Breathe - Sujet KOS

keep your head above water
and don't forget to breathe

« Il a une tronche à aimer les champignons ? » demande Kurtis à son camarade Kings, serveur au Maureen’s à ses heures. « J’aime pas les putain d’champignons… » Sauf s’ils sont hallucinogènes. Il a testé une fois quand il était ado. Cadeau d’anniversaire de Logan pour son quinzième ou seizième anniversaire, Kurt n’est plus bien sûr. Bref, il garde cette anecdote pour lui et croise les doigts pour qu’Eliott ne la lui fasse pas à l’envers. C’est qu’il est taquin le môme…
« J’reviens » annonce-t-il à Cillian avant de l’abandonner pour aller rejoindre le petit. Manque de chance, il devient le centre de toutes les attentions et est bien difficile à approcher…
Alors Kurt finit par lui faire signe de se ramener et, après deux bonnes minutes, le gosse se libère de l’étreinte d’une énième poule du club en mal d’amour pour venir le rejoindre.
« Salut Kurtis ! »
« Hey. Dis t’as demandé quoi comme plat à Irene ? »
« J’ai demandé du poisson avec des épinards et elle a dit qu’elle voulait bien me préparer aussi de la cervelle de lapin ! Mon copain de l’école Tony dit que c’est supra dégoutant et trop cool ! »
« …T’es sérieux ? »
Puisqu’Eliott éclate de rire, Kurt en déduit que non. Si même les gosses lui manquent de respect maintenant…
« Sale vaurien, tu m’as eu… »
« J’ai dis une pizza. Elle veut savoir ce que je veux mettre dessus. »
« Pas d’ananas. C’est pour les tarlouzes. »
« C’est quoi tarlouzes ? »
« C’est…hem…c’est les garçons qui n’ont aucun muscles et crient comme des filles. »
« Ah… Dans ma classe, y a un garçon qui est sûrement une tarlouze alors… » médite le garçonnet.
« Ouais. Y en a toujours un comme ça… Bon donc tu demandes une pizza avec genre du jambon, du fromage et…des trucs normaux quoi. »
« D’accord ! Et tu me donnes quoi en échange que j’demande ça ? »
« Hein ? »
« Tu m’donnes quoi ? » répète Eliott en tendant sa petite main vers lui, l’air on ne peut plus sérieux cette fois.
« J’vais dire à ta mère que tu m’fais du chantage. »
« Non ! »
« Jambon, fromage, et c’est tout. Sinon j’te balance et j’inventerai d’autres trucs. Et c’est moi qu’elle croira parce que j’suis un adulte » conclut donc Kurtis en venant passer une main dans le cheveux du gosse, avant de s’éloigner pour rejoindre Callum qui vient d’arriver.

Il lui laisse le temps de saluer tout le monde, puis quand il arrive à sa hauteur, lui demande s’il a ce qu’il faut pour s’échapper de cette soirée de l’enfer… Le fils d’Alma se contente de lui répondre par un de ces sourires d’enfoirés suffisants qu’il faisait ravaler aux types dans son lycée. L’important, c’est que Cal ait ce dont il a besoin : un peu d’herbe.
Kurtis fait signe à Cillian qu’il sort et qu’il peut le rejoindre. Il fait ensuite mine de boire, histoire de lui faire comprendre qu’il veut bien une bière fraiche. Son ami acquiesce et Kurt emboite le pas au fils d’Alma pour rejoindre le jardin de la propriété et prendre une bonne bouffée d’air frai. Mais avant ça, il jette un oeil en direction d’ELiott qui s’est rapproché de sa mère et minaude dans ses jambes… Il pointe un index dans sa direction, les yeux plissés en deux fentes faussement menaçantes, mais quand Elott lui sourit, il fait de même et sort enfin.
Il ne prend pas la peine d’entamer la conversation avec Cal qui a l’habitude de ses silences. Il le laisse prendre les premières taf et…
Et la porte s’ouvre. Non pas sur Cillian comme il s’y attendait et l’espérait, mais sur la mère de Callum en personne. Eh merde… Cette soirée est nulle… se résigne Kurt qui s’attend à des remontrances et à une humiliation cuisante. Sauf que ce n’est pas ce qui se passe. Alma tend la main et attrape le joint que lui glisse son garçon en toute tranquillité. Il faut encore une poignée de secondes à Kurt - et le fait de voir l’avocate porter le joint à ses lèvres - pour qu’il comprenne qu’elle n’a pas du tout l’intention de les sermonner.
« Ça va, tous les deux ? »
« Kurt était sur le point de se faire dessus, mais j’crois que ça va mieux maintenant. Pas vrai Kurtis ? » se moque Cal en lui donnant une petite bourrade que Kurt encaisse sans broncher.
Alma l’observe, un sourire espiègle au coin des lèvres, avant de lui tendre le joint. Il l’accepte, lui adresse un vague sourire et avale enfin un peu de fumée bleutée. Chargé… Il toussote un peu puis réitère son geste par deux fois avant de rendre le calumet à son propriétaire.
« Et vous, ça va comme vous voulez ? » finit par questionner Kurtis, enfonçant ses mains dans les poches de son pantalon.

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-KOS-

Breathe

Irene dépose un baiser sur sa joue, visiblement contente de ne pas se retrouver encombré d'un énième bouquet de fleurs et Natalia lui retourne un large sourire. Elle se défait de son manteau qu'elle colle dans les mains de son mari et laisse son hôtesse l'attrapé par le bras pour lui faire des confidences ou en tous les cas au moins une. « Merci d'être venue, les soirées ne doivent plus se faire sans toi . J'insiste. » La serbe esquisse un sourire beaucoup moins franc cette fois-ci, c'est vrai qu'elle n'est pas venue à ce genre de petites réunions depuis...depuis un paquet d'années en vérité, depuis qu'elle leur avait théâtralement claqué la porte à la gueule quelques mois après la naissance de son petit garçon. Elle faisait aujourd'hui l'effort, parce qu'il était temps, James était revenu il y a presqu'un an et demi et elle avait conscience que de rester à l'écart ne saurait sur du long terme rien lui apporter de bon et encore moins à son mari, puis au final il y avait quand même des gens qu'elle appréciait sincèrement au milieu de cet univers, des personnes comme Irène avec qui elle regrettait de ne pas partager plus. "Je ferait de mon mieux c'est promis."

De loin elle observe ce qui se joue autour de son fils qui s'est installé au milieu de tout le monde et se trouve vite être l'objet de toutes les attentions, ca lui arrache un mince sourire, un peu triste de constater que leurs hôtes ont en fait beaucoup trop, mais elle ne dirat rien, elle se doute que ca doit leur faire plaisir de pouvoir provoquer un tel sourire chez un enfant même si il ne s'agit plus du leur. Elle reste un peu à l'écart, pour l'instant en tout cas, elle n'a pas particulièrement envie de se traîner au milieu des gars, mais elle n'a pas forcément envie de faire la conversation à Alma, elle ne reste cependant pas longtemps toute seule, puisqu'elle voit Sebastian se frayer un chemin dans sa direction. Ca la revigore un peu de le voir dans un état nettement meilleur que celui dans lequel elle avait eu l'occasion de le voir la dernière fois, mais ca lui fait tout de même un peu de la peine de le voir comme ca. « Fais pas cette tête, j'suis pas mort. » Son sourire se transforme en quelque chose de beaucoup plus amusé tandis qu'elle glisse ses bras dans le dos du motard pour accueillir l'étreinte qu'il lui donne. "Je suis contente de te voir! J'espère que toi aussi parce que crois-moi ca m'a demandé un effort considérable." dit-elle en jetant un coup d'oeil machinale vers les autres membres réunis un peu plus loin. Puis un sourire et elle le laisse rejoindre la cuisine où se trouve son épouse.

Elle a déjà descendu deux verres de vin, parce qu'elle ne sait pas vraiment quoi faire d'elle-même quand son fils vient la rejoindre pour lui faire un câlin, comme ca sortie de nulle part, ca lui arrivait de temps en temps et c'était quelque chose que la jeune femme ne lui refusait jamais. Elle reste quelques dizaines de minutes avec son fils qui lui explique gaiement que : "les jouets de tonton Seb et tata Irene sont trop cool" et que en plus il a "le droit de choisir sa pizza comme au restaurant" et que "ici c'est trop cool"

Ce petit interlude a réussi à lui faire éviter Alma et ce connard d'Ezra, c'est ce qu'elle se dit en l'instant, mais comme si son karma l'avait entendu, c'est sa barbie blonde et écervelée qui se pointe pour la rejoindre alors que son fils repart gambader au milieu de la famille Génial..." Qu’il est chou ! Natalia lui adresse un sourire forcé avant de faire disparaître sa bouche dans son verre de vin. J’espère que les nôtres seront aussi adorables ! Même si personnellement, je crois que je serai plus à l’aise avec des petites filles. Tu voulais un garçon ou une fille toi ?" La Serbe jette un coup d'oeil vers elle et entreprend alors de lui répondre, bien décidé a faire des efforts. "J'aurais été contente avec l'un ou l'autre, mais l'idée d'un petit garçon me parlait plus, peut-être parce qu'on dit qu'ils sont plus proches de leur mère. Elle hausse les épaules. Vous prévoyez de faire des enfants dans un futur proche?" Espérons que non!

