SAISON II # MISSION 6

MISSION #6

saison 2

1 ■ Synopsis
09 janvier 2018
Chaque mois depuis leur implantation à Chicago, les Kings récoltent l’impôt que les commerçants locaux paient en contrepartie de la protection du MC. Mais depuis la fusillade survenue dans le West Side en décembre 2016, certains d'entre eux ont perdu confiance dans la capacité des motards à les protéger et voient ce paiement d'un très mauvais oeil... Caleb Cavanaugh a commencé par négocier avec eux, puis a demandé à ses hommes d'avoir recours à la force et aux menaces pour obtenir son paiement mensuel et depuis plusieurs mois, tout semblait être rentré dans l'ordre.
Du moins jusqu'à ce début d'année.

D'ordinaire, Kurtis Hawkins se charge seul de récolter l'impôt de cette portion de la rue, mais puisqu'il y a eu défaut de paiement : Ezra a tenu à ce qu'il soit accompagné pour cette fois. Il faut dire que le lien qui uni le motard au gérant du Speakeasy Custom Tattoo laisse à penser qu'il lui fait un traitement de faveur et dans le contexte actuel, ce n'est pas acceptable. Le fait est qu'il y a bien anguille sous roche...

C'est pour cette raison que Kurtis se ronge les sangs alors qu'il immobilise sa moto à côté de celle de Gabriel. Mais le Vice Président des Kings of Speed n'est pas le seul à l'accompagner puisque Thomas s'est mis en tête de les rejoindre afin de montrer à Jakob, son nouveau Prospect, les rouages du club.
Les quatre hommes sont sur le point de pénétrer dans le commerce lorsque le hackeur reçoit un appel et les laisse donc partir devant. La mort dans l'âme, Kurt franchi donc les portes du SCT, dans lequel son club n'est plus vraiment le bienvenu...

2 ■ Participants (pas d'ordre de passage)
# Gabriel McKinney
# Jakob Hanson
# Kurtis Hawkins
# Milo Lawson

3 ■ Présence de PNJ important
# Reese (serbe)
# Thomas Hunt (KOS)

4 ■ Règles à suivre pour cette mission
# 150 mots minimum, pas de limite maximum
# pas d'ordre de passage
# l'utilisation des dés est obligatoire ; pour en savoir plus sur les lancés de dés, rendez-vous dans ce sujet rabbit

# vous formulez vous-mêmes vos options, mais le staff se réserve un droit de contrôle dessus ; soyez fairplay, ne proposer pas que des options positives ! (exemple : positif/négatif si dé "2 options" ; positif/neutre/négatif si dé "3 options", etc.)

mission

# gabriel

# jakob

# milo

Kurtis aligne sa moto avec celle de ses frères, la respiration un peu courte, un tas de scénarios désagréables se jouant dans son esprit. Il sait que tout ça va mal se terminer. Il aimerait pouvoir stopper la machine, foutre en l’air les rouages pour éviter le pire mais après des heures de réflexion et une nuit quasi blanche il n’a pas trouvé comment accomplir ce miracle. Il sait qu’il ne peut s’en prendre qu’à lui, qu’il s’est mis tout seul, comme un grand con, dans cette situation, n’empêche que depuis la réunion, il maudit tout le monde. Ezra pour avoir abordé le sujet devant tout le monde au lieu de s’adresser personnellement à lui ; Gabriel pour jouer les têtes de mule et insister comme un connard pour l’accompagner malgré ses requêtes ; Thomas qui a décidé d’utiliser cette situation épineuse pour donner une leçon à son Prospect. C’est lui qui va recevoir une bonne leçon après ce qui va se jouer au salon de Reese. Une bonne correction sans doute aussi...
Parce qu’il a menti au club. Kurtis a manipulé la vérité à sa guise pour essayer de satisfaire tout le monde et ça va lui retomber sur le coin de la gueule. Comme chaque fois qu’il tente d’arrondir les angles et de faire une bonne action. Il ne doit pas être fait pour ça.

Il défait son casque et le laisse pendre à son guidon. Personne n’osera y toucher. Pas dans cette rue, à quelques mètres du QG du club, connu de tous maintenant. Kurt déglutit, n’ose pas laisser son regard cerné et injecté de sang croiser celui de ses camarades. Il fait profil bas, rumine silencieusement en se préparant à recevoir les coups, comme un chien qui sait qu’il vient de faire une bêtise.
Gabriel lui parle et il se contente de grogner et de se rapprocher de la porte vitrée du Speakeasy. Il voit le réceptionniste à sa place derrière le comptoir, quelques clients qui s’attardent devant les vitrines de bijoux et autres accessoires. Il repère une employée installée à une table en train de dessiner mais ne repère pas Reese. Il doit être à l’arrière en train de tatouer. Kurtis espère qu’il ne soit en réalité pas présent mais n’ose pas y penser. Ce serait trop beau... Et il se sait malchanceux.
Le portable de Thomas sonne au moment où il va ouvrir. Il leur fait savoir qu’il doit prendre l’appel et les laisse partir devant. Bon ça fait toujours un témoin de son imminente déchéance en moins... Le motard hoche la tête puis prend une inspiration et pénètre dans le salon.

