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 never forget who we are - jakob

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Baal Goodwin

Baal Goodwin

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MessageSujet: never forget who we are - jakob   never forget who we are - jakob EmptyMer 21 Aoû - 11:17

never forget who we are.
EXORDIUM.
Les ombres ne cesseront jamais de tourmenter le monde qui nous a accueilli depuis des années lumières. Celui parfois surpeuplé, la sélection naturelle réalisant sa mission. Les places ci bas sont comptées, les pions se doivent d’être posé à leur juste place. Choisi chacun de nous dès la naissance, de tout ce que l’on accomplira de bien ou de mal. Qu’importe si nous ne sommes pas au même rang que les célébrités que nous aimons tous idolâtrer. Chacun joue son rôle, celui de sa propre vie. Un rôle important qui impacte plus qu’on ne peut le croire. J’ai envie de penser que chaque âme sauvée est un chemin de plus vers la rédemption, vers la lumière qui englobera un jour les ténèbres qui gouvernent en nombre chaque recoin de ville, ou de village que l’humain s’est approprié. Mais je crois que, qu’importe ce que l’on fera, les batailles que l’on mènera, le bien ne peut vivre sans le mal, tout comme le mal ne peut vivre sans le bien. L’un ne peut aller sans l’autre. Au fond, qu’est-ce réellement ? Qu’est-ce que ça vaut ? « Connerie ! » Tasse de café avalée à vitesse grand V, cigarette fumée comme si ma vie en dépendait. L’heure tourne, abandonné à ces pensées philosophiques bien futiles et qui ne veulent absolument rien dire. Ces vils tentateurs n’ont aucune excuse. Tuer n’a toujours été qu’une libération, sonder une âme pure et innocente n’est qu’un jeu auquel ils aiment s’adonner. Ils ne méritent qu’une souffrance éternelle, non pas celle dont ils semblent se nourrir. Aveugler ces vampires d’une douceur éclatante. La violence n’étant qu’un met de plus, rassasiant l’esprit malin. Affamer les démons, couper ces vivres auxquels ils semblent se rattacher en toute confiance. Chacun d’eux finiront par tomber. Ils tombent tous un jour, ou en payent le prix en silence.

Inquiétude constante envers l’ami qui partage désormais leur quotidien depuis un temps bien trop long à mon goût. Impatient lorsqu’il s’agit de préserver, appréhendant le jour où il finira peut-être par sombrer. La confiance est de mise mais la méfiance ne manque jamais l’instant de jouer sa triste mélodie. Retrouvailles exprimant le besoin de contempler en retrait la double vie de celui sur qui, inconsciemment, je ne prends plus autant appui qu’avant. Menace constante d’un éloignement possible, d’une situation qui pourrait mal tournée. Volonté de croire en lui malgré tout, amitié qui perdure de cette détermination à garder celui qui fait parti des rares à obtenir une place qui vaut chère. Rendu jusqu’au bar très fréquenté à l’heure du rendez-vous, mêlé à la foule, dissimulé, n’étant qu’un visage parmi tant d’autre. Un coin reculé, les regards ont bien d’autre chose à examiner. Risque pris, quelques probabilités à être surpris. Aucun visage de familier pour autant. Aucun, un seul qui finit par se dessiner, dont les traits reviennent comme une évidence. Il s’avance, l’oiseau de la nuit, celui qui se risque à se faire couper les ailes à n’importe quel moment. L’épée de Damoclès qui lui pèse sérieusement à chaque souffle qui lui est permis de prononcer. « T’as deux minutes de retard. » Le sérieux s’efface aussi vite qu’il se soit installé, offrant un sourire chaleureux à l’ami, prenant soin de l’accueillir, de manifester le contentement de cette entrevue, chacune vécue comme si c’était la dernière. « Honnêtement, j’pensais pas te revoir un jour. Comme chaque fois. Mais ça m’fait plaisir. » Appréhension de l’instant d’une presque euphorie silencieuse qui s’effacera s’il a le malheur de prononcer les mots qui ne souhaitent être entendu. Une serveuse brise la discrétion, s’intéresse à nos choix de boisson. Attention portée qu’une infime seconde, passant commande pour Jakob et moi. Ce soir, il n’est pas question de filles, de rentrer en charmante compagnie. Désintéressé des potentielles proies. « Alors ? T’as quoi à m’dire qui pourrait pas forcément me faire du bien ? »


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Jakob Hanson

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physique : deux cicatrices, blessures par balle datant de ses années de front. une large cicatrice au niveau du flan droit, résultat d'une bagarre de bar - un coup de couteau n'ayant pas été esquivé. il possède aussi une balafre assez laide sur le côté droit de la tête, là où une balle l'a frôlé de très près durant son infiltration chez les kings of speed.

