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crédits : pandamalin | tumblr | we♥it messages : 218 quartier : west side, l'appartement au-dessus du Penitent ; possède une maison isolée aux abords de Chicago légalement grâce à sa fausse identité (David Castle), retapée entièrement par ses soins physique : il a le dos lacéré, seul et unique cadeau de sa génitrice lorsqu'il était plus jeune. il a également quelques cicatrices de blessures par balle, dont l'une se trouve à sa clavicule suite aux tirs portés par les serbes lors des attentats de noël. mais aussi une cicatrice à la cuisse droite d'un coup de couteau. ses bras sont remplis de tatouages, sa main gauche porte encore fièrement la croix celtique, allégeance à l'irish mob faite à new-york, ainsi qu'un petit coeur sur l'intérieur du poignet, similaire à celui que Jade s'est fait en même temps
Sujet: leaving the past | taylor Dim 19 Mai - 17:44
taylor & elijah
« T'es sûr de ton coup ? » Les grands yeux de O'More se braquent sur lui, comme outrés. Il devine à sa posture qu'il ne doute pas, cet homme-là est bien des choses mais trop loin d'être l’archétype du menteur. Un soupire brave la frontière de ses lèvres tandis que le contact visuel se rompt. Il doit réfléchir, essayer de se souvenir. Haynes lutte contre toutes ses pensées pour remettre bien des visages qu'il a oublié. Mais rien, rien pour l'instant. C'était il y a vingt-ans, probablement bien plus. Et, finalement, c'est le vibreur de son téléphone qui le rappelle à l'instant, l'azur clair de ses prunelles à lui se posant sur le nom de Jade. Il est attendu, il n'a que trop traîné dans cette rue. A l'abri des regards, à l'abri de la curiosité, du monde même qui vient lui amener une nouvelle erreur de son passé. Lui qui pensait que Chicago, dans son immensité, serait un havre de paix rêvé pour un exilé... il s'est trompé. « Par curiosité, si je n'suis pas sûr, t'en connais beaucoup toi des cinglés qui abandonnent une carrière dans la police parce que le sang les fait bander ? Ah, et j'oubliais, qui s'appelle comme toi dans la foulée ? Sois pas trop con tu veux, cette gamine sait de qui elle parle et elle a pas l'air vraiment d'humeur à laisser tomber. » Le regard se relève, détaille l'homme qui parle, qui vient exploser toutes les possibilités de doute qu'il aurait pu faire germer. Le cœur bat, vacille sous sa poitrine maintenant qu'il peine à se faire serein quant à cette nouvelle. Et si Jade l'apprend ? Non, il se refuse à l'imaginer. « Ok, ok. Je fais quoi alors ? J'attends qu'elle se pointe la bouche en cœur en m'appelant papa ? J'attends qu'elle balance l'info un peu partout ? Je crois que t'as oublié un truc essentiel quand tu parlais avec elle parce que si j'en crois tes services, je suis mort. » Il tique là-dessus, cette nouvelle famille s'étant assuré de faire disparaître toute trace de son existence – ne subsiste plus que David Castle. Rien que cet homme-là, ni plus ni moins. Et pourtant, voilà qu'on cherche encore à le retrouver. Un énième soupire s'extirpe tandis que Eamonn ne répond pas, ne prenant pas le risque de plus s'impliquer – il fait partie de ceux qui doivent faire profil bas, il ne le blâmera pas. « Fais comme tu le sens mais tu dois t'en occuper. Si on apprend qu'une gamine te cherche dans le coin, ils vont commencer à douter de ton sort. » Il acquiesce, laisse l'ombre flippante prendre ses distances et quitter la ruelle dans laquelle ils se sont isolés. Quant à lui, il s'offre quelques secondes de repos, de silence. Quelques secondes à peine où les faits s'ancrent dans sa tête pour ne laisser de place qu'à cela – s'il ne fait rien, qui sait ce qui adviendra.
