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 Did you miss me ? ▬ Faith

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John N. Halloran

John N. Halloran

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MessageSujet: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyDim 19 Mai - 23:11



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Vendredi 5 Octobre 2018 – Fin de soirée

Cette traque lui rappelle le bon vieux temps passé aux côtés d’Elijah. Son simple souvenir lui suffit à rameuter tous les chevaliers de l’apocalypse dans son esprit, lui ravivant le goût de cette trahison encore brûlante. Assis à l’intérieur de la voiture, non loin du commissariat, John patiente. C’est son truc à lui, la patience. Une heure, trois, cinq. Le temps peut bien s’étirer comme il le souhaite, il saura attendre jusqu’à la dernière seconde pour obtenir ce qu’il souhaite. Ça lui laisse au moins le temps de réfléchir, de manier son esprit qu’il imagine comme un Rubik’s cube, comme celui qu’il manie pour la quatrième fois entre ses doigts fuselés.
Cela fait plusieurs jours qu’il l’observe et la traque comme un animal. John apprend son quotidien, ses habitudes, le chemin du retour, celui qui la conduit pour aller chercher son café, qui la mène parfois à la galerie de ce cher Simon qu’il n’a pas vu depuis un sacré moment maintenant. Toujours le même, cette gueule un peu renfrognée, les traits non pas changés si ce n’est quelques rides et des cheveux grisonnants qu’il avait déjà avant que John ne finisse au trou. Ça lui a fait un petit quelque chose de revoir cet homme. Mais rien n’est comparable à ce qui a germé dans son ventre lorsque son regard s’est posé pour la première fois sur Faith.
Trois années se sont écoulées depuis la dernière fois qu’ils se sont vus, yeux dans les yeux, jaugeant leur fidélité commune. John n’a jamais oublié le dernier regard de Faith, comme un souvenir emporté dans la mort. Dur, froid, intransigeant. Ses deux prunelles bleues ont été ses premiers barreaux, sa première prison, avant qu’il ne soit transporté au centre carcéral. Elles l’ont accompagné durant de longues heures nocturnes à laisser moisir sa déception douloureuse, sa haine brûlante. Faith a préféré choisir l’ordre, la loi, l’Etat, délaissant son propre frère. Son propre sang. Dire qu’elle a été tout pour lui est un euphémisme et d’une certaine façon, c’est encore le cas aujourd’hui. Sa sœur n’a jamais quitté son esprit, n’a jamais cessée de le hanter mais, cette fois, pour des raisons différentes. Alors, dès lors que son regard s’est posé sur la silhouette féminine à la démarche assurée, qu’il a vu ce visage qu’il a autrefois chéri, le cœur de John s’est fissuré. Il a beau avoir la vengeance dans les veines, son amour pour elle n’a jamais cessé. Pourtant, ce dernier ne l’empêchera pas d’exécuter ce pourquoi il est venu rejoindre Chicago. Il l’observe en silence dans l’habitacle de sa voiture, constate que les années lui réussissent, méprisant cette liberté qui anime ses pas. Celle qu’elle n’a pas hésité à lui arracher.
Faith a été surprenante tout au long de son existence, ne serait-ce que par son choix de carrière … mais force est de constater que son quotidien, lui, est d’un ennui mortel. Millimétré, carré, chaque matin se ressemble. Elle se lève aux aurores, part courir, rentre chez elle et repart pour commencer sa journée de travail à 7h15 précise. Pas une minute de plus, pas une minute de moins. Seul sa soirée semble un peu plus animée et différente que le reste. John a bien noté que Faith ne compte pas ses heures, n’a pas changée à ce niveau-là. Première arrivée, dernière partie, sa sœur reste visiblement toujours agrippée à son insigne et à son titre, farouchement. Elle crèvera dans son uniforme. Certains soirs, il la voit rentrer directement chez elle, d’autres se diriger vers la galerie … et en ce vendredi, à 21 heures, il la voit sortir en trombe, d’un pas pressé.
Oui, parce qu’à vouloir se saigner les veines pour son job, on en oublie son cher et tendre mari qui l’attend certainement avec impatience à la galerie pour le vernissage de ce soir.

John reste à une distance raisonnable, attend qu’elle démarre et enclenche lui-même la première pour la suivre tranquillement. Même s’il la perd de vue dans les bouchons qui, il l’imagine parfaitement, ne feront qu’accentuer la colère de sa sœur, l’homme connait le chemin jusqu’à la galerie. Il la retrouvera bien assez tôt là-bas. Les notes du violon s’élèvent dans la voiture, berce son esprit excité à l’idée de cette soirée qui les attendent. Il sait que Faith ne l’attend pas, qu’elle doit certainement avoir une pensée pour lui de temps en temps, comptant peut-être les jours qui la séparent de la sortie de John. N’imaginant pas un instant que ce dernier a fait preuve d’une conduite irréprochable, se voyant offrir une liberté anticipée.
Son index donne le tempo sur le cuir de son volant, appréciant silencieusement le talent de Maxime Adler. Une femme incroyable dont les mélodies lui avaient manquées.

La galerie lui apparait à quelques mètres, John se garant sur le parking alors que Faith, trop occupée à se presser, traverse ce dernier à vive allure. Vêtue d’un costume sombre, l’aîné des Halloran n’arrive pas à se défaire de ce large sourire qui étire ses traits. Et ce dernier n’a de cesse que de s’élargir lorsqu’il aperçoit un peu plus loin Simon et Faith en pleine querelle.
Son job lui a coûté son frère. Un jour, il lui coûtera son mari, sa vie de famille et tout ce qu’elle s’est acharnée à construire après avoir chié sur les siens. Il lâche un ricanement amusé de voir que le couple n’a pas changé sa manière de faire. Simon a toujours cette mâchoire serrée, gigotant comme un leprechaun en colère, exprimant certainement sa déception de voir sa femme arriver en retard. Et c’est là qu’encore une fois, Faith le surprend. Envolée la stature et la droiture du flic, le visage froid de la sœur traitresse. Il ne voit qu’une femme désolée, penaude presque, posant une main sur le bras du pauvre mari énervé. Elle s’anime de ses mains, John voit à quel point elle redouble d’effort pour certainement lui faire comprendre à quel point elle est désolée. Faith lui fait sincèrement de la peine, le frère qu’il est encore à envie d’aller la voir comme il le faisait lors de ses moments de doutes pour la prendre dans ses bras, la calmer, la rassurer. Et pourquoi pas aller voir Simon, pour calmer ses nerfs irlandais et lui dire que cette femme à beau le rendre fou, il n’en trouvera jamais une deuxième comme elle. Faith est unique, elle l’a toujours été. Aucune femme sur cette putain de terre ne lui arrive à la cheville.
Mais il ne peut s’empêcher de jubiler, un peu. La voir souffrir le rend aussi heureux que de la revoir.

Simon se tire il ne sait où mais tout ce qu’il voit c’est une Faith agacée qui se dirige droit vers la sortie de la galerie, coupe de champagne en main. John est déjà légèrement à l’écart, dans l’ombre du bâtiment, voulant s’accorder encore quelques secondes d’observation religieuse. Prendre pleinement conscience tout l’amour et la haine qu’elle lui inspire aujourd’hui. Il ne peut le nier, elle lui a manquée. Certainement plus qu’il ne voudrait l’admettre.
Faith descend d’une traite sa flûte de champagne, John sort enfin de l’ombre. Pour de bon.

« Jamais je ne t’aurai imaginé avoir une aussi belle descente. » Il s’approche d’elle d’un pas tranquille, lui laisse bien le temps de se retourner pour faire face à ses traits, à son visage. Qu’elle imprime que oui, son cher et tendre frère est de retour. John réduit les quelques mètres qui les séparent et sans l’ombre d’une hésitation, saisit le visage de sa sœur entre ses larges paumes pour lui déposer un tendre baiser sur le front. Sa manière a lui de lui prouver son affection, sa tendresse, son amour. Ce soir, il est empoisonné.
John s’écarte et lui refait face, ses mains enveloppant la mâchoire de Faith, sourire en coin.

