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 Pleased to meet you - Gabriel McKinney

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Gabriel McKinney

Gabriel McKinney
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MessageSujet: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 18:23


Gabriel McKinney

Please allow me to introduce myself, I'm a man of wealth and taste. I've been around for a long, long year, stole many a man's soul to waste. I was 'round when Jesus Christ had his moment of doubt and pain.[...] What's puzzling you is the nature of my game. #THE STONES


Âge ■49 ans.  Lieu de naissance ■ Chicago. Nationalité ■ Américaine. Lieu de résidence ■ West Side. Occupation/métier ■ Vice Président des Kings Of Speed. Situation amoureuse ■ Célibatant. Groupe ■ KOS. Avatar ■ Jeffrey Dean Morgan. ||►

# Caractère ■Gabriel. Un nom hébraïque, un nom biblique. Gabriel, la force de Dieu littéralement. Gabriel, l'archange le plus proche du Seigneur, le messager ultime, celui qui fait comprendre, qui dévoile, qui inculque ; celui présent, à l'aube des jours comme à la fin des temps. Gabriel. Un prénom que sa mère n'a pas choisi au hasard, un prénom annonciateur de son bonheur, de son accomplissement, de son travail en tant que femme sur cette terre. Avec lui elle est devenue mère, elle est devenue nourricière et a rempli son rôle d'épouse envers son père.
Gabriel ce n'est qu'un produit, ce n'est qu'un résultat mathématique de ses parents et de leur pression antithétique sur lui. Il n'est qu'une équation, sa mère n'a fait que poser les bases de l'addition, des plus ; son père a quant à lui été toute la négation.
Discipline de fer, entraînements strictes et militaires, levés aux aurores sous le coup des trompettes et des lits au carré, des sévices corporels à chaque fois qu'un ordre n'était pas respecté, Abel n'a jamais pu le blairer. Abel n'a jamais pu accepter cet enfant non désiré, imposé par le cul béni de sa fiancée. Rejeté, nié il aurait pu être de ces gosses craintifs, timides, traumatisés, phobiques, complexés, loin d'être bien assurés. Tabassé à la limite même d'être pour le plaisir torturé, il aurait pu être de ces adultes paumés, manipulables, marié sans être heureux, soumis, peureux ou bien même drogués. Il aurait pu, mais tout ce que son père est parvenu à faire de lui c'est un type endurant, un homme aux nerfs d'acier.
Il est à toutes épreuves. Il est parvenu au fur et à mesure des années à savoir réprimer les émotions altérant son calme, dérangeant ses capacités à analyser, à juger. Gabriel est de ceux qui claquent un sourire. Un sourire. Un seul. Aussi grand que sa silhouette élancée, aussi éclatant que son cuir ciré. Qu'il soit sincère, moqueur, ironique ou bien même amer, peu importe la raison, peu importe les circonstances; un sourire de