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MessageSujet: keep this secret, i'll keep yours | taylor   keep this secret, i'll keep yours | taylor EmptyDim 26 Nov - 18:50



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EXORDIUM.




[9 novembre 2017, 9:46pm.]





L'animation décroit, les couloirs se désengorgent. Assez pour qu'il ne vienne y errer, lentement, traînant un peu ici et là comme souvent. La pénombre, au-dehors des portes automatiques déjà dépassées, s'est installée, ne laissant parfois plus que les sirènes colorées pour animer les alentours. Mais rien, aucune seconde n'est encore comparable à la panique survenue le soir de Halloween, les cas qui ont dû être traité entre ces murs, au-détour d'un couloir, dans une chambre improvisée, dans un bloc préparé à l'arraché. Linch soupire en continuant sa ronde, s'assurant que personne ne manque à l'appel, s'assurant que son personnel tienne encore la route, que ceux qui n'ont pas eu à se terrer chez eux soient encore pleinement en forme. Ça, jusqu'à cette interne qu'il croise après une petite heure de soins rapides afin de désengorger les urgences, afin de faire avancer les interventions. Andrew se coupe dans sa lancée, abandonnant l'idée de s'en retourner à son bureau, léger havre de paix. Non, au lieu de ça, il vient simplement s'installer dans la salle de repos au cœur de laquelle elle se tient, la saluant d'abord d'un bref geste de la tête, d'un bref sourire tandis qu'il s'installe, d'abord en silence. Ses perles claires se perdent sur les alentours, sur les quelques infirmiers qui arpentent encore les couloirs adjacents. « Vous vous êtes remis du trente-et-un ? » La question se pose, normale, naturellement tandis que Andrew relève son regard sur elle, toute son attention déversée en un coup d’œil adressé. « Je veux dire, vous êtes sûre de ne pas vouloir de journée? J'imagine que Iry... enfin, Irene a su vous convaincre de ne pas le faire. » Encore raté. Mauvais plan, Andrew, que d'appeler l'un de tes chefs de service par son petit nom, davantage devant ton personnel. Il tique, tente de ne pas s'insulter silencieusement pour en revenir à Taylor, à la jeune femme dont la fatigue se lirait presque au bord de ses yeux. Et il ne la blâme pas, contrairement à ce qu'il aurait pu faire. Il est passé par là, lui-aussi, quand en plus de cela s'ajoutait le mépris des autres quant au cœur qu'il pouvait laisser en les tâches qui lui furent confié. Non, il ne la blâmera pas, bien au contraire. Irene a su lui faire un tableau des plus prometteurs pour cette gamine-là et il fera au mieux pour s'assurer qu'elle le suive. « Vous avez accepté sa proposition quant à ses interventions, d'ailleurs ? » Une conversation des plus simples, des plus calmes tandis qu'au loin, quelques paroles se font plus fortes, plus dures que d'autres. Il prend sur lui, tente de s'assurer que ça cessera très rapidement parce qu'il n'a pas les nerfs nécessaires pour faire face à davantage de tempêtes ce soir. Et pourtant, ça ne fait qu'avancer, que s'intensifier. Et, l'espace d'un instant, il se demande pourquoi il paie quelques agents de sécurité. Alors il le redresse, son mètre quatre-vingt-dix, osant quelques pas jusqu'à rejoindre la corridor dans lequel s'invitent, en plus d'eux deux, trois infirmières à la curiosité tenace.

« Je dois la voir. » Et il hurle, il tremble. Andrew en fronce les sourcils, demeurant encore à sa place tandis que l'une des filles de l'accueil tente en vain de le retenir, manquant dans la foulée d'appeler un renfort qui, probablement, n'a pas encore été prévenu. Il va falloir qu'il revoit cette équipe-là, qu'il appelle cette foutue société de feignasses pour être sûr qu'il ne paie pas pour rien ; contrairement à l'idée qu'il est déjà en train de se faire. Et tandis qu'il s'approche, leur nouvel invité, Linch commence à comprendre ce qui pourrait éventuellement l'amener. Une patiente acceptée, venue s'échouer suite à des violences encore inavouées. C'est le plus probable, le scénario qu'il envisage directement et qu'il va pour soumettre à O'Brien qui le rejoint avant que l'autre ne perde le fil de sa course, avant qu'il ne vienne prendre appuie contre l'un des murs à ses côtés sans cesser de les regarder. Non, de la regarder. Quoi que. De nouveau cette impression que la soirée ne sera pas aussi calme qu'elle n'aurait dû l'être, l'impression que rien ne puisse être hors des ombres qui règnent sur Chicago et ses environs. Un soupire, une lassitude qui revient prendre sa place le long des traits du trentenaire qui ose quelques pas dans sa direction, qui ose une approche tandis que l'autre homme se redresse, bien décidé à ne pas se laisser de nouveau repousser. « Vous avez pas l'droit. » Un rire qui s'extirpe du fond de la gorge du brun tandis qu'il lève les mains comme pour lui faire comprendre, bien que de manière encore inaudible, qu'il n'a pas encore rien tenté, ni même demander. « Malheureusement pour vous, si, j'en ai bien peur. On va vous faire conduire aux urgences. » Une dernière phrase qui parvient à l'animer, à lui faire retrouver ne serait-ce qu'un peu de stabilité. Andrew s'en recule, instinctivement, comme pour ne rien risquer, comme pour ne pas se faire toucher par celui qu'il se retient de jeter comme un déchet. Étincelle d’intolérance offerte par une supériorité à laquelle il s'est habitué ; dirigé par un ego surdimensionné, j'oubliais. « C'est pas les urgences que je veux, c'est elle-là ! » Immédiatement, Linch détourne le regard, contemplant derrière lui, posant ses prunelles claires sur la petite jeune avec laquelle il venait d'échanger avant que l'autre ne vienne tous les déranger. « Je vous demande pardon ? » Et l'autre s'offusque, commence à repousser une énième fois la jeune femme de l'accueil qui se fait envoyer balader. « Vous savez ce que je veux, vous êtes avec eux aussi. » Et il commence à comprendre, le directeur en venant à friser son nez tandis qu'un peu plus d'attention commence à se manifester. Et il pourrait en jouer, il pourrait s'en extasier mais là, pas comme ça. « Laissez, retournez à vos postes, tous ; il n'en voit pas beaucoup bouger, se remuant un peu plus avant de hurler que c'est un ordre à effet immédiat. Ça suffit aux autres pour disparaître, complètement tandis qu'Andrew s'avance pour empoigner le bras du type qui, aussitôt, commence à tanguer. Fait dont il se fout, continuant sur sa lancée jusqu'à trouver une chambre inoccupée. O'Brien vous venez là. De suite. »    
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Taylor M. Obrien

Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: keep this secret, i'll keep yours | taylor   keep this secret, i'll keep yours | taylor EmptyMer 20 Déc - 23:53

KEEP THIS SECRET, I'LL KEEP YOURS
EXORDIUM.
9 Novembre 2017 - Soirée

Soupir épuisé, je m’étire de tout mon long alors que j’attends « patiemment » que la cafetière veuille bien me cracher une substance plus ou moins correct.