Le grand blond de l’accueil dont il a oublié le nom sursaute puis se fige après avoir louché sur leurs cuirs. Il interrompt son échange avec deux clientes d’environ seize ans (qu’il draguait sûrement) et se tourne vers eux pour leur accorde toute son attention.
« Bienvenue au Speakeasy messieurs... J’peux vous renseigner ? »
« Ouais. T’peux m’dire où est Reese. »

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COUP DU SORT
# Option 1 : Milo lui répond qu’il est juste derrière en train de percer quelqu’un et leur demande s’il doit l’appeler ou s’ils peuvent attendre un peu.
# Option 2 : Milo grimace un peu, ennuyé et lui fait savoir qu’il n’est pas encore là mais ne devrait plus tarder à arriver maintenant. Il invite les trois motards à s’installer en salle d’attente ou à repasser plus tard.

Le membre 'Kurtis Hawkins' a effectué l'action suivante : Coup du sort

'2 options' : 1

mission

Jake, Kurtis, Gabriel, Milo

La route n'est pas longue. La route n'est pas longue et la circulation loin d'être rapide et pourtant, pourtant l'engin s'arrête dans un crissement aigu. Gabriel en sert les dents comme toujours lorsqu'il malmène un peu trop les freins, surtout parce qu'il vient de changer les pneus. La route n'est pas longue, et pourtant ils se sont ramenés avec tout l'arsenal, avec tout l'attirail, avec les véhicules et même un prospect. Ils sont quatre aujourd'hui, quatre pour la forme, quatre pour taper dans le fond quand un seul homme aurait suffit. Le moteur à l'arrêt, le casque encore sur le visage, il se lève sans un mot, sans un regard pour le reste des personnes qui l'accompagnent aujourd'hui si ce n'est une œillade pour Jake. Il leur a dit l'autre jour qu'il était plus branché bagnole pour transporter son clébard mais qu'il porte quand même une belle affection pour les deux roues. Et ça se voit. Sa bécane n'est pas neuve, elle ne rutile pas, ne brille pas mais elle est entretenue. La mécanique visible est appréciable et Gabriel doit bien admettre qu'elle est un peu comme son propriétaire malgré son grain de peau un poil trop basané, elle a une certaine gueule.
Le blouson qui se rajuste d'un coup de main, le quadragénaire ôte son casque et le pose en équilibre sur le siège de cuir encore chaud de sa présence passée. « Comme convenu on te laisse te démerder Kurtis hein ? On est juste là au cas où il aurait envie de causer au lieu de casquer. C'est ton terrain. » Il voudrait bien rajouter un surnom à la con à la fin de sa phrase, faire le paternel qui rassure comme il en a pris l'habitude avec lui mais, à la longue avec ce mioche, il commence à comprendre qu'il ne faut pas taper au niveau des couilles ; non, avec lui il faut plutôt les lui malaxer pour qu'elles grossissent, il faut les surélever pour qu'elles puissent mieux remonter. Un couteau accroché dans la manche, il évite de justesse de donner une tape dans le dos du gamin qui grommelle quelque chose dont il n'en a strictement rien à carrer. A la longue il finira bien par en tirer quelque chose, il le sait, il lui suffit juste de mieux le cerner et de tout essayer, quitte à balancer son éternel sourire moqueur et clairvoyant, celui qu'il dégaine pour faire comme si il en savait beaucoup, celui qui met la pression, qui force à se livrer, à parler par la pétoche d'avoir été démasqué.
Lorsqu'ils entrent Thomas les abandonne, un appel urgent le prenant, Gabriel lui signal d'un coup de tête assuré que Jake peut rester. Il hésite à s'allumer une clope par provocation dans le salon mais finit par simplement s'adosser contre le mur, laissant le costaud bloquer l'entrée par sa masse de muscles planqués par un cuir nu et un T-Shirt d'un noir délavé. Les mains dans les poches il laisse le patché agir, prévenir un mec dans le fond, un gringalet à la chevelure blonde, tirant sur le pisse passée qui est entrain de visiblement draguer deux demoiselles trop jeune pour être baisées. Il a l'impression d'avoir déjà vu sa tronche quelque part quand il se met à parler, quand il leur dit que Reese est derrière à percer. Dans un rire silencieux il le replace. C'est Milo, la merde de sa fille qu'ils ont aidé à faire sortir de prison. Il le note pour plus tard, en attendant ça le fait bien marrer.

