# ENQUÊTE CPD SAISON 2

ENQUÊTES DU C.P.D

Interrogatoire de Zoran Asanin

1 ■ situation
Le laboratoire démantelé et les kilos de DUST retrouvés lors de l'opération de grande envergure n'ont pas été les seules victoires de cette soirée du 30 novembre 2017 : il lieutenant de la mafia serbe a été arrêté, Zoran Asanin. S'il n'a pas de casier judiciaire aux U.S.A, l'enquête menée par Daya et Nora leur ont permis de découvrir que dans son pays d'origine, de nombreux faits lui sont reprochés (trafic de drogue, possession illégale d'armes à feu, meurtre), qu'il a par ailleurs opté pour une fausse identité aux U.S.A puisque son véritable nom est Cvetko Nikolic et qu'il est recherché dans son pays d'origine. Des informations précieuses qui usées à bon escient pourraient s'avérer très efficaces. Après un bref passage à l'hôpital où son épaule a été soignée, il a été transporté au poste de police puis installé en salle d'interrogatoire, menotté à la table en métal. Et il attend ainsi depuis près de deux heures à présent. Daya et Nora sont fin prêtes à aller l'interroger pour essayer de récolter un maximum d'informations.

2 ■ Règles à suivret
# 700 mots maximum par réponse de manière à avancer plus vite
# le MJ interviendra à chaque tour pour vous guider et avancer dans l'enquête
# n'hésitez pas à utiliser le flood C.P.D pour prendre les décisions
# le premier tour vous sert à placer le décor pour vos personnages

■ le staff de C911

Daya and Nora

Enquête CPD - Saison 2

PEst-ce que ca va aller ? C'est une question à laquelle il est difficile pour Daya de répondre dans l'immédiate. Est-ce qu'elle est consciente de ce qui vient de se produire, de ce qu'elle vient de faire ? Oui, mais elle n'arrive pas à en ressentir le moindre impact. Elle se tourne l'air un peu perdu vers sa partenaire qui lui propose de prendre un instant pour récupérer. Elle écoute, mais les mots ne semblent pas vraiment se faire un chemin direct dans son esprit et elle met un temps légèrement plus long qu'à l'accoutumé pour réagir. « Je crois qu’un peu d’air me ferait du bien… C’était plutôt intense… » Elle se contente dans un premier temps de hocher la tête. « Hum. Oui bonne idée, allons-y…Elle n’attend pas vraiment confirmation, après tout Nora à elle-même proposer non ? Alors, elle s’écarte, jette un dernier coup d’œil au corps sans vie de ce type dont elle ne connaît pas le nom, mais dont elle imprime de façon clairement malsaine les traits et prend la direction de la sortie.

L’air est froid et le vent cinglant. Elle ne se souvenait pas qu’il ait été si fort avant qu’ils ne rentrent dans cet entrepôt. Elle pousse un soupir et vient s’asseoir sur le rebord d’un muret suffisamment bas pour que ca ne lui demande pas vraiment d’effort. J’avais jamais utilisé mon arme avant… Est-ce qu’elle doit prétendre être dévasté ? Pleurer ? Demander à reste seule ? Elle ne sait pas trop comment elle est censé réagir, mais il n’est pas difficile d’imaginer que de ne démontrer aucun sentiment n’est pas non plus du meilleur effet. Elle pousse donc un soupir et vient passer une main sur son visage.

***

Les heures s'étaient écoulées avec une lenteur insupportable. Elles avaient toute deux pourtant été bien occupés, il avait fallu regrouper au plus vite toutes les informations possibles et utilisables sur le gros poisson du jour Zoran Asanin et dieu sait que ca demandait une patience qu'à cette heure de la nuit, elles n'avaient sans doute plus. En plus de cela il y avait bien évidemment leurs rapports à rédiger et elle savait qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur sur celui-ci…elle avait usé de son arme de service, ce qui voulait dire enquête interne et les mauvais spotlights pointés tout droit sur elle et dieu sait qu'elle avait déjà beaucoup trop de choses à cacher. Assise à son bureau, la tête entre ses mains, Daya tâche de repose ses yeux quelques minutes, elle a déjà ingurgités plus de café que son estomac ne peut le supporter, le bruit du fax la sort de son inertie et elle vient passer ses mains dans ses cheveux qu'elle repousse en arrière. Nora est quelque part dans le coin, sans doute partis grignoter un truc ou prendre une douche…et ce sale chien est dans la salle d'interrogatoire en train de mariner, une technique qui avait fait ses preuves plus d'une fois, non pas pour endormir sa confiance, mais pour commencer à déjà épuiser sa réflexion et ses tentatives de résistance. L'Indienne jette un coup d'œil à son portable, qu'elle récupère dans son sac, elle n'a pas vraiment la notion du temps et n'avait jusqu'ici pas vraiment penser à le sortir. Il affiche un appel et un message vocale de Josef, vu l'heure plus que tardive, elle ne songe même pas à l'appeler et se contente d'enclencher sa messagerie pour écouter le message laisser… elle s'étonne d'abord de l'heure à laquelle il l'a contacté, mais ne s'en formalise pas pour autant, plus intrigué par ce qui allait sans doute suivre…sa voix est calme, mais quelque chose dénote…le mot accident provoque une embardé de ses battements de coeur avant qu'il ne la rassure immédiatement sur le fait qu'il aille bien, lui permettant de respirer de nouveau…il termine son message en lui demandant de venir quand elle le pourrait et c'est ce qu'elle compte faire évidemment. Elle raccroche et compose son numéro, mais n'obtient aucune réponse, ce qui n'est guère étonnant, il doit probablement dormir… « Hey. C'est moi, je suis désolée, je viens seulement d'avoir ton message, j'espère que vous allez bien et que tu es rentré à la maison, je te rejoins dès que je peux, mais pour l'instant je suis coincé ici et ca risque de durer vraiment longtemps…on est sur un gros truc. Bref je viens directement en sortant d'ici. D’accord. Repose toi. Je t'aime. À tout à l'heure.» C'est alors qu'elle raccroche qu'elle s'aperçoit du retour de sa coéquipière. « Hey ! Ca va, tu tiens encore debout ? Elle lui adresse un sourire. Parce que moi je suis au bout de ma vie. »