« Bonsoir Ada. »


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MessageSujet: Re: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyLun 20 Mai - 18:16




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« Je t’avais dis que ça commençait à 20 heures, j’attendais juste que tu sois là ce soir, Faith.
— Je sais…
— Pour UNE FOIS ! Une seule fois, bon sang, mon boss est là ce soir !
— Je me suis laissée dépassée, Simon, je suis désolée. J’y ai pensé, toute la journée,…
— Comme d’habitude. Qu’est-ce qu’on avait dit en arrivant ici ? Tu m’as promis que tu ferais des efforts. À peine quelques mois et t’es déjà plus absente qu’à New York ! J’en ai assez
— Simon, écoutes-moi !
— Je n’veux pas entendre tes excuses, j’ai compris. Tu peux rentrer, ta présence ici est inutile. »

Le ton du mari est tranché, sec, il ne lui laisse aucune autre solution et Faith n’a pas la force de le rattraper alors qu’il se dégage de son emprise. L’agente veut s’excuser, se faire pardonner, le regard furieux de son mari ne la quitte pas, la culpabilité lui barre la gorge. Une fois encore, prise au piège au milieu de ses dossiers, Faith est en retard. Cette fois, pas absente, mais arrivée trop tard pour soutenir son mari, être à ses côtés lors du toast d’ouverture de l’exposition et de sa présentation des travaux affichés. Simon s’éloigne et Halloran, contrariée, saisit à la volée un verre de champagne. Ses traits sont froncés, visiblement agacée. Il est plus simple de lui en vouloir à lui, alors qu’elle est en faute, avait encore promis pour faillir.
La blonde retient un soupir, regarde la silhouette de son mari s’éloigner, s’adresser à d’autres personnes présentes, des grandes têtes, assurément. Le regard de Mathias Wagner remonte jusqu’au sien, et il lui adresse un signe de tête, qu’elle s’efforce de lui rendre, polie. Avant de prendre congé, s’éloigner, les doigts agrippés autour de sa coupe de champagne, l’autre main glissée dans son sac à la recherche d’une cigarette. Elle devait pourtant arrêter.

La lumière de ce soir d’Octobre est perçante, frappe contre sa rétine, mille fois réfléchie par les bâtiments en constellés de fenêtres. Elle pousse un soupir, s’agace de ne pas trouver son paquet de cigarettes tout de suite, alors se recueille au fond de son verre et laisse la totalité de la flûte de champagne glisser entre ses lèvres d’un geste sec. Après toutes ces semaines de travail acharné, les fuites, l’inquiétude que son mari soit la victime de son travail pourtant juste, les voies sans issues, les recours abandonnés ; Faith est fatiguée d’avoir à gérer la colère de son mari, frustrée par son incapacité à savoir s’arrêter, énervée d’être obligée d’en arriver là, d’être en faute.

« Jamais je ne t’aurai imaginé avoir une aussi belle descente. »

La voix, sortie de ses plus tristes souvenirs, lui parvient aux oreilles et Faith s’immobilise. Dans ses gestes, dans son fil de pensées, dans le soupir qu’elle allait lâcher, exaspéré. Ses yeux s’écarquillent, se demande si elle n’a pas mal entendu, si elle ne rêve pas éveillée, fatiguée par les longues heures de travail. Elle sent une présence, dans son dos et s’alarme, se retourne avec lenteur, incapable de croire ce qu’elle entend. Et pourtant rapidement, le visage de son frère lui apparaît à la lueur décroissante de cette soirée d’Octobre, juste devant elle. Sa mâchoire se décroche, son coeur s’emballe contre sa poitrine.

Non, impossible, il lui reste encore deux ans. Un léger espoir se soulève avant d’être terrassé par le toucher. Les mains logées autour de son visage, les lèvres déposées sur le front. Faith, incapable de lutter contre elle-même, bat des paupières une longue seconde, profite, malgré l’alerte qui se met doucement en route. Et puis, l’homme s’écarte, un mince sourire collé sur les lèvres. Il n’est pas troublé pour le moins du monde, et Faith connaît son frère : il jubile très certainement d’être la cause du sien.

« Bonsoir Ada. »

Ça lui fout un coup au cœur, l’empêche de jouer de ses réflexes habituels et de s’éloigner de lui. Il sait. En joue. Déjà, à peine une seconde, et la cadette sait.

« J…John ? »

Question évidente et pourtant il lui faut dire le prénom tu, évité depuis l’arrestation pour essayer de reprendre le contrôle sur elle-même. Ses mains agrippées à la flute de champagne, le regard perdu dans celui de son frère ainé, Faith finit par réagir. Elle refuse le contact, se défait de l’étreinte, ce qu’elle n’a jamais supporté excepté pour les deux hommes qui comptent le plus pour elle. Son mari, et son plus grand ami, celui qu’elle a trahi. L’agente fait un pas en arrière, observe John de haut en bas, installé dans un costume sur-mesure, sombre, qui lui sied. Il a visiblement cherché à mettre de l’effet à son retour et Faith se déteste d’être si troublée. Elle lui semblait hors de portée, ne s’est pas préparée à le revoir, repoussant l’échéance, s’efforçant d’éloigner les pensées qui faisaient inévitablement surface.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? » La blonde a l’impression d’être de retour quelques semaines plus tôt, lançant la même question à Elijah Haynes posté dans son salon ; le mépris en moins. L’agente désarçonnée a les mains contre sa poitrine, dans un geste de ce qui ressemble à du rejet, elle se protège, un deuxième pas en arrière. « Qu’est-ce que tu fais ici, John, et pourquoi ? »

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MessageSujet: Re: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyLun 20 Mai - 19:13



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Le contact chaud de son épiderme lui avait manqué. Pas autant que ce regard sombre comme ce soir d’Octobre qui se perd sur les traits de ce frère perdu, qu’elle ne s’attendait pas à voir débarquer. John jubile plus que jamais de voir l’expression ahurit et perdu de celle qui contrôle pourtant chacune de ses émotions. Il faut la voir lorsqu’elle enfile l’uniforme, qu’elle porte le badge. Faith est capable de se montrer plus froide et plus dur que n’importe quelle prison. Ça ne sera pas le cas ce soir et John le sait, en joue, en abuse et en abusera.

