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Lloyd Hatfield

Lloyd Hatfield
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quartier : un appartement dans le Loop, Downtown, sur le même pallier que celui de sa mère, atteinte d'agoraphobie sévère et cloitrée depuis des années maintenant
physique : depuis son accident, survenu le 31/10/16, la main droite de Lloyd, piétinée durant un mouvement de foule, présente des cicatrices dues aux opérations subies pour la réparer

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MessageSujet: Re: First Impression ♦ Lloyd   First Impression ♦ Lloyd - Page 2 EmptySam 26 Nov - 12:23

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Lloyd & Felicity

   
Elle lui répond du bout des lèvres et Lloyd retient son soupir de justesse. Pourtant les choses avaient plutôt bien commencées non ? A quel moment est-ce qu’elle a cessé de s’intéresser à lui ? A quel moment Felicity est-elle devenue si distante, si froide et cinglante ? Encore qu’à bien y réfléchir, son ton n’était pas aussi tranchant que ça… C’est simplement les mots employés qui ont refroidi le pompier et vont certainement le rembrunir pour le reste de la journée. C’est dommage. Parce que c’est bel et bien parce qu’il pensait à ses beaux yeux qu’il n’est pas parvenu à trouver le moindre répit pendant son service à la caserne… Mais il n’est pas masochiste non plus. S’il ne l’intéresse pas, il ne va pas perdre son temps.
Et pendant qu’il réfléchit à tout ça, Lloyd ne prend pas tout à fait conscience du petit jeu auquel la jeune femme est en train de s’adonner. Il sent sa chaussure aller et venir contre son mollet mais ne perçoit là aucun message subliminal. Il a mal interprété ses signaux d’hier et ce matin et ne veut plus être déçu. Alors il se dit simplement qu’elle confond sa jambe avec le pied de table. Il n’y pense pas.
« Il y a longtemps que ta mère est ta voisine ? J’imagine que ça a dû être étrange comme situation au départ. Bon, ça dépend de la relation, j’imagine » lui demande la blonde aux cheveux habilement tressés.
Ses sourcils se froncent légèrement alors qu’il accuse le coup. Est-ce qu’elle veut une réponse véritablement développée ou quelque chose de plus factuel. Quand il lui a demandé depuis combien de temps elle était revenue sur le sol américain, elle lui a répondu par deux petits mots. Doit-il en faire autant ? Est-ce que c’est un test ? Est-ce qu’elle cherche à voir s’il va encore l’assommer avec une réponse à rallonge ?
A moins qu’elle ait pris conscience entre temps d’avoir été un peu maladroite précédemment… Peut-être que son statut de journaliste met habituellement les gens mal à l’aise et qu’elle lui a proposé de garder ces informations pour lui au cas où il craindrait qu’elle écrive sur lui. Lloyd n’en sait rien et ça l’embête de se poser autant de questions, de se sentir si anxieux, lui qui est plutôt à l’aise avec les gens d’ordinaire.
Une petite voix lui dit de ne pas s’étendre sur le sujet, que ça ne la regarde effectivement pas. Mais c’est la petite voix qui représente sa vexation… Et le pompier n’a pas envie de l’écouter. Parce qu’il n’est pas tellement rancunier et qu’il est comme tout le monde (ou presque) : il aime qu’on s’intéresse à lui. Surtout quand celle qui s’intéresse à lui est une jolie jeune femme, intéressante et franchement pas bête.
« Oui, j’imagine. C’est pas si bizarre pour moi en tout cas » lui répond-t-il en espérant ne pas être en train de se ridiculiser ou de se faire manipuler. « J’ai grandi dans une maison qu’on a du vendre et mes parents ont racheté deux appartements avec l’argent. Celui dans lequel on vivait et un autre qu’ils louaient. Quand j’ai voulu prendre mon indépendance, j’ai aménagé dans cet appartement et puis…voilà. La paie de pompier n’est pas faramineuse, comme vous devez sans doute déjà le savoir. J’ai longtemps eu un second boulot mais… »
Mais j’ai eu une fille récemment et j’ai arrêté de jouer les serveurs, de participer à des déménagement et de jouer les vigiles dans des centres commerciaux.
Ca, il ne peut pas le lui dire. Il n’a pas envie.
« …ça devenait un peu fatiguant alors je m’accorde une pause. Vivre à côté d’elle, dans un appartement qu’elle me loue, me permet de faire quelques économies » confie le pompier, qui ment plus ou moins à Felicity pour la première fois depuis leur rencontre.
Il ne rentre pas vraiment dans cette histoire de relation avec sa mère. Il devrait en dire trop sans doute et puis il a déjà l’impression de passer pour un fils à sa maman, et ce n’est pas franchement glamour…

« Pourquoi pompier ? Enfin, je peux comprendre le désir de sauver des vies, mais pourquoi pas policier ou ambulancier ? »
Encore une question un peu trop personnelle à laquelle Lloyd n’est pas certain de vouloir répondre. Et ça le remet un peu à sa place. Lui qui se plaignait qu’elle ne s’intéresse pas à lui, réalise qu’en réalité, il n’a pas trop envie d’aborder ce genre de sujets au milieu d’un restaurant de seconde zone…  
« J’ai croisé un pompier qui m’a…disons tendu la main à un moment clé de ma vie. Et puis il y a eu le 11 septembre » ajoute-t-il, conscient de ne pas faire dans l’originalité.
Est-ce qu’elle a conscience de me faire du pied ? Est-ce que je dois dire quelque chose ? se demande-t-il fugacement, avant de reprendre en se raclant un peu nerveusement la gorge.
« J’avais dix-neuf ans, j’étais paumé, révolté, j’avais envie de faire quelque chose de ma vie et…et voilà. J’ai d’abord été pompier volontaire, j’ai poursuivi des études à l’université en bossant un peu à côté et puis dès que j’ai eu l’âge légal, j’ai intégré une caserne. Pas de quoi écrire un bon article j’en ai peur » je lui souris, pour la première fois depuis un moment.
Mais elle n’a pas le temps de lui rendre son sourire. Il voit la serveuse arriver derrière elle mais en prend pas la peine de le lui signaler, ce qu’il regrettera assez vite, vu ce qui va suivre…

Il reçoit un coup de pied dans la cuisse qu’il encaisse, alors que la table tremble sous l’impact du genou de Felicity. La serveuse s’excuse en déposant leurs commandes qu’elle a failli laisser échapper dans sa surprise. Lloyd l’aide à tout installer, en silence, guettant les réactions de la journaliste dont les joues se sont empourprées. Et ça la rend diablement sexy… Peut-être parce que ça la rend plus humaine, moins infaillible…
Il devrait certainement se sentir désolé pour elle, inquiet peut-être. Mais ce n’est pas ce qu’il ressent. Lloyd se sent soulagé. Il comprend que son interlocutrice n’a pas confondu sa jambe avec le pied de table. Elle savait exactement ce qu’elle faisait… Mais lui n’est pas tout à fait certain de ses intentions en revanche. Etait-ce une manière un peu étrange pour elle de s’excuser ? de lui prouver qu’il l’intéresse ?  
« T’as aucune raison de t’excuser » lui assure donc le grand blond en refermant ses mains autour de son propre café, sans faire mine de l’approcher de ses lèvres. Il est trop chaud pour lui. Et puis il est trop occupé à contempler le visage encore rougissant de Felicity… Elle détourne le regard, et il sent le contact apaisant et chaud de son pied contre sa jambe. Elle ne l’agite plus à présent cependant.
« Je ne voulais pas être désagréable, désintéressée ou blessante. Ce n’est pas contre toi, Lloyd, c’est juste que...» elle s’interrompt un instant et Lloyd lui laisse le temps de trouver ses mots. Quand elle y parvient, il lui sourit de nouveau, agréablement surpris par la tournure des évènements.
La petite voix s’en mêle une dernière fois, lui hurlant d’être prudent, qu’elle essaie peut-être de se foutre de lui, mais il la chasse de son esprit.    
« Je trouve que tu t’en sors très bien » finit par lui signaler Lloyd. « Tu me fais passer par toute la palette d’émotions que j’ai en stock et j’crois que c’est plutôt bon signe… Et tu n’as aucune raison d’être nerveuse. On est juste deux adultes consentant en train de savourer un bon petit déjeuner dans un cadre tout sauf romantique » lui glisse le pompier en désignant le vieil homme qui se mouche dans sa serviette à la table à côté, espérant que ça la fasse un peu sourire. La voir si tendue lui paraît étrange, elle qui a eu l’air maitresse d’elle-même depuis le départ. « Peut-être que tu devrais ralentir sur le café si tu es déjà sur les nerfs ceci dit. Tu veux mon jus ? » lui propose le pompier en tendant son verre jusqu’à elle, espérant avoir l’occasion de rencontrer ses doigts si elle tend la main pour s’en saisir… « C’est marrant, je t’imaginais plutôt du genre à dévorer une bonne plâtré de bacon. » lui confie-t-il ensuite. « Mais je suppose que c’est à cause de l’imagine de carnassiers que j’ai des journalistes… Je suis désolé pour ça. »  
Et là-dessus, c’est lui qui commence à doucement agiter sa jambe pour reproduire plus ou moins les mouvements que la jeune femme exerçait il y a quelques instants encore…
« Et toi alors ? Comment tu en es venue à faire des… Ca va aller ? » s’interrompt tout à coup Lloyd, qui constate que la jeune femme semble se remettre difficilement de l’incident et reste pâle et nerveuse. « Tu veux sortir prendre l’air une seconde ou aller te rafraichir ? Y a des toilettes par là… »