Aussi, depuis cette soirée, quelques jours ont passé. Il n'a pas cessé d'y penser, essayant de se souvenir en vain de cette période lointaine de son existence. S'il s'était douté d'une possible grossesse pour Jessie, il en a oublié les autres femmes ayant partagé ses draps avant New-York, avec Jade. C'est ce qui le travaille le plus, au final. Et si ce n'était qu'un piège de plus de la part de Halloran ? Et s'il plongeait, la tête la première, dans une impasse plus évidente que jamais ? Des nuits d'insomnies à imaginer cette probabilité, Elijah croit devenir plus névrosé qu'il ne l'est. Raison pour laquelle il a osé. Ses jambes l'ont promené, dans le West Side il a erré dans les ombres jusqu'aux abords d'un immeuble en particulier. Le silence règne, les esprits sont aux abois. Par-delà les haies bien taillées, un maigre vent se dresse contre les aventuriers revenant d'une longue journée. Lui patiente, sagement. Lui guette, plus paranoïaque qu'avant. Il a apprit les alentours par cœur, connaît la moindre ruelle, le moindre cul de sac. Elijah est devenu le traqueur qu'il avait pu être fut un temps, les réflexes n'ont pas été oubliés. L'homme redevient l'animal qu'on avait tenté d'enfermer. Et c'est sur ses gardes qu'il a franchit la large porte du hall, monter les escaliers jusqu'à la porte qu'on lui a renseigné. Quelques coups, pas un mot, pas un bruit. Rien, personne. Personne pour l'instant. Pas encore, il lui faut attendre un quart d'heure. Une estimation précise, à quelques minutes près, parce qu'une silhouette féminine, petite, s'impose enfin à son champ de vision. L'arme toujours cachée sous sa veste, la capuche qui s'abaisse pour laisser ses traits se dévoiler. Elijah lui fait face, plus que jamais sur la défensive. « Tu me cherchais. »
"Birds are silent for the night, cows turned in as daylight dies. But one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. (@witcher soundtrack; lullaby of woe // beerus)
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Taylor M. Obrien
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Sujet: Re: leaving the past | taylor Dim 26 Mai - 12:24
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Sujet: Re: leaving the past | taylor Lun 3 Juin - 16:37
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L'azur se perd, guette la silhouette qui s'avance avant de reculer, de se tenir à l'écart comme sur la défensive ; nombreux sont ceux qui optent pour ce réflexe. Et ça pourrait amener un sourire mais, cette fois, rien ne déforme ses traits, rien ne vient s'y inscrire si ce n'est une once d'agacement tenace. De toutes les histoires auxquelles il a dû faire face, il espérait que celle-ci ne prenne pas autant d'ampleur ; et pourtant. Les erreurs de son passé lui reviennent, dures, violentes, envahissantes. Elles s'imposent sans qu'il ne puisse y parer, reconnaissant tout de même qu'elle n'ait pas fait son chemin jusqu'à Jade dont la grossesse n'aurait pas aidé à encaisser cette énième nouvelle, cet énième fantôme revenu des ombres d'un monde oublié. « Ah bon ? Pas au courant. Il tique, prend sur lui pour ne pas insister. Il doit être sûr de ce qu'il avance – peut-être sait-il trompé. Mais l'assurance lui revient, ça fait quelques temps que Eamonn lui en parle, quelques temps qu'elle insiste ; pour ne pas dire quelques mois presque. Elle est la jeune femme dont ils ont parlé, celle qui hante la morgue avec ce frère improvisé, cette gargouille aux mots acérés. Et, l'espace de quelques secondes, il hésite à laisser tomber. Elijah pourrait se contenter de cette réponse, de cette hésitation de sa part. Il pourrait laisser la parole de cette jeune femme faire son œuvre, ne pas insister, l'histoire en serait réglée. Mais ne rien dire reviendrait à lui laisser l'opportunité de continuer, de chercher et chercher encore jusqu'à, qui sait, atteindre la seule qui ne devrait pas en être informée. Aussi, derrière la statue de marbre qu'il peut être, Haynes sent la panique s'agrandir et les craintes pleinement se former. Elles hantent, rongent, attisent les braises de cette paranoïa qu'il n'a jamais réussi à éliminer. Non, il ne peut pas reculer, pas maintenant qu'il peut éventuellement tout arranger, éloigner le nuisible qu'il voit en elle depuis qu'elle s'est mise à le chercher. Vous êtes qui, un nouveau voisin ? Vous foutez quoi d’vant chez moi, comme ça ? » Il voit sa réticence, il voit la panique, cette peur silencieuse qui prend d'assaut ses traits pour ne plus rien laisser ; plus rien si ce n'est cette espèce de stresse qui grimpe et s'installe au fur et à mesure qu'elle contemple l'ombre qu'il est. Et si cette vue lui plaît d'ordinaire, il se souvient aussi de la mise en garde du légiste, de cette protection qu'il a fait valoir à l'égard de celle qui lui fait face. Les menaces ont été claires, sincères. Elles se sont installées entre eux deux dès lors qu'il laissait entendre qu'il viendrait la trouver, qu'il viendrait lui faire entendre qu'elle devrait arrêter ses recherches et, avant tout, bien la fermer. Raison pour laquelle, finalement, ses mains quittent ses poches, se présentent à la jeune femme comme pour lui faire comprendre qu'il ne tentera rien, qu'elle ne risque rien.