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saison 2

interrogation room

Daya Laghari - Nora Winston

Nora s’est autorisé un passage par la case vestiaire et sa pièce d’eau pour se décrasser un peu. Entre l’adrénaline, la fumée de l’incendie déclenchée par les serbes dans leur propre labo et la fatigue, elle avait bien besoin d’une douche. Sans doute plus que d’un café, même si elle s’en est pris un en rentrant au poste une fois la zone d’intervention bouclée et envisage de se resservir, là, tout de suite. Elle sait que ce qui l’attend ne va pas être une partie de plaisir… D’après les informations que Daya et elle sont parvenues à récupérer sur leur poisson - bien au chaud dans un de leur bocal à l’heure actuelle – il s’agit d’un homme important dans la hiérarchie, un habitué des séjours en détention et qui ne va certainement pas desserrer les dents et leur facilité la vie. La jeune femme va devoir se montrer patiente, stratège, et après la journée et nuit qu’elle vient de passer : elle ignore si elle parviendra à être l’une ou l’autre de ces choses…
Elle retrouve Daya qui vient de terminer de passer un coup de fil et lui adresse un sourire fatigué.
« La douche m’a un peu réveillée, mais je vais ajouter un café par-dessus, histoire d’être certaine de ne pas lui ronfler dessus… » plaisante l’inspectrice en désignant la tasse de mauvais café qu’elle vient de se servir. Elle a aperçu une tasse pratiquement terminée sur le bureau de sa coéquipière et en déduit qu’elle aussi a fait le plein. Nora ne lui propose donc pas de la servir. Un excès de caféine ne serait pas profitable non plus…

Elle hésite quelques secondes à lui demander si elle veut qu’elle se charge seule de l’interrogatoire, si elle a besoin de temps pour elle après ce qui vient de se passer à l’entrepôt. Dégainer, faire feu et prendre la vie d’un homme n’a rien d’anodin…
Si Daya a besoin d’aller se ressourcer chez elle ou de changer de décor, souffler un moment, elle ne lui en tiendra pas rigueur et la couvrira sans souci. Elle pourra toujours voir avec Mills ou Goodwin pour l’aider à mener à bien l’interrogatoire…
Mais quelque chose lui dit que Daya ne renoncera à sa place dans cette pièce avec Cvetko Nikolic pour rien au monde. Elle vient de tuer pour faire avancer leur enquête... Elle a elle-même été blessée par une balle serbe il y a près d’un an et fait certainement de cette affaire une affaire personnel. Alors Nora renonce. Elle lui a déjà proposé plus tôt dans la nuit de parler de tout ça avec elle si elle en ressentait le besoin, elle ne veut pas se montrer trop insistante, trop intrusive.

« Prête ? » enchaine-t-elle donc, avant de laisser un sourire apparaître sur ses traits. « Tu joues bien mieux les mauvais flics que moi mais je suis celle qui lui a tiré dans l’épaule alors…peut-être qu’on pourrait inverser les rôles pour cette fois ? »
Elle plaisante bien entendu. Ces histoires de bon et mauvais flic sont d’un cliché… Et étant donnés les chefs d’accusations retenus à l’encontre de leurs détenus, il n’ne est pas à son premier rodéo, c’est certain. Ca ne prendrait pas. En revanche, il y a toujours un meneur, un inspecteur principal…
« Je te laisse prendre la main ? »
N’étant inspectrice que depuis peu, elle n’est pas aussi bonne que Daya dans ce genre de domaine. Mais elle ignore encore à qui elle a à faire… Est-ce que l’homme la craindra un peu plus que Daya parce qu’il a été blessé par elle et sera plus enclin à lui parler à elle ? Est-ce qu’au contraire, comme elle est responsable de son arrestation, il refusera de lui adresser la parole ? Est-ce que, parce qu’elles sont des femmes ou d’une autre ethnie, il se refusera à leur accorder la moindre attention ? C’est tout à fait possible… Mais tout ça, elles ne pourront le savoir qu’après avoir entamé leur interrogatoire malheureusement.

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Interrogatoire de Zoran Asanin

1 ■ situation
Après s’être mises d’accord sur le rôle de chacune, Nora et Daya pénètrent à l’intérieur de la salle d’interrogatoire où elles découvrent un Zoran Asanin à la mine épuisée et pour cause, s’ajoutent à la fatigue le choc de la balle reçue et la douleur puisqu’il n’a bénéficié que de quelques antalgiques à faible dose pour permettre qu’il ait les idées claires. Au-delà de la mine épuisée, le visage est fermé et il est impossible que Daya et Nora ne loupent la lueur de défi qui brille dans le regard de Zoran. Non, ce n’est pas sa toute première fois dans une salle d’interrogatoire. Oui, elles vont devoir se montrer sans faille aucune si elles veulent pouvoir réussir à obtenir les informations qu’elles veulent lui extorquer. Il est pour le moment muet et quand la porte se referme derrière les deux femmes, c’est même l’ombre d’un sourire mauvais qui vient étirer les lèvres de Zoran. Peut-être n’a-t-il pas conscience de ce qu’elles ont découvert et de ce qu’il risque. Peut-être au contraire en a-t-il conscience mais qu’il ne craint pas d’être renvoyé dans son pays et de faire face aux charges retenues là-bas contre lui. Peut-être.

Mais il sourit oui.
2 ■ Règles à suivre
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■ le staff de C911

Daya and Nora

Enquête CPD - Saison 2

Daya se dit qu'elle aussi aurait dû aller prendre une douche pour se remettre un peu plus d'aplomb, elle s'était contentée d'aller se rafraîchir rapidement et par là elle entend se jeter des gerbes d'eau sur la tronche, ca avait sembler efficace sur le moment, mais maintenant elle n'en sentait plus vraiment les effets, ce qu'elle sentait par contre c'est l'effet du trop plein de café qu'elle avait ingurgité et qui commençait à lui brasser un peu l'estomac en plus d'accentuer sa pression artérielle. Elle lui adresse un sourire récréer. « Je crois que de mon côté j'ai eu ma dose, attend encore une vingtaine de minutes et je risque de faire des bonds partout. » L'indienne secoue la tête avec amusement, profitant de ces derniers instants de répit avant de rentrer dans l'arène pour ce qui s'annonce être une longue nuit ou journée. Grand dieu pourvu que ca ne dure pas si longtemps. (oui bon on peut toujours rêver.) « Prête ? » Cette fois c'est sans sourire qu'elle hoche la tête, avant que Nora ne se porte volontaire avec de très bons arguments pour prendre le rôle du mauvais flic…ca la fait rire. Ce serait tellement facile si cette histoire de bon et mauvais flics marchaient vraiment, s'il n'existait ne serait-ce qu'une trame universelle pour faire avouer en deux temps trois mouvements ces saloperies de criminels.