- Allez, magne ton cul là !

D’où les guillemets à « patiemment ».
J’ai les épaules et la nuque qui tire alors que je me masse cette dernière, songeant sérieusement à demander à Maeve d’user de ses mains magiques pour un massage ce soir. Et le premier qui fait une allusion déplacée, je lui brûle le visage au troisième degré avec ce café dégueulasse.
Adossé contre la table, je check mon portable ou plutôt, mes messages. Enfin, UN message bien précis. Celui de O’Malley et de ses félicitations dont je ne m’en remets toujours pas. J’ai d’abord cru à une erreur avant de constater que non, des O’brien y en a pas 50 dans cet hôpital et que oui, elle me demandait d’être à ses côtés de nouveau, au bloc. Même si le patient n’a pas survécu, même si je n’ai pas réussi à lui sauver la vie, je venais visiblement de lui prouver que je ne suis pas cette petite merde qu’elle a entre-aperçue l’autre fois.

Bruits de pas, je lève mon regard.
Oh bah tiens… Quand on parle d’O’Malley, on y voit la queue… Pas la sienne, certes, mais celle d’une personne qu’elle connait très bien. Dans tous les sens du terme.
Et j’en mène pas large parce que c’est foutrement gênant d’avoir vu deux de vos chefs entrain de joyeusement s’envoyer en l’air dans une salle que je croyais vide.

- Vous vous êtes remis du trente-et-un ?

Mon regard se pose de nouveau sur Dr Linch, hésitant une seconde à croire qu’il s’adresse à moi. Disons que je ne suis pas le genre d’interne avec qui le grand Directeur de cet hopital viendrait se taper la discussion autour d’une petite tasse de jus de chaussette. Mais il faut croire qu’aujourd’hui, les choses sont différentes.
Ca m’fout une pression monstrueuse.

- Ca va... merci

Ou pas. J’ai été prise dans un tourbillon émotionnel entre la mort de ce patient, l’immeuble de Maeve qui a brûlé et donc, son appartement avec… C’était pas tellement le meilleur Halloween de notre vie. Mais je ne vais pas non plus lui raconter ma vie.

- Je veux dire, vous êtes sûre de ne pas vouloir de journée? J'imagine que Iry... enfin, Irene a su vous convaincre de ne pas le faire.

Malaise. Gros gros malaise.
S’il l’avait appelé comme ça sans que je ne l’ai vu entre les jambes de la fameuse « Iry », j’aurai tout simplement pensée qu’ils étaient bons amis. Mais là… Et pour noyer ma gêne et faire comme si je n’avais pas fait gaffe, je bois une gorgée du café enfin prêt, tout aussi dégueulasse que ce à quoi je m’attendais.
Mais il vise juste sur un point : O’Malley a su sortir les arguments nécessaires pour ne pas me laisser tenter par un jour ou deux de congés.

- Vous avez accepté sa proposition quant à ses interventions, d'ailleurs ?

Putain mais il est carrément au courant de tout en plus.

- Oui, difficile de refuser une proposition pareille. J’ai passé ma semaine avec le Dr O’Malley au bloc.

Des interventions comme j’en ai toujours rêvé, un apprentissage pointilleux, exemplaire, qui m’a donné l’impression d’avoir plus apprit en une semaine que sur un mois. J’y ai pris goût, difficile de ne pas l’admettre et je sais que la chute et le retour aux urgences va être aussi difficile qu’étrange.
J’écrase un bâillement dans le creux de mon poing, murmurant un « désolée », gênée. Je suis complètement morte crevée, je rêve d’une journée à dormir à n’en plus pouvoir.
Nouvelle gorgée, je prête à peine attention aux vociférations dans le couloir, bien trop occupée à rester droite devant le Directeur. Sa présence me fout la pression, j’me demande pourquoi du jour au lendemain il vient me taper la discute comme si je représentais un soudain intérêt pour lui alors que je ne l’ai côtoyer que quelques jours en stage de cardiologie. L’espace d’une seconde j’en viens à me dire qu’ils savent peut-être que je les ai vu s’envoyer joyeusement en l’air il y a quelques temps…
Bordel. Manquerait plus que ça. J’ai rien dis à personne, j’ai rien balancé même si ça m’démangeais mais j’ai pas envie de me faire virer de cet hôpital pour des conneries pareilles.

Les éclats de voix s’intensifient suffisamment pour que mon regard se dresse vers le couloir, le Directeur déjà debout pour aller vérifier ce qu’il se passe.

- Je dois la voir.

Curiosité piquée au vif, je l’avoue. Généralement, je n’suis pas le genre à jouer les commères auprès des patients qui pètent les plombs mais, sans avoir de réelles explications, je me laisse porter pour rejoindre le Dr Lynch au milieu du couloirs et voir ce qu’il s’y passe.

Mon cœur s’écrase à mes pieds, mon estomac se retourne alors qu’une bile acide me remonte le long de la gorge. J’ai les jambes en coton et qui menacent de se dérober sous mon propre poids.
J’ai mis deux secondes avant de reconnaitre cet enculé, ce connard qui m’a fracassé la tronche il y a quelques mois après s’être tirés avec tout mon sac de médicaments, me foutant en plus de ça dans une merde noire. Et au-delà de la rancune, la peur profonde qui s’éveille. Mon corps portant l’empreinte d’un traumatisme, se redresse, prêt à décamper. Je vois à peine ce qu’il se passe, n’entend rien d’autre qu’un brouhaha incompréhensible, je ne prends même pas conscience que je m’accroche férocement à l’encadrement de la porte, sur le point de tomber.

- C'est pas les urgences que je veux, c'est elle-là !
- Je vous demande pardon ?

Sa voix m’extirpe violemment du malaise pour me donner un peu plus la gerbe. Au-delà du fait que cet homme m’ait démoli il y a peu, il y a aussi le fait qu’il soit présent sur mon lieu de travail, risquant de tout balancer au Directeur même, de foutre ma carrière en l’air, ma vie complète dans un broyeur pour que plus jamais je ne puisse la reconstruire autrement que derrière les barreaux. Je n’suis pas conne, je sais ce qu’il m’attend si Lynch apprend que j’ai volé dans les réserves pour vendre des boites à des gros camés comme ce connard.
Encore une accumulation de merde, encore des emmerdes, comme si jamais je n’allais réussir à sortir la tête du trou.

- Vous savez ce que je veux, vous êtes avec eux aussi.