sa part pour toute réponse sera toujours dégainé, dans l'air hautain de sa gueule ridée. Il est de ceux qui dans un coin observent, dans l'ombre ; de ceux qui veulent comprendre, fouiner avant de foncer. Tacticien mais pas guerrier. Il se sait physiquement limité par les coups du passé. Il use des autres, se sert d'eux, les entraîne à sa suite dans leur propre destruction, les amenant à eux même trébucher, tomber, ne représentant que le vent qui les aura discrètement pousser. Seule défense habituelle de l'enfance, il est habitué, c'est une façon de faire qu'il a rôdé. Énerver, agacer, pousser d'une force tranquille l'autre à imploser sous ses défauts ou bien sa propre culpabilité est ce qui le fait le plus jubiler. A force ça a fait grandir la petite graine d'insanité dans sa tête, la malsaine, la névrosée; ce côté humain chez lui exacerbé d'aimer voir les autres souffrir, agoniser sans même avoir à se mouiller. A force c'est devenu un moyen de s'amuser, de jouer, de se venger. Aujourd’hui, plus lucide, avec ses hommes il utilise le même procédé, il instruit à sa manière, les envoie perdre pied pour mieux se relever, s'endurcir, se renforcer. En quelques mots il aime à faire chier.
Jadis enfant Roi lorsqu'il était seul avec sa mère ; choyé, élevé au rang arriéré d'homme et de chef de sa petite maisonnée, c'est dans le conservatisme et l'importance de la famille qu'il a été conditionné. Durant toute son enfance Mary s'est efforcée de tout lui donner, de contraster avec la fureur d'Abel, élevant son fils comme un don, comme un messie envoyé. Elle a fait de lui quelqu'un qui sait se tenir en société, quelqu'un d'assuré, de cultivé mais aussi quelqu'un d’égoïste, d'égocentrique, de narcissique, encollé dans la crasse du machisme. Il aime qu'on le regarde, jouer au mauvais garçon, au mec détaché et couillu qui vient se servir sans même qu'on ne vienne lui proposer.
Finalement comme son père sur plusieurs points il éprouve des difficultés avec l'empathie, avec autrui mais aussi avec le whisky. Attaché aux règles, aux valeurs de son pays, de la famille, il est intransigeant avec le statut de chacun, les places situées et ce qui est décidé allant parfois jusqu'à être trop buté, cloisonné dans ses misérables clichés. Sur fond de racisme il continue de croire au Dieu que sa mère l'a tant forcé à prier mais laisse tomber le côté fervent pratiquant incompatible avec sa vie de pêcheur invétéré. Cathartiques, la baise, le cigare et les jeux stratégiques l'aident à décompresser. Défouloir il a également le langage châtié, il exprime de manière brute sa pensée, il aime parler, grandiloquent, grande gueule, éloquent, impertinent la plupart du temps lorsqu'il s'énerve ce n'est qu'un spectacle, des effets de manche pour impressionner parce que Gabriel demeure manipulateur mais pas menteur.