« Tu sais quoi, je lui colle le blabla de présentation, ses droits blablabla et je te laisse l'honneur pour la suite. Après ce soir c'est plus qu'amplement mérité et justifié, alors éblouie moi Winston ! Elle lui adresse un sourire sympathique et les deux jeunes femme s'avancent vers la salle d'interrogatoire ou Asanin attend depuis maintenant plusieurs heures, menottés à la table de métal. On ne lui a offert ni boisson, ni snack, c'est pas comme si ce putain de terroriste méritait la moindre attention de toute façon, même si Daya sait qu'elles seront sans doute amenés à jouer les bonnes femmes sensibles à un moment ou à un autre pour essayer de le désarçonner. Et puis si t'as besoin qu'on revoit le plan t'aura cas me le dire. Hum on devrait se trouver un safe word. Elle hausse les sourcils à allure régulière avant d'afficher un sourire en coin. Tu proposes quoi ? » Une fois que Nora lui a répondu, les deux flics pénètrent dans la petite pièce. La lumière y est agressive et la jeune femme plisse les yeux pour s’y accommoder avant de venir déposer son dossier sur le plat de la table et de s’appuyer sur la chaise. « Inspecteur Laghari, ma co-équipière l’inspecteur Winston. Vos droits vous ont été communiqués avant que vous ne soyez envoyé à l’hôpital et je vois à votre sourire que vous êtes suffisamment confortable, on va donc pouvoir commencer. » Elle ne manque pas la lueur mauvaise qui brille dans le regard du Serbe, elle ne manque pas le sourire malsain qui s’était affiché sur ses lèvres en les voyant pénétrer dans la pièce, mais comme bien d’autres avant lui, il ne faisait que lui montrer qu’il n’était pas le plus malin des trois…sous-estimé leur pouvoir de part le genre ou leur ethnie ne lui apporterait rien d’autre que des emmerdes, c’était un point en leur faveur contrairement à ce que l’on pourrait penser et daya comptait bien appuyé dessus aussi fort qu’elle le pourrait. Parce qu'il était hors de question de faire chou blanc. Elle ne sortirait pas de cette pièce sans avoir obtenu ce qu'elle voulait, ce qu'elles méritaient et si la fatigue était pesante, la haine qui de nouveau irradiait à l'intérieur de sa poitrine, celle-là même qui lui avait fait lever son arme de quelques centimètres supplémentaires un peu plus tôt dans la soirée, elle, était une pure bouffée d'adrénaline.

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interrogation room

Daya Laghari - Nora Winston

Elle répond au sourire de Daya mais le sien est bien plus crispé. Elle n’a jamais vraiment d’interrogatoire. Elle a été promue directement à la Brigade une fois son concours d’Inspecteur obtenu et les simples patrouilleurs comme elle l’a été toute sa carrière avant ça n’ont pas d’enquêtes à mener. Ils se chargent de la paperasse, surveillent la porte d’une salle d’interrogatoire à la limite mais n’ont pas à parler aux suspects. Elle a déjà eu droit d’entendre des confessions sur le tas, en procédant à l’arrestation de personnes qui ont craqués, mais n’a jamais eu l’occasion de tirer les vers de nez à qui que ce soit… Surtout pas à un type du genre de celui qui les attend. Elle devine qu’il va se montrer coriace puisqu’il est loin d’en être à son premier rodéo, contrairement à elle, et a peur de ne pas être à la hauteur. Et si elle compromettait toute leur enquête bêtement ? Si elle faisait tout capoter et rendait toute cette intervention inutile ? Elle va devoir compter sur le bon sens de Daya et espérer qu’elle saura prendre le relai quand il le faudra.
Comme si elle avait lu dans son esprit – du moins déchiffré l’expression tendue de son visage – sa partenaire enchaine en lui proposant d’établir un mot de passe pour lui signifier qu’elle se sent en difficulté. Nora retient un soupire soulagé qui serait certainement peu professionnel…
« On peut partir sur un geste plutôt ? Genre si j’enfonce mon doigt dans sa blessure ou lui éclate la tête sur la table, ça voudra dire qu’il faut qu’on parle ? » ironise la jeune femme avant de pousser un lourd soupir en retrouvant son sérieux. Elle n’a pas tellement le cœur à rire en réalité. « Bon disons que celle qui a besoin d’un point fait mine de jeter un œil sur sa montre et de rappeler à l’autre que nous avons un appel à passer ? Un appel en provenance de son pays, histoire de le faire baliser un peu ? Avec le décalage horaire ça devrait le faire, non ? Ils ont quoi, sept heures de plus que nous en Serbie, c’est ça ? »
Leur plan mis en place, elles abandonnent la sûreté de leurs bureaux pour aller se jeter dans l’arène et affronter Cvetko Nikolic…

Dès qu’elle pénètre dans la pièce, Nora sent le regard perçant de l’homme venir peser sur sa personne. L’inspectrice n’aime pas la façon dont il la dévisage, comme s’il sait quelque chose qu’elle-même ignore, comme s’il a d’ores et déjà une longueur d’avance sur elles… En tout cas, il semble très vite évident qu’il n’est pas impressionné le moins du monde par sa partenaire ou elle. Ce qui pourrait devenir un avantage, si elles jouent bien leurs cartes. Tout va dépendre de celles que lui-même a dans sa manche… Ce que Nora espère, c’est qu’il n’en a pas une "sortie de prison" en stock.
Daya se charge de les introduire, alors que Nora a déjà pris place en face de leur suspect. Elle jette un coup d’œil au dossier qui repose sur la table, entre eux trois et, sans rien laisser paraître de son trouble, elle prend la parole, plantant son regard dans celui de leur suspect.
« Avant de commencer, j’aimerai savoir comment je suis censé vous appeler ? Vous préférez que je vous appelle par votre nom de naissance ou celui qui vous a té attribué quand vous avez débarqué sur le sol américain ? » Il se contente de sourire, soutenant son mal son regard. Nora laisse s’écouler quelques secondes puis reprend la parole. « Bien, ce sera donc votre nom de naissance. Monsieur Nikolic, vous savez je suppose pourquoi vous êtes là. Vous comprenez les faits qui vous sont reprochés ? Ils sont assez nombreux…et vont vous coûtez cher. »
Toujours aucune réponse de la part de leur interlocuteur qui continue de sourire sournoisement. Nora sent la tension monter d’un cran encore et échange un regard avec sa partenaire.
« Vous comprenez ce que je dis Monsieur Nikolic ? »
Sa langue se délit enfin, mais Nora est incapable de comprendre un traitre mot. Et pour cause : c’est en serbe qu’il vient de lui répondre.
« En anglais s’il vous plait. »
« Pas anglais » lui sourit l’homme, un éclat moqueur dans le regard, avant de lever les paumes vers le ciel en haussant les épaules, pour lui faire comprendre que ça n’est pas sa faute.
« Vous ne parlez pas anglais ? » lui demande Nora, alors qu’il vient s’appuyer contre le dossier de sa chaise et se laisse un peu glisser sur son assises, comme pour se mettre plus à l’aise. « C’est une option que nous avions envisagée heureusement. Ne vous en faites pas, j’ai fait appel à un traducteur pendant que vous receviez des soins. »
Elle se tourne vers la vitre sans tain et fait signe à quelqu’un de se déplacer. Avec satisfaction, elle voit le sourire de son prisonnier se crisper un peu. Dans les secondes qui suivent, le traducteur en question fait irruption dans la pièce.
« Bien. Nous sommes donc parés à présent. Vous pourriez lui répéter ses droits pour que nous soyons certaines qu’il les ait bien entendus et compris ? Merci. »

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Interrogatoire de Zoran Asanin

1 ■ situation
Déstabilisé Zoran ? Au moins un peu oui, puisque la prévention dont a fait preuve Nora lui montre qu'il ne se retrouve pas face à des débutantes et prendre conscience de cela, c'est prendre conscience que la partie est loin d'être gagnée pour lui. Il se reprend cependant rapidement, même un fois que le traducteur entre dans la pièce et qu'il lui répète, à la demande de Nora, ses droits dans sa langue natale. Il se refuse à montrer la moindre faiblesse alors il prend sur lui. Pour le moment en tout cas. Et il répète finalement, après quelques secondes de silence, les mots qu'il a prononcés avant que Nora ne fasse intervenir le traducteur qui pâlit un peu en entendant Zoran. Il semble hésiter et opte finalement pour une version adoucie des mots prononcés par le suspect.

