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Phoenix Ledger

Phoenix Ledger
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MessageSujet: smells like a freakshow | faith   smells like a freakshow | faith EmptyLun 22 Avr - 19:48

faith & phoenix
Les mains fouillent, cherchent. Il défait les cartons, se jette presque dedans le petit garçon. Un énième homme s'est invité, là au bras de cette mère un peu éméchée. Un de plus parmi tant d'autres, pourvu que celui-ci ne vienne pas lui attribuer la faute. C'était l'idée le mois passé, la raison un peu embrumée : il est infernal, ingérable. Il est la raison de son comportement désagréable. Il l'était, Philip n'est pas revenu – retourner dans les ombres d'une quelconque rue. Bon débarra, en soit. Dommage pour le jeune homme pour qui la stabilité ne vient pas. Cette fois, il n'est pas venu se présenter, Phoenix n'a pas rejoint le séjour pour faire savoir qu'il est levé. Non, il a continué à chercher, le plus discrètement du monde pour que personne ne vienne à monter. Les prunelles aux couleurs différentes ont appris la silhouette par cœur, il se souvient des photos sur lesquelles il était tombé malgré sa mère et cette espèce de douleur. Et durant quelques heures, c'est devant la photographie de cet homme absent qu'il s'est endormi en essayant d'imaginer quel aurait été son bonheur. Celui ressenti, quelques années plus tard finalement. La prison lui a apprit une certaine conduite, bien que pas encore tout à fait acquise. Sa raison s'est élevée et la possibilité s'en est mêlée. Du haut de ses vingt-neuf ans à peine, il a songé à cette soirée-là ; cette fameuse nuit où il croyait s'endormir avec son père, bien enlacé dans ses bras. Un retour en arrière des plus réfléchis, Ledger l'avait retrouvé après avoir beaucoup apprit. Et la soirée tombe comme d'ordinaire, mais pas de fête, pas de déchéance dès lors qu'il ne fera plus clair. Pas cette fois, ses pas devant le mener vers un tout autre combat. C'est pour le gagner qu'il a fait cet effort, les tatouages cachés et l'apparence un peu plus soignée – Phoenix espère ne pas leur faire de tord. Parce qu'ils ne seront pas que tous les deux cette fois, pas qu'entre « fiston » et « papa ». Une autre présence, plus redoutée, s'est ajoutée ; une voix de plus qui pourrait tout faire basculer. Il est le fils d'antan, le fils d'une femme n'ayant pas bravé le temps. Le fils d'une autre qu'il avait connu, le fils – peut-être malgré elle – revenu. Un soupire et le courage s'immisce. Un soupire et le voilà à s'armer du bouquet fraîchement acheté chez le fleuriste. Il priera un Dieu en lequel il ne croit pas ce soir, déversant ses maigres souhaits quand il viendra fendre les coins de rue plongés dans le noir. Un geste de la main pour appeler un taxi, ce n'est qu'au cœur de l’habitacle jaune qu'il finit. Pas un mot, pas une réflexion. Le garçon turbulent, pour la première fois depuis longtemps, s'avère être bien calme – c'est fou comme, bizarrement, ça l'inquiète l'idée qu'elle pourrait se faire elle, cette fameuse femme.

La cigarette rejoint le bitume chaud, conséquence d'un soleil un peu trop brillant là-haut. Lui qui pensait que la pollution et le reste auraient raison des rayons courageux, ceux qu'il croit ressentir parfois quand s'impose à sa peau cette impression d'être en plein feu. Conneries, personne n'échappe aux beaux jours et leur dernière tentative à s'éterniser, frapper ce monde qu'ils ont conquit. Pourtant, ils se sont estompés, perdus dans l'horizon contre lequel ils se sont probablement brisés – ce serait mentir que de dire qu'il a pu y assister. Il avait l'esprit ailleurs, vers une existence alternative peut-être meilleure. Le col se réajuste, la gorge se racle pour avoir la voix juste. L'homme dont la chemise est anormalement lissée, le cœur un peu trop alarmé, vient à frapper. La main traîne un instant, quelques semaines à peine, sur la porte qui le sépare encore d'un potentiel échec – à son allure, ils vont croire qu'il vient quémander pour un chèque. L'idée l'amène à sourire bêtement et ce sont ces premiers traits qu'il impose à celui qui vient ouvrir, plutôt heureux de le recevoir – chose qu'il espère voir perdurer à l'avenir. « J'ai ramené ça pour madame, j'sais pas trop si ça s'fait m'enfin. V'là ! » Il laisse son père s'enquérir des fleurs, l'inviter à entrer à l'intérieur. Il quitte l'entrée, ose quelques pas sans trop insister, sans encore trop s'avancer – contraste évident avec sa dernière visite en date, un comportement qui trahit aisément cette espèce de traque. « C'gentil d'me recevoir, j'pensais pas que ça s'ferait, j'avoue que j'me suis r'trouvé un peu con quand t'm'as dit oui. » La voix porte, s'ancre en ces lieux sacrés. Sa raison se fait forte, Phoenix parvient à s'en décontracter – la veste retirée, ses manches de chemise rabaissées : il est là l'effort sur lequel il souhaite les voir s'arrêter, sur cette bienséance qu'il essaie à porter. Il tient à faire bonne figure, s'apprête à affronter le plus dur.
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MessageSujet: Re: smells like a freakshow | faith   smells like a freakshow | faith EmptyMer 1 Mai - 12:52




