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 world on fire | seamus

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Seamus O'Maony

Seamus O'Maony

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physique : Sous sa peau, y a de l'encre, une croix celte sur l’omoplate gauche souvenir des Rovers et les initiales de sa mère et de ses sœurs en haut de son bras droit ~ Sur sa peau, y a des cicatrices, notamment une qui lui court sur la hanche droite, souvenir d'un mauvais coup de surin dans un couloir à Rikers et une plus petite sous les cotes cadeau accidentel de son patron

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus - Page 2 EmptyJeu 18 Juil - 1:25


World on fire

Novembre 2018 ~Feat. Dorian




Un bras en appui en travers de la cuisse, l’autre tenant toujours la bouteille, il fixe le mur en face de lui. Sa belle tirade débitée en s’efforçant de ne parait ni condescendant ni moralisateur, il se perd un instant dans les souvenirs que cette histoire réveille. Il peine à revoir son visage, à la blonde, il a oublié le son de sa voix depuis longtemps. Mais la douleur qu’il a ressentie quand il a compris qu’elle ne prendrait pas même la peine de lui dire au revoir, il s’en souvient encore. Il lui a pardonné, avec le temps, tout comme le pianiste finira par pardonner à ce Mason. Surtout qu’il a la chance d’avoir quelqu’un pour combler ce vide lui. Seamus, du fond de sa cellule, il n’a pas eu cette occasion. Et ce mince sourire emprunt de nostalgie qui lui vient, il ne s’en départi plus. Il en oublie même pour un temps sa colère envers cette traitresse d’avocate. Parce qu’a songer aux sentiments dont il a jeuné cruellement derrière les barreaux, il repense au reste aussi. Il se dit qu’il aurait pu, s’il avait voulu, tenter de séduire l’infirmière à Rikers, la rouquine, celle qui avait des bras comme un gorille et une face de babouin. Tout plutôt que de se laisser aller à ce qui semble plaire au pianiste. Sa main au moins lui a épargné les peines de cœur. Et perdu qu’il est dans ces pensées-là, l’ex-taulard, il en sursauterait presque en entendant l’autre rompre le silence qui a suivi son histoire. Le problème, qu’il répète, le brun, et Seamus, il le fixe en dressant un sourcil inquisiteur. Oui le problème. Il ne voit pas le problème, le quinquagénaire, puisqu’au final il n’est pas seul, Dorian. N’est-ce pas là tout ce qui importe au final. Que d’avoir quelqu’un vers qui se tourner quand le cœur vous pèse. A moins qu’il n’y ai de l’eau dans le gaz entre le pianiste et son flic, ce qui expliquerait la soudaine envie de tester les lois de la gravité. Et puisqu’il insiste sur ce fameux problème sans le nommer, Seamus, il commence à entrevoir cette possibilité. L’idée qu’il ai pu retourner le couteau dans une plaie encore trop fraiche lui fait grincer des dents. Ce n’était pas son intention, il pensait bien faire, lui redonner une lueur d’espoir, lui faire comprendre qu’il avait encore cette bouée là à laquelle se raccrocher pour ne pas sombrer corps et biens. Et s’il pose la bouteille, c’est pour mieux se gratter nerveusement l’arrière du crane honteux, cherchant comme il peut une branche à laquelle se raccrocher et y sécuriser son employeur avant que la chute libre ne revienne le tenter de trop.