« Il n'a rien à dire. »

C'est volontairement qu'il omet les insultes. Zoran plisse les yeux, réalisant que le traducteur ne doit certainement pas tout traduire puisque les deux femmes ne semblent pas le moins du monde outrées. Un raclement de gorge, il crache au sol avant de toiser Daya et Nora et quelques mots prononcés à l'interrogative. Le traducteur poursuit non sans avoir soupiré au préalable puisque Zoran a réitéré l'insulte.

« Il demande quand il pourra passer son coup de téléphone. »

L'insulte est là encore tue. Zoran, lui, joue sur ses droits. Il en joue plutôt bien.

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Daya and Nora

Enquête CPD - Saison 2

La remarque de Nora la fait rire et elle hoche ironiquement la tête avec un air convaincu, bien évidemment celle-ci n'en reste pas là et revient sur le sujet avec un peu plus de sérieux, proposant de feindre un appel en provenance direct de son pays d'origine, ce qui semble être une idée intelligente. « Ca me va, c'est bien pensé. Un appel plein de mystère en Serbie, ca lui donnera peut-être des sueurs froides, surtout sachant qu'il a visiblement encore de la famille là-bas à en croire son dossier. L'indienne fronce les sourcils et réfléchit quelques secondes. Il me semble que c'est sept heures de différence autant dire que vu l'heure qu'il est on est parfaites niveau timing. Elle tape ensuite dans ses mains. Allez ! Direction l'arène. » Et c'est ainsi que commence ce qui s'annonce être, elle se l'imagine sans difficulté aucune, un très long et difficile interrogatoire. Daya n'en est pas à son premier, loin de là, mais pour avoir déjà interrogé des types de son genre, elle sait que ce ne sont pas les plus faciles et que l'appartenance à un gang surtout lorsqu'on gravite au niveau auquel semble se situer Nikolic ne rend pas les choses faciles aux enquêteurs, ces types ont conscience des enjeux, ils ne sont pas de simples petites mains facilement brisables, non, ils ont un sens du devoir et de la loyauté bien plus développer.

Les présentations faites, elle laisse comme convenu sa co-équipière gérer le début de cet échange et approuve silencieusement sa façon de fonctionner et de mener la barque. Assise face à cet enfoiré de terroriste, la jeune femme l'observe sans gêne, analyse ses gestes, les expressions qui glissent sur son visage à mesure que les mots lui sont jetés à la figure. Il lui jette quelques coups d'oeil et elle a l'impression que ca ne lui plaît pas beaucoup qu'elle l'examine de la sorte, elle en sourirait presque parce que ca ne fait que renforcer son désir de le faire, peut-être qu'elle en tirera quelque chose, elle imagine que oui, les mots ne sont pas les seuls à pouvoir trahir, le comportement joue une part relativement importante dans des aveux et laisse parfois s'échapper plus d'informations qu'on ne le pense. Alors, elle continue de le toiser en silence.

Un échange se met en place et impose les inspectrices comme les dominantes dans ce jeu et il le comprend bien assez tôt, c’est sans doute pourquoi il se referme un peu plus sur lui-même et refuse de se prêter au jeu et de parler dans une langue qu’il connaît évidemment. Ce n’est pas tant un problème, c’est quelque chose qui était prévisible et c’est pour cette raison qu’elles avaient fait venir un traducteur…aucune d’elles n’avaient l’intention de le laisser gagner trop de temps, elles n’en possédaient déjà pas beaucoup, il était important de ne pas le gâcher. L’homme fait donc son entrée dans la pièce et commence sa traduction que Daya imagine approximative vu la tronche que tire l’homme en question. Ca ne lui plaît pas beaucoup, peu importait la violence ou la grossièreté de ces propos, elle n’a pas envie d’en obtenir une version censuré…A croire que ce type en est à sa première fois. « Il n'a rien à dire.

Evidemment. Daya ne le lâche pas du regard à aucun moment, il ne l’impressionne pas, pas un seul instant…elle ne le vois que comme un déchet dont il est urgent de se débarrasser et c’est bien ce qu’elle compte faire. Il crache au sol dans un geste de pure provocation et la jeune femme le regarde comme s’il était un enfant de cinq ans capricieux, la provocation elle connaît tout aussi bien et s’il voulais jouer a-à ca, ca ne lui posait absolument aucun problème. Il demande quand il pourra passer son coup de téléphone. »

Daya adresse un sourire moqueur au prisonnier avant de se tourner vers le traducteur qui leur avait été envoyer. « Inutile de censurer les paroles de monsieur à l’avenir. Elle reporte son regard sur Zoran et vient l’y planter. Parce que j’imagine qu’il n’est pas aussi articulé que ca, après tout il n’est pas capable de s’exprimer tout seul… Elle croise les bras contre sa poitrine et vient accentuer le regard méprisant qu’elle laisse descendre sur lui. Vous avez le droit à un coup de téléphone c’est vrai, mais là tout de suite nous faisons malheureusement face à un problème sur les lignes. Elle vient claquer ses doigts dans un geste de malchance. Il va donc falloir attendre un peu, mais si vous voulez vous exprimer…je vous en prie. » Légalement ce droit qui certes en était un, n’était pas un droit constitutionnel et par conséquent n’était pas soumis à une réglementation précise. Il était donc facile et justifiable de l’en empêcher quelques heures durant, d’autant plus qu’on était au milieu de la nuit et que le manque de personnel présent, leur donnait une excuse toute trouvée.