Cette phrase me percute à peine et pourtant, elle le devrait, ne serait-ce que pour me faire comprendre que je n’suis visiblement pas la seule impliquée dans cette merde.  

- Laissez, retournez à vos postes, tous. O'Brien vous venez là. De suite.

J’ai envie de lui dire que non, il est hors de question que j’me retrouve avec cet enculé dans la même pièce, que j’ai pas envie et que finalement, ce jour de congé, je le veux bien. Un mois même, histoire de me faire oublier, de ne plus faire face à cette réalité que j’ai essayé de recoller, sans grand succès visiblement.
Tête rentrée dans les épaules, je m’active pour les rejoindre. C’est pas comme si j’avais cinquante mille choix qui s’offraient à moi. L’envie de fuir reste omniprésente mais si je détale comme un lapin, je peux faire une croire sur toutes les chances de réussir à me sortir de ce merdier. Parce que j’y vais la tête la première. Je suis foutu.

Je pénètre dans la chambre inoccupée, le type non loin de moi, les cheveux en bataille, les yeux rouges et le front trempé de sueur. Il a l’air d’un taré et son visage s’imprime un peu plus dans ma rétine maintenant que je le vois en plein jour. J’instaure la plus grande distance possible entre lui et moi, laissant le Directeur prendre le relai parce que j’suis absolument pas capable de faire quoi que ce soit. J’ai la sensation d’être une véritable petite merde. Peut-être que j’aurai dû laisser Leo aller lui régler son compte.

- Donne-moi la même chose que la dernière fois.

Il tremble, véritable junkie en manque alors qu’il se passe une main nerveuse dans ses cheveux. Il a l’air d’un fou furieux et de savoir de quoi il est capable me met encore plus mal à l’aise. Bras croisés sur ma poitrine en signe de défense, je reste plaquée dans un coin de la pièce au plus loin possible. C’est inévitable, je vais devoir tout expliquer à Lynch ce qu’il se passe, ce que j’ai fait pendant des mois au nez et à la barbe de tout le monde. L’angoisse est d’une violence tout comme cette nausée qui menace de me faire rejeter les quelques gorgées de café ingurgité un peu plus tôt.

- Je n’vois pas de quoi vous parlez

Veine tentative désespérée et désespérante, lâché d’une voix tremblante.

- Joue pas les connes, tu vois très bien de quoi j’parle ! J’en ai besoin putain.

En d’autres circonstances, je lui aurai certainement filé ce qu’il veut et prier pour ne plus jamais le revoir. Mais j’suis coincé, plus de retour possible.

- T’as ce qu’il faut alors donne. C’est lui qui t’filais le stock ? Il désigne Lynch d’un geste de la tête, sourire narquois et tremblant aux lèvres. J’suis au courant que tu leur devais de la thune et que toi tu bosses aussi pour eux.

J’imprime mal ce qu’il nous raconte, surtout lorsqu’il désigne le Directeur à son tour.
Lynch, bosser pour les KoS ? J’en crois pas un seul mot, ce junkie certainement bloqué dans un délire de manque, s’inventant milles et une histoire dans l’espoir de me faire lâcher le morceau ou de lui balancer quelques boites à la gueule.

- Alors si t’as pas envie que j’te démolisse comme la dernière fois, donne-moi c’que t’as.
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MessageSujet: Re: keep this secret, i'll keep yours | taylor   keep this secret, i'll keep yours | taylor EmptyDim 31 Déc - 0:27



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EXORDIUM.




[9 novembre 2017, 9:46pm.]





Il espérait un instant de paix, rien que quelques secondes de pause. Il espérait pouvoir prendre quelques distances avec les effets de son adrénaline chérie, avec tout ce qu'elle aime à insuffler en lui dès qu'une opération a besoin de lui, dès qu'une urgence le réclame sans qu'il n'ait à donner le moindre avis. Et, en vérité, c'est quelque-chose qui l'anime, qui ravive chacun de ses sens, laissant un Andrew vidé et grognon quand son absence se prolonge. Mais là, actuellement, au vu de ce qui vient s'imposer à lui, à la jeune femme rejointe un peu plus tôt, Linch s'en serait volontiers passé. Les regards posés sur lui, cette attention surprise que de le voir agir de la sorte. Mais il le doit, Andrew n'a pas vraiment le choix. Il commence à comprendre un peu la situation, il commence à percevoir les dires qui pourraient échapper à celui qui s'est invité jusqu'ici. C'est pour cette raison qu'il a réagit, pour cette raison qu'il s'est animé, élevé ; comme souvent. Prendre les devants, user de sa supériorité, user de sa grandeur, de son charisme pour finalement faire entendre ses mots, ses souhaits, ses ordres, en soit. Assez pour en rejoindre une pièce vidée de la moindre oreille tendue, du moindre regard indiscret. Le chirurgien met un point d'honneur à vouloir en entendre davantage, à vouloir comprendre cette situation dans les moindres détails. Parce qu'il n'est pas là pour une visite de routine, parce qu'il en sait bien trop sur Taylor, sur lui, sur eux et leurs histoires, eux deux et ces choses qu'ils ont possiblement en commun ; bien que d'une toute autre manière. Ça le tracasse, ça le travaille, assez pour qu'il n'en perde un peu de patience, assez pour que son regard ne change du tout au tout quand la jeune femme se décide enfin à le rejoindre, à les rejoindre avant que la porte ne se ferme, ne se claque dans son dos tandis que Andrew se retourne, perdant de sa splendeur pour laisser un tempérament tout autre que celui qu'on lui connaît. Il n'apprécie pas qu'on vienne marcher sur son territoire avec pour menace des dires un peu trop indiscret. C'est exactement ce qu'il laisse trahir en attendant que les langues ne se délient, comprenant finalement que ce ne sera pas chose aisée. Ou peut-être que si, finalement. Parce qu'il s'anime, l'homme tout juste arrivé, parce qu'il s'anime de manière bien saccadée, rongé par ce qu'il doit bien trop consommer. Aussi, Andrew détaille, écoute, Andrew observe pour déjà s'en faire un schéma de cette scène qui repose désormais sur ses bras. « Donne-moi la même chose que la dernière fois. » Ses perles claires qui vont et viennent sur lui, sur elle, sur cet échange un peu trop codé ; bien que pas assez puisqu'il s'en fait déjà une idée. Il patiente, venant pleinement se concentrer sur son employée qui, malgré ce qu'il aurait voulu en penser, commence à pâlir. Évidemment. « Je n’vois pas de quoi vous parlez. » Et il est tenté d'y croire, vraiment.