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MessageSujet: Re: never forget who we are - jakob   never forget who we are - jakob EmptyVen 6 Sep - 18:12

Lay beside me, tell me what they've done, Speak the words I wanna hear, to make my demons run. The door is locked now, but it's opened if you're true, If you can understand the me, then I can understand the you. Lay beside me, under wicked sky. Through black of day, dark of night, we share this paralyze. The door cracks open but there's no sun shining through, Black heart scarring darker still, but there's no sun shining through. No, there's no sun shining through. No, there's no sun shining. (@metallica ; unforgiven II // beerus)
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Pas de voiture, pas de moto. Rien qui puisse trahir son existence, cette errance jusqu'à un lieu pourtant connu. Non, le mot n'est pas bon, il n'erre pas, il essaie à disparaître de la circulation pour rejoindre un vieil ami, de ceux qui veillent, qui surveillent. De ceux qui aspirent à le voir revenir de cette vie tourmentée, double jeu risqué. Jake brave les rues, les grands allées. Casquette et capuche enfilé, la silhouette dissimulée derrière un large pull noir – seule sa démarche pourrait interpeller mais l'heure de pointe couvre son trajet. La foule commence à croître, à emplir les trottoirs délavés. Il a une longueur d'avance sur les curieux, sur les regards cachés. Il n'est qu'un fantôme, qu'un insecte de plus dans cette immense fourmilière qu'est devenue Chicago depuis quelques années, la Cité des Vents, la légendaire. L'homme sait se cacher, se fondre dans la masse comme prêt à frapper. Pas de sang pour ce soir, pas de violence pour animer les veines et satisfaire l'adrénaline – pas complètement. Aussi, la masse fend l'air, traverse jusqu'au lieu désigné pour cette entrevue tant attendue. Bien des jours ont passé, si ce n'est pas des semaines sans qu'ils ne puissent y parer. Contact rompu, brisé par nécessité. Il faut qu'on l'oublie, il faut qu'on pense à sa perdition plutôt qu'à sa réussite. Les choses sont plus simples quand l'entourage est à l'écart, en sécurité. Et Baal est un ami, un frère pour celui qui s'avance avec l'espoir que jamais personne ne puisse percevoir ceux à qui il peut tenir ; jamais, oui, ô grand jamais. Les traits toujours cachés, plongés dans l'ombre qu'offre les vêtements qu'il n'abaisse pas. Il ne le fera pas. Les perles brunes jonchent les lieux, le bar dans lequel se tiennent bien plus de personnes que la dernière fois, la couverture est tenue. Ils sont à l’abri, ils savent y faire – les hommes ont plus d'un tour caché dans la manche. Et, enfin, le rictus s'installe sur les lèvres quand le regard découvre, contemple la présence qui l'attend, cet air d'ours mal léché qui n'a pas changé. Similaires sur beaucoup de points de vue. « T’as deux minutes de retard. » Au moins, oui, vu le bordel des lignes de métro et des taxis un peu aveugles qu'on laisse quand même exercer ; à moins que ce soit son allure qui dissuade, allez savoir. Mais le sérieux s'éclipse rapidement, arraché quand le sourire reprend ses droits sur l'homme qu'il est venu trouver. « Honnêtement, j’pensais pas te revoir un jour. Comme à chaque fois qu'ils ont l'occasion de s'offrir quelques heures de souvenir. Mais ça m’fait plaisir. » Plaisir partagé, ce qu'il ne manque pas de lui faire savoir avant de s'installer, là, une fois les accolades rêches terminées. Quelques secondes, à peine. Rien que ça avant qu'on ne vienne à eux, avant qu'on ne prenne leur commande pour enfin disparaître, tranquillité retrouvée. « Alors ? T’as quoi à m’dire qui pourrait pas forcément me faire du bien ? » Une entrée rapide dans le vif du sujet, l'homme qui se tient en face de lui s'attend chaque fois à la pire des nouvelles – chose qu'il peut comprendre, ses parents auraient été pareils, Irene aussi si les choses n'avaient pas été celles-ci, si le cœur de la jeune femme n'appartenait pas de moitié à ceux qu'il veut faire tomber.