(c) black pumpkin

Breathe

La Famille

“You don't have to have the same Blood to be Family.”

Elle s'en retourne à la cuisine. Elle s'en retourne, se détourne du gamin et de ses nouveaux jouets pour sortir ces pizzas maison prêtes à être garnies. Elle sort le tout dans des mouvements de robe et de talons graciles. Elle sort le tout, le dispose, fait face au salon derrière son plan de travail et observe cette famille s'éparpiller, s'ébattre et se recomposer. Au milieu de tout ça, Natalia se mêle et se mélange, enfin. Elle perce la foule, contourne les silhouettes pour trouver la place qu'est la sienne. Les regards sur elle se font durs mais fugaces et Irene en tire une profonde satisfaction. Un sourire traverse ses lèvres closes tandis qu'elle enlève d'un revers de main ces perles humides et leur sillon le long de ses joues blanches. Une inspiration soulagée vient se perdre loin dans ses poumons tandis que Sebastian barre progressivement de sa hauteur bancale la porte qui mène salon. « Merci, Irene, pour tout ce que tu fais. » Un point au ventre d'inquiétude se soulève par instinct en elle, traînant machinalement ses petits pieds vers lui, bras tendus au cas où il tomberait. Mais d'un coup de tête il l'arrête, les traits détendus, un rictus apaisé se logeant contre son visage fatigué qu'il fait disparaître de sa vue en tournant tout simplement les talons.
Pas le temps de répondre. Pas le temps de savourer l'effet réussi du cadeau que Gabriel, Max et James lui succèdent dans la pièce d'un pas lourd et animé. « Bon dis moi ma jolie caille, qu'est c'qu'on va bouffer ce soir ? » Le VP laisse ses bagues taper contre l’îlot de cuisine tandis que leurs doigts entreprennent de piocher un à un dans les saladiers de garniture restante. « Putain, cha che bon... » Max attrape une bouteille, James observe les mains dans les poches et Gab' s'empiffre. Son verre plein, une de ses futures clopes coincée derrière son oreille, il fait le tour, observe, contemple les assiettes au chaud parfaitement dressées. « J'ai fais vos plats préférés à chacun, j'ai mis le grammage de viande idéal pour contenter vos énormes estomacs. » Un petit sifflement impressionné couvre le son des ustensiles qu'elle lave et range. « Qu'est ce qu'ils foutent dehors ces cons là ? » Il ouvre la fenêtre, se penche et interpelle les trois têtes qui s'enroulent doucement de fumée à la pâleur des lueurs de la baraque. « Oh, vous foutez quoi là ? Il m'semble qu'j'ai pas eu mon bisou d'circonstance Cal' en plus. » Le gosse le regarde et hausse les épaules dans un pouffement silencieux qui lui est propre. Quelque peu portée par la blague, Irene passe sa tête elle aussi par la fenêtre. « Ne restez pas au froid dehors comme ça. Vous allez être malades, vous pouvez fumer ça à l’intérieur et faire tourner non ? » Le cuir de Gabriel accroche ses cheveux de façon désagréable. « Ouais la dame à raison, on écoute la maîtresse de maison et on donne un morceau à tonton. »
Chargée d'une bouteille de Chardonnay, elle s'efface de la cuisine et tente enfin de se poser quelques minutes avant de sonner l'heure du repas. La seule place de libre se trouve à côté d'un Ezra un poil bougon qui observe d'un œil à la limite du dédaigneux sa propre femme qui descend lourdement les marches d'un escalier qui grince. D'abord discrète, le chirurgien fait aller son regard ambré entre les deux protagonistes, disséquant ces éclairs de disputes voilées qui ont teintés les années de son mariage. Le bruit du liquide qu'elle fait glisser dans son verre couvre le son de ses pensées tandis qu'elle scrute un peu plus la scène, décortiquant avec une expression de malice les pièces du puzzle. La blonde lisse sa robe, baisse la tête, masque les quelques centimètres de soutien-gorge qui pigeonnaient lorsqu'elle est arrivée avant de se pencher sur le petit Eliott. Le brun, lui, a la veine sur le côté du front qui tape, ressort, les dents serrées et la déglutition laborieuse. « Je sais que ce n'est pas facile d'être entouré de personnes avec un QI...disons...plus faible que la moyenne. » Elle lui sert un verre à lui aussi, comprenant parfaitement le genre de dégoût qui se loge sur les traits du trentenaire. « Mais ne t'en fais pas, elle finira par devenir plus mature, plus habillée aussi. Elle se moulera lentement et correspondra petit à petit à tes attentes. Dis toi qu'elle a le physique pour elle au moins en attendant. »

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crédits : shiya messages : 188 physique : décédé

breathe

ft. Kings of Speed

Jonah revient lui faire la conversation sitôt qu’il repairait au rez-de-chaussée. Ce crétin n’est pas capable de s’intégrer convenablement. Il a peur - d’après ses propres mots - de faire une bourde et de se trahir. De les trahir tous les deux… Ezra ignore combien de temps il pourra supporter ça. Sans doute pas très longtemps. Il savait que se fier à un Prospect était risqué, mais il ne pouvait décemment pas se tourner vers un membre du MC pour l’aider dans son projet de démanteler le club de l’intérieur. En attendant de savoir comment se débarrasser de lui, Ezra supporte sa conversation stérile, ses blagues vaseuses et la vue de son visage parsemé de tâche de son et d’acné, certainement due au stress que sa double vie provoque.
Les minutes passent. Ayant sauvagement pillés les plateaux d’apéritif, la plupart des gars commencent à tournera autour de la table dressée avec soin par la propriétaire des lieux qui a abattu un travail de titan pour satisfaire chacun de ses invités. Inutile. De l’esbroufe. Ezra les observe et demande à Jonah de l’excuser pendant qu’il va prendre place à son tour, abandonnant son ancien Prospect comme l’idiot qu’il est et le coupant au beau milieu d’une phrase sans intérêt.
Il vient de s’installer, non loin de Vincent et Saul lorsque sa fiancée revient enfin de la salle de bain dans laquelle il l’avait, elle aussi, abandonnée comme l’imbécile qu’elle est. Ses larmes ont permis de rendre son maquillage offensant moins intense. Pour rattraper le carnage qu’était devenu son visage larmoyant, Genevieve a dû utiliser le démaquillant de la propriétaire des lieux qui n’apprécierait sans doute pas… L’idée qu’Irene aile le lui faire savoir lui plait bien.
Ezra suit sa fiancée du regard alors qu’elle choisit d’aller s’installer auprès de Natalia et son fils, encore installés du côté salon, près du tapis plein de jeux ayant appartenus au défunt fils des O’Malley. La mâchoire du banquier se contracte. C’est auprès de lui qu’elle aurait dû venir s’installer, pas auprès d’une ancienne paria ayant craché à maintes reprises sur le club. Sans compter qu’Ezra a pleinement conscience de l’antipathie que la femme de James éprouve à l’égard de sa fiancée… Est-elle si stupide qu’elle ne peut le remarquer ? Qu’elle est incapable de réaliser qu’il est pour elle ce qui s’approche le plus d’un allié ici ?
La voix d’Irene l’arrache tout à coup à ses contemplations. Ezra se tourne vers elle, agacé. Pas par ses propos, mais parce qu’il ne l’a pas entendue approcher et déteste être pris par surprise. Irene lui sert un verre et poursuit sur sa lancée, lui faisant savoir que sa situation s’arrangera bientôt et qu’il y a de l’espoir pour Genevieve. De quoi tu te mêles toi ? Retourne dans ta putain de cuisine et ferme ta gueule !
« Je ne m’en fais pas pour ça. Certaines filles reviennent de bien plus loin qu’elle….qu’elles en soient conscientes ou pas. »
Toi par exemple, Sebastian t’a ramassée sur un trottoir. Ma fiancée n’a jamais offert son corps pour de l’argent.
« Je n’hésiterai pas à le leur rappeler, lorsqu’elle viendront émettre des critiques sur ses agissements. Merci pour le verre Irene. Je crois que d’autres de tes invités sont assoiffés. »
Et là-dessus, il tourne la tête de manière à ne plus l’avoir dans son champ de vision et lui faire comprendre qu’elle dérange. Qu’elle s’essaie donc à lui manquer de respect à nouveau en rabaissant sa fiancée. Qu’elle s’y essaie seulement…
Ezra avale une gorgée de son verre, se forçant à arborer l’expression al plus neurale possible pendant qu’il repose son attention sur Genevieve, en plein échange avec Natalia Manning…