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Daya Laghari - Nora Winston

Passer par un traducteur dérange fortement Nora. Elle ignore s’il répètera ses mots à l’identique et, plus agaçant encore : ignore qu’il retranscrira précisément ceux de son suspect. Passer par des intermédiaire n’est pas jamais la meilleure des options et elle sait d’avance qu’une fois cet échange filmé terminé, elle demandera à un autre expert (de confiance) de retraduire tous les propos échangés entre les deux hommes qui lui font face.
Après quelques secondes, et quelques propos échangés dans une langue qui lui est totalement non familière et dont les sonorités lui déplaisent un peu, le traducteur leur fait savoir que Monsieur Nikolic n’a rien à leur dire. Elle devine que ce n’est pas tout à fait ce qu’il vient de dire et tente d’échanger un regard entendu avec sa partenaire. Mais Daya ne lâche pas le regard de leur suspect, qui a l’air de jubiler et les méprise ouvertement, allant jusqu’à cracher sur le sol.
Le traducteur leur fait savoir que le serbe souhaite passer son coup de fil et, alors que la jeune femme ouvre la bouche pour inventer une excuse et retarder ce moment, Daya prend la parole. Elle ravale un sourire satisfait et retrouve son sérieux.
« Et dites lui également que, s’il a un problème de déglutition quelconque, je serai ravie de lui fournir un verre pour qu’il crache dedans. En revanche, si c’est un problème d’éducation, faites-lui savoir que je ne tolèrerai pas qu’il recommence. »
L’homme les observe tour à tour, ne sachant visiblement pas trop quoi faire de toutes ces informations à donner à son client. Il a l’air de craindre autant leurs réactions à elle que celle du serbe. On est tombées sur un génie…c’est bien notre veine.

Mais Nora décide de ne pas se laisser abattre et de poursuivre. Elles ont perdu suffisamment de temps comme ça et leur suspect pourrait décider de se faire aider d’un avocat à tout moment, ce qui leur rendrait la tâche bien plus compliquée encore…
« Bien ceci étant dit » reprend-t-elle en coupant l’herbe sous le pied de Cvetko Nikolic, avant qu’il n’ait pu protester de nouveau « j’aimerai que nous avancions. Les charges retenues contre vous sont sérieuses Monsieur et vous encourez une lourde peine. Peu importe le pays dans lequel vous serez jugé. Sans doute sera-t-elle plus lourde en Serbie cependant… Une chance que la peine de mort y ait été abolie » glisse-t-elle en mettant le nez dans le dossier avec lequel Daya et elle ont pénétré dans la pièce, le feuilletant méticuleusement avant de le laisser tomber, ouvert sur la table. Les photos d’un des meurtres pour lequel il est soupçonné y apparaissent. Elle s’assure qu’il ait posé les yeux dessus avant de le refermer et de plonger son regard dans le sien. « D’après nos informations vous êtes assez bien placé dans la chaine de commandement de votre organisation... C’est ce que nous ont confirmé plusieurs des personnes interpellées ce soir. D’après eux, les ordres venaient toujours de vous, ils n’étaient que de simples employés. Enfin disons plutôt des esclaves, étant données leurs conditions de travail et de vie déplorables. Vous les faisiez loger dans la pièce du fond, c’est bien ça ? »
C’est du moins ce que l’enquête préliminaire laisse supposer. Ce qu’elle tente de lui faire comprendre, c’est que les personnes qu’ils employaient dans leur labo ne vont pas hésiter à le dénoncer et à cracher un maximum d’information pour écoper de peines moindres. Elle n’évoque pas encore les soldats à la solde des serbes, qui restent muets pour l’instant...ou ont été rendus muets par les balles reçues.

Nora tente de ne pas songer à l’homme que Daya a elle-même abattu alors qu’elle se trouvait avec l’Inspecteur Daniel Mills.
« Selon eux, toujours, vous receviez vos ordres à vous via un téléphone. Celui que nous avons retrouvé en votre possession au moment de votre arrestation et que vous avez essayé, en vain, de détruire. Il n’y avait qu’un numéro enregistré et, d’après l’historique des appels, vous avez passé un coup de téléphone à ce contact au moment de notre intervention. Un coup de fil qui a duré 28 secondes. Qui avez-vous contacté Monsieur Nikolic ? »

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Interrogatoire de Zoran Asanin

1 ■ situation
Le traducteur est on ne peut plus mal à l’aise et pour cause : il préférerait être partout ailleurs sauf dans cette pièce. L’homme pour lequel il traduit n’est pas un ange, au contraire, et il est à la fois impressionné et par lui, et par les deux inspectrices. Alors il prend une profonde inspiration, déglutit plusieurs fois avant de transmettre les directives données par Daya et par Nora. Cette dernière rentre dans le vif du sujet ensuite et le traducteur ne laisse rien de côté, rien. Et c’est parce qu’il ne laisse rien de côté que le visage de Nikolic se décompose bien malgré lui au fil des secondes, plus particulièrement quand elle fait mention des faits qui lui sont reprochés dans son pays. Là où il ne veut pas retourner et certainement pas purger sa peine. Au point de vendre les siens ? Non. Clairement pas. Alors il reste droit, fier, bien qu’un peu ébranlé par les photos volontairement laissées à vue par Nora. Il réfléchit Nikolic et il essaye de le faire vite. Il a parfaitement conscience qu’il est coincé, qu’il ne pourra pas s’en tirer sans purger de peine. Il le sait. Il sait aussi que s’il joue au rat, il ne faudra que quelques heures pour qu’il soit tué une fois qu’il sera derrière les barreaux et ce n’est pas une option pour lui. Il va devoir la jouer fine, être plus malin que les deux femmes face à lui car bien que ça lui pèse de l’admettre oui, elles sont très, très malignes. Il reste un instant silencieux après la dernière phrase de Nora et il tente de garder de la contenance. Ce putain de téléphone… Il n’a pas été assez rapide, sur bien des points malheureusement pour lui. Le cerveau en ébullition, les idées prennent forme, les mensonges également et il ouvre enfin la bouche. Quelques secondes entre le moment où les mots sont prononcés à voix basse par Nikolic et à voix plus haute par la traducteur à l’attention de Nora et Daya.

« Il ne connaît pas le nom de celui qu’il a appelé. Il dit qu’il reçoit les ordres à l’aveugle. »

Le traducteur est lui-même dubitatif en prononçant ces mots, n’y croyant sincèrement pas. Nikolic a conscience qu’elles risquent de ne pas le croire mais il ne donnera aucun nom. Hors de question. Il va peut-être leur donner quelque chose. Peut-être mais avant ça… Avant ça le traducteur s’arrête en observant Nikolic qui lui-même le toise. Ils échangent très brièvement dans leur langue natale et le traducteur soupire avant de reporter son attention sur Daya et Nora.

« Il veut savoir ce que vous avez à lui proposer. S’il coopère. Il veut… » Le traducteur déglutit, de plus en plus mal à l’aise. « Il veut savoir ce que vous allez faire pour lui, pour alléger sa peine et seulement là il acceptera peut-être de vous aider. Peut-être. »

C’est l’audace de Nikolic qui met en fait le traducteur mal à l’aise. Parce que oui : il est très audacieux.