« Je sais pas ce que tu imagines mais tu peux lâcher tes clés, je ne compte pas te sauter dessus. Il essaie d'instaurer un maigre climat de presque confiance, il essaie de faire valoir la vérité – aussi dure puisse-t-elle être à imaginer. Il insiste un peu plus, ose un pas dans sa direction, les mains toujours en évidence. C'est tout ce qu'il peut faire, tout ce qu'il peut mettre en œuvre pour prouver sa bonne foi. Elijah n'a pas la moindre idée de ce qu'il est en train de faire, de ce qu'il pourrait en tirer à s'imposer. Il prend des risques, vient offrir à une nouvelle âme la vérité sur son état et sa mort faussée. Eamonn m'envoie. Je crois que tu l'as un peu saoulé durant ces dernières semaines avec tes questions, donc si tu en as encore, c'est le moment. » Il prend sur lui pour ne pas paraître trop menaçant, ne pas entrer dans le vif du sujet, lui dire qu'elle doit disparaître et ne plus le chercher, qu'elle doit oublier cette malheureuse histoire et faire comme si ce qu'elle savait n'était qu'un mensonge de plus dans ce vaste monde. Il guette à son tour, détaille la moindre émotion qui se glisse sur son faciès. Il fait attention au moindre geste, au moindre pas qu'elle pourrait tenter. Si c'est un piège, il doit avoir l'avantage, il doit pouvoir en réchapper. Le colt sagement coincé sous sa veste, il prie de cette foi toute retrouvée qu'il n'ait pas à en user.
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Taylor M. Obrien
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Sujet: Re: leaving the past | taylor Mer 12 Juin - 18:55
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Sujet: Re: leaving the past | taylor Ven 14 Juin - 22:07
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Des années. Ça fait des années qu'il n'attend plus de miracle, ni même de clémence de la part de ce Dieu mesquin, bien planqué. Des années qu'il estime sa lignée éteinte, perdue à jamais. Et ça lui convenait, jusqu'à Jade. Mais l'ironie du sort frappe, vient semer un chaos des plus démentiels sur les ruines de sa pathétique existence. Le loup solitaire a laissé derrière lui quelques traces de sa présence, quelques fruits de sentiments passagers. Ils se dressent face à lui, au fur et à mesure qu'il tente ses pas vers l'illusion d'un quotidien parfaitement rangé, aux côtés d'une seule femme – la seule qui fut en mesure de lui voir l'autre côté de cette ligne dont il se tenait jusqu'alors à l'écart. Alors oui, il pourrait en esquisser un sourire, ne pas prendre ces choses avec autant de sérieux – mais elles se dessinent à ses jours quand il en a le moins besoin. S'il s'avère que cette jeune femme dit vrai, la fille Lincoln ne s'en relèverait pas. D'abord Erin et maintenant, celle-ci ? L'ironie, oui, pure et entière, à son apogée. Quand il n'aspire qu'à une famille, Dieu lui en laisse quelques-unes à portée. Un soupire, l’œil qui guette, le regard qui toise. Le silence s'installe, se pose là dans la salle, hall dénué de toute vie si ce n'est la leur. Leur présence et leurs mots qui s'estompent dans la torpeur de la jeune femme. Il regrette déjà de s'être aventuré jusqu'ici, ayant craint le piège toute la nuit – osant salir la confiance qu'il portait en Eamonn, en vain d'ailleurs. Elle ne représente pas une menace, n'en porte pas les épaules toujours. Elle n'est rien si ce n'est une âme perdue, en quête de réponses qu'elle aurait