# Le métier que vous exercez est :
■ Une vocation ■ Un choix tardif ■ Alimentaire
Le vieux Ossinov ouvrait son garage à l'époque. 86. Il s'en souvient comme si c'était hier, un peu comme ces vieux gâteux, nostalgiques. Dix-huit piges au compteur et quelques chansons du dernier album de Maiden dans son walkman pour chercher de quoi bosser qu'il avait cette année là. Le cul vissé sur un vélo volé par un de ses potes de lycée, des bases en mécanique validées par son père sur quelques bécanes, il s'est fait embaucher. Intelligent mais ayant du mal avec l'ordre barbant des apprentissages, ennuyé par l'aspect trop propre et bien pensant des mecs des facultés, c'est vers les boulots manuels qu'il s'était orienté - au détail des menaces d'être foutu à la porte s'il ne se mettait pas à trouver de quoi bouffer. Il avait postulé, s'était démerdé à réparer quelques motos, se tenant à carreau par véritable appréciation du boulot. C'est un peu par hasard qu'il a finit par chevaucher une deux roues pour la première fois, à avoir la trique de l'asphalte qui défile. C'est un peu par hasard qu'il a laissé ses oreilles traîner sur les narcotrafiquants à faire dégager, un principe en accord avec les siens inculqués. C'est un peu par hasard qu'il s'est impliqué, qu'il s'est mis de plus en plus à tous les fréquenter, les dépannant parfois pour quelques trucs, finissant par progressivement s'intégrer. Ça aurait pu tomber sur l'usine du coin, sur la voiries d’à côté, il ne sait pas. Sa vie aurait pu être fatigante, éreintante. Il aurait pu se mêler aux gars des chantiers, habiter un pavillon raisonnable avec une femme raisonnable et des gosses tout aussi cons ; il aurait pu boire des canettes en haut d'un building, sortir dans le bar du coin les vendredi soir avec ses collègues, il aurait pu. D'un autre standing, le calme de la mécanique et le panache des cuirs ont été des arguments impossibles à réfuter. Les plus âgés l'ont apprivoisé comme cette figure paternel qui lui a tant manqué. Il s'est enfin senti accepté, apprécié mais aussi utile, pour sa ville, pour son pays qui n'a jamais su vraiment s'y prendre avec le merdier de ses guerres et de ses quartiers, son père le lui avait toujours dit d'ailleurs. Quatre ans plus tard Ossinov a voulu dealer, Gabriel s'en est détaché, collant plus aux idées de Cavanaugh. Il s'est rapproché de son fils Caleb, suivant ses traces, ses décisions fidèlement, un meilleur pote découvert, le talent d'un frère. Ça a été facile, aisé : même conceptions, même valeurs partagées, la mauvaise graine en plus dans le coin du crâne qui germe et la proportion à agir en marge de la société. Les Kings Of Speed ont été un besoin de becter, un coup du destin, un choix d'y rester. Gabriel n'a que ça, qu'eux, ils sont son boulot, sa raison de se lever, sa famille, son avenir, son passé. Ils sont un tout condensé et sans hésiter, si c'était à recommencer, il se pointerait à la même heure, en 86, retirant son casque de sur ses oreilles pour demander au taulier de bien vouloir le mettre quelques heures les mains dans le cambouis juste pour essayer.