Il en pleure, le pianiste, et l’ex-taulard, il se sent désemparé. Pris de court par ce revirement qu’il n’avait pas vu venir. Il ne peut pas être cette chose là, qu’il dit. Cette chose. Et il n’y a plus le moindre sourire sur les traits de l’irlandais, plus qu’une étrange expression de surprise, bouche béante et front relevé. Une erreur. Quelle erreur ?
« Pourquoi une erreur, Boss ? C’est pas une erreur que d’profiter d’un peu d’bonheur quand il se présente. » De ça il en est persuadé, Seamus. Parce qu’il sait lui, mieux que quiconque, la vitesse à laquelle une vie peu basculer du tout au tout. Qu’on peut tout avoir, une famille, des amis, un plan tout tracé pour l’avenir aussi peu glorieux soit-il, et tout perdre en une seconde, avec les larmes d’un précieux papillon et une pression brève sur une gâchette. Et parce que le hasard lui a rappelé ce soir qu’il en va de même pour les sentiments. Qu’il suffit d’une conversation avec un type sévèrement amoché par le chagrin et l’alcool pour apprendre qu’on a confié son cœur à une garce qui n’en avait finalement pas. « C’est pas une erreur non plus que d’vouloir être…. J’sais pas … comme tout l’monde ? C’est ça qui vous gène ? d’pas être comme tout l’monde ? » Et cette fois il réprime avec difficulté un ricanement amusé à cette idée. « Buggers ! Vous comme tout l’monde ? Même sans ça vous l’êtes pas. Et c’est ce qui fait vot’ charme, voyez. Le pianiste qui menait une vie de rock star ! Le concertiste excentrique au point d’avoir besoin d’un type comme moi pour couvrir ses arrières ! Comme tout l’monde, Boss ? Mais ils sont d’un ennui mortel les gens ordinaires. Vous valez mieux que les clampins ordinaires justement parce que vous n’êtes pas comme tout l’monde. C’est pour ça qu’j’ai accepté d’bosser pour vous, vous vous souvenez ? Parce que vous êtes totalement barge et que j’avais b’soin de quelque chose qui sorte de l’ordinaire ! » Et tout en parlant, il s’est levé, l’ex-taulard, il a ramassé les deux verres au passage pour venir en tendre un à l’excentrique qui pensait ne pas en être un, et reprendre en l’instant à accepter de trinquer avec lui. « A tous les couillons ordinaires qui vous envient déjà, Dorian, à tous ceux qui vous envieront plus encore parce que vous allez me faire le plaisir d’avoir un peu les couilles d’accepter que vous êtes tout sauf un couillon dans la masse, voyez. Aller, aller… hop… buvez ça vous en avez b’soin. » le ton est presque paternel, autoritaire mais réconfortant, et les mots qu’il emploi son crus, il le sait, mais puisque tenter de le raisonner par les sentiments n’a pas fonctionné, il ne lui reste plus que ça à essayer.


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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus - Page 2 EmptyDim 21 Juil - 2:30