peut-être dû ne pas avoir – il le devine, le sait au fond de lui. Tout ce qu'il touche terni, perd de cette brillance autrefois flamboyante. « Eamonn m’a dit que t’étais mort. Second coup dans l'amitié qu'il porte à la gargouille, il lui a bien dit qu'il n'était plus de ce monde – elle est celle qui a insisté. Et c’est lui qui m’a saoulé à jamais vouloir m’répondre autre chose. » Et peut-être aurait-il dû continuer, s'abstenir de lui en parler ? Quoi que, les pas acharnés de la jeune femme l'aurait peut-être conduit jusqu'au bar, jusqu'à eux, jusqu'à Jade. Mauvaise idée. « J’viens pas vous réclamez de la thune ou foutre le bordel, j’voulais juste… vo... te voir. A vrai dire, s'il s'attendait à toutes les phrases du monde, celle-ci n'avait pas traversé ses songes. Il fronce un peu les sourcils cette fois, s'imagine les états sentimentales que doivent porter ces mots mais les siens ne viennent pas. Il ne comprend pas, rien que ça. Ma mère n’a aucune photo de toi, elle n’savait même pas que t'étais dans l’coin. Et lui ignore complètement qui elle peut être. Pourtant il cherche, lutte un peu. Il tri ses souvenirs, va aussi loin que possible dans sa mémoire mais rien n'aide et rien n'y fait. J’me fais aucune illusion, j’ai passé l’âge d’espérer faire partie de ta vie ou un truc comme ça mais j’sais pas, j’voulais juste… ouais, j’voulais juste voir à quoi tu ressemblais. Il réprime un rire, ne sait pas vraiment comment prendre ces derniers dires, la banalité des faits qu'elle énonce. Rien que ça, le voir. Qu’est-ce qui t'as décidé à te montrer ? »
Les mains se baissent enfin, rejoignent les poches à nouveau. Il hésite sur les mots, sur la vérité. Il hésite sur la chaîne de pensées qui s'est construite, celle qui continue maladroitement son défilé. Elijah défait un instant le bleu de ses yeux, arpente les murs tristes du hall dans lequel ils se toisent. Mais il lui revient, un soupire entre les lèvres. « Pas grand-chose, la curiosité peut-être. Une pause, le silence qui revient, qui s'ancre dans le fossé qui les sépare encore et qui ne semble pas vouloir décroître. Mais si tu n'attendais que ça du nom que tu sembles avoir en main, il fallait juste te servir de google. Un rictus mais la réalité des faits est là, elle aurait eu sa version des faits, se serait abstenue de chercher plus avant cet homme qui en cache plus qu'on en dit. Qu'elle voit la bête qu'ils en ont fait, qu'elle s'épargne quelques maux, quelques questions. Qu'elle s'évite un fardeau trop lourd pour son petit dos. Néanmoins, je pense que tu seras assez déçue. Internet sait manier les faits pour en faire une drôle de vérité, la leur en soit. » Qu'elle soit prévenue, ce qu'elle pourrait y lire viendra rompre son innocence à jamais – si tant est que ce ne soit pas déjà fait, travailler avec Eamonn n'est pas le loisir le plus saint qui puisse être. « Je peux savoir ce qui te fait dire que c'est vraiment moi que tu cherches ? T'as l'air d'avoir au moins vingt-cinq ans... ta mère est sûre de ce qu'elle avance ? » Et le besoin de savoir, d'être sûr. Le besoin d'entendre qu'il n'est pas en plein milieu d'une farce orchestrée. Il veut l'entendre dire ce qu'elle sait, ce qu'on lui a compté. Il veut l'entendre justifier ses recherches et ses longues semaines à répéter les mêmes questions sur ce nom oublié. Elijah Haynes flirtait avec les ténèbres et aurait dû y rester.