PANDAMALIN

Âge ■ 22ans.  Comment as-tu connu C911 ? ■ Je me tape un membre du staff What a Face #finesseetélégance. Présence ■ 7/7. Un commentaire ? ■ Enfin des balls ici.
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Gabriel McKinney

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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 18:23



Good Times And Bad Times


1987
« Gabriel. Les grâces. » Un regard. Un seul qu'il lance sur lui. Le même posé sur lui depuis qu'il est enfant. Méprisant. Il a les traits encore juvéniles d'un foutu adolescent accrochés à la barbe naissante de ses joues gonflées d’orgueil. « Gabriel. Les. Grâces. » Abel répète, martèle son ordre du timbre rocailleux de sa voix. Ivresse dominicale il répète, un peu plus fort, un peu plus volontairement, un peu plus distinctement. Il a sa gueule cassée penchée sur son assiette fumante et les paupières fermées déjà prêt à prier. Il a le ton ferme, implacable, comme la poigne des trois doigts restants de sa main qu'il ressert de plus en plus sur le rebord de la table ; les autres oubliés, restés dans la boue d'une cabane dans le fin fond du Vietnam. Menace. Ce n'est qu'une question de secondes avant que son seul et unique œil ne se lève sur lui. Ce n'est qu'une question de secondes avant qu'il n'attrape son couteau qu'il déplie à chaque repas, qu'il ne le plante dans le bois ou le coin d'une assiette non loin de la main de sa femme en défiant cet abruti de gamin. Ce n'est qu'une question de secondes ; des secondes que le jeune homme calcule évidemment avec soin, avec méthode, son éternel demi sourire logé en coin. Malsain. Gabriel observe, s'amuse, prend cette seule et unique occupation du quotidien comme un cadeau de ce Dieu qu'il se devrait d’immédiatement remercier. Pour quoi d'ailleurs ? Ça il ne le sait pas. Parce qu'au final, la bouffe qu'il y a sur cette table ce sont ses mains plongées dans le cambouis d'un garage qui l'ont payé ; ce sont des heures à trimer sans aide divine qui l'ont ramené. Alors Gabriel observe, Gabriel s'amuse de cette veine sur cette tempe pleine de sueur qu'il tente par son seul et unique silence de faire gonfler. Et ça ne saurait tarder. A force il est devenu plutôt doué. D'une main moite sur sa cuisse, sa mère effrayée le supplie de se mettre enfin à parler, qu'il leur épargne la folie de ce militaire en retraite ; qu'il leur épargne une nouvelle crise de démence, une nouvelle crise de violences. « Bénissez Seigneur. » Alors il commence, lui caresse la main pour la rassurer. Il commence et puis s'arrête volontairement. La veine commence à ce dessiner, sa bouche se crispe, sa langue rappeuse vient palper la commissure de ses lèvres déformées. Ça ne saurait tarder. Mais pas encore. Non pas encore. Le mioche de dix-neuf ans veut demeurer encore un peu provoquant, quelque peu puissant sur ces ordres qui, depuis qu'il est enfant, n'ont que pour effet d'attiser cette haine qu'il porte à cet être fou, dérangeant. « Bénissez Seigneur la table si bien préparée. Nourrissez aussi nos âmes, si affamées. Donnez à tous nos frères de quoi manger même quand leur père n'en branle pas une et ne sait que picoler toute la journée. » L'étincelle dans la voix. La braise de malice dans l'iris. L'adrénaline de l'insécurité, du pyromane qui bande quand il attise le brasier, qui voit avec passion le grand feu se déployer. Brûler, ravager la poudre laissée en traînée, projetée à la volée dans un délicieux incendie de dégénérés. Les aspérités de sa peau ravagée de cicatrices se crispent et tordent ses joues cireuses. Dans les cris stridents et aigus de sa mère, le fracas des chaises de bois s'étiole dans l'espace de leurs corps élancés, renversés. Le mobilier est dégagé. Gabriel se retrouve contre le parquet, la mâchoire frappée, le nez enfoncé sous un poing puissant qui le fait craquer, qui s'abat sans ne serait ce qu'une once de pitié. « Tu t'fous d'ma gueule hein. T'aimes ça d'te foutre ma gueule putain d'enfoiré. » Il a attrapé son couteau, il a plaqué sa lame contre sa trachée, il l'a l'enfoncé jusqu'à le faire saigner pour faire taire de force son rire victorieux, son rire dément entre deux plaintes de douleur, entre deux gémissements.
Après un instant d'inconscience, son tibia s'est fait casser, exploser, par les coups de pieds répétés. On lui a mis des broches autour des os, des trucs pour sauver sa jambe qui l'ont toujours fait un peu boiter, qui l'ont empêché de courir, d'être à l'aise avec l'humidité où bien les efforts intenses et répétés. Gabriel n'est jamais revenu chez lui. Il a piqué la collection de couteaux de son père avant de se barrer, afin de lui laisser un souvenir impérissable de ce départ précipité, ce départ que le légionnaire aurait pu ne serait ce qu'un peu chérir, apprécier.