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Coup du sort:

#1: Reese entend les hommes mais ne souhaite pas sortir de là où il se trouve

#2: Reese termine en vitesse de percer et débarque assuré lorsqu'il entend la voix de Kurtis dans sa boutique

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'2 options' : 2

saison II | mission 6

EXORDIUM.

Joyeux anniversaire, vieux. Le message s'envoie, se perd dans les limbes d'un réseau possiblement bouffé par un froid qui peine à passer ; les lignes encore quelques saturés. Il y croit, en tout cas, encore défait de cette technologie qu'il n'apprivoise que par nécessité : donner l'apparence de savoir. De tout savoir. Et, finalement, il s'en défait, rangeant l'appareil dans sa poche avant de s'offrir une bouchée d'air pollué, la tête qui se lève, les yeux qui cherchent le ciel et son immensité. Son audition qui s'immunise au bordel ambiant pendant qu'il attend, qu'il s'en berce maintenant qu'il sait en tirer un instant de paix suffisant. Jake soupire, se délivre de la culpabilité amassée, de celle qui pourrie l'intérieur de son âme parce qu'il se souvient des risques, des dangers, des nombreuses fins qui ont épargné. Ensemble, toujours ensemble. Sebastian, lui, jusqu'à quitter l'enfer trop longtemps arpenté. Et, dans sa perdition soudaine, c'est Thomas qui vient à faire vibrer son téléphone, cette espèce d’égérie L’Oréal à la con qui s'est proposé à l'épauler, à l'accompagner dans sa période en tant que prospect. Il tique, laisse une légère grimace s'inviter contre ses traits tandis qu'il note l'adresse, tandis qu'il essaie de la mémoriser pour ne pas avoir à se paumer une fois sa toute nouvelle bécane enjambée. Il doit jouer, désormais. Jouer le jeu et ne plus rien laisser paraître devant ceux qu'il approche enfin comme demandé par le passé, quand on lui disait où aller errer. Tant pis pour les quelques heures qu'il aurait voulu passer avec Sebastian, tant pis pour le peu de souvenirs d'un bon vieux temps qu'il aurait pu s'offrir bien qu'en souffrant, bien qu'en vérité tout à fait hésitant. Parce qu'au-delà des bruits des tirs, parce qu'au-delà de la sympathie qu'il éprouvera jusqu'à sa fin quant à cet homme qui l'a longuement sauvé, il réside les effluves du parfum de sa femme, ces quelques rafales enchantées qui semblent bien s'être accrochées à l'écharpe enfilée.
Une dernière respiration, un dernier instant de paix dans tout ce monde de fou, cette continuité tellement inappropriée à tout ce qu'il s'était imaginé, dans le trait qui – du front par le passé – commençait à l'éloigner. Il s'est passé tellement de choses, tellement de choses... Et il y songe, à tout ça. Parce que, pour se rappeler qui il est, il n'a plus autre choix que celui-là. C'est en se souvenant de ce fait-ci qu'il rejoint les autres au lieu-dit. Cet air assuré, cette maîtrise à moto désormais loin d'être une difficulté ; il s'élance à leurs côtés, omettant Thomas qui s'éclipse, l'invitation du VP quant à continuer de les suivre plutôt qu'à jouer jusqu'au bout son rôle de toutou. Il acquiesce, silencieusement, suivant jusqu'à s'arrêter devant la porte à peine fermée, bloquant la moindre sortie, la moindre entrée. Et c'est ce qu'ils attendent de lui, en soit, au vu des gringalets qu'ils peuvent être : jouer les gros-bras. Alors il se contente d'attendre, sagement, le rôle dans l'âme pour cette première sortie, cette première approche, essuyant le regard du propriétaire des lieux qui enfin s'avance, vers eux s'élance.

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Coup du sort :
#1 : Reese les reçoit plutôt bien, faisant bonne figure, malgré s'être tout de même persuadé que Kurtis serait seul lors de sa prochaine visite ; et non bien bien accompagné, Jakob par sa présence condamnant même l'entrée.

#2 : Reese commence déjà à faire grimper la pression, laissant son regard traîner sur ses visiteurs improvisés de manière bien explicite avant que ce dernier ne s'attarde sur Kurtis, bien décidé à demander des comptes ; davantage en percevant Jakob bloquer la porte.