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MessageSujet: Re: First Impression ♦ Lloyd   First Impression ♦ Lloyd - Page 2 EmptyDim 27 Nov - 4:43

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Le son de la voix de Lloyd fut un soulagement sans nom dans la poitrine de la journaliste qui avait eu l’impression soudaine d’avoir fait voler en éclat la complicité qui semblait y avoir eu entre eux depuis qu’elle était débarquée à la caserne. Elle avait été maladroite. Plus que maladroite. Combien de fois lui avait-on reproché ce genre de chose, d’être soudainement hors d’atteinte, tellement distante qu’on avait l’impression qu’elle se tenait à des années-lumière de son interlocuteur. Par moment, elle se disait que c’était une déformation personnelle, que c’était le résultat des méchancetés crachées au sujet des journalistes, d’autres fois, elle se disait que c’était par esprit de préservation. Elle ignorait encore si c’était parce qu’elle avait peur d’être associée à ces requins qu’elle fréquentait tous les jours et qui n’hésiteraient pas à mettre votre vie personnelle dans les journaux ou si c’était parce qu’elle ne désirait pas trop s’attacher aux gens en général. Ce trait de caractère parfois lourd n’était que plus présent depuis Ruben. Elle se voyait bien mal l’expliquer au grand blond qui lui faisait face. Surtout qu’elle ne croyait pas le connaître assez pour lui avouer un truc aussi personnel, quelque chose d’aussi honteux. Oui, honteux. Felicity voyait comme une honte le fait que l’homme qui partageait sa vie ait levé la main sur elle. Si ce n’était que ça. Quoi qu’il en soit, elle l’observait, attentive, écoutant chacun des mots qui glissaient de ses lèvres avec attention, essayant de chasser de ses traits cet air impétueux et froid. Doucement, elle inclina la tête, curieuse. Trait de caractère encore plus présent que sa maladresse verbale, elle en avait peur. «Et ça vous rend plus près d’elle. Je suis certaine qu’elle est contente de vous avoir à proximité comme ça, d’avoir quelqu’un de tout près en cas de besoin.» Du moins, elle savait qu’à une époque, sa propre mère avait eu du mal à vivre avec le fait que ses enfants soient loin d’elle. C’était avant. À l’époque où elle se souvenait encore d’eux. «Et puis, il doit y avoir d’autres avantages que vos économies. Je donnerais beaucoup pour que ma mère me ramène ses fameuses lasagnes les soirs de semaine.» Elle lui offrit un léger sourire en coin, essayant d’alléger un peu plus la conversation.

Elle enchaîna avec une deuxième question, toujours un peu plus personnelle, ne sachant pas trop comment il allait réagir. La réponse ne fut pas des plus originales, elle devait l’avouer. Combien de personnes avait-elle rencontrées dans sa jeune carrière lui offrant une réponse similaire? Pas que les pompiers, mais également des militaires lui disant qu’ils avaient choisi ce métier pour protéger le pays après le 11 septembre. Elle pouvait comprendre. Elle ne se souvenait plus vraiment, la journaliste avait onze ans à l’époque des attentats. Elle se souvenait surtout du visage sévère de son père lorsqu’elle était rentrée de l’école, de sa voix grave lorsqu’il avait dit que les choses allaient changer. «Je ne me souviens pas vraiment du 11 septembre. Enfin, je me souviens de la réaction des gens autour de moi, mais pas du drame en soi. Je devais être trop jeune, mais je peux comprendre que ça puisse affecter bien des gens. J’ai vu plusieurs militaires se battre en Irak pour cette même raison.» Le sourire qu’il lui offrit lui réchauffa le cœur pendant un instant. C’était un soulagement supplémentaire. Il se déridait lentement mais sûrement, lui laissant croire qu’il n’avait pas envie de couper cours à leur rencontre pour filer loin d’elle et ne plus jamais la revoir. Quoiqu’elle ne pourrait pas lui en vouloir non plus. «J’avoue avoir du mal à t’imaginer comme un gamin révolté. Ça colle plus ou moins bien avec la gueule d’ange» Elle n’eut pas le temps d’en dire plus que la serveuse la fit sursauté, un peu trop violemment, d’ailleurs. Ce n’était pas de ces sursauts de surprise desquels on rit par la suite. Son cœur battait trop fort dans ses oreilles, ses mains tremblaient. La blonde força tout de même un sourire à l’intention de la serveuse avant de s’excuser auprès de son interlocuteur. Elle sentait ses joues brûler devant le regard presque attendri de l’homme devant elle.

Elle finit par lui avouer qu’elle était nerveuse. Présentement, c’était plus que de la nervosité, cependant. C’était une panique montante qui engourdissait ses sens et qui la rendait trop consciente de ce qui l’entourait, qui faisait monter son adrénaline de façon déplaisante comme si elle était soudainement en danger. Felicity fit de son mieux pour chasser cette sensation de panique envahissante et pour se concentrer sur les paroles que prononçait le pompier en face d’elle, écoutant ses mots en faisant en sorte que son cerveau ne fasse que ça, les enregistrés comme s’il s’agissait d’informations capitales. Ses prunelles glissèrent sur l’homme près d’eux qui se mouchait dans sa serviette un peu plus loin et elle plissa le nez légèrement. «Ça va, j’ai connu moins romantique encore.» Elle se mordit doucement la lèvre inférieure avant de hausser les épaules, plantant son regard dans celui de Lloyd une fraction de seconde avant de le baisser sur ses mains tremblantes. «J’ai mes raisons d’être nerveuse…»Plus que des raisons. Elle en avait le droit. Elle se voyait mal lui expliquer pourtant ou comment, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas refouler cette nervosité envahissante, surtout pas maintenant. Ça allait et ça venait. Elle arrivait à être en total contrôle jusqu’à ce que quelque chose lui fasse perdre ce contrôle et le regagner devenait un véritable combat. Un combat qu’elle finirait par perdre éventuellement. Lorsqu’elle releva les yeux vers lui, ce fut pour le contemplé un instant, incertain, avant de tendre la main pour attraper le verre qu’il lui tendit, frôlant ses doigts des siens avec douceur. «Merci.» Elle força un nouveau sourire sur ses lèvres, reconnaissantes. Autant pour le verre de jus que parce qu’il continua de parler, de l’obliger à se concentrer sur lui et sur rien d’autre. Et ce, malgré ses muscles si tendus qu’ils lui faisaient mal, malgré les ongles qui s’enfonçaient dans la chair de ses paumes, malgré ses mâchoires crispées qui rendaient ses dents douloureuses.