« J…John ? » Son prénom entre ses lèvres sonnerait presque comme une malédiction. Lui, ne se défait pas de son sourire qui ne cesse de s’élargir. Il aime l’entendre mais pas autant qu’à la regarder perdre pieds, s’accrochant à sa coupe de champagne comme si cette dernière pouvait la sortir de ce piège. Faith trouve enfin la volonté de se détacher de cette étreinte, bien trop tôt à son goût. Trois années qu’ils ne se sont pas vus, il mériterait au moins une étreinte après tout ce qu’elle s’est chargée de lui coller sur la gueule. John reste silencieux, droit, imposant, comme l’homme qu’il est et à toujours été. Il se laisse observer par la seule femme qui a vraiment compté dans sa vie, jubile de sentir à quel point il exerce sur elle bien plus de pression que quiconque ne pourrait l’imaginer.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? Le deuxième pas en arrière, Faith cherche à maintenir une distance de sécurité. Et à raison. Qu’est-ce que tu fais ici, John, et pourquoi ? Sa sœur est bien loin d’être stupide ou naïve et ça, John le sait. Comptait bien sûr sur sa logique implacable du flic qu’elle est pour qu’elle comprenne rapidement qu’il n’est pas venu ici pour l’inviter à boire un verre, pour se rappeler le bon vieux temps. John est ce foutu karma qui lui reviendra en pleine gueule, tôt ou tard. Plus il la regarde, plus sa haine s’amplifie, prend autant de place que l’amour qu’il lui porte. Il est pour elle, tout ce qu’il y a de plus dangereux et John prendra grand soin de lui rappeler chaque jour de son existence jusqu’à ce que le coup fatal ne soit porté.
- Je viens te rappeler que ton cher grand frère existe toujours, au cas où tu l’aurais oublié entre tes millions de dossiers à traiter et pourritures à coffrer. Dans l’ombre de cette soirée, sa voix grave se refroidit malgré ce sourire qui persiste. John est un homme réfléchit qui aime prendre son temps et quant bien même la haine et la rancœur lui ronge l’esprit, il aime prendre son temps. Rien n’est plus délicieux pour lui que de voir sa propre sœur se décomposer sur place, devant lui. Les rôles s’inversent enfin, après toutes ces années à ruminer, à pourrir en cellule, c’est à son tour de prendre la main sur cette partie qui est bien loin d’être terminée. Je n’aurai pas pris toute cette peine de venir jusqu’ici pour quelqu’un d’autre que toi Faith. Il avance d’un pas, un seul, tranquillement. S’impose à elle sans jamais la lâcher du regard. Maintenant qu’il l’a retrouvé, plus question de la quitter des yeux. Elle sera son quotidien, de lever au coucher. Il joue sur les deux tableaux, entre le rancunier et le frère bien trop heureux de revoir sa sœur cadette. Mais encore une fois, Faith n’est certainement pas naïve au point de se demander s’il vient vraiment jusqu’à elle pour toutes ces politesses stupides.

« Tu as le bonjour de nos parents. Ils se demandent si un jour tu daigneras leur rendre visite avant qu’ils ne passent l’arme à gauche. Il lâche un ricanement sec. Leurs parents n’ont jamais été tendre avec elle, il le sait. Et c’est là que la rancœur et la trahison se font plus violentes encore. Lui qui a toujours pris son parti, essayant de la mettre en valeur malgré les remarques de leurs parents, s’est retrouvé poignardé dans le dos. Pour la première fois, ses yeux clairs dérivent vers la galerie grouillant de monde, dont le portefeuille est sûrement aussi gras que certains d’entre eux. Comment va Simon ? » Il revient à elle, regard pétillant.
Trois ans qu’il ne s’était pas autant amusé.

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MessageSujet: Re: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyMar 21 Mai - 20:17




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« Je viens te rappeler que ton cher grand frère existe toujours, au cas où tu l’aurais oublié entre tes millions de dossiers à traiter et pourritures à coffrer. »

Il sourit, et Faith n’aime pas cette expression sur son visage. Elle le connaît pourtant bien, l’a suivie le soir avant de s’endormir, dans ses cauchemars les plus troublants. C’est exactement de quoi John a l’air : une silhouette sortie de ses nuits troublées. La voix qui s’étire de défait de sa chaleur pour quelques secondes, contraste avec le dessin de ses lèvres, lui donne cette aura particulière, précisément effrayante. Faith, qui n’a pas l’habitude d’être désarçonnée s’accroche à cette sensation comme à une bouée de survie.

Elle ne veut pas avoir peur, aimerait ne pas sentir se faufiler l’inquiétude dans ses veines mais elle ne peut pas s’en empêcher. La fédérale voudrait croire que son frère ne lui ferait aucun mal, mais elle se mentirait à nouveau. La vérité, c’est que la cadette n’a absolument aucune idée de quoi il est capable. Du pire, certainement, de ça elle est persuadée. Mettrait-il sa violence à exécution, contre elle ? Est-il venu lui rendre la monnaie de sa pièce ? Faith semble se rendre compte, soudainement, qu’elle n’est plus sure de rien concernant son frère. Et cette ignorance, cette incompréhension, la terrifie plus que jamais. Ça se répercute, sous sa peau, dans sa poitrine, à l’intérieur. Au fond de son être, elle le sent.

« Je n’aurai pas pris toute cette peine de venir jusqu’ici pour quelqu’un d’autre que toi Faith. » L’agent spécial bat des paupières, s’autorise des respirations qu’elle s’efforce de calmer. Il faut qu’elle reprenne possession de ses moyens, elle le sait, son cerveau tente de se mettre en action. Mais son instinct la force à battre en retraite, elle ne sait que trop bien la valeur de ce qu’il considère comme une trahison. Et, maintenant, la blonde a sa confirmation, ce qu’elle savait déjà sans se l’avouer. Il est venu, pour elle. Pour quoi, précisément, elle n’en sait toujours rien.

« Tu as le bonjour de nos parents. Ils se demandent si un jour tu daigneras leur rendre visite avant qu’ils ne passent l’arme à gauche. » Faith a comme l’impression de sentir ses crocs se rétracter à l’évocation de ses parents. C’est un peu de colère que John peut lire dans les yeux de sa cadette, mélangée à la peur qu’il provoque chez elle. Un pas de plus, pour réduire la distance, Faith ne bouge pas, voudrait fuir, pas prête pour de telles retrouvailles. Ça lui hurle sous le crâne, elle doit se reprendre. Ses yeux détaillent la silhouette, cherche le signe d’une arme, la déformation du tissu alors que le frère regarde ailleurs. Elle observe, cherche le reflet d’une lame, et s’en veut, tellement ; tellement d’avoir à inspecter son propre sang de la sorte. L’ignorance, le sort qu’il veut lui jeter hors de son contrôle, la paralyse, l’empêche de marcher droit.

Le regard pétillant la force à soulever le sien, et Faith revient s’accrocher à ce visage qu’elle n’a pas vu, ignoré, rejeté, depuis des années. « Comment va Simon ? » Alors qu’il invoque le nom de son époux, Faith se sent un peu plus en colère, encore. Ses traits se modifient, la blonde a déjà vécu la peur de le perdre quelques temps plus tôt et n’est pas prête à subir cela à nouveau. L’échange paraît banal pourtant, elle a l’impression de sentir une menace à chaque syllabe énoncée. Les intentions de son frère ne sont pas claires, elle se les imagine mal intentionnées mais le fait de n’être sure de rien la plonge dans la paranoïa — peut-être pas. Traversée par une foule de sensation, celle qui maitrise d’ordinaire la fureur qui la pousse à continuer son travail se laisse dépasser de seconde en seconde.

Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas ressenti ça. Ses démons, toujours en contrôle, tenus en laisse, la colère maitrisée du bout des doigts. C’est son péché, ce qui la perdra, elle le sait. Pourtant elle n’arrive pas à la retenir, sent l’acidité remonter dans sa gorge, le ventre noué.

« Il est en vie, et j’en remercie le ciel mais certainement pas tes vieux amis, John. » Cette fois la blonde laisse échapper un venin sec, craché entre ses dents serrées. Elle redresse les épaules, détache une de ses mains de la coupe jusque-là calée contre sa poitrine. Elle se surprend à haïr le regard qui ne cesse de pétiller — une légère douleur s’infiltre au creux des côtes. « Tu peux retourner d’où tu viens. Retourner à nos parents, qui, je l’imagine sont certainement plus ravis de te voir sortis de prison que ma propre ascension. » C’est de la rancœur qui teinte sa voix, la vieille amertume, ses parents toujours disposés à descendre ce qu’elle imagine être sa quête quasi-religieuse sur terre. Son chemin, différent de celui qu’ils avaient imaginé, l’avait amenée à se séparer d’eux. Présents à son mariage, ils avaient reniés leur fille cadette quatre années plus tôt, préférant le criminel aux forces de l’ordre.

Faith ose alors, réduit à son tour la distance en ne faisant qu’un pas. Elle défie son frère du regard, plus petite que lui, plonge son regard noir dans l’éclat bleuté de son adversaire. Son cœur cogne dans sa poitrine, elle ne s’était jamais rendue compte à quel point cet homme avait pu lui manquer. Et le voir là le lui rappelle, la présence de John la nargue, force les choses qu’elle a enterré au fond de son cerveau à sortir de leurs boites.