In a world on fire, smoke is high, sun is low. Where did it go? Nobody knows. nothing ever as it seems, Even your dreams, they in gasoline, In a world on fire. If you close your eyes and you pick a side, Will you follow blindly into the darkness? If you close your eyes and you pick a side, Will you find yourself broken and heartless? In a world on fire. (@klergy ; world on fire // beerus)
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Le cœur s'est serré, comme désormais muet. Il peine à faire face à cette présence encore bien ancrée, à cet homme venu l'aider, l'écouter – aussi troublant que soient les mots que l'alcool a libéré. La décadence est réelle, dévoilée ; elle s'impose dans l'espace qu'ils animent, dans cet appartement aux secrets jusqu'alors bien cachés. Dorian est exposé, là, sous un regard qu'il n'arrive pas à tenir, honteux et exténué. La fatigue reprend ses droits, abat son règne sur le corps courbé du pianiste dont les larmes ont commencé à couler. Il n'aspire qu'à la paix, qu'au repos et au pardon de ce Dieu orgueilleux – il n'aspire qu'à ça, qu'à un peu de mieux. Il veut l'apaisement des songes, que la tornade des tréfonds de son être ne cesse enfin. Il aspire au néant, à la fin. L'espace d'une seconde, d'une fraction de seconde même, à peine, Wrynn souhaite s'évanouir, partir. Mourir. Pourtant, la réalité revient, tortionnaire aux sévices incessants. La voix de Seamus réimpose sa présence dans les affres de son être, dans cet esprit qui jase et s'entête. « Pourquoi une erreur, Boss ? C’est pas une erreur que d’profiter d’un peu d’bonheur quand il se présente. » Du bonheur... Il réprime un rire ironique, quelque-chose de brisé coincé dans les profondeurs de sa gorge brûlée, trop imbibée d'alcool et de fumée. Le gouffre qu'il a creusé par sa stupidité s'ouvre encore, se précise sous ses pieds. Dorian est prêt à tomber, en équilibre sur les parois tremblantes des enfers qui crépitent là, en bas. « C’est pas une erreur non plus que d’vouloir être… J’sais pas… Comme tout l’monde ? C’est ça qui vous gène ? D’pas être comme tout l’monde ? » Les prunelles brunes guettent l'homme qui parle, qui laisse ses mots le percuter, l'abattre un peu plus. D'une certaine manière, l'irlandais lui confirme qu'il n'est pas ce qu'on pourrait attendre de lui ; non, il n'est pas comme tout le monde par ce penchant qu'il a tant essayé de réprimer, ces sentiments qu'il n'a pas su pleinement ignorer. D'autant que l'homme rigole, s'amuse de ce qu'il vient d'énoncer. Les poumons se sont privés d'air, le palpitant commence à imploser. « Buggers ! Vous comme tout l’monde ? Même sans ça vous l’êtes pas. Et c’est ce qui fait vot’ charme, voyez. Les sourcils se froncent, le pianiste attend – essaie à entendre et analyser cette phrase, celle qui s'estompe aussi certainement qu'il continue. Le pianiste qui menait une vie de rock star ! Le concertiste excentrique au point d’avoir besoin d’un type comme moi pour couvrir ses arrières ! Comme tout l’monde, Boss ? Mais ils sont d’un ennui mortel les gens ordinaires. Vous valez mieux que les clampins ordinaires justement parce que vous n’êtes pas comme tout l’monde. C’est pour ça qu’j’ai accepté d’bosser pour vous, vous vous souvenez ? Parce que vous êtes totalement barge et que j’avais b’soin de quelque chose qui sorte de l’ordinaire ! » Et la claque est soudaine, mal encaissée. La baffe s'ancre contre lui, immatérielle mais bien présente, bien réelle. Le cœur s'emballe, récupère tous ces battements manqués. La mélodie fatiguée de son être semble vouloir retrouver sa hauteur, toute sa splendeur. Les paroles qu'il délaisse là, en ces brèves secondes, parviennent à rappeler un peu de souffle au corps intérieurement mutilé. Derrière les larmes, finalement, Dorian l'aperçoit, l'ombre qui s'est levée, approchée. Un verre tendu, difficilement saisi. C'est l'instinct qui parle plus que l'envie, il doit encore essuyer les mots que Seamus lui a servi, offert avec assez d'honnêteté pour le déconcerter. « A tous les couillons ordinaires qui vous envient déjà, Dorian, à tous ceux qui vous envieront plus encore parce que vous allez me faire le plaisir d’avoir un peu les couilles d’accepter que vous êtes tout sauf un couillon dans la masse, voyez. Aller, aller… hop… buvez ça, vous en avez b’soin. » Les yeux dévient enfin, là, abandonnés sur le verre qu'il lui a donné, celui qui tente à résister aux tremblements qui se trahissent sous sa prise, sous ses doigts maigrement resserrés.