C'est d'ailleurs l'idée qu'il veut s'en faire, allant pour s'avancer, allant pour perdurer sur cette lancée, renvoyer l'homme présent dans les ruelles dans lesquelles il s'était très certainement mis à errer ; avant sa glorieuse arrivée. Mais, pris de court, il entend sa voix s'élever, son calme se perdre. Sa patience s'amenuise tout comme celle du brun qui, finalement, s'en agace plus qu'il ne l'aurait voulu. Parce qu'il se passe une scène qu'il ne pensait pas avoir à gérer, pas à peine installé dans un fauteuil tout juste apprivoisé. « Joue pas les connes, tu vois très bien de quoi j’parle ! J’en ai besoin putain. T’as ce qu’il faut alors donne. C’est lui qui t’filais le stock ? » Et sa main qui se lève dans sa direction, sa personne désignée par un déchet tel que sa présence. Andrew en sourit presque, tout de même outré de n'être réduit qu'à cette idée ; l'ego qui parle, qui ressent, qui s'en blesse. Mais le sourire s'estompe et cette trêve de plaisanterie commence à trop durer. Et il le sait, dans le fond, Andrew commence à comprendre que tout n'est qu'impasse et qu'il doit agir, ou moins user de ses dires. Mais le pire se lance, improvisé, mal énoncé. Andrew fronce les sourcils, Andrew s'en redresse, à l'écoute, bien concentré sur celui qui bêtement se met en tête de s'avancer. « J’suis au courant que tu leur devais de la thune et que toi tu bosses aussi pour eux. Alors si t’as pas envie que j’te démolisse comme la dernière fois, donne-moi c’que t’as. » Une légère grimace, le faciès même de l'homme qui tente vainement de contenir une colère qui ne lui va pas. Parce qu'il n'a pas la carrure à user de force, de dureté. Andrew donne l'impression d'être trop doux, trop gentil malgré cette manie à se faire plus imbu de sa personne qu'il n'est humainement possible de l'être. Non, là, tout est différent. Tout l'est car ça le concerne, car ça le regarde en fait, lui et uniquement lui.

C'est à son tour de s'avancer, de s'imposer entre la jeune femme qui s'est paralysée et celui qui croit avoir le droit de bouger. Andrew vient y mettre son mètre quatre-vingt dix et sa fierté, assez pour venir pleinement le surplomber. Un instant, un court instant de silence, reposant, apaisant ; Linch s'en imprègne, s'y essaye. « Je ne suis pas sûr d'avoir bien entendu. » Non, en effet, ou il n'a pas comprit. L'idée peut y être aussi. Mais l'ego n'envisage pas cette solution, convaincu d'avoir bien entendu, d'avoir bien saisi ce qu'il est venu supposer. Et ses mains viennent trouver le col de l'homme en sueur, ce même col qu'il desserre dans un mouvement peut-être trop brusque pour celui qui tangue, qui manque de tomber, uniquement soutenu par le chirurgien qui compte bien rétablir sa version des faits. « Les seuls pour qui je travaille constitue une société, pour le reste, je n'ai que des amis. De très bons amis. De bonnes personnes, des mauvaises et tu sembles en connaître certains dont je te conseille désormais d'éviter la route au risque de ne plus pouvoir respirer ce putain d'air que tu es en train de nous polluer... ; une légère pause, le regard un peu noir, cette détermination un peu trop vorace, bien assez tenace. Andrew s'assure qu'il comprend, qu'il assimile. Andrew s'assure que ses mots ne viennent pas passer pour quelques plaisanteries de bas étage. Alors maintenant, je ne sais pas quelle est ton histoire et je ne l'entendrais pas de ta bouche. Tu veux quelque-chose ? Tu retournes renifler les rues de ton quartier ou je te fais hospitaliser avec, à la clé, un petit entretien avec des forces de l'ordre qui, en ce moment, sont plus ou moins excédés. » De nouveau cette pause, ce silence nécessaire à l'esprit embrumé de l'homme à qui il essaie de parler. Andrew tient encore, les mains néanmoins bien serrées le long du col qu'il n'a que trop froissé. Trop pour y perdurer. Alors il lâche prise, réinstaure un peu de distance en osant un pas en arrière, son attention ne venant pas se détourner de celui qu'il vient finalement – et clairement – de menacer. « C'est ton choix et je te conseille de te faire malin, et attentif. Que je ne te revois plus ici, que la demoiselle n'entende plus parler de toi ou tu pourrais te sentir un peu suivi dans les jours à venir jusqu'à ne plus rien pouvoir sentir du tout. » Clair, net et précis ; avant que son attention ne s'offre à Taylor quelques instants. « N'y trouvez aucune victoire, j'ai à comprendre certaines choses. » Et il ne viendra pas s'asseoir sur ses explications, sur tout ce qu'elle aura à lui dire concernant des choses qui, enfin, commencent à voir le jour. Des choses que personne n'avait su expliquer, des choses qui se passaient finalement sous son nez. Un soupire, un regard jeté envers celui qui enfin semble se décider. Et il espère que le bon choix sera fait, que ses paroles aient eu un quelconque impact ; parce qu'il rationne au mieux son sang-froid, parce qu'il n'accumule que trop la fatigue – ces temps-ci – pour pouvoir pleinement résister aux envies violentes qui dansent en lui.    
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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: keep this secret, i'll keep yours | taylor   keep this secret, i'll keep yours | taylor EmptySam 6 Jan - 2:38

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EXORDIUM.
La situation m’échappe et la seule solution que j’ai, c’est de me laisser choir sur le sol et fermer les yeux pour tout oublier, pour ne pas assister à cette scène qui signe la fin de ma carrière et mon arrêt de mort. Ce connard balance tout ce qu’il y a à savoir ou presque. Mais suffisamment pour mettre la puce à l’oreille au Directeur de cet hôpital qui ne va certainement pas manquer de me faire cracher le morceau, de me demander des explications.
En somme, c’est la merde. La grosse merde. Et j’ai envie de chialer, de m’exploser la gueule dans le mur, de fuir la situation.

Mais il n’y a pas que ça. Il y a aussi la peur face à cet homme, de ce qu’il représente, des souvenirs qu’il me ramène violemment au point de sentir une vague légère mais présente de brûlure sur le visage, comme des coups invisibles portés. Et il me le rappelle, suffisamment explicitement pour ne laisser aucune place au doute sur ses intentions de recommencer. J’ai le corps qui tremble malgré moi, prise d’une terreur sourde et inexplicable. Je n’essaie même pas de me défendre, pathétique que je suis alors que je subis sans broncher, soumise au poids des vérités qui éclate sous mon nez.

- Je ne suis pas sûr d'avoir bien entendu.

Le Dr Lynch se manifeste. Ou plutôt, son double. Il me parait soudainement bien plus grand qu’il ne l’a jamais été et surtout bien plus impressionnant, une facette de lui que je ne lui connaissais pas.