Le membre 'Jakob Hanson' a effectué l'action suivante : Coup du sort

'2 options' : 1

crédits : tag messages : 86 quartier : sur les routes

saison 2
# mission 6

kings of speed vs citizen

Je dois l’avouer, je ne suis pas mécontent d’avoir repris mon boulot et de faire à nouveau partie de la vie active. Enfin active…faut le dire vite. Mon job consiste à rester le cul posé sur un tabouret plutôt confortable et à conseiller les clients du Speakeasy, répondre au téléphone et sourire un max ! Parfait pour moi et mon genou en vrac qui m’empêche de me déplacer comme je le voudrai et d’être véritablement actif.
J’ai repris début janvier et pour le moment, tout se déroule parfaitement bien. Je me fait un peu suer, les journées sont longues et je me demande si je ne vais pas finir par choper des hémorroïdes mais dans l’ensemble c’est quand même plutôt cool. Et puis retrouver Reese et toute la fine équipe du salon de tatouage est vraiment chouette ! Ils m’avaient manqués. Bien plus que mes collègues du Penitent. Pas la même ambiance, pas les mêmes mentalités et pas la même tranche d’âge non plus… Bref jusque là, ça a été cool.
C’est à dire : jusqu’à l’arrivée des Kings of Speed dans le salon…

Je reconnais leurs blousons de cuir en une seconde et déchante un peu. Je sais que Reese ne les apprécie pas. Il faisait avec eux avant la fusillade parce qu’il estimait pouvoir leur faire confiance mais depuis décembre 2016, c’est une autre histoire… Et je le comprends tout à fait. J’ai été contraint de faire affaire avec eux et ils m’ont littéralement sauvé la vie mais rien n’est gratuit avec eux et les additions sont toujours assez salées. Taylor en a fait les frais, moi aussi, et une partie de la population locale aussi…
Est-ce qu’ils sont là pour moi ? Pour mon patron ? Pour se faire tatouer. Oh s’il te plait, petit Jésus du Ciel, fais qu’ils soient juste là pour des matching tattoos !
C’est Kurtis qui s’approche et prend la parole. Je ne le connais pas personnellement mais avant la fusillade, il trainait pas mal par ici. A cette époque, il était seulement Prospect. Un larbin quoi. Maintenant, il est membre à part entière. C’est ce que Reese m’a expliqué vite fait. Je sais aussi qu’ils ne s’adressent plus la parole depuis qu’il a été patché et que mon boss a des soucis à cause d’eux.
J’essaie quand même de faire bonne figure et leur fait savoir que Reese n’est pas dispo pour le moment. « Mais vous pouvez l’attendre là. Y a des trucs à boire dans l’petit frigo » je leur indique en désignant le dis frigo, aux couleurs de la marque Coca-Cola qui est encadrés par deux sofas et trois fauteuils dépareillés qui encadrent une table basse.
« Non. »
« Non ? »
« J’vais attendre là. »
« OK… »
Il est aussi aimable qu’une porte de prison. Et je sais de quoi je parle. En parlant de porte et de prison…le type qui se met à stationner devant la porte du salon, avec son air intimidant doit en avoir fait pas mal de la prison… Il me fiche la frousse. Et mon sentiment est visiblement partagé par les deux filles dont je m’occupais précédemment qui jettent des coups d’œil un peu inquiet dans sa direction et échangent des messes basses.

Je me creuse la tête pour essayer de briser le silence de plus en plus pesant qui règne maintenant dans la pièce principale du Speakeasy, en vain. J’entends la voix étouffée de mon boss qui prodigue des conseils à son client et, quelques secondes plus tard, le voit débarquer. Il observe les intrus (parce que même s’ils ne dénotent pas tellement dans le décor, ils y fichent une sale ambiance) et passe derrière le comptoir pour me rejoindre, faisant face à Kurtis. Il affiche un air d’apparence tranquille, mais c’est toujours dur à dire avec ses tatouages…
« J’peux faire quelque chose pour vous ? »
A l’entendre, on ne dirait pas qu’il connaît le type qui lui fait face. SON sourire est tout juste poli et...et ben il le vouvoie quoi.
« C’est…hem… Oui. Salut » bafouille le type d’en face, visiblement mal à l’aise. Et alors qu’il trépigne, je vois la main de Reese se rapprocher tout à coup de l’arme qu’il cache sous le comptoir et me met mal à l’aise depuis que j’ai repris mon poste d’hôte d’accueil.
Et merde…