Dans le récit de l'homme qui lui fait face réside tout ce qu'il n'a jamais su se dire, tout ce qu'il n'a jamais su faire valoir. Parce qu'il s'était tu, l'amoureux qu'il est désormais – façade de son être qu'il vient de découvrir à la volée, lui qui refusait de le voir. Il a vécu des années dans la souffrance, convaincu qu'il ne méritait que la déchéance. La gloire salie, le cœur noircit. Il a appris à vivre avec les jugements, la dureté de ses propres songes – qu'importe qu'ils soient blessants. Et le voilà à l'entendre, cette hypothèse, d'un œil extérieur ; d'un regard qu'il ne pensait pas si tolérant, si bienveillant. La mélopée des fantômes de ses tourments chantonnent plus maigrement, sérénade de douleur qui s'estompe au fur et à mesure qu'il entend. Il n'a pas les mots, n'a pas la moindre idée de la manière dont il doit gérer ce poids amoindri sur son dos. Les cieux s'éclaircissent, la tornade s'amenuise. Pour la première fois depuis des années, les marées se sont apaisées, les eaux sombres ont retrouvé un semblant de clarté. Il respire, le croit sincèrement – et le filet d'air dont il vient s'abreuver vient trahir une triste vérité ; bien-sûr qu'il se noyait. Le corps lourd sous la honte, sous sa propre torture ; Seamus lui a tendu cette main salvatrice, délivrance rêvée pour l'égaré ramené à la surface afin de pleinement l'y rallier. Il n'imagine pas la rédemption qu'il vient de lui présenté, la possible issue aux afflictions qu'il continuait de nourrir en ne sachant pas comment survivre depuis des années. Non, Dieu seul sait pour combien de temps, les cieux se sont défait de leur noirceur, de cette oppressante obscurité. C'est comme si son monde, celui que ses songes habitaient, retrouvait sa beauté et sa grandeur d'antan – celle qu'il n'a fait que réduire bêtement à néant. Et les mots résonnent encore, ancrés dans les corridors de cette prison qu'il s'était construit. Les barreaux se brisent, fissurés, usés par le temps et l'usure de son idiotie. Les larges portes de métal se sont entrouvertes, déjà bien assez. Jamais il n'aurait imaginé qu'on puisse lui faire entendre ces mots-là, ces paroles d'un tout autre univers qu'il ne pensait pas pouvoir lui être un jour destiné. Le myocarde a pleinement implosé. Et, il veut croire en ces dires, il y croit déjà en partie – il faut l'avouer ; mais les doutes sont robustes, bien assez. Du revers de la main, les larmes sont essuyées, Dorian peine à réprimer les sanglots qui tentent à s'inviter, à s'imposer. « What if I can't ? Il ose, la question est soulevée, posée mais en partie saccadée, les syllabes déchirées sous la voix tiraillée. Le contenant est toujours tenu, preuve irréfutable de la panique qui essaie à le gagner. Le pianiste n'y accorde même pas d'attention, concentré sur cet homme à la parole d'or, aux dires salvateurs. I want to ; il marque une pause, déglutit. Les paupières se ferment, il cherche la force nécessaire pour faire part d'un fait, d'un sentiment qu'il n'a jamais dévoilé. Mais son corps l'amène à se démasquer, les soubresauts un peu plus présents, un peu plus violents à mesure qu'il revient, quelques jours en avant. Dieu que les traits de cet homme vers qui voguent ses pensées amènent bien moins de tourments. Un sourire est esquissé, quelque-chose de triste, de sincère mais de rassuré à la fois. La tempête a beau s'être tue, quelques rafales subsistent, persistent. But... I'm... I'm afraid. » Les mots chancellent, bravent les sanglots coincés dans le précipice de sa gorge, la trachée gonflée, privée d'un flux sanguin pourtant nécessité. Sa honte ne concerne plus les sentiments pour l'heure, mais bien cette façade en ruine qu'il lui laisse découvrir – cette partie de lui, ce qu'il estime être le pire. Là-dessus, finalement, ses prunelles lui reviennent. Dorian ose y faire face, Dorian ose réclamer une dernière grâce. Âme en peine, naufragée d'un temps passé et révolu, feu follet alambiqué. Il n'aspire qu'aux lueurs dorés, qu'aux éclaircies vers lesquelles ses réflexions se sont tant lancées – trop souvent en vain, pas assez endurantes. L'homme n'a que trop peu persévéré. L'homme n'a que trop peu lutter pour pouvoir se prêter à l'éventualité qu'il puisse vivre sans l'ombre menaçante de ses vieux regrets. Pourtant, là, il croit pouvoir y arriver, l'éloquence de son aîné résonnant jusqu'en plein cœur de son inconscient touché – pour la première fois depuis longtemps, et que Dieu lui en soit témoin, Dorian croit pouvoir y arriver. Dorian croit pouvoir s'accepter. Dorian, l'homme au doute sévère et à la honte tenace, l'homme à la peur exécrable et à l'image improbable, croit pouvoir vivre avec assurance ce qu'il s’évertuait à cacher. Dorian Wrynn croit pouvoir s'en magnifier.
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus - Page 2 EmptyDim 21 Juil - 5:20