***

Genevieve médite sur ce que lui répond la femme de James. L’idée d’un petit garçon, plus proche d’elle que D’Ezra lui plait beaucoup. Il me défendrait. Il empêcherait son père de lever la main sur moi. Il m’aimerait inconditionnellement… Sauf qu’elle n’est pas aussi naïve qu’elle veut le faire croire, qu’elle a pris l’habitude d elle laisser penser. Elle sait qu’Ezra trouverait un moyen de retourner leur garçon contre elle. Et alors elle aurait à faire à deux menaces plutôt qu’à une. Non. Une fille serait plus sûr. Ezra n’y connait rien aux femmes…il se désintéresserait très rapidement d’elle et alors Genevieve l’aurait pour elle toute seule.
C’est une fille qu’elle veut avoir. Elle continuera de prier pour ça chaque nuit.
« Bien sûr ! …Enfin… Oui, mais il faut d’abord que nous passions devant l’hôtel. Je ne veux pas ressembler à une baleine le jour J » sourit Genevieve, adressant un clin d’oeil complice à Natalia.
Ce mariage, elle en a rêvé. Un mariage de princesse… Si ses fiançailles étaient absolument parfaites, elle doute de plus en plus que son mariage soit celui dont elle a toujours rêvé. Sans compter qu’à présent, Natalia elle-même lui fait de l’ombre.
« Mais au rythme où vont les choses, tu te retrouveras remariées avant moi ! »
Elle le dit sur le ton de la plaisanterie, mais une pointe d’amertume transparait dans son ton.
« Parfois j’en viens à me dire… Enfin je me demande s’il n’est pas en train de changer d’avis… Il me dit qu’un mariage ne serait pas judicieux dans cette ambiance, avec tout ce qui s’est passé mais je ne suis pas d’accord. Je pense que ça ferait du bien à tout le monde. Pas toi ? Enfin je suppose que ça ne vous dérange pas vous, puisque vous maintenez votre date… A moins que tu n’ai un polichinelle dans le tiroir et que tu ne veuilles justement faire ça vite, avant que ça ne se voit ! Ca expliquerait pourquoi vous avez choisi de nous faire concurrence » plaisante-t-elle, son sourire étant ceci dit un rien crispé.
Parce qu’en vérité, l’idée que Natalia lui vole la vedette et choisisse la même année qu’elle pour son mariage la dérange…

Nymeria.

-KOS-

Breathe

Natalia ne sais pas vraiment ce qui est le pire la stupidité des propos, le ton utilisé ou le clin d'oeil racoleur qu'elle lui adresse comme si elle comprenait et partageait automatiquement son point de vue. Aussi, elle reste un instant interdite avant de coller ce sourire aussi faux que les airbags que se traînait Geneviève (enfin elle imaginait sans mal qu'ils étaient faux vu...vu à quoi ils ressemblaient) sur ses lèvres. "Hum." Est-ce qu'elle se rend compte qu'elle n'est pas obligée d'être mariée pour avoir un enfant? La Serbe doute du fait que la blonde ou son "charmant" fiancé ne soit du genre cul-bénis alors bon niveau timing ils sont sans doute plutôt libre. Ca la démange un peu de remonter ne serait-ce que pour cinq secondes le niveau et expliquer tout ça à sa comparse, mais elle se retient à la dernière minute, elle est venue ici pour son mari, pour renouer si cela était encore possible avec sa seconde famille, qui elle le sait, la voit pour la plupart d'un mauvais oeil, elle doit faire des efforts et ils passent sans doute par elle...faut bien se faire la main quelque part après tout. « Mais au rythme où vont les choses, tu te retrouveras remariées avant moi ! » Est-ce qu'elle perçoit vraiment quelque chose derrière cet apparent humour? ou est-ce qu'elle se fait des idées? Apparemment la nouvelle de son remariage avec James à déjà fait le tour du club, elle ne devrait sans doute pas en être étonné, mais elle l'est tout de même un peu, elle doit bien l'avouer, mais bon ca aurait été difficile de faire passer la nouvelle elle-même dans la mesure ou à part deux ou trois membres, elle ne côtoie aucun Kings.

"On a pas encore fixé de date alors ne t'en fais pas Geneviève tu as du temps devant toi et de toute façon on est pas pressés." Le ton de la blondinette change un peu et cela de façon un peu soudaine, on dirait qu'elle vient de laisser tomber ses faux-airs pour finalement vraiment s'exprimer et laisser échapper ses inquiétudes quant à son potentiel futur avec le fils Cavanaugh. Natalia se rend compte qu'elle ne sait finalement que peu de choses les concernant, elle ignore comment ils se sont rencontrés et depuis combien de temps ils sont ensemble, un moment d'après ce qu'elle a compris et le fait qu'elle ait déjà eu l'occasion de croiser son interlocutrice à plusieurs reprises. Son agacement retombe un peu au profit d'un sentiment de pitié, pauvre gamine, elle n'a pas la moindre idée de là où elle fout les pieds si son principal tourment est de savoir si c'est le bon moment pour se marier...elle devrait sans doute plutôt se soucier de qui elle épouse. Le calme ne dure pas longtemps puisqu'apparemment elle ne peut s'empêcher d'être désobligeante ou en tout cas parfaitement maladroite. Elle continue de parler et l'idée de maladresse disparaît en un claquement de doigts, finalement elle allait rester sur la désobligeance et cette fois-ci Natalia ne sourit plus vraiment.

La Serbe bois une gorgée de son verre et s'en sépare, le posant sur le guéridon près du canapé dans lequel elle est installée avec Gen, elle se retourne alors de quelques degrés pour lui faire plus ou moins face." Il est pas question de concurrence. répond-elle en fronçant les sourcils. Ne t'inquiète pas je suis sûre que notre petit et on ne peut plus simple mariage ne fera pas le poids face à ce qui j'imagine, sera grandiose et fastueux...pour ne pas dire pompeux. Natalia et James n'avaient pas vraiment la folie des grandeurs, ils voulaient juste rendre leur union ou plutôt leurs retrouvailles plus officielles et convier cette fois-ci leurs proches à une vraie cérémonie, sans faste et sans fioriture, juste quelque chose de simple, ce qu'elle imaginait sans peine ne serait pas le cas de celle de leur "concurrents". Et honey si vous attendez le moment parfait alors vous allez attendre encore longtemps, c'est pas un club de scouts, il y aura toujours quelque chose ! Elle lui adresse un sourire qui se veut amical? sans doute. Y a pas quelqu'un qui voudrait venir la tirer de cette conversation? Non? Et non je ne suis pas enceinte, on a juste envie de se remarier."