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mission

# gabriel

# jakob

# milo

Kurtis n’en mène pas large. Il n’y a aucune chance que tout se termine bien dans le meilleur des mondes. Aucune. Zéro. La situation va dégénérer et tout va lui retomber dessus. Ceci dit, il préfère que ce soit le cas, plutôt que Gabriel et Thomas, aidés par le nouveau Prospect, ne s’en prennent à Reese… C’est pour éviter des emmerdes à son ami qu’il a pris la décision, il y a près d’un an, de payer la redevance à sa place. Le souci, c’est qu’il n’a pas mis son ancien ami dans la confidence. Il n’a mis personne dans la confidence et a donc, par omission, menti à tout le monde. Maintenant, il va devoir en assumer les conséquences et il sent que ça va faire mal…

Revoir son ami émerger de l’arrière salle après des mois de silence entre eux lui fait tout drôle. Reese n’a pas changé d’un poil, bien entendu. Kurt déglutit et espère qu’il parviendra à lui faire passer un message discrètement, que le tatoueur et lui sont encore assez proches pour qu’ils puissent se comprendre sans avoir besoin d’utiliser de mots. Kurtis compte là-dessus pour essayer d’étouffer toute cette affaire, mais une part de lui sait déjà que le gérant des lieux ne va pas lui faciliter la tâche. Il le devine à la manière dont il le toise puis au vouvoiement blessant qu’il utilise en le fixant droit dans les yeux, comme s’il n’avait aucune idée de qui il était.
Des tas de souvenirs remontent à la surface, agréables. Le fait est que lui et Reese ne se sont véritablement disputés qu’une seule fois au cours de toutes ces années passés à se fréquenter. Sauf que cette dispute a été assez violente pour qu’ils ne s’adressent plus un mot par la suite… Pas que l’envie ait manqué à Kurtis mais de son côté, le tatoueur a été très clair : il ne voulait plus RIEN avoir à faire avec lui ou son club.

Kurt s’avance. Kurt tente surtout de s’éloigner de Gabriel qui traine dans son dos, alors que Jakob monte la garde. Cette idée lui déplait tout autant que ce foutu plan et il maudit une fois de plus Ezra et es discours à la con. Il se maudit, lui, pour avoir été tellement débordé, tellement à côté de ses pompes à cause de la fatigue accumulée, qu’il en a oublié de déposer le versement de Reese comme il le fait chaque mois depuis près d’un an.
« J’suis là à propos du paiement. »
« Quel paiement ? »
Kurt jette un coup d’œil du côté du grand blond décoloré qui a perdu quelques couleurs et semble le plus mal à l’aise de la salle. Il a l’air sur le point de vomir, ou de tourner de l’œil. Kurt le fixe un instant, se demandant ce qu’il est censé en penser, puis il repousse cette pensée et se concentre sur ce qu’il a à faire.
Ce qu’il a à faire va possiblement lui attirer de gros ennuies, mais il n’a pas le choix. Il guette encore un peu la réaction du grand blond planté près de Reese et se résigne à se lancer. Espérant être à l’abri du regard du Vice-Président des KOS, il tire discrètement une liasse de billets qu’il compte faire glisser jusqu’à Reese.
« Tu sais bien… » reprend-t-il donc, la bouche complètement sèche, croisant le regard cerné d’encre de celui qu’il a longtemps considéré comme son meilleur ami ; celui qu’il aimerait voir réintégrer cette place dans sa vie.
Les mots qui passent ensuite ses lèvres sont simplement articulés, pas prononcé à haute voix. Il sent le regard du blond peser sur lui autant que celui de Reese et espère qu’il ne fera pas de bourde. « S’il te plait, prends-les… »

Mais la main de Reese, posée sur le comptoir, n’esquisse pas le moindre mouvement. L’autre reste hors de vue.
« Fous le camp de mon salon. Et n’oublie pas tes clébards en partant » ajoute le grand tatoué en désignant du menton Gabriel puis Jakob. « Vous commencez à polluer mon air et celui de mes clients. »