World on fire

Novembre 2018 ~Feat. Dorian




Il a parlé sans chercher à peser ses mots, Seamus, espérant cette fois lui faire entendre raison, finir une bonne fois pour toute de désamorcer le conflit qui semble se jouer au fin font de la conscience du pianiste. Se défaire par la même occasion de cette épée de Damoclès qui menaçait au dessus de sa propre tete. S’il finissait par faire une ânerie plus grosse que lui, cette andouille qui lui sert d’employeur, il se retrouverait à devoir gérer bien trop d’ennuis d’un coup. Et il a bon espoir d’avoir enfin fait mouche, parvenant à attirer son attention avec ce verre tendu à défaut de ses mots dans un premier temps. Le voir essuyer les larmes qui lui barraient les joues est déjà un grand pas, qu’il songe, l’irlandais, ne lâchant le récipient qu’une fois qu’il est certain qu’il ne lui échappera pas des mains. Et s’il ne pouvait pas. Première question en guise d’argument pour contrer tout son monologue. Première question à laquelle il répond pas un énième rictus amusé, le quinquagénaire, un rictus qu’il réprime aussitôt craignant de le vexer et de le braquer définitivement. Il voudrait bien, qu’il dit, et il serait enclin à le croire, Seamus, à voir dans cette brève lueur retrouvée dans le regard du brun en face de lui une petite victoire. A voir ce sourire qu’il esquisse à son tour, bien que peu convainquant tant il est empreint de cette tristesse qui ne semble plus vouloir le quitter. Il a peur. Et la peur, c’est un sentiment qu’il connait bien, l’ex-taulard, quelque chose qu’il peut comprendre avec bien plus d’aisance, d’empathie presque même s’il osait l’appeler ainsi. La peur il a vécu avec des années durant, ne s’en est jamais tout à fait débarrassée. La peur est un vieux compagnon, une ombre planant au-dessus de son épaule et dont il a finit par accepter la présence. Comme n vieux compagnon de route dont l’absence lui paraitrait brusquement bien étrange.

Alors c’est à son tour de soupirer, de laisser cette vieille amie lui noircir le cœur un instant, juste ce qu’il faut pour se rappeler qu’elle fait partie de lui depuis trop longtemps pour l’oublier tout à fait. Et s’il souriait avec une certaine malice tout à l’heure, la grimace qui tord ses lèvres à présent est noyée du spleen que cette vieille amie lui inspire. Ainsi il revient s’asseoir sur un coin de la table basse, son verre dans une main, l’autre occupée à frotter à une tempe. Ainsi il se perd un temps dans ses souvenirs, cherchant malgré tout le moment où il a réalisé qu’il ne devait pas la voir comme un ennemi à affronter mais comme une motivation, une raison d’avancer pour ne pas la laisser le rattraper tout à fait.
« Vous savez… » mauvais démarrage qu’il interrompt d’une première gorgée d’eau glacée « Tout l’monde a peur, Boss. Un jour ou l’autre. » Il hésite à parler de lui, ressasser ses expériences comme il l’a fait plus tôt, mais se ravise. Son histoire à lui n’a pas grand-chose en commun avec celle du pianiste. Il avait peur de l’enfoiré qui frappait sa mère jusqu’à réaliser plus tard que s’il s’était interposé plus tôt il aurait épargné bien des horreurs à sa benjamine. Puis il a eu peur de crever le jour où il s’est retrouvé seul face à ces trois enfoirés, dans ce couloir désert, le jour où il a sentit le métal glacé s’enfoncer dans sa chair pour la première fois, et c’est la paradoxalement la peur de ne plus revoir sa mère et ses frangines qui l’ont maintenu en vie ce jour là. Ça et les doigts de fée du toubib de Rikers. Il avait peur de s’en reprendre un, de coup de surin, en arrivant au Cook, mais cette fois… il dérive du sujet. Oui, il a eu peur, bien plus qu’à son tour, oui il la sent encore lui broyer le cœur régulièrement, mais il se refuse à la laisser dicter sa vie pour autant. Aprés tout il avait bien peur de perdre la brune et ça n'a rien empéché pour autant, et sa colére passée et son orgueil pansé il s'en remetra, comme toujours. « L’amour et la gloire…C’est une étrange fatalité qu'nous d'vions éprouver tant d’peur et d’doute pour de si petites choses... de si petites choses... » murmure pour lui-même à présent que ressasser tout ceci lui fait relativiser terriblement tout le reste. Et s’il prend le temps de vider enfin son verre, s’il reste silencieux à fixer les débris au sol, c’est pour mieux réfléchir lui-même au sens de ses propos.