- Les seuls pour qui je travaille constitue une société, pour le reste, je n'ai que des amis. De très bons amis. De bonnes personnes, des mauvaises et tu sembles en connaître certains dont je te conseille désormais d'éviter la route au risque de ne plus pouvoir respirer ce putain d'air que tu es en train de nous polluer... Alors maintenant, je ne sais pas quelle est ton histoire et je ne l'entendrais pas de ta bouche. Tu veux quelque-chose ? Tu retournes renifler les rues de ton quartier ou je te fais hospitaliser avec, à la clé, un petit entretien avec des forces de l'ordre qui, en ce moment, sont plus ou moins excédés.

La scène a laquelle j’assiste est surréaliste. Voix intransigeante, qui ne laisse aucune place au doute quant à ses menaces et je suis à la fois flipper et admirative de voir à quel point il tient ce mec par les couilles et cette situation d’une main de fer. J’hallucine presque, est entrain de me demander depuis quand le Dr Lynch est devenu un type aussi menaçant qu’impressionnant. Putain, si j’étais déjà pas à l’aise, j’le suis encore moins. Mais il a au moins le mérite de faire faire sa gueule à l’autre connard qui ne bronche plus, qui se pisserait presque dessus alors que je reste toujours à ma place, bras entourant ma poitrine, n’en menant pas large.
Ou plutôt entrain de crever d’angoisse en silence.

- C'est ton choix et je te conseille de te faire malin, et attentif. Que je ne te revois plus ici, que la demoiselle n'entende plus parler de toi ou tu pourrais te sentir un peu suivi dans les jours à venir jusqu'à ne plus rien pouvoir sentir du tout. N'y trouvez aucune victoire, j'ai à comprendre certaines choses.

Je me fige, brusquement finissant par baisser mon regard vers mes chaussures, presque honteuse. Je n’me reconnais pas mais je n’ai absolument pas la force et la volonté de lui tenir tête parce que de 1) il fait putain de flipper et de 2) je suis clairement en très mauvaise posture pour me permettre de l’envoyer se faire foutre en lui disant que j’ai autre chose à penser que de croire que mon p’tit cul d’irlandaise est sauf.
Parce que c’est foutrement pas le cas même si ce connard de junkie prend cette menace très au sérieux.
Mais jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’il trouve un nouvel élan de courage et qu’il trouve mon adresse pour venir me planter pour de bon ? Putain.

Mon cœur bat violemment contre mes côtes alors que j’observe cet homme dont je ne connais même pas le prénom. Il se chie clairement dessus, blanc comme la mort et transpirant abondamment, ses yeux ne quittant pas le Dr Lynch. Les menaces de ce dernier ont trouvé écho chez ce mec, des menaces de mort mais d’après ce que je comprends, il n’est pas étranger aux KoS, à moins que ça ne soit un délire supplémentaire du camé ?
Si lui aussi trempe avec eux, j’me tire de cet hôpital, de cette ville tout court, merde.
Et il se tire.
Putain, il se tire. Il contourne Andrew, rasant les murs comme un sale rat qu’il est, me jette un regard noir qui me colle un frisson d’angoisse et ouvre la porte pour la claquer à la volée derrière lui.
Et maintenant que l’ombre se dissipe… Mon corps lâche, sans que je ne le voie venir. Mes jambes se dérobent presque et je me rattrape au mur derrière moi, dos contre ce dernier, les larmes dans la gorge. Mon souffle reprend, saccadé, prenant conscience que jusqu’ici mon corps entier en était crispé jusqu’à la respiration que je retenais au mieux, comme par peur d’être trop visible et atteignable. Je me passe une main tremblante sur le visage, oppressée par l’angoisse, par la peur de le voir revenir, de le voir devant la porte de chez moi, prêt à me démolir comme il me l’a si bien dit.

Mais c’est pas comme si j’avais vraiment le temps d’y penser et d’y accorder la moindre attention. La présence du Dr Lynch s’impose, absorbe à peu près tout l’espace ambiant et je me sens encore plus ridiculement petite à ses côtés. Presque deux mètres contre un mètre cinquante, j’vous laisse imaginer la crédibilité de la situation.

- Je sais c’que vous allez me demander.

Des explications, claires et précises. Et cette fois, malgré toute la volonté du monde, impossible pour moi d’y réchapper et en vue des circonstances, j’me vois mal mentir. J’ai la voix qui tremble et absolument pas assurée mais j’crois que je n’suis plus à ça près.

- J’ai dealer des boites de médicaments que je prenais dans la réserve pour les revendre et me faire un peu d’argent.

Pourquoi ? J’le dis pas, comme si ça allait changer quelque chose, comme si il allait me prendre en pitié après ce que j’ai fait. J’ai aucun espoir à ce qu’il comprenne et ne m’attend pas à ce qu’il le fasse. De toute façon, j’suis foutue alors autant l’être jusqu’au bout.

- J’ai eu un petit différent avec ce type. HAHA un « petit différent… Ca a mal tourné. J’pensais pas qu’il réussirait à me retrouver jusqu’ici, j’suis désolée.

Un peu tard pour des excuses, un peu tard pour tout. J’vais m’en prendre plein la gueule, j’le sens venir puisque ça ne sont pas ces maigres explications qui résoudront le problème et qui lui apporteront satisfaction à ses questions. J’en foutrais ma main au feu.
J’ai les épaules basses, le cœur au bord des lèvres, voyant planer le procès et la suspension au-dessus de ma gueule. J’ai pas envie. Pas envie de perdre mon job, pas envie de voir mon avenir prendre feu sous mes yeux à cause de toutes ces conneries. J’pourrais le supplier de ne pas me sucrer mon internat, de ne pas déposer plainte mais ça serait vain. J’ai de toute façon déjà lâché prise, la boule au ventre.

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MessageSujet: Re: keep this secret, i'll keep yours | taylor   keep this secret, i'll keep yours | taylor EmptyVen 12 Jan - 16:03



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EXORDIUM.




[9 novembre 2017, 9:46pm.]