Elle perdit le focus un moment, les mots se mélangeant au brouhaha ambiant, aux battements de son cœur qui voulaient lui défoncer la poitrine. De quoi parlait-il? Felicity baissa les yeux vers le plat devant elle. Le bacon. Elle inspira, l’air restant coincé dans sa gorge. «Les cochons ont l’intelligence d’un enfant de quatre ans, tu le savais?»Un fait. Pour que son esprit se concentre sur ce fait et sur rien d’autre. Ça ne fonctionnerait pas. C’était un combat perdu d’avance. «Mon premier boulot était chroniqueuse pour un petit journal local. Ils m’ont demandé un article sur la boucherie locale. J’avais seize ans, je crois. Je suis rentré chez moi en pleurant. J’ai dû faire des cauchemars pendant des semaines après. J’ai plus touché à un morceau de viande depuis. »Ses doigts agrippent la cuillère devant elle, si fort qu’elle en sent les contours s’incruster dans sa peau. Elle essaie de paraître joyeuse, de rire. Sa voix lui paraît rauque et sourde. «Les journalistes sont des carnassiers, Hannibal Lecter était moins sanguinolent que la majorité d’entre nous.» Elle relâcha la cuillère, sans avoir touché à son assiette. Elle n’avait plus faim, elle avait le cœur au bord des lèvres, la tension irradie de chaque parcelle de sa peau. Le pied de Lloyd frôla sa jambe faisant ce mouvement qu’elle avait fait avec lui un peu plus tôt, un mouvement qui aurait pu l’apaiser si elle n’avait pas l’impression d’étouffer, mais c’était un contact avec la réalité dont elle avait besoin. La mine du pompier s’assombrit légèrement, réalisant sans doute l’état lamentable dans lequel elle se trouvait. Sortir dehors? Ça signifiait encore plus de stimuli, encore plus de choses à gérer. La jeune femme ignore pourquoi, mais elle tendit la main pour attraper celle du pompier, cherchant une chaleur, un contact avec la réalité, quelque chose de tangible avant de secouer légèrement la tête. «C’n’est rien, juste…» Elle relâcha sa main, passant ses doigts sur son visage avant de les laisser retomber sur ses cuisses, formant des poings qu’elle observa, évitant le regard du blond. «Il y a une raison pour laquelle on m’a refilé un travail local. La même raison pour laquelle on ramène plusieurs soldats aux pays après un traumatisme.»Sa voix est étrangement calme, malgré son souffle court et son léger tremblement. Elle n’avait pas prononcé le nom du fléau, mais il devrait comprendre, sans doute, elle espérait.


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Lloyd Hatfield

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MessageSujet: Re: First Impression ♦ Lloyd   First Impression ♦ Lloyd - Page 2 EmptyDim 27 Nov - 15:12

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Lloyd & Felicity

   
Il sourit quand elle rebondi sur ce qu’il répond au sujet de sa presque colocation avec sa mère. C’est vrai qu’il s’estime plutôt en veine. Même si récemment, à cause de l’accident dont Merrina  été victime, il a perdu quelque peu confiance en elle et qu’ils se sont rudement disputés, lloyd mesure tout à fait la chance qu’il a. D’autant plus conscience qu’il a perdu son père et qu’elle est le seul parent qu’il lui reste. Gérer sa maladie est parfois difficile, terriblement frustrant, mais le pompier fait avec. Il sait par quelles épreuves est passé sa mère et il sait qu’il est en grande partie responsable… Et puis il n’arrive jamais à rester fâcher très longtemps avec sa mère.
« Et puis, il doit y avoir d’autres avantages que vos économies. Je donnerais beaucoup pour que ma mère me ramène ses fameuses lasagnes les soirs de semaine » lui confie-t-elle, un discret sourire au coin des lèvres. Un sourire qui ne monte cependant pas jusqu’à ses yeux… Lloyd ne répond rien, prenant tout à coup conscience que le sujet est délicat. Cette phrase vient s’ajouter à quelques autres et il en déduit que quelque chose a dû arriver à la maman de la journaliste. Il pourrait lui poser des questions, partager sa propre expérience, mais il préfère s’abstenir. Le pompier ne veut pas ramener la conversation à un sujet déprimant et il n’a pas envie de penser à feu son père maintenant. Il laisse donc le sujet mourir de sa belle mort, et se concentre sur celui que Felicity lance pas la suite et concerne son choix de carrière.
Il l’écoute donc aborder le fait qu’elle ne se souvienne pas vraiment des évènements survenus le 11 septembre et fait un rapide calcule pour savoir quel âge elle a exactement. Si elle avait onze ans en 2001, elle doit avoir…vingt-six ans ? En tout cas, elle les aura cette année. Lui s’apprête à fêter son trente-quatrième anniversaire dans quelques semaines. Est-ce que cette différence d’âge pourrait poser problème à la journaliste ?
Bien moins que le fait que tu sois père en tout cas… se dit-il pendant qu’elle continue de parler.  
« J’avoue avoir du mal à t’imaginer comme un gamin révolté. Ça colle plus ou moins bien avec la gueule d’ange » le taquine Felicity, juste avant d’être surprise par la serveuse, empêchant Lloyd de rebondir sur le sujet pour l’instant.

Le jeune père essaie de la dérider, mais il sent bien qu’elle reste crispée. Durant un moment, ses joues rougies parviennent à masquer la pâleur de son teint, mais à mesure que sa gêne s’estompe son visage se retrouve déserté de toutes couleur et l’inquiétude du pompier s’accroit. Il voit ses mains trembler, son regard balayer le décor avec inquiétude, sans vraiment trouver où se poser. Quelque chose cloche. Pourtant, Felicity tente de donner le change, elle se montre même amusante et parvient à formuler des phrases parfaitement censées. Mais son corps la trahi. Sa voix tremble légèrement, sa voix est un peu plus haut perchée, ses sourires sont clairement crispés et son regard… Son regard en dit long.
Finalement, Lloyd ne parvient plus à faire semblant de ne rien voir des changements qui se sont opérés en elle et décide de lui proposer de prendre un peu l’air. Ou au moins d’aller se rafraichir un peu aux toilettes si elle en a besoin. Il se voit répondre à la négative cependant. Felicity secoue la tête et puis lui signifie que ce n’est rien.
Une moue clairement sceptique apparaît sur les traits tendus par la fatigue du pompier. Il ne la quitte pas des yeux pendant qu’elle passe ses mains sur son visage. Les siennes se referment autour de sa tasse de café chaude et il attend qu’elle reprenne la parole.
« Il y a une raison pour laquelle on m’a refilé un travail local. La même raison pour laquelle on ramène plusieurs soldats aux pays après un traumatisme. »
Lloyd ne dit rien. Il a parfaitement compris à quoi elle fait référence. Le trouble de stress post-traumatique… C’est un terme qu’il a souvent entendu. Un trouble auquel un certain nombre de ses collègues ont été confrontés. Lui-même n’est pas à l’abri d’en souffrir un jour… D’ailleurs, la peur démesurée et incontrôlable que sa propre mère éprouve à l’idée de quitter son en est un dérivé.
« Je suis désolé » finit-il par lui répondre, espérant qu’elle ne s’imagine pas qu’il la prend en pitié, parce que ce n’est pas le cas.
Il se repasse le film de leur conversation d’hier et comprend mieux certaines choses… Il comprend mieux l’apparente insensibilité de la journaliste qui en a trop vu, comme il le soupçonnait déjà la veille. Ce qu’il a un peu plus du mal à saisir, c’est pourquoi elle recherche justement à se confronter au malheur des autres à nouveau. Pourquoi souhaite-t-elle couvrir des évènements tragiques et se mettre en première ligne face à la violence alors qu’elle a fuit tout ça, justement par incapacité à gérer ce genre de choses ? Est-ce que se faire peur est un genre de drogue pour elle ? Pour le moment, Lloyd décide de ne pas la questionner à ce propos. Il doute qu’elle prendrait bien ce genre d’interrogations… Et puis peut-être que ça ne le regarde pas.
Alors au lieu de rajouter quoi que ce soit, il étend sa main vers celle de la jeune femme, espérant qu’elle accepte de faire de même et de se laisser approcher, toucher. Les actions valent plus que les mots d’après ce qu’il entend partout et il veut lui montrer qu’il comprend, sans doute plus qu’elle ne peut l’imaginer et qu’elle a tout son soutien. Après tout, même s’ils n’exercent pas la même profession, s’il n’a pas été en Afghanistan comme elle, le jeune homme exerce un métier difficile, qui l’amène à assister à des scènes traumatisantes. La violence, la mort, la souffrance, Lloyd y est confronté tous les jours, c’est son lot quotidien et elle le sait.
C’est sans doute pour ça qu’après quelques secondes, elle finit par capituler et attrape sa main au-dessus de la table. Il la lui presse doucement, son regard clair braqué sur elle. Il ne sourit pas. Ca ne s’y prête pas.