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mission

Jake, Kurtis, Gabriel, Milo

Là contre son mur, Gabriel attend sagement que le patché entre en scène. Le dos droit, la godasse gauche ancrée dans le béton peint et décoré, il a la dégaine d'un nonchalant, d'un passant qui a juste envie de rouler dans une feuille humide des brins de tabac. Les mains dans les poches, il attend, fait aller la pierre de son briquet sous son pouce pour tuer le temps. La tronche baissée, il évite le soleil qui semble décliner derrière la baie vitrée mais la silhouette imposante du nouveau prospect vient cependant le lui cacher. Il en lâche un sourire satisfait. Il est bien utile ce Jakob, il aime bien ça. Il est grand, baraqué, ne bouge pas, ne bronche pas. Il est juste là et se contente de donner de ses bras, de sa personne, d'imposer une certaine et nécessaire utilité. Le regard dans le dos de Kurtis après avoir campé leur position de façon suffisamment éloignée, ils ont les yeux rivés sur la silhouette élancée, sur le blouson déjà un peu abîmé qui s'affaire face au comptoir que Reese vient animer de sa présence.
Ils sont loin, volontairement, de quoi laisser au plus jeune d'eux trois l'espace nécessaire pour manœuvrer ; de quoi avancer, reculer sans se faire enculer en somme. Ils sont loin, mais ça n'empêche pas Gabriel d'observer, d'apercevoir la gueule grave du tatoueur sous les tonnes d'encre qui peignent ses traits. Attentif, l'habituel sourcil de l'observation descend d'un cran sur le front plissé où il doit normalement se trouver. Gabriel scrute, il détaille les actions et les mots qui sont entrain d'être prononcés. Le début dans la bouche de Kurtis bafouille mais au final la requête se fait. Elle est claire, forte et distincte avec cependant un fond de trémolos, une sorte d'écho merdeux, de grésillement bourré de sentiments. Il n'y a aucune couille dans le ton, pas de menace dans l’orthographe et pas une dose de poils, de virilité dans la grammaire. L'accent des rues du gamin est celui de ceux qui se font bouffer, qui viennent dans le métro vous demander un sandwich par pitié. Et ça Reese semble bien le comprendre parce qu'il l'envoie immédiatement chier.
La botte qui rattrape le sol, Gabriel se tourne et avance de deux pas quand le proprio fait mention de sa présence et de celle de Jake. Il aimerait bien laisser encore quelques minutes s'écouler, ne serait-ce que quelques secondes pour que Kurtis ait de quoi se rattraper, de quoi taper du poing sur la table et le faire casquer, mais il se rend bien vite compte - dans son changement de position - des bras de Reese un peu trop bas pour n'avoir rien à planquer. « Bien ! Mesdemoiselles, va falloir sortir pour vous aérer. C'est le patron qui a parlé. » Il hausse la voix pour se faire entendre, dévoile ses dents comme les caissières dans les supermarché et invite de quelques gestes les filles à sortir de la boutique. Ironique, il se tourne vers Jake. « On va ouvrir un peu la porte pour évacuer tout ça, y'a effectivement comme une sale odeur de foutage de gueule ici. » Le pitbull garde sa tronche impassible et pivote tout juste pour exécuter les ordres à peine voilés. Les deux nanas dubitatives se lèvent et sortent les yeux écarquillés pour leur petite assemblée. « Voilà, plus de clientèle emmerdée. Par contre, je serais toi je me détendrais le fion et mettrais les mains en évidence parce que je crois pas que ton Milou là sache quoi faire avec ce que tu planques là dessous. On va se contenter de causer hein ? »

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Coup du sort:

#1: Lentement, Gabriel se dirige vers le comptoir mais ne voit rien
#2: Lentement, Gabriel se dirige vers le comptoir et aperçoit la liasse de billets déposée par Kurtis

Le membre 'Gabriel McKinney' a effectué l'action suivante : Coup du sort

'2 options' : 2

saison II | mission 6

EXORDIUM.