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leaving the past
Taylor M. Obrien
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Sujet: Re: leaving the past | taylor Dim 7 Juil - 12:43
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Sujet: Re: leaving the past | taylor Mar 9 Juil - 20:59
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Non, elle ne sait rien. Il le voit dans l'innocence de son regard – et elle ne ment pas. La jeune femme se tient devant lui avec seulement la peur de voir un inconnu errer devant chez elle ; rien de plus. Un bref soupire brave les lèvres tandis qu'il laisse l'instant s'imposer, ses dires s'inscrire dans cette rencontre improvisée. Il voudrait qu'elle se trompe. Au fond de lui, Elijah s'attend à une information qui lui rappellerait quelque-chose – ou rien d'ailleurs, pourvu que ça ne lui revienne pas. Il l'espère avec ténacité, laisse la brune qu'il est venu voir prendre la parole et le rassurer. Mais les syllabes qu'elle fait entendre éveille bien un souvenir, quelques maigres images perdues depuis un certain temps dans les tréfonds de son âme. « J'en ai 28. Il était bien plus jeune, un peu plus insouciant, loin de l'embarra que pourrait provoquer une première fois. Il ne pensait à rien, n'envisageait rien si ce n'est une carrière du côté légal, des études prestigieuses qui n'aboutiront pas – qu'il ne commencera même pas. De ce que j’ai compris t’étais sa première fois et elle n’a vu personne d’autres entre temps. Elle a rencontré mon pè… enfin, son mari actuel un an après. Donc à moins d’avoir la gestation d’un zèbre ou d’un éléphant… j’vois pas d’autre solution que toi. » Un rictus déçu, le monde qui perd un peu de sa sûreté. C'est pire que de devoir admettre que ce n'est pas une farce mais bien une vérité. Celle qui lui fait face... est bien celle qu'il aurait pu connaître s'il était resté, quelques années par le passé. Il aurait pu, mais a disparu. Envoyé ailleurs, loin des tourments, de la douleur. « Désolée, du coup. J’me doute bien que c’est pas vraiment le genre de nouvelle qu’on accueille à bras ouverts. Non, c'est un fait – d'autant plus pour un homme dans son genre. L'une de ses mains balaie les traits, essaie à le défaire de toutes les questions qui règnent dans sa tête ; en vain. Elles demeurent, s'empressent de prendre un peu plus de place encore dans la conscience troublée de l'homme que le temps semble rattraper. Tu… Tu veux entrer ? Boire un truc, j’sais pas. Discuter. J’te demanderais rien, promis. » L'azur de ses prunelles se relève, détaille la plus jeune pour essayer de trouver quoi répondre, de savoir comment agir. Rester ou partir. Le choix est entre ses mains, la décision doit se jouer entre l'audace et un nouvel exil. Il hésite, réellement. L'humanité réclame qu'il prenne la fuite pour laisser en paix cette jeune femme pour qui il ne peut rien quand l'instinct réclame à ce qu'il reste, assume les fautes passées, ce qu'elles ont engendrées : cette même demoiselle n'ayant rien demandé – ne comptant même pas le faire, si elle dit vrai. Et, en soit, une part de lui est tentée de la croire. La curiosité reprend ses droits, gagne à nouveau l'avantage sur ses autres émotions ; Elijah acquiesce, accepte.
