône mon premier et unique tatouage, une coquille de nautile inachevée. J'en aime la symétrie parfaite, les courbes géométriques et l'infini même du symbole. « Tu me le fais gratis ? Parce que j'ai pas vraiment les moyens pour un second tatouage... » Et même si j'avais cet argent, il servirait probablement pour des médicaments et pas pour ce genre de plaisir. « Pourquoi pas 'Love is pain' sur le front ? Ou une licorne sur mon joli popotin ? Oh non ! 'Pussycat' en lettre gothique en haut de mon mont de Venus ? » Quand il me tend la cigarette je repousse gentiment son bras, faisant non de la tête. « Je fume que de la weed tu te rappelles ? » Jamais de cigarettes, je n'en aime pas le goût, tout simplement. « Peut-être quelque chose en rapport avec ma mère. » Je réfléchis quelques secondes. « Pour le tatouage... » Je précise. « Quelque chose de personnel qui n'appartiendrait qu'à nous. Faudrait que j'y réfléchisse. C'est la seule personne que j'aimerai avoir dans la peau pour le restant de mes jours. Quelque part, c'est mon seul amour éternel. » Je ris à ma dernière phrase. « Putain c'est profond, tu devrais noter. Pour ta gonzesse ! » Clin d'oeil évocateur alors que je me penche vers la table basse pour récupérer mon portable et lui tendre. « Tiens ! Si tu veux essayer de joindre Taylor ou lui envoyer un message pour lui raconter tes malheurs et te sortir de l'enfer de mon appartement... »



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MessageSujet: Re: you put the lime in the coconut    you put the lime in the coconut  - Page 3 EmptyVen 15 Sep - 19:27


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Maeve & Milo


Je préfère la faire rapidement enchainer sur autre chose. Enfin pas sur autre chose parce que je reste dans le thème des tatouages, mais je centre la conversation sur elle. Peut-être que c’est ce qu’elle voulait depuis le début en plus : qu’on parle tatouage, que je lui demande si elle compte s’en refaire un, ce à quoi elle me répondra qu’elle aimerait bien mais que c’est cheeer. Depuis que je suis passé de l’autre côté de la Force, j’ai entendu des tas de demande plus ou moins subtiles. Maeve ne tourne pas autour du pot et attaque directement en me demandant si je lui en ferai un gratis. Je souris, parce que c’est le genre d’approche que je préfère. Les approches franches. En même temps, je me doute que ma brunette dit juste ça comme ça, pour le plaisir de me défier et qu’elle n’est pas vraiment sérieuse. La connaissant, elle chercherait un moyen de me rembourser que ce soit en herbe, en bouffe ou avec un gadget trop classe piqué dans sa boutique. Un troc en somme. Ses idées me déride encore un peu et, par réflexe, j’insiste pour lui filer ma cigarette qu’elle refuse.
« Ah ouais, désolé… Mémoire de fumeur de weed » je plaisante en pointant mon index contre ma temps avant de faire mine de faire feu. Je reporte donc la clope à ma lèvres et continue de fumer pendant qu’elle reprend d’un ton un peu plus sérieux. Et je comprends rapidement pourquoi… On déconne pas avec les mamans.  
Je sais pas ce que je ferai si ma mère venait à disparaitre. Si n’importe quel membre de ma famille venait à disparaitre d’ailleurs ! Je suis peut-être le mouton noir de la famille Lawson, mais je suis quand même aimé et je rends la pareil à tout le monde. Mes deux frangines et mon frère. Je crèverai pour n’importe lequel d’entre eux, comme je le ferai pour Taylor et quelques autres personnes. La famille c’est sacré, alors quand Maeve me parle de sa mère et de son idée de tatouage, je retrouve un air solennel de circonstance et hoche la tête d’approbation.
Peut-être qu’elle n’apprécie pas vraiment le tournant de la discussion et je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Alors quand elle plaisante à son tour et me commande de noter ses propos pour les ressortir à Zara, je lui accorde le sourire amusé qu’elle attendait et joue le jeu.
J’aurai pas mal de choses à dire sur le sujet que nous venons de survoler, mais puisqu’elle enchaine, je décide de ne rien dire. Elle a respecté mon choix de ne pas m’étendre sur le sujet de Noël, alors je vais respecter le sien de ne pas parler de sa relation avec sa génitrice.

« Rah j’ai bien cru que tu me le proposerais jamais ! J'en peux plus d'toi et ton appartement de hipster » je ricane en allant écraser mon mégot dans le premier cendrier venu, avant d’attraper le portable et de fouiner dans le répertoire pour y trouver le nom de ma meilleure amie. « Elle est mise à quoi ? Schtroumpfette-de-mon-coeur ? Ex-à-ne-pas-appeler-bourrée ? Petite-chose-verte ? »
Elle me renseigne et alors que je suis sur le point de passer mon appel, je m’interromps, pris d’un doute.
« C’est quand la dernière fois qu’vous avez causé ? Parce que bon, j’veux pas qu’elle s’emballe ou quoi en voyant apparaitre ton numéro… »
Là encore, la jeune femme me rassure et, parce que je bouge toujours en téléphonant, je saute sur mes pieds et commence à faire les cent pas dans l’appartement de Maeve. Evidemment, comme je m’y attendais un peu, je tombe sur le répondeur de ma meilleure amie. Je lui explique donc mon problème de clés et lui propose de lame rappeler pour me donner son horaire et me mettre en route en même temps qu’elle pour l’attendre devant la porte. Je préfère le proposer directement sur le message pour ne pas la mettre dans l’embarras quand elle me rappellera, si jamais elle n’a aucune envie de croiser son ex. Mon message laissé, je retourne vers le sofa et envoie son portable à Maeve qui le réceptionne sans soucis.
Je reviens me laisser tomber à ses côtés et tire sur le bas de mon teeshirt de location que j’observe quelques instants, avant de pousser un soupir contenté. Je m’enfoncer alors un peu plus confortablement contre le dossier, fermant mes paupières un moment pour profiter du calme et du confort de l’assise.
« Bordel, ça fait du bien… Parfois j’ai la tête qui part trop loin… J’me dis que c’est à cause de tout c’que j’fume, mais j’crois que c’est parce que sur le canapé de Tay…j’ai tout le temps au moins un ou deux ressorts dans l’fion ! C’est trop stimulant pour moi » je lâche le plus sérieusement du monde, avant d’éclater de rire et de me tourner vers mon amie. « Bon…on s’fait une partie d’un truc avant que je sombre dans le coma ou tu m’enfonce un truc dans l’cul pour me stimuler ? Les deux options m’conviennent parfaitement, sache-le ! »


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