Les secondes s’écoulent pendant qu’ils restent dans cette position, sans rien dire. Lloyd finit par sentir qu’elle tremble un peu moins. Leurs jambes se sont également entrecroisées sous la table et Lloyd apprécie ce contact certainement autant que Felicity. Quand le pompier sent qu’elle est un peu plus détendue, il libère un peu de la pression qu’il exerçait sur sa main, lui signifiant qu’elle peut se soustraire à son contact si elle le souhaite. Il attrape l’anse de sa tasse de café de l’autre main et en avale une première longue gorgée.
Il reprend la parole après l’avoir reposée et s’être saisi de sa cuillère pour entamer son crumble. « Il faut que tu goûtes ça. Ce sera clairement meilleur que tes gâteaux industriels » lui sourit-il en désignant ses Granola, avant de lui proposer sa cuillère.
Il ignore si elle souhaite parler plus en avant de ses troubles. Dans le doute, le grand blond préfère enchainer sur quelque chose de plus léger, en espérant ne pas paraître insensible. « J’en profite pour te présenter encore une fois mes plus plates excuses pour le coup du bacon ! Et je t’avoue que ça m’arrange pas mal que ça ne soit pas ton genre parce que je ne mange pas de viande non plus et ça me dérange un peu de voir certains s'empiffrer face à moi. Je ne sais pas à quoi c’est dû de mon côté… D’aussi loin que je m’en souvienne, ça m’a toujours écoeuré » lui explique le pompier en avalant une nouvelle gorgée de son café crémé. « Mon père avait beaucoup de mal avec cette idée. Pour lui, un homme, un vrai, devait manger de la viande et boire de la bière devant des matchs de football américain. Je me souviens avoir passé des soirées entières devant mon assiette quand j’étais petit, en tête à tête avec lui. On était aussi buté l’un que l’autre… »
Le sourire qui vient étirer les lèvres de Lloyd est empreint de nostalgie. D’aussi loin qu’il s’en souvienne aussi, son père et lui n’ont jamais vraiment réussi à s’entendre ou à se comprendre… Ca lui fait de la peine, encore aujourd’hui. Peut-être davantage encore aujourd’hui puisque le pompier sait que ça n’arrivera jamais maintenant qu’il est décédé.
« D’ailleurs, je rebondis sur ta remarque de tout à l’heure, à propos de ma…comment tu as dis ? Gueule d’ange ? » demande-t-il dans un sourire mutin, attendant qu’elle confirme avant de poursuivre. « Il ne faut surtout pas s’y fier ! J’étais un adolescent détestable. Un vrai petit merdeux, j’te jure ! Si je me croisais aujourd’hui, je crois que je me mettrai une bonne paire de claques. Je n’avais aucune patience, j’étais désobligeant, têtu donc, et j’avais toujours raison. Comme la plupart des adolescents je suppose… J’avais adopté un style à la Cobain, cheveux longs et sale, vêtements cinquante fois trop grands ou alors trop petits et hyper moulants pour mettre tout le monde mal à l’aise... Ma mère a des photos vraiment compromettantes de cette époque ! Oh et je pensais qu’avoir les cheveux roses était punk au possible » lui confie-t-il en éclatant de rire à ce souvenir.
Mais son éclat de rire ne s’attarde pas très longtemps. Parce que c’est à cette époque que Kevin est mort… Et qu’il n’aime pas trop ce souvenir du connard qu’il était. Du frère affreux qu’il avait été pour lui à cause de cette période de révolte stupide…
Il avale une nouvelle gorgée de café, plus pour occuper ses mains et sa bouche que parce qu’il en a très envie.
« Et toi ? Tu étais quelle genre de gamine ? » la relance-t-il, espérant qu’elle se sente capable de reprendre la parole. « J’te proposerai bien de deviner, mais j’ai peur de m’attirer tes foudres. »



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MessageSujet: Re: First Impression ♦ Lloyd   First Impression ♦ Lloyd - Page 2 EmptyDim 27 Nov - 21:04

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Elle lui fut reconnaissante de ne pas se lancer sur des questions, elle se maudissait déjà de s’être lancé dans cette conversation, craignant qu’éventuellement il lui pose des questions sur sa relation avec ses parents. Qu’est-ce qu’elle aurait bien pu répondre à ça ? La journaliste n’avait pas la famille la plus normale qui soit, elle ne savait même pas comment elle avait fait pour grandir sans devenir complètement cinglée, pour ne pas croire que le meurtre et la violence étaient des solutions envisageables pour tout. Si on y pensait bien, elle aurait pu devenir comme son jumeau, même si l’idée même lui retournait l’estomac. Mais parler de Logan était quelque chose qu’elle ne faisait jamais, il n’y avait aucune trace de lui dans sa vie, si ce n’était que son nom était parfois évoqué dans les conversations familiales, principalement par sa mère un peu délirante. Puis, elle se voyait bien mal de faire part de la dynamique de sa famille à Lloyd qui malgré sa tête angélique et son sourire qui la faisait fondre n’était rien d’autre qu’un inconnu. Felicity réalisait cependant qu’elle cachait beaucoup d’informations. Elle avançait à tâtons dans cette conversation, ne sachant pas trop ce qu’elle pouvait dire ou ce qu’elle devait taire. Elle n’avait pas envie de le faire fuir, pas maintenant, tout en sachant qu’elle ne pouvait pas non plus mentir, il finirait par s’en rendre compte. Elle se contentait donc d’omettre certaines informations, de dévier les sujets et présentement, elle lui était plus que reconnaissante de ne pas poser de questions sur sa relation avec sa génitrice. Ce sentiment est pourtant de courte durée, puisqu’il précède l’incident qui réveillerait cet état anxieux, ce cauchemar éveillé qu’elle vivait depuis son retour sur le sol américain, depuis ce passage dans cette zone de guerre sanglante qui avait été pour elle plus qu’un cauchemar.

Il était désolé? Désolé de quoi exactement? De la panique qui prenait possession d’elle? De ne pas pouvoir l’aider? Du fait qu’elle souffrait d’un stress post-traumatique? Elle l’ignorait et pour le moment, elle lui poser la question n’était pas dans ses priorités. Le silence s’installa entre eux, et la jeune femme en profita pour essayer de calmer son rythme cardiaque, pour reprendre le contrôle de sa respiration, de ses mains tremblantes. Elle n’était pas consciente des questions qui pointaient le bout de leur nez dans l’esprit de son interlocuteur, elle n’aurait même pas pu répondre à ces questions de toute façon. Pourquoi continuait-elle à se mettre dans des situations comme celle d’hier? Pourquoi se forçait-elle à regarder la douleur en face? La réponse était pourtant évidente, elle voulait se prouver qu’elle n’était pas fragile, qu’elle était capable de voir le monde comme il était, de continuer à faire son métier sans flancher. Après tout, ce n’était pas les horreurs qu’elle avait vues qui l’avaient autant marqué, c’était le soi-disant amour d’un homme pour elle. Une première relation, un désastre sans nom qui l’avaient démolie jusque dans son amour-propre. Ce fut un mouvement de la part du blond qui attira son intention, l’arrachant à cette nuit fatidique qui l’avait marqué plus que les coups. Elle releva les yeux vers lui, observant sa main tendue. La journaliste hésita un moment, ignorant si elle ne flancherait pas un peu plus si elle attrapait sa main. Puis, inspirant profondément, elle glissa ses doigts dans les siens, le contacte de sa peau chaude envoyant une vague de réconfort, calmant un peu les tremblements de ses mains. La caresse de son pouce contre sa main était d’autant plus apaisante, comme le mouvement de son pied contre sa jambe sous la table. Elle se détendit un peu, sa respiration reprenant un rythme normal, alors qu’il enchaîna en lui proposant de goûter son plat. Son sourire était un baume sur ses blessures.