Mais puisque tout ceci ne servirait pas ses arguments, puisqu’il n’est pas question de craindre un mauvais coup mais d’affronter la réalité, la simple réalité, il cherche autre chose, Seamus, un argument imparable qui lui vient brusquement en repensant à toutes ces années derrière les barreaux, et qu'il sert au pianiste en relevant les yeux vers lui.
« J’pourrais vous raconter toutes les fois où j’ai pas fermé l’œil, mais j’étais pas l’seul à flipper. Dedans j’entends. Mais puisque j’suis personne et qu’un type comme vous a surement besoin d’entendre des mots v’nant d’un mec qui a plus de poids, j’vais vous répéter un truc qu’un taulard plus célèbre que moi a dit un jour. Le courage, Boss, c’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre. Vous savez qui a dit ça ? Mandela ! Et pour poser ses couilles, il les a posé lui. Et il risquait pas seulement d’ternir son image lui, sans offense Boss. » Et le pire dans tout ça, c’est qu’au finale, si on y réfléchi bien, si on va dans ce sens, du courage il n’est plus certain d’en avoir tant que ça, le quinquagénaire, puisque sa peur il se la trimbale toujours.


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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus - Page 2 EmptyJeu 25 Juil - 1:13


In a world on fire, smoke is high, sun is low. Where did it go? Nobody knows. nothing ever as it seems, Even your dreams, they in gasoline, In a world on fire. If you close your eyes and you pick a side, Will you follow blindly into the darkness? If you close your eyes and you pick a side, Will you find yourself broken and heartless? In a world on fire. (@klergy ; world on fire // beerus)
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Un soupire, les mots qui se brisent sous ce maigre filet d'air qu'il délaisse. Seamus perd le maigre rictus qu'il abordait et, le temps d'une brève seconde, Dorian se sent comme irrécupérable. La douleur est trop grande, trop profondément enfouie – lui qui croyait percevoir une issue à ses tourments s'est trompé. Il tique, soupire à son tour quand son aîné rejoint la table basse pour s'y poser. Il est las, l'irlandais – las de devoir le supporter, lui et ses démons révélés. « Vous savez… » L'attention est capté, rattrapée. Dorian relève les traits, perd le brun de ses prunelles sur l'ombre qui s'est affaissée. L'homme n'est plus sûr de vouloir entendre davantage de discours, convaincu d'avoir fait le tour. Il est une peine perdue dont les tourments n'ont plus que faire de la force qu'il lui reste, pourvu qu'il ressente et que rien ne les arrête. « Tout l’monde a peur, Boss. Un jour ou l’autre. » Ce qui suit ses paroles n'est nul autre qu'un rire, de la part du pianiste cependant. Tout le monde, oui. Tout le monde – mais lui ne devrait pas. Il soupire une énième fois, ose quelques pas dans le séjour que la tempête de son âme a retourné. La fatigue l’entraîne, le malmène. Il peine à contenir ses émotions, toute cette haine qu'il porte à son égard et sans ménagement aucun, pour ce qu'il semble être une bonne raison. « L’amour et la gloire… C’est une étrange fatalité qu'nous d'vions éprouver tant d’peur et d’doute pour de si petites choses... de si petites choses... » Quant à cet avis, il n'est pas partagé. Pour les songes de l'homme à l'image parfaite, ça n'a jamais été de petites choses. Voilà là deux babioles qui ont forgé l'homme qu'il aimait à montrer – bien avant que l'une de ces deux bagatelles n'imposent les ombres en son cœur. Il ne peut acquiescer, ne peut accepter qu'il puisse ainsi voir et penser. Mais Dorian se tait, concentré sur celui qui se perd en des images qu'il ne peut explorer. Celles que Seamus abandonne finalement, relevant son regard sur lui, toujours debout, un peu paumé. « J’pourrais vous raconter toutes les fois où j’ai pas fermé l’œil, mais j’étais pas l’seul à flipper. Dedans j’entends. Mais puisque j’suis personne et qu’un type comme vous a sûrement besoin d’entendre des mots v’nant d’un mec qui a plus de poids, j’vais vous répéter un truc qu’un taulard plus célèbre que moi a dit un jour. Les sourcils se froncent, le cœur partagé entre l'incompréhension et la culpabilité. Il voudrait le contredire quant à ce qu'il vient de faire entendre mais n'en possède pas l'opportunité, la tirade continuée. Le courage, Boss, c’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre. Vous savez qui a dit ça ? Mandela ! Et pour poser ses couilles, il les a posé lui. Et il risquait pas seulement d’ternir son image lui, sans offense Boss. » Un maigre rire quant à la dernière phrase, le regard qui dévie, qui fuit la raison. Parce que c'est ce qu'il devient peu à peu, celui qui demeure avec lui entre ces murs, une voix de sagesse, oui, une voix de raison.