Il tique, laisse faire, tiens sa place parce qu'elle réside en cela, rester immobile, faire le chier de garde ; « apprendre » ce qu'ils ont à enseigner. Quelle belle bande d'enfoirés. Il sait maintenant, s'immisce un peu plus dans les limbes du décor. Ils savaient déjà, lui et les siens, mais le voir, le vivre, c'est autre chose. C'est différent, prenant et ses instincts grondent quand la raison se tait, s’éclipse. Elle disparaît pour laisser le jeu se faire. Parce qu'il joue, Jakob, il ne fait plus que cela. Mais le ton se hausse, la tension devient un peu plus palpable. Jake contemple, attend. Jake se fait de marbre devant sa petite porte à peine fermée quand le regard sur eux en vient à se détourner. « Fous le camp de mon salon. Et n’oublie pas tes clébards en partant. Vous commencez à polluer mon air et celui de mes clients. » Un maigre sourire tandis que le visage s'en baisse, peut-être que Thomas avait raison, finalement ; Josef également. Aucun commentaire n'échappe à sa gueule de pitbull sur la défensive ; ça aurait au moins le mérite de le faire potentiellement s'intégrer plus vite. « Bien ! Mesdemoiselles, va falloir sortir pour vous aérer. C'est le patron qui a parlé. On va ouvrir un peu la porte pour évacuer tout ça, y'a effectivement comme une sale odeur de foutage de gueule ici. » De plus en plus clair, Jake se décale, le bras qui se tend pour laisser la porte s'ouvrir, les filles passées, cet air béant sur les traits bien ancrés. Et il savait, il savait que ça pourrait finir ainsi, dans une situation comme celle-ci. Car c'est ce qu'ils font, tout le temps ; car c'est ce qu'ils sont devenus aussi, trop facilement. Mais il se tait, Jake. Il se tait, s'exécute, en cela réside son rôle pour l'instant. Exécuter, jouer le nouveau chien obéissant tout juste adopté malgré ce qu'il traîne au compteur, à savoir ses nombreuses années. Pourtant il aimerait s'avancer, éviter une situation des plus compliquées. Il commence à comprendre que rien pourrait s'arranger, que les choses sont déjà promises à générer. Mais il attend, l'hispanique. Il attend parce qu'on l'a posté là, parce qu'on ne l'appelle pas. Il est le renfort, le « petit » nouveau ; il est celui qui écoute, qui apprend, qui fait ce qu'on lui dit coûte que coûte. Alors son regard s'en détourne, de cette scène, il s'en détourne pour rejoindre les alentours, pour se poser sur le grand gamin qui ne semble pas vraiment où se mettre et qui rougie, presque, quand leur VP se met à parler. Il ne saurait pas dire si c'est de l'intimidation ou de la honte ; et en vérité qu'importe. Qu'importe, dans l'espoir que tout n'en vienne pas à basculer et c'est ce qu'il essaie de faire valoir, faisant simplement signe à ce dernier de rester sur le côté, sagement assit comme un brave écolier.

crédits : tag messages : 86 quartier : sur les routes

saison 2
# mission 6

kings of speed vs citizen

Il faut que j’intervienne. Il faut que je fasse quelque chose avant que la situation ne dégénère complètement. Ils sont trois et Reese est seul. Dans l’état où je me trouve, physiquement, je ne pourrai pas lui être utile le moins du monde. Sans compter que je ne suis pas certain de vouloir menacer les Kings of Speed… D’abord parce que je ne ferai pas le poids et ensuite parce que je leur doit la vie. Et probablement, ma santé mental. S’ils ne m’avaient pas protégé en prison, je ne serai peut-être pas là à l’heure actuelle… Non, en fait c’est certain. Je ne dois ma sortie qu’à l’efficacité de l’avocate qu’ils m’ont envoyée et a sue me faire innocenter.
Et puis si les choses tournent mal (enfin tourne à l’avantage de mon boss l’espace de quelques instants), comment est-ce que j’expliquerai ça à Ayleen ? Parce que je lui ai posé des questions, j’ai creusé le sujet et je suis quasiment certain que le grand type qui se trouve derrière Kurtis est son père… S’il prenait une balle ou un truc de ce genre, comment est-ce que je pourrai lui faire face ?
"J’étais là, j’ai tout vu, mais j’ai rien osé faire Ayleen, so sorry ! On se fait un ciné ? Tu veux bien être ma copine, dis ?"
Faut que je fasse un truc. Vite. Mais QUOI ?

Le père d’Ayleen, prend justement la parole pour faire évacuer les clients du salon. C’est une excellente idée. Ce type est un génie… J’espère que Reese le laissera faire et que tout ça ne terminera pas en espèce de prise d’otages cheloue…
Pitié Petit Jésus, je ne veux pas faire la une des journaux télévisés…
Je profite de l’animation causée par la sortie de tout le monde (les deux filles puis le client que Reese vient de percer) pour me tourner vers lui et lui faire comprendre, silencieusement qu’il doit renoncer à son idée. Il ne faut pas qu’il touche à cette arme.
Ca ne sert à rien de se prendre la tête pour une question de fric, ça n’en vaut pas le coup, vraiment. Mais il se contente de me jeter un coup d’œil désolé et puis redonne son attention au plus jeune des Kings.
Lui aussi a l’air sur le point de se chier dessus. Il jette des coups d’œil nerveux derrière son épaule, supplie Reese de ne pas faire de vague de son regard clair. C’est aussi utile que de pisser dans un violon. Aussi utile que mes propres démarches…
Génial, j’ai rencontré mon double… C’est pas gagné bordel !
Et la situation empire encore, lorsque McKinney Senior fait comprendre à Reese qu’il sait ce qu’il mijote. Et d’après ses dires, il le sait à cause de mon attitude qui l’a trahi…
« Tout c’qu’on veut c’est causer » confirme Kurtis, le teint grisâtre, alors que la porte du salon est refermée par le grand type avec la gueule de serial killer qui poireaute devant…
« Le truc c’est que j’ai plus rien à vous dire. Je vous ai payé pendant des années et vous avez été infoutus de protéger qui que ce soit quand on en a eu besoin. Je ne vous ai pas versé un centime depuis l’an dernier et je ne compte pas le faire. On n’est jamais si bien servi que par soi-même il paraît, alors j’ai décidé que maintenant, j’allais protéger mes biens moi-même. »