Elle finit par imiter son sourire, un peu plus pâle cependant avant de poser ses lèvres sur la cuillère qu’il lui tendit, goûtant la saveur sucrée des pommes caramélisées, sa main toujours dans la sienne. «Ce truc pourrait rendre un anorexique obèse. » Sa voix tremblait encore un peu, bien que plus légère, moins rauque. Elle joua un moment avant les doigts de Lloyd, attrapant sa propre cuillère pour plonger dans son yaourt parsemé de framboises et de mûres. Le son de la voix du blond était réconfortant, une berceuse qui chassait son anxiété et sa panique à coup de syllabes et elle lui était reconnaissante de se lancer dans son monologue sur le bacon et sur le fait que son père qui croyait qu’un homme devait être carnivore. «J’ai encore ce genre de discussion avec mon père. Pour lui, un régime basé sur les brocolis, c’est réservé aux lapins et non aux humains. La semaine dernière, il a essayé de cacher du bœuf dans mes haricots, comme si j’avais encore deux ans.» Son sourire se fit plus tendre, souvenir apaisant des dimanches soirs chez ses parents, installés sur le sofa avec son paternel qui regarde le football américain sur cette télévision beaucoup trop grosse, sa bière à la main. «Ton père aurait sans doute considéré le mien comme un vrai homme. La bière, le steak et le football américain, les amours de sa vie. Sans oublier sa moto qu’il considère comme son bébé.» Elle porta le verre de jus à ses lèvres, y camouflant un sourire avant de le redéposer sur la table. Elle releva les yeux vers lui lorsqu’il lui posa une question. Gueule d’ange? C’était exact. Elle hocha doucement la tête. Elle l’écouta lui expliquer quel genre d’adolescent il avait été, un peu amusée, riant doucement à sa dernière remarque. «Les cheveux roses? Ça y’est, tu vas devoir me prouver que tu n’es pas gay, maintenant.» Ses yeux glissèrent du regard de Lloyd à leurs mains toujours jointes, conscientes de leurs jambes entremêlées sous la table. S’il était gay, alors il riait d’elle, il s’amusait à ses dépens. Quelque chose clochait du moins. «J’étais loin des cheerleaders en mini-jupe. J’étais plutôt garçon manqué, avec les cheveux courts, faisant la guerre aux maquillages et aux robes. J’étais loin d’être populaire, j’avais peu d’amis, ne m’intéressait pas aux cours, mais avait des notes exemplaires. J’étais un peu invisible.» C’était étrange, alors qu’aujourd’hui elle était la féminité à son apogée, les boucles blondes, les cils peints de mascara, les ongles vernis et les talons hauts aux pieds. Quoiqu’elle n’était toujours pas populaire au bureau. Certaines choses ne changent jamais.

Repas terminé, l’addition payée, Felicity accompagna jusqu’à sa voiture où elle se glissa de nouveau derrière le volant, s’enfonça dans le trafic. «Je dois l’avouer, je déteste conduire. Mon père s’est fait une fierté de m’apprendre et je n’ai toujours pas eu le courage que je préfère les transports en commun que la voiture. Je crois qu’il en ferait une crise.» C’était trop vrai. Son père, le motard, ne prendrait pas très bien le fait que sa fille n’appréciait pas les moteurs rutilants et le bruit réconfortant dudit moteur. Elle se contentait donc de sourire et de faire semblant de s’y connaître en bagnole. C’était souvent plus drôle qu’autre chose. Elle s’arracha à la contemplation de la route pour lui jetée un coup d’œil, un léger sourire aux lèvres. «Je suis agréablement surprise. Hier soir, je ne croyais pas que j’allais autant apprécier cette matinée en compagnie du pompier diablement sexy qui m’a tenu tête.» Ses joues prirent une nouvelle fois une teinte rosâtre à ses mots, non pour les mêmes raisons qu’un peu plus tôt. Elle venait vraiment de le qualifier de sexy? Visiblement. Elle se mordit la lèvre, s’intimant de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Deux rues plus loin, elle se gara devant l’hôpital, observant l’édifice avec une pointe d’appréhension. «Prêt pour une rencontre avec mamie, mon chou? » Mon chou? MON CHOU? Qu’est-ce qu’elle avait dit à propos de tournée sa langue sept fois dans sa bouche avant de prendre la parole? «C’est comme ça que m’appelait ma grand-mère…» Tâcha-t-elle de se rattraper maladroitement.


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Lloyd Hatfield

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MessageSujet: Re: First Impression ♦ Lloyd   First Impression ♦ Lloyd - Page 2 EmptyMar 29 Nov - 18:00

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Lloyd & Felicity

   
Il ne s’attendait pas à un tel revirement de situation et, même s’il est désolé que Felicity soit bouleversée, Lloyd est plutôt ravi que ça leur permette enfin de se rapprocher. Elle a accepté sa main tendue et à présent, ne le lâche plus. Son ton est également différent et, même si une part de lui se reproche de profiter un peu de sa vulnérabilité… Bon, disons que c’est une toute petite part et qu’il parvient sans mal à l’occulter pour profiter de ce moment. C’est d’ailleurs difficile de ravaler ses émotions. Il ne veut pas que son interlocutrice pense qu’il se fiche de son état et se méprenne tout à fait sur ses intentions. Il l’apprécie et la trouve jolie, mais il ne tentera rien de plus que de prendre sa main pour l’apaiser. Pour le moment, le pompier saura se contenter de cela. Et lorsque l’on remet les choses dans leur contexte, pour un premier rendez-vous : c’est déjà pas mal. D’autant qu’ils ne partaient pas gagnants avec leurs visions différentes du monde et cette pseudo dispute sur le lieu de l’incendie. En quelques heures, les deux jeunes gens ont déjà parcouru un bon petit bout de chemin l’un vers l’autre.
Il apprécie de la voir, de la sentir se détendre. Lloyd se sent utile et il sait que ça lui fait marquer quelques points… Il l’écoute avec attention évoquer des souvenirs avec son père. Ca le ramène quelques années en arrière lui-même, à l’époque où son paternel et lui pouvaient encore entrer en conflit. A présent, il chérit même ces souvenirs là… De toute façon, ce n’est pas comme si les moments agréables avec son père étaient légion, Lloyd ne peut pas vraiment se permettre de faire le difficile.
« Mon père n’était pas fan de motos. En fait, il ne conduisait pas. C’est pour ça que j’ai pris l’habitude de me déplacer en transports en commun » commente-t-il quand elle lui fait un rapide descriptif de son géniteur. « En revanche pour le reste, effectivement, ils se seraient sans doute très bien entendus. »
Le jeune homme est satisfait qu’elle se soit mise à employer le passé pour évoquer son père, sans qu’il n’ait eu besoin de donner de précisions. Peut-être que par la suite, elle lui demandera ce qui est arrivé, s’il est bel et bien mort ou s’il est juste parti, mais pour le moment, elle se contente de suivre le mouvement. Ca arrange bien Lloyd.
« Les cheveux roses ? Ça y’est, tu vas devoir me prouver que tu n’es pas gay, maintenant » le taquine Felicity, qui reprend visiblement du poil de la bête. Lloyd ne se vexe donc pas, préférant se soulager de l’entendre refaire preuve de moquerie. Il se contente de sourire d’un air énigmatique, continuant de caresser doucement la main de la jeune femme de son pouce.
Pendant ce temps, elle reprend la parole pour lui décrire le genre d’adolescente qu’elle était. Les sourcils du pompier se froncent alors qu’il tente de l’imaginer avec une coupe garçonne, aucune trace de maquillage et des vêtements totalement standard. Impossible. Il n’y parvient pas. Il essaie de l’imaginer avec des traits plus grossiers, plus ronde de quelques kilos peut-être, avec de l’acné, mais il doit manquer d’imagination. Il n’arrive pas à la voir autrement que totalement ravissante et féminine à souhait.
« J’ai beau essayé, j’arrive pas à imaginer ça. Il va me falloir des preuves, mademoiselle Blackwells ! En échange, je mettrai à votre disposition un superbe cliché de ma personne avec des cheveux longs, gras et roses. Le top du glamour ! »