« Tu t'attends toujours aux mauvaises nouvelles hein ? » Un sourire, un rire qui brave les lèvres comme pour inscrire les mots, l'absurdité même de ses propos encore et toujours implicites. Il ne l'en blâme pas, Jake ne prendrait pas ce risque – au contraire, il en apprécie l'attention. De toutes les âmes qui savent le masque qu'il porte, les efforts qu'il fournit jour après jour depuis trop longtemps désormais, Baal est celui qui se soucie le plus des risques qui pourraient s'imposer. Il craint la corruption de l'ami qu'il est devenu, il craint la gangrène qui pourrait se frayer un chemin jusqu'à l'âme de l'ancien militaire. Mais l'esprit n'est pas faible, il ne l'a jamais été – et même pour les beaux yeux de sa Belle, il n'y céderait pas, ses principes et ses valeurs l'emporteraient. « Nah, t'inquiètes. Mentalement, j'suis toujours pas du côté d'ces mecs-là. » Paroles destinées à rassurer, en espérant que ça suffise. Il sait l'inquiétude de cet homme comme étant grande, infaillible en ce qui le concerne ; et, en un sens, il se ferait du souci de la voir disparaître. « Et toi alors ? Toujours pas d'pottins à m'filer depuis la dernière fois? Rien qui s'trame que j'aurais pas vu d'moi-même dans les merveilleux rangs d'ma seconde famille ? » Une question qui reste en suspens un instant, le temps que la serveuse ne revienne avec leurs deux boissons, dont la bouteille dont s'empare Jake dès la jeune femme éloignée. « T'veux trinquer au fait que j'sois pas encore pourri ou mort ? Ou on passe directement aux choses sérieuses ? » Plaisanterie qu'il délaisse entre eux deux, l'espoir de voir les traits de ce presque jumeaux se détendre plus qu'ils ne le sont pour l'instant.
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Baal Goodwin

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MessageSujet: Re: never forget who we are - jakob   never forget who we are - jakob EmptyDim 8 Sep - 11:32

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EXORDIUM.
Silence parfois dérangeant, l’inquiétude qui gronde, l’appréhension de l’histoire dont personne ne connait la fin. Une fin que j’aurai aimé connaitre, peut-être éviter par pur égoïsme de garder cet ami dans le monde des vivants à moitié morts. Le kidnapper d’un potentiel destin funeste, les raisons de l’incapacité à s’attacher pleinement à un être vivant. Un handicap sentimental parfois difficile à gérer, de nombreux jours passés à me détester, me maudire bien plus que je ne le suis déjà. Quelqu’un qui aurait tant à donner, qui le refuse par fierté. Une fierté aussi gonflée que les muscles modelés dans la roche, aussi tenace que la rancune qui déferle dans mes veines lorsque la mémoire se ravive quand les prunelles osent s’intéresser à des visages familiers qui ramènent à des souvenirs aussi désagréables qu’appréciables. Jakob est l’un de ses rares amis qui a eu la chance de se faire une place parmi ceux qui comptent vraiment. Il est de ceux pour qui je serais prêt à tout planter, si sa vie en dépendait. La crainte éprouvée à chaque pensée rivée sur sa personne, un écart nécessaire, un silence lugubre. Que ce silence reste indemne, le jour où il s’en échappe sera un jour où les alarmes de détresse sonneront à répétition jusqu’à ce qu’il soit sauvé ou, pire, jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Il ne sera jamais trop tard. Promesse faite à ma personne, difficile à tenir dans une situation telle que la sienne. Humour enclenché, balancé avec aisance. L’humour qui dérange, un peu épicé au goût de ceux qui prennent la vie bien trop au sérieux. Honnêteté prononcée, le soulagement qui résonne sans pudeur dans le timbre de voix. « Tu t'attends toujours aux mauvaises nouvelles hein ? » Chose qui ne change pas lorsque l’on a le rôle de ceux qui tentent d’empêcher le pire chaque fois, où l’on baigne dans la cruauté chaque jour. Parfois, mieux vaut que les personnes lambdas vivent dans l’ignorance. Abonné aux mauvaises nouvelles devenues habituelles. Rares sont les fois où les bonnes nouvelles tombent, celles qui rassurent et font du bien. Aujourd’hui, j’en ai eu au moins une, assuré que l’ami se tient toujours debout, loin d’avoir un peu plus la gueule amochée. « Nah, t'inquiètes. Mentalement, j'suis toujours pas du côté d'ces mecs-là. » Dieu soit loué. Rassuré de peu, les mots ne sont pourtant pas utilisés comme ils devraient l’être. Le toujours dérange et rappelle que personne n’est à l’abri, qu’un jour cette amitié finira sur un chant de guerre, possibilité ébranlante. « Et toi alors ? Toujours pas d'pottins à m'filer depuis la dernière fois? Rien qui s'trame que j'aurais pas vu d'moi-même dans les merveilleux rangs d'ma seconde famille ? » Un haussement d’épaule suivi d’une grimace relevant la déception pour simple réponse qui n’a pas à être donnée en présence d’oreilles indiscrètes, préférant attendre que la serveuse retourne à ses occupations. Jake s’empare de l’opportunité à continuer dans sa lancée coupée par la présence gênante. « T'veux trinquer au fait que j'sois pas encore pourri ou mort ? Ou on passe directement aux choses sérieuses ? » Mieux vaut en rire qu’en pleurer. Les traits s’étirent, s’illuminent, couverts d’un sourire jovial répondant à la plaisanterie amère dans d’autres circonstances, de celui qui risque sa vie à chaque pas prononcé, à chaque parole soufflée.