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■ le staff de C911

Daya and Nora

Enquête CPD - Saison 2

Nora se montre ferme et intransigeante, elle ne cille pas et s'adresse à leur prisonnier avec une autorité qui impressionne Daya, pour quelqu'un qui jusqu'ici n'avait pas vraiment eu l 'occasion de se retrouver dans ce genre de position, elle faisait preuve d'un naturel assez étonnant. Évidemment Nikolic se montre sans véritable réaction face aux menaces qui lui sont envoyées au visage, si ce n'est pour les subtils changements qu'elle observe et qu'il ne peut vraiment dissimuler. Sa façon d'ajuster sa position sur sa chaise avant de se laisser mollement retombé comme s'il venait de se rappeler qu'il devait paraître je m'en foutiste, sa façon de déglutir silencieusement ou encore celle de passer une main sur sa nuque, toutes les deux minutes...il est stressé c'est un fait, mais elle ne doute pas pour autant qu'il ait été préparé pour ce genre d'éventualités, il n'est pas un jeune criminel sans jugeote et sans expérience et il n'est pas sous la coupe d'un dealer de coin de rue, nan ceux pour qui il travaille ne sont pas des rigolos...loin de là et lui non plus à en croire les éléments regroupés dans le dossier que sa coéquipière à déposer sur le métal brillant de la table.

D'abord, elle prend le parti de lui indiquer subtilement que nous avons des témoins qui le placent suffisamment haut placé pour que la chute soit terriblement douloureuse... quant à leur statut de simples employés ? Personnellement Daya trouvait ca bien facile de se cacher derrière une telle appellation, mais elle était difficilement objective sur le sujet...C'est aussi pour ca qu'elle avait sautée sur l'occasion de laisser Nora diriger l'interrogatoire, non pas qu'elle n'avait pas envie de le faire ou qu'elle ne voulait pas des louanges qui viendraient avec si cela se révélait être un succès, mais d'une part elle estimait que la jeune femme méritait de pouvoir elle aussi montré qui elle était et se sentir réellement intégré à la brigade et d'autre part elle ne se sentait pas si capable, pas ce soir, pas après ce qui s'était passé et qui la laissait et cela de façon tout à fait inquiétante, complètement froide. «...Qui avez-vous contacté Monsieur Nikolic ? » Un nom, juste un nom à mettre sur le haut de la pile de dossier qui s'accumulait sur leur bureau, mais aussi sur la liste qu'elle-même dressait en secret.

De nouveau le traducteur vient faire résonner ce langage, qui les laisse toute deux perplexe, dans la pièce et l'indienne ne peut s'empêcher de se dire à le voir faire que bon dieu il n'est clairement pas fait pour collaborer avec la police, ca se jouait a pas grand-chose pour qu'il se fasse dessus et clairement ca ne reflétait pas de façon positive sur elle ou l'autorité qu'elles essayaient de faire passer.

« Il ne connaît pas le nom de celui qu’il a appelé. Il dit qu’il reçoit les ordres à l’aveugle. Ba voyons, le regard de Daya passe du traducteur à Nikolic et elle ne retient pas l’air peu convaincu qui se fraye un chemin sur son visage. Un échange s’en suit de nouveau entre les deux hommes, échange pendant lequel Daya jette un regard dubitatif à sa partenaire qui de toute évidence comme elle n’en crois rien. Il veut savoir ce que vous avez à lui proposer. S’il coopère. Il veut… Il veut savoir ce que vous allez faire pour lui, pour alléger sa peine et seulement là il acceptera peut-être de vous aider. Peut-être. »

Un léger éclat de rire sarcastique vient franchir les lèvres de l’indienne qui lève un sourcil et vient fermement ancré son regard dans celui de son interlocuteur. « On ne fonctionne pas au « peut-être » Monsieur Nikolic. Je ne sais pas si nous avons l’air idiotes ou si vous vous imaginez que nous ne savons pas ce que nous faisons, mais laissez moi être un tant soit peu plus claire sur le sujet. Nous savons pertinemment que vous possédez bien plus d’informations que vous ne voulez bien le faire croire et allons…vous n’êtes pas stupide et vous n’êtes pas non plus un débutant, je doute donc d’avoir vraiment besoin de vous faire un dessin….vous voulez un deal ? Il va falloir nous donner quelque chose qui prouve votre bonne foi. Ca n’a pas besoin d’être un nom…une adresse, une localisation et une heure…Elle lève ses deux mains de chaque côté de son corps avant de venir croiser ses bras contre sa poitrine. Les possibilités sont nombreuses ! A vous de voir, mais comme l’a très justement dit ma collègue ce serait bien fâcheux que vous soyez extradé, un jugement en Serbie…Une inspiration en sss vient couper sa phrase avant qu’elle ne la reprenne. Ca ne vous faciliterait franchement pas les choses. »

(c) black pumpkin

ENQUÊTES DU C.P.D

Interrogatoire de Zoran Asanin

1 ■ situation
Il a beau ne rien laisser paraître, Nikolic n’est pas à l’aise quand il entend Daya rire de cette façon, parce que ça ne fait jamais que lui confirmer qu’elle a confiance en elle, en ses capacités, qu’elle sait qu’elle a le dessus et qu’elle va tout faire pour le faire plonger. Oui, il le sait et ça lui donne envie d’éclater la mâchoire de l’inspectrice sur la table en métal parce que plus il sent aculé, plus la violence s’insinue dans ses veines. Il est fait ainsi. Il ne bouge cependant pas et ravale sa haine parce qu’il sait que s’il a le moindre geste violent, la situation tournera dautant plus à son désavantage. Daya le fixe. Il la fixe. Les yeux ne cillent pas tandis que le traducteur essaye de suivre le rythme soutenu de Daya, de ne rien manquer des mots prononcés pour que Nikolic lui-mêrme ne manque rien. Et il ne manque rien. Rien du tout. Sans s’en rendre compte, Daya lui offre une porte de sortie. Une brève ouverture dans laquelle il va se faufiler bien volontiers. Mais pas trop vite parce que ça le déservirait. Il se crispe ceci dit un peu quand le traducteur fait état de la mention de son pays natal. Puis vient le silence alors que Daya le fixe les bras croisés. Il sent aussi le regard de sa coéquipière vers qui il lance un bref regard. Il baisse finalement les yeux pour la première fois depuis qu’elles ont pénétré à l’intérieur de la salle d’interrogatoire. Et ça laisse croire qu’il faiblit. Oui ça laisse croire alors que ce n’est qu’une mise en scène au final pour donner plus de poids à ce qu’il est sur le point de faire : plus d’authenticité. Le silence se poursuit, le traducteur rappelle Nikolic à l’ordre et il lève la main vers lui pour lui intimer le silence. Il réfléchit. Enfin, c’est tout réfléchi à présent qu’il a trouvé sa petite brèche mais il laisse planer le doute quant à sa collaboration. Puis, il termine par soupirer longuement et comme c’est crédible. Tout comme l’est son hochement de tête résigné. Il relève finalement son regard vers Daya et Nora et hoche de nouveau la tête. Et c’est en allant de l’une à l’autre qu’il reprend la parole. Toujours avec froideur. Toujours avec haine. Résigné mais enragé contre elles deux. Et le traducteur, lui, poursuit son œuvre.

« Il n’a pas de nom à donner parce qu’il ne connaît pas son interlocuteur mais c’est un homme. »

Le mensonge se poursuit, Nikolic ne lâche rien mais après tout, Daya a bien dit qu’il n’était pas obligé de donner un nom.