Ils continuent de plaisanter un moment sur ce sujet, jusqu’à ce que la journaliste se soit tout à fait calmée et que leur déjeuner soit terminé. Le pompier règle leur addition puis emboîte le pas à Felicity pour se faire conduire à leur destination d'origine. Les choses sérieuses vont pouvoir commencer mais le grand blond n'est plus aussi inquiet à ce propos qu'au petit matin. Bien sûr, il espère toujours autant pouvoir se rendre utile à la veuve, mais il se dit qu'au moins, si les choses ne doivent pas abonder dans son sens : il n'aura pas perdue sa matinée. Il l'a partagée avec une journaliste charmante qu'il apprend à connaître petit à petit et qui lui a très sincèrement tapé dans l'œil. Lloyd espère que la réciproque est vraie et que son interlocutrice ressent la même chose.

Enfin non, ce n'est pas tout à fait exact. Parce que tous les signes sont là depuis un moment et il sait qu'on ne fait pas de pied à un type qu'on ne trouve pas à son goût. Sauf si on souhaite obtenir quelque chose de lui. Le pompier ne peut pas (ne veut pas) croire que Felicity ait pu feindre d'avoir une crise de panique dans le seul but de lui faire croire qu'il est en position de force, pour le mettre en confiance et lui soutirer plus d'informations. D'informations à propos de quoi ? Aucune idée. Mais avoir un pompier qui vous mange dans la main pourrait certainement être utile à une journaliste...
Il essaie de ne pas trop y penser, de rester positif, mais cette idée reste malgré tout dans un coin de sa tête tandis qu'ils s'éloignent du café.
Pendant qu'ils s'insèrent dans la circulation, plutôt dense à cette heure, Felicity lui fait la conversation. Elle commence par revenir sur leur discussion de tout à l'heure et lui faire part de son aversion pour la conduite. Une aversion qui fait écho à celle de son père et à la sienne, ou presque.
« Je vois » lui sourit son passager, en essayant de former une image du père de la jeune femme dans son esprit. Mais il a du mal à y parvenir. Parce qu'il n'arrive pas à imaginer autre chose qu'un homme d'affaire propre sur lui, ce qui ne colle pas tellement à ces histoires de bière, de pizza et de bécane... « De mon côté j'avais hâte de passer le permis pour fuir mes parents. Ado rebelle, tu te souviens ? Je passais mes journées en vadrouille sur mon vélo. »
Et puis Kevin s'est fait traîner sur la route par une fourgonnette et puis l'envie de grimper dans une bagnole lui a un peu passé. De même que celle de quitter ses parents endeuillés par sa faute. Mais Lloyd ne le dit pas.
« J'ai une voiture mais j'en ai pas vraiment l'utilité. On est plutôt bien desservi par ici » résume le pompier.

Après un léger temps de flottement, Felicity se tourne vers lui, un sourire mutin aux lèvres.
« Je suis agréablement surprise. Hier soir, je ne croyais pas que j’allais autant apprécier cette matinée en compagnie du pompier diablement sexy qui m’a tenu tête. »
Lloyd laisse échapper une exclamation amusée en la voyant rougir.
« De mon côté je ne suis pas surpris » lui répond le grand blond, ménageant son suspense quelques secondes « Toutes les femmes apprécient la compagnie du pompier diablement sexy que je suis ! » conclut-il dans un clin d'œil espiègle, avant de jeter un œil sur la devanture de l'hôpital.
Songeant à ce qui les attend, Lloyd en oublie de retourner le moindre compliment à la conductrice. Ils ont décidés d'improviser mais maintenant qu'il est tout près, il se demande si ce n'était pas une mauvaise décision... Si ce n'était pas surtout une décision motivée par sa fatigue et son envie de se concentrer surtout sur ses retrouvailles avec Felicity.
« Prêt pour une rencontre avec mamie, mon chou ? »
Mon chou ? Waw
La jeune femme, de plus en plus rougissante, s'empresse de se justifier, évoquant sa grand-mère.
« Pas de soucis, ma crapule ! ...C'est comme ça que m'appelait ma grand-mère. »
Sur cette touche d'humour, ils sortent du véhicule et s'en éloignent d'un bon pas pour approcher le centre hospitalier.
Lloyd décide alors de tenter une approche et vient marcheur aux côtés de la journaliste, s'arrangeant pour que leurs épaules se frôlent. Quand elle lève son regard azuré vers lui, il lui sourit et lui assure que tout va rouler. Est-ce qu'il essaie de la convaincre ou bien de se convaincre lui-même ? Les deux en fait.

***

Ils auront passé un peu plus d'une heure dans la chambre de la veuve. C'est le temps qui leur a été nécessaire pour l'écouter, l'amener à prendre conscience que sa situation n'était pas désespérée et mettre en marche le processus d'aide. Felicity et Lloyd ont tous deux fait jouer leurs contacts pour permettre qu'elle puisse être relogée au plus vite et ce, dans les meilleures conditions possibles. Pour lui faire entendre raison, ils ont dû lui promettre de faciliter les modalités de relogement pour toutes les victimes de l'incendie s'étant déclaré la veille. Pour la vieille dame : hors de question d'être prioritaire  Lloyd pouvait la comprendre, il n'aurait pas souhaité avoir droit à un quelconque passe-droit à sa place.
Cet échange - qui s'est finalement apparenté à un véritable bras de fer - l'a épuisé mais l'idée d'avoir rendu service à une dame si charmante et méritante lui donne un puissant regain d'énergie. Une énergie que le pompier sait qu'il dépensera très vite en regagnant son domicile et en retrouvant son exigeante petite fille...
Mais il n'en est pas encore là. Pour le moment, il est encore en compagnie de Felicity et en est plus que satisfait.
Il échange d'ailleurs un coup d'œil avec la journaliste alors qu'ils viennent de quitter la chambre. Lui est venu s'adosser au mur, ses mains posées sur la barre métallique qui permet aux patients de s'aider à marcher dans les couloirs. Elle se trouve face à lui, belle comme un coeur, visiblement aussi exténuée mais ravie que lui.
« On a fait du bon boulot, non ? » la questionne-t-il, se faisant la remarque qu'il aimerait l'attirer à lui, là, tout de suite, et passer une main dans ses cheveux blondins tout en effleurant ses lèvres des siennes... « Défendre la veuve et l'orphelin te va drôlement bien au teint. Tu le savais ? »
Elle se rapproche de quelques pas pour laisser passer deux infirmières et, incapable de se contenir plus longtemps, Lloyd saisit sa chance au vol. Il attrape doucement la main de la jeune femme, comme il l'a fait durant leur petit déjeuner, et entrelace ses doigts aux siens. Il observe leurs mains jointes un instant, puis relève la tête vers Felicity.
« En fait, ça te va tellement bien que j'ai beaucoup de mal à résister à l'envie de t'embrasser... »
Il sait qu'il risque de perdre tous les points qu'il a accumulé jusque là. Lloyd sait qu'il vient de prendre un gros risque, mais il a toujours été joueur et préfère vivre avec le regret d'avoir agit que celui de n'avoir rien tenté...