« Je ne t’ai pas oublié, mon frère, pas un seul instant. Crois-tu que cela m’a fait plaisir ? Tu as refusé ma main tendue, considère-toi seul responsable de ta déchéance. »

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John N. Halloran

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MessageSujet: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyMer 22 Mai - 12:02



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« Il est en vie, et j’en remercie le ciel mais certainement pas tes vieux amis, John.» L’agent Halloran revient au triple galop, redresse les épaules et tente de reprendre le contrôle de cette situation qui lui échappe. Personne, à part peut-être Simon, ne connait mieux Faith que lui. Son regard parle plus que tous les mots qu’elle ne pourrait proférer entre ses lèvres. Il n’apprécie pas qu’elle mentionne avec autant de haine et de venin ses « vieux amis » comme elle le dit. Ceux-là même qu’elle a démanteler sans remords, sans hésiter. Il sait qu’elle a simplement fait son job, ce pourquoi elle a signé quelques années plus tôt. Mais ce qui lui reste au travers de la gorge aujourd’hui c’est d’avoir osé insulter leur fratrie avec son foutu deal à la con. Tu peux retourner d’où tu viens. Retourner à nos parents, qui, je l’imagine sont certainement plus ravis de te voir sortis de prison que ma propre ascension.
- Ne sois pas si amère. Pas avec moi. » Non, pas avec lui, celui qui a toujours défendu sa cadette, peu importe la déception ou les mots des parents. Lui qui n’a jamais cessé de l’encourager, la suivre, la pousser vers l’excellence dont elle est et a été capable. Faith est un prodige que les parents Halloran n’ont jamais su accepter ou voir. Mais pas lui. Et contrairement à elle, John ne l’a jamais abandonné malgré une raison plus qu’évidente de le faire et qui prend la forme de l’insigne qu’elle dégaine certainement trois à quatre fois par jour.
John l’observe faire un pas en avant, reprenant toute l’assurance qu’elle a laissé échapper quelques secondes plus tôt sous l’effet de la surprise. Faith fait un pas en avant mais, lui, ne bouge pas, au contraire. Planté là, de toute sa haute, son regard dévie légèrement vers le bas pour suivre les yeux sombres de la femme qui le défi du regard. Aucune peur dans le fond de ses prunelles, une assurance qui le fait sourire et qui le ravi. Ils ne sont peut-être pas jumeaux mais, les deux enfants Halloran se ressemblent pourtant. Même caractère, même allégeance aveugle à la famille, une colère et une violence qu’il ne vaudrait mieux pas trop titiller. Cette absence de peur, aussi. Celle qu’ils ressentent lorsqu’ils sont bien déterminés à reprendre le contrôle, à atteindre leurs objectifs.

« Je ne t’ai pas oublié, mon frère, pas un seul instant. Crois-tu que cela m’a fait plaisir ? Tu as refusé ma main tendue, considère-toi seul responsable de ta déchéance.
- Tu parles de celle qui aurait servi à me faire trancher la gorge dans une rue de New-York ? Sa colère glaciale revient brutalement, des tréfonds de son ventre après la voir fait mijoter durant toutes ces années passées en prison. La réponse arrive du tac au tac, dans un murmure sifflé entre les dents. Le frère et la sœur sont désormais assez proches pour ne pas avoir à élever la voix et ça n’est, de toute façon, pas la manière de John de s’exprimer. L’éclair qui traverse le regard de l’homme n’a plus rien d’avenant. Faith ose remettre la faute sur son propre frère, même après toutes ses années qu’il imaginait de remord. Elle n’a donc rien appris depuis tout ce temps ? Tu sais parfaitement ce qu’il serait advenu de moi si j’avais accepté ton deal bancal. Mais peut-être est-ce cela que tu cherchais, finalement. Il réduit le dernier espace qui les sépare, se foutant bien de la distance de politesse, empiétant sur l’espace vitale de sa sœur lorsque cette dernière ne s’est pas gênée pour le priver du sien en lui coupant sa liberté. Il a le cœur qui s’emballe et qui cogne, la bête au fond de son ventre s’éveille. Celle de la colère et de l’amertume qui prend toute sa place maintenant que Faith ose se reprendre face à lui. Pour autant, il n’en perd pas le contrôle. Au contraire. C’est d’une voix parfaitement maitrisée qu’il poursuit sans jamais la lâcher des yeux. Ils se défient, comme lorsqu’ils étaient enfants. Cette pensée lui fait un mal de chien, une douleur qu’il tait derrière des mots ciblés.

« Contrairement à toi, j’ai préféré choisir ma famille plutôt que de trahir les miens. Et c’est bien là, la seule chose qui nous différencie, ma sœur
. John appuie volontairement sur la culpabilité de sa sœur. Ils se sont trop aimés pour ressentir autre chose après la condamnation de l’aîné. Et détrompes-toi, tu devrais remercier mes vieux amis pour avoir eu la chance de pouvoir profiter de ton mari encore aujourd’hui. »
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Dernière édition par John N. Halloran le Ven 24 Mai - 16:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyMer 22 Mai - 19:24




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« Tu parles de celle qui aurait servi à me faire trancher la gorge dans une rue de New-York ? » Le ton de John change radicalement de température. Faith semble connaître les inflexions de sa voix, il est en colère, pour sur ; terriblement en colère. Ce n’est qu’un sifflement qui lui arrive aux oreilles, piquant, qui lui ressemble absolument. La fédérale peut sentir sa haine vibrer par-delà la barrière de sa peau. Le sourire s’est effacé de son visage, elle a touché un point sensible, elle le sait. C’est pourtant la vérité, s’il avait accepté son aide, il n’aurait pas perdu trois ans de sa vie en prison.
Faith a fait des pieds et des mains, a dérogé aux lois, pour la seule fois dans sa vie, lui permettant ainsi une liberté immédiate, elle aurait pu lui apporter une protection. Il aurait été dégagé pour toujours de l’emprise de l’Irish Mob. Mais non, John a préféré rester loyal au camp adverse. Elle avait passé les menottes et il s’est chargé, seul, de fermer sa cellule.

« Tu sais parfaitement ce qu’il serait advenu de moi si j’avais accepté ton deal bancal. Mais peut-être est-ce cela que tu cherchais, finalement.
— Comment OSES-tu ! » Le grand frère se rapproche encore d’un pas et Faith affiche un air affligé par la colère et l’outrage. Comment peut-il ne serait-ce qu’émettre l’idée, à voix haute. Jamais, ô grand jamais elle ne l’a voulu mort. Elle aurait tout fait pour lui épargner de vivre de la sorte, pour le ramener dans le droit chemin. Il semble oublier facilement qu’il lui a tourné le dos à la première occasion. Comment avait-il pu intégrer la mob, en premier lieu, sa propre sœur dans les forces de police ?

Les vieilles rancunes semblent ressortir, celles qu’elle avait enterrées, voir oubliées les années et la montagne de travail aidant. Se retrouver devant lui, ce soir, la chamboule, bouscule tout son être. John fait revenir à la surface tous ses meilleurs souvenirs et ses pires cauchemars, mais avec ça, les affres de leur réalité. Il la toise et la peur petit à petit s’efface de son regard. L’espace d’une seconde, elle en oublie même où elle est, et le but initial de sa venue. Son cœur cogne dans sa poitrine.