« Il a une adresse à vous transmettre. Un entrepôt ? » Le traducteur se retourne vers Nikolic pour lui demander confirmation et il hoche la tête avant de poursuivre. « Oui, un entrepôt. Il dit que l’endroit a échappé à la surveillance, que vous n’avez pas l’information. Vous avez un papier et un stylo s’il vous plaît ? »

Et au moment où Nikolic s’apprête à écrire sur le morceau de papier il s’arrête. Un silence. Il plisse les yeux et reprend la parole, transmise par le traducteur qui soupire au préalable.

« Il veut un papier. Un papier officiel comme quoi sa collaboration va lui éviter d’être extradé dans son pays d’origine. »

Il insiste Nikolic. Bien sûr qu’il insiste, ce serait trop facile sinon.

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messages : 42 quartier : south side

saison 2

interrogation room

Daya Laghari - Nora Winston

Des ordres à l’aveugle ? Nora en doute très sérieusement. EN même temps, l’inspectrice savait par avance que leur suspect serait un poisson difficile à appâter et plus encore à ferrer… Alors elle serre les dents, prend sur elle malgré la fatigue qui commence à lui tomber dessus maintenant que le rush d’adrénaline du à l’intervention a terminé de faire son effet.
Le traducteur reprend la parole pour leur faire savoir que Nikolic est prêt à négocier et veut savoir ce que les deux femmes ont à mettre sur la table pour obtenir des informations de sa part. Bien entendu, on n’a rien sans rien… Là encore, Nora n’est pas surprise, même si l’idée de faire la moindre fleur à l’homme qui lui fait face l’écœure purement et simplement. Mais elle va devoir s’y résoudre.
Alors qu’elle n’a pas vraiment tiqué, Daya, elle, s’empresse de faire savoir au serbe qu’elles ne se contenteront pas d’une vague possibilité de réponse avant de lui promettre monts et merveilles… Nora jette un coup d’œil à sa partenaire et l’écoute presque aussi attentivement que l’interlocuteur direct de l’indienne. Nora l’observe à l’œuvre, essayant d’en prendre de la graine. Elle se redresse un peu sur son siège en réalisant qu’elle s’est affaissée au fur et à mesure des minutes écoulées, et relève le menton. Elle s’y est prise au bon moment car son suspect tourne à ce moment son regard vers elle, avant de le baisser.
Son attitude laisse à penser qu’elles sont en train de gagner du terrain et lui d’en perdre. Parfait ! Cvetko Nikolic parle de nouveau et se fait traduire par l’homme qui les a rejoint. Il est prêt à leur donner l’adresse d’un entrepôt qui aurait échappé à leur vigilance. Nora retient son souffle et son cœur s’accélère un peu lorsqu’elle voit la main du serbe se tendre pour réceptionner un papier et un stylo.

Nora tire son petit carnet de notes de sa poche et en déchire une pour la tendre au serbe, pendant que Daya se charge de fournir le stylo. L’homme s’en saisit, s’apprête à coucher quelques mots sur le papier, et puis s’interrompt au moment crucial. Il demande alors de voir ses conditions de collaboration couchées sur le papier avant de signer quoi que ce soit.
Nora et sa partenaire échange un rapide coup d’œil. La jeune recrue de la Brigade Antigang est sur le point de lui faire signe, de lui proposer de sortir en utilisant leur code pour voir quoi faire et puis…elle décide de renoncer et de prendre un risque.
« Dîtes-lui que nous avons un tas d’autres soldats prêts à parler et des preuves l’incriminant lui et incriminant son organisation. Dans quelques heures, nous pourrons obtenir des informations grâce au téléphone que nous avons récupéré sur lui. Et sans doute sur ceux des autres personnes interpellées ce soir. Sans compter les preuves matériels et documents qu’ils ont échoués à détruire » sourit moqueusement Nora, choisissant d’y aller au bluff et espérant être convaincante et ne pas commettre de bourde. « C’est à vous de faire preuve de bonne volonté Monsieur Nikolic, pas à nous. Le Juge se montrera plus clément si vous coopérez avec nos services et nous fournissez des informations. Nous vous aiderons si vous nous aidez, mais c’est dans ce sens là que ça va fonctionner, ne vous méprenez pas. »

Made by Neon Demon

Daya and Nora

Enquête CPD - Saison 2

Elle ne l'imaginait pas flancher aussi rapidement pour être honnête et quelque chose lui dit que c'est presque un peu trop facile lorsqu'elle lui tend le stylo qui reposait jusqu'alors sur le dossier le concernant qu'elle avait amené avec elle. Un nom aurait bien évidemment été beaucoup plus utile, mais elles ne refuseraient certainement pas un autre de leur entrepôt, ça signifiait plus de marchandises dans leurs mains et nettement moins dans les rues, mais surtout ça voulait dire procéder à de nouvelles arrestations et avec elles leurs lot d'informations. Ce n'était pas la finalité, mais ça restait une première victoire. Elle se recule sur l'inconfortable chaise de métal et observe le prisonnier se pencher sur le morceau de papier que lui avait tendu Nora, mais évidemment il s'arrête à peine la pointe du stylo a-t-elle rencontrée le papier comme un mauvais suspens imposé. L'indienne aimerait pousser un soupir, mais elle le garde fermement compartimenter au sein de sa poitrine, ne cillant pas un seul instant et dieu sait que ça lui demande des efforts fatigués comme elle est.

« Il veut un papier. Un papier officiel comme quoi sa collaboration va lui éviter d'être extradé dans son pays d'origine. » Evidemment...il crois pouvoir négocier ? La vérité c'est qu'il a bien plus à perdre qu'à gagner à jouer à ce petit jeu avec elles et ca il ne l'a visiblement pas encore compris. Alors, Daya se dit qu'il serait peut-être temps de le lui faire comprendre un peu plus clairement, de le mettre au pied du mur, car s'il voit dans cette demande une possibilité, alors il n'est pas aussi intelligent qu'elle aurait pu le croire et il était clairement temps d'asseoir la supériorité qu'elles avaient gagnée.