1997
Du haut de ses talons transparents, de ces aiguilles translucides au couleur de la glace. Du haut de son mètre soixante-cinq, de son air parfois hautain, de ses vêtements de putain dégueulasse. Du haut de cette scène, contre sa barre dorée, elle danse, se déhanche pour une dose de sa came et quelques misérables verts billets. Ça l'emmerde mais après toutes ces années, après qu'elle lui en ait fait baver il reconnaît volontiers qu'il a encore envie de la baiser. Quoi qu'il y a aussi sa copine à côté qui n'est pas mal non plus quand on a juste le banal projet de niquer. Il la regarde d'un peu plus et il croit qu'il l'a déjà testée, qu'avec elle il l'a déjà fait, déjà essayé. Il a le couteau papillon à ses doigts qui frétille, qui bat de ses ailes comme à l'accoutumé. Il a beau avoir l'esprit enfin occupé, monopolisé par la vision de ces culs galbés, de ces pas lascifs dans l'aquarelle des éclairages aux néons oxydés, il n'arrête jamais de faire aller la lame dans cet air lourd de l'été, dans cette ambiance de club électrique, colorée. Ça tacle sa paume, ça contourne son poignet, ça se lance avant d'être rattrapé avec dextérité sans même qu'il ne se mette à regarder. Il a beau être un piètre tireur, peu bagarreur, avec un tranchoir il est maître incontesté. Il pourrait lui lancer là d'ailleurs, en plein dans l'arrondie de son sein, dans la courbure de sa cuisse, sortir ses couteaux de lancé pour la perforer tant il la haie pour avoir osé foutre le gosse qu'elle a pondu dans son dos dans les mains d'un couple de pédés. D'ailleurs, il est un poil énervé. Sa mère vient de crever, rupture d'anévrisme, un truc comme ça, peut être un AVC. Dans le fond dévasté il pourrait bien venir ici pour se changer les idées mais il parvient à résister, à ne pas perdre de vue la requête qu'il a à lui imposer, à elle, là, toujours entrain de danser.
D'un œil inquiet elle le contemple sur le rouge du canapé. Elle le contemple avec angoisse jouer, fumer en même temps, faire allumer le bout rouge du cigare cubain qu'il vient de grappiller avec son verre de whisky bon marché. Un coup de sourire, un coup de cuir et il n'aura qu'à se lever pour aller la voir, pour passer devant les possibles intéressés, devant les hommes d'affaire frustrés qui veulent la payer en vue de la niquer. Il n'aura qu'à passer, qu'à se frayer un chemin derrière les rideaux pour lui parler. Et c'est ce qu'il fait. Quand la musique s'arrête, Gabriel se lève, attrape son épaule frêle de camée qui fait volte-face, qui se retourne, stressée. « La gamine, elle est où ? » Il dépose ses cendres froides à ses pieds, entre l'espace de sa peau et de ses chaussures en plastique. « Chez Keith. Elle est d'plus en plus malade, che pas c'qu'elle a, elle tousse tout l'temps. J'peux pas la laisser là haut toute seule. » Les sourcils froncés il secoue les épaules avant de ressortir son briquet, laissant ses yeux se balader sans vergogne sur son décolleté dénudé. « Seule c'est mieux qu'avec des tafiottes et tu l'sais mais faudrait qu'tu foutes un truc contre l'humidité, j'ai pas envie que ma gosse chope la coqueluche parce que t'es trop conne pour y penser. » Il fouille dans sa poche, en sort une grosse liasse, des coupures de cent qu'il coince dans l'élastique de son string. « C'est pas pour payer ta came j'te préviens, chaque centime tu le foutras dans la santé de la môme, la prochaine fois que je la vois j'la veux en bonne santé, bien fringuée, l'armoire remplie et bourrée de jouets t'as pigé ? » Elle acquiesce le souffle court, le regard rivé sur le poignard qu'il fait valser pour s'amuser, ce truc un peu dangereux qui autrefois l'avait tant attirée et qui continue encore à la faire frissonner. « Mais bon, j'avais besoin qu'tu leur laisses de toutes façons. Demain on ramène de la marchandise; Gerald veut que je gère la réception et leur installation ici. Alors je veux que tu les gardes chez toi le temps qu'on règle quelques détails avant d'les foutre sur le marché. On a chopé un endroit où les mettre mais c'est pas dispo avant samedi et le convoi est en avance. C'est compris ? » Une nouvelle fois elle fait aller ses boucles brunes contre son visage émacié de bas en haut. Quelques minutes plus tard elle le laisse tirer son coup, toujours accroc à ses sales manières, à la peur froide qu'il déverse en elle ; loin de se douter que le lendemain il se fera choper, qu'incapable de courir aussi vite que les autres après un tas de pneus éclatés par les balles des policiers, il se fera prendre par une brigade zélée. Elle le laisse tirer son coup, loin de se douter qu'il se fera jeter en prison pour une bonne dose de dix années.