Le silence reprend ses droits, le silence retrouve sa place dans la petite salle qu'ils animent désormais tous les trois. Mais rien, rien ne vient briser cet instant parce qu'il tient à ce que ses mots ne s'imprègnent dans la tête de celui qu'il guette, qu'il tient, qu'il irait presque envoyer valser contre l'un des murs derrière eux. Chose dont il s'abstient, gardant un peu de sang-froid, des dernières gouttes dont il peut encore user avant que la pression ne se relâche, avant que le nouveau taiseux ne prenne la fuite pour se défaire de son étreinte, pour se défaire de son regard qui – enfin – s'abaisse pour se clore. Linch patiente, Linch se fait de marbre jusqu'à ce que la porte ne claque enfin, jusqu'à ce que cette dernière menace ne s'éclipse dans les couloirs voisins pour rejoindre Chicago et ses insomnies. Un soupire, quelques pas et son col qu'il vient réajuster, sa veste qu'il remonte comme pour de nouveau bien présenter malgré ce qu'il a laissé s'exposer ; cette partie de lui trop longtemps enterrée. Il n'apprécie pas à ce qu'on vienne en ses terrains conquis clamer haut et fort vouloir le renverser, le piétiner ; sa fierté n'a jamais acceptée. Pour ce qu'il en est de la jeune femme qui se tient derrière lui, celle dont la stabilité s'effondre sous le poids de ses ennuis, il ne lui offre en cet instant qu'un bref regard. Andrew cherche ses mots, ses phrases, le début de ces dernières en sachant ce qu'elles concernent. C'est délicat, compliqué. C'est tremblant et incomplet. Et son regard se relève, son regard revient sur la petite brune qui – jusqu'alors – possédait sa confiance tout comme celle d'une très bonne amie à lui. Il craint la vérité, il craint cette trahison. Parce qu'elle est lourde, parce qu'elle pourrait tout basculer. Tout changer. Pour lui et ses contacts, pour elle et ses projets, tout l'avenir qu'elle s'était peut-être tracé. Comment en est-on arrivé là ? « Je sais c’que vous allez me demander. » Il se redresse, venant lui accorder toute son attention, encore silencieux, n'offrant qu'un maigre geste de la tête comme pour l'inviter à poursuivre. « J’ai dealer des boites de médicaments que je prenais dans la réserve pour les revendre et me faire un peu d’argent. » Il soupire à nouveau, tourne les talons en venant perdre l'une de ses mains contre ses traits dépassés. Il aurait dû se douter que ça arriverait, parce qu'il existe partout des âmes malfamées. Lui qui pensait pouvoir faire confiance aux notions que peuvent avoir les autres, davantage en ce qui pouvait concerner celle de respect. Il essaie de trouver quoi dire, quoi faire, comment réagir. Il fut préparé à tout mais pas à ça, pas à ce type de coup bas. « J’ai eu un petit différent avec ce type. Ça a mal tourné. J’pensais pas qu’il réussirait à me retrouver jusqu’ici, j’suis désolée. » Et les derniers mots qu'elle énonce lui arrache un faible rire, quelque-chose qu'il ne cache pas ; bien au contraire.

« Désolée, hm ? » La question se pose tandis qu'il essaie de se calmer, de défaire toute la tornade d'émotion qu'il sent s'immiscer en lui comme un venin des plus insistants. Évidemment. C'est enfoncer la lame sans qu'il ne puisse la parer, c'est venir défaire toute la confiance qu'il avait pu placer en chacun de ses employés. En particuliers cette dernière, en particuliers cette jeune femme-là vu la personne qui s'était risquée à la prendre sous son aile, à vanter tout ce qu'elle avait pu savoir d'elle. Andrew voit rouge, outré qu'on puisse lui infliger cet affront ; à lui et Irene qu'il se retient pour l'instant de mentionner, parce qu'il craint d'en entendre plus qu'il ne le devrait. « J'avoue que je serai curieux de savoir comment vous avez envisagé cet instant. » Qu'il vient faire entendre tandis qu'il ose quelques pas, rien que quelques pas dans la pièce qu'ils animent désormais tous deux. Et Andrew se retient de quitter l'espace restreint des lieux, il s'abstient de rejoindre son bureau, de laisser ses nerfs se perdre sur des déclarations qu'il devrait faire. Qu'il doit faire, d'ailleurs, au vu de ce qu'elle vient lui annoncer, au vu des méfaits qu'elle vient de confier. « Bordel, O'Brien, c'est quoi votre putain de problème ?! » Il gueule enfin, vient faire craquer ses nerfs, ouvrir les vannes. Linch se défait de l'entièreté de son sang-froid, haussant le ton quitte à alarmer les pièces voisines, quitte à faire des curieux derrière la porte encore bien fermée. Et, finalement, il vient s'avancer, plantant son regard dans celui de la jeune femme, déterminé à ne rien lâcher, à ne pas la laisser flancher. Pas avant qu'il sache, qu'il entende, pas avant qu'elle n'ait été claire sur un point ; un seul. « Dites-moi que vous n'avez pas mêlé O'Malley à vos histoires, dîtes-moi que je n'aurai pas d'enquête à faire sur ce point, Taylor. » Le prénom qui résonne, qui se murmure derrière ses dents de serpent. Andrew ne se défait pas de sa position, de cette place qu'il tient, là, surplombant toute la hauteur de la jeune femme dont le souffle se fait déjà irrégulier. Il ne s'en soucie pas, uniquement concentré sur tout ce qui pourrait désormais advenir de ce qu'il tente de construire, de cette réputation qu'il tient à tenir ; ça si certaines paroles s'échappent d'entre ses murs, ça si quelques oreilles se font indiscrètes. Andrew prie, intérieurement, pour ne pas avoir à gérer de nouvelles pressions, de nouvelles tensions. L'heure n'est pas aux conflits, pas maintenant, pas en sachant tout ce qu'ils doivent encore accomplir. Et, finalement, il s'avance encore d'un pas, brisant la distance qui les sépare de quelques centimètres. « Parce que si c'est le cas, je n'hésiterai pas à vous rendre la vie si dure... que quelques cachets vendus ne feront pas la différence. Jamais. » Un dernier mot qui se crache presque entre ses lèvres tandis qu'il attend, qu'il use des dernières étincelles de patience qu'il lui reste pour laisser s'écouler ces quelques fractions de temps.    
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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: keep this secret, i'll keep yours | taylor   keep this secret, i'll keep yours | taylor EmptyMar 23 Jan - 17:56

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EXORDIUM.
- Désolée, hm ?

Je redresse mon regard vers ce type deux fois plus grand que moi. Je sens la tempête se préparer derrière ses prunelles claires et qui menace de se crasher d’ici peu sur ma gueule. Je l’admets, j’ai la trouille, une peur qui me paralyse presque. Moi qui suis tant impulsive, une véritable grande gueule qui ne se laisserait jamais marcher sur les pieds, encore moins par la hiérarchie, je me retrouve à tout simplement fermer ma gueule, à me recroqueviller entre mes épaules.
Je suis en tords, je suis dans la merde et j’ai clairement conscience qu’en ces minutes qui s’écoulent bien trop lentement, se joue toute ma carrière que j’ai foutu en l’air pour ma survie.

- J'avoue que je serai curieux de savoir comment vous avez envisagé cet instant.