Aussi, l'ombre s'écarte de la porte, laisse le chemin se dessiner pour la brune qu'il est venu surprendre, jauger. Il laisse les pas briser l'impression d'un possible fossé, se risquer jusqu'à la porte qu'elle ouvre et devant laquelle elle l'invite à entrer. Il hésite un instant mais s'y risque enfin. Rien qu'un instant, quelques minutes – aucun mal ne pourrait en découler. Il se le dit, choisit d'y croire avec persévérance tandis qu'il emplie la pièce de ses ténèbres, foulant un petit havre de paix qu'il fissure par sa simple présence. C'est une évidence que personne ne pourrait nier, personne si ce n'est les yeux bienveillants de ceux qui ne savent pas ; sa nouvelle hôte ne le sait pas. « Je n'aurais rien à te donner de toute manière. » La voix rocailleuse s'élève, brasse l'air pour laisser s'installer sa mélodie brisée. Haynes ment mais estime ce choix nécessaire – elle ne doit rien attendre, pas de lui. Elle n'est pas sa famille, ne peut pas l'être – sûrement pas maintenant. « Je... pour ce que ça vaut, je me souviens d'elle. Pas de son prénom mais je me souviens d'elle. » Il ose alors, debout, fantôme terrifiant englobant l'entièreté de la pièce par son ombre. Le regard s'arrête un instant sur la jeune femme avant de contempler les alentours, avant de découvrir cet environnement qu'il n'aurait pas dû approcher, au moins l'épargner – viendra le jour où le manque de réponses sera plus douloureux que jamais, le jour où elle cédera et se remettra à chercher. Viendra le jour où elle saura. L'espace de quelques secondes, le Loup lui rappelle quel prix peut avoir sa liberté ; après tout, elle n'est rien. Rien si ce n'est une nouvelle ayant prit un retard que personne ne pourrait rattraper. « Taylor, c'est ça ? »
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Sujet: Re: leaving the past | taylor Mar 16 Juil - 21:32
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Sujet: Re: leaving the past | taylor Sam 20 Juil - 17:09
taylor & elijah
L'espace d'une seconde, il s'abandonne aux souvenirs de cet été oublié, de cette amourette passée – ce temps où il était loin de se douter qu'une telle rencontre viendrait à se produire après bien des années. Il se souvient des soupires, des sourires. Il se souvient de cette légère idylle à peine consumée – mais désormais éternelle par cette fille imposée, sortie des ombres et avide de vérité. Elle est la première de sa lignée effacée, de celle qu'il ne pensait se construire qu'au cours d'un événement comme celui qu'il attend depuis quelques mois maintenant. Mais Erin s'est imposée, Taylor ensuite ; tant de secrets en un passé brisé, embrumé. Tant de choses qu'il n'a pas su, qu'il n'a pas cherché. Elijah était loin de se douter de tout ce qu'il avait pu semer ; stupide, peut-être. Trop loin du monde commun, sûrement. « Ouais. O’brien. Eamonn a déjà du te l’dire. » Rappelé à l'instant présent par la voix de la jeune femme, celle qui s'anime dans les lueurs tamisées qu'elle a enclenché. Une ambiance feutrée, qui éloigne des regards indiscrets. Ce qu'il vient de découvrir est ici en sécurité – il le croit, Eamonn lui a certifié. Eamonn oui, il lui a tout dit. L'homme au silence éternel et à la voix de marbre a promit. « Tiens, j’sais pas comment tu l’prends mais y a du sucre si tu veux. » La tasse est tendue, la jeune femme tenant tout de même une certaine distance – il ne peut l'en blâmer, il sait l'image qu'il peut renvoyer. « J’suis désolée d’avoir autant insisté. J’crois qu’O’More a sérieusement songé à me foutre la gueule dans un des frigos pour m’faire taire. » Et un sourire cette fois, une réelle couleur de sincérité sur le rictus qu'il laisse s'ancrer contre ses traits fatigués. Elijah y songe, une nouvelle fois, à cette gargouille qui l'a tant tanné. Ce n'est pas elle contre qui il voulait s'élever, mais bien lui pour avoir d'abord refusé de s'en mêler. Puis, derrière l'apaisement bref de ce moment, la question tombe – bien dressée. Elle emplie le séjour de cette gêne, de ce silence qu'elle instaure. « Tu l’connais comment ? J’ai pas eu le droit à tous les détails mais j’me dis que s’il a réussit à te trouver et à te pousser jusque chez moi alors que t’es soit disant mort, c’est que vous devez vous connaître depuis un moment, non ? » Pas tellement, non. Les mots ne se font pas encore entendre, l'azur clair de ses prunelles venant d'abord jauger les traits de la jeune femme, y lisant tout ce qu'il pourrait avoir manqué pour n'y trouver, finalement, que de la curiosité. Quelques réponses qui résultent d'une nécessité, d'un besoin qui tiraille les tripes depuis qu'elle doit savoir la vérité. Il aurait presque de la peine pour cette gamine qui n'a pas idée de ce qu'est l'homme qu'elle vient de trouver. Il pourrait lui faire entendre qu'elle devrait s'écarter, fuir, réclamer un peu d'aide au vu de la présence qui vient l'accompagner en cette soirée mais le cœur n'y est paradoxalement pas. Un lien invisible et indescriptible l'empêche d'user de sa voix – au moins pour ça.