« Contrairement à toi, j’ai préféré choisir ma famille plutôt que de trahir les miens. Et c’est bien là, la seule chose qui nous différencie, ma sœur.
— Ta famille. Elle déglutit, à nouveau, il soulève des montagnes pour la mettre en colère et la blonde a l’impression d’y céder doucement, visiblement posée sur une brèche. Ce qu’il ose appeler famille… des terroristes. Faith n’est désormais plus inquiète, simplement déçue, profondément, par le discours de son frère qui n’a finalement pas changé. Son voyage en prison ne lui a rien appris.  
Ne remercie pas le ciel trop vite pour t'avoir donné la chance de pouvoir profiter de ton mari encore aujourd’hui. Dieu n'a rien avoir là-dedans. »

C’est un réflexe, sa main libre claque sèchement sur la joue du grand frère. Elle ne s’est pas contrôlée, laissant sa rage passer brièvement par les filtres qu’elle s’efforce de maintenir en place. Le geste la déconcerte elle-même, ses paupières battent frénétiquement ; elle inspire profondément, incapable de reprendre la parole pour l’instant. Elle ne voit pas que le bruit de sa paume contre la peau a retenu l’attention de quelques visiteurs, qui se détournent presque aussi vite. Sa main, suspendue, finit par se replier, ses longs doigts fins manucurés forment un poing qu’elle revient poser contre son ventre. Il joue avec ses nerfs, avec les points déclencheurs et il le sait. Faith s’observe céder à des pressions qu’elle connaît pourtant être sensibles. Elle voudrait être capables de se défendre sans céder, se parer d’un visage neutre et froid, mais il lui est impossible de garder la tête haute devant lui.

« Je t’interdis de menacer mon époux. Pose une de tes mains corrompues, un seul doigt sur Simon et tu regretteras de t’être trainé jusque cette foutue ville. » Sa colère irradie, son visage rougie, un mince filet semble s’être glissé entre ses lèvres. Dans un accès conséquent de rage, Faith a du mal à contenir le cheveu sur la langue qui faisait sa réputation petite, lui donnait tout un charme innocent. Elle ne se rend même pas compte de l’état dans lequel elle est plongée, écarquille les yeux face à la propre violence de ses propres mots. Elle est déconcertée par sa manière d’agir, est obligée de s’éloigner d’un pas, pour respirer.

« J’aurais tout fais pour te sortir de cette vie pleine de… péchés, entouré de connards, voleurs, meurtriers, tout fait ! Et TU as choisi de rester avec eux, sachant pertinemment qu’un jour nous serions amenés à nous rencontrer. Après ça, comment oses-tu me dire que j’ai cherché à te tuer. Tu es aveugle, attaché à des imbéciles. » L’irlandaise s’agite, déplace sa menue silhouette d’un pied à l’autre, puis s’arrête, revient planter son regard sombre dans celui bleuté de son grand frère. La peine qu’elle ressent à cet instant est immense, et semble ne s’être jamais tarie depuis sa trahison. Elle souffle, d’un coup, ses épaules retombent, un sourire nerveux peint ses lèvres. « Tu sais ce que ta famille a fait, John ? Ce qu’Elijah a fait ? Avant de fuir, de t’abandonner, ta famille ! Mon Dieu ! Un lâche ! Elle vient planter un doigt sec, accusateur, en plein milieu de la poitrine de son frère. Ses mains sont tachées du sang d’une enfant. Est-ce que c’est ça, « les tiens » ? J’allais passer sur tes propres horreurs. Je suis ravie d’avoir consacré mon âme entière, mon temps à les arrêter. Toi y compris. » Ces trois derniers mots sont un mensonge, destiné à le blesser, à lui rappeler comme elle a travaillé dur pour exterminer la menace de ce pays qu’elle s’efforce de défendre.

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John N. Halloran

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MessageSujet: Re: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyVen 24 Mai - 16:41



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La gifle lui brûle la joue, contracte sa mâchoire. S’il y a bien une chose qu’il n’a pas vu venir c’est cet acte de violence de la part de sa propre sœur. Malgré toutes leurs disputes et désaccord, jamais ils n’ont levé la main sur l’autre. Ce soir est une grande première, la naissance d’un renouveau finalement. Preuve concrète et physique de l’état d’esprit de Faith en cet instant, de voir son cher frère revenir sur les bancs de sa vie sans qu’elle ne puisse l’en empêcher.
L’égo de John flirt entre l’humiliation et la satisfaction de la voir perdre le contrôle. Il sent le regard des invités sur eux mais s’en fout royalement. La seule chose qui compte c’est le regard nouveau de Faith. Ça ne fait pas dix minutes qu’ils se sont revus que son sang-froid lui échappe et John mentirait s’il disait ne pas sentir un minimum de satisfaction face à cette constatation. C’est ainsi qu’il l’aime. Avec ses forces et faiblesses, avec toutes ses contradictions qui l’animent.
La douleur l’enivre, éveille son regard bleu qui perce celui bien plus sombre de sa sœur cadette.

« Je t’interdis de menacer mon époux. Pose une de tes mains corrompues, un seul doigt sur Simon et tu regretteras de t’être trainé jusque cette foutue ville. » Il ne peut réprimer le sourire qui vient étirer ses lèvres. Faith peut mentir au monde entier, se parer de ses innombrables expressions de glace, se montrer inébranlable, mais rien de tout cela n’aura d’effet sur John. Il observe son visage d’ordinaire pâle, rougir sous le coup de la colère, certainement blessée par les mots qu’il a volontairement laissés échapper. Et surtout, il descelle ce petit cheveu sur la langue qu’il a toujours trouvé incroyablement adorable et qui, ce soir, trahit l’accès de rage de Faith. Elle qui a passé tant d’année à le maitriser en perd le contrôle en même temps que celui de ses nerfs.
Sa sœur s’écarte et John glisse ses mains dans les poches de son pantalon, décontracté.

« J’aurais tout fais pour te sortir de cette vie pleine de… péchés, entouré de connards, voleurs, meurtriers, tout fait ! Et TU as choisi de rester avec eux, sachant pertinemment qu’un jour nous serions amenés à nous rencontrer. Après ça, comment oses-tu me dire que j’ai cherché à te tuer. Tu es aveugle, attaché à des imbéciles. Faith est blessée par ses propos, il le sent, le voit. John l’observe en silence, la contemple cracher sa haine, évacuer tout ce qu’elle a cumulé depuis le jour où elle a envoyé son propre frère derrière les barreaux. John n’est pas venu ici pour lui hurler sa rancœur dessus, il est venu pour contempler les dommages collatéraux de sa présence sans qu’il n’ait à lever le petit doigt. Et Faith ne le déçoit pas à s’agiter sous ses yeux, à s’énerver, parler d’une voix forte, son cheveu sur la langue ne cessant de ressortir un peu plus. Il est presque attendri de la voir ainsi s’animer, de mettre autant de cœur à lui hurler ses vérités au visage. Tu sais ce que ta famille a fait, John ? Ce qu’Elijah a fait ? Avant de fuir, de t’abandonner, ta famille ! Mon Dieu ! Un lâche ! Il reçoit le doigt planté dans sa poitrine sans bouger, sans ciller. L’entendre évoquer Elijah lui provoque une décharge de rancœur mais l’homme ne desserre pas les lèvres. Ses mains sont tachées du sang d’une enfant. Est-ce que c’est ça, « les tiens » ? J’allais passer sur tes propres horreurs. Je suis ravie d’avoir consacré mon âme entière, mon temps à les arrêter. Toi y compris. Sa main attrape d’un geste vif le visage de Faith, mâchoire coincée entre ses longs doigts. Son visage a quelques centimètres du sien, son regard de glace tranche pourtant avec sa voix calme.
- Ose me dire que tu as pris ton pied à me foutre en taule. Il cherche le fond de ses prunelles et s’y accroche. Regarde-moi droit dans les yeux et oses me dire tu y as pris plaisir, Faith. Il sait le mensonge qu’elle vient de proférer, sait qu’elle devra aller confesser cette vaine tentative de le blesser. Le coup a déjà été porté il y a trois ans de ça, John connait suffisamment sa sœur pour savoir que jamais elle n’aurait ressenti quelconque satisfaction à le voir partir, menottes aux poignets. Les souvenirs remontent, évidemment. Il s’y attendait. À la regarder là, si proche de lui, son visage entre sa large paume, il revoit la gamine qu’elle a été, qu’il a juré de protéger au coût de sa propre vie. Irish Mob ou non, Faith reste Faith et elle n’imagine pas à quel point il en a chié au sein du gang juste parce que cette dernière s’est prise d’affection pour la loi. Dès le premier jour où tu as annoncé vouloir t’engager dans les forces de l’ordre j’ai su qu’on se retrouverait mais est-ce que tu m’as vu une seule fois t’empêcher d’atteindre tes objectifs ? Qui a toujours été là pour te soutenir. Qui a toujours été présent lors de tes remises de diplôme et de médailles pour avoir défendu ton pays ? » D’un geste sec mais non violent, John lâche son emprise sur sa sœur et se redresse de nouveau, laissant un maigre espace entre eux. Il est parfaitement conscient des horreurs que sont capables les siens mais, tout cela n’est pas vain, pas avec tout le bien qu’il sème dans les rues à porter secours aux plus démunis, à aider toute cette population laissée à l’abandon pour ne pas être née du bon côté de la barrière. Lui-même a les mains tâchées de sang mais c’est un moindre mal pour tout ce qu’il a pu apporter de positif par la suite.