Je n’suis pas sûre de comprendre mais je ne l’interromps pas. Comment j’envisageais cet instant ? Je ne le faisais tout simplement pas, parce que j’osais espérer que jamais je ne me ferais prendre, que jamais personne ne le saurait jusqu’à ce que je finisse de faire toute cette merde. J’ai arrêté cet été puis reprit quelques temps en septembre, juste un peu. Pour le traitement de Maeve sans que personne n’en sache rien. Aujourd’hui, je suis « clean ». Ou presque. Puisque la tempête se retourne contre moi.

- Bordel, O'Brien, c'est quoi votre putain de problème ?!

Je sursaute, me crispe, serre les poings.
Mon putain de problème sont un frère complètement con et des Bikers qui étaient prêts à venir me crever si j’remboursais pas une dette fissa. Mais comment voulez-vous que j’lui annonce ça ? Ça l’regarde pas. Ou presque, puisque j’ai mêlé son hôpital à tout ça, malgré moi. Malgré lui.
J’ai la gerbe, une bile acide qui grimpe dangereusement le long de mon œsophage. Mes bras viennent encerclés mon thorax dans un instinct pur de défense et de protection. C’est la merde. La putain de merde. Et je frappe fort de foutre le nez du Directeur de cet hôpital dans ma propre merde.

- Dites-moi que vous n'avez pas mêlé O'Malley à vos histoires, dîtes-moi que je n'aurai pas d'enquête à faire sur ce point, Taylor.

Il frappe fort. Un peu trop fort.
Mes tympans commencent à sévèrement carillonner, l’hyperacousie s’éveillant malgré le traitement qui semble ne plus suffire. Forcément qu’il va s’inquiéter pour Irène, cette femme qu’il culbute à l’ombre d’une salle alors qu’elle est encore mariée et aujourd’hui enceinte jusqu’au cou. Et si je ne lui balance pas tout de suite à la gueule qu’il peut aller se faire foutre et qu’il n’a pas à s’inquiéter pour celle avec qui il couche dans le dos de son mari, c’est tout simplement parce que j’éprouve un profond respect pour Irène et que contrairement à ce connard – insulte injuste en vu de la situation dans laquelle je me trouve – elle a su sonder le problème et m’aider à me redresser.
Lynch est entrain de m’étouffer sous son charisme de chef et j’ai l’impression que la salle se rétrécit.

- Parce que si c'est le cas, je n'hésiterai pas à vous rendre la vie si dure... que quelques cachets vendus ne feront pas la différence. Jamais.

Et c’est la goutte de trop. Me faire écraser comme une merde parce que j’ai merdé, ok. Mais ça ? Ça me pique à vif, me redresse, me donne un sursaut d’inconscience.

- Attendez, vous me menacez là ? J’ai la voix mal assurée mais ne démords pas pour autant. Parce que j’ai l’impression que vous n’êtes pas dans une meilleure posture que moi Monsieur Lynch.

La réplique fuse, dangereuse, un peu trop téméraire mais au point où j’en suis, est-ce que ça sera forcément pire ?

- J’ai peut-être été assez conne pour me laisser avoir par ses bikers de merde mais pas pour mêler le Dr O’Malley à tout ça. Elle ne sait absolument rien.

Petit mensonge. Certes, elle est au courant que je suis dans la merde envers eux, que j’ai eu à faire au gang mais pas que je vends des cachetons au nez et à la barbe de tous. Et jusqu’ici, je m’en suis plutôt bien sortie mais je n’avais pas prévu que ce camé vienne me trouver jusqu’ici. Je n’ai donné aucune identité, aucune information pouvant laisser croire que je bossais ici en laissant sous-entendre que quelqu’un me fournissait.
Mais jamais je n’irai mêler Irène à ces emmerdes alors qu’elle se trouve elle-même marié avec un Kings. Infos dont je m’en suis toujours pas remise.

- Mais d’après ce que je comprends, vous n’êtes pas mieux que moi à collaborer avec ses enfoirés. Menacez-moi si vous voulez mais je doute sincèrement que la réputation de votre hôpital apprécierait d’entendre que vous vous alliez avec eux. La presse par contre, beaucoup plus.

Je prends un risque énorme, me base uniquement sur les allusions de ce type concernant Lynch. C’est quitte ou double mais il est hors de question que je me laisse menacer alors qu’il est lui-même mêler au gang, quand bien même je ne sais pas jusqu’où. Et ses mots me restent en travers de la gorge parce que je ne doute pas un instant qu’il a absolument tous les pouvoirs pour me pousser à bout, pour me faire péter les plombs, loin de s’imaginer que finalement, il ne suffirait de pas grand-chose pour me jeter à pleine vitesse contre un mur. Je suis déjà à bout de nerfs, complètement terroriser à l’idée que la vérité éclate et en cette seconde, je peine à entrevoir une porte de sortie. La stupidité de celle qui cherche à tout prix une solution, même là où le danger réside, sur un foutu terrain miné en proférant ses propres menaces.

- J’avais pas le choix, putain. Ma voix tremble alors que je n’ai pas bougé de ma place. J’fais plus ça depuis Juin déjà et personne ne s’est rendu compte de rien.

Et ça n’est pas pour ma défense que je lui balance ça mais surtout pour lui faire comprendre qu’une enquête ne sera pas nécessaire et qu’à la rigueur, il peut tout simplement se contenter de me virer sans faire de vague s’il tient à ne pas salir la réputation de son propre hôpital. Je ne fais pas la fière pour autant, me contente surtout de m’écraser contre ce mur alors qu’il a réduit un peu plus tôt la distance.


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MessageSujet: Re: keep this secret, i'll keep yours | taylor   keep this secret, i'll keep yours | taylor EmptyJeu 1 Fév - 18:01



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EXORDIUM.




[9 novembre 2017, 9:46pm.]