« Nan, nan. Les choses sérieuses peuvent attendre. Là j’ai grand soif ! Trinquons avant que j’finisse aussi sec que l’Sahara. » Verre levé, cogné contre celui de l’ami, prunelles ancrées dans celles que je ne reverrais peut-être plus jamais après cette entrevue. « Ou aussi sec que toi dans quelques années. » Clin d’œil taquin, gorgées avalées, bien plus hydraté qu’auparavant, inlassablement éprit d’amour pour le goût du houblon. « J’ai pas grand-chose à t’apprendre sur ta charmante deuxième famille. Les seuls potins que j’peux te balancer sont des trucs à la con. » Histoire d’enfants qui sont futiles mais autant le tenir au courant de tout ce qui se passe jusqu’à l’information la plus banale. Un petit rire mesquin prononcé rien qu’aux évènements passés qui se faufilent dans la mémoire en marche. « Un gars de l’anti-gang s’était fait suspendre parce qu’ils l’ont chopés avec une pute. Il s’en est pris à Matthew et j’m’en suis mêlé, forcément. J’l’avais revu pas longtemps après, on s’est battu comme des gamins. Puis, j’ai eu un accident d’bagnole à cause d’un petit con. » Petit con qui ne m’échappera pas cette fois-ci et qui en payera le prix. Rancunier de surcroît, d’une ténacité effroyable. Patient pourtant, le moment finira par se présenter de lui-même, un présent en ces périodes de fête. « Et toi ? Ca s’passe toujours aussi bien ou c’est tendax ? »


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Jakob Hanson

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physique : deux cicatrices, blessures par balle datant de ses années de front. une large cicatrice au niveau du flan droit, résultat d'une bagarre de bar - un coup de couteau n'ayant pas été esquivé. il possède aussi une balafre assez laide sur le côté droit de la tête, là où une balle l'a frôlé de très près durant son infiltration chez les kings of speed.

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MessageSujet: Re: never forget who we are - jakob   never forget who we are - jakob EmptyJeu 12 Sep - 16:34