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MessageSujet: Re: First Impression ♦ Lloyd   First Impression ♦ Lloyd - Page 2 EmptyDim 18 Déc - 21:36

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Felicity se doutait que de poser des questions sur le père de Lloyd serait une maladresse qu’elle ne pouvait se permettre présentement. D’un parce qu’elle se doutait que ce n’était pas de ses affaires et de deux parce qu’elle ne voulait pas rendre la situation une nouvelle fois pénible. Elle appréciait la légèreté de la situation présente, la main chaude du pompier emprisonnant la sienne, elle ne risquerait pas de tout briser pour une question indiscrète. On avait beau dire ce que l’on voulait sur les journalistes, la blonde n’était pas idiote non plus. Elle n’apprécierait pas qu’on lui pose des questions sur sa mère ou sur Ruben présentement, alors elle ferait de même. Éventuellement, elle finirait par le savoir, ou pas. Elle ne fit donc aucun commentaire sur les paroles qu’il prononça, se contenta de sourire avant de prendre une gorgée du jus d’orange offert par le blond. C’était mieux que le café, surtout qu’elle passerait sans doute les prochaines heures avec les sens en alertes avec l’impression que quelqu’un allait l’agresser à chaque coin de rue. C’était inutile d’aggraver la situation avec une dose supplémentaire de caféine.  Elle sourit légèrement lorsqu’il plaisanta sur le fait qu’il n’arrivait pas à l’imaginer avec cette allure garçon manqué qui lui avait collé à la peau pendant des années, demandant des preuves de cela. Elle plissa doucement le nez dans une grimace amusée. «Je crains que la grande majorité d’entre elles aient fini dans un feu de camp. Je pourrai peut-être trouver quelques rescapées, que mes parents trouvaient hilarantes, mais ça ternira sans doute l’image que tu as de moi. » Non qu’elle avait été affreuse lorsqu’elle était à l’école, c’était juste qu’elle avait la fâcheuse habitude d’avoir des t-shirts à l’effigie de Batman ou d’un autre superhéros,  de traîner une bande dessinée avec elle et de porter des vêtements camouflant la moindre forme féminine de son corps. Mais contre des photos de Lloyd avec les cheveux roses, elle pourrait faire un effort, juste un petit.

Les minutes passèrent et bientôt, ils furent dans la voiture, discutant pendant qu’elle les guidait vers l’hôpital, les mains un peu crispées sur le volant, comme si elle s’attendait à ce que quelqu’un fasse exploser la voiture. Non que ce fût plausible comme situation, mais elle l’avait déjà bien vu une fois ou deux dans des dernières années, non ? Bon pas ici, pas en Amérique, mais c’était un détail que son cerveau ne semblait pas vouloir prendre en compte. Elle en profita donc pour continuer la conversation avec son interlocuteur, essayant de se concentrer sur sa voix plutôt que sur des peurs infondées créer par un truc qui s’associait à de la paranoïa. «De toute façon, j’imagine qu’après une nuit comme tu viens de vivre, les transports en commun son plus sécuritaire pour toi, non? Je veux dire, passer la nuit à courir les incendies, ça soit maximiser les chances de s’endormir au volant.» Il fallait l’avouer, le travail du pompier était plus épuisant que le sien, bien que parfois, le niveau de danger pouvait varier dans son propre emploi. Elle n’avait généralement pas à rester éveillée des heures et des heures pour sauver la veuve et l’orphelin d’un bâtiment en flammes. Les mots qui lui échappent par les suites teintèrent ses joues de rouge alors que le jeune homme annonçait que lui n’était nullement étonné qu’elle apprécie autant cette petite sortie. «Oh et il y en a beaucoup, de ces femmes?» Demanda-t-elle non sans une légère pointe de jalousie dans sa voix alors qu’elle pose les yeux sur le bâtiment en façon d’un, la jalousie faisant place à une certaine appréhension alors qu’elle fait un pas vers la porte. Et si la dame refusait toute aide ? Si elle ne voulait pas leur parler ? Ma crapule ? Elle leva les yeux vers lui, amusés et surpris. «Ta grand-mère avait des surnoms adorables.» Elle s’avança sur la chaussée, le frôlant de son épaule à chaque pas ou deux, sensation rassurante.



Le temps passé dans la chambre de la vieille dame lui pompa une bonne partie de son énergie. La vieille dame se montra intransigeante bien qu’adorable quand même, ne désirant pas être une priorité alors qu’il y avait des enfants dans la rue. Pour Felicity, c’était une situation compréhensible, bien qu’elle négociât le point que les gens de l’immeuble étaient hébergés chez de ma famille le temps de se relogée, mais la rescapée ne voulait rien entendre, affirmant qu’elle ne passerait pas en priorité et la blonde dû promettre de faire jouer ses contacts pour relocalisé tout le monde. Ça ne serait pas aisé, elle le savait, surtout dans une ville comme Chicago où les assistantes sociales en avaient déjà beaucoup à faire avec tous ses dossiers qui s’accumulaient sur le coin de leurs bureaux. La journaliste ferait de son mieux, sans rien promettre cependant. La discussion dura une bonne heure. Une heure épuisante qui lui fit regretter de ne pas avoir bu ce café supplémentaire. Ou deux d’ailleurs. Lorsqu’elle sortit de la pièce pour rejoindre le pompier dans le couloir, un léger sourire triomphant flottait sur ses lèvres. «Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit si dure à convaincre, mais oui, on a fait du bon boulot.»Ça faisait du bien de faire une bonne action, une vraie, autre que de distribuer des cafés ou des chocolats chauds aux sans-abri dans les rues de la ville quand elle jugeait qu’il faisait trop froid pour eux. «Ça ne te va pas trop mal non plus.» Elle lui offrit un sourire en coin tout en faisant un pas vers lui pour laisser passer des infirmières qui semblaient prêtes sauvé des vies. Lloyd profita de son moment pour glisser sa main dans la sienne, enlaçant ses doigts au sien. La blondinette releva les yeux vers lui, intriguée, curieuse, s’attendant une plaisanterie quelconque, mais les mots qu’il prononça firent accélérer les battements de son cœur. Vraiment ? Elle inclina la tête, le mettant au défi de l’embrasser justement. «Et qu’est-ce qui t’en empêche, mon chou?»Les lèvres du jeune homme se posèrent sur les siennes, d’abord doucement puis avec plus de ferveur, plus de chaleur dans ce couloir d’hôpital qui ne s’y prêtait pourtant pas. Elle glissa ses mains dans ses cheveux, sa langue dansant avec la sienne, oubliant complètement où ils se trouvaient pour les prochaines minutes jusqu’à ce qu’un bruit la ramène à la réalité.

Le couloir d’hôpital, l’odeur d’antiseptique, les bruits des moniteurs cardiaques, le regard un peu pervers de l’homme qui passait derrière elle en chemise de nuit découvrant son arrière train. Rien de bien romantique. Ce n’était pas l’endroit où elle imaginait avoir ce genre de relation avec un homme. Loin d’être un fantasme en soit. Les doigts de Lloyd la tira dans le couloir jusqu’à une porte close qu’il poussa et avant même de réaliser qu’elle se trouvait dans les toilettes de l’hôpital, elle fut coincée entre le mur d’une cabine et le corps chaud du pompier, la bouche de ce dernier allant à la découverte de sa peau, embrassant son cou alors que ses mains se baladaient sur ses courbes, sans qu’elle ne s’en offusque. Elle s’attaqua à la boucle de sa ceinture sans plus de cérémonie, reprenant possession de ses lèvres, ses doigts agiles déboutonnant son jeans avant de remonté sous son t-shirt, caressant sa peau, la griffant légèrement, alors qu’un gémissement passait la barrière de ses lèvres lorsqu’il glissa sa main sous son soutien-gorge pour caresser sa poitrine.