2017
La clope allumée par son Zippo rouillé, Gabriel a sa jambe qui se met à tirer, à grincer par le froid et l'humidité de sa piaule congelée. Il se rend seulement compte qu'il n'a pas mis le chauffage quand il est rentré. Il a zappé, il n'y a pas pensé, l'esprit trop ailleurs, trop occupé, trop dévasté. Les informations ne sont pas encore bien claires dans son esprit. Les dernière paroles relatant cette difficile situation sont encore un peu floues, décousues, au fil d'une réalité émise sur des ondes différentes des siennes dans cette chienne de vie. C'est comme si une bulle hermétique voulait le couper du monde, comme si sa gueule de quadragénaire dépassé se plongeait sous la surface d'une eau glacée, fatigué, paumé presque à se demander si ça vaut bien le coup de continuer si c'est sans lui. Allongé dans une semi obscurité, seul dans le silence propre aux endeuillés, il émerge de ses demi sommeils rendu seulement possibles par l'ivresse de sa trop grande tristesse. Une marre de sueur a foncé le bleu cobalt de ses draps. La respiration roque et difficile se fait de plus en plus puissante après chaque inspiration, après chaque latte tirée sur son bâton de nicotine. Il ne tarde pas à se redresser, précautionneusement pour se retrouver en position assise sur un lit collant, puant de ces jours, de cette éternité écoulée, douloureuse, insupportable. Dans son salon délabré par les coups de sang à répétition passés, dans l'épaisse fumée, c'est avec ses lunettes au bout du nez qu'il se dirige en calbute vers sa table. Là, posé, il entreprend d'y peindre les pans de bois de cette maquette miraculée, de celle qui a survécu à ses crises de colère de pauvre type normal, de pote, de frère déchiré. Les trous laissés par les couteaux qu'il balance habituellement contre le mur se sont un peu plus multipliés depuis l'annonce, depuis le choc terrible qui leur est arrivé. Arrivant à peine à imaginer la scène, s'y forçant tout de même comme un maso en manque de plaies, de trucs à lacérer ; s'y forçant quand il se laisse au sol tomber parce que trop bourré, quand il finit par se mettre à gerber, à dégobiller pour ensuite, en silence, nettoyer. Il arrive à peu prêt à tout faire, à manger, à pisser, il s'est même un peu branlé. Il arrive à peut prêt à tout faire, à tout sauf pleurer. Il se murge, une photo d'eux à la main, un vieux truc au polaroid qui a jauni, un carré d'image terni, qui sur quelques morceaux est entrain de s'effacer. Ils ont leur tête pas encore ridées dessus, ils ont leur cuir neuf sur les épaules, des sourires, des rires qu'il entend encore dans ses souvenirs, dans les limbes de son passé. Il a du mal à se remémorer la connerie qu'il a raconté pour qu'il se mette à ainsi s’esclaffer, à ainsi rayonner ; peut être un énième truc sur les femmes, ou bien sur les jaunes du pressing qui était à côté, qui depuis le temps a dû fermer.
Hier soir Alma est passée. Elle lui a ramené de quoi bouffer, un osso bucco, quelque chose comme ça, il n'a pas eut la décence de l'écouter quand elle lui a réchauffé et servit. Avant qu'elle ne se tire il s'est quand même accroché à son bras, à ses lèvres, il lui a dit plus ou moins qu'il avait un truc pour elle, qu'il fallait qu'il lui dise absolument parce qu'un jour lui aussi pourrait juste disparaître, comme ça, s'évanouir, crever. Il a demandé à ce qu'elle reste, à ce qu'elle veuille bien qu'il lui fasse l'amour, un truc un peu brûlant, précipité, désespéré qui cherche au moins un truc vivant auquel se raccrocher. Elle n'a pas voulu. A la place elle lui a tendu son cuir, celui qu'il va essayer de remettre pour aujourd'hui afin de sortir de sa torpeur. Pas aisé quand on vient de perdre la personne la plus importante de son monde, de sa vie entière et qu'on n'est plus que l'ombre d'une merde, d'un gars ayant perdu de sa superbe, plongé dans la dépression et dans la peur. Caleb est parti.