Comme si Nora lisait dans ses pensées, elle prend la parole. Un instant Daya avait cru qu'elle essayait de s'adresser à elle, quelque chose dans son regard, mais sa nouvelle partenaire avait finalement reporté ce dernier sur leur petit compagnon pour faire exactement ce que l'Indienne avait envisagé...lui réexpliquer les règles et comme avec un enfant de cinq ans, il fallait parfois user de répétitions et de mots...simples et motivants. En toute franchise Daya est plutôt impressionnée par non seulement l'aplomb, mais aussi le professionnalisme dont fait preuve sa partenaire, elle est parfaitement crédible et ne se laisse pas impressionner, ce qui soulage un peu l'Indienne quelque part, parce que le baby-sitting c'est pas vraiment son truc. Elle n'ajoute rien dans l'immédiat et se contente de laisser un sourire venir perler sur le coin de ses lèvres. Il n'est pas ostentatoire, mais il est assumé et joue parfaitement son rôle de provocation envers Nikolic parce que oui, elle a bien compris comment il fonctionnait. Lorsque le silence se réinstalle elle patiente au même titre que les autres de voir quel va être la finalité choisie sauf que ça prend un peu trop de temps et elle ne compte pas lui laisser suffisamment de répit pour réfléchir. « Que les choses soient claires... Elle se penche un peu sur la table et vient le toiser du regard. Les minutes défilent et plutôt rapidement dans le coin, alors ne réfléchissez pas trop longtemps parce qu'une fois les différentes preuves enregistrés et envoyés à qui de droit, il ne sera plus question de négocier quoi que ce soit. Elle marque une pause d'une seconde, histoire de bien assoir l'information. À vous de voir si vous voulez plonger pour vos petits copains ou si vous êtes plus malins que vous ne le laissez penser ! Elle lève les sourcils l'air de dire que rien n'était moins sûr. L'inspecteur Winston et moi, allons vous laisser cinq minutes de réflexion, ce qui est plus que suffisant et quand nous reviendrons je vous conseille d'avoir quelque chose d'intéressant à proposer. Elle fait glisser la chaise sur le sol de béton dans un bruit désagréable et se lève avec nonchalance en jetant un regard à Nora. Oh et je suis sûre que vous le savez déjà, mais au cas où. Elle roule des yeux dans un élan de provocation contrôlé. Vos « tuyaux » elle use de guillemets invisibles alors qu'elle poursuit. Seront bien évidemment vérifiés au préalable et de leurs qualités dépendra notre générosité alors pas d'entourloupe. » Deux, peut-être trois secondes s'écoulent avant qu'elles ne sortent, faisant signe au traducteur d'en faire de même ce qui semble soulager le type en question. Il est temps pour elle de faire un point alors qu'elles se glissent dans la salle adjacente dont le miroir sans teint accroche au mur laisse une vue imprenable sur le faciès de cette sale petite merde.

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ENQUÊTES DU C.P.D

Interrogatoire de Zoran Asanin

1 ■ situation
Le traducteur répète encore et toujours mot pour mot, ne manque rien, ne laisse rien échapper de ce que dit Nora et au fur et à mesure que les mots sont prononcés à l’égard de Nikolic, il sent sa mâchoire se crisper et son corps entier se tend de plus en plus. Il s’est fourvoyé en pensant que ça allait être une véritable négociation, en pensant que ça allait être aussi facile d’obtenir un marché digne de ce nom sans donner au préalable des éléments assez satisfaisants. Il a voulu et il est en train de perdre. Il en a parfaitement conscience en réalité. Il détourne le regard aux derniers mots de Nora, réfléchissant à toute allure. Comment va-t-il se sortir de tout ça ? Comment ? Si elles refusent de lui promettre quelque chose avant que lui ne coopère, il ne va pas avoir d’autre choix que de véritablement coopérer pour essayer d’alléger sa peine. Les trahir donc. Les siens. La voix de Daya brise le silence fraîchement installé et Nikolic relève son regard mauvais vers elle tandis que le traducteur pour son travail, insinuant ainsi de plus en plus la peur dans l’esprit du serbe. S’il attend trop, il ne pourra plus négocier du tout et là… Hors de question qu’il soit rapatrié. Mais s’il parle trop, ils le feront tuer, il n’en doute pas. Il est coincé. Totalement et lamentablement coincé. Daya annonce finalement qu’elles vont lui laisser quelques minutes pour réfléchir mais qu’après cela, il va devoir prendre une décision. Son corps se tend un peu plus quand Daya ajoute que les informations données seront vérifiées avant de lui accorder la moindre potentielle remise de peine. Au moment où elles commencent à s’éloigner pour sortir, un plan naît soudain dans l’esprit de Nikolic. Un plan totalement fou et désespéré mais il est prêt à le faire. Parce que ce sera sa seule porte de sortie possible : une fois qu’elles seront sorties, il va prendre le traducteur en otage. Il lui suffira de glisser ses mains menottées autour de sa gorge, menacer de lui planter le stylo dans la carotide du traducteur et le tour sera joué. Bien sûr il sera face à des nombreux flics armés mais il croit Nikolic. Jusqu’à ce que Daya fasse signe au traducteur de sortir avec elles. Il enrage intérieurement Nikolic qu’elle lui retire aussi sec sa seule et unique porte de sortie. Il enrage et cela se voit sans aucun doute, plus véritablement capable qu’il est de cacher ses émotions. Son pied tape nerveusement au sol et fur et à mesure que les secondes défilent. Il réfléchit encore, et encore, et encore, cherche un moyen de se tirer de ce mauvais pas mais il n’en voit pas. Il voulait donner l’adresse d’un ancien labo dans lequel les flics n’auraient rien trouvé mais elles vont vérifier les informations. Alors il n’a en fait que des choix absolument merdiques : vendre les siens et prendre le risque de se faire tuer pour alléger sa peine de prison, refuser de coopérer et être expatrié dans son pays où les choses finiront tout aussi mal pour lui. Il ferme les yeux, crispe ses paupières en réfléchissant. Peut-être oui… Peut-être qu’ils pourront le protéger. Ils doivent bien être capables d’organiser ça, non ? Dans son esprit, la trahison prend déjà forme alors qu’il imagine que la police pourra lui apporter une protection en prison. Et puis, il a ce soudain espoir que l’information donnée ne sera pas une raison suffisante pour que les siens tentent quoi que ce soit contre lui : parce qu’il va donner une chose sur lesquels les flics pourront se pencher mais en théorie une chose qui laissera les siens à l’abri.

Oui. Il peut faire ça.

Il rouvre les yeux et lance un regard en direction de ce qui lui sert de miroir mais qui n’est jamais qu’une vitre permettant aux flics de pouvoir l’observer comme bon leur semble. Il hoche la tête, leur signifiant ainsi qu’il est prêt à coopérer et il attend que le traducteur soit de nouveau installé près de lui pour lui expliquer ce qu’il attend de la police. Le traducteur écoute Nikolic et se retourne vers Daya et Nora pour traduire au fur et à mesure.

« Il a bien compris ce que vous lui avez dit. Il a conscience qu’il doit vous donner quelque chose pour que vous puissiez tenter de négocier une remise de peine mais… » Un silence, la voix de Nikolic se fait plus insistante sur les mots suivants et le traducteur hoche la tête. « Mais s’il coopère avec vous, il se met en danger. Il ne vous demande qu’une seule garantie avant d’écrire quoi que ce soit : que vous pourrez organiser une protection pour lui quand il sera incarcéré. C’est tout. »

Et dans le fond ce n’est pas grand-chose. Il n’aura de toutes les façons pas d’autre choix que de leur faire confiance si elles acceptent. Et si elles refusent… Le stylo est toujours à portée et il n’aura plus rien à perdre.

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