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MessageSujet: Re: First Impression ♦ Lloyd   First Impression ♦ Lloyd - Page 2 EmptyLun 19 Déc - 11:12

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Lloyd & Felicity

   
Ca passe ou ça casse.
Lloyd est dans l’expectative. Felicity lui a envoyé pas mal de signaux qu’il a interprété comme étant des avances, mais est-ce qu’il ne serait pas un peu rouillé ? Est-ce qu’elle attend autre chose de lui que ce qu’elle lui laisse à penser ? Est-ce qu’il ne fait pas fausse route ? Est-ce qu’elle n’est pas, tout comme son ami Tito, du genre très tactile, tout bonnement ? Est-ce qu’elle a bel et bien confondu sa jambe avec un pied de la table précédemment mais, après sa crise, s’est rendue compte que c’était un contact rassurant et lui a permis de poursuivre pour cela ? Est-ce que tous ses gestes étaient calculés, conscients, prémédités? Et dans quelles intentions les a-t-elle effectués ?
Le pompier sait qu’il se pose bien trop de questions. Ca ne sert à rien. A ce stade, c’est trop tard, les dés sont déjà jetés. Oh bien sûr, il pourra toujours prétendre avoir agit de cette manière pour plaisanter quand elle le rembarrera avec plus ou moins de tact…
Mais ce n’est pas ce qu’il se passe. Parce qu’il a parfaitement bien interprété les signes de la journaliste. Au lieu de s’offenser de ses propos, de monter sur ses grands chevaux et de jouer les vierges effarouchées, Felicity entre dans son jeu et le provoque.
« Et qu’est-ce qui t’en empêche, mon chou ? » l’interroge la jeune femme, son regard mutin braqué dans celui du pompier qui lui fait face, resserrant un peu la prise autour de sa main. Lloyd ne se le fait pas dire deux fois. Il a envie de goûter ses lèvres depuis un moment maintenant et ne compte pas laisser passer sa chance.
Alors, un sourire espiègle aux lèvres, il capture celles de Felicity.

Il ne veut pas se montrer trop entreprenant, trop passionné pour un premier baiser volé au détour d’un couloir d’hôpital. Et pourtant, ce contact l’électrise, lui donne un regain d’énergie qu’il ne va pas savoir comment évacuer s’ils en restent là.
Heureusement, la jolie blonde ne tarde pas à faire comprendre à Lloyd que son impétuosité est loin de la déranger. Pendant que ses mains viennent se perdre dans ses cheveux, sa langue se fraie un passage dans la bouche du pompier qui vient la caresser habilement de la sienne. Il décide alors de donner un peu plus d’ardeur à son baiser et attrape le visage de Felicity entre ses mains, venant coller son bassin contre le corps savamment sculpté de la journalise, calant ses jambes entre les siennes.
Les secondes s’écoulent pendant que Lloyd explore ce corps offert, laisse ses doigts se perdre dans la chevelure de Miss Blackwells, qu’il couvre sa bouche de baisers dévorants.
Et puis il la sent tout à coup se raidir, devenir un rien plus distante. Il lui suffit d’un rapide coup d’œil sur les alentours pour comprendre ce qui la gêne. Un type est en train de les mater. Ca ne le dérange pas vraiment, mais visiblement, ça gêne Felicity et, s’il cherche à poursuivre malgré tout, elle pourrait bien se refermer comme une huitre. C’est la dernière chose qu’il souhaite.
Alors le pompier prend les choses en mains. Littéralement. Il attrape celle de sa partenaire et l’attire à sa suite dans la première pièce qu’il trouve qui pourrait leur permettre d’avoir un semblant d’intimité. Les toilettes. On a déjà fait plus romantique mais peu lui importe. Peu leur importe. Parce que Felicity n’a pas l’air vraiment offensée par ce qu’il a à lui offrir et ils reprennent là où ils en étaient sans qu’il ait à la prier.

Le pompier reprend son exploration, embrassant chaque parcelle de peau que Felicity a à lui offrir. Ses mains caressent fébrilement sa peau, se baladent sans vergogne, sans jamais trouver d’accroche. Il veut tout découvrir en même temps. Ca ne va pas assez vite pour lui.
Apparemment, Felicity partage son avis puisque, sans plus de cérémonie, elle s’attaque à son ceinturon pour le débarrasser de son jean. Ca convient parfaitement au pompier qui la laisse faire et se permet de faire remonter ses mains sous le vêtement léger de la journaliste, jusqu’à atteindre son soutien gorge. Dentelle. Il apprécie le contact soyeux du tissu mais ne s’y attarde pas bien longtemps. C’est ce qu’il renferme qu’il convoite et il ne tarde pas à passer la barrière qu’il représente pour prendre en main la poitrine généreuse de la grande blonde, se montrant tantôt délicat, tantôt plus fougueux.  
Felicity a l’air d’apprécier. Il frisonne lorsqu’elle griffe légèrement son dos, laissant échapper un gémissement de plaisir qui l’encourage à poursuivre.
Il continue donc de masser sa poitrine d’une main, pendant que l’autre s’aventure un peu plus bas. Il déboutonne son jean, faisant glisser ses doigts quelques instants sur la culotte de la jeune femme, attendant son feu vert. Elle le lui donne très vite, sous la forme d’une pression de son bassin contre le sien. Alors Lloyd fait habilement glisser sa main contre la peau chaude et douce de Felicity, jusqu’à atteindre son intimité.
Sa main se met immédiatement au travail pour préparer le terrain, alors qu’il mordille doucement la lèvre de la blonde qui s’occupe de tirer sur son pantalon et son boxer pour le libérer de ses entraves et lui permettre de la satisfaire.

« Vous avez ce qu’il vous faut ? » lance tout à coup une voix, en provenance de la cabine contre laquelle ils s’ébattent depuis quelques instants.
Lloyd s’immobilise, en même temps que sa partenaire. Ils échangent un coup d’œil interloqué puis lèvent les yeux d’un même mouvement vers l’homme qui les surplombe et leur adresse un petit geste de la main.
« Vous arrêtez pas pour moi. J’voulais juste m’assurer que vous aviez de quoi vous protéger. C’est important… »
Lloyd continue de fixer le type une poignée de secondes, sans trop savoir comment réagir. Et finalement, il éclate de rire et vient enfouir son visage rieur dans le cou de Felicity. Elle aussi semble aussi amusée que gênée par la situation. Elle s’agrippe à son teeshirt et cache son visage contre sa poitrine pendant que Lloyd retire ses mains du corps brûlant d’excitation de la journaliste pour remonter son pantalon.
« Vous voulez que je sorte ? »      
« Mec… » se contente de sourire Lloyd en relevant les yeux vers lui, secouant la tête d’un air réprobateur. Il vient ensuite déposer un baiser sur les lèvres de Felicity qui remet un peu d’ordre dans ses cheveux. Lloyd cherche son souffle et attend que son sang reflux pour être capable de refermer correctement son jean dans lequel il se sent un peu à l’étroit…
Du regard, il suit le type sortir de sa cabine pour aller tranquillement se laver les mains. Lloyd n’arrive toujours pas à croire qu’ils aient pu être interrompus de cette manière. Les poings sur ses hanches, il croise à nouveau le regard bleuté de Felicity et laisse échapper une nouvelle exclamation amusée avant de se rapprocher d’elle, venant appuyer son front contre le sien.
« Désolé » lui souffle-t-il en attrapant une fine mèche de ses cheveux blondins pour la caler derrière son oreille.

Dans la minute qui suit, le type est parti en leur servant son plus beau sourire (l’enfoiré) et les deux amants se retrouvent en tête à tête. Lloyd sait bien que le moment est passé. Est-ce que c’est mieux comme ça ? Peut-être… Il apprécie Felicity, pour le peu qu’il la connaît et si jamais il devait se passer quelque chose d’un peu plus sérieux entre eux, il n’a pas forcément envie de se souvenir que leur première fois s’est passée dans les toilettes d’un hosto, en présence d’un médecin taquin… Peut-être qu’il est un peu romantique en fin de compte.



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