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COUP DU SORT
# Option 1 : Reese attrape vivement l'arme sous le comptoir et la pointe sur le visage de Kurtis qui lève les mains en signe de reddition, retenant un juron.
# Option 2 : Reese tente d'attraper l'arme sous le comptoir mais, malgré le signe silencieux de Jakob pour qu'il reste silencieux, Milo intervient et attrape sa main avant que les choses ne dégénèrent vraiment. Il sait ce geste risqué. Maintenant, les soupçons des KOS vont être confirmés et ça pourrait très mal aller pour son ami et patron...
# Option 3 : La tension est à son comble, mais rien ne se passe pour l'instant.

Le membre 'Milo Lawson' a effectué l'action suivante : Coup du sort

'3 options' : 1

mission

# gabriel

# jakob

# milo

Et merde…
Le canon de l’arme est braqué sur son visage. Kurtis lève les mains en signe de reddition, les mâchoires crispées par la tension. Son cœur subit une légère accélération dans sa poitrine alors qu’une expression on ne peut plus fataliste apparaît sur les traits de son visage. Ca allait forcément se terminer comme ça… Il espère simplement qu’il arrivera à désamorcer la situation, à arranger les choses. Plus pour Reese que pour lui-même. Son ami d’enfance vient de braquer une arme sur un membre des Kingsof Speed, devant témoin. Il y aura forcément des conséquences…sauf s’il parvient à assurer. Mais ça ne lui arrive pour ainsi dire jamais.
« Reese ! Arrête ça ! » couine le type de l’accueil qui, vue son état actuel, n’est pas en mesure de courir se mettre à l’abri mais apprécierait sans doute de pouvoir le faire…
Mais Reese n’écoute pas. Il continue de braquer son arme sur lui, surveillant du coin de l’œil les mouvements de Gabriel qui prend la parole. Kurtis l’entend mais ne prête pas beaucoup de crédit à ses propos. Il cherche une solution. Il cherche un moyen de désarmer son ami avant qu’il n’aille trop loin et ne se condamne.
« T'vas pas tirer » lâche tout à coup Kurt avec un aplomb qui fait un peu tiquer son vis-à-vis « J'le sais et tu l'sais, alors arrête tes conneries mec. On vient discuter. »
« Non. Vous venez me menacer. Et quand ce sera fait et que je ne cèderai toujours pas, vous allez tout péter dans mon salon, sans doute me passer à tabac et me pourrir la vie, jusqu’à ce que j’abandonne. Mais j’en ai assez. Je ne me laisserai pas dicter ma conduite par une bande de motards incapables de se protéger eux-mêmes. »
« C’qui s’est passé à Noël… »
« Ne m’parle pas de c’qui s’est passé à Noël ! »
« Bien sûr qu'j’vais en causer ! C’ à cause d’ça qu’tu pointes un flingue sur moi maintenant ! »
Et pendant que son ami tente de répliquer, Kurtis passe à l’action. Il s’élance en avant, mains tendues pour essayer d’attraper le flingue, en espérant que son vieil ami n’ait pas un mauvais reflexe et presse la détente...

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COUP DU SORT
# Option 1 : Kurtis parvient à désarmer Reese et s'éloigne du comptoir au moment où, furieux, ce dernier tente de lui envoyer son poing dans la figure. Alors qu'il se recule, son coeur cognant encore follement dans sa poitrine, ses camarades interviennent pour s'occuper de maitriser le patron des lieux. Kurt en profite pour jeter un oeil sur l'arme, certes chargée, mais avec le cran de sécurité toujours en place.

# Option 2 : Kurtis parvient à désarmer Reese qui, furieux de s'être fait avoir si facilement, se jette par-dessus le comptoir pour récupérer l'arme ou, du moins, lui faire passer un sale quart d'heure. Ils basculent tous deux au sol et commencent à se battre.

# Option 3 : Kurtis parvient à faire dévier l'arme mais pas à désarmer Reese qui l'attrape prestement par les cheveux alors qu'il se trouve déséquilibré et lui écrase le visage contre le comptoir. Alors qu'il grimace, un goût métallique emplissant sa bouche, Kurtis sent le canon de l'arme s'enfoncer dans sa nuque. Putain d'chierie d'merde, c'pas possible d'avoir tant la poisse !

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