Les lèvres flirtent enfin avec le verre que Seamus lui avait confié, tout ce qu'il contenait déjà avalé. Le cœur chantonne une drôle de mélodie, de celles qu'il ne connaît pas encore. Dorian essaie à comprendre mais en vain, l'esprit embrumé par un doute et encore un peu de chagrin. Il prend sur lui, cependant, semble retrouver ces traits assurés agaçants. Quelques pas sont osés, entrepris. Le verre est déposé, le corps ramené vers celui qui s'est imposé. Il a un regard reconnaissant pour l'homme qui lui fait face, une étincelle nouvelle qui se fait rare de sa part. Puis la main se tend, face à lui, en suspens. Quelques secondes, plutôt quelques fractions de celles-ci. Seamus y vient, répondant à cette invitation sans rechigner. Un sourire de la part du pianiste qui y met un certain cœur. « Merci, Seamus. » Il pense chaque syllabe, il laisse de la profondeur s'ancrer dans ces simples mots. Dorian insiste un court instant avant de briser le lien, de revenir sur ses pas. La fatigue guette, amenuise encore un peu les forces qu'il lui reste – l'inconscience n'est plus très loin. « Mais qu'on soit raccord sur une chose, quoi que vous puissiez penser de ma personne... détrompez-vous, si l'amour est une petite chose, je pourrais le concevoir quant à la gloire... well... Une pause, cet air triste et sincère qui lui revient. C'est tout ce que j'ai. » Un maigre sourire, un bref soupire avant que les mains ne rejoignent les poches, avant que l'âme ne crie ce manque de repos qu'elle lui reproche. « Je... Je vous libère de cette soirée gênante, Seamus. J'espère que vous saurez pardonner cet homme que je n'aime pas être. » Une phrase qu'il laisse s'installer dans le séjour avant  d'oser quelques pas, avant de rejoindre sa chambre, de s'affaler sur ses draps. Dorian y soupire, bravant la peur et les doutes, bravant le silence et la présence paradoxale de cette voix qui hante en boucle. Les mots de l'irlandais continuent leur œuvre, imposent leur existence dans la tête du brun malgré son ébriété. Il ne pourra l'oublier, ses tourments ont désormais cette saveur d'acceptation retardée, appréhendée. Et s'il échouait, une fois encore, pour ne rien changer ?
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus - Page 2 EmptyVen 26 Juil - 3:08


World on fire

Novembre 2018 ~Feat. Dorian




Oui, la peur est une vieille compagne dont il a perdu espoir de se débarrasser un jour. Espoir et envie s’il faut etre tout à fait honnête. Cette peur est ce qui le maintient en alerte, ce qui lui donne envie d’avancer, de se remettre en cause et de persévérer. Sans elle, il craint de n’être plus réellement lui-même, Seamus, après toutes ces années à sa la coltiner, à apprendre à la dompter et la masquer aux adversaires potentiels comme aux compagnons sincères. Alors les belles paroles qu’il sert au pianiste, elles lui semblent empreintes d’un cynisme criard quoi qu’involontaire. Pourtant, il en est certain, il avait raison, Mandela, il en faut du courage pour affronter ses peurs et les vaincre. Et quelque part, il veut croire qu’il en faut aussi un peu pour vivre avec, qu’il n’est pas si lâche que ça, lui qui a finit par accepter de vivre avec ses angoisses et ses doutes, ses frayeurs et ses craintes. Et si l’excentrique en ricane, il ne s’en vexe pas, l’ex-taulard, s’autorisant meme à rire avec lui. Parce qu’il a l’air plus léger, le rire du pianiste, son regard se fait moins sombre, sa main plus assurée quand il porte le verre à ses lèvres.  Alors en voila une qui s’envole, de peur, celle de ne pas réussir à l’apaiser, d’échouer dans sa tentative de le ramener un peu à la raison, de lui faire relativiser cette chose qui l’avait conduit à envisager ce plongeon. Ainsi il n’a aucune hésitation lorsque l’excentrique, puisqu’il semble etre presque redevenu cet homme là, lui tend la main. Une simple poignée de main qui aurait pu se suffire à elle-même, message silencieux pour conclure tout ce qui a été dit ce soir. Pourtant, le pianiste y ajoute tout de même un remerciement formulé avec une certaine sincérité et, Seamus, il esquisse un sourire gêné. Parce qu’il serait bien incapable de dire d’où lui est venu cette patience, cette envie d’aider l’autre à se relever, ne serait-ce qu’un peu. Il n’est plus certain d’avoir fait tout ça parce que c’est son boulot, ne pense pas l’avoir fait par respect non plus, ni par reconnaissance pour toute la confiance accordée depuis le premier jour de leur collaboration. Mais il n’oserait dire qu’il l’a fait parce qu’il s’est pris d’affection pour ce grand con, quoi qu’il ai bien plus de vrai qu’il ne voudrait l’admettre là-dedans. Et plus encore après ce soir, plus encore à présent qu’il lui semble n’etre tout compte fait qu’un homme comme les autres.