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    _quelques jours plus tôt.


« Les erreurs de ton passé…
— erreur ?
— Oui, ERREUR, SIMON ! » Le poing de l’agent Halloran s’abat sur la table du salon. Large meuble en verre supporté par un piètement complexe en bois sombre, l’objet supporte le conflit du couple, garde les traces, les empreintes digitales des doigts accusateurs qui y sont posés, la marque du poing fermé. Faith est hors d’elle, et la part raisonnable de son cerveau n’a visiblement pas encore sa voix au chapitre. Elle ne comprend pas encore d’où vient cette colère à qu’elle perçoit pourtant très distinctement à l’encontre de son mari. Ils se font face, chacun d’un côté de la table. Simon garde un visage contrarié, mais calme. La colère déforme les traits de son épouse, si rarement amenée à s’exprimer de la sorte.

« Tu ne comprends pas.

— Je crois que c’est toi, qui ne comprends pas, Faith. Je t’ai suivie jusqu’ici. Je me suis toujours plié au rythme de ta carrière. La blonde arbore un air stupéfait qui s’enrage au fil des secondes, elle va pour rebondir sur les propos de son mari mais celui-ci lève une main. Non, laisse-moi finir. Ce n’est pas un reproche. J’ai accepté que ton boulot soit ce qui donne l’élan à notre couple. Et ça me va. Mais aujourd’hui… Et bien voila ! C’est le destin, qu’est-ce que tu veux que j’te dise ! Mon fils m’a retrouvé. Je n’ai pas l’intention de l’abandonner une deuxième fois.

— Ton fils, ah ! Maintenant c’est ton fils.

— Il l’a toujours été ! Je n’ai pas eu le choix que de le laisser tu le sais TRÈS BIEN ! »
Cette fois Simon lève lui aussi la voix et se redresse même, repousse la chaise alors que son regard change de tonalité. Elle le blesse, Faith en est consciente, incapable de faire la part des choses.
« Et aujourd’hui, il veut faire partie de ma vie. J’ai la possibilité de connaitre cet enfant, Faith…

— Connaitre est un bien grand terme… La blonde se redresse, attire un fichier clair vers elle, jusque-là dans son sac. Son ton s’adoucit, n’augure cependant rien de tendre. T’a-t-il raconté l’étendue de son travail ? Elle soulève l’objet entre ses mains et puis se contente de faire le tour de la table comme un serpent prêt à frapper. Tu seras fier de lui. Elle laisse claquer le fichier beige contre le verre de la grande table, l’oeil mauvais, presque aussi revanchard que celui de Simon qui semble incapable de parler davantage alors que sa bouche s’essaie à l’exercice. Son regard va et vient entre le fichier désormais ouvert et son épouse qu’il a l’impression de ne plus reconnaitre. C’est bien la première fois qu’il se sent aussi méprisé et qu’il méprise lui-même la blonde qu’il a épousé bien des années plus tôt.

— Tu as… cherché son casier judiciaire ? L’incompréhension et la colère teinte la voix de l’homme.

— Parce que tu l’aurais fais ? »

Faith lève un sourcil et s’éloigne de quelques pas alors que Simon semble lâcher la bride, trêve de retenue : sa voix pourrait faire trembler les murs.