Il esquisse un maigre sourire, quelque-chose qui dévie des traits de la jeune femme, déportés sur les fenêtres de l'appartement. Il lui faut des mots, quelques informations de plus – elle n'attend que cela ; et il ne peut pas la blâmer. Les mains viennent néanmoins se défaire de la tasse qu'elle lui avait tendue, se frottant entre elles avant qu'il ne se redresse, avant que sa hauteur ne revienne s'imposer. Le manteau est retiré, les longues manches qui cachaient les tatouages ne peuvent plus rien nier. Tout est trahi tant qu'il revient au canapé, s'y assoit sans encore rien énoncer. L'encre parlera pour lui sur ce point, les réponses sont principalement sur ses mains. « On ne se connaît pas plus que tu l'imagines, si ça peut te rassurer. Disons que certaines choses ont fait que nos chemins furent finalement le même. » Le café est récupéré, bu de moitié. Il laisse un bref silence s'installer, peut-être lui faut-il du temps pour tout encaisser ? Mais Eamonn a été clair sur son cas, elle sait. Elle sait et il la protège, lui épargne le sort que d'autres curieux auraient pu recevoir s'ils avaient été à sa place. Soit, c'est son choix, sa responsabilité – tout comme elle devient en partie la sienne depuis que ses traits se sont dévoilés. « Tu as toujours été dans le coin, avec ta mère ? Si mes souvenirs sont bons, à l'époque, elle rêvait d'autres projets que ce genre d'endroits. » Un maigre rictus mais tout de même visible. L'essaie à se faire sympathique, l'envie de taire l'espèce de crainte qu'il croit percevoir dans son regard – mais ces instants ne sont jamais faciles. Ils ne l'ont pas été avec Erin et Jessie. Ils ne l'ont pas été quand Jade est revenue, abîmée, en partie brisée. Tous ceux qu'il a laissé, jamais les choses ne se sont réellement améliorées – quoi que son passé n'était pas empli d'autant d'obscurité. Elles ont échappé à l'enfer qu'est son existence et ses alentours.
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leaving the past
Taylor M. Obrien
crédits : Avatar : Me ; Signature + gifs : Me messages : 543 quartier : En coloc' avec Saddie - West Side
Sujet: Re: leaving the past | taylor Mer 24 Juil - 18:18
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⇜ code by bat'phanie ⇝
Elijah Haynes
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
crédits : pandamalin | tumblr | we♥it messages : 218 quartier : west side, l'appartement au-dessus du Penitent ; possède une maison isolée aux abords de Chicago légalement grâce à sa fausse identité (David Castle), retapée entièrement par ses soins physique : il a le dos lacéré, seul et unique cadeau de sa génitrice lorsqu'il était plus jeune. il a également quelques cicatrices de blessures par balle, dont l'une se trouve à sa clavicule suite aux tirs portés par les serbes lors des attentats de noël. mais aussi une cicatrice à la cuisse droite d'un coup de couteau. ses bras sont remplis de tatouages, sa main gauche porte encore fièrement la croix celtique, allégeance à l'irish mob faite à new-york, ainsi qu'un petit coeur sur l'intérieur du poignet, similaire à celui que Jade s'est fait en même temps
Sujet: Re: leaving the past | taylor Sam 27 Juil - 16:35
taylor & elijah
L'air déçu, il le devine sur les traits qui s'affaissent, sur les épaules qui s'abaissent. Néanmoins, pas un mot ne brave les lèvres, l'azur de ses prunelles allant guetter la suite mais déviant aussitôt, ailleurs, ailleurs que sur ce visage dépité. Elle ne savait pas, elle ne sait rien – innocente qu'elle est. « Ouais, j’ai grandi ici. » Et le contraste opère, quand il lui revient, son sourire pare son faciès d'une drôle de sincérité. Elle doutait de ses souvenirs, il ne peut pas vraiment l'en blâmer. « J’crois que la grossesse surprise ne l’a pas franchement aidé à réaliser les rêves qu’elle avait à cet âge-là. » Non, c'est sûr – mais au moins, ça l'a tenu à l'écart de ce que lui laissait derrière lui ensuite. Les méfaits qui souillent ses mains, ils demeurent cachés, là-bas, dans la