Et s’il arque un sourcil, relevant un regard inquiet en l’entendant reprendre la parole, c’est pour mieux afficher une mine sévère à ses propos. Ce qu’il pense de sa personne ? S’il savait que précisément toute cette faiblesse restée si bien enfouie jusqu’ici lui inspire plus de respect encore, à lui qui s’évertue à enterrer ses frayeurs sous son cuir et ses airs d’ours mal léché. La gloire c’est tout ce qu’il a, qu’il dit le pianiste. Et le quinquagénaire, il baisse les yeux, étouffant un rire nerveux. Parce que dans son cas, c’est tout l’inverse. La gloire, il n’en a pas l’ombre d’une once, quant à l’amour le peu qu’il pensait avoir est mort dans l’œuf en début de soirée. Mais il ne dit plus rien, Seamus, ne souhaitant pas prendre le risque de faire retomber le moral de son patron à présent qu’il semble sur la voie de la guérison. Il se permet seulement de secouer la tête de droite et de gauche et de lui adresser un sourire sincère assorti d’un
« Y a rien à pardonner, Boss. » en se levant pour le suivre du regard. Un bref instant, il hésite à rajouter autre chose, à l'appeler par son prénom aussi, comme il l'avait fait dans sa panique en début de soirée, mais cette fois dans un contexte plus léger. Seulement il craint que cette familiarité ne soit mal interprétée. Que le pianiste n'aille s'imaginer qu'il pourrait désormais lui manquer de respect à présent qu'il en sait plus qu'il ne devrait, aussi s'abstient il.

Et s’il le libère de cette soirée gênante, comme il dit, elle est loin d’être terminée et il le sait. Et s’il attend d’être certain que le pianiste soit bien allé s’effondrer dans les bras de Morphée cette fois, il laisse cette petite chose dont ils parlaient tantôt raviver la rage qu’il a si bien ravalée pour mieux gérer la situation. Il n’a rien à pardonner à cet homme là. Ni ses faiblesses puisqu’elles le rendent humain, ni ses dérives quoi qu’il regrette déjà de l’avoir presque encouragé dans cette voie des fois qu’il ait à en etre témoin un jour prochain, ni le fait qu’il se tape son avocate pour reprendre ses propos puisqu’il ne pouvait pas savoir. Mais à cette dernière en revanche, c’est une toute autre affaire. Et comme il prend le temps de récupérer le téléphone qu’il avait abandonné plus tôt, comme il s’assure de l’heure déjà avancée, il songe déjà à la visite qu’il compte lui rendre. Il laisse son regard parcourir le salon, Seamus, se demandant un instant s’il doit remettre un peu d’ordre avant de renoncer. Il a presque du remord pour la jeune co-locatrice qui devrait rentrer bientôt. Presque. Pas assez pour l’empêcher de rejoindre l’ascenseur et quitter les lieux à présent qu’il sait le pianiste en sécurité. A présent qu’il sait ce qu’il lui reste à faire avant meme de songer rentrer se reposer lui aussi…



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