(c) black pumpkin

crédits : shiya messages : 188 physique : décédé

breathe

ft. Kings of Speed

Genevieve a tenté de prêcher le faux pour obtenir la vérité et elle n’est pas mécontente des réponses de Natalia. Elle a eu vent du projet de remariage des Manning via les messages échangés entre Alma et son fiancé. Elle apprend un tas de choses par ce biais, sans qu’il le sache. Tout ce qu’elle a eu besoin de faire, c’est lié son téléphone à son propre ordinateur portable, ce qui lui permet de recevoir tous les messages qu’il reçoit… Ezra n’étant pas tellement à l’aise avec les nouvelles technologies n’a encore rien remarqué - du moins le pense-t-elle - et elle peut continuer à l’espionner en toute impunité.
Elle n’a pas apprécié découvrir que James et Natalia voulaient leur faire concurrence et se marier, sans doute la même année qu’eux et a redouté depuis que son fiancé lui propose un double mariage. Mais il ne l’a pas fait et Natalia vient de la rassurer à propos de tout cela.
« Fastueux ! J’aime bien ce mot, c'est royal » glousse-t-elle en laissant son regard se porter une nouvelle fois en direction d’Eliott qui joue sans leur accorder la moindre attention. Un enfant et un second mariage… Natalia en a de la chance… Elle attend toujours le premier… Les promesses d’Ezra ne valent rien. Les promesses des hommes en règle générale ne valent rien. Du moins ceux qu’elle fréquente. James est peut-être différent. James est peut-être un de ces fameux types biens dont elle entend parfois parlé mais qui ne rentrent jamais dans sa vie pour la protéger des autres…
Plus elle regarde Eliott et plus sa rancoeur à l’encontre de Natalia augmente. Quand elle-même a rejoint le club, on lui a parlé de la femme de Manning… Fière et forte, qui a repoussé le club qu’elle accusait de la détention du père de son garçon. Genevieve l’a parfois admirée, a souhaité rencontrer cette femme, et à d’autres moments, elle l’a trouvée bien sotte et ingrate de cracher de cette manière sur la main tendue vers elle.
Genevieve aimerait que les frères d’Ezra l’acceptent, que Love l’aime, que les autres femmes arrêtent de la regarder de haut alors qu’elles sont sur un pied d’égalité. Mais ça n’arrive pas. Elle fait des efforts, cherche à se rendre utile ou au moins à ne pas gêner qui que ce soit, accepte tout et n’importe quoi d’Ezra, mais ça ne la fait pas briller au yeux de qui que ce soit.
Alors que Natalia… Natalia s’est faite désirer. Natalia les a tous traité comme des parias, les a maudits et elle est mieux traitée qu’elle. Tout le monde attendait impatiemment son arrivée, voulait la voir, lui parler. Le retour de la fille prodigue !
Petite Miss Sainte Nitouche… Tout le monde lui adressera de VRAIS sourires à son mariage… Tout le monde la regardera avec admiration alors que moi…
Genevieve sent ses yeux s’humidifier malgré elle. Elle sert les dents, prend sur elle. Si elle craque maintenant, Ezra le lui fera payer. Il faut qu’elle se reprenne. Et le meilleur moyen de remonter une pente est de piétiner sa voisine pour prendre appuie sur elle. C’est ce que sa mère lui a appris du moins. Alors c’est ce qu’elle va faire.
« Tu as tellement raison » sourit-elle avec hypocrisie, dégageant une mèche de ses cheveux blond de devant son front. « Et tu es si chanceuse que James accepte de te repasser la bague au doigt. C’est une excellente idée. Ca permettra peut-être aux mauvaises langues d’enfin passer à autre chose ! »
Les sourcils de Natalia se froncent légèrement, dans une expression traduisant son incompréhension.
« Si James est capable de te pardonner alors tout le monde le peut ! Une chance que cette close prison existe quand même, pas vrai ? » sourit Genevieve en riant les guillemets. « Je ne te juge pas bien sûr. Je n’aurai pas tenu six ans sans rien faire ! Nous ne sommes pas des nonnes… Certaines encore moins que d’autres… Mais tu t'en tires bien, c'est super. »

Nymeria.

-KOS-

Breathe

Et voilà qu'elle glousse de nouveau et Natalia l'observe d'un air un peu déconcerté, elle en a vu passer des nanas qui s'égosillaient de cette façon, portait des vêtements au moins aussi racoleur que la façon qu'a Genevieve de se vêtir, mais jusqu'ici aucune de ces filles n'avait ne serait-ce qu'approcher l'idée de se faire épouser, parce que tous ces types avaient beau jouer les machos et crier haut et fort que tout ce qui les intéressent c'est que leur femme soit bien roulée et ferme sa bouche, la vérité c'est qu'au final ils n'épousaient jamais l'objet de leurs petits fantasmes d'adolescent, ils épousaient celle qui serait justement s'en démarquer. Aussi, et bien que l'opinion que la Serbe avait d'Ezra ne soit pas des plus hautes, elle ne pouvait s'empêcher de s'étonner, de s'interroger sur ce choix des plus surprenants. Elle ne peut pas être la seule à se faire la réflexion...franchement?

Un court silence s'impose et le regard de Natalia suit les yeux de la blondinette écervelée, qui sont définitivement perdus sur son petit garçon. Elle se pince les lèvres, peut-être que Genevieve était finalement vraiment en mal d'enfant, c'était triste et elle ne pouvait qu'imaginer la frustration et la peine que cela pouvait lui causer, surtout lorsqu'elle prenait en compte les sentiments que lui provoquaient chaque jour l'enfant qui jouait innocemment sur le tapis des O'Malley, mais elle ignorait quoi lui dire, ce n'est pas comme si elles étaient amies, ce n'est pas comme si elles se connaissaient au final, alors elle reste silencieuse et la laisse à ses pensées, envisageant de finalement aller rejoindre son mari et voir ce que ses frangins avaient à lui dire. « Tu as tellement raison. Et tu es si chanceuse que James accepte de te repasser la bague au doigt. C’est une excellente idée. Ca permettra peut-être aux mauvaises langues d’enfin passer à autre chose ! » Les yeux de la jeune femme s'écarquillent et elle fronce les sourcils surprise et partiellement irritée par les propos de sa camarade. Plusieurs chose dans son discours l'interpelle premièrement elle n'estimait pas être "chanceuse" qu'il veuille toujours qu'elle soit sa femme, ca n'avait rien à voir avec la chance et si c'est comme ca qu'elle voyait les relations amoureuses ca expliquait sans doute beaucoup...et James n'avais pas "accepter" de repasser une alliance à son doigt, il l'avait voulu et proposer...bref ca l'agace, mais elle essaye de ne pas trop s'en formaliser, mauvais choix de mots sans doute...quand aux mauvaises langues elle n'en avait pas grand chose à faire pour être honnête, ca ne lui posait problème que vis-à-vis de son mari qui les subissaient sans aucun doute plus qu'elle. « Si James est capable de te pardonner alors tout le monde le peut ! Une chance que cette close prison existe quand même, pas vrai ? Je ne te juge pas bien sûr. Je n’aurai pas tenu six ans sans rien faire ! Nous ne sommes pas des nonnes…

...
Natalia tourne soudainement son visage vers elle, les yeux prêts à sortir de ses orbites. Est-ce que cette petite pétasse était en train de la traiter de traînée? Nan elle ne pouvait pas être si bête que ca quand même...Certaines encore moins que d’autres… Mais tu t'en tires bien, c'est super. » apparemment si...La mâchoire de Natalia se crispe et ses poings se referment sur eux-mêmes, pour qui elle se prenait exactement pour venir non seulement lui coller de tel propos dans la tronche, mais en plus se permettre de porter un jugement? C'était clairement l'hôpital qui se foutait de la charité, hors de question qu'une poule au QI proche de zéro qui n'est certainement doué que pour coller ses atouts à la tronche de qui le voudrait bien, viennent lui manquer de respect...c'était...Sa main s'élance, alors que son esprit continue de virevolter et vient rencontrer violemment la joue de Geneviève dans un bruit sonore, la fiancée d'Ezra porte presque instantanément ses mains devant elle en se levant comme si elle était sur le point de s'en prendre une autre. Natalia la suit et se rapproche d'elle, le visage tendu et plein de colère et lui parle à un volume qui curieusement est plus que raisonnable et parfaitement posé. "Ecoute moi bien blondie, la prochaine fois que tu veux t'essayer à traiter une old lady de traînée, un conseil retient-toi. J'en ai rien à faire des gossips que t'as été chercher je ne sais pas où, ou même de ton avis, parce que tu vois, tant qu'y aura pas de bague à ton joli petit doigt, tu seras rien d'autre qu'une de ces poules tout juste bonne à se faire sauter, alors n'essaye pas de jouer dans la cour des grandes quand visiblement t'as pas la moindre idée de ce que c'est... Elle croise les bras sur sa poitrine et la toise méchamment alors que l'autre est déjà en train de chialer. Tu devrais aller te rafraichir les idées maintenant et profites-en pour apprendre le respect. Genevieve à le malheur d'ouvrir la bouche, mais Natalia n'a pas la moindre envie d'entendre quoi que ce soit, son regard dérive une seconde et... oh attend! Elle attrape son verre et en jette le contenu sur le visage de son adversaire qui ne le voit pas vraiment venir. Voilà même pas besoin de te déplacer."

Elle n'a guère le temps d'ajouter quoi que ce soit que son mari intervient et l'attrape par les épaules pour l'éloigner de la pauvre brebis larmoyante qui se raccroche à son fiancé dans un sanglot. Elle croise le regard de son mari qui lui demande silencieusement de se calmer et elle se laisse faire.

"Qu'est ce qui va pas chez toi exactement?" Ezra vient évidemment défendre sa poule, rien de surprenant, elle se dégage des mains de son époux et s'avance d'un pas vers eux. "Tu devrais plutôt poser la question à ta future femme et au passage lui apprendre à fermer sa grande bouche, ce serait pas du luxe!" Tous les regards sont portés sur eux évidemment et ca ne fait que renforcer l'état fébrile dans lequel la colère la plongée, alors sans un mot, elle finit par tourner les talons et sort dans le jardin en claquant la porte.