Lay beside me, tell me what they've done, Speak the words I wanna hear, to make my demons run. The door is locked now, but it's opened if you're true, If you can understand the me, then I can understand the you. Lay beside me, under wicked sky. Through black of day, dark of night, we share this paralyze. The door cracks open but there's no sun shining through, Black heart scarring darker still, but there's no sun shining through. No, there's no sun shining through. No, there's no sun shining. (@metallica ; unforgiven II // beerus)
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Ils n'ont jamais fait dans les faux semblants, ces deux-là sont habitués au pire. Lui par son histoire, Jake par son passé. Ils n'ont que faire des pinces qu'il faudrait utiliser, que faire du temps d'adaptation de chacun à l'horreur d'un monde où la pitié n'est plus qu'éphémère. C'est en partie à cause de ça qu'il se fait direct, qu'il entre dans le vif du sujet – sans mesurer ses mots. Qui sait, peut-être que les choses sont pires qu'elles ne semblent l'être au premier rang, peut-être que son regard s'est fait aveugle à certains détails qui, en somme, pourraient lui coûter beaucoup. Beaucoup trop désormais, Irene et la petite faisant partie intégrante de cette vie à forger. « Nan, nan. Les choses sérieuses peuvent attendre. Là j’ai grand soif ! Trinquons avant que j’finisse aussi sec que l’Sahara. » Des mots qui ravivent le sourire, qui ramène un vent de légèreté. Il a assez eu à faire au sable pour laisser son ami devenir aussi cruel que ce dernier, autant qu'il s'hydrate, qu'il demeure celui qu'il a toujours été. Aussi, les verres se lèvent, s'embrassent bruyamment avant de flirter avec les lèvres masculines, avides de l'ambre qui y règne, qui y danse. « Ou aussi sec que toi dans quelques années. » Peut-être, oui – ce sont les risques du métier. Il y songe, y laisse même un rictus amusé face à l'ironie de ce qui pourrait désormais arriver. L'heure s'approche, au loin semble résonner comme un glas discret. Et si le tunnel n'était plus si long, finalement, qu'adviendra-t-il ensuite ? Tant de questions, pas une seule foutue réponse pour celui qui, à contre courant, continue de courir avec l'espoir de rendre ce monde d'ors et déjà foutu un peu plus abordable. « J’ai pas grand-chose à t’apprendre sur ta charmante deuxième famille. Les seuls potins que j’peux te balancer sont des trucs à la con. » Et un haussement d'épaules à cela, un maigre mouvement déçu, l'homme feignant l'attente d'une grande nouvelle qu'il doit être le seul à faire naître. Non, il ne peut pas trop en demander, il est le chien qui doit ramener le bâton malgré la route qui le sépare de l'autre trottoir. « Un gars de l’anti-gang s’était fait suspendre parce qu’ils l’ont chopés avec une pute. Il s’en est pris à Matthew et j’m’en suis mêlé, forcément. J’l’avais revu pas longtemps après, on s’est battu comme des gamins. Puis, j’ai eu un accident d’bagnole à cause d’un petit con. » Il s'était attendu à tout mais Jake est forcé de constater que le plus drôle n'arrive que de l'autre côté du miroir. La pinte se pose, rejoint le bois verni de la table en un mince claquement tandis que le regard demeure sur ce vieux frère aux récits extraordinaires. Mais, avant même qu'il ait le temps d'y revenir, la parole est reprise et le centre de la discussion braqué sur lui. Il en rigole presque, ne compte pas passer sur ce qu'il vient d'entendre – un peu de légèreté pour contraster avec le quotidien qu'il se doit d'endurer. Ils sont là pour ça, en soit, durant quelques instants fermer la porte des atrocités, de ce que cache l'univers derrière l'homme et ses méfaits.

Là-dessus, il s'essaie à prendre un peu plus d'aises. L'homme découvre le confort du fond de son assise, le brun noirci de ses prunelles posé sur l'autre ours qui lui fait face. Il essaie à voir ce qu'il a manqué mais la curiosité est trop impatiente, trop avide des potins ridicules qu'il semble avoir à partager. « J'suis au courant pour c'qui est arrivé à ton cousin pendant l'smog. On m'a dit qu'il allait d'jà mieux c'salaud. Il est plus fort qu'il en a l'air ou alors il joue vraiment bien la comédie pour cacher l'mal de chien qu'ça doit faire. » La main qui flirte une nouvelle fois avec son verre, les lèvres qui s'humidifient du houblon transformé avant que la parole ne soit reprise, appropriée. « Par contre j'savais pas pour l'accident. I' s'est passé quoi ? Rien d'grave j'espère ? » Question un peu inutile puisqu'il guette, détaille la silhouette pour ne rien y apercevoir. Rien si ce n'est l'usure du temps qui, comme lui, le gagne. « C'était pendant une d'tes interventions ou un espèce de connard à vélo qu'a pas encore comprit que les voitures sont plus lourdes que leur petite merde volée à des gamins ? » Triste réalité à laquelle ils peuvent être confrontés, voilà ce que cache les belles couvertures des offices de tourisme.  
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