« Ma seule faute a été de croire naïvement que le jour où nous en arriverions là, tu saurais faire ce qu’il faut pour ne pas me trahir. C’est ainsi qu’il perçoit les choses lorsqu’il est question de lui forcer la main pour cracher le nom de ses propres frères au profit d’une pseudo liberté. Tu crois sincèrement que je ne suis pas au courant du passif d’Elijah ? Son sourire est taquin, joueur. Les miens sont peut-être des lâches et des meurtriers mais, JAMAIS ils ne m’ont tourné le dos. Tu ne peux pas en dire autant, de ton côté. »
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MessageSujet: Re: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyVen 24 Mai - 19:19




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La sœur cadette lâche un hoquet de surprise alors que les doigts froids attrapent son visage. Elle s’immobilise, retenue par un crochet dans son ventre. Une soudaine angoisse déverrouille son instinct, qui lui intime de ne pas bouger, de ne pas lutter, là, alors que John s’essaie à reprendre les rênes de leur « conversation ».

« Ose me dire que tu as pris ton pied à me foutre en taule. » Sa main se serre autour de la coupe, l’autre accroche le tissu de sa blouse blanche, fluide. Il regarde directement au fond de son âme, ne lâche pas son regard sombre et furieux, fouille dans sas tête la vérité. Faith le sait, il lui est inutile de se cacher et ses mensonges n’ont visiblement aucun impact sur lui. Comment peut-elle se mentir à elle-même, après tout, elle est incapable de lui mentir, à lui. « Regarde-moi droit dans les yeux et oses me dire tu y as pris plaisir, Faith. »

Pour la première fois depuis des années, la blonde ressent le besoin de pleurer. Elle se rend compte qu’elle ne retrouvera pas l’épaule de son frère pour l’aider, sera définitivement seule pour affronter le reste du monde. Si Simon est évidemment son soutien le plus important, l’agente avait espoir que le passage en prison fasse réfléchir John. Elle espérait qu’il oublie tout ça, qu’il revienne dans le droit chemin. Alors qu’il maintient toujours son visage et qu’il élève à nouveau la voix pour lui rappeler toutes les fois où il a été là pour elle, la fédérale a l’impression de rapetisser, de redevenir enfant. Elle sait qu’il a raison, et déteste cette idée. Tout son être respire la haine maintenant, désormais libre de ses mouvements. Elle ne bouge pas, baisse la tête, la foule de sensation qui tape à ses portes lui semble impossible à gérer. Faith n’était pas prêté à ça, pas faite pour composer avec autant d’émotions. Laissée aller à ce qu’elle méprise, l’espoir, la blonde goûte l’amertume d’une profonde déception. John n’est pas venu faire amende, n’est pas venu se ranger à ses côtés.

« Ma seule faute a été de croire naïvement que le jour où nous en arriverions là, tu saurais faire ce qu’il faut pour ne pas me trahir. » Ses paupières se ferment l’espace d’un instant, elle inspire profondément, desserre son emprise sur le morceau de tissu pour remonter une partie de ses cheveux derrière son oreille.

« Tu crois sincèrement que je ne suis pas au courant du passif d’Elijah ? » Elle secoue la tête, exaspérée, épuisée, relève le visage pour se confronter à l’expression du mal qui a rongé son frère. Cette « mob », cette organisation criminelle a détruit l’homme en qui elle avait le plus confiance. Ils lui ont tout pris et à nouveau, il s’en retourne vers eux. Il lui est inutile de croire davantage que les choses changeront, sa secrète espérance s’évanouit au fur et à mesure qu’elle lit ce qu’il se passe dans les yeux de son frère. « Les miens sont peut-être des lâches et des meurtriers mais, JAMAIS ils ne m’ont tourné le dos. Tu ne peux pas en dire autant, de ton côté. »

Inutile pour elle de se mentir, elle passe une main sur son visage, se redresse, d’abord puis silencieuse puis ; un mince rire passe ses lèvres. L’expression secoue ses épaules alors qu’elle observe autour d’eux, se défait de la silhouette de John, émet quelques pas en arrière. Les mots lui sont douloureux. Il n’a pas changé d’allégeance. Elle s’est voilé la face, après tout, car il a raison : son frère a toujours été là pour elle, peu importe les barrières qu’elle s’était acharnée à poser, peu importe les voies empruntées. Il est loyal. Comment avait-elle pu songer une seconde qu’il reviendrait dans la lumière, après l’avoir jeté à l’ombre ? Elle aurait du ne pas lui donner le choix, le forcer à accepter ce deal quand elle avait pu. Sa main se pose sur sa joue, passe sur sa bouche, la blonde secoue le visage ; puis revient lui donner son attention.

« À qui pouvais-je tourner le dos, John ? À Maman et Papa, qui m’auraient troqué pour le premier ivrogne du quartier si tenté qu’il s’implique davantage pour une cause criminelle ? À toi, pour qui j’ai dérogé à mes valeurs, proposant un marché plus qu’exemplaire pour te sortir de toute cette… merde ?! Sa main claque contre sa cuisse. Simon est resté, lui. Et je lui suis loyale. Il ne fricote pas avec des assassins. Ne me force pas à faire des choix impossibles pour me les jeter au visage. Faith revient vers lui, sa voix ne s’échappe plus sur un ton suraigu. Elle a du mal à contrôler l’émotion qui la teinte. Tu… Sa phrase se suspend, elle regarde ailleurs, inspire, s’essaie à reprendre. Tu as choisi ces hommes, pas moi. Tu as préféré pourrir en prison plutôt que d’accepter ma protection. Tu t’assoies sur des actes innommables au nom d’un clan qui ne voit rien d’autre que l’argent. » Sa main soulevée, accompagnant ses paroles, forme un poing, qu’elle serre à défaut d’être capable de se contrôler. Sa voix semble s’apaiser un peu, sa main serrée tremble et un éclair étrange lui passe dans les yeux. Cette fois ce n’est ni de la colère, ni de la déception, ni de l’espoir. « Je t’en supplie, John. A peine ses mots échappés qu’elle les regrette. La mob est finie. »

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MessageSujet: Re: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptySam 25 Mai - 13:36



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Elle rit. Un rire qui n’a rien de joyeux, plus proche de la nervosité. À moins que ça ne soit toute autre chose qui échapperait à John en cet instant précis. De nouveau les mains dans les poches de son pantalon, le frère ainé se détourne légèrement de son attention pour faire quelques pas, évitant de rester trop statique avec ce froid mordant d’Octobre. Ces retrouvailles se montrent aussi éprouvantes qu’il ne l’aurait imaginé et alors qu’il regarde Faith à la dérober, il se demande si elle imagine tout ce que cette histoire lui a coûté à lui. Elle est certainement ce qu’il y a de plus précieux dans son univers, un petit bijou qu’il s’est chargé de protéger, de couver de près comme de loin et jamais il n’oubliera la déchirure lorsqu’il s’est retrouvé face à Faith, dans cette salle d’interrogatoire. Jamais il n’oubliera la douleur de se voir forcer à choisir la Mob plutôt que sa propre sœur, de voir qu’aucune autre alternative lui a été proposée par celle qu’il a toujours profondément aimé. Elle s’agite, elle aussi. Elégante dans cette tunique blanche qui met en valeur la femme qu’elle est devenue. Forte et déterminée, droite et implacable. Comme elle l’a toujours été.