(c) black pumpkin

crédits : shiya messages : 188 physique : décédé

breathe

ft. Kings of Speed

Il l’entend laissé acheter un petit ricanement méprisant et elle s’en va vaquer à ses occupations d’hôtesse. La main d’Ezra se referme avec un peu plus de force sur son verre. Il n’a clairement pas apprécié ses remarques, qu’elles aient été prononcés avec compassion ou pas. Elle peut garder ses encouragements pour un autre que lui. Il n’a pas besoin d’être rassuré sur son choix de partenaire qui, il est vrai, le met très souvent dans l’embarras. Il l’a choisie parce qu’elle est une blonde écervelée, une proie qu’il n’a eu aucun mal à ferrer et qui est on ne peut plus malléable. Malheureusement, puisqu’il l’a choisie comme ça, il doit maintenant assumer et la supporter publiquement… D’où sa réaction face aux remarques cinglantes de la propriétaire des lieux. Se serait-elle permis une réflexion de ce genre à propos de Natalia, à l’adresse de James ? Si cette dernière est loin d’être bête, elle est également loin de rentrer dans le moule et ses agissements ont soulevés quelques questionnements de la part des membres du MC. Pourtant, personne n’est vraiment allé s’en plaindre auprès de son mari. Du moins pas à sa connaissance.
Ezra avale une gorgée d’alcool et fait porter son regard sur sa fiancée, toujours en conversation avec Natalia justement. Il ne veut pas les voir copiner. Il n’apprécie pas les Manning qui le lui rende bien et n’a aucune envie d’entendre Genevieve encenser la femme de James et tenter de les rabibocher…

Mais étant donné ce qui suit, Ezra est très vite rassuré à ce propos. Le seul rapprochement qui s’opère entre les deux femmes est physique et n’a strictement rien d’amical. La gifle raisonne malgré le brouhaha ambiant et la scène n’échappe pratiquement à personne.
« Bon sang » tique la trésorier en se relevant immédiatement, abandonnant son verre sur la table pour se rapprocher de sa fiancée, alors que Natalia se lance dans un sermon, la toisant sournoisement. Il doit pousser quelques membres curieux de son chemin pour atteindre les deux jeunes femmes et, le temps qu’il le fasse, Natalia vient de balancer le contenu d’un verre au visage choqué de Genevieve.
Le sang d’Ezra ne fait qu’un tour. L’humiliation, il connait. Caleb a toujours aimé le rabaisser devant ses frères et, en attaquant sa fiancée, Natalia l’attaque un peu, lui… Alors que James ses saisit de sa femme, Ezra, lui, se place entre elle et sa fiancée à qui il adresse un coup d'oeil furtif. Son regard exorbité par la surprise. Elle a l’air d’une foutue carpe hors de l’eau… Et cette vision lui donne envie de la cogner. IDIOTE !
Il voudrait s’en prendre à Natalia également, mais il doit se maitriser. Alors il se contente de la fusiller du regard et de lui demander ce qui ne va pas chez elle.
« Tu devrais plutôt poser la question à ta future femme et au passage lui apprendre à fermer sa grande bouche, ce serait pas du luxe ! » lui rétorque la serveuse avec un culot qui le met hors de lui. Il est incapable de parler. S’il bouge un muscle, il va lui sauter à la gorge, déchiqueter sa bouche de ses dents. Il va la tuer. Alors il ne bronche pas, ne bouge pas et attend que la colère reflux.

Le temps que le phénomène se produise, Natalia tourne les talons. Les ricanements commencent à se mêler aux messes basses et aux sanglots maladroitement ravalés de Genevieve dans son dos.
« Je suis désolée Ezra. Je…je voulais juste lui parler… Je jure… »
« Tais-toi… » articule-t-il en lui tournant toujours le dos, sentant les regards de ses frères peser sur lui…
Irene doit prendre son pied… Il ne veut pas croiser son regard. Il l’imagine en train de glousser méchamment en sirotant un verre de vin. Elle se moque de lui. Ils se moquent tous de lui. A cause d’elle. A cause d’elles…
Il trouve la force de se tourner vers Genevieve qui a été aidée à se redresser par Jonah et la régulière de Saul, ara Sonny. Elle chiale. Bien sûr qu’elle chiale. Et son regard de chien battu est braqué sur lui alors qu’elle attend sa sentence. Mais cette sentence ne sera pas publique. Ils se sont assez donné en spectacle pour la soirée.
« Ramasse tes affaires. »
« Je suis désolée, elle… »
« Ramasse…tes…affaires » se répète-t-il en se rapprochant suffisamment pour qu’elle puisse entendre ses dents grincer.
Elle s’exécute en silence, ramassant son sac à main ridiculement minuscule avant de le laisser attraper son bras et l’entrainer vers la sortie. Quelques membres tentent de le retenir, de lui faire comprendre que ce n’est pas grave, lui proposer un verre pour lui changer les idées, mais Ezra refuse ces offres. Si Alma lui avait proposé de rester… Mais Alma n’est pas là. Il n’a pas d’allié ici.

Humilié, furieux, il quitte le domicile des O’Malley sans un regard en arrière, trainant Genevieve derrière lui. Elle se tord la cheville à plusieurs reprises sur le court trajet jusqu’à leur voiture, lui demande de la relâcher parce qu’il lui fait mal, mais il refuse de l’écouter. Il ne la lâche qu’une fois devant la voiture et se glisse derrière le volant. Il fait tourner le moteur et, l’espace d’un instant, est tenté par l’idée de l’abandonner devant la maison…
Puis par celle de lui rouler dessus au moment où elle passe devant l’auto pour venir le rejoindre.
Il ne cède à aucune de ses pulsions.
« Ezra, je suis désolée, j’te jure. Je voulais pas me donner en spectacle, je sais que tu détestes ça mais elle faisait sa pimbêche et… »
« Natalia a raison…. Tu devrais fermer ta grande bouche de trainée si tu ne veux pas que je l’incruste dans le tableau de bord, Genevieve » l’interrompt-il.
Pour son plus grand soulagement, elle n’insiste pas. Elle se contente de pleurer en essayant d’être la plus discrète possible et de se faire oublier. Mais ça ne fonctionnera pas. Et quand ils arriveront chez eux, il lui fera voir ce qu’il en coûte de l’humilier comme elle vient de le faire.

Nymeria.

BREATHE

family dinner

« Kurt était sur le point de se faire dessus, mais j’crois que ça va mieux maintenant. Pas vrai Kurtis ? La matriarche adresse un regard qui veut en dire long sur ce qu’elle pense à Callum à savoir, lâche-le un peu mais ne peut s’empêcher de sourire. Il suffit de le connaître pour savoir qu’il le taquine, n’est jamais très sérieux, toujours un petit rictus de petit con sur le visage. Elle croise ses bras sous sa poitrine avant de glisser contre son fils qui fait évidemment une bonne tête de plus que lui. Grande perche, grosse tête, c’est le genre de truc qu’elle aime lui balancer pour l’emmerder mais aujourd’hui, c’est une réunion familiale et son fils est son ami le plus précieux. Cal entoure les épaules de sa mère de son bras, n’a jamais eu honte de leurs marques d’affection.

« Et vous, ça va comme vous voulez ?
— Je t’ai déjà dis de me tutoyer.
— Il est bien trop poli. Se la ramène Cal, à qui elle glisse un léger coup de coude, pour la forme plus qu’autre chose.
— Mais ça va, merci Kurtis.
— Oh, vous foutez quoi là ? Il m'semble qu'j'ai pas eu mon bisou d'circonstance Cal' en plus. »

Love fronce les sourcils, se hisse sur la pointe des pieds pour voir la tête de Gabriel émerger de la fenêtre qui donne sur la cuisine. Elle n’est pas bien haute mais Kurtis, lui, est gigantesque également et quelque part les deux qui fument avec elle sont bien assortis de ce côté. Deux grandes perches en cuir. La seule réponse que donne Cal à Gabriel est silencieuse, amusée. Alma. Elle resterait là des heures, contemplerait sa famille se taquiner.

« Ne restez pas au froid dehors comme ça. Vous allez être malades, vous pouvez fumer ça à l’intérieur et faire tourner non ?
— Ouais la dame à raison, on écoute la maîtresse de maison et on donne un morceau à tonton.
— À Papy tu veux dire plutôt, non ? » Le sourire de Love s’étire, et à cet instant on peut voir à quel point mère et fils se ressemblent, tous les deux le visage figé dans une expression entre provocation et amusement. Kurtis va pour filer le joint au KOS alors qu’Irène s’éloigne mais Alma l’interrompt. Hop hop hop ! Les femmes d’abord ! Elle glisse le joint entre ses lèvres et tire deux taffes chargées qui feront l’affaire puis rend le précieux à Kurtis qui se charge de faire la commission à papy bougon.
Ils restent là un certain temps à discuter alors que la scène principale de la soirée se déroule à l’intérieur. La seule chose qui interrompt la matriarche dans sa discussion est l’arrivée en trombe de Natalia dans l’espace extérieur, suivie de pas très loin de son mari au regard presque aussi sombre. Son regard divague sur le couple quelques instants, ça n’a pas l’air d’être la joie. La mère de famille fronce les sourcils, puis « Excusez-moi les garçons », pour aller mettre son grain de sel dans l’histoire, à nouveau.