Il aurait pu se taire, il aurait pu ne rien dire de plus. Andrew aurait dû s'abstenir d'être l'arrogant qu'il est, cet homme trop sûr des atouts qu'il possède. Parce qu'il vient insister, davantage en réciter. Andrew vient faire planer une menace non masquée, quelque chose d'aisément compréhensible pour celle dont l'éclat dans le regard semble changer. Ça part loin, peut-être trop loin pour eux et tout ce qu'ils possèdent entre leurs mains ; tant de secrets encore gardés, tant de petites choses qui n'ont pas encore été évoquées. Il sait qu'il pourrait risquer gros, il le sait qu'un couteau peut très rapidement se planter dans son dos. Et pourtant. Pourtant, Linch ne revient pas sur ses dernières paroles, soutenant son regard sans la moindre honte, le moindre repli malgré la manière dont elle se redresse, dont elle s'anime, quittant une torpeur qu'elle essayait d'essuyer. « Attendez, vous me menacez là ? Parce que j’ai l’impression que vous n’êtes pas dans une meilleure posture que moi Monsieur Linch. » Il fronce les sourcils, lui adresse presque un sourire faussement amusé, parce qu'il choisit de ne pas s'arrêter sur les dires d'un cinglé. Et tandis qu'il sent les mots montés, tandis qu'il s'imagine déjà les phrases qu'il pourrait désormais énoncer, Taylor le coupe dans son élan, venant faire vibrer une nouvelle fois sa voix dans la pièce qu'ils sont tous deux en train d'emplir d'une tension bien aiguisée. « J’ai peut-être été assez conne pour me laisser avoir par ses bikers de merde mais pas pour mêler le Dr O’Malley à tout ça. Elle ne sait absolument rien. » Et il l'espère, au fond de lui. Parce qu'il ne serait pas à même de l'encaisser, pas de sa part à elle. Il en attend davantage de Irene comme il aurait pu en attendre un peu plus – un peu mieux en soit – de la part de la jeune femme qu'il toise en cet instant même. Quelques questions s'immiscent, restent sans réponses en sachant qu'il n'a pas encore la réflexion nécessaire pour se poser et réfléchir à comment les énoncer. Chose dont elle profite aisément, continuant sur sa brève lancée. « Mais d’après ce que je comprends, vous n’êtes pas mieux que moi à collaborer avec ses enfoirés. Un regard qui se pose sur elle et les sourcils qui se froncent. Il essaie de voir où elle voudrait en venir, il essaie de comprendre ce qu'elle essaie de dire. Parce qu'elle a faux, sur toute la ligne. Andrew commence à entrouvrir les lèvres, inutilement néanmoins. Menacez-moi si vous voulez mais je doute sincèrement que la réputation de votre hôpital apprécierait d’entendre que vous vous alliez avec eux. La presse par contre, beaucoup plus. » Il laisse un sourire ironique se dresser le long de ses lèvres, quelque-chose de défait tandis que les mots de Taylor le percute méchamment ; quand bien même il se sait hors de danger, ou croit l'être. Andrew s'anime un peu, osant quelques pas, gardant malgré tout cet air froid, prêt à utiliser le moindre coup bas.

Et tandis qu'il essaie de penser correctement, tandis qu'il s'essaie à trouver une solution qui ne viendrait pas nuire à la prospérité des lieux, il vient laisser traîner un regard sur la jeune femme. Il ose, tente d'y lire ce qu'elle ne dit pas. Il essaie, tente de voir jusqu'où cette affaire pourrait aller, où elle pourrait s'arrêter. Les choses ont été faites, perdurent peut-être et en cela réside l'une des décisions qu'il n'apprécie pas à prendre, l'une des décisions qu'il n'aurait pas envisagé à devoir gérer. Un soupire avant que le ton ne change, avant que certaines choses ne lui parviennent. Un soupire avant que les tensions ne s'estompent, rien qu'une partie, un misérable pour-cent qui s'évade de la pièce. « J’avais pas le choix, putain. L'azur de ses prunelles se lève de nouveau, venant détailler la légère silhouette tremblante qui se tient entre lui et le mur. J’fais plus ça depuis Juin déjà et personne ne s’est rendu compte de rien. » Il tique à ces mots, il tique parce qu'il comprend désormais toute l'ampleur de cette trahison, parce qu'il prend conscience qu'il n'a pas su voir le plus important. Et, déjà, son cœur s'emballe et sa colère monte, grimpe jusqu'aux abords de sa conscience. Il n'a rien vu, n'a rien prévu.

« Vous avez raison, je devrais vous féliciter d'avoir arrêté, tiens. Bravo, mademoiselle O'Brien, c'est bien, encore aurait-il fallu ne pas commencer. » Qu'il laisse entendre, cet air ironique méchant qui s'échappe d'entre ses lèvres dès lors que les mots s'extirpent. Il n'a absolument aucune idée de la manière dont il doit gérer cette affaire, aucune idée du pied sur lequel danser. Car tout est soudain, précipité. Car tout lui vient sans qu'il n'ait pu vraiment y songer ; bien qu'il aurait dû s'en douter, Chicago n'est pas sa petite bourgade tranquille où rien n'arrive ; rien si ce n'est ses malheurs, ses tragédies, toutes ces choses qui n'arrivent qu'à lui. « ...ou au moins essayer d'en parler. » Mais il sait déjà ce qu'elle pourrait avoir à répondre à ça, il sait déjà tout ce qu'elle pourrait lui faire entendre. Il connaît légèrement la réputation de ces hommes qu'il fréquente, il sait l'appréciation des citoyens à leur égard depuis peu, depuis noël ; si ce n'est pas depuis Halloween même. Un énième soupire alors, quelque-chose qui vient du fin-fond de son être parce qu'il perd patience, parce qu'il n'a plus la moindre idée raisonnable concernant tout ce qui vient s'imposer, parce qu'il n'est pas à même de l'être en sachant tout ce qui s'est passé sous son nez. Irene aurait été de bon conseil, Irene aurait su quoi faire et pour la première fois depuis des années et des années, Andrew ne cracherait pas sur un peu d'aide. Parce qu'il sait qu'en face de lui se tient un bon élément, parce qu'il sait qu'en face de lui se tient une personne qui pourrait accomplir de grandes choses ; de grandes choses qu'elle a choisie d'omettre pour se faire plus stupide qu'elle n'aurait pu l'être. Et c'est un fait. « La seule qui semble être promise à de bonnes choses, c'est seule qui vient me la foutre à l'envers. » Vérité qui vient se perdre dans la pièce tandis qu'il se perd dans des songes qu'il ne contrôle plus vraiment. « Je vous ferait parvenir votre lettre de mise à pied, ça le temps que je trouve comment justifier ce qui manquera aux inventaires. » Le temps de comprendre comment des hommes qu'il considérait comme des amis aient permis un pillage de ses stocks par l'une de ses employés. Parce qu'il fait confiance à certains d'entre eux ; vraiment. Peut-être en vain, et d'ailleurs. « Concernant ceux qui vous ont mené là, croyez moi ou non mais l’hôpital n'a rien à voir avec ces hommes. Certains sont simplement des amis. Et les faveurs entre amis ne sont pas ce qui manquent. » Des mots qu'il laisse s'ancrer là, tout simplement. Avant de revenir sur ces pas, avant de venir ouvrir une porte qu'il termine par claquer derrière lui. Parce qu'il ne contrôle pas complètement tout ce qui vient se jouer dans sa tête, parce qu'il lui faut un instant de calme, rien qu'un peu de répit pour pouvoir tout arranger ; au mieux, en tout cas. Et sur tout ce qu'il aurait pu avoir à organiser, l'affaire Taylor sera la principale affaire sur laquelle il viendra se concentrer, envoyant d'ors et déjà un message à Irene pour que ses mauvaises idées ne s'estompent, pour qu'un conseil apaise ce qui déjà ne cesse de l'interrompre.



THE END.
   
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