« À qui pouvais-je tourner le dos, John ? À Maman et Papa, qui m’auraient troqué pour le premier ivrogne du quartier si tenté qu’il s’implique davantage pour une cause criminelle ? À toi, pour qui j’ai dérogé à mes valeurs, proposant un marché plus qu’exemplaire pour te sortir de toute cette… merde ?! Tourné de nouveau vers elle, il fronce les sourcils.
- Tes valeurs ? Il lâche un rire sec, moqueur.
- Simon est resté, lui. Et je lui suis loyale. Il ne fricote pas avec des assassins. Ne me force pas à faire des choix impossibles pour me les jeter au visage.» John a du mal à croire ce qu’il entend là, tout de suite. Qu’elle puise oser le comparer à son mari bien plus âgé qu’elle qui doit être entrain de se pavaner dans la galerie auprès de son boss. Oui, Simon est resté mais à quel prix ? C’est là toute la question pour John car il a du mal à envisager qu’un homme comme lui, si aimant envers sa femme, ait réussi à vivre autant d’année avec Faith, lorsque seul son travail compte, lorsque sa carrière passe avant toute chose.
- Parce que toi, tu ne m’as pas forcé à faire des choses impossibles peut-être ? » Elle n’entendra rien, ne comprend pas un traitre mot de ce qu’il lui explique et lui raconte. John ne s’énerve pas, se contente simplement de lui rappeler deux trois petites choses de ce même ton qu’il emploie depuis le début de cette conversation. Encore une fois, Faith ne voit que par elle. Que par ses choix, ses décisions. Son taff. Pas un seul moment, elle n’envisage la complexité dans l’autre sens. Sa sœur revient vers lui, John se tourne de nouveau vers elle pour lui faire face.

« Tu… Tu as choisi ces hommes, pas moi. Tu as préféré pourrir en prison plutôt que d’accepter ma protection. Tu t’assoies sur des actes innommables au nom d’un clan qui ne voit rien d’autre que l’argent. Non, visiblement elle n’entend rien. Ne voit rien d’autre qu’elle et ses valeurs. La trahison est douloureuse mais, la déception, elle, l’est encore plus lorsqu’il constate que son esprit de flic n’a fait que s’aiguiser durant toutes ses années. Ces enfoirés de poulets lui ont bouffé sa sœur, le lui ont pris jusqu’à l’os et quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, John ne la fera jamais ployer. Même si la vie de son frère est en jeu. Je t’en supplie, John. La mob est finie. » Ça lui fout un coup au cœur. Jamais Faith ne supplie. Jamais elle n’use de cette voix, de ce regard. Cette fois, John s’en trouve légèrement déstabilisé alors qu’il détourne les yeux, le corps entier de sa sœur qui, en cette seconde, éveille et titille toute sa haine et sa colère. Comment ose-t-elle le supplier après avoir foutu trois ans de sa vie en l’air ? Et encore, si John ne s’était pas montré exemplaire, il aurait pu perdre bien plus que trois pauvres années. À cause d’elle et de son acharnement à vouloir faire régner l’ordre. Le sien

« Grâce à toi, oui. Sa voix tranche, cette fois. Son regard se fait plus dur, plus froid. Transperce l’âme de sa soeur cadette et s’y ancre pour ne plus jamais la lâcher. Tu attends de moi que je te remercie pour ça ? Que je remercie la grande Faith Halloran d’avoir été aussi clémente envers son criminel de frère ? Il lâche de nouveau un rire sec, moqueur. Il s’approche de nouveau mais, cette fois, pas suffisamment prêt pour l’atteindre, par choix. Il braque un doigt accusateur sur sa personne, appuyant sur chaque mot qui suit. Tu m’as mis le couteau sous la gorge : choisir de crever dehors ou choisir la Mob en dépit de notre relation. » Faith peut s’époumoner à lui rabâcher qu’il a préféré choisir l’ombre plutôt que la lumière, à lui rappeler qu’il a préféré son gang plutôt que sa sœur mais encore une fois, elle en voit que ce qu’elle veut voir. Ses propres actions, comme si ces dernières étaient des évangiles à suivre, à respecter.

« Est-ce qu’il y a une seconde dans ton existence où tu vois autre chose que toi-même Faith ? Autre chose que tes propres choix, que tes propres décisions, que ton putain de travail ? Jamais il n’hausse le ton, s’applique seulement à lui remettre les idées en place, à lui mettre le nez dans la merde comme elle a si bien su le faire pour lui. John détourne son regard pour retrouver l’ambiance illuminée de la galerie, apercevant au loin la silhouette de son beau-frère. Simon est resté mais, combien de temps crois-tu qu’il va tenir lorsque sa propre femme n’a d’yeux que pour ses dossiers ? Son regard retrouve celui de Faith, jamais elle ne lui a plus manqué qu’en cet instant. Tu as déjà trop perdu pour rester aveuglée. »

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MessageSujet: Re: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyMar 28 Mai - 14:37




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« Grâce à toi, oui. »

Son dernier espoir vient d’être mis en pièce. La voix froide lui rappelle qu’il n’a pas changé, qu’il ne changera pas. John sera son ennemi pour le reste de leur vie. Sa plainte, sa supplication n’aura pas suffi. Les yeux de la blonde se ferme un instant, elle inspire difficilement, une lame de couteau plantée au milieu de sa poitrine. Il se redresse, l’observe à nouveau. Alors elle décide d’en faire de même, de ne pas lâcher le regard, de redresser ses épaules. « Tu attends de moi que je te remercie pour ça ? Que je remercie la grande Faith Halloran d’avoir été aussi clémente envers son criminel de frère ? Chaque moi lui fait mal, ce qu’il pense défait les traits assurés sur son visage. Est-ce ainsi qu’il l’imagine ? Il laisse échapper une expression sèche, se moque, l’accuse désormais, s’est rapproché. Faith ne bouge plus, à nouveau attachée à la coupe de champagne vide. Tu m’as mis le couteau sous la gorge : choisir de crever dehors ou choisir la Mob en dépit de notre relation. »

Il n’entend rien, ne veut rien comprendre. L’un comme l’autre sont butés dans leurs idées. Voilà ce qu’il en est, les Halloran, loyaux jusqu’au dernier souffle, face à face, chacun attaché à des valeurs contraires. Ça lui fait un mal de chien. La blonde ne se rappelle pas avoir autant souffert. Même lui passer les menottes et l’avoir vu partir, jugé coupable, enfermé ne l’avait pas autant blessée. Quelque chose dans le renoncement dont fait preuve John la déçoit et la chagrine. Il ne lui reviendra pas, c’est terminé.