Lorsqu’elle entre dans le salon c’est pour voir la porte de la maison O’Malley se refermer et pénétrer un silence de plomb. Les membres des KOS semblent figés dans une espèce de gêne, s’ils en sont capables. Pas tous, clairement, lorsqu’elle pose son regard sur Caleb c’est ce qu’elle, chez Gabriel ? Un peu moins. Un truc s’est déroulé et elle cherche Ezra du regard pour constater son absence. Voilà pourquoi Caleb semble soit énervé ou agacé, où elle ne sait quelle mauvaise impression derrière ses prunelles fatiguées. Love fait ses premiers pas dans le salon donc et arrive auprès d’Irène à qui elle demande un compte-rendu de la situation. Clair, efficace, la jeune femme lui donne les infos élémentaires. Deux old ladys qui se mettent dessus à une réunion de famille ? La matriarche serre les dents. Qui avait besoin d’un scandale à cette période de la vie des Kings ? C’est le genre de truc qui l’énerve, à cheval sur la tenue d’une old lady et surtout en groupe. Elle remercie Irène et puis reste là quelques secondes. Les hommes n’ont toujours pas bougé. Elle s’avance donc, tâche de contenir sa colère, c’est une faute qui lui incombe, peut-être aurait-elle du briefer ces deux demoiselles avant d’entrer dans la maison des O’Malley ? Elle se fera des reproches plus tard, en tout cas, elle claque vivement des mains pour attirer l’attention, et : « Bon ! À table. Elle jette un œil à Irène comme pour avoir son approbation. Notre hôte s’est donné un mal fou pour concocter des petits plats à tomber alors c’est le moment de lui faire honneur au lieu de rester là à attendre de rajeunir. C’est compromis pour la plupart d’entre vous. » Elle manipule les traits de son visage pour l’étirer dans un sourire malin. Un petit tâcle pas méchant pour les raviver, les ramener sur terre. Un petit regard en coin provoc pour Gabriel, puis ses yeux retombent sur le fils Manning, qui est debout avec ses jouets dans les mains et semble vouloir obéir à l’appel à table sans savoir ce qu’il faut faire. Avant de le rejoindre, elle somme un des membres d’aller chercher les membres à l’extérieur puis se dirige vers le petit.

« Oh mais dis donc, t’as des jouets supers là…
— C’est des dinosaures qui ont des superpouvoirs.
— Hm, intéressant… c’est quoi leurs pouvoirs dis-moi ?
— Celui-là il vole. Et celui-là il est tellement très fort que il peut soulever des rochers et même des montagnes.
— Ouh, ça doit leur donner faim ça… et à toi aussi d’ailleurs, tu viens te mettre à table ? J’ai cru entendre que t’avais le droit à de la pizza ? Petit chanceux ! Je vais devoir manger des haricots verts ! Le petit glousse tandis qu’Alma, jusque-là accroupie à sa hauteur, se redresse en lui tendant la main.
— Maman et Papa ils se disputent ? Maman elle était fâchée.
— Mais non chéri, ils discutent simplement… Je suis sure qu’ils essaient de savoir comment ils vont essayer d’avoir de la pizza aussi. Mais chut, le dis pas à Irène. » Elle sourit alors que le petit acquiesce. Love a bien conscience que les gamins ne sont pas stupides, mais il s’agit simplement pour l’instant de détourner son attention. D’ailleurs, après l’avoir installer et glisser une serviette autour de son cou, la matriarche s’en retourne dans la cuisine pour demander à Irène où est-ce qu’elle pourrait trouver des crayons pour l’occuper. Chaque chose en son temps, après, il faudra penser à texter Ezra. Et régler le putain de catfight entre les deux old ladys qui ne savent pas se tenir.

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Breathe

EXORDIUM.

Il a écouté et attendu, Sebastian s'est tenu à l'écart, spectateur de toute cette scène depuis son fauteuil et il n'a rien loupé. Pas une minute, pas une seconde, pas une seule fractions de celles-ci. Non, pas cette fois, pas alors que l'attention était jusqu'alors tourné vers lui et il aurait pu aller le remercier, Ezra, il aurait voulu aller lui offrir une tape sur l'épaule, lui dire que ce n'est rien après tout, ça arrive d'être dans cette situation. Bien qu'en vérité, non, non ça n'arrive pas. Mais l'effort compte, cet esprit de d'amitié qu'ils peuvent tous parfois avoir ; visiblement pas plus que ça ce soir. Aussi, il soupire, en vient à se relever après que les choses se soient calmées, se frayant un chemin dans cette petite foule assemblée au centre de son séjour animé. « Fuyez ! Fuyez pauvres fous, i'y a un tigre dans la maison ! » Qu'il vient hurler, s'exclamer avant de sortir là où les yeux s'étaient posés avant ça, là où elle réside celle qu'il vient attraper par le bras. « Fallait le dire si tu avais si faim, on aurait vu avec Irene pour te mettre dans un coin avec une entrecôte en attendant que ça se calme un peu... » Un nouveau rire, quelque-chose qui vient se perdre contre la cascade brune de Natalia qu'il libère enfin de son étreinte, quelques-uns de ses frères, par la fenêtre, le sommant d'arrêter d'être aussi con. Et Dieu sait qu'il va lui en falloir, du temps, pour arrêter cette passion. Parce que, finalement, Gabriel en rigole, lui, là-bas. Ce même homme qu'il vient enfin rejoindre en retrouvant l'intérieur de la maison, soupirant comme de déception, laissant son regard se perdre sur toutes ces âmes qu'il apprécie à revoir après un temps passé accompagné de cette solitude et de sa foutue ténacité. Ça, malgré l'ambiance que Alma vient de laisser. « J'suis content que le club se soit mis au théâtre, vraiment, ça va nous faire du bien. » Un bref silence, une absence de réaction si légère qu'elle termine par se briser, fissurer dans deux éclats de voix qui ne s'en coupent pas. « Putain, attends. » Il s’éclipse enfin, il vient se faire fantôme à sa propre réception, à celle qui le concerne pour fouiller son bureau, pour parvenir à mettre la main sur une feuille, sur un stylo, sur cet ensemble qui lui permet de continuer dans sa connerie. Et Sebastian revient, armé du résultat, armé d'une misérable feuille qu'il vient plaquer contre le torse de James, dehors, après être parvenu derrière lui. « Promets moi de lever ça quand vous serez au lit, histoire qu'elle se souvienne que ses talents d'actrice sont magnifiques. » Un clin d’œil, un nouvel éclat de rire tandis qu'il s'éloigne avant même que la réaction de l'homme à qui il s'était adressé ne vienne se dresser contre lui, le quadragénaire venant reprendre sa place aux côtés de cette femme à l'intérieur, la seule qui soit assez courageuse pour avoir tenue aussi longtemps, aussi patiemment. Ou presque. Oui, presque. « Je te promets un nouveau mariage si tu te fais assez cochonne pour me laisser aller sous ta robe pendant la soirée. » Un murmure qui vient se perdre au creux de l'oreille de sa bien-aimée, les mains abandonnées sur ses côtés qu'il ne tient pas à lâcher, tout de même près à s'en écarter. Il essaie de rendre les choses plus calmes, plus douces, plus amicales ; si le mot reste approprié. Parce qu'il souhaiterait la retrouver, rien qu'en cette soirée. Les tensions lourdes et les vérités à oublier, rien que pour rendre les choses plus reposer. Irene lui a offert cette possible issue en se risquant à ce dîner, à faire venir tous ces invités. « Dis-moi si j'abuse, je ne veux pas te gêner. » Et finalement, avant que la réponse ne vienne, c'est un malaise qui le touche lui qui l'amène à se redresser. Les prunelles claires déposées sur un Eliott qui s'était installé pour jouer, désormais debout au côté d'Alma qui décide de l'accompagner, et son cœur, là, semble marquer un arrêt, manquer quelques battements qui ne formeraient possiblement plus qu'un trait. Raison pour laquelle il le baisse, son regard, raison pour laquelle ses lèvres viennent finalement trouver celle de la jeune femme qu'il retourne à son aise, encadrant son visage entre ses mains. Les yeux clos et le silence de quelques maux. « Je t'aime. » Des mots qu'il vient déposer contre elle avant qu'il ne s’éclipse à nouveau, regagnant l'extérieur en guise d'un peu d'air, d'un peu d'herbe, cette fois des traits bien amers.

Breathe

La Famille

“You don't have to have the same Blood to be Family.”