Grosse Pomme l'ayant exilé. Tout ce dont il se souvient de l'avant, ce sont des rêves évoqués, des idylles évanouies depuis qu'il s'est enfuit. Brutal retour aux ombres qu'elle n'a pas su voir, qu'elle n'aurait jamais deviné. Pas à cette époque, pas encore. « Mais de ce que j’en sais, elle n’en est pas malheureuse. Après elle a rencontré son futur mari qui avait déjà un gosse. » Il acquiesce, écoute avec attention ce chemin parallèle au sien – plus calme, plus serein, bien plus saint. Tant mieux, des images qu'il garde, aussi floues soient-elles, elle ne méritait pas tellement la douleur, l'horreur. « Elle est devenue instit’, elle aime son job et visiblement, elle se plaît suffisamment à Chicago pour pas avoir envie d’bouger. » Cette fois, c'est un sourire qui s'ancre le long de ses lèvres face aux mots qu'elle énonce. Il hausse les sourcils, un peu surpris – quiconque voyant les ombres de cette ville aurait l'envie de fuir mais elle est à l'écart de tout ça, visiblement. Elle plus que sa fille qui, à force de recherche, découvre une drôle de vérité. S'il avait su, il lui aurait épargné sa visite, sa présence aux promesses hostiles et assombries. Cette gamine en sait déjà trop, plus qu'elle ne le devrait, lourd fardeau imposé sur son dos. « Black Crows, du coup ? Enfin, j’suppose que c’est le « chemin » qui vous ont fait vous croiser avec Eamonn. » Un bref geste de la tête, cette dernière qui se penche un peu – tique effroyable dont il ne se défait pas. Il n'a pas tellement de mots à lui servir, pas en guise de réponse adéquate. Elle devine, sait vers quelle route se tourner pour savoir quelques vérités ; intelligente. « T’as fait quoi depuis tout ce temps ? J’veux dire, depuis que t’as connu ma mère ? » Et curieuse. Il ne peut réprimer le faible sourire qui s’accroît quand il l'écoute, toutes ces questions qui viennent le trouver dans le but de pouvoir la situer quant à tout ça. Il soupire, finalement. Elijah tait les réponses instinctives qui lui reviennent – quand bien même les sensations sont douces et étranges, la garde ne se baisse pas.
Les mains en reviennent à la tasse confiée, au café qu'elle lui a servit. Une gorgée, une deuxième avant que le tout ne soit déposé une énième fois, avant que le regard n'aille et vienne sur les coins de l'appartement puis sur la jeune femme qui lui fait face. « Pas grand-chose. » Et c'est sincère, il n'a pas tellement à faire entendre, pas plus que ça à divulguer. Il ne lui dira pas ce qu'il est, ce qu'il a été – autant que sa vie en soit tenue écartée. « J'ai vécu à New-York pendant tout ce temps. Je suis arrivé ici il n'y a que trois ans. » C'est tout ce qu'il peut dire, tout ce qu'il peut faire entendre – et c'est même déjà trop. Mais le besoin de savoir mène parfois vers les pires noirceurs ; s'il ne dit rien ce soir, elle saura trouver ses réponses toute seule. « Eamonn a l'air de te faire confiance. » Une parade, le sujet qui lui revient, Haynes instaure sa ligne directive, peu enclin à parler de son passé ; cette partie de lui qu'il a dû laisser, cette même partie qu'on essaie parfois à lui rappeler. « De toutes les personnes qui ont cherché à me trouver depuis, tu es la première à ne pas tenter de me tuer. » Il ose un sourire, sincère qui plus est – lui pour qui les dires énoncés sont d'un naturel déconcertant, oubliant que son monde n'est pas celui que les autres foulent forcément. Mais les noirceurs ont des vices, bien des mauvaises surprises. Il s’éclaircit un peu la voix, s'y essaie en tout cas malgré la cigarette l'ayant altérée. « Tu t'es assurée sa sympathie juste pour me trouver ? » De l'audace, une question claire et nette, posée sans hésiter, sans trembler. Il doit savoir si ses précédents dires ont un peu de vrai, il doit s'assurer qu'il n'encoure rien à s'être aussi stupidement exposé.
"Birds are silent for the night, cows turned in as daylight dies. But one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. (@witcher soundtrack; lullaby of woe // beerus)