ø

La sonnette de l’appartement retentit et Faith, debout devant son miroir, lève les yeux au ciel. Pourquoi fait-elle cela déjà ? Pour Simon. Oui, pour son mari. Peut-être pas uniquement pour ça, mais pour jauger, si le garçon est réellement sincère ou non. Faith n’a aucune confiance, Phoenix… (Phoenix, premièrement, rien que le prénom ne lui augure rien de très clair dans cette histoire) est un délinquant, un sorti de prison, un dealer. Son dossier lui en dit bien assez et elle sait que l’entretien qu’ils auront lui donneront raison. Encore une fois.
L’agente ne devrait pas penser cela et elle le sait. Faith devrait être heureuse, que son mari retrouve l’enfant qu’il a abandonné dans sa jeunesse, alors incapable de s’en occuper. Elle devrait faire ce qu’elle lui a promis : des efforts. Mais ne peut-elle pas se rassurer et faire des efforts en même temps ? Bien sur que si. La blonde en est persuadée. Elle n’aime pas avoir tort. 
Pourtant, sa culpabilité est réelle, la dispute que le couple a eu a laissé laissé des marques. Halloran sait qu’elle a profondément blessé son mari et qu’il ne saura laisser passer l’affront. Elle pousse un soupir alors qu’elle entend deux voix masculines au lieu d’une et termine d’achever le tracé de son rouge à lèvres pour sortir et se ramener au milieu du salon.

« C'gentil d'me recevoir, j'pensais pas que ça s'ferait, j'avoue que j'me suis r'trouvé un peu con quand t'm'as dit oui. »

Ne pas rouler des yeux sera une première étape. Le phrasé est distinctement défoncé à coup de pelle, l’anglais massacré à la hache, aussi peu soigné que le personnage lui-même couvert de tatouages. Note à elle-même : se retenir de faire un commentaire à ce sujet. Alors que l’enfant, illégitime (ça aussi, à éviter), s’avance dans le salon, Faith se contente de laisser échapper un sourire poli. Simon est derrière lui, des fleurs en main. Il observe son épouse, visiblement aux aguets. Et comme elle l’a promis, l’irlandaise s’efforce d’être aimable, laisse l’agente fédérale au placard et retient un soupir pour accueillir le tatoué. Elle lui tend sa main dans l’espoir qu’il ne s’approche pas pour l’embrasser.

« Bonsoir Phoenix. Bienvenue. » Son sourire s’amincit, redonne un peu d’éclat au visage sévère. « J’ai longuement entendu parler de vous. »

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MessageSujet: Re: smells like a freakshow | faith   smells like a freakshow | faith EmptyMer 8 Mai - 18:27

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Il hésite, jauge les alentours. Les prunelles claires, colorées, vont et viennent sur le mobilier ; il est loin de ce mode de vie, loin de cette aisance qu'il n'a jamais vraiment envié. Aussi, il s'abstient quelques commentaires, cette stupéfaction un peu nulle que de s'émerveiller sur ce qui leur est banal ; ce serait rappeler qu'il ne vient pas du même monde – façon de parler. Lui et son père sont désormais de nets opposés. Néanmoins lancé dans sa course jusqu'au séjour, c'est une autre présence qui s'impose, une autre fierté qui vient éclairer la pièce jusqu'à s'approcher, un sourire le long des lèvres. « Bonsoir Phoenix. Bienvenue. » Main levée, lui qui s'apprêtait à avancer, il s'en saisit, la serre maigrement avant de lui rendre son rictus, un peu plus à l'aise. Il s'attendait à de la réticence, à un accueil des plus miteux pour le gosse qui revient des ombres mais non, c'est tout autre même si le silence l'embête un peu. Car Simon reste derrière lui, les fleurs qu'il a amené encore au creux de ses mains, parce qu'il ne vient pas interférer dans ce premier échange – même malgré la légère gêne d'un Phoenix qui croit se jeter dans la gueule du loup. Il espère ne rien avoir détruit, ne rien avoir dérangé. Il espère sincèrement que sa présence ne soit pas indésirée. « J’ai longuement entendu parler de vous. » Un large sourire, un coup d’œil vers son père qui s'est approché. Il pourrait demander, insister sur ce qui a été dit mais s'en abstient encore, se sachant envahissant quand quelque-chose qui le concerne est lancé. Ça lui demande un travail monstre sur sa personne, Phoenix prenant le temps d'acquiescer poliment en regardant l'amante de son père, la remerciant quant à cette remarque. Il n'a pas trop idée de ce qui a pu être dit mais ça lui suffit finalement que de savoir son père aussi enthousiaste qu'il ne l'est depuis qu'il a osé se présenter. Ils sont loin du premier soir, lorsque les lueurs de dehors semblaient faiblir au fur et à mesure qu'il expliquait les raisons de sa venue. Ils sont loin des traits graves et hésitants, loin de cette surprise un peu déroutante qu'il a dû accepter en la bravant. « J'vous retourne le compliment, m'dame. » Il fait de son mieux, vraiment, les mains s'enfouissant dans ses poches comme pour ne pas paraître trop à l'aise. Il peut l'être, s'affaire à ne pas le devenir – il sait par expérience que rien n'est jamais vraiment acquis. Qu'elle l'accepte dans sa demeure est un fait, qu'elle puisse l'apprécier en est une autre. Et, en y pensant, c'est quand il pense bien faire que les erreurs interviennent. « J'ai... Un soupire, un maigre sourire venant trahir l'espèce de gêne dont suintent ses traits. J'ai vu votre message un peu tard concernant les fleurs, du coup, j'avoue, j'en ai ramené quand même. J'me rattraperai la prochaine fois. »

Il se lance peut-être un peu trop dans l'avenir, usant d'une certaine confiance quant à une éventuelle prochaine fois. Pour lui, ça lui semble bien partie, mais il a l'envie que ça fonctionne et se fait hermétique aux autres potentielles éventualités. Phoenix est du genre à se faire sûr de ce qu'il veut, sûr de ce qu'il imagine. Sûr qu'il pourrait retrouver une certaine place dans le cœur de cet homme manquant à son image de famille – et si ça doit commencer par la femme à qui il fait face, soit. « Pardon, j'suis un peu stressé. Je n'pensais pas que... Simon parlerait de moi plus que ça. » Il a buté sur le prénom, peu sûr de la manière dont il doit encore l'appeler ; après tout, ils ne se sont rencontrés que récemment, user du diminutif « papa » serait potentiellement un peu prématuré. « Enfin, j'sais pas trop comment dire, c'est un peu nouveau tout ça pour moi aussi. » Il n'insiste pas, n'offre qu'un sourire de plus à défaut d'avoir les mots adéquates. « Bref... j'peux aider à quelque-chose ? » Il se tourne vers son paternel puis vers la femme de ce dernier, laissant sa question s'imposer – même s'il vient seulement d'arriver. Rester les bras croisés n'a jamais été son fort, il est de ceux qui ont ce besoin irrationnel que de toujours bouger.
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MessageSujet: Re: smells like a freakshow | faith   smells like a freakshow | faith EmptyJeu 9 Mai - 14:22




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La poignée de main est lâche, peu rigide, première impression ratée, donc. Faith se contente de la boucler, c’est pourtant quelque chose de simple, un travail de débutant. Elle ne s’attendait pas cependant à ce qu’un vulgaire dealer (qu’elle fait entrer chez elle par tous les saints !) sache se présenter. Le costume et son essai d’une attitude plus assurée ne trompe pas la vigilance de la blonde. L’enfant déjà bien vieux se trouve entre les deux époux et Faith laisse échapper un regard à Simon qui se trouve derrière Phœnix, entité protectrice, décidé à se porter garant. Elle retient un soupir, redonne de l’éclat à son sourire et redonne son attention au nouveau venu, les mains pressées l’une contre l’autre.
Il sourit alors qu’elle l’informe des connaissances qu’elle a de lui. Il jette un oeil à Simon, comme s’il cherchait son approbation. Ça l’agace, au plus profond, elle sent que ça la gêne. Une part d’elle n’a pas envie de partager son mari. Et cet élan de jalousie sorti de nul part, jusque-là inconnu au bataillon lui laisse une impression amère au creux de la gorge. Elle ne sait pas y faire. Et Faith ne veut rien laisser voir de son amertume tant qu’elle n’aura pas clairement démêlé le problème en premier lieu.

« J'vous retourne le compliment, m'dame. »

Ça n’était pas un compliment, un simple constat, mais elle ne le contredit pas pour autant. Il essaie, alors elle le fait aussi. Phoenix est clairement gêné et ce n’est pas une attitude qu’elle essaie d’adoucir au fond. Il enfonce ses mains dans ses poches, cherche le regard de son père, puis le sien et Faith continue de l’observer de son oeil tranquille.

« J’ai... J'ai vu votre message un peu tard concernant les fleurs, du coup, j'avoue, j'en ai ramené quand même. J'me rattraperai la prochaine fois. 
— Ce n’est pas un problème. Et surtout, son message : un mensonge destiné à le décourager. Mais bien évidemment le délinquant n’a fait que la moitié du travail, s’est contenté de demander sans s’inquiéter de la réponse. Simon s’approche alors, lui tend les fleurs qui sont plutôt jolies, en réalité. Il n’y a rien à rattraper, c’est charmant. Merci Phoenix. » Elle ne force même pas, récupère le paquet alors que Simon passe une main dans son dos, premier geste de réconciliation depuis de longs jours. Jusque-là, les deux époux avaient fait chambre à part, l’homme décidément vexé par les attitudes et les initiatives de Faith. Ce simple geste lui redonne foi en la suite des événements. Elle réussira à rattraper son coup, elle l’espère. L’agente glisse un regard à son amant, un maigre sourire sur le côté des lèvres et puis l’enfant perdu attire à nouveau son attention.

« Pardon, j'suis un peu stressé. Je n'pensais pas que... Simon parlerait de moi plus que ça. »

Elle ne lui répond en tout et pour tout qu’un sourire. Oh, s’il savait. Phoenix, le sujet d’une multitude de disputes depuis son retour dans la vie de Simon. S’il savait, qu’elle n’avait rien envie de savoir sur lui, qu’elle rejette cet homme avec la force de quelqu’un qui a bien décidé de rester dans l’ignorance. Il est ce qu’elle n’aura pas : un enfant avec son mari, parce qu’elle a décidé de se tourner vers sa carrière, de n’avoir qu’un seul point d’attache et qu’il lui serait plus compliqué encore de se consacrer à sa mission avec un enfant dans les bras. C’est un choix qu’elle paie, parfois.

« Enfin, j'sais pas trop comment dire, c'est un peu nouveau tout ça pour moi aussi. 
— Ça l’est tout autant pour nous. C’est rien de le dire. Faith le laisse se dépatouiller avec sa gêne, avant qu’il ne reprenne un peu d’assurance.
— Bref... j'peux aider à quelque-chose ? »

Halloran l’observe longuement, se demandant quand est-ce que Simon répondra à la question de son fils. C’est lui qui joue le jeu des socialites, elle n’est qu’à côté de lui, un support, l’épouse qui soutient son mari peu importe les circonstances. Mais le silence s’égrène et la gêne augmente puis elle sent un léger mouvement dans dos. Un geste qui semble la pousser à intervenir. C’est donc à elle qu’il parlait.

« Non, non, excusez-moi. Ça ira. Simon a préparé le dîner, allons-nous installer si vous le voulez ? » L’agente fait un pas en arrière, et montre la voie d’un geste de la main pour l’emmener vers le coin du salon où se trouvent table basse et canapé. Elle s’avance derrière les deux hommes qui s’échangent quelques mots. Son oreille pourrait trainer, elle voudrait entendre mais n’en fait rien, se contente de jouer l’hôtesse et se dirige vers la cuisine ouverte.

« Est-ce que vous souhaitez boire quelque chose ? Simon ?
— Un verre de vin pour moi, s’il te plait. Lui répond l’homme qui s’affaire à organiser de quoi grignoter avant que le repas soit prêt. Et toi, Phoenix ? Nous avons d’excellents vins. Qu’elle aurait préféré réservé pour une réception plus importante. Mais ce n’est pas comme si Faith avait une vie sociale très épanouie, le plus clair de son temps libre passe, l’agente du FBI le passe avec son mari lorsqu’il n’est pas non plus au travail. Elle retient un soupir, puis revient avec les verres demandés par le mari et son fils. Un dernier aller-retour et la blonde retourne chercher son verre également avant de s’installer en bout de méridienne d’un cuir crème immaculé. Simon s’est installé près de Phoenix et elle n’ose pas faire plus de pas vers lui qu’il ne tolère. Elle se racle la gorge et redonne son attention au jeune homme. Alors, dites-moi, que faites-vous dans la vie Phoenix ? »


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MessageSujet: Re: smells like a freakshow | faith   smells like a freakshow | faith EmptyVen 17 Mai - 14:26

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Rien, pas un mot – seulement des regards. Phoenix tient sa langue, n'insiste pas, guettant simplement les traits qui, eux aussi, patientent sagement que l'autre intervienne. S'il savait que les choses se passeraient ainsi, peut-être se serait-il abstenu d'insister pour rencontrer cette dame-là. Derrière les formules de politesse, il n'est peut-être pas le bienvenu ; pas encore. Un soupir muet brave la frontière de ses lèvres avant que la silhouette féminine ne s'anime enfin, peut-être poussée par son père qui tient sa position derrière ce drôle d'échange – soit. Il garde ce sourire, relève un peu plus sa tête vers elle dans l'attente de potentielles indications qui, néanmoins, ne viennent pas. « Non, non, excusez-moi. Ça ira. Simon a préparé le dîner, allons-nous installer si vous le voulez ? » Il acquiesce, suit les directives qu'elle entreprend d'un coup de main. Il ne se fait pas prier, espérant pouvoir se détendre un peu plus qu'en cet instant. Le tout est bizarre loin des idées qu'il avait pu s'en faire – il s'imagine déjà le regard moqueur de Delilah quand il sera rentré, sa soirée racontée. Ça promet. Dans son élan, Simon le rejoint, appréciant le fait qu'il soit venu, ses efforts pour les fleurs et le reste – hé, il fait au mieux et ça se voit, c'est déjà un bon point. « Est-ce que vous souhaitez boire quelque chose ? Simon ? La question se pose derrière eux, Phoenix prenant place dans un coin du canapé, rouvrant sa veste pour ne pas trop avoir à tirer dessus, se rendant compte trop tard que le blanc de sa chemise ne cache pas entièrement les traits de couleur qui couvre sa peau juste au-dessous. Tant pis, ce n'est pas comme si ce n'était pas évident. Un verre de vin pour moi, s’il te plaît. Et toi, Phoenix ? Il relève la tête, coupé dans ses réflexions, croisant le regard des deux amants dans la foulée. Hm, pareil, c'est parfait. C'est gentil. Un nouveau sourire, les mains qui se joignent sur ses genoux, la tornade demeurant calme – ce qui est assez rare. Lui qui aime à tout animer, à bouger, à faire n'importe quoi semble pouvoir rester sérieux plus longtemps qu'on ne le pensait. Et pour cause, cette soirée qui lui tient plus qu'à cœur. Il est en compagnie de son père, de cet homme dont il n'a jamais entendu parler malgré ses requêtes d'enfant paumé, malgré ses disputes avec sa mère quant à ce dernier. Non, il tient à faire bonne figure, à être pleinement accepté. S'il l'a été d'autres hommes dans la vie de sa génitrice, il tient à l'être de celui-là particulièrement. Aussi, il remercie la blonde pour le verre qu'elle lui amène, fait de même avec Simon qui amène de quoi grignoter – maintenant qu'ils sont tous installés, il a l'impression d'être moins tendu. De quoi boire et manger, ça met généralement tout le monde d'accord. Alors, dites-moi, que faites-vous dans la vie Phoenix ? » Une gorgée, rien qu'une avant que cette question-là ne se pose. Il tique discrètement mais tient le masque, il a répété avec Delilah.

« J'ai trouvé un travail en tant que cuisinier dans un restaurant bar, dans le South Side. Le Maureen's Tavern ça s'appelle. C'pas trop mal et ça paie bien donc j'ai pas trop à m'plaindre. Il continue sur sa lancée, fait comme si c'était naturel – et ça l'est, en partie. Ce n'est qu'une discussion entre son père et sa belle-mère ; rencontrés il y a peu, bon ok. Ça m'aide à payer l'loyer que j'dois à ma meilleure amie. Elle m'héberge d'puis que j'suis rentré de... ; ah, là il déglutit, un peu con. Il aurait dû s'en tenir à sa première phrase finalement, aller trop loin n'a pas toujours du bon à offrir. D'puis que j'suis rentré de vacances. » Large sourire, le cœur qui commencerait presque à s'emballer d'avoir fait une connerie. « J'suis parti un an comme ça, histoire de. » Une nouvelle gorgée pour faire passer le stresse, une nouvelle gorgée pour s'en remettre à l'instant. « Il est parfait c'vin, vous avez bon goût si je peux me permettre. » Mais le verre se pose, les mains se rejoignent à nouveau et l'attention se porte immédiatement sur les deux autres âmes. « Ça fait longtemps que vous êtes mariés ? » Il change de sujet, part sur d'autres détails qu'il tient à connaître tout de même. Il est venu pour ça, pour connaître Simon plus qu'au-travers d'une photo abîmée et d'une histoire qu'il lui a inventé durant ses jeunes années. « Si c'pas indiscret, bien-sûr. »
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Faith A. Halloran

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MessageSujet: Re: smells like a freakshow | faith   smells like a freakshow | faith EmptyMer 22 Mai - 13:11




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« J'ai trouvé un travail en tant que cuisinier dans un restaurant bar, dans le South Side. Le Maureen's Tavern ça s'appelle. C'pas trop mal et ça paie bien donc j'ai pas trop à m’plaindre. » Il écorche les syllabes et Faith s’efforce de ne pas tiquer. Simon sait à quelle point elle est exigeante, et la tenue, la présentation, une bonne élocution fait partie des standards basique de la blonde. Elle se reprend néanmoins rapidement, n’aurait pas du s’attendre à grand chose d’autre de la part d’un délinquant tatoué de la tête au pied, visiblement décidé à mettre du colorant dans ses cheveux pour forcer le truc pseudo-punk. Halloran sait qu’elle ne devrait pas analyser le fils de Simon, si tenté que cela soit vraiment le cas, et lui accorder une chance. Pour l’amour de son mari. Mais ses préjugés ont la vie dure et elle a déjà vu bien assez de petites frappes dans son genre pour justifier sa position.

« Ça m'aide à payer l'loyer que j'dois à ma meilleure amie. Elle m'héberge d'puis que j'suis rentré de… L’agent lève un sourcil, un mince sourire sur les lèvres. Les choses deviennent peut-être intéressantes. Elle observe le garçon, attend la suite. D'puis que j'suis rentré de vacances. »

Il lui faut une force surhumaine pour ne pas lever les yeux au ciel. Le pauvre enfant n’a aucune idée de qui il s’adresse, visiblement. Ne s’attend pas à ce que la blonde ait pu aller fouiner dans son casier.  « J’suis parti un an comme ça, histoire de. » Et il s’enfonce. Elle a presque envie de rire, de lui donner des pagaies pour ramer un peu plus et enterrer son histoire. Simon n’a pas regardé le dossier, elle en est sure, maintenant, alors qu’elle observe la réaction de son mari visiblement intéressé par “voyage“. Il n’a ni l’air choqué ni malaisé face au mensonge pourtant évident. C’est un homme loyal à ses idées, Faith ne doute pas qu’il a du se triturer les méninges, faire preuve d’un sang-froid certain pour ne pas se laisser aller à la curiosité. Il doit vouloir donner à Phoenix la chance de se faire valoir pour lui-même. Pourtant l’information d’un passage en prison semble cruciale à l’agente qui ne le définit malheureusement que par ses travers.

Faith boit une gorgée de vin, presque ravie que le jeune homme ait menti à son père. Une raison de plus pour elle de se méfier de lui. Elle ne prend pas en compte les circonstances atténuantes, n’a pas décidé de voir la situation sous un angle plus étriqué que sa propre perspective et se satisfait ainsi de sa position. Ses épaules se redressent, un peu, elle accorde son attention au dealer. « Il est parfait c'vin, vous avez bon goût si je peux me permettre. »

Que réponde à ces inepties ? Faith n’en a aucune idée, le social n’est pas son fort. Heureusement, Simon lui est à l’aise avec ce genre de discussion et remercie le fils perdu. Faith ne peut pas nier que son époux a l’air… heureux. Ravi de retrouver l’enfant qu’il a du abandonner, faute de ressources et de moyen. L’agente connait cette histoire.

« Ça fait longtemps que vous êtes mariés ? Faith dépose son verre de vin sur la table, délaisse les légumes coupés par son mari, n’a pas faim. Si c’pas indiscret, bien-sûr. La blonde adresse un sourire au garçon. C’est son moment pour parfaitement lui faire comprendre qu’elle est le pilier de la vie de son époux, et inversement. Il arrive en plein milieu d’un couple soudé, treize ans d’écart entre les deux n’ayant jamais rien changé.
— Si je compte bien, cela fait quatorze ans. La blonde adresse un regard interrogateur à Simon qui acquiesce.
— Quatorze ans, oui c’est ça. Nous nous sommes rencontrés à New-York, à tous deux notre ville natale.
— D’abord à l’église puis au cinéma. La vérité c’est que Faith se laisse emporter un peu par ses souvenirs, un sourire plus franc sur le visage. Nous nous sommes rencontrés quatre ans avant notre mariage. Elle ne mentionne pas Phoenix, bien qu’hautaine, Faith n’est pas foncièrement méchante et se doute que le sujet de l’abandon de l’enfant n’est pas à soulever en tout cas pas maintenant, et remuer le couteau dans la plaie ne ferait plaisir à personne.
— On fréquentait le même quartier, une communauté irlandaise, et de ce fait, la même église. C’est à la même que nous nous sommes mariés. Faith acquiesce. Simon continue de raconter son histoire. Mes parents sont venus du pays, j’ai pris l’accent américain, mais j’ai la double-nationalité. Tu savais que tu avais des origines irlandaises où je te l’apprends ?
— As-tu eu l’occasion de passer par l’Irlande durant ton voyage ? » Elle n’a pas pu s’en empêcher.