« Est-ce qu’il y a une seconde dans ton existence où tu vois autre chose que toi-même Faith ? Autre chose que tes propres choix, que tes propres décisions, que ton putain de travail ? » Elle lève outrageusement les yeux au ciel. Son ton reste égal mais elle peut sentir la haine vibrer jusqu’à elle. En terme d’engagement, ils sont égaux et cet argument ne fait que l’effleurer. La fédérale passe pour l’égoïste, une fois de plus et elle se braque. Puisque c’est ainsi qu’il décide de la considérer, Faith refuse de lui faire davantage de faveur. « Simon est resté mais, combien de temps crois-tu qu’il va tenir lorsque sa propre femme n’a d’yeux que pour ses dossiers ?
— Occupes-toi de remettre ta vie en ordre, John, ne te mêle pas de mon couple.
— Tu as déjà trop perdu pour rester aveuglée. » La colère et le chagrin lui barrent le visage. Faith inspire encore une fois, laisse son regard planté dans celui de son frère.

« Visiblement cela m’a coûté plus qu’à toi. Les mots claquent. Je sais ce que tu viens faire ici, qui tu viens rejoindre. New-York ne t’as pas servi de leçon alors je vais simplement te prévenir. Quoi qu’il se passe, quoi que tu fasses, quoi qu’ils essaient de tenter, grand frère, je démantèlerai l’organisation avant qu’elle ne prenne autant d’ampleur qu’à Chicago Je ne m’arrêterai pas avant d’avoir terminé. Je te conseillerai bien d’aller refaire ta vie ailleurs mais tu es buté, tu ne veux rien entendre alors soit. » Elle hausse une épaule sèchement, bat des paupières. Elle n’avait pas envie d’en arriver là. Faith préfère brûler les ponts avant qu’il ne le fasse, souffrir en premier et arrêter de s’accrocher à ses illusions. John est perdu. « Je ne m’arrêterai pas pour toi. L’inflexion dans sa voix note la douleur que ses propres mots lui infligent. Elle s’efforce de redresser encore un peu les épaules, s’arme de mépris. Si tu dois finir les menottes au poignet, je m’assurerais de le faire moi-même. Tu sais que j’y arriverais. Quelques mois, un année ou deux, et les « tiens » seront évacués de Chicago. J’ai prévenu Haynes qui a été assez stupide pour ne pas faire le mort plus longtemps. Maintenant va-t-en. »

Sa lèvre tremble même si elle essaie de tenir bon.

« Je ne veux plus te voir.
— Faith est-ce que ça v… oh. John. La fédérale n’avait pas vu son mari arriver, son regard ne dévie pourtant pas de la haute silhouette irlandaise. Simon, par réflexe, dépose une main sur le bras tendu de son épouse, se place près d’elle. Sa colère s’est effacée, l’inquiétude a pris place et la colère. Il sait parfaitement ce que cela coute à Faith de se tenir face à son sang, le traitre, le criminel.
— Je te déteste. La fédérale a du mal à articuler et pourtant elle s’efforce de cracher ces quelques mots, les yeux embués. Elle n’a jamais dit plus grand mensonge, ça lui crève le cœur. Sa main se déplace de la coupe de champagne à l’avant-bras de Simon, elle se raccroche à lui, comme si elle allait s’effondrer d’une minute à l’autre. Le galeriste, jusque-là silencieux, accorde un regard au criminel.
— Tu ferais mieux de partir. »

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John N. Halloran

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MessageSujet: Re: Did you miss me ? ▬ Faith   Did you miss me ? ▬ Faith EmptyMar 4 Juin - 23:51



Did you miss me ?
 


« Visiblement cela m’a coûté plus qu’à toi. Ce qu'elle croit. Faith semble complètement aveugle à tout ce que John a pu perdre durant leur petite querelle. Je sais ce que tu viens faire ici, qui tu viens rejoindre. New-York ne t’as pas servi de leçon alors je vais simplement te prévenir. Quoi qu’il se passe, quoi que tu fasses, quoi qu’ils essaient de tenter, grand frère, je démantèlerai l’organisation avant qu’elle ne prenne autant d’ampleur qu’à Chicago Je ne m’arrêterai pas avant d’avoir terminé. Je te conseillerai bien d’aller refaire ta vie ailleurs mais tu es buté, tu ne veux rien entendre alors soit. John n’a aucun doute en la détermination de sa sœur et il sait qu’en cette seconde, les mots proférés sont bien loin d’être un mensonge. S’il est lui-même venu ici pour retrouver une nouvelle fratrie, Faith n’est pas à Chicago par besoin de changer de cadre mais bien pour continuer dans sa lancée et démanteler tous les gangs Irish qu’elle peut aujourd’hui trouver. Voir, tous les gangs tout cours. Et ça n’est certainement pas une perspective qui le freinera. Et il n’a pas pu s’empêcher de sourire lorsque Faith lui fait remarquer à quel point il est buté. A-t-elle seulement conscience à quel point ils se ressemblent sur bien des aspects ? Je ne m’arrêterai pas pour toi. Et elle en souffrira. Il sent tout ce que ces mots lui coûtent et lui-même n’aime pas être l’auteur de cette douleur, encore moins lorsque son propre cœur se serre. Si tu dois finir les menottes au poignet, je m’assurerais de le faire moi-même. Tu sais que j’y arriverais. Quelques mois, un année ou deux, et les « tiens » seront évacués de Chicago. J’ai prévenu Haynes qui a été assez stupide pour ne pas faire le mort plus longtemps. Maintenant va-t-en. Haynes. John s’étonne de l’entendre prononcer le nom de ce vieux loup mais n’en est finalement qu’à moitié surprit. Faith obtient toujours ce qu’elle veut à force de détermination, de persuasion mais aussi de sacrifice. Le grand frère ne bronche pas un mot pour le moment, contemple la fragilité de sa cadette derrière le mépris glissé sur ses traits. Il aimerait la prendre dans ses bras comme avant, comme lorsqu’ils n’étaient pas déchirés par deux chemins différents mais la rancœur est bien trop forte ce soir de constater qu’encore une fois, Faith n’hésitera pas à le sacrifier lui pour sa gloire, pour ses objectifs.
Lui, son propre frère. Je ne veux plus te voir.
- Faith est-ce que ça v… oh. John.
- Simon. Ravi de te revoir. » Il l’a vu arrivé, ses mots fusent avec politesse et peut-être un poil d’amertume de rompre ces retrouvailles qu’il a tant attendu.
Ce qui se déroule sous ses yeux ne lui plait pas, malmène la brèche créée par leurs différences, par cette trahison au goût amer. Faith se repose sur Simon, cherche en son regard le soutient dont elle a besoin… John a été présent au moment le plus important de leur vie, seul témoin de ce mariage, il sait à quel point la fédérale tient à son mari. Mais de constater ce soir qu’il est à ses yeux le seul à pouvoir lui apporter paix et assurance lui tord les tripes.
Voilà où ils en sont, par sa faute. Leur faute.
John croise le regard qu’il devine humide de sa sœur, brillant sous les lampadaires.

« Je te déteste.
- N’en sois pas si certaine. Il n’écoute pas Simon, il n’existe déjà plus à ses yeux, son regard uniquement dédié à sa sœur cadette à qui il s’adresse  d’une voix presque trop tranquille. Ne commets pas deux fois la même erreur, Faith. Pour le bien de tous. Surtout du tien. » Au fond de lui, John espère qu’elle entendra cette mise en garde sincère. Pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas être comme la plupart de ces flics corrompus qui voit leur carrière assurée et tranquille en échange de quelques services où, chacun y trouve son compte ? C’est de la justice pure dont à besoin Faith et même son propre frère ne saurait la défaire de cette route et de ce combat qu’elle mène depuis des années.
John jette un dernier regard à celle qu’il chéri encore aujourd’hui sous cette couche de rancœur et de vengeance avant de lui tourner le dos, sans accorder quelconque attention à ce mari qui n’existe plus ce soir. Il rejoint l’habitacle de sa voiture et y retrouve la chaleur, le cœur plus lourd qu’il ne l’aurait souhaité. Il le sait déjà, les larmes et la fragilité de Faith hantera sa nuit aussi sûrement que son désir ardent de venger la trahison qu’elle lui a implantée dans le cœur, trois ans plus tôt.
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