Dernière édition par Gabriel McKinney le Mer 17 Jan - 23:22, édité 16 fois
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Addison Adler

Addison Adler

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physique : Des cicatrices verticales sur les poignets, vestiges d'une tentative de suicide. Elle les caches la plupart du temps sous des bracelets. Une autre au bas ventre après une opération de l'appendice.

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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 18:29

Hey sexy thing! How you doing? :perv:

Bienvenue avec notre Gabi national :lilheart: j'espère que tu vas bien t'amuser avec lui, Max a hâte de papoter autour d'une mani-pedi avec son mentor !
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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 18:29

:bave:
Explosion ovarienne. Il est tellement chex!

Rebienvenue ici.
Et avec THE môsieur en plus. Amuse-toi bien avec lui, ce dont je ne doute pas :red:
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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 18:33

BAH HELLCOME BACK :red:

C'est cool que tu aies jeté ton dévolu sur lui :gosh:

Nous faudra du RP hein :perv:

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Ezra Cavanaugh

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physique : décédé

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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 18:35

FINALLY !!! :fo2: :milo: :fun5: JO SOUI TRO AN JOUA (c'est signé Kurtis)

Eclate-toi bien avec ce personnage qui va t'aller comme un gant et était taillé pour toi et personne d'autre, je maintiens !
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Thomas Hunt

Thomas Hunt

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physique : Tatouage des KoS dans le dos + quelques autres sur le reste du corps

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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 18:41

IL EST LAAAAAAAAA !!!! Papa enfin :fun5: :fun5: *out* Hâte de voir ce que tu vas en faire, hâte de te le voir jouer tout court ! Bienvenue et éclate toi ma biche !
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Gabriel McKinney

Gabriel McKinney
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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 19:13

Addichérie: Petite séance détente oklm, serviette sur la tête et cigare en bouche, un réunion virile comme Gab les aime. J'ai hâte :baverose:

Charlieshushi: Merciiiiiiiiiiiiiii, papa est à la maison ça va barder pour ton matricule What a Face

Cillian: en même temps ça aurait été con de pas kiffer mon propre PV MDRRRRR, merci ma belle, je te garde ça au chaud

Ezra: moooooooooh coeur coeur sur touaa (ouais toi pas Ezra il est cacaaaa luiiiiii)

Thomas: Daddy's home, penche toi et tousse ma belette (ok ok je valide ce surnom DI RECT pour un usage rpgique)

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Maximilian Warham

Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 19:43

Gabriel McKinney a écrit:
Addichérie: Petite séance détente oklm, serviette sur la tête et cigare en bouche, un réunion virile comme Gab les aime. J'ai hâte :baverose:

Grave j'ai des nouveaux vernis en plus ! Razz faudra qu'on se refasse un point sur notre passé et tout l'amour viril qu'il y a entre nous !
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Judith C. Williams

Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 21:26

Alllleeeyyyyy salut toi :red: :red:
Une de mes meufs te fais un petit coucou sur le côté ( :sex3: ), juste un petit coucou koa :red:

bon courage pour ta fiche !
sous-entendu va plus vite What a Face
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Matthew Goodwin

Matthew Goodwin
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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 21:33

Pourriture.




















































I love you
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Fanny I. Fleury-Arnaud

Fanny I. Fleury-Arnaud

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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptySam 6 Jan - 22:01

Oh oui, encore une belle barbiche :gosh:
Re-Bienvenue dans le coin :gosh:
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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptyDim 14 Jan - 17:40

:nope:

Tu finis ta fiche ou j'te brûle sur la place publique.
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Jade Lincoln

Jade Lincoln
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
crédits : Pandamalin
messages : 222
quartier : West Side - Au dessus du Penitent
physique : ventre déformé par la grossesse passée - tatouée ("elijah" sur la tranche de la main droite, colt python à l'aine, haut du bras gauche recouvert par des roses) / dos lacéré profondément suite à un règlement de comptes, cicatrisé, qui limite ses mouvements - cicatrice à la poitrine causée par un couteau - traces de brûlures au niveau des poignets par rapport à ses pratiques sexuelles

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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptyDim 14 Jan - 20:57

Je préfère les claques aux fesses m'enfin...je termine ça demain sans faute
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Alma L. Lennox

Alma L. Lennox

crédits : @me
messages : 271
quartier : Une petite maison dans le West Side avec son fils, et bientôt son mari McKinney
physique : Alma a perdu du poids, victime d'un syndrome post-traumatique suite à la mort d'Ezra, elle ne revient que partiellement au cabinet Lennox. De nature insomniaque, elle a du augmenter son traitement pour pallier ses problèmes de sommeils, aggravés.

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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney EmptyLun 15 Jan - 15:43

Je peux t'en donner une si tu veux :red:
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MessageSujet: Re: Pleased to meet you - Gabriel McKinney   Pleased to meet you - Gabriel McKinney Empty

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