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Phoenix Ledger

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MessageSujet: Re: smells like a freakshow | faith   smells like a freakshow | faith EmptyLun 3 Juin - 0:05

faith & phoenix
Les sourires qu'il perçoit parviennent à lui redonner le sien, complètement et clairement. S'il imagine que le passé peut causer quelques problèmes, le récit qu'ils commencent doucement fait partie d'une toute autre branche d'émotions. Quatorze ans déjà – rien que ça. De nombreuses années à être heureux l'un à côté de l'autre quand lui devait faire avec les amants irréguliers de sa mère pour y trouver un semblant de figure paternelle. Si son sourire perdure, Phoenix s'offre le loisir de baisser un peu la tête, d'avaler cette dure conclusion pour ne pas la laisser prendre le dessus en cette soirée de pleines retrouvailles ; il ne tient pas à gâcher cet instant, après tout, il n'a en aucun cas le droit de juger la vie qu'il a choisit de mener. Peut-être que les choses sont mieux ainsi, qui sait. « On fréquentait le même quartier, une communauté irlandaise, et de ce fait, la même église. » Les irlandais, une grande famille pour laquelle il a beaucoup donné dernièrement, une vérité qu'il tait tandis qu'il sourit aux dires de son père, de la femme qui partage sa vie depuis des années et des années à ne plus en compter. Parfois, les secrets ne sont pas forcément de mal et il tient à réduire au silence l'année en prison qu'il a dû braver. Ce serait mal venu que de venir lui faire entendre qu'il connaît les irlandais de Chicago et leurs quartiers pour y dealer depuis son adolescence. Aussi, à défaut de prendre la parole, il écoute avec attention. « C’est à la même que nous nous sommes mariés. Un nouveau sourire pour répondre à cette dernière phrase. Il imagine bien l'instant, comme s'il avait pu se fondre dans l'obscurité du fond de l'église. Cette femme-là, au sourire moins pincé, et son père ignorant de celui qui pourrait un jour le retrouver, avançant malgré ses choix et cette possible culpabilité – il aime à y croire mais ne le blâmerait pas si ce n'était pas le cas, aussi contradictoire que ça puisse paraître. Mes parents sont venus du pays, j’ai pris l’accent américain, mais j’ai la double-nationalité. Tu savais que tu avais des origines irlandaises où je te l’apprends ? » Il va pour répondre, entrouvrant déjà les lèvres dans un sourire un peu penaud mais, en quelques secondes à peine, c'est la voix de la blonde qui reprend ses droits. Elle s'impose, vient couper court aux mots qu'il aurait pu énoncer, Phoenix croisant son regard dans la foulée. Il jurait y voir une pointe de malice dans les mots, comme une taquinerie plus mesquine qu'elle ne pourrait y paraître. « As-tu eu l’occasion de passer par l’Irlande durant ton voyage ? » Et, aussitôt, c'est sur lui que les deux regards se posent. Si celui de Faith l'embête pas tant que ça, celui de son père a l'effet d'un poids bien lourd sur ses épaules. Instinctivement, il a cette peur de le décevoir – comme prit de court, pensant lui être redevable ; le bonheur de l'avoir retrouvé, peut-être, Phoenix n'a plus vraiment toute sa tête.

Alors il s'en redresse, doucement. Phoenix laisse une légère toux passer avant de leur revenir, s'excusant dans la foulée. Il retrouve son sourire, cette brève assurance – le presque trentenaire s'en remet à l'image qu'il aimait à leur donner, ce jeune homme sympathique n'ayant rien à cacher. S'ils savaient. « Non, j'ai pas pu y aller. J'suis pas sorti des États-Unis en soit. Il laisse ses mots se perdre dans le séjour, s'offre une nouvelle gorgée de vin – bien qu'un peu plus conséquente que les précédentes. Mais j'le savais, pour les origines. Il désigne Simon d'un rapide geste de la main, comme pour revenir plus officiellement sur sa question à lui plutôt que sur l'approfondissement de son mensonge. Ma mère m'en a parlé un jour, je crois. Sur le coup, j'ai pensé qu'elle déconnait et essayait de satisfaire mes problèmes identitaires à l'égard de mes potes mais, bah, tu viens me confirmer ses dires donc ça me rassure. » Il se souvient de cette soirée, ne vient pas raconter la suite, la manière dont – parfois – sa mère pouvait le mettre dehors pour ses ébats. Non, il s'abstient, ne raconte pas la misère, seulement les banalités – tout comme il se garde de préciser son implication dans la mafia irlandaise pour continuer sur ses drôles d'origines. « Enfin... vous faites quoi, dans la vie, du coup? J'ai parlé d'moi mais ça doit pas être plus passionnant. » Il ne le dit pas méchamment mais à l'évidence, le monde qu'il foule depuis sa sortie de prison – et même avant ça – n'a rien à voir avec celui qu'ils semblent fréquenter. De la ligne en plein centre de Chicago, ils ont l'air d'être des opposés ; c'est ce qui l'inquiète un peu plus à bien y penser. Et si Simon, à nouveau, le rejeter ?
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