Ça clac. Ça tape et ça raisonne dans tout le salon. Les visages se retournent, leurs traits se figent, leurs bouches s'arrêtent. L'instant s'imprime dans chaque rétine de chaque être présent, il s’imprègne, se dessine et se peint en chacun à l'image des cinq doigts contre l'épiderme de cette joue. Les cheveux collés par le choc se détachent, tombent. Avec eux les larmes. Geneviève humiliée rentre son peu de dignité dans son menton et couine de plus en plus au gré des moqueries. Chien blessé, acculé, elle secoue ses poils blonds à chaque pas en direction d'Ezra qui finalement s'en va. Le petit rire à la volé qui avait pu percer d'entre les lèvres d’Irene se loge juste dans le coin de sa gorge, osant à peine se réveiller, s'extirper et enfin se déclarer. Elle a envie, terriblement envie, mais elle n'ose pas. Ça ne se fait pas. L'épaule adossée contre l'un des murs du salon, elle termine de déguster les quelques éclats de son verre de Chardonnay, observant le scandale doucement s’égrener. Ils partent. Sans un mot ils partent et laissent en plan un club dubitatif, silencieux, interrogatif.
Le premier qui dégaine sa voix pour tuer le silence est Gabriel. Évidemment. « Bordel ! C'te claque de cowboy ! Ah les gonzesses...j'te jure. » Natalia, elle est déjà partie au dehors et Seb tente de la suivre sur le perron, porte ouverte, sa voix englobant le couloir et un peu du monde en bas. Il va pour l'enlacer, pour faire sonner plusieurs rires et blagues autour de l’événement mais rien n'y fait. La belle s'extirpe encore un peu plus dans son embarra et s'en va, plus au loin, contournant leur jardin. Abandonnant il retrouve la sécurité et l'équilibre des piliers portants de la cuisine tandis qu'une Alma aux sourcils froncés s'avance pour demander quelques comptes. « Geneviève a plus ou moins volontairement fait des sous entendus très déplaisants et Natalia s'est emportée pour la remettre à sa place. » Le résumé est concis, simple, net et il lui suffit. Mettant volontairement les deux femmes sur un pied d'égalité dans son résumé, Irene s'inquiète pourtant déjà pour l'ombre de la serbe qu'elle semble apercevoir par la fenêtre dans un coin de rue, accompagnée de son mari, éclairée par les halos jaune des lampadaires, la voiture d'Ezra dégainant plus au loin le rouge puissant de ses phares. « J'espère juste qu'il ne lui fera pas plus de mal pour ce soir. » Elle se perd dans sa réflexion, mémorisant un peu plus le regard méprisant et presque violent du mari humilié et puis elle entend l'appel au repas d'Alma qu'elle accueille d'un léger clin d’œil, s'apprêtant à ramener enfin tous les plats.
Et tandis qu'elle dispose une à une les assiettes de chacun sur un plateau, elle se laisse surprendre par la chaleur de mains baladeuses contre son corps un peu arrondi; une réplique graveleuse doucement glissée à son oreille qui, pour une fois – probablement par la félicité d'une histoire d'hormones – réveille quelques instincts primaires. « Non...ça va, ça ne me gêne pas. En tout cas, pour ma part, je ne compte pas te gifler ce soir. » Un rire léger s'envole et elle colle, légèrement moins que volontairement son bassin au sien plusieurs secondes avant d'accueillir son baisé sans broncher ; un je t'aime retour n'osant tout de même pas encore percer. « Va voir Natalia avant de..avant de fumer ce truc tu veux ? »
Attablé entre Kurtis et Alma, Gabriel se penche légèrement contre sa voisine énervée, discret. « Au fait. Papy ? C'est pas ce que tu disais hier soir, je vais peut être avoir des soucis de canne en rentrant du coup. »

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keep your head above water
and don't forget to breathe

Ils entament à peine la conversation que, depuis la fenêtre de la cuisine, Gabriel s’en mêle et vient les héler, s’adressant plus particulièrement à Callum qui tire sur le joint puis le passe à Kurt de nouveau. Un sourire se dessine sur ses lèvres, qu’il dissimule bientôt derrière sa main contenant l’objet de tous les désirs. Il se rapproche donc de la fenêtre et s’apprête à abandonner le joint aux bons soins du Vice Président, lorsqu’Alma intervient et réclame sa part, certainement consciente qu’elle n’en reverra pas la couleur par la suite… Kurt la laisse faire, amusé et un peu surpris, pendant que Gabriel proteste. Il finit par récupérer le joint rouler par Calum et leur fait la conversation depuis le rebord de fenêtre. Kurtis, qui a maintenant mortellement envie de fumer, s’allume une simple cigarette, qu’il met de côté chaque fois que le joint repasse devant lui.
Ils en sont là lorsque Natalia ouvre violemment la porte fenêtre et fait irruption dans le jardin de la propriété des O’Malley. Pas besoin d’être Einstein pour deviner que quelque chose ne va pas. La serbe a l’air furieuse… Kurt et Cal échangent un regard interrogatif.
L’instant d’après, Sebastian vient échanger quelques mots avec Natalia avant de disparaitre aussi rapidement qu’il est sorti, manquant de bousculer James qui sort à son tour, l’air courroucé. Ca va chier…
Alma leur demande de les excuser et s’éclipse. Ils ne réalisent que maintenant que Gabriel n’est plus à la fenêtre. Kurt jette un coup d’oeil un peu gêné en direction des Manning qui se sont éloignés dans le fond du jardin, vraisemblablement pour régler leurs comptes…
« Okay… C’est quoi le délire ? »
« J’en ai aucune foutue idée mec » répond Kurtis, dubitatif, alors que le ton monte un peu entre les Manning.
Le motard ne sait pas trop où se mettre et ne veut pas jouer les indiscrets alors, après avoir donné un petit coup de coude à Cal pour attire son attention, il lui fait comprendre qu’il va se rentrer.
Son camarade approuve le plan et ils écrasent leurs mégots puis retournent à l’intérieur d’un même pas.

Sitôt la porte refermée, il suffit que leurs regards se croisent à nouveau pour qu’ils commencent à pouffer un peu, les effets du joint commençant à se faire sentir. Kurt se rapproche ensuite de Cillian pour avoir un topo sur la situation, pendant que Cal, lui, va rejoindre Gabriel et ou sa mère. En tout cas, ils se séparent.
Son ami ne tarde pas à le renseigner sur ce qu’il a manqué au salon des O’Malley et le motard recommence à glousser, ne sachant pas tellement pourquoi. Parce que c’est pas drôle, pas vrai ? Enfin, il aime bien Genevieve et il n’est pas ravi qu’elle se soit mangé une tarte… N’empêche ça devait être beau à voir… Alors il ricane un peu et propose à Cillian d’aller rechercher à boire avant qu’ils s’installent côte à côte à table.
« J’ai les crocs putain… »

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Breath

EXORDIUM.

- Oh putain, j’avais pas vu l’heure. Merde.
- Thomas, tu ne devrais pas jurer comme ça.
- Désolé. Il faut vraiment que j’y aille.

Il se lève et fouille dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir son portefeuille. Il lâche quelques billets sur la table sous le regard surprit de sa sœur.

- Je t’avais dit que c’était moi qui payait.
- Et depuis quand j’écoute quelqu’un ? Il affiche un sourire taquin qui étire les lèvres de Lisbeth, résignée. Inutile de débattre avec une tête de nœud comme lui. Allez viens, je te ramène.
- Non, j’ai prévu de rejoindre maman au salon de thé. C’est à cinq minutes à pieds.

Thomas acquiesce, n’insiste pas. L’idée que sa sœur puisse avoir un minimum de liberté sans que Robert ne contrôle le moindre de ses faits et gestes lui est bien plus préférable même s’il aurait aimé pouvoir la raccompagner jusque là-bas. Il la regarde lissée discrètement sa robe impeccable, tout comme sa coiffure, ce maquillage léger, ses mains parfaitement manucurées. Lisbeth, douceur, candeur et propreté incarnée, l’immaculée, tranchant outrageusement à côté de son frangin débraillé, les cheveux dans tous les sens, une barbe de plusieurs jours qu’il n’a toujours pas taillée. La richesse face aux petites gens, mais si physiquement la différence est indéniable, à aucun moment Lisbeth ne viendrait cracher sur ce frère qu’elle aime tant.
Thomas serre sa sœur dans ses bras, tendrement, malgré l’heure qui tourne avant de déposer un baisé affectueux sur son front.

- Passe le bonjour à maman et fais attention sur le chemin.
- Promis. Et je n’ai plus cinq ans, je pense que je devrais m’en sortir sur 500 mètres de trajet.
- Insolente !

Il ricane, dépose un dernier baisé sur son front avant de la regarder partir malgré l’heure qui tourne. Voir sa propre sœur en cachette, comme si c’était un crime, est bien triste lorsque l’on fait partie d’une seule et même famille. Mais si Thomas veut éviter que Lisbeth ne prenne un florilège de mépris et de condescendance, c’est le prix a payer. Au moins pouvait-il la voir un peu.
Thomas finit par sortir son cuir de son sac et l’enfiler, se gardant de le mettre alors qu’il se trouve auprès de sa sœur ou de sa mère, pour éviter d’attirer les regards, l’attention. Il enfourche sa moto et démarre en trombe. Il n’a pas vu l’heure tourné et il est foutrement en retard ce qui risque de déplaire à Alma qui déteste les retardataires comme lui. Suffira de lui sortir son regard adorablement désolé, lui préciser que la raison de cet écart de conduite – cette blague – porte le nom de Lisbeth et elle saura lui pardonner parce qu’il a une gueule à tout pardonner.

Il doit bien mettre vingt minutes de plus pour arriver enfin devant chez O’Malley où, bien évidemment, tout le monde est déjà arrivé. C’est pas comme si c’était une réel surprise de voir Thomas débarquer en retard. Disons que la ponctualité ne lui a pas été légué dans son code génétique. Comme à peu près tout de la famille Hunt. A part la beauté naturelle, ça, aucun doute, c’est là.
Thomas descend de la bécane et débarque un peu comme une fleur, comme à son habitude. Et étonnamment – ou non, quand on connait la bête -, la première personne à l’accueillir est Irène qui affiche un large sourire et le serre dans ses bras, étreinte qu’il lui redonne tout naturellement vu leur passif.

- Je sais, je sais, je suis celui que tu attendais le plus.

Il s’écarte et dépose un baiser sur la joue, content de la revoir même si deux trois trucs lui déplaisent dans l’histoire.

- Désolé j’suis méga à la bourre mais comme on dit, le meilleur pour la fin. Et tout ça avec un aplomb presque déconcertant. Bon retour parmi nous.

Il lui tend un sachet comportant un cadeau pour le futur enfant à venir. Une veilleuse qui projette des petits nuages qui sourient au plafond.

- Ils sont tous là ? Tout se passe comme tu veux, personne n’a arraché la jugulaire de personne ?

family dinner

o’malley’s house

Les mots qu’il échange avec Maximilian, une bouteille de bière à la main, s’évanouissent alors que des éclats de voix familiers lui parviennent du salon. Le motard se redresse se demandant s’il n’est pas fou, s’il a vraiment entendu sa femme hausser le ton de l’autre pièce. Jusqu’à ce qu’il l’entende à nouveau et cette fois, il dépose sa bière sur le comptoir et s’extirpe de la cuisine pour constater un amas de gars qui ne bougent pas. Il fronce les sourcils, glisse entre les carcasses. L’espace d’une seconde une idée complètement éloignée du sujet lui dicte qu’ils sont beaucoup moins qu’à l’époque au milieu de ce salon. Mais vite arrivée, aussi vite partie, l’idée s’éloigne et alors qu’il arrive au milieu de la scène, c’est pour voir Natalia face à Genevieve, le visage à moitié refait (ou pas ?) tordu dans des sanglots indélicats, Ezra à ses côtés. « Wow hey, qu’est-ce qui se passe ? Il intervient sans comprendre le propos pour l’instant, dépose ses mains sur les épaules de sa femme car il la connaît par cœur, et lui adresse un regard, en quête d’un calme. Il déteste quand les regards sont tournés vers eux. Mais évidemment, Ezra rajoute son putain de grain de sel et :
— Qu'est ce qui va pas chez toi exactement ? L’ex-mécano fronce les sourcils, l’espèce de demeuré qui lui fait face devrait baisser d’un ton.
— Tu devrais plutôt poser la question à ta future femme et au passage lui apprendre à fermer sa grande bouche, ce serait pas du luxe !
— Natalia. » Il n’a le temps de rien dire et rien faire que sa femme se dégage de son emprise et s’éloigne, furieuse, vers le jardin. Il pousse un long soupir contrarié et s’éloigne à son tour Natalia sans accorder plus d’attention au couple méprisé de Cavanaugh Junior et sa future épouse. Si leur « rivalité » n’était pas un fait connu, rien de mieux pour la mettre en plein jour.

Une fois dehors, et avant qu’il ne puisse rejoindre Natalia, Sebastian est de retour dans son champ de vision, un feuille à la main qu’il lui colle sur le torse : « Promets moi de lever ça quand vous serez au lit, histoire qu'elle se souvienne que ses talents d'actrice sont magnifiques.
— Quoi ? James baisse les yeux sur la feuille et grimace, plongé dans l’incompréhension puis semble chuter brutalement dans l’agacement. Va t’faire foutre O’Malley, sérieux putain… Il est déjà parti évidemment et le biker serre les dents, froisse le papier pour l’enfoncer dans sa poche. Il n’est certainement pas d’humeur à une blague aussi puérile, il ne comprend même pas pourquoi il vient lui foutre ça sous la gueule, mais tâche de ne pas y penser plus longtemps et fait les derniers pas vers sa femme. Il l’interrompt dans sa propre marche furieuse en collant ses mains sur ses épaules pour l’immobiliser et faire savoir son arrivée mais la serbe se dégage de son emprise dans un geste raide.

« j’peux savoir quel est le problème là ? Oh, Natalia. Qu’es-ce qui s’est passé là-bas ? »

code par Nostaw.

-KOS-

Breathe

Les quelques mots qui s'échappent de la bouche de Sebastian alors qu'elle est en train de quitter la pièce, ne sont qu'huile sur le feu déjà crépitant qui rongent ses veines et lui font voir rouge. Elle ne lui adresse pas même un regard, même si ses épaules se tendent durement et continue d'avancer vers cette porte qu'elle a comme un besoin maladif de franchir. Une main cependant l'arrête et la retient, elle sait dans l'instant que ce n'est pas celle de James qui ne la connaît que trop bien pour savoir que ce serait sans doute là une monumentale erreur, car si Natalia n'est d'ordinaire pas du genre à se perdre dans des esclandres de ce genre il y a des signes qui ne trompaient pas et dont il connaissait parfaitement la signification...contrairement à celui à qui cette main appartient. « Fallait le dire si tu avais si faim, on aurait vu avec Irene pour te mettre dans un coin avec une entrecôte en attendant que ça se calme un peu... »Elle lui jette un regard noir, un de ceux qu'il n'a peut-être même jamais reçu jusqu'ici et se dégage d'un geste brusque de son emprise, elle n'apprécie pas du tout qu'il vienne là, face à elle et devant tous les regards avides d'un peu plus de spectacle sans doute, faire de l'humour sur quelque chose qui ne l'a fait pas beaucoup rire, d'autant plus qu'il sait, il est bien l'une des seule personne ici à savoir l'effort que ca lui avait demandé de venir ce soir et si elle n'avait pas espéré un soutien incommensurable de la part de la moitié des gens ici, face à ce qui venait de se produire et qu'ils ne comprenaient sans doute pas, elle avait au moins espéré que lui, ne viendrait pas la tourner en ridicule de cette façon, ainsi et pour seule réponse, elle se contente de lui glisser une phrase, une seule avant de sortir en trombe de la maison : "Merci du soutien Seb'"

Elle est blessée et en colère et son regard bien qu'il distingue la présence de Kurtis, Callum et Alma ne leur accordent pas la moindre attention, elle reste à bonne distance, tiraillé entre l'envie de crier et celle de juste se barrer, ce que bien sûre elle ne peut décemment pas faire avec son fils à l'intérieur...l'endroit même où elle n'a pas la moindre envie de retourner que ce soit maintenant ou dans cinq minutes. C'était une erreur elle l'avait sentie avant même d'avoir mis les pieds à ce dîner, mais non elle avait fermée les yeux sur cette sensation déplaisante et avait fait l'effort pour Sebastian, mais surtout pour James, qui elle le savait était sujet aux blablatages la concernant et dont elle ne pouvait que très bien imaginer la teneur maintenant qu'elle avait parlé avec cette sale pute de Genevieve. Elle marche, piétine même quand les mains, celle de James cette fois, viennent se poser sur ses épaules tendues et elle se dégage une fois de plus de son emprise qui ne vient pas l'entourer au meilleur moment de sa réflexion celui-là même qui lui fait se demander comment la fiancée d'Ezra avait pu savoir ce qui avait pu se passer lorsque son KOS était derrière les barreaux.

"J'peux savoir quel est le problème là? Oh, Natalia. Qu'est-ce qui s'est passé là-bas?"

Elle pousse un soupir et rencontre finalement le regard de son époux. "Il s'est passé que cette bimbo n'a rien trouvé de mieux à faire que de venir gentiment me traiter de traîné! Voilà ce qui se passe ! Elle secoue la tête en poussant un grognement agacé. J'ai pas traversé tout ce merdier pour me faire insulter sans rien dire par une gonzesse qui a passé la porte du club y a dix minutes et qui n'a même pas la bague au doigt! Ses sourcils se froncent alors que James ouvre la bouche et elle le coupe dans sa lancée. Tu l'as dit à combien de personnes au juste? non juste pour que je sache combien de personnes là-dedans me prennent pour une pute!" lance-t-elle finalement en tendant son bras vers la maison